Posters

  • Upload
    clay

  • View
    220

  • Download
    2

Embed Size (px)

Citation preview

  • Posters

    Disponible en ligne sur

    www.sciencedirect.com

    Risques professionnels des personnels de santeT08-P212Interdiction de fumer dans les lieux affectes a un usagecollectif (decret no 2006-1386 du 15 novembre 2006) :impact a 12 mois sur le statut tabagique chez desinfirmiers hospitaliersE. Maurel Dor-Donnarela*, K. Baumstarck-Barraub, F. Barlesic,M.-P. Lehucher-Michelda Hopital Timone, Marseille, France ; b laboratoire de sante, faculte demedecine, universite de la Mediterranee, 13385 Marseille, France ;c service doncologie thoracique, Assistance publiqueHopitaux deMarseille, universite de la Mediterranee, Marseille, France ; d EA3279,evaluation hospitaliere et sante percue, laboratoire de sante, faculte demedecine, universite de la Mediterranee, 13385, Marseille, France* Auteur correspondant.

    Introduction. Le decret du 15 novembre 2006 fixe linterdiction defumer dans les lieux a usage collectif tels que les etablissements desante. Lobjectif de notre travail est de decrire limpact de cettemesure sur le statut tabagique dinfirmiers hospitaliers.Methodes. Etude descriptive menee dans un hopital du centrehospitalo-universitaire de Marseille sous la responsabilite du ser-vice de medecine et sante au travail. Entre avril et juin 2008,un questionnaire a ete distribue a tous les infirmiers en activitedepuis plus dun an. Il contenait des donnees sociodemographi-ques, relatives au statut tabagique, aux modifications de compor-tement vis-a-vis du tabagisme et aux mesures de preventionexistantes.Resultats. Soixante-quatre pour cent des 715 sujets interroges ontrepondu. La population comportait 30 % de fumeurs, 25 % danciensfumeurs et 45 % de sujets nayant jamais fume. Parmi les fumeursactifs, 68 % rapportent avoir diminue leur consommation tabagiquependant leurs horaires de travail, 28 % leur consommation journaliereglobale. Parmi les anciens fumeurs, 20 % declarent etre en cours desevrage.Conclusion. Les infirmiers ont reduit leur consommation de tabac surleur lieu de travail. Les effets positifs observes sur la diminution deleur consommation et le sevrage restent a confirmer. Le role preventifdu medecin du travail pourrait etre renforce.

    T08-P213Risques professionnels en laboratoire : creation duneformation specifiquement dediee au personnel ducentre de biologie pathologie du CHRU de LilleS. Miczek*, M. Verclytte, N. Lepage, B. Fovet, P. Ardouin, P. Pigny,B. Kaczmarek, L. Martine, M.-F. OdouCHRU de Lille, Lille, France* Auteur correspondant.1775-8785X/$ - see front matter10.1016/j.admp.2010.03.072 Archives des Maladies Professionnelles et de lEnvironnement 2010Depuis 2007, le CHRU de Lille sest dote dun batiment specifique, lecentre de biologie pathologie (CBP), a linterieur duquel est regroupelensemble des laboratoires. Cette structure, en dehors dun recen-trage geographique, a vu se concentrer toutes les activites permet-tant aux laboratoires de fonctionner : maintenance, entretien,logistique, administration. . .Il est alors apparu indispensable de mettre en place, sous legide dungroupe de travail specifique, une formation aux risques inherents alactivite de laboratoire, pour toutes les personnes presentes sur lesite.Sur la base du document unique, la formation aborde 6 thematiques :le risque biologique, le risque chimique, les dechets, le stockage, lamanipulation et lemploi des gaz, le risque lie aux rayonnementsionisants et la securite incendie. Chaque thematique a ete developpeepar un specialiste du domaine : ingenieur hygiene securite, ingenieurresponsable ICPE, responsable securite incendie, cadres et biologistesdu centre de biologie et medecin du travail.La formation se deroule sur une journee complete, lobjectif etant deformer sur deux ans, a raison dune session par mois environ,lensemble du personnel du CBP.Compte tenu de lheterogeneite du public concerne, il etait importantque le niveau de la formation soit accessible et comprehensible partous. Un autre point essentiel de la formation est lalternance entre latheorie et la pratique (visite sur site, demonstration de materiel, essaidequipement de protection. . .). A chaque debut de formation, unsupport papier est distribue a chaque participant. A terme, les sup-ports informatiques seront consultables sur le site intranet deslaboratoires, en complement dun certain nombre de donnees desecurite deja en ligne.La formation a debute en decembre 2007 apres presentation etvalidation par les membres CHSCT et la direction des laboratoires.A ce jour, 16 sessions ont eu lieu, permettant a 455 personnes detreformees. Les fiches devaluation realisees par les participants sont trespositives.Il existe par ailleurs une forte demande de la part detablissementsexterieurs pour faire beneficier leur personnel de laboratoire de cetteformation. Ce projet est en cours de realisation, une convention deformation leur sera proposee avant la fin de lannee 2009.

    T08-P214Les veterinaires urbains et leurs risques professionnelsP. Charpentier*, P. Agnel, G. Bordes, M.-C. Carbonnel, D. Charreton,M. Dussarat, D. Fages, A. Gautier, V. Lapeyre-Renucci, D. Letombe,M. Oliva, C. Vimar, A. ViolaAIST83, Ollioules, France* Auteur correspondant.499;71:499-511

    http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2010.03.072

  • Archives des Maladies Professionnelles et de lEnvironnement 2010;71:499-511Un autre personnel de soins : les veterinaires urbains et leurs risquesprofessionnels.Personnel de sante, les veterinaires et leurs salaries ont attire toutenotre attention. En effet, nous avons estime que cette profession etaittres peu etudiee sur le plan des risques professionnels, pourtant tresnombreux et varies.Comment se proteger des risques professionnels les plus souventrencontres chez les personnels de soins animaliers ? Notre objectifetait de repondre a cette question.Dans une approche multidisciplinaire, un groupe de 11 medecins dutravail de lAIST83 a donc procede a levaluation de lensemble desrisques professionnels auxquels les salaries etaient susceptiblesdetre exposes dans lexercice de leur activite. Cette evaluation desrisques par poste de travail au sein des etablissements veterinairesurbains du VAR a ete realisee en collaboration avec le Conseil delordre des veterinaires, des veterinaires praticiens, la responsable dulaboratoire de toxicologie de notre service et la DRTEFP PACA.Par lanalyse des postes de travail (la consultation et les soins, lesinterventions chirurgicales, la radiologie, lhospitalisation et lanima-lerie, la manutention), nous avons identifies les risques, variablesselon ces postes, tels : les risques biologiques, chimiques, ceux lies alexposition aux rayonnements ionisants ou a la manutention.Par ailleurs, nous nous sommes interesses au cas particulier de lasalariee en etat de grossesse qui soumise a ces risques, exige unesurveillance plus adaptee.Au decours de cette etude chez les personnels de soins animaliers,nous souhaitons vous presenter sous la forme dun diaporama, cerecueil dinformations et de gestion de ces risques professionnels.Par ailleurs, a lusage des veterinaires urbains et de leurs salaries, nousavons realise une fiche conseil les informant sur les risques, leurseffets et les conduites a tenir face a chacun deux ainsi que sur lestextes reglementaires utiles a la profession.

    T08-P215Evaluation de la souffrance des medecins par lanalysedu concept de lepuisement professionnelC. Kandoucia*, H. Bouazaa, Z. Belhadja, O. Ghomaria, A.-B. Kandoucia,A. Cantineauba Laboratoire de recherche en environnement et sante, Udl, Sidi BelAbbes, Algerie ; b service de pathologie professionnelle et de medecinedu travail, hopital civil de Strasbourg, Strasbourg, France* Auteur correspondant.

    Introduction. Letude du stress au travail et de lepuisement pro-fessionnel fait lobjet dun interet croissant au cours des recentesdecennies.Objectif. : evaluer limportance du risque depuisement professionnel chez lesmedecins ; etudier les facteurs associes aux trois composantes du burn-out ; proposer une prise en charge aux personnes dont les reponsessuggerent lexistence dun risque depuisement professionnel impor-tant.Sujets et methodes. Une etude transversale de type descriptif a eteconduite de janvier a juin 2009 aupres les medecins dun centrehospitalo-universitaire de louest Algerien a laide dun auto ques-tionnaire anonyme comprenant deux parties : la premiere partieevaluait les caracteristiques personnelles, professionnelles et socio-demographiques des medecins, la deuxieme partie evaluait le burn-out des medecins residents, en utilisant le Maslach Burn-out Inventory(MBI).Les donnees de letude ont ete saisies et traitees sous SPSS 11.5.500Resultats. Le taux de participation a lenquete etait de 80 %,predominance feminine avec un age moyen de 30 ans, les deuxtiers sont des celibataires et le quart dentre eux se plaignaitdepigastralgie.Lepuisement emotionnel depasse 95 % pour les medecins residentsde Sidi Bel Abbes alors que la moitie des medecins residents ne se sentpas accompli dans son metier.Conclusion. Le burn-out est une realite a Sidi Bel Abbes.

    T08-P216Effets psychosociaux du travail de nuit chez les femmesen milieu hospitalierC. Kandoucia*, Z. Belhadja, O. Ghomaria, Z. Bounania, A. Aguiara,D. Koudacheb, A.-B. Kandoucia, M. Gonzalezca Laboratoire de recherche en environnement et sante, Udl, Sidi BelAbbes, Algerie ; b secteur sanitaire de Sidi Bel Abbes, Sidi Bel Abbes,Algerie ; c service de pathologie professionnelle et de medecine dutravail, hopital civil de Strasbourg, Strasbourg, France* Auteur correspondant.

    Objectif. Evaluer les repercussions du travail de nuit particulierementchez les femmes sur le plan psychologique et social par rapport a unepopulation temoin masculine.Sujets et methode. Le travail de nuit chez le personnel de la sante, etses repercussions sur la vie sociale, ont ete etudies chez 110 membresdu personnel hospitalier du centre hospitalo-universitaire de Sidi BelAbbes travaillant exclusivement la nuit. Une etude transversale detype descriptif a ete conduite de juillet a decembre 2008 et a etebasee sur un questionnaire standardise.Resultats. Letude a ete portee sur 280 salaries avec une participa-tion de32 %. Les femmes representent 50,8 %, avec un age moyende 36,7 % et une anciennete dans le systeme horaire nocturne9,55 %.Les principales perturbations neuropsychiques sont dominees par lafatigue : 97 % chez les femmes et 93,8 % chez les hommes.La contrainte de stress sest revelee respectivement tres importante a63,6 % et 34 % chez les femmes et les hommes.La qualite du sommeil pendant la garde sest revelee tres mauvaise a63,6 %chez les femmes contre 43,8 % chez les hommes.Environ 28,5 % des hommes ont eu ou failli avoir un accident de laroute lie a la somnolence.Conclusion. Ce travail confirme, dune part, le retentissement dutravail de nuit sur la sante, et, dautre part, le risque des consequencesde privation chronique du sommeil sur la vie sociale et la qualite desoin.

    T08-P217Contraintes psycho-organisationnelles et pressionsanguine arterielle chez les infirmieres et aides-soignantes de 7 CHU en France : analyse transversale durecueil 2006 de la cohorte ORSOSAA. Levant-Herina, F. Herina*, V. Ehlingerb, T. Langb, J.-M. Soulataa CHU de Toulouse, Toulouse, France ; b Inserm U558, Toulouse, France* Auteur correspondant.

    Contexte. Il est admis que les complications cardiovasculaires aug-mentent avec laugmentation de la pression sanguine arterielle (PSA).Laugmentation de la pression arterielle au cours de la vie sembledeterminee par des facteurs culturels et environnementaux plusque par des facteurs genetiques. Des facteurs professionnels sont

  • Postersincrimines, tels que le travail poste, les contraintes psycho-organisa-tionnelles (CPO). . .Objectif. Analyser les liens entre contraintes psycho-organisationnel-les et pression sanguine arterielle chez le personnel soignant para-medical feminin (infirmieres et aides-soignantes) de 7 CHU francais.Methode. Analyse transversale du recueil 2006 de la cohorte ORSOSAavec evaluation du niveau de contraintes psycho-organisationnellespar un nouvel instrument NWI-EO .Resultats. Les dimensions du NWI-EO mauvaises relations au seinde lequipe soignante et absence de partage des valeurs dutravail semblent agir directement sur la pression arterielle systo-lique. En revanche, les interruptions dans le travail semblent avoirun effet sur la pression arterielle au travers dautres facteurs de risque(indice de masse corporelle, surinvestissement, stress).Conclusion. Nous avons constate sur un echantillon de plus de3500 agents hospitaliers que non seulement les facteurs classiquesavaient une influence mais aussi que les contraintes de travailmesurees par le NWI-EO jouaient un role sur la pression sanguinearterielle. Les dimensions du NWI-EO presentent un interet pratiquepour mettre en place des actions de prevention en milieu de soins.

    T08-P218Prevention des risques professionnels des brancardiersA.-F. Auter-Forestiea*, J. Vidalb, D. Benouaicha, F. Harmandona,V. Lavaura, E. Pierrea, M. Therona, C. Pinelaa AMST, Toulouse 31, France ; ASTI, b Toulouse 31, France* Auteur correspondant.

    Objectif. La prevention des risques professionnels des brancardierspresente un enjeu humain (reduire la penibilite du travail et deprevenir les atteintes a la sante) mais aussi un enjeu defficacite pourameliorer la prise en charge des patients et les collaborations quo-tidiennes.Intervenant a linterface des services et des blocs operatoires, lesbrancardiers de cliniques chirurgicales sont soumis a de multiplesrisques : physiques : expression de douleurs et apparition de pathologies detype TMS ; infectieux : accidents dexposition au sang (AES) ; psychosociaux : tensions relationnelles, interruptions, gestiondaleas. . .Letude ergonomique a 2 objectifs : identifier les contraintes et facteurs de risque des brancardiers ; proposer des actions de prevention.Methode. Une action pluridisciplinaire sur la prevention des risquesprofessionnels des brancardiers a ete menee dans 5 cliniques chirur-gicales toulousaines par 6 medecins du travail en collaboration avecun ergonome.La demarche sest organisee en 3 etapes : la preparation des outils dobservation et de communication ; lobservation de 15 postes de travail couvrant les differentes plageshoraires de travail ; la restitution de lintervention et lelaboration de 2 guides deprevention.Suite a ces observations 2 fascicules dinformation et de conseils surles risques professionnels observes sont realises, 1 pour les responsa-bles detablissement et de service, 1 pour les brancardiers.Ces documents sarticulent autour de 3 domaines : humain : formation et professionnalisation du metier, conseils deprevention ; organisationnel : redistribution des taches, outils et circuits dinfor-mation, suivi informatise des patients, protocoles, regles defonctionnement ; technique : conception et configuration des locaux, materiel et EPIadaptes.Conclusion. Cette action met en evidence la multiplicite des tachesdes brancardiers, la dimension relationnelle de leur travail. Au-delades disparites et des similitudes constatees dans lorganisation dubrancardage de ces 5 etablissements, les observations soulignentlimportance du choix du materiel, de la conception des locaux, desmoyens de communication. Des pistes dactions, depassant le seulcadre du brancardage pour setendre aux autres services des cliniques,sont proposees. Pour les medecins intervenants, linteret dune telledemarche pluridisciplinaire est de promouvoir un positionnementdifferent de leur travail dans les etablissements de soins, de disposerdoutils daide pour laction en milieu de travail et denrichir leurpratique professionnelle.

    T08-P219Evaluation du risque lie au bruit dans un service desterilisationA.-F. Auter-Forestie*, C. PinelAMST, Toulouse, France* Auteur correspondant.

    Objectif. Les agents de sterilisation sont soumis a de nombreuxrisques dont les troubles musculo-squlettiques et le risque infectieux.Le risque sonore est mal connu. Les mesures de bruit avaient troisobjectifs : evaluer le niveau sonore auquel sont exposes les salaries ; proposer les mesures de prevention adaptees ; discuter la mise en uvre dun suivi medical specifique.Methode. Les mesures ont ete effectuees par une technicienne deprevention a la suite des consultations de sante au travail. Les sourcesde bruits sont multiples : machines (autolaveurs desinfecteurs, ste-rilisateurs, laveur ultrasons), manipulations des instruments et desboites, utilisation des soufflettes et soufflerie de la climatisation.Des mesures sonometriques ponctuelles ont ete effectuees dans lesdifferentes zones du service (lavage, conditionnement, dechargementautoclaves) ainsi que des mesures dosimetriques sur 6 heures, dans lazone de conditionnement.Resultats. Le salarie de la zone de lavage est expose a des nuisancessonores atteignant des niveaux de 90 a 105 dB sur une duree de 2 a4 heures par jour. Le bruit genere par la soufflette depend du typedinstrument (plus lobjet est creux, plus le bruit sera intense).Lutilisation de la soufflette estimee entre 25 et 50 % du temps faitestimer que le seuil dexposition quotidienne de 80 dB sur 8 heuresest depasse. Le risque datteinte auditive est present.La dosimetrie de la zone de conditionnement montre une expositionau bruit de 78 dB (A) inferieure au seuil dalerte defini par la regle-mentation mais pouvant entraner une fatigue auditive et physique.La mise en place de mesures de prevention collectives et individuellesest recommandee, notamment par le choix des equipements detravail (soufflettes silencieuses) et le traitement acoustique deslocaux.Si aucun moyen de prevention ne permet deviter ou de reduire lerisque ou dans lattente de leur mise en place, le port des protecteursindividuels contre le bruit est recommande pour les salaries exposes.Concernant la zone de lavage, le port de bouchon moule est aprivilegier.Des actions dinformation et de sensibilisation sont recommandeespour lensemble du personnel : effets du bruit sur la sante, utilisationcorrecte des PICB, port obligatoire a partir de 85 dB (A) renforcees parune signalisation dans les locaux.Conclusion. Les mesures ont permis devaluer le risque sonore ensterilisation, de determiner les zones a risques et de proposer des501

  • Archives des Maladies Professionnelles et de lEnvironnement 2010;71:499-511actions de correction ou de prevention collectives ou individuelles. Lesuivi medical des salaries a lembauche et lors des visites periodiquesintegre la realite du risque sonore avec la mise en place dunesurveillance reguliere par audiogramme.

    T08-P220Risque rougeole chez les soignants : demarche dedocumentation de letat immunitaire et preventionvaccinale Experience au CHU de ReimsB. Lundy*, S. Touche, A.-C. DelavelleUnite de medecine et sante au travail, CHU de Reims, Reims, France* Auteur correspondant.

    Hautement contagieuse, la rougeole peut conduire a des complica-tions graves, voire mortelles. Depuis les annees 90, lOrganisationmondiale de la sante (OMS) fixe, selon les regions, des objectifs dereduction de la mortalite liee a la rougeole voire, delimination decette maladie. La vaccination est a cet egard, un moyen sur et efficace.Malgre les mesures prises, la couverture vaccinale encore tres insuf-fisante conduit a une recrudescence des cas observee notammentdans certains pays europeens. Dans ce contexte, la protection dessoignants est capitale : pour eux-memes, en raison des formes graveschez ladulte ; pour les patients, car ils sont vecteurs de transmission.Contexte epidemiologique. Les campagnes de sensibilisation ayantpour effet un accroissement de la vaccination ont tres sensiblementpermis de reduire la mortalite rougeoleuse. Une couverture vaccinalede 95 % (avec deux doses) est necessaire pour eliminer cette maladie.Si la reduction de la mortalite dans les pays en developpementnotamment, a bien ete observee ; en revanche, la question delelimination de la maladie est toujours dactualite : en 2008 et2009, une recrudescence des cas a ete constatee dans un certainnombre de pays europeens, la France y compris.Historique des textes. Des 1983, en France, le vaccin contre la rougeoleest inclus dans le calendrier vaccinal pour les enfants entre 12 et 15 mois.Une seconde injection de ROR est recommandee a lage de 1113 ans des1996, puis avant lage de 24 mois, en 2005. A partir de cette meme date,un rattrapage vaccinal est preconise a lage adulte, en particulier pourles professionnels de sante non immunises et exposes.Demarche de documentation rougeole au centre hospitalier uni-versitaire (CHU) de Reims. Une epidemie de rougeole survenue aReims et dans son agglomeration, entre janvier et mars 2008, aconcerne 19 personnes dont 4 professionnels et stagiaires de santedu CHU. Une documentation immunitaire (antecedent clinique jugefiable, releve vaccinal, serologie eventuelle) a ete realisee initiale-ment, au decours de cet episode, aupres des sujets contacts des cas-index puis progressivement etendue aux autres soignants, au fur et amesure de leurs visites medicales.Il est en effet essentiel dinstaurer, de facon systematisee, en milieuprofessionnel, des mesures de prevention conformes au calendriervaccinal : documentation serologique en labsence dantecedentscliniques et vaccinaux fiables et suffisants et revaccination des sujetsseronegatifs.

    T08-P221Radioprotection au CHRU de Lille : etat des lieux etevaluation de lexposition des extremites despraticiens exposes aux rayonnements ionisantsN. Lepagea*, M. Verclyttea, A. Faureb, A.-S. Tellarta, A. Tricharda,J. Kassoua, A. Sobaszekaa CHRU de Lille, Lille, France ; b pole sante travail, Lille, France* Auteur correspondant.502Face a lapparition recente de technologies innovantes en matiere deradiologie ou de chirurgie interventionnelles, lexposition aux rayon-nements ionisants (RI) du personnel de Sante constitue une preoccu-pation essentielle dans le cadre de la demarche devaluation desrisques en milieu de soins. Aussi, le service de medecine du travail(MTPH) du CHRU de Lille a realise une etude, entre juin 2008 etoctobre 2009 comportant deux parties : premierement, un etat deslieux des mesures de radioprotection existantes au sein des servicesutilisant des RI en dehors de la radiologie conventionnelle et deu-xiemement, une analyse de lexposition des extremites (realisee dansle cadre dune etude multicentrique pilotee par lINRS et lIRSN) chez4 medecins pratiquant des actes de radiologie interventionnelle ou dechirurgie sous scopie.Materiel et methode. Pour letat des lieux, un questionnaire compor-tant 24 items a ete renseigne pour 15 services.Pour levaluation de lexposition chez 4 medecins, les doses recues auniveau des extremites etaient evaluees a laide de pastilles dosime-triques thermoluminescentes positionnees, apres desinfection, auniveau du majeur de la main non dominante. En parallele, differentsparametres relatifs aux caracteristiques des interventions ont eteetudies.Resultats. Parmi les 15 services interroges, 2 seulement disposentdune personne competente en radioprotection. Quarante-quatrepour cent des salaries exposes ont un dosimetre passif nominatif(aucun des internes en medecine nen disposent). Seuls 2 servicesbeneficient de dosimetres operationnels, 3 mentionnent lexistencedequipements de protection collectifs. Dix pourcent des salariesexposes disposent de lunettes plombees, 25 % de cache-thyrode,29 % de tabliers de plomb.Parallelement, 44 mesures de dosimetrie des extremites ont eterealisees (0,0940,658 mSv). Il existe une correlation significative(p < 0,05) entre les resultats de dosimetrie des extremites et la dureede scopie, la valeur du dosimetre operationnel, le produit dose surface.Il ny a pas de correlation significative (p = 0,55) avec la duree totaledintervention. Il existe une difference significative (p < 0,05) selon letype dintervention, et selon la presence de bas-volets.Conclusion. Ce travail sinscrit dans le cadre dune collaborationactive entre la MTPH et la PCR referente du CHRU de Lille. Il permetune evaluation objective des mesures de radioprotection existantesau sein des services de soins exposes et de cibler les activites etcaracteristiques des interventions particulierement exposantes pourles mains. Il aboutira a lamelioration de mesures de prevention pourle personnel medical et paramedical radio-expose.

    T08-P222Les accidents dexposition au sang (AES) : resultats dequatre annees de surveillance (20052008) au CHU deSidi Bel AbbesB. Beghdadlia*, O. Ghomaria, A. Khaleda, O. Chebaba, B.A. Kandoucia,S. Fanelloba Universite Djilali Liabes, Sidi Bel Abbes, Algerie ; b departement desante publique, universite dangers, Angers, France* Auteur correspondant.

    Objectif. Les accidents dexposition au sang (AES) constituent unrisque de contamination virale pour le personnel soignant. Leursurveillance permet de connatre les professions exposees, les cir-constances de survenue et dameliorer les mesures preventives.Materiel et methodes. Lanalyse des donnees, recueillies a partir desfiches preetablies, a concerne les AES declares du 1er janvier 2005 au31 decembre 2008.Resultats. Au total 271 AES ont ete enregistres en quatre annees(44 en 2005, 64 en 2006, 71 en 2007 et 92 en 2008). 67,5 % des victimes

  • Posterssont des femmes, lage moyen etait de 34,9 9,65 ans. 66,4 % des AESont ete declare par le personnel soignant (medical et paramedical) et29,5 % par le personnel dentretien (femmes de menage et agent decollecte des dechets). Quarante pour cent sont vaccines contre lhepa-tite virale B. Les piqures, coupures et projections sur muqueuses oupeau lesee representent respectivement 77,9 %, 15,5 % et 4,8 %. Uneaugmentation des declarations dannee en annee a ete notee pourtoutes les categories professionnelles en particulier chez le personnelmedical. Le service des urgences, de traumatologie, de chirurgiegenerale et infantile ont cumules plus de 50 % des AES. Ces dernierssurviennent en majorite dans les salles de soins ou au lit du malade. Laserologie du patient-source etait inconnue dans la majorite des cas etpositive dans 14 % des cas (19 contacts avec le VHC, 10 avec le VHB et9 avec le VIH). Une serologie a ete realisee chez les victimes le jour delaccident, a 1 mois, 3 mois et a 6 mois dans respectivement 73 %,25,8 %, 19,2 % et 17,7 %. Un cas de contamination au VHC a ete note.Discussion. Laugmentation des declarations est liee aux efforts desensibilisation des personnels. Certains AES sont evitables et enparticulier ceux survenant chez le personnel dentretien. Le risqueinfectieux est reel dans notre etablissement puisque nous avonsenregistre le 1e cas de seroconversion documente au VHC ayant faitsuite a une desadaptation manuelle de laiguille.Conclusion. La surveillance des AES par le medecin du travail est uneobligation et doit aboutir a lamelioration de la prevention. La sensi-bilisation continuelle des personnels a la declaration et au respect desprecautions standard est importante.

    T08-P223Sante et risques professionnels des medecins : revue dela litteratureT. Doucet*, F. Fernet, S. Ollivier, M. Rinaldo, C. Verdun-Esquer,P. BrochardCHU de Bordeaux, Bordeaux cedex, France* Auteur correspondant.

    Objectif. Faire un point sur letat de sante de la population desmedecins en sinteressant a la mortalite et a la morbidite ainsi quauxrisques professionnels specifiques et non specifiques.Methode. Analyse de la litterature apres utilisation des bases biblio-graphiques Medline, Pubmed et INRS.Revue de la litterature. Les medecins quelles que soient leur specialiteet leurs pratiques ont une mortalite et une morbidite differente de lapopulation generale. En effet, les taux de mortalite toute cause dans lapopulation medicale sont moins eleves que dans la population gene-rale. En revanche, il semblerait que les taux de suicide soient beaucoupplus eleves chez les medecins et notamment chez les anesthesistes.Concernant les etudes de morbidite, elles sont rares mais on peut noterun exces de cancer par leucemie chez les medecins et un exces de cancerdu sein chez les femmes post-menopausees medecins.Lorsquon sinteresse aux risques professionnels des personnels desante, peu detudes sont consacrees aux medecins eux-memes.Les rayonnements ionisants font exception puisque plusieurs etudesdecrivent un exces de cancer chez les radiologues et particulierementde leucemies.Les medecins sont aussi soumis aux risques biologiques avec desrisques accrus de primo-infections tuberculeuses et de tuberculosesmaladies, notamment dans les services a risques. On retiendra ega-lement les risques daccidents dexposition au sang avec commeconsequences des seroconversions possibles pour les virus VIH,VHB ou VHC.A noter aussi, des cas dallergie au latex souvent decrits dans lapopulation medicale avec le probleme de changement de materielvoire de reconversion professionnelle.Un autre probleme est celui des troubles musculosquelettiques. Eneffet, certains medecins peuvent en souffrir en raison des posturesutilisees notamment lors dinterventions chirurgicales.Enfin, beaucoup detudes sont consacrees aux risques psychosocio-organisationnels chez les medecins. Ceux-ci sont soumis a troisgrandes categories de facteurs stressants : le contenu de leur activite,la gestion du temps et lequilibre entre vie professionnelle et per-sonnelle. Le principal facteur aggravant decrit est le manque desommeil et les consequences sur la sante sont le suicide, les compor-tements addictifs, lanxiete, la depression et lepuisement profession-nel (burn-out).Conclusion. Lanalyse de letat de sante et des risques professionnelschez les medecins permet de mettre en evidence des problemes cles etdonc de cibler des actions prioritaires a mener telles que la protectioncontre les rayonnements ionisants et la prevention des risques psy-chosocio-organisationnels et de leurs consequences.

    T08-P224La brucellose professionnelle dans un laboratoire demicrobiologie A propos de 3 casA. Benzarti Mezni*, R. Abdelmalek, H. El Ghord, A. Ben JemaaService de medecine du travail et des maladies professionnelles, CHURabta, Tunis, Tunisie* Auteur correspondant.

    Les laboratoires danalyses medicales representent lun des secteursdactivites les plus exposes aux risques biologiques et notamment aurisque infectieux. Ainsi, lactivite de ces laboratoires presente desrisques dexposition aux agents biologiques pour les professionnelsqui y participent. Parmi ces affections, la brucellose, maladie humaineest une zoonose due a Brucella melitensis et transmise a partir dediverses especes animales a lhomme qui est un hote accidentel. Lacontamination se fait par inhalation daerosols charges en brucellesessentiellement lors de la manipulation des hemocultures, par pro-jection oculaire mais aussi par voie cutanee et digestive via les mainssales. La clinique est parfois atypique ce qui rend le diagnostic difficileet le risque de complications accru.Objectifs. Decrire les caracteristiques cliniques et biologiques de labrucellose chez le personnel des laboratoires de microbiologie, iden-tifier les circonstances de survenue de la brucellose au niveau de ceslaboratoires et decrire une strategie de prevention adequate.Methodes. Etude anamnestique, clinique et environnementale destrois cas de brucellose survenus dans un laboratoire hospitalier demicrobiologie.Resultats. Il sagit dune serie de 3 cas de brucellose ayant un agemoyen de 41,6 ans, avec des ages extremes allant de 26 a 53 ans et uneanciennete moyenne 12,5 ans avec des extremes de 5 mois a 22 ans.Nos cas sont representes par deux hommes et une femme. Tous nospatients appartiennent au meme laboratoire hospitalier de micro-biologie. Ils occupent tous le poste dhemoculture depuis en moyenneune annee et 7 mois avec des extremes allant de 3 ans a 5 mois. Il sagitde deux techniciens et un resident. Lanamnese professionnelle a pureveler la notion de contamination accidentelle dans un seul cas suitea un renversement sur la paillasse dun tube contenant une culture debrucella. Dans les deux autres cas, la contamination serait vraisem-blablement en rapport avec une inhalation daerosols charges enbrucelles lors de la manipulation des hemocultures. La declaration enmaladie professionnelle au titre du tableau no 60 de la liste tunisiennedes tableaux des maladies professionnelles a ete realisee chez les troispatients.Conclusion. La prevention des risques biologiques infectieux etnotamment la brucellose se fonde sur le respect des mesures deprevention aussi bien collectives quindividuelles. Il est donc impor-503

  • Archives des Maladies Professionnelles et de lEnvironnement 2010;71:499-511tant que les equipes de microbiologie et tous ceux qui concourent aleur securite au travail puissent mener leur propre demarche deprevention.

    T08-P225Vecu au travail du personnel de trois maisons deretraiteM. Jacquand*, D. Achard-Gely, H. GuillaumeAIST la prevention active, Clermont-Ferrand, France* Auteur correspondant.

    Introduction. Dans le cadre de la prevention des risques psychoso-ciaux, 2 medecins du travail ont realise une enquete descriptivetransversale en 2007/2008 dans les maisons de retraite suite a unmal-etre du personnel.Objectif. Mesurer la prevalence du niveau de stress et analyser lesfacteurs de risques psychosociaux permettant une etude comparativeavec lenquete SUMER 2003 (personnels soignants). Impulser desactions de prevention.Methodes. Un questionnaire anonyme a ete propose a lensemble dupersonnel volontaire de plus dun mois danciennete lors de visitesmedicales ou sur le lieu de travail comprenant des criteres sociopro-fessionnels, des questionnaires dautoevaluation : lEVA de stress deChamoux-Simard et le modele de Karasek.Resultats. Lechantillon comprenant 100 salaries est compose majo-ritairement de femmes (93 %) en CDI et a temps complet, avec unemoyenne dage de 40 ans ( 10,5) dont 20 % ont + de 50 ans etdanciennete identique dans le poste et letablissement (56 ans). Lessoignants ou assimiles representent 75 % de lechantillon. Labsente-isme au cours des 12 derniers mois est eleve : 44 % du personnel dont13 % pour des arrets AT/MP. La prevalence de stress percu au travail(32,3 %) est superieure a celle de la maison (10,1 %) et dans la vie engeneral (15,2 %) EVA > 60 mm. Les situations percues commestressantes sont principalement : le manque de personnel (75 %),la charge physique (66,7 %) et la charge mentale (63,6 %). Au cours des12 derniers mois, 40 % du personnel declarent avoir subi des agres-sions verbales et 16 % des agressions physiques (versus 41 % et 7 %pour SUMER). Les auteurs seraient les collegues et superieurs hierar-chiques pour la moitie des agressions verbales et le quart des agres-sions physiques ce qui semble indiquer des tensions inter personneldans ces etablissements. Levaluation de lenvironnement psychosocialdu travail a travers les trois dimensions du questionnaire de Karasekmontre une latitude decisionnelle faible surtout pour les assimilessoignants et les + de 50 ans due a la faible marge de manuvre et unedemande psychologique forte. 48,5 % sont en situation de Job-strain.(1/3 dans lenquete SUMER 2003) et 35,4 % sont en situation disostraindu fait surtout du faible soutien hierarchique.Conclusion. Suite a ces resultats, des actions complementaires ontete realisees dans 2 etablissements : intervention de lARACT et de lacellule ergonomique de lAIST-La prevention active : mise en uvredetudes de postes et de reunions pluridisciplinaires, ce qui a permisdes ameliorations organisationnelles et logistiques. Lambiance enmilieu de travail reste fragile et les medecins du travail continuent desoutenir des salaries en souffrance.

    T08-P226La tuberculose chez le personnel de linstitut M. Kassabdorthopedie : a propos de 2 casA. Ben Ghanema, A. Benzartib*, H. Souilaha, A. Ben Jemaaba Institut M. Kassab, Tunis, Tunisie ; b EPS la Rabta, Tunis, Tunisie* Auteur correspondant.504Introduction. La transmission du Mycobacterium tuberculosis aupersonnel soignant est un probleme de sante publique a travers lemonde ; ce risque est dautant plus important que la Tunisie se situedans une zone de moyenne endemicite tuberculeuse.En milieu de travail, la Tuberculose est reconnue comme maladieprofessionnelle pour les personnels de soins et de laboratoire etindemnisee en Tunisie selon le tableau numero 63 des maladiesprofessionnelles indemnisables.Objectifs. : decrire les caracteristiques socioprofessionnelles de la populationdetude ; decrire les circonstances de decouverte et le profil clinique des cas detuberculose declares ; evaluer la prevalence de la tuberculose a linstitut dorthopedieM. Kassab.Methode. Etude descriptive menee a linstitut dorthopedieM. Kassab de janvier 2008 a decembre 2009 a partir des cas detuberculose declares au service de medecine du personnel.Resultats. Deux cas de tuberculose ont ete declares au service demedecine du personnel chez le personnel de soins au cours de laperiode detude, il sagissait de deux ouvriers lun de sexe masculin,lautre de sexe feminin, ages respectivement de 54 ans et 46 ans etaffectes respectivement au service dorthopedie septique et au servicedorthopedie adulte.Lanciennete dans le service depassait les 15 ans pour les deux agents.Letude des antecedents medicaux a identifie chez la femme unepolyarthrite rhumatode pour laquelle elle est suivie en rhumatologiedepuis 16 ans, des troubles du rythme sont retrouves chez lhommepour lesquels il est suivi dans un service de cardiologie.Deux formes de tuberculose ont ete diagnostiquees, lune pulmonaireet lautre ganglionnaire.La tuberculose pulmonaire a ete decouverte devant une toux seche ettranante pour laquelle une radiographie pulmonaire et la recherchede BK dans les crachats a ete demandee. La realite de lexposition napu etre datee.La tuberculose ganglionnaire a ete revelee par lapparition dunetumefaction cervicale.Les deux cas de tuberculose ont ete declares comme maladies pro-fessionnelles et leur reconnaissance est en cours.La prevalence de la tuberculose a linstitut Kassab pendant la periodedetude etait de 1,7/1000.Conclusion. Ces resultats demontrent la necessite de mettre en placedes moyens de controle de linfection tuberculeuse et de renforcer lesmoyens de prevention de la tuberculose nosocomiale en milieu desoins.

    T08-P227Les eventuels effets secondaires a court terme de lavaccination contre la grippe saisonniere sont-ils dereels obstacles a la vaccination en milieu de soin ?J.-L. Merle*, C. Bagnaud-AutierCentre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, France* Auteur correspondant.

    Objectif. Rechercher si les effets secondaires a court terme sontreellement des obstacles a la vaccination susceptibles de limiter lenombre de personnel hospitalier vaccine contre la grippe saisonniere.Materiel et methodes. Un questionnaire sur les eventuels effetssecondaires a remettre au service de sante au travail 8 jours apresla vaccination est propose apres chaque vaccination ; les reponsessont comparees avec celles dun questionnaire utilise precedemmentdans dautres etablissements (centre hospitalier de Southampton etde Clermont-Ferrand).

  • PostersResultats. Confirmation des effets secondaires deja observes quan-titativement (proportion deffets secondaires tres comparable) etqualitativement (nature des effets secondaires) : rapport benefice/risque tres en faveur de la vaccination.Interet et discussion. Cette etude napporte pas dinformation nou-velles sur les effets secondaires a court terme de la vaccination contrela grippe saisonniere mais permet neanmoins de montrer a unepopulation hospitaliere concerne le rapport benefice/risque tres enfaveur de la vaccination.Ce type detude assez simple a mettre en pratique ne peut quencou-rager le personnel hospitalier a se faire vacciner contre la grippesaisonniere.

    T08-P228Les outils de prevention des accidents avec expositionau sangB. Fettoumaa*, F. De Bandta, M. Depuille Imbeauxb, M.-L. GarbayDumeunierb, D. Hentatia, M.-C. Ratheauc, C. Senechal Chevallierba Yvelines sante travail, Poissy, France ; b Yvelines sante travail,Saint-Germain en Laye, France ; c Yvelines sante travail, Versailles,France* Auteur correspondant.

    Objectif. Fournir des outils de prevention sur les accidents avecexposition au sang (AES) aux employeurs, aux salaries, et aux acteursde sante au travail.Cette communication a pour but de presenter la methodologieutilisee pour lelaboration de cet ensemble doutils.Les cibles sont. : les employeurs et les salaries ; les syndicats et les federations professionnelles ; les medecins du travail, les IPRP et les IST.Le groupe de travail comprend. : medecins du travail, medecins infectiologues, specialistes des AES(GERES) ; IPRP ; documentaliste.Etapes. : bibliographie la plus exhaustive possible : recensement des publi-cations, des outils existants (autres SST, CRAM, INRS, GERES. . .) ; lecture, choix de lexistant pour valider ou enrichir ; etude sur le terrain par la mise en place dun questionnaire auxmedecins dYvelines Sante Travail dont les objectifs etaient de recen-ser les AES survenus dans nos entreprises, les situations a lorigine deces AES, connatre les besoins des medecins concernant linformationcollective et individuelle des salaries, dune part, le suivi legislatif et laconduite a tenir en urgence, dautre part.Conception des outils. : pour lentreprise : une affiche sur les precautions standards etlautre sur la conduite a tenir en cas dAES ; un diaporama desensibilisation au risque AES ; une aide a la realisation du docu-ment unique par le reperage des dangers et levaluation desrisques dAES ; pour le salarie : une ordonnance de prevention ; un diaporama desensibilisation au risque AES ; pour les medecins : un livret daide decisionnelle face a lurgence delAES avec rappel legislatif actualise regulierement.Validation des outils. Les outils ont ete valides par un medecin expertdu groupe GERES.Valorisation des outils. En interne au sein dYvelines sante travail eten externe avec les autres services de sante au travail.Evaluation des outils. Sur la population cible afin de mesurer lesecarts entre les livrables attendus et les livrables realises.Conclusion. En quoi ce travail est innovant ?Il sagit dune approche globale du risque des AES ayant conduit a laconception doutils de prevention, valides par des experts. Bel exem-ple de collaboration et de mutualisation des competences, ce travail afait lobjet dune diffusion en interne et externe. Son evaluation est encours.

    T08-P229Impact des conditions de travail sur la qualite de vie desinternes en medecineI. Allagui-Merchaouia, C. Amria*, N. Chaaria, M.-A. Henchia, F. Mhennia,T. Khalfallaha, F. Zaafraneba Service de medecine de travail et de pathologie professionnelle, CHUMonastir, Monastir, Tunisie ; b service de psychiatrie, CHU Monastir,Monastir, Tunisie* Auteur correspondant.

    Les internes en medecine comme dautres salaries de diverses bran-ches economiques se plaignent du vecu difficile du quotidien, dunedegradation de leurs conditions de travail et dune activite profes-sionnelle de plus en plus stressante influent dune facon ou duneautre sur leur qualite de vie.Objectifs. Le but de notre etude est de mettre en evidence limpactdes conditions de travail des internes sur la qualite de vie mentale etphysique.Materiel et methodes. Il sagit dune etude transversale exhaustivequi sest deroulee en octobre et novembre 2009, ayant concerne330 internes stagiaires en medecine exercant dans deux CHU ducentre tunisien. Elle sest basee sur un questionnaire auto-administreexplorant le vecu des internes et son influence sur leur qualite de viepar le questionnaire SF8.Resultats. La moyenne dage etait de 27 2 ans, avec un sex-ratio de0,65. Nos internes etaient celibataires dans 64 % des cas et sansenfants dans 91 % des cas. Soixante dix-sept pour cent dentre euxetaient non-fumeurs et 79 % de ces fumeurs ont trouve que leurconsommation augmentait sous leffet du travail. La repartition desinternes selon la specialite a montre que 62 % pratiquaient unespecialite chirurgicale, 35 % une specialite medicale et 3 % unespecialite fondamentale. Cinquante-six pour cent netaient pas satis-faits de la relation medecin-malade et les gardes etaient considereescomme souvent epuisantes par 70 % des internes.Le score de sante mentale (SSM) moyen de notre population etait de39,6 9,4 et etait bien au deca du score moyen de reference (50 auxEtats-Unis). Quatre-vingt-sept pour cent de notre population detudeavait un score inferieur a 50 et 6,4 % un score de moins de 25 temoi-gnant dune alteration importante de la sante mentale chez cettepopulation. La sante mentale semblait etre statistiquement correleeau genre et a leloignement approximatif du lieu de travail. Le score desante physique (SSP) moyen de notre population detude etait de45 7,9 et etait inferieur a la moyenne aux Etats-Unis (50).Conclusion. Dans le secteur de la sante, peu detudes se sont inte-ressees aux internes en formation dans les hopitaux meme sils exer-cent un metier difficile a charges physiques et mentales importantes.Les conditions dexercice et lorganisation du travail semblent etre lieesa lalteration de la sante mentale chez cette population. Ameliorer lebien-etre au travail est un enjeu de sante publique et les prestationsdans les hopitaux universitaires ne peuvent quetre meilleures si lesinternes ont la possibilite dexercer dans des conditions meilleures.

    T08-P230Evaluation des expositions chimiques et biologiquesdes aides-soignants du CHU de Brest505

  • Archives des Maladies Professionnelles et de lEnvironnement 2010;71:499-511R. Pougnet, R. Garlentezec, B. Sawicki, B. Lodde, M. Eniaffe-Eveillard,A. Le Menn, J.-D. DewitteCHU de Brest, Brest, France* Auteur correspondant.

    Objectifs. Les aides-soignantes representent une categorie profes-sionnelle importante pour le fonctionnement du systeme de soins.Plusieurs publications ont rapporte la frequence de certains risquesprofessionnels : organisation du travail, contraintes physiques. Tou-tefois, peu de donnees sont actuellement disponibles quant auxexpositions chimiques et biologiques les concernant. Lobjet de cetteetude est devaluer la frequence des expositions chimiques et biolo-giques chez les aides soignantes du CHU de Brest.Materiel et methode. Il sagit dune etude descriptive aupres desaides soignants titulaires du CHU de Brest.Chaque aide soignant se presentant en visite annuelle entre le 1er

    mars 2009 et le 31 avril 2010 y ont participe.Ils repondaient a un questionnaire lors de la visite periodique, aidespar linfirmiere de sante au travail. Les questions portaient sur lesexpositions biologiques (sang, expectorations, urines, feces ; contactavec des patients contagieux), la frequence de ces expositions et lesprotections portees (gants, masques, casaques) ; et sur les expositionschimiques (emplois de detergents, desinfectants, solutions hydro-alcooliques, savons, cytostatiques), en precisant leurs frequences,les protections individuelles utilisees (leur types et leurs frequencesdutilisation).Les reponses sont enregistrees et traitees sous le logiciel EpidataW.Resultats provisoires. En ce qui concerne les expositions chimiques,notre population est exposee aux detergents pour 93,8 %, et pour79,8 % de maniere quotidienne. 15,7 % des agents exposes ne portentpas toujours de gants. Pour les produits desinfectants, 98 % des aides-soignants y sont exposes, et 85,7 % de facon quotidienne ; plus de 9 %de ces utilisateurs ne portent pas toujours de gants alors que ce sontdes produits irritants et sensibilisants. Pour les solutions hydro-alcooliques, 95,7 % des aides-soignants les utilisent, et 87,4 % quo-tidiennement, et 17,7 % portent parfois des gants lors de leur applica-tion. Pour leau de javel, 54,2 % des aides-soignants lemploient, dont15 % quotidiennement, et 32 % ne portent pas toujours de gants lorsde lutilisation.Quant aux expositions biologiques, notre enquete fait apparatre desdefauts de protections. Des 70 % des aides-soignants declarant etreexposes au sang, 8,8 % declarent ne pas toujours porter de gants lorsde ces contacts. Il en va de meme pour les expectorations : sur 66,7 %exposes, 15,6 % ne portent pas toujours de gants.Conclusion. Notre enquete nous a permis devaluer les frequencesdes expositions biologiques et chimiques des aides-soignantes dansnotre hopital et des moyens de protections individuelles utilises.Certains dysfonctionnements ont ete observes et seront a etudier.

    T08-P231Role des facteurs physiques et psychosociaux dans lasurvenue de lombalgies chez les infirmieres exercant auCHU Farhat Hached de SousseH. Rhif, O. El Maalel, F. Mahjoub, M. Maoua, S. Chatti, F. Debbabi,N. MrizekUnite de recherche de medecine de travail code 02/UR/08-23, faculte demedecine, Sousse, Tunisie* Auteur correspondant.

    Introduction. Les lombalgies constituent des pathologies frequentespresentant un cout socioeconomique eleve ; elles presentent uneeliopathogenie multifactorielle ou les facteurs physiques et psycho-sociaux de lenvironnement professionnel jouent un role important.506Objectifs. On sest propose dans cette etude de determiner la pre-valence des lombalgies chez les infirmieres exercant au CHUF. Hached de Sousse en precisant les principales caracteristiques decette population lombalgique, et de rechercher les eventuelles corre-lations entre lombalgies et facteurs physiques et/ou psychosociaux delenvironnement professionnel.Materiel et methodes. Il sagit dune etude transversale basee sur unquestionnaire (inspire de celui de lINRS en ce qui concerne les facteursphysiques et comprenant le JCQ de Karasek qui a porte sur toutesles infirmieres exercant au CHU F. Hached de Sousse (n = 300), celleslombalgiques ont ete comparees au groupe non lombalgique a larecherche deventuelles differences significatives concernant lescaracteristiques physiques ou psychosociales de lenvironnementprofessionnel de cette population.Resultats. Au total, 155 infirmieres ont accepte de participer alenquete ; lage moyen a ete de 38,53 9,5 ans ; la majorite etaitmariee (76,8 %) avec 3 enfants a charge (28 %).Lanciennete professionnelle moyenne etait de 13,39 9,8 ans. Laplupart des infirmieres nont pas eu de formation sur la preventiondes lombalgies (78,7 %).La majorite de ce personnel (89,7 %) ne pratiquait pas dactivitesportive.Des lombalgies au cours des 12 derniers mois ont ete retrouvees chez58,1 % des cas ; 38,7 % de la population etait tendue selon le modelede Karasek.Les lombalgies (12 derniers mois) etaient significativement correlees alage (p = 0,002), au BMI (p < 103), a la notion de pathologiesvertebrales preexistantes (p = 0,045), a lactivite extraprofessionnelle(p = 0,005), au nombre moyen de fois par jour ou le tronc etait enflexion (p < 103) ou en torsion/flexion laterale (p = 0,01), au volumede lespace de travail (p = 0,019), a ladaptation de la disposition dumateriel dans lespace de travail (p = 0,035).Il ny avait pas de correlations significatives avec la demande psy-chologique (p = 0,38), la latitude decisionnelle (p = 0,45), le soutiensocial (p = 0,925) et la tension au travail (p = 0,49).Conclusion. Des mesures preventives et correctrices adaptees doi-vent etre entreprises afin de limiter lampleur et les consequencesnefastes engendrees par le probleme des lombalgies en milieu hos-pitalier.

    T08-P232La prevention des risques psychosociaux dans unematernite : un accouchement difficileJ.-L. ZylberbergCentre de sante au travail Pierre-Rouques, Paris, France* Auteur correspondant.

    Suite a laggravation de la sante au travail dune tres grande majoritedes salaries dune maternite (soignants et administratifs), un an apresun demenagement dans des nouveaux locaux, le medecin du travail aadresse a la direction un courrier dalerte psychosociale. Lobjectif decette etude est de mettre en evidence le parcours complexe etnecessaire pour arriver a des actions de prevention vis-a-vis desrisques psychosociaux dans un etablissement de soins.A la suite du courrier du medecin du travail, le CHSCT mettait a lordredu jour un point sur la souffrance au travail du personnel. Mais cedernier netait aborde qua la seance de CHSCT suivante, soit troismois apres. Apres des longs debats, les representants du personnel etla direction acceptaient lune des propositions faites dans le courrierinitial : un diagnostic court par lAgence regionale damelioration desconditions de travail (ARACT). Au prealable, la direction des ressourceshumaines avait adresse un questionnaire pour tenter de cerner leniveau de souffrance des salaries, lorigine de cette souffrance et les

  • Postersattentes des salaries en souffrance. Sur 250 questionnaires distribues,29 salaries avaient repondu, soit 11,6 % des salaries (23 soignants dontun medecin, six administratifs).Un an plus tard, deux charges de mission de lARACT, apres avoirrencontre la direction, les representants du personnel et le medecindu travail, ont effectue un diagnostic court sur cinq jours. En novem-bre 2009, soit plus dun an et demi apres lalerte psychosociale, lescharges de mission de lARACT presentaient leurs conclusions en vuedaider la maternite a elaborer un cahier des charges pour des actionsde prevention vis-a-vis des risques psychosociaux aupres dun cabinetde consultants ergonomes. Ils insistaient sur les approches organisa-tionnelles de la prevention de ces risques. Entre temps, le medecin dutravail avait adresse a la direction de cet etablissement une secondealerte psychosociale.Autant la prevention des risques physiques et biologiques en milieude soins etait inscrite, depuis longtemps, dans le programme annuelde prevention des risques professionnels de cet etablissement, autantla prevention des risques psychosociaux rencontrait des obstaclesnecessitant une approche pluridisciplinaire exterieure a letablisse-ment.

    T08-P233Experience devaluation des pratiques professionnellesau sein dun reseau regional de medecin du travail despersonnels hospitaliers des etablissements publics (ouassimiles) de sante dAquitaine.I. Buisson-Vallesa*, F. Saillourb, Les medecins du travail du Reseau MTca CHU de Bordeaux, Bordeaux cedex, France ; b comite de coordinationde levaluation clinique et de la qualite en aquitaine (CCECQA), Pessac,France ; c hopitaux de la region Aquitaine, France* Auteur correspondant.

    Objectif. Mettre en place un cycle devaluation des pratiques pro-fessionnelles (EPP) pour les medecins du travail des personnels hos-pitaliers des etablissements publics de sante dAquitaine (reseauMTPH Aquitaine) avec le soutien methodologique dun organismeagree pour lEPP.Methode. Le travail preliminaire a consiste en un rapprochementavec un organisme agree pour lEPP, le CCECQA. Ce dernier nous aguides dans le choix du theme (necessite dun theme pour lequel ilexiste des references scientifiques et/ou reglementaires) et celui de lamethode. Pour faciliter et autoriser la participation des medecinsvolontaires, il a ete necessaire dadresser des courriers aux directeursdhopitaux et presidents de CME officialisant cette demarche.Resultats. Le theme choisi, apres revue bibliographique, a ete conduite a tenir face au signalement dun cas de tuberculose enetablissement de sante . La methode EPP retenue a ete celle du StaffEPP. Le CCECQA a elabore une charte de fonctionnement du staff EPPincluant : la justification du theme du programme dEPP, lorganisa-tion des staffs, leur preparation (responsable de reunions, selectiondes dossiers, role et mission des membres participants, revue de lalitterature et recommandations), leur deroulement, la tracabilite etlarchivage des documents issus des staffs ainsi quune trame depresentation de chaque dossier. Elle a ete elaboree par le CCECQA enetroite relation avec les responsables des reunions. Celle-ci compre-nait des chapitres concernant le signalement du cas, les caracteristi-ques du cas index, lidentification des personnes contact exposees,leur suivi et les references bibliographiques et/ou recommandationseventuelles. Lors de chaque reunion, un membre du CCECQA etaitpresent. A lissue de chaque staff, le secretaire redigeait un resume dela discussion permettant de mettre en exergue les points positifs etles points a ameliorer, des pistes daction ainsi que des questionne-ments pouvant deboucher sur la necessite davis dexperts. Leresponsable des reunions transmettait ensuite les documents auxmembres du groupe.Vingt-six medecins du travail ainsi que 3 infirmieres du travail ontparticipe a cette demarche. Trois journees et demie de travail ont eteorganisees. Une demi-journee a ete consacree a la venue dexperts.Conclusion. Il sagit dun travail tres chronophage, ayant permis a26 medecins du travail, exercant dans des etablissements de santerepartis sur lensemble de lAquitaine, de travailler sur une proble-matique commune. Cela a abouti a la formalisation doutils communs,en cours dutilisation et devaluation par les differents medecins dutravail.

    T08-P234Evaluation des risques CMR dans les laboratoireshospitaliers : apport dune approche ergotoxicologiqueC. Amria*, N. Chaaria, A. Ben Amorb, I. Merchaouia, A. Mahfoudha,N. Bchira, M. Akroutaa CHU Monastir, Monastir, Tunisie ; b faculte medecine, Tunis, Tunisie* Auteur correspondant.

    Objectifs. Les objectifs de cette etude est de dresser un etat des lieuxdes risques CMR chimiques dans les laboratoires hospitaliers, dedegager les principaux axes dune politique de prevention concreteet delaborer un programme daction.Materiel et methode. Il sagit dune etude transversale descriptivedans les laboratoires danathomopathologie, de biochimie, de toxi-cologie et de bacteriologie au CHU de Monastir se basant sur lamethode devaluation des risques chimiques developpee par lequipede Grenoble. Celle ci permet de calculer les indices de risque desurvenue dun type deffet CMR et de classer les risques selon3 niveaux de priorite. Pour les activites professionnelles impliquantla manipulation dun ou plusieurs produits classes CMR, nous avonsmene des observations de terrain pour auditer les mesures de pro-tection collective et individuelle avec un questionnaire preetabliabordant les connaissances et les pratiques de manipulation desproduits chimiques et les plaintes somatiques des laborantins. Letudea ete completee par des mesures metrologiques du toluene et duformaldehyde.Resultats. Parmi les 112 produits recenses, 14 agents etaient iden-tifies comme CMR : formaldehyde, toluene, benzene, oxyde dethy-lene, dichromate de sodium, dichromate de potassium, colorants,reactifs. . . Six produits presentaient un indice de danger cancero-gene, mutagene et/ou reprotoxique maximum a 1000. Lindicedexposition varie de 0,1 a 0,9. Pour leffet cancerogene, septproduits presentaient un risque inacceptable. Pour leffet muta-gene, cinq produits presentaient un risque inacceptable. Les reac-tifs ZymB et NIN en plus du toluene presentaient un risquereprotoxique inacceptable. Letude des postes de travail reveleune quasi-absence du systeme daspiration a la source avec non-respect de normes des paillasses. De meme, pour les mesures deprotection individuelle, nous avons constate labsence de blouses amanches longues munies de poignets elastiques dans toutes lesunites, ainsi que lapplication de masque facial dans la majorite deslaboratoires. Les resultats de la metrologie environnementale, dontles valeurs etaient superieures aux normes, ont permis de confron-ter la realite de lexposition. Ainsi, une meconnaissance des risquestoxiques etait rapportee par la majorite de la population exposeeaux produits CMR.Conclusion. Des mesures de reduction de lexposition aux produitsCMR a lhopital ont ete entamees avec substitution de certains agentspar des produits moins dangereux, un renforcement de la protectioncollective et individuelle, ainsi que des actions de sensibilisation dupersonnel.507

  • Archives des Maladies Professionnelles et de lEnvironnement 2010;71:499-511T08-P235Etude des consequences de la vaccination contre lagrippe sur labsenteisme des personnels hospitaliersC. Naudet*, I. Buisson-Valles, P. Gabinski, I. Partarrieu, H. Fossoux,V. Laplace, M.-S. Gherardi, S. Ollivier, M. Rinaldo, C. Verdun-EsquerCHU de Bordeaux, Bordeaux cedex, France* Auteur correspondant.

    La pandemie grippale A (H1N1 v) a entrane une mobilisation desmedecins du travail du personnel hospitalier pour vacciner ces per-sonnels a partir de mi-septembre 2010. Une premiere campagne aconcerne la vaccination contre la grippe saisonniere jusquami-octobre. A partir du mois doctobre 2009 jusqua janvier2010 une nouvelle campagne a concerne la vaccination A (H1N1 v).Au total, 3687 agents ont ete vaccines pour la grippe saisonniere et3894 pour la grippe H1N1 v sur un effectif total de 13 409 sujets.La couverture vaccinale de chacun des deux vaccins etait respective-ment de 28 et 25 % pour le personnel soignant, 30 et 59 % pour lepersonnel medical, 32 et 27 % pour le personnel medicotechnique,19 et 14 % pour le personnel technique et 30 et 24 % pour le personneladministratif.Lobjectif de ce travail est danalyser labsenteisme du personnelvaccine par rapport au personnel non vaccine sur une periode initialede septembre 2009 a janvier 2010. Sont pris en compte dans lanalyseles arrets pour maladie ordinaire de moins de 21 jours. Du fait delenregistrement incomplet des arrets maladie du personnel medical,lanalyse ne portera pas sur cette partie du personnel.

    T08-P236Test de detection de linterferon gamma : leur placedans la surveillance du risque tuberculoseC. Le Marquanda*, R. Barbotb, M.-C. Receveurb, F. Desmerieb,J.-L. Koeckc, P. Brocharda, P. Vianceba CHU de Bordeaux, Bordeaux cedex, France ; b hopital dinstruction desarmees Robert-Picque, Bordeaux, France ; c direction centrale du servicede sante des armees, Paris, France* Auteur correspondant.

    La lutte contre la tuberculose depend en premier lieu du diagnostic etdu traitement des personnes atteintes de tuberculose infection. Denouveaux tests sanguins bases sur la mesure de linterferon gammaont ete recemment developpes et ouvrent de nouvelles perspectives.Dans les armees, la tuberculose reste une preoccupation en raison desincidences dans le fonctionnement operationnel des unites et bati-ments de la Marine nationale. De plus, les missions se deroulentfrequemment en zone de forte incidence tuberculeuse mettant deplus certains de militaires au contact etroit avec les populationslocales.Le 12 aout 2008, un cas de tuberculose bacillifere est declare chez uneinfirmiere du service des urgences de lhopital dinstruction desarmees de Bordeaux. Pour conduire lenquete une cellule de crisesorganise et associe le comite de lutte antituberculeuse (CLAT) et ladirection departement des affaires sanitaires et sociales (DDASSS).Dans un premier temps, une liste des sujets contacts est definie et lesmodalites de depistage sont etablies en respectant le principe descercles concentriques (le depistage est dabord limite aux contactsetroit et regulier). Il est decide dy inclure en plus de lexamen cliniqueet de la radiographie thoracique, la realisation dun test de detectionde linterferon gamma.Ces nouveaux tests de diagnostic de linfection tuberculose latentepresentent une specificite tres elevee (> 95 %pour le Quantiferon TBGOLDW) significativement superieure a celles de lIDR, permettant a508priori deviter des chimio prophylaxies inutiles, couteuses et nondenuees deffets indesirables. LIDR, dans la population de soignantsmilitaires prise en compte dans la these, est un test difficile ainterpreter. En effets, ces personnels presentent souvent des IDRpositives (> 10 mm) en raison de leur vaccination BCG, de la reitera-tion des IDR realisees dans le cadre de leur surveillance medicale et ilsconstituent egalement un groupe a risque en raison de leurs possiblescontacts professionnels avec Mycobacterium tuberculosis ou dautresmycobacteries non tuberculeuses lors des missions medicales sur lestheatres doperations exterieures.Les resultats de cette enquete, qui a concerne 169 agents parmilesquels 10 cas possibles de tuberculose latentes ont ete depistes,confirment linteret de lutilisation de ces nouveaux outils diagnostic(resultats plus objectifs, performance superieure, economie detraitement. . .) et permettent de proposer de nouvelles recommanda-tions concernant la surveillance medicale et le depistage de linfectiontuberculose latente chez les soignants particulierement exposes.

    T08-P237Mise en place dun programme de prevention des AESau SAMUM. Vernat*, C. Naudet, P. Dulux, J. Lafforgue, I. Buisson-VallesCHU de Bordeaux, Bordeaux cedex, France* Auteur correspondant.

    Objectifs. La mise en place dun programme de prevention desaccidents dexposition au sang (AES) au sein du service daide medi-cale urgente (SAMU) presente un grand interet du fait des specificitesde ce service lies aux conditions de travail particulieres (situationsdurgences, espaces non adaptes a la realisation des actes dans desconditions optimales de securite, multiplicite des personnels concer-nes, type de geste. . .).Methodes. En 2003, suite a une forte demande du SAMU 33, enga-gement dune reflexion sur lintroduction de catheters (KT) de securitetransmise a la commission des medicaments (COMEDIMS). Il est alorsdecide de realiser des essais de catheter de securite qui ont consiste aintroduire chaque modele de KT pendant un mois parallelement a lasuppression des KT preexistants non securises. Une fiche devaluationpar intervention et par type de KT a ete mise en place incluant descriteres multiples tels la manipulation (facilite dutilisation, de miseen place de la securite, efficacite du systeme de verrouillage. . .), laprotection (AES durant lessai), lavis du professionnel (comparaisonavec le dispositif utilise jusqua present, souhait dacquisition. . .).En 2004, les evaluations des essais ont ete etudiees par la COMEDIMSqui a approuve la dotation du SAMU 33 en catheters securises.En 2005, la mise en place du type de KT de securite choisi a ete realiseeavec un accompagnement de la part du fournisseur qui a effectue10 passages dans le service (48 personnes formees soit plus de 80 % deleffectif).Parallelement ont ete menees une information aupres des equipes duSAMU 33 sur les AES (conduite a tenir et prevention) et une reflexionsur les conteneurs (a adapter a la specificite du SAMU).Resultats. Nous rapportons, dans ce travail, lanalyse des periodesprecedant limplantation des KT securises (2001 a 2004 inclus) et les5 annees suivant cette mise en place (2005 a 2009 inclus). Lesindicateurs retenus comprennent le denombrement des AES parrapport a lactivite ainsi que les couts directs et indirects induitspar ces AES et le remplacement des anciens dispositifs.

    T08-P238Guide EFICATT : exposition fortuite a un agentinfectieux et conduite a tenir en milieu de travail

  • PostersM.-C. Bayeux-Dunglasa*, D. Abiteboulb, C. Le Bacleaa INRS, Paris, France ; b GERES, sante au travail, CHU de Bichat, Paris,France* Auteur correspondant.

    Le guide EFICATT est actuellement compose de 32 fiches, accessiblespar nom dagent biologique ou nom de maladie, regulierement misesa jour depuis sa creation en 2005.Realise a linitiative de lINRS, en collaboration avec le GERES, lobjectifest de proposer un outil de reference concis etabli par un Comitescientifique (infectiologues, medecins biologistes, virologues, mede-cins du travail, medecins hygienistes. . .) a lusage notamment desmedecins du travail confrontes a un salarie expose accidentellement aun agent biologique pathogene lors de son activite professionnelle.Il met a disposition les elements scientifiques et les recommandationsofficielles utiles pour aider a evaluer le risque, definir la conduite atenir immediate, definir les actions a entreprendre ainsi que le suivimedical a mettre en place. Dans chaque fiche, un chapitre est consacreaux particularites de lexposition au laboratoire. Le medecin du travailpeut ainsi se determiner sur la prise en charge et lorientationeventuelle du sujet expose, et informer le travailleur en fonctionde sa propre evaluation du risque.Le guide peut etre consulte sur le site de lINRS (http://www.inrs.fr/eficatt) et du GERES (http://www.geres.org).

    T08-P239Lallergie a penicilline chez le personnel de soins : apropos de deux casA. Mahfoudha*, L. Bouzgaroua, T. Kalfallaha, C. Amrib, N. Chaarib,I. Merchaouib, M.A. Henchib, M. Akroutba CHU Mahdia, Mahdia, Tunisie ; b EPS Monastir, Monastir, Tunisie* Auteur correspondant.

    Introduction. Lallergie a la penicilline est une reaction dhypersen-sibilite de type I, qui se traduire par des manifestations allergiquesdiverses, dont certaines mettent en jeu le pronostic vital, meme a desfaibles niveaux dexposition. Nous rapportons deux observationscolligees au service de medecine de travail et de pathologie pro-fessionnelle du CHU de Mahdia, et concernant deux agents hospi-taliers.Observation no 1. Une infirmiere, de 42 ans, ayant des antecedentsfamiliaux dallergies a la penicilline, a presente lors de la prepara-tion dinjections de penicilline, un deme de la face, une dyspneeet des lesions durticaires generalisees. Les tests cutanes sesont reveles positifs a la penicilline G, lamoxicilline-acide clavu-lonique et la cefazoline ; permettant de confirmer lorigine aller-gique de ces manifestations. Une restriction daptitude a eteprescrite pour la patiente et un local reserve a la preparation deces medicaments a ete amenage dans le service. La declaration demaladie professionnelle au titre du tableau 47 a ete aussi effec-tuee.Observation no 2. Une auxiliaire de soins, de 42 ans, sans ATCDpathologiques notables, nous a ete refere pour des crises dedyspnee paroxystiques avec deme larynge Lexploration fonction-nelle respiratoire a objective un trouble ventilatoire obstructivereversible sous betamimetiques. Lenquete professionnelle a reveleune rythmicite de la gene respiratoire par les activites de prepa-rations des injections de penicilline. Malgre que la patiente abeneficie dun reclassement professionnel, elle a continue de pre-senter des crises de dyspnees aigues. Lenquete etiologique aretrouve une exposition probable a des pneumallergenes apportespar son mari, lui-meme auxiliaire de soin et manipulant lapenicilline. La patiente ainsi que son mari ont beneficie dunreclassement professionnel.Commentaire. La prevalence de lallergie a la penicilline est souventsurestimee. Reste que, lallergie vraie meme rare, peut etre severevoire letale. Le diagnostic repose sur un interrogatoire minicieuxcomplete par les tests cutanes, qui mettent en evidence les IgEspecifiques anti-determinants mineurs et majeur de la penicilline.Chez le personnel de soins le contacte prolonge et repetitif avec lamolecule augmente le risque dhypersensibilite, pouvant se traduirepar des tests cutanes positifs chez des sujets asymptomatiques. Descas de sensibilite croisee aux cephalosporines est rapportee dans lalitterature. Le depistage precoce et lapplication des mesures deprevention, sont necessaires pour eviter les complications graves.

    T08-P240Le risque infectieux dans les structures peripheriquesde soins : a propos de 140 personnels soignantsB. Ben Nejma*, N. Ladhari, A. Amri, I. Youssef, H. Kamoun, R. GharbiHopital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie* Auteur correspondant.

    Problematique. De part sa frequence et sa gravite le risque infectieuxest sans doute le risque le plus important en milieu de soins. Dans lesstructures peripheriques de soins ce risque reste insuffisammentevalue.Objectif. Le but de cette etude est devaluer le risque infectieux, saperception et les conduites et attitudes pratiques vis-a-vis des acci-dents dexposition au sang dans les differentes structures peripheri-ques de soins de la region de Bizerte en Tunisie.Methodes. Cette evaluation sest basee dans un premier temps surlobservation des conditions dhygiene et de securite au travail et dansun deuxieme temps sur une enquete transversale evaluant parquestionnaire le profil vaccinal, les accidents dexposition au sang,les maladies professionnelles, les connaissances, les attitudes et lespratiques vis-a-vis du risque infectieux en milieu de soins.Resultats. Dix-huit centres de soins de base (CSB) ont ete concernespar letude. Chaque circonscription sanitaire draine en moyenne28 350 consultants par an. Les conditions dhygiene dans les differentsCSB ont ete qualifiees de moyennes.La population interrogee etait composee de 140 personnels soignantsayant un age moyen de 45,8 ans, un sex-ratio de 0,4 et une ancienneteprofessionnelle moyenne de 21 ans. La majorite de notre populationetait representee par des infirmiers (63 %) qui sont appeles a pratiquerquotidiennement ou au moins quelques jours par semaines desactivites de soins exposant a un risque infectieux.Le risque de transmission des trois virus : HVB, HVC et VIH par le sangnest connu que par 55 % des interroges. Dans 1/3 des cas (32,8 %) nousavons note une meconnaissance des maladies transmissibles par lesang (reponses fausses ou absence de reponse). Parmi les repondants,60,7 % pensent que le virus de lhepatite B est le virus qui se transmetle plus rapidement lors dun AES, il est suivi par celui du VIH dans32,7 % des cas et du virus de lhepatite C dans 7,2 %. Presque les 3/4(73,5 %) de la population declarent connatre les principes des pre-cautions universelles. Cependant, au maximum 5 mesures seulementsur les 10 recommandees ont ete citees. Treize pour cent ont etevictimes dau moins un AES au cours des 12 derniers mois, parmi eux40 % seulement ont declare leur accident. Toutefois, la procedure et ledelai de la declaration sont meconnus par la plupart des interroges.Conclusion. Le risque infectieux dans les CSB parat en rapport avecune activite de soins non negligeable, une insuffisance des equipe-ments de prevention et une formation non ciblee du personnelsoignant.509

    http://www.inrs.fr/eficatthttp://www.inrs.fr/eficatthttp://www.geres.org/

  • Archives des Maladies Professionnelles et de lEnvironnement 2010;71:499-511T08-P241Les conduites addictives parmi les professionnels desante : enquete de prevalence par questionnaire chez296 salaries du centre hospitalier universitaire de Saint-EtienneC. Orseta*, S. Grataloupb, M. Sarazinc, F. Langb, L. Fontanaba SLST, Saint-Etienne, France ; b CHU de Saint-Etienne, Saint-Etienne,France ; c centre hospitalier Firminy, Firminy, France* Auteur correspondant.

    Avec pour objectif de valider un questionnaire servant de reference enpratique de soins en medecine du travail pour la recherche duneconsommation abusive de substances psycho-actives ou dun risquede dependance a ces memes substances, une etude a ete realiseedestinee a evaluer parmi le personnel du centre hospitalier et uni-versitaire de Saint-Etienne, la capacite dun auto questionnaire amettre en evidence cette consommation. Letude a consiste a deter-miner la prevalence des conduites addictives ainsi que le risque dedependance lie aux substances psychoactives a partir de ce question-naire.Cet autoquestionnaire a ete propose aux salaries du centre hospitalieruniversitaire de Saint-Etienne lors des consultations de medecine dutravail. Il a ete oriente sur la consommation de tabac, dalcool, decannabis, de medicaments psychotropes et antalgiques et de sub-stances illicites.Deux cent quatre-vingt-seize questionnaires ont ete recueillis sur sixmois. Parmi les agents hospitaliers interroges, majoritairement desfemmes, 85,08 % consomment de lalcool, parmi eux, 2,79 % ont untest DETA positif ; 28,72 % sont tabagiques et parmi eux, 32,94 % sontmoyennement ou fortement dependants ; 4,81 % des agents consom-ment du cannabis et parmi eux, 14,29 % sont a risque de dependance ;21,74 % des agents consomment des psychotropes et parmi eux,12,73 % sont a risque de dependance.14,29 % des consommateurs sont a risque de dependance a lune et oulautre des substances dapres les reponses aux questionnaires, leshommes restent plus a risque avec lalcool, consomment plus decannabis et de tabac que dans la population generale. Les femmesconsomment davantage de psychotropes.Les consommations de substances psycho-actives dans cette popula-tion hospitaliere sont quasi equivalentes a la population generalemais les agents semblent moins a risque de dependance excepte pourle tabac.

    T08-P242Lapport de la formation du personnel soignant enmatiere des accidents dexposition au sang : evolutiondes connaissances theoriques et des conduitespratiquesL. Bouzgarroua, M.A. Henchib*, A. Kraima, N. Charrib, I. Alleguib,C. Amrib, M. Akroutb, T. Khalfallahaa Service de pathologie professionnelle, CHU Taher Sfar, Mahdia,Tunisie ; b service pathologie professionnelle, EPS Fattouma Bourguiba,Monastir, Tunisie* Auteur correspondant.

    Introduction. Les risques biologiques lies aux accidents dexpositionau sang (AES) sont lun des risques majeurs aux quels sont exposes lepersonnel de soin. La formation professionnelle continue est lun desmoyens de prevention dont dispose le medecin de personnel afin dereduire ces risques.Le but de notre etude est devaluer lapport dun cycle de formation ausujet des AES sur le plan de connaissance theoriques et modification510des attitudes et comportement du personnel soignant au CHU TaharSfar de Mahdia.Materiel et methodes. Dans le cadre dun cycle de formation continueen hygiene hospitaliere, une seance portant sur les AES a ete animeeau profit du corps paramedical du CHU de Mahdia.Trois mois apres, une etude castemoin basee sur un questionnaireanonyme auto-administre, a ete menee aupres de deux groupesdagents hospitaliers : le premier groupe (groupe cas) compose de46 agents ayant assistes a la seance de formation en question etappartenant a 13 services hospitaliers differents. Le second (groupetemoin) est apparente au premier selon : le grade professionnel, lesexe, lage, lanciennete au poste et la specialite dexercice (medicaleou chirurgical).Le questionnaire a comporte deux categories de questions relativesaux connaissances theoriques et aux conduites et comportementspratiques. Une note a ete accordee a chacune de ces categories afindetablir un score theorique et un score pratique.Resultats. Lage moyen et lanciennete professionnelle ont ete res-pectivement de 45 et 21 ans au premier groupe et de 44 et 19,5 ans ausecond.Le score theorique moyen du premier groupe ete significativementsuperieur a celui du second groupe avec un score theorique qualified acceptable retrouve pour 77,2 % des agents ayant beneficies de laformation, et pour 27,3 de ceux qui non pas beneficie de la formationavec une difference statistiquement significative (p = 0,00).Le score pratique du premier groupe a ete meilleur que celui dusecond groupe sans que cette difference ne soit statistiquementsignificative (p = 0,07). Le recapuchonnage a ete pratique par45,5 % de lensemble de la population detude alors que lusagesystematique des gants par 21,1 % dentre eux.Conclusion. Cette etude met laccent sur lapport en termes deconnaissance theoriques des formations en hygiene hospitaliere ;mais signale aussi leurs insuffisances sur le plan de modification desconduites pratique ainsi que sur la necessite de les associees adautres mesures preventives tels que les reunions et discussion autour denregistrement video des pratiques reelles du personnel soi-gnants et lusage de materiel de securite.

    T08-P243Analyse des causes darret de travail en milieuhospitalier, a partir des visites medicales de repriseeffectuees en 2006 dans 19 etablissements de soinsnormandsP. Gaubertia*, B. Clinb, M. Letourneuxb, Membres du Reseau RNESTESca Service de sante au travail et pathologie professionnelle, CHRU Cote-de-Nacre, Caen, France ; b UFR de medecine, institut universitaire derecherche et formation en sante au travail de Basse-Normandie, Caen,France ; c Reseau Normand en sante au travail des etablissements desoins, Caen, France* Auteur correspondant.

    Objectifs. Les donnees dabsenteisme generalement disponibles dansles etablissements de soins ne fournissent quune information limiteesur la sante collective du personnel, et sur les consequences sanitairesdes risques professionnels.Cette etude, qui repond a une demande des partenaires sociaux, vise aetudier les causes des differents types darrets de travail donnant lieua une visite medicale de reprise, de facon a guider les initiatives enfaveur de lamelioration des conditions de travail.Materiel et methodes. Durant lannee 2006, un questionnaire stan-dardise a ete rempli par les medecins du travail volontaires du ReseauRNESTES, pour tout salarie recu en visite medicale de reprise apresarret de travail. Ce questionnaire renseignait non-seulement sur les

  • Posterscauses medicales de larret de travail, mais aussi sur lactivite pro-fessionnelle exercee, ainsi que sur le vecu du travail. A partir desdonnees anonymisees, il a ete procede a une analyse descriptive descauses medicales darret de travail, et de leur relations avec lacategorie socioprofessionnelle ou statutaire des salaries interroges,ainsi quavec le niveau de penibilite professionnelle renseigne.Resultats. Dix-neuf etablissements de soins normands essentielle-ment publics ont participe a cette etude et 3421 questionnaires ont eteremplis. Quel que soit le type darret, les causes rhumatologiquesetaient de loin les plus frequentes (33 %), devant les causes trauma-tologiques (29 %), psychiatriques (12 %), et gynecologiques (7 %). Lesarrets maladie de plus de 21 jours, les accidents du travail, et lesmaladies professionnelles, representaient respectivement 48 %, 24 %et 5 % des causes darret de travail. Les atteintes rhumatologiques,dominees par les TMS des membres superieurs, constituaient la causepresque exclusive des maladies professionnelles. Par rapport auxautres categories professionnelles, le personnel technique et ouvriersest avere particulierement concerne par les arrets de travail pourTMS du membre superieur, tandis quaucune difference significativenetait observee entre les categories socioprofessionnelles pour lesarrets de travail lies a une pathologie dorigine lombaire. En revancheles arrets de travail lies a une pathologie lombaire ou a un TMS dumembre superieur etaient observes avant tout au sein de la categoriestatutaire la moins elevee (categorie C). Enfin, la perception dunepenibilite importante dans lexercice professionnel etait significati-vement liee a la frequence des arrets de travail pour causes psychia-triques et rhumatologiques et lexistence dun conflit professionnelexprime etait significativement liee a la frequence des arrets detravail pour cause psychiatrique.Conclusion. Les medecins du travail sont les seuls a pouvoir fournir cetype de donnees collectives sur les causes medicales darret de travail.Il sagit de donnees particulierement utiles pour favoriser la mise enplace de conditions de travail adaptees a letat de sante du personnelhospitalier.511