32
RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC Printemps 2005, vol. 1 no 2 www.maya.cc En route vers la société des plastiques disparus L’expérience ontarienne du Blue Box Program Plan Entrevue avec Daniel Gaudreau Convention de la poste-publications No 41122591 ou le dernier des Mohicans

Printemps 2005

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Printemps 2005, vol. 1 no 2

Citation preview

RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC

Printemps 2005, vol. 1 no 2

www.maya.cc

En route vers la société desplastiques disparus

L’expérienceontariennedu Blue Box Program Plan

Entrevue avec DanielGaudreau

Con

vent

ion

de la

pos

te-p

ublic

atio

ns N

o 41

1225

91

ou le dernier des Mohicans

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

4

RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC

Nous avons en effet étéapprochés à plusieursreprises pour vendre notreentreprise, comme plusieursl’ont été dans les années1990. Toutefois, on m’a laisséentendre que notre situationgéographique n’était pas tellement stratégique pour ledéveloppement de cesgrandes entreprises.

C H R O N I Q U E

A S S U R A N C E

L E J U R I D I Q U E

L’ E N V E R S D U D É C O R

L E S B O N S C O N T A C T S

30

29

28

27

sommairePrintemps 2005, vol. 1 no 2

10«

»

Éditeur et rédacteur en chef :André [email protected]

Chroniqueurs :Hélène Lauzon, Michel Lessard, Éric Maisonneuve, Michel Marcotte,Benoit Payette, Martin Petit, Denis Potvin, Mario Quintin, André Simard et Maryse Vermette.

Direction artistique :MAYA communication et marketing

Designer graphique :S’AMI graphie

Photo de la page couverture :André Dumouchel

Révision linguistique :Annie Talbot

Impression :Trans-Graphique

Coordination des ventes :André DumouchelTél. : 514 [email protected]

Abonnementet administration :MAYA communication et marketing457, montée Lesage, Rosemère (Qc.) J7A 4S2Téléphone : 514 808-2368 Télécopieur : 450 [email protected]

© Tous droits réservés.Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communi-cation et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagentla responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine 3Rverecommande ces produi ts et serv ices. Convent ion de la poste-publ icat ions no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1er trimestre 2005. ISSN 1712-9117. Le magazine 3Rve est publié 3 fois l’an.

8 PETIT À PETITN O S T R A D A M O I

13 RECYCLAGE DU VERRED u v e r r e r e c y c l é ? O u i , m e r c i !

15 COMPOSTAGEE n r o u t e v e r s l a s o c i é t é d e s p l a s t i q u e s d i s p a r u s

18 ÉLIMINATIONL e s b i o g a z : u n e s o u r c e p o t e n t i e l l e d e c r é d i t s d e g a z à e f f e t s d e s e r r e

20 LE TOUR DU MONDE P o u r u n e g e s t i o n r a t i o n n e l l e d e s d é c h e t s

22 GÉOMEMBRANESU n e q u a l i t é c o n t r ô l é e d e l a f a b r i c a t i o n à l ’ i n s t a l l a t i o n f i n a l e

24 COLLECTE SÉLECTIVEL’ e x p é r i e n c e o n t a r i e n n e d u B l u e B o x P r o g r a m P l a n

26 L’ INSTITUTIONNELL a r é c u p é r a t i o n d a n s l e s s e c t e u r s I C I : c e n ’ e s t p a s p a r t o u t p a r e i l !

tête

-à-tê

te

ÉDITORIAL

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

6

Wow, quel enthousiasme ! Vous avez ététrès nombreux à nous faire part de voscommentaires positifs et à nous féliciterpour la première édition du magazine 3Rve.Plusieurs personnes ayant mis la main surle magazine par hasard ont même contacténotre équipe pour s’y abonner. À en jugerpar vos réactions, la venue d’un magazinespécialisé traitant des différents enjeuxinhérents au secteur des matières rési-duelles était un besoin bien réel. Au nom detoute l’équipe de 3Rve, permettez-moi devous remercier de l’intérêt que vous portezà notre magazine et soyez assuré de nosefforts pour continuer à vous offrir unmagazine au contenu riche et varié sur lesproblématiques qui vous concernent.

Ceci étant dit, je vous invite à lirel’entrevue réalisée avec monsieur DanielGaudreau dans la présente édition. Hommede convictions au fait des réalités du milieuet des tendances, monsieur Gaudreau aémis quelques commentaires qui ontretenu mon attention.

Abordant la création de son centre de triil y a quelques années, il raconte que cettedivision de son entreprise ne générait pasde revenus au départ. Toutefois, il expliqueque chaque tonne qu’il n’enfouissait pasavait pour lui un coût symbolique et qu’enfonction de ce coût, à ses yeux, il ne perdaitpas d’argent. Est-ce normal d’avoir àcalculer de cette façon pour faire durecyclage ? N’est-ce pas là le signe d’ungrave problème de tarification chez lesrecycleurs ?

Monsieur Gaudreau confieégalement détenir depuisplusieurs années un décretgouvernemental l’auto-risant à mettre sur pied unlieu d’enfouissementtechnique (LET). Toute-

fo is , i l n ’a jusqu ’àprésent rien mis

en branlepuisque

les sites compétiteurs avoisinants, qui sontde première génération, bénéficient d’undouble standard réglementaire. Il s’avèredonc impossible pour lui d’être compétitifavec des sites que l’on peut qualifier dedumps, dont certains ne traitent pas leurseaux, pas plus qu’ils ne traitent leurs biogaz.Ces derniers ayant des frais d’exploitationbeaucoup moins élevés, ils peuvent offrirdes tarifs de loin inférieurs.

À la lumière de cette dernièreaffirmation, je dois avouer être unpeu préoccupé. Je trouve inquiétant quece coin de la province voie enfouir sesdéchets dans des sites ne répondant pasaux critères technologiques actuels alorsqu’il pourrait facilement en être autrement.Ce que je trouve encore plus inquiétant,c’est que ce genre de sites n’est sûre-ment pas l’apanage de la seule région deVictoriaville. Bien au contraire.

Combien d’années encore avant quenos connaissances technologiquesactuelles ne soient appliquées, et ce, par-tout, à tous les sites d’enfouissement ? Ence moment même, il semblerait que leministre du Développement durable, del’Environnement et des Parcs s’apprête àsoumettre au Conseil des ministres un nou-veau Règlement sur l’enfouissement et l’in-cinération de matières résiduelles. Cerèglement remplacerait le Règlement surles déchets solides en vigueur depuis 1978.On ne peut qu’applaudir cette initiative.

Dans l’intervalle, par contre, nous savonsque, pour être sécuritaires, les sites doivententre autres disposer de géomembranesou d’argile aux endroits où l’enfouissementest effectué afin que les nappesphréatiques soient protégées. Les étudestechniques à ce sujet sont toutes plusdétaillées les unes que les autres sur lesmesures à prendre, je vous épargne doncles détails. Or, j’attire votre attention sur lefait que la majorité des sites de premièregénération ne présentent aucune de cesmesures de sécurité. J’ai bien peur qu’unecatastrophe du type Walkerton ne nouspende au bout du nez. Il s’agirait seulementqu’une seule nappe d’eau souterraine soitcontaminée pour qu’une épidémie degastroentérite causée par des E. coli nefasse quelques morts et de nombreuxmalades. Ne reste plus qu’à souhaiter queles milliers de Québécois buvant de l’eau depuits à proximité de ce type de sites aientdes anticorps qui tiennent le coup !

Nous savons également que le non-t ra i tement des b iogaz cont r ibuegrandement au réchauffement de laplanète. Or, la plupart des sites neles traitent pas. En ce qui me concerne, jeveux bien que le gouvernement fédéraldépense une fortune colossale afin dem’encourager à réduire mes émissions degaz à effets de serre d’une tonne par année.Il a raison, nous consommons trop et mal etles conséquences seront désastreusespour les générations futures. Par contre, jetrouve déconcertant qu’on approuvetacitement la production phénoménale deméthane par les sites d’enfouissement depremière génération en les laissantpoursuivre leurs opérations dans lesconditions actuelles pendant une périodede grâce de trois ans. Le méthane est ungaz hautement dommageable ayant unpouvoir d’absorption de l’énergie thermiquede 21 fois supérieur à celui du dioxyde decarbone, donc drôlement plus préjudiciablepour la couche d’ozone (voir chroniqued’André Simard).

Donc, que ce soit dans le but d’éviter desépidémies de gastroentérite ou pour touteautre raison de santé et de sécuritépublique, ne devrions-nous pas envisagerun délai de mise à niveau inférieur à troisans ? Il me semble que plus le délai estlong, plus le risque est grand, non ? Troisans… c’est une éternité !

En terminant, j’aimerais profiter del’occasion pour féliciter monsieur Jean-Noël Sergerie pour son élection à laprésidence de Réseau Environnement.Issu du milieu des matières résiduelles,Jean-Noël jouit d’une grande crédibilitéauprès de ses collègues. Son dynamismeet ses connaissances seront assurémentdes atouts pour relever son nouveau défi.Tous mes vœux de succès ! ■

Nous vous invitons à vous inscrire à lapremière édition du tournoi de golf de votremagazine 3Rve. Le bouche-à-oreille estdéjà amorcé et plus de la moitié des placesse sont envolées. Ne laissez pas passer lachance de jouer au golf sur l’un des plusbeaux parcours de la région montréalaiseen compagnie de vos collègues et clients.En plus d’un terrain haut de gamme, nousvous promettons une soirée pleine desurprises et de merveilleux prix deprésence. Renseignez-vous en écrivant à[email protected] ! Il nous fera grand plaisir devous rencontrer à l’occasion de ce tournoiqui deviendra, nous l’espérons, unincontournable !

Deux poidsdeux mesures ?

André Dumouchel adum

ouch

el@

may

a.cc

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

8

Petit à petitMartin Petit,humoriste. NOSTRADAMOI

On dit que les choses ne changent pas, que tout est pareil mais,pourtant, peu de gens sont capables de prédire l’avenir. Ceux quiont ce talent sont appelés « visionnaires » et deviennent desstars, comme la madame Pop-corn, cette Américaine qui avait pré-dit le cocooning. Ou encore comme ma grand-mère qui m’avaitprédit tout jeune que je souffrirais de calvitie plus vieux. Il y a aussiJojo Savard qui…, mais ça, c’est une autre histoire !

Les gens qui peuvent voir dans le futur nous fascinent. Moi lepremier, je suis impressionné par ces gens capables de lire dansles brumes du temps. Comment savoir cependant si je n’ai pas, moiaussi, ce talent tant prisé ? Si je possède ce don, je deviendraialors un incontournable, une figure respectable, un hommeimportant. Cela me permettra sûrement de me faire inviter dansles paddocks du Grand Prix de Formule 1. Pour le savoir, suffit dese mouiller, et c’est ce que je vous propose.

Pour bien m’évaluer, vous devez savoir que les énoncésqui suivent ont été écrits précisément le 15 avril dernier. Pourvous remettre dans le bain, à cette date, le pape Jean-Paul II estmort, mais son successeur n’est pas encore connu; l’ami de JeanChrétien, M. Corriveau, témoigne d’étonnantes pertes de mémoireà la commission Gomery.

Pour en arriver à bien prédire, il faut aussi un rituel, unintermédiaire qui permet d’avoir des visions. Certains lisent dansles lignes de la main, d’autres lisent avec des cartes, dans desboules de cristal et d’autres encore dans le sang de carcassesd’animaux. N’ayant pas d’abattoir près de chez moi, je me suisrabattu sur des techniques plus accessibles.

Puisqu’une prédiction peut se réaliser à moitié, je vous proposede les évaluer selon vos connaissances en leur donnant un scorede 1 à 10. Vous pourrez m’envoyez le résultat sur mon site Internetà www.martinpetit.com

Voici huit prédictions obtenues par le biais de huit techniquesdifférentes, faites devant témoin, en l’occurrence ma blonde.

PPrrééddiiccttiioonn 11, en lisant entre les lignes des journaux. Je vois qu’il y aura des élections fédérales en novembre.(Je me réchauffe.)

PPrrééddiiccttiioonn 22, en regardant dans les nuages.Le nouveau pape sera d’origine sud-américaine.

PPrrééddiiccttiioonn 33, en lisant mon agenda.Le film de Claudine Mercier battra des records au box-office.(Je ne dis pas ça parce que je joue dedans…)

PPrrééddiiccttiioonn 44, en lisant dans le nuage de lait de ma tasse de café.Tiens, une vision. Michèle Richard se remariera avec un vétérinaire. Jevois que son chien tente en vain de s’y opposer. Le reste est flou…

PPrrééddiiccttiioonn 55, en regardant dans mon frigidaire.Je vois que les nutritionnistes nous suggéreront d’incorporer du gras dans notre alimentation parce qu’on vient de découvrir que c’est bon, finalement.

PPrrééddiiccttiioonn 66, en fermant les yeux.Tout le monde en parle remplacera la Soirée du hockey, ce qui suscitera de vives réactions.

PPrrééddiiccttiioonn 77, en lisant dans le bordel de mon garage.Je vois que le camp d’entraînement du Canadien aura lieu, maisvous ne pourrez nommer aucun joueur en faisant partie, à partJosé Théodore.

PPrrééddiiccttiioonn 88, en lisant dans l’herbe brune de mon gazon printanier.Ça brassera plus que jamais dans les réserves amérindiennes du Québec et le gouvernement Charest ne saura pas quoi faire. (Surprise ?)

Si mon score est de 7 ou 8 bonnes prédictions sur 8, on peutsans nul doute voir du génie dans mon œuvre; de 4 à 6, un talentà développer; 2 ou 3, alors là, j’avoue que c’est un désastre; mais sij’ai obtenu 0 ou 1, je suis heureux. Oui, j’aime être surpris par la vieet je ne voudrais pas vraiment être capable de prévoircorrectement l’avenir, car ce qui m’a inspiré mes meilleuresblagues, ce sont justement ces bizarreries imprévisibles qui font del’homme l’animal le plus doué et aussi le plus stupide de la planète.

De toute façon, si j’avais ce talent, je saurais au moment mêmeoù j’écris ces mots combien j’aurais réussi de prédictions, non ?Tiens, un mal de tête… ■

Je ne sais pas pourquoi, mais il me sembleque ce serait bien d’avoir un pape qui saitchanter La cucaracha et Besame mucho.

DÉCOUVREZ LE PARADIS DES GOLFEURSÀ 15 minutes de Montréal

Un complexe haut de gamme à prix abordable 2 parcours de 18 trous de prestige

Salle à manger pouvant accueillir 260 personnesAmbiance chaleureuse

Piscine creusée

Information et réservation 514.990.83929500 montée Ste-Henriette, Mirabel, Qc.

FORFAITS TOURNOI • GOLF-SOUPER 4 SERVICES • RÉUNION-GOLF • MARIAGE

LIVRETS CORPORATIFS DE 40 ET 50 PARTIES DISPONIBLE

CCoommmmeenn tt tt oouu tt ccee ll aa aa -- tt -- ii llccoommmmeennccéé ppoouurr vvoottrree ffaammiillllee ??— Mon père a toujours rêvé d’êtreingénieur, mais ses parentsn’avaient pas les moyens de luifaire poursuivre ses études. Il adonc quitté les bancs de l’école en6e année pour aider la famille surle plan économique.Travaillant, il n’est pas demeurésimple employé très longtemps. Ilest vite devenu contremaître surles chantiers en Abitibi. Mais,comme il était entrepreneur dansl’âme, il s’est acheté un camion eta commencé à transporter du boispour des usines forestières.Il a ensuite quitté l’Abitibi en 1958pour s’installer à Victoriaville. Il y aacheté son premier camion à unentrepreneur du coin afin de fairela collecte de déchets, fondant parla même occasion JacquesGaudreau inc.

LLee pprreemmiieerr ccoonnttrraatt aa--tt--iill ééttéé oocc--ttrrooyyéé ppaarr llaa VViillllee ddee VViiccttoorriiaavviillllee ??— Oui. Il s’agissait d’un contratd ’ e n v i r o n 2 0 0 0 p o r t e s àVictor iav i l le .

QQuueell ttyyppee ddee ccaammiioonn ééttaaiitt uuttiilliisséé ??— Ça prendrait des photos pourl’expliquer ! Ce n’était pas uncamion conventionnel à char-gement arrière. C’était plutôtun chargement latéra l . Le

chauffeur descendait pour passerles poubelles par le côté à lapersonne à l’intérieur de la boîte.Cette dernière vidait le contenusur le plancher. Lorsqu’il y avaitsuffisamment de matières, uneénorme plaque manipulée par descâbles d’acier poussaient çajusqu’en arrière afin de libérer leplancher. En 1962, mon père aacheté un deuxième camion. Ils’agissait cette fois d’un camion àchargement arrière.

ÀÀ qquueell mmoommeenntt vvoottrree ppèèrree aa--tt--iillccoommmmeennccéé llaa rrééccuuppéérraattiioonn ??— Vers 1965. Des pet i tescamionnettes suivaient les groscamions afin de transporter ceque l’éboueur avait trouvé derécupérable en versant le contenude la poubelle dans la trémie. Lesbouteilles de spiritueux, le carton,le papier, les caisses de bois pourles légumes étaient apportés àl’entrepôt où le tout était trié. J’ai d’ailleurs été trieur dès l’âge decinq ans, mais le triage étaitbeaucoup plus simple qu’aujour-d’hui. À l’époque, la Régie desalcools reprenait ses contenantsde verre pour les réemployer toutcomme les maraîchers de larégion de St-Hyacinthe réutili-saient les caisses de bois pour ymettre des légumes et des fruits.Quant au carton, mon père aconstruit sa propre presse. Ila travaillé pendant tout un hiver

sur ce projet et a soudé la presselui-même. Il mettait le carton enballots et les apportait chez Cas-cades à Kingsey Falls, situé prèsde Victoriaville. Il y avait donc unecomplicité naturelle entre les deuxentreprises.

CC’’ééttaaiitt uunn vviissiioonnnnaaiirree ??— Oui, il l’a toujours été. Ainsi, dansles mêmes années, il a acheté cequ’on pourrait qualifier d’un desdeux premiers sites d’enfouis-sement sanitaire du Québec.L’autre était détenu par RollandThibault, un grand ami de monpère. C’était dans les faits unedump, compte tenu qu’il n’y avaitaucune norme. Contrairement à lapratique générale qui consistait à

brûler tous les chargements qui yétaient déversés, mon père adécidé de les enterrer. Il croyaitque c’était beaucoup moinspolluant d’agir ainsi. Il s’est parcontre aperçu qu’il déplaçait leproblème dans le sol. Le temps luia tout de même donné raisonpu isque au jourd ’hu i , c ’es tl’enfouissement sanitaire qui estreconnu.

LLee mmaarrcchhéé ddee llaa rrééccuuppéérraattiioonn aa--tt--iill rraappiiddeemmeenntt pprriiss ddee ll’’aammpplleeuurr ??— Non. Je dirais que, au contraire,le milieu des années 1970 amarqué le début de la société deconsommation. C’était la « géné-ration Bic » : rasoir jetable, stylojetable, couche jetable, etc. Onaura i t d i t que l ’è re de larécupération était révolue. Parexemple, il n’était plus considéréhygiénique de réemployer lescaisses de bois pour les fruits etlégumes, qui pourtant repré-sentaient un bon marché pournous. Il en était devenu ainsi pourune foule de choses. Nous avonsdonc continué presque exclusi-vement avec le carton et le papier. Cascades était toujours preneur.Mon père et Bernard Lemaire,président de Cascades, étaientdeux amis. Mon père m’a racontéque Bernard Lemaire ajustait sesmachines la nuit. Il appelait alorsmon père pour lui demander : « Jacques, apporte-moi un voyage

de carton, du beau carton, là, jesuis en train d’ajuster mesmachines. » Mon père s’habillait,chargeait un beau voyage decarton comme Bernard le voulait,puis il allait lui porter…

ÀÀ qquueell mmoommeenntt vvoottrree ppèèrree vvoouuss aa--tt--iill ccééddéé ll’’eennttrreepprriissee ?? — En 1989. Mon frère et moisommes devenus propriétaires.Je m’occupais de l’administrationet du site d’enfouissement tandisqu’ André s’occupait des opéra-tions de l’entreprise.

CCoommmmeenntt ss’’eesstt ddéérroouulléé llee ttrraannssffeerrttddeess ppoouuvvooiirrss ??— Je sortais de l’université et monfrère et moi avions d’autres idées.Nous trouvions que l’entreprisetournait un peu en rond et, commenous avions plus ou moins le droitde parole relativement auxdécisions, nous avons dit à notrepère que c’était peut-être le tempsqu’il nous passe le flambeau…

QQuueell ââggee aavviieezz--vvoouuss àà ccee mmoommeenntt--llàà ??— André avait 37 ans et moi, 28 ans.

ÉÉttiieezz--vvoouuss bbiieenn pprrééppaarrééss ??— Nous nous complétions bien.André, c’était un manuel, un garsexcessivement intelligent, capablede résoudre n’importe quelproblème mécanique. Quant àmoi, ayant étudié en administra-tion, j’étais plutôt un gars dechiffres.

LL’’eennttrreepprriissee ééttaaiitt--eellllee ssoolliiddee ??— Elle l’était redevenue. Au débutdes années 1980, nous avions dûvenir à la rescousse de lacompagnie qui éprouvait desproblèmes financiers. J’avais pourma part dû abandonner mesétudes universitaires. Mon père aprobablement fait une erreurmajeure dans une soumissionavec une ville. Il est allé voir lesautorités pour tenter d’arranger leschoses, mais un échevin de la villeen question lui a dit : « Est-ce quet’étais lucide lorsque t’as fait tasoumission ? » Et il a renchérit : « Arrange-toi avec tes troubles. »Nous avons donc retroussé nosmanches et travaillé d’arrache-pied. Toute la famille y a mis dusien, de mon père à ma mère enpassant par tous les enfants,incluant mes soeurs. I l estd’ailleurs important que je soulignele travail de ma mère qui veillait surles comptes payables. Mon pèretravaillait très dur, mais il oubliaitparfois de se faire payer !

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

10

Souvent cité comme un modèle d’innovation, d’avant-gardisme et d’intégration technologique, le Groupe Gaudreaufait également figure de dernier des Mohicans lorsqu’il s’agit de sa propriété toute québécoise. À l’heure où lamajorité des entreprises oeuvrant dans le domaine des matières résiduelles se sont fait engloutir par lesmultinationales étrangères, le Groupe Gaudreau résiste et prend même de l’expansion. Quelles sontles motivations de son dirigeant ? Le magazine 3Rve a rencontré son président pour vous.

tête

-à-tê

te

DanielGaudreauEntrevue réalisée par

André Dumouchel

MMiiss àà ppaarrtt llee ttrraavvaaiill,, qquu’’eesstt--ccee qquuii aappeerrmmiiss ddee rreemmeettttrree ll’’eennttrreepprriissee ssuurrlleess rraaiillss ??— C’est indiscutablement l’achat dedeux nouveaux camions à charge-ment latéral de Claude Boivin(Labrie). Cela nous a obligé àremercier quelques employés, maisnous a également permis de sauverdes salaires. Nous avons doncchangé nos méthodes d’opérationet, en quelques mois, nous avonsremboursé notre marge de crédit etnous avons remis l’entreprise surles rails.

QQuueellllee ééttaaiitt llaa ssuuiittee ddee vvooss pprroojjeettss ??— Nous avons complètementdélaissé la récupération. Nousavons vendu nos équipements àNormand Maurice de RécupérationBois-Francs , le père de larécupération au Québec. Nousavions bonne conscience puisquela récupération se faisait toujours.Finalement, en 1989, nous avonsrepris les activités de l’entreprise deNormand, qui éprouvait desdifficultés financières, en assumantla balance de ses dettes.

QQuu’’aavveezz--vvoouuss ffaaiitt ppoouurr rreennddrree cceetttteeeennttrreepprriissee rreennttaabbllee ??— Dès le départ, mon frère nepouvait pas concevoir de trier lamatière dans les camions. Lechauffeur devait descendre, puisrentrer avec le petit bac bleupour ensuite en trier la matièred i rec- tement dans le camion.André di-sait : « Ça n’a pas d’allure,trier ça dans le camion, c’est uneperte de temps, les camions sontdans le trafic… » Nous avons doncdécidé de collecter les matièresrecyclables pêle-mêle à l’aide decamions à déchets ordinaires pourensuite trier la matière directementà l’usine. Nous avons eu recours à des spé-cialistes européens pour savoir cequi ne fonctionnait pas au centre detri, mais nous n’avons jamais pu trouver le bobo. Nous avons

donc été déficitaires de 1988 à1995. L’aventure coûtait environ240 000 $ par année.

EEtt ddeeppuuiiss 11999955 ??— Nous avons donné un grand coupen construisant un véritable centrede tri. Au départ, nous ne faisionspas vraiment d’argent, mais nousarrivions pas mal « kif-kif ». Commemon père l’avait toujours dit : « Chaque tonne qui ne s’enfouit pas,faut que tu la comptes au prix del’enfouissement. » L’enfouissementcoûte 20 $ la tonne, alors si ontraite 10 000 tonnes, eh bien ça fait200 000 $ ! Disons que c’était unefaçon de calculer propre à nous,mais pas nécessairement partagéepar les banquiers lorsque venait letemps pour eux de nous prêter del’argent…

GGaauuddrreeaauu aa ccoommbbiieenn ddee ssiitteessdd’’eennffoouuiisssseemmeenntt ssaanniittaaiirree ??— Nous en avons opéré jusqu’à trois.Maintenant, nous n’en opéronsqu’un seul. Par contre, cet été, nousouvrirons notre propre lieu d’en-fouissement technique (LET). C’estun décret que nous avons depuislongtemps. Toutefois, nous atten-dions que les sites d’enfouissementde première génération environ-nants ferment leurs portes, ce queplusieurs, dont celui de Plessisville,feront cette année. Avant cela, il étaitimpossible d’être compétitif aveceux en raison des doubles stan-dards de la réglementation.

CC oo mm mm ee nn tt ss ’’ ee ss tt dd éé rr oo uu ll éé eell ’’aaccqquuiissii tt iioonn ddee llaa ddiivviissiioonn ddeeQQuuéébbeecc dd’’IInntteerrssaann ??— C’est une transaction que jeplanifiais depuis le mois d’octobredernier et qui devait se faire assezrapidement, mais, pour ne pas faired’erreurs, nous avons décidé de partet d’autre de prendre notre temps.Nous avions toujours eu deséchanges cordiaux avec les diri-geants québécois d’Intersan et latransaction s’est extrêmement biendéroulée.

NN’’eesstt--ccee ppaass DDaavviidd qquuii vviieenntt ddeebbaattttrree GGoolliiaatthh ??— Le marché de Québec est parti-culier. On ne peut faire ce que l’onveut avec les déchets. Il faut avoirun incinérateur. Quant à la récupé-ration, il faut aller au centre de tri deQuébec. C’est donc dire que lamarge de manœuvre n’est pasgrande. De notre côté, nouscroyons pouvoir être créatifs. Bref,nous avons un plan de match biendéfini.

AAvveezz--vvoouuss ll’’iimmpprreessssiioonn dd’’êêttrree lleessiirrrréédduuccttiibblleess GGaauullooiiss qquuéébbééccooiiss ddeessmmaattiièèrreess rrééssiidduueelllleess ??— Nous avons en effet été appro-chés à plusieurs reprises pourvendre notre entreprise, commeplusieurs l’ont été dans les années1990. Toutefois, on m’a laisséentendre que notre situation géo-graphique n’était pas tellement stra-tégique pour le développement deces grandes entreprises. C’est sûr que nous avons eu desbas et que tout ne fut pas toujoursfacile. Il y a des matins où je me dis : « Qu’est-ce que je fais avec ça ? J’aurais dû vendre v’là quel-ques années… » Mais, en mêmetemps, une voix intérieure me ditqu’il ne nous reste plus beaucoupde grandes entreprises québé-coises; si je peux faire ma part etmême élargir mon marché au Qué-bec et, finalement, devenir une trèsgrande entreprise québécoise quiexporte son savoir et ses services àl’extérieur du Québec, eh bien pour-quoi pas ?

VVoouuss êêtteess ttoouujjoouurrss pprrééssiiddeenntt ddeell’’eennttrreepprriissee ??— Oui. J’ai également assumé ladirection générale jusqu’à l’an der-nier, puis j’ai engagé Johnny Izzypour m’y remplacer. La directiongénérale était assurée par DenisGauthier depuis la mort de monfrère en 1994 jusqu’à la sienne en2000.

AAvveezz--vvoouuss ccoonnffiiaannccee eenn vvoottrreeééqquuiippee ddee ddiirreeccttiioonn ??— Beaucoup. Sans vouloir melancer des fleurs, j’ai toujours réussià m’entourer des meilleurespersonnes dans le milieu. Prenez,par exemple, Johnny Izzy : c’estune personne dynamique etrassembleuse. C’est un leader. RéalFortin est un grand travaillant et jene connais pas grand mondecapable de le dépasser au niveaudes opérations. Michel Savard estquant à lui tellement bon pourdévelopper de nouveaux marchésque nous peinons à le suivre.Finalement, Yvon Pellerin est, selonmoi, la meilleure personne que jeconnais pour gérer une flotte decamions sans avoir de problèmeavec la SAAQ ou avec la Loiconcernant les propriétaires etexploitants de véhicules lourds duministère des Transports.

EEsstt--ccee qquuee vvoouuss ppllaanniififieezz ddééjjàà vvoottrreerreettrraaiittee àà mmooyyeenn oouu lloonngg tteerrmmee ?? — Oui, c’est actuellement un de messoucis. Il est certain que j’aimeraisque l’entreprise demeure unepropriété Gaudreau. J’en serais fier.Par contre, pas à n’importe quel prix.Si la compétence n’y est pas, je nerisquerai pas les emplois desque lque 3 00 emp loyés del’entreprise. Toutefois, une choseest certaine : Gaudreau ne serajamais une entreprise publique demon vivant.

AAvveezz--vvoouuss ppeerrssoonnnneelllleemmeenntt ddeessaaccttiivviittééss ccoommmmeerrcciiaalleess àà ll’’eexxttéérriieeuurrddee GGaauuddrreeaauu ??— Oui. Je viens d’acquérir 50 % ducapital-actions d’Unical, une entre-prise spécialisée dans le traitementdu verre et située à Longueuil. J’aiégalement plusieurs autres projetsdont je ne peux dévoiler les détailspour le moment.

EEnn tteerrmmiinnaanntt,, qquuee ppeennsseezz--vvoouuss ddeellaa pprroobblléémmaattiiqquuee ddeess mmaattiièèrreessrrééssiidduueelllleess aauu QQuuéébbeecc ??— Il m’apparaît évident qu’on tourneen rond. Le taux de 60 % dematières détournées des sites d’en-fouissement est très facilementatteignable. Il faudrait simplementmunir tous les foyers québécois detrois bacs roulants : un vert pour lerecyclage, un brun pour le compos-tage et un gris pour le reste, lesdéchets. Finis les problèmes ! Lacollecte à trois voies est selon moile moyen le plus simple et efficacepour atteindre rapidement lesobjectifs.

MMoonnssiieeuurr GGaauuddrreeaauu,, mmeerrccii bbeeaauuccoouupp..

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

11

tête-à-tête

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

12

O n l e c u i s i n e p o u r v o u s !

CCoommbbiieenn ddee bbaaccss ddee rreeccyyccllaaggee aavveezz--vvoouuss àà llaa mmaaiissoonn ??— Deux.ÀÀ llaa mmaaiissoonn,, bbuuvveezz--vvoouuss ddee ll’’eeaauueemmbboouutteeiillllééee oouu ll’’eeaauu dduu rroobbiinneett ??— À la maison, nous buvons l’eau descruches, car nous sommes nouveauxpropriétaires, et je crois que le puits estbien près d’où le fumier était jadisentreposé. L’eau n’a pas bon goût. Parcontre, à notre cabane à sucre, je laprends dans le puits. D’ailleurs, monérablière, qui est juste à côté du sited ’enfouissement , est cert i f iéebiologique !QQuuii eesstt vvoottrree cchhaanntteeuurr pprrééfféérréé ??— Phil Collins.ÊÊtteess--vvoouuss ssoouuvveerraaiinniissttee ??— Non. Ayant beaucoup voyagé, jecrois davantage en l’unité.QQuuee ppeennsseezz--vvoouuss dduu PPllaann dd’’aaccttiioonn ssuurrllaa ggeessttiioonn ddeess mmaattiièèrreess rrééssiidduueelllleess ??— Je crois que c’est un bon plan quiaurait pu être encore plus ambitieux.

QQuuee ppeennsseezz--vvoouuss ddee ll’’oobbjjeeccttiiff ddee 22000088 ??— Si les gens se concertent et que tousles efforts sont faits, il est facilementatteignable, voire même facile àdépasser ! QQuuee rrééppoonnddeezz--vvoouuss aauuxx ggeennss qquuii vvoouussddiisseenntt qquuee cc’’eesstt iirrrrééaalliissttee ??— Il y a un dicton qui dit que « si on veut,on peut ». Je suis de ceux qui veulent.LLaa ccoolllleeccttee àà ttrrooiiss vvooiieess eesstt--eellllee ll’’aavveenniirr ??— Oui, sauf en milieu rural où le gazonn’est que rarement ramassé. Je croismoins au bac brun dans ce cas. Je croistoutefois à la collecte combinéedéchets/récupération, parce qu’au lieude passer 52 fois, on passe 26 fois,réduisant ainsi les gaz à effets de serreet ménageant les infrastructuresroutières. Ça, j’y crois, et dans unavenir pas si lointain. QQuuee ppeennsseezz--vvoouuss ddeess bbaaccss ddiivviissééss ??— Je crois qu’il s’agit d’une bienmauvaise solution. À mon avis, larécupération doit être un geste simpleà poser, qui ne demande pas d’effortaux gens. Si le côté des contenants estplein et qu’une personne a trois ou

quatre bouteilles de vin de plus, necroyez-vous pas qu’elle les mettra ducôté des fibres ? Le contenu descamions sera donc contaminé et lamatière mélangée; il faudra alors faireun tri de toute façon. André Watté etmoi avions d’ailleurs remarqué leseffets, en 1990 dans un quartier prèsde Munich, où ce système était envigueur. Quatre bacs sur cinq étaientcontaminés.QQuuee ppeennsseezz--vvoouuss dduu mmaarrcchhéé dduu ttrriiqquuéébbééccooiiss ??— Je crois que ceux qui n’ont pasembarqué, à l’époque, ont manqué lebateau parce que c’est l’avenir. Jeprédis que, dans 10 ans, on va fouillerdans les vieux sites d’enfouissement…QQuuee ppeennsseezz--vvoouuss ddeess ddeerrnniièèrreessmmeessuurreess dduu mmiinniissttrree MMuullccaaiirr rreellaattiivveemmeenntt aauuxx mmaattiièèrreess rrééssiidduueelllleess ??— Il y a beaucoup de bonne volontédans les gestes qui sont posés par lesdifférents gouvernements. Mal-heu-reusement, nous souhaiterionssouvent que ce soit plus simple et queles résultats soient tangibles plusrapidement.

QQuuee ppeennsseezz--vvoouuss ddee RReeccyycc--QQuuéébbeecc ??— À mon avis, il y a énormément defonds publics qui y sont investis sansque les résultats ne soient au rendez-vous.QQuuee ppeennsseezz--vvoouuss dduu pprroottooccoollee ddee KKyyoottoo ??— Je crois que c’est une très bonnechose, mais il me semble que les gensn’y croient pas réellement.QQuuee ppeennsseezz--vvoouuss dduu ssccaannddaallee ddeessccoommmmaannddiitteess ??— Je crois qu’il faudrait fouiller àchaque niveau, autant fédéral ,provincial que municipal. Il y en a qui secachent en dessous des roches. Mais,moi, j’aurais préféré qu’on fasse lalumière sur le scandale du Programmecanadien des armes à feu. Troismilliards ont disparu dans ce program-me, pas deux cent cinquante millions.Imaginez, trois milliards… SSii uunnee mmuullttiinnaattiioonnaallee vvoouuss ffaaiissaaiitt uunneeooffffrree qquuee vvoouuss nnee ppoouurrrriieezz rreeffuusseerr,, qquueeffeerriieezz--vvoouuss ??— Je commencerais par leur demandercombien ils veulent pour leur entrepriseafin que, moi, je l’achète !

Un bulletin hebdomadaire qui compile les résultats d'une veille sur l'actualité environnementale canadienne.

◆ Regroupe les dernières informations provenant de différents ministères et organismes gouvernementaux ainsi que les dernières nouvelles tirées de journaux, périodiques et réseaux d’information canadiens.

◆ Permet de suivre les dossiers de l’heure, les découvertes, les tendances sociales et les orientations gouvernementales en matière

d’environnement ainsi que d’identifier des occasions d’affaires.

◆ Inclut un suivi hebdomadaire des projets de loi et de l’évolution réglementaire environnementale québécoise, ontarienne et canadienne.

◆ Fournit les liens qui vous permettent d'accéder par un clic au site internet contenant l'information détaillée.

◆ Produit exclusivement en format électronique, le bulletin est trans-mis aux abonnés tous les lundis matin par courrier électronique.

Afin de vérifier si ENVIROSCAN répond à vos besoins, vous avez la possibilité de le recevoir gratuitement et sans obligation pendant

10 semaines. Vous trouverez plus d’information sur le site internet :

www.enviroscan. info

ENVIROSCANsystème de veille sur

l’actualité environnementale

165, montée VerchèresSt-Marc-sur-Richelieu (Qc)J0L 2E0téléphone : 1 877 709-0115

tête

-à-tê

te

Constitué de 70 % de sable de silice,de 15 % de poussière de soude (soda), de12 % de calcaire, de 2 % de feldspath etde 1 % d’autres matériaux, le verre estessentiellement fabriqué à partir dematières premières disponibles en grandesquantités.

Le contenant de verre a la propriétéd’être une matière inerte dont l’éliminationne cause aucun impact négatif à l’environ-nement. Par contre, lorsqu’on fabri-que cedernier à partir de matières premièresvierges, les impacts environ-nementauxs’accumulent. Notons l’utilisation d’uneimportante quantité d’énergie, les rejetsatmosphériques ainsi que les altérations dupaysage et des habitats fauniques.

Une compétition féroce !La nature même du verre lui crée

certaines difficultés. Vous comprendrezque le marché pour le verre recyclé doitsans cesse se comparer au marché desmatières premières. Le prix d’une tonnemétrique de silice se situe autour de 40 $.Par conséquent, le prix du verre recyclé,lequel peut être substitué à la silice, estdifficilement justifiable relativement à celuide la matière première, cette dernière étantde 20 à 50 % moins chère.

La seule solution pour rendre le verrerecyclé concurrentiel par rapport à lamatière première est d’envisager uneréduction de ses coûts de traitement. Moinsde manipulations impliquent une plus grandemarge bénéficiaire. Ainsi la filière du verrerecyclé s’en trouvera-t-elle gagnante.

Pour les recycleurs, il devient importantde s’approprier le principe de dévelop-pement durable. Le lien entre l’économie etl’environnement est intrinsèque. En offrantun produit de qualité en tout temps et entablant sur les gains énergétiques etenv i ronnementaux , les recyc leursaugmentent leur valeur sur le marché.

Afin de régler une partie du problème,les recycleurs de verre ont catégorisé leverre recyclé quant à leurs utilisationsspécifiques sur le marché. Par exemple, leverre clair est principalement destiné à lafabrication de contenants. Le verre mixteest plutôt destiné à un marché de volumecomme la production de laine isolante.

Actuellement, cinq catégories deproduits permettent au marché du verrerecyclé de se maintenir et d’offrir desalternatives selon le type de verre récu-péré : les contenants, les peintures, lafiltration, l’abrasion et l’isolation.

Le marché québécois du verre recycléDepuis 2001, la situation a évolué pour

les recycleurs qui ont trouvé d’autresapplications au verre issu du système derécupération. Auparavant, seules lesindustries des contenants et de l’isolationutilisaient le verre de post-consommation.Aujourd’hui, le marché local pour le verrerecyclé du Québec s’est diversifié et peutcompter sur les abrasifs de verre et lafiltration, qui s’ajoutent aux deux catégoriestraditionnelles.

Oui, merci !DU VERRE RECYCLÉ ?

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

13

R E C Y C L A G E D U V E R R E

Mario QuintinM.Sc.env. conseiller environnement Société des alcools du Québec m . q u i n t i n 2 @ s a q . q c . c a

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

14

Le marché local pour le verre clair atoujours été en bonne santé, et ce, malgréla dégringolade des prix pour le verre mixte.Présentement, les recycleurs québécoisdoivent s’approvisionner à l’extérieur duQuébec afin de répondre à la demandelocale de verre clair recyclé.

Note encourageante, deux entreprisessises sur le territoire québécois et utilisantle verre recyclé ont des projets demodernisation et d’agrandissement deleurs installations afin de mieux répondre àla demande. La performance de leursinstallations et l’utilisation du verre recyclédans leur production ne sont pas un hasard.Effectivement, les entreprises qui ontmassivement intégré le verre recyclé dansleur production ont enregistré une meilleu-re performance que celles qui utilisent leverre recyclé en moindres proportions.

Coup de pouce aux marchésCette évolution du marché local du verre

recyclé a été soutenue par les acteurs dumilieu. En novembre 2001, RECYC-Québec et la Société des alcools duQuébec (SAQ) se sont associées pourmettre en place le Programme d’aidefinancière en matière de soutien à la miseen valeur du verre. Ce programme visait ledéveloppement à long terme de débouchésà valeur ajoutée pour le verre québécois enprovenance de la collecte sélective et dusystème de consignation. Les projetsfinancés par le programme ont princi-palement permis aux recycleurs d’améliorerla qualité du traitement et le débit deproduction du verre mixte.

En 2004 seulement, la SAQ a investiprès de 300 000 $ dans la recherche denouveaux débouchés pour le verre mixte.Cette aide a ciblé la recherche appliquée,mais également la commercialisation denouveaux produits.

Mentionnons à titre d’exemple le verreutilisé pour la filtration de l’eau des piscinesrésidentielles. En 2003, les ventes de ceproduit oscillaient autour de 600 tonnes.En, 2004, elles ont atteint plus de 1200tonnes. La progression est très intéres-sante et même encourageante, car les pré-visions pour l’année 2005 sont à la hausse,e t ce , pour une deux ième annéeconsécutive. Le verre de filtration a despropriétés très avantageuses lorsqu’oncompare celui-ci au sable traditionnel desfiltreurs de piscine. Par exemple, lesbactéries n’adhèrent pas aux microsurfaces

lisses du verre, ce qui engendre unediminution des rinçages (backwashes) etde l’utilisation du chlore.

La tendance des deux dernières annéessemble encourageante en raison d’unretour à une certaine stabilité des marchéset d’une diversification des produits.

Par contre, la valeur ajoutée n’est pas auniveau souhaité par l’ensemble desintervenants. Il est donc important depoursuivre les efforts de recherche et decommercialisation de nouveaux débouchésafin de créer le maximum d’opportunitéspour le verre récupéré par la populationquébécoise. ■

D E V E R R E R E C Y C L É ? O U I , M E R C I !

Signe des temps modernes, le plastiquefait plus que jamais partie intégrante denotre style de vie : sacs d’épicerie, sacspour le gazon et les feuilles, sacs poubelle,sacs de cuisine, sacs à pain, sacs d’embal-lage, etc. Bien sûr, on peut soulager saconscience environnementale en sefaisant croire que les sacs en plastiqueaccumulés au fil de la con-sommation sonten partie réutilisés comme sacs poubelleou sacs à ordures à la maison. Mais un faitdemeure : avec la Politique québécoisede gestion des matières résiduelles et savolonté de récupérer la fraction organiquedes déchets domestiques (gazon, feuilleset putrescibles), bon nombre de ces sacsde plastique vierges et réutilisés se

retrouveront de plus en plus au guichetdes centres de compostage.

Les sacs de plastique conventionnelssont composés de diverses résines(polyéthylène, polypropylène, polystyrène)en pratique non dégradables. Puisque cessacs résistent bien aux conditions decompostage, il est relativement facile deles extraire du compost, à la conditioncependant que les morceaux de plastiquedemeurent relativement gros. Par contre, ilest aussi vrai que les petits fragments deplastique dans les composts détériorentleur qualité visuelle et constituent un réelfléau. Sur le site de compostage, laprésence de plastiques légers dans lesintrants, les composts et les résidus ducompostage constitue une préoccupationconstante. Alors, à titre de composteur,toute initiative et tout développement dansle but de préserver la qualité visuelle descomposts sont souhaités.

Depuis quelques années, on voitapparaître sur le marché des sacs deplastique qualif iés globalement dedégradables et plus spécifiquement de

biodégradables, de bioérodables, decompostables, de photodégradables, dethermodégradables et d’hydrodégradables,bref, autant de termes précisant la façondont ils se décomposent. Ainsi allégués etpour un laps de temps qui varie entrequelques semaines et quelques années,ce type de sacs devrait finir par disparaîtrevisuellement, tantôt sous l’action desmicroorganismes, tantôt sous celle de lalumière, de la chaleur ou de l’eau.

L’arrivée sur le marché de sacsdégradables n’est pas une chose nouvelle :pensons aux sacs utilisés à la Ville de Cap-Rouge dans les années 1980 ou encoreaux sacs en papier développés pour lacollecte des résidus verts.

Une première interrogation majeurepers i s te re la t i vement à l a rée l ledégradabilité des sacs de plastique.L’option des sacs biodégradables estintéressante à la condition qu’une normesur la dégradation des plastiques et qu’unprocessus de certification soient mis enplace afin de garantir, lors du compostage,leur disparition complète.

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

15

C O M P O S T A G E

des plastiques disparusEN ROUTE VERS LA SOCIÉTÉ

Denis Potvinagr., directeur de projets, GSI Environnementdpo t v i n@compos t s . c om

Une décomposit ion part iel le quirésulterait en des centaines de fragmentsde plastique dont la petite taille rend leurélimination quasi impossible n’est pas une avenue intéressante. Pas plusd’ailleurs que la nécessité d’avoir un tempsde compostage trop long ou d’obtenir uneaugmenta t ion des métaux lourdsprovenant d’additifs pour la fabrication decertains types de sacs de polyéthylène.

À défaut de se conformer aux exigencesde dégradation et de préservation de la

qualité, il serait préférable de s’en tenir auxsacs de plastique non dégradables.

À l’instar des fabricants de compost quiavaient initié en 1982 une démarche pourle développement d’une norme sur la qualité(CAN/BNQ), il appartiendra aux fabricantsde sacs dégradables de supporter, d’en-dosser et de participer à l’élaboration d’unenorme et d’un proces-sus de certification.Devraient également faire partie du pro-cessus les intervenants municipaux, lescollecteurs de résidus et les composteurs.Puisqu’il existe déjà à l’échelle internationaledes normes portant sur la dégradabilitédes plastiques, il serait donc envisageabled’adopter et d’adapter ces outils aucontexte québécois.

Une seconde préoccupation concernele réalisme de collecter uniquement dessacs dégradables, considérant leur coûtplus élevé ainsi que l’habitude des citoyensde réutiliser les sacs de plastique nondégradables. Concrètement, le compos-teur sait qu’il devra envisager, à court et àmoyen termes, la réception de divers typesde sacs de plastique. Conséquemment, lagestion par compostage devra se fairecomme si les sacs n’étaient pas dégra-dables, d’une part parce qu’il sera difficilede ramasser uniquement des sacs dégra-dables certifiés et d’autre part parce que lesac dégradable pourra lui-même contenirdes plastiques non dégradables et autrescorps étrangers (verre, métaux, plastiquesdurs). Ainsi, les équipements actuels prévuspour enlever les plastiques risquent, àmoyen terme, de demeurer les mêmes ausite de compostage.

Considérant la d i f f icu l té l iée àl’utilisation exclusive de sacs dégradablescertifiés, la filière des bacs développéspour la collecte en vrac des matièresputrescibles est une option qui comporteson lot d’avantages. Pour le composteur, lagestion des putrescibles à l’aide de bacsprésente un grand intérêt tant pour laréduction des plastiques que pour sonimplantation et la simplicité de gestion ausite. Bien sûr, l’utilisation de bacs n’éliminerapas entièrement la présence de plastiquesdans les composts, mais nul doute quece serait un grand pas dans la bonnedirection. ■

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

16

E N R O U T E V E R S L A S O C I É T É D E S P L A S T I Q U E S D I S P A R U S

À défaut de se conformer aux exigences dedégradation et de préservation de la qualité, il seraitpréférable de s’en tenir aux sacs de plastique nondégradables.

La question des gaz à effet de serre(GES) et des changements climatiquesfait dorénavant partie de notre paysage. Ilne se passe pas une semaine sans que lesmédias ne rapportent les soubresauts duclimat dus au réchauffement de la planète.

Les gaz à effet de serre et les lieux d’enfouissement

Les changements climatiques résultentd’activités humaines qui modifient lacomposition chimique de l’atmosphèreet favorisent l’accumulation de GES.Ceux-ci retiennent la chaleur et la renvoientvers la surface terrestre, contribuant ainsi auréchauffement de la planète. De l’avis desexperts, ce réchauffement aura de graves

conséquences, tant sur les écosystèmesnaturels que sur les activités humaines.

Les GES agissent en absorbantl’énergie thermique infrarouge renvoyéepar la terre vers l’espace. Un certainnombre de gaz produisent cet effet à desdegrés différents. Le méthane fait partiede ce nombre et est reconnu comme ungaz ayant un pouvoir d’absorption 21 foissupérieur à celui du dioxyde de carbone(CO2).

Or, il s’avère que les biogaz produits parla décomposit ion anaérobique desmatières résiduelles contiennent enmajeure partie du méthane. Les lieuxd’enfouissement, surtout les plus anciensdépourvus d’un système de contrôle et dedestruction, peuvent donc contribuergrandement au phénomène de réchauf-fement. En contrepartie, la destructionefficace de ces biogaz représente uneopportunité intéressante pour contribuer àla réduction des GES, car détruire unetonne de méthane équivaut à détruire 21tonnes de CO2.

De plus, il est estimé qu’au Québec, lesl ieux d’enfouissement de matièresrésiduelles contribuent pour près de 6 %de l’ensemble des GES émis, ce quiéquivaut à une production de biogaz de24 à 30 milliards pi3/an. Pour les nouveauxsites ou ceux de plus grande envergure, ilest généralement requis, au Québec, decapter et de détruire ces biogaz. Toutefois,pour les petits sites ou les plus anciens,ces exigences ne s’appliquent pas et cesgaz s’échappent dans l’atmosphère. Etquand on pense que ces GES sont unesource d’énergie renouvelable (de 12 à 15Bcf/an de méthane) e t que leurvalor isation contribue à la réduction de laconsommation de combustibles fossiles, ilimporte de poser des gestes opportunsafin de diminuer les impacts néfastes, tantau niveau environnemental que social.

L’application du Protocole de Kyoto etles obligations qui y sont rattachées fonten sorte que les entreprises québécoiseset canadiennes doivent sans tarder sepréparer pour protéger leurs intérêts et,dans bien des cas, saisir les opportunités

de gaz à effet de serreLES B IOGAZ : UNE SOURCE POTENTI E LLE DE CRÉD ITS

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

18

É L I M I N A T I O N

André Simardprésident etdirecteur général André Simard et associésand re . s ima rd@as ima rd . c om

TUYAUX ET RACCORDS EN POLYÉTHYLÈNE HAUTE DENSITÉSERVICE DE FUSION AU CHANTIERLOCATION D’ÉQUIPEMENTS DE FUSIONSYSTÈME DE TUYAUTERIE PRÉISOLÉE

2855, rue Étienne-Lenoir, Laval (Québec) H7R 6J4Tél: (450) 963-3010 Fax: (450) 963-6811 [email protected]

www.fusionex.com

Distribué par :

27333, Place Des Roseraies Tél.: 1 800 393 7473 Bureau 101 Téléc.: (514) 352 3290Montréal (Québec) H1M 2X6 www.kwhpipe.ca

qui s’offrent à elles. À cet effet, plusieurspropriétaires de lieux d’enfouissement ontété avant-gardistes en adhérant à desprogrammes visant la valorisation desbiogaz et la réduction des GES.

Le Protocole de Kyoto et les crédits de gaz à effet de serre

En 1997, 160 pays ont conclu uneentente visant la réduction des GES à unniveau de 5,2 % inférieur à celui de 1990,et ce, pour la période 2008-2012. LeCanada a ratifié cette entente en 2002 et apublié, en novembre de la même année,après de vastes consultations, son plan surles changements climatiques. Ce plan fixe,entre autres, des objectifs de réduction parsecteur d’activité totalisant 240 millions detonnes de GES.

En ce qui a trait au Protocole de Kyoto, ilcomporte un mécanisme d’échange decrédits de GES qui permet, par exemple, àune industrie qui réduit davantage sesémissions que la quantité initialement

établie de vendre son surplus à unémetteur qui n’a pas atteint son objectif deréduction.

Dans certains pays, notamment auRoyaume-Uni, on a établi des mécanismes

à cet égard en prévision de la période2008-2012. Le système d’échange del’Union européenne est présentementfonctionnel. Pour leur part, les États-Unisn’ont pas accepté de ratifier le Protocole deKyoto. Quant au Canada, il a créé enoctobre 2002 le Projet pilote d’éliminationet de réduction des émissions et d’appren-tissage (PPEREA) afin de favoriser ledéveloppement d’une expertise en matièrede gaz à effet de serre. Quatre projetspilotes ont été retenus, dont celui du lieud’enfouissement sanitaire de Saint-Tite-des-Caps.

Malgré ces premières démarches, lesdifférents systèmes d’échange de droitsd’émission ne comportent pas encore derègles uniformes. Mais il sera important queles entreprises adoptent des pratiqueshomogènes pour la comptabilisation et la

présentation d’opérations semblables etqu’elles puissent, pour ce faire, s’inspirer dedirectives adéquates faisant autorité.

D’ici à ce que le Canada fasse entrer envigueur ses politiques et la réglementationnécessaire à l’application du Protocole deKyoto, les entreprises se doivent d’êtreproactives et de ne pas demeurer impas-sibles. Heureusement, un premier pas estdéjà amorcé dans le milieu des lieux d’en-fouissement. ■

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

19

L E S B I O G A Z : U N E S O U R C E P O T E N T I E L L E D D E C R É D I T S D E G A Z À E F F E T D E S E R R E

détruire une tonne de méthane équivaut àdétruire 21 tonnes de CO2

Le déchet domestique a mauvaisepresse depuis que l’environnement a prisle devant de la scène. En effet, lescatastrophes écologiques du passé qui luisont généralement étrangères ont reportésur ce produit courant de l ’activitéhumaine l’opprobre communautaire. Onlui prête maintenant les torts que d’autresont en propre et l’agriculture du XXe sièclen’est pas en reste à ce chapitre; sonrécent virage « bio » en dit long sur saculpabilité vis-à-vis de l’environnement.

Comme nous, l’Europe jongle avecl’idée du « bio-réacteur » depuis plus de10 ans maintenant. Si l’idée originale al’élégance des solutions miracle, dans lapratique, son efficacité à satisfaire sesambitions annoncées se révèle plus déce-vante. Ainsi , un récent workshop àGrenoble, en France, a rassemblé plus de70 intervenants venant de partout dans lemonde pour discuter des avancéestechnologiques dans le domaine des lieuxd’enfouissement. Les conclusions quidécoulent de cette rencontre méritentd’être soulignées, particulièrement en cequi a trait aux « bio-réacteurs ».

En pratique, les résultats d’observationso b j e c t i v e s , a u - d e l à d e s i n t é r ê t scosmétiques qui supportent la popularitéde l’approche bio-réacteur, ont du mal àconvaincre . Le manque d’eau poura l imen te r l e r éac teu r es t connu ,l ’écoulement digital de ces eaux dans lamasse de déchets l’est aussi, le manquede suivi des paramètres de la réaction, lesémissions diffuses de biogaz constituantdes per tes d ’énerg ie potent ie l les ,l ’épuisement des systèmes de traitementde lixiviat, autant de questions qui brûlentles doigts et auxquelles personne nesemble vraiment capable de répondreclairement.

Ce que l’on sait moins toutefois, c’estque les premières couches de déchets aufond du stockage se dégradent assezrapidement en suivant les modèlesthéoriques. Mais de leur compressionrésulte une rapide diminution de leurperméabilité moyenne qui peut alors

atteindre des valeurs de l’ordre de 1x10-8 cm/s, valeur qu’on peine à obtenir sur leterrain avec les meilleures argiles. On envient donc à créer une couche presque « étanche » en fond de site, réduisantd’autant le flot de lixiviat à récupérer.

De plus, le bio-réacteur n’est toujourspas dans l’esprit des réglementations. Eneffet, les volumes de déchets depuis 25ans n’ont toujours pas diminué même siles habitudes des producteurs que noussommes sont maintenant mieux connues.

La réglementation européenne est detoute évidence inconfortable avec l’idéede permettre l’entrée d’eau dans unemasse de déchets dont elle connaîtencore très mal le comportement. Parailleurs, si elle reconnaît vouloir favoriserla dégradation rapide des déchets pourréduire la durée de la période active deces stockages, elle hésite à donner auxtechniciens la mission de le faire. Si lacontradiction est frappante, elle se traduitv is iblement dans la réglementat ionfrançaise par un usage mi-figue mi-raisinde couverts semi-perméables laissant « un peu » mais « pas trop » pénétrer l’eaudans la masse de déchets.

En fait, l’observation des débats aucours de ce colloque international apermis de constater qu’il n’y a pas, ou peu,de données f iables qui supportentl ’approche actuelle du « bio-réacteur demasse » comme solution sérieuse.

La réduction du risque environnementalque constitue un centre de stockage dedéchets domestiques a encore besoin deréflexion pour choisir sa voie. La masse dematières organiques y est dispersée,hétérogène, souvent faible en quantitépar rapport aux résidus inertes, et lesvolumes en cause sont tellement énormesqu’aucune conception des écoulementsn ’y est prévue . Dans ce contexte ,l ’écoulement des eaux, carburant de laréaction, y est si imprévisible qu’aucuneprédiction sérieuse ne peut être faite surla réduction des durées de vie active dustockage.

À ce jour, seule l’approche considérantdes stockages dont le volume est trèsfaible, plus homogènes et des contenusbien encadrés présentent des résultatssatisfaisants. La gestion de masse desannées 1970 conduisant à ces ouvragesimmenses, développés en continu et dontles volumes d’accueil atteignent desmil l ions de mètres cubes, entre encontradiction avec cette approche plusfine du « bio-réacteur homogène ».

Ceci n’est pas en contradiction avec larécupération et la valorisation des biogaz

qui, elles, fonctionnent très bien même sielles tardent, même en Europe, à offrir desouvrages aussi puissants que l’usineGazmont de Biothermica, à Montréal.

En fait , le colloque de Grenoble,conformément aux dernières études del’ADEME, révèle en substance que levolume annuel de déchets produit par lecitoyen ne se résorbe pas, contrairementaux vœux des gouvernements. De plus,l’idée de créer un peu partout, danschaque municipalité, des petits ouvrageslocaux pour gérer « chez soi » ses déchetsn’a plus la cote dans la pratique. Desouvrages régionaux, recevant au moins300 000 tonnes par année, obtiennentde plus en plus la faveur des autoritésréglementaires parce qu’ils donnent des « moyens » pour traiter le problème.

Si l’idée originale du « bio-réacteur »avait comme seule conséquence pratiquede changer notre vision passive deschoses pour enfin comprendre que letraitement des déchets est le résultatd’une « activité industrielle patiente »,alors elle n’aura pas été vaine. ■

des déchetsPOUR UNE GESTION RATIONNELLE

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

20

L E T O U R D U M O N D E

Michel Marcotteing., M.Sc.A.président-directeur généralSolmers [email protected]

La réglementation européenne est de toute évidence inconfortable avec l’idée de permettrel’entrée d’eau dans une masse de déchets dontelle connaît encore très mal le comportement

Les géomembranes polymériques sontdes matériaux d’ingénierie élaborés demanière à correspondre à des normes deconstruction rigoureuses au niveau de ladurabilité et des forces mécaniquesintrinsèques. Leur fabrication et leur miseen place sont soumises à des exigencesprécises, reconnues mondialement.

La fabrication

Les polymères de base de polyéthylènesont produits par des fabricants telsChevron, Philips et Pétromont. Ils sontacheminés aux usines de fabrication partrain ou par camion. Que ce soit lepolyéthylène de haute ou de basse densité,le chlorure de polyvinyle ou autres alliages,ces polymères de base sont tous contrôlésà leur arrivée à l’usine. Dans le casspécifique des polyéthylènes, on s’assureque la densité de la résine correspond auxspécifications exprimées et normaliséespour la fabrication du produit et on contrôleaussi son indice de fluidité.

Différentes spécifications sont utiliséespour déterminer les propriétés requisesdes produits. En Amérique, on utilisegénéralement les normes du GeosyntheticResearch Institute (GRI), un organismeregroupant des agences normatives

comme l’Environmental Protection Agency(EPA) aux États-Unis, les agences detransport des principaux États, desfab r i cants de géosynthétiques, desconsultants et des laboratoires. Ceregroupement est devenu la référence etses normes, tests et pratiques ont inspirébeaucoup d’autres types de normesutilisées sur d’autres continents. Plusprécisément, les manufacturiers nord-américains se réfèrent à la norme GM-13comme guide de fabrication. Ses spé-cifications sont regroupées dans deuxcatégories :■ les tests de propriétés mécaniques :

épaisseur, densité du produit, résistanceau déchirement, à l’étirement et aupoinçonnement, qui sont des valeursservant aux calculs des spécificateursdes ouvrages où les produits sont requis;

■ les tests de résistance au vieillissementpar oxydation, mesurée selon plusieursméthodes, par exemple les tests devieillissement accéléré au four et lestes ts de rés is tance aux rayonsultraviolets.

Après s’être assuré que les produitsrépondent aux exigences de fabricationexprimées sur le devis du concepteur,ceux-ci sont livrés à l’installateur degéomembrane sur le chantier. À ce niveau,la pratique courante veut que, dans lap l u p a r t d e s c a s , u n l a b o r a t o i r eindépendant soit mandaté pour effectuerd’autres échantillonnages dans le but decontrôler la qual i té des différentsmatériaux livrés au nom du consultant oudu propriétaire de l’ouvrage à la réception.Le laboratoire doit aussi contre-vérifier lesrésultats des tests obtenus par l’installa-teur des produits sur les soudures desgéomembranes lors de leur déploiement.

Le contrôle de qualitélors de l’installation

Les panneaux de géomembranepolymérique sont assemblés par fusion oupar extrusion sur le chantier. La fusion estprivilégiée pour les joints longitudinaux, etl’extrusion sert pour les détails comme lescontours de tuyaux, par exemple. Toutes lessoudures sont vérifiées sur le chantier pours’assurer qu’elles correspondent aux valeursdésirées par le concepteur, selon unefréquence qu’il aura lui-même déterminée.

Pour les travaux d’installation, il existe aussides normes mondialement reconnuespubliées par l’International Association ofG e o m e m b r a n e I n s t a l l e r s ( I AG I ) ,un o rgan isme regroupant les principauxinstallateurs de plus de 20 pays importants(entre autres les États-Unis, la Chine, laGrande Bretagne, le Canada et l’Allemagne).Cet organisme propose aussi à sesmembres un programme de certification descompétences des techniciens exécutant lestravaux de fusion de géomembrane, tant auniveau théorique que pratique. Il n’existed’ailleurs que deux compagnies québécoisesdont les techniciens sont certifiés par l’IAGI.

Pour ce qui est des tests effectués encours d’installation, l’intégrité des souduressera vérifiée tout au long des travaux parles contrôleurs qualité de la firmed’installation, selon plusieurs méthodes, àdes fréquences prédéterminées, et encoreune fois selon des procédures standar-disées. Par ces tests, on mesure larésistance des soudures au pelage et àl’étirement, deux mesures de résistancemécanique directement en lien avec lesforces requises des géomembranes unefois déployées. Une contre-vérification estégalement effectuée par le personnel d’unlaboratoire indépendant. Tout ce travail dedéploiement et de contrôle de qualité encours de fusion est dûment répertorié dansle plan d’assemblage et compilé quotidien-nement pour référence future. Toutes cesdonnées sont ultérieurement intégréesdans le rapport de contrôle de qualitésoumis au concepteur et au propriétaire del’ouvrage par la compagnie d’installation.Ce rapport confirme que l’installation estconforme aux devis du projet et auxnormes établies de l’industrie.

Finalement, tout travail d’installation degéomembrane est accompagné d’unegarantie double couvrant les matériaux etle travail de fusion lui-même, garantieémise par le fournisseur de la géomem-braneet la compagnie d’installation. On voit aussiapparaître depuis quelques années denouveaux outils d’assurance qua l i técomme la prospection géoélectrique,qui sert principalement à vérifier l’inté-grité des bassins ou cellules recouvertesde géomembranes après remblaiementpar l’entrepreneur général, ceci afin des’assurer de l’intégrité finale du systèmed’étanchéité.

Les géomembranes polymériques, de parla nature de leur utilisation, sont desmatériaux dont on doit contrôler etassurer l’intégrité ainsi que la qualité,depuis l’approvisionnement des matièrespremières (polymère) jusqu’à l’installationsur un site. Les nombreux tests et contrôleseffectués par des experts sur ces produitset leur installation permettent d’atteindre,voire de dépasser les exigences gou-vernementales et celles de la populationgrâce à des standards de qualité élevés etune sécurité maximale durable.

Dans la prochaine édition de 3RVe, letroisième et dernier article de notre trilogiesur les géomembranes polymériquestraitera des produits géosynthétiquesconnexes qui, alliés aux géomembranes,maximisent la performance et la sécuritédes systèmes d’étanchéité. ■

à l’installation finaleUNE QUALITÉ CONTRÔLÉE DE LA FABRICATION

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

22

G É O M E M B R A N E S

Michel Lessardvice-président et directeurgénéral, Solmax-Texel Géosynthétiques inc.michel . [email protected]

la pratique courante veut que, dans la plupartdes cas, un laboratoire indépendant soit mandaté pour effectuer d’autres échantillonnages

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

24

Le Québec ne fait pas cavalier seul dansla mise en place d’un régime de com-pensation pour les services municipaux decollecte sélective. En effet, l’Ontario a faitfigure de proue dans ce domaine parl’adoption en juin 2002 de la Loi 90appelée Waste Diversion Act et qui a pourobjet de « promouvoir la réduction, laréutilisation et le recyclage des déchets etde prévoir l’élaboration, la mise en œuvre etl ’administration de programmes deréacheminement des déchets ». La loi amené à la création d’un nouvel organisme,Waste Diversion Ontario (WDO), ayant lemandat de développer et de mettre enœuvre ces programmes.

Stewardship Ontario et le Blue BoxProgram Plan (BBPP)

Un règlement adopté en septembre2002 a désigné le premier programme àimplanter, qui porte sur les matières recy-clables contenues dans les bacs bleus (bluebox). Un organisme représentant l’industrie,Stewardship Ontario, a alors été mis enplace pour développer ce programme encollaboration avec WDO.

Désigné « organisme de financementindustriel », Stewardship Ontario représenteles entreprises qui mettent sur le marchéontarien des contenants, emballages etimprimés qui se retrouvent dans le flux rési-dentiel des matières résiduelles.

Stewardship Ontario a développé le BlueBox Program Plan (BBPP) à l’aided’un processus rigoureux de consultationdes intervenants concernés. Le but du planest d’augmenter le taux de diversificationdes matières recyclables contenues dans lebac bleu de façon économique et durable.

Le 28 fé v r i e r 2003 , WD O e tS t e w a r d s h i p Ontario ont déposéconjointement le BBPP au ministreontarien de l’Environnement. Dix mois plustard, soit le 22 décembre 2003, la ministrede l ’ Env i r onnemen t , Mme LeonaDombrowsky, y donnait son aval.

Le BBPP est ainsi entré en vigueur le 1er février 2004, soit 13 mois jour pour jouravant l’entrée en vigueur du régimequébécois de compensation. Depuis cettedate , les entrepr ises v isées sontresponsables du financement de 50 % descoûts nets des programmes municipaux decollecte sélective.

Les contributions des entreprises ont étédéterminées à l’aide d’une grille préparéepar Stewardship Ontario à la suite d’uneconsultation des entreprises et approuvéepar la ministre de l’Environnement. Steward-ship Ontario a mis en place un systèmede gestion permettant de recueillir lescontributions des entreprises.

Maryse VermetteDirectrice, communications et relations avec les municipalitésCollecte sélective Qué[email protected]

Blue Box Program PlanL’EXPÉR I ENCE ONTAR I ENNE DUC O L L E C T E S É L E C T I V E

En 2004, près de 1500 entreprises sesont enregistrées par le biais du siteInternet de l’organisme. StewardshipOntario prévoit l’enregistrement de 2 000autres entreprises au cours des premièresannées du régime.

D’autres outils ont également étédéveloppés pour recueillir les donnéesmunicipales portant sur le tonnage desmatières récupérées et sur les coûts netsdes programmes de collecte sélective. Unmodèle d’allocation des compensations àverser aux municipalités gestionnaires deprogrammes de collecte sélective a égale-ment été intégré au BBPP. Le modèle a étéélaboré selon une approche globale et nevise pas à compenser individuellement lesmunicipalités selon les coûts netsréellement encourus par chacune. Il estplutôt basé sur les quantités de matièresrécupérées dans les municipalités. WDOest responsable de la gestion de ces outilsen collaboration avec Stewardship Ontario.En 2004, les municipalités ontariennes ontreçu près de 30 M $.

De nouvelles sources d’information

L’application du BBPP permet d’avoiraccès à des données récentes et fiables.Pour l’année 2003, nous savons maintenantque 194 programmes municipaux de col-lecte sélective étaient en opération enOntario, desservant près de 4,5 M de foyers.Le taux de récupération par foyer atteignait174 kg/foyer/année. 43 % des foyersavaient accès à un service hebdomadairede collecte sélective et 50 % des foyersétaient desservis une fois par deuxsemaines. 780 000 tonnes de matièresrecyclables ont été récupérées parl’intermédiaire de ces programmes sur unequantité générée totale de 1 474 000tonnes. Ainsi, le taux de récupération desmatières recyclables a atteint 52,9 %.

Différences entre le Québec et l’Ontario

Il existe des différences entre le régimede compensation québécois et le BBPP del’Ontario, notamment au niveau desprocédures d’entrée en vigueur. En effet,au moment de l’entrée en vigueur du BBPP,les entreprises visées en Ontario avaientaccès aux informations relatives aux coûtsnets et au mode d’allocation des compensa-

tions aux municipalités ainsi qu’à la grille decontribution des entreprises.

Au Québec, le régime est en vigueurdepuis le 1er mars 2005. Toutefois, le ou lesorganismes de financement n’étaient pasconnus à cette date étant donné la datelimite du dépôt des demandes d’agrémentfixée au 1er avril 2005. De plus, le processusd’identification des coûts nets et les travauxmenant à l’élaboration de la grille de

contribution des entreprises ne pourrontdébuter qu ’après l ’ ag rément desorganismes de financement.

Bref, nous pouvons affirmer sansconteste que le Québec est avantagépuisqu’il peut bénéficier de l’expérienceontarienne du Blue Box Program Plan et del’expertise développée chez nos voisins.

Pour plus de renseignements sur le BlueBox Program Plan, n’hésitez pas à consulterle site Internet de Stewardship Ontario,www.stewardshipontario.ca, et de WasteDiversion Ontario, www.wdo.ca ■

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

25

les entreprises visées sont responsables dufinancement de 50 % des coûts nets des programmes municipaux de collecte sélective

L’ E X P É R I E N C E O N T A R I E N N E D U B L U E B O X P R O G R A M P L A N

RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC

Inscrivez-vous à la toute première édition

du tournoi de golf de votre magazine.

Venez y rencontrer collègues et clients.

Le tournoi* se déroulera au prestigieux Club de golf Glendale

Pour réserver votre place ou commanditer l’événement, contactez-nous sans tarder, les places sont limitées. 514.808.2368, [email protected]

Un événement :

*Une partie des profits sera versés, à une œuvre caritative.

Il est reconnu qu’on retrouve un taux derécupération global très respectable(environ 50 % selon le bilan 2002 deRECYC-Québec) du côté industriel,commercial et institutionnel (ICI), surtoutlorsqu’on le compare avec celui du secteurrésidentiel. Pour mieux comprendre ce quiexplique cette bonne performance, ilapparaît opportun de faire une certainecaractérisation des résidus que cessecteurs génèrent. Cette distinction que jevous propose se base naturellement surl’origine – industrielle, commerciale ouinstitutionnelle – des résidus.

Ainsi, le type industriel désigne desrésidus de nature très variée comme desrésidus organiques ou agroalimentaires,des rejets de tout genre en métal, desrésidus forestiers, miniers, etc. Lesprincipaux facteurs qui rendent favorablela mise en valeur1 de ces résidus sont lesquantités importantes, leur homogénéité etle fait qu’ils sont générés sur un seul etmême site. En effet, dans ces endroits oùl’on génère des résidus industriels, on asouvent un seul type de résidus qui estproduit en quantité... industrielle ! Dans cecontexte, tous conviendront d’un principetrès adapté à la gestion des résidus, selonlequel plus on en gère, moins ça coûtecher !

Indubitablement, les coûts de transportreprésentent une partie importante du coûtglobal de gestion des résidus. Lesentreprises oeuvrant dans le secteur de lamise en valeur des matières résiduellesvont donc favoriser le développement demarchés où elles pourront limiter cesfrais de transport. Et les conditionscorrespondantes (génération de grandesquantités de résidus, homogénéité, lieuunique) sont justement celles que lesgrandes industries peuvent leur offrir.

De plus, les métaux comme le cuivre etl’aluminium, qu’on retrouve souvent engrandes quantités dans les résidusindustriels et très peu dans les résidus detypes commercial ou institutionnel, ont unetrès grande valeur économique sur le

marché, ce qui contribue de manièreévidente à faire grimper le taux derécupération du secteur ICI. Tous ceséléments viennent en quelque sorteexpliquer le fait que le type industrielfavorise grandement la performance dusecteur ICI.

Le type commercial désigne bien sûrdes résidus variés, mais s’il y a un résidu enparticulier qu’on peut associer sans hésiterau type commercial, c’est évidemment lerésidu d’emballage, la boîte de cartonfigurant en tête de liste ! Ce qu’il fautretenir ici, c’est l’importance des quantitésgénérées. Si, par exemple, les grandessurfaces génèrent suffisamment de carton

pour justifier l’implantation d’un service derécupération, à coût nul ou qui parfoismême engendre des revenus, il en est toutautrement pour les plus petits commerces.Le récupérateur peut facilement offrir unservice de collecte et de transport gratuits’il vient récupérér, à un seul endroit, unequantité de carton qu’il juge valable, mais ilne se déplacera certainement pasgrac ieusement pour une quant i téinsuffisante. Et comme le nombre de PMEest, de loin, beaucoup plus élevé que lenombre de grandes surfaces, cela expliquequ’il reste beaucoup d’efforts à faire pouraccroître le taux de récupération global auniveau commercial. Ces commerces detaille plus modeste auraient d’ailleurs toutavantage à se regrouper avec leurs voisinsimmédiats lorsque la situation s’y prête, carcela pourrait leur permettre d’obtenir destarifs plus intéressants auprès desrécupérateurs.

La variété des résidus est aussi aumenu dans le secteur institutionnel, maisles résidus de papier et de carton enreprésentent clairement la majeure partie.Habituellement, si on récupère ces résidusde papier/carton dans un édifice àbureaux, par exemple, on vient de réduirede façon très considérable la quantitéde résidus initialement jetés dans leconteneur à déchets. Mais les conditionsne sont quand même pas aussi propicesque celles mentionnées pour le typeindustriel.

Il y a d’ailleurs une grande similaritéen t re l es t ypes ins t i tu t i onne l e tc o m m e r c i a l , laquelle repose sur lesquantités générées. En effet, la vastemajorité des grandes tours à bureaux enmilieu urbain sont dotées d’un service derécupération pour le papier/carton, dontles modal i tés sont habi tuel lementfavorables. Cependant, les plus petitsédif ices à vocation institut ionnel lesont beaucoup moins attirants pour unrécupérateur puisqu’il se déplace alorspour de plus petites quantités, qui luirapporteront incidemment moins derevenus, tout en assumant les mêmes fraisde t ranspor t (pour parcour i r unemême distance). Il y a donc, là aussi,

beaucoup de travail à faire pour hausser letaux de récupération global du côté institu-tionnel. Et cette augmentation devra sefaire du côté des petits générateurs.

Bref, on note que la notion de protectionde l’environnement vient graduellements’ajouter à la simple question économiquequand vient le temps de prendre unedécision en regard de la gestion desrésidus. C’est d’ailleurs ce qui explique enbonne partie la mise en place d’un nombrecroissant de services de récupérationdivers au cours dernières années.

Avec la progression , lente maisconstante , du n iveau co l lect i f depréoccupation environnementale, la miseen valeur des résidus est appelée àconna î t re sens ib lement l e mêmecheminement ici au Québec qu’ailleursdans le monde, c’est-à-dire un progrès lentmais constant. ■

ce n’est pas partout pareil !LA RÉCUPÉRATION DANS LES SECTEURS ICI :

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

26

L’ I N S T I T U T I O N N E L

Éric Maisonneuveconseiller en environnement à la vice-présidence du Centre de services partagés d’Hydro-Québecma i s onneu v e . e r i c@hyd ro . q c . c a

1 Les termes « mise en valeur » et « récupé-ration » expriment ici l’ensemble des termes associés au concept des 3RV, soit la réduc-tion à la source, le réemploi, le recyclage et la valorisation, laquelle est souvent énergétique.

la notion de protection de l’environnement vientgraduellement s’ajouter à la simple questionéconomique quand vient le temps de prendreune décision en regard de la gestion des résidus

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

27

Personne n’aime déclarer un sinistre àson assureur. Comme bon nombre d’assurés,vous croyez que vous devrez répondre à unetonne de questions et remplir des tasde formulaires. Vous craignez égalementque l’incident en question ait un impactnégatif sur votre dossier de réclamation etque le fait de le déclarer se traduise par unehausse de vos primes ou de votre franchiseou même par le refus de votre assureur derenouveler votre police.

C’est justement cette crainte de vivre tousces problèmes qui met en lumièrel’ importance d’aviser promptement votreassureur. En outre, la nature même dessinistres ou incidents pouvant affecterl’environnement n’exige-t-elle pas qu’on lessignale dans les plus brefs délais ? L’attitudequi consiste à balayer le problème sous letapis et à espérer que les parties ayant subides dommages matériels ou mêmedes blessures corporelles ne fassent pasappel à leur assureur constitue unplan « d’inaction » très imprudent.

LES ENJEUX DU RÈGLEMENT D’UN SINISTREVotre police d’assurance est un contrat

détaillé établi entre votre entreprise et votreassureur, qui renferme des clauses détaillantla nature des sinistres pour lesquels vousêtes assuré ainsi que les conditionsqui s’appliquent à la garantie. Outre lacondition que l’on retrouve invariablementdans toutes les polices et qui stipule que l’ondoit obligatoirement déclarer promptementtout sinistre à son assureur dès que l’assuré

ou ses représentants en ont connaissance, ilexiste d’autres raisons précises pourlesquelles on devrait prévenir promptementson assureur en cas de sinistre.

Le sinistre déclaré, il s’agit pour votreassureur de déterminer comment s’appliquela police. Il doit alors établir la cause dusinistre et déterminer quelle partie en estresponsable. En tardant à porter le sinistre à

l’attention de l’assureur, on risque de ne paspouvoir compter sur des faits importants, desphotographies, des preuves et des témoinsoculaires récents. Il s’agit là d’élémentsimportants qui constituent la clé de voûted’une bonne défense. De plus, afin d’éviterdes dommages additionnels, l’assureur doitprendre des mesures pour atténuer lespertes subséquentes à la première perte,pour récupérer des sommes auprès d’autresparties et prévoir des mesures destinées àéviter un sinistre ultérieur.

À QUEL MOMENT DOIT-ON SIGNALER UN INCIDENT ?

Il est à votre avantage d’être proactif et dene pas attendre de recevoir un avis formel deréclamation de la part d’une autre partie. Untel avis peut parvenir plusieurs mois aprèsl’incident, ce qui ne permet pas d’effectuerune enquête appropriée. L’assureur ouvriraalors un dossier d’incident – qui ne devraitpas avoir d’incidence sur votre dossier deréclamation – afin de gérer le cas. Toutemesure ultérieure qu’il prendra sera fonctiondes rense ignements que vous lu iaurez fournis.

Si l’on vous signifie un incident par voied’av is ou de correspondance d ’undemandeur ou d’un avocat , avisez

sans tarder votre assureur et remettez-luides copies de toute la correspondan-ce pertinente de façon à ce qu’il puisse agiret amorcer une enquête dans les plus brefsdélais. N’acceptez ou n’admettez jamaisd’être tenu responsable de blessures ou dedommages, car vous pourriez compromettrevotre défense par votre assureur.

VOTRE INTÉRET DANS UNE BONNE DÉFENSEVo t r e e n t r e p r i s e a s s u m e s e s

responsabilités à l’égard de l’environnementet de l’ensemble de la société dans le cadred’une politique de développement durable.Votre assureur est responsable de votredéfense. En l’aidant, vous vous aidez vous-même. Vous évitez de payer la franchise.Vous réduisez l’impact de l’incident sur votredossier de réclamation ainsi que le temps, lesefforts et les ressources que doit consacrervotre assureur pour régler votre dossier.Vous atténuez l’incertitude et les risquespour vos cl ients qui sont souventnommément désignés conjointement avecvotre entreprise dans une poursuite. Vousréduisez au minimum le risque d’entache à laréputation de votre entreprise.

Bref, votre police d’assurance exige quevous rapportiez à votre assureur tout incidentqui pourrait donner lieu à une réclamation.Les réclamations pour ce genre deresponsabilité peuvent survenir des mois oudes années suivant l’évènement lui-même.Le défaut d’aviser sans délai l’assureur d’unincident peut mettre en péril son enquête etsa défense dans une action judiciairesubséquen te , d ’ au tan t que vo t reréclamation pourrait être refusée enraison d’avis tardif. ■

A S S U R A N C E

Benoit PayetteFPAA, CimAssocié MP2B inc., entreprise en gestion de [email protected]

Il est à votre avantage d’être proactif et de nepas attendre de recevoir un avis formel deréclamation de la part d’une autre partie.

excavation • installations septiques • terrassement • terre noire

Depuis 1961

450-458-70143756, chemin des Sables, Hudson, Vaudreuil (Québec) J0P 1H0 [email protected]

www.gruenwald.ca

LA RÉCLAMATION EN RESPONSAB I L ITÉ C IV I LE : QUAND DO IT-ON LA RAPPORTER À NOTRE ASSUREUR ?

Les nouvelles dispositions de laLoi sur la qualité de l’envi-ronnement por tant sur laprotection et la réhabilitation desterrains1, entrées en vigueur le 1er mars 2003, imposent certainesobligations lorsque le propriétaire,le locataire ou le gardien d’un ter-rain apprend que celui-ci estcontaminé. Ainsi, dans certainesci rconstances , un av is deconta-mination doit être transmisau ministre du Développementdurable, de l’Environnement et desParcs, mais doit aussi être inscritau registre foncier.

Il existe trois situations où unavis de contamination doitêtre inscrit au registre foncier ettransmis au ministre du Dévelop-pement durable, de l’Environne-ment et des Parcs.

11.. Lorsque le propriétaire, lelocataire ou le gardien d’un terrainreçoit une ordonnance du ministrequi requiert de lui soumettre unplan de réhabilitation parce que cedernier constate la présence dansce terrain de contaminants dont laconcentration excède les valeurslimites réglementaires.

22.. Lorsque le propriétaire, lelocataire ou le gardien du terrainreçoit une ordonnance du ministreexigeant qu’on lui soumette unplan de réhabilitation parce que cedernier constate la présence dansun terrain de contaminants sus-ceptibles de porter atteinte à la vie,à la santé, à la sécurité, au bien-être ou au confort de l’être humain,aux autres espèces vivantes ou àl’environnement en général ouencore aux biens. Dans ce cas,

l’avis de contamination est requiset vise des contaminants autresque ceux couverts par les normesréglementaires.

33.. La troisième situation quicommande qu ’un av i s decontamination soit inscrit auregistre foncier et transmis auministre est celle qui découle desrésultats d’une étude de carac-térisation effectuée en vertu de laloi.

En effet, le propriétaire, lelocataire ou le gardien d’un terrainqu i réa l i se une é tude decaractérisation en vertu de la loiet qui apprend par cette étude quela présence de contaminants dansson terrain excède les valeurslimites réglementaires doit trans-mettre un avis de contaminationau registre foncier ainsi qu’auministre.

Dans ce cas, il s’agit de touteétude de caractérisation effectuéeen vertu de la loi et non seulementd’une étude de caractérisationeffectuée en vertu du chapitrerelatif à la protection et à la réhabi-litation des terrains.

Une étude de caractérisation « effectuée en vertu de la loi » quin’est pas celle prévue au chapitreportant sur la protection et la réha-bilitation du terrain est parexemple une étude de caractéri-sation réalisée en vertu de l’article21 de la Loi à la suite d’un déver-sement accidentel ou encore uneétude de caractérisation réalisée àla demande du ministre dans lecadre d’une demande de certificatd’autorisation ou d’une attestationd’assainissement.

Par conséquent, toute étude decaractérisation réalisée dans lecadre de la vente d’un immeuble,de sa location ou de son finance-ment ne constitue pas une étudede caractérisation effectuée envertu de la loi et n’entraîne pasl’obligation d’inscrire un avis decontamination au registre fon-cier, même lorsque l’étude decaractérisation effectuée dans cecontexte révèle la présence decontaminants qui excèdent lesvaleurs limites réglementaires. Ilen serait ainsi de toute étude decaractérisation réalisée par uneentreprise en vertu de ses règles

de conduite interne, en vertu desrègles de diligence raisonnable ouencore dans le cadre de travauxd’infrastructures qui nécessitent ledéplacement de sols contaminéset la réalisation d’une étude decaractérisation.

La découverte d’une contami-nation réalisée dans le cadre d’unetelle étude de caractérisationn’exempte pas pour autant lepropriétaire, le locataire ou legardien d’un terrain à agir selonles normes de prudence normale-ment applicables puisque lesautres dispositions de la Loicontinuent de s’appliquer.

Ajoutons que le corollaire àl’obligation d’inscrire un avis decontamination au registre foncierest la possibilité d’inscrire un avisde décontamination lorsque le ter-rain fait l’objet de travaux dedécontamination et qu’une étudede caractérisation réaliséesubséquemment révèle l’absencede contaminants ou la présencede contaminants dont la concen-tration n’excède pas les valeurslimites réglementaires.

Depuis l’entrée en vigueur desdispositions relatives aux avis decontamination le 1er mars 2003,62 avis de contamination, 13 avisde restriction2 et 10 avis dedécontamination ont été inscritsau registre foncier et transmis auministre3.

Notons enfin que lorsqu’un avisde contamination est inscrit auregistre foncier et transmis auministre, ce dernier a l’obligationde transmettre une copie de cetavis à la municipalité où se trouvele terrain contaminé de façon à ceque la municipalité constitue ettienne à jour une liste des terrainscontaminés situés sur sonterritoire. ■

1 L.R.Q., c. Q-2.2 L’avis de restriction est un avis à

inscrire au registre foncier et à transmettre au ministre lorsqu’un plan de réhabilitation approuvé par le ministre prévoit des restrictions à l’utilisation du terrain.

3 Cette information est à jour en date du 25 avril 2005.

VOTRE TERRAIN EST CONTAM INÉ ? AVEZ-VOUS FA IT PARVEN IR AU M IN ISTRE

L E J U R I D I Q U E

Me Hélène Lauzonavocate en droit de l'environnementLavery, de [email protected]

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

28

votre avis de contamination ?

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

29

L E S B O N S C O N T A C T S

Exceptionnellement, la chronique Vox Pop faitrelâche. Pour participer à la prochaine question VoxPop, visitez notre site Internet au www.maya.cc

V O X P 0 P

L’E

NV

ER

S D

U D

ÉC

OR

Vous avez des nouvelles, des

anecdotes ou des suj

ets d’intérêt

à nous faire part ? Faites par

venir

le tout à [email protected]

Sources : Agence InterEurope News, recyclagemag.com, La Nouvelle de Victoriaville, De l’insolite au très sérieux et l’équipe de 3Rve.

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 2 PRINTEMPS 2005

30

CCRRAACCOOVVIIEE –– PPOOLLOOGGNNEELes biologistes d’un laboratoirepolonais ont mis au point unesemence de gazon qui atteint unehauteur maximale de cinq centimètres.Des expériences ont été faites surdifférents sols et il semble que legazon soit extrêmement robuste,facile d’entretien et résistant auxmaladies.Avec cette semence, la tonte dugazon deviendra chose du passé.Une entreprise américaine de distribution prévoit d’ailleurs commercialiser ce produit trèsbientôt et estime que les ventesseront phénoménales.Voilà ce que l’on peut qualifier dedéveloppement durable !

FORE !Votre entreprise ou votre municipalité organise un tournoi de golfcet été ? Le magazine 3Rve fera une rétrospective des différentstournois en texte et image dans son édition d’octobre.Communiquez avec nous sans tarder afin de savoir commentvotre tournoi peut être couvert par 3Rve. Le nombre decouvertures étant limité, faites vite pour ne pas laisser passercette belle opportunité de visibilité !

LE PAPE DES MATIÈRES RÉSIDUELLESRéunis en conclave au début avril, certains acteurs du milieu des matières résiduelles ont éluleur représentant spirituel. Alors qu’on lui demandait de choisir son nom, Robert Roberge adéclaré vouloir porter désormais le nom de Sly Fox 1er.

DDEESS TTUULLIIPPEESS EETT DDEESS JJOONNQQUUIILLLLEESS PPOOUURR PPRROOTTÉÉGGEERR UUNN AAÉÉRROOPPOORRTT

AMSTERDAM (Reuters) - Les tulipes et jonquilles plantées autour de l’aéroport de Schiphol,près d’Amsterdam, n’apporteront pas seulement une touche de couleur, mais rendront

l’approche des pistes plus sécuritaire pour les avions, ont déclaré dernièrement les autoritésde l’aéroport.

Les fleurs joueraient un rôle dissuasif sur les rapaces et les plus gros oiseaux, ces derniersreprésentant un danger pour les avions puisqu’ils peuvent être aspirés par les réacteurs ou

s’écraser sur le pare-brise du poste de pilotage lors d’un atterrissage ou d’un décollage.

« Le parfum des tulipes et des jonquilles possède un effet répulsif sur les petits rongeurs quicomposent le régime alimentaire des oiseaux de proie » a affirmé un porte-parolede l’aéroport. En l’absence de leurs proies favorites, les rapaces n’ont aucune raison

de fréquenter les abords d’un aéroport.

La question est de savoir si l’effet est le même sur les goélands. Si tel est le cas, les sitesd’enfouissement pourraient utiliser cette technique et devenir en quelque sorte de très beaux

jardins…

PRIX DU BÂTISSEURLa Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs honorera du prix du bâtisseur la famille Gaudreauà l’occasion de son 22e Panthéon de la performance le25 mai prochain. Daniel Gaudreau s’est dit très fierd e l ’hommage qui sera rendu à sa fami l le .

Oubliez les bargains sur la ferraille à court ou moyen termeSelon Peter Marcus, l’un des experts mondiaux les plusrespectés dans le domaine de l’acier, le taux de croissancede la collecte de ferraille à l’échelle mondiale seraapproximativement de 1,6 % par an jusqu’en 2015.Parallèlement, les besoins en ferraille des aciériesélectriques croîtront de manière importante durant les prochaines années. De 388 millions de tonnes (MT)en 2001, ces besoins sont passés à 453 MT en2004 et devraient être de l’ordre de 564 MT d’ici2010. Si l’on tient compte de l’effervescenceindustrielle de la Chine, il faut s’attendre à unehausse importante du prix de l’acier.