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Professeur Martine Urvoy, 19 mai 1931 12 avril 2012 L e professeur Martine Urvoy (Fig. 1) nous a quittés brutalement en avril dernier à l'âge de 80 ans. Beaucoup d'orthoptistes l'ont connue et l'appelait familièrement « Miss Urvoy ». Alors qu'elle ne savait pas pourquoi elle avait choisi la spécialité d'ophtalmologiste, elle y consacra sa vie professionnelle avec passion. Arrivée dans le service d'ophtalmologie du CHU Pontchaillou à Rennes en 1968, elle le quittera en 1998... Trente années au cours desquelles elle s'orientera vers l'ophtalmo- pédiatrie. À son désir de soigner en devenant médecin s'est ajouté rapidement celui de trans- mettre en devenant professeur agrégé en 1971, puis professeur des universités en 1985. Elle sera nommée chef de service en 1996. En 1972, avec le professeur Maurice Ardouin, elle contribua par son sens de l'organisation, à la création de l'école d'orthoptie de Rennes qu'elle dirigera ensuite de 1982 à 1998. Son attrait pour les enfants l'a naturellement conduit à la strabologie puis à la prise en charge de l'enfant handicapé. Elle avait une intuition diagnostique et une réelle perspicacité devant un regard pathologique. Florence Eliet-Hamard Orthoptiste, Châteaubriant (44), France Adresse e-mail : [email protected] Figure 1. Martine Urvoy. Revue francophone d'orthoptie 2012;5:5455 Hommage 54 http://dx.doi.org/10.1016/j.rfo.2012.06.004

Professeur Martine Urvoy, 19 mai 1931 – 12 avril 2012

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Revue francophone d'orthoptie 2012;5:54–55Hommage

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Professeur Martine Urvoy,19 mai 1931 – 12 avril 2012

Le professeur Martine Urvoy (Fig. 1) nous a quittés brutalement en avril dernierà l'âge de 80 ans.

Beaucoup d'orthoptistes l'ont connue et l'appelait familièrement « Miss Urvoy ».Alors qu'elle ne savait pas pourquoi elle avait choisi la spécialité d'ophtalmologiste, elley consacra sa vie professionnelle avec passion.Arrivée dans le service d'ophtalmologie du CHUPontchaillou à Rennes en 1968, elle lequittera en 1998. . . Trente années au cours desquelles elle s'orientera vers l'ophtalmo-pédiatrie.À son désir de soigner en devenant médecin s'est ajouté rapidement celui de trans-mettre en devenant professeur agrégé en 1971, puis professeur des universités en1985. Elle sera nommée chef de service en 1996.En1972, avec leprofesseurMauriceArdouin, elle contribuapar sonsensde l'organisation,à la création de l'école d'orthoptie de Rennes qu'elle dirigera ensuite de 1982 à 1998.Son attrait pour les enfants l'a naturellement conduit à la strabologie puis à la prise encharge de l'enfant handicapé. Elle avait une intuition diagnostique et une réelleperspicacité devant un regard pathologique.

Florence Eliet-HamardOrthoptiste,Châteaubriant (44),France

Adresse e-mail :[email protected] 1. Martine Urvoy.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rfo.2012.06.004

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Figure 2. L'échelle d'acuité visuelle pour enfants « animaux »réalisée par le professeur Maurice Ardouin et Martine Urvoy.

Revue francophone d'orthoptie 2012;5:54–55 Hommage

Elle réalisa avec le professeur Ardouin une échelled'acuité visuelle pour enfants, l'échelle « animaux »(Fig. 2) utilisable à 2,50 m et 5 m. Beaucoup d'orthop-tistes de l'école de Rennes utilisent encore cette échelleet sourient quand l'enfant reconnaît le « papapillon » oule « pipaillon ».Elle publie son premier livre en 1982 Ophtalmologie del'enfant [1] qu'elle avait souhaité être un guide à l'usage

des ophtalmologistes mais aussi des pédiatres et desmédecins généralistes pour la surveillance et la prise encharge précoce des enfants. Elle complétera ce livre parun deuxième volume en 1992. Elle écrit en 1985 unguide Le strabisme expliqué aux parents [2] puis coor-donne en 1989 les cliniques d'ophtalmo-pédiatrie. En2001, soucieuse de mettre à disposition des élèvesorthoptistes un manuel, elle rédige avec le docteurMarie-Christine Cornudet L'orthoptique de A à Z [3] danslequel sont décrites les méthodes orthoptiques et lesmodalités de prise en charge d'une situation particulière.À ces ouvrages s'ajoutent de nombreuses publications,sa collaboration au dictionnaire de l'Académie de méde-cine et sa participation à l'Encyclopédie médico-chirur-gicale sur le strabisme de l'adulte en 1994 et sur lapathologie ophtalmique de l'enfant infirme moteur céré-bral (IMC) en 1996. Cette même année, elle réalise untrès beau film L'enfant au cerveau blessé - Regardsprésenté à la Société française d'ophtalmologie.Marie-France Clenet qualifie ce film comme étant péda-gogique, poétique et magnifique. Martine Urvoy a beau-coup insisté sur l'apport de la rééducation orthoptiquedans la prise en charge des troubles visuomoteurs del'enfant IMC.Ses anciennes élèves se souviendront de son soucipédagogique, de sa rigueur et de son exigence, desa passion, de sa mémoire et de l'attention qu'elle leurportait. Souvent, en précurseur, le professeur MartineUrvoy a ouvert la formation des orthoptistes à toutes lesnouveautés pour la basse vision, la posturologie ou letravail pluridisciplinaire.

Références

[1] Urvoy M, Le Marrec B. Ophtalmologie de l'enfant. Paris: DGDL;

1982.[2] Urvoy M, Eliet F, Toulouse F. Le strabisme expliqué aux parents.

Paris: DGDL; 1985.[3] UrvoyM, CornudetMC. Orthoptique de A à Z. Paris: DGDL; 2001.

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