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    Carabes sensu stricto, voire dAfrique, pourraient galement frquenter cesaires alimentaires.

    - O passent-elles lhiver ?- Quelles routes migratoires (si de vritables corridors existent) utilisent-elles

    entre aires alimentaires nordiques et sites de nidification proches de

    lEquateur ?- Est-ce que les mmes individus reviennent fidlement chaque anne sur lesaires alimentaires ?

    - Quels sont les impacts et limportance relative de chaque facteur demortalit ?

    Localisation du projet

    Ltude en prvision pour 2008 a pour aire dobservation lensemble des eaux

    canadiennes du Golfe et de lEstuaire du fleuve Saint-Laurent au Qubec, ainsi queles eaux territoriales franaises de Saint-Pierre et Miquelon.

    Historique des tudes

    Ds 1961, Bleakney (1965) signale la Tortue luth en Nouvelle-cosse, faisantune corrlation entre cette prsence saisonnire et celle de concentrations demduses. Ce sont ensuite Goff & Lien (1988) qui notent la prsence de Tortues luths Terre-Neuve, dans des eaux avoisinant 0C. La temprature corporelle des tortuesfrquentant les eaux froides de Nouvelle-cosse a t tudie par James &

    Mrosovsky (2004). James & Herman (2001) observent neufs Tortues luths

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    salimentant de grosses mduses rouges Cyanea capillata, abondantes dans leGolfe et lEstuaire du Saint-Laurent.

    Goff et al. (1994) signaleront la capture Terre-Neuve dune Tortue luth femelle

    adulte bague quelques mois plus tt en Guyane franaise, prouvant ainsi pour lapremire fois les dplacements rapides dun site de nidification sud-amricain vers lenord. Fretey & Fernandez Cordeiro (1996) feront la cartographie de la remonte desTortues luths guyanaises vers le Canada, partir dune quinzaine dobservationsrptes de femelles bagues. Diverses "routes" atlantiques, suivies par les Tortuesluths nidifiant en Guyane franaise, seront indiques par Ferraroli et al. (2004) partir de suivis satellitaires, dont plusieurs variables vers le nord.

    Une Tortue luth de 400 kg capture Lunenburg, en Nouvelle-cosse, a tconserve pendant longtemps au Muse de lInstruction publique du Qubec(Anonyme, 1916). La premire observation scientifique relle dans le Golfe du Saint-

    Laurent est celle dune Tortue luth capture accidentellement en 1981 au large de laBaie de Brador, prs de Lourdes-de-Blanc-Sablon sur la Basse-Cte-Nord (Bland,1981 ; DAmours, 1983). Quelques observations ont t signales depuis (parexemple Boss, 1994). Ouellet et al. (2006a) ont rsum dans un tableau lesdiffrentes Tortues luths rapportes de 1981 2004 au Qubec.

    Les observations rapportes de 1981 2007 incluent des cas de prisesaccidentelles dans des engins de pche. La Tortue luth est mentionne aux les-de-la-Madeleine et sur la Basse-Cte-Nord, un peu l'est de Natashquan, ainsi qu'aularge de Blanc-Sablon et l'le d'Anticosti (Ouellet et al., 2006b). Dans les eaux duGolfe du Saint-Laurent, la Tortue luth semmle dans les filets de pche, ce quientrane souvent sa mort, et elle est parfois victime de la pollution par les dbris deplastique qu'elle semble confondre avec des mduses.

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    La prsence de la Tortue luth fait dores et dj depuis 2003 l'objet d'un suiviau Qubec. Lquipe qubcoise dAmphibia-Nature, dans le cadre de ses travauxherptologiques dans plusieurs zones de lEstuaire et du Golfe du Saint-Laurent,recueille des informations auprs de pcheurs et dassociations locales. En 2005, unvaste projet a t mis en place, notamment, sur la Basse-Cte-Nord. Ce projet

    comporte un rseau dobservateurs compos dune cinquantaine de pcheurs dotsde trousses dobservation (Ouellet et al., 2006a). En 2006, une tourne du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspsie et des les du Golfe (Anticosti, les-de-la-Madeleine) apermis dobtenir de nouvelles mentions et dtendre le rseau.

    En 2007, le projet sac les sacs plastique pour la sauvegarde des tortuesmarines a vu le jour aux les-de-la-Madeleine, en collaboration avec lAquariumdes les et le projet Attention Fragles (cf. site Web Amphibia-Nature, 2008b). Il apermis de sensibiliser la population aux tortues marines et en particulier la Tortueluth qui sert demblme ce projet. Celui-ci a permis de recueillir de nouvellesmentions, et de renforcer le rseau. Des sacs de toile rutilisables ont t distribus

    et des nettoyages de plage ont t organiss. Des prsentations publiques ontgalement t donnes. Le projet se poursuit en 2008 avec notamment la crationde panneaux dinterprtation et dune exposition.

    galement en 2007, Amphibia-Nature, en collaboration avec le Rseaudobservation de mammifres marins (ROMM) et lAgence Mamu Innu Kaikusseth(AMIK), a aussi particip un projet de collecte de donnes sur les espces en prildu Saint-Laurent dans les communauts autochtones, notamment de la Cte-Nordet de la Basse-Cte-Nord. Le projet se poursuivra en 2008. Les communautsautochtones du Labrador, du Nunavik et du Nunavut seront galement approchesdans les annes venir. Un volet ethnozoologique est considr dans cette tudecar une chanson et des sculptures en statite montrent lexistence de la Tortue luthdans la cosmogonie de ces communauts.

    Dans la littrature scientifique, les observations de Tortues luths dans les eauxde Saint-Pierre et Miquelon sont rares, voire quasi inexistantes avant une priodercente (Duguy et al. 2001, 2006). Grce un observateur sur place (ThierryVogenstahl), 12 observations ont t faites entre juillet et septembre 2000, ainsiquentre aot 2002 et aot 2005. En 2006, 5 observations ont t rpertories et 6en 2007 (T. Vogenstahl, comm. pers.).

    Rle des partenairesLquipe qubcoise dAmphibia-Nature est le gestionnaire officiel du

    rseau dobservateurs sur lensemble des zones concernes du Qubec, ainsique dans les eaux de Saint-Pierre et Miquelon. Amphibia-Nature collecte etengrange les donnes. Ces dernires seront analyses et discutes par lespartenaires en vue dtre rendues publiques et mises disposition des bailleursde fonds, ainsi que pour valuer et poursuivre le travail effectu et faire despropositions utiles pour la conservation de lespce.

    Jacques Fretey assure la coordination scientifique du projet pour Saint-

    Pierre et Miquelon.

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    Localisation des observations de Tortues luths dans le Golfe et lEstuaire duSaint-Laurent, au Qubec jusquen 2005 (25 autres mentions collectes depuis

    napparaissent pas sur la carte mais confirme lutilisation saisonnire du territoire).

    Publications

    Les donnes obtenues seront publies dans des revues scientifiquesappropries, et feront lobjet de communications des symposiums. Elles serontco-signes par lensemble des partenaires ayant particip de diffrentes faonssignificatives au projet.

    Mthodologie

    Anne 2008

    Une runion, en juin 2008, Saint-Pierre entre la DAF (M. Bruno GaliberdAuque), un reprsentant dAmphibia-Nature, un reprsentant de lassociation LeBaleineau (M. Thierry Vogenstahl), et lexpert de lUICN-France (M. Jacques Fretey),devrait permettre de finaliser le calendrier des activits.

    Dans une premire tape du projet, Amphibia-Nature poursuivra le travail desensibilisation commenc dans lEstuaire et le Golfe du Saint-Laurent, et destimation

    de la rpartition et labondance des Tortues luths dans les eaux territorialesfranaises de Saint-Pierre et Miquelon.

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    Deux herptologistes dAmphibia-Naturese rendront Saint-Pierre et Miquelon:Patrick Galois (citoyennet franaise) et Martin Ouellet (citoyennet canadienne) afindtablir un rseau de contacts pour collecter des observations de tortues marines enmer. Les communauts de pcheurs de Saint-Pierre et Miquelon seront rencontresfin aot - dbut septembre, priode de haute frquentation saisonnire thorique de

    ces eaux par les Tortues luths. Des sorties dobservation en mer seront galementtentes pendant cette priode qui est la plus propice lobservation des tortuesmarines (T. Vogenstahl, comm. pers.).

    Des organismes ou des individus susceptibles dtre intresss participer auprojet seront contacts, comme par exemple, lassociation SPM Fragles. Unetourne de sensibilisation dune dizaine de jours sera ralise afin de mettre en placeun rseau dintervenants et dobservateurs potentiels, dont le reprsentant du Comitdes pcheurs, des pcheurs, des membres de lindustrie rcro-touristique, desgendarmes et des naturalistes locaux, afin dassurer la collecte long termedobservations de Tortues luths. Les mdias locaux (tlvision, radio, journal

    hebdomadaire) seront mis profit. Des prsentations publiques seront galementorganises, notamment dans les coles.

    Ce rseau nous permettra, dautre part, dtre immdiatement informs deschouages, pour ensuite procder lexamen et la ncropsie de tortues mortes.Chacun des intervenants rencontrs recevra un article de vulgarisation sur lestortues marines, de mme quune feuille de terrain plastifie semblable celleutilise actuellement au Qubec (Ouellet et al., 2006a; cf. site Web Amphibia-Nature,2008a), mais adapte au contexte franais de Saint-Pierre et Miquelon. Une troussedobservation complte par un appareil photo (pour les observateurs nayant aucunmatriel photographique) permettra de valider les informations recueillies. Une fichede signalement de tortues marines en ligne sera aussi intgre dans une sectionspciale ddie Saint-Pierre et Miquelon sur le site web dAmphibia-Nature(Amphibia-Nature, 2008a). Sur cette fiche, il sera trs facile de joindre des photosnumriques lors dun signalement de tortues marines.

    Si loccasion se prsente, des tortues captures seront marques avec desbagues de type Monel (adresse Musum national dHistoire naturelle de Paris) selonla mthode du double baguage aux pattes postrieures. Une identificationcomplmentaire par transpondeur magntique (PIT) sera faite, si le budget le permet(Cf. Annexe 1).

    Annes 2009 et suivantes

    Un programme de suivi satellitaire pourra tre entrepris aux les-de-la-Madeleine et Saint-Pierre et Miquelon afin de prciser lutilisation du territoire et lesdplacements nord-sud, par ces tortues. Un tel programme serait mis en place selonlabondance des tortues et la collaboration des partenaires locaux. Cette tudesinscrira tout naturellement dans le programme global Trans-Atlantic LeatherbackConservative Initiative (TALCIN) dont un des prsents auteurs (Jacques FRETEY)est dj parmi les promoteurs. Il pourrait se faire avec la coopration de Jean-Yves

    GEORGES (CNRS-CEPE Strasbourg) quipant depuis plusieurs annes dj

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    dmetteurs Argos des Luths femelles en Guyane franaise ou au Gabon avecJacques FRETEY.

    Un volet sur les pathologies et blessures des Tortues luths identifies pourratre mis en oeuvre (Fretey, 1981, 1993; Galois & Ouellet, 2007). Des prlvements

    seront galement effectus sur les tortues observes pour analyses gntiques avecdes partenaires universitaires.

    Un rseau dintervenants et dobservateurs potentiels devrait tre mis en placeencore plus au nord dans les rgions du Labrador, du Nunavik et du Nunavut (cf.carte). En effet, des mentions anecdotiques de Tortues luths proviennent de cesrgions, et il sagit donc davoir une image complte de laire de rpartition de cetteespce. lheure des changements climatiques, cet aspect de ltude prend touteson importance.

    Jacques Fretey sassurera du bon droulement des travaux en visitant lquipe

    dAmphibia-Nature sur le terrain Saint-Pierre et Miquelon. Un bilan global du projetsera alors effectu en vue de sa poursuite les annes suivantes.

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    Secteurs additionnels viss en 2009 pour tendre le rseau dobservateurs.

    Rfrences bibliographiques

    ANONYME, 1916. Une tortue gante. Le Naturaliste Canadien, 43: 50.BLAND, P., 1981. Tortue luth: des mers du sud Blanc-Sablon. Qubec Science, 20(4):

    47-48.BLEAKNEY, J. S., 1965. Reports of marine turtles from New England and eastern Canada.Canadian Field-Naturalist, 79: 120-128.

    BOSS, L., 1994. Une gigantesque tortue marine dans un havre de la Gaspsie.LEuskarien, 16(2): 39-40.

    DAMOURS, D., 1983. Une tortue-luth (Dermochelys coriacea) dans les eaux ctires duQubec. Le Naturaliste Canadien, 110: 481.

    DUGUY, R., P. MORINIRE & A. MEUNIER, 2001. Observations de tortues marines en2000 (Atlantique et Manche). Annales de la Socit des Sciences naturelles deCharente-Maritime, 9(1): 17-25.

    DUGUY, R., P. MORINIRE & A. MEUNIER, 2006. Observations de tortues marines en2005 (Ctes atlantiques franaises). Annales de la Socit des Sciences naturelles de

    Charente-Maritime, 9(6): 607-611.

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    FERRAROLI, S., J.-Y. GEORGES, P. GARSPAR, & Y. LE MAHO, 2004. Where leatherbackturtles meet fisheries. Nature, 429(3):521.

    FRETEY, J., 1981. Note sur les traumas observs chez les Tortues luths femelles adultes,Dermochelys coriacea (Vandelli) (Testudines, Dermochelyidae). Revue franaisedAquariologie - Herptologie, 8(4): 119-128.

    FRETEY, J., 1993. A technique for identifying adult female leatherback turtles by theirinjuries. Pp. 42-56 in : Proceedings of the First International Congress of ChelonianPathology, Gonfaron, 25-27 April 1992.

    FRETEY, J., & FERNANDEZ CORDEIRO, A., 1996. Desplazamientos hacia el Este dehembras de Tortugas Laud (Dermochelys coriacea Vandelli, 1761) despus de unanidificatin en la regin americana intertropical. Boletn de la Asociacin HerpetolgicaEspaola, 7: 2-6.

    GALOIS, P. & M. OUELLET, 2007. Health and disease in Canadian reptile populations. In:Seburn, C.N.L. & C.A. Bishop (diteurs). Ecology, conservation and status of reptiles inCanada. Herpetological Conservation, volume 2. SSAR, Salt Lake City, Utah, pp. 131-168.

    GOFF, G. P. & J. LIEN, 1988. Atlantic leatherback turtles, Dermochelys coriacea, in cold

    water off Newfoundland and Labrador. Canadian Field-Naturalist, 102: 1-5.GOFF, G. P., J. LIEN, STENSON, G. B., & FRETEY, J., 1994. The migration of a taggedLeatherback Turtle, Dermochelys coriacea, from French Guiana, South America, toNewfoundland, Canada, in 128 days. Canadian Field-Naturalist, 108: 72-73.

    JAMES, M. C., & T. B. HERMAN, 2001. Feeding of Dermochelys coriaceaon medusae inthe northwest Atlantic. Chelonian Conservation and Biology, 4: 202-205.

    JAMES, M. C., & N. MROSOVSKY, 2004. Body temperatures of leatherback turtles(Dermochelys coriacea) in temperate waters off Nova Scotia, Canada. CanadianJournal of Zoology, 82: 1302-1306.

    OUELLET, M., C. FORTIN, P. GALOIS & P. NASH, 2006a. Les tortues marines: un plandaction pour mieux cerner leur situation au Qubec. Le Naturaliste Canadien, 130(1):37-43.

    OUELLET, M., C. FORTIN, P. GALOIS & P. NASH, 2006b. The Qubec sea turtle project :Towards a conservation strategy in the Estuary and Gulf of St. Lawrence, Canada. 26thAnnual Symposium on Sea Turtle Biology and Conservation, Crete, Greece, 3-8 April.

    Sites Web

    AMPHIBIA-NATURE, 2008a. Les tortues marines : un plan d'action pour mieux cerner leursituation au Qubec.[ http://www.amphibia-nature.org/fr/projets/tortuesmarines/]

    AMPHIBIA-NATURE, 2008b. Projet sac les sacs plastique pour la sauvegarde destortues marines .[ http://www.amphibia-nature.org/fr/projets/sacsplastique/]

    COSEPAC, 2007. Espces canadiennes en pril. Comit sur la situation des espces enpril au Canada. [ http://www.cosewic.gc.ca/fra/sct0/rpt/rpt_csar_f.pdf ]

    GOUVERNEMENT DU QUBEC, 2007. Espces fauniques menaces ou vulnrables auQubec. [ http://www3.mrnf.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/liste.asp]

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    http://www.amphibia-nature.org/fr/projets/tortuesmarines/http://www.amphibia-nature.org/fr/projets/sacsplastique/http://www.cosewic.gc.ca/fra/sct0/rpt/rpt_csar_f.pdfhttp://www3.mrnf.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/liste.asphttp://www3.mrnf.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/liste.asphttp://www.cosewic.gc.ca/fra/sct0/rpt/rpt_csar_f.pdfhttp://www.amphibia-nature.org/fr/projets/sacsplastique/http://www.amphibia-nature.org/fr/projets/tortuesmarines/
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    Budget

    Le budget a t tabli pour lanne 2008. Il comprend les contributions connues

    des partenaires et les montants qui seraient obtenir pour mettre en place le rseaude collecte de donnes Saint-Pierre et Miquelon, et de mener une campagnedinformation et de sensibilisation. Cette premire anne devrait galement servir initier la mise en place dun projet plus ambitieux de ncropsie, de prisedchantillons de tissus et de suivi satellitaire. En raison du cot des appareils pellicule ou numriques, nous avons opt pour des appareils photo jetables. Leurnombre pourrait tre moindre que celui indiqu et il pourra tre ajust en fonctiondes besoins qui seront identifis lors de la visite Saint-Pierre et Miquelon.

    Des contributions en personnes ressources et en matriel (DAF, organismeslocaux participants) pourraient sajouter.

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    Budget prvisionnel Amphibia-Nature Saint-Pierre et Miquelon - Anne

    Poste de dpensesContribution

    Amphibia-NatureAutres

    contributions

    Personnel (1 herptologue + assistant)

    Mobilisation + prparation : 4 jours-personnes 1 280.00 $ Rencontres: pcheurs, croisiristes, organismes (Comit des pches,station de radio, tl, journaux locaux), 1 soire publique, colesTemps-personne Amphibia-Nature= 10 j-p x 2 Temps-personne T. Vogenstahl (contribution 4 j-p) 863.11

    Sorties en merTemps-personne Amphibia-Nature= 4 j-p Excursion (SPM Yacht Club) (40 /pers/sortie 3 heures)Cots transport (bateau, essence - T. Vogenstahl)

    Transport

    Avion Montral Saint-Pierre (2 billets aller-retour 1019$ ou 694 ) Bateau entre Saint-Pierre et Miquelon (2 billets aller-retour = 22 en 2007) Transport sur les les (location de vhicule sur place, mini-bus, bicyclettes)

    SjourHbergement(55 /jour pour 2 personnes) Repas (30 /jour/personne)

    Frais de bureau

    50 fiches de terrain plastifies 50 fiches de terrain (photocopies couleur) 50 articles de vulgarisation (photocopies) Montage dune section tortues marines Saint-Pierre et Miquelon sur lesite web

    1 000.00 $

    Matriel

    Appareils photo jetables (20) avec dveloppement

    Bagues de type Monel (adresse Musum de Paris) J. FreteyTranspondeurs + lecteur - J. FreteyGPS, matriel divers, numro de tlphone durgences, etc. 1 000.00 $

    DPENSES TOTALES 3 280.00 $ 863.11

    *1 = 1,483 $ Can (28 fvrier 2008). Les honoraires sont bass sur une journe-personne de 8 heures un taux horaiLhbergement cot rduit sera privilgi.

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    Poste de dpenses expertise 2 missions

    Supervision scientifique (Jacques FRETEY UICN France)

    Nombre dejours

    Prix un()

    Transport

    Avion Paris -Saint-Pierre (2 billets aller-retour ) 800Frais de mission

    2 x 7 115Honoraires

    2 x 7 500TOTAL

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    ANNEXE 1

    (Extraits de : BILLES, A., FRETEY, J., & TIWARI, M., 2005. Manuel de mthodologie pour

    la conservation des tortues marines dans les parcs nationaux du Gabon. IUCN SSC/MTSG)

    I. Identification par bagues mtalliquesDes bagues Monel sont utilises ici sous 2 tailles diffrentes : les plus grandes sont de

    type 1005-49s et les plus petites 1005-62s. Le modle 49s est appliqu sur les luths adultes

    alors que le modle 62s est rserv aux autres espces ou ventuellement des luths

    immatures de petite taille (Fig. 1).

    Sur lune des faces de la bague (face suprieure), un numro didentification unique est

    inscrit : il sagit du numro permettant didentifier sans quivoque lindividu tant quil garde

    cette marque. Sur lautre face (face infrieure), sont inscrites les coordonnes de lorganisme

    contacter pour retrouver lhistorique de la bague et donc aussi celui de lanimal identifi

    (Fig. 2).

    Hormis les bagues de type Monel, existe un second type de bagues : le type Inconel. Si les

    deux types de bagues sont utiliss, il est impratif de ne pas poser sur une mme tortue 2

    bagues de types diffrents (une bague Monel et une bague Inconel). Cela provoque

    apparemment un phnomne dlectrolyse entre les deux alliages qui pourrait se rvler

    prjudiciable pour lanimal.

    1.1. Comment prparer les bagues et les applicateurs ?

    Lorsquelles sont livres par le fabricant, les bagues sont enduites dune substance

    huileuse quil faut liminer en lavant les bagues dans de leau chaude savonneuse. Les bagues

    sont ensuite rinces dans de lalcool puis conserves dans un sac plastique hermtiquejusquau moment de leur utilisation (Fig. 3).

    Les applicateurs neufs doivent tre tests avant leur premire utilisation en particulier sils

    nont pas t commands en mme temps que les bagues utilises. Les applicateurs doivent

    tre nettoys aprs chaque patrouille de manire les dbarrasser des grains de sable et du sel

    marin pouvant facilement compromettre leur bon fonctionnement. Il est recommand de

    lubrifier rgulirement les parties mobiles de lapplicateur (lubrifiant WD 40)tout en veillant

    ce que le lubrifiant ne contamine pas ensuite les bagues. Tout applicateur tant un moment

    ou un autre entr en contact avec un liquide corporel dune tortue bague (sang,

    coulement) doit tre dsinfect avant toute prochaine utilisation (nettoyage de linstrument

    puis dsinfection par de leau de javel 5%).

    1.2. Quelles sont les meilleures localisations pour la pose des bagues ?

    Chez la tortue luth, les bagues sont poses sur le pli de peau joignant la queue la palette

    (Fig. 4). Chez les tortues cailles, les bagues sont poses au niveau des rames, en position la

    plus proximale possible, sur le pli de peau avant la 1re

    grande caille ou sur le pli de peau

    entre les deux premires grandes cailles (Fig. 5). Un espace de 5 8 mm laiss entre

    lextrmit libre de la bague et le bord de la peau du membre est satisfaisant pour ne pas gner

    ou blesser lanimal lors de ces mouvements tout en vitant que la fixation de la bague ne soit

    trop lche au risque dtre arrache (Fig. 6).

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    b

    a

    modle 1005-62S

    modle 1005-49S

    c

    Figure 1 : 2 modles de bagues MONEL (a) applicateur et bague (b et c).

    numrodidentification uniquecoordonnes de lorganisme

    Figure 2 : 2 faces dune bague MONEL.

    a b c

    Figure 3 : prparation des bagues MONEL utilises pour le marquage des tortues (a : lavage dans leau chaudesavonneuse b : rinage lalcool c : transport en sacs plastiques hermtiques).

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    1.3. Quelle est la technique de fixation des bagues ?

    Chaque bague est pose laide de lapplicateur appropri au modle de bague (49s ou

    62s). Avant toute chose, le numro didentification figurant sur la bague est not ; il est plusais de le faire ce moment-l plutt quaprs avoir appliquer la bague sur lanimal. Les mors

    de lapplicateur sont ensuite ouverts, en veillant ce que la mchoire portant la petite

    dpression circulaire et devant recevoir la protubrance arrondie de la bague soit en bas. La

    bague est alors place entre les deux mors, numro didentification vers le haut, et pousse

    laide de lindex tout au fond de louverture jusqu venir buter contre la charnire de

    lapplicateur (Fig. 7). Il convient de vrifier ce moment-l que la bague est bien place dans

    son logement et notamment que la protubrance de la bague est parfaitement encastre dans la

    cupule du mors infrieur de lapplicateur. La pointe de la bague est alors oriente vers le bas.

    Lapplicateur est pris dans une main en veillant garder la mme ouverture jusquau moment

    de lapplication de la bague. Une fermeture trop prcoce de lapplicateur risquerait dentraner

    la chute de la bague qui ne serait plus maintenue correctement dans son logement (Fig. 8).

    Lapplicateur en position ouverte, pointe de la bague toujours vers le bas, est amen

    jusqu lendroit choisi pour le marquage, le pli de peau tant engag entre les deux mors de

    lapplicateur et donc de la bague. Lapplicateur est alors ferm en deux temps : une premire

    pression provoque un transpercement de la peau, puis une fermeture ferme des branches de

    lapplicateur laisse entendre un premier clic correspondant la bute de la pointe sur la partie

    infrieure de la bague. Une petite pression supplmentaire est alors applique afin de courber

    la pointe au fond de la cupule sous la barrette de fixation (Fig. 9).

    A partir de ce moment-l, la bague est dfinitivement fixe et lapplicateur peut donc tre

    retir. Il est prudent ce moment de vrifier la main la bonne fixation de la bague. Si celle-

    ci nest pas correctement ferme, elle est enleve avec dlicatesse afin de ne pas dchirer lestissus de la patte par la pointe de la bague, et une nouvelle bague est pose. Chez la luth, le

    moment le plus favorable au marquage est pendant le creusement du nid, lorsque lune des

    pattes remonte du sable en surface.

    Du fait dun taux de perte de bagues gnralement assez lev, il est recommand deprocder un double marquage sur le membre gauche et sur le membre droit. Ledouble marquage permet de garantir lidentification dune tortue pendant une priodeplus importante que celle permise par un simple marquage : en effet, la persistancedune seule bague sur les deux permet de maintenir lidentit de la tortue et la bague

    manquante peut-tre remplace. Le double marquage prsente aussi lavantage defaciliter lestimation du taux de perte de bagues, donne importante pour les tudes depopulation.

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    bagues

    lieu demarquage

    Figure 5 : lieu de fixation des bagueschez les tortues cailles.

    bague

    lieux de

    marquage

    Figure 4 : lieu de fixation des bagues chez la tortue luth.

    ac

    d

    Figure 6 : plusieursexemples de bagues en

    place (a : baguecorrectement pose chez

    une tortue luth b : baguecorrectement pose chez

    une tortue caille c :bague dune tortue luth

    envahie par des anatifes d : bague dune tortue

    olivtre trop enfonce dansles chaires e : baguedune tortue luth trop

    lche).

    be

    a

    Figure 7 : mise en place de labague dans lapplicateur.

    Figure 9 : pose de bagues (a : sur unetortue luth b : sur une tortue cailles).

    b

    Figure 8 : bague en placedans lapplicateur.

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    II. Transpondeurs magntiques

    Les bagues mtalliques ne permettent pas une identification prenne des tortues

    marines du fait dun taux de perte assez lev. Il est donc recommand de procder une

    identification complmentaire laide de transpondeurs magntiques qui sont de petits

    microprocesseurs inertes enferms dans une capsule de verre. Celle-ci est injecte laidedune aiguille, sous la peau de lanimal. Lorsquils sont excits par un lecteur, ces

    transpondeurs lui transmettent un numro didentification (Fig 10). Ce numro 10 chiffres et

    lettres est unique.

    Lutilisation du systme TROVAN est recommande puisque reconnu par la CITES. Il

    est fortement conseill de maintenir la technique didentification par bagues mtalliques qui

    reste complmentaire de lidentification par transpondeurs magntiques. Les transpondeurs

    peuvent permettre lidentification dun individu pendant plusieurs dcennies, ce qui est

    particulirement intressant notamment chez la tortue luth, espce pour laquelle la frquence

    de perte des bagues est leve. Cependant, les bagues prsentent lavantage de pouvoir tre

    relues sans matriel spcifique, y compris par un simple pcheur.

    2.1. Quel matriel faut-il prparer ?

    Les transpondeurs peuvent tre fournis sous deux conditionnement diffrents. Ils peuvent

    tre achets nus ou bien en place dans une aiguille strile, c'est--dire directement prts tre

    injects.

    Les transpondeurs sous aiguilles sont emmens sur le terrain dans leur emballage

    dorigine puis, aprs avoir t utilises, les aiguilles sont places dans un rcipient appropri

    une fois que leurs capuchons ont t remis en place. Ce rcipient doit garantir leur bonne

    conservation jusquau retour la base et doit prvenir les manipulateurs de tous risques de

    piqres. Une fois de retour la base, les aiguilles usages sont dbarrasses des capuchons,

    nettoyes puis places dans une solution dsinfectante (formol 10% pendant 24 heures). Lescapuchons sont galement nettoys et placs dans un rcipient spar dans une solution

    dsinfectante de mme nature (formol 10% pendant 24 heures). Aprs gouttage et schage

    des aiguilles et des capuchons, les aiguilles sont recharges en transpondeurs magntiques nus

    (eux aussi dsinfects, goutts et schs), puis capuchonnes et places dans un rcipient les

    protgeant jusqu leur prochaine utilisation sur le terrain.

    Le matriel prvoir pour linjection des transpondeurs magntiques est le suivant (Fig.

    11) :

    . lot de transpondeurs sous aiguilles,

    . injecteur,

    . lecteur,

    . petit matriel de dsinfection : gaze et/ou coton strile, BtadineND

    ou VtdineND

    .

    2.2. O injecter le transpondeur magntique?

    De manire viter la perte des transpondeurs magntiques (lors de mutilation des

    membres par exemple) et de rduire les risques de migration dans le corps de lanimal, les

    transpondeurs sont de prfrence injects en rgion nuchale sauf chez les individus immatures

    de petite taille o linjection au membre antrieur (paule) est prfre.

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    capuchon

    aiguille

    c

    injecteur et aiguille

    transpondeurs lecteur

    a

    transpondeurs

    injecteur d

    b

    capsule de verre

    microprocesseur e f

    Figure 10 : transpondeurs magntiques (a : injecteur, aiguille avec capuchon, aiguille nue, transpondeursnus, lecteur b : aiguille sous emballage, aiguille sortie de lemballage, transpondeur nu c : aiguille etson capuchon - d : extrmit de linjecteur avec aiguille et transpondeur, transpondeurs nus e : schmade transpondeur f :schma dun lecteur avec antenne circulaire) .

    injecteur

    transpondeurs sous aiguilles

    lecteur gaze

    BtadineND

    Figure 11 : matriel prvoir en patrouilles pour la pose des

    trans ondeurs.

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    2.3. Quelle est la technique dinjection?

    En tout premier lieu, il convient de sassurer que lanimal nest pas dj quip dun

    transpondeur magntique. Pour cela le lecteur est pass mthodiquement sur la peau de

    lanimal la recherche dun ventuel transpondeur (la nuque, les rames et palettes, voire la

    queue peuvent tre des sites dinjection de transpondeurs).Laiguille encapuchonne est saisie sa base par le manipulateur, en veillant ne pas

    toucher la partie mtallique, puis fixe sur linjecteur (Fig. 12). Une fois en place sur

    linjecteur, une premire lecture du transpondeur est ralise laide du lecteur et le numro

    didentification est not aprs avoir dpos linjecteur dans un endroit vitant tout risque de

    souillures (Fig. 13). Le manipulateur prpare alors une compresse imbibe dantiseptique

    (BtadineND

    ou VtdineND)

    ) et nettoie le site dinjection. Linjecteur est alors saisi dune

    main, en plaant lindex et le majeur sous les ailettes tandis que le pouce est libre de manire

    pouvoir actionner ultrieurement le piston. Le capuchon plastique est retir, librant ainsi

    laiguille. Dans un premier temps le pouce est appliqu sur la face suprieure dune ailette

    afin denfoncer laiguille sous la peau de lanimal. Dans le cas de tortues cailles, laiguille

    est enfonce la jonction entre deux cailles. Laiguille est enfonce denviron 2 cm, endirection proximale et selon un angle aigu de manire progresser sous la peau (Fig. 14). Le

    biseau de laiguille est orient de manire ce que louverture soit dirige vers la surface de la

    peau. Une fois bien en place, le piston de linjecteur est pouss laide du pouce, de manire

    positionner le transpondeur magntique. Linjecteur avec son aiguille sont alors retirs, la

    compresse antiseptique est aussitt applique sur le point dinjection, et une compression dau

    moins une minute, ou jusqu larrt dventuels saignements, est applique.

    Le transpondeur est alors relu laide du lecteur afin de vrifier son bon fonctionnement

    ainsi que lenregistrement correct du numro (Fig. 15). Afin dviter des erreurs de

    transcription pouvant tre dues en particulier au bruit des vagues, lorsque 2 observateurs

    soccupent du marquage par transpondeurs, celui qui lit le code doit peler distinctement et

    lentement chaque chiffre et indiquer un mot (prnom par exemple, T comme Thrse) pour

    chaque lettre.

    Figure 12 : fixation de laiguille sur linjecteur. Figure 13 : lecture du numro de transpondeur.

    20

    b

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