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PLF 2015 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA MISSION : AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT Version du 07/10/2014 à 08:39:24 PROGRAMME 209 : SOLIDARITÉ À L’ÉGARD DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT MINISTRE CONCERNÉ : LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL TABLE DES MATIÈRES Présentation stratégique du projet annuel de performances 2 Objectifs et indicateurs de performance 5 Présentation des crédits et des dépenses fiscales 12 Justification au premier euro 15 Opérateurs 42 Analyse des coûts du programme et des actions 46

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PLF 2015 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA MISSION : AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT

Version du 07/10/2014 à 08:39:24

PROGRAMME 209 : SOLIDARITÉ À L’ÉGARD DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT

MINISTRE CONCERNÉ : LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL

TABLE DES MATIÈRES Présentation stratégique du projet annuel de performances 2 Objectifs et indicateurs de performance 5 Présentation des crédits et des dépenses fiscales 12 Justification au premier euro 15 Opérateurs 42 Analyse des coûts du programme et des actions 46

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2 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES

PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES

Anne-Marie DESCOTES

Directrice générale de la mondialisation, du développement et des partenariats

Responsable du programme n° 209 : Solidarité à l’égard des pays en développement

Le programme 209 « Solidarité à l’égard des pays en développement » participe à la mise en œuvre de la politique d’aide publique au développement de la France, conjointement avec le programme 110 « Aide économique et financière au développement ».

Les actions du programme 209 suivent les orientations définies par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) – dont la dernière réunion a eu lieu en juillet 2013 – et par la loi d’orientation et de programmation sur la politique de développement et de solidarité internationale adoptée par le parlement français en juin 2014.

Les actions du programme mettront en œuvre les dispositions de la loi. Elles seront en particulier infléchies afin de renforcer la prise en compte du caractère soutenable du développement, notamment sur un plan environnemental et social. La mise en œuvre des partenariats différenciés sera renforcée en s’adaptant à la diversité des pays partenaires et en valorisant au mieux l’aide publique française au développement. La politique française d’aide publique au développement (APD) vise à renforcer son efficacité.

A cet effet, une attention particulière sera portée aux enjeux de transparence avec un accent porté sur le dialogue avec l’ensemble des acteurs concernés. En septembre 2013, la France a lancé un site Internet pilote portant sur la transparence de l’aide au Mali. Ce site regroupe ainsi tous les projets menés par le Ministère des affaires étrangères et du développement international (MAEDI) et par l’Agence française du développement (AFD). Conformément aux engagements du CICID de juillet 2013, la France s’est donnée pour ambition d’étendre ce site pilote à l’ensemble des Pays Pauvres Prioritaires (PPP), tous situés en Afrique Subsaharienne. Un nouveau site, qui porte sur quatre pays Sahéliens (Burkina Faso, Mauritanie et Niger, en plus du Mali), a été lancé à l’été 2014. Un élargissement de ce site à tous les PPP est prévu d’ici la fin de l’année 2014. La France poursuivra par ailleurs la mise en œuvre de ses engagements pris dans le cadre du standard commun en matière de transparence de l’aide lors de la Conférence de Busan.

L’optimisation des dépenses et l’amélioration de l’efficacité requièrent également une attention renouvelée aux résultats de l’aide française, ainsi qu’à la transparence des flux financiers concourant au développement des pays. Dans cette optique, en plus de celle des documents budgétaires, une grille d’indicateurs ex-post de résultats de l’aide française pour l’aide bilatérale et l’aide multilatérale a été adoptée lors du CICID de juillet 2013 et sera présentée dans le rapport bisannuel au Parlement en 2014. Par ailleurs, sur le fondement des orientations définies par le Président de la République et le Premier ministre, notamment lors du CICID du 31 juillet 2013, le contrat d'objectifs et de moyens de l’AFD pour la période 2014-2016 fixe des objectifs et des indicateurs visant à optimiser l’effort budgétaire consenti par l'État. Enfin, les évaluations stratégiques de l’aide française sont réorientées vers les sujets présentant des enjeux déterminants, notamment au plan budgétaire.

L’amélioration de la complémentarité entre les canaux de mise en œuvre de l'aide (bilatéral, européen et multilatéral) contribue également à l’efficacité de notre politique. A cet égard, le CICID de juillet 2013 a décidé qu’une stratégie pour l’aide multilatérale, incluant les grandes familles d’institutions (onusiennes, européennes, financières et internationales), devait être élaborée d’ici fin 2014. Elle mettra en lumière les moyens d’optimiser l’articulation entre l’aide bilatérale et l’aide multilatérale, et de limiter la fragmentation de l’aide.

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Solidarité à l’égard des pays en développement

PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES Programme n° 209

La stratégie d’APD intervient également dans de nouvelles problématiques dépassant le cadre de l’agenda traditionnel de l’efficacité de l’aide : promotion des flux du secteur privé en faveur du développement, lutte contre la corruption et les flux illicites, application des principes d’efficacité au financement du changement climatique, réduction des inégalités de genre, action extérieure des collectivités territoriales, soutien à la société civile et aux parlementaires des pays du Sud.

Sur ce dernier point, les subventions versées, via l’AFD et le centre de crise, aux organisations non gouvernementales de solidarité internationale pour mettre en œuvre des projets de leur initiative (dans les champs du développement et de l’humanitaire) seront doublées entre 2012 et 2017. Ceci se traduit pour l’année 2015 par 8 M€ additionnels pour les ONG de développement et 1 M€ additionnel pour les ONG humanitaires.

La promotion des droits des Femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes est une priorité de la politique française de développement.

Suite à l'évaluation du précédent document d'orientation stratégique « Genre et développement », adopté en 2007, le CICID de 2013 a adopté une nouvelle stratégie. Elle fait de l’égalité entre les femmes et les hommes un impératif éthique et politique, un objectif de développement à part entière et la garantie d’une aide à la fois plus juste et plus efficace.

D’un point de vue opérationnel, cette stratégie propose une "boussole de l’égalité" qui fixe des objectifs précis à l’horizon 2017 : la sensibilisation et formation des actrices et acteurs, l’appui à la recherche, la promotion du dialogue avec la société civile, et la redevabilité en matière d’efficacité de l’aide publique au développement.

Le genre devient ainsi un thème transversal de l’action extérieure de la France, aussi bien dans les instruments de financement et de mise en œuvre des projets de développement que dans le plaidoyer politique au niveau bilatéral, européen et multilatéral.

La prise en compte du genre dans les actions mises en œuvre sur le programme 209 intervient à différents niveaux et notamment dans le cadre :

- du Fonds de solidarité prioritaire « Genre, génération et cohésion sociale » visant à soutenir des projets de soutien à l'emploi des femmes et des jeunes dans le monde arabe (Tunisie, Maroc, Égypte) ;

- des engagements de « Muskoka », la France s’est engagée à financer à hauteur de 500 M€ additionnels entre 2011 et 2015 des programmes de santé maternelle et infantile. Une approche « genre » transversale est privilégiée au travers des activités menées par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et ONU Femmes, cofinancées par ce programme ;

- des actions spécifiques mises en œuvre par les services de coopération et d’action culturelle et par l’administration centrale.

Le programme 209 participe au financement de l’action européenne et multilatérale de la France.

Le programme 209 finance le Fonds européen de développement (FED), instrument de la coopération entre l’Union européenne et le groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

Le programme 209 participe également au financement de plusieurs fonds sectoriels, comme le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Par ailleurs, le programme 209 contribue aux engagements pris par la France en tant que membre de l’organisation des Nations unies, sous la forme de contributions à des fonds et programmes, dont les financements proviennent exclusivement de contributions volontaires. La France contribue principalement au PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), au HCR (Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés), à l’UNICEF et à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient). Un effort de concentration de ces contributions volontaires a été réalisé et sera poursuivi.

Ces contributions à l’action européenne et multilatérale représentent une part importante des crédits du programme 209. Elles permettent à la France de jouer pleinement son rôle au sein des instances européennes et multilatérales, tant dans la définition des orientations qui guident l’action multilatérale (telles que la concentration des efforts, notamment financiers, sur les pays les moins avancés et les pays fragiles), que dans la détermination des modalités de mise en œuvre de leurs actions. Elles permettent de créer des effets de levier pour le financement de programmes de grande ampleur nécessaires à l’atteinte de certains objectifs. Enfin, elles donnent à la France la capacité de combiner partenariats bilatéraux et multilatéraux pour renforcer son action et démultiplier ses résultats.

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Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES

RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

OBJECTIF 1 Lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités

INDICATEUR 1.1 Lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités

OBJECTIF 2 Préserver les Biens Publics Mondiaux

INDICATEUR 2.1 Préserver les biens publics mondiaux

OBJECTIF 3 Mettre en oeuvre les partenariats différenciés et promouvoir nos priorités géographiques

INDICATEUR 3.1 Concentration des subventions

OBJECTIF 4 Renforcer les partenariats

INDICATEUR 4.1 Renforcer les partenariats

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Solidarité à l’égard des pays en développement

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 209

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE

La maquette de performance est mise en cohérence avec les nouvelles orientations de l’aide publique au développement (APD) fixées par le comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 31 juillet 2013 ainsi que la stratégie « Genre et développement » (2013-2017). Cinq éléments sont notamment à souligner :

1) Les objectifs de concentration géographique de l’aide (décision n°2 du CICID du 31 juillet 2013 : « La France concentrera ses subventions sur un nombre limité de pays pauvres prioritaires dont la liste figure en annexe. Le Gouvernement décide d’y concentrer au moins la moitié des subventions de l’Etat et les deux tiers de celles mises en œuvre par l’AFD ») sont retracés par :

- l’actuel sous-indicateur 3.1.1 « Part des subventions aux pays pauvres prioritaires » de l’ensemble de l’APD avec l’objectif de 50 % qui est maintenu ;

- l’introduction du sous-indicateur 3.1.2 « Part des subventions de l’Agence française de développement (AFD) aux pays pauvres prioritaires » en remplacement du sous-indicateur « Part des subventions dans les pays en crise ou en sortie de crise » avec l’objectif de deux tiers.

2) Le changement climatique donne lieu au nouveau sous-indicateur 2.1.1 « Part des autorisations d’engagement de l’AFD en subventions et en prêts dans les Etats étrangers ayant un co-bénéfice climat », en remplacement des sous-indicateurs moins explicites et dont la méthodologie de calcul est plus aléatoire « Tonnes d’équivalent CO2 évitées par an grâce aux projets AFD (estimation ex ante pour les projets engagés dans l’année) par million d’ euros investis » et « Part des engagements de l’AFD concourant directement à la préservation des biens publics mondiaux ».

3) La stratégie genre a vocation à être retracée par le nouveau sous-indicateur 1.1.5 « Part des autorisations d’engagement de l’AFD en subventions et en prêts dans les Etats étrangers ayant un objectif genre ».

4) Concernant l’aide européenne, le précédent indicateur 3.2 « Part de l’APD européenne allouée à l’Afrique sub-saharienne » est supprimé car il ne correspond plus au périmètre des priorités géographiques énoncées dans le CICID du 31 juillet 2013, qui agrège l’Afrique subsaharienne et la Méditerranée. La dimension géographique de l’aide européenne est néanmoins retracée par un nouveau sous-indicateur 1.1.2. « Part des engagements du Fonds européen de développement (FED) dans les pays pauvres prioritaires », en remplacement du précédent sous-indicateur « Part des engagements du FED sur les services et infrastructures économiques et les secteurs productifs » qui ne reflétait plus directement les priorités sectorielles de l’aide publique au développement de la France.

5) Enfin, les sous-indicateurs et indicateurs suivants ont été supprimés :

- sous-indicateur 1.1.6 « Nombre de personnes gagnant un accès pérenne à une source d’eau potable améliorée » : il fait dorénavant partie d’une liste plus large d’indicateurs de résultats validés par le CICID, comprenant des méthodes de calcul plus robustes qui feront l’objet d’une communication spécifique dans le rapport bisannuel au Parlement sur l’aide publique au développement ;

- sous-indicateur 4.1.3 « Nombre de jours d’expertise et de formation effectués par Canal France International (CFI) au service des opérateurs médias des pays du sud » ;

- indicateur 4.2 « Evaluation de la performance des organismes mettant en œuvre cette politique par rapport aux engagements des contrats d’objectifs et de moyens (COM) ou contrats d’objectifs et de performance (COP) » et les sous-indicateurs correspondants 4.2.1 « AFD - Agence française de développement », 4.2.2 « France Volontaires», 4.2.3 « GIP-Esther » et 4.2.4 « France Expertise Internationale » qui seront désormais retracés dans les parties « Justifications au premier euro » et « Opérateurs » du PAP.

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Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

OBJECTIF n° 1 : Lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités

La lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités sont au centre de la politique de développement que mène la France. En juillet 2013, le CICID a rappelé que cette politique « [visait] à participer à l'effort international de lutte contre la pauvreté extrême et à réduire les inégalités, en favorisant un développement économique équitable et riche en emplois, en préservant les biens publics mondiaux, en luttant contre le changement climatique et en promouvant la paix, la stabilité et les droits de l’homme ».

Cette action se développe dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en appui aux plus pauvres pour l’accès aux services essentiels. INDICATEUR 1.1 : Lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités (du point de vue du citoyen)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

1. Part des engagements du FED sur les services sociaux et infrastructures

% 36,8 37* 40 37 37 37

2. Part des engagements du FED dans les pays pauvres prioritaires

% 28,5 27* s.o. 27 27 30

3. Part des engagements de l’AFD concourant directement à l’atteinte des OMD en matière de lutte contre la pauvreté

% 50 55 >60 >60 >60 >60

4. Part des projets de l’AFD ayant fait l’objet d’un rapport d’achèvement de projets dans les 12 mois, bénéficiant d’une notation qualité au moins satisfaisante

% 86 91 80 >85 >85 >85

5. Part des autorisations d’engagement de l’AFD en subventions et en prêts dans les Etats étrangers ayant un objectif genre

% N.D. N.D. s.o. >30 >40 >50

6. Part de l’APD en santé dans l’APD totale française, hors annulation de dettes

% 9,34 8,62* 11 9,82 8,83 8,92

Précisions méthodologiques

* Données 2013 provisoires. Les valeurs définitives sont connues au courant du deuxième semestre de l’année N+1.

La mention « s.o. » ( sans objet) a été renseignée pour les prévisions actualisées 2014 car les sous-indicateurs 1.1.2 et 1.1.5 n’existaient pas lors du précédent PAP. Les réalisations des années 2012 et 2013 ont fait l’objet d’un calcul a posteriori.

Sous-indicateur 1.1.1 « Part des engagements du FED sur les services sociaux et infrastructures »

Source des données : Rapports annuels sur les politiques de développement et d’aide extérieure de l’aide européenne et leur mise en œuvre.

Les services sociaux et infrastructures comprennent les secteurs suivants : éducation, santé, population, eau et assainissement, gouvernement et société civile, autres infrastructures sociales, hors aide budgétaire de la Commission européenne.

Sous-indicateur 1.1.2 « Part des engagements du FED dans les pays pauvres prioritaires »

Source des données : Rapports annuels sur les politiques de développement et d’aide extérieure de l’aide européenne et leur mise en œuvre.

Sous-indicateur 1.1.3 « Part des engagements de l'AFD concourant directement à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en matière de lutte contre la pauvreté »

Source des données : AFD.

Le calcul de ce sous-indicateur se fonde sur une matrice de correspondance entre les cibles des OMD et la classification sectorielle du Comité d’Aide au Développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) - codes-objet du Système de Notification des Pays Créanciers (SNPC) renseignés au niveau des projets. Les projets pris en compte concernent les activités de l’AFD dans les pays étrangers uniquement (hors Outre-mer).

Sous-indicateur 1.1.4 « Part des projets de l’AFD ayant fait l’objet d’un rapport d’achèvement de projets dans les 12 mois, bénéficiant d’une notation qualité au moins satisfaisante »

Source des données : AFD.

Afin de disposer d’un échantillon suffisamment représentatif de projets, l’indicateur est calculé sur une base glissante de trois ans. Ainsi, la valeur 2013 est basée sur les projets qui ont fait l’objet d’un rapport d’achèvement de projet en 2011, 2012 et 2013, c'est-à-dire des projets qui ont été achevés entre le 01/10/2009 et le 30/09/2012 (y compris des concours de faible montant d’un montant inférieur à 750 000€ achevés après le 1/7/2010). Les projets conduits sur mandats spécifiques – ex- Fonds social de développement (relevant du Fonds de solidarité prioritaire), Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), aides budgétaires globales (ABG), sous participations Proparco et fonds d’études) - ne font pas l’objet d’un rapport d’achèvement de projet et ne sont donc pas pris en compte dans cette notation.

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Solidarité à l’égard des pays en développement

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 209

Sous-indicateur 1.1.5 « Part des autorisations d’engagement de l’AFD en subventions et en prêts dans les Etats étrangers ayant un objectif genre »

Source des données : AFD

Le sous indicateur porte sur les subventions et les prêts de l’AFD, à l’exception des financements AFD apportés sous forme d’aide budgétaire globale ou sectorielle ou de ligne de crédit non affectée.

Sont retenues, les autorisations d’engagement de l’AFD qui reçoivent la note 1 ou 2 du marqueur CAD de l’OCDE sur l’égalité femmes-hommes. Tout projet visant à renforcer l’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes ou à réduire les discriminations et les inégalités fondées sur le sexe sera ainsi noté 1 ou 2. Il est important de souligner que ces marqueurs sont renseignés au début de l’instruction, et fixés au moment de l’octroi. Il s’agit d’indicateurs ex ante, qui mesurent le nombre de projets intégrant une problématique de genre dans les objectifs.

L’AFD renseignera 100 % de ses projets selon le marqueur CAD de l’OCDE sur l’égalité femmes-hommes d’ici à 2017, avec quelques étapes intermédiaires en 2014 (au moins 25 % des nouveaux projets incluent une note CAD informée), 2015 (50 %) et 2016 (75 %).

Sous-indicateur 1.1.6 « Part de l’APD en santé dans l’APD totale française, hors annulation de dettes »

Sources des données :

- Numérateur (APD en santé) MAEDI / CAD de l’OCDE.

Les données comprennent l’aide bilatérale de la France pour la santé (instituts de recherche (ANRS, IRD, institut Pasteur,...), GIP-Esther, projets FSP santé etc.) et la part dédiée à la santé des organisations internationales auxquelles la France apporte une contribution déclarable en APD (OMS, UNICEF, Fonds des nations unies pour la population (FNUAP), Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme (FMSTP), UNITAID, GAVI (Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation)).

Depuis 2014, les informations proviennent de la base de données du CAD de l’OCDE. Cette base de données prend en compte de manière plus précise la part de l’APD santé dans les moyens multilatéraux. Les résultats ont été recalculés depuis 2011, soit un changement par rapport aux valeurs indiquées dans le PAP 2014.

- Dénominateur (APD totale française, hors annulation de dettes) : Document de politique transversale (DPT) « Politique Française en faveur du Développement » 2013 et 2014.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Sous-indicateur 1.1.1 « Part des engagements du FED sur les services sociaux et infrastructures »

S’agissant de 2014 et 2015, la Commission européenne aura commencé à engager la mise en œuvre des projets au titre du 11ème Fonds européen de développement (FED) 2014-2020 selon les nouvelles orientations du « Programme pour le changement » qui met l’accent sur la croissance inclusive, et notamment le soutien aux secteurs sociaux. L’exercice de programmation et la distribution sectorielle du 11ème FED, à la fois les programmes indicatifs nationaux et des programmes indicatifs régionaux, étant toujours en cours, à ce stade il n’est pas possible d’évaluer dans quelle mesure le pourcentage alloué aux services sociaux sera infléchi par rapport au dernier chiffre publié. L’hypothèse d’un maintien stable de la part des engagements du FED sur les services sociaux et infrastructures à 37 % est donc retenue.

Sous-indicateur 1.1.2 « Part des engagements du FED dans les pays pauvres prioritaires »

Ce sous-indicateur est nouveau cette année et remplace l’indicateur à caractère géographique publié jusqu’à présent sur la « Part de l'APD européenne allouée à l'Afrique sub-saharienne » (ancien indicateur 3.2).

La part des engagements du FED dans les pays pauvres prioritaires de l’aide française se situait en 2012 à 28,5%. Les chiffres désagrégés par pays pour 2013 ne sont pas disponibles à ce stade. Les prévisions pour la période 2013-2015 reposent donc sur l’hypothèse de maintenir constante la moyenne observée pendant les deux dernières années, la cible 2017 supposant une légère progression.

Sous-indicateur 1.1.3 « Part des engagements de l'AFD concourant directement à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en matière de lutte contre la pauvreté »

Les OMD mettent l'accent sur l'éducation, la santé, l'eau et l'assainissement ainsi que l'agriculture et l'environnement.

Ce sous-indicateur faisait partie des indicateurs du second plan d’orientation stratégique de l’AFD (POS 2 : 2007- 2011). Les valeurs cibles prévisionnelles sont reconduites à un niveau égal à l’objectif initial de consacrer au moins 60 % des engagements annuels à l’atteinte des OMD en matière de lutte contre la pauvreté.

En lien avec l’agenda post-2015, et le glissement des OMD vers les objectifs du développement durable (ODD), il est possible que cet indicateur évolue dans le futur vers un indicateur synthétique relatif au pilier social du développement durable (les questions méthodologiques associées sont en cours d’examen).

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Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

Sous-indicateur 1.1.4 « Part des projets de l’AFD ayant fait l’objet d’un rapport d’achèvement de projets dans les 12 mois, bénéficiant d’une notation qualité au moins satisfaisante »

Le sous-indicateur figure dans le contrat d’objectifs et de moyens (COM) entre l’Etat et l’AFD. Sur la période 2011-2013, la part des projets de l’AFD qui sont jugés au moins satisfaisants dans la réalisation de leurs objectifs de développement devait atteindre 80%. Cette cible a été atteinte en 2012 et 2013. Il est prévu de faire évoluer cette cible à 85 % dans le COM pour la période 2014-2016 en cours de finalisation. Cette nouvelle cible est reconduite en 2017. Ce sous-indicateur est commun avec le programme 110.

Sous-indicateur 1.1.5 « Part des autorisations d’engagement de l’AFD en subventions et en prêts dans les Etats étrangers ayant un objectif genre »

Les cibles mentionnées sont conformes au cadre d’intervention de l’AFD sur le genre pour la période 2014-2017, qui décline la stratégie genre et développement de la France pour la période 2013-2017, adoptée lors du CICID du 31 juillet 2013. Le genre est inscrit comme une priorité transversale dans le rapport annexe à la loi d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale, qui ancre cette cible de 50% à l’horizon 2017.

Sous-indicateur 1.1.6 « Part de l’APD en santé dans l’APD totale française, hors annulation de dettes »

La santé des populations est un puissant levier pour le développement et un secteur essentiel dans la lutte contre la pauvreté. Les thématiques prioritaires retenues par le CICID de juillet 2013 sont la lutte contre les trois grandes pandémies, l’amélioration de la santé des mères et des enfants, la lutte contre les maladies négligées et la promotion de la couverture sanitaire universelle. Par ailleurs, la loi d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale de juillet 2014 vient réaffirmer ces orientations en faisant de la santé et de la protection sociale un secteur prioritaire pour l’aide publique au développement de la France. Pour son action, la France a fait le choix de mobiliser une grande partie de son aide par la voie multilatérale, ce qui permet de maximiser son impact et de bénéficier d’effets de levier.

Dans le cadre de la modernisation de l’action publique (MAP), un exercice d’évaluation de la coopération française au développement en santé a été réalisé. OBJECTIF n° 2 : Préserver les Biens Publics Mondiaux

Les bouleversements entraînés par la mondialisation ont changé les enjeux de la coopération internationale pour le développement et incitent la France à promouvoir une approche globale du développement. La préservation des biens publics mondiaux (BPM) est à ce titre désormais clairement inscrite dans le mandat de la coopération française, en particulier la maîtrise du changement climatique et de ses conséquences, la biodiversité et la lutte contre la propagation des maladies contagieuses. L’importance croissante de ces problématiques collectives est illustrée par la multiplicité et l’ampleur des crises récentes. Pour répondre à ces défis, la stratégie française s’appuie sur le constat que l’évolution des BPM est largement conditionnée par les modes de développement. Cette action possède une dimension universelle qui fait de la préservation des BPM une politique publique globale touchant à la fois les pays les plus pauvres et les pays à revenu intermédiaire que la France peut soutenir en les incitant à se tourner vers un modèle de développement préservant les biens publics mondiaux. INDICATEUR 2.1 : Préserver les biens publics mondiaux (du point de vue du citoyen)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

1. Part des autorisations d’engagement de l’AFD en subventions et en prêts dans les Etats étrangers ayant un co-bénéfice climat

% 48 49 s.o. >50 >50 >50

Précisions méthodologiques

La mention « s.o. » (« sans objet ») a été renseignée pour la prévision actualisée 2014 car le sous-indicateur 2.1.1 n’existait pas lors du précédent PAP. Les réalisations 2012 et 2013 ont fait l’objet d’un calcul a posteriori.

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Solidarité à l’égard des pays en développement

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 209

Sous-indicateur 2.1.1 «Part des autorisations d’engagement de l’AFD en subventions et en prêts dans les Etats étrangers ayant un co-bénéfice climat »

Sources des données : AFD

Le sous-indicateur porte sur les subventions et les prêts de l’AFD, y compris les financements ONG, hors aides budgétaires globales (ABG), mécanisme de désendettement (C2D), garanties et sous participations.

Un projet « climat » est un projet de développement ayant des co-bénéfices positifs pour le climat, c’est-à-dire contribuant (i) à l’atténuation du changement climatique (réduction des émissions de gaz à effet de serre ou séquestration du carbone) (ii) à l’adaptation aux impacts du changement climatique ou (iii) ayant des impacts en matière d’intégration des enjeux climatiques dans les politiques nationales, sectorielles ou territoriales ainsi qu’en matière de renforcement de capacités.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Sous-indicateur 2.1.1 « Part des autorisations d’engagement de l’AFD en subventions et en prêts dans les Etats étrangers ayant un co-bénéfice climat »

Ce sous-indicateur est appelé à figurer dans le COM entre l’Etat et l’AFD pour la période 2014-2016 en cours de finalisation. Les prévisions sont conformes à la stratégie climat de l’AFD pour la période 2012-2016 qui prévoit que plus de la moitié des autorisations d’engagement de l’AFD en subventions et en prêts dans les États étrangers auront un co-bénéfice climat. La cible de 2017 est maintenue au même niveau.

La stratégie de l’AFD et la cible fixée figurent dans le rapport annexe à la loi d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale, qui inscrit la lutte contre le changement climatique comme une priorité transversale de la politique d’aide au développement de la France.

OBJECTIF n° 3 : Mettre en oeuvre les partenariats différenciés et promouvoir nos priorités géographiques

La France défend l’idée que parvenir à une réduction durable de la pauvreté dans toutes ces dimensions implique la mise en œuvre de politiques de développement différenciées, adaptées au contexte et aux besoins locaux. Le CICID du 31 juillet 2013 a redéfini les contours des partenariats géographiques dans lesquels elle intervient, et a acté un nouvel effort de concentration des subventions en direction des pays les plus pauvres. Ainsi, à partir de 2014, la France concentrera la moitié de ses subventions et les deux tiers de celles mises en œuvre par l’AFD vers les pays pauvres prioritaires. Les pays en crise, sortie de crise ou en situation de fragilité bénéficieront d’une attention particulière. Enfin, 85 % de l’effort financier en faveur du développement seront dirigés vers les pays de l’Afrique subsaharienne et les pays voisins du sud et de l’est de la Méditerranée. INDICATEUR 3.1 : Concentration des subventions (du point de vue du citoyen)

indicateur de la mission

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Part des subventions bilatérales aux pays pauvres prioritaires

% 43 47* >50 >50 >50 >50

Part des subventions de l’AFD aux pays pauvres prioritaires

% 70 62 s.o. >67 >67 >67

Précisions méthodologiques

* Donnée 2013 provisoire, actualisée par rapport au RAP 2013. Les valeurs définitives sont connues au courant du deuxième semestre de l’année N+1.

La mention « s.o. » (« sans objet ») a été renseignée pour les prévisions actualisées 2014 car les sous-indicateurs 3.1.1 et 3.1.2 n’existaient pas lors du précédent PAP. Les réalisations des années 2012 et 2013 ont fait l’objet d’un calcul a posteriori.

Sous-indicateur 3.1.1 « Part des subventions bilatérales aux pays pauvres prioritaires »

Source des données : AFD, ministère des affaires étrangères et du développement international / direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats (MAEDI/DGM), ministère des finances et des comptes publics.

L’indicateur de subventions de la mission « Aide publique au développement » (programmes 110 et 209) est un indicateur composite dont la définition a été adoptée par le co-secrétariat du CICID le 10 novembre 2011.

L’indicateur inclut les subventions suivantes : aide-projet AFD (programme 209), projets du Fonds de solidarité prioritaire/ Fonds social de développement (FSP / FSD - (programme 209) ; expertise technique internationale du MAEDI (programme 209) ; bourses, invitations, missions du MAEDI (programme 209) ; aides alimentaire et humanitaire du MAEDI (programme 209) ; aide budgétaire globale du MAEDI (programme 209) ; aide

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10 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

budgétaire globale (programme 110) ; Fonds d’études et d’aide au secteur privé (FASEP) (programme 110) ; programme de renforcement des capacités commerciales (programme 110) ; Fonds français pour l’environnement mondial (programme 110).

Cet indicateur est exprimé en versements annuels et non en engagements. Les subventions calculées dans cet indicateur ont une vocation transversale donnant une image des deux programmes de la mission (programmes 110 et 209).

Les pays pauvres prioritaires (PPP) sont les suivants : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, République Centrafricaine, Djibouti, Ghana, Guinée Conakry, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Tchad et Togo. Depuis juillet 2013, le Rwanda ne fait plus partie de la liste des PPP suite à la décision du CICID.

Sous-indicateur 3.1.2 « Part des subventions de l’AFD aux pays pauvres prioritaires »

Sources des données : AFD

Ce sous indicateur est appelé à figurer dans le contrat d’objectifs et de moyens (COM) entre l’Etat et l’AFD pour la période 2014-2016. A ce titre, il porte sur l’aide-projet AFD (programme 209), et inclut le programme de renforcement des capacités commerciales (PRCC, programmes 209 et 110) ainsi que l’aide budgétaire globale (programme 110).

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Sous-indicateur 3.1.1 « Part des subventions bilatérales aux pays pauvres prioritaires »

En 2012, la cible du CICID d’allouer 50 % des subventions aux seize pays pauvres prioritaires de la coopération française n’a pas été atteinte. Ce résultat est principalement imputable à l’augmentation de la part des subventions aux pays en crise ou en sortie de crise cette année-là.

Toutefois, un redressement important vers l’atteinte de la cible pour le sous-indicateur de concentration des subventions aux pays pauvres prioritaires est intervenu en 2013. La valeur pour l’année 2013 a été actualisée par rapport au RAP 2013 car les données par ventilation géographique sont désormais disponibles.

Sous-indicateur 3.1.2 « Part des subventions de l’AFD aux pays pauvres prioritaires »

Les prévisions sont conformes à la décision du CICID du 31 juillet 2013 qui prévoit que les deux tiers des subventions mises en œuvre par l’AFD soient concentrées sur les pays pauvres prioritaires. Cette cible est reprise dans l’indicateur correspondant appelé à figurer dans le contrat d’objectifs et de moyens (COM) entre l’Etat et l’AFD pour la période 2014-2016 en cours de finalisation. OBJECTIF n° 4 : Renforcer les partenariats

L’efficacité de notre coopération nécessite une approche partenariale, adaptée aux contextes, à laquelle adhèrent et participent les acteurs du développement. Ainsi, le MAEDI travaille-t-il aussi bien avec les organisations non gouvernementales (ONG) qu’avec les collectivités locales françaises.

Un cadre d’intervention transversal (CIT), permettant de guider l’AFD dans ses rapports avec les organisations de la société civile (OSC) a été signé à la fin de l’année 2013. INDICATEUR 4.1 : Renforcer les partenariats (du point de vue du contribuable)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

1. Taux de projets associant des ONG françaises à des partenaires étrangers non gouvernementaux

% 87* 75 92 80 80 80

2. Collectivités locales : effet de levier des financements DGM

ratio 5,56 6,12 5,8 6,2 6,2 6,3

Précisions méthodologiques

* Valeur actualisée par rapport au RAP 2013.

Sous-indicateur 4.1.1 « Taux de projets associant des ONG françaises à des partenaires étrangers non gouvernementaux »

Sources des données : MAEDI / Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats (MAEDI/DGM)

Mode de calcul : montant accordé par la division du partenariat avec les ONG de l’AFD aux projets associant les ONG françaises à des partenaires étrangers non-gouvernementaux / montant total accordé aux projets mis en œuvre par les ONG françaises.

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PLF 2015 11

Solidarité à l’égard des pays en développement

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 209

Sous-indicateur 4.1.2 « Collectivités locales : effet de levier des financements DGM »

Sources des données : Ministère des Affaires étrangères et du Développement international / Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats (MAEDI/DGM)

Mode de calcul : montant total des projets/montant des financements DGM dans des projets impliquant des collectivités locales.

L’effet de levier défini pour le soutien à la coopération décentralisée est le rapport entre le montant total des projets aidés et le financement apporté par le MAEDI. Ainsi, un euro apporté par le ministère dans le soutien à la coopération décentralisée génère en moyenne six euros d’aide publique au développement issus des collectivités territoriales.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Cet indicateur met en évidence les partenariats passés dans le cadre du programme de solidarité à l’égard des pays en développement, aussi bien avec les organisations non gouvernementales qu’avec les collectivités locales françaises.

Sous-indicateur 4.1.1 « Taux de projets associant des ONG françaises à des partenaires étrangers non gouvernementaux »

Le MAEDI et l’AFD pour son compte accordent la priorité aux projets des ONG françaises visant au renforcement des capacités des sociétés civiles du Sud, c’est-à-dire ceux faisant intervenir des partenaires locaux non-gouvernementaux issus de la société civile (association locale, organisation de base). Il s’agit non seulement de professionnaliser ces organisations, de former leurs cadres et leurs bénévoles, mais également de leur permettre de participer à l’élaboration et au suivi des politiques publiques ainsi qu’aux débats internationaux sur le développement.

Les prévisions et la cible du sous-indicateur 4.1.1 sont fixées à 80 %, suivant les orientations fixées par le CICID. Les 20 % restants correspondent à des projets d’intérêt général portant sur des thématiques plus globales ou sociétales (apport de compétences, renforcement de capacités, processus de dialogue, éducation au développement).

Sous-indicateur 4.1.2 « Collectivités locales : effet de levier des financements DGM »

L'action de la Délégation pour l'action extérieure des collectivités territoriales (DAECT) s'inscrit en soutien aux projets à l'international des collectivités territoriales françaises. Le cofinancement accordé par le MAEDI est donc très dépendant de l'engagement des porteurs de projets et de leur capacité à répondre aux thématiques prioritaires subventionnées. La montée en puissance des appels à projets bilatéraux avec une obligation de réciprocité financière ne sera probablement pas suffisante pour permettre d’accentuer l’effet de levier.

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12 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES

PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES

2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS

2015 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT

Numéro et intitulé de l’action / sous-action Titre 2 Dépenses de

personnel

Titre 3 Dépenses de

fonctionnement

Titre 6 Dépenses

d’intervention

Total pour 2015

FDC et ADP attendus en 2015

02 Coopération bilatérale 30 890 249 553 369 414 584 259 663

05 Coopération multilatérale 288 421 560 288 421 560

07 Coopération communautaire 703 800 000 703 800 000

08 Dépenses de personnels concourant au programme "Solidarité à l’égard des pays en développement"

201 792 732 201 792 732

09 Actions de co-développement

Total 201 792 732 30 890 249 1 545 590 974 1 778 273 955

2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT

Numéro et intitulé de l’action / sous-action Titre 2 Dépenses de

personnel

Titre 3 Dépenses de

fonctionnement

Titre 6 Dépenses

d’intervention

Total pour 2015

FDC et ADP attendus en 2015

02 Coopération bilatérale 30 890 249 526 194 074 557 084 323

05 Coopération multilatérale 5 501 887 288 421 560 293 923 447

07 Coopération communautaire 703 800 000 703 800 000

08 Dépenses de personnels concourant au programme "Solidarité à l’égard des pays en développement"

201 792 732 201 792 732

09 Actions de co-développement

Total 201 792 732 36 392 136 1 518 415 634 1 756 600 502

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PLF 2015 13

Solidarité à l’égard des pays en développement

PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES Programme n° 209

2014 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE)

2014 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT

Numéro et intitulé de l’action / sous-action Titre 2 Dépenses de

personnel

Titre 3 Dépenses de

fonctionnement

Titre 6 Dépenses

d’intervention

Total pour 2014

Prévisions FDC et ADP

2014

02 Coopération bilatérale 30 963 169 561 508 231 592 471 400

05 Coopération multilatérale 323 832 026 323 832 026

07 Coopération communautaire 680 860 000 680 860 000

08 Dépenses de personnels concourant au programme "Solidarité à l’égard des pays en développement"

206 163 873 206 163 873

09 Actions de co-développement 16 000 16 000

Total 206 163 873 30 963 169 1 566 216 257 1 803 343 299

2014 / CRÉDITS DE PAIEMENT

Numéro et intitulé de l’action / sous-action Titre 2 Dépenses de

personnel

Titre 3 Dépenses de

fonctionnement

Titre 6 Dépenses

d’intervention

Total pour 2014

Prévisions FDC et ADP

2014

02 Coopération bilatérale 30 963 169 533 194 887 564 158 056

05 Coopération multilatérale 5 501 887 323 832 026 329 333 913

07 Coopération communautaire 680 860 000 680 860 000

08 Dépenses de personnels concourant au programme "Solidarité à l’égard des pays en développement"

206 163 873 206 163 873

09 Actions de co-développement 8 516 000 8 516 000

Total 206 163 873 36 465 056 1 546 402 913 1 789 031 842

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14 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES

PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE

Autorisations d’engagement Crédits de paiement

Titre et catégorie Ouvertes en LFI pour 2014

Demandées pour 2015

Ouverts en LFI pour 2014

Demandés pour 2015

Titre 2. Dépenses de personnel 206 163 873 201 792 732 206 163 873 201 792 732

Rémunérations d’activité 169 237 359 164 133 283 169 237 359 164 133 283

Cotisations et contributions sociales 34 731 006 35 568 946 34 731 006 35 568 946

Prestations sociales et allocations diverses 2 195 508 2 090 503 2 195 508 2 090 503

Titre 3. Dépenses de fonctionnement 30 963 169 30 890 249 36 465 056 36 392 136

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

27 317 132 27 317 133 32 819 019 32 819 020

Subventions pour charges de service public 3 646 037 3 573 116 3 646 037 3 573 116

Titre 6. Dépenses d’intervention 1 566 216 257 1 545 590 974 1 546 402 913 1 518 415 634

Transferts aux ménages 9 496 571 9 496 571 9 496 571 9 496 571

Transferts aux entreprises 12 836 650 11 176 650 12 836 650 11 176 650

Transferts aux collectivités territoriales 9 253 672 9 253 672 9 253 672 9 253 672

Transferts aux autres collectivités 1 534 629 364 1 515 664 081 1 514 816 020 1 488 488 741

Total 1 803 343 299 1 778 273 955 1 789 031 842 1 756 600 502

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PLF 2015 15

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME

Autorisations d’engagement Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l’action / sous-action

Titre 2 Dépenses

de personnel

Autres titres Total Titre 2 Dépenses

de personnel

Autres titres Total

02 Coopération bilatérale 584 259 663 584 259 663 557 084 323 557 084 323

05 Coopération multilatérale 288 421 560 288 421 560 293 923 447 293 923 447

07 Coopération communautaire 703 800 000 703 800 000 703 800 000 703 800 000

08 Dépenses de personnels concourant au programme "Solidarité à l’égard des pays en développement"

201 792 732 0 201 792 732 201 792 732 0 201 792 732

09 Actions de co-développement

Total 201 792 732 1 576 481 223 1 778 273 955 201 792 732 1 554 807 770 1 756 600 502

L’aide-projet

Les crédits d’aide-projet sont destinés à financer des projets ou programmes de développement. Ils sont mis en œuvre :

- via le Fonds de solidarité prioritaire (FSP), dans les domaines de la gouvernance (justice, sécurité, droits de l’Homme…), de l’enseignement supérieur, de la culture et de l’audiovisuel ;

- à travers les subventions allouées aux organisations de solidarité internationale françaises ;

- par l’Agence française de développement (AFD) pour les autres secteurs (éducation de base, formation professionnelle, santé, environnement, secteur privé, infrastructures et développement urbain, eau, agriculture et développement rural). L’AFD contribue également à la préservation des biens publics mondiaux dans certains pays émergents en complément de son action dans la zone de solidarité prioritaire (voir infra) ;

Le Fonds de solidarité prioritaire (FSP)

Le FSP est l’instrument de l’aide projet du MAEDI issu de la réforme du dispositif de la coopération française engagée en 1998, il a été créé par décret n°2000-880 du 11 septembre 2000 et a remplacé le Fonds d’aide et de coopération (FAC), créé en 1959 afin d’accompagner les États africains nouvellement indépendants.

Le FSP est un instrument privilégié :

- de partenariat avec les États. Sa vocation institutionnelle concerne l’ensemble des structures publiques d’un pays (ministères, collectivités territoriales, établissements publics) ;

- de concertation avec les autres bailleurs de fonds car, travaillant aussi bien sur les évolutions institutionnelles que sur les domaines sociaux, il contribue à la rationalisation de l’aide et favorise la mise en œuvre de cofinancements ;

- de lutte contre la pauvreté et de partenariat avec la société civile, soit directement à travers des opérations déconcentrées en faveur de la société civile (ONG), soit indirectement par l’effet des projets sur les plus démunis.

La décision n°2 du CICID du 31 juillet 2013 supprime la zone de solidarité prioritaire (ZSP) pour fonder l’attribution des aides sur des partenariats différenciés. La traduction opérationnelle pour notre instrument, a été validée selon les principes suivants :

- 50 % de la dotation en AE dédiée aux 16 pays identifiés par le CICID comme Pays Pauvres Prioritaires (PPP) : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, Djibouti, Ghana, Guinée, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo ;

- 35 % à l’Afrique subsaharienne et aux pays voisins du Sud et de l’Est de la Méditerranée (Algérie, Maroc, Tunisie ; Egypte, Jordanie, Liban, Lybie, Palestine, Syrie) ;

- 15 % au reste du monde, prioritairement les pays en crise et en sortie de crise, ou en situation de fragilité (Afghanistan, Birmanie, Haïti et Irak notamment).

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16 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

Il intervient dans les domaines d’intervention prioritaires suivants : gouvernance, droits de l’Homme et État de droit, justice et sécurité, aménagement du territoire. Les secteurs enseignement supérieur et recherche, culture et francophonie comme thématiques transversales de notre politique de développement, ont davantage vocation à être prises en compte dans des projets mobilisateurs ou régionaux. L’axe transversal « Genre et développement » doit être envisagé et privilégié lors de l’élaboration de tout projet.

Évolution et répartition des crédits du FSP

L’évolution des crédits des projets FSP se présente comme suit depuis 2011 :

LFI 2011 LFI 2012 LFI 2013 LFI 2014 PLF 2015

AE en € 48 520 120 50 000 000 50 000 000 50 000 000 45 000 000

CP en € 78 312 251 62 472 000 55 044 000 47 650 000 34 731 705

La répartition par région et secteurs d’intervention des projets FSP depuis 2011 en AE (données d’exécution) est la suivante :

2011 % 2012 % 2013 % 2014** %

Afrique subsaharienne et océan indien 6 750 000 14 10 200 000 22 13 935 000 30 10 640 000 23

Afrique du Nord et Moyen-Orient 1 900 000 4 3 100 000 7 1 865 000 4 1 300 000 3

Asie –Pacifique 1 300 000 3 2 500 000 5 2 250 000 5 500 000 1

Amérique et caraïbes 2 700 000 5 0 0 0 0 500 000 1

Europe Centrale 0 0 0 0 0 0 0 0

Mobilisateur/ ensemble de la ZSP 34 793 600* 73 31 200 000* 66 28 950 000* 61 33 560 000* 72

TOTAL 47 443 600 100 47 000 000 100 47 000 000 100 46 500 000 100

* : dont 25 M€ pour les projets mobilisateurs Muskoka **Prévisionnel

Répartition par secteur % en 2011 % en 2012 % en 2013 % en 2014**

Société civile (CD/FSD-ONG) et lutte contre la pauvreté 12 % 5 % 12 % 11 %

Gouvernance et sortie de crise 10 % 15 % 16 % 13 %

Santé, femmes 53 % 53 % 56 % 59 %

Enseignement, français, culture 15 % 19 % 11 % 6 %

Sécurité 9 % 8 % 4 % 8 %

Recherche, Développement 1 % 1 % 1 % 3 %

TOTAL 100 % 100 % 100 % 100 %

**Prévisionnel

Dans le cadre des engagements « Muskoka » pris par le président de la République lors du Sommet du G8 en juin 2010, en faveur des OMD 4 et 5, cinq projets FSP mobilisateurs d’appui à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale dans la ZSP ont été mis en œuvre en 2011, 2012 et 2013 pour un montant annuel de 25 millions d’ euros. Ces actions se poursuivent en 2014 mais l’enveloppe sera réduite de 5 M€ en 2015

L’AGENCE FRANCAISE DE DÉVELOPPEMENT (AFD)

L’AFD est l’opérateur-pivot en charge de la mise en œuvre de la politique française de coopération et de développement, dans le cadre des orientations définies par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID). Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) dont le capital est entièrement détenu par l’État français, l'AFD est placée sous la cotutelle du MAEDI, du ministère des Finances et des Comptes publics. En tant qu’institution financière spécialisée, l’AFD est par ailleurs soumise aux dispositions du code monétaire et financier applicables aux établissements de crédit. Ses comptes sont certifiés par deux cabinets de commissaires aux comptes et soumis aux contrôles de la Cour des comptes, de la Commission bancaire et de l’Autorité des marchés financiers.

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PLF 2015 17

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

Dons projets mis en œuvre par l’AFD dans les pays étrangers

Les ressources budgétaires allouées par le MAEDI à partir du programme 209 permettent à l’AFD d’intervenir dans une cinquantaine de pays, en particulier dans les pays pauvres prioritaires définis par le CICID ainsi que dans les pays en crise ou en sortie de crise. L’AFD dispose d’une large palette d’instruments – allant des subventions projets classiques à des outils plus spécifiques, comme l’assistance technique, les programmes de renforcement des capacités ou encore les fonds fiduciaires – capables de répondre aux besoins particuliers des pays en développement. Ces subventions sont allouées dans les secteurs d’intervention de l’Agence : agriculture et sécurité alimentaire, éducation et formation professionnelle, santé et lutte contre le SIDA, eau et assainissement, environnement et ressources naturelles, infrastructures et développement urbain ainsi que dans les secteurs productifs.

L’évolution depuis 2009 des crédits notifiés à l’AFD se présente comme suit :

LFI 2010 LFI 2011 LFI 2012 LFI 2013 LFI 2014 PLF 2015

AE 178 205 216 217 217 217

CP 196 314 205 212 207 202

(Montants en millions d’ euros)

À noter que cette répartition inclut la part des programmes de renforcement des capacités commerciales (PRCC) mise en œuvre sur les crédits du programme 110 « Aide économique et financière au développement », ainsi que les ressources relatives à l’initiative « santé solidarité sahel » (I3S)

Le financement de l’appui aux initiatives des organisations non gouvernementales

L’AFD porte depuis 2010 la mission du financement des initiatives des ONG, gérée précédemment par le ministère des Affaires étrangères et du Développement international. Ce transfert concerne le financement des initiatives d’interventions locales (hors humanitaire et volontariat), des projets d’éducation au développement ainsi que de renforcement institutionnel.

Le Président de la République a souhaité renouveler et renforcer le dialogue avec les ONG et s'est engagé à renforcer la part d'aide transitant par les ONG. Les subventions versées, via l’AFD et le centre de crise, aux organisations non gouvernementales de solidarité internationale (dans les champs du développement et de l’humanitaire) pour mettre en œuvre des projets de développement seront doublées entre 2012 et 2018. Ceci se traduit en 2015 par 8 M€ additionnels pour les ONG de développement et 1 M€ additionnel pour les ONG humanitaires.

Contrats de désendettement et de développement (C2D) gérés par l’AFD pour le compte de l’État

Outre les subventions projets, l’AFD met également en œuvre, à partir de ressources du programme 209, les contrats de désendettement développement (C2D), financés dans le cadre du volet français du processus d’annulation de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE).

L’équivalent des créances de l’AFD annulées dans le cadre des C2D est inscrit au programme 209 pour permettre leur refinancement. Le montant des autorisations d’engagement et des crédits de paiement prévus à ce titre pour 2015 s’élève à 85,84 M€ (cf. infra, partie JPE action 2 coopération bilatérale, C2D).

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18 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

DÉPENSES DE PERSONNEL

Emplois (ETPT) Crédits

Plafond autorisé

pour 2014

Effet des mesures de périmètre pour 2015

Effet des mesures de

transfert pour 2015

Effet des corrections techniques pour 2015

Impact des schémas d’emploi

pour 2015

Plafond demandé pour 2015

Demandés pour 2015

(y.c. charges sociales)

Catégorie d’emploi

(1) (2) (3) (4) (5) = 6-1-2-3-4 (6)

Titulaires et CDI en administration centrale

214 -15 -7 192 10 484 015

Titulaires et CDI dans le réseau 128 -5 0 123 14 842 873

CDD et volontaires internationaux 1 603 -30 -42 1 531 172 168 690

Militaires 0 0 0 0 0

Agents de droit local 217 0 0 217 4 297 154

Total 2 162 -50 -49 2 063 201 792 732

PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR CATÉGORIE

Catégorie AE = CP

Rémunérations d’activité 164 133 283

Cotisations et contributions sociales 35 568 946

dont contributions au CAS Pensions 24 699 323

Prestations sociales et allocations diverses 2 090 503

ÉVOLUTION DES EMPLOIS

(en ETP)

Catégorie d’emplois Sorties prévues

dont départs

en retraite

Mois moyen des sorties

Entrées prévues

dont primo recrutements

dont mouvements des agents entre programmes du

ministère

Mois moyen des entrées

Schéma d’emplois du programme

Titulaires et CDI en administration centrale 47 15 7,6 46 11 7,8 -1

Titulaires et CDI dans le réseau 24 7,9 23 7,9 -1

CDD et volontaires internationaux 558 7,7 523 7,7 -35

Agents de droit local 39 6,7 33 7 -6

Total 668 15 625 11 -43

REMARQUES LIMINAIRES CONCERNANT L’ENSEMBLE DES PROGRAMMES DE LA MISSION « ACTION EXTERIEURE DE L’ETAT » ET LE PROGRAMME « SOLIDARITE A L’EGARD DES PAYS EN DEVELOPPEMENT »

1 - L’évolution du plafond d’emplois du ministère des affaires étrangères et du développement international pour l’année 2015 découle en premier lieu de la mise en œuvre du schéma d’emplois suivant : ETP Programme LOLF Total

catégories LOLF 105 151 185 209

G1 titulaires / CDI en centrale -11 -3 0 -1 -15

G2 titulaires / CDI à l'étranger -12 -9 -1 -1 -23

G3 CDD en centrale et à l’étranger -10 -2 -14 -35 -61

G4 militaires hors budget -10 0 0 0 -10

G5 ADL (agents de droit local) -66 -37 -2 -6 -111

Total -109 -51 -17 -43 -220

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PLF 2015 19

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

Le plafond d’emplois de l’année 2015 est diminué de 306 ETPT, au titre :

- du schéma d’emplois de – 206 ETPT (effet report du schéma 2014 et part 2015 du schéma 2015, réalisé pour l’essentiel à l’automne) ;

- d’une correction technique des marges sous plafond de – 100 ETPT.

Cette diminution est répartie comme suit :

- 41 ETPT en catégorie G1 ;

- 22 ETPT en catégorie G2 ;

- 108 ETPT en catégorie G3 ;

- 29 ETPT en catégorie G4 ;

- 106 ETPT en catégorie G5.

2 - En outre, un solde net de – 2 ETPT fait l’objet d’une mesure de périmètre en 2015 :

- 5 ETP (G3 experts techniques du programme 185) étaient jusqu’ en 2013 mis à la disposition du lycée de Telopea de Canberra (Australie) par le MAEDI. Ces personnels occupent des fonctions d’enseignement. Ils sont désormais pris en charge par l’établissement, auquel le MAEDI verse une participation pour leur rémunération sous forme d’une subvention imputée sur le programme 185. Compte tenu des dates de ce mouvement, - 3 ETPT ont fait l’objet d’une mesure de périmètre en 2014 et – 2 ETPT supplémentaires dans le cadre du PLF 2015.

3 - Enfin, 38 ETPT font l’objet d’un transfert d’emplois entrant :

- 38 ETPT rattachés au programme 134 « Développement des entreprises et du tourisme » et mis à disposition de l’opérateur Atout France sont transférés sur le programme 185.

Le détail de ces différentes étapes de l’évolution du plafond d’emplois est retracé dans les tableaux suivants :

1 - PLAFOND 2014 G1 G2 G3 G4 G5 TOTAL

P105 2 243 1 606 520 712 3 001 8 082

P151 513 1 091 93 0 1 653 3 350

P185 89 70 661 0 91 911

P209 214 128 1 603 0 217 2 162

TOTAL 3 059 2 895 2 877 712 4 962 14 505

2 - Schéma d'emplois G1 G2 G3 G4 G5 TOTAL

P105 -14 -21 0 1 -83 -117

P151 0 4 8 0 -23 -11

P185 0 0 -29 0 0 -29

P209 -7 0 -42 0 0 -49

TOTAL -21 -17 -63 1 -106 -206

3 - Correction technique du plafond (-100 ETPT) G1 G2 G3 G4 G5 TOTAL

P105 0 0 -15 -30 0 -45

P151 -5 0 0 0 0 -5

P185 0 0 0 0 0

P209 -15 -5 -30 0 0 -50

TOTAL -20 -5 -45 -30 0 -100

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20 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

4 - mesures de périmètre (-2 ETPT) G1 G2 G3 G4 G5 TOTAL

P105 0 0 0 0 0 0

P151 0 0 0 0 0 0

P185 0 0 -2 0 0 -2

P209 0 0 0 0 0 0

TOTAL 0 0 -2 0 0 -2

5 - transferts (38 ETPT) G1 G2 G3 G4 G5 TOTAL

P105 0 0 0 0 0 0

P151 0 0 0 0 0 0

P185 38 0 0 0 0 38

P209 0 0 0 0 0 0

TOTAL 38 0 0 0 0 38

6 - PLAFOND 2015 G1 G2 G3 G4 G5 TOTAL

P105 2 229 1 585 505 683 2 918 7 920

P151 508 1 095 101 0 1 630 3 334

P185 127 70 630 0 91 918

P209 192 123 1 531 0 217 2 063

TOTAL 3 056 2 873 2 767 683 4 856 14 235

HYPOTHESES DE SORTIES

Les sorties par départs définitifs (dont retraites) ne concernent que les titulaires et CDI en centrale et dans le réseau (catégories G1 et G2). Elles ne s’analysent qu’à l’échelle des corps, et donc du plafond d’emplois ministériel.

A ce titre, la prévision ministérielle pour 2015 est, à l’échelle du plafond d’emplois, de 253 départs définitifs, dont 223 départs à la retraite. Les titulaires partent plus souvent en retraite à l’issue d’une dernière mission en administration centrale, donc à partir de la catégorie G1.

Les autres catégories d’agents, recrutés pour des missions limitées dans le temps, sont affectées d’une rotation beaucoup plus rapide : de l’ordre de 37% par an pour les agents contractuels de droit français (catégorie G3) et de 30 % pour les militaires (catégorie G4), au titre essentiellement des fins de contrat ou d’affectation. La rotation est égale à environ 15 % pour les personnels de droit local (catégorie G5), dans 50% des cas au titre des démissions.

HYPOTHESES D’ENTREES

Au niveau ministériel, le remplacement des partants est assuré dans le respect du schéma d’emplois présenté ci-dessus. Par catégorie, les entrées d’agents titulaires se font presque exclusivement sur des postes d’administration centrale (première affectation des lauréats de concours avant un départ à l’étranger).

EVOLUTION DE LA REMUNERATION

La rémunération des expatriés se décompose comme suit : traitement indiciaire (ou équivalent le cas échéant pour les militaires et les volontaires internationaux), indemnités et avantages familiaux spécifiques à l’étranger (indemnité de résidence à l’étranger, supplément familial et majorations familiales). Ces éléments varient selon les évolutions des taux de change et des inflations locales.

La rémunération des agents de droit local est encadrée par des grilles de salaires qui prévoient des niveaux de rémunération par fonction et au sein desquelles les agents évoluent au titre du mérite et de l'ancienneté. Ces grilles sont réactualisées de façon annuelle en fonction de l'évolution du coût de la vie, et ponctuellement pour suivre l’évolution des réalités du marché du travail local et les changements de la législation des pays concernés. Le ministère applique le cadre salarial, qui permet de contractualiser l'évolution de ces rémunérations au titre de l'ancienneté.

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PLF 2015 21

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

EVOLUTION POUR LE PROGRAMME 209

La répartition de la masse salariale par programme se fonde sur la ventilation des effectifs par catégories d’emploi sur le programme 209 en PLF 2015. Les coûts moyens annuels qui en découlent sont détaillés dans le tableau suivant :

Catégorie d’emploi Catégorie 21 Catégorie 22 Coût moyen

G1. titulaires et CDI en administration centrale 36 638 5 700 42 338

G2. titulaires et CDI dans le réseau 107 269 4 958 112 227

G3. CDD et volontaires internationaux 91 655 5 549 97 205

G5. agents de droit local 17 629 2 376 20 005

(hors CAS pensions, hors prestations sociales et allocations diverses)

EFFECTIFS ET ACTIVITÉS DES SERVICES

RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR SERVICE

Service LFI 2014

ETPT

PLF 2015

ETPT

Administration centrale 214 192

Services régionaux 0 0

Services départementaux 0 0

Opérateurs

Services à l’étranger 345 340

Autres 1 603 1 531

Total 2 162 2 063

Les personnels relevant des catégories G3 « CDD et volontaires internationaux » pouvant être affectés soit en administration centrale, soit à l'étranger, il n'est pas possible de les ventiler selon cet axe en prévision. Ils sont donc inscrits dans la rubrique « Autres ».

RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR ACTION

Numéro et intitulé de l’action / sous-action ETPT

08 Dépenses de personnels concourant au programme "Solidarité à l’égard des pays en développement"

2 063

Total 2 063

EFFECTIFS REMUNÉRÉS ET ACTIVITÉS DES SERVICES

Les 2 063 ETPT du programme 209 sont regroupés au sein de l’action 8 et correspondent au périmètre de l’ancienne maquette. Ils rassemblent les personnels relevant :

- Des différentes directions de la direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats (DGM) :

Cette direction générale étant à la fois responsable du programme « Solidarité avec les pays en développement » et du programme « Diplomatie culturelle et d’influence», il est difficile d’arrêter précisément les effectifs affectés à chacun des deux programmes, les agents ne se consacrant qu’exceptionnellement à un seul d’entre eux. Il faut noter que 51 % des agents de catégorie A ne sont pas des agents titulaires du MAEDI (titulaires détachés d’autres administrations – agriculture, santé, éducation, finances, fonction publique territoriale … - et non titulaires), traduisant la diversité des métiers de la DGM.

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22 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

- et, dans les pays éligibles à l’aide publique au développement (au sens du Comité d’aide au développement de l’OCDE) :

- des 112 services de coopération et d’action culturelle (SCAC) à l’étranger :

Ils sont chargés de la mise en œuvre de la coopération bilatérale avec les pays et institutions partenaires. Les personnels expatriés de ces services sont très majoritairement des agents de catégorie A détachés d’autres administrations ou non titulaires dans les secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les SCAC emploient par ailleurs des agents recrutés localement, généralement affectés à des tâches administratives.

- de 62 établissements dotés de l’autonomie financière à vocation pluridisciplinaire,

Les établissements dotés de l’autonomie financière ne disposent pas d’une personnalité juridique distincte de celle de l’Etat. Ils sont financés pour partie par des dotations de fonctionnement et pour partie par des ressources propres (mécénat, cours de langue, etc.) que leur activité génère. Décidée par le Conseil de modernisation des politiques publiques, la fusion des SCAC et des EAF a débuté en 2009 et s’est achevée au début de l’année 2013..

Ces établissements disposent de deux types de personnels :

- des personnels expatriés affectés dans ces établissements, majoritairement non titulaires du ministère des Affaires étrangères, assurent les fonctions de directeur, de comptable, et participent aux activités linguistiques et culturelles de l’établissement et consomment le plafond d’emploi du ministère.

- des personnels de recrutement local, pour une grande part en charge de la gestion et de la mise en œuvre des cours de langues, activité génératrice de ressources pour ces établissements. Depuis l’exercice 2010 ces personnels de droit local employés sous contrat à durée indéterminée sont intégrés dans un plafond d’emplois spécifique dont le détail figure dans la partie « coûts synthétiques et transversaux » de ce document.

- de 19 centres de recherche : ces établissements, qui se différencient des précédents par leur secteur d’intervention : la recherche en archéologie et en sciences sociales. A compter de l’exercice 2010, et comme pour les EAF culturels, les personnels de droit local employés sous contrat à durée indéterminée par les EAF de recherche sont intégrés dans un plafond d’emplois spécifique dont le détail figure dans la partie « coûts synthétiques et transversaux » de ce document.

- du réseau des 168 alliances françaises, établissements de droit local dans lesquels le MAEDI affecte des personnels expatriés ou VI: pour en assurer la direction et/ou dispenser des cours de français et encadrer des activités culturelles.

- de l’expertise technique mise à la disposition des institutions des pays partenaires.

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PLF 2015 23

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

INDICATEURS DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

INDICATEUR DE PERFORMANCE 4.2.1.

CIBLE 2017

Unité 2012

Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017Cible

Ratio d'efficience de la gestion des ressources humaines

% 2,28 2,28 2,29 2,28 2,28 2,27

Effectifs gérés Effectifs

physiques 15 770 15 540 15 377 15 344 15 124

14 894

Unité 2012

Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017Cible

Effectifs gérants en ETP 360 355 352 350 345 338

Observations

La prévision actualisée 2014, ainsi que celle de 2015 et de la cible 2017 prennent en compte les objectifs du schéma d'emplois ministériel du prochain budget triennal (réduction de 450 ETP sur les 3 prochaines années).

Le nombre de gérants supprimés est proportionnellement identique aux suppressions totales. Cela explique le maintien du ratio en 2015 dans un contexte où, de surcroît le passage à SIRHIUS nécessitera dans un premier temps le renforcement de l’équipe des agents affectés à la mise en place du nouveau système combiné de gestion et de paye.

ÉLÉMENTS SALARIAUX

Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions (en millions d’euros)

Socle Exécution 2014 retraitée 181,3

Prévision Exécution 2014 hors CAS Pensions 181,1

Impact des mesures de transferts et de périmètre 2014-2015 0

Débasage de dépenses au profil atypique 0,2

Impact du schéma d'emplois -3,3

EAP schéma d'emplois 2014 -1,7

Schéma d'emplois 2015 -1,6

Mesures catégorielles 0,4

Mesures générales 0,2

Rebasage de la GIPA 0

Variation du point de la fonction publique 0

Mesures bas salaires 0,1

GVT solde 0,1

GVT positif 0,9

GVT négatif -0,8

Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA 0,1

Autres variations des dépenses de personnel -1,6

Total 177,1

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24 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

Le socle de l’exécution 2014 hors CAS Pensions du programme 209 tient compte du rebasage de dépenses au profil atypique, parmi lesquelles la garantie individuelle du pouvoir d’achat et le compte épargne-temps, pour un total de 0,19 M€.

La ligne « Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA » correspond au rebasage de 0,08 M€ au titre du compte épargne-temps.

COÛTS ENTRÉE-SORTIE

Catégorie d’emploi Coût d’entrée

(*)

Coût de sortie

(*)

Titulaires et CDI en administration centrale 44 067 46 809

Titulaires et CDI dans le réseau 114 618 114 976

CDD et volontaires internationaux 68 477 70 121

Militaires 107 563 108 570

Agents de droit local 20 521 20 521

(*) y compris charges sociales hors CAS Pensions.

MESURES GÉNÉRALES

Les mesures en faveur des bas salaires ont été évaluées à hauteur de 3,02 M€ pour le ministère, dont 0,13 M€ imputés sur le programme 209. Elles bénéficient principalement aux agents de droit local compte tenu de la norme d’évolution des rémunérations maintenue à 3,5 % dans le cadre du budget triennal 2015-2017 mais concernent également les personnels titulaires pour lesquels le traitement minimum fait l’objet d’un relèvement.

Le dispositif de garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) a été valorisé pour l’ensemble des programmes du périmètre ministériel à 0,4 M€, dont 0,02 M€ pour le programme 209.

MESURES CATÉGORIELLES

Pour les quatre programmes du ministère des affaires étrangères et du développement international, le montant total de l'enveloppe catégorielle 2015 s'élève à 3 M€.

Cette dotation est utilisée pour financer la politique de gestion des ressources humaines et la politique de rémunération du ministère. Les crédits disponibles ne préjugent toutefois pas des évolutions réglementaires nécessaires à la mise en œuvre de ces mesures.

En 2015, les principaux chantiers que le ministère compte mettre en œuvre sont les suivants :

- revalorisation des grilles des agents de catégorie C (environ 1/3 de l'enveloppe) ;

- financement de l'amélioration des conditions de rémunération des personnels de droit local (environ 40 % de l'enveloppe) ;

- mesures en faveur des volontaires internationaux (environ 20 % de l'enveloppe).

Le solde de l'enveloppe est consacré, comme chaque année, à la revalorisation de la rémunération d'une partie des agents CDD et CDI en administration centrale.

GLISSEMENT VIEILLESSE-TECHNICITÉ

La gestion de la carrière des agents ainsi que des mouvements est opérée au niveau ministériel. Dès lors, le GVT est calculé pour l’ensemble des programmes relevant du MAEDI.

L’impact du GVT solde pour le ministère est estimé à 0,61 M€, dont 4,72 M€ au titre du GVT positif, sur la base d’un taux de GVT positif indiciaire à 1,63%, et - 4,11 M€ de GVT négatif. S’agissant du programme 209, les montants sont les suivants : +0,12 M€ (GVT solde), +0,95 M€ (GVT positif), -0,83 M€ (GVT négatif).

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PLF 2015 25

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

COTISATIONS SOCIALES ET CONTRIBUTIONS EMPLOYEURS POUR LES PENSIONS

LFI 2014 PLF 2015

Contributions d’équilibre au CAS Pensions 25 011 160 24 699 323

Civils (y.c. ATI) 25 011 160 24 699 323

Militaires

Ouvriers de l’État (subvention d'équilibre FSPOEIE)

Autres (Cultes et subvention exceptionnelle)

Cotisation employeur FSPOEIE

Le montant de la contribution employeur au CAS pensions s’élève à 168,45 M€ pour l’ensemble des programmes du périmètre ministériel, dont 139,4 M€ au titre des personnels civils et ATI et 29,05 M€ au titre des personnels militaires. S’agissant du programme 209, le montant de la contribution employeur au CAS pensions s’élève à 24,7 M€ au titre des personnels civils et ATI.

PRESTATIONS SOCIALES

Type de dépenses Nombre de bénéficiaires

PLF 2015

Accidents de service, de travail et maladies professionnelles 4 43 265

Revenus de remplacement du congé de fin d’activité

Remboursement domicile travail 234 123 100

Capital décès

Allocations pour perte d’emploi 1 622 779

Autres 301 359

Total 2 090 503

Les montants figurant dans la rubrique « Autres » correspondent à des prestations versées aux militaires et aux agents de droit local, pour lesquels ces dernières sont déterminées localement par les postes. Le nombre de bénéficiaires n’est donc pas connu avec précision.

ACTION SOCIALE – HORS TITRE 2

L’intégralité des crédits d’action sociale pour le périmètre du MAE est imputée et justifiée sur le programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde » de la mission « Action extérieure de l’État ».

SUBVENTIONS AUX OPÉRATEURS

(en milliers d’euros)

Opérateur(s) financé(s) AE PLF 2015 CP PLF 2015

CAMPUS FRANCE - Agence de promotion des formations et des échanges éducatifs et scientifiques (EGIDE + Campus France) (P185)

9 497 9 497

Transferts 9 497 9 497

ESTHER - GIP - Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière en Réseau (P209)

3 573 3 573

Subventions pour charges de service public 3 573 3 573

Total 13 070 13 070

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26 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT (HORS TITRE 2)

ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/2014

Engagements sur années antérieures non couverts

par des paiements au 31/12/2013

(RAP 2013)

Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2013 y.c. travaux de fin de gestion

postérieurs au RAP 2013

AE LFI 2014 + reports 2013 vers 2014

+ prévision de FDC et ADP +LFR-I 2014

CP LFI 2014 + reports 2013 vers 2014

+ prévision de FDC et ADP +LFR-I 2014

Évaluation des engagements non couverts

par des paiements au 31/12/2014

985 077 756 1 595 919 261 1 534 428 517 1 046 568 500

ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR

AE CP 2015 CP 2016 CP 2017 CP au-delà de 2017

Évaluation des engagements non couverts

par des paiements au 31/12/2014

CP demandés sur AE antérieures à 2015

CP PLF / CP FDC et ADP

Estimation des CP 2016 sur AE antérieures à 2015

Estimation des CP 2017 sur AE antérieures à 2015

Estimation des CP au-delà de 2017

sur AE antérieures à 2015

1 046 568 500 258 056 547

250 304 332 251 009 370 287 198 251

AE nouvelles pour 2015

AE PLF / AE FDC et ADP

CP demandés sur AE nouvelles en 2015

CP PLF / CP FDC et ADP

Estimation des CP 2016 sur AE nouvelles en 2015

Estimation des CP 2017 sur AE nouvelles en 2015

Estimation des CP au-delà de 2017

sur AE nouvelles en 2015

1 576 481 223

1 296 751 223

61 772 500 61 172 500 156 785 000

Totaux 1 554 807 770 312 076 832 312 181 870 443 983 251

CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2015

CP 2015 demandés sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015

CP 2016 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015

CP 2017 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015

CP au-delà de 2017 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015

82,3 % 3,9 % 3,9 % 9,9 %

Les engagements non couverts par des CP de l’année en cours correspondent pour l’essentiel à ceux passés dans le cadre de projets nécessitant une programmation pluriannuelle des dépenses (AFD, FSP ou ONG). Le volume d’engagements non couverts dépend du rythme de décaissement des projets en cours et des ressources en CP qui ont été exécutés les années passées.

A ces projets s’ajoute le loyer de la maison de la francophonie, pour lequel un engagement initial de 52 M€ donne lieu au paiement du loyer en CP chaque année.

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PLF 2015 27

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

JUSTIFICATION PAR ACTION

ACTION n° 02 Coopération bilatérale

32,9 %

Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015

Autorisations d’engagement 584 259 663 584 259 663

Crédits de paiement 557 084 323 557 084 323

Cette action regroupe l’ensemble de la coopération bilatérale du programme 209 dans les domaines des droits fondamentaux de la personne humaine, de l’accès aux soins, à l’éducation, aux infrastructures de base et aux ressources naturelles. Elle répond aux priorités sectorielles (le soutien à l’agriculture, la santé, l’accès à l’éducation et le développement humain) et aux objectifs transversaux de l’aide (en matière de « genre », de lutte contre le réchauffement climatique et de transparence) définies lors du CICID du 31 juillet 2013.

L’action « coopération bilatérale » inclut également toutes les interventions en matière de gouvernance menées directement par le ministère.

Les instruments bilatéraux de réponse aux urgences humanitaires (Fonds d’urgence humanitaire et aide alimentaire), ainsi que les aides budgétaires et de sortie de crises accordées aux États fragiles, relèvent également de cette action.

Excepté dans le domaine de la gouvernance, les interventions peuvent être mises en œuvre par le ministère directement ou par ses opérateurs (AFD, FEI, GIP Esther, CFI), sous la forme de dons-projets ou d’autres instruments tels que le volontariat international ou la coopération décentralisée. ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE

Titre et catégorie Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Dépenses de fonctionnement 30 890 249 30 890 249

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 27 317 133 27 317 133

Subventions pour charges de service public 3 573 116 3 573 116

Dépenses d’intervention 553 369 414 526 194 074

Transferts aux ménages 9 496 571 9 496 571

Transferts aux entreprises 11 176 650 11 176 650

Transferts aux collectivités territoriales 9 253 672 9 253 672

Transferts aux autres collectivités 523 442 521 496 267 181

Total 584 259 663 557 084 323

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT Catégorie Autorisations

d’engagement Crédits de paiement

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 27 317 133 27 317 133

Subventions pour charges de service public 3 573 116 3 573 116

Total 30 890 249 30 890 249

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28 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

COOPÉRATION EN MATIERE DE GOUVERNANCE DEMOCRATIQUE

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

Soutien aux actions dans le domaine de la gouvernance (317 133 € en AE=CP)

Il s’agit de crédits liés aux interventions en matière de gouvernance qui sont imputés sur crédits de fonctionnement car ils ne répondent pas à au moins l’un des critères suivants :

- le bien ou la prestation est remis au destinataire final ;

- le bénéficiaire final est nominativement identifié ;

- le bénéficiaire final est distinct de l’État français.

Par exemple, ces crédits permettent l’achat d’ouvrages juridiques au bénéfice d’un public non identifié précisément ou de l’organisation d’une manifestation publique de sensibilisation aux droits de l’Homme. COOPÉRATION HORS GOUVERNANCE Rubriques de JPE Autorisations

d’engagement Crédits de paiement

GIP Esther 3 573 116 3 573 116

Rémunération de l’AFD 27 000 000 27 000 000

Total sous-action 30 573 116 30 573 116

Subventions pour charges de service public

Agence française d’expertise technique internationale – AFETI (3 573 116 € en AE=CP)

Conformément à l’article 13 de la loi n°2014-773 du 7 juillet 2014 d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale, le groupement d’intérêt public « Ensemble pour une solidarité thérapeutique en réseau » (GIP ESTHER) fusionne en 2015 avec cinq autres opérateurs d’expertise, pour former l’Agence française d’expertise technique internationale (AFETI). Pour cette première année d’existence de l’AFETI, il est prévu de lui reverser la subvention pour charges de service public versée auparavant au GIP ESTHER. Créé en 2002, le GIP ESTHER était destiné principalement, mais pas exclusivement, à améliorer l’accès au traitement des patients atteints par le VIH-SIDA et ses co-infections dans les pays à ressources limitées qui ont un partenariat privilégié avec la France. Il intervient dans dix-sept pays. Une description détaillée des missions et des budgets de ce groupement d’intérêt public est présentée dans la partie « opérateurs » de ce document. Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

Rémunération de l’AFD (27 000 000 € en AE=CP)

Les modalités de calcul de la rémunération versée à l’AFD seront revues à compter de 2015, dans le cadre de la révision de la convention-cadre du 4 janvier 2007. Les modalités de calculs devront permettre de ne pas dépasser un versement de 27 M€ pour l’ensemble des actions confiées à l’AFD (dons projets, dont assistance technique et ONG, contrats de développement et de désendettement et crédits délégués hors AFPAK et Haïti).

DÉPENSES D’INTERVENTION

Catégorie Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Transferts aux ménages 9 496 571 9 496 571

Transferts aux entreprises 11 176 650 11 176 650

Transferts aux collectivités territoriales 9 253 672 9 253 672

Transferts aux autres collectivités 523 442 521 496 267 181

Total 553 369 414 526 194 074

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PLF 2015 29

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

COOPERATION EN MATIÈRE DE GOUVERNANCE

Les dépenses d’intervention de cette sous-action recouvrent les besoins dans les domaines repris ci-dessous (pour mémoire, les crédits en matière de sécurité civile et intérieure ont été transférés au programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde » en 2011).

Rubriques de JPE AE=CP

Bourses 6 581 218

Echanges d’expertise 2 915 353

Dotations pour opérations aux EAF 673 586

Autres moyens bilatéraux d’influence 7 691 605

Total sous action 17 861 762

Transferts aux ménages

Bourses (6 581 218 € en AE=CP)

Il s’agit essentiellement de bourses de stage destinées à des ressortissants étrangers pour :

- des formations organisées par l’École nationale d’administration (cycles longs ou courts, stages spécifiques) ;

- une formation dans une autre structure publique (École nationale de la magistrature, Institut de la gestion publique et du développement économique) ;

- une immersion dans une institution française (Barreau de Paris, Cour de Cassation, Conseil d’État).

Le nombre de bénéficiaires devrait s’élever environ à 1 700 en 2014.

Échanges d’expertise (2 915 353 € en AE=CP)

Cette subvention correspond à environ 1 300 bénéficiaires. Il s’agit :

- de personnalités étrangères invitées en France, en général, des personnalités de haut niveau invitées par leurs homologues français : ministres, députés, hauts fonctionnaires, avocats ;

- d’experts français en mission dans un État étranger (chargés de l’organisation de séminaires ou d’apporter leur expertise sur un secteur donné : droits de l’Homme, modernisation de l’administration, création d’un « Barreau »...).

Transferts aux autres collectivités

Dotations pour opérations aux EAF (673 586 € en AE=CP)

Il s’agit de versements à des services de coopération et d’action culturelle pour des interventions dans le domaine de la gouvernance.

Autres moyens bilatéraux d’influence (7 691 605 € en AE=CP)

Ces crédits permettront au ministère de mettre en œuvre directement des projets dans le domaine de la gouvernance. Comme en 2014, ces crédits seront essentiellement utilisés sous forme de subventions versées à des organisations locales, qu’elles soient étatiques ou privées (associations le plus souvent), qui contribuent à la défense des droits de l’Homme ainsi qu’au fonctionnement de l’État de droit. Des évènements (séminaires, prix des droits de l’Homme, conférences,…) sont également soutenus par les services de coopération et d’action culturelle. COOPÉRATION HORS GOUVERNANCE

Rubriques de JPE Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Dons projets AFD, FSP, ONG 333 250 000 306 074 660

AFPAK 5 000 000 5 000 000

Contrats de désendettement 85 840 000 85 840 000

Fonds de coopération pacifique 1 500 000 1 500 000

Aide budgétaire post-conflit et transferts sorties de crises 22 250 000 22 250 000

Coopération décentralisée 9 253 672 9 253 672

Volontariat 19 214 380 19 214 380

Canal France international (CFI) 11 176 650 11 176 650

Aide alimentaire 37 122 950 37 122 950

Fonds d’urgence humanitaire (FUH) 10 900 000 10 900 000

Total sous-action 535 507 652 508 332 312

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30 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

Transferts aux autres collectivités

Dons projets (AFD, FSP et ONG) : (AE : 333 250 000 €, CP : 306 074 660 €)

Les crédits dédiés aux dons-projets s’élèvent à 333 M€ en AE, ce qui inclut une augmentation de 8 M€ de l’enveloppe des projets mis en œuvre par des ONG conformément à l’engagement du président de la République de doubler ce canal d’acheminement de l’APD d’ici la fin du quinquennat.

Les autorisations d’engagement destinées aux instruments des dons-projets sont réparties comme suit :

- 172 M€ pour les subventions projets de l’AFD, dont 48 M€ sont destinés à des projets en matière de réduction de la mortalité infantile et d’amélioration de la santé maternelle (OMD 4 et 5) dans le cadre de l’engagement pris par le président de la République, lors du sommet du G8 tenu à Muskoka (25-26 juin 2010) ;

- 71 M€ pour les subventions aux ONG (gérées par l’AFD depuis 2010) ;

- 45 M€ pour les projets FSP dont 20 M€ pour des projets à décaissement rapide en faveur des OMD 4 et 5 (« engagements Muskoka ») ;

- 45 M€ au titre de l’assistance technique.

La répartition des crédits de paiement est calculée sur le fondement d’une loi statistique qui permet d’estimer les besoins tendanciels et sera la suivante :

- 158 M€ pour les subventions projets de l’AFD ;

- 43 M€ pour le FSP ;

- 45 M€ pour l’assistance technique ;

- 60 M€ pour les ONG.

AFPAK (5 000 000 € en AE=CP)

Depuis 2009, la zone Afghanistan / Pakistan bénéficie d’une enveloppe spécifique destinée principalement au financement de projets de développement socio-économique et en matière de gouvernance, en particulier dans la province de Kapisa et le district de Surobi, régions dans lesquelles furent déployées les troupes combattantes françaises jusqu’à leur retrait fin 2012.

Dans le contexte de la fin de l’engagement militaire de la France, la plus grande partie de l’aide française passe désormais par des canaux traditionnels. Afin de continuer à œuvrer en faveur de la stabilisation de l’Afghanistan, la France a souhaité maintenir son aide civile et inscrire son action sur le long terme, en signant, pour une durée de vingt ans, un traité d’amitié et de coopération le 27 janvier 2012. Adossé à ce traité, un premier programme quinquennal de coopération pour la période 2012-2016 encadre l’ensemble de nos actions de coopération civile, afin notamment d’accompagner la fin du processus de transition.

Fonds Pacifique (1 500 000 € en AE=CP)

Créé en 1985, le Fonds de coopération économique, sociale et culturelle pour le Pacifique, dit « Fonds Pacifique », demeure le principal instrument de coopération régionale de la France dans le Pacifique. Un effort de concentration des moyens a été effectué, la dotation du Fonds permettant de financer une quarantaine d’opérations contre une soixantaine au cours des années précédentes. Trois secteurs ont concentré la majeure partie des subventions accordées par le comité directeur du Fonds Pacifique en 2014 : santé et recherche, environnement et lutte contre le changement climatique, culture.

Les projets éligibles doivent concourir à l’insertion régionale des trois collectivités françaises d’Océanie dans leur environnement géographique (décret du 24 mars 2004). Les financements du Fonds Pacifique concernent donc à la fois un ou plusieurs États de la région et au moins l’une des collectivités françaises. Ils peuvent également venir en appui à des projets menés par des organisations de coopération régionale, comme la CPS (Secrétariat général de la Communauté du Pacifique) ou le PROE (programme régional océanien pour l’environnement).

Le Fonds Pacifique intervient toujours sous la forme de cofinancements, sa participation ne pouvant excéder 50 % du financement total d’un projet. Grâce à l’effet de levier de ses contributions, le Fonds Pacifique favorise la réalisation de projets susceptibles d’enclencher des dynamiques d’insertion régionale. Au printemps 2013, le Fonds Pacifique a fait l’objet d’une évaluation sur 5 ans (2008-2012), dont les recommandations devront lui permettre d’accroître son efficacité par une amélioration de la sélectivité des appels à projets, le renforcement de la spécialisation des moyens et la recherche d’une gestion partagée des biens régionaux.

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PLF 2015 31

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

Contrats de désendettement et de développement (C2D) (85 840 000 € en AE=CP)

En complément de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (IPPTE), qui a pour objectif de rendre la dette soutenable, la France s’est engagée en juin 1999 à Cologne à fournir un effort supplémentaire pour annuler la totalité de ses créances d’aide publique au développement vis-à-vis de ces pays. Cette décision se concrétise par un mécanisme bilatéral de refinancement par dons des échéances dues, formalisé dans un contrat de désendettement et de développement. Le pays bénéficiaire d’un C2D continue d’honorer sa dette mais, aussitôt le remboursement constaté, la France reverse la somme correspondante sur un compte spécifique de la banque centrale du pays pour financer des programmes de lutte contre la pauvreté sélectionnés d’un commun accord avec l’État partenaire.

L’imputation budgétaire sur le programme 209 des C2D correspond aux seuls remboursements des créances portées par l’AFD.

Pour 2015, les prévisions de décaissement des C2D ont été calculées sur le fondement des contrats signés et en cours d’exécution à la date d’établissement du projet de loi de finances (Cameroun, Tanzanie, Congo, Malawi, Honduras, Liberia, Côte d’Ivoire, Guinée, République Démocratique du Congo, Bolivie et Mauritanie) et des besoins estimés par anticipation des nouveaux contrats qui seront signés d’ici la fin de l’année 2014 ou au cours de l’année 2015 (en Mozambique et au Congo).

Prévisions du volume des C2D par pays en 2015 (en M€)

2015 Pays

Part AFD Part État

Malawi - 2,16

Cameroun 38,69 19,49

Tanzanie - 0,66

Honduras - 2,10

Liberia - 0,78

Côte d'Ivoire 33,56 191,43

Guinée 7,14 13,86

RDC 0,10 40,23

Bolivie - 0,36

Mauritanie 2,86 2,86

Mozambique 3,49 0,02

Congo - 50,20

Total 85,84 324,15

Total 409,99

Volontariat international (19 214 380 € en AE=CP)

Le soutien du ministère au volontariat international d’échanges et de solidarité est complémentaire et indissociable de l’appui apporté aux ONG. Le volontariat constitue un vecteur important de mobilisation de la société civile en faveur des politiques de développement et permet notamment aux associations de mobiliser des ressources humaines au bénéficie de leurs partenaires ou directement sur leurs projets de terrain. Il témoignent d’une relation active entre l’Etat et les associations au service des objectifs partagés de développement, de lutte contre la pauvreté et les inégalités et d’appui aux acteurs de la société civile de nos pays partenaires. Le soutien au volontariat s’inscrit plus globalement dans la stratégie de valorisation de toutes les formes d’engagement solidaire et citoyen, notamment des plus jeunes.

Les différents dispositifs d’appui du MAEDI permettent chaque année à plus de 4 000 volontaires, dont 60 % de jeunes de moins de 30 ans, de s’engager sur des projets de solidarité internationale dans plus d’une centaine de pays différents, sur des périodes allant de quelques semaines à plusieurs années et dans de très nombreux secteurs d’activité (éducation et formation, santé, développement durable, agriculture, social, soutien à la croissance…).

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32 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

France Volontaires est au cœur du dispositif d’appui du ministère. Créée en janvier 2010, la plateforme qui regroupe pouvoirs publics, collectivités territoriales et monde associatif, a pour projet de promouvoir et de soutenir le développement des différentes formes d’engagement volontaire et solidaire à l’international. La plateforme inscrit son action dans une logique de structuration du secteur et de renforcement des capacités des acteurs. Espace de concertation et d’échanges privilégié, France Volontaires favorise les synergies entre acteurs et la mise en place de démarches pluri-acteurs innovantes. Elle contribue, notamment à travers son réseau d’espaces volontariat, au renforcement des liens entre acteurs associatifs français et locaux et à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des missions des volontaires.

La plate-forme est par ailleurs membre fondateur de l’Agence du service civique, instituée par la loi 2010-240 du 10 mars 2010 et apporte son concours au développement du volet international du service civique. Elle est également membre du comité permanent des opérateurs de la mobilité mis en place dans le cadre du plan priorité jeunesse. Enfin, France Volontaires conserve une mission d’envoi de volontaires en complément des autres acteurs.

Un nouveau contrat d’objectifs et de performance pour la période 2014-2016 a été signé en mars 2014. L’objectif est de consolider le projet collectif porté par France Volontaires et de conforter la plateforme dans son rôle central d’animation et de soutien aux acteurs à travers différents axes d’intervention : la production et le partage de connaissances (évaluation, capitalisation, échanges de pratiques entre acteurs…) ; la reconnaissance du volontariat (communication, plaidoyer, contribution aux chantiers liés à l’agenda international : COP 21, post 2015...) ; l’évolution des modèles économiques des acteurs du volontariat, le renforcement de la coopération opérationnelle entre acteurs à travers le soutien aux démarches multi-acteurs. Dans un contexte budgétaire contraint, France Volontaires a également comme objectif de renforcer son efficacité et de diversifier ses sources de financement.

En 2015, les crédits seront répartis entre :

- 11,6 M€ à France Volontaires pour ses fonctions de plateforme et d’envoi de volontaires ;

- 6,8 M€ en faveur du dispositif de volontariat de solidarité internationale (VSI). Régi par la loi n°2005-159 du 23 février 2005, le VSI est ouvert à toute personne désireuse de mettre ses compétences au service d’une association dans le cadre d’une mission d’intérêt général réalisée à l’étranger dans les domaines de la coopération au développement et de l’action humanitaire pour des durées de 1 à 2 ans. A ce jour, 27 associations françaises sont agréées pour le volontariat de solidarité internationale et bénéficient des aides prévues par la loi et ses textes d’application ;

- 0,8 M€ en faveur des dispositifs d’appui aux autres formes d’engagement relevant du volontariat d’initiation et d’échanges (programmes « Jeunesse Solidarité Internationale et Ville Vie Vacances Solidarité Internationale ») et du volontariat d’échanges et de compétences (congés de solidarité et bénévoles retraités).

Aide budgétaire post-conflit et sorties de crises (22 250 000 M€ en AE =CP)

Cet instrument finance des opérations relevant de la souveraineté d’un État bénéficiaire et/ou de la gouvernance démocratique des États. Les aides budgétaires directes s'inscrivent dans le cadre d’une opération relevant de la souveraineté de l’État bénéficiaire (prise en charge d’arriérés de salaires, de dépenses relevant des ambassades en France, aide à un secteur d’activité ayant vocation à recevoir des subsides de l’État). L’aide doit être inscrite à son budget et au tableau des opérations financières de l’État (TOFE) ou avoir vocation à l’être.

Les aides budgétaires se distinguent des aides budgétaires globales (ABG), imputées sur le programme 110, qui permettent aux États de faire face à des déséquilibres de leurs finances publiques et d’engager des réformes structurelles dans le cadre de programmes validés par la communauté internationale. Les aides budgétaires financées sur le programme 209, d’un montant moyen plus faible, ont quant à elles un caractère variable puisque dépendant du contexte conjoncturel, notamment pour ce qui concerne les situations de crise.

En matière d'aide budgétaire en appui aux élections, le MAEDI se fonde sur le principe de non-ingérence et privilégie par conséquent le cadre multilatéral. Nos appuis aux processus électoraux sont subordonnés au respect, par les autorités de l’État bénéficiaire, des conditions nécessaires pour garantir la transparence et l’équité du scrutin. Ils sont déterminés en concertation avec les autres bailleurs, et notamment avec l’Union européenne et les Nations unies, tant au niveau des conditions politiques que des montants à mobiliser. Dès lors, ces appuis passent par des organismes indépendants, tels que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ou les commissions électorales, et ne sont pas inscrits au budget de l’État bénéficiaire.

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PLF 2015 33

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

Fonds d’urgence humanitaire (FUH) (10 900 000 € en AE=CP)

Le Fonds d’urgence humanitaire est le principal instrument financier du Centre de crise (CDC) pour répondre aux crises à caractère humanitaire.

Les actions financées par le FUH sont de plusieurs ordres :

- interventions humanitaires d’urgence mises en œuvre par l’Etat ;

- expéditions de matériels humanitaires ;

- envoi de personnels de la sécurité civile et/ou du ministère de la Santé

- délégations de crédits aux postes pour le financement d’actions humanitaires ponctuelles ;

- subventions accordées à des ONG françaises et contributions fléchées aux agences onusiennes.

Par rapport aux moyens programmés en LFI 2014, les crédits du FUH ont été augmentés de 1 M€ afin de mettre en œuvre l’engagement du Président de la République de doubler sur la durée du quinquennat l’aide française transitant par les ONG.

Aide alimentaire (37 122 950 € en AE=CP)

La stratégie de la France en matière d’assistance alimentaire s’inscrit dans le cadre des conclusions du Conseil européen du 10 mai 2010 sur l’assistance alimentaire humanitaire. Cette politique permet d’articuler les objectifs, les principes, les pratiques et les standards par lesquels l’Union européenne entend agir de la façon la plus effective et coordonnée possible pour répondre aux crises alimentaires et nutritionnelles.

L'assistance alimentaire de la France répond à deux objectifs de la stratégie sectorielle CICID en matière d’agriculture et de sécurité alimentaire : (1) prévention et gestion des crises alimentaires (y compris réhabilitation post-crise) ; (2) soutien aux populations vulnérables sur le plan nutritionnel (malnutrition infantile, femmes enceintes) et menacées par la détérioration de leurs conditions d’existence.

Depuis 2005, l’aide alimentaire française suit des modalités visant à une plus grande efficacité : identification des besoins, ciblage des bénéficiaires, arrêt des pratiques coûteuses et inefficaces de revente de l’aide dans les pays bénéficiaires (« monétisation »), allocation de l’aide aux opérateurs sous forme financière et non plus en nature, promotion d’achats locaux, renforcement de la coordination avec les États bénéficiaires et les partenaires humanitaires.

En outre, depuis 2010, l’aide alimentaire française prévoit une diversité de réponses (transfert d’argent, coupons, produits nutritionnels spécifiques) pour répondre de la façon la plus adéquate et efficiente possible aux besoins des bénéficiaires.

En 2014, comme les années précédentes, les actions s’orienteront en priorité vers la réponse aux besoins des populations victimes de crise. La France maintiendra ses objectifs de ciblage rigoureux de l’aide, de maîtrise des coûts logistiques associés et de renforcement de la qualité, de l’efficience et de l’impact des interventions.

Transferts aux collectivités territoriales

Coopération décentralisée (9 253 672 € en AE=CP)

Ces crédits sont mis en œuvre au titre de la coopération décentralisée entre collectivités françaises et autorités locales étrangères, liées par convention, sur la base d’appels à projets annuel ou triennal privilégiant deux thématiques prioritaires (gouvernance locale et développement territorial) et deux zones prioritaires (Afrique subsaharienne et Méditerranée), en liant le soutien à : l’appui institutionnel, la gouvernance démocratique, le développement durable et économique, et aux stratégies de décentralisation des Etats partenaires.

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34 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

En 2014, les projets annuel et triennal sélectionnés en 2013, ont porté sur les thématiques suivantes :

- l’appui institutionnel (soutien aux collectivités territoriales en matière de gouvernance locale, de renforcement des capacités de gestion et de formation des cadres et des élus, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage locale) pour l’Afrique, la Méditerranée et l’Asie du Sud-Est ;

- le développement économique pour l’Afrique.

Pour tous les pays éligibles à l’aide publique au développement, l’appel à projets comprend huit programmes :

- développement rural, agriculture et sécurité alimentaire ;

- eau et assainissement, gestion des déchets ;

- tourisme, patrimoine ;

- solidarité numérique ;

- services publics locaux ;

- francophonie ;

- mobilité et développement ;

- égalité femmes-hommes et droits des femmes.

Le plan d’actions en faveur d’une diplomatie des territoires lancé par le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, en liaison avec le ministre délégué chargé du développement, ont conduit à développer cette politique.

Par ailleurs, des fonds spécifiques en soutien aux coopérations décentralisées sont mis en œuvre. Il s’agit notamment du fonds État / région Pays de la Loire, du fonds de soutien aux réseaux régionaux de coopération internationale à même de s’imposer comme dispositif régional de concertation, du fonds de soutien conjoint à la coopération décentralisée franco-marocaine et du fonds de soutien à la coopération décentralisée franco-tunisienne.

En outre, des appels à projets conjoints entre États permettent de cofinancer des projets dans les pays émergents (Argentine, Chili, Chine, Inde, Mexique notamment) et avec le Québec (fonds franco-québécois pour la coopération décentralisée), un appel à projet conjoint avec le PNUD dans le cadre du programme Art Gold ISI@MED (Initiative pour la Société de l’Information en Méditerranée) ont été mis en place.

Afin de compléter ces dispositifs de soutien, un programme intitulé PACT2 (Programme d’appui à la coopération thématique des collectivités territoriales) permet d’octroyer aux collectivités territoriales qui le souhaitent un label d’ « expertise internationale » qui identifie leurs compétences et leurs savoir-faire afin de partager les expériences.

Enfin, le MAEDI organise, en partenariat avec des associations ou des réseaux de collectivités territoriales (ainsi Cités Unies France) des rencontres de la coopération décentralisée (Argentine, Arménie, Amérique centrale et Cuba, Chili, Chine, Inde, Japon, Liban, Israël, Palestine, Québec, Tunisie, Russie, Vietnam), des rencontres thématiques (« culture et action internationale des collectivités », « villes Internet et coopération décentralisée ») et participe à des rassemblements internationaux sur les enjeux globaux dès lors qu’ils concernent les territoires (exemple : Congrès mondial de Cités et gouvernements locaux unis à Rabat).

Ces subventions permettent à la fois d’orienter les thématiques et les priorités sectorielles des projets soutenus par les collectivités françaises et surtout de dégager un effet levier en termes d’APD. En 2013, pour un euro accordé au soutien à la coopération décentralisée, ce sont 6,12 euros qui ont en définitive été dépensés et intégrés à l’APD française.

Transferts aux entreprises

Canal France international (CFI) (11 176 650 € en AE=CP)

Filiale du groupe France Télévisions (75 %) et d’Arte France (25 %), Canal France International (CFI) est l’opérateur de la coopération audiovisuelle française du MAEDI. En 2009, le transfert de la subvention à CFI du programme dédié à l’audiovisuel extérieur vers le programme 209 a permis d’affirmer la mission de transfert de compétences au profit des médias des pays en développement et émergents qui lui est dévolue par l’État. En 2011, son mandat a été renforcé avec la signature d’un contrat d’objectifs qui fixe ses priorités stratégiques et récapitule les moyens qui lui seront nécessaires pour la réalisation de sa mission dans les trois prochaines années. Un nouveau contrat d’objectif est actuellement en cours d’élaboration.

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PLF 2015 35

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

CFI travaille au développement des médias du Sud (télévisions, nouveaux médias, journalisme) à travers un réseau de plusieurs centaines de partenaires en Afrique, en Asie et dans le monde arabe. Il associe ses partenaires à la conception et au financement des services qui leur sont proposés. CFI approche des thématiques diverses liées, entre autres, à l’atteinte des OMD, à la gouvernance démocratique, à la structuration économique du paysage audiovisuel, à la promotion de la création ou encore à la liberté d’expression. CFI développe depuis plus d’un an des programmes d’assistance aux médias en période électorale et également d’accompagnement des chaînes vers leur passage au tout numérique.

Depuis 2011, les actions de CFI ont été renforcées dans les pays du Maghreb et du pourtour méditerranéen. CFI contribue également à soutenir les professionnels, la société civile et les initiatives fragilisés et/ou menacés par la crise dans leur pays. La coopération de CFI dans ce domaine s’inscrit dans une volonté de l’État de consolider l’appui à la société civile, de soutenir l’émergence de la société de l’information et la libéralisation du paysage audiovisuel et d’accompagner les pays dans leur développement démocratique et technologique. ACTION n° 05 Coopération multilatérale

16,2 %

Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015

Autorisations d’engagement 288 421 560 288 421 560

Crédits de paiement 293 923 447 293 923 447

Les contributions aux organisations internationales et aux fonds multilatéraux de développement visent à exercer un effet de levier, ainsi qu’à présenter et à promouvoir les positions françaises dans les enceintes internationales compétentes sur les questions de développement. Le MAEDI apporte ainsi son expertise technique et nourrit les débats au sein de l’ONU, de la Banque mondiale, des banques régionales de développement et du G8. Il met en œuvre une politique d’influence, par l’intermédiaire d’experts associés et de fonds fiduciaires d’études. Il participe aussi à la définition et au pilotage d’initiatives multilatérales (Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Alliance mondiale entre secteurs public et privé pour les vaccins et la vaccination « GAVI ») en assurant une articulation étroite entre le niveau décisionnel et l’action de terrain.

Contributions volontaires aux Nations Unies

La France est présente dans les grandes enceintes en charge de la régulation mondiale, ce qui se traduit notamment par le versement de contributions volontaires à des institutions relevant du système des Nations Unies.

Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (FMLSTP)

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (FMLSTP) est une institution financière innovante qui soutient les pays dans leurs initiatives de prévention, de traitement et de soin des personnes vivant avec le VIH et le sida, la tuberculose et le paludisme.

Le FMLSTP a été créé en 2002 pour mutualiser les ressources consacrées à la lutte contre les trois pandémies. Il encourage les partenariats entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les communautés vivant avec les maladies, considérés comme la solution la plus efficace pour lutter contre ces maladies infectieuses mortelles. En collaboration avec ses partenaires, le FMLSTP veille à ce que les financements contribuent à aider le plus efficacement possible les hommes, les femmes et les enfants touchés par ces maladies.

Son action se traduit, par exemple, par la distribution de moustiquaires destinées à protéger les familles contre le paludisme, la distribution de traitements antirétroviraux aux personnes vivant avec le VIH ou le financement des équipements pour le diagnostic de la tuberculose.

Francophonie

La France mène une politique active pour développer la francophonie multilatérale, qui est l’une des composantes de sa diplomatie d’influence. Elle est à l’initiative des principales orientations adoptées par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et les opérateurs de la Francophonie.

Le MAEDI demeure le premier contributeur au fonds multilatéral unique de l’OIF (57 États et gouvernements membres ainsi que 20 membres observateurs). Il soutient les opérateurs francophones : l’agence universitaire de la Francophonie, l’association internationale des maires francophones et l’université Senghor d’Alexandrie qui interviennent dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la coopération décentralisée.

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36 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE

Titre et catégorie Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Dépenses de fonctionnement 5 501 887

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 5 501 887

Dépenses d’intervention 288 421 560 288 421 560

Transferts aux autres collectivités 288 421 560 288 421 560

Total 288 421 560 293 923 447

DEPENSES DE FONCTIONNEMENT

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

Loyer de la Maison de la Francophonie (5 501 887 € en CP)

Traduction d’un engagement pris par la France, la mise à disposition de la Maison de la Francophonie a fait l’objet d’une convention établie entre l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’État. Elle a été signée à Québec le 18 octobre 2008 par le Secrétaire général de la Francophonie et le secrétaire d’État à la coopération et à la francophonie (autorisation donnée par la loi n°2009-893 du 24 juillet 2009). Cette convention prévoit une durée de mise à disposition de cinquante ans, renouvelable par accord explicite. L’OIF a emménagé dans ses nouveaux locaux en 2011.

La société de valorisation foncière et immobilière (SOVAFIM), détenue par l’État, a acquis l’immeuble auprès de l’État pour 59 M€ en septembre 2008, l’a aménagé et le loue à l’État (MAEDI), qui le met à la disposition de l’OIF.

Le loyer annuel s’établit à 5,212 M€ en base 2008. Le contrat de location prévoit que le loyer est indexé chaque année sur l’indice national du coût de la construction. La budgétisation en autorisations d’engagement (AE) a été effectuée en 2010, à hauteur de 52 M€ en loi de finances initiale. Les décaissements sont effectués sur une base annuelle.

DEPENSES D’INTERVENTION

Rubriques de JPE Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Jeunes experts associés-Fonds fiduciaires 4 026 861 4 026 861

Contributions volontaires aux Nations Unies 48 002 699 48 002 699

Fonds mondial SIDA 187 000 000 187 000 000

Francophonie 49 392 000 49 392 000

Total action 05 288 421 560 288 421 560

Transferts aux autres collectivités

Contributions volontaires ONU (48 002 699 € en AE=CP)

La France attache une importance primordiale au système des Nations Unies puisqu’il constitue un instrument d’influence essentiel de sa diplomatie. Acteur engagé du multilatéralisme, la France contribue à accroître la légitimité du système des Nations Unies dans son rôle de conception et de coordination des réponses aux enjeux globaux et aux menaces transfrontalières.

Les contributions volontaires versées par la France sont destinées aux fonds et programmes ou aux institutions spécialisées des Nations Unies. Les contributions sont essentiellement destinées aux budgets ordinaires des entités concernées permettant une utilisation des crédits en concordance avec les objectifs définis par les organes dirigeants. En ce sens, l’autonomie dans l’utilisation des crédits poursuit les principes prônés par la France en matière de maîtrise des mandats et de gestion raisonnée des ressources. Pour autant, une partie de certaines contributions volontaires est affectée à des thématiques ou à des zones géographiques prioritaires par la France.

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PLF 2015 37

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

Les contributions françaises visent prioritairement la lutte contre les pandémies, la coordination des aides au développement, la sécurité alimentaire et l’aide aux réfugiés. Elles s’inscrivent dans le cadre d’activités opérationnelles de développement, humanitaires et d'urgence conduites par les Nations Unies.

La répartition des contributions volontaires répond à une double exigence de priorisation sectorielle et de performance des activités des entités bénéficiaires. En 2015, cette rationalisation des contributions volontaires aboutit à concentrer les engagements de la France au profit de quatre bénéficiaires principaux : le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).

Francophonie (49 392 000 € en AE=CP)

Les crédits «Francophonie» comprennent la contribution de la France à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ainsi que les contributions versées aux opérateurs de la Francophonie qui s’appuient sur des conventions d’objectifs et de moyens.

La Francophonie multilatérale regroupe 57 États et gouvernements membres ainsi que 20 observateurs répartis sur les cinq continents, rassemblés autour du partage de la langue française et des valeurs qu’elle véhicule. Son action s’inscrit dans un cadre stratégique qui fixe quatre missions prioritaires :

- promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique ;

- promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l'Homme ;

- appuyer l'éducation, la formation, l'enseignement supérieur et la recherche ;

- développer la coopération au service du développement durable et de la solidarité.

La Francophonie fait preuve de vigilance en matière de respect de la démocratie et des droits de l’Homme dans l’espace francophone et développe parallèlement une politique d’intermédiation, d’aide à la sortie de crise et de soutien aux institutions.

La Francophonie se donne également pour objectifs de renforcer sa place sur la scène internationale, de mieux prendre en compte le rôle des femmes et des jeunes et de soutenir l’innovation au service de l’économie et dans une perspective de développement durable. Le sommet de Dakar dont le thème sera « femmes et jeunes, vecteurs de paix, acteurs du développement » adoptera deux stratégies s’inscrivant dans ces thématiques : une stratégie économique et une stratégie jeunesse.

La contribution de la France à l’OIF en 2015 comporte une part obligatoire et une part volontaire. En 2015, le ministère des Affaires étrangères et du Développement international continuera à apporter son soutien à l’agence universitaire de la francophonie (AUF) qui fédère près de 800 établissements dans quelque 90 pays et développe un réseau de campus numériques qui offre à des étudiants et à des chercheurs des possibilités nouvelles d’échanges et d’accès aux savoirs et aux compétences.

Le ministère poursuivra également son appui à l’Association internationale des maires francophones (AIMF). Elle versera une contribution à l’Université Senghor d’Alexandrie, plus particulièrement orientée vers l’Afrique, ainsi qu’à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie.

Jeunes Experts Associés - Fonds fiduciaires (4 026 861 € en AE=CP)

Les crédits visent à renforcer l’expertise française auprès des organisations du système des Nations unies (programme des jeunes experts associés et volontaires des Nations Unies) et hors système des Nations unies (financement d’experts associés à la Banque mondiale, de jeunes experts associés auprès de l’Union européenne et d’experts nationaux détachés auprès de la Commission européenne et de la Banque mondiale).

La Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats finance actuellement 20 « Jeunes experts associés » (JEA) auprès des Nations Unies (5 en 2014 ; 8 en 2013 ; 7 en 2012). Ils sont répartis dans 11 agences différentes (CCI, FAO, FNUAP, OMS, OIM, ONUH, PAM, PNUD, PNUE, SGNU, UNESCO).

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38 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

Par ailleurs, depuis 2011, il a été mis un terme à la prise en charge sur le titre 2 des assistants techniques placés auprès de l’Organisation mondiale de la santé (suite à des difficultés d’obtention de l’immunité diplomatique). Le montant correspondant est en contrepartie versé à l’organisation.

Les crédits de cette ligne concourent également au financement de fonds fiduciaires de développement, qui, par la voie de leur cofinancement, permettent de mieux négocier les projets ou travaux qui intéressent la France. Il s’agit principalement :

- du fonds fiduciaire de la WBI (l'institut de formation de la Banque Mondiale), fonds multisectoriel destiné à soutenir ses activités de formation ;

- du fonds fiduciaire France-PNUD, destiné à soutenir les activités du Programme des Nations unies pour le développement à travers le financement et la réalisation d'études, d'expertises et de séminaires portant sur des réflexions et des thématiques stratégiques et géographiques communes ;

- de fonds fiduciaires basés à l’OCDE, qui assurent la participation de la France à plusieurs organismes de développement appartenant à l’organisation ou hébergés par elle : le Club du Sahel et de l’Afrique de l’ouest, le forum pour le partenariat avec l’Afrique, le Centre de développement et le Comité d’aide au développement ;

- du fonds fiduciaire pour le financement de l'étude du réseau informel d'évaluation des institutions multilatérales (Multilateral Organization Performance Assessment Network, MOPAN).

Contributions au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme (187 000 000 € en AE=CP)

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (FMLSTP) est un partenariat international, qui permet de mobiliser des fonds supplémentaires pour la prévention et le traitement de ces trois pandémies.

Le FMLSTP est aujourd’hui devenu le principal organisme multilatéral de collecte de fonds pour la santé dans le monde. Il fournit 82 % du financement international pour la lutte contre la tuberculose, 50 % de celui consacré à la lutte contre le paludisme et 20 % de celui consacré à la lutte contre le sida.

Les programmes soutenus par le FMLSTP ont permis de fournir des traitements contre le sida à 6.6 millions de personnes, des traitements antituberculeux à 11,9 millions de personnes et un total de 410 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide pour lutter contre le paludisme. Grâce aux actions de prévention, dépistage et traitements, la communauté internationale a enrayé la propagation du VIH et a commencé à inverser la tendance : le nombre de nouvelles infections au VIH, s’il reste considérable, baisse régulièrement depuis la fin des années 1990. Le risque de transmettre le virus du VIH-Sida pour un patient traité et suivi est considérablement réduit (risques inférieurs à 1/10 000) ce qui permet d’envisager un contrôle de l’épidémie. Les nouvelles lignes directrices de l’OMS préconisent désormais la prise en charge par traitement antirétroviral (TAR) à un stade plus précoce pour une meilleure efficacité de celui-ci, ce qui a fait passer le nombre de patients éligibles à un traitement antirétroviral de 17,6 à 28,6 millions (contre seulement 13 millions effectivement sous traitements fin 2013).

Une évaluation stratégique de la contribution française au Fonds mondial a été menée par un organisme indépendant au premier semestre 2013. Des propositions ont été émises pour améliorer encore la gestion du fonds.

La contribution française au FMLSTP sur crédits budgétaires est complétée par des financements innovants (taxe sur les transactions financières et taxe sur les billets d’avion) via le Fonds de solidarité au développement (FSD). En conséquence, le FMLSTP recevra 360 M€ de la France en 2015.

Depuis 2011, jusqu’à 5 % de la contribution annuelle au Fonds mondial (soit 18 M€ annuels) est mise en œuvre dans un cadre bilatéral (par l’entremise de l’opérateur France expertise internationale) pour accompagner les pays récipiendaires dans la définition, la mise en œuvre et l’évaluation des programmes sur les trois maladies. Cet accompagnement revêt deux formes complémentaires : un appui court/moyen terme en assistance technique ciblée et le financement de programmes à plus long terme de renforcement des capacités. A partir de 2015, ces actions doivent être mises en œuvre par l’AFETI.

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PLF 2015 39

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

ACTION n° 07 Coopération communautaire

39,6 %

Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015

Autorisations d’engagement 703 800 000 703 800 000

Crédits de paiement 703 800 000 703 800 000

Depuis sa création en 1957, le Fonds européen de développement (FED) est un instrument hors budget européen financé par les contributions des États membres en fonction de clefs de contribution ad hoc. Il est l’instrument principal de l’aide européenne à la coopération au développement à destination des pays de la zone Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP) et des pays et territoires d’outre-mer (PTOM).

La France avait obtenu lors de la négociation du 10e FED une baisse de son effort contributif de 24,3 % (9e FED) à 19,55 %, ce qui en a fait le deuxième contributeur derrière l’Allemagne. Dans la perspective d’une possible budgétisation après 2020, les clés de contribution du 11e FED ont encore été rapprochées de celles du budget de l’Union européenne : celle de la France passera ainsi à 17,81 % ; elle restera deuxième contributeur après l’Allemagne à 20,58 %. La France plaide avec ses partenaires pour une amélioration des prévisions de décaissement du FED et pour lisser les appels de fonds dont l’ampleur reste fluctuante.

Contrairement à d’autres programmes de développement multilatéraux, les contributions des États membres de l’UE au FED sont obligatoires. Le montant de l’enveloppe globale et les clefs contributives sont négociés, pour chaque FED, dans le cadre d’un accord interne. Les appels de fonds de la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI) interviennent trois fois par an, sur la base d’un échéancier et d’un plafond budgétaire proposés par la Commission et adoptés par le Conseil à la majorité qualifiée. Les appels à contribution se fondent sur des prévisions de dépenses établies par la Commission en octobre de l’année n-1 et susceptibles d’être revues en cours d’année, dans la limite du plafond. Une fois la décision adoptée, le paiement est obligatoire.

Le montant total des autorisations d’engagement du 11e FED est de 30 506 M€ (prix courants). Les projets au titre de ce nouveau fonds seront engagés après l’entrée en vigueur de l’accord interne du 11ème FED et les contributions lui étant rattachées (i.e calculées sur la base de clés de répartitions révisées) seront appelées après épuisement des ressources du FED précédent.

L’enveloppe globale est répartie comme suit :

- 29 089 M€ sont alloués aux États ACP ;

- 364,5 M€ sont alloués aux pays et territoires d’Outre-mer (PTOM) ;

- 1 052,5 M€ sont affectés à la Commission pour financer les dépenses liées à la programmation et à la mise en œuvre du FED.

L'enveloppe de 29 089 M€ allouée aux États ACP est répartie comme suit entre les différents instruments de coopération :

- 24 365 M€ pour le financement de programmes nationaux des États ACP et régionaux d'appui à la coopération et l'intégration régionale et inter-régionale des ACP ;

- 3 590 M€ pour financer la coopération intra-ACP et interrégionale associant plusieurs États ACP ou la totalité d'entre eux. Cette enveloppe inclut les instruments transversaux (contribution au fonds fiduciaire infrastructures, facilité de paix…), contribution aux fonds mondiaux pour l’éducation et la santé ainsi que les coûts récurrents liés aux institutions conjointes UE-ACP ;

- 1 134 M€ sous la forme d'une dotation à la Banque européenne d’investissement (BEI) en vue de financer la facilité d'investissement. Ce montant comprend une contribution de 500 millions d’ euros venant s'ajouter aux ressources de la facilité d'investissement, gérée comme un fonds de roulement, et 634 millions d’ euros sous forme de subventions destinées au financement des bonifications d'intérêts.

La programmation du 11e FED, régie par l’accord de partenariat UE-ACP de Cotonou, est pluriannuelle et présente la particularité d’être élaborée conjointement avec les ACP. Le programmes indicatifs nationaux (PIN) et régionaux (PIR) sont les documents cadre de programmation qui précisent les grandes priorités d’intervention et les secteurs de concentration par pays ou par région font l’objet de discussions entre la Commission et le pays ou la région bénéficiaire. La programmation de l’enveloppe sectorielle intra-ACP est, quant à elle, négociée avec le Secrétariat des États ACP à Bruxelles.

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40 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

Les priorités géographiques sont déterminées au début du processus de programmation du FED sur la base des besoins des pays et régions partenaires et de leurs performances. Les priorités sectorielles sont déterminées, à la demande des ACP, dans le cadre des secteurs de concentration définis par le consensus européen pour le développement de décembre 2005 (commerce, environnement, infrastructures, développement rural, eau et énergie, gouvernance, prévention des conflits, développement humain, cohésion sociale et emploi). Le « Programme pour le changement » a fixé la concentration de l’aide sur trois secteurs dans chacun des pays partenaires. Le montant des allocations nationales est déterminé selon un modèle d’allocation discuté et approuvé par les Etats membres, ce modèle peut subir des ajustements de +/- 10 %, voire plus dans des cas particuliers de situation changeante ou particulièrement complexe. La France, dont les démarches auprès du président de la Commission ont permis une hausse de 10 % des enveloppes du Mali, du Burkina Faso, du Bénin et du Niger Bénin, est satisfaite de l’équilibre atteint dans la répartition prévisionnelle.

41 PIN1 ont été approuvés en avril et juin 2014 par le Comité du FED, 10 programmes concernant les iles du Pacifique2 ont été approuvés par procédure écrite en aout 2014, les autres étant prévus pour le dernier trimestre. Les principaux secteurs de concentration des PIN sont l’agriculture et la sécurité alimentaire, la gouvernance (tous sous-secteurs confondus) et l’énergie.

Le ministère a engagé au début du second semestre 2013 une évaluation stratégique de la contribution française au 10e FED qui prendra fin à l’automne 2014.

ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE

Titre et catégorie Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Dépenses d’intervention 703 800 000 703 800 000

Transferts aux autres collectivités 703 800 000 703 800 000

Total 703 800 000 703 800 000

Transferts aux autres collectivités

Compte tenu de son poids dans le financement de l’aide européenne et de la part des financements européens dans l’APD française (le quart), la France s’est attachée à renforcer la dimension européenne de sa stratégie d’aide au développement. Suite au CICID du 5 juin 2009, le MAEDI a rédigé, à l’issue d’une large consultation, un document-cadre pour sa politique de coopération et une stratégie pour la politique européenne de développement. La stratégie française pour la politique européenne de développement a été présentée en 2010.

Le FED sert et reflète notamment l’ambition européenne en Afrique subsaharienne. L’Union européenne a développé, avec le groupe des États ACP, un modèle partenarial de relations, fondé sur l’appropriation, la prévisibilité de l’aide et le lien entre commerce et développement. Conjuguant dialogue politique, négociation d’accords commerciaux préférentiels et mise en œuvre de près de 4 Md€ d’aide au développement par an dans la zone ACP, cette relation constitue un vecteur d’influence et de diffusion des valeurs européennes.

L’Union européenne est le premier partenaire commercial et l’un des principaux bailleurs en Afrique subsaharienne. Sa politique en matière de développement, fondée sur les principes du consensus européen pour le développement (qui détermine les secteurs de coopération dans lesquels la Commission peut faire valoir une expertise et une valeur ajoutée) et du code de conduite sur la division du travail, est une opportunité pour la politique de développement de la France. Elle lui permet de se concentrer sur les secteurs dans lesquels elle dispose de la plus forte valeur ajoutée et de participer à la mobilisation et à l’orientation de ressources substantielles. Cette politique offre en outre, en ouvrant la possibilité de cofinancements, un puissant effet de levier à notre aide bilatérale.

1 Ouganda, Kenya, Djibouti, Tanzanie, Ethiopie, Somalie, Cameroun, Botswana, Zambie, Lesotho, Swaziland, Côte d'Ivoire, Sierra Leone, Cap Vert, Sénégal, Mauritanie, Niger, Burkina Faso, Ghana, Togo, Nigéria, République Démocratique du Congo, Rwanda, Burundi, Tchad, Sao Tome and Principe, Gabon, Dominique, Antigua & Barbuda, Barbade, Grenade, St. Christophe et Nevis, Ste Lucie, St. Vincent and Grenadines, Haïti, Guyana, Suriname, Trinidad and Tobago, République Dominicaine, Jamaïque, Belize 2 Iles Cook, Iles Marshall, Micronésie, Nauru, Niue, Palau,Samoa, Timor Leste, Tonga, Tuvalu

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PLF 2015 41

Solidarité à l’égard des pays en développement

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 209

Le consensus européen pour le développement a vocation à structurer la politique européenne et les 28 politiques bilatérales des États membres ; il est le cadre qui permet d’afficher une politique européenne de développement rassemblant près de 60 % de l’aide publique mondiale. Les succès rencontrés à Doha et à Accra, sous présidence française de l’Union européenne, témoignent du vecteur d’influence que ce cadre européen peut constituer.

La France a également largement contribué à la redéfinition de la politique européenne de développement. Le « Programme pour le changement », nouveau cadre de référence de la politique européenne de développement endossé par des Conclusions du Conseil de mai 2012 reprend en effet des principes clé de la Stratégie française pour la politique européenne de développement. Par exemple, la différentiation des partenariats en fonction des niveaux de développement des pays tiers, que la France appelait de ses vœux, est à la base de la programmation des instruments financiers pour la période 2014-2020.

ACTION n° 08 Dépenses de personnels concourant au programme "Solidarité à l’égard des pays en développement"

11,3 %

Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015

Autorisations d’engagement 201 792 732 0 201 792 732

Crédits de paiement 201 792 732 0 201 792 732

ACTION n° 09 Actions de co-développement

Les projets menés et les actions engagées dans le cadre de la politique de co-développement sont arrivés à terme. Il n’est pas prévu de les renouveler ; c’est pourquoi aucun crédit n’est prévu pour cette action.

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42 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 OPÉRATEURS

OPÉRATEURS

RÉCAPITULATION DES CRÉDITS DU PROGRAMME DESTINÉS AUX OPÉRATEURS DE L’ÉTAT

(en milliers d’euros)

LFI 2014 PLF 2015

Nature de la dépense Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Subventions pour charges de service public (titre 3-2) 3 646 3 646 3 573 3 573

Dotations en fonds propres (titre 7-2)

Transferts (titre 6) 9 967 9 967 9 497 9 497

Total 13 613 13 613 13 070 13 070

CONSOLIDATION DES EMPLOIS

EMPLOIS DES OPÉRATEURS Y COMPRIS OPÉRATEURS MULTI-IMPUTÉS SI PROGRAMME CHEF DE FILE

Réalisation 2013 (1) LFI 2014 PLF 2015

Intitulé de l’opérateur ETP / ETPT rémunérés par les opérateurs

ETP / ETPT rémunérés par les opérateurs

ETP / ETPT rémunérés par les opérateurs

ETP ETPT

ETPT rémunérés

par ce programme

(2)

sous plafond

hors plafond

dont contrats

aidés

ETPT rémunérés

par ce programme

(2)

sous plafond

hors plafond

dont contrats

aidés

ETPT rémunérés

par ce programme

(2)

sous plafond

hors plafond

dont contrats

aidés

24 5 26 8 ESTHER - GIP - Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière en Réseau

25 5 26 8 26 8

Total ETP 24 5 26 8

Total ETPT 25 5 26 8 26 8

(1) La réalisation 2013 reprend la présentation du RAP 2013. (2) Emplois des opérateurs inclus dans le plafond d'emplois du ministère.

PLAFOND DES AUTORISATIONS D’EMPLOIS DES OPÉRATEURS DU PROGRAMME CHEF DE FILE

ETPT

Emplois sous plafond 2014 26

Solde des transferts T2/T3

Solde des transferts internes

Solde des mesures de périmètre

Corrections techniques

Abattements techniques

Ajustement technique du plafond d’emplois

Solde net en ETP des créations ou suppressions d'emplois 0

Emplois sous plafond PLF 2015 26

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PLF 2015 43

Solidarité à l’égard des pays en développement

OPÉRATEURS Programme n° 209

PRÉSENTATION DES OPÉRATEURS (OU CATÉGORIES D’OPÉRATEUR)

ESTHER - GIP - ENSEMBLE POUR UNE SOLIDARITÉ THÉRAPEUTIQUE HOSPITALIÈRE EN RÉSEAU

Créé en 2002, le groupement d’intérêt public « Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière en Réseau » (ESTHER) est un des principaux outils bilatéraux de la France pour améliorer l’accès au traitement des patients atteints par le VIH/Sida et ses co-infections dans les pays en développement. Son principal mode d’intervention est de mettre en place des partenariats entre des établissements hospitaliers, des associations françaises et des organismes locaux. Le GIP ESTHER a pour mission le renforcement des capacités des pays partenaires dans les domaines de la prise en charge du VIH/SIDA, des infections associées, de la sécurité des soignants, de l'hygiène hospitalière, de la santé maternelle et infantile et de toute autre thématique de santé que le conseil d'administration jugerait pertinent. Le GIP anime également l’« Alliance Européenne ESTHER », qui regroupe douze États membres, et qui met en œuvre des partenariats hospitaliers dans 40 pays. Il collabore avec les instances internationales intervenant dans la lutte contre le VIH/Sida – Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, OMS, UNITAID, ONUSIDA – et met ainsi en œuvre des projets cofinancés.

Le GIP intervient dans 17 pays (13 en Afrique, 3 en Asie et Haïti) et mobilise les équipes de 45 établissements hospitaliers français, intervenant dans 179 sites partenaires. En 2013, plus de 130 000 personnes infectées sous traitement ont bénéficié directement ou indirectement d’un appui d’ESTHER. Plus de 5000 soignants ont été formés (sous diverses formes : ateliers, compagnonnage, stages, diplôme universitaire et participation à des conférences). Enfin, 126 associations ont bénéficié du soutien du GIP.

Gouvernance et pilotage stratégique

Le GIP ESTHER est constitué par l’État, la Fédération hospitalière française (FHF), la Croix Rouge française et l’association Tulipe. Il est placé sous la double tutelle du MAEDI et du ministère des affaires sociales et de la santé.

Le GIP est piloté par un conseil d’administration de 17 membres qui comprend des représentants du MAEDI (direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats), du ministère des affaires sociales et de la santé (direction générale de la santé, direction générale de l’offre de soins et délégation aux affaires européennes et internationales), l’ambassadeur chargé de la lutte contre le sida et les maladies transmissibles, des représentants de la Fédération hospitalière de France, des centres hospitaliers universitaires et des centres hospitaliers, de l’association Tulipe, de la Croix-Rouge française et des associations de lutte contre le sida. Le délégué aux affaires européennes et internationales du ministère des affaires sociales et de la santé est le commissaire du gouvernement.

Un contrat d’objectifs et de performance a été signé en 2012 et couvre la période 2012-2014.

Un Comité de liaison stratégique se réunit au moins trois fois par an et permet un échange régulier entre le GIP et ses tutelles sur les orientations stratégiques et ses indicateurs de gestion.

Le GIP ESTHER est rattaché :

- d’une part, à l’action 15 « Affaires européennes et internationales » du programme 124 « Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative » au sein de laquelle la dotation inscrite en PLF 2015 au titre de la subvention pour charges de service public versée au GIP ESTHER est de 3 237 293 € (en AE et CP) ;

- d’autre part, à l’action 2 « Coopération bilatérale » du programme 209 « Solidarité à l’égard des pays en développement » au sein de laquelle la dotation inscrite en PLF 2015 au titre de la SCSP versée au GIP ESTHER est de 3 573 116 € (en AE et CP).

Le GIP ESTHER participe à la réalisation de l’objectif 1 « Lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités » et de l’objectif 4 « Renforcement des partenariats et évaluation de la performance des opérateurs » du programme 209.

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44 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 OPÉRATEURS

Avenir du GIP ESTHER

Conformément à l’article 13 de la loi n°2014-773 du 7 juillet 2014 d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale, il est prévu, à compter de janvier 2015, que le GIP ESTHER fusionne avec d’autres opérateurs d’expertise, pour former l’Agence française d’expertise technique internationale (AFETI). Les modalités de constitution de l’AFETI sont en cours de définition, le gouvernement ayant nommé M. Jean-Christophe Donnelier délégué interministériel à la coopération technique internationale, avec notamment pour mission de mettre en œuvre l’AFETI. Aucune décision n’a été prise pour le moment sur le statut ou non d’opérateur de l’AFETI.

FINANCEMENT DE L’ÉTAT

(en milliers d’euros)

Réalisation 2013 LFI 2014 PLF 2015

Programme intéressé ou nature de la dépense

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

209 / Solidarité à l’égard des pays en développement 3 640 3 640 3 646 3 646 3 573 3 573

Subventions pour charges de service public 3 640 3 640 3 646 3 646 3 573 3 573

124 / Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative

3 256 3 256 3 303 3 303 3 237 3 237

Subventions pour charges de service public 3 256 3 256 3 303 3 303 3 237 3 237

Total 6 896 6 896 6 949 6 949 6 810 6 810

BUDGET PRÉVISIONNEL 2014 DE L’OPÉRATEUR

Compte de résultat (en milliers d’euros)

Charges Compte financier 2013 (1)

Budget prévisionnel

2014

Produits Compte financier 2013 (1)

Budget prévisionnel

2014

Personnel 2 202 2 468 Ressources de l’État 6 896 6 533

dont charges de pensions civiles 0 - subventions de l’État 6 896 6 533

Fonctionnement 1 051 1 120 - ressources fiscales 0

Intervention 9 277 11 806 Autres subventions 5 059 7 441

Ressources propres et autres 688 1 420

Total des charges 12 530 15 394 Total des produits 12 643 15 394

Résultat : bénéfice 113 Résultat : perte

Total : équilibre du CR 12 643 15 394 Total : équilibre du CR 12 643 15 394

(1) voté

Tableau de financement abrégé (en milliers d’euros)

Emplois Compte financier 2013 (1)

Budget prévisionnel

2014

Ressources Compte financier 2013 (1)

Budget prévisionnel

2014

Insuffisance d'autofinancement 265 Capacité d'autofinancement 0 72

Investissements 57 72 Ressources de l'État

Autres subv. d'investissement et dotations

Autres ressources

Total des emplois 322 72 Total des ressources 0 72

Apport au fonds de roulement Prélèvement sur le fonds de roulement 322

(1) voté

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PLF 2015 45

Solidarité à l’égard des pays en développement

OPÉRATEURS Programme n° 209

L’enveloppe « personnel » comporte les comptes 63 et 64.

Les « autres subventions », d’un montant de 7,4 M€, correspondent aux financements obtenus sur appels à projets par le GIP ESTHER. Ils proviennent de bailleurs externes et représentent non pas le montant versé mais le montant des dépenses que le GIP prévoit d’effectuer et de mandater pour mettre en œuvre les projets. En budget initial 2014, ces subventions sur projets incluent : UNITAID (3,8 M€), le C2D2 Cameroun (1 M€), AFD Formation (0,4 M€), les projets FEI initiative 5 % UPEN, OPP ERA et EVA (1,1 M€) et le Plan Bénin (0,8 M€).

Les « ressources propres et autres », d’un montant de 1,4 M€, se composent de reprises sur provisions d’exploitations (1,3 M€) et de produits de gestion courante (0,1 M€).

DÉPENSES 2014 DE L’OPÉRATEUR PAR DESTINATION

Avertissement : Les dépenses 2014 présentées par destination n’incluent pas les charges non décaissables comme les amortissements et les dépréciations d’actifs.

(En milliers d’euros)

Destination Personnel Fonctionnement Intervention Investissement Total

Programmes 209 et 124 2 468 1 048 11 806 72 15 394

Les charges non décaissables ont été déduites du fonctionnement pour un montant de 72 k€ correspondant aux dotations aux provisions et amortissements.

CONSOLIDATION DES EMPLOIS DE L’OPÉRATEUR

Réalisation 2013 (1) LFI 2014 (2) PLF 2015

ETP ETPT ETP ETPT ETPT

Emplois rémunérés par l'opérateur : 29 30 34 34 34

- sous plafond 24 25 26 26 26

- hors plafond 5 5 8 8 8

Autres emplois en fonction dans l’opérateur : 1 2 2

- rémunérés par l'État par d’autres programmes 1 2 2

(1) La réalisation 2013 reprend la présentation du RAP 2013.

(2) LFI ou LFR le cas échéant.

Dans la perspective de mise en place du nouvel opérateur unique d’expertise technique française, les emplois du plafond de la LFI 2014 ont été reconduits à l’identique pour le PLF 2015, soit 26 ETPT sous plafond et 8 ETPT hors plafond. Ce plafond ainsi que les ETPT hors plafond seront révisés en fonction des modalités de constitution de l’AFETI.

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46 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 ANALYSE DES COÛTS

ANALYSE DES COÛTS DU PROGRAMME ET DES ACTIONS

Note explicative

Sont reconstitués en comptabilité d’analyse des coûts (CAC) les crédits prévisionnels complets des actions du programme, obtenus après ventilation des crédits de pilotage, de soutien ou de services polyvalents, vers les actions de politique publique.

L’introduction de l’outil CHORUS, comme application de tenue de la CAC depuis le PLF 2014, permet de valoriser dans les PAP, les choix de modélisation analytique préalablement opérés par les ministères pour chacun des programmes dont ils ont la charge.

SCHÉMA DE DÉVERSEMENT ANALYTIQUE DU PROGRAMME

MISSION AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT MISSION ACTION EXTÉRIEURE DE L’ETAT

02- Coopération bilatérale

05- Coopération multilatérale

07- Coopération communautaire

08- Dépenses de personnels concourant au programme "Solidarité à l'égard des pays en développement"

P209Solidarité à l’égard des pays en développement

P105Action de la France en Europe et dans le monde

AFFAIRES ÉTRANGÈRES

ECONOMIE ET FINANCES

MISSION GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ET DES RESSOURCES HUMAINES

P309Entretien des bâtiments de l’Etat

LECTURE DU SCHÉMA

Le programme 209 reçoit des déversements des actions « support » du programme 105 (actions 6 et 7). Pour prendre en compte sa participation à la coordination de l’action diplomatique, il se ventile concomitamment sur le programme 105. Il reçoit enfin des déversements du programme 309 pour l’entretien des bâtiments de l’Etat en France.

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PLF 2015 47

Solidarité à l’égard des pays en développement

ANALYSE DES COÛTS Programme n° 209

PRÉSENTATION DES CRÉDITS DE PAIEMENT CONCOURANT À LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE

(en milliers d’euros)

Numéro et intitulé de l’action PLF 2015 crédits directs (1)

Ventilation des crédits indirects * PLF 2015 crédits complets (2)

Variation

(y.c. FDC et ADP) au sein du programme entre programmes (y.c. FDC et ADP) entre (2) et (1)

02 - Coopération bilatérale 557 084 +181 613 +57 628 796 326 +42,9 %

05 - Coopération multilatérale 293 923 +16 143 +17 969 328 036 +11,6 %

07 - Coopération communautaire 703 800 +4 036 +1 055 708 891 +0,7 %

08 - Dépenses de personnels concourant au programme "Solidarité à l’égard des pays en développement"

201 793 -201 793 0 -100 %

09 - Actions de co-développement non dotée en crédits directs

Total 1 756 601 0 +76 652 1 833 252 +4,4 %

* Les données de ventilation sont alimentées par CHORUS.

(en milliers d’euros)

Ventilation des crédits indirects vers les programmes partenaires bénéficiaires (+) ou en provenance des programmes partenaires contributeurs (−)

-76 652

Mission « Action extérieure de l’État » -75 807

105 / Action de la France en Europe et dans le monde -75 807

Mission « Gestion des finances publiques et des ressources humaines » -845

309 / Entretien des bâtiments de l’État -845

OBSERVATIONS

INTERDÉPENDANCES DU PROGRAMME MIXTE (ÉMETTEUR/RÉCEPTEUR)

Nombre de programmes partenaires (ou liés) 2

Programmes partenaires hors mission OUI

Programmes partenaires d’autres ministères OUI

OBJETS ET RÈGLES STRUCTURANT LA VENTILATION

Objet Nombre Observation

Clés de ventilation utilisées 2

Unités de répartition retenues 1 ETPT

Familles de soutien ventilé 1 Personnel

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48 PLF 2015

Solidarité à l’égard des pays en développement

Programme n° 209 ANALYSE DES COÛTS

ÉVOLUTION DU MODÈLE

Pour rappel, pour prendre en compte les activités transversales et politiques exercées à la fois par les postes consulaires et les services de coopération et d’action culturelles au sein de ces pays un système de déversements croisés a été mis en place. Ces ventilations ont été revues cette année entre les programmes.

Des déversements sont ainsi effectués de l’action 7 « Réseau diplomatique » du programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde » vers les autres actions du programme.

D’autres déversements sont également effectués des programmes 185 « Diplomatie culturelle et d’influence » et 209 « Solidarité à l’égard des pays en développement » vers l’action 7 « Réseau diplomatique » du programme 105.

Afin d’affiner cette ventilation entre programmes et de calculer des clés de répartition les plus représentatives possibles de l’ensemble du réseau, les travaux d’identification et de recensement des coûts sont fondés sur un échantillon de 29 pays, dont une représentation multilatérale (Allemagne, Arabie Saoudite, Chypre, Gabon, Inde, Islande, Jordanie, Mali, Maroc, Mexique, Nouvelle Zélande, Ouganda, RDC Congo, Roumanie, RP OTAN Bruxelles, Russie, Soudan, Suisse, Suriname, Tanzanie, Thaïlande, Venezuela, Vietnam, Yémen, Bénin, Cameroun, Cambodge, Namibie et Canada).

Deux évolutions pour le PLF 2015 : les clés de déversements des ETPT au sein du programme ont été optimisées afin de mieux répartir les crédits de personnel en corrélation avec l’activité ; seule la masse salariale dont le montant est significatif est désormais prise en compte pour le déversement vers le programme 105.

ANALYSE DES ÉCARTS

Le coût complet du programme 209 s’élève à 1 833,25 M€. Le programme 209 reçoit 75,8 M€ du programme 105.

La variation crédits directs/coûts complets d’un montant total de 76,7M€ s’explique principalement par les déversements de soutien du programme 105 vers les actions 02 « Coopération bilatérale » et 05 « Coopération multilatérale ».