12
Liens Chambre de Commerce Suédoise en France Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions qui manquent en ce passage à la fois d’une année, d’un siècle et d’un millénaire à l’autre. “Liens” aborde sa quatrième année avec un regard sur son histoire brève mais riche en événements et une grande curiosité sur l’avenir. ’est en décembre 1996 que sortait notre première édition. Bien des choses se sont passées depuis dont deux auront une importance capitale pour l’Europe dans la dynamique de la globalisation : le passage à l’euro, séisme politique aux vastes implications économiques que certains observateurs améri- cains n’hésitent pas à qualifier déjà de “réussite indéniable” et la phénoménale percée d’Internet qui est en train de révolutionner les échanges. La Suède, qui, en janvier 2001 prendra la présidence de l’UE, n’a pour sa part pas encore décidé d’ad- hérer à l’UME mais la chevauchée triomphante de ses “technologiques” a soudain dopé sa crois- sance, la plus forte des pays européens de l’OCDE et sa couronne se porte plutôt bien. Les gagnants du web Gros consommateurs de télécoms et services asso- ciés, les Suédois occupent en Europe - pour l’instant encore - le haut du pavé des technologies de l’information et de la communication. Parmi les facteurs qui ont contribué à cette réussite, la souplesse de leurs méthodes managériales occupe une place centrale. Niveaux hiérarchiques réduits, moins de formalisme dans les rapports entre diri- geants et employés, circulation plus généreuse de l’information... tout cela concourt à favoriser la créativité, à dynamiser le processus décisionnel et la réactivité. Témoin, la vitesse à laquelle se mul- tiplient ces sociétés d’informatique aux appétits expansionnistes. Petite remarque en passant : la famille des web-entrepreneurs suédois compte déjà plus de 200 multimillionnaires virtuels et son premier milliardaire... Ces réussites ultra-rapides de jeunes loups et louves (elles sont là, elles aussi) exercent un fas- cinant pouvoir d’émulation sur d’autres jeunes créateurs qui s’engouffrent dans ce créneau por- teur s’il en est. Et porté par qui au départ ? Par des “capital-risqueurs” qui n’ont pas eu peur d’in- vestir massivement dans des idées là où d’autres financiers traditionnels reculaient devant l’incer- titude. C’est là la grande métamorphose de la Suède. Le vent de renouveau qui souffle sur son capitalisme donne un formidable élan à l’esprit d’entreprise autrefois bridé faute, souvent, de pouvoir trouver les fonds nécessaires à sa libre expression. En secouant le pays, Internet l’a remis au travail. L’économie y trouve une agilité Joyeux Noël et Bon l’An 2000 * God Iul och Gott Nytt År C qu’elle semblait avoir perdue, des emplois se créent dans le sillage et le chômage baisse. Synergies du futur Mais la France bouge et se convertit à vive allure à l’Internet. Ici aussi, les capitaux-risques se débloquent avec une facilité impensable il y a seulement trois ou quatre ans. C’est ce que constatent les sociétés de NTIC suédoises venues s’implanter sur ce marché à leurs yeux le plus intéressant d’Europe (sans trouver du reste que les différences culturelles sont un obstacle majeur, ce que nous notons avec plaisir). Corollaire de cette évolution : une nouvelle gé- nération d’entrepreneurs français voit le jour, délaissant des carrières au sein de grands groupes auxquelles les vouaient leurs diplômes. Ces jeunes web-entrepreneurs créatifs et ambitieux découvrent aussi une autre manière de travailler, directe, sans secrétaires ni frontières hiérar- chiques. A la suédoise, pourrait-on dire. En plongeant ses racines dans les entrailles du tissu des entreprises, Internet favorisera-t-il ainsi le métissage managérial ? Conceptualisme fran- çais et pragmatisme suédois se retrouveront-ils à mi-chemin pour tracer des voies inédites dans la nouvelle économie qui s’annonce ? Et enfin, se trouvera-t-il, ici comme en Suède, des “capital- risqueurs” suffisamment visionnaires et des ins- titutions décidées à s’adapter au changement pour épauler d’autres pans de l’économie qui en auraient bien besoin ?... Françoise Niéto Et en avant !

Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

LiensChambre de Commerce Suédoise en France

Décembre1999

Numéro 13Prix : 20 F

Ce ne sont pas les bilans,rétrospectives, projectionset prévisions qui manquenten ce passage à la foisd’une année, d’un siècleet d’un millénaire à l’autre.“Liens” aborde saquatrième année avecun regard sur son histoirebrève mais riche enévénements et une grandecuriosité sur l’avenir.

’est en décembre 1996 que sortait notrepremière édition. Bien des choses sesont passées depuis dont deux auront

une importance capitale pour l’Europe dans ladynamique de la globalisation : le passage àl’euro, séisme politique aux vastes implicationséconomiques que certains observateurs améri-cains n’hésitent pas à qualifier déjà de “réussiteindéniable” et la phénoménale percée d’Internetqui est en train de révolutionner les échanges. LaSuède, qui, en janvier 2001 prendra la présidencede l’UE, n’a pour sa part pas encore décidé d’ad-hérer à l’UME mais la chevauchée triomphantede ses “technologiques” a soudain dopé sa crois-sance, la plus forte des pays européens de l’OCDEet sa couronne se porte plutôt bien.

Les gagnants du webGros consommateurs de télécoms et services asso-ciés, les Suédois occupent en Europe - pourl’instant encore - le haut du pavé des technologiesde l’information et de la communication. Parmiles facteurs qui ont contribué à cette réussite, lasouplesse de leurs méthodes managériales occupeune place centrale. Niveaux hiérarchiques réduits,moins de formalisme dans les rapports entre diri-geants et employés, circulation plus généreuse del’information... tout cela concourt à favoriser lacréativité, à dynamiser le processus décisionnel etla réactivité. Témoin, la vitesse à laquelle se mul-tiplient ces sociétés d’informatique aux appétitsexpansionnistes. Petite remarque en passant : lafamille des web-entrepreneurs suédois comptedéjà plus de 200 multimillionnaires virtuels et sonpremier milliardaire...Ces réussites ultra-rapides de jeunes loups etlouves (elles sont là, elles aussi) exercent un fas-cinant pouvoir d’émulation sur d’autres jeunescréateurs qui s’engouffrent dans ce créneau por-teur s’il en est. Et porté par qui au départ ? Par des“capital-risqueurs” qui n’ont pas eu peur d’in-vestir massivement dans des idées là où d’autresfinanciers traditionnels reculaient devant l’incer-titude. C’est là la grande métamorphose de laSuède. Le vent de renouveau qui souffle sur soncapitalisme donne un formidable élan à l’espritd’entreprise autrefois bridé faute, souvent, depouvoir trouver les fonds nécessaires à sa libreexpression. En secouant le pays, Internet l’aremis au travail. L’économie y trouve une agilité

Joyeux Noël et Bon l’An 2000 * God Iul och Gott Nytt År

C

qu’elle semblait avoir perdue, des emplois secréent dans le sillage et le chômage baisse.

Synergies du futurMais la France bouge et se convertit à vive allureà l’Internet. Ici aussi, les capitaux-risques sedébloquent avec une facilité impensable il y aseulement trois ou quatre ans. C’est ce queconstatent les sociétés de NTIC suédoises venuess’implanter sur ce marché à leurs yeux le plusintéressant d’Europe (sans trouver du reste queles différences culturelles sont un obstaclemajeur, ce que nous notons avec plaisir).Corollaire de cette évolution : une nouvelle gé-nération d’entrepreneurs français voit le jour,délaissant des carrières au sein de grands groupesauxquelles les vouaient leurs diplômes. Cesjeunes web-entrepreneurs créatifs et ambitieuxdécouvrent aussi une autre manière de travailler,directe, sans secrétaires ni frontières hiérar-chiques. A la suédoise, pourrait-on dire.En plongeant ses racines dans les entrailles dutissu des entreprises, Internet favorisera-t-il ainsile métissage managérial ? Conceptualisme fran-çais et pragmatisme suédois se retrouveront-ils àmi-chemin pour tracer des voies inédites dans lanouvelle économie qui s’annonce ? Et enfin, setrouvera-t-il, ici comme en Suède, des “capital-risqueurs” suffisamment visionnaires et des ins-titutions décidées à s’adapter au changementpour épauler d’autres pans de l’économie qui enauraient bien besoin ?...

Françoise Niéto

Et en avant !

Page 2: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

3

Chambre de Commerce Suédoise enFrance (CCSF), 67 bd Haussmann, 75008 Paris,

téléphone 01 42 66 05 85, fax 01 42 66 63 04 •

Président, Directeur de la publication -Lars Jarnryd • Directrice de l’édition -Gîta Paterson-Carlén • Comité de rédaction -Boel Evander, Lars Jarnryd, Caroline Meimoun, Britt Noré,

Gîta Paterson-Carlén, Claes Rasmusson, Håkan Skoglund •

Rédaction Françoise Niéto, Claire Mallet

• Création originale de la maquette -W i l d e l l F r a n c e • Pho tog ravu re e timpression - IMPRIMERIE SERVIPLUS, Orly •

Fichiers de distribution - Centre Suédois

du Commerce Exterieur • Distribution -France-routage • Admin i s t r a t i on ,Abonnemen t s e t pub l ic i té -K a r i n W a l l e r s t e d t , C C S F , téléphone 01 42 66 05 85,

fax 01 42 66 63 04

* * *LIENS est imprimé sur G-Print 115 grs, papier couché,

produit par STORAENSO. Pour en savoir plus,

c o n t a c t e z S t o r a E n s o F r a n c e -D i v i s i o n F i n e P a p e r ,téléphone 01 53 64 79 00, fax 01 53 64 79 90

* * *Ce numéro a été distribué à 6000 exemplaires.

* * *ISSN 1253-3343

interviewCarl Cederschiöld,Maire de Stockholm

p.5

reportageLa Chambre,à la croisée des chemins

p.10,11

bloc-notes• tous azimuts• culture• carnet d’affaires• nouveaux membres• activités CCSF• du côté de SNS

p.6,7,8,17

entreprises• Bull AB• Jobline.fr

p.13,15

chroniquePétards inéditssur le Cercle Polaire

p.18

Rendez-vousen l’an 2000 !

ette année et ce 20ème siècle sont sur le point de s’achever.Articles de presse, analyses de spécialistes et commentairesaussi divers que variés passent en revue les événements et

développements majeurs survenus au cours du siècle qui finit ettentent d’imaginer l’avenir. La tâche est évidemment impossible, maisce qui, en revanche, est assuré de prendre une place pré-pondérante dans le futur, est un phénomène que j’aidéjà abordé à plusieurs reprises dans ces colonnes. Jeme réfère évidemment à l’Internet. L’Internet qui ajuste commencé sa conquête du monde. Ce que nousen connaissons aujourd’hui n’est rien à côté de ce quis’annonce. L’Internet est appelé à modifier profon-dément notre civilisation, notre mode de travail,nos loisirs et jusqu’à notre manière devivre ensemble...Votre Chambre de Commerce a, elleaussi, changé durant cette année 1999. Nous avons essayé de nousmoderniser, d’adopter de nouvelles approches et de suivre au plus prèsl’évolution en cours. Témoin la série de conférences et déjeuners quenous avons organisée sur le thème Internet avec des participants deréputation internationale, et bien sûr notre magazine LIENS. Et je vouspromets quantité de nouvelles activités pour l’an 2000 en comptant,bien entendu, sur votre participation active, condition sine qua non àla poursuite de notre effort.Je vous souhaite à toutes et à tous un joyeux Noël et une année 2000sous le signe du bonheur et de la réussite.

Lars JarnrydPrésident

C

Page 3: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

I N T E R V I E W

Stockholm,“capitale desNTIC” enEurope ? La villeest en tout casemblématiquedu rôle moteurque peut jouerune collectivitélocale en ma-tière de télé-communications.Son maire, CarlCederschiöld,retrace les gran-des lignes decette politiquevolontariste.

– Tout d’abord, le taux d’équipement de lapopulation en téléphones fixes et téléphonesportables dans la région de Stockholm est leplus élevé d’Europe. D’autre part, nous béné-ficions de la présence d’Ericsson qui, desannées 60 aux années 80, a réalisé d’im-portants investissements à Stockholm et danssa banlieue, à Kista. Et compte aujourd’huiprès de 15 000 salariés dans la région.Autour d’Ericsson se sont greffées des petitesentreprises spécialisées, notamment dans ledomaine du software, puis des sociétéscomme Spray, Icon Medialab, etc. DeUppsala à Stockholm, ce secteur emploie130 000 personnes. Il joue donc un rôle trèsimportant pour l’économie de la région. Laville de Stockholm ayant très vite compris quel’avenir se trouvait du côté de l’industrie hightech, nous avons créé l’entreprise Stokab,chargée de gérer et développer les investisse-ments dans les infrastructures de fibresoptiques. L’idée était d’ouvrir pleinementnotre réseau à la location pour les opéra-teurs. Autrement dit, Stokab est responsablede l’infrastructure de base et le marché estlibrement accessible à la concurrence pourl’utilisation de ces réseaux. Pas moins de57 opérateurs sont ainsi aujourd’hui actifsdans la région.

Est-ce que les résultatssont à hauteur des objectifsque s’était fixée la ville ?– Oui. Nous savions que lors des débuts deStokab, nous perdrions de l’argent. Mais

Ou en êtes-vous,justement, dansvos actionsà destination dela population ?– Nous sommes en trainde connecter tous lesétablissements scolairesà Internet, et allonscontinuer à investir dessommes importantesdans ce domaine - en-viron 200 millions decouronnes sur les troisannées à venir. Mais cen’est pas qu’une ques-tion d’argent, c’est aussiune question de “knowhow”, d’appropriationde l’outil. Il existe par

ailleurs des lieux que nous appelons “pointsd’information citoyens”, gérés par les arron-dissements de la ville.

Comment vous situez-vouspar rapport à des projetsde villes numériquestel qu’il en existe en France ?– Cela nous intéresse beaucoup. Ainsi, noussommes en relation directe avec Issy-Les-Mou-lineaux, ville avec laquelle nous menons unprojet commun qui sera financé par l’UE etauquel va peut-être s’associer la ville de Turin.Issy s’est intéressé à notre projet de HammarbySjöstad, projet pilote de quartier “écologique”.Et parce que nous avons en outre l’ambitiond’y construire des “maisons intelligentes”, lacoopération avec Issy, qui mène pour sa partson projet de “Cité Numérique du Fort d’Issy”,nous est apparuedes plus perti-nentes. Les cho-ses ne font quedébuter, maiscet échange estpassionnant.Propos recueillispar Claire Mallet

“Une petite Silicon Valley européenne”

depuis l’an dernier, Stokab est bénéficiaire.Le modèle Stokab a suscité beaucoup d’inté-rêt en Europe : des délégations françaises,allemandes, viennent même nous voir pourétudier ce modèle. Aujourd’hui, notre objec-tif est de poursuivre les investissements afind’offrir une bonne couverture de toute larégion, puis de stimuler les investissementspour le câblage du territoire - et ce, jusqu’àla Finlande et à Saint-Pétersbourg. Carpour le moment, la région de Stockholm peutêtre considérée comme une île... Qui doitdonc songer à améliorer les communicationsavec l’extérieur.

Vous comptez donc êtreune “locomotive” pourles autres régions ?– Oui. En tout cas, Stockholm participe acti-vement aux réflexions du gouvernement etlui prodigue certains conseils. Nous avonspar ailleurs l’ambition d’ouvrir un institutde prospective dans le domaine des NTIC, quise pencherait sur les futures applicationsd’Internet. Il s’agirait d’un vaste institut àvocation européenne. La Commission euro-péenne devrait lancer une offre en mars ouavril. Rien n’est encore certain, mais noustenons beaucoup à ce projet. On peut direque Stockholm, avec Kista, est une petiteSilicon Valley européenne ! Actuellement,55 % de la population utilise régulièrementl’Internet. Et 15 % l’utilise par exemple déjàpour gérer ses affaires bancaires, ce quiest considérable.

5

PHO

TO:R

.RYA

N

Carl Cederschiöld,Maire de

Stockholm.

Page 4: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

n Une rencontremémorableRien n’aura été laisséau hasard pour assu-rer le succès de cette“Journée franco-suédoise” du 13décembre que nousavons co-organiséeavec l’Ambassade deSuède. Placée sous lesigne de l’Internet,cette manifestationexceptionnelle devrait constituer une impulsionmajeure pour amener nos deux pays respectifsà resserrer leur coopération face aux enjeuxde demain tels que précisés par la conférence“IT Visions - Internet et la Société du Futur”. Une journée aussi riche ne pouvait que s’ache-ver sur une note très spéciale. Aussi avons-nouschoisi le cadre le plus prestigieux qui soit en

France, le Château de Versailles, pouroffrir à nos hôtes ce que la Suède a de

meilleur : une soirée de gala sous lesigne de l’art culinaire et de l’art

lyrique. Et de plus traditionnelaussi, avec l’apparition lu-

mineuse de Sainte-Lucie etde sa suite, ainsi que le

veut le 13 décembre. Hier et aujourd’huiconjugués avecdemain...

tous azimuts

n Figaro Madame en SuèdeLa Suède est terriblement à la mode en cette fin desiècle et d’année. “Elle” faisait, début novembre,un reportage sur les mamans suédoises et saconsœur “Figaro Madame” s’offre, de son côté,22 pages de reportage sur le Noël en Suède pour sonédition du 24 décembre. Une quin-zaine de journa-listes et pho-tographes sontallés explorersur place cui-sine, décoration,musique, mode -bref, art de vivrecette période cha-leureuse et confor-table en pays froid.Un régal pour lesyeux et des recettesinédites.

B L O C - N O T E S

6

n Noëls nordiquesdans l’Hexagone

A Paris, c’est le quartier du Marais qui a ouvert lefeu des festivités hivernales à la suédoise avec, du3 au 12 décembre, un “Pleins feux sur la Suède”organisé par l’Office Suédois du Tourisme et inau-guré par l’Ambassadeur de Suède, Örjan Berner.Point fort de cette manifestation, la fête de laSainte-Lucie. Lucie qui a également été fêtée avecdeux jours d’avance, le 11 décembre, à la Maisondes étudiants suédois de la Cité Universitaire.

... à PlombièresDans l’est de la France, la coutume du marché deNoël durant les 4 week-ends de l’Avent est une tra-dition qui ne se perd pas. La petite station thermalede Plombières-les-Bains, dans les Vosges, s’offreainsi tous les ans un “Marché de Noël d’autrefois”et a décidé cette année de passer cette période dansune atmosphère suédoise. Décoration des rues,concerts (Plombières a même une association demusique traditionnelle nordique !), danses, expo-sition d’art et smörgåsbord (un buffet de spéciali-tés culinaires) figurent au programme de cettemanifestation organisée par l’Office du Tourismelocal (tél. 03 29 66 01 30). Avec, bien sûr, la parti-cipation d’artistes suédois pour ajouter à l’authen-ticité de ce Noël d’ailleurs.

... et sur le RocherDécor blanc aussi mais sur fond de

Grande Bleue du 10 décembre au 2 janvier 2000pour la principauté de Monaco qui, une fois n’estpas coutume, prendra des allures de village nor-dique. 2000 sapins blancs, un tapis “effet neige”,chalets-boutiques, piste de ski de fond artificielle,patinoire, sculptures de glace... bref, méconnais-sable mais somptueux. Le Père Noël quiaccueillera les enfants sera finlandais. Noblesseoblige, puisqu’il réside, comme chacun sait, àRovaniemi, sur le Cercle Polaire Arctique, etque la manifestation est organisée en partena-riat avec l’Office Finlandais du Tourisme.Mais la Suède (et le Danemark) seront ausside la fête, avec notamment l’exposition“Couleurs Nordiques” qui se tiendra duranttoute cette période.

n Banques : ambitionseuropéennes pour SEBSkandinaviska Enskilda Banken ambi-tionne de devenir un établissement leader enmatière de produits financiers pour le Nord del’Europe. Parmi ses armes : sa position de forcesur le marché des services bancaires via Internet.Une enquête la classe en effet dans le trio mon-dial sur le front des marchés de change enligne. En France (où SEB est d’ailleurs la seulebanque commerciale nordique disposant d’unesuccursale), elle est devenue l’actionnaire deréférence de Self Trade, société de services d’in-vestissements aux particuliers sur Internet.Et pour l’anecdote... On notera que le directeurfinancier de SEB, Klas Eklund, a lancé son sitepersonnel. Au menu, sa bio, les livres qu’il apubliés, ses théories économiques - et mêmedes photos tout droit sorties de son album defamille ! www.klaseklund.com

n Des télécoms à l’hôtel-lerie, il n’y a qu’un pas !Le Suédois Bob Erixon vendait il y a quatre anssa chaîne de magasins de téléphonie mobile Geab,empochant ainsi la modique somme de 200 mil-lions de SEK. Il a, depuis, réinvesti ce pactole dans

une multitude d’activités... Et s’estnotamment reconverti dans un

secteur pas franchement hightech : l’hôtellerie ! Déjà de-venu l’heureux propriétaired’un établissement de grandluxe en Suède, l’hôtel Kulla-berg à Mölle, c’est maintenant

sur la Provence qu’il a jeté sondévolu, rachetant un petit hôtel à

Cotignac, village de 1 700 âmes au nord de Saint-Tropez, pour la somme de 4 millions de SEK. Maisse sont pas poins de 26 millions qu’il a décidé d’in-vestir dans la restauration des lieux, pour uneouverture prévue fin décembre. 20 chambres, unrestaurant de 150 couverts, un chef cuisinier sué-dois renommé, une grande cave en prévision... Au-delà du charme évident du site, Bob Erixon a visi-blement là encore choisi le haut de gamme.

n Toute la filière boisbientôt derrièreun même portailDeux “anciens” du groupe suédois Stora s’apprê-tent à lancer un portail internet unique en songenre : une plate-forme globale pour l’achat et lavente de pâtes et produits papier, quelle que soit lelieu ou l’entreprise d’origine. Il s’agit d’offrir unmode de transaction commerciale particulière-ment simple, de réduire ainsi les coûts liés auxintermédiaires classiques, de permettre aux ache-teurs d’accéder à un choix beaucoup plus largede produits et aux producteurs de trouver de

BarbaraHendricks.

Page 5: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

7

B L O C - N O T E S

h Je souhaite devenir membre de la Chambre de Commerce Suédoise en France.

h Je souhaite connaître les modalités d’abonnement à LIENS.

h Je souhaite plus d’information sur la Chambre de Commerce Suédoise en France.

Société .................................................................................................... Nom .......................................................................................................

Fonction/Profession ..................................................................................................................................................................................................

Adresse .......................................................................................................................................................................................................................

................................................................................................................ Téléphone ...................................... Fax ..............................................

Chambre de Commerce Suédoise en France, 67 bd Haussmann, 75008 Paris, téléphone 01 42 66 05 85, fax 01 42 66 63 04

nouveaux débouchés. Les fournisseurs intégrerontleurs propres systèmes de commande à ce portailqui, baptisé AccesPaper, existera en pas moinsde sept langues. Entre cinq et dix gros producteurssont attendus dans un premier temps. Des essais enligne se font depuis octobre et la version définitivede ce nouveau “supermarché” virtuel de la filièredevrait être active dès février.

n Des nourrituresterrestres aux plaisirsvirtuels... La Suède est là !Cyber Picpus, tel est le nom d’un tout nouveaulieu de ralliement très suédois à Paris. CyberPicpus, c’est d’abord un restaurant qui, à midi,navigue selon les jours entre diverses cuisines dumonde... Mais qui, le soir, a choisi d’être le ren-dez-vous des “saveurs profondes de la Suède my-thique”, avec notamment au menu viandes etpoissons “préparés d’une manière authentique”.Apéritifs ou digestifs suédois sont aussi de la par-tie. Rien de mieux, paraît-il, pour réchaufferrapidement l’ambiance. Et dès cette fin d’année,on y retrouvera le fameux buffet de Noël suédois.Rien que du très “typique”, donc ! Mais ce n’estpas tout. Comme son nom l’indique, ce restau-rant est aussi un cybercafé. Autrement dit, vouspourrez profiter de la soirée pour aller faire unpetit tour sur le net. Quand on vous dit que laSuède est un savant dosage de tradition et de hightech... Ce n’est pas juste un cliché de brochuretouristique ! Cyber Picpus, 60 bis rue de Picpus,75012 Paris, tél. 01 44 73 98 39.

n Il se passe toujoursquelque chose chez Ikea !Ikea ne pouvait rater la vague du net. Alors surikea.fr, tous peuvent désormais commander leursétagères ou le lit du petit dernier en remplissant unbon de commande en ligne. Pour ceux quin’auraient pas encore leur catalogue 2000, làencore, le site vous permet de l’obtenir gratuitement.Par ailleurs, Ikea figure parmi les premiers parte-naires de Spray, le nouveau portail Internetd’origine suédoise qui vient de se lancer à l’assautdu net français : le kit de connexion Spray est dispo-nible dans tous les magasins Ikea. Mais l’actualitéIkea, c’est aussi l’ouverture du dixième pointde vente français : un magasin de 13 200 m2,inauguré le 27 octobre à Strasbourg. On sait parailleurs que le géant du meuble et de la décoration

espère pouvoir ouvrir son tout premier magasin encentre ville, en plein cœur de Paris. Du moinsdès qu’il aura trouvé le bon emplacement... de10 000 m2 ! Enfin, cette fin d’année a été marquéepar la journée Ikea. Sachez que le patron IngvarKamprad a décidé de redistribuer à ses 37 500salariés d’Ikea dans le monde les 650 millions deSEK de recettes réalisées le samedi 11 octobre, lesventes ayant ce jour là “battu tous les records jour-naliers établis précédemment”. Chaque salariéd’Ikea a ainsi empoché un chèque de 17 300 SEK.Soit une gratification supérieure à trois mois desalaires pour les employés du groupe en Chine !

culture

n Erik Dietman à l’honneur. Le SuédoisErik Dietman figurait parmi la kyrielle d’artistesdont les œuvres sont venues jalonner les Champs-

LASSUS & ASSOCIÉSAVOCATS À LA COUR

Björn Palm-JensenPaul LassusDavid Gage

Stéphane CausséRaphaëlle Pecqueraux

Catarina EricsonJuriste

Au service des sociétéssuédoises et françaises

depuis 1981

n

8, AVENUE BERTIE ALBRECHT

F-75008 PARIS

TÉL +33 - (0) 1 53 93 61 61

FAX +33 - (0) 1 42 56 24 39

E-MAIL : [email protected]

www.accesspaper.com/

©TW

IN

Elysées jusqu’au mois de novembre. Dans lemême temps, l’une de ses autres sculp-tures prenait définitivement place dansle jardin des Tuileries - et le CentreCulturel Suédois consacrait uneexposition au travail le plusrécent de cette star de l’artcontemporain suédois. Il fautdire que certains considèrentErik Dietman comme plus fran-çais que suédois : ilréside à Paris depuis1959 !

“L’ami de personne”

PHO

TOPH

ILIP

PEM

IGEA

CEN

TRE

G.P

OM

PIDO

U

Page 6: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

n Le prix Médicisétranger a été re-mis au SuédoisBjörn Larsson pour“Le capitaine et sesrêves” (Grasset), récitsentimental proche duconte philosophique,traduit par PhilippeBouquet. L’histoired’un capitaine de lamarine marchande

au charisme irrésistible. Et de quatre person-nages dont le capitaine va suffisamment bou-leverser la vie pour qu’ils partent chacun à sarecherche et se retrouvent tous les quatre pourun long périple en mer... Autres ouvrages deBjörn Larsson publiés en français : “Le Cercleceltique” (1995) et “Long John Silver”(Grasset, 1998).

carnet d’affaires

n AstraZeneca misesur DunkerqueLe groupe pharmaceutique AstraZeneca adécidé d’investir plus de 900 millions de SEK pourl’extension de son unité de fabrication dunker-quoise AstraZeneca Substance Pharmaceutique.Des travaux de grande ampleur qui devraient nes’achever qu’en 2002.

n Faurecia rachèteTorsmaskinerL’équipementier français Faurecia a racheté àl’américain Questor le fabricant suédois deconduites de systèmes d’échappement pour l’in-

dustrie automobile, AP Parts Torsmaskiner.Avec un CA de près de 4 milliards d’euros et30 000 employés dans une centaine de pays,Faurecia ouvre des possibilités d’expansion ausuédois six fois plus petit qui, outre son usine deKalmar en Suède, compte un site en Hollandeet cinq aux Etats-Unis.

n Le groupe Linné prendses marques en France...Le Suédois Linné Group - encore une sociétéspécialisée dans l’Internet et le commerce électro-nique ! - vient de racheter le cabinet français deconseil Internet Voove Groupe SA (30 consul-tants, un CA de 31 MF). Linné acquiert dans unpremier temps 51 % des actions de Voove, le restant

devant être acquis au cours des trois années àvenir. Ce rachat - le premier hors Scandinaviepour Linné - s’inscrit dans une perspective pluslarge d’expansion européenne. D’autres acquisi-tions sont donc à prévoir, notamment enAllemagne et en Grande-Bretagne. Avec pas moinsde 450 salariés, Linné Group est l’un des poidslourds du secteur en Scandinavie.

n ... Framfab en fait autantA peu près dans le même temps, le consultant sué-dois Framfab, l’un des leaders européens des“solutions interactives”, faisait quant à lui entrerdans son giron l’agence française de conseil etd’ingénierie Internet Wcube. Dès la premièreétape, se sont 95 % des actions qui sont rachetées,avec option pour la reprise prochaine des 5 % res-tants. Là encore, Wcube (40 salariés) pourraitconstituer une base pour l’expansion de Framfaben Europe du Sud. Framfab, avec ses 600 collabo-rateurs, est déjà présent au Danemark, en Grande-Bretagne... Et compte parmi ses clients des réfé-rences aussi notables que Ikea, Volvo, Electroluxou Saab. Pour l’agence française, qui s’appelledésormais Framfab/Wcube cette intégration estperçue comme une belle opportunité pour renfor-cer ses ressources et ses capacités d’innovation.www.wcube.fr

nouveaux membres 2000

Isabelle Danielsson - Nicolas Delvaux - AnetteGeoffroy - Frédric Sannier - Charles Tégner.

CABINET D’AVOCATSADVOKATBYRÅ

Vos contacts :Er kontakt :

Annika arvidsson Jacques MERRETAVOCAT AU BARREAU DE PARIS AVOCAT AU BARREAU DE PARISLEDAMOT AV SVERIGES ADVOKATSAMFUND

SPECIALISTES DES RELATIONS FRANCO-NORDIQUESDOMAINES D’ACTIVITES :

DROIT COMMERCIAL, DROIT DES SOCIÉTÉS, RESTRUCTURATIONS D’ENTREPRISES,DROIT DES CONTRATS, DROIT DU TRAVAIL, DROIT IMMOBILIER, BAUX COMMERCIAUX,DROIT DES MARQUES, DROIT DE LA FAMILLE, SUCCESSIONS, DROIT COMMUNAUTAIRE,FISCALITÉ, CONTENTIEUX CIVIL, SOCIAL ET COMMERCIAL, DROIT DE LA RESPONSABILITÉ.

VERKSAMHETSINRIKTING :AFFÄRSJURIDIK, BOLAGSJURIDIK, FÖRETAGSREKONSTRUKTIONER, AVTALSRÂTT, ARBETSRÄTT,FASTIGHETSRÄTT, HYRESRÄTT, IMMATERIALRÄTT, FAMILJE- OCH ARVSRÄTT, EG-RÄTT,SKATTERÄTT, PROCESSRÄTT, SKADESTÅNDSRÄTT.

EN COLLABORATION AVEC - I SAMMARBETE MED :JEAN-CLAUDE FLEISCHEL, CLAUDE HUCHET, FRANÇOIS-XAVIER MARTIN-VIVIER

m

2, Place Andre Malraux – 75001 ParisTél. 33 (0)1.42.75.76 - Fax. 33 (0)1.42.97.45.64E-MAIL : [email protected][email protected]

Correspondants à Stockholm – Göteborgm

Members of EureseaU – A network of Lawyers with Offices in DUBLIN-HAMBURG-LIEGE-LISBON-LONDON-MADRID-MALTA-ROTTERDAM-TRIESTE-UDINE-VIENNA

B L O C - N O T E S

8

Spray : devenir la voie royale d’entrée sur le netVous n’avez pas pu manquer l’événement : les premiers pas en France de Spray, le portail internet d’ori-gine suédoise. Toute la presse française en a parlé ! Il faut dire que Spray n’a rien fait pour passer inaperçu !La soirée de lancement de Spray France, le 28 octobre, au cirque Zig-Zag à Paris a réuni plus de 1 200 per-sonnes jusqu’au bout de la nuit dans une ambiance détonante... Et en novembre, c’était une tornade de rol-

lerboyset de rollergirls arborant desT-shirts à l’effigie de Spray qui traver-sait Paris, Spray ayant parrainé cettegrande ballade en roller. Spray, c’esttout à la fois un portail Internet privi-légiant notamment une approche par“communautés d’intérêt” et offrantsur une foule de services personnali-sés, un fournisseur d’accès gratuit,bientôt un hébergeur de pages per-sonnelles... Mais aussi un “Club” d’in-ternautes - et un nouvel “esprit”, celuid’un Internet facile et convivial.www.spray.fr

Page 7: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

d’apporter un éclairage averti sur tout ce qui faitl’actualité des relations économiques et commer-ciales entre la France et la Suède, ne pouvaitmanquer de suivre cette déferlante. Mais c’esten réalité toute la Chambre “qui a saisi ce vira-ge high tech, qui se profile de plus en plusdans le domaine des NTIC”, tel que le préciseGîta Paterson-Carlén, sa vice-présidente.

Rendez-vous en ligneLe grand rendez-vous “IT Visions, Internet etla Société du Futur”, organisé conjointementpar la CCSF et l’Ambassade de Suède en Francele 13 décembre, en est naturellement un belexemple. Stratégies industrielles et bancaires àl’ère des NTIC, révolution dutéléphone mobile, partenariatsfranco-suédois, nouvelle don-ne du marché de l’Internet dansl’économie mondiale, capital-risque et starts-ups... Les anglesd’attaque choisis pour cettejournée ne manquent pas.Si cette conférence est à rete-nir par le nombre et le rangdes experts et des personnali-tés qui l’animent, elle n’estpas pour autant un événe-ment isolé dans les activités dela Chambre ! En juin dernier,par exemple, la CCSF organi-sait déjà en coopération avecle Centre Suédois du Commerce Extérieur, uneconférence-débat sur les NTIC et ses enjeux pourles entreprises, que ce soit en termes de mana-gement, de ressources humaines, de relationsclients, de concurrence ou de modes de distribu-tion. Une conférence d’ailleurs elle-même diffu-sée en temps réel sur le net !Il n’est en outre pas impossible que la Chambrecrée en son sein “un club-rencontre NTIC

franco-suédois” courant 2000, annonce GîtaPaterson-Carlén. Enfin, on n’oubliera pas dementionner que la Chambre prépare l’ouverturede son propre site web, afin d’optimiser sa missiond’information. Réalisé par l’agence franco-sué-doise Framfab/Wcube (voir notre Bloc-Notes), ildevrait être accessible lui aussi dès 2000 : agendaet événements, inscriptions en ligne, publica-tions... Liens sera ainsi consultable sur le site. Etpour ceux qui auraient raté un numéro ou

rechercheraient un article précis, pas de panique :un archivage virtuel de tous les anciens numérosest prévu !

La tradition a du bonMais ne nous méprenons pas : la CCSF n’est enaucun cas devenue monolithique ou mono-thé-matique ! La composition de son conseil d’admi-nistration, qui comprend 25 membres, tous diri-

R E P O R T A G E

10

Notre environnement politique, so-cial et économique est en pleinemutation : disparition des frontières,

augmentation des services au détriment de laproduction traditionnelle, explosion des nou-velles technologies... Les nouvelles entreprisespost-industrielles prennent le devant de lascène : consulting, services Internet, commerceélectronique... Ces défis représentent autantd’opportunités pour les sociétés suédoises éta-blies en France - et pour la Chambre elle-même, attentive à l’adaptation de sa stratégie,à la création de nouveaux services et produitspour ses membres” estime Lars Jarnryd, prési-dent de la CCSF.Nouvelles technologies... D’accord, le mot est surtoutes les lèvres. Au point qu’il risquerait deparaître éculé... Alors même que les NTIC n’ontencore montré qu’une part infinitésimale desrévolutions auxquelles elles nous destinent ! Maisdans le contexte franco-suédois, il prend aujour-d’hui un sens tout à fait palpable. Il suffit pours’en convaincre de citer quelques noms de socié-tés suédoises qui jalonnent désormais le paysagefrançais des NTIC. Que ce soit du côté destélécoms (Ericsson bien sûr, mais aussi Tele 2,Teligent...), du web grand public (Spray,Boxman, Boo.com, Jobline.fr...) ou des spécia-

listes du conseil Internet et de laconception de sites (Framfab,

Icon Medialab, LinnéGroup...). Nous nous ensommes largement faitsl’écho dans ces colonnes.Le magazine Liens, eneffet, parce qu’il s’estdonné pour ambition

Troisième anniversaire de Liens, dernier numéro avantl’an 2000, journée franco-suédoise exceptionnelle endécembre à Paris... Et puis, vous n’avez pas remarqué à quelpoint la Suède semble en vogue en ce moment ? La pressefrançaise semble regorger d’articles sur le high-tech madein Sweden, sur la kyrielle de nouvelles entreprises suédoisesparties à l’assaut du marché français... La Chambre deCommerce Suédoise en France est évidemment un témoinprivilégié de cette actualité florissante. Et, toute faussemodestie mise à part, n’en est-elle pas aussi l’un des acteurs ?

La Chambre, à la croisée des chemins

Karin Wallerstedt,responsabledu secrétariatà la CCSF.

Page d’accueil du Site Web de la CCSF, bientôt accessible, réalisé par Framfab/Wcube. Création artistique Dan Hayon.

La rédaction de LIENS : de gauche à droite Claire Mallet, Françoise Niéto journalisteset Gîta Paterson-Carlén, rédactrice en chef et vice-présidente de la CCSF.

Page 8: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

R E P O R T A G E

geants de sociétés franco-suédoises, vient entémoigner : constituant un reflet fidèle des entre-prises suédoises installées en France, que ce soitpar les secteurs d’activité, la taille ou “l’âge” deces entreprises, il est bel et bien placé sous le signede la diversité.Et puis si la CCSF sait saisir l’air du temps, elle aaussi une longue histoire, des savoir-faire et desactivités “traditionnelles” qu’il n’est pas questiond’effacer d’un simple clic de “souris” ! Ses ori-gines remontent en effet à 1915, lorsqu’un grouped’hommes d’affaires suédois décide, en pleinepremière guerre mondiale, de créer à Paris cetteinstitution. D’illustres administrateurs s’y succé-deront. “Pendant les deux guerres mondialescomme dans l’entre-deux guerres, puis aucours des années de reconstruction de l’après1945, il est clair que la Chambre a eu un rôletout à fait essentiel voire vital pour les entre-prises suédoises en France” souligne GîtaPaterson-Carlén.Des années 50 aux années 70, la Chambre resteincontournable, jouant à la fois le rôle de centred’information, de consultant, de service marke-ting, d’accompagnateur de projets... En 1978, leCentre Suédois du Commerce Extérieur décided’ouvrir une importante représentation à Paris,qui reprendra alors une partie substantielle dupersonnel, des activités et du financement de laChambre. Si le rôle de la Chambre s’en trouvebouleversé, il n’en est pas pour autant réduit ànéant ! La Chambre continue, sous ses faux airsde club tranquille, à être un véritable carrefourd’échanges. Et reste fidèle à son objectif : favoriseret développer les relations commerciales et indus-trielles entre la France et la Suède.

Boîte à outilsAinsi, aujourd’hui encore, grâce à son réseau decontacts et à ses multiples activités, elle offre unprécieux soutien aux entreprises suédoises éta-blies en France et un pôle de compétences desplus utiles à toutes celles qui viennent s’y instal-ler (dont, pour ces dernières, un programme de“parrainage” facilitant naturellement l’accèsau marché français). Débats, séminaires etdéjeuners d’affaires animés par des personnali-tés tant françaises que suédoises issues dumonde économique ou politique, voyagesd’étude, festivités... Toute l’année, l’agenda dela CCSF est ponctué d’événements et rendez-vous à ne pas manquer.La Chambre organise aussi désormais des “work-shops” consacrés aux grandsenjeux d’actualité, conscienteque face à la complexitécroissante de l’environne-ment économique et légis-latif, les entreprises peuventplus que jamais tirer partide tels ateliers pratiques.Cette année, les membresde la Chambre et leursinvités ont ainsi pu fairele point sur le passageaux 35 heures, l’euro,le bug de l’an 2000...Quelle entreprise -qu’elle soit suédoise,française ou les deuxà la fois - ne se sen-tirait pas concernée ?Reportages, portraits d’entreprises,interviews, analyses... Edité à 6 000exemplaires et distribué auprès desmembres de la CCSF, des chefsd’entreprises et des principaux dé-cideurs de l’industrie franco-sué-doise, le magazine Liens figure luiaussi en bonne place dans la“boîte à outils” qu’offre la Cham-bre à ses membres. D’autant plusqu’il n’existe aujourd’hui aucun autre magazineen langue française centré sur la Suède. Un outilpratique, tout d’abord : les grands groupes quicomptent, les toutes dernières entreprises sué-doises arrivées en France, les nominations, lesrachats ou fusions, les événements... Mais aussiune prise de distance, histoire de mieux observerla façon dont les échanges entre la France et laSuède évoluent. Sans se priver de coups d’œilamusés sur toutes ces petites choses qui font par-fois grincer le tandem franco-suédois !

L’union fait la forceAutre outil, et non des moindres : l’Annuairefranco-suédois de la CCSF, réalisé en coopéra-tion avec la Chambre de Commerce Suédoise enFrance (CCFS). Edité tous les deux ans, il consti-tue la “bible” de tous ceux qui recherchent desinformations sur les marchés français et sué-dois : une foule de données sur les deux pays(structures administratives, économie, emploi,recherche, implantations industrielles...), unimportant carnet d’adresses (institutions, orga-nisations professionnelles, établissements fi-nanciers...), la présentation de tous les membresde la CCSF et de la CCFS, les coordonnées desentreprises suédoises implantées en France etentreprises françaises présentes en Suède.La réalisation de cet Annuaire, dont l’édition

2000, entièrement refondue etmise à jour, sera bientôtpubliée.A Paris, au quotidien, c’estnaturellement le Centre Sué-dois du Commerce Extérieur(“Exportrådet Paris”) qui cons-titue le premier partenaire de laCCSF. Ne serait-ce que parceque la Chambre est domiciliéedans les locaux du Centre, bou-levard Haussmann. Mais aussi

parce que les deux entitéscoopèrent autourde projets com-muns, et surtout,p a r c e q u e l e u r sfonctions sont fon-d a m e n t a l e m e n tcomplémentaires.Pour simplifier, ondira que le Centre aideles entreprises sué-doises à démarrer leursaffaires sur le marchéfrançais. Et qu’une foisces entreprises établies, laChambre prend le relaispour leur faire profiter deson tissu relationnel et de

l’expérience de sociétés déjà implantées. Eneffet, en mutualisant les savoir-faire de sesquelques 200 membres, la CCSF permet à cha-cun d’échanger idées et solutions... Sans jamaisoublier, bien sûr, le plus louable des desseins dechaque entreprise : s’ouvrir sur de nouvellesopportunités commerciales !

Claire Mallet

11

croisée des chemins

éalisé par Framfab/Wcube. Création artistique Dan Hayon.

Page 9: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

• Bull doit son nom à l’ingénieur norvégienFredrik Rosing Bull, inventeur de la premièremachine à cartes perforées pour l’automatisa-tion du traitement des statistiques.

• Bull emploie 21 000 personnes dans unecentaine de pays et réalise 60 % de son chiffred’affaires hors de France.

• Bull AB emploie 500 personnes au sein d’uneorganisation nordique qui comprend la Suède(200), la Norvège, le Danemark, la Finlandeainsi que la Lituanie.

BULL EN BREF

Les puces surdouées envahissent la Suède

Viennent ensuite les services clients avec unegamme attractive adaptée au monde Internetdont la Suède est une grande citoyenne. Le com-merce électronique y occupe une place prépon-dérante et priorité absolue est donnée à la sécu-risation des réseaux et des transactions.Et enfin, le boom de la location de micro-ordi-nateurs pour usage à domicile au personneld’entreprises et d’administrations en 1998 :nombre d’entre elles ont choisi la gamme desPC construits en coopération par Packard Bell etNEC que Bull AB commercialise. Ce succès estpourtant à inscrire au seul exercice 1998 car lasociété n’envisage pas de poursuivre cette voie,préférant privilégier le développement des ser-vices, de l’intégration de systèmes et de ses ser-veurs haut de gamme UNIX.

Défense, police et sécuparmi les clients“Aujourd’hui, tout va très, très vite. Nousdevons nous recentrer sur notre cœur d’acti-vité et accroître nos compétences” expliqueHans Wahlgren, en insistant sur un point parti-culier : la sécurité comme élément fondamentalde l’ensemble de l’offre de Bull. “Certaines entre-prises offrent des services, d’autres, la sécurité,d’autres des produits, mais peu sont capablesd’aligner une expertise dans tous cesdomaines à la fois. C’est là notre “plus”. Pourpreuve : le ministère suédois de la Défense et l’ad-ministration de la Police nationale ont faitconfiance aux solutions logicielles de Bull pourla sécurisation de leurs applications sensibles

13

E N T R E P R I S E S

(26 000 micro-ordinateurs de la po-lice sont équipés de la solution dechiffrement Kryptonet développée enSuède) ; vieille cliente, la Sécuritésociale lui a confié un projet majeurd’intégration de systèmes et de sécuri-sation de l‘information ; Telia, de soncôté, lui a acheté le système Open Voi-ce de messagerie vocale destinée auxopérateurs GSM (17 millions d’uti-lisateurs) et pour Svenska Kraftnät, lepremier réseau suédois de distribu-tion d’électricité, Bull AB a sécurisé lepassage à l’an 2000 et le contrôle dela distribution de l’électricité à hautvoltage pour les 30 mois suivants.

Une entrepriseinternationale“Si nous ne sommes pas uneentreprise anonyme pour nosclients établis, nous cherchonsmaintenant à élargir notre no-

toriété” indique Hans Wahlgren. Campagnesremarquées dans la presse et la radio à l’appui,Bull entend ainsi séduire de nouveaux clientsdans la fantastique galopade de l’Internet. Maisla signature Bull n’est pas pour autant assortied’une vignette tricolore : Bull est une entrepriseinternationale avec un management interna-tional. “Nous entretenons un dialogue étroitavec la maison-mère, siège des compétences,mais nous sommes autonomes. Bien en-tendu, l’avantage d’appartenir à un groupeinternational est que l’on dispose de res-sources et de partenaires internationaux depremier plan, Microsoft et autres” ajoute HansWahlgren qui a été nommé P-DG de Bull AB en1999 après avoir passé trois ans comme respon-sable nordique de la division SmartCards. Luiaussi a bien su jouer ses cartes...

Françoise Niéto

Un anniversaire et unerécompense, deuxévénements qui ontmarqué l’année 1999pour la filiale suédoisedu groupe Bull :le 40ème anniversaire desa présence en Suèdeet le Prix de l’Entreprisede l’année décernépar la Chambre deCommerce françaiseà Stockholm.

u l l A B “s e d i s t inguecomme l’une des plus

grandes réussites françaises de cesdernières années en Suède” indi-quait notamment le jury dans samotivation. Implantée en Suèdedepuis 1959, Bull AB a été jusqu’ici une entreprisetrès discrète. Pas de vitrine en rez-de-chaussée,mais une présence majeure dans les grandes cou-lisses de l’informatique et une réputation de com-pétence et de fiabilité solidement établie auprès declients de poids. A ajouter à cela un élément quia été retenu par le jury de la Chambre deCommerce : sa rapide adaptation à un marchésuédois en pleine effervescence qui lui a permisd’enregistrer depuis quelques années une amélio-ration “remarquable” de ses résultats et de sonchiffre d’affaires. Avec un bond de 46 % de sesventes ( 671 millions de SEK) et une rentabilitéen hausse, 1998 restera d’ores et déjà une desmeilleurs années de l’histoire de Bull AB.

Le succès des pucesTrois points forts sont à la base de cette per-formance. D’abord, le succès considérable dessmartcards, les cartes à microprocesseur (dontle groupe Bull, rappelons-le, a développé leconcept imaginé par Roland Moreno), compo-sante de première importance dans les activitésde la société. Ces cartes inondent littéralementla Suède, le secteur bancaire et les télécoms enparticulier, au point d’atteindre les 100 % depénétration. En 1998, 700 000 cartes ont ainsiété livrées ce qui porte à 3 millions le nombretotal d’unités vendues jusqu’ici par Bull AB. “Leprochain pas sera la mise en circulation decartes multi-applications plus simples et plusperformantes avec un niveau de sécuritébeaucoup plus élevé que les produits actuels”précise Hans Wahlgren, P-DG de Bull AB.

BDe gauche à droite : Patrick Imhaus, Ambassadeur de France en Suède ;

Hans Wahlgren, P-DG de Bull AB en Suède ; Tommy Nelson,P-DG de Bull Europe du Nord et Cyrille du Peloux, Directeur Général du Groupe Bull.

Page 10: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

E N T R E P R I S E S

Les offres d’emploi surInternet, ça n’est aujourd’huiplus complètementnouveau. Mais le suédoisJobline International faitbien plus que diffuserdes petites annonces.Il se veut un véritable outilde recrutement. Deux moisaprès son lancementen France, Jobline.frcomptait déjà plusde 30 000 CV.Soit la plusgrande base deCV françaiseprésente surle net !

“Vous êtes bien dansvotre job ? Avec 45 mi-nutes, vous pourriez êtremieux dans un autre”.“Vous n’avez pas detemps à perdre ? En 45minutes, vous pouvezgagner des années”.Peut-être avez-vous lul’un de ces slogans quel-que peu énigmatiques àl’arrière d’un bus ou surun panneau d’afficha-ge... Signés Jobline.fr,ils ont fleuri un peu par-tout en France dès ledébut du mois de septembre, marquant ainsiavec éclat le top départ de Jobline International- leader du recrutement sur l’Internet dans tousles pays scandinaves - sur le net français.45 minutes ? C’est à peu près le temps qu’ilfaut à un candidat à l’embauche pour remplirles nombreuses rubriques qui serviront à éta-blir son CV et son “profil de compétences” surle site Jobline.fr. Cela peut sembler long...Mais c’est grâce à cela que Jobline obtiendraun descriptif précis aussi bien de l’expérienceque des projets de ce candidat, lui permettantainsi d’attirer l’attention des entreprises pourdes postes correspondant exactement à sonprofil. Du point de vue des recruteurs, c’est làencore le gage de repérer les candidats dontles qualifications et les motivations collent auplus près au poste à pourvoir. C’est le système“MatchMail” propre à Jobline.

Vous avez dit international ?Dès que son CV est enregistré, le candidat peutêtre contacté par les entreprises. Lui seulprend la décision de dévoiler son identité etd’accepter un contact. Pour lui, la démarcheest entièrement gratuite. Pour l’entreprise,différents tarifs sont prévus pour la mise enligne des annonces, la prise de contact avec lespostulants, l’éventuelle présence de leur logosur le site, voire un accompagnement person-nalisé par un conseiller Jobline. Voilà briève-ment pour le mode d’emploi de cette nouvellefaçon de croiser “intelligemment” et en untemps record les requêtes des entreprises et

celles des candidats. On l’aura compris, le ser-vice proposé dépasse de loin celui de la petiteannonce - et s’apparenterait davantage à celled’un cabinet de recrutement. Des cabinets“traditionnels”, d’ailleurs, font eux-mêmesappel à Jobline !La recette a déjà fait largement ses preuvesdans tous les pays nordiques, en Italie, enAllemagne et en Espagne - et ne va pas tarderà conquérir le Royaume-Uni, les Pays-Bas etla Belgique. Un succès européen... Auquel ontd’ailleurs cru des sociétés de capital-risqueaméricaines, qui viennent d’investir dansJobline International.La plate-forme technique de Jobline ayant étéconçue pour s’adapter à de multiples langueset cultures, son expansion peut être très rapide.“Ici à Paris comme ailleurs, nous tenonstoujours compte de la dimension interna-

tionale de nos outils. Y compris pour queles CV puissent être automatiquement tra-duits et donc être lus à l’étranger” expliqueKatarina Borgenstierna, jeune “roll-outmanager” venue de Suède pour aiguiller lanouvelle équipe française. Une équipe quicompte aujourd’hui une quinzaine de per-sonnes - et qui ne devrait pas tarder à s’étoffer.

Question de mentalités...La plupart des postes offerts et des candidats setrouvent du côté des 25-30 ans munis d’unbon diplôme et de deux ou trois années d’ex-périence... Et du côté, aussi, des secteurs na-

turellement les plusouverts à l’outil In-ternet : l’informa-tique et les télé-coms bien sûr !Mais des domainestels que la vente, lagestion ou le mana-gement ne sont pasnon plus absents.Et Jobline.fr comptebien séduire des en-treprises de multi-ples autres secteurs.“Ce n’est pas tou-jours évident !Nombre de recru-teurs sont encorepeu familiers del’Internet. Nous de-vons donc com-mencer par leurmontrer que le sys-tème est simple, sûr

et efficace... Il suffit souvent pour cela deleur faire tester l’outil. Et de leur faireprendre conscience que dans la course auxtalents que se livrent aujourd’hui les entre-prises, une simple annonce dans la presse abeaucoup de chances de rater sa cible”explique Christine Renaud, responsable dudéveloppement en France. Certes, il faut ensuite“continuer à épauler les clients” admet-elle,consciente que “les mentalités doivent encoreévoluer” ! Une évolution “qui pourrait sefaire très vite, comme elle s’est déjà faiteailleurs, notamment en Suède” constateKatarina Borgenstierna. Et puis être un précur-seur sur un marché encore loin d’être arrivé àmaturité... C’est justement ce qui enthou-siasme l’équipe parisienne - et constitue sansdoute l’un des atouts de Jobline.fr !

Claire Mallet

Slogans à l’arrière d’un bus, qui ont fleuri un peu partout en France dès le début du mois de septembre.

15

Recrutement en ligne : Jobline va plus loin

Page 11: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

n SitesWEB à visiter :www.amb-suede.fr (informations sur laSuède en France).

www.swedishtrade.se (informations surplus de 10 000 sociétés suédois).

www.si.se (informations et nouvelles sur laSuède).

B L O C - N O T E S

17

activités CCSF

Dans le cadre des déjeuners-conférences de laChambre au Cercle Suédois, le professeur desociologie Michel Crozier a entretenu seshôtes, suédois pour la plupart, des méfaits del’élitisme à la française sur l’économie dupays. Selon M. Crozier, le moule conceptuelqui produit ces “élites” est un frein à lamodernisation du pays plutôt qu’un puissantlevier de développement. Tout en discernantune amorce de changement et une tendance àl’ouverture des sphères du management àd’autres diplômés que ceux des GrandesEcoles, il ne s’attend qu’à une lente évolutiondans ce domaine. Pas à une révolution.

En coopération avec la Chambre et leCercle Suédois, SNS faisait salle (à man-ger) comble avec Jan Carlzon, président dessociétés Ledstiernan et Boxman qui a égale-ment répondu à l’invitation de la grande jour-née du 13 décembre à Paris. L’ancien patronremuant de SAS et “gourou” suédois du mana-gement des années 80, est venu dire “How tobe successful in the new economy”.La nouvelle économie en questionétant, bien entendu, celle de l’im-

matériel des NTIC. Jan Carlzon a été l’un despremiers hommes d’affaires suédois a sentir levent du changement et à miser sur les jeunesentrepreneurs se lançant dans les technologiesde l’information. Il est aujourd’hui un de ces“business angels” du capital-risque qui ontcatapulté la Suède en tête des pays novateursdans l’exploitation des services internet. Avecune mise en garde cependant : si la Suède veutrester dans le peloton de tête mondial, elle doitréviser des systèmes financiers et fiscaux quidatent d’une autre époque. Jan Carlzon est déjàau-delà de l’an 2000.

du côté de SNS

Jan Carlzon, Président des sociétésLedstiernan et Boxman. Pris parmi les

nombreux hôtesdu déjeuner

avec Jan Carlzon...

Page 12: Prix : 20 F Et en avant...Chambre de Commerce Suédoise en FranceLiens Décembre 1999 Numéro 13 Prix : 20 F Ce ne sont pas les bilans, rétrospectives, projections et prévisions

Oui, bien sûr, la coutumeeût voulu que nous parlionsdu “Jultomten”, le Père Noëlsuédois, et de traditionssaisonnières bien de là-haut.Mais cette fin de sièclevaut un détour parJokkmokk, petitelocalité sur le Cerclepolaire au cœur dela Laponie suédoisequi se prépare unpassage tonitruant versle nouveau millénaire...

e quoi froisser les sublimesaurores boréales qui traversentle pur ciel du nord de la Suède

dans la longue nuit de l’hiver. Jokkmokka en effet décidé de faire concurrence àla nature en cette nuit mémorable du31 décembre 1999 et d’inscrire son nomen grosses lettres sur la carte.

Cultiver l’exotismeJokkmokk : 3 400 habitants, un petitpoint sur une carte d’état-major connudes randonneurs qui ne passent là qu’enété. Et il est court sous cette latitude. Quefaire alors pour acquérir une notoriétédurable et attirer les visiteurs en mald’exotisme hivernal ? Jukkasjärvi, plusau nord, près de Kiruna, a déjà le seulhôtel de glace au monde. Rovaniemi, surle Cercle polaire côté finlandais, est offi-ciellement la patrie du Père Noël et attireà ce titre des milliers de touristes chaqueannée au Santapark, un immense shoppingcenter souterrain hors taxes. Dans l’extrêmenord de la Norvège, la petite localité same deTana Bru organise un grand rassemblement dechamanes de l’espace circumpolaire pour maî-triser le saut dans l’an 2000. Et pendant cetemps, toutes les capitales nordiques vont rivali-ser de trouvailles pour séduire les incondition-nels de la célébration millénariste...Qu’à cela ne tienne, Ronny Larsson, le directeurde l’Hôtel Jokkmokk, a choisi, lui, de frapper ungrand coup à cette occasion unique.

Une fusée made in JapanLe programme qu’il a concocté prévoit ainsirien moins que quelques records du monde.D’abord en pyrotechnique : une charge mons-trueuse a été commandée sur mesure auJapon par le plus ancien artificier de Suède,la maison Hammargren de Göteborg qui

s’occupera également de la mise à feu. Ellepèse 125 kilos et a été acheminée par bateau viaHambourg jusqu’à Göteborg, puis, par véhi-cule blindé - on ne prend jamais assez deprécautions - jusqu’à Jokkmokk. En fait, cen’est pas la plus grosse fusée jamais fabri-quée, mais c’est celle qui battra le recordd’altitude : 5000 mètres avant de détoner endéchirant la nuit et de retomber en cascadesde lumières crépitantes. Féerie fugace quidevrait se voir de loin. A une condition : que leciel soit bien dégagé.

D

C H R O N I Q U E

Un zinc très spécialAutres records mondiaux en préparation der-rière l’hôtel dans une arène spéciale de neige etde glace grande comme deux terrains de foot-ball : celui des plus imposants brasiers, du barde glace le plus long qu’on ait jamais vu- 40 mètres - et de la plus grande scène, de glace

également... Si l’hiver consent à plongervers les basses températures. Marie Gun-narsson, qui travaille à plein temps à laréalisation de cet ambitieux projet Jok-kmokk 2000, n’est pas inquiète. Elle estabsolument certaine qu’il fera froid etsec, que le ciel sera pur et la glace ferme.D’ailleurs, les sociétés, que Marie a contac-tées pour sponsoriser l’événement, en toutune soixantaine, ont répondu “avec leplus grand enthousiasme” en offrantmatériel, services, transports et autres.Jusqu’à un fabricant anglais de turbinesqui s’est porté volontaire par e-mail...

Agapes millénairesEt les touristes ? Au jour-J moins cin-quante, plus d’une centaine d’Allemands,de Japonais, d’Australiens et de Néo-Zélandais avaient déjà réservé leur voyageavec forfait de trois jours, curieux de goû-ter aux balades en traîneaux tirés par desrennes et autres réjouissances annoncéespour cette longue nuit. Dont un menu defête tout à fait exceptionnel, composé avecle concours des archéologues de l’univer-sité d’Umeå : de la viande d’élan cuite àl’étouffée dans des récipients de terre cuiteenfouis dans le sol, telle qu’on la man-geait dans la région il y a mille ans. Mariea testé : “C’est absolument délicieux, jen’ai jamais mangé de viande aussi ten-dre !”. Seule entorse : les pommes de terrequi accompagneront le mets. Et le toutsera, entre autres, arrosé d’un breuvagemi-bière mi-hydromel.

Alors, si vous n’arrivez pas à vous décider entrele désert du Namib ou Las Vegas pour assister àl’aube du troisième millénaire, vous savez cequi vous reste à faire. Marie sera ravie de vousaccueillir à Jokkmokk.

Françoise Niéto

Pétards inédits sur le Cercle Polaire

18

Adressez-vous à :Jokkmokk 2000

Porjusvägen 4 - 96233 JokkmokkSite web :

http ://www.millennium.jokkmokk.com