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A66 16 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012 thérapeutique dans une population d’asthmatiques située en Seine Saint-Denis. Méthodes.— Étude observationnelle prospective portant sur 280 asthmatiques (70 % de femmes ; âge 44 ans (14—85 ans) ; pré- carité 48 % ; 39 % nés à l’étranger, 23 % de niveau d’étude inférieur au 1er cycle). Quatre compétences de l’asthme (technique d’utilisation des dispositifs inhalés, du DEP, conduite à tenir en cas de crise légère et en cas de crise grave) ont été évaluées et confron- tées aux données socioéconomiques (ethnie et pays de naissance, langue maternelle, statut professionnel, niveau d’études, situation familiale et habitat, score de Précarité EPICES). Résultats.— Les patients en situation de précarité effectuent moins bien chacune des compétences à l’exception de la conduite vis-à-vis de la crise grave. Les patients ayant le plus faible niveau d’études se révèlent médiocres sur les compétences techniques : dispositif inhalé (p = 0,001) et DEP (p = 0,01), à l’inverse des asthmatiques de haut niveau d’études qui maîtrisent par ailleurs mieux la totalité des compétences (p = 0,047). Les patients d’origine asiatique (p = 0,02), sans profession (p = 0,03) et socialement précaires (p = 0,001) sont ceux qui ne maîtrisent aucune compétence. Conclusion.— Les caractéristiques sociales, ethniques et le niveau d’études conditionnent la maîtrise de tout ou partie des com- pétences sécuritaires dans l’asthme. Leur prise en compte est essentielle pour identifier les patients à éduquer en priorité. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.204 144 Profil clinique et évolutif de l’asthme persistant sévère F. Mounaji , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’asthme persistant sévère est un problème de santé publique compte tenu des risques de mortalité, et de morbidité qu’il engendre, ainsi que de son impact sur la qualité de vie. Afin de déterminer le profil clinique et évolutif de l’asthme persistant sévère, nous en rapportons 20 cas colligés à la consultation de pneumologie à l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca de janvier 2009 à décembre 2010. La moyenne d’âge de nos patients était de 43 ans avec des extrêmes de 23 et 76 ans. Le sexe féminin est prédominant dans 15 cas. L’ancienneté de la maladie était en moyenne de 13 ans. Comme facteurs de haut risque, on note l’hospitalisation antérieure dans un service de pneumologie dans six cas, au service de réani- mation dans quatre cas, dont trois avec intubation ventilation, une mauvaise observance du traitement dans trois cas, l’automédication à la corticothérapie par voie générale dans trois cas, compliqué d’un diabète cortico-induit dans un cas et d’insuffisance surrénalienne dans deux cas. Le traitement de fond était à base de corticothéra- pie inhalée associée aux B2 sympathomimétiques dans tout les cas. L’asthme était bien contrôlé dans 12 cas, partiellement contrôlé dans quatre cas. Quatre cas ont été perdus de vue. Il ressort de cette étude que l’asthme sévère est une affection grave impo- sant une prise en charge précoce et bien adaptée, afin d’éviter des complications redoutables. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.205 145 Profil épidémiologique et clinique de l’asthme chez les sujets âgés S. Hilali , H. Benjelloun , N. Zaghba , K. El Fadi , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’asthme est une maladie chronique posant des problèmes de prise en charge chez le sujet âgé, du fait de la fréquence des comorbidités et des difficultés d’adhérer aux traitements. Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 77 sujets asthmatiques âgés de 60 ans et plus, suivis à la consultation d’allergologie du CHU Ibn Rochd. Cette tranche d’âge représente 21 % de l’ensemble des consultants. La moyenne d’âge est de 66 ans. Dans les antécédents, un diabète est retrouvé dans neuf cas, et une HTA dans 11cas. L’atopie fami- liale est notée dans 28 cas, personnelle dans 52 cas, faite de rhinite allergique dans 35 cas, conjonctivite dans 19 cas, et eczéma de contact dans trois cas. Les facteurs déclenchants sont dominés par l’exposition au froid, les viroses respiratoires, et la fumée du tabac. Le RGO est retrouvé dans 11cas. L’asthme évolue en moyenne depuis 5,5 ans (un à 40 ans). Il est classé persistant sévère dans 42 cas, modéré dans 23 cas, léger dans 5 cas, et intermittent dans 7 cas. Les tests cutanés réalisés dans 21 cas, sont positifs dans 10 cas. Parmi les 77 patients, seuls 27 ont consulté dans les quatre derniers mois. Leur asthme est classé non contrôlé (55 %), partiel- lement contrôlé (26 %), et contrôlé (19 %). Le traitement repose sur l’éducation dans tous les cas, l’association de corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs de longue durée d’action dans 43 cas, corti- coïdes inhalés seuls dans 34 cas. Les xanthiniques sont associés dans 49 cas. Une corticothérapie systémique au long court est indiquée dans quatre cas. Soixante pourcent des patients ont recours à la chambre d’inhalation. À travers ce travail, nous soulignons la sévé- rité de l’asthme chez le sujet âgé, et les difficultés de sa prise en charge thérapeutique. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.206 146 Conseil médical en environnement intérieur (CMEI) en Bourgogne : évaluation auprès des médecins et des patients A. Vagner a , V. Nicoullaud b , L. Blanchon b , P. Scherer c , G. Reboux d , E. Collet e , P. Camus a , G. Gardin b , P. Bonniaud a a Service de pneumologie, CHU de Dijon, Dijon, France b Mutualité franc ¸aise Bourgogne, Dijon, France c Cabinet médical, Chalon-Sur-Saône, France d Service de parasitologie, CHU de Besanc ¸on, Besanc ¸on, France e Service de dermatologie, CHU de Dijon, Dijon, France Depuis décembre 2009, les pneumologues et allergologues bour- guignons peuvent faire appel à une CMEI (VN & LB) financée par la mutualité franc ¸aise Bourgogne, les mutuelles, et l’Agence régionale de santé. Les interventions, gratuites pour le patient, sont réalisées sur prescription des spécialistes après bilan allergologique. Objectifs.— (1) Évaluer les indications et la répartition des prescrip- tions. (2) Mesurer l’impact à six mois sur les 100 premiers patients. (3) Évaluer à 18 mois l’impact et les attendus auprès des médecins prescripteurs ou non. Méthodes.— (1) Recueil des données de prescriptions. (2) Entretien téléphonique avec les 100 premiers patients visités sur le suivi des recommandations, médicamenteux et la satisfaction globale (LB). (3) Interrogatoire téléphonique de 67 médecins sur leurs pratiques et/ou leurs attentes. Résultats.— À 22 mois, 474 visites, prescrites par 36 médecins, ont été réalisées dans les quatre départements. Parmi les 100 premiers patients, six mois après la visite, 52 % ont suivi totalement les recommandations de la CMEI et 47 % affirment ressentir une amélioration clinique. Parmi les médecins, 47 ont répondu. Les prescripteurs (22) sont pour moitié pneumologues et pour moitié allergologues. Leur satisfaction est de 8,42/10. Les indications sont la rhinite et l’asthme mal contrôlé sévère ou non. Les allergènes recherchés sont les acariens (50 %) et les moisissures (46 %). Quatre- vingt-quatre pour cent des médecins analysent le rapport de la CMEI

Profil épidémiologique et clinique de l’asthme chez les sujets âgés

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44rofil clinique et évolutif de l’asthme persistantévère. Mounaji , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,. Bahlaoui

Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,aroc

’asthme persistant sévère est un problème de santé publiqueompte tenu des risques de mortalité, et de morbidité qu’ilngendre, ainsi que de son impact sur la qualité de vie. Afin deéterminer le profil clinique et évolutif de l’asthme persistantévère, nous en rapportons 20 cas colligés à la consultation deneumologie à l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca de janvier 2009 àécembre 2010. La moyenne d’âge de nos patients était de 43 ansvec des extrêmes de 23 et 76 ans. Le sexe féminin est prédominantans 15 cas. L’ancienneté de la maladie était en moyenne de 13 ans.omme facteurs de haut risque, on note l’hospitalisation antérieureans un service de pneumologie dans six cas, au service de réani-ation dans quatre cas, dont trois avec intubation ventilation, uneauvaise observance du traitement dans trois cas, l’automédicationla corticothérapie par voie générale dans trois cas, compliqué d’uniabète cortico-induit dans un cas et d’insuffisance surrénalienneans deux cas. Le traitement de fond était à base de corticothéra-ie inhalée associée aux B2 sympathomimétiques dans tout les cas.’asthme était bien contrôlé dans 12 cas, partiellement contrôléans quatre cas. Quatre cas ont été perdus de vue. Il ressort deette étude que l’asthme sévère est une affection grave impo-ant une prise en charge précoce et bien adaptée, afin d’éviteres complications redoutables.

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rofil épidémiologique et clinique de l’asthmehez les sujets âgés. Hilali , H. Benjelloun , N. Zaghba , K. El Fadi , N. Yassine ,. Bakhatar , A. Bahlaoui

Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,aroc

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francaise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012

’asthme est une maladie chronique posant des problèmes de prisen charge chez le sujet âgé, du fait de la fréquence des comorbiditést des difficultés d’adhérer aux traitements. Il s’agit d’une étudeétrospective concernant 77 sujets asthmatiques âgés de 60 ans etlus, suivis à la consultation d’allergologie du CHU Ibn Rochd. Cetteranche d’âge représente 21 % de l’ensemble des consultants. Laoyenne d’âge est de 66 ans. Dans les antécédents, un diabète

st retrouvé dans neuf cas, et une HTA dans 11 cas. L’atopie fami-iale est notée dans 28 cas, personnelle dans 52 cas, faite de rhinitellergique dans 35 cas, conjonctivite dans 19 cas, et eczéma deontact dans trois cas. Les facteurs déclenchants sont dominésar l’exposition au froid, les viroses respiratoires, et la fuméeu tabac. Le RGO est retrouvé dans 11 cas. L’asthme évolue enoyenne depuis 5,5 ans (un à 40 ans). Il est classé persistant sévèreans 42 cas, modéré dans 23 cas, léger dans 5 cas, et intermittentans 7 cas. Les tests cutanés réalisés dans 21 cas, sont positifs dans0 cas. Parmi les 77 patients, seuls 27 ont consulté dans les quatreerniers mois. Leur asthme est classé non contrôlé (55 %), partiel-ement contrôlé (26 %), et contrôlé (19 %). Le traitement repose sur’éducation dans tous les cas, l’association de corticoïdes inhalést bronchodilatateurs de longue durée d’action dans 43 cas, corti-oïdes inhalés seuls dans 34 cas. Les xanthiniques sont associés dans9 cas. Une corticothérapie systémique au long court est indiquéeans quatre cas. Soixante pourcent des patients ont recours à lahambre d’inhalation. À travers ce travail, nous soulignons la sévé-ité de l’asthme chez le sujet âgé, et les difficultés de sa prise enharge thérapeutique.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.206

46onseil médical en environnement intérieur (CMEI)n Bourgogne : évaluation auprès des médecins etes patients. Vagner a, V. Nicoullaud b, L. Blanchon b, P. Scherer c,. Reboux d, E. Collet e, P. Camus a, G. Gardin b, P. Bonniaud a

Service de pneumologie, CHU de Dijon, Dijon, FranceMutualité francaise Bourgogne, Dijon, FranceCabinet médical, Chalon-Sur-Saône, FranceService de parasitologie, CHU de Besancon, Besancon, FranceService de dermatologie, CHU de Dijon, Dijon, France

epuis décembre 2009, les pneumologues et allergologues bour-uignons peuvent faire appel à une CMEI (VN & LB) financéear la mutualité francaise Bourgogne, les mutuelles, et l’Agenceégionale de santé. Les interventions, gratuites pour le patient,ont réalisées sur prescription des spécialistes après bilanllergologique.bjectifs.— (1) Évaluer les indications et la répartition des prescrip-ions. (2) Mesurer l’impact à six mois sur les 100 premiers patients.3) Évaluer à 18 mois l’impact et les attendus auprès des médecinsrescripteurs ou non.éthodes.— (1) Recueil des données de prescriptions. (2) Entretien

éléphonique avec les 100 premiers patients visités sur le suivi desecommandations, médicamenteux et la satisfaction globale (LB).3) Interrogatoire téléphonique de 67 médecins sur leurs pratiquest/ou leurs attentes.ésultats.— À 22 mois, 474 visites, prescrites par 36 médecins, ontté réalisées dans les quatre départements. Parmi les 100 premiersatients, six mois après la visite, 52 % ont suivi totalement lesecommandations de la CMEI et 47 % affirment ressentir unemélioration clinique. Parmi les médecins, 47 ont répondu. Lesrescripteurs (22) sont pour moitié pneumologues et pour moitié

llergologues. Leur satisfaction est de 8,42/10. Les indications sonta rhinite et l’asthme mal contrôlé sévère ou non. Les allergènesecherchés sont les acariens (50 %) et les moisissures (46 %). Quatre-ingt-quatre pour cent des médecins analysent le rapport de la CMEI