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50me A née No 9 31 Octobre 1931 TI __ 0 _ t'lmat fOl DE LA ScC!iét"é d · L'EC LE paraît 14 fois pendant le cours scolaire Abonnement Fr. 4.50 Les abonnements se règlent par chèque postal IIc !)(i Sion, ou à ce défaut contre remboursement. 1 ut ce qui concerne la publication doit être adressé dJreclement à M. LOUIS DELALOYE, SecIétaire au Dé· partement de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Su.isse de Publicité, Sion Hue de La usanne 4 - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 31 octobre 1931

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 octobre 1931

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CHAMPERY

".spmdus oux besoins d'rme époque h 'id/ee:

értigiruu.x h"t1vaux, projets h{ll!uéinonts,

Nous bousculOTLS des mots les formes rabadlécs,

Pour trouver le moyen d'être plus fascillants,

Mais il faut quelquefois, surtout avec lcs femmes,

SO'l.'Oir parler d'amour, oublier notre temps,

Chanier tout doucement les frissons de notre âme,

. Et redire des vers comme aU:x. beaux jours d'antan!

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50me A née No 9 31 Octobre 1931

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ScC!iét"é valai~aQt]e d · i?du~ation

L'EC LE PRUViAJR~ paraît 14 fois pendant le cours scolaire

Abonnement annue~: Fr. 4.50

Les abonnements se règlent par chèque postal IIc !)(i

Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

1 ut ce qui concerne la publication doit être adressé dJreclement à M. LOUIS DELALOYE, SecIétaire au Dé·

partement de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Su.isse de Publicité, Sion

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 octobre 1931

LIBRAIRIE PAVOT Lausanne. Genève. Neuchâtel. Vevey" Montreux. Berne - Bâle

NOUVEAUTÉS PÉD A GO GI Q UES

Annuaire de l'instruction pUblique en Suisse, 1980, in 80 • Fr. 6.-

Balmer, F. A. Les classes dites faibles (Coll. Actualités pédag.), in-16 . » 3.25

Barke}', :\I. Utilisation du milieu géographique (Coll. Education), in-16

Baudouin, Ch. Mobilisation de l'énergie (Psychologie et cul­ture .générale), 1n·16. . . . . . .

Dl' Bowen, \V. La science du caractère ('Coll. Actualités példag.), ,petit in-8°

Caudaux, E. C'hal~mot, F.

Claparède, F"d:

La fonction sociale de l'éducation, .petit in-80

l,'âme de l'éducation, in-16 .

L'éducation fonctionnelle (,Coll. Actualités pédag.), ,petit in-So

Dewey, J. et E. Les écoles de demain {IColl. Education), in.-Hl

Dottrens, R. L'enseignement t\e l'écriture ('Coll. Actualités pédag.), lPetit in-l6 . . . . . . .

Fontègne, J.

Guillaume, P.

Mures.q,l1u, C.

Petre-Lazar, C.

Piaget, J.

Pif,fault, A.

Robin, ,G.

Wallon, H. Zulliger, H.

L'orientation professionnelle et la détermi­nation des aptitudes {Coll. Actualit.és ipé­da.g.}, petit in-8°. . .

L'imitation chez l'enfant, in-8°

L'éducation de l'adolescent "ar la composi­tion libre (Coll. Actua,lités .pédag.), in-So .

L'anthropométrie et les exercices scolaires (,Coll. Actualités pédag.), in-go .

La causalité physique chez l'enfant, in-So

La représentation du monde chez l'enfant, in-8°

Psychologie appliquée à l'éducation, in-16

L'enfant sans défauts (C()ll. Education), in-lH L'enfant turbulent, in-8°

La psychanalyse à l'école (Coll. Education), in-16 . "

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50rne Anuéfl No 9 iH O,·tobre 1931

ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOM,MtAJR.E. - La ,mort de ,M. le ,Conseiller d'Etat W,a.lpen. - ,Ses Iprojets. - :Communications o.ftfi.cielles. - Intronisation du' Sacré­Cœur clans les ,écoles. - Rentrée des classes. - Les enfan ts ner­veux et le service médico-péclagogique valaisan. - El1itr ajde et solidarité. - A pr,opos de,:; devoirs à domici.le. EN GLANANT. - Le cra.yon ICa.1'an (LAche. - Bibliogralphie.

t Monsieur ' Je Conseiller d'Etat· Walpen' Au début de ' l'àn'née scolaire '1931-1932, t'Ecole IPrim.aire, se

fait un "devoir de rappèlei à. ses lecteurs le souvenir de M. le Con­seilla d'Etat W cd'pen ezilevé d'une façon 'si ,pi'émàturie et surtout si tragique à. l'affection .de's siens, cnz servic'e de son pays ·et. cl la . sympathie du personnel ènseignant.

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- 180 -

parlant de ceux qui, coùte que coûte voulaient le terrasser , il di­sait entre deux Ilarmes aUlères: « Je suis là terre, Blais il est une prière, -le Pat eT) qui nous ordonne de pardonner si nous voulIons être pardonnés nous-nlênles. »

Paroles profondénlent chr-étiennes que celles-I1à; elles nous dévoilent les sentinlents intinles de son ânle, cependant abreuvée de tant d 'amertumes.

Que chacun d 'entre nous gar,de sa mémoire et l'aie présente dans la prière. L. D.

Séance du Comité de la S. VD E. le 22 septembre, à Sion

Tous les merubres du IComité sont ,présents. Le secréta ire-caissier donne c0l1naissance deS' comlptes et du pro­

locale ,de la <dernière séance du comité.

Ecole Primaire, Org,an e de l,a. S.IRV.. - ,Ce ,périodique devrait encore rendre davantage de s,ervices au ,Personnel enseignant, il ga ­gnerait là dév 010pper encore la partie prat],que. ,C' est naturellemen t les co~l ab orateurs 'qui [ont défaut, dl,a1que maître devrait exposer le résultat de ses eX1périences per s'onnell es.

Les collaborateurs nommés en 19126 seront « r eLa ncés» Ipar le Comité.

Comptes de l'Ecole Primaire. - Chaque ann.ée, les cOilllptes bou­clent par un déücit, c'est :la caisse de S.E.V. qui doit cmDlbler le,' trous. Le amdg'et étant tr ès restreint, aucun e amélioration n'est ,pos­sible sains aUlgmenter le prix ,de l',abonnmnent. Le IComité ,décide de le ,porter de fI' . . 4.50 <à fI'. 6.-. Au reste, ,oe 'prix-JJà est encore b ien modique si l'on co.ns~clère le tirage très restreint. Ce nouv eau tari;f est immédiateJ;Ilent a,pplicable.

Comme par le passé, il serj1 r éservé quelques ·pa p·e~ à l 'Union et à la Société .deS' Insütutrkes.

Loi concernant les conditions d'engagements ' du P. E. - Attendu que la nouvelle Loi n e sera 'pas dotée d'u.n Règ.le,ment d 'application , dans l~ /but 'd 'évitel' 'tout ,m alentendu Ipa r la suite, le ·Comité ,adressera une l'eC!llète' au Dé,partement de ,l'l. P., concernant l ' intel'lpréta~ion des articles ' 3, 15 litt. B, 16, 17 et ,23.

Di~ers. - DiUérentes suggestions seront iprésentéeS' au Dé-parte­me J'f, ': ëohc,ennant .la ',}juhlication des résultats des Exa mens d' éman ~ éipation, lOrganisatiol1 des cours ,complémentaire~.

'. '~ Pensée ~ On, est curieux , qu:à pro1portion qu'on est instruit. ' ,

(J.-J. Rousseau).

- 181 -

Manuel d'Arithmétique à l'usage des cours moyen et supérieur

Le Manuel .d'aritr.umébque ,à, l'us,age des cours moyen et su:périeur est totalement épuisé, il est dès lors il1,util e cie le 'de.mander au IDèpôt canton al du ~'vlatéri,el scoIaire.

Ainsi que ' 1'« E,coIe Primaire» ,l' a annoncé dans .le courant du printemps ,dern~er, . une 'Commission .travaille a ctivement à l 'édi­tion d 'ul1 nouveau manuel. Actuellement les 'manuscrits s ont prèts. Av,ant de les remettre à l'imprimeur, ils seront soumis à des organes ,com'pétents et le D.épariement, de concert ave,c .la Commission cantonale -de ,l'Enseignement Iprtmaire "prendra une déci.sion définitive.

Pour le ,présent ,cours ,scolaire, les élèveS' ,pourront 'e procurer des anciel1s .:Ylanuels auprès de l eurs .frères aîn és ou auprès de.3 élèves qui ont quitté l',école.

IN MEMORIAM WALPEN

Dans sa d erni èr e séa nce, le ,Comité de la Société V,a.l,aisanne d'Edu­cation, après avoir consulté ],a Ifamill e de notre vén éré IOhM disiparu, a ,décidé ·d 'ouvrir un e souscrtption 'parmi le COlpS enseignant da.ns l e 'but cl'élevei' un monument au cimetière de G.lis à .la m émoire ,de M. le Conseill er d 'Etait ,\iVal,pen qui s'est dép ensé sans ,com,pter pour ,le Per­sonnel en seignant.

ILes ISociétés d 'Eduoati.on ,du Haut Valais ont pris la même ,décision. Dans c:halque ,Commune, un m emil)re du ~ . E. a été désig n é 'pour r e­cueillir ,l'obol e de ch::tcun. ,Du 10 au QG octobre, il a ,été ver sé là ,cette intention sur le ICompte d e chèques II c 1270, .le monta,nt de Ifr. 1260.-. Que ceux ,qui auraient 'été ou.bliés se Œ1àtent de ,fair e Ipreuve de recon­na issance à l' endroit de celui que nous pleurons.

Premiers résultats de l'entrée en vigeur de la nouvelle loi

Nouvelles classes: Voici un deS' heureux résultats dus à !l 'entrée en vigu eul' de la nouvelle Loi concernant 18s ,condiLions ,d'en gag8m ent du IP8rsonnel ensetgnant:

n ,ans nOlmbre de 'Co,mmunes, les, classes étaiell1t surchargées, les Administrations n en 'pouva.nt créer de nouvelles au vu des frai s énor­mes qui en résu.ltaient. La nouvelle Loi est venue heureuse,ment leul' tendre la Iper'che Ipuisque .l'Etat, aux termes de l 'art. 18, prend là sa charge les dépenses qui dépassent le 1 (lIno ·de leur sommaire imposalble.

Le présent cours scolaire ,a vu s'ouvrir 25 nouve,lles classes: 2 à Savièse, 2 ,à ~yent, 2 là Nendaz, 2 là Chalais, 1 à ,Contihey, 1 là, Isér.a,bles, 1 à Saillon, 1 là Saint,Pierre (tOhamoson), 1 ,à Chermignon et 1 classe temporaire de 'trois mois de durée à Pra.ma,gnon (Commune de Naxl),

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Haut-Valais: 12 cla ·ses. Une tro isième cla. 'e a également été ouverte à Ylontana-Station et une autre là :Ylonthey, mais ici .les 'C:ommunes par­tic i.pent pO Ul' .le ,paieme.l1 t d u traitement ini,tial a·u com,plet, a tt'endu qu e leur sommaire imposable est .élevé.

La Portée financière: lP,e.ncl.ant le dernier COJ,lrs ~,colail'e, le Dé.par­toment a versé au ,Personnel enseignant en traiteme:nts Fr. 770,000. - . POUl' le cours .süolaire .1931-32, il a .été ,porté au ,budget pO.Ul: le ,même Ob jet FI'. 1,Û'86,7Û'0.-. D où une ,augfm entaftion de Fr. 316,700.-. .

'Sous .l'a,ncienne Loi, les Commuües v,ersaient environ Fr. 660,000.- ; avec la fLoi de Hl'30, Fr. 596,00.0.-.

Dépenses tot~lles jusqu'ici . Dépens'es .Loi; de 1930 .

d'où un e .augmentation ·de dépenses de Fr. 2.52,700.-,

Fr.

qui donne eh ,moyenne Fr. 336. - par membre .du P. E.

1,430,000.-1,682,700.-

La d urée moyenne de nos classes étant de 6 mois ~, l 'augmenta­tion mensuelle ,porte sur ~plus ,de 50 fI'. par mois.

Avis au personne' enseignant La Bj ,bliot,~lèque ,cantona1e, là Sion, dés irerait se procurer la col­

lection de.s ;numéros de l ' « ,Ecole ,Primairc» des année.s 1924, 1925, 1926. S'il se trouvait ,quelque instituteur ou institutrice qui pourrait ,

sans i.nconvénient, lui remettre à t i tre gratuit ou ,contre .argent le ,~

trois années comp,lètes, (lU d u moin ' 1 une ou l'autre de ces années ' ell e lui en saura it' in.finiment gré. . r

En cas affirma1.i,f, on est ,pTié de s'annoncer pal' c.arte à . ::VI. le Dl' Mey.er, archiviste .cantonal et bi,bliothècaire cantonal 'à S ion.

Versement des traitements Les mensualités ,clu es au ,Personnel enseignélJnt sont Ipayées :

a) pal' la Commune: (traitem ent initial et ·prime de déplacement, jusqu'à concurr.ence de 1 %0 d u sommaire imposable) . ILes Adminis­trations communales ont reçu des ulstructions à .ce suj et ainsi qu'un bordereau indiqullint les .tI~aitem e.ntS' revenant à chaque membre du Perso,nnel en~eigna:nt . ' 1

b) pal' l'Etat: quote-.part ':du traitement initial, les allo cation ~ ,d 'âge, famiHale, etc. 1 •

. / Les cotisations en .faveur 'de la Caisse deI retraite sont re.tenues com·me ,par I.e ,passé sur la JJart servie ,par l 'Eta·t.

, l l'

1 P~nsée . Les ' paysans ne sont pas assez :savants -pour r:aisonner de travers.

,'. (Montes:quieu).

183

Cotisations à la Caiss'e de Retraite A l'article ·10, li tt. b) d u Hè>glement de la Caisse ode retraite du

P. R, il est prévu une retenue ,de 25 % des aug)mentaMon, annuelles de traitement. Attendu que ,pour le ' présent cour ',co,lau?e, 'presque toutes ,les mensualités ont >été augmentées, il 'Y aurait eu li eu .d'ap.pli­quel' cette djsposition d 'une ' manière uni,forme, ,s.oit de ,prendre ' la clififérence entre la mensualité du dernier cours et celle qui sera servie en 1931-3,2, et. de retenü' 'le X de celle-ci. En ,adorptant ce mode de faire, ·pourtant .lo,o·Lqu e, les retenues auraient été 'passrublement élevées.

Le Départe,ment, d'entente avec .l a ,Commission de l a ,Caisse, ,a dé.cidé de .procéder comme si la ILoi avait été, 'pour ce fait, .en vigueur de:puis un an. Ainsi, .le' membres qui ont ,p lus de 15 ans de service, auraient atteint le maximum du traitement l'année dernière dé1jà et, n'aym1t pas de ' majoration cette année, l'.art. 10, li tt. J), ne leur serait pas applicalble. .

,Pour les autres, la m€imC sup.position subsistant, i,l ne leur sera retenu 'que le q u art de la ·di;frf.érence entre le traitement fqu'ils auraient tou ché .l'année dernièrc et celu i de ce cou rs.

Enfin, il faut a.jouter .que la retenu e ne s'opère 'que SUl' le .traite­ment initial et les primes d'âgc. Il n'est 'pas tenu compte deS' au tres a liocations: .

Intronisation du Sacré-Cœur dans les écoles

Dans le courant de l'année dernière, l'Ecole PriD1CLÏre a pu­blié un article pour encourager le personnel ensei'gnant à s'inté­res à l'Intronisation du Sacré-Cœur dans les Ecoles et à placer son activité sous la protection de 'Celui qui a dit: « Laissez venir à DlOi les petits enfants » . ;Cet appel fut 'entendu par plusieurs n1aîtres et n1aîtresses, qui se sont fait un p1ai.sir d 'y répondre. Aussi, au dé­but de cette nouvelle année scolaire, il est bon, senlble-t~il, de r e­venir rà la charge p 'our soutenir les bonnes volontés et pour e,n r éveiller de nodvelles. . .

Chers Educateurs -de nos enfants, la lecture des journaux vous montre avec qllelle âpret.é les diverses tendances se disputent le cœur de la jeunesse. Grâce à Dieu, dans 'notre cher Valais, il nous est encore possible d 'orient.er l'ân1e de l'en'fance vers Dieu et de farIner en elle un profond sentiment religieux. Gr, i'l est un fait qui dOlnine la vie r eligieuse ' de nohle tenlps : c'est la royauté spi­rituelle du Sacré-lCœur de J'é'sus sur les ân1es. Le Pape, interprète infaillible du Sauveur, denuinde qûè tous les fidèles travaillent à établir le r ègne ,de Jésus chez les indiv:idus, dans 'les familles et dans la sodété. Un des nl oyens les plus sùrs d 'y parvenir, c'est de Lui vouer nos ècoles pal~ l'acte solennel de la ·consécration (ou l'In­tronisation) et par une vie toute imprégn ée des sentin1ents que doit nous inspirer le (Christ-Roi . .

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.NIais conl'lnent doit se faire cette Intronïsation ? Avant tout, il faut préparer les enfants à cette oérènonie, leur en faire com­prendre et le sens et l'Îl11'portance. Il faut ensui,te se 1)rocurer une image ou une statue du Sacré-'Cœur, capable d 'attirer l'attention des élèves, puis un diplôlue ou docunlel1Î qui fera foi de la prise d e possession de la classe par le Sacr:é-lCœur. Nous avertissons le per- ­sonnel enseignant qu'il existe actuellement un lnagnifique docu-11lent pour les éco'les que l 'on fera bien d e p'lacer en dessous de l'image du lVlaître-Hoi.

Qùe la cérémonie organisée d 'entente avec M. le Curé de la paroisse et présidée par 'lui , se fasse le plus solennellement pos­sible avec fleurs , lumières et chants, car il faut qu'elle produise sur l'esprit des élèves une illlpressioll vive et durab'le. Qu'elle se fasse dès la repTise des cours et se renouvelle chaque année, 11lême dans les classes où elle a déjà été faite. Que les enfants avertis à l'avance, soient encout'agés à s 'approcher en ce jour de la Sainte Table.

NIais ce n 'est encore que le prenlÏer pas. Le Sacré -Gœur a dé­claré à Ste ,Marguerite-,Marie : « Je bénira! les maisons où l'image cie mon Sacré-Cœur sera exposée et honorée ». La oéréInonie de l'Intronisation l'a exposée. 'ConUllent l'honorer ? Il faut que tous les premiers vendredis 'du mois, les lnaîtres avec leurs élèves renou­vellent cette cons'écration - il existe une fornll11e officielle, - et que chaque jour, une petit-e prière. l'appelle Ù tous les cœurs que Jésus est le Maître incontesté et ahné de la classe. La suivante, pu-

. bliée déjà par l'Ecole Priznoire nous paraît recom'mandable: « Cœur Sacré de Jésus, vous êtes notre Maître, bénissez nos étu­d es. » Puis, aue chaque Inaître et m.aîtresse, écoutant les bons sen­timents de son âme et pénétr,é de l'im'Port~ll1ce de sa rilÏssion, se fasse un plaisir de faü:e connaître le Sacré-'Cœll'r à ses élèves et de l'en failre aimel'. Ce sera un moyen de développer un excellent esprit de_ discipline et de travail dans la dasse, car l 'expérience prouve que les ' enfants acceptent volontiers les sacrifices qu:on leur demande pour faire p'laisir au divin ,:NIaître. ~t pl~is, il y a cette .1nagnifique promesse: « Ceux qui propageront c'ette dévotion auront leur nom· inscrit drtns nlO11 Cœur, et il Il ' en sera famais effacé. C. ' 'G.

P.-s. - Pour docum ents (,30 c,ts), ,formul a ires ct image ' de div er ses grandeurs (JI'. ~.- , 4.50, 2.-, 1.50), s 'adresser au Secré-t.aria t ·des Oeuvres llu Sa-cré ...lCœul'; rue d e Morat, Fribourg.

~ Pensée ~ Un peuple sans forêts est un peuple qui meurt.

(André Theur.iet).

- 183 -

entrée des classes Un certain nOl11Jbre d'écol~s ont d éjà effectué 'leur rentr,ée :

les unes depuis une quinzaine-d e jour s, -les autres depuis un 11'lois ou m êm e davantage. En es sont encore la minoriM, et le gros de la troupe nl objliser a les premier s jour de n ovem bre.

Pendant -dé longs n10is, la maison d 'école e~t r es t'ée' vide, si­lencieuse, les portes, les fen êtres et l ~s volets clos . EUe pl"ésentai t l'aspect d 'une delneure aba ndon n ée ou endeuiUée et faisait p enser à la cage sans oiseaux dont parle 'le poète. .

:\1ais aujourd'hui , c' est la r enl r,ée; c'est ,le r etour des ' oisillons vifs et s·émiHants. Le r égent qui va les recevoir , se dirige grave­ment (car H a conscience de sa dignité et d e. ses r esponsabili tés) ver ~ la ruche qui , dans un ln omen t, ser a hourdon nante d 'un essaim de jouvenceaux.

En entrant dans cette salle où il a débuté d a ns l' en~eign el1l ell't et où il pratique déjù depuis 'p lusieurs années, il constate avec satisfac tion que la municipalité y a p rocéd é là des r,épara tions utiles, nécessaires, que les n'lurs de la salle de classe ont ét~ r e­p eints d'une jolie couleuT vert clair ; que ,le mab~'riel d 'enseign e­m ent s'est enriohi de plusieurs tableau x fort intéressants et fort in structifs . Il se J'>2jouit du plaisir qu'en éprouveront ses é'l~ves, q ui constateront par llà qu'on a song·é à eu x, q ue les autoribés appr,é­cient J'instruction. Aussi m ettro nt-ils plus d 'application .ft leur tra­vail et plus d e r égulaTi é à fI',équenter l'·é co~e .

L e m aître, de son côt é, s'ingéniera là conserver l'ordre et la pro­pre té dans l a maison d école et spécialenlent dans 'la salle de classe. Du reste, les enfant s seront portés tout n aturellement à r esp ecter davantage è-e qui est propre et avenan t que -ce qui n e J' est pas.

Voici m aintenant que S011n e 1 heure de l' entr,ée en d asse. Les élèves arrivent; les 'a nciens r evoient avec satisfaction leur maître des années préüédentes, car ils l 'aiment et l 'es timent pour S011 sa­voir, son d évouem ent, sa patience. et son égalité d 'humeur et sur­tout pour son esprit de justice. 'Les coiffures s 'enlèvent e t les mains se tendent vers lui. IL es « Bonjour, Monsieur le Régent » p leuvent, accompagnés d 'un gentil sourire et d 'un franc ·écarquillem ent des yeux.

Hélas! quelques a ncie'J.1s ne sont pas revenus. Bs ont été. ém.a ncipés et les voilllà lanoés dans le tourbillon de la vie, dans la lu tte pour l'exi~tence. Ils sont peu t-être grisés de l 'air de l ib erté bien relative et b ien précaire . Hs n 'ont p ourtant pas oublié leur ancien r,égent et lIeur école. rIs y sont probablement pal: la pen scée, aujourd hui quand ils 'voJent leurs canlar ades s'y diriger. . .

L 'instituteur , lui' aussi , n e les oublie pas; il songe aux absents; il se demande, non sans u ne certaine crainte, ce qu'ils vont de-

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venir. Il tâchera d 'obtenir d e 'leurs nouvelles; il les r everra pen­dant quelque temps au cours de l~épé tition , s' il en est chargé, et profitera de toutes les occasions pour ,leur donner quelqu es bons

. conseils, car il sait que l'action du Jnaître ne s'arr,ètè' pas au seuil de la maison d '·école, mais qu' elle doit s'étendre bien au del,à .

Ceux qui · n e so nt pas r evenus sont remplacés p ar des nou­veaux, des « bleus ». Il .., so n M, timides, r egard ant les aBées et

. venues ·de leurs camar8des plus grands, d o nt plus i eUl~ s se donnent ·un certain air d 'iInporta nce, celui de gens initiés et au courant du lnétier.

Quelques-uns parmi les nouveaux venus pleurent ; ils n 'osent r egarder le terrible ré gent que leurs parents p eu avis'2? ont d :-' ­peint sous les traits d 'un croquemitaine chargé de pumr les en­fants qui ne sont pas sages .

Quel'le drôle dïdée d'attribuer ce rôle ù celui qui doit être l'auxiliaire des parents dans l'œuvre si d élicate et si noble de l' éducation!

Quelle 'est maintenant la m enta lité d 'un maître vraimen t chr.éti en , vraiment dign e de sa Inission devant ce p etit peupl~ d 'enfants? A ses yeux, ce sont ,les enfants du 'Père üéleste, q.Ul n e veut pas qu'un seul de ces petits 'p érisse, ce sont les petIts frères de ce J,ésus, qui b énissait autrefois les en.fant.s de la, J,udé.e et qui considérera COnll11e fait ù lui-m.'ême tout ce qUI aura et e faIt au moindre d es sien s.

H ,les accueille donc tous comme un trésor que lui confient Dieu , l'Eglise, la ,Patri o et 'les familles. Il s' efforcera d e garder ce tpésor contre les voleurs que sont les passions, les mauvais ca­m arades , les Inauvais exenlples , d'où qu'ils viennent. Il sait qu 'il r épondra un jour du salut de chacun e de c.es âmes. H ne sera don,c pas le Inercenaire qui abandonne ses brebIS quand le loup se pre­sente. Sous l' enveloppe grossière ·de ses enfants , il voit et resp ~dc une âme créée à l 'image divine et rachetée du sang d 'un DIeU .

Aussi les traite-t-il toujours avec politesse et bont-é, ce. qui. n 'exclut pas la fermeté . n n 'est impitoyable que pour l'obstInatIon dans le mal. Il se dit de t emps en temps: « Si j"étais à 'la place de ces enfants, COIllment voudrais-je être traité par lllon Inaître ~ Com­ment voudrais-je avoir agi à leur égard si je les r encontraIS dans dix , quinze, vin gt ans d 'ici ? »

Dans un pareil Inilieu , dans cette atmosphère familiale, la disci'pline devient volontaire, donc facile.

ILes é lèves se sentant aimés, aim.ent là leur tour , et feront plu s volontiers par amour ce qui répugne ,à la pauvre n ature humaine.

Dans cc milieu , 'l'instituteur ne sera pas un vulgaire marchand de connaissances, mais un éducateur , poursuivant un noble idéal ; il. r épondra ainsi pleinem ent à sa sublime vocation. 1

- 187 -

Les enfants nerveux et le service médico-pédagogique valaisan On entend gén ér.alem ent par enfant n erveux , l 'enfant qui

témoigne ouvertem ent, par des particularités faciles à observer , d un état d 'excitation et d 'h yper sensibiliM pathologique. L 'irrita­bilit::\, les colères, le sommeil inquiet et troublé , l 'agitation en dsase, l 'incapaeÏté à fournir un effort d 'attention durable, sont auta nt de syIllptômes, connus de chacun , que 'l'on sous-entend presque toujours lorsqu'on parle d 'un enfant nerveux.

~1ai c'est là une notion très incomplète de ' la nervosité infantile.

Le « nerveux YI , qu 'il s 'agisse cl enfants ou d adultes, est tou ~ jours celui qui s 'est heurt§ aux exigences de la vie et n 'a p u s'adapter à elles . Notre énergie nerveuse, qui tend' à s'extérioriser tout autant par notl"e yie effective que par les mouvem ents de notre corps, ne se laisse pas supp rinler. Or, les règles <de toutes sortes que com porte la vie sociale, lÏln itent, r estreignent étroitem ent et souvent inter disent l'expression spontanée de nos instincts et de nos sentÏInents, em pêchant ainsi p ar nécessité, certaines mani­fes tations de notre force n erveuse. ,Il faut alors, sous peine de troubles, que l'individu p arvienne à diriger vers -cl autres fins , les énergies qui ont ·ét é r-éprim.ées. Dans les cas où il ne leur trouve pas d 'issue suffisante , qual,!d il n 'arrive pas là les transform er normalem ent, l'·équilibre n erveux est rompu et des troubles d toutes sortes se produisent.

Toute nervosité proYÎent d une inadapta tion , d 'un conflit entre nos tendances instinctiv es et les règles 1110rales et socia les qui limitent leur extériorisation.

Or , l'enfant est , -dans Son premier âge, soumis à ces conflits. Très vite, il doit apprendre ,à sacrifier ses tendances personnelles au x exigences' de sa famille. P lus tard , il se heurte aux obligations imposées par l' école et la sodét-é. Pour se développer normale­m ent, il ne doit ni se laisser complètem ent subjuguer par ces contraintes, ni se dresser contre elles . Il y a l,à un équilibre ù trouver et J' épreuve est dure.

·Ceux qui la péussissent, les enfants dits normaux, sont ceux qui parviennent à s'adapter ·à la r éalité. Par r éalité, j'entends au~si bien les problènles d e leur vie effective et intellectuelle, les deVOIrs que la vie leur impose, qu e les milieux divers (foyer , récole) dans les·quels ils vivent.

,Mais il y a ceux qui n e parviennent pas à trouver cet équi­libre. Ce .sont les nerveux. Nous pouvons donc d éfinir l'enfant nerveux comme étant celui qui n a pas r éussi là s'adapter à la r éalité. Les règ11es éducatives, morales , sociales et religieuses, aux­quelles ses tendances p ersonnelles se sont h eurtées, ont dressa devant lui des difficultés qu 'il n 'a pas été capable d e surmonter. Son énergie nerveuse n 'a pu, ni s'exprimer , ni se transformer normalem ent et l'·équilibr~ a ,été rOlnpu.

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Ce qui précède nous oblige à .étendre la notion de ner vosit,é infantile 'à de tout autres types d'enfants que ceux g·énéralèmellt évoqués par l'appellation d'enfant nerveux. Ce ne sont pas seu­lement ceux ' qui 111anifestent des tendances anti-sociales: vols, Inensonges, révoltes, cruautés; ce sont aussi ceux qui pr·ésenten~ des tics, des phobies, des id ées fixes; et c'est encore le petit élève, trop sage ~t trop tranquille, sou~ent craintif, tin1ide et scrupuleux' à l'excès qu'on présente parf.ois comme ~( l'enfant n10dèle i) .

Ces troubles ' divers, bien qu'ils paraissent parfois bénins et sans importan.ce; devraient ,être pris plus au sérieux. !Si l 'enfant qui les présente se heurte ulté'rieurement là des conditions de ,vie par ticulièrement diffi·ciles, 'il risque fort de ne pas pouvoir les affronter nOrlna'lement. Suivant la tendance de son tempéram,ent, ou bien il fuira les conflits qui excèdent ses forces et se réfugiera clans la névrose, ou bien, se dressant contre les injus tices dont lI · estimera être l'objet, il adoptera une attitude ,de révolte et devien­dra un .délinquant. Sans vouloir noircir le tableau, il faut recon- , naître ouvertement ces deux dangers auxquels prédisposent les troubles nerveux de l'enfance et ne pas négliger de traiter à telll'pS ' tout syl'llptôn1e, si Mger soit-il.

'C'est à ce travail préventif qu'est destiné le Service ~vlédico­pédagogique Valaisan. Fondé en no,:embre 1930 par le , Docteur Repqnd, il est plaüé sous le contrôle du 'Département de l'Instruc­tion Publique. Jusqu'ici, 70 enfants environ lui ont éf,~ signaLés, par les Autorités scolaires locales, des diL'edeurs ou directrices d'orphelinats ou par les parents eux-m'êmes. Tous ces cas ont été traités sur plae ,fenfant denleul'ant dans sa fami lle et continuant à suivre l'école. A chacun d 'eux, des rendez-vous 'étaient fix,és à raison de deux là trois heures par selllaine et ceci pendant un à deux mois environ. 'L'activité du Service n'a pu s'exercer eneore que dans 1es localités de la plaine, mais nous espérons l' étendre ù diverses communes de nlontagne qui nous ont signalé des ~as 8, traiter. .

Le dépistage des troubles nerveux de l'enfance 11 est pas aussi a Ise qu'il semble au premier abord. Trop souvent, les parents, absorbés par leur travail, ne se rendent pas COlnpte des anomalies que présentent leurs enfants . Parfois aussi, j'ls les ,remarquent ma~s, ignorant eneore l'existence du Serviee, ne savent queUes mesures p rendre. IC est donc aux 'Membres du Corps enseignants," particulièrement bien plac,és pou r observer l'enfant, qu'incombe la tâche d'infonner les parents ou de nous signaler directement leurs cas pathologiques: Ser vice ,~1,odico -Pédagogique Valaisan, l\1on they. Livré là ses seules ressources , le ,service lVMclico-Pé.da­gogique ne pourrait mener là bien la tâehe qu'il a entreprise, et c'est de la coltlaboration avec les institutrices et instituteurs du Valais que dépend le développement de son activité. G. Guex.

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Entr'aide et solidarité • • 1 : .... : 1 -:, - ' "1 ~ .j:. . ...

Conullent puis-je coi1tribuer pOUl' Ina part cl assurer le' gC;~.;1~-~p·c;i~ . de n1eS compatriotes? ,

, . Tel est le thÈ:lm e ado,pté cette année pour l e '.co.nc-ours de com'posi­

tion de la Sem,aine Suisse et', son choix a été ins'piré par la sirtuation <2.co'l10mique séri euse da{lS laque".tle s·e trouve le monde ét donrt notre pays souMrira d 'autant moins que les Sui,sses saUl~'ont ,pùisel' dal1s leul' id é.::d tra ditionnel de solid ~Hité et ,d'entr 'aide les 'fol~,ces, néttês,s~ires . pour lutt er ' efüca~ement cOIl1tre la · crise. Les mi.lieux bien ii1.f.ormés considèr·el1.·t que les cir,constances présentes .sontcomparalb,leS" aux plus m auvises ,périodes .de la guerre et de . l'après-tguerr,e' et nombreux sont les industriels, oartis,an s, commerçants et travailI'ellDs qui songent\iv,ec angoisse à ce que nous réserve l',hiver qùi vient. L'essentiel ës;t 'a, l'heure actu eUe que l.a Suisse elle.;même sélJche :iou'rnir à .son ~ndustbe, " 60n a l' tisa n 9.t et ses m étiers assez de tr.avail pour ' c'ontri'buer',a "entre­tenir une ex,ploita'tion su.ftfisante des entrelprises atteirit~s Min' d\m'-' ' r ayer l ei? progrès du chômage qui menace' de les fr 8(p:pei~ ' ou ,qui. les' fra,ppe déjà; il f aut a ussi qu '·eLe sa·che conso,n1,mer le ,pl.us': possible elle-même les ,produi s du Sül dont l'écoulell!lerit sera cet~e ,a,-nné-e di,f­.ficile, qu'il s'agisse des vins, des fruits ou dè·s a utres .produit~: de l'a gl'Ïocu llture. . ' '. . '

Un e,ftfort ,généreux et con,s.cient ,du ,peuple .. tout el1't,ier, une , volonté', cl' entr '.aide .étconomilque . nati0J?'f\. ~ e p ~us m al\q.ué'e donneront , cl.a.ns, ce sens des r ésultats ap.préciables certains. ,('·est ,el) ,considér,at~on . de ' ces ' ,faits' et de la ;pos~ibilhté cl'amélior'er ' la situation" 'ou dU' <moins ,cl"eIh­pêCl)1el' qu'elle s 'aggrave, que l'As'soci atÎoOl~ de la .sernain~ SUiss-ea :tlé­·cidé cl 'une .part d'intensifiel' s·a pro,pa.g,ande, d'autre par.t ,,à 'interrom-,, pre cette année le cytCle de .ses , concour,S' de composition ' visa:ut cb,aclui ': û. rét·ude d'une industrie particulière et d'e ciflQisir un tihèm,e ·çl :ordr:e . gén éral. Avec l'.a,pprobaüon et l '.appuj d~s. directions : de l 'ens·eign,ement, 'eUe inviter a t,out.l e c.oPps 0nseig n ant ,à f.a ire travailler a,ux élèves des: écoles le problème de la création ,d'occasions de trav;;l,il pai' l~achat de~ r;roduits ~uisses. Le thème pr.(JJPo~é 'permet un e certaine ,fantaisiè et les .composi tion pourront ne p a,S' être rédigées dan~ des termes tr,op,. gén éraux; il 'la isse en outre le cham·p libre à cle.s Idigl~es.s ion$ sur 'Dhis"" taire, la. géographie" .les trac1iti'ons, etc. .

Nous sommes 'certains .de pouvoir compter sl!r -l'aide du ' coi',ps en- ' s.e1gn a,nt suisse' p01,ll' é'veil1er dans' l 'eslprit ·et le c,œur des 'jeunes', gé'- , nér.ations l 'inté'rtêt qu'eUes ' cloivent ,porter ·à la.' lutte ren.ouv·elée'·'cha~ qu e jour par :eur prochain ,pour olbtenir le tl'a vail qui 'a'ssul'e son" gagne-pain et l' existence des siens.

Sèmaine Suisse

Association de propagande pOUl' l'èntl"aide. ' économique ,nationale. ,

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Opinions

A propos des devoirs à domiciie

Il i1 'est guère possi,ble de parler des deVoirs ,à domicile consistant surt.out à mémoriser, sans parler de la mémoire, c·ette merveilleus,e 'faculté qui ' 'permet à l'hom,me de se souvenir. D'aucuns pré.tendent n'avoir pas de mémoü~e, or rien n 'est ,plus Ifauxl, car si tel était le c·as, ils ne s.auraient ni .leur propre nom, ni ,le chemin de leur demeure ; ils ne ,sauraient m~me pas :parler. Mais la mémoire' est une fa-cuIté compliqué, faite d'a'ptitudes nombreuses et diverses et varia'b :es do cent façons suivant les' indivi,dus. Cette faculté trouve-t-e11e dans la mèmorisa;tion des « tâohes» là dorrùcile un enrichissement, une f.or ce plus gi'andè 'pOUl' saisir et garder? L'enfant qui entre à l' éco:e av ec une mémoire fai,ble, en sortira-t-il avec une mémoire ,meiHeure et plus fid.èle, parce Ique tous les jour,s Ipendant plusieurs années, il aura a,p­pris ' des leçons? Je ne le ·crois pas. Le débat sur le -dévelo,ppement de la mémoire est c.los Id eputs' longtemps Elit il ,a été négati,f.

La mémoire ne s 'entr,aîne pas comme on entr,a îne ses Imusüles, ,ses ' poumons ou son cœur. Servante de l 'intell'igence, indis,pe'nsaible à toute cultur,e conmme à toute ins-truction, c'est vrai, elle s'enrichit vérita ­blem~nt Ipal' la ,porte lal~gement ouverte de tous les sens et du raison­nement. Et je r'Eliproche aux de'voirs à domici,le de m ettre trop solivent les ohoses dans ,1:a mémoire, sans qu e." les aient :passé par le chemin :psycholo,gÎlque, ,c'es1-là-dire de l'tntelligen.ce à la mémoire. Gette opinion est cour,ante qu 'on retrouve ·plus tard ·ce que l'on ,a .ainsi a,ppris, mêm e bans le cOITljpren.dre. ,C'est une mauvai,se ,plaisanterie. Retrouver quoi ? une 'leçon d'lhistoire, une .série .de ,dates, -de sommets, de rivières, pour­quoi f~ire? IS'i les notions mémorisé,es ne trouvent ;p.as leur emploi presque jOUl~na.ïel' dans ,l'exercice Id 'une profession, ou sur rappel fr é­quent dans des lectur,es ou ,des ,conversations, elles re,s,teront peut-être dans une mémoire particulièl'ement fi,c1 èle, mais sans aucune li'tilité; notions infécondes, co.mme le Üguier de l'Ev.angile, c'-est en v,ain qu 'elles occu,p~nt la serre. Ou alors dans une mémoire moins sûre, eUes dislparais,sent, précisément pal'ce ,qu 'e."les sont sa.ns va.letd .pratique poUl' l'individu. Aucun homme .n 'a la. prétention de savoir encore et de garder toujours, tout ce qu'il a. ap,pris. Non que -je conda.mne rien ue oe qui a. été étudié, -da,ns le ,sens le plus large donné à ce mot, loin de Là, car il f,a udra it un tra.iM de psy,cihologie ' pour dire dans quelle mesure ,c-e qu e nous av'Üns appris, retenu un certain temps, puis ou.bHé, a contrilbué à la. !forma.tion de notre esprit. C e,~ a varie s'ui­vant les oaractères, en étendue, en proITondeur, en dire,ction. Ce,pen­dant, je ,condé\!mneTai sa,ns réserve .tout syst.ème d'exam'en qui oblige les élèves à emmag.asiner en ta.s, ,pour une date précise, une .foule de notions, si dé'lici-euseme1~t oubliées 'par la suite ma.is que le pa­pier garde si bien,

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PQUl'quoi auj.ouncl':hui el11c'Üre, faut-il apprench'& e·t retenir co,rhme si .l e papier, lïmprimeri·e et la librairie ét.aient inexistants. « Les ef­forts faits par le pé,çlagogue ,pour fi,xer da.ns la mémoire .cle. ses élèves des centaines de 'noms inutiles, peuvent. ,paraître ,d 'abord in.compréhen­sibles, mais rinertie ex.plique ·bien des ,choses ... Les éco1ie~~8 'çl 'autre,fois devaient Iprendre toutes sortes cle préc.autions .]Jour ne '.p'as perdre les cahiers où ils avaient noté les paroles ,du maître. Mais depuis :e ni-Qyen âge, le commerce ·de la .librairie a pds une cel'ta,ine -extension. Cest ce qu e l' école qui tient à ses 'haibitudes n 'a pas remarqué! » (Roorda).

A l'a,p.pui de ce qui a é.té .dit ,précédemment, soit qqe l'instruction en tant que quantité, est ,à.e v.aleur 'quasi nulle, je ci'tera'i -encore l 'opi­nion (1.'un .pédagogu e disti.ngué, V';. J.almes: « Une mém·oire valgue d'un ·s ujet, le sÎJnp"e souvenir cle s'en être occupé, de l'endroit où il faut al.ler le Ich er.ch el', ,cons{itue chez la ' plupart des' é,co1iers le fruit essen­tiel de l,eur ·écluca,tion.»

·Cependant l'é·cole r este trop souvent encore une usine de rem­plissage, destinée à ,farcir la tête des enfants de conn.aissa.nces diver­ses, alpprises dans des livres surtout ,à la m,a-ison, notions qu 'on ~)er­

s iste à croire in.à.ispe,nsalbles dans la vie alors que le Hô % des ,a.dultes le.3 ont oubliées et s'en Iportent Jort rbien ! A. C.

D-~====================~~ 1) 0 o -: EN CLANANT : ... 0 o 0

u- =0

~ Laconisme ~ On discutait touchant la guerre; cl Sparte. Tous les .anciens prononçaient des discours De quelques mots) les bons étaient les courts . I.e premier dit,' « Il fal.zdra que je parte, ) Cinq mots) voilà. Le secorid répondit En quàtre mots,' « Je partirai quand mênle » .

« Je pars! » Deux mots.) répondit le troisième. Le plus âgé ne dit rien et partit.

Gustave NADAUD

<>~ Le Soldat de marathon ~ Ce n)était qu)un soldat obscur entre dix mille. Quand on eut la victoire) il voulut) le premier) En portel' la nOl.lvelle à sa lointaine ville) . Et partit) fiel' coureur agitant un laurier. -Epuisé pal' sa course effrayante et sans. trève) . Il: mourut) dès qu'il fut cm teJ'l1~e du chemin. . . Heuieux qui peut de nlêine) ayaàt atteint son rêve) NI ourir) la flamme au cœur et la palme cl la m .ain '-

Armand RENAUD.;

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La, dictée, de "Mérimée" , Un bon tOlà a jouer à v'os 3,rriis, qui Iparleront un ,peu tro,p haut de leùl' sd~née. F:iiites-leul' faii'e .la dictée 'que ,Prosper Mérimée Iproposa un jo'ui' à ra ~ cour de 1 Ta:po.:éon III, ,dUraJ1t un séjour à Fontaineblcau : " « Poui: 'parler sans ambiguïté, ce dîner là Sainte-Adresse, près du Havre, ,malgré les eM.luves embaumés de la mer, malgré les cuisseaux d'e , veaux et les ' cuissots ,de ;chevl"euils, ,prodigués ,par l'amphitryon, fU·L un vrai g'uêpiel'. " , " Que1-es ,que ~;oient, " quel,que exiguës qu 'aient .pu',paraître, .à côté ,de 1;a: somme due, ',:~s arrhe's qu 'étaiènt censés avoir donriées ' 'à maint et maint :fusiliel' ,subtil ' la doua:irière ainsi 'que le marguülier, il était infâme ' c1:en vouloir : ,pour ' cela à ces fusUers jumeaux et .mal bâtis et de, leur infl1ger une raclée, alors ,qu'ils ne song,aient ,qu"à ,prendre des ra.fraîchisse,ments ,avec leurs coréJiJgionnaires.

Quoi qu'il en soit, c est bien à tort.que la clouairière,' (par Ull1 co~t~e ­sens exholbitant,' 's'est laissé 'entraînel' là rprendre un râteau et qu e, le s'est crue, obligée de frapper l'exigeant mal'tguillier sur son omop~atc

vieillie, ,Deux alv.é,oles ,furent .brisées, une dysenterie se d éclara, suivie

cl 'une phtisie. , « Pal' saint Nlai·tin ! Qu'eLe ,hén:;tbrr,agj.e ! » s'é,cria ce ,bélître! A cet

événement, saisissant son gàu:pillon,-' l~ ithculê ex~éclent de Ibalgage, il la poursuivit dal'Ïs ",l'èglise "tout entière. »

:!< * ~~ Et <pour réconfortel; , vos', victimes, vous leur ,rr1Q.li.trerez le ,cla sse­

ment qu 'annonça :\/lériinée, une [ois ternlÏnée la correCtion des ,augustes . devoirs : « S. 'M. ,1'EmpereUl', 4~;) Jautes ; S. :\11. l 'ImùJél'a-iricc, oP fautes; 12. princesse de ,NIetternich, 4~ ; :vi. \ Alexal1'cl1?e Dumas '(de yAcadémi e française), 24; NI. Octave Feuillet (de l'Academie .françalose), 18; le primce cle 'lVIettern'j,ch (am,bassacl'eur d'Autriohe), ,3.

C'est ,alors qü 'Alexandre ·Duina~, se tournant . vers le prince cle :Vlettern:ioh; lui clemandaavec .grâce:

« QUaJ)d ,al.' ez-vaus, ,prince, vous présenter à l Académie pour nous apprendre l'orthogr,a,phe? »

. La · nobl~sse 'dés métiers Quelque ohose q,~~i e;t f~~'t 'l11e~a~é par ,la civilisat~on. act~e,H~,

c'est la beauté, Il:\, noble.sse des Ill'ehers ;' 1 honl11~e, aU1SI, detnut lui-mêlne ce qui ', le ' distinguait, l'élevait, l'honàrm~. .

Abel Bonna.i'd ,écTivait 'rècemnle'llt ' dans un ,~de nos .J~llrnaux , ceci - je Çite ,àpp~:oxil11.ativeI1l'e~lt, d~ mél1~oire --:- qui sO,nIie con~~ me un g,las : « La 'race des marIns d'l<Sparalt. peu n peu, lempl~.c ~ . par des - employés et des ouvrief's de. l11ar~ne » . ~ar les nÜl~ m~ : c'était le p'3uple des navig,ations à vmles , ll1cel"tall1e~ et longues ,

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où il fallait faire preuve d 'endur'ance et d 'autres vertus morales ; ' les p:lquebots 1110dernes, rapides t 'lwé'cis COIll111e des express, ne demandent plus ·que de la ponotualit1é, ainsi que n 'importe quel bureau.

Et ce qui est vrai de'-; 111arÎll'S l 'est de tant d 'autres hommes, et regardez plutôt autour de vous. Le « geste auguste du senleur »

ne constituait pa's, à lui seu , un l1ltétier; i,l était cependant, à un l1l0111ent donné de 'l 'année, et pour quelques jour,s , une fonction , et peut-être la plus noble de toutes. Or, aujourd'hui, il se raréfie, et l 'on s 'arrête ,étonn1é, quand on le 'suI~prend encore. Et le pain a le même goüt, c'est probable, nlais il n 'a plus 'la m:êm'e signifi­cation. Il était une 'réconrpense sacl].'tée; il est devenu une nlar­chandise. Le blé, qui se ,hait en gerbes, cou~e dans les silos de l'Anlè'ique du NOl~d COnl111e du pétrole ou du naphte . .on a « stan­dardisé » ,Cérès.

J ?a,S'sistais à la confection d 'un matelas, récemment. n y eut tout d'abOl,d des cor'delebtes de crin ou Ide chanvre que 1 honunc défaisait. Puis vint une toile où tout cela s 'empila et qui sell1blait un gros. S'ac unifonne. Une heure après, à coups précis ,de sa longue aiguille, J'ihabiJe opérateur avait achevé un lnate'las magni­fique, sùr de rlignes, élastique et ·rebol1'di, qui eüt pu figurer dans une exposition; un m'euble prè t à renlplÏir ,sa fonction de nom­breuses année, et presque une <;Euvre d'art, dans sa modeste caté­gorie, en ce sens que touchant à la perfection.

Voyez ce !l11açOn construire un nlUr. Il Ilui nlanque, pour bou­cher un inter'stice, un caillou gros comnle la nloitié du poipg, et il n 'a devant lui que de grosses pierres. Il en ,attrape une, donne un coup de mm"teau et un éclàt tombe, exactement de la taille et de la forme vouhles. Le 111'étier.

Je pense à ces ,tisserands qu'iJ ) avait dans les viUages. On s'arrêtait à leur tic-tac et regardait du seuil. Un geste net, bref, juste, Inesuré au but pOlU' lancer la navette, le grand châssis press-ant le nouveau fil contre ,les p'r,éc'èdents, et, à intervalles réguliers, ,la poutre ronde tournée d 'un centimètre. Et ~e lirige qui sortait de là, il en est encore, dans les armoires, qui date d 'un siècle et qui est COlll'l11e neuf. C'était la richesse d'une nlai,son d'en avoir -des pi,les,et encore -des pi,les . On me cÏ'tait le cas d'une vieiUe famil'le fI~ançaise de huit per,sonnes où - i,l y a cinquante ans de cela - on fai.sait la ,lessive une fois 'l"an . Vous avez bien lu, Mesdmues: une fois l'an. On avait prlécieusement gardé les cendres de la cuisine tout l'hiver, on avait requis au viUage six ou sept aides, et 'cela durait trois senl'aines .

. C'était ,l 'époque où, de 'lnaître à apprenti, on se pas'sait les recettes, les prooédés, 'les tours de ul-ain. Qui voulait de beaux gants ,les faisait faire sur nlesure, comnle un costume. !JI fa'Llait l'homme nlaître ·de ses .outils et de la 111anière ,de s.'en servir; aujoupd'hui, pOUl' déclac~r une manette et peser sur ' un bouton , qu 'est-il nécessaire de savoir? - Et c'est que ces choses vont

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plus profond qu'on ne le croirai,t au prenüer abOl,d ; elles expri­m ent et sym.boli,sent d eux sortes d e civitli'sations, bel et bien , dont la secontde, sous nos yeux, est p eut-'mre en Ü'ain de tuer la pre­mièr e ..

,Le mé tier , cela r eprésentait la fmnille, cl abord, et l'intérieur , parce que presque ,tous ills fur·ent, jadis, du « tra vai'l là don1Ïcile ». Or, il y a les civilisations « fmniliales ;) et les civilisations « usi­nières », 'si l'on peut dire; et ce n 'est pas du tout la 111'êm c chose. S'édifiant. sous une tradition d 'ordre, de l;abeur ordonné et ,soigné, d 'application, d 'am.our du bien fait et du bien fini. Et cela p endant longtemps, d es sièdes ; a,lors, ce peuple-là avait telcles Inœur's, telle éducation , teHes manières , tel caractère. Car c';était bien un p eup'le, vraiment, homogène,· affiné, civilisé. '

La machine n1enace tout cela ; la machine qui tue l' esprit d' initiative, rend tout soin superflu et désaffectionne l'homn1e de son travail. Avec eUe, plus besoin d 'aucune -étude, 'çl'aucun appren­tis·sage; le plus ignorant 'p eut 'se n1ettre ,dans la tête ~es trois ou quatre. gestes nécessaires. La machine, qui est une lnerveilleuse découverte du progrès, es t aussi' un tragique engin de recul vers la barbarie. ' .

Av~c eUe s'en va le ' r espect de l' ~uvre; c'est tr,ès grave. Ce matelassier que je r~gardaj.s l.' autre jOUT, son travaill fini , le con­sidéra avec satisfaction; aurat't;- ill la lTI'êm e saotisfac-tion le jour où une 6ventueHe nl'écanique lui livrerait ses 111atelas tout faits?

_ . Le bilé, croyez-vous que ce soit, comme en nos vieux pays, entouré de resp ectueuses et r econl1'aislSantes légendes dans ces gares de là-bas où cela se 111s nie, j 'in1agine, à grands coups de pel1es ? - ILes chansons de ,m.arins, nostalgiques ou rudes, qui égayaient les s01r1ées sur ' le pont , d 'interminables sem.aines durant, qui les chantera, clésû'rmais ? Le télégraphiste ou le barman , pour les ,fellln1.eS d e chan1.bre ? et puis , les , femmes de chmnbre aÎl11ent l11ieux le gra~nophone.

Triomphe de la série ; donc, triOlnphe de la banaiité, du « tout à tous ». ' - « U n'e paire d e gants sur m esure ? Ha , ha, ha! Etes­vous fou, IMonsieur ' ou miUiardaire? Du r este, aucun de Ines employés ne saurait faire cela. Non. T enez . Voici divers num·éroS". TOll'tes i les ' luarchandises ont leur nmuéro , C0l1111loe les hOl1llnes, c'est ·teUenÎlell't .plus simple! » "

H'ë oùi. La slérie, c 'est tellell1ent plus simple! - :C'est pour­quoi j'ai admir,é '2e IÎ1'ateTassier, l'àutre jour. C'est pourquoi j'acl­n1ire les ,métiers qui « r ésistent », t il en es:t encore,. h eureusen1enf; il en est n1èlne que la machine ne 1,éll'ssira j-aniais à tuer. Est-ce de 'se savoir sûr ,de lui et de ,la pérennité de sa fonction que l e cuisinierr pOTte si fièren1.elTt - eh oui, il continue, lui! - ' 'les insignes de s'On sacerdoce, tablier et bonnet blancs ? Honne'ur à lui, 'en tout cas, pàur n 'avoir pas - ' un des seuls renié son antique costun1e.· .

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. ,J' a'chnire to~s ceux. qui savent faire ce qu'i.ls font. L'ébéniste qll~ vo~s c?nfee~lO-?ne et .ajuste un e lnerveille de p etite table au bo~s plaque ; ol e vItner qui casse sa ,'itre d 'un geste net; le jar-diniei' qUI ne se trompe pas sur "la brancbe 'à couper , sur cene à conser ­ver. · Un I11'étier bien exeroé, c'est quelque chose d e très beau.

Le monsieur qui « sort » en ses usines une auto toutes les c . ~ min~Ites ~a~ne plus cl"argent qu'un ouvrier artiste que je con­n.aI s, qUI a taIUe -dans un bloc d 'an1bre, pour un 11lajestueux fum e­CIgare de luxe, ,le lion de -Lucerne et sa glrotte. Mais .. . Mais ...

Le C rayon Car~n 1 d'Ache a) H îstoriq.ue

M. Porta.

,Sous ,sa form e' a ctu ell e, le cr ayon à mine de .gl'.a,phite date du c1 éJJut du XVI e 'iècl e.

~'\ la fin du XVIIIe s iècle, .le Français .conté ima,gina d'agglo­m érel' le ,gra:p.hi te pulv-él'ulen t a vec d e l'argil e; de .filer le lffi élan!2'c à. la .presse et de le cuire a u Jour cOmIn e un produ.it ,cér amiqu e. L

Lïnv ention Ide IConté n e tarda 'pas là passer en All em agn e, où 'nn­düstrie· du ctayon \f ut très ·f.l orissante .iusqu 'en 1914. Mais l' 3.Jbsenc e de toute con currence sérieuse m aintint ses m èthodes de rralbrica tion' dans l' em pirism e le plus complet; si :bi e.n ,que', -quand la gu erre eû t enl e vé au x fabrilques -de crayons de l urember,g leur lpersolln e1 expérimenté, la qua li té des crayons a ].lem a.nds b a issa r apklemnet. Dan s .d'au tr es pays on e.:osaya d e rfa'briqu er des crayons et d 'enleveI' à l 'tA.ll em aglle son m Ol1 qpole de f ait.

Les ré ultats au xlCluels es t ,parvenue la ,F a'bri~u e .suisse de ·crayo,ns ,Car an D',A,che Id émontrent Il' excell ence de sa . m éthod e. Aussi l'Alle­m agn e a perdu m ainten an t :sa suprém.atie d 'an tan et les cTayons suisses Caran D 'Açhe se sont fa it une p.lace en vu e dans le monde, gr â,cG là l eur 'qualité exce,ptionn eoll e.

Le gra~pl1ite est un charbon n aturel cris ta llisé, :bon eonducteur de la ch aleur et de l "électr i·ci té, q ui se présen te sous 'la lforme de 'l a: · m elles fl exibles d'un .gris a rgenté. Il constitu e un iUÙJrHiant de premier crdre, Igr â ce là sa ,faculté d'a dhér er .fortement aux surfa ces solides. C' est de cette -dernière Iprapriét é qu 'on tfa it usag e 'qu and on écrit a:v ec un cray~n. Le frott em'ent ·arr.a che là, la .mine ,.des , p artjcules die g'ra ;phite, qui se moulent sur la, sUrlface dl,.\ , ,pa'pier , ,et y ,ad~~~rent f9rtem~nt. Il sembl e que la ,pression atmosphé 'Î!Cfl,l e. joue un r <} le .dan·s le Iphéno­m èn é et ex'phque en ,p a r~ie l' adhér en ce du .,gr a,phÜe sur' ,leI papter. On r éalise, en somme, une v érita1bl e.: t einture là sec . , l ' ,

.' .Les gis.em ents ,d e gra phite les !p lus im,portants se trou:vent là '~1 a­

dagascar, à ICeyl.an, en ! p ibéri e, l'.a u Mextqu e! en Bavièn~ . O,a'Ds les Alpes, et même e.ll; ,très ;petit,e 'quantité ,clans le canton du V"dais, on r encontre une s orte de ,ohan.bon qui ra,]JIpel~e l ~ ,tgraphite , m;ais sans en · a. voir toutes Iles 'propriétés.

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Le gra!phite naturel est toujours mêlé de d'ébris de roches plus ou moinS' .grossiers . .Pour l'e·n séparer on entraîne le tout pal' un 'Coura,nt d'eau, tqui aJbal1lc1onne d'arbord les ,Darticules le' ,plus lourdes ,et ne laisse cl.époser qu 'ensuite le .graphite ,plus léger.

,b) Fabrication

,Cara.n !D'AClhe emploie .l'argi,le cle Klingenberg, en Franconie, .la [plus réputée pOUl' la fa,brication ·des crayons. J\.. son arrivée là la fabri­qu e, l 'al'tgile est purifiée. Elle es t mise en ,sus\pension clans l'cau et abandonnée 'à elle-même assez longtemps 'pour que toutes .les parti­cules grossières se .déposent au fond du récipient. ,La boue très fluide qui surnage est alors Iprête à remploi. Pour ,f<;tire une mh1e d'une elu­;reté .déterminée, il faut ajouter ·une ·pro,portion déterminée d'a l',gile au 'gTatphite. Plus la proportion est élevée, .plus la mine sera dure.

Après avoir passé dans un méla,ngeur, l'argile et le gralphite mêlés c~e beaucoulP d 'eau Ipassent clans un ,filtre presse, qui retient les par­t icules ,solieles et dont on retire des .gâteaux de pâte qu on 'pétrit ensuite

Vernissage.

longuement clans un ma.laxeur. ,Lorsque cette pâte a pris la cO.nsis­tance voulue on la .passe au laminoir, ,puis on :la tréiile. ,Cette opéra­tion a lieu dans une ,presse : on remplit de ·pâte un cylindre d 'acier dont le liond est ·per,c.é d 'un grand nombre ·de ipetits ,trous. Un piston descend ·clans le cylindre et ,force la pâte là s'échapper ,par les trous. Quand cette otpération est terminée, on remp.lit de ;pâte un .cylindre ,pareil au premier, mais dont ;}e .fond est percé d'un seul trou cylin­drilque ,dont le ,diamètre est très voisin ·de celui ·de la mine qu'on veut Ü'btenir. La ,pâte qui sort du cylindre a. la forme d'un ,fil continu, qu'on rclécoupe en ,morceaux de longueur ég.al,e ,qu on laisse sécher pal',fai­tement à ·l'air d aiborcl, puis dans un séchoir.

,Caran n 'Ac'he ,possède une presse automatÎlque ,qui 'permet de Hlel' 200.000 mines ,par jour.

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POUl' la cuisson des mines Igraphi tes, ICaran ,D'Aohe a é\Jda.pté l e­d'our ,le plus ,pr·écis de tous: le ,four électrique. J-es ré.'ulta ts qu'il f.our­nit dépassent .cle loin 'ceux ,qu'on Ipeut obtenir ailleurs avec des fours ,à gaz, ,à mazou t ou à charJJon.

Les mines à cuire sont r,angées càte à côte bien r.égulièrem.ent ,CI a 11S àes creusets rectangulaires .faits de terre réfractaire et de gra­phite en 'paillettes. La température atteinte est voisine de 1000 · degrés et elle Idoit être égale en tous les .points de creuset. Après la cuisson, les :mines doivent encore subir une opération très importante, qu 'on a:ppeUe la trempe. ,Elle a !pour ÙJut d'imJJilber à chaud de cire, de slüf et de stéarine les 'pores produits dans la 'mas.'e ·de .la, mine ,par le le ,dépn,rt de l'eau que contenait la Ipâte au moment du filage. ILa com­position ,du mélal1ge servant là la trempe permet de régler .cléfinitive­ment,a vec précision, la dureté des mines, ce ~lue l'on nomme leur gralcluation.

Les mines de crayons de couleur se ,frubriq.uent là peu près de .la mème ,façon que celles .cles crayons graphite. La di.fférence essentielle réside dans l'emploi de kaolin au lieu .d 'argile, et de piglments chimi­ques au lieu ,CI e gra'phite; ,les mines de couleur ne sont .pas cuites, mais simplement séchées et trem,pées en dernier lieu dans un mé.lange de .cires Idestiné à leur ,elo.nner lu maintien, de l'éclat et une certaine adhérence SUl' le Ipalpier.

Les mines des crayons à copier sont faites de talc en !poudre addi­tionné d'un colorant ·soluble, tel q.ue le violet de méthy,le ou l' éosine. Avant d',être montées ·daris .le. ibois, leS' mines, uJJis' ent toutes lm con­trôle sévèr e, qui permet ·d·éprouver leurs qu a lités, et de véri·fier tout spécialement la régularité Idu diamètre, la résistance là la ruptur.e et à l 'usure.

Tan lis. ,que beaucoup ,de rfabriques étrangères uLilisent encore le bois de tilleul ou d'aul,ne ,pour la \fabricatio.n ,des crayons, Caran D'Acne ne se sert que du cèdre.

,Lecèclre d'Amérique est ,cléJbité sur ,place en Iplanchettes très minces. Elles 'passent alors là .la ,ma;c'hine là rainer, sorte de fraiseuse à 0Tanele vitesse 'qui sur une ,des :faces, fr,aise ·autant de rigoles demi­cy~inclriqueS iCles'tiné~s à recevoir les mines 'que la largeur de la plan­chette ,le Ipermet. Sur l'autre .face, la macùüne Ipratique une série de très ,petites rainures longirtudinales qui serviront là guider l'outil lors du ra,botage dont nous parlerons plus loin. Au sortir de .la d'raiseuse, les planchettes sont encollées sur une face, ,garnies de mines, assem'blées .cleux à .cleux et .serrées là la :presse 11'ydrau,uque 'par grou,pes d 'une quarantaine de doUibles planohettes, dans des étriers munis ,de vis, où elles séjournent jus!qu"à séchage ,com,plet Ide ·la colle. Elles sont alors ébarbées, 'puis parviennent là la ré\JboteuS'e, qui sé.pare les crayons en enle'Vant ùe bois sUlper,nu sur chacune des deux ct'aces. Récemment en­core, on ,ponçait les crayons d,écoupés pour les IPolir. Cara11 . iD'~c~e a Iperiectionné les · ·ma'chines à .dé,coUiper et ·est arrivé à pouvoIr se passer cOlflplètement des ,polisseuses.

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Il reste maintenant à vernir le crayons au moyen de verni ::; ct de laques très durs à la ce.lluol .. e. La couche de vernis, qui doit être Usse et briUante, protège le ,crayen contre les souillures et lui conserve

Tréfilage.

:l111 aspect agréable, qu 'il ,n 'aurait pas si la sur·face du bois r e ··tait brute. Il lfaut d'aire J)asser le crayon à .p lus ieurs reprises dan ' le verni s c~r cha,qu e couche déposée doit. êtr:e tJ.'ès mince pour séchel rapide­ment.

Le mar.quage se fait au moyen (le timbres en acier chaud'fés là l'él ec­tricité, q.ui appliquent sur la lruque une feuill e couverte de f e uille' Icror ou enduite de -·poudre de .bronze ou ·d 'a luminium.

Une dernièi'e :machine, . inve'ntée et ,ccmstruite par Caran .D· \che acnèv e de donn er aux crayons l'aslp ect q u'on leur connaît dllins le com­merce. Cette machine, munie de :fraises en diamant tournant à très grande vitesse, rogne .l'extérimté ,postérieure du crayon Ipour enlever les Ibavures ,du vernis et ,taille .l'autre extl~émité en forme de cône. POUl' que lIa pointe ait un aspect de .fini irréprochable, la machine la tei'mine .par un petit cône là ·80 Idegr.és environ. ,Ce simple détail fait voil' quel soin Caran D'Ac:he .a.p,p<?rt~ là ~q~lte sa ~é!-.brication, tant du Ipoint de vue" cie's l matières ' ,premières, de 13 qualité de ses ·produits, que de leur aspect.

Avant l'embal.la.ge, les .crayons sont encore contrôlés, puis on les attache .par douzaines ou ,bien on les loge clans des étuis de 'carton ou des \boîtes en. métal.

Ainsi, ·le petit auxiliaire si modeste qu' e·t le crayon, exige une longue série d 'opérations ,très minutieuses et Ide nombrex >contrôles.

La lFéCbrilque Car.an D'Ache, unique en son genre en Suisse, a réussi à .porter cette faibrication à un haut degré de Iper.fection et livre actuel­lement Ides 6rayons qui valent largement les meilleurs crayon. , ,étra,ngers,

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BIBLIOCRAPHIE Légendes valaisannes

L 'art de con.ter ,qu 'on 'connaît aux Valaisans vient du lpeulple même. Il y a ,mis son ,cœur, son 'grand a·mour de la ,terre nata.le, ses e·s,poirs et ses soucis ,quotidiens, son sens g r,ave du merveilleux et .de la .foi. Il n 'en a pas Iffi.oins fallu, .pour élever au rang de genr.e littéraire les « Légendes» -dont .l 'ensemible est ,publié aujour.d'hui :pour l,a ,première fois en .librairie, des auteurs à la Jois 'ciinstingués par ,l'e talent !d'écrire -et fidèl es à l' es;prit d'un peUjp.le ortgina.l . ILeS' recueils ,des abbé,s TS0hei­nen et Rl1p:pen, ·prê.~res lettrés, elt de la Sociét'é d'f[istoire du' Haut Val.ai s sont colnn,us.

C'est aujoùrd':hui. M. J.-.B. ,Bouvier qui a consacré, sO.n talent à une vers ioll ,française Ides « Légendes V,alaisannes. · 11 s'r,st a'I?plLqu€ à lpen­sel' à nouv eau ' ,Cll'vruque .« ·Lélge)1de » ;pour 'en souligne.'l' TiTÙention .domi­na11te; il en a g~'avé le style en vigoureux ' relie:f; ii 'en ,a campé les personnages. Ai,n'si, cl1acun.e 'se Il:mésente anim·ée d ·un accent neuf, va­riée de gradati'à.ns ,émouvantes ; et le livre, sous cet.te d'orme classilque, a·ccessible à tous, r essembl e désormais à un long drame aux cent actes divers.

On retrouv e d&ns ces Légendes Valaisannes l'au thentique couleur locale d 'une ,contrée lqui a :beaucoup ,de couleurs. On y goûte la q)e'l1sée de" ·c.es iln ventions gènér.a.lement concises, vives de ton et d 'action, {pleines de tra i ts de mœurs pittoresques et de m~rveilleux. ,La terre v.alalsanne, l.a Ibeauté de la montrugne s'y .l'èflètent; et les é1ranges 1igures de ,.mytho.logi·e régionale qui les personnifi ent: « La ,Reine .des A,Lpes », « Rolli-.le-Bouc », « Léona uille de roi », « La fileuse de Hoch­ha.ch ». Ce StJl1t des images de souvenirs chers d'ancienn es 'Goutumes.

La' :pl1blication ,d·e 'ces Légendes Valaisannes mal~que Ulne date i111.­Iportante ,dans la vie hisltori'que, littéraire et !patr.ioüq.ue ,mème ·du V;'l­Iais. Un docu.ment de ce ,genre, ,d 'une v,aleur certaiJl1e: sauve de l'oubli les traditions .polPulaires de notre pittoresque Ipays. Tous les amis c1 li passé, de nos traditions savoureuses, ceux qui portent un réel at.ta­ohement ,à leur terre na,taJe, salueront a.v,ec ,joie ce the,au livre .. n 'au­ta.nt ,plus ,que son ,cara.ctère :familier et s a lect·ure ,faci.le et plaisante ,prâcurel1ont à chllicun : de IbeL!·es heures d ' o~'bli .du ù~r.ésent. C'est un livre remamluable ·que :tout Valaisan se doit de posséder.

Notons en \pass,a.nt la. bene prétface de M. Jule,s ·Gross. Le Ipaltl'o­nage de la Société d '.Histoü:e du Haut-Valais vient nous .prouver avec quel intéTêt les milïeux ·comlJétents o.nt suivi en ell1couragé ' cet.te pu­blication. (.Chez Victor Attinger, Edi.tions, .r Teuchâtel; broché, fI'. 7.50; relié, fl:. 10,50) ..

Histoire de la pédagogie 1)

Cette « Histoire ·de .la PédalgOigie»· est 'u'n manue.l ·conçu sur un" .principe Inouveau. Il sacri,fie délilbérément r ·accessiore là l'essentiel; 'IJa1'-

(1) 'G. GHENIAŒ.JLtAZ. Histoire ·de la péida,gOlgie. Un volume cartonné, fI' . 5.-. - Ll'brairie ,Payot et ICie, Laus'anne.

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- 200-

mi les innombra;bles auteurs ,qui ont écr.H sur ,cette matière, il choisit l,es meilleurs elt .les ,plus caractérist1ques. Ce n 'est clonc ni une histoire d'étaillée et ·com,plète, .ni un r-ésumé.

Cet ouvrage aide-ra le lec.teur à se [aire une juste idée des Iproblè­mes !pédag ogiques, là .mieux 'coll1/lJrendre la manière dont on .les IPose et dont on 'cherc.he à ,les résoudreaujour,d'hui. ' Il est donc im,portant de dis tinguer entre les 'maîtres de .la pédagogi,e et les auteurs de second lJlan. C'est là le IprinciTpe .nouveau que l auteur a a;p,pl:ÎJqué à l'histoire de la !pédagogie.

La deuxièn1e -partie est réservé,e auxprinciilJaux «Essais et Sys­tè,mes» ,pratiJqués ou recomman.dés au cours ·des âJges, des Grecs à aujourd·hui. L,à encore, de nombreux ex1tralts ,pel~mettent la com~Jarai­son d'klées ancienll1es avec .les iciées modernes. Le dernier chailJitre, SUl' le XXme siècle, donne queLques indications Iprécis.es sur les ten­dances du mouvement ,pédagogique contemporain.

Livre ,cr 'étucle, cette «Histoire de .la Ipéc1agogie» ,est en mème temps un livre de .documentation, grâ·ce aux nom'bl'eux ,extr,aits qu'il renferme, et un livr,e de lecture, :par l 'absence de tout aplpareil sden­Ufique, sa manière libre et ra,pide de ,présenter .les hom.mes et le, systèmes. Il s 'adresse .clonc à la fois aux ,péda,gogues et aux élèves qui se destinent à ,l'e,nseigne.ment.

Cours de langue française 1

LexicOIlogie - Conjugaison 2me édition par J . IGRANDJEAJ et E. LASSEHRCE

Cet ouvrag e 'vient d 'être réedité a,près une reifonte ,co,mplète et l 'adjonction ,de nombreux exer.cices, sous un ,fOl~mat Inouveau et ,plus commode que l 'ancien . Il a été revu avec le :précieux ,concours de M. ALbert Sérohehaye, Iprof. ·à l'Université ,de Genève, do.nt l'autorité est · grande ,en ,cette matière. ,

Inspiré pal' la méthode du 'Père Gh'ard de FriJJourg ,(qui a trou vè en France il)eaucoup .d'imitateurs), le Cours de Langue française Grand­jean et Lasser,re concilie !heureusement les enseignements Ide l"élocu­tion, du vocabulaire, de la. syntaxe et des règles d'usage ,avec c,elui de .l'orthogra,phe. Il se distingue Ipar Jà des manue,ls .français d'e ces vingt ou trente dernières années qui, voulan.t rérugir contre l 'enseigne·ment rpurem·einrt ortJhograrphi,que .de la d'in ·du XIXe ,siècle, ont vers'é ,dams UU1 autre excès: ,le fétichisme du texte o:Pil)osé là cel~i de .~a dictée. On', sait queltles en ,sont les cànséJquences et to~t le Imond~ 'se pl~~nt amère­ment de 1'orthographe de la jeunesse d'rançaise.

Une longue ,pratitque de .l'enseigne.ment ainsi qu'un sens ' lucide des nécessitésa:c1ue.lles ,a guidé l,es auteurs du Cours de Langue française

,clans la 'composition des ex'ei'cices . • Ceux-ci sont gradués et coml)Jinés de telle .manière que l',alquisitio}1 des règles ·d'accord ,devi,ent U~1 jeu pour les élèv,es, tandis que le ·choix des ' exem,p.les satis.fait leur goût et 'susôte .leur activité Ipour les quesüons ,de .langue. (En vente à la Librairie Payot et Cie, Laus8Jnne.) ..

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