projet d établissement 2015-2020 - Gustave Roussy · de la qualité et d’y intégrer une notion de pertinence des soins. la révolution digitale constituera un nouveau socle de

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projet d’établissement2015-2020

Gustave Roussy

3Gustave Roussy - Projet d’établissement 2015- 2020

Premier centre de lutte contre le cancer en euroPe Par son volume d’activité clinique, Gustave roussy a trois missions-clés : le soin, la recherche et l’enseiGnement.

L’excellence des soins requiert des investissements constants dans des infrastructures de très haute valeur ajoutée technologique, dans les domaines du diagnostic, de la chirurgie robotique, de la radiothérapie, de l’hémato-oncologie et des systèmes d’information.

Ce projet d’établissement porte l’ambition de l’excellence et de l’innovation.

La mission essentielle de Gustave Roussy est d’offrir l’innovation thérapeutique à ses patients atteints de cancer ; son objectif est de mettre en place un programme de tout premier plan visant à développer des traitements innovants contre le cancer.

Le lancement d’un important programme en immunothérapie sera un axe phare du projet, de même que la poursuite du programme de médecine de précision déjà engagé.

Cette mission-clé nécessite des structures intégrées garantissant le continuum entre la recherche fondamentale, la recherche translationnelle et la recherche clinique, jusqu’à un retour sur la recherche fondamentale. Des investissements majeurs seront réalisés pour garantir ces liens.

A ce titre, le bâtiment de recherche préclinique sur le cancer (PRECAN) est d’une importance stratégique majeure.

De plus, Gustave Roussy se donne l’objectif de créer un centre de recherche en cancérologie ainsi que de développer des programmes

de médecins-chercheurs. Ces investissements permettront également de préparer et sécuriser une infrastructure qui servira de base au développement de Cancer Campus, environnement idéal pour l’implantation d’entreprises de biotechnologie et de haute technologie, et à la création d’un bioparc dédié majoritairement à l’oncologie.

Troisième mission essentielle des Comprehensive Cancer Centers (CCC), l’enseignement est étroitement intégré à l’Université Paris-Sud, au Commissariat à l’Énergie Atomique, à l’École normale supérieure… Gustave Roussy sera chef de file des formations en oncologie grâce à des programmes spécialisés, en français et en anglais, avec une attractivité internationale.

Gustave Roussy a un rôle majeur à jouer, au plan régional, national et international. L’Institut est membre fondateur de Cancer Core Europe, consortium qui réunit les six Comprehensive Cancer Centers leaders en Europe en vue de créer un « e-hôpital » qui nécessitera un engagement significatif, tant financier qu’intellectuel dans les cinq prochaines années.

Ainsi, l’ambition de Gustave Roussy est de se placer au cœur même de l’excellence des soins, de la recherche et de la formation en cancérologie en Europe et d’apporter l’innovation aux patients atteints de cancer, en participant à des programmes collaboratifs de recherche intégrée, au niveau national et international.

Le futur est maintenant. Soyons le futur !

Pr alexander eggermont Directeur général de Gustave Roussy

4 Gustave Roussy - Projet d’établissement 2015- 2020

introduction

Résolument tourné vers l’innovation, le projet médico-soignant de Gustave Roussy s’appuie sur cette politique d’investissement. Il s’agit, en 5 ans, de renouveler le modèle de la chirurgie oncologique, d’y intégrer la radiologie interventionnelle, d’augmenter le parc d’appareils de radiothérapies, de développer la médecine moléculaire en routine et l’immunothérapie, de faire bénéficier tous les patients de la médecine personnalisée et de doubler la capacité en greffes de moelle en créant un département d’hématologie.

L’enjeu de demain sera de maîtriser à la fois ces traitements de précision hyper-spécialisés et la poursuite des soins à distance pour des patients aux besoins très différents. La fusion avec l’hôpital de Chevilly-Larue donne à Gustave Roussy de nouvelles possibilités d’hospitalisation pour innover dans les parcours de soins.

la recherche et l’enseignement se développeront dans une coopération renforcée avec la future Université de Paris Saclay. Le déploiement de la médecine moléculaire repose sur une intégration très forte de la recherche aux soins et la création d’un centre de recherche inscrit dans un réseau académique international. Gustave Roussy investit également dans une plateforme de recherche préclinique, étroitement liée à la recherche clinique et translationnelle, qui attirera les partenaires spécialisés dans les biotechnologies et la bio-informatique. Chef de file du réseau Cancer Core Europe, Gustave Roussy lancera également un projet de partage et d’analyse des bases de données en créant le Big Data Santé.

une politique de qualité innovante et se référant aux standards internationaux les plus exigeants viendra soutenir les innovations thérapeutiques. L’Institut développera un programme de services allant du soin au « prendre soin » pour améliorer l’accueil, l’information et le vécu du patient. La qualité repose aussi sur une approche globale, centrée sur la

personne : des chemins cliniques aux parcours de soins, Gustave Roussy accompagne et oriente les patients dans toutes les étapes de sa prise en charge. La compréhension des déterminants des parcours permettra d’élargir le champ de la qualité et d’y intégrer une notion de pertinence des soins.

la révolution digitale constituera un nouveau socle de la performance de Gustave Roussy et permettra à la fois de transformer les processus, de faciliter l’accès à l’information et d’enrichir les relations internes et externes.

Pour Gustave Roussy, la recherche de performance relève à la fois d’une optimisation de la gestion et d’une volonté d’implication de tous dans la réussite de l’Institut. l’innovation managériale se traduira dans une politique de ressources humaines dynamique et fortement orientée vers le développement des compétences. La contractualisation interne permettra aux départements de Gustave Roussy de disposer d’une délégation de gestion accrue, facteur d’autonomie et de réactivité. L’équilibre économique et l’indépendance financière sont une condition du développement de Gustave Roussy : le pilotage de l’activité s’appuiera sur des études médico-économiques systématiques et des financements complémentaires seront recherchés, en poursuivant la communication vers les donateurs notamment.

La stratégie de Gustave Roussy se fonde enfin sur une politique de partenariats à la fois ancrés dans le territoire et ouverts à l’international. Au cœur de la vallée scientifique de la Bièvre et porte d’entrée du Grand Paris, Gustave Roussy jouera un rôle majeur dans le développement d’un bioparc, potentialisant sa recherche et nourrissant les interactions entre clinique et industrie. Au niveau international, Gustave Roussy développera à la fois des partenariats académiques autour de la recherche et une politique de valorisation de son expertise et d’accueil de patients.

5

1. le ProJet médico-soiGnant ........................................................... 8

Les infrastructures de haute technologie ............................................... 9

La chirurgie ........................................................................................................................9

Augmenter les infrastructures en radiologie diagnostique et interventionnelle .............9

Renforcer la radiothérapie ...............................................................................................10

Devenir un centre de référence en hématologie .................................... 11

Création d’un département d’hématologie ......................................................................11

Restructuration architecturale du service et création de nouveaux secteurs ................11

Programmes d’immunothérapie et de médecine personnalisée .......... 12

Immunothérapie : développer le programme de référence en France ...........................12

Médecine personnalisée : renforcer et organiser le déploiement ..................................13

La recherche clinique ............................................................................. 14

Le rôle de centre de recours .................................................................. 15

Prise en charge des cancers rares ..................................................................................15

La pédiatrie .......................................................................................................................17

Créer une unité de prévention personnalisée ........................................ 18

Une prise en charge globale centrée sur la personne ........................... 19

Intégration des soins entre les deux sites de Gustave Roussy : Villejuif et Chevilly-Larue .................................................................................................19

Organiser les chemins cliniques pour une prise en soin personnalisée, créer les métiers intermédiaires .....................................................................................19

Structurer la prise en charge du sujet âgé ......................................................................21

Améliorer la qualité de vie et la prise en charge de la fin de vie .....................................21

Projet de création d’une unité aiguë de soins palliatifs ...................................................22

2. la recherche et l’enseiGnement ................................................. 23

Renforcer notre position hospitalo-universitaire ................................... 24

Renforcer les liens avec l’Université Paris-Sud...............................................................24

Promouvoir et valoriser la recherche académique..........................................................24

Vers un centre de recherche en cancérologie ........................................ 25

Se doter des infrastructures nécessaires à la recherche de demain .... 26

Créer une structure de préclinique de cancérologie .......................................................26

Améliorer les plateaux techniques et autres infrastructures de recherche ...................27

Ancrer nos partenariats européens ....................................................... 27

Conduire des recherches à l’échelle de l’Europe .............................................................27

sommaire

Gustave Roussy - Projet d’établissement 2015- 2020

6

Accroître nos ressources provenant de l’Union européenne ...........................................28

Développer le programme de formation avec la faculté de médecine Paris-Sud .................................................. 28

Participer à la création du Pôle Universitaire Interdisciplinaire de Santé (PUIS) ...........28

Développer des formations d’excellence en cancérologie ..............................................28

3. la qualité ........................................................................................ 30

Créer de nouveaux modèles de développement de la qualité des soins............................................................................ 31

Impulser et accompagner les démarches qualité ...........................................................31

Investir dans la qualité .....................................................................................................31

Répondre aux attentes des patients au-delà des soins ...................................................31

Moderniser le circuit des médicaments ..........................................................................32

Créer de nouveaux modèles pour la qualité ....................................................................33

Améliorer la politique de gestion des risques .................................................................34

La qualité de la prise en charge : aller du soin au prendre soin ............ 35

Bienveillance et attentions : une signature positionnant l’esprit de service à Gustave Roussy ...................................35

Informer ............................................................................................................................35

Accueillir ...........................................................................................................................36

Rendre service ..................................................................................................................37

Évaluer ..............................................................................................................................37

4. le Parcours de soins ...................................................................... 38

L’allongement des prises en charge nécessite une organisation spécifique ................................................................... 39

Reconnaître, impulser et piloter des actions de coordination du parcours .................................................................. 40

Valoriser l’engagement de Gustave Roussy dans la logique « parcours » ......................40

Inciter à se projeter dans l’amont et l’aval .......................................................................40

Définir une stratégie de mise en œuvre ................................................. 41

Définir le contenu des nouveaux métiers de la coordination ..........................................41

Utiliser les technologies de l’information ........................................................................41

S’appuyer sur une méthodologie robuste .............................................. 42

Définir les profils des patients et la typologie des parcours ...........................................42

Construire et suivre des indicateurs de parcours ............................................................43

Évaluer l’impact médico-économique des parcours coordonnés ...................................43


7

5. la révolution diGitale ................................................................... 44La révolution digitale, un levier de la performance ............................... 45

Déployer le portail patients ................................................................... 46

Implémenter le portail professionnel .................................................... 47

Intégrer les nouvelles technologies dans la routine de traitement des données de génomique et d’anatomopathologie ..... 48

Structurer les données concernant les patients .............................................................48

Mettre en place les outils d’exploitation des données de recherche ..............................49

6. l’innovation manaGériale ............................................................. 50Attirer et développer les talents ............................................................ 51

Améliorer le management ...............................................................................................51

La délégation de la gestion des ressources humaines et le micro management ..........51

Le développement des compétences...............................................................................52

Une politique de ressources humaines au service de l’excellence .................................52

Une responsabilité sociale d’entreprise dans tous les domaines ......... 54

Afficher sa responsabilité sociale d’employeur ..............................................................54

Gérer les impacts environnementaux ..............................................................................56

Optimiser les organisations et piloter la contractualisation interne ..... 57

Intégrer le site de Chevilly-Larue ....................................................................................57

Renforcer la contractualisation en poursuivant la mise en place du management participatif pour gagner en efficience ..............................................................................57

Donner plus de visibilité aux comités ..............................................................................59

Garantir l’indépendance financière de Gustave Roussy ........................ 59

L’équilibre financier comme objectif................................................................................59

Optimiser la gestion médico-économique de Gustave Roussy .......................................60

Poursuivre une politique de dons et legs ambitieuse .....................................................60

7. la Politique de Partenariats ....................................................... 62L’organisation d’un réseau territorial de soins intégré autour de Gustave Roussy ...................................................................... 63

Le positionnement national ................................................................... 65

L’interaction avec l’environnement : la vision du développement économique dans le cadre du projet Cancer Campus et de la ZAC Campus Grand Parc ........................................................... 65

La structuration en tant que « groupe » ................................................ 66

L’ambition internationale ....................................................................... 67La politique de développement académique ...................................................................67

L’international au service du développement de Gustave Roussy ...................................69

anneXes ............................................................................................. 72


8

les soins de demain seront déterminés par les progrès scientifiques en cours et, pour beaucoup, très dépendants des équipements technologiques capables de les réaliser. des défis et des changements majeurs se dessinent pour 2020.

le développement des essais précoces et de la biologie moléculaire en routine, la réalisation d’une imagerie et d’une radiothérapie de pointe, la radiologie interventionnelle et la chirurgie de précision reposeront sur des équipes médicales et soignantes très spécialisées et sur des matériels et des équipements de dernière génération.

en parallèle, la mise en œuvre au quotidien d’un parcours patient fondé sur une approche à la fois globale et individualisée est au cœur de la réflexion sur les évolutions de la prise en charge.

afin de répondre à ces enjeux, Gustave roussy s’engage dans une politique de modernisation de ses équipements et dans une démarche d’amélioration continue de la fluidité des parcours de soins.

ces deux axes complémentaires s’appuieront sur des investissements structurants, une nouvelle génération de systèmes d’information, et sur des organisations optimisées. l’institut renforcera encore l’intégration des soins à la recherche et soutiendra l’émergence des nouveaux métiers, afin d’adapter les prises en charge aux besoins des patients dans les phases aiguës et chroniques de leur maladie.

1.le ProJetmédico-soiGnant


9

la chirurGie

la chirurGie de Précision

Fin 2014, Gustave Roussy a acquis un robot dédié à l‘innovation et la formation en chirurgie oncologique. L’Institut lance un programme d’innovation de techniques opératoires en chirurgie oncologique, en particulier dans les domaines de chirurgie viscérale, gynécologique, ORL, la chirurgie du sein et la chirurgie plastique de reconstruction. Il prépare également un programme de développement de nouvelles indications et un programme de formation.

le centre de chirurGie ambulatoire

Le développement de la chirurgie ambulatoire à l’horizon 2020 constitue une priorité pour l’établissement. à la fois architectural et organisationnel, ce projet sera mis en œuvre au cours des années 2015 et 2016. Le but est d’offrir au patient une prise en charge programmée et intégrée dans son parcours de soins. Le projet s’appuie sur les possibilités offertes par les progrès de l’anesthésie et de la chirurgie et permettra de repenser les organisations en fonction des besoins des patients.

Quatre salles de bloc supplémentaires seront créées pour augmenter la capacité d’intervention. Les patients bénéficieront d’une unité dédiée, et une organisation spécifique. Le taux de prise en charge ambulatoire augmentera de 24 % à 31 %.

le Grand déPartement de chirurGie

Pour optimiser le fonctionnement et augmenter l’efficience, un grand département interventionnel sera créé. Il rassemblera le bloc opératoire, l’anesthésie, la chirurgie générale, la chirurgie cervico-faciale et la chirurgie plastique.

La réorganisation de la chirurgie au sein de ce grand département permettra de trouver des synergies et d’améliorer les organisations. La gouvernance sera revue dans ce sens. L’enjeu est à la fois de pouvoir répondre à l’augmentation de l’activité, de diminuer les délais de prise en charge, d’anticiper les évolutions de la chirurgie et de préparer de futures coopérations territoriales.

auGmenter les infrastructures en radioloGie diaGnostique et interventionnelle

L’infrastructure actuelle en radiologie diagnostique et interventionnelle ne correspond pas aux besoins recensés. Compte tenu de la croissance de ces besoins dans les années à venir Gustave Roussy doit renforcer son plateau technique en se dotant d’une seconde IRM (imagerie par résonance magnétique), d’un deuxième TEP-Scan (tomoscintigraphie par émission de positons) et d’une plateforme de marquage pour la mise au point de nouveaux traceurs peptidiques pour la TEP. Ce déploiement conduira également à l’ouverture de places en hôpital de jour (HDJ) chirurgical et à la création d’une salle supplémentaire d’imagerie en coupe dédiée à la radiologie interventionnelle.

les infrastructures de haute technoloGie



En collaboration avec le Centre d’Énergie Atomique (CEA), l’intérêt d’une nouvelle technologie, celle de la TEP-IRM en oncologie, sera évalué.

La mise en œuvre de ces projets se fera en collaboration étroite avec l’unité de radioprotection et l’unité de physique médicale en imagerie.

Enfin, le développement de ces activités devra s’accompagner de la pérennisation des ressources médicales et du développement de l’attractivité de Gustave Roussy pour les imageurs.

renforcer la radiothéraPie

moderniser la Plateforme de radiothéraPie de haute Performance et de Précision

Afin d’offrir aux patients les traitements les plus performants et fort de sa tradition d’innovation, le département de radiothérapie s’inscrira dans les prochaines évolutions technologiques, cliniques et organisationnelles qui se dessinent à l’horizon 2020 : développement et élargissement des indications en radiothérapie IGRT (Image-Guided Radio-Therapy) et IMRT (Intensity-Modulated Radiation Therapy), hypofractionnement et curiethérapie, traitements per-opératoires, radiothérapie adaptative guidée par l’imagerie fonctionnelle, IRM associée à l’IGRT, personnalisation des soins en radiothérapie par l’intégration de facteurs biologiques destinés à adapter le pronostic et la thérapeutique.

Dans cette perspective, Gustave Roussy modernisera ses équipements via l’acquisition de cinq nouvelles machines dans les trois prochaines années et le renouvellement des équipements de curiethérapie, développant ainsi ses capacités en radiothérapie externe et

curiethérapie. Dans le cadre du projet de développement de l’hématologie, la spécialisation d’une machine pour les irradiations corporelles totales sera nécessaire.

lancer un ProGramme de radiothéraPie hyPofractionnée

Le principe de l’hypofractionnement en radiothérapie est de délivrer une dose plus élevée par séance et de réduire la durée de traitement tout en augmentant la qualité du soin : meilleur contrôle carcinologique, moins de radiotoxicité. L’hypofractionnement peut contribuer à améliorer l’accès au soin (moins de temps de traitement par patient, plus de patients traités par machine). Elle est envisagée en particulier dans les traitements du cancer du sein et de la prostate.

Le développement de la radiothérapie hypofractionnée constitue de plus un enjeu stratégique à la fois en termes de positionnement de l’Institut et de capacité à répondre à l’impact du forfait soins.

déveloPPement de la ProtonthéraPie

L’évolution technique majeure que représente la protonthérapie répond aux besoins de traitement des cancers de l’enfant et de l’adolescent. Il est probable que les patients atteints de cancers ORL et neurologiques puissent également en tirer un bénéfice majeur. Compte tenu de son activité importante dans la sphère cervico-faciale, l’Institut souhaite explorer la possibilité de nouvelles indications de la protonthérapie pour les patients adultes.

Gustave Roussy entend donc se positionner sur le développement de la protonthérapie et sera candidat pour entrer dans le programme national.


L’importance de la population traitée au sein de la région Île-de-France justifie en effet plusieurs implantations.

Le montant de l’investissement nécessitera de préciser le modèle économique. Les prochaines années permettront donc d’affiner ce projet pour envisager un équipement de protonthérapie d’ici 2020.

devenir un centre de référence en hématoloGie

création d’un déPartement d’hématoloGie

Les atouts de l’hématologie à Gustave Roussy sont une recherche clinique et biologique en expansion, une activité de greffe importante, une demande extérieure croissante, un investissement fort dans le département des innovations thérapeutiques et des essais précoces (Ditep).

Le projet est celui d’un département d’hématologie intégrant la clinique, des soins lourds à l’hôpital de jour et aux consultations externes, étroitement connecté aux équipes de recherche via une structure dédiée de recherche translationnelle, très impliqué dans le développement de nouvelles thérapeutiques au

niveau international. L’intégration de la thérapie cellulaire dans ce

département de la biologie hospitalière (cytologie, cytogénétique, analyse moléculaire, pathologie) est à discuter.

restructuration architecturale du service et création de nouveauX secteurs L’essentiel du département (62 lits et 15 postes d’hôpital de jour) sera regroupé sur un même étage ou au maximum sur deux étages, associant autour d’un secrétariat spécifique, cinq secteurs

sur le site de Villejuif et un secteur sur celui de Chevilly-Larue.

Pour permettre aux patients de bénéficier des thérapies innovantes, le développement des capacités de prise en charge en hématologie va de pair avec une intégration approfondie de la recherche et des plateformes technologiques. Ainsi, un secteur de biologie hématologique sera identifié sur le plateau du département de biopathologie, et une activité d’essais cliniques précoces sera renforcée au sein du Ditep. En complément, une activité de pharmacologie dédiée aux essais cliniques de phase 2 sera créée avec quatre lits.

9 10

1620

28

37

45

5560

7073

77

9 11

1720

22 2427 27 29

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3 48 10

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100

Évolution mensuelle du nombre de patients du comité Hématologieparticipant aux essais Ditep

2012

2013

2014

1 jan 1 fév 1 mars 1 avr 1 mai 1 juin 1 juil 1 août 1 sept 1 oct 1 nov 1 déc 31 déc


Gustave Roussy renforce sa position de leader dans le développement et dans l’évolution de la médecine personnalisée.

immunothéraPie : déveloPPer le ProGramme de référence en france

L’immunothérapie en tant que stratégie thérapeutique a toujours été une thématique active à Gustave Roussy. Plus récemment, l’implication des équipes de l’Institut dans les premiers essais cliniques d’anti-CTLA-4 et d’anti-PD-1/PD-L1 a également permis de positionner le centre comme un leader sur ces médicaments au niveau européen dans les mélanomes et les cancers du poumon. Par ailleurs, plusieurs équipes de recherche de l’Institut sont impliquées sur des thématiques d’étude de l’immunologie des cancers et de stratégies d’immunothérapie.

L’enjeu est d’offrir un accès à l’immunothérapie au plus grand nombre de patients ayant divers types de cancers. Ceci passera en partie par l’ouverture d’essais aux critères d’éligibilité larges permettant un accès à l’immunothérapie pour de nombreux types de cancers et diverses situations cliniques.

En complément, compte tenu du recrutement spécifique de Gustave Roussy dans le domaine des cancers rares, des essais d’immunothérapie

spécifiquement dédiés à ces pathologies tumorales plus rares (sarcomes, tumeurs cérébrales…) ou des situations cliniques complexes (métastases cérébrales…) seront également ouverts.

L’abondance des molécules à venir et le succès des molécules déjà en développement avancé (anti-PD-1, anti-CTLA4) vont engendrer de nombreux essais précoces combinatoires, et renouveler l’intérêt pour des stratégies d’immunothérapie telles que les vaccins et les lymphocytes T chimériques (CARs). Ce grand nombre d’essais à venir va s’ajouter - et non pas remplacer - au développement des autres thérapeutiques anti-cancéreuses (TKIs...). Le Ditep devra anticiper et s’adapter à cette augmentation de l’offre thérapeutique précoce, ce qui est dans l’intérêt des patients et des partenaires académiques et industriels.

En tenant compte des expertises individuelles et des expériences cliniques déjà existantes en immunothérapie au sein de Gustave Roussy, les objectifs institutionnels sont doubles : il s’agit de soutenir le développement de cette stratégie thérapeutique au sein des différents départements, et de communiquer notre expertise sur le sujet au niveau national et international, ainsi qu’au niveau académique et industriel.

ProGrammes d’immunothéraPie et de médecine Personnalisée

Cette nouvelle organisation de l’hématologie à Gustave Roussy s’accompagnera d’un renforcement de l’équipe médicale.

Enfin, sur le site de Chevilly-Larue,

Gustave Roussy demandera une autorisation d’activité de soins de suite et de réadaptation (SSR) spécialisés en oncohématologie, afin de compléter la filière de prise en charge.


offrir l’accès à l’innovation thérapeutique aux patients de l’ensemble du territoire.

« «

Origine géographique des patients suivis par le Comité Essais Précoces de Gustave Roussy

(en nombre de patients)

Île-de-France : 38 %France entière hors Île-de-France : 59 %Étranger : 3 %TOM : 0,8 %DOM : 0,5 %

En 2014

Picardie7

Île-de-France

142Champagne

Ardenne5

Bourgogne6 Franche-

Comté3

Rhône-Alpes8

Provence-AlpesCôte d’Azur

16

Corse3

Languedoc-Roussillon

2Midi-Pyrénées

1

Aquitaine10

Poitou-Charentes

3 Limousin8 Auvergne

1

Centre19

Pays de la Loire

14

Bretagne24

Lorraine15 Alsace

3

Nord-Pas-de-Calais

27

Basse-Normandie

10

Haute-Normandie

24

Au niveau institutionnel, le périmètre du programme d’immunothérapie doit être transversal, car il concerne l’ensemble des départements, et longitudinal, des laboratoires pré-cliniques jusqu’à la clinique.

L’atteinte de ces objectifs renforcera la place de Gustave Roussy pour l’immunothérapie, à l’échelon national et européen.

médecine Personnalisée : renforcer et orGaniser le déPloiement

faciliter l’accès auX essais Précoces

Le Département d’Innovation Thérapeutique et des Essais Précoces (Ditep) a été créé le 1er septembre 2013 afin de faire de Gustave Roussy le premier pôle européen

d’essais précoces en cancérologie. L’évolution du Service d’Innovation Thérapeutique en département poursuit deux principaux objectifs : d’abord permettre à un plus grand nombre de patients d’accéder aux essais thérapeutiques innovants - orientation du Plan Cancer 3 - en offrant des capacités significatives (de 12 à 17 places en hôpital de jour et de 10 à 17 lits en hospitalisation). Le second objectif est de contribuer à l’amélioration de la qualité de la recherche clinique.

Dans le cadre de son projet de développement, le Ditep compte parmi ses objectifs de recherche clinique, l’accroissement de l’accès à l’innovation thérapeutique pour les patients de l’ensemble du territoire : en 2013, 50 % des patients inclus dans un essai précoce étaient adressés par

un oncologue extérieur à Gustave Roussy. Le Ditep a pour objectif d’augmenter le nombre de patients inclus dans les essais précoces tout en maintenant l’équilibre entre patients externes et patients référés en interne par les comités.

déveloPPer la médecine moléculaire en routine

L’arrivée en masse de nouveaux tests et de technologies à haut débit ouvre considérablement les perspectives de la médecine moléculaire.


la recherche clinique

Chaque année, plus d’un quart des patients pris en charge à Gustave Roussy pour une maladie maligne participe à une recherche biomédicale. De 2008 à 2013, près de 15 000 patients ont été inclus dans un essai clinique promu par Gustave Roussy (43 %), par un industriel de la santé (29 %) et par un autre promoteur académique (28 %).

L’intégration de la recherche et des soins est une valeur fondamentale à Gustave Roussy et l’ensemble de l’établissement est mobilisé pour apporter l’innovation aux patients. Les comités organisés par organe jouent un rôle majeur pour l’animation et le développement de la recherche clinique. Dans les cinq prochaines années, une recherche clinique innovante, intégrant de nouveaux designs et de nouvelles méthodologies, se déploiera dans le domaine de l’évaluation précoce des médicaments et de la médecine de précision.

En s’appuyant sur l’expertise acquise en médecine personnalisée depuis 2011 et sur les plateformes,

les processus et les structures mis en place, il s’agit d’améliorer l’utilité médicale de la médecine de précision par des approches thérapeutiques combinant sevrage oncogénique (oncogenic de-addiction) et intervention sur les checkpoints immunitaires (immune checkpoint). Le déploiement intégré de l’immunothérapie sera l’un des axes majeurs.

Le champ des cancers rares de l’adulte et de l’enfant, incluant les formes rares des cancers fréquents définies par la présence de biomarqueurs, sera plus particulièrement exploré. Le développement et la validation des nouvelles technologies (robot chirurgical, radiologie interventionnelle, radiothérapie) s’inscriront dans une dynamique de recherche, combinant chaque fois que nécessaire les traitements systémiques.

L’impact psycho-social et médico-économique de l’innovation sera systématiquement étudié.

Le développement des plateformes de biologie moléculaire se heurte à l’unicité du modèle de financement, peu adapté à la diversité des tests et en retard par rapport aux recommandations internationales.

Afin d’accompagner le développement de la médecine personnalisée, le département de biologie et de pathologie médicales et les comités structureront leur collaboration autour de trois axes principaux :

• La mise en place d’un « comité de bon usage du biomarqueur » qui validera le niveau de preuve du biomarqueur et autorisera sa mise en œuvre sous réserve d’une viabilité financière.

• La mise en place du séquençage à haut débit évaluant le bénéfice d’une utilisation du NGS (next-generation sequencing ou séquençage de nouvelle génération) pour la pratique clinique (y compris le séquençage complet de l’exome), et après avoir mis en œuvre une étude pilote dans les pathologies ciblées.

• La contractualisation entre les comités et la direction pour la mise en œuvre des biomarqueurs en routine avec des processus de validation adaptés selon que les tests ont fait la preuve de leur intérêt potentiel et sont, ou ne sont pas, remboursés.


Des programmes inscriront le suivi à long terme ainsi que la prévention dans une démarche de recherche clinique et d’innovation. Dans le cadre de l’universitarisation des études infirmières, une recherche clinique infirmière innovante sera déployée. La place des patients dans la recherche sera renforcée.

Sur le site, l’intégration de la recherche sera consolidée. Les essais preuves de concept issus de la recherche du SIRIC (Site de Recherche Intégrée sur le Cancer) seront mis en œuvre par Gustave Roussy promoteur. La politique de partenariats privilégiés avec les industriels du médicament continuera de se déployer en s’ouvrant à des industries de biotechnologie, dans le cadre de la construction de Cancer Campus.

Dans une démarche d’amélioration continue de la qualité, la recherche clinique sera certifiée ISO9001. Tous les changements qu’apportera la nouvelle réglementation européenne sur les essais cliniques seront anticipés. Gustave Roussy sera un acteur de premier plan et partenaire de l’INCa pour la mise en œuvre du Plan Cancer 3 dans la recherche clinique. Il sera un partenaire fort de la structuration de la recherche clinique en Île-de-France (GIRCI) et en France. La recherche clinique sera un des axes majeurs du consortium européen né en juillet 2014, Cancer Core Europe, et le nombre de projets européens sera significativement augmenté.

le rôle de centre de recours

Gustave Roussy prend en charge un très large éventail de tumeurs malignes. L’Institut souhaite continuer à traiter tous les patients atteints de cancer, à tous les stades, qu’ils relèvent de «soins standards » ou de «soins de recours ».

Prise en charGe des cancers rares

Entre 2009 et 2013, Gustave Roussy a été labellisé par l’INCa : Centre coordonnateur national pour les tumeurs rares du rein, les tumeurs rares ORL, le thymus, la pédiatrie, les cancers réfractaires

1 160 patients en 2013 contre 892 patients en 2009 (+30%)

Picardie9

Île-de-France

667Champagne

Ardenne36

Bourgogne47 Franche-

Comté7

Rhône-Alpes3

Provence-AlpesCôte d’Azur

5

Corse0

Languedoc-Roussillon

4Midi-Pyrénées

2

Aquitaine5

Poitou-Charentes

6 Limousin22 Auvergne

15

Centre100

Pays de la Loire

12

Bretagne24

Lorraine6 Alsace

3

Nord-Pas-de-Calais

10

Basse-Normandie

12

Haute-Normandie

15

Ensemble des activités de recours à Gustave Roussy

(en nombre de patients)


«

de la thyroïde ; Centre expert national pour les sarcomes des tissus mous de l’adulte, les cancers de la femme enceinte, les tumeurs rares de l’ovaire et les tumeurs de la surrénale ; Centre expert régional pour les tumeurs neuroendocrines et les tumeurs du péritoine. Centre de recours au niveau national et international, Gustave Roussy poursuivra son engagement dans la prise en charge des cancers rares. Ses objectifs sont de développer son rôle de centre de recours dans toutes ses dimensions.

Générer les indicateurs détaillés, mensuels et annuels, concernant l’activité cancers rares à Gustave roussy

Dans cette optique, l’Institut mettra en place un outil permettant de décrire précisément la prise en charge des cancers rares (nouveaux patients pris en charge, nombre de séjours et de séances, coût, valorisation…) actuellement estimée à 30 % du recrutement total, ce qui est probablement sous-estimé. à Gustave Roussy tous les comités prennent en charge des cancers rares.

Gustave Roussy prend en charge un très large éventail de tumeurs malignes.

conforter un rôle de leader dans la recherche et dans l’accès auX innovations théraPeutiques Pour les cancers rares de l’adulte et de l’enfant

Le développement des nouveaux anticancéreux, porté par le Ditep, est un axe majeur du Projet d’établissement. Inclure les patients avec cancers rares permet non seulement de proposer un accès à l’innovation pour ces patients très

souvent orphelins de solutions thérapeutiques, mais aussi d’aider à la validation ou à la découverte de nouvelles thérapies. L’objectif est également d’augmenter la proportion des études promues par Gustave Roussy concernant des cancers rares, actuellement évaluée autour de 30 %.

renforcer la dimension nationale et euroPéenne

Gustave Roussy poursuivra son engagement dans la labellisation en centre expert pour d’autres cancers rares proposée aux appels d’offres ultérieurs par l’INCa et aux appels d’offres européens (European Reference Networks).

mieuX valoriser l’eXPertise et la recherche sur les cancers rares en renforçant les interactions avec les Patients

La page internet de Gustave Roussy présentant les essais en cours de recrutement sera revue en 2015. Un objectif majeur est de mettre sous une forme encore plus accessible, pour le corps médical et pour tous les patients, les renseignements cliniques et logistiques concernant les cancers rares pris en charge et les études cliniques offertes pour ces pathologies.

augmenter la

proportion des études

cliniques pour les

cancers rares.

«


la Pédiatrie

déveloPPer le rôle de centre de référence de la Pédiatrie

L’objectif est d’affirmer le rôle de Gustave Roussy en tant que centre de référence en pédiatrie et d’anticiper les évolutions de la prise en charge. Les atouts du département sont nombreux : sa forte multidisciplinarité et sa taille, le département étant le plus grand de ce type en Europe. Les axes de développement de l’activité de pédiatrie sont les tumeurs rares et complexes, et le développement de la prise en charge des adolescents et des jeunes adultes. La lisibilité de l’expertise nationale et internationale, ainsi que la médecine de précision (immunologie et immunothérapie pour les neuroblastomes et les lymphomes, prédisposition et identification des « drivers » en génétique), constituent également des priorités.

ProJet de clinique de suivi à lonG terme du déPartement de cancéroloGie de l’enfant et de l’adolescent

Les progrès de l’oncologie et de l’hématologie pédiatriques ont permis d’atteindre des taux de survie à cinq ans supérieurs à 80 %, mais s’accompagnent d’une morbidité tardive importante, en particulier cardiovasculaire et tumorale, associée à un taux de mortalité entre 8 et 11 fois plus important que la population générale. La prise en charge à long terme de ces adultes traités pendant l’enfance pour un cancer est donc devenue un enjeu de santé publique souligné par le Plan Cancer 3.

La clinique de suivi à long terme de Gustave Roussy a été mise en place dans le département de cancérologie de l’enfant et de l’adolescent en janvier 2012, en faisant un centre précurseur en France dans la prise en charge des séquelles et complications tardives des tumeurs solides pédiatriques. Cette activité est en cours de structuration en France notamment grâce au comité de suivi à long terme de la Société Française de Cancérologie de l’Enfant (SFCE) dans lequel le département de pédiatrie de Gustave Roussy et l’unité Inserm U1018 sont représentés.

La clinique de suivi à long terme de Gustave Roussy correspond avant tout à une consultation spécialisée permettant d’assurer une prise en charge globale, médico-psycho-sociale, adaptée aux besoins des anciens patients. Ses objectifs sont : de faire le point sur leur état de santé global, de dépister les complications tardives des traitements, et d’informer les anciens patients des complications susceptibles de survenir à moyen ou long terme en fonction des traitements reçus et d’établir des


créer une unité de Prévention Personnalisée

L’évolution de la médecine personnalisée permet aujourd’hui de l’étendre vers le champ de la prévention des cancers. Dans la droite ligne des recommandations du Plan Cancer 3, Gustave Roussy souhaite structurer une unité transversale capable d’implémenter des programmes cliniques de routine et de recherche dans ce domaine.

Le contexte sociétal global est favorable à cette approche et Gustave Roussy a acquis depuis plusieurs années une expertise dans ce domaine via les programmes « haut risque génétique » et les programmes de recherche clinique et translationnelle existant par ailleurs (génétique, sein, poumon, ORL, épidémiologie, second cancer).

Les orientations de cette Unité de Prévention Personnaliséé (UPP) sont d’accueillir des personnes non atteintes de cancer, mais sélectionnées ; permettre une évaluation personnalisée des risques de cancer ; assurer ou structurer la prise en charge adaptée nécessaire, intra ou extra-Gustave Roussy, et coordonner cette prise en charge avec

les autres risques (cardiologique, endocrinien…), en instaurant une surveillance extra-Gustave Roussy obligatoire.

Pour autant, la clinique ne se substitue pas aux différents dépistages organisés, ne concerne pas la surveillance post-thérapeutique des patients déjà traités pour un cancer, et n’est pas une structure ouverte directement au public.

L’objectif principal sera de démontrer la capacité d’une UPP transversale à améliorer le niveau de connaissance des personnes concernant leur santé personnelle, leur perception du risque de cancer, et leur implication dans la mise en place une prévention adaptée. Sur le plan scientifique, le projet comprendra plusieurs programmes d’évaluations en termes d’éthique, de santé publique et sur le plan médico-économique.

Ce projet sera déployé comme projet pilote en mai 2015, avec des objectifs opérationnels à un an. Sa poursuite éventuelle sera décidée après une évaluation des objectifs, et la vérification de sa faisabilité financière.

recommandations personnalisées de suivi. Pour être efficiente, cette consultation nécessite d’être intégrée dans un réseau de soins ville-hôpital, constitué de spécialistes et de généralistes capables d’assurer une cohésion et synthèse du suivi. La seconde fonction de la clinique de suivi à long terme est donc de développer ce réseau de façon à pouvoir détecter et prendre en charge les différentes complications.

La clinique de suivi à long terme a également une fonction de recherche. Elle réalise par exemple une étude des complications de certains traitements qui sont encore méconnues (chimiothérapie à haute dose suivie de greffe autologue de cellules souches périphériques ou les thérapies ciblées).


une Prise en charGe Globale centrée sur la Personne

intéGration des soins entre les deuX sites de Gustave roussy : villeJuif et chevilly-larue La fusion, au 1er janvier 2015, avec l’Hôpital de Chevilly-Larue, offre à Gustave Roussy l’opportunité de mieux répondre aux demandes de soins des patients. Avec une cinquantaine de lits de médecine, Gustave Roussy - Hôpital de Chevilly-Larue offre une capacité supplémentaire pour répondre aux demandes croissantes des nouveaux patients.

Le service de soins de suite de 50 lits permet quant à lui de diversifier les prises en charge afin de prolonger le séjour, au sein de Gustave Roussy, des patients nécessitant une réadaptation avant leur retour à domicile. Ainsi, les parcours de soins de malades seront mieux maîtrisés par Gustave Roussy.

Cette fusion ouvre des opportunités pour innover dans les prises en charge en développant de nouvelles modalités de soins (HDJ, séjours de répit, séjours de sevrage, éducation thérapeutique…) et de nouvelles évaluations médicales (consultations d’oncogénétique, préventions ciblées notamment). Dans l’esprit du Plan Cancer 3, l’hôpital Gustave Roussy de Chevilly-Larue, qui héberge déjà le réseau Onco 94, pourra développer les relations avec les médecins de ville et instaurer des dispositifs pour le suivi des patients hors des phases aiguës, en partenariat avec le secteur ambulatoire et les professionnels de proximité.

orGaniser les chemins cliniques Pour une Prise en soin Personnalisée, créer les métiers intermédiaires

La méthode des chemins cliniques permet de mieux planifier, organiser et décrire toutes les étapes de soins afin de garantir une prise en charge optimale et consensuelle selon les recommandations de bonnes pratiques.

L’anticipation des besoins en soins des patients dans le cadre d’une approche plus intégrée sera poursuivie et mieux appréhendée avec la contribution des professionnels identifiés dans les chemins cliniques.

Le projet thérapeutique du patient devra être réactualisé tout au long de son parcours et partagé avec lui-même, les proches, la personne de confiance désignée, les professionnels de santé. Le développement


systématique d’outils de dépistage de situations de vulnérabilité sera nécessaire dans les prises en soins des patients. Les processus de soins et des outils de traçabilité permettant d’objectiver les besoins de soins des patients devront être mieux formalisés et, le cas échéant, améliorés, en particulier pour les soins de support.

La coordination avec la ville sera renforcée, ainsi que l’inclusion des patients dans les réseaux de soins (lettre de liaison, messagerie sécurisée). Les coopérations interprofessionnelles deviennent une nécessité forte afin de préserver les ressources et compétences médicales et d’améliorer les organisations.

Avec la télésurveillance des patients, le projet CAPRI* permettra d’expérimenter de nouveaux outils pour poursuivre hors les murs la coordination mise en place avec les chemins cliniques.

Le développement d’actions d’accompagnement en éducation thérapeutique et des programmes ciblés pour les patients et les aidants naturels permettra de renforcer leur autonomie et leur auto contrôle.

Le positionnement de ces nouvelles compétences dans le chemin clinique du patient contribuera à renforcer l’équipe de soins et la collaboration interprofessionnelle autour de l’anticipation des besoins du patient, de son orientation, et d’identifier les actions éducatives à développer vis-à-vis du patient lui-même et de son entourage.

les métiers intermédiaires ParamédicauX

La création du métier intermédiaire d’infirmière clinicienne et de pratique avancée représente une véritable opportunité pour l’évolution du métier infirmier. Cette initiative sera un élément stratégique de différenciation pour renforcer l’attractivité de Gustave Roussy et sa notoriété.

Les missions d’infirmière clinicienne et de pratique avancée seront clairement définies autour du soin, de l’enseignement et de la recherche.

Une équipe d’infirmières cliniciennes et de pratique avancée permettra également de promouvoir la diffusion des bonnes pratiques relevant de la médecine fondée sur les preuves (evidence based medicine) ainsi que l’identification de thèmes de recherche paramédicale.

Gustave Roussy a déjà initié la démarche en s’engageant dans un projet de préfiguration à travers ce métier via la réponse à un appel à projet de l’ARS Île-de-France. De plus, depuis près de deux ans, l’École des Sciences du Cancer de Gustave Roussy a proposé à l’Université Paris-Sud une maquette de Master en sciences cliniques option cancérologie destiné aux professionnels paramédicaux.

Le nouveau métier d’infirmier clinicien et de pratique avancée servira également de modèle pour les autres métiers paramédicaux et médico-social autour du patient : Des compétences en raisonnement clinique seront développées ainsi que l’intégration des actions de coopérations interprofessionnelles en cours de développement : manipulateur échographiste, évolution du métier vers la dosimétrie, ponction de lymphocèle, changement de sonde de gastrostomie. Plusieurs actions de coopérations sont à l’étude afin de contribuer à l’amélioration des circuits des patients.

faire évoluer le métier d’assistante médicale

Le métier d’assistante médicale est en pleine mutation depuis plusieurs années. Pour faire face à l’évolution de la patientèle (besoin accru d’information, implication dans les décisions, vieillissement, chronicisation de la maladie…), des pratiques paramédicales, médicales et chirurgicales, les assistantes

* Portail internet accessible aux patients et aux professionnels lancé à titre expérimental en 2015 et qui accueillera 500 patients.


médicales ont initié une réflexion sur l’évolution de leur métier à l’horizon 2020. Cette réflexion, ainsi que l’évolution des technologies, leur permettront de réorganiser leur travail et d’effectuer des tâches à plus forte valeur ajoutée.

structurer la Prise en charGe du suJet âGéIl existe aujourd’hui un dispositif de prise en charge des patients oncogériatriques s’appuyant notamment sur les compétences gériatriques de l’Hôpital Paul-Brousse.

La part des patients de 75 ans et plus progresse chaque année dans le total des nouveaux patients pris en charge à Gustave Roussy : en 2013, 1 553 patients âgés de 75 ans et plus ont été hospitalisés à Gustave Roussy soit une hausse de 5 % par rapport à 2012. Cette population représente 11,6 % des patients hospitalisés (contre 11,4 % en 2012).

En raison des évolutions épidémiologiques des cancers des personnes âgées sur le bassin de santé francilien et national, il apparaît essentiel de renforcer et de diversifier les modalités de prise en charge de cette patientèle : généralisation de l’évaluation gériatrique des nouveaux patients avec des indicateurs simples (G8 - grille d’évaluation gériatrique des patients âgés validée par l’INCa), amélioration de la traçabilité des personnes âgées dans le dossier informatisé médical et soignant, sensibilisation des professionnels, sollicitation du comité d’éthique de l’hôpital, cartographie et amélioration des pratiques médicales et chirurgicales, modélisation médico-économique de ces évolutions, exploration de nouvelles organisations pour améliorer le fonctionnement de la filière oncogériatrique, développement des soins de support, développement des essais cliniques.

Il s’agira également d’améliorer le dispositif de prise en charge pour

satisfaire aux critères de la nouvelle certification de la Haute Autorité de Santé (HAS).

améliorer la qualité de vie et la Prise en charGe de la fin de vie Au sein de Gustave Roussy, l’entrée des patients dans la phase palliative n’est pas toujours suffisamment anticipée et coordonnée. Cette anticipation est actuellement assurée, en sus des hospitalisations en lits identifiés de soins palliatifs qui correspondent à des situations palliatives avancées, par les procédures mises en place avec l’équipe mobile. Les patients relevant de soins palliatifs peuvent être orientés précocement en HDJ soins palliatifs, avec un suivi conjoint par l’équipe mobile et l’oncologue. De plus, l’équipe mobile peut être invitée à certains staffs médicaux et/ou transmissions soignantes des services d‘hospitalisation. Enfin, l’insertion des comptes rendus de soins palliatifs dans le dossier médical permet l’anticipation.

Anticiper précocement les phases palliatives est aujourd’hui un enjeu en termes de qualité de prise en charge des patients qui recouvre plusieurs dimensions : médicale, éthique, organisationnelle et financière. Cela suppose un fort degré de collaboration entre les équipes responsables des soins palliatifs et les équipes oncologiques (notamment les oncologues référents responsables du projet thérapeutique). Cette anticipation pourrait être améliorée par une collaboration renforcée entre l’équipe mobile et l’oncologue référent bien avant la décision d’arrêt des traitements curatifs, notamment lors des moments clés du parcours du patient que sont l’entrée en phase métastatique avancée, ou le début de la dégradation de l’état général et de la perte d’autonomie (marquée aujourd’hui par une multiplication des allers-retours aux urgences et des séjours en soins de suite).


* Réunion de Concertation Pluridisciplinaire

Ainsi, pour améliorer la prise en charge des patients en soin palliatif, Gustave Roussy développera la capacité de l’HDJ soins palliatifs, ce qui lui permettra de mieux suivre le

patient hors de son hospitalisation. Dans cette dynamique, l’Institut mettra également en place une unité de soins palliatifs aigus/intensifs qui complètera l’offre de soins.

La création, au sein de Gustave Roussy, d’une unité de soins palliatifs aigus/intensifs, viendra en complément de l’offre de soins existante et permettra la prise en charge multidisciplinaire de patients poly-symptomatiques en situation palliative avancée (toutes situations critiques dont douleurs ou symptômes réfractaires).

Cette unité mettra à disposition du patient l’ensemble des compétences du département interdisciplinaire des soins de support en oncologie afin d’évaluer les besoins en soins de support. à l’aide du plateau technique de Gustave Roussy, les soins seront mis en place afin d’obtenir une stabilisation de l’état clinique et psychologique permettant le transfert vers une structure d’accompagnement de la fin de vie.

Enfin, elle facilitera la prise de décision thérapeutique en situation palliative en lien avec l’oncologue référent.

tyPoloGie de Patients

Cette structure accueillerait principalement les patients palliatifs transitant par les urgences nécessitant une stabilisation de leur état clinique et une réflexion sur l’organisation de la suite de leur prise en charge.

Elle permettrait également, dans une moindre mesure, d’accueillir pour une durée limitée les patients hospitalisés dans les services, les patients suivis en ambulatoire nécessitant une rééquilibration de symptômes, certains patients hospitalisés dans d’autres

structures (type SSR) nécessitant un renforcement de l’expertise médicale en soins de support.

une innovation dans la Prise en charGe Palliative

Cette unité aiguë de soins palliatifs, complémentaire à l’offre actuelle, répondrait aux attentes des patients (l’une des angoisses récurrentes des personnes en matière de fin de vie étant de ne pas pouvoir bénéficier des soins palliatifs). Elle viendrait de façon pragmatique soutenir les oncologues lors des difficiles prises de décision en phase palliative et pourrait faciliter la réalisation des RCP* d’appui, recommandées par le Plan Cancer 3. Elle devrait également fluidifier la prise en charge des patients. Pour l’orientation des patients vers l’Hôpital de Chevilly-Larue, il sera essentiel de prévoir un dispositif institutionnel garantissant la préparation des transferts et la clarification du projet thérapeutique.

L’enjeu est d’offrir au patient la meilleure expertise pour l’analyse de la maladie cancéreuse dont il est atteint.

ProJet de création d’une unité aiGuë de soins Palliatifs

une stratégie de traitement utilisant les moyens les plus innovants tout en assurant une prise en charge globale et centrée sur la personne.

«

«

23

Gustave roussy confirme chaque année sa place comme acteur du progrès. intégré à l’organisation de l’établissement, le continuum entre recherche fondamentale, translationnelle et clinique permet à Gustave roussy de créer et renouveler les modèles de prise en charge.

hôpital universitaire, Gustave roussy a développé ses relations avec l’université Paris-sud, future université de Paris-saclay. un département de cancérologie est créé au sein de la faculté de médecine. dans le cadre de son projet d’établissement, l’institut souhaite donner une place de premier rang à ce partenariat déterminant pour la recherche française, la formation en cancérologie et sa visibilité internationale.

la recherche en cancérologie est par essence internationale. l’objectif est aujourd’hui de se doter des moyens à la hauteur de ces enjeux. afin de s’insérer dans le projet d’université Paris-saclay et dans le réseau cancer core europe, Gustave roussy s’investit dans quatre projets phares : la structuration d’un centre de recherche, la création d’un bâtiment de préclinique, le développement de l’école des sciences du cancer, et le renforcement de l’équipe de recherche avec la création de postes de médecins-chercheurs disposant d’un temps dédié et sécurisé pour leurs activités de recherche. ces développements devront permettre à l’institut d’attirer les meilleurs chercheurs pour contribuer à l’excellence de la recherche en cancérologie.

2.la recherche et l’enseiGnement


renforcer notre Position hosPitalo-universitaire

renforcer les liens avec l’université Paris-sud

Créée par Gustave Roussy, l’École des Sciences du Cancer assure les enseignements de la cancérologie sein de la Faculté de médecine de l’Université Paris-Sud. Gustave Roussy joue ainsi pleinement son rôle de partenaire de la Faculté de médecine Paris-Sud et des hôpitaux universitaires Paris-Sud de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris que sont les hôpitaux Bicêtre au Kremlin-Bicêtre, Antoine-Béclère à Clamart et Paul-Brousse à Villejuif.

Gustave Roussy participe à la structuration de la future Université Paris-Saclay en établissant des liens importants avec les quatre unités de formation et de recherche (médecine, pharmacie, sciences, économie-gestion) et les quatre Grandes Écoles d’ingénieurs (Polytechnique, Centrale, Supélec, École Normale Supérieure de Cachan). Gustave Roussy deviendra le site référent en cancérologie pour la recherche et la formation au sein de l’Université Paris-Saclay. Il renforcera l’axe santé de cette nouvelle université.

La place de Gustave Roussy dans l’enseignement et la recherche à l’université devra également se traduire par la reconnaissance universitaire de ses médecins chercheurs. Afin de consolider ses équipes et de renforcer l’intégration soins-recherche, l’Institut créera chaque année un poste de médecin-chercheur en finançant le temps recherche de médecins (cet objectif est développé dans le chapitre 6 consacré à la formation).

Promouvoir et valoriser la recherche académique

La promotion d’essais cliniques académiques, indépendants de l’industrie pharmaceutique, en partenariat avec Unicancer et les associations dédiées (groupes multicentriques), reste un objectif majeur de Gustave Roussy. Une importance particulière sera donnée à la promotion des thérapeutiques loco-régionales (chirurgie, radiothérapie, radiologie interventionnelle) et à l’évaluation indépendante de la qualité des innovations thérapeutiques (bénéfice/risque). Il importe de maintenir et développer par autofinancement l’équipe de gestion des essais Gustave Roussy promoteur et de soutenir, par une bourse annuelle, la mise en place d’essais de « phase I loco-régionale » sur appel d’offres.


Dans la logique de l’intégration des différents types de recherche aux soins, Gustave Roussy s’engage dans la création d’un centre de recherche en cancérologie dont les tutelles seront Gustave Roussy, l’Université Paris-Saclay, l’Inserm et le CNRS à l’échéance de 2020.

La recherche de l’Université Paris-Sud à Gustave Roussy est structurée en unités de recherche labellisées par le CNRS ou l’Inserm. Chaque unité, souvent divisée en équipes, est animée par un directeur et propose à ses tutelles sa propre stratégie scientifique. Gustave Roussy héberge les unités de recherche et les tutelles apportent une dotation annuelle de fonctionnement et financent un certain nombre de postes de chercheurs et de techniciens. Cette structuration en unités de recherche manque désormais de lisibilité. Elle ne permet pas la mise en œuvre d’une stratégie scientifique intégrée, ne facilite pas les échanges et la transdisciplinarité, ne permet pas une utilisation optimale des ressources humaines et financières.

C’est pourquoi la direction de la recherche conduira dans les trois ans qui viennent une réflexion sur l’organisation d’un centre de recherche en cancérologie Gustave Roussy rassemblant l’ensemble des équipes du site. Ce projet de centre intégré sera soumis aux tutelles pour devenir opérationnel le 1er janvier 2020.

En pratique, un groupe de travail, piloté par le directeur de la recherche, composé de chercheurs, médecins-chercheurs, techniciens, et gestionnaires, s’appuyant sur l’analyse

de structures équivalentes en France et à l’étranger, proposera des règles de fonctionnement de ce centre.

Ce groupe de travail devra préciser les critères d’éligibilité des équipes de recherche dans le centre de recherche (critères d’accueil et de renouvellement des équipes lors des évaluations quinquennales par nos tutelles), et la place de la recherche clinique, des essais précoces, de l’imagerie, et d’autres technologies dans ce centre. Il recherchera comment favoriser l’intégration des diverses formes de recherche, de la recherche fondamentale à la recherche clinique, de l’épidémiologie aux sciences humaines et sociales, des bio-statistiques à la bio-informatique et à la biologie des systèmes, de la biophysique à la technologie.

vers un centre de recherche en cancéroloGie

rassembler toutes les équipes au sein du centre de recherche en cancérologie de Gustave roussy.

«

«

Étude de l’invasion tumorale par imagerie des microtubules en croissance dans une cellule cancéreuse (Équipe de Recherche « Endocytose, cytosquelette et migration cellulaire »)


se doter des infrastructures nécessaires à la recherche de demain

Il s’agira également de définir les axes scientifiques sur lesquels doivent porter les efforts et les outils nécessaires à leur développement, et ceux qui ne seront pas développés sur site mais nécessitent des interactions structurées avec notre environnement.

Le mode d’administration du centre de recherche et sa gouvernance seront définis en adéquation avec ses objectifs.

Le projet devra enfin préciser la place de ce centre de recherche dans son environnement local (Campus de Villejuif), régional (Université, Cancéropole, Medicen), national (CNRS, Inserm), et international, et permettre de promouvoir la lisibilité et l’attractivité de la structure vis-à-vis des chercheurs, des tutelles, des donateurs et des patients.

créer une structure de Préclinique de cancéroloGie

La création de cette plateforme est motivée par quatre raisons. Tout d’abord, le développement de la génomique fonctionnelle dans la suite logique des travaux de génomique descriptive demandera la mise au point de nombreux modèles animaux et alternatives aux modèles animaux ; de plus, l’introduction de nouvelles molécules chez l’homme nécessite des allers-retours entre modèles (études précliniques) et patients (études cliniques) ; par ailleurs, les structures existantes sont de taille insuffisante et ne seront bientôt plus aux normes imposées par


l’Union européenne ; enfin, le projet Grand Paris devrait amener sur le site des entreprises de biotechnologie qui auront besoin d’une telle plateforme.

Gustave Roussy, en partenariat avec l’Institut Curie, l’entreprise Xentech, les tutelles et en particulier le CNRS, a conçu un projet de « Plateforme de recherche et développement Préclinique en cancérologie ».

Elle aura trois fonctions : la génération et l’expérimentation de modèles, la formation (avec l’Université Paris-Sud), et les développements technologiques (principalement en imagerie et radiothérapie). Elle sera ouverte aux équipes de recherche académiques et aux industriels.

La surface totale du bâtiment (à Villejuif) sera de 5 000 m². Il accueillera 25 000 cages permettant l’hébergement de souris transgéniques et xénogreffées, le développement de nouveaux modèles murins, l’évaluation in vivo de nouvelles thérapeutiques, l’identification et la validation de biomarqueurs ainsi que le phénotypage des animaux, notamment par imagerie. Une structure dédiée aux alternatives aux modèles animaux (lignées, organoïdes, Induced pluripotent stem cells - iPSCs) fait partie intégrante du projet.

La construction du bâtiment implique un investissement de 25 millions d’euros. L’équipement de la plateforme est estimé à 15 millions d’euros. Le plan de financement est en cours d’élaboration : il intègre un autofinancement apporté par 25 % d’activités de service auprès des entreprises de biotechnologies et des entreprises pharmaceutiques. Des programmes d’imagerie et de pharmacologie seront adossés à cette plateforme préclinique.

améliorer les PlateauX techniques et autres infrastructures de recherche

Les efforts consentis ces dernières années pour améliorer les plateaux techniques seront poursuivis afin d’atteindre l’excellence. Un responsable scientifique sera associé à la direction opérationnelle de chaque plateau technique. La reconnaissance nationale, l’obtention de labels de qualité et l’indépendance financière (notamment pour le financement du personnel) sont les objectifs que chaque animateur de plateau technique devra s’efforcer d’atteindre. Le développement d’une plateforme de biologie cellulaire est envisagé.

Compte-tenu de l’augmentation rapide des données engendrées par les approches massives de génomique, protéomique et métabolomique, Gustave Roussy réalisera les investissements humains, informatiques et progiciels nécessaires à la maîtrise, la gestion et la circulation interne de ces données.

La communication de la recherche nécessite une amélioration des supports et des structures, par exemple l’installation d’écrans numériques favorisant la circulation de l’information (meilleurs articles publiés, séminaires scientifiques, prix et distinctions).

La création d’un espace de rencontre des chercheurs dans les pavillons de recherche 1 et 2 doit faciliter les échanges, discussions et collaborations. à plus long terme, l’aménagement du site pourra conduire à la reconstruction des pavillons de recherche : dans cette hypothèse, la superficie des pavillons de recherche serait accrue significativement. Cette opération faciliterait la structuration en centre de recherche intégrée.


déveloPPer le ProGramme de formation avec la faculté de médecine Paris-sud

Le partenariat entre Paris-Sud et Gustave Roussy s’est traduit par un enseignement de la cancérologie entièrement assuré par l’Institut, d’où la spécificité de l’École des Sciences du Cancer, seul département de formation universitaire en oncologie géré par un

Centre de lutte contre le cancer. Dans le cadre de son projet d’établissement 2015-2020, Gustave Roussy souhaite mettre l’enseignement de la cancérologie au service de sa stratégie de développement.

ancrer nos Partenariats euroPéens

conduire des recherches à l’échelle de l’euroPe

Gustave Roussy et le National Centerfor Tumour Diseases (DKFZ-NCTHeidelberg) ont initié la mise en place du réseau Cancer Core Europe réunissant six centres de lutte contre le cancer afin de répondre de façon coordonnée aux appels d’offres du programme Horizon 2020 : Gustave Roussy, Cambridge Cancer Centre (Cambridge, Royaume Uni), Karolinska Institutet (Stockholm, Suède), Netherlands Cancer Institute (NKI-Amsterdam, Pays-Bas), Vall d’Hebron Institute of Oncology (VHIO-Barcelona, Espagne), DKFZ-NCT (Heidelberg, Allemagne).L’évolution de la médecine vers la personnalisation des traitements nécessite de développer des collaborations avec les laboratoires pharmaceutiques et d’amplifier les recherches portant sur des nombres importants de patients. La recherche de demain reposera sur la maîtrise de données de plus en plus volumineuses : leur stockage et la gestion de leur flux seront déterminants. Le but est d’ouvrir

nos données de recherche et de les partager avec nos partenaires européens dans le cadre du consortium Cancer Core Europe. à cette fin, Gustave Roussy investit dans un système de gestion et d’exploitation des données de recherche au niveau international pour créer un Big Data Santé.

accroître nos ressources Provenant de l’union euroPéenne

La part des financements européens dans les ressources de la recherche à Gustave Roussy est insuffisante. La cellule Europe de l’Institut sera renforcée pour accompagner chercheurs et cliniciens dans le montage des dossiers de financements, des European Research Grants (ERC) aux projets scientifiques s’intégrant dans le programme Horizon 2020. Ce renforcement s’appuiera sur une partie des surplus dégagés par ces projets. Cette cellule Europe fera le lien entre chercheurs et structures d’accompagnement mises en place par nos tutelles.


ParticiPer à la création du Pôle universitaire interdisciPlinaire de santé (Puis)

créer le déPartement de cancéroloGie de la faculté de médecine

L’École des Sciences du Cancer a pour objectif de développer tous les enseignements d’excellence et transversaux en cancérologie. Elle deviendra le département de cancérologie de l’Université Paris-Sud.

le Pôle universitaire interdisciPlinaire de santé (Puis)

Ce pôle sera construit en 2018 sur le Campus et réunira le premier cycle des études médicales (PACES) avec 1 000 étudiants, des formations de DESS (internat de pharmacie), des formations en sciences paramédicales (potentiel de 2 500 étudiants), l’IFSBM (avec les Grandes Écoles de Paris-Saclay), et l’École des Sciences du Cancer (2 800 étudiants). Le pôle sera doté notamment de salles de simulation, en plus des auditoriums, de salles de travaux dirigés et de laboratoires.

déveloPPer des formations d’eXcellence en cancéroloGie

L’enseignement de la cancérologie de l’Université Paris-Sud repose sur un corps professoral de 26 enseignants universitaires et 214 praticiens enseignants. Chaque année, 40 000 heures sont dédiées à la formation, dont 5 000 heures universitaires. Ainsi, 2 800 étudiants, médecins, infirmier(e)s, ingénieurs, sont formés chaque année au travers des modules « cancérologie » des études médicales - DES et DESC-, auxquels viennent s’ajouter 26 diplômes universitaires de cancérologie, 40 séminaires et master

classes, des masters (M1 et M2), et l’École Doctorale de Cancérologie, seule école doctorale monothématique de cancérologie en France (85 unités d’accueil, 55 doctorants chaque année).

L’École des Sciences du Cancer va créer une Graduate School de cancérologie. Les formations sont également des opportunités pour faire se rencontrer des scientifiques de plusieurs disciplines et pour créer des passerelles entre clinique et recherche. C’est dans cet esprit qu’a été conçu l’Institut de formation supérieure en sciences biomédicales (IFSBM), qui est le lien entre les Grandes Écoles d’Ingénieurs et des Sciences de la santé.

L’École des Sciences du Cancer poursuivra le développement de formations en multidisciplinarité et transversalité, pour créer de nouveaux métiers dans le cadre de la réforme LMD (Licence- Master- Doctorat) des professions paramédicales (Master en sciences cliniques en soins) et pour associer dans un même enseignement des cliniciens, des pharmaciens, des chercheurs et des ingénieurs.

Il s’agira également de développer les pédagogies innovantes (e-learning, simulations) en s’appuyant sur les supports et outils numériques. L’école de Sciences du Cancer sera également au service des formations vers l’international par ses offres sur mesure intégrant des stages d’immersion à Gustave Roussy, des formations à distance et des enseignements en anglais.

L’e-learning permettra de maintenir les liens créés via la formation et d’élargir le nombre de personnes formées, en particulier pour les publics internationaux. La formation pourra ainsi devenir un moyen pour renforcer le réseau de professionnels de Gustave Roussy et créer un vivier de recrutement des talents.

30

à Gustave roussy, la qualité des soins est une exigence de tous et un devoir éthique. la politique d’amélioration continue de la qualité concerne l’ensemble de la prise en charge et implique tous les professionnels et toutes les directions de l’établissement.la démarche qualité ne fait qu’une avec la volonté de délivrer les soins les plus appropriés et répondant aux derniers standards scientifiques. elle se traduit par l’attention apportée aux soins les plus courants comme aux essais thérapeutiques ou à la médecine de précision.Gustave roussy met en place les dispositifs et les processus qualité nécessaires aux innovations thérapeutiques et les équipes médicales et soignantes vont au-delà du cadre réglementaire. en 2020, Gustave roussy aura développé de nouveaux modèles de qualité pour garantir à tous ses patients le meilleur niveau de prise en charge de leur pathologie, depuis l’accueil jusqu’à l’accompagnement après la sortie.la coordination des soins, l’information des patients, le circuit du médicament et la gestion des risques seront des priorités. l’évaluation des pratiques professionnelles, la formation et la décision partagée agissent comme des leviers de la qualité : elles seront développées en interne et en externe, pour étendre la démarche qualité en aval de la prise en charge à l’institut et pour inclure les patients dans les démarches.les indicateurs et les outils qualité sont en place. il s’agira de permettre aux professionnels de se les approprier au quotidien pour en faire des outils d’amélioration continue des pratiques. Gustave roussy poursuivra ses démarches de certification en s’alignant sur les standards internationaux les plus exigeants. l’institut se dotera des systèmes d’information et des outils de traçabilité nécessaires au suivi de la qualité des soins tout au long de la phase aiguë et de la phase chronique, avec un objectif de qualité du parcours de soins.

3.la qualité


31

imPulser et accomPaGner les démarches qualité

L’Institut souhaite renforcer la motivation des personnels et leur implication dans le développement de nouvelles actions qualité, tout en sensibilisant les patients sur le sujet. Pour cela, Gustave Roussy précisera l’ensemble des étapes de prise en charge des patients lorsqu’ils viennent à Gustave Roussy, impliquera les patients dans les démarches qualité et développera des indicateurs et des outils au service des équipes soignantes.

Actuellement, la prise en charge des patients multiplie les situations de coordination entre professionnels lors des hospitalisations et des venues des patients en ambulatoire. La qualité est très liée à la capacité d’anticiper chaque étape par une meilleure coordination. En outre, le rôle des patients et de leur entourage s’avère majeur pour garantir une évaluation critique et continue de la qualité. Les enquêtes de satisfaction déjà développées montrent toute leur utilité afin d’orienter les actions d’amélioration de la qualité.

L’effort de développement d’indicateurs, notamment dans le cadre des contrats d’objectifs et de départements, sera accentué. Ces indicateurs auront notamment pour objectif de mesurer la qualité de la coordination de la prise en charge citée précédemment, et de répondre aux besoins des équipes soignantes (comme par exemple, les indicateurs de prise en charge de la douleur post-opératoire).

investir dans la qualité

Gustave Roussy participe à l’expérimentation de l’Incitation Financière à la Qualité (IFAQ). L’intégralité de ce financement sera consacrée à la mise en place de projets qualité et aura vocation à dynamiser une politique interne d’investissement dans la qualité. Ainsi, un tiers de l’enveloppe sera alloué à la Direction qualité pour lui permettre de consolider et de déployer ses actions. Les deux autres tiers seront attribués aux équipes de Gustave Roussy et répartis en fonction des propositions qu’ils soumettront par le biais d’un appel à projets interne. Gustave Roussy souhaite, par cette redistribution, promouvoir l’innovation et créer un cercle vertueux d’amélioration de la qualité.

réPondre auX attentes des Patients au-delà des soins

Les instances de dialogue et de participation et les dispositifs complémentaires aux soins, tels que le programme « Mieux Vivre le Cancer », contribuent à améliorer la qualité de vie et le bien-être des patients.

Gustave Roussy souhaite aller plus loin dans ces démarches en renforçant le dialogue et la participation des patients. Le comité patients, qui les représente, se réunit six fois par an et participe à de nombreux groupes de travail et projets de Gustave Roussy. Il sera sollicité pour la mise en œuvre des projets de l’établissement menés entre 2015 et 2020, en particulier pour ceux concernant les parcours de santé. La Commission des Relations avec les Usagers et de la Qualité de la prise en charge (CRUQ), instance

créer de nouveauX modèles de déveloPPement de la qualité des soins



de médiation créée par Gustave Roussy, sera impliquée dans les projets relatifs à la qualité. Au-delà de l’évaluation, la participation du patient doit s’affirmer concrètement dans la vie hospitalière. Pour cela, deux actions seront envisagées. D’une part, l’évolution du comité patient pourra conduire à dynamiser cette

participation des patients. D’autre part, cette participation se traduira dans des initiatives concrètes de décision partagée (comme la présence de patients dans les RCP d’appui) et des actions de changement. Elle s’appliquera également dans le cadre des innovations architecturales et organisationnelles, comme cela se fait déjà lors de la validation du portail patient proposé pour le suivi à distance des patients (projet Capri) ou l’élaboration du nouveau site internet de Gustave Roussy.

moderniser le circuit des médicaments

Le contexte réglementaire sur le contrat de bon usage du médicament implique une montée en charge progressive de la validation pharmaceutique des prescriptions pour atteindre 80 % des lits et places

MCO couverts en 2018 et de la dispensation nominative pour atteindre 50 % en 2018.

La modernisation du circuit des produits de santé a pour objectif premier de renforcer la qualité du service au profit des patients. La pierre angulaire de ce projet repose sur le déploiement de systèmes automatisés de préparation des chimiothérapies en 2016 et d’automates de distribution nominative du médicament en 2018, qui permettront de libérer des ressources humaines grâce auxquelles de nouvelles organisations pourront être mises en place.

Depuis 2013, Gustave Roussy s’est lancé dans un programme d’informatisation du dossier de soins comprenant un volet

d’informatisation des prescriptions médicamenteuses. Le déploiement de ce logiciel concerne plus de 80 % des lits fin 2014, le système sera étendu sur le site de Chevilly-Larue en 2015 afin de généraliser la validation des prescriptions en renforçant la présence pharmaceutique dans les services cliniques. Cela rendra possible une ouverture sur la ville dans le cadre d’une collaboration active avec la coordination des soins externes (CSE) dont la phase pilote d’organisation de la sortie d’hospitalisation avec les officines de pharmacie débutera en 2015.


la qualité est au service des innovations et l’innovation soutiendra la qualité.

« «

Une partie du projet porte également sur la réalisation des préparations magistrales et hospitalières. Cette activité est en forte croissance, en particulier dans le cadre de la prise en charge des cancers pédiatriques. Depuis le deuxième semestre 2014, le département de pharmacie a instauré un programme dont l’objectif est de renforcer la qualité des préparations, notamment par le développement de formes buvables réalisées à l’avance.

créer de nouveauX modèles Pour la qualité

Gustave roussy se Positionne dans les disPositifs Pilotes Pour les démarches réGlementaires

La certification des établissements de santé par la Haute Autorité de Santé (HAS) a pour objet d’évaluer la qualité et la sécurité des soins dispensés et l’ensemble des prestations délivrées par l’établissement. Certifié en 2012, Gustave Roussy se prépare à la prochaine visite qui aura lieu en 2017.

En 2015, Gustave Roussy engagera le processus d’accréditation de son laboratoire de biologie médicale. Cette démarche menée par le Comité français d’accréditation (COFRAC) repose sur la réglementation existante et sur des normes européennes harmonisées. L’accréditation de tout le laboratoire sera terminée en 2016-2017.

Le programme d’accréditation du JACIE (Joint Accreditation Committee EBMT-Euro-ISHAGE) a été établi en 1999 entre l’agence européenne de bio médecine (EBMT - European Blood and Bone Marrow Transplantation) et ISHAGE-Europe (International

Society of Hematotherapy and Graft Engineering). Le principal objectif du JACIE est de promouvoir la qualité des pratiques médicales et de laboratoire dans le domaine de la greffe de cellules souches hématopoïétiques. Obtenue en 2012 pour les processus (production et clinique) concernant la pédiatrie, l’accréditation JACIE est programmée en 2015 pour le circuit concernant les adultes.

Gustave roussy anticiPe de nouveauX modèles d’accréditation

L’Institut s’engage dans des démarches d’accréditation ou de certification volontaires de visibilité nationale et internationale dans des buts d’amélioration de la qualité.

En matière d’activité médicale et paramédicale, dans le domaine de la prise en charge de la douleur, Gustave Roussy a été labellisé en 1998 comme centre de référence pour la douleur par le secrétariat d’État à la Santé. Les certifications ISO ou COFRAC anatomopathologie sont en cours. L’accréditation européenne OECI a eu lieu en 2012 et Gustave Roussy est également accrédité ESMO soins palliatifs. Enfin, diverses inspections type ASN (radiothérapie, imagerie) et ARS (pharmacie) sont dans un champ proche et font également l’objet de visites régulières.

L’unité de pharmacovigilance des essais cliniques a été la première structure de pharmacovigilance certifiée ISO 9001 en France en 2007. Son 3e renouvellement aura lieu en 2016.


La direction de la recherche clinique (service de biostatistique et d’épidémiologie, service de promotion des études cliniques et service des opérations de recherche clinique du Ditep) entame un processus de labellisation ISO initié par Unicancer.

Les autres labellisations confirment la place exceptionnelle de Gustave Roussy dans l’innovation thérapeutique. Il s’agit de la labellisation INCa des unités d’essais Cliniques de Phase Précoce en 2012 (CLIP²), de l’autorisation de « lieu de recherches biomédicales » délivrée par l’ARS pour le Ditep d’une part et la pédiatrie d’autre part, et de la labellisation du Centre expert pour les cancers rares. Elles seront également renouvelées entre 2015 et 2020.

Enfin, la direction de la recherche de Gustave Roussy s’est inscrite dans la démarche du Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES-ex-AERES) d’évaluation des équipes de recherche qui vient d’être réalisée en 2014 pour la création de nouvelles équipes et unités de recherche mixtes Université Paris-Sud / Inserm ou Université Paris-Sud / CNRS. A cette occasion, une nouvelle équipe sera créée à partir du volet méthodologique du Service de Biostatistique et d’Épidémiologie. Ce processus se renouvellera en 2017/2018.

Pour la recherche clinique Gustave Roussy s’inscrira également dans l’évaluation HCERES des équipes hospitalières dont la phase d’expérimentation est actuellement en cours dans trois établissements français. La réflexion sera aussi menée dans les trois ans qui viennent pour déterminer si elle doit intégrer le centre de recherche et selon quelles modalités. Le projet sera soumis à l’évaluation HCERES en 2018 pour une

création du centre le 1er janvier 2020. Ce projet de labellisation s’inscrit dans le cadre du projet de Centre de recherche pour 2020.

De ces démarches d’évaluation périodiques, Gustave Roussy fait un outil primordial du progrès de l’institution.

améliorer la Politique de Gestion des risques

Prévenir les événements indésirables est un souci constant qui s’est traduit ces dernières années par des démarches innovantes telles que l’enregistrement des événements dits remarquables observables lors du déroulé de l’intervention chirurgicale, la création d’une cellule d’identito-vigilance, ou l’évaluation d’événements porteurs de risque dans la cadre de la prescription médicamenteuse (projet « Iatrigger »). Par ailleurs, la radioprotection tant des patients que des professionnels constitue un objectif majeur. Dans tous ces domaines, Gustave Roussy propose de nouvelles démarches qualité afin d’améliorer sa politique en matière de gestion des risques, et conduit des recherches dans ce domaine.

Cette démarche passe également par une utilisation optimale de l’outil de déclaration des événements indésirables (Blue Medi). L’objectif est là de favoriser une culture de la déclaration et de mieux diffuser l’information en retour afin de favoriser une gestion des risques en équipe.

La politique de qualité s’incarne dans les soins et tout au long de la prise en charge. Elle est également valorisée dans l’ensemble des services apportés au patient.


Les patients ont des attentes, ils sont à la recherche d’une plus grande autonomie et d’une relation davantage humanisée et personnalisée. Ceci est la raison d’être du programme qui sera déployé entre 2015 et 2020.

bienveillance et attentions : une siGnature Positionnant l’esPrit de service à Gustave roussy

Définir un référentiel de services pour les patients qui viennent à l’Institut repose d’abord sur une appréhension fine de leurs besoins, humains et sociétaux. L’esprit de service à Gustave Roussy doit se structurer autour de quelques idées simples : le service aux patients est d’abord une relation de qualité ; il est aussi la préoccupation permanente d’une expérience non anxiogène – afin de ne pas rajouter à la vulnérabilité créée par son statut de malade ; il est enfin une gamme d’offres de service innovantes et orientées « service client », tant dans sa capacité à répondre au besoin d’une personne, à un moment donné de son parcours (pertinence de l’offre) que dans l’expression de la réponse (pertinence des outils).

L’esprit de service est l’affaire de tous les professionnels de l’Institut. Il est fait d’engagements qui doivent être réunis autour d’un programme pluriannuel, structurés autour d’objectifs clairs et portés par l’institution.

informer

Il s’agit d’améliorer l’accès à l’information destinée aux patients et à leurs familles.

Le service personnalisé au patient, en matière d’information, c’est délivrer les informations nécessaires, au bon moment, par les supports de communication les plus adaptés. En tout point, en tout lieu, le patient doit être rassuré, accompagné, le plus autonome possible. à cet effet il sera élaboré un référentiel garantissant que pour tout patient, quel que soit le point de contact, une information systématique, détaillée et utile lui soit communiquée. Des outils de communication nouveaux ou complémentaires seront développés au service de cet objectif.

Les innovations technologiques soutiendront cette approche de l’information de plus en plus tournée vers l’usage et l’utilisateur. Les patients disposeront d’une nouvelle plateforme web valorisant les contenus d’information patients sous toutes ses formes (films parcours de soins, vidéos d’éducation thérapeutique, web documentaires, intégration des réseaux sociaux dans l’écosystème digital, mise en place d’une docuthèque), et Gustave Roussy créera des applications smartphones à fort contenu serviciel (mongustaveroussy). Un affichage dynamique localisé complètera le dispositif tout au long du parcours in situ du patient. Des tablettes seront mises à disposition, dans certaines zones de l’Institut, pour permettre aux patients de trouver aux moments-clés les informations dont ils ont besoin.

la qualité de la Prise en charGe : aller du soin au Prendre soin


accueillir

améliorer la PercePtion du lieu et de l’environnement

Dès maintenant et tout au long de l’aménagement de la zone Campus Grand Parc qui verra en 2020 l’arrivée d’un métro au pied de l’hôpital. Ce programme dédié à l’amélioration du quotidien des patients intègrera la valorisation de l’aspect extérieur et de l’environnement (jardins, mobiliers urbains, conditions d’accès, embellissement des façades...).

améliorer l’accueil

Gustave Roussy est implanté sur un site regroupant plusieurs bâtiments au sein desquels circulent patients, accompagnants, salariés et prestataires. La configuration « Campus » est amenée à se développer dans les années à venir avec de nombreux visiteurs. Pour les

patients et leurs proches, se repérer et s’orienter dans l’hôpital est une nécessité. L’objectif est de fournir, à toute personne se déplaçant sur le site, des repères, des règles d’accessibilité, une mise à jour opérationnelle (signalétique extérieure et intérieure) et une déclinaison interactive (bornes d’orientation, géolocalisation).

Outre l’accueil physique, l’accueil téléphonique est bien souvent le premier contact entre le patient et l’Institut. Le choix d’une plateforme téléphonique plus performante et centralisée sera étudié. Il intègrera une réflexion de l’amélioration de la prise de rendez-vous en adaptant les outils aux périodes d’affluence et en repensant certaines organisations actuelles.

oPtimisation du temPs d’attente du Patient : simPlicité, fluidité, réassurance

Les temps d’attente font partie intégrante du temps passé à l’hôpital.Certains doivent être réduits : ils relèvent de l’organisation de la prise en charge. Mais pour les temps d’attente incompressibles, l’aménagement des espaces d’attente devra être repensé autour d’un concept architectural plus confortable pour le patient et ses proches. Ils favoriseront l’accueil, l’information et la convivialité et apporteront une série de services complémentaires (informations pratiques sur Gustave Roussy, lectures, musiques, films, animations spécifiques en zones d’attente…).


rendre service

qualité de la restauration et des chambres

La restauration et la qualité des chambres à Gustave Roussy doivent être à la hauteur des attentes du patient. Un groupe de travail sera formé pour atteindre cet objectif.

Par ailleurs, en capitalisant sur les expériences réussies de « Mieux Vivre le Cancer »1. Ce nouveau programme de services entend renforcer cette plateforme afin d’élargir la gamme des activités proposées autour de trois principaux volets : le sport, la culture et le bien-être, pour permettre à un plus grand nombre de patients d’en bénéficier.

à terme, une réflexion autour d’un lieu à proximité de l’hôpital, entièrement dédié aux patients et à leurs proches, accueillant en complément de ce qui sera incrémenté au cœur de l’hôpital, des activités de détente et de bien-être (Maison du patient ou Wellness Center) sera lancée, complétées de différents programmes qui permettront au patient de rester connecté à la vie réelle avec un moindre sentiment d’isolement.

évaluer

En lien étroit avec la Direction Qualité, un Observatoire des patients, s’appuyant sur l’actuel Comité Patients (voir page 31), sera constitué. L’efficience du service rendu passe par une veille active des évolutions apportées à notre quotidien et qui pourraient être transposables à Gustave Roussy.

L’élaboration d’un baromètre de la satisfaction du patient en matière de qualité des services, et en complément de toutes les enquêtes nationales obligatoires, constitue une deuxième priorité. Des enquêtes de satisfaction ciblées pourront permettre l’élaboration et la mise en place de programmes dédiés.

en 2020, Gustave roussy pourra devenir une référence européenne en matière de services aux patients et à leurs proches. dans une démarche collaborative et interactive avec les patients et les personnels, il aura mis en place des gammes de services innovants et personnalisés à chaque étape clé du parcours du patient.

«

«

1 « Mieux Vivre le Cancer » a été créé en 2012 dans l’objectif de proposer une offre coordonnée d’activités de soutien et d’accompagnement des patients en complément de la prise en charge médicale.

38

avec les progrès thérapeutiques, le cancer est devenu dans de nombreux cas une maladie chronique. cette tendance va s’accentuer dans les prochaines années avec le développement des thérapies ciblées et de l’ambulatoire, conduisant à assurer une partie de cette prise en charge en proximité ou au domicile du patient et à multiplier les intervenants. la qualité des soins sera, encore plus qu’aujourd’hui, étroitement liée à la coordination.

Par ailleurs, l’institut sera confronté dans les prochaines années à une augmentation très forte de demandes de second avis, de consultations de suivi et de soins de recours.

Pour les établissements de soins, la gestion de ces files actives très importantes deviendra un enjeu d’efficience majeur. Gustave roussy, de par sa position d’établissement de recours, est amené à se coordonner avec de nombreux partenaires et structures. l’ensemble des filières devra être formalisé et rendu visible.

Gustave roussy se prépare à tenir, en 2020, un rôle de leader dans les innovations organisationnelles des parcours. il lui appartiendra de démontrer leur triple intérêt dans la prise en charge des patients, pour la qualité des organisations professionnelles, et enfin en termes de pertinence et donc d’efficience des soins.

4.le Parcoursde soins


39

La prolongation des soins et du suivi dans le temps vont augmenter les flux de patients et les demandes risquent de dépasser les capacités d’accueil.Dans une perspective d’accès aux soins, de pertinence des soins et d’équilibre médico-économique, il sera essentiel de s’assurer que les patients accueillis relèvent bien du niveau de soins de Gustave Roussy et n’auraient pu être pris en charge en ville ou dans un centre hospitalier de proximité. Il faudra donc organiser des partenariats.

Sans cette démarche, les capacités de Gustave Roussy seront saturées par les demandes guidées par les filières existantes et non par le besoin objectivé par des critères médicaux. L’organisation de parcours de soins cohérents, avec des réponses graduées, sera un moyen de travailler ces questions et de prendre en compte toutes leurs dimensions, sur les plans éthique, médical, organisationnel et économique. Les objectifs seront de trois ordres :

• Améliorer la qualité de la prise en charge des patients tout au long de leur parcours (identification du professionnel de santé référent, meilleure observance, diminution des effets indésirables, plus grande satisfaction) ;

• Améliorer la pertinence des recours et réduire les coûts inappropriés tant pour l’Institut que pour le système de soins (diminution des réadmissions évitables par exemple) ;

• Permettre une meilleure utilisation du temps médical et paramédical (en

réduisant le temps passé à traiter les manques de coordination lors des demandes d’avis, de consultation, ou d’hospitalisation non-programmées notamment).

Les technologies de l’information (dossier patient informatisé, portail, tablettes, applications, gestion des données patients) et les infirmières cliniciennes et de coordination (infirmières spécialisées) seront des pièces maîtresses de la réussite des parcours de soins.

Cette politique suppose d’établir un programme composé de différentes actions de coordination permettant d’accompagner le patient tout au long de son parcours, de se doter d’une stratégie dans la mise en œuvre des moyens requis, et enfin de s’appuyer sur une méthodologie robuste.

l’allonGement des Prises en charGe nécessite une orGanisation sPécifique


s’assurer que les

patients accueillis

relèvent bien du niveau

de soins de Gustave

roussy et organiser des

partenariats.

«

«


reconnaître, imPulser et Piloter des actions de coordination du Parcours

De nombreuses actions de coordination du parcours de soins ont été mises en place à Gustave Roussy depuis plusieurs années. Précurseur dans la démarche, l’Institut a atteint une maturité dans la maîtrise de certaines de ces actions comme l’orientation, l’organisation des sorties de patients complexes sur le plan clinique et social, la gestion des retours non programmés ou, plus récemment, le suivi après la sortie.

valoriser l’enGaGement de Gustave roussy dans la loGique « Parcours »

La coordination intra hospitalière prend en compte la dimension de parcours et anticipe le suivi du patient en dehors de l’hôpital. Les sorties sont préparées par les infirmières de coordination, et par la consultation des soins externes (CSE) pour les patients complexes. La coordination avec Santé Service (HAD) est exemplaire. En revanche, les liens avec la médecine et les pharmacies de ville restent ténus, et les retours vers Gustave Roussy sont rarement anticipés.

D’une manière générale, le programme d’organisation des parcours de Gustave Roussy s’appuie sur les deux principes suivants :

améliorer l’orientation du Patient lors de son Parcours

Ces choix d’orientation peuvent se situer en amont d’une hospitalisation, lors de la sortie du patient de Gustave Roussy, et dans le suivi à distance

des soins initiaux. Ces choix devront permettre d’améliorer la pertinence des venues à Gustave Roussy : en amont, en évitant des hospitalisations injustifiées ; à la sortie, en évitant des réadmissions précoces ; dans le suivi à distance, en évitant de faire revenir le patient pour des situations qui peuvent être prises en charge en offre de soins primaire.

assurer une cohérence entre toutes les actions de coordination des soins

L’enjeu est d’inscrire toutes les actions de coordination menées dans une politique globale afin de garantir une cohérence d’ensemble. Cette politique doit permettre d’identifier pour chaque patient en situation de chronicité un parcours de référence. Une typologie des parcours sera ainsi définie sur des critères explicites, en fonction des recommandations nationales, particulièrement celles produites par la Haute Autorité de Santé.

inciter à se ProJeter dans l’amont et l’aval

A partir de 2015, le projet expérimental CAPRI renforcera le suivi des patients à distance pour une cohorte de 1 000 patients à l’aide d’une plateforme

un meilleur suivi à distance pour améliorer la pertinence des venues à l’hôpital.

«

«


définir une stratéGie de mise en œuvre

La déclinaison d’un programme de développement des parcours de soins nécessite d’engager des moyens. Ceux-ci s’appuient sur deux piliers : les nouveaux métiers de la coordination, et les technologies de l’information.

définir le contenu des nouveauX métiers de la coordination

Comme il est mentionné dans le projet médico-soignant (pages 8 à 22), la création du métier d’infirmière clinicienne représente une véritable opportunité pour mettre en place des organisations plus centrées sur le patient. Ces infirmières peuvent contribuer à anticiper les besoins du patient, améliorer son orientation par un management actif, faire le lien entre les professionnels, renforcer les actions éducatives vis-à-vis du patient et de son entourage, et ainsi, faciliter la coordination de son parcours de soins.

L’objectif sera de préciser le rôle de ces nouveaux métiers, en formulant la spécificité de la coordination dans le métier d’infirmière spécialisée. L’une des conditions de la montée en charge de ces nouveaux métiers sera de trouver un mode de financement pour garantir leur recrutement, au-delà de la réponse aux appels à projets, pour assurer la pérennisation du modèle.

utiliser les technoloGies de l’information

La révolution digitale constitue un élément-clé de la politique de développement des parcours. Elle doit aider à produire une information partagée, en temps réel, entre Gustave Roussy et les patients, et avec les professionnels de santé extérieurs.

CAPRI va permettre de développer deux portails internet, l’un dédié aux patients, l’autre aux professionnels

internet gérée par deux infirmières de coordination. Ces infirmières font à la fois le lien avec les patients à domicile et la médecine de ville (médecins généralistes et infirmiers libéraux et en centres de santé).

CAPRI concerne les patients présentant des critères de complexité justifiant le recours à une coordination spécifique (le plus souvent des patients psycho-socialement fragiles, dont la prise en charge requise est pluri-disciplinaire). L’hypothèse est qu’un meilleur suivi à distance diminue les venues aux urgences en prenant en charge les patients identifiés à risque par les prescripteurs, et en anticipant certaines situations. Le suivi par des

infirmières de coordination permet d’apporter ou de programmer des réponses précoces, que celles-ci relèvent du soin ou de la sphère sociale, et d’intervenir avant la dégradation de l’état du patient.

D’ores et déjà, d’autres projets sont à l’étude, comme l’amélioration de la relation avec les pharmaciens de ville, et le développement des téléconsultations d’anesthésie.

Ces exemples ont en commun d’affirmer une politique où un meilleur suivi à distance accroît la pertinence des venues à Gustave Roussy.


libéraux concernés par ces patients (médecin généraliste, pharmacien de ville, infirmière libérale). Lors de la première consultation avec l’infirmière de coordination, les coordonnées des professionnels libéraux seront systématiquement intégrées au dossier du patient, pour constituer à terme un annuaire informatisé des professionnels en contact avec les patients.

Le portail des professionnels et celui des patients, qui constituent une des mesures phares du programme révolution digitale, permettront de consolider cette approche.

La participation de Gustave Roussy à la démarche Territoire de Santé Numérique (TSN), a donné toute son ampleur à cette politique de parcours de soins. Elle pourrait conduire à considérer deux niveaux de coordination sur la zone territoriale concernée du Val-de-Marne : un premier niveau de coordination porté par la plateforme territoriale de TSN, et un second niveau dit d’expertise interne à la politique parcours de Gustave Roussy, qui aiderait les patients inclus à être suivis d’une manière plus rapprochée.

Au premier niveau de coordination, TSN aidera notamment à construire des partenariats avec les médecins traitants, et au partage d’information avec les professionnels libéraux et les pharmaciens d’officine.

Au second niveau, TSN favorisera des échanges d’information médicale entre le patient et son médecin référent, en s’appuyant sur la mise à disposition d’outils type tablette ou application qui permettront au patient d’être acteur dans le suivi de son traitement. Cela donnera ainsi la possibilité d’ajuster les soins à son besoin, par exemple en prévoyant une consultation en hôpital de jour de bilan pour éviter un retour via les urgences.

Le dispositif ainsi constitué doit favoriser la participation active des patients.

Enfin, l’organisation des parcours devra améliorer la pertinence des soins en orientant les patients vers les professionnels les plus à même de leur apporter des réponses pertinentes, et en programmant davantage les retours nécessaires vers Gustave Roussy. La gestion des données patients à grande échelle deviendra un outil déterminant de la qualité des parcours et de la performance des établissements.

Cette politique nécessite de s’appuyer sur une méthode robuste tant dans la définition des patients concernés que dans l’évaluation du suivi des parcours. Il en va de la valeur ajoutée de cette politique.

définir les Profils des Patients et la tyPoloGie des Parcours

Les patients concernés sont ceux qui présentent une situation de chronicité dans leur maladie. Cette notion de chronicité sera précisée (espérance de vie, autres critères),

s’aPPuyer sur une méthodoloGie robuste


comme celle de complexité, certains patients additionnant problèmes médicaux et difficultés sociales. Ainsi seront pris en compte l’ensemble des besoins spécifiques du patient, qu’il s’agisse de critères cliniques ou de vulnérabilités sociales. La référence à des recommandations nationales, notamment de la HAS, sera privilégiée.

Les travaux réalisés sur les parcours de soins montrent que les typologies sont assez circonscrites et que l’on peut considérer trois niveaux d’organisation : les patients les plus courants, pour lesquels l’organisation de la sortie, une information claire et une coordination légère sont suffisantes ; les patients complexes, qui nécessitent une programmation ajustée et des interventions complémentaires, avec un support au niveau des soins à domicile et des outils de suivi réactifs ; et enfin les patients très complexes, qui souvent allient co-morbidités et vulnérabilité sociale, pour lesquels un monitoring rapproché est à mettre en place. Ils relèvent de ce qui est communément appelé le « case-management ».

construire et suivre des indicateurs de Parcours

Les indicateurs de suivi concernent la qualité de vie et des soins, le niveau économique, et la satisfaction des professionnels.

Les indicateurs de qualité pourront concerner la qualité de vie (au sens large ou spécifique à l’oncologie), la satisfaction des services apportés, le suivi de la dose thérapeutique et l’observance, la conformité à des recommandations de pratique clinique, et l’évaluation sociale des patients.

Les indicateurs économiques seront par exemple le taux de réadmission et de venue aux urgences, la durée

moyenne de séjour des patients concernés, les délais entre les étapes. Le taux de réadmission représente une mesure-clé qui sera plus particulièrement travaillée en cherchant à distinguer les réadmissions injustifiées.

Des indicateurs de qualité de vie au travail seront élaborés à partir des questionnaires de satisfaction spécifiques à ce sujet.

L’Institut s’attachera à définir des modes de recueil de données réalisables en routine, en considérant notamment l’apport des bases de données médico-administratives (PMSI, Sniiram).

évaluer l’imPact médico-économique des Parcours coordonnés

L’évaluation portera sur les trois objectifs mentionnés : qualité, dimension économique, et qualité de l’exercice professionnel. L’ensemble des démarches évaluatives pourra faire l’objet de candidatures à des appels à projets (PREPS, PHRIP, INCa).

Une évaluation plus globale sera réalisée au niveau de l’Institut pour mesurer le rôle de l’organisation des parcours de soins dans la continuité de la prise en charge des malades, l’évitement des ruptures, la pertinence des retours et, d’une manière générale, dans la capacité à donner sens à l’engagement professionnel.

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l’augmentation considérable des capacités de traitement et de stockage des données transforme les méthodes de travail dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la recherche avec la possibilité de partager des méga bases de données au niveau international, du soin avec le dossier patient informatisé et les possibilités ouvertes par la télémédecine, de l’information des patients via des applications sur smartphone ou des fonctionnements logistiques et administratifs de l’hôpital.

l’introduction et le développement du numérique dans toutes les activités de l’hôpital vont permettre d’entrer dans une nouvelle dimension de la performance en la fondant sur des données actualisées en continu.

la révolution digitale va enrichir la relation avec les patients, renforcer leur autonomie, et permettre de maintenir des liens après leur sortie pour mieux gérer la phase chronique de la maladie.

5.la révolution diGitale

Projet d’établissement 2015- 2020

45

Gustave Roussy dispose d’un environnement numérique riche et interopérable. L’antériorité du dossier patient constitue un capital de données dont l’exploitation doit être mise au service de la qualité de la prise en charge, comme de la coordination des soins et du parcours du patient.Demain encore plus qu’aujourd’hui, les nouvelles technologies seront des outils essentiels mis au service du patient, que ce soit pour sa prise en charge, son parcours, son accès aux nouvelles thérapeutiques, son confort et enfin son implication directe dans sa prise en charge. Elles appuieront le développement de la recherche clinique et son intégration aux processus de soins.

L’enjeu est désormais d’intégrer au dossier patient des données jusque-là produites et exploitées dans un contexte exclusif de recherche. Ainsi, les données de génomique, les biomarqueurs, les lames virtuelles feront partie intégrante du dossier patient et participeront pleinement à la prise en charge de routine. Cette orientation s’inscrit dans un objectif majeur de continuum entre soins et recherche. Pour ce faire, les nouvelles technologies utiliseront les dernières évolutions en termes de gestion du cycle de vie de la donnée (stockage, archivage, archives neutres…), ainsi que d’exploitation (Big Data, Data Mining…). Cette orientation répondra aux enjeux de performance de traitement de la donnée tant pour répondre au caractère de plus en plus chronique de la maladie, qu’aux enjeux liés à la recherche clinique.

Les fonctionnalités des systèmes d’information concernent donc tous les professionnels de Gustave Roussy et ne se limitent pas au personnel médical ou infirmier. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’être devant son ordinateur pour être connecté : l’explosion du nombre d’utilisateurs de smartphones et l’appropriation des nouveaux usages par une part de plus en plus importante de la population créent de nouvelles attentes liées à la mobilité, chez les patients, chez les professionnels et chez tous nos partenaires : les systèmes d’information doivent non seulement y répondre mais aussi les anticiper. Les SI changent de paradigme en permettant aux patients, ainsi qu’aux professionnels de santé de disposer en temps réel de l’ensemble des données et d’être acteur de leur gestion.

Le développement de portails numériques répondra notamment à ces objectifs. Ils permettront de diminuer les délais d’attente à tous les niveaux et d’améliorer la réactivité et la pertinence des réponses apportées aux patients et aux professionnels internes et externes.

Les SI vont également donner la possibilité de mettre en place de nouvelles modalités de suivi dans le temps.

Enfin, ils participeront à l’efficience au sein de Gustave Roussy en fournissant les outils nécessaires à l’agilité des organisations et à la prise de décision tant pour l’activité de soins que pour le management.

la révolution diGitale, un levier de la Performance

Projet d’établissement 2015- 2020


PATIENTPORTAL

HEALTHCARE-PROFESSIONNAL

PORTAL

MOBILITY, COMMUNICATION, ACCESSIBILITY, SAFETY

INTEGRATIVEANALYSIS

OF HEALTH-RELATED

BIG DATA

BIOLOGY&

BIOPATHOLOGY

Care-research

continuum

Attractivity Efficiency

Patient Clinical Pathway

PATIENT DATA

MAPPING

La Révolution digitale reposera donc nécessairement sur le déploiement des plateformes et des technologies en lien avec la mobilité et la facilitation des usages des composants du système d’information. Ainsi, l’interopérabilité, l’accessibilité, la communication, la mobilité et la sécurité seront renforcées et consolidées pour garantir l’efficience du projet.

Les actions seront mises en œuvre au travers de six programmes déclinés en 28 projets opérationnels et planifiés sur trois périodes : court, moyen et long terme. La planification adoptée tient compte des priorités institutionnelles, ainsi que des prérequis et des interdépendances entre les différents projets.

Le portail patients désigne un ensemble de contenus et d’applications mis en ligne sur le site de Gustave Roussy, disponibles via un ordinateur ou un smartphone et spécifiquement destinés aux patients. Le terme de portail désigne à la fois un mode d’entrée, une personnalisation et une interactivité. Ainsi, et à titre d’exemple, le patient pourra interagir au niveau de son agenda de prise en charge, alimenter son dossier avec des éléments extérieurs tels que des résultats d’examens ou des comptes rendus de consultation, et enfin renseigner des formulaires liés à sa

prise en charge continue, y compris en dehors des épisodes de prise en charge sur site. Ceci permettra de renforcer l’approche parcours, tout en associant le patient.

Ainsi, dès 2015, les patients pourront consulter leurs informations médicales sur le portail et auront accès à leur agenda. Les fonctionnalités se déploieront progressivement jusqu’en 2017, où le portail sera finalisé. à terme, les patients pourront donc interagir directement avec le personnel de Gustave Roussy, obtenir et intégrer leurs documents et modifier leur

déPloyer le Portail Patients


agenda. Un espace sera également créé pour les nouveaux patients souhaitant être pris en charge par Gustave Roussy.

En créant des interactions entre l’établissement et les patients, le portail patients offrira à ces derniers la possibilité d’être véritablement acteurs de leur parcours et permettra au personnel de Gustave Roussy de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée : la continuité et la qualité des soins ou du service apporté au patient. Le déploiement du portail

patients sera également un facteur d’attractivité pour l’établissement, que ce soit pour les patients ou pour les professionnels de santé, en raison de la disponibilité de moyens de communications intégrant les nouvelles technologies de plus en plus ancrées dans les usages grand public.

Ce service s’inscrit dans un objectif transversal et devra permettre d’améliorer à la fois la qualité des soins et la qualité de travail du personnel de Gustave Roussy.

créer des interactions entre l’établissement, les professionnels et les patients, pour améliorer la continuité et la qualité des soins.

« «

Corollaire du portail patient, ce portail vise à créer un espace numérique dédié pour les professionnels. Déployé dès 2015, il permettra plus particulièrement d’améliorer le suivi du patient tout au long de son parcours, en structurant les interactions entre les différents professionnels chargés de son dossier.

Dès 2017, il offrira un véritable espace d’échanges entre les professionnels de santé référencés « entourage du patient » : en lien avec la volonté affirmée dans le projet d’établissement de faire du parcours de santé un de ses axes prioritaires, ce portail sera un support déterminant pour assurer le suivi des patients.

Ce portail aura également vocation à être un outil pour structurer et réguler les processus de réponses des seconds avis médicaux, ce qui devra permettre

d’optimiser la charge de travail des comités et des professionnels de santé.

à destination des salariés de Gustave Roussy, il aura comme première vocation de faciliter la gestion des tâches administratives des salariés, que ce soit dans la gestion de leur dossier administratif ou encore pour réguler les candidatures externes.

Enfin, en s’appuyant sur l’École des Sciences du Cancer, Gustave Roussy souhaite créer une plateforme d’e-learning unique qui sera un support complémentaire pour conduire sa politique de formation continue à destination des professionnels de l’Institut et des étudiants et professionnels externes formés à l’Institut.

imPlémenter le Portail Professionnel


Ce programme constitue l’un des trois axes majeurs pour le continuum soins-recherche et le développement de l’innovation thérapeutique ; il répondra à trois objectifs spécifiques.

L’intégration des plateformes de recherche permettra dans un premier temps d’adjoindre des données génomiques au dossier du patient (continuum soins-recherche) et, par conséquent, d’introduire des technologies de séquençage du génome dans la prise en charge de routine. Cette fonctionnalité sera mise en œuvre dès 2015 puis progressivement déployée.

L’augmentation du potentiel de recherche clinique, que ce soit pour la constitution des cohortes, les études génomiques et les publications scientifiques ou encore les banques de données pour l’enseignement nécessitera des moyens spécifiques. Pour ce faire, l’instauration d’un partenariat industriel pour le développement de la technologie des microscopes numériques sera nécessaire dès 2016.

Le troisième objectif pour Gustave Roussy sera de développer ses capacités à lier des partenariats internationaux et industriels.

structurer les données concernant les Patients

La structuration des données concernant les patients améliorera la qualité du dossier patient ainsi que la disponibilité et la pertinence de l’information transmise.

Il s’agira, à partir de 2015, d’identifier les données critiques et de les structurer au niveau du dossier patient en développant et en déployant un gestionnaire de formulaires. Dans un premier temps, cela se fera uniquement au niveau du dossier patient informatisé sur le progiciel Simbad. Le dispositif sera déployé jusqu’en 2018 en fonction de l’identification des besoins de structuration au niveau des autres composants des systèmes d’information médicale et de l’amélioration de leur interopérabilité. Ce déploiement a pour vocation d’intégrer l’ensemble du dossier électronique du patient, que ce soit l’imagerie, la biopathologie, la radiothérapie ou le dossier pharmaceutique. Cette mutualisation permettra non seulement d’éviter toutes les saisies redondantes, mais aussi de disposer d’une vue exhaustive du dossier patient et d’optimiser le temps médical et soignant. à horizon 2018, le dossier image du patient sera consolidé et unifié pour l’ensemble des sources d’images : imagerie, radiothérapie, dermatologie, anatomopathologie.

Cette structuration est indispensable pour disposer d’un outil au service de l’alimentation et de l’enrichissement du Big Data Santé. La méga-base de données ainsi créée pourra être partagée et enrichie avec les cinq autres Comprehensive Cancer Centers du consortium Cancer Core Europe (voir page 68).

intéGrer les nouvelles technoloGies dans la routine de traitement des données de Génomique et d’anatomoPatholoGie


mettre en Place les outils d’eXPloitation des données de recherche

L’analyse intégrative du Big Data Santé, qui se fera en partenariat des industriels spécialisés dans l’exploitation des données, permettra de constituer la métabase de données cliniques, biologiques, génomiques et d’imagerie quantitative, pour consolider l’ensemble des données autour du patient et leur exploitation.

Ce programme devra rendre possible la mise en œuvre des environnements numériques pour analyser des données, substrat pour la corrélation génomique et l’imagerie quantitative et il servira aux études épidémiologiques et à la constitution de cohortes importantes pour les essais thérapeutiques. Par ailleurs, il sera essentiel à la recherche académique internationale de Gustave Roussy et augmentera ses capacités de participation à des études multicentriques. Ainsi, la structuration du Big Data sera un outil nécessaire à la fois pour les activités de recherche et d’enseignement et dans le cadre de la prise en charge de routine.

Pour ce faire, une plateforme (Big Data) intégrant l’ensemble des données en provenance de tous les composants fonctionnels du dossier électronique du patient va être mise en œuvre dès 2015. Elle intègrera le dossier médical, l’imagerie, la biologie, la biopathologie, la génomique, la radiothérapie et le centre de ressources biologiques. Par la suite, elle intégrera des données de suivi des essais thérapeutiques au Big Data Santé (CRF). Enfin, elle sera dépendante de la mise en œuvre des mécanismes de traitements automatisés, d’anonymisation des données et d’indexation des contenus afin de faciliter l’alimentation de plateformes internationales.

Ce déploiement est interdépendant de la structuration des données du patient.

la prise en compte systématique de la dimension numérique dans toutes les activités de Gustave roussy contribuera à moderniser les outils de travail et la qualité de vie au travail de tous ses personnels, tout en garantissant une amélioration de la qualité et des services rendus aux patients.

avec l’ensemble du programme révolution digitale, Gustave roussy préfigurera ainsi le e-hospital de demain.

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50

l’innovation managériale constitue l’un des engagements pour les patients et pour l’ensemble du personnel médical, soignant et administratif. l’amélioration de la qualité de vie au travail, la reconnaissance et la valorisation des actions menées par le personnel et le déploiement du numérique en support de l’organisation interne seront des facteurs cruciaux de fidélisation et d’attractivité.

fort de la maturité de ses processus de contractualisation interne, Gustave roussy poursuivra sa démarche de performance et consolidera son modèle médico-économique pour assurer la pérennité de son développement.

d’ici 2020, l’évolution de nos pratiques de management devra favoriser l’espace donné à chacun, et permettre un épanouissement au sein de Gustave roussy afin de fidéliser les équipes et de dégager un avantage d’attractivité par rapport à notre environnement.

6.l’innovationmanaGériale


51

La réforme de la gouvernance hospitalière, la contractualisation interne et la délégation de gestion ont entraîné l’élargissement du champ de responsabilité des managers. Ces derniers disposent désormais d’un rôle décisif en matière de pilotage opérationnel, de capacité à fédérer les équipes autour de projets novateurs, de développement de la motivation et des compétences de leurs collaborateurs.

En 2020, l’enjeu est de conforter le statut de Gustave Roussy en qualité « d’employeur exemplaire », convoité par les meilleurs, offrant un plan de carrière séduisant pour celles et ceux qui y travaillent, compétitif et équitable en ce qui concerne les contreparties du travail et pionnier dans les domaines favorisant la qualité de vie au travail, conscient que la qualité des soins en dépend.

améliorer le manaGement

Afin de renforcer le dynamisme des équipes, leur épanouissement et leurs compétences, Gustave Roussy continuera d’innover dans ses pratiques de management. Cela passera par un accompagnement des managers, avec notamment l’élaboration et la transmission d’un référentiel de management, la mise en place d’un système d’évaluation adapté, l’évolution des dispositifs d’accompagnement, le développement de l’appartenance à un corps et l’amélioration de la qualité de vie au travail. Ainsi, Gustave Roussy pourra se positionner comme un employeur attractif et s’appuyer sur des équipes fidèles et motivées.

Gustave Roussy aura également le souci de permettre aux cadres d’exercer pleinement leurs missions. Cette politique s’appuiera sur le déploiement d’outils, notamment informatiques, qui faciliteront leur organisation et leur donneront la possibilité de se recentrer sur l’encadrement de proximité, de développer leurs compétences et de voir leur qualité de travail s’améliorer.

la déléGation de la Gestion des ressources humaines et le micro manaGement

Ce système implique un travail étroit de pilotage de l’emploi ainsi que des mécanismes de gestion du personnel destinés à renforcer les compétences professionnelles et la qualité de vie au travail. Il poursuit deux objectifs majeurs : associer les chefs de département à la gestion

attirer et déveloPPer les talents



Gestion de l’enveloppe

de remplacement / surcroit d’activité

Gestion des primes cadres

et médecins

Gestion du portefeuille d’effectifs CDI

Faire une demande de

promotion pourun salarié

Processus n°8

Gérer le départd’un salarié

Processus n°3

Suivre la périoded’adaptation

pour unemobilité interneProcessus n°5

Intégrer et suivrela période

d’essai d’unnouvel

embauchéProcessus n°2

Recruter un CDD/CDI

Processus n°1Demander une sanction pour

un salariéProcessus n°9

Faire unedemande de

formation

Processus n°4

Participer auxrevues de Personnel

Processus n°6

Favoriser lareconnaissance

Processus n°7

Management des ressources

humaines

de l’hôpital (pour les responsabiliser aux enjeux non médicaux générés par leur activité), et confirmer le rôle de prestataire et d’expertise des directions administratives. Depuis 2013, ce système a permis une maîtrise de l’emploi et des frais de personnel par l’accomplissement d’un micro management beaucoup plus précis et efficace qu’un pilotage centralisé.

D’ici 2020, la délégation sera accrue par l’association des managers à la détermination des éléments de la rémunération globale des salariés, ainsi qu’aux éléments d’attractivité et de fidélisation de leur personnel.

le déveloPPement des comPétences

Gustave Roussy dépasse déjà le niveau d’investissement préconisé par le législateur en matière de formation. Les actions de développement professionnel proposées sont construites en étroite collaboration

avec les services concernés et une attention particulière est portée aux situations de travail variées (pour adapter les contenus et les modalités de formation aux publics visés). Ainsi, des dispositifs sont mis en œuvre au-delà des formations en présentiel : e-learning, mini-conférences pour le management stratégique, accompagnement personnalisé, etc.

D’ici 2020, seront mises en place les conditions de renforcement de l’expertise par des modules adaptés à chacun, et de développement d’actions de tutorat permettant le transfert de savoir-faire exclusif entre professionnels de Gustave Roussy.

une Politique de ressources humaines au service de l’eXcellence

bénéficier d’une rémunération Globale Plus attractive

Proposer une rémunération globale est un enjeu sur lequel Gustave Roussy s’engagera pour non seulement attirer


les talents mais aussi s’assurer de la motivation à rester. En repensant sa structure, son évolution et en améliorant sa modularité, il garantira aux collaborateurs une rémunération équitable, au prix du marché et dans le respect des référentiels conventionnels tout en les accompagnant dans le développement de leur carrière, dans un environnement de travail tenant compte des contraintes personnelles. Cela passera par une description exhaustive du système de rémunération, un renforcement des solutions d’appui, un ajustement du temps de travail et la mise en place d’un système de reconnaissance et de gestion des talents.

L’Institut, dans cette dynamique, soutiendra spécifiquement la recherche et l’identification des hauts potentiels.

traduire l’intéGration soins-recherche dans la Politique de ressources humaines

L’évolution de la recherche en cancérologie et la volonté de Gustave Roussy de transférer rapidement la connaissance au profit du malade nécessitent l’implication forte de médecins-chercheurs. La charge clinique est telle qu’il n’est pas possible, pour la plupart des médecins, d’animer une équipe de recherche à Gustave Roussy.

Comme annoncé dans le chapitre 2 sur la recherche, le projet d’établissement prévoit la définition de nouveaux postes destinés à de jeunes médecins-chercheurs, MD et PhD, à qui l’on propose de sécuriser un temps dédié à

la recherche (neuf mois de recherche, trois mois d’activité clinique par an) pendant cinq ans, afin de développer un projet scientifique ambitieux, avec un dispositif d’évaluation de chaque médecin-chercheur après trois ans. L’Institut s’engage ainsi à créer chaque année un poste de médecin-chercheur par an pendant cinq ans dès 2015, afin de constituer une équipe de médecins très intégrés à la recherche clinique.

soutenir les équiPes de recherche

En 2011, Gustave Roussy a initié un programme de recrutement de jeunes équipes de recherche qui s’est concrétisé par la création de sept équipes dont six juniors. Gustave Roussy participera aux côtés de structures prestigieuses (centres de recherche européens NKI, DKFZ, Pasteur, commission européenne) à la « MIT – European Career fare » organisée chaque année à Boston pour identifier de nouveaux talents. L’objectif est d’atteindre dix équipes, ce qui nécessite la recherche de parrainage et des ressources supplémentaires.

Le programme « Parcours d’excellence en cancérologie – Fondation Philanthropia », qui finance la formation à la recherche et par la recherche de dix jeunes médecins, pharmaciens et ingénieurs talentueux sera poursuivi après évaluation.

Fin 2014, un appel d’offres a été lancé par le SIRIC SOCRATE pour des « Programmes Incitatifs et Collaboratifs Institutionnels » (PICIS) intégrant une recherche exploratoire, translationnelle et clinique.

faire de Gustave roussy un employeur modèle, convoité par les meilleurs et pionnier en qualité de vie au travail.

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La politique d’attractivité de talents sera également dirigée vers le soutien de post-doctorants étrangers sur programme scientifique prioritaire, et la mise en place de thèses en co-direction chercheur / clinicien développant des projets translationnels.

Enfin, pour conserver les meilleurs talents de la recherche, des incitatifs spécifiques seront créés afin de valoriser le travail des meilleurs chercheurs du site, en lien avec les tutelles scientifiques. Depuis 2014, la création d’un prix scientifique (Prix des sœurs Fradiss, en collaboration avec la Fondation de France) vient souligner la qualité du travail des plus jeunes chercheurs.

mettre en Place une Politique de soutien auX hauts Potentiels

Fort de son dynamisme, tant sur l’activité clinique que sur la recherche et dans un environnement de plus en plus concurrentiel, Gustave Roussy souhaite mettre en place une politique d’embauche attractive et innovante afin d’attirer et de fidéliser les médecins à haut potentiel. Le recrutement dans certaines spécialités particulièrement en tension en dépendra.

L’Institut souhaite également soutenir la promotion universitaire de ses médecins-chercheurs. Hôpital universitaire, Gustave Roussy compte de nombreux médecins très impliqués dans la recherche et dont les publications répondent aux critères de nomination. Cette valorisation est nécessaire au rayonnement des départements et à l’attractivité de l’Institut. Il est essentiel de promouvoir l’image de Gustave Roussy auprès des personnes qui l’entourent et des talents potentiels.

5 postes de médecins-chercheurs

10 nouvelles jeunes équipes de chercheurs

10 boursiersdoctorants

une resPonsabilité sociale d’entrePrise dans tous les domaines

Une organisation ne saurait être à la pointe sans respecter les standards sociaux et environnementaux les plus exigeants. Gustave Roussy souhaite ainsi accroître sa capacité à être en phase avec les enjeux de la société et diffuser son savoir faire en la matière.

afficher sa resPonsabilité sociale d’emPloyeur

Elle prend forme à travers des axes qualitatifs relatifs au dialogue social, la qualité de vie au travail, l’égalité des chances et le développement de la gestion des ressources humaines.


Les enjeux du projet d’établissement visent à consolider ces efforts en rendant Gustave Roussy attractif pour celles et ceux qui décideront de le rejoindre pour participer à l’excellence de la prise en charge des patients, mais également pour fidéliser le capital humain de l’hôpital qui crée sa valeur sur la stabilité des équipes au service de la recherche, du soin et de l’enseignement.

la qualité de vie au travail

Le précédent projet d’établissement a permis d’accentuer la gestion des ressources humaines autour de principes qui visent à l’élévation individuelle et à l’épanouissement personnel. Il convient d’aller au-delà par l’élargissement des capacités du management à gérer le personnel mis à sa disposition. La réussite de l’équipe réside dans l’intérêt du travail, bien entendu, et le manager doit également assurer un climat propice à la motivation de chacun. Ceci recouvre bien entendu les dispositifs de rémunération, mais également les principes d’une qualité de vie au travail.

En termes de santé et de sécurité, Gustave Roussy a mis en place un dispositif intégré qui s’investit dans la prévention.

Face à une grande variété de problématiques de santé au travail (exposition au rayonnement ionisant, risques biologiques et chimiques, risques psychosociaux, etc.), Gustave Roussy dispose depuis des années d’un service de santé au travail autonome. L’introduction de la pluridisciplinarité des services de santé au travail a été l’occasion d’intégrer deux intervenants en prévention des risques professionnels en ergonomie et psychologie du travail.

l’éGalité des chances

Ces efforts supplémentaires seront accompagnés par un renforcement des garanties sociales en lien avec le bassin d’emploi de Gustave Roussy : solidarité entre générations par l’accueil de jeunes en recherche de professionnalisation, développement des solutions d’habitat en proximité et à coût adapté, rôle de l’établissement dans les problématiques locales du travail, accroissement des capacités d’accueil de la crèche…

Gustave Roussy traitera le handicap dans un contexte de banalisation de l’intégration et des parcours professionnels des personnes concernées. Les conditions de l’égalité de traitement des hommes et des femmes, déjà largement établies, feront l’objet d’une attention particulière. Enfin, l’Institut relèvera les défis de la gestion des générations et de l’intégration culturelle des nouveaux en ayant constamment à l’esprit de rendre le management et les organisations syndicales toujours partenaires de la démarche.

Demain, d’ici 2020, cette démarche d’entreprise s’ancrera au niveau des unités de travail par une ligne managériale rendue solide et cohérente sur ces enjeux indispensables à l’unité sociale de notre établissement, de telle sorte que nos processus de gestion transparents pourront être évalués de manière équitable.

accroître la capacité de l’institut à être en phase avec les enjeux de la société.

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Le projet d’établissement donne une impulsion supplémentaire à ces politiques sociales, qui font de Gustave Roussy un hôpital conscient de sa responsabilité vis-à-vis de ses salariés, et digne des plus grandes entreprises en matière de gestion du personnel.

A cet égard, un effort sera fait pour développer la communication autour des parcours professionnels intégrant les nouveaux emplois de la recherche clinique, du suivi des patients par des infirmiers cliniciens et de la coordination des parcours de soins par exemple, afin de permettre à chacun de saisir des opportunités. Les managers seront accompagnés tout au long de ces cinq années pour acquérir des automatismes nécessaires à leur épanouissement au-delà de leur maîtrise professionnelle actuelle.

Cette responsabilité sociale partagée en interne aura un retentissement en dehors de l’établissement, tant vis-à-vis du bassin d’emploi de Villejuif - Chevilly-Larue que Gustave Roussy contribuera à dynamiser,

qu’en ce qui concerne le repérage par des professionnels intéressés par la conduite d’une carrière enrichie de l’expérience de Gustave Roussy.

Gérer les imPacts environnementauX

Meilleure gestion de l’énergie et des déchets, politique de développement durable au bloc opératoire, achats responsables… Gustave Roussy met tout son dynamisme et son sens de l’innovation au service de l’environnement.

Sensibilisé aux problématiques de la gestion de l’énergie, la Direction Investissements et Logistique s’attelle à un suivi régulier et détaillé des consommations de l’établissement et à la réalisation d’un audit énergétique global.

La démarche de responsabilité sociale et environnementale consiste à fixer des objectifs de gestion des déchets et à en suivre les indicateurs. A titre d’exemple, l’objectif de recyclage a été fixé à 200 tonnes par an de papier recyclé d’ici à fin 2020. Gustave Roussy réduira sa part de déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) de 5 à 6 %, ce qui représentera une diminution de 12 à 15 tonnes par an, et entrera dans le cycle bio déchets à raison de 80 tonnes par an à compter de 2015.

Le développement durable au bloc opératoire a pour objectif de réduire les impacts environnementaux (production de déchets, consommation d’eau et d’électricité, pollution, etc.). La démarche d’achats responsable introduit la notion de performance globale de l’offre de produits ou de services proposée et ce critère compte désormais pour 5 % de la note globale des candidats dans les appels d’offres.

La politique de développement durable de Gustave Roussy concerne donc ses activités et celles des entreprises avec lesquelles il travaille.


intéGrer le site de chevilly-larue

Au 1er janvier 2015, la fusion entre Gustave Roussy et le centre hospitalier spécialisé en pneumologie de Chevilly-Larue dote Gustave Roussy d’une capacité supplémentaire de 105 lits et places indispensables au développement de ses filières de soins, dont 50 lits de médecine et 50 de soins de suite et de réadaptation. La transformation d’un établissement indépendant et spécialisé en pneumologie en hôpital intégré à un centre de lutte contre le cancer comprend, en plus de l’évolution du projet médical et soignant, une forte dimension organisationnelle et managériale et nécessite une mise à niveau de la structure et des équipements.

La fusion se traduit par une reprise, au 1er janvier 2015, de l’ensemble des effectifs (140 salariés). Cette intégration des effectifs de l’Hôpital de Chevilly-Larue a fait l’objet d’une préparation et d’une concertation importante en 2014. Elle s’est accompagnée de plans de formation dans tous les domaines, avec une priorité pour les formations à l’oncologie des médecins et des personnels soignants. Cet effort particulier se poursuivra sur les années 2015 et 2016, en complément du plan de formation.

L’intégration des services de Chevilly-Larue aux départements de Gustave Roussy -les services d’aigus dans le département d’oncologie médicale et ceux de soins de suite dans le département interdisciplinaire des soins de support (DISSPO)– est, depuis janvier 2015, une étape décisive pour

l’unification des modalités de prise en charge. Au premier trimestre 2015, un service spécifique de SSR post-chirurgical sera ouvert, avec des lits dédiés pour les patients issus des services de chirurgie et de cancérologie cervico-faciale de Gustave Roussy.

Sur le plan fonctionnel, l’ensemble des processus de Gustave Roussy sera appliqué sur le nouveau site. L’harmonisation des équipements et des systèmes d’information de Chevilly-Larue pour répondre aux standards de qualité de Gustave Roussy en termes de services aux patients et de suivi de la qualité globale mobilisera les directions concernées pendant les années 2015 et 2016, dans la continuité des actions engagées en 2014.

Un plan d’investissements pluriannuel de 5 Me sur cinq ans sera mis en œuvre dès 2015 pour la mise à niveau en termes de qualité et de sécurité du site, accompagné d’un plan de performance médico économique sur la même période.

renforcer la contractualisation en Poursuivant la mise en Place du manaGement ParticiPatif Pour GaGner en efficience

Gustave Roussy tire un bilan positif du fonctionnement des départements et de la contractualisation : les départements ont élaboré leur projet, de véritables contrats sont signés avec la direction et la délégation de gestion

oPtimiser les orGanisations et Piloter la contractualisation interne

5 Me sur 5 ans


permet une autonomie de décision. Les chefs de départements sont impliqués dans la gouvernance de l’hôpital.

Dirigé par un médecin-chercheur appuyé par un manager hospitalier, Gustave Roussy a mis en place une organisation orientée vers la qualité des soins et la performance managériale. Forts de la conviction que la qualité des organisations est une des conditions de la qualité des soins, la Direction générale a adopté un management participatif qui permet à chacun de s’engager dans une recherche d’excellence. L’enjeu des prochaines années est de compléter les filières et de piloter les parcours de soins au sein des comités. La maîtrise des processus et l’articulation entre départements et comités constituent un des axes prioritaires.

Le renforcement de la contractualisation interne doit s’articuler autour de quatre objectifs majeurs.

Il convient tout d’abord de consolider et de structurer le système de délégation en donnant davantage de marge de manœuvre aux départements, tout en préservant la cohérence institutionnelle. Les directions fonctionnelles, à la fois expertes et prestataires de service, formaliseront le référentiel de la contractualisation-délégation de gestion, intégrant les services proposés, les outils mis à disposition, etc. Un état des lieux des outils de pilotage existants et des besoins non couverts permettra de faire évoluer cet outillage. La mise en place de comptes de résultats analytiques par département en sera une des premières briques.

Il existe des domaines pour lesquels la délégation simple ne suffit pas et une intervention partagée s’impose.

à cette fin, les engagements réciproques seront formalisés.

Renforcer l’alignement sur les priorités institutionnelles permettra de mieux canaliser les efforts et de veiller à la prise en compte des interdépendances entre départements, directions et comités. La contractualisation ne doit pas amener à créer des silos mais au contraire à renforcer la mobilisation de tous sur les orientations stratégiques majeures. Ainsi des objectifs partagés entre plusieurs acteurs seront désormais intégrés à la contractualisation.

Enfin, il est important, pour préserver la motivation de chacun, de rendre plus visible le bénéfice de l’atteinte des objectifs et de s’appuyer sur un système d’intéressement renouvelé pour valoriser les efforts. Cela ne peut fonctionner que selon une approche globale (recherche, soins) valorisant les efforts sans se restreindre à la seule valorisation monétaire. La participation de Gustave Roussy au projet d’Incitation Financière à l’Amélioration de la Qualité (IFAQ) permet d’envisager en complément, un mécanisme de redistribution vers les départements pour la réalisation de projets qualité.

valoriser le rôle de référent des comités dans la stratégie médico-scientifique.

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Les actions destinées à garantir l’indépendance financière de Gustave Roussy s’inscrivent dans la continuité de ce qui a été mis en œuvre depuis cinq ans : optimiser et diversifier les recettes, maîtriser l’évolution des dépenses et dégager des marges de manœuvre pour réaliser les investissements nécessaires à son développement.

l’équilibre financier comme obJectif

L’équilibre budgétaire à long terme est une condition nécessaire au développement des activités de Gustave Roussy.

Les difficultés et obstacles pour l’atteindre sont nombreux : incertitudes relatives à l’évolution tarifaire, missions de recours et activités innovantes insuffisamment remboursées, mission de coordinations des parcours de soins sans modèle économique.

Dans ce contexte, une politique fondée sur trois axes permet de tendre vers l’équilibre financier :

Tout d’abord, l’optimisation de l’utilisation des capacités de l’établissement est fondamentale. Les projets de développement de la chirurgie ambulatoire, le renouvellement du parc de radiothérapie, la création de nouvelles

Garantir l’indéPendance financière de Gustave roussy

donner Plus de visibilité auX comités

L’organisation matricielle soignante de Gustave Roussy croise une organisation verticale gérant ses moyens propres - les départements - et une organisation transversale correspondant aux comités multidisciplinaires d’organe. Ce système matriciel fonctionne de manière satisfaisante grâce à la bonne volonté de tous les acteurs. Le renforcement progressif des éléments contractualisant la relation entre les départements et la Direction générale conduit à rediscuter le positionnement précis des comités.

Il a ainsi été décidé de mettre en place des réunions « scientifiques-stratégiques » régulières entre chaque comité et la Direction générale et entre comité et département (par

exemple pour la présentation des projets de recherche). Cela permettra notamment de valoriser le rôle de référent des comités dans la stratégie médico-scientifique : définition de la stratégie thérapeutique optimale et des orientations de recherche clinique, évolution des standards grâce aux essais académiques de stratégie.

La qualité de la relation entre départements et comités est un déterminant clé de la performance. En accord avec les chefs de comité et les chefs de département, il est décidé d’organiser les interfaces comités-départements en associant les chefs de comité au recrutement des praticiens qui interviennent dans les comités et en mettant en place des indicateurs relatifs aux délais de prise en charge.


capacités d’hospitalisation sur le site de Chevilly Larue participeront de cette politique.

La diversification des recettes et des ressources de l’établissement constitue le second volet de cette politique budgétaire. Elle passe en particulier par la poursuite du développement de l’activité internationale avec l’accueil de patients internationaux et les partenariats.

Enfin, la maîtrise des dépenses constitue bien sûr un axe fondamental de la politique budgétaire. Elle se fonde sur une analyse rigoureuse des différents postes de dépenses et passe notamment par la maîtrise de l’emploi.

oPtimiser la Gestion médico-économique de Gustave roussy

Chaque projet d’activité s’accompagne désormais systématiquement d’une analyse médico-économique (effets directs et indirects de l’impact sur les départements médico-techniques…).

Anticiper au maximum les conséquences pour les différents acteurs, tenir compte des développements et évolutions d’activité envisagés dans le cadre de la stratégie de l’établissement, est essentiel. L’analyse de certains parcours ou segments de parcours de patients permettra de dégager des marges médico-économiques, mais également d’améliorer la qualité des soins délivrés, et confortera l’indépendance économique de Gustave Roussy.

Poursuivre une Politique de dons et leGs ambitieuse

La cancérologie est une discipline en pleine mutation et dont les progrès sont directement liés à la recherche et aux innovations technologiques.

Or, les tarifs de prise en charge de l’Assurance Maladie ne permettent pas d’investir dans ces innovations.

Ainsi, les fonds collectés au nom de la lutte contre le cancer sont des leviers décisifs de l’innovation thérapeutique. En dix ans, les recettes de dons sont passées de 300 Ke à 8,2 Me en 2013, auxquels s’ajoutent 7,3 Me de legs. Avec les fonds collectés par la Fondation, Gustave Roussy a reçu près de 20 millions d’euros en 2013.

déveloPPer la notoriété de Gustave roussy en interne et en eXterne

Il s’agira de faire reconnaître Gustave Roussy dans toutes ses dimensions, et en particulier pour son engagement, et de faire connaître sa capacité à recevoir des dons.

En interne, Gustave Roussy bénéficie d’une identité forte et les nombreux événements organisés pour la collecte de fonds rassemblent plusieurs fois par an les salariés dans une « communauté Gustave Roussy » enthousiaste et dynamique. Ce sentiment d’appartenance est une force pour l’Institut, et c’est avec ces ambassadeurs de la lutte contre le cancer que pourront être développées sa notoriété et son image d’hôpital à la pointe des progrès thérapeutiques et de l’innovation dans tous les domaines de la prise en charge.

Dans le cadre de ce projet d’établissement, Gustave Roussy souhaite permettre à chacun de s’investir davantage comme acteur de la croissance du fundraising. Pour garantir un développement conforme à ses valeurs, l’Institut se dotera d’une charte éthique du don.

61

stimuler de nouvelles formes de collecte

Aujourd’hui, Internet fait partie intégrante de la vie de tous et a transformé les pratiques : les donateurs de 2014 ne sont plus les mêmes qu’il y a 4 ou 5 ans. Ces 5 prochaines années doivent conduire à faire la transition vers le tout Internet en préparant une fin possible du courrier et des chèques. Gustave Roussy va également se tourner vers d’autres publics et se doter de nouveaux outils, tournés vers les publics étrangers notamment.

attirer les Grands dons et les Grands mécènes

Le potentiel de grands dons est réel et justifie une stratégie spécifique.

Pour toucher ces grands donateurs, Gustave Roussy s’appuiera sur un nouveau comité de campagne, le projet très porteur de la recherche intégrée et de la médecine personnalisée avec une très forte mobilisation de l’institution.

En s’appuyant sur la courbe de collecte observée les années précédentes et en anticipant les effets de cette nouvelle stratégie de collecte, Gustave Roussy se donne comme défi d’augmenter significativement les dons et libéralités collectés d’ici 2020.


62

Gustave roussy organise et met en œuvre des soins de haute valeur ajoutée pour

l’ensemble de ses patients, en s’appuyant sur son infrastructure à villejuif et à

chevilly larue, son réseau de centres satellites/partenaires labellisés et dans

le cadre des conventions passées avec des autres établissements de recours en

île-de-france pour les activités qu’il n’est pas en mesure d’assumer, s’inscrivant

résolument dans la logique de parcours voulue par les pouvoirs publics.

au plan national, Gustave roussy se structure en groupe pour organiser son

développement.

au plan international, Gustave roussy augmente son activité d’accueil des patients

internationaux et promeut son modèle.

7.la Politique de Partenariats


63

Le bassin de recrutement de Gustave Roussy s’étend sur l’ensemble de l’Île- de-France avec une représentation importante des départements du Val-de-Marne, de l’Essonne, des Hauts-de-Seine et bien entendu de Paris. Pour autant, compte tenu de la population concernée et de la forte attractivité de Gustave Roussy, il n’est pas possible d’accueillir tous les malades qui se présentent, alors qu’une part grandissante de traitements peut désormais être prodiguée en périphérie, du fait de la standardisation des protocoles (traitements et suivi adjuvant du cancer du sein, colon, prostate), de la chronicisation de certaines formes de cancer (sein, colon, prostate...) et du niveau général de l’offre de soins francilienne.

L’essentiel pour Gustave Roussy est de garantir à chaque patient une prise en charge optimale, tout en maintenant les files actives nécessaires à son maintien à l’équilibre. Dans ces conditions la formalisation d’un projet de soins territorial est plus que nécessaire.

En aval, la politique de labellisation des structures accueillant les patients dans le domaine des soins de suite et des soins palliatifs sera poursuivie, afin de cartographier, dans l’ensemble de la région, les établissements susceptibles d’accueillir les patients à leur sortie de Gustave Roussy. Des standards de qualité et de réactivité seront établis sous forme de convention, afin d’obtenir une réponse rapide aux demandes de placement, garantissant aux patients adressés une prise en charge équivalente à celle assurée par Gustave Roussy.

Bien entendu, l’apport du site de Chevilly-Larue devra être pris en compte, les filières d’aval devant être organisées par rapport à cette possibilité privilégiée d’accueil.

L’appui aux hôpitaux généraux du sud de l’Île-de-France fait aussi partie des missions d’un centre de recours. Il convient d’expertiser les conventions existantes en identifiant les possibilités d’un engagement plus concret : Gustave Roussy pourrait créer des consultations avancées en oncologie médicale et envoyer des professionnels dans les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP)des établissements périphériques, afin d’améliorer le processus de décision thérapeutique et de mieux orienter les malades. Ainsi organisé, Gustave Roussy disposerait d’un réseau territorial sécurisé permettant d’associer proximité et recours, et les établissements partenaires seraient assurés d’un accès prioritaire pour leurs patients aux RCP et aux prises en charge complexes. Un dispositif adapté de télémédecine peut être également mis en œuvre pour assurer la qualité du suivi en proximité des patients traités à Gustave Roussy.

Le renforcement de l’offre de soins de court séjour et de recours est un enjeu important pour placer l’apport de Gustave Roussy au bon niveau dans l’offre de soins régionale et interrégionale. Les coopérations avec des établissements de haut niveau pour compléter l’offre propre à Gustave Roussy sera poursuivie.

l’orGanisation d’un réseau territorial de soins intéGré autour de Gustave roussy



Ainsi, l’apport majeur de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, et en particulier celui des hôpitaux universitaires Paris Sud pour les problématiques non oncologiques – effets secondaires des traitements du cancer, toxicités, effets du vieillissement de la population, impacts sur la fertilité – est indispensable au bon fonctionnement de l’Institut. Plus encore, la complémentarité avec l’AP-HP dans le domaine de la chirurgie urologique, neurochirurgicale, orthopédique, est totale. Il reviendra à Gustave Roussy de consolider et formaliser ses relations avec les autres établissements de l’AP-HP, sur des domaines de recours.

Pour autant, d’autres coopérations stratégiques doivent se poursuivre et s’intensifier. La première d’entre elle concerne l’Institut d’Oncologie Thoracique, élaborée avec le centre chirurgical Marie-Lannelongue depuis 2011. Le succès et la visibilité de cette coopération associant un centre d’excellence en chirurgie thoracique et vasculaire et Gustave Roussy a permis de créer une masse critique en nombre de patients. Fort de ce succès, Gustave Roussy appelle de ses vœux la création d’une structure commune, qui pourrait d’ici 2020 mettre en commun des moyens interventionnels et une partie des blocs opératoires des deux hôpitaux afin de permettre aux deux sites de disposer d’une infrastructure innovante, en matière de chirurgie et d’imagerie notamment.

D’autres partenariats sont à approfondir : le travail mené avec la fondation Hôpital Saint-Joseph autour de l’urologie – en complément de l’Assistance Publique – et sur certaines chirurgies, doit être poursuivi et peut être complété par une réflexion autour d’autres coopérations. Le centre hospitalier Sainte-Anne,

historiquement associé au recrutement de neurologie de Gustave Roussy, est également un site avec lequel des coopérations renforcées (essais cliniques, neurochirurgie, traitement des tumeurs neurologiques bégnines) assurent un fort positionnement de Gustave Roussy dans ces domaines.

Enfin, les liens solides qui unissent Gustave Roussy avec l’Institut Curie ont vocation à se renforcer, au-delà de la coopération des équipes de pédiatrie pour la protonthérapie réalisée sur le site d’Orsay. Deux projets communs sont prévus : le centre préclinique PRECAN, qui sera porté par les deux instituts, ainsi que la construction d’une plateforme logistique de pharmacie mutualisée.

Poursuivre et renforcer

les coopérations avec les

établissements de haut

niveau, pour compléter

l’offre de soins de

Gustave roussy.

«

«


Jouer un rôle majeur dans l’animation d’un réseau de centres français.

« «

Membre de la Fédération française des centres de lutte contre le cancer, et du groupe Unicancer, Gustave Roussy dispose également d’un ancrage national affirmé, avec sa labellisation SIRIC, la reconnaissance au titre des CLIP labellisés par l’INCa et la reconnaissance en tant qu’IHU de rang B au titre des investissements d’avenir.

à l’heure où la question du positionnement des centres de lutte contre le cancer vis-à-vis des CHU au plan national fait débat, une réflexion pourrait être menée, avec les centres membres d’Unicancer, sur le rôle que pourrait jouer Gustave Roussy dans l’animation d’un réseau plus intégré, avec les centres volontaires.

le Positionnement national

Le projet Cancer Campus, initié en 2009, a préfiguré la transformation très profonde de l’environnement urbain de Gustave Roussy, avec la jonction des lignes Grand Paris Express et ligne 14 prolongée jusqu’à l’aéroport d’Orly.

Ces transformations, soutenues par la création d’une ZAC « Campus Grand Parc » de près de 400 000 m² constructibles dont plus de 100 000 en proximité immédiate du site, offrent la possibilité de disposer d’un écosystème unique autour de la recherche sur le cancer et des thérapies innovantes.

Il convient donc d’assurer au mieux le développement économique du territoire, tout en n’obérant pas les

capacités propres de Gustave Roussy pour ses infrastructures de recherche et le développement de l’hôpital sur les vingt prochaines années. Ainsi, il est envisagé d’ici 2022 la reconstruction des pavillons de recherche existant sur un nouvel ensemble rassemblant la recherche et les activités précliniques en proximité immédiate du site. De même, 50 000 m² seront sanctuarisés sur le site de Villejuif pour garantir les besoins d’extension des activités hospitalières propres à l’Institut.

Pour ce qui concerne la valorisation des activités industrielles, il est proposé de créer une structure dédiée à la programmation et à la création d’un nouveau bioparc en proximité

l’interaction avec l’environnement : la vision du déveloPPement économique dans le cadre du ProJet cancer camPus et de la Zac camPus Grand Parc


ZAC de

400 000 m2

50 000 m2

sanctuarisés pour les activités hospitalières

immédiate du site, en rassemblant les collectivités territoriales, l’Université et les autres acteurs du soin et de la recherche, afin de garantir la cohérence de l’implantation des différentes entreprises de biotechnologie, des divisions de recherche et développement et des plateformes ouvertes développées par Gustave Roussy. Cette structure agirait en complément de l’aménageur désigné pour la ZAC et son périmètre serait limité à l’élaboration et l’exploitation du nouveau bioparc.

La stratégie de développement voulue par la Direction générale pour les années 2015-2020 suppose d’assumer une forte diversification des activités de Gustave Roussy, afin de contribuer à son développement et au maintien de ses ressources dans un environnement national plutôt défavorable. Pour autant, les missions et les valeurs de Gustave Roussy commandent d’isoler les activités de soins délivrées à la population et les activités de développement, qui sont à la fois créatrices de ressources mais non exemptes de risques.

Pour Gustave Roussy, il est essentiel de garantir à chaque instant que son activité principale, sans but lucratif et relevant du service public financé par l’assurance maladie, ne peut être impacté négativement par ses opérations de développement international ou de valorisation de son expertise. Par ailleurs, le critère de non lucrativité des activités de Gustave Roussy doit être strictement préservé.

Il revient à la Direction générale d’élaborer les outils juridiques d’un développement raisonné permettant notamment l’association de partenaires privés et/ou d’investisseurs pour porter les différents projets dont l’architecture peut s’avérer particulièrement complexe et de faire bénéficier à l’institution de revenus provenant des activités internationales, de conseil ou de valorisation de son savoir-faire.

La création en 2000, de la filiale Gustave Roussy Transfert (auparavant IGR&D), a participé de cette logique et il est assez naturel de poursuivre ce mouvement en proposant la consolidation de cette entité, détenue à 98,8 % par Gustave Roussy, pour exporter le savoir-faire de Gustave Roussy. Cette évolution, qui reste dans l’esprit et la lettre des statuts de Gustave Roussy Transfert, offre une grande souplesse de gestion pour les futurs projets, et permet l’identification d’objets juridiques (filiales à but commercial) pour chaque projet le

la structuration en tant que « GrouPe »


nécessitant (portage d’établissements satellites à l’étranger, investissement dans des partenariats public/privé pour certaines plateformes de recherche, accueil d’investissements pour le développement du bioparc du projet cancer Campus etc).

L’ensemble Gustave Roussy, sa « holding » de développement économique et international et ses filiales constituera alors le « Groupe Gustave Roussy », dont le rayonnement s’appuiera sur l’excellence de son infrastructure de soins et de recherche au service du malade.

la Politique de déveloPPement académique

les Partenariats historiques

La recherche est menée à un niveau international. Pour cela les partenariats avec des instituts de premier ordre sont extrêmement importants afin d’accélérer la montée en charge de la qualité et la performance de la recherche à Gustave Roussy.

Gustave Roussy a ainsi un partenariat de longue date avec le Comprehensive Cancer Center MD Anderson de Houston et participe aux Global Academic Programs (GAP), les conférences annuelles du MD Anderson. En outre, Gustave Roussy a fondé avec le MD Anderson le Consortium WIN (World Wide Innovation Network for Personalized Cancer Medicine). Ce consortium mène des essais cliniques dans le domaine de la médecine personnalisée en cancérologie et son siège social est établi à Villejuif. L’essai WINTHER, actuellement en cours (dont le chercheur principal est le chef du DITEP) est financé par le programme européen FP7, l’ARC et par l’Industrie pharmaceutique.

Gustave Roussy a développé un partenariat avec le Deutsche Krebs

Forschungs Zentrum - National Centrum für Tumoren (DKFZ-NCT) à Heidelberg pour mener des projets de recherche conjoints à travers la formation de groupes de travail dans les domaines de la cancérologie pédiatrique, l’immunothérapie, la médecine personnalisée en cancérologie et l’étude du mécanisme de mort cellulaire, le tout financé par les deux instituts et piloté par des réunions annuelles institutionnelles de leadership.

Gustave Roussy a des liens étroits avec l’Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC) qui sont actuellement soulignés par le fait que les présidents des groupes « tumeurs gastro-intestinales », « cancer du poumon » et « mélanome » sont des médecins de Gustave Roussy. En outre les médecins de Gustave Roussy occupent les postes de chercheur principal pour les projets EORTC de biobanques, SpectaLung et Spectamel.

l’ambition internationale

des partenariats d’excellence afin d’accélerer la performance de la recherche.

«

«


Gustave Roussy a des liens étroits avec SAGE Bionetworks de Seattle dans le domaine de la bioinformatique et le

traitement des données, et plusieurs boursiers issus de Gustave Roussy sont positionnés à Seattle.

Si on prend en compte le volume de projets et de boursiers à l’année, nombre de chercheurs et médecins de Gustave Roussy prometteurs sont positionnés dans les divers laboratoires d’excellence du monde entier.

cancer core euroPe

Une initiative d’importance majeure, impulsée par Gustave Roussy et DKFZ, est la création du consortium « Cancer Core Europe », rassemblant six centres de lutte contre le cancer de très grande réputation en Europe et qui doit permettre de créer un réseau visant à améliorer le continuum soins recherche. Avec ces six centres - Gustave Roussy, DKFZ-NCT Heidelberg, NKI-Amsterdam, VHIO

Barcelone, Karolinska Institutet et Cambridge Cancer Center - Cancer Core Europe représente une masse critique en soins (60 000 nouveaux patients par an, 300 000 traitements par an) et une infrastructure de recherche dans tous les domaines qui sera capable de faire face aux défis du développement de la médecine personnalisée autant que de la recherche clinique par la création des bases de données prospectives et complètes.

Afin d’être en mesure d’établir des programmes communs en recherche translationnelle et clinique, les prérequis sont très exigeants. Cela implique de mettre en place un « e-hospital » virtuel et d’installer une puissante plateforme translationnelle partageant les données cliniques, celles issues des plateformes de profilage moléculaire avec une capacité de calcul robuste des données issues de la biologie, de l’imagerie clinique, fonctionnelle et moléculaire standardisée.

Il est également essentiel de créer une culture du stockage et du partage des données rendant possible les études longitudinales et de parvenir à l’ouverture effective des bases de données, à la construction d’une base unique afin d’atteindre l’exhaustivité des données, indispensable pour conduire une recherche efficace prenant en compte notre compréhension actuelle des cancers comme des communautés de clones génétiquement hétérogènes dont l’apparition et la contribution relative évolue au cours du développement de la maladie et du traitement. Une technologie de rupture dans le domaine de la recherche rendra ainsi possible la conduite d’études translationnelles et cliniques très innovantes. Compte tenu des


excellents résultats des six centres participants, Cancer Core Europe sera capable de soutenir l’ensemble du champ de la recherche pour parvenir à améliorer l’intégration entre la recherche et le soin dans le domaine du cancer. Cancer Core Europe constituera aussi un environnement sans équivalent pour former la nouvelle génération de talents médico-scientifiques dans le domaine de l’oncologie innovante, qu’elle soit clinique ou translationnelle.

l’international au service du déveloPPement de Gustave roussy

l’accueil des Patients internationauX

La politique d’accueil des patients internationaux, qui est une tradition ancienne de Gustave Roussy, a connu une forte accélération depuis 2008 avec l’ouverture aux pays du Golfe, puis en 2010 avec la structuration d’un programme d’accueil des patients internationaux.

Compte tenu de sa notoriété et de la demande forte qui est adressée par ses partenaires étrangers, il convient de conforter cette politique d’accueil en tenant compte néanmoins des profils de patients accueillis et de la surcharge de travail induite par l’accueil de ces malades, au plan de l’accompagnement dans les soins, tout comme au plan administratif et logistique.

L’ambition de Gustave Roussy est donc de poursuivre la dynamique de l’accueil

des patients internationaux, en diversifiant les filières de recrutement, en dédiant des espaces adaptés à la prise en charge de ces malades et en ne recrutant que des malades pour lesquels l’action de Gustave Roussy sera à très haute valeur ajoutée.

Combinée à une refonte du système de facturation à la hauteur de l’expertise délivrée, l’ensemble de ces actions pourra conduire au doublement des recettes constatées d’ici 2020.

la Politique de déveloPPement de l’eXPertise de Gustave roussy à l’international

Il s’agit pour Gustave Roussy d’élaborer des projets visant à la création d’infrastructures, à la dissémination de savoir-faire, à la formation médicale et soignante, et à créer de la valeur autour du partage du modèle de prise en charge, constituant la suite logique de la politique d’accueil des patients internationaux. Les premiers contrats de partenariats ont été signés en 2013 avec l’hôpital universitaire de Sharjah, pour la mise

98

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2008 2009 2010 2011 2012 2013

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2014

Évolution du nombre de patients étrangers entre 2008 et 2014


en œuvre d’une unité de cancer du sein, puis avec le ministère de la santé du Kazakhstan pour la formation de médecins kazakhs à Villejuif et l’assistance à la mise en place de la préparation des chimiothérapies centralisée avec la Ville d’Astana.

A ces deux partenariats s’ajoutent des perspectives de nouveaux projets, en particulier au Koweït et au Kazakhstan, mais également en Arabie Saoudite, avec lesquels des coopérations ont été engagées ces derniers mois.

Le potentiel de développement dans les pays du golfe et au Kazakhstan semble important. Cette analyse se base sur quatre niveaux complémentaires, au regard des données épidémiologiques, de la volonté politique des pays en question de structurer leur offre de soins encore limitée pour ce qui concerne la prise en charge du cancer et plus globalement les soins de recours, et la situation peu concurrentielle sur une offre de haut niveau telle qu’elle pourrait être dispensée par Gustave Roussy.

Fort des premiers projets de partenariats, des perspectives significatives sur le court-terme, et du potentiel de développement, il est désormais possible d’envisager une politique ambitieuse et mieux structurée de partenariats internationaux.

les Partenariats internationauX sur les 5 Prochaines années

Le projet se décline en trois volets : la nature de son ambition développée au travers des partenariats, le type d’activité réalisée et la volumétrie cible.

L’ambition de l’institution sur les partenariats internationaux est triple : promouvoir l’accès à des soins de qualité pour les populations des pays concernés, proposer des parcours de carrières attractifs pour les médecins et soignants de Gustave Roussy et accroître les ressources financières de Gustave Roussy de manière à développer l’activité au profit des patients français.

Le type d’activité a été structuré autour de trois grands axes :

• Le premier axe correspond aux partenariats ponctuels, principalement facturés sur des unités d’œuvre. Ce type d’activité n’est pas considéré comme un objectif en soi, mais permet d’établir une première relation pouvant aboutir, in fine, aux deux autres axes d’activité (projets inférieurs à 3-6 mois, nécessitant une mobilisation très réduite) ;

• Le deuxième axe est celui des partenariats de long-terme, qui correspondent à des projets sur une ou plusieurs années, avec la mise en place de programmes de formation ou de programmes opérationnels (assistance technique, transfert de technologie) ;

Accord de partenariat entre Gustave Roussy et le Kazakhstan


• Enfin, le troisième axe correspond aux projets de gestion déportée, qui consiste à ouvrir un satellite géré entièrement par Gustave Roussy à l’étranger, dont le Koweït est potentiellement le premier projet. Ces projets, consommateurs de ressources internes fortement qualifiées ne peuvent être réalisés qu’en très petit nombre.

Gustave Roussy entend assurer une partie de son indépendance financière au moyen d’une politique active de développement international. L’objectif est donc de mener à bien 8 partenariats ponctuels par an, 3 à 5 projets pluriannuels et une voire deux ouvertures de sites satellites sur la période du projet d’établissement, en

fonction de l’engagement demandé à Gustave Roussy pour ces derniers.

Cette politique sera soutenue par une refonte du dispositif opérationnel visant à renforcer l’organisation interne de Gustave Roussy, en lien étroit et direct avec la Direction générale. La gouvernance des projets sera également revue afin d’associer l’ensemble des équipes médicales et soignantes impactées en amont du déploiement de ces projets.

Enfin, un mécanisme d’incitation sera mis en place à trois niveaux : au niveau individuel (primes d’expatriation, per diem liées à la durée sur place), au niveau des départements pour compenser les personnels détachés sur projet et au niveau institutionnel (remontées de ressources pour assurer le développement de Gustave Roussy).

Un accompagnement spécifique sera également mis en place pour permettre le détachement de personnels pour les projets de gestion déportée.

assurer une partie de son indépendance financière par une politique active de développement international.

«

«

72 Projet d’établissement 2015- 2020

anneXes

#1 la construction du ProJet d’établissement 2015-2020 : une démarche ParticiPative

Le projet d’établissement a été préparé, construit et écrit par les équipes de Gustave Roussy :

s Fin 2013 : premières réunions et constitution des groupes projet

s Début 2014 : mise en place de la démarche

• 6 groupes de projet :

- le projet médico-soignant - la recherche et l’enseignement - la qualité et le parcours de soins - la révolution digitale - l’innovation managériale - les partenariats

• 17 sous-groupes impliquant près de 400 personnes

• Plus de 200 entretiens réalisés

• Plusieurs enquêtes

• Une communication interne continue

s 16 et 17 juin 2014 : séminaire interne

• présentation des projets par tous les groupes de travail (80 participants)

s Octobre – novembre 2014 : réunions d’arbitrage sur les projets

s 16 décembre 2014 : arbitrage final par le conseil d’administration de Gustave Roussy et présentation au conseil de direction élargi

s 7 janvier 2015 : présentation du projet d’établissement au personnel de Gustave Roussy


#2 dictionnaire des siGles emPloyés

AP-HP : Assistance Publique – Hôpitaux de Paris

ARS : Agence Régionale de Santé

ASN : Autorité de Sûreté Nucléaire

CAPRI : Cancer-Parcours de soins-Région Île-de-France Gustave Roussy

CEA : Centre d’Énergie Atomique

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CLCC : Centre de Lutte Contre le Cancer

CLIP : Centres Labellisés INCa de Phase Précoce

CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique

COFRAC : Comité Français d’Accréditation

CRB : Centre de Ressources Biologiques

CRF : Case Report Form (comptes rendus dans le cadre des essais thérapeutiques)

CRUQPC : Commission des Relations avec les Usagers et de la Qualité de la Prise en Charge

CSE : Coordination des Soins Externes (organisation interne à Gustave Roussy, pour la préparation de la sortie des patients complexes)

DASRI : Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux

DES : Diplôme d’Études Spécialisées

DESC : Diplômes d’Études Spécialisées Complémentaires

DESS : Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées

DISSPO : Département Interdisciplinaire des Soins de Support aux Patients en Oncologie

DITEP : Département d’Innovation Thérapeutique et des Essais Précoces

EBMT : European Blood and Bone Marrow Transplantation (agence européenne de biomédecine)

ESMO : European Society for Medical Oncology (société européenne d’oncologie médicale)

G8 : Nouvel outil d’évaluation de l’état général de patients âgés ayant un

cancer, validé dans le cadre de l’essai Oncodage (ASCO 2011).

GAP : Global Academic Programs

HAD : Hospitalisation à Domicile

HAS : Haute Autorité de Santé

HDJ : Hôpital De Jour

HCERES : Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (ancienne AERES)

74 Projet d’établissement 2015- 2020

IFAQ : Incitation Financière à l’Amélioration de la Qualité

IFSBM : Institut de Formation Supérieure BioMédicale

IGRT : Image-Guided Radio-Therapy (radiothérapie guidée par l’image)

IHU : Institut Hospitalo-Universitaire

INCa : Institut National du Cancer

Inserm : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

iPSCs : Induced Pluripotent Stem Cells (cellules souches pluripotentes induites)

IRM : Imagerie par Résonance Magnétique

ISHAGE-Europe : International Society of Hematotherapy and Graft Engineering

ISO : Organisation Internationale de Normalisation

JACIE : Joint Accreditation Committee EBMT-Euro-ISHAGE (accréditation pour la greffe de moelle)

MCO : Médecine, Chirurgie, Obstétrique (désigne le court séjour)

OECI : Organisation of European Cancer Institutes (Organisation des instituts européens sur le cancer)

PACES : Première Année Commune aux Études de Santé.

PHRIP : Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale

PICIS : Programmes Incitatifs et Collaboratifs Institutionnels

PMSI : Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information

PREPS : Programme de Recherche sur la Performance du Système des Soins

PUIS : Pôle Universitaire Interdisciplinaire de Santé

RCP : Réunion de Concertation Pluridisciplinaire

SI : Système d’Information

SIRIC : Site de Recherche Intégrée sur le Cancer

SNIIRAM : Système National d’Information Inter-Régimes de l’Assurance Maladie

SSR : Soins de Suite et de Réadaptation

TEP-SCAN : Tomoscintigraphie par Émission de Positons

TSN : Territoire de Santé Numérique

UPP : Unité de Prévention Personnalisée

WIN : World Wide Innovation Network for Personalized Cancer Medicine (réseau mondial d’innovation pour la médecine personnalisée)

ZAC : Zone d’Aménagement Concerté

75

La version numérique du projet d’établissement 2015-2020 et sa synthèse sont téléchargeables sur gustaveroussy.fr.

Direction générale114, rue Édouard-Vaillant94805 Villejuif Cedex - France

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Documents

projet d établissement 2015-2020 - Gustave Roussy · de la qualité et d’y intégrer une notion de pertinence des soins. la révolution digitale constituera un nouveau socle de