Suzanne THIBAULT Paysage 2 BUREAU BAS SMETS 01.07.2013 31.01.2013 Bas Smets Bertrand Le Boudec

RAPPORT DE STAGE

R E P É S E N TAT I O N SL’image d’une agence

’’ la seule connaissance qui vaille est celle qui se nourrit d’incertitude et que la seule pensée qui vive et celle qui se maintient à la température de sa propre destruction. ‘‘

E. MORIN

SOMMAIRE

Introduction

Note au lecteurs

Descritptif de la structure

Bureau Bas SmetsExemple de RéalisationsOrganisation du Bureau Bas SmetsMoyens Matériels

Descriptif sommaire

Contexte des missions : la préparation d’une expositionMissions Confiées à l’étudiantJournée dans les Flandres

Points positifs négatifsReflexions personnelles : l’image d’une agence

Déroulement du Stage

Rapport d’activité

Bilan personnel

Remerciements

Annexes

7 |

9 |

11|

17 |

19 |

29 |

35 |

37 |

Image couverture : image proposée par le lieu d’exposition. http://www.vai.be/en/event/exhibition-landscapes-bureau-bas-smets-from-279

7| BBS

INTRODUCTION

Quand le 14 février 2013 Bas Smets donne une conférence à l’école, ‘’ Pays vs Paysage’’. Je suis séduite par l’approche territoriale, échelle qui ne m’était que peu familière, et par la façon très pédagogique et très simple dont Bas Smets présentait ses projets et leurs problématiques. Je suis également séduite par les documents de projets – cartographie, plans, axonométrie : un graphisme épuré très précis et qui sont le support de la bonne compréhension des différents projets, de leur analyse. Cette finesse et cette clarté cartographique nouvelles étaient comparables pour moi aux cartographies que Paola Vigano nous avait présentées lors de sa conférence à l’école également.

Ma demande de stage au Bureau Bas Smets est mue par l’envie de savoir comment se conçoit un projet si clairement, qu’on en obtienne une telle efficacité graphique ? Comment par des outils cartographiques peut-on cerner des lieux ? Comment la cartographie vient –elle aider dans le processus de projet ? Comment passer de la cartographie au projet ? Comment choisir les pièces graphiques pour la communication du projet ? Comprendre comment les pièces graphiques peuvent servir un projet et sa compréhension ?

Après un entretien et une présentation de l’agence en juin 2013, Bas Smets et Luc Chagnier conviennent avec moi que durant mon stage ma mission principale consisterait à prendre part à la création d’un Mur de Flandre, cartographie des paysages de Flandres proposée par Bas Smets. Cette carte doit servir pour l’exposition sur le travail du Bureau Bas Smets, en préparation depuis un certain temps déjà. Cette exposition devait être inaugurée le 27 Septembre au centre de Siegel à Anvers. Je vois alors dans cette proposition l’occasion de plonger dans ce sujet de la représentation. Tout d’abord par la possibilité de réalisé une cartographie avec la méthode, ou le savoir-faire du Bureau Bas Smets. Mais aussi de reflechir ce qu’est la préparation d’une exposition, lieu de représentation par excellence : que montrer lors d’une exposition- de l’agence, de ses projets, comment, pour qui ? … Un véritable projet, en somme.

9| BBS

NOTE AUX LECTEURS

Au cœur du rapport se trouvera posée, d’une autre façon la question de la représentation. En effet, à la fin de mon stage il m’est explicitement demandé de ne conserver aucune image, ou document que j’aurais réalisé ou utilisé lors du mois passé au Bureau Smets, pour des raisons de confidentialité, d’une manière générale mais particulièrement avant l’exposition. Bien qu’ayant fait valoir qu’un article de confidentialité était inscrit dans la convention je n’ai pas obtenu de privilège pour l’utilisation de documents. Il m’est proposé qu’on m’envoie des photos, mais je décide alors de prendre le contrepied de de ce stage.

Prenant clause restrictive au pied de la lettre, je ne montrerais de l’agence que ce qui a été publié, ou public (sites internet, éditions…), ou mes propres dessins, effectués pendant le stage. Il en est de même pour les informations que je transmettrais sur l’agence, je m’astreindrais à ne fournir que les informations récoltées pendant mon stage aux fils de conversations, ou sur des documents accessibles à tous. Aussi je préciserai mes sources, je peux également ici assurer que tous les projets dont j’utiliserais les exemples sont des projets que j’aurais approchés - de près ou de loin - lors de mon stage.

Bien qu’ayant conscience que ce choix à ses limite dans la présentation de mon travail, notamment pour le travail réalisé sur des vues aériennes, je tenterais d’expliquer au mieux, par l’écriture mais aussi par des schémas, des croquis … ce qu’a été mon stage au Bureau Bas Smets. Il s’agit également de montrer que le travail effectué à l’agence ne s’est pas limité à une pure production graphique : au-delà de l’utilisation d’outils informatiques et de la réalisation de cartographies et documents répondant aux exigences professionnelles dans un projet –celui de l’exposition- où la qualité et la rapidité étaient des impératifs majeurs, ce travail m’a permis d’avoir une véritable réflexion sur la représentation d’un paysage.

11| BBS

DESCRIPTIF DE LA STRUCTURE

L’agence dans laquelle j’ai effectué mon stage est le Bureau Bas Smets, une SPRL 1 (Société Privé à Responsabilité Limité, statut particulier aux sociétés belges); fondé en 2007 par Bas Smets, ingénieur, architecte et paysagiste, à Bruxelles. Diplômé d’un master en architecture et en Génie Civil de l’université de Louvain, il est ensuite diplômé de paysage à l’école de paysage de Genève. Après avoir travaillé chez Michel Desvignes, il reçoit le prix français des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes et des Paysagiste pour la Session de 2007..2008.2

Le Bureau spécialisé dans ‘’ les stratégies paysagères et la réalisation d’espaces publics’’, est également connu pour les différentes conférences données par Bas Smets notamment, ‘’Pays vs Paysage ‘’ où il explique et présente la méthode de l’agence, sa vision du paysage et du projet de paysagiste – urbaniste. Les projets découlent tous d’une analyse méticuleuse de l’échelle territoriale, mais il est important de remarquer que les échelles d’interventions sont diverses, jardins privés pour une maison de retraite, un place pour une petite ville des Flandres, ou encore le parc du nouveau musée national de Tartu – Estonie. Bien que le Bureau soit situé à Bruxelles et que Les Flandres soient le territoire où il y a eu le plus de réalisation on peut noter que les projets sont maintenant de plus en plus internationaux, notamment avec la France et l’Estonie, ou la Russie.

Je souhaite premièrement présenter des images choisies par l’agence pour apparaître sur le site internet afin d’illustrer les analyses cartographiques territoriales.

2. http://www.pavillon-arsenal.com/img/conference/274/cp/PAV_274_CP.pdf1. plus de renseignements en annexes

Photo ‘‘Bas Smets’’. Source : http://www.ajap.culture.gouv.fr/fr/laureats/session2008/najap08/index.php?page=smetsCartes extraites du site de BBS : http://www.bassmets.be

Bureau Bas Smets

Exemple de réalisationsBas Smets

Un approche territoriale et cartographique présentée sur le site internet du Bureau Bas Smets

12| BBS

029 | Ingelmunster ‘‘ Conception et réalisation de l’ensemble des espaces publics du centre d’une commune. Lauréat du concours en collaboration avec le bureau 360 Architectes. Le programme du concours stipulait le réaménagement de deux places d’une petite ville dans les Flandres de l’Ouest, la place de l’église et la place de la gare. Les deux places sont séparées par un canal qui coupe la ville en deux. La lecture topographique révèle que ces deux places bordent l’ancienne vallée d’un fleuve, doublé aujourd’hui par un canal. La vallée n’est plus visible et semble avoir été réduite à son emprise minimum. Notre projet tente de rétablir la vallée comme élément structurant tout en créant une nouvelle centralité pour la ville. Les deux ponts existants nécessaires à la traversée du canal et du fleuve se voient remplacés par une unique plate-forme chevauchant la vallée dans sa totalité. La plate-forme permet une traversée quasi horizontale entre les deux places et surplombe la vallée retrouvée. La plate-forme à la forme concise crée un véritable centre dans cette partie de la Flandre marquéepar un étalement urbain sans fin. Par ses dimensions la plate-forme établit une référence visuelle et permet d’ancrer les éléments urbains environnants dans leur territoire. La plate-forme est composée de matériaux et d’une végétation spécifiques afin de renforcer son caractère particulier. Les trames d’arbres contrastent avec la végétation spontanée de la vallée. Elles garantissent une présence végétale tout en organisant les stationnements nécessaires. Le mobilier urbain, les pistes cyclables et les abris de bus ont été créés spécialement pour la plate-forme.’’1

1. http://www.pavillon-arsenal.com/img/conference/274/cp/PAV_274_CP.pdfImages présentées pour la conférence donnée au Pavillon de l’Arsenal 29.03.2011

Logo du projet

Cartographie et axonommétrie du projet montrant l’intégration de la plateforme

13| BBSCartographie et axonommétrie du projet montrant l’intégration de la plateforme

Images présentées pour la conférence donnée au Pavillon de l’Arsenal 29.03.2011

055| Musee national estonien‘‘ Conception d’un parc de 20 ha autour du nouveau musée conçu par DGT Architectes. Les architectes DGT, lauréats du concours du musée national à Tartu, nous ont invités à élaborer le projet du parc autour de leur bâtiment. Le site se trouve sur une ancienne base aérienne russe, où arrivaient les Tupolevs jours et nuits pendant la deuxième guerre mondiale. Après la guerre, Tartu devient une ville de garnison interdite aux étrangers. Depuis Le départ de l’armée russe, le site est déserté. Un paysage pionnier s’installe entre les pistes d’atterrissage. Ce paysage fragile et jeune constitué de bouleaux, de frênes et de prairies fleuries est en train de conquérir les traces russes alors même que l’Estonie retrouve son indépendance. Notre projet cherche à révéler ce paysage pionnier par deux interventions.L’excavation de deux nouveaux lacs permet d’intégrer les lacs existants dans un système hydraulique. Ce système de lacs rappelle les grands paysages estoniens. Une trame d’arbres orthogonale vient compléter la présence des arbres spontanés. Cette trame très espacée filtre les vues et invite à découvrir le paysage existant qui s’étend en second plan. Toutes les fonctions extérieures du musée, les stationnements, le dépose minute et l’arrêt de bus sont organisés à partir de cette trame qui marque l’entrée du musée. Le choix des espèces et la trame de plantation font référence à l’exploitation des forêts Estoniennes, où les plus grands sujets sont gardés pour la sylviculture.’’ 1

1. http://www.pavillon-arsenal.com/img/conference/274/cp/PAV_274_CP.pdf

Axonométrie du projet

Vue aérienne du site de projet

Trame végétale du projet intégrée à l’ensemble du site

Logo du projet

14| BBS

Le Bureau Bas Smets travaillant à l’internationale, mais déjà sur le territoire des Flandres, une agence multiculturelle est importante. Aussi, dans le but de pouvoir répondre au mieux aux demandes, le bureau est trilingue, et les équipes s’organisent par groupe de langue : français, anglais et flamand .Ce qui est également remarquable et surprenant, pour moi, c’est le peu de paysagistes employés dans ce bureau d’urbanisme et de paysage.

Organisation du Bureau Bas Smets

FRANCAIS

Luc Chignier

Valentin Thevenot

Ecole architecture La Cambre

Ecole Architecture des territoires et de la Ville deMarne la Vallée

Directeur De Projet

Directeur Financier

cheF De Projet cheF De Projet cheF De Projet

réalisation + jarDin Privéterritoires

réalisation + inFrastructures réalisation + inFrastructures + communication

aiDe Pour les Projets DiFFerentes étaPes

aiDe Pour les Projets DiFFerentes étaPes

Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturales et d’urbanisme

Louvain la Neuve

Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturales et d’urbanisme Louvain la Neuve

Master de Paysage à l’université de Genève

Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturales et d’urbanisme

Louvain la Neuve

Ecole d’Architecture de Versailles

Ecole du Paysage Porto

Ecole d’Architecture de Versailles

Bertille Pruvost

Bas Smets

Julien Smets

Mathieu Paul Lucas

Soo-Jung Park Basil Descheemaeker Pascaline LannooSimon Jean Loyer

Eva De HovreAndré Ricardo

ANGLAIS NEERLANDAIS

exPosition

Ecole d’architecture Italie

Federica de Leidi

15| BBS

Il est également important de noter que les salariés du Bureau Bas Smets sont des travailleurs indépendants, qui sont missionnés sur des projets auxquels l’agence décide de répondre, ou de proposer des candidatures. Ce qui a comme conséquence de donner un rythme soutenu de travail dans l’agence, puisque chacun est responsable de son travail, et du temps qu’il met à l’accomplir – ce qui a une influence sur le montant du salaire. Ensuite, il est important de faire remarquer que lorsqu’un nouvel indépendant démarre dans cette structure, il n’est rémunéré que 7€/heure de travail. Par ailleurs les premières années au sein de l’agence consistent essentiellement en la production de pièces graphiques, pour un ‘’formatage’’ et un apprentissage de la précision et de la qualité exigée. Ensuite, cependant, d’après les personnes qui travaillent dans l’agence, les responsabilités viennent rapidement, les chefs de projets sont donc plutôt jeunes. Par ailleurs les personnes travaillant aux bureau changent très rapidement, les employés vont et viennent, renouvellement perpétuel … stagnation ? En effet si l’équipe se renouvèle rapidement, et qu’au début un salarié apprend la même méthode, alors peut se poser la question d’une stagnation de l’agence. En effet il serait peut – être intéressant d’avoir certaine personnes qui restent assez longtemps pour faire évoluer la méthode, apporter un autre regard ‘’ légitime’’ que celui de Bas Smets. Par ailleurs l’aspect ‘’ formatage’’ inhibe la possibilité de s’enrichir des savoirs des personnes arrivants au bureau, inhibe un réel renouvellement, celui du travail de la méthode du regard sur le paysage.

Il faut remarquer que la structure de l’agence se retrouve également dans certains codes : chaque projet est numéroté par ordre chronologique et appelé ‘’BBS_029_Igelmunster ‘’ par exemple pour le Projet d’Ingelmunster. Les documents se trouvent ainsi plus facilement. On retrouve également ce code ‘’ BBS_029’’ dans les noms de calques des fichiers Autocad, suivi du nom du calque. On remarquera aussi que la police de l’agence est la police ‘’futura’’ disponible sur mac – que j’utilise également dans ce rapport de stage. Les pièces graphiques que l’agence utilisent le plus, sont la cartographie, les plans, les coupes, les axonométries, les vues aériennes, et les perspectives… mais aussi la maquette de travail, notamment celle de la salle d’exposition du centre de Siegel.

16| BBS

L’agence se situe au premier étage d’un immeuble de l’ouest bruxellois, au 198 rue de Flandres. L’agence donne sur le canal de l’Escault et sur la terrasse du bar- restaurant qui se situe au Rez-de-Chaussée. Elle est équipée de sept ordinateurs fixes et de cinq ordinateurs portables Mackintosch. Elle dispose aussi d’une imprimante – photocopieuse - scanner format A3, et d’un traceur qui permet l’impression de grand formats – A0. On trouve également une salle de maquette et de découpe qui sert également au stockage de planches imprimés, d’un petite matériau-thèque, parfois elle est utilisée pour les entretiens, ou pour les repas du midi. On peut également noter la présence d’une petite cuisine, utile pour se préparer à manger ou pour la préparation de café et thés, nécessaires, parfois, pour de longues nuits de travail.

Moyens Matériels

Axonométri de l’agence

Croquis personnel

17| BBS

RAPPORT D’ACTIVITÉ

Descriptif sommaire du déroulé du stage.

01.07.2013 au 10.07.2013 Travail sur le Mur de Flandres. Redessin des réseaux hydrographiques et tests de représentation des structures végétales.

10.07.2013 au 26.07.213 Compléter le plan du projet de la A11, et travail sur le graphisme des vues aériennes. 11.07.2013 Journée de visite des projets réalisés ou en cours de réalisation du Bureau bas Smets dans les Flandres Orientales.

17.07.2013 et 24.07.2013 Test grandeur nature de l’exposition au centre de Siegel à Anvers.

18.07.2013 Conférence Bas Smets à l’école d’Architecture de La Cambre.

19| BBS

Contexte général des missions la préparation d’un exposition

Missions confiées à l’étudiantMur de Flandres

Le stage pour lequel j’ai été recrutée était un peu particulier. En effet, d’habitude l’agence ne recrute que peu de stagiaires, or pour ce mois de Juillet nous étions trois stagiaires. Marie Teurlings- Pécot, étudiante en deuxième année d’architecture à l’ENSA-Versailles, et Courtney Goode, designer et étudiante en deuxième année en paysage à Harvard, Etats- Unis. Notre mission initiale était la réalisation de la cartographie du paysage Flandres proposée par Bas Smets, un ‘’Mur de Flandres ‘’ (8m/16m soit plus de 100 A0 ) pour son exposition qui sera inaugurée le 27 septembre 2013.Cette exposition est le cadre de nos missions, elle se tiendra au centre de Siegel situé à Anvers, elle a pour but de présenter le travail et la méthode du Bureau Bas Smets à travers ses projets.

La réalisation de la carte fut donc la première des missions qui nous fut confiée. Lorsque nous sommes arrivées, la réflexion sur la carte semblait presque achevée, et la réalisation graphique bien entamée. Il s’agit sur cette carte, de représenter les trois paysages majeurs de ce territoire des Flandres : les Polder, la Vallée et le Campine. Pour montrer ces trois paysages et surtout montrer leurs structures différentes, il a été choisi de représenter l’eau – par des lignes -et la végétation – trame arborée – par des points. Aussi le paysage des Polder montre une structure très rectiligne dans laquelle les alignements suivent les canaux ; Courtney sera responsable de cette partie. Marie, travaille quant à elle sur le paysage de la Vallée composé de nombreux cours d’eaux et de masses végétales éparses qui s’insère dans ce réseau hydrographique. Enfin le paysage sur lequel je travail est le Campine, remarquable par le plateau qui le compose et ses immenses forêts, ainsi que par les cours d’eau très fins qui prennent leur source sur ce plateau.

La première étape est de retracer les cours d’eau de trois échelles différentes, avec un meilleur outil sur Autocad que celui avec lequel la carte avait déjà été tracée, à partir d’un fond de carte. La seconde est de positionner la végétation. La tache se complique. Premièrement nous devons en même temps synchroniser nos dessins, travailler à la même échelle, avec les même références de densités… à la fois nos paysages doivent se différencier. Plusieurs tests sont nécessaires. Pour

DÉROULEMENT DU STAGE

Boisement organisé plateau

Boisement le long des cours d’eau

Schéma des différents boisements dans le Campine

Boisement éparse plateau

Croquis personnels à partir des explication de Bertille et d’autres cartes du Campine

20| BBS

ma partie je dois différencier les arbres ‘’organisés ‘’ qui visiblement forment des trames, des motifs et ce qui sont aléatoires, mais aussi différencier les différentes densités. En même temps que nous avançons, que nous créons ces forêts de toutes parts, nous faisons des tests d’impression en taille réelle que nous affichons dans l’agence pour prendre du recul et voir ce que ça donne ‘’ en vrai ’’- échelle 1/1. Les réglages se font notamment sur la taille des points qui représentent les trames arborées : de 3 mm de diamètre qui la taille minimale pour le thermo collage, à 4,5 mm, savoir s’ils doivent être pleins ou évidés, si ces points peuvent dépasser sur l’eau ou non… Après de nombreuses hésitations, les nombreux avis procurés par tous les membres de l’agence, lors de son retour de réunions à Arles, Bas Smets décide que représenter la végétation sur une telle carte serait une erreur. En effet l’échelle de l’eau étant très précise, et ‘’réelle’’, représenter de façon symbolique les arbres, sur la même carte pourraient induire en erreur : en effet on pourrait croire que chaque point représente un arbre … et représenter chaque arbre n’est pas envisageable. Alors notre mission de stagiaire s’arrête là pour cette carte. Bertille continuera de travailler sur le graphisme de l’eau.

Les deux autres missions qui m’ont été confiées pendant mon stage se sont déroulées simultanément jusqu’au 26 Juillet. Je continue d’aider à la préparation de l’exposition, devenue pour presque tous les membre du Bureau la priorité : finir les pièces graphiques, recadrer, retravailler, dessiner encore certains documents. .. Je commence par aider André avec le projet de la ‘’A11’’, il doit finir une axonométrie pour l’exposition et le cadrage ayant changé le plan doit être complété. C’est alors Basil qui m’explique le projet. Il s’agit du tracé d’une autoroute ; la A11, entre Bruges et Knokke-Heist. Cependant avant d’établir le tracé de cette route, comme à son habitude Bas Smets part de l’analyse territoriale et des structures paysagères afin de proposer,

Axonométrie de l’A11

Paysage de Polder Paysage de la Vallée Paysage du Campine

Schéma personnels réalisés à partir des cartes produites par Marie, Courtney et moi-même.

21| BBS

Vues Aériennes

non seulement l’implantation d’une autoroute, mais également la restructuration du paysage alentour. Ici l’analyse montre trois structures paysagères basées premièrement sur de la structure végétale. Ici contrairement au Mur de Flandres, ces structures paysagères sont différenciables selon les échelles. La première Structure correspond aux Canaux et routes importantes (nationales), le long desquelles les plantations d’arbres en alignements sont très denses (double ou triple), la seconde correspond aux routes plus petites le long desquelles on peut repérer un alignement simple. On remarque dans cette catégorie qu’il s’agit aussi bien d’arbres très anciens que de de jeunes plantations. Enfin la troisième échelle est celle de la ferme : très nombreuses dans ce territoire un grand nombre d’entre elles sont entourées – aux limites des parcelles par des arbres. Le second élément représenté est le réseau hydrographique avec encore une fois trois échelles : celle des canaux principaux, celle des canaux qui servent à l’alimentation des champs et enfin celle des petites étendues d’eau. Il faut que je travaille sur Autocad et c’est au moment de l’ouverture du fichier que je suis épatée : chaque calque est organisé en fonction d’un élément représenté, eau ou arbre, mais aussi de son échelle.

L’autre partie de ma mission consiste au retravaille sur Photoshop des vues aériennes qui seront présentées lors de l’exposition, les vues aériennes étant un outil privilégié de l’agence : les premiers – et presque uniques documents – que l’on voit lorsqu’on entre dans l’agence sont des vues aériennes retravaillées. Il s’agit, après les recadrages nécessaires, de rendre plus beaux, mais surtout plus lisibles les motifs présents dans le paysage. Ces motifs, ces structures rendues visibles permettront également de mieux comprendre les analyses qui en découlent, ainsi que les projets. J’effectue un travail en Noir et Blanc pour les vues aériennes des projets de Ingelmunster et de la ‘’A11’’, et un travail en couleur pour Bordeaux, Bruxelles et Arles. Seule une image pour le projet d’Arles ne sera pas retouchée.

Axonométrie et representation en plan des plantation des grandes infrastrucutres

Axonométrie et representation en plan des plantation de la structure des routes secondaires

Axonométrie et representation en plan des plantation de la structure des fermes

Croquis personnels à partir des explication de Basil et des documents officiels de ce projets. Faits après le stage.

22| BBS

Pour Bordeaux et Bruxelles, il est très important de pouvoir bien lire les structures hydrauliques mais aussi les structures des champs et forêts alentours. Pour le projet ’’A11’’ il faut surtout que les structures végétales des trois échelles soient visibles, ce qui demande parfois un travail un peu précis sur certaines zones pour ne pas avoir des taches noirs à la place de vrais alignements. Les contrastes ne doivent pas non plus être trop forts, car le blanc ne doit pas non plus effacer les structures des champs. Pour Inglemunster le plus important est de pouvoir distinguer, l’eau, la présence de végétation au bord de l’eau et les bâtiments qui s’étendent typique de la ‘’ville diffuse’’. Enfin pour Arles le but est de ressembler le plus possible à la grande image du même projet, ce qui sera, enfait, le plus difficile. Aussi avec Valentin nous déciderons de nous affranchir de cette ressemblance et de donner sa propre identité à ‘’ zoom’’ sur lequel je travaille.

Scénographie de l’exposition

J’ai donc participé à l’élaboration de l’exposition par la réflexion menée sur la représentation du ‘’Mur de Flandres’’ mais aussi par la création de pièces graphiques, fond de plan, ou vues aérienne. Par ailleurs j’ai pu participer aux discussions tenues à propos de l’exposition et par deux fois me rendre sur le lieu de l’exposition. Le lieu d’exposition se décompose en deux espaces, ‘’le paysage imaginaire’’ et ‘’ le paysage construit’’. Dans la première partie la plus grande Salle, dont les murs sont blancs le sol en parquet, l’idée est de présenter le Bureau Bas Smet, à partir de 5 Projets : Les ateliers de Arles, Réaménagement du centre-ville d’Ingelmunster, Bruxelles Vision territoriale 2040, Bordeaux 50 000 Logement, le projet de la A11 en Flandres Orientale. Ces projets sont décomposés selon les différentes étapes de la méthode du Bureau Bas Smets : La ‘’lecture’’ du motif de paysage, l’analyse du territoire, l’établissement d’un ‘’paysage exemplaire’’ puis les documents présentant le projet même jusqu’aux détails … L’exposition a deux sens de lecture. Dans cette première salle devait se trouver le ‘’Mur de Flandres’’, afin de plonger le visiteur dans ce paysage de Flandres. Cependant pour des questions d’échelle et de lien avec les projets présenté – ils ne sont pas tous situés en Flandres, il est donc décidé que la carte soit réduite et positionnée à l’entrée de la salle d’exposition, comme image d’appel. À la place de cette grande carte des Flandres, des textes seront ‘’thermocollés’’ expliquant chaque étapes de la méthode. Dans cette salle sur le paysage imaginaire nous retrouvons aussi sur un

Schéma des sens de lecture de l’exposition

Schéma personnel à partir des explication de Bas Smets sur l’exposition

23| BBS

grand mur les logos des projets : en effet le Bureau Bas Smets a pour habitude de schématiser, synthétiser chaque projet par un logo ; ici 25 d’entre eux sont présentés. Les documents présentant les projets seront quant à eux suspendus par des câbles en aciers au milieu de la pièce organisés en rangées par étapes de méthode et formant ‘’5 vallées ‘’ pour les cinq projets dans la longueur : des indications au sol permettront au visiteur de s’y retrouver. La seconde pièce, plus petite plus sombre est l’immersion dans les projets, nous sommes dans une salle où sur trois des quatre murs, sont projetées des photos des projets construits par le Bureau. On retrouve également une carte d’Europe et de Belgique où sont localisés tous les projets présentés par l’exposition. Cette exposition permet donc de montrer le travail de l’agence, les différentes échelles sur lesquelles elle travaille, sa méthodologie de projets mais aussi plus largement sa philosophie du paysage.

Se rendre sur les lieux de l’exposition nous a permis de tester la scénographie, les vidéos pour la partie des ‘’paysages construits ‘’ mais aussi, là encore de voir ce que les documents donnent en ‘’vrai ‘’. Il est décidé par exemple de réduire le nombre de logo prévus afin qu’ils puissent être plus gros et que la fenêtre puisse être ouverte. Nous décidons également de la taille et de la disposition des textes…

Axonométrie de la scénographie de l’exposition

Ancien lien du Mur de FLandres Textes explicatifs de la méthode

Différents panneaux suspendus par des câbles en aciers

Entrée

Salle de Projection

Logos

‘‘Mur des Flandres’’ à l’entrée de la salle d’exposition

Croquis personnel à partir de la maquette et de la visite de la salle d’exposition

24| BBS

Suite du stage Les derniers jours du stage je travaillerais sur le redessin des logos de certains projets. Ces logos doivent être visibles de loin, alors la taille des points ou des traits doivent être ajustées, et cela change donc un peu le motif.

Pendant la suite et jusqu’à la fin du stage, Marie travaille sur le redessin de la cartographie de Ingelmunster pour l’étape ‘’ paysage exemplaire’’, elle effectuera là encore de nombreux tests d’impressions. Courtney quant à elle travaille sur la typographie des textes de l’exposition qui seront thermocollés.

Par ailleurs, comme je suis actuellement en Erasmus à Tartu, où l’un des projet de Bas Smets – Le parc du Musée Nationale d’Estonie – est en cours de réalisation, il m’est proposé d’entrer en contact avec les architectes locaux afin de pouvoir aller sur ce chantier, en contrepartie ma mission serait de prendre des photos de ce chantier afin de les renvoyer au bureau. Mission que j’accepte évidemment, pouvoir visiter un chantier est toujours quelque chose d’interressant surtout que cela prolonge monstage. Je devrais participer à la visite de chantier début Novembre, avec les architectes du musée : DGT Architecte.

25| BBS

Pendant toute une journée l’ensemble des membres du Bureau participe à une excursion pour visiter ‘’ses’’ projets. Des projets en cours de construction, ou déjà réalisés. Pour les membres qui ne sont pas responsable de projet c’est l’occasion de voir la concrétisation de certains projets sur lesquels ils auront travaillé de loin ou de près pour moi c’est l’occasion de voir un chantier mais aussi comment toutes ces cartes tous ces graphismes et lectures de paysage se traduisent dans la réalité, quel genre d’espace ils produisent. Je dérogerais ici pour la premiere et unique fois à la règle stricte que je me suis imposé au début à fin de vraiment pouvoir montrer le passage entre cette cartographie et le croquis réalisé sur le site. Nous sommes allés voir cinq sites pour cinq projets .Louvain. Tweewater . ChantierGenk – Sledderlo. RéaliséMaaseik. Ovonde. RéaliséLommel. Enclosed Garden. RéaliséTurnhout. Plateform . Site pour lequel le bureau propose une candidature.

Je ne présenterai qu’un seul projet, celui qui m’a le plus intéressé : celui de Genk. Sledderlo est un quartier résidentiel un peu enclavé, avec une population que l’on pourrait qualifier d’un peu difficile. Situé dans le paysage du Campine, présenté pour le Mur de Flandres, on y trouve de très hauts pins, assez dense. Les logements, de la maison individuelle aux petits collectifs sont implantés au milieu de ces arbres dans un cadre que l’on pourrait qualifier de privilégié. La disposition du quartier est telle que les jardins des habitations sont tournés vers des espaces publics où se trouvent de nombreux pins. Cependant cette situation tant recherchée de nos jours (jardins privés + espaces collectifs où on peut rencontrer ses voisins, où les enfants du quartier peuvent jouer, où une vie de quartier peut exister) n’est pourtant pas appropriée par les gens du quartier ; en effet la densité des pins est telle dans les espaces publics qu’ils sont devenus impraticables. Alors le projet de Bas Smets est assez simple : garder la structure végétale des arbres qui font l’identité même du paysage du Campine dans lequel se trouve le projet, mais dédensifier, en enlevant certains sujets. Le choix se fait avec les habitants, se sont eux qui décident quels arbres ils veulent enlever… ou absolument garder. Alors 1/3 des arbres sera enlevé, soit un peu plus de 300 sujets. Des chemins en béton blanc très simples sont crées au sol afin de parcourir cet espace public, des haies sont rajoutées pour isoler l’arrières des jardins privés.

Journée de visite des projet du Bureau Bas Smets

26| BBS

La simplicité du projet m’épate car parfois certains propos sur certains lieux de projet m’avaient parus un peu prétentieux, alors qu’ici il s’agit d’un projet assez humble. Ce qui m’impressionne aussi c’est que le même traitement graphique, notamment dans la beauté des documents et dans la rigueur qui leurs seront accordée, est accordée à un projet de si petite envergure – comparés à d’autres. Cependant il faut aussi que je mentionne un aspect de ce projet que je trouve intolérable à l’heure du développement durable, de l’écologiedu projet. Lorsque nous demandons à Bas Smets ce que sont devenus ces 300 sujets, la réponse est qu’il n’en sait rien, il sait juste que la ville les a rachetés. De plus les souches ont été détruites avec des produits chimiques. Je ne comprends pas comment on peut, encore aujourd’hui, en tant que paysagiste et architecte, ne pas penser aux conséquences de nos actes. Quand on nous demande de réfléchir au coût des transports, au choix de matériaux locaux, aux émissions de Co2 … je ne peux contenir ma colère quand je comprends que l’avenir de ces 300 arbres n’a même pas été réfléchi, ni que la moindre hypothèse n’a été émise par le paysagiste. Par ailleurs le plan qui nous est fourni pour la visite, le plan produit par le Bureau, sans explication est assez difficile à comprendre. À la fin de cette journée nous nous rendons à Anvers, et nous nous arrêtons au parc ‘’Spoor Nord’’, conçu en 2003 par Bernardo Secchi et Paola Vigano, sur un ancien site de la SNCB. C’est un très bon moment avec tous les membres de l’agence où nous discutons un peu plus. Quelques heures extrêmement sympathique, très fréquenté où, dans cet ancien entrepôt, défileront quelques groupes de musique sur la petite scène aménagée, pendant que nous irons passer commande du côté du bar, tout en regardant les enfants jouer dans la fontaine. Un endroit comme tant d’autre mais que les gens habitent réellement.

Croquis du projet de Genk

Croquis personnel réalisé sur le site pendant la visite

29| BBS

BILAN PERSONNEL

Approfondissement d’Autocad.Rencontre avec plein de personnes de divers horizons, stagiaires employés … Nombreux tests d’impressions possibles.Test en grandeur nature au centre d’exposition.Avoir eu le sentiment d’appartenir à une équipe.Satisfaction du travail accompli.Compréhension des méthodes de l’agence.Compréhension de la rigueur graphique.Un stage dans une ville différente, Bruxelles.Stage bilingue, approfondissement de mon anglais.

Aspects positifs & négatifs

Aspects positifs

Aspects négatifs

Ne pas avoir pu utiliser les documents produits pendant le stage donne le sentiment de n’avoir rien ‘’fait’’… frustrant.Un accueil en demi-teinte de la part de Bas Smets, en effet nous avons, toutes les trois (stagiaires) eu le même ressenti : celui d’être ignorées par Bas Smets, d’avoir vraiment ce statut de stagiaire insignifiantes alors que ce que nous avons fait ne l’était pas. Le ressenti très fort, parfois gênant d’avoir un chef, Bas Smets, et les autres –surtout dans la prise de décision. Cela ne correspond pas au genre de structure dans lesquelles je me sens à l’aise - experience en agence d’architecture, Ludovic Smagghe -Lille.

30| BBS

Pendant ce stage j’ai pu me confronter à l’exigence graphique du Bureau Bas Smets, avec l’impression parfois que l’attente de mon travail était presque celui d’un salarié de l’agence plutôt que celui d’un stagiaire. Cette exigence graphique demande beaucoup d’heure de travail- que j’ai pu expérimenter avec le Mur de Flandres- ainsi qu’une précision assez importante, surtout pour la création de documents qui seront exposés. Mais au-delà de la précision il s’agit aussi de créer de beaux documents, notamment pour les vues aériennes. Une fois les documents approuvés, cependant, il est difficile de pouvoir cacher sa joie et sa satisfaction d’avoir réussi à combler les attentes. Ces travaux, au-delà de la simple création de pièces graphiques, me permettent d’aborder la méthode du Bureau Bas Smets. Cette méthode consiste en plusieurs étapes de la ‘’lecture’’, à la réalisation, en passant par la proposition d’un paysage exemplaire qui sera ensuite recomposé, retravaillé ou complété sur le site de projet. Ce paysage exemplaire sert de base au projet. On retrouve aussi cette précision dans la classification des documents et dans l’utilisation des outils graphiques alors l’outil graphique n’est pas qu’un outil, mais sa bonne utilisation peut servir un propos, ne serait-ce que dans son organisation. Surtout ce n’est pas lui qui domine le projet, mais le projet, l’analyse en l’occurrence, l’exploite différemment selon ses besoins. Cette méthode assez précise, a quelque chose de l’ordre des mathématiques, d’une suite logique qu’il faut appliquer. On retrouve cette organisation mathématique dans la scénographie de l’exposition. Tout d’abord la séparation en deux temps, puis la décomposition de la salle comme une grilles, les logos eux même présentés sur un quadrillage invisible, l’abandon du Mur de Flandres. Ajouté à cela l’espace blanc immaculé, et l’impression d’être dans un ‘’laboratoire’’ est réussie. Cela dit, lors de discussions autour de la maquette de l’exposition que ce sentiment de lieu presque aseptisé, est voulu, assumé. On retrouve ce ‘’mathématisme’’ aussi dans l’utilisation des matériaux de projet ; par exemple on retrouve presque toujours les mêmes arbres dans les projets, Sequoia, Gingko, Peuplier ou encore de la pierre bleue…

Reflexions personnelles : l’image d’une agence.Rigueur

31| BBS

Mais ces méthodes, ce systématisme – ce système ?... - n’ont-elles pas de limites ? Peut – on cartographier, analyser toute la planète de la même manière ? On peut se poser la question des lieux, de la spécificité de ceux –ci … tant dans l’analyse que dans l’utilisation des matériaux… N’y a-t il que cette échelle du territoire qui soit source de projet ? Lors de la conférence donnée à l’école d’architecture de La Cambre, un étudiant demande s’il ne serait envisageable d’aborder le projet de paysage par la petite échelle ? Et qu’en est –il de la prise en compte des contextes traversé, d’un autre ordre tels que les types d’habitats … ? Ces questions ont été malheureusement évincées par Bas Smets. De plus lors des quelques conversation que nous avons pu avoir avec lui, nous apprenons que toutes les questions sociales, - et par sociale j’entends qui prend en compte les habitants, les usagers du lieu – ne sont qu’une formalité, plutôt un moyen de faire accepter un projet plutôt qu’un moyen de concevoir le projet de paysage, ou d’urbanisme. Par ailleurs lors de la cartographie du Mur de Flandre, lorsque je dois dessiner tous ces points qui représentent des structures végétales, je me demande comment sans connaître ces paysages je peux faire le choix graphique adéquat ? Comment en n’ayant comme connaissance de ce paysage du Campine, uniquement des vues aériennes, je peux retranscrire une réalité ? Quelle marge d’erreur est possible ? L’image, le graphisme supplantent-ils la justesse du lieu ? La précision graphique sert-elle la précision du lieu, où est- ce une précision abstraite ?

La création de ces cartes, de ces beaux documents, supports de l’analyse et du paysage exemplaire sur lesquels le Bureau semble mettre l’accent, plus que sur les questions d’ambiance, de vécu ou même d’espace…me font me demander quelle est la limite avec la toute première définition du paysage : celle des peintures anglaises qu’on observe, de ce paysage comme objet perçu … auquel on est extérieur.

Finalement cette rigueur mathématique qui avait rendu ce bureau si attrayant, m’a un peu déçue en termes de projet. Toute la richesse, toute la complexité des composantes d’un projet, ce dont Bas Smets ne parle jamais en conférence : ressenti, vécu, espace, lieu, habitat, habitants… Le paysage exemplaire n’est peut-être pas suffisant pour faire un projet de paysage. Je sais pourtant que sur certains projets ces questions sont prises en compte – par exemple pour le

Systématismes

Marque de fabrique

32| BBS

projet de Genk présentés dans le rapport. Pourtant, ce qui me déplaît et ce que je comprends pendant ce stage, c’est que l’image au Bureau Bas Smets est plus importante que le projet lui-même, en tout cas dans l’espace public : l’espace des conférences, des interviews, du site internet … à travers l’exposition, les conférences, la méthode exposée, et les documents parfaits ; c’est une marque de fabrique ( du paysage ? ) plus que des projets de paysages ou d’urbanisme qui sont présentés. Bien que je n’ai pas suivi de projet de paysage pendant ce stage, j’ai pu participer à la préparation d’une exposition pour le Bureau Bas Smets. Cette ‘’expérience graphique’’, m’a également permis de réfléchir sur la philosophie de ce Bureau si séduisante à la conférence du 14.02.2013. Je reste convaincue par la beauté des images produites – et je sais également quelle satisfaction elles procurent - , mais je sais maintenant aussi que les images et une bonne présentation ne font pas tout. Pour comprendre un projet il ne faut pas se contenter d’observer, souvent il faut aller plus loin que les images présentées, il faut comprendre.

35| BBS

REMERCIEMENTS

Je remercie tout d’abord Bas Smets de nous avoir accueillies au sein du Bureau Bas Smets pour ce stage, de m’avoir permis de participer à l’élaboration de cette exposition, de m’avoir fait confiance pour la production de quatre documents présentés. Je remercie toute l’équipe de nous avoir intégrées aux rituels de l’agence, déjeuners, bières au bar d’en bas, et charrettes. Je remercie particulièrement Bertille, Mathieu, Federica, et Basil pour le temps qu’ils nous ont accordé pour nous expliquer les projets, des astuces informatiques, ou pour les déjeuners et les plats de pates succulents. Enfin merci à Marie et à Courtney sans qui ce stage n’aurait pas été le même, les trois mousquetaires.

37| BBS

ANNEXES

Un travailleur indépendant exerce une activité professionnelle lucrative qui ne le lie pas à un employeur par un contrat de travail. L’indépendant est, en quelque sorte, son propre patron.Le travailleur indépendant est également considéré comme indépendant au niveau de la sécurité sociale. Contrairement aux salariés du secteur privé ou public, il doit donc veiller à s’affilier à une caisse d’assurances et à payer des cotisations.

La société privée à responsabilité limitée est formée par une ou plusieurs personnes qui n’engagent que leur apport. Les droits des associés n’y sont transmissibles que sous certaines conditions.Vu la responsabilité limitée des associés, la S.P.R.L. possède également des caractéristiques d’une société de capitaux. Elle a la possibilité d’émettre des parts et obligations. Ces titres sont nominatifs. Toutefois, il ne peut être émis de parts bénéficiaires.Il s’agit du seul type de société qui peut être créé par une seule personne physique.CaractéristiquesLa S.P.R.L. est en principe constituée pour une durée indéterminée mais les statuts peuvent en limiter la durée. Les statuts doivent être rédigés sous la forme d’un acte constitutif devant notaire. es associés peuvent prendre des engagements au nom de la société dès la signature de l’acte constitutif. Les fondateurs ont une responsabilité spéciale. 1

Travailleur indépendant

SPRL

1. http://www.belgium.be/fr/economie/entreprise/creation/types_de_societe/sprl/

38| BBS

Mail de Bas Smets à la fin du stage

Dear Courtney, Suzan, Marie,

First of all I would like to express my gratefulness for the effort and the energy you have put into helping with the exhibition.The month you have spent at the office has helped us greatly.

As you know the exhibition open on Thursday September 26. It is very important for us that no images circulate before that day. Not on the internet, not in schools.Since BBS has a tradition of not showing many images, I really count on you to honor that tradition. That is of course why we had the confidentiality agreement signed, and that is why we hereby ask explicitly, to delete all the images from BBS that you would have on your computer. This is in accordance with our agreement, not doing so would be breaking our agreement.Please do remember that all those images are under strict copyright and cannot be shown without written approval.Of course I understand you need some images as proof of your internship. I propose you use photographs of the image production, not the images themselves. This also seems logical, since you did not work on the projects themselves, but on the exhibition of the project. Federica will send you a number of photographs of these images that you can use. You can see with her what photographs could help you best. I am sure you understand this policy, it is very important to us.

Thank you again, good luck in the near and far future,

Bas Smets

-- B U R E A U B A S S M E T SRue de Flandre 198 VlaamsesteenwegBruxelles 1000 Brussel