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Rapport d’activités 2008

rapport d'activités 2008

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Rapport d'activités 2008 d'Action Damien

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Rapport d’activités 2008

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| 3Une année mouvementée, mais porteuse d’espoir

En 2008, l’ordre mondial a clairement été remis en question. La crise bancaire a fait mal à beaucoup de gens et a suscité une grande insécurité à propos du développement futur de l’économie sur le plan mondial.

En tant qu’organisation non gouvernementale pour la coopération au développement, nous sommes quelque part entre le marteau et l’enclume. Dans une période d’incertitude comme celle-là, continuer à jouer la carte de la solidarité ne va vraiment pas de soi. Malgré tout, l’association l’a osé, afin de ne pas remettre en question les engagements pris envers les projets outre-mer, et parce qu’elle avait une confiance totale dans l’engagement de ses donateurs et l’ardeur de ses nombreux collaborateurs bénévoles. Cette confiance a été récompensée puisque, au niveau opérationnel, l’année a pu être clôturée avec un solde positif.

Dans le courant de l’année 2008, les bruits autour d’une possible canonisation de Damien se sont enfin concrétisés. La date définitive n’était pas encore connue, mais de nombreux groupes ont immédiatement lancé différentes initiatives afin de donner, dans les prochains mois, tout le lustre nécessaire à un événement comme celui-ci. L’association est particulièrement fière et se trouve renforcée dans sa certitude que Damien reste aujourd’hui encore un exemple et une source d’inspiration pour ceux qui veulent se montrer solidaires avec les plus démunis, les exclus.

Le père Damien est à jamais lié aux soins pour les lépreux. Aujourd’hui, nous parlons plutôt de lutte contre la lèpre. Le nombre de nouveaux malades est limité et la plupart est traitée à temps, ce qui permet de limiter fortement les mutilations. Mais nous devons pourtant rester sur nos gardes et, jusqu’à la toute fin, continuer à porter l’attention aux malades de la lèpre. La tuberculose, en revanche, est un problème beaucoup plus important. Et les chiffres de ce rapport d’activités montrent que la lutte contre cette maladie prend de plus en plus d’importance dans notre travail au fil des années. L’évolution est logique, au vu des ravages terribles que cause la tuberculose. Précisons toutefois que d’autres institutions considèrent la lutte contre la tuberculose comme une priorité et dégagent beaucoup de fonds dans ce but.

La lèpre et la tuberculose sont les deux maladies sur lesquelles Action Damien continue à se concentrer. Non pas parce que nous ne sommes pas intéressés par d’autres aspects des soins de santé ou par la problématique du développement dans son ensemble, mais l’expérience nous a montré qu’une certaine spécialisation conduit à des résultats concrets. Au vu des moyens limités dont nous disposons, une limitation géographique est également indiquée pour pouvoir travailler en obtenant des résultats.

Action Damien veut rester impliquée activement dans le développement du travail des projets et va toujours mettre le malade à l’avant-plan. C’est ainsi que nous créons un lien entre, d’une part, les nombreuses personnes qui nous soutiennent et les nombreux collaborateurs bénévoles en Belgique, et, d’autre part, le personnel soignant et les malades outre-mer. Damien était opiniâtre. Nous sommes convaincus que l’association est elle aussi assez forte et créative pour relever les nombreux défis qui se présentent aujourd’hui.

Rigo Peeters Paul JolieSecrétaire général Président

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349.410 malades dépistés et mis en traitement en 2008

l è p r e t u b e r c u l o s e

PaysPopulation

couverteMalades détectés Pays

Population couverte

Malades détectés

Bangladesh 34.364.072 1.030 Bangladesh 27.788.992 22.377Brésil 2.557.158 252 Brésil 11.294.779 3.706

Burundi 8.143.957 280 Burundi 8.143.957 6.865Chine 50.185.300 97 Chine 77.702.211 88.732

Comores 682.808 336 Comores 682.808 130RD Congo 40.915.970 4.739 RD Congo 40.915.970 64.653

Inde 63.723.799 13.923 Guatemala 2.786.661 347Mozambique 3.298.739 142 Guinée 3.680.000 6.606

Nigeria 9.400.000 45 Inde 105.054.783 99.037Rwanda 8.781.770 34 Laos 5.966.092 4.152

Mozambique 3.298.739 8.792Nicaragua 2.025.310 619

Niger 2.365.240 1.030Nigeria 9.400.000 6.002

Panama 3.395.341 1.704Rwanda 8.781.770 7.841

TOTAL 222.053.573 20.878 TOTAL 313.282.653 322.593

N.B.: Nicaragua: également 5.939 malades de la leishmaniose détectés en 2008.Population totale couverte: 375.718.389

Tuberculose

Évolution du nombre de malades

Petite présentationAction Damien (qui s’appelait “Fondation Damien” jusqu’en décembre 2007) est une ONG belge, pluraliste et apolitique. Née en 1964, dans la foulée des “Journées mondiales des lépreux” de Raoul Follereau (“l’avocat des lépreux”), elle s’inspire au quotidien de deux autres figures: le docteur Frans Hemerijckx (“le médecin des lépreux”, inventeur des “cliniques sous les arbres”) et, bien entendu, le Père Damien (“l’apôtre des lépreux”), qui sera canonisé en octobre 2009.

Trois missionsAction Damien s’est donné trois missions: lutter contre les maladies de la pauvreté outre-mer, sensi-

biliser la population belge à cette problématique et faire vivre, chez nous, un réseau de volon-taires.

Trois maladiesNée pour combattre la lèpre, Action Damien a rapidement étendu son action à la lutte contre la tu-

berculose, la maladie qu’elle combat le plus aujourd’hui (les chiffres le prouvent). Mais elle ne va pas pour autant négliger la lèpre. Bien au contraire... Par ailleurs, elle combat aussi la leishmaniose dans un des pays où elle est active: le Nicaragua.

Personnel localEn fin 2008, Action Damien travaillait dans 16 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Quatre

éléments essentiels la caractérisent: elle ne travaille qu’à la demande des gouvernements lo-caux, dans des projets à long terme, en collaboration avec des partenaires comme l’OMS, l’ILEP (Fédération internationale des associations de lutte contre la lèpre), ou l’UICTMR (Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires), et presque exclusivement avec du personnel local.

Projets de baseAction Damien travaille essentiellement via les programmes nationaux de lutte contre la lèpre et/ou

la tuberculose... qu'elle a parfois contribué à faire naître. Cependant, comme les programmes nationaux ne peuvent pas répondre à tous les besoins particuliers des malades ou des anciens malades, Action Damien a décidé, dès 2007, de lancer des "projets de base". Ces projets, à pe-tite échelle, visent des populations restreintes. Ils sont surtout pour l'instant de nature socio-économiques, mais ils peuvent être médicaux. Ils existent à côté des programmes nationaux, qui restent la meilleure manière d'offrir un accès aux soins de santé au plus grand nombre de personnes... et qui constituent toujours la priorité d'Action Damien outre-mer.

IndépendanteUne précision importante: Action Damien n’existerait pas si elle ne pouvait pas s’appuyer en Belgique

sur deux bases solides: des collaborateurs enthousiastes et des donateurs fidèles qui, chaque année, contribuent à plus de la moitié de ses besoins. De quoi lui permettre de rester indépen-dante, quoi qu’il arrive.

Lèpre

50.000

100.000

150.000

200.000

250.000

300.000

350.000

400.000

91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08

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6 | Rapport d’activités 2008 | 7Rapport Financier

Compte de résultat

2 0 0 8 2 0 0 7Ventes et prestations (voir en page 8) 17.113.778 € 13.981.038 €Coût des ventes et prestations (voir en page 9) -16.599.208 € -15.779.891 €Bénéfice d’exploitation 514.570 € -1.798.853 €Produits financiers 386.588 € 913.782 €Charges financières (y compris reprise de réductions de valeur) -2.135.278 € -279.028 €Résultat courant -1.234.120 € -1.164.099 €Charges exceptionnelles 0 € 0 €Résultat de l’exercice -1.234.120 € -1.164.099 €

NB: Les comptes détaillés de l’exercice 2008 sont disponibles depuis le site de la banque nationale de Belgique (www.bnb.be).

Bilan a c t i f 2 0 0 8 2 0 0 7Actifs immobilisés 622.216 € 808.341 €Immobilisations incorporelles 58.292 € 86.428 €Immobilisations corporelles 560.192 € 719.231 €Immobilisations financières 3.732 € 2.682 €Actif circulant 25.741.330 € 17.501.002 €Créances à plus d’un an 6.438.571 € 316.829 €Stock 729.814 € 723.524 €Créances à moins d’un an 7.098.272 € 2.604.846 €Placements de trésorerie 10.029.456 € 11.372.708 €Valeurs disponibles 930.848 € 1.854.650 €Comptes de régularisation 514.369 € 628.445 €

t O t a L a c t i f 26.363. 546 € 18. 309. 343 €

p a s s i f 2 0 0 8 2 0 0 7Fonds social 16.646.218 € 17.678.947 €Fonds associatifs - Patrimoine de départ 61.974 € 61.974 €Moyens permanents 5.429.546 € 5.228.156 €Fonds affectés 11.154.698 € 12.388.817 €Provisions (pour prépension) 88.230 € 111.647 €Dettes 9.629.098 € 518.749 €Dettes à moins d’un an 439.751 € 508.210 €Comptes de régularisation 9.189.347 € 10.539 €

t O t a L p a s s i f 26.363. 546 € 18. 309. 343 €

Rapport financier

Ces chiffres demandent quelques mots d'explication:

Actif: Créances à plus d'un an : sont repris, les legs et les subsides de la DGCD qu'Action Damien recevra à partir de 2010. Créances à moins d'un an : sont repris, les legs et les subsides de la DGCD qu'Action Damien recevra en 2009.

Passif: Comptes de régularisation : il s'agit des subsides DGCD à recevoir pour les années 2009 et 2010.

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Coûts A c t i o n s s u r l e t e r r A i nProjets gérés directement par Action DamienAfrique 6.174.841 €Asie 3.931.046 €Amérique 590.663 €Participation à des projets ILEP 141.251 €Support scientifique 336.927€Formation 78.832 €Gestion des projets 604.257 €Projets de base 144.156 €Chantiers Damien 185.050 €

Total projets 12.187.023 €

i n f o r m A t i o n , r é c o lt e d e f o n d s e t s e c r é t A r i A tInformation et éducation au développement 1.419.830 €Récolte de fonds 2.434.351 €Secrétariat national 543.817 €

Total info, récolte de fonds et secrétariat 4.397.998 €

Provisions 14.187 €

t o tA l c o û t s d e s v e n t e s e t p r e s tAt i o n s 16.599.208 €

Actions sur le terrain 73,3%

Information et éducation au développement 8,5%

Récolte de fonds 14,6%

Secrétariat national 3,4% Provisions 0,1%

Rapport Financier

Ventes et prestations F o n d s p r o p r e sPopulation belge Dons directs et actions des groupes locaux (du 1/1 au 31/12/2008)

8.413.670 €

Successions 3.320.153 €Total fonds propres 11.733.823 €

s u b s i d e s e t c o F i n a n c e m e n t sGouvernement belge (DGCD) 4.551.643 €Union européenne -32.403 €Membres ILEP 660.776 €Communes, provinces et régions 74.390 €

Total subsides 5.254.406 €

Recettes diverses 125.549 €

t o t a l v e n t e s e t p r e s t a t i o n s 17.113.778 €

Dons et actions des groupes locaux 49,1%

Successions 19,4%

Gouvernement belge 26,5% ILEP 3,9% Recettes diverses 0,7% Communes, provinces et régions 0,4%

0%

25%

50%

75%

100%

0%

25%

50%

75%

100%

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| 11Afrique

L’Afrique est le continent le plus important pour Action Damien. Huit des seize pays où elle est active en 2008 sont africains et le pays le plus important pour elle en termes de budget est le Congo. Enfin, plus fondamentalement, l’Afrique est le continent qu’elle entend privilégier aujourd’hui dans ses interventions. Les derniers projets ouverts par Action Damien dans le monde se situent d’ailleurs au Niger et en Guinée-Conakry. La réalité du continent l’exige …

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Nigeria

Niger

Rwanda Congo

Burundi

Comores

Mozambique

Guinée

s i t u At i o n e n 2 0 0 8

lèpre et tuberculose

tuberculose seule

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12 | Rapport d’activités 2008 | 13Afrique

Le fléau de la tuberculoseLa tuberculose est une menace terrible pour l’Afrique. Et elle a pris, depuis pas mal de temps, une im-

portance croissante dans le travail d’Action Damien. Si, en 2006 et 2007, le nombre de mala-des dépistés et mis en traitement avait dépassé les 80.000, ce dernier a explosé en 2008 pour dépasser très largement la barre des 100.000. Bien sûr, l’arrivée de la Guinée dans les projets d’Action Damien a contribué à l’augmentation, de même que l’extension de la population to-tale couverte au Congo. Mais pratiquement chacun des pays a vu augmenter le nombre de ma-lades dépistés. Est-ce dû à un développement encore plus important de la maladie ou du VIH/sida ? Une chose en tout cas semble acquise : le dépistage est souvent meilleur, grâce à des stra-tégies spécifiques mises en œuvre. On pointera ainsi l’introduction de techniques de diagnos-tic plus sensibles au Rwanda, l’expansion des services tuberculose dans des hôpitaux gouver-nementaux au Nigeria, un renforcement du dépistage dans les groupes à risques (notamment les détenus du Rwanda), l’augmentation du réseau des centres de prise en charge de la tuber-culose au Niger, le ramassage des crachats dans les centres de santé aux Comores, ou encore la mise sur pied de campagnes de sensibilisation (à la radio et à la télévision au Nigeria ou dans la plupart des prisons au Rwanda).

La guérisonOutre le dépistage, il faut aussi soigner correctement et guérir les malades. Dans les projets africains

d’Action Damien, le taux de succès thérapeutique est généralement bon (bien au-delà des 80%, avec une pointe à près de 87% au Congo, sur plus de 60.000 malades, et même 93% dans les Comores, sur un nombre nettement plus restreint de malades), seuls la Guinée et le Niger fai-sant nettement moins bien avec 78% et 73,6%. Pour remédier à ce problème, on mise, en Guinée, sur l’expansion du DOTS institutionnel et communautaire (la mise à disposition de traite-ment sous supervision directe – pendant les premiers mois de traitement – par des villageois spécialement formés à cet effet). Cette stratégie a notamment été fort développée au Mozambique et au Rwanda en 2008, et elle a fait ses preuves. Un autre élément essentiel de cette bonne réus-site est la décentralisation des services de santé. Sans oublier la formation continue et la su-pervision régulière du personnel de santé, deux points auxquels Action Damien attache énor-mément d’importance…

La co-infectionMais ces bons résultats, tant en dépistage qu’en guérison, ne doivent pas occulter les deux énormes

défis auxquels faire face : la co-infection tuberculose/VIH et la multirésistance. Le VIH/si-da est important pour la tuberculose, puisqu’une personne infectée (on estime qu’un tiers de la population mondiale l’est) a nettement plus de risque de développer la tuberculose si elle est séropositive que si elle est séronégative. Par ailleurs, la tuberculose est la première maladie dite “opportuniste” du VIH/sida et la première cause de mortalité. Pour la co-in-fection, une série de stratégies ont été mises en place. On pense bien sûr au test du VIH pour les malades tuberculeux, qui est systématique aux Comores et quasi généralisé au Rwanda. Le but étant, bien entendu, de donner un traitement préventif aux malades co-infectés. Dans le même ordre d’idée, en Guinée, on a plutôt opté pour l’implantation des services de conseil et dépistage volontaires du VIH dans des centres de détection et de traitement de la tuber-culose. Au Congo, quelques coordinations ont vu l’aménagement des locaux pour le conseil dépistage du VIH chez les tuberculeux et la formation du personnel pour mener les activi-

La situation politique et sécuritaire de certains pays d’Afrique où Action Damien est présen-te est particulièrement difficile. On pense notamment au Congo, bien sûr, où le processus de paix conclu au début 2008 entre groupes belligérants du Nord Kivu avait suscité beaucoup d’espoir, avant que les hostilités reprennent de plus belle quelques mois plus tard, notamment dans le Nord Kivu et une partie de la Province Orientale. Le Burundi non plus ne vit pas un fleuve tranquille et connaît notamment des problèmes de démobilisation et de réinsertion d’ex-combattants de la guerre civile, ainsi qu’une entrave à la liberté d’expression et d’associa-tion. Épinglons aussi les Comores, qui connaissent des troubles socio-économico-politiques depuis quelques années (en raison de la crise séparatiste d’Anjouan), ou la Guinée, où la jun-te militaire a repris le pouvoir suite au décès, en fin 2008, du président Lansana Conté, qui laisse un pays en crise et classé 167e sur 179 au classement du développement humain des Nations unies. Dans ces conditions, évidemment, le travail des équipes d’Action Damien est rendu encore plus difficile.

Toujours la lèpreSix des huit projets africains d’Action Damien sont des programmes combinés lèpre/tuberculose. Seuls

les deux derniers en date – le Niger et la Guinée-Conakry – ne sont concernés que par la tu-berculose. Le nombre de malades dépistés est généralement relativement faible (en 2008, l’OMS a même déclaré officiellement l’élimination de la lèpre au Mozambique, grâce à une prévalen-ce inférieure à 1 malade pour 10.000 habitants), mais le point négatif est la proportion impor-tante de lépreux multibacillaires dans les nouveaux malades dépistés (notamment plus de 80% au Rwanda et au Burundi), ainsi que, dans certains cas, l’importance relative de personnes souffrant d’invalidités de degré II (baisse de la vue ou lésions visibles à la main ou au pied), qui touchent près d’un malade sur deux au Rwanda… sur un total de 34. Ce qui prouve que les personnes tardent à venir se faire diagnostiquer. Notons encore que le nombre de malades dé-pistés aux Comores a triplé cette année, grâce à des campagnes de détection active dans cer-tains villages ciblés, à l’intégration de la lutte contre la lèpre dans les centres de santé et à l’exa-men systématique des contacts dans les familles des malades.

L’exception congolaiseAu niveau de la lèpre, le Congo est l’exception pour Action Damien. Non seulement, la grande majo-

rité des malades africains sont en effet congolais, mais la détection a suivi une tendance un peu différente de celles des autres pays. Il faut dire que le nombre de malades dépistés a for-tement augmenté après 2002, lorsque la situation sécuritaire a commencé à s’améliorer, pour culminer à près de 10.000 en 2004. Depuis, leur nombre a diminué, suivant une courbe de montagnes russes et, pour la première fois depuis 2003, est redescendu sous la barre des 5.000. Parmi eux aussi, les lépreux multibacillaires sont majoritaires, mais pas de manière aussi spec-taculaire que dans les autres pays de la région des Grands Lacs.

Notons encore que le volet “PIRP” (prévention des invalidités et réadaptation physique) commence à prendre plus d’importance au Congo (des kinésithérapeutes ont été engagés dans trois des quatorze coordinations donc s’occupe Action Damien), tandis que d’autres pays ap-pliquent la chirurgie réparatrice, dont le Burundi, où 29 malades ont été opérés.

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14 | Rapport d’activités 2008 | 15Afrique

Burundi Appui au Programme National de Lutte contre la Lèpre et la Tuberculose (PNLT) dépenses 2008 114.167 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé publique représentAnt d’Action dAmien Dr Michel Sawadogo personnel sous contrAt locAl 4 personnes présence d’Action dAmien depuis 1964

Comores Appui au Programme National de Lutte contre la Lèpre et la Tuberculose (PNLT) dépenses 2008 95.393 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé publique représentAnt d’Action dAmien Dr Younoussa Assoumani personnel sous contrAt locAl 7 personnes présence d’Action dAmien depuis 1979

Congo Soutien au bureau du Programme National d’élimination de la lèpre (PNEL) Soutien au bureau du Programme National de lutte contre la tuberculose (PNT) Développement des activités dans 14 coordinations lèpre et tuberculose. Appui aux soins de santé primaires au niveau de trois zones de Santé du Nord Kivu. dépenses 2008 4.613.423 € pArtenAires locAux Ministère de la Santé publique, Inspections médicales provinciales,

Zones de santé, ONG basées localement représentAnt d’Action dAmien Dr Pamphile Lubamba-Ngimbi personnel sous contrAt locAl 289 personnes présence d’Action dAmien depuis 1964

Guinée-Conakry Appui au Programme National de lutte Antituberculeuse (PNLAT) dépenses 2008 391.951 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé Publique représentAnt d’Action dAmien Dr Etienne Bahati présence d’Action dAmien depuis 2007

Mozambique Appui au Programme de lutte contre la lèpre et la tuberculose dans les provinces de Tete et Sofala dépenses 2008 231.869 € pArtenAire locAl: Ministère de la Santé publique représentAnt d’Action dAmien Dr Serge Bertschy personnel sous contrAt locAl 11 personnes présence d’Action dAmien depuis 2004

Niger Appui au Programme de lutte contre la tuberculose au niveau central et dans la Région de Tillabéry dépenses 2008 282.321 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé publique représentAnt d’Action dAmien Dr Alberto Piubello personnel sous contrAt locAl 3 personnes présence d’Action dAmien depuis 2007

Nigeria Appui au Programme National de lutte contre la tuberculose et la lèpre dépenses 2008 235.984 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé publique au niveau fédéral

et au niveau des États d’Oyo et Osun représentAnt d’Action dAmien Michel David conseiller médicAl d’Action dAmien Dr Osman El Tayeb personnel sous contrAt locAl 8 personnes présence d’Action dAmien depuis 1991

Rwanda Appui au Programme National Intégré de lutte contre la lèpre et la tuberculose (PNILT) dépenses 2008 209.734 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé représentAnt d’Action dAmien Dr Martine Toussaint présence d’Action dAmien depuis 1964

tés conjointes tuberculose-VIH. Au Rwanda, la prise en charge des deux pathologies est in-tégrée dans près de la moitié des hôpitaux, où le personnel tuberculose a été formé pour fai-re le dépistage du VIH et prendre en charge les malades co-infectés pendant toute la durée du traitement antituberculeux.

RésistanceUn malade est résistant, voire multirésistant, lorsqu’il a interrompu son traitement ou n’a pas eu ac-

cès à tous les médicaments. Dans ce cas, le traitement dit “de deuxième ligne” est plus lourd, plus long et plus coûteux. Mais il est essentiel d’intervenir, puisque le malade risque alors de contaminer son environnement avec une souche (multi-)résistante.

Ainsi, en Guinée, un centre de prise en charge des malades multirésistants a été ouvert à Conakry, où l’on dépiste et traite plus de la moitié des tuberculeux du pays (un autre centre exis-tait au sud). Au Nigeria, Action Damien a équipé le laboratoire de l’hôpital universitaire d’Iba-dan et a formé le personnel à réaliser des cultures de tuberculose, en collaboration avec l’Ins-titut de médecine tropicale d’Anvers. Enfin, épinglons le Rwanda, où un nombre croissant de formations sanitaires sont impliquées dans le suivi, en traitement ambulatoire, des malades multirésistants... qui reçoivent de la nourriture et une intervention dans les frais de transport pour venir prendre le traitement chaque jour au centre de santé.

L’avenirLe travail a beau être efficace, il n’en reste pas moins beaucoup de pain sur la planche. Les problèmes

de stabilité que connaît le continent n’aident évidemment pas au bon déroulement des opéra-tions, comme c’est le cas par exemple au Burundi, où le personnel de santé reste très instable et en nombre insuffisant, ainsi qu’au Congo, où le personnel formé pour mener les activités conjointes tuberculose-VIH n’a pas reçu assez de tests.

Par ailleurs, des actions concrètes ont déjà été entreprises, en personnel et en matériel, pour être encore plus performant à l’avenir. C’est ainsi qu’un médecin va être formé en 2009 et sera affecté à la lutte contre la lèpre et la tuberculose à Mohéli, aux Comores. Au Nigeria, Action Damien rénove une salle d’hospitalisation pour la prise en charge des tuberculeux multirésistants à partir de 2009. Au Niger, la construction du laboratoire national de réfé-rence par Action Damien est terminée et l’équipement technique est prévu pour 2009; cela permettra de réaliser un contrôle de qualité standardisé des laboratoires dans l’ensemble du pays ainsi que la réalisation des tests de sensibilité aux médicaments pour la prise en charge de la tuberculose multirésistante. Et, en Guinée, un projet de partenariat tuberculose-VIH a démarré en fin 2008.

Pour la tuberculose, il faudra aussi veiller à augmenter le taux de détection (de 63% en Guinée et estimé à moins d’un tiers au Rwanda, alors que l’OMS recommande un taux d’au moins 70%) et le taux de succès thérapeutique, qui devrait être de 85%. Des expériences ont notamment été menées en ce sens dans un district du Niger, en permettant aux centres même les plus encla-vés de prendre les malades en charge en fournissant le traitement sur place.

Enfin, concernant la lèpre, même dans les régions où elle semble moins importante, com-me au Mozambique, il faudra rester vigilant en s’assurant que le personnel soignant soit tou-jours capable de faire le diagnostic des nouveaux malades et continue à s’occuper de la pré-vention des infirmités chez les anciens patients.

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| 17Asie

Action Damien ne développe plus que quatre projets en Asie. Mais le continent n’en reste pas moins très important, puisque trois de ces quatre pays ont un budget dépassant, parfois largement, le million d’euros. L’Inde, le Bangladesh et la Chine sont donc trois “gros” pays d’Action Damien (derrière le Congo), tandis que seul le Laos - où Action Damien ne combat que la tuberculose - fait un peu figure de “petit poucet”.

Chine

Inde

Bangladesh

Laos

s i t u At i o n e n 2 0 0 8

lèpre et tuberculose

tuberculose seule

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d’aider ponctuellement des malades de la lèpre pauvres et vivant avec des incapacités. Plus de 450 personnes en ont bénéficié, principalement en recevant du bétail ou des suppléments ali-mentaires. Ceci cadre totalement avec la nouvelle approche d’Action Damien, les “projets de base”. Notons également la construction de quelques maisons, comme cela se fait aussi en Chine, où des travaux de rénovation ont été entrepris dans deux importants villages de lépreux.

La tuberculose explosePour la tuberculose aussi, l’Asie est le continent où habite la majorité des malades dépistés par

Action Damien (un peu plus de deux tiers). Ceci dit, c’est aussi la proportion de la popula-tion couverte…

Un autre élément est à noter : si les chiffres sont assez stables ces dernières années pour le Laos (une augmentation de 7% entre 2005 et 2006, puis un quasi statu quo) et le Bangladesh (20% de plus en un an entre 2005 et 2006, avant un statu quo), on note une véritable explosion dans les deux autres pays. En Chine, le nombre de malades dépistés et mis en traitement a été multiplié par 2,5 entre 2005 et 2008, tandis qu’il a presque quadruplé en Inde sur la même pé-riode. Mais, entre 2005 et 2008, la population couverte a été multipliée en Chine par 2,5 et par 5 en Inde. Le dépistage n’a donc pas explosé, mais il est la conséquence logique d’une augmen-tation énorme des activités au niveau de la tuberculose dans les deux pays.

Taux de succèsUn indicateur important de la qualité du travail est le taux de succès thérapeutique (le nombre de ma-

lades déclarés guéris). Ce taux est supérieur à la limite de 85% fixée par l’OMS au Laos (92%), au Bangladesh (90%) et en Chine (92%). Seule l’Inde fait un tout petit peu moins bien avec 84,6%. Pour la Chine, signalons que le Tibet n’arrive qu’à 82%. C’est insuffisant, mais bien meilleur que les années précédentes.

L’inquiétude, par contre, vient du taux de succès thérapeutique pour les malades en rechu-te. Il est de 73,5% en Inde, 79% au Bangladesh, 86,5% en Chine et 89% au Laos. En Chine, c’est à nouveau le Tibet qui obtient le moins bon résultat avec 61% (ce qui est tout de même mieux que l’an dernier). Ce taux augmente au Laos, est stable au Bangladesh et en Inde, et diminue partout en Chine (sauf paradoxalement au Tibet)… indiquant clairement l’émergence de sou-ches résistantes.

La résistanceLe problème est sérieux. C’est pourquoi, avec le soutien d’Action Damien, la Mongolie Intérieure a

démarré, à la mi 2006, le premier projet pilote contre la résistance multiple en Chine. Avec le recul, il est apparu que le modèle était bon. Voilà pourquoi des étapes ont été franchies en 2008 pour commencer des projets au Guizhou, à Ningxia et au Qinghai… même si c’est au Tibet que le problème se pose avec le plus d’instance. Ce problème existe aussi ailleurs. C’est ainsi que vingt lits et un laboratoire sont disponibles à Nellore, en Inde, alors que le traitement de la tuberculose multirésistante est pris en charge dans 13 districts de Rajshahi, au Bangladesh.

On parle souvent, chez nous, de certains pays asiatiques. Et la crise dans laquelle nous vivons de-puis quelques mois ne va certainement pas freiner le phénomène. Il faut dire que la Chine et l’In-de sont d’importants pays “émergents”, tandis que le Bangladesh commence a être plus connu en Europe pour ses exportations textiles que pour les inondations et les typhons qui le frappent chaque année. Est-ce à dire que la situation de ces trois pays ne justifie plus une intervention d’Ac-tion Damien ? Certainement pas ! Malgré ses exportations de textile (et de scampi), le Bangladesh reste un pays affreusement pauvre. Et il en va de même pour certaines régions d’Inde et de Chine dans lesquelles Action Damien est présente.

HôpitauxLe fonctionnement d’Action Damien outre-mer varie en fonction des moyens et des besoins des pays

où elle est active. À ce titre, l’Asie est le continent dans lequel son intervention est la plus di-recte et visible. Pas en Chine et au Laos, mais bien en Inde et, surtout, au Bangladesh. En Inde, le DFIT (“Damien Foundation India Trust”) a quelques projets propres et soutient aussi onze ONG locales, qui possèdent des structures d’accueil des malades de la lèpre et de la tubercu-lose. Quant au Bangladesh, le projet dispose de trois hôpitaux en gestion propre, qui propo-sent au total 234 lits. Ces hôpitaux servent au traitement des complications de la lèpre et de la tuberculose, ainsi qu’à la phase initiale du traitement des tuberculeux multirésistants.

Deux visages de la lèpreAction Damien combat la lèpre dans trois pays asiatiques… qui présentent des visages différents. Même

si la maladie de Hansen n’est plus un fléau comme elle l’a été voici encore quelques années au Bangladesh et surtout en Inde, elle y reste tout de même importante, alors qu’elle ne représen-te qu’une toute petite partie de notre travail en Chine, où moins de 100 nouveaux malades sont dépistés au Guangxi. Par contre, plus de 1.000 nouveaux malades ont été dépistés et mis sous traitement au Bangladesh, et près de 14.000 en Inde. Par ailleurs, une autre différence importante est à relever : le pourcentage des malades présentant des incapacités “de type II” à la détection est de 18 au Bangladesh et 20 en Chine (un malade sur cinq…), mais il n’est que de 2 en Inde. Ce qui sous-entend un dépistage nettement plus précoce. Notons que 72% des malades de la lèpre dépistés et mis en traitement par les équipes médicales soutenues par Action Damien sont asiatiques (alors que deux tiers de la population couverte par les projets lèpre habitent l’Asie).

Plusieurs aidesL’Inde est, depuis des années, “le” pays de la lèpre, les chiffres en attestent. Au fil des années, différen-

tes stratégies y ont été appliquées pour aider les malades ou anciens malades dans leur vie quotidienne. Elles ont évidemment été appliquées en 2008. C’est ainsi que 74 personnes ont été hospitalisées pour subir des interventions de chirurgie réparatrices (dont près de deux tiers à la main).

Près de 2.200 personnes ont également reçu des chaussures avec une semelle intérieure en caoutchouc micro-cellulaire, qui permet de mieux répartir le poids du corps sur la surface plan-taire du pied, et donc de diminuer les risques d’ulcères.

Par ailleurs, un “Livelihood Enhancement Program” (programme d’amélioration des moyens d’existence) a été entamé en octobre 2007 dans douze projets soutenus par le DFIT. Son but est

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20 | Rapport d’activités 2008 | 21Asie

InitiativesChaque pays a sa façon de travailler. C’est ainsi qu’Action Damien a joué un rôle important dans l’en-

gagement d’autres acteurs dans le contrôle de la tuberculose et de la lèpre au Bangladesh. L’initiative d’y intégrer des “village doctors” est considérée comme un important partenariat public-privé au niveau rural par l’OMS. Depuis 1997, ils sont plus de 18.000 à avoir été formés, dont un tiers est fournisseur attitré du DOTS. En 2008, ces “villages doctors” ont permis de dépister plus de 2.500 tuberculeux et quelques dizaines de lépreux.

Action Damien est aussi pionnière dans l’engagement d’anciens malades dans la lutte contre la lèpre et la tuberculose. Cet engagement est une approche communautaire efficace pour le contrôle des maladies. En 2008, ces anciens malades ont permis de dépister plus de 3.000 tu-berculeux et 100 lépreux. Ce qui prouve l’intérêt de la méthode.

FormationsToujours au rayon formation, Action Damien dispose de son propre centre de formation à Jalchatra,

au Bangladesh. En 2008, une vingtaine de paramédicaux y ont été formés, tandis que plus de 260 volontaires ont suivi un recyclage sur la lèpre et la tuberculose.

Cette formation est aussi l’élément essentiel sur lequel Action Damien centre son interven-tion au Laos (ainsi qu’en Chine, d’ailleurs). Le but est de permettre au personnel du program-me tuberculose au Laos de mieux s’adapter aux nouveaux développements et aux changements… tout en continuant à offrir un soutien direct en médicaments, en réactifs de laboratoire et en matériel gratuit lorsque c’est nécessaire.

Avec les autoritésAction Damien travaille toujours à la demande et en collaboration avec les autorités locales. Mais cet-

te collaboration peut revêtir plusieurs formes. Ainsi, en Chine, Action Damien fait partie d’im-portants groupes de travail dans le domaine de la tuberculose au niveau national. Par ailleurs, son bureau de représentation à Pékin entretient des liens étroits avec le Centre national de prévention et de contrôle de la tuberculose et le laboratoire national de référence; il effectue par ailleurs des visites conjointes de suivi avec des membres de ces deux organismes.

En Inde, la collaboration a un autre visage, puisque le DFIT a une série de projets de conseils dans la lutte contre la tuberculose à l’échelle de districts, ou soutient des ONG aidant à la préven-tion des incapacités dues à la lèpre, toujours à l’échelle des districts. Par ailleurs, des chirurgiens du DFIT ont entraîné ou formé du personnel de l’État et des étudiants aux activités de lutte contre la lèpre (y compris la prévention des incapacités ou la chirurgie réparatrice) et de la tuberculose.

RecherchesDeux pays sont également le théâtre de recherches scientifiques. Au Bangladesh, on étudie ainsi le

traitement de la tuberculose multirésistante (avec plus de 90% de guérison à la clé), l’amélio-ration des services de laboratoires (y compris les cultures et les tests de sensibilité aux médi-caments), le suivi de la résistance aux médicaments et une polychiomiothérapie uniforme pour la lèpre multibacillaire.

En Inde, le DFIT participe également à une recherche sur la polychiomiothérapie unifor-me, mais pour tous les types de lèpre, mise sur pied par l’OMS. En tant que l’un des centres par-ticipant à la recherche, il a recruté un bon millier de malades dans deux districts depuis 2005.

Les défis et l’avenirQuelques grands défis se dressent sur la route d’Action Damien dans les années futures, notamment

en Chine. Il faudra permettre un accès réel aux soins de santé pour un diagnostic rapide et correct de tous les habitants des régions couvertes. Par ailleurs, permettre à tous les malades diagnostiqués de recevoir un suivi régulier et direct de leur traitement. Enfin, mettre sur pied et faire fonctionner des projets capables de traiter des malades résistants. Quant à la lèpre, il faut veiller à garder suffisamment d’agents de santé qualifiés pour garantir un contrôle effi-cace de la maladie… sans oublier de permettre aux personnes fortement handicapées de vi-vre dignement.

Enfin, signalons le Laos, où Action Damien a reçu le mandat d’aider le programme à lutter contre la co-infection tuberculose-VIH.

Bangladesh Appui au Programme national de lutte contre la lèpre et la tuberculose dépenses 2008 1.141.592 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé publique et ONG locales représentAnt d’Action dAmien Dr Md. Abdul Hamid Salim personnel sous contrAt locAl 626 personnes présence d’Action dAmien depuis 1972

ChineSoutien au Programme de lutte contre la lèpre dans la région autonome du Guangxi Soutien au programme de lutte contre la tuberculose dans les régions autonomes du Tibet, de Mongolie Intérieure et de Ningxia, et dans les provinces de Qinghai et de Guizhou

Bureau de représentation d'Action Damien à Pékin dépenses 2008 1.072.299 € pArtenAires locAux Ministère de la Santé à Pékin

Institut de dermatologie du Guangxi, Institut de tuberculose du Tibet, de Mongolie Intérieure, de Qinghai de Guizhou et de Ningxia

représentAnt d'Action dAmien Alex Jaucot personnel sous contrAt locAl 6 personnes présence d’Action dAmien depuis 1982

IndeSoutien aux Programmes nationaux de lutte contre la lèpre et la tuberculose par des programmes à

l’échelle de districts (Bihar, Jharkhand, Delhi, Andhra Pradesh, Karnataka et Kerala) et des projets gérés par des ONG locales

dépenses 2008 1.663.608 € pArtenAires locAux Ministère de la Santé (Delhi), Ministère de la Santé des États du Bihar,

de l’Andhra Pradesh, du Karnataka et du Kerala, 10 ONG locales

représentAnt d’Action dAmien Dr P. Krishnamurthy personnel sous contrAt locAl 377 (y compris le personnel des ONG) présence d’Action dAmien depuis 1955

LaosAppui au Programme National de lutte contre la tuberculose dépenses 2008 53.548 € pArtenAires locAux Ministère de la Santé, Centre national tuberculose représentAnt d’Action dAmien Alex Jaucot (bureau à Beijing) personnel sous contrAt Avec Action dAmien bruxelles Vatthana Nanthana (gestionnaire) présence d’Action dAmien depuis 1994

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| 23Amérique

L’Amérique est le “troisième” continent pour Action Damien. C’est, de loin, le moins important en termes de personnel, de budget et de malades dépistés et traités. Mais c’est aussi le seul continent où Action Damien possède un bureau de représentation local. Et c’est enfin le continent où elle lutte contre sa “troisième” maladie : la leishmaniose.

Guatemala

Nicaragua

Panama

Brésil

s i t u At i o n e n 2 0 0 8

lèpre et tuberculose

tuberculose seule

tuberculose et leishmaniose

#3

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24 | Rapport d’activités 2008 | 25Amérique

La lèpre quand mêmeAction Damien a eu jadis plusieurs projets lèpre en Amérique latine. Aujourd’hui, elle ne lutte

contre la lèpre qu’au Brésil, plus précisément dans le District Fédéral autour de Brasilia. En 2008, 252 nouveaux malades y ont été dépistés et mis sous traitement, ce qui fait 10% de plus qu’en 2007, mais un nombre équivalent à l’année précédente. Action Damien aide très concrètement ces malades en leur fournissant des chaussures adaptées et du matériel de soin.

La “troisième” maladieL’Amérique est le seul continent dans lequel Action Damien combat sa troisième maladie: la

leishmaniose. Cette maladie, causée par un insecte, présente quatre variantes, dont l’une, la leishmaniose cutanée, est appelée lèpre des montagnes… par analogie des symptômes avec la lèpre.

Action Damien est le seul partenaire du programme national leishmaniose au Nicaragua. En 2008, près de 6.000 malades ont été dépistés (contre moins de 5.000 l’année précéden-te), notamment grâce des activités de dépistage dans certaines régions très difficilement ac-cessibles. Malheureusement, 500 n’ont pas pu être traités à temps, faute de glucantime, le seul médicament qui existe pour lutter contre cette maladie. Malgré le soutien financier ré-gulier d’Action Damien pour l’achat du glucantime, des problèmes budgétaires empêchent le Ministère de la Santé d’acquérir toutes les doses nécessaires.

Un bureau régionalL’Amérique est aussi le seul continent où Action Damien dispose d’un bureau régional de coordi-

nation. Basé au Nicaragua, il a trois fonctions principales : faire le lien entre les différents pays et le secrétariat de Bruxelles, assurer des conseils et un suivi permanents des équipes locales pour chaque pays, enfin organiser des visites de suivi dans chaque pays au moins deux fois par an. Le travail de chacun en est facilité.

L’avenirPlusieurs tâches sont déjà annoncées pour 2009 et plus. Au Nicaragua, qui recevra l’appui du Fonds

mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Action Damien sera partie prenante de l’opération et s’occupera surtout de la formation du personnel de santé à tra-vers tout le pays. Au Guatemala, des stratégies devront être mises en place avec les servi-ces de santé locaux et d’autres ONG pour permettre une meilleure accessibilité des régions très éloignées. Et au Brésil, une analyse de la situation a été entreprise dans quatre com-munes proches de Salvador de Bahia, où le programme tuberculose fonctionne à peine. Le but est d’y faire démarrer totalement le programme en 2009 et de le faire fonctionner cor-rectement.

Signalons aussi que, dans chaque pays, des malades de la tuberculose très pauvres rece-vront une aide alimentaire pendant leur traitement. Enfin, pour la leishmaniose, un appro-visionnement en médicaments suffisant reste un défi essentiel pour l’avenir.

Quand on dit maladie de la pauvreté, on pense immédiatement à l’Afrique, puis à certains pays d’Asie. L’Amérique ne vient pas spontanément en tête. Et pourtant, certains besoins exis-tent là-bas aussi. C’est pourquoi Action Damien y est présente. Tous les projets qu’elle y mè-ne ont un point commun : la tuberculose, seule ou avec une autre maladie. La lutte contre la lèpre n’y est menée que dans un seul pays : le Brésil.

Durée limitéeAction Damien est présente dans certains pays d’Afrique et d’Asie depuis de très nombreuses années.

Pourtant, quand elle décide de partir quelque part, le but est toujours le même : pouvoir, à ter-me, quitter le pays en laissant derrière elle des programmes fonctionnels entièrement aux mains d’autorités locales totalement capables de les faire fonctionner. À ce titre, le Panama est un bel exemple de la manière de fonctionner d’Action Damien. Après 10 ans de présence, elle a décidé de s’en aller. Le programme national fonctionne bien, dépistant chaque année 1.500 nouveaux malades et présentant un bon taux de succès thérapeutique. Le personnel a été bien formé et le pays a les moyens de faire fonctionner le programme. Notre contrat, for-cément à durée limitée, peut donc s’arrêter.

Surtout la tuberculoseOn l’a écrit, tous les projets présentent un volet tuberculose. En 2008, un peu moins de 6.400 nou-

veaux malades ont été dépistés par les équipes médicales soutenues par Action Damien. Leur nombre a diminué par rapport à l’an dernier, principalement parce que le rayon d’action a changé au Guatemala (au lieu de onze aires de santé, Action Damien ne s’occupe plus que de huit aires, dont six n’avaient plus été suivies ou spécifiquement soutenues depuis de longues années et sont composées principalement de villages indiens difficilement accessibles). Le taux de succès thérapeutique, lui, a augmenté au Guatemala (jusqu’à 84%) et au Nicaragua (90%). Quant au Brésil, il fait un peu mieux que l’an dernier, mais ses 74% restent faibles.

Appui techniqueAction Damien s’occupe donc techniquement et financièrement de plusieurs zones de santé au

Guatemala, mais son appui à la lutte contre la tuberculose en Amérique est généralement d’ordre technique. Au Nicaragua, où un nouveau médecin spécialisé dans les maladies tro-picales a été engagé, il s’agit surtout de formation et d’accompagnement sur le terrain. Au Brésil, notre nouveau responsable – qui n’a pu arriver qu’en juin suite à des problèmes de vi-sa – a un rôle de coordinateur, mais aussi de conseiller et de formateur. Enfin, au Guatemala, Action Damien fait partie de la commission technique nationale – donnant donc des avis techniques – tout en développant et en distribuant du matériel didactique et éducatif, tant pour la formation du personnel de santé que pour l’éducation sanitaire de la population.

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Support scientifique et formationOn l’a écrit, Action Damien réalise ou participe à des recherches dans plusieurs de ses projets. Par ailleurs, elle collabore avec l’Institut de médecine tropicale d’Anvers, à différents niveaux. Il était donc logique qu’Action Damien soutienne également l’IMT dans quelques-unes de ses recherches.

La mycobactériologieLes mycobactéries causent trois maladies importantes: la tuberculose, la lèpre et l’ulcère de Buruli.

Les recherches du laboratoire de mycobactériologie de l’IMT concernent principalement la tuberculose et l’ulcère de Buruli.

Pour la tuberculose, le principal problème, on l’a écrit, concerne les germes résistants aux principaux médicaments. C’est pourquoi le laboratoire de l’IMT a continué, en 2008, à sur-veiller la situation de la résistance au Bangladesh et au Congo, en se demandant notamment quels facteurs du schéma de traitement pouvaient jouer un rôle.

Par ailleurs, le traitement de la tuberculose multirésistante appliqué avec succès au Bangladesh, a été proposé à l’OMS pour une application à l’échelle mondiale.

L’accent a également été mis sur la transmission des connaissances techniques vers les la-boratoires locaux, afin de leur permettre dans le futur de faire davantage d’analyses et donc de connaître les résultats plus rapidement. Dans le même ordre d’idée, de nouveaux tests peu coû-teux et applicables dans les pays à faible revenu ont également été développés par le laboratoi-re, pour détecter rapidement la tuberculose multirésistante.

L’ulcère de BuruliAction Damien lutte contre trois maladies. Pourtant, voilà 15 ans qu’elle soutient l’unité de mycobac-

tériologie de l’IMT d’Anvers dans ses recherches sur l’ulcère de Buruli.L’ulcère de Buruli est une grave maladie de la peau, présente surtout en Afrique, où elle tou-

che principalement les enfants. Le traitement est longtemps resté essentiellement chirurgical mais, en 2008, de grands pro-

grès ont été réalisés, grâce aux travaux du Dr Ghislain Sopoh au Bénin et du Dr Anatole Kibadi au Congo. Travaillant dans des zones rurales de leurs pays, ils ont utilisé des antibiotiques, qui permettent de guérir les lésions précoces sans passer par la chirurgie… et avec des taux de re-chute quasi nuls.

L’épidémiologieEnfin, dans un tout autre ordre d’idée, le département d’épidémiologie de l’IMT mène une recherche au

Pérou, en collaboration avec deux centres hospitaliers péruviens, afin de dépister une tuberculo-se pulmonaire qui serait négative lors de l’examen direct des crachats. Lorsque les bacilles tuber-culeux ne peuvent pas être mis en évidence à l’examen microscopique direct (ce qui peut arriver pour une partie des malades), le diagnostic repose sur d’autres critères, qui doivent être validés.

Bureau régional de coordination dépenses 2008 125.713 € représentAnt d’Action dAmien Dr Toon Bongaerts personnel sous contrAt locAl 1 personne

Brésil Appui au Programme National de lutte contre la tuberculose dans le District Fédéral, dans l’État de Goiás,

dans la ville de Salvador, ainsi que dans quatre communes proches de l’État de Bahia. Appui au Programme National de lutte contre la lèpre dans le District Fédéral

dépenses 2008 259.218 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé publique représentAnt d’Action dAmien Dr José-Luis Portero personnel sous contrAt locAl 3 personnes présence d’Action dAmien depuis 2000

GuatemalaAppui au Programme National de lutte contre la tuberculose dépenses 2008 108.802 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé publique représentAnt d’Action dAmien Zoila Bailon personnel sous contrAt locAl 5 personnes présence d’Action dAmien depuis 1993

NicaraguaAppui au Programme National de lutte contre la tuberculose et la leishmaniose dépenses 2008 72.258 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé publique représentAnt d’Action dAmien Dr Toon Bongaerts personnel sous contrAt locAl 5 personnes présence d’Action dAmien depuis 1990

PanamaAppui au Programme National de lutte contre la tuberculose dépenses 2008 24.671 € pArtenAire locAl Ministère de la Santé publique représentAnt d’Action dAmien Dr Toon Bongaerts présence d’Action dAmien depuis 1998

Support scientifique et formation

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| 29Belgique

Action Damien est connue pour son travail outre-mer. Mais elle est également présente au pays, grâce notamment à un important réseau de bénévoles. C’est aussi avec lui, et pour lui, qu’elle organise au long de l’année une série d’activités en Belgique.

Le point d’orgue a lieu, bien sûr, lors du dernier week-end de janvier, à l’occasion de la campa-gne annuelle de sensibilisation et de récolte de fonds, portée par un documentaire. En 2008, Action Damien a présenté “Expédition Rwanda”. Le film, diffusé également par la RTBF, a été vu par plus de 110.000 élèves de 900 écoles primaires ou secondaires, de tout le pays, lors de séances animées par une cinquantaine de personnes, presque toutes bénévoles. Le film a éga-lement été diffusé à près de 6.000 exemplaires, dans les écoles et chez des particuliers.

La campagne a été parrainée par Saule (notamment invité du “Jeu des dictionnaires” enre-gistré à Champion le 17 janvier), tandis qu’Eddy Merckx a endossé le maillot d’ambassadeur national de l’association.

Malgré d’excellents relais dans les médias, la campagne aura du mal à démarrer financiè-rement. Mais la situation se redressera au fil des mois, pour terminer par un quasi statu quo avec le record absolu de l’année précédente. Ce qui prouve que le public belge continue à sou-tenir en masse Action Damien.

Des journées ensemble Action Damien compte de nombreux volontaires partout dans le pays. Ces volontaires se rencontrent

souvent en petit comité, voire lors de réunions régionales, mais ils ont chaque année deux oc-casions de se réunir au niveau national.

La première clôture les vacances, avec la “journée des familles”. Le 31 août, près de 700 per-sonnes se sont retrouvées au Boudewijn Seapark de Bruges. Au menu : soleil, animaux, attrac-tions et bonne humeur.

La deuxième rencontre se déroule après la mi-novembre. 450 sympathisants se sont ainsi réunis à Bruxelles, le 22, pour le lancement de la prochaine campagne. L’occasion de découvrir le matériel et le nouveau film, mais aussi de rencontrer Eddy Merckx, qui a “resigné” pour un an en tant qu’ambassadeur national, ainsi que Jean-Louis Lahaye, le parrain de la campagne 2009, tout juste revenu d’un mini-périple au Bangladesh.

Le vélo et… le footDepuis des années, Action Damien participe à la saison du “Beau Vélo de RAVeL” d’Adrien Joveneau.

En 2008 encore, des bénévoles ont animé le stand de l’association lors de 12 étapes, y compris pour l’escapade flandrienne, à La Panne.

Mais Action Damien a cette année franchi un cap dans le vélo en trouvant sa place dans la caravane de quelques grandes épreuves du calendrier belge. On a ainsi pu voir la voiture à l’ef-figie d’Eddy Merckx au Tour des Flandres, à Liège-Bastogne-Liège, au Tour de Wallonie, au Grand-Prix de Wallonie et au Circuit Franco-Belge.

Enfin, chaque année, les coureurs professionnels francophones organisent un tournoi de

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30 | Rapport d’activités 2008 | 31Belgique

Par ailleurs, des représentants d’une école de Bruges ont eu la chance de s’en aller pédaler sur les routes du Bangladesh en découvrant le travail d’Action Damien.

DécouverteEnfin, n’oublions pas de signaler d’autres voyages. Rayon “entreprises partenaires”, une délégation de

Febelco a ainsi découvert notre projet à Kinshasa, tandis que des travailleurs d’Avery Dennison sont partis pour le Bangladesh. Un Bangladesh qu’ont aussi découvert les responsables régio-naux de la province du Luxembourg et quelques animateurs scolaires…

Campagne 2008: les chiffresdons

directsnombre

dons directsmontant global

ventes de marqueurs et collectes total

euro par habitant

Wallonie* 38.589 1.477.261,45 € 1.069.055,12 € 2.546.316,57 € 0,74

Bruxelles 11.911 511.532,06 € 162.593,89 € 674.125,95 € 0,64

Flandre 80.731 3.390.256,91 € 1.598.470,89 € 4.988.727,80 € 0,81

Anonymes 116 16.022,83 € 2.048,85 € 18.071,68 €

Total 131.347 5.395.073 € 2.832.169 € 8.227.242 € 0,77 * y inclus la Communauté germanophone

Ces chiffres sont ceux de la campagne annuelle, qui a débuté le 1r septembre 2008 pour se terminer le 31 août 2008. Les autres données de ce rapport concernent l’année civile, soit du 1r janvier au 31 décembre 2008.

Conseil d’administration d’Action Damienprésident | Paul Jolie (Rupelmonde), économiste, administrateur d’une université.

membres | Patrick Adam (Torhout), directeur d’école | Michel Beckers (Heusy), expert comptable retraité | Monica Colruyt-Hemeryckx (Halle) | Freddy Cooreman (Ninove), retraité | Philippe Dembour (Bruxelles), professeur | Michel Duterme (Treignes), professeur | Elmar Krings (Eupen), juriste, secrétaire du CPAS d’Eupen | Marie-Laurence Lambert (Bruxelles), docteur en médecine | Pascale L’Ecluse-Decoene (Roosdaal), juriste | Edith Schacht (Bruxelles), in-firmière | Roger Torremans (Mol), enseignant retraité | Frank Van Gerven (Oudenbosch – Pays-Bas), religieux des Sacrés-Cœurs (Picpus) | Peter Vinck (Alken), Consultant | Docteur Maryse Wanlin (Bruxelles), directrice du FARES

foot à Blegny, au profit d’une association. Cette année, les Christophe Brandt, Christophe Detilloux (les deux organisateurs), Maxime Monfort, Philippe Gilbert ou autre Olivier Kaisen ont joué au profit d’Action Damien, sous l’œil de Stéphane Thirion, le journaliste du Soir qui avait découvert le Congo avec Eddy Merckx un an plus tôt.

Encore le GospelLa tradition des concerts gospel est bien ancrée chez Action Damien. Si la Flandre a fait relâche en

2008, 10.000 francophones ont assisté aux “Gospels for Life”. Entre le 14 novembre et le 7 dé-cembre, Miss Jean Carpenter et 2.000 choristes se seront produits dans des églises de Liège, Herve, Huy, Arlon, Dinant, Maredsous, Charleroi, Mons, Tournai, Mouscron, Nivelles et Koekelberg (deux fois). Devant un tel succès, une tournée sera organisée en 2009.

FlorilègeEnfin, n’oublions pas que, pendant toute l’année, des initiatives émanent du réseau ou sont relayées

par lui. Il y a des traditions comme la “promenade Damien” à Tremelo en mai, le Festival des imitateurs au profit d’Action Damien en novembre à Tournai ou le monologue “Kamiano” joué pour 5.000 jeunes à Courtrai pendant toute l’année. Mais il y a aussi des salons (comme le sa-lon de l’éducation à Namur et le Zénith à Bruxelles) ou des coups de main à l’un ou l’autre fes-tival (comme à Dour) et des opéras en plein air (à Liège, Namur, La Hulpe, Deinze et Bruges). Et n’oublions pas quelques initiatives uniques comme “Damiaan in the City”, un “happening” qui s’est déroulé à Torhout, ou une double exposition qui s’est tenue à Roulers.

Toujours des “triangles” …D’autres activités se déroulent à l’étranger. Ainsi, Action Damien envoie régulièrement des profs et

des étudiants visiter un de ses projets. Dans le deuxième semestre 2008, cinq groupes sont partis au Congo, en Inde et au Bangladesh. Ils venaient de Campine, de la région d’Anvers, du Limbourg, de la région du Centre, ou encore de l’inédit “triangle” Ath-Bruxelles-Gembloux.

… et les chantiers Action Damien organise aussi chaque année les “Chantiers Damien”. Le but: après une préparation

en Belgique, passer trois semaines à aider les ouvriers locaux sur un chantier, puis découvrir le pays pendant la quatrième semaine. En 2008, 74 bénévoles (dont des représentants d’une école de Dixmude) se sont envolés pour l’Inde, le Bangladesh, le Nicaragua ou le Congo. Avant leur départ, ils ont récolté plus de 165.000 euros afin de financer les travaux sur place.

D’autre part, encadrés par la Cellule “Follereau Abuzaabal Project”, une vingtaine de per-sonnes ont aidé à améliorer les conditions de vie des lépreux au Caire, en Egypte, en rénovant des dispensaires ou même en soignant des malades.

Aussi à véloLe lien entre Action Damien et le vélo se marque aussi à l’étranger. C’est ainsi que, fin septembre, cinq

collaborateurs d’Action Damien ont participé au “RAVeL du Bout du Monde” au Congo. Parmi eux, Patrick, un collaborateur qui se bat contre la maladie.

Page 17: rapport d'activités 2008

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Merci

En conclusion de ce rapport d’activités 2008, Action Damien tient à remercier tous ceux qui lui permettent de réaliser sa mission n les autorités des pays où elle est engagée dans la lutte contre la lèpre, la tuberculose et la leishmaniose n les autorités belges (au niveau fédéral, régional, provincial et communal) et européennes, spécialement leurs services chargés de la coopération au développement n le personnel local et les expa-triés n les nombreux donateurs n le personnel du secrétariat de Bruxelles n les mil-liers de collaborateurs volontaires n et enfin la centaine de responsables régionaux qui encadrent ces derniers.