Rapport Final DDEA Couts Construction Cle21a72f

Etude des cots de construction en Haute-Savoie

17 septembre 2009

Strictement confidentiel

Sommaire

1 Synthse 1 1.1 Analyse statistique des cots de la construction en Haute-Savoie 1 1.2 Spcificits de la Haute-Savoie 1

2. Prsentation de lobjet de ltude 2 2.1 Contexte 2 2.2 Objectifs et enjeux 2 2.3 Dmarche de ltude 2 2.4 Les organismes rencontrs 3 2.5 Prsentation du dpartement de la Haute-Savoie 3

3. Lapproche statistique 5 3.1 8 dpartements, 2 302 oprations, 27 600 logements 5 3.2 Cot moyen de construction par dpartement entre 2002 et 2008 5 3.3 Evolution du cot moyen par anne en Rhne-Alpes 6 3.4 Anne 2008 par dpartement 7 3.5 Evolution du cot moyen de construction au m de SH par dpartement 7 3.6 Evolution du cot de construction en Haute-Savoie 8

4. Dcomposition des cots de la construction 10 4.1 Dcomposition des cots de construction par lot 10 4.2 Dcomposition de la structure de cots des lots 11

5. Analyse des facteurs de cots 13 5.1 Facteurs de cots structurels et nationaux 13 5.2 Facteurs de cot spcifiques la Haute-Savoie 17

6. Pistes dactions et prconisations 28 6.1 Simplifications des cahiers des charges architecturaux 28 6.2 Stockage des dchets inertes 28 6.3 Sources dapprovisionnement en gravier et granulats 29 6.4 Rgulation du march par la commande publique 30 6.5 Pnurie de main duvre et recours lintrim 30

Chapitre 1 - Synthse

2009 Grant Thornton Etude des cots de construction en Haute-Savoie 1

1 Synthse

Ltude sur les cots de la construction en Haute-Savoie comprend dune

part une analyse statistique grande chelle sur les cots du logement social,

et dautre part une analyse des facteurs de cot propres au dpartement.

1.1 Analyse statistique des cots de la construction en

Haute-Savoie

Les cots de la construction de 2 302 oprations de logement social,

reprsentant 27 600 logements, effectues dans la rgion Rhne-Alpes entre

2002 et 2008 ont t collects et analyss. Des comparaisons de cot entre

les dpartements et leurs volutions au cours du temps ont t ralises.

Il en ressort que les cots dans le dpartement de la Haute-Savoie sont en

moyenne plus levs que ceux de la rgion bien quils soient plus faibles que

ceux du Rhne. Nous verrons dans la deuxime partie que le niveau des

cots en Haute-Savoie peut sexpliquer par diffrents facteurs propres au

dpartement.

La hausse des cots, anne aprs anne, est plus importante dans le

dpartement que dans le reste de la rgion Rhne-Alpes, ainsi que par

rapport la moyenne nationale reprsente par lindice BT01.

Cette hausse a probablement t porte par une conjoncture favorable au

cours des dernires annes et par les attraits du dpartement, mais un

ralentissement, voire un dclin, semble samorcer partir de 2008.

Des facteurs porte nationale ont galement particip la hausse des cots,

comme par exemple lvolution globale des cots de la construction (BT01)

ou lapplication de nouvelles rglementations thermiques.

1.2 Spcificits de la Haute-Savoie

Des entretiens ont t raliss avec les acteurs de la construction dans le

dpartement afin de dterminer et de quantifier quels pouvaient tre les

facteurs et caractristiques qui avaient un impact sur les cots de la

construction.

Les surcots dus ces facteurs par rapport une moyenne nationale

thorique peuvent tre estims environ 10,7%, se rpartissant comme suit :

cot de la main duvre : 3,9%

construction en altitude : 3,0%

terrassement et VRD : 1,6%

stockage des dchets : 1,0%

spcificits architecturales : 0,8%

zone sismique : 0,4%

Dautres facteurs potentiels ont galement t tudis, comme par exemple

lisolation, lorganisation des chantiers, la taille des oprations,

lapprovisionnement en matriaux, limpact du zonage 2 ou 3 du logement

social, sans quil nait t montr quils avaient un impact direct sur les cots

de la construction en Haute-Savoie.

Chapitre 2 - Prsentation de lobjet de ltude


2. Prsentation de lobjet de ltude

2.1 Contexte

Plusieurs analyses rcentes portant sur l'volution des cots du logement

social ont mis en vidence la fois une volution constante et rapide au

cours de ces dernires annes et de fortes disparits selon les dpartements.

Ainsi, la Haute-Savoie semble apparatre, au sein de la rgion Rhne-Alpes,

comme le dpartement o les cots sont parmi les plus levs, avec les taux

de progression annuels les plus forts. La raret et le prix prohibitif du foncier

expliquent une partie de ce constat mais l'analyse des cots de la seule

construction montre que ceux-ci contribuent aussi trs fortement cette

inflation.

Ces lments de constat relatifs aux logements sociaux sont reprsentatifs de

ce qui se passe pour l'ensemble des logements construits dans le dpartement

mais aussi pour les locaux usage autre que l'habitation (btiments publics et

administratifs, coles, quipements collectifs, ...).

2.2 Objectifs et enjeux

La DDEA de Haute-Savoie et le BTP 74 ont donc propos leurs

partenaires de constituer un groupe de travail et de raliser une tude

spcifique sur les cots des travaux en Haute-Savoie afin de mieux cerner les

diffrentes causes l'origine de ces volutions et de proposer des mesures

permettant d'enrayer cette tendance.

Il est rapidement apparu que, compte tenu du grand nombre doprations,

seule la construction de logement social permettait de raliser une relle

tude statistique. Les autres typologies de constructions publiques tant

nettement moins nombreuses, et possdant des caractristiques

architecturales spcifiques chacune dentre elles, rendent tout processus de

comparaison trs incertain.

Cest pourquoi nous avons focalis cette tude sur le logement social, en

postulant que ses rsultats et recommandations seront transposables

lensemble de la construction publique en Haute-Savoie.

Les deux objectifs principaux de ltude sont de quantifier :

lvolution des cots de construction entre 2005 et 2008 en Haute-Savoie

et didentifier les principales causes de leur hausse,

les diffrences constates entre la Haute-Savoie et les autres dpartements

de la rgion Rhne-Alpes.

2.3 Dmarche de ltude

Ltude sest droule selon une dmarche en 3 phases :

Phase 1 : Diagnostic

Rcolte des informations qualitatives et quantitatives

Interviews des responsables

Consolidation des donnes

Rapprochement avec les lments GT et Insee

Phase 2 : Analyse et valuation

Dcomposition de la structure des cots de la construction

Interviews d'experts de la construction

Evolution et comparaison des structures de cot



Phase 3 : Pistes d'action et mesures

Identification des gisements damlioration

Propositions dactions

Le prsent rapport synthtise les donnes et les rsultats obtenus chaque

tape de ltude.

2.4 Les organismes rencontrs

Au cours de cette tude, nous avons ralis des entretiens avec les

organismes suivants :

DDEA 74 : service scurit-ingnierie, ple btiment public et

dveloppement durable, et service habitat, bureau financement de lhabitat

public,

DRE Rhne-Alpes : service Habitat Logement Statistique,

Conseil Gnral de la Haute-Savoie : Direction de la commande publique,

Halpades,

Haute-Savoie Habitat (OPAC 74),

BTP 74,

CAPEB 74,

SOGIMM, promoteur priv,

Economistes de la construction.

2.5 Prsentation du dpartement de la Haute-Savoie

2.5.1 Caractristiques gnrales

La Haute-Savoie est un dpartement avec des caractristiques gographiques

et conomiques particulires :

environ 700 000 habitants y vivent, et la population augmente

rgulirement (+ 8 000 personnes par an),

le taux de chmage est bas (5,2%), environ 30% infrieur la moyenne

nationale,



30% des emplois sont industriels, ce qui est bien suprieur la moyenne

nationale,

il bnficie dun excellent attrait touristique (montagnes, lacs..), et une

importante population dtrangers, de catgories socioprofessionnelles

plutt leves, y achte des logements et y vit.

Paralllement, la proximit de la Suisse, o les salaires sont en moyenne plus

levs quen France (50 000 haut-savoyards travaillent en Suisse) fait que le

cot de la vie y est lev.

La topographie du dpartement rend le foncier peu disponible, et le

phnomne de valle est prononc, allant jusqu une situation

denclavement de certaines rgions.

Enfin, le dficit en logements sociaux est rellement important dans le

dpartement.

En 2004, pour 1000 habitants, il y avait :

47 logements sociaux en Haute-Savoie,

68 logements sociaux en Rhne-Alpes,

93 logements sociaux en moyenne franaise.

Lensemble de ces caractristiques fait que les cots de la construction et les

prix des btiments sont tirs vers le haut.

2.5.2 Le secteur de la construction

Le secteur du btiment en Haute-Savoie reprsente environ 6 000

entreprises, qui emploient au global environ 16 000 salaris. 90% de ces

entreprises emploient moins de 10 salaris, et la trs grande majorit ne

travaille que sur des chantiers trs locaux. Loffre est donc particulirement

atomise, et comporte peu dentreprises gnrales.

Le march total du btiment en Haute-Savoie est de 2,4 milliards deuros

H.T. (source BTP 74).

Chapitre 3 - Lapproche statistique


3. Lapproche statistique

Nous avons collect auprs de la Direction Rgionale de lEquipement des

donnes de programmes de construction de logements sociaux dans la rgion

Rhne-Alpes. Il sagit de cots totaux de revient H.T. des programmes, y

compris les charges foncires et les honoraires, de lensemble des oprations

de logement social de la rgion Rhne-Alpes entre 2002 et 2008.

Cette base de donnes brute reprsente 3 131 oprations et 35 028

logements.

Les donnes ont t retraites pour ne conserver que les cots Hors Taxes de

la construction, charges foncires et honoraires exclus. Les points aberrants

(cot de la construction au m manifestement trop faible ou trop lev,

absence de donnes ou donnes nulles) ont t retirs, et lensemble des

cots a t ramen au nombre de m de surface habitable du programme.

La base nettoye et retraite comporte 2 302 oprations et 27 600 logements.

3.1 8 dpartements, 2 302 oprations, 27 600 logements

La base de donnes utilise regroupe les oprations de tous les dpartements

de la rgion Rhne-Alpes :

il sagit de donnes de cot estimatives (au moment de la dcision de

financement, donc avant les appels doffre et les marchs signs),

nous tudions des m de surface habitable,

le nombre trs significatif de programmes permet dobtenir un degr

dassurance satisfaisant sur les tendances qui en ressortent.

Nous avons pu estimer la diffrence moyenne de cot entre ces donnes

estimatives et les prix rels (marchs signs) sur 12 programmes reprsentant

143 logements dont nous avons pu identifier les prix rels. En moyenne, les

prix de marchs signs sont 4% plus levs que les estimations.

Cette diffrence peut donc introduire une erreur sur la valeur absolue des

cots au m calculs, mais ninflue pas sur les diffrences constates entre les

dpartements et sur les pourcentages dvolution.

3.2 Cot moyen de construction par dpartement entre

2002 et 2008

Les cots de lensemble des oprations ralises dans les 8 dpartements de

la Rgion durant les 6 dernires annes ont t moyenns.

14631344 1338 1279 1220

1086 1049 10081248

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

Rhne Haute-Savoie

Savoie Ain Isre Loire Drme Ardche Total

Moyenne de Cot par m de Surface Habitable

Oprations 326 415 210 275 429 234 280 133 2 302 Logements 4 911 6 082 2 900 3 475 4 760 2 013 2 273 1 186 27 600



Entre 2002 et 2006, la moyenne des cots de construction au m de surface

habitable sur lensemble de la rgion ressort 1 248 .

Cette moyenne apparat nettement suprieure dans le dpartement du Rhne.

Vient ensuite un groupe de 4 dpartements, la Haute-Savoie, la Savoie, lAin,

et lIsre avec des cots moyens au m sensiblement quivalents.

Enfin, la Loire, la Drme, et lArdche ont des cots nettement infrieurs

la moyenne de la rgion.

Le profil de cot moyen de la rgion est donc segment en trois groupes :

le dpartement du Rhne, autour de 1 500 /m de surface habitable,

un ensemble de quatre dpartements, la Haute-Savoie, la Savoie, lAin, et

lIsre autour de 1 300 /m, mme si lIsre est un peu en-de (on

notera que la Haute-Savoie et la Savoie sont extrmement proches),

et les trois autres dpartements, la Loire, la Drme, et lArdche, qui se

situent autour de 1 050 /m.

On peut galement noter que, mme sils ne font pas partie de lobjet de

cette tude, les cots dhonoraires sont assez homognes. Ils reprsentent en

moyenne entre 13% et 18% des cots de construction suivant les

dpartements et les annes.

3.3 Evolution du cot moyen par anne en Rhne-Alpes

Lensemble des donnes de cot de la construction sur la rgion Rhne-

Alpes a t moyenn anne par anne.

Les donnes non dates ou avec des dates manifestement errones (anne

1900 par exemple) ont t retires de la base.

Cette srie a donc t calcule sur une base de 1 907 oprations reprsentant

22 748 logements.

895 9961117 1201

1276 1322 1330

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Moyenne des cots par m de Surface Habitable

+ 11,3%+ 12,1%

+ 7,5%+ 6,2%

+ 3,6% + 0,6%

895 9961117 1201

1276 1322 1330

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Moyenne des cots par m de Surface Habitable

+ 11,3%+ 12,1%

+ 7,5%+ 6,2%

+ 3,6% + 0,6%

Oprations 134 118 220 267 366 393 409Logements 1 453 1 457 2 503 3 233 4 550 4 376 5 176

Les cots moyens de la construction dans la rgion ont progress

rgulirement et fortement entre 2002 et 2008. Sur la priode, la hausse

annuelle moyenne est de 6,8%, ce qui est significativement plus lev que

lindice BT01 sur la mme priode (4,2%).

On observe cependant un ralentissement assez net de la progression depuis

2006, jusqu une stagnation entre 2007 et 2008. Il est peu probable de voir

ici les premiers effets de la crise financire de 2008, la raison de cette

inflexion de la courbe de progression rside plutt dans latteinte dun point

haut , provoque par la rgulation naturelle de loffre et de la demande.

Par contre, limpact de la crise financire de 2008 semble apparatre dans les

premires donnes de 2009 (non encore significatives la date de cette

tude), puisque lon y observe une amorce de dclin des cots de la

construction sur la rgion.



3.4 Anne 2008 par dpartement

Le cot moyen de construction au m de surface habitable a t calcul sur

lensemble des programmes de 2008 dans chaque dpartement.

1561 1468 1437 1388 13081196

1076 1037

1330

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

Rhne Haute-Savoie

Savoie Ain Isre Loire Drme Ardche Total

Cot moyen au m de SH - Anne 2008

Oprations 82 44 37 70 36 39 71 30 409Logements 1 389 604 584 912 460 292 670 265 5 176

La distribution des dpartements au sein de la rgion est identique en 2008

celle calcule sur la priode 2002-2008 (cf. 3.2).

On peut retrouver la segmentation en trois groupes :

le dpartement du Rhne, qui affiche un cot moyen au m de surface

habitable largement suprieur 1 500 ,

lensemble de quatre dpartements (Haute-Savoie, Savoie, Ain et lIsre)

entre 1 300 et 1 470 /m,

et les trois autres dpartements (Loire, Drme et Ardche), dont les cots

sont compris entre 1 000 et 1 200 /m.

En 2008, la moyenne des cots de construction au m de surface habitable

sest leve 1 330 . Les carts par rapport cette moyenne sont distribus

de faon assez quilibre, quatre dpartements se situant de part et dautre de

cette moyenne.

Enfin, on remarquera que la Haute-Savoie et la Savoie sont toujours trs

proches, avec un cart de lordre de 2%.

3.5 Evolution du cot moyen de construction au m de SH

par dpartement

Le cot de construction des dpartements de la rgion Rhne-Alpes prsente

des donnes trs disparates qui montrent en tendance gnrale une

augmentation jusquen 2007, puis, courant 2008, le dbut dun repli pour

cinq dpartements sur les huit, vraisemblablement en raison de la crise

entame sur le deuxime semestre.

1 4371 468

1 561

1 388

1 308

1 076

1 196

1 037

800

900

1 000

1 100

1 200

1 300

1 400

1 500

1 600

2006 2007 2008

Savoie Haute-Savoie Rhne Ain Isre Drme Loire Ardche



Cette amorce de dclin ne se traduit pas encore dans la moyenne rgionale

arrte fin 2008 (cf. 3.3), mais elle semble devoir se poursuivre au cours de

lanne 2009.

Lhtrognit observe des cots moyens de construction par dpartement

et par anne peut tre due des facteurs conjoncturels, induits par le faible

nombre doprations annuelles pour chaque dpartement (quelques dizaines

en moyenne).

Afin dobtenir une vision plus claire de lvolution annuelle sur les principaux

dpartements, nous avons neutralis sur le graphique la Drme, la Loire et

lArdche qui sont les dpartements de la rgion Rhne Alpes ayant le cot

de construction le plus bas.

1 4371 468

1 561

1 388

1 308

1 200

1 250

1 300

1 350

1 400

1 450

1 500

1 550

1 600

2006 2007 2008

Savoie Haute-Savoie Rhne Ain Isre

On peut remarquer que :

la Haute-Savoie, la Savoie et lAin tendent converger entre eux autour de

1 400 /m,

le Rhne suit une progression relativement constante depuis 2006,

lIsre subit une forte baisse sur 2008,

3.6 Evolution du cot de construction en Haute-Savoie

Les cots moyens de construction en Haute-Savoie ont t calculs anne

par anne, sur un total de 342 oprations reprsentant 5 208 logements.

946

11251229

13301452

15491468

800

900

1 000

1 100

1 200

1 300

1 400

1 500

1 600

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Evolution du cot au m de SH en Haute-Savoie

+ 18,9%

+ 9,2%

+ 8,2%

+ 9,2%

+ 6,7%- 5,2%

946

11251229

13301452

15491468

800

900

1 000

1 100

1 200

1 300

1 400

1 500

1 600

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Evolution du cot au m de SH en Haute-Savoie

+ 18,9%

+ 9,2%

+ 8,2%

+ 9,2%

+ 6,7%- 5,2%

Oprations 26 37 38 64 79 54 44 Logements 456 654 856 865 1 170 603 604

Les cots dans le dpartement ont progress trs fortement entre 2002 et

2007. Sur la priode, la hausse annuelle moyenne est de 10,4%, ce qui est

nettement plus lev que la moyenne de ces mmes cots dans la rgion

Rhne-Alpes et que lindice BT01.

On assiste cependant un net recul entre 2007 et 2008, de 5,2%, beaucoup

plus marqu que dans tous les autres dpartements de la rgion.



On peut imaginer que la cause de ce recul rside la fois dans une baisse des

prix conjoncturelle due une baisse de lactivit du secteur de la construction

en Haute-Savoie (aprs plusieurs annes de forte croissance), mais galement

dans le retournement de tendance provoqu par la crise financire amorce

au second semestre 2008.

Il est probable que ce dclin pourra se poursuivre en 2009 et 2010, sans pour

autant saccentuer ni que la baisse des cots moyens ne soit rellement

importante.

En effet, comme nous le verrons dans le chapitre suivant, les principaux

postes de cot de la construction sont les matriaux et la main duvre. Or

les cots globaux de ces postes, notamment la main duvre, sont

particulirement difficiles rduire.

Chapitre 4 - Dcomposition des cots de la construction


4. Dcomposition des cots de la construction

Notre approche a consist en une analyse dun nombre important de

programmes de construction publique, au cours de laquelle nous avons

retenu une quarantaine doprations de construction de logement social.

Le cot total de construction des oprations a t dcompos en lots, que

nous avons rapprochs les uns des autres.

Cette approche nous a permis de comparer la proportion de chacun des lots

dans le prix total dune opration.

4.1 Dcomposition des cots de construction par lot

Les oprations retenues dans le calcul statistique ont toutes t ralises en

Haute-Savoie entre 2005 et 2008, les cots sont issus des marchs signs HT.

Les caractristiques de lensemble des donnes rcoltes se prsentent ci-

dessous :

Nombre total de programmes : 35

Nombre total de logements : 876

Nombre total de m de SH : 54 708

Le tableau suivant prsente la dcomposition de la structure du cot de

construction des oprations de logement social en lots, et donne la

proportion moyenne de chacun des lots dans le cot total des programmes

dans lesquels ils existent.

Lot Nombre d'occurrences

Moyenne des % des lots

(si existant)% Cumul

Gros uvre - Dmolition - Maonnerie - Dsamiantage 35 36,1% 36,1%Charpente - Couverture - Zinguerie 35 7,6% 43,7%Terrassement VRD 33 6,4% 50,0%Plomberie - Sanitaire 35 5,8% 55,8%Chauffage 30 5,6% 61,5%Cloisons - Doublages - Isolation - Plafonds - Pltrerie 34 5,3% 66,8%Courants forts extrieurs 30 5,0% 71,8%Peinture 35 5,0% 76,8%Menuiseries intrieures 34 4,2% 81,1%Menuiseries extrieures 35 2,8% 83,8%Faades 12 2,2% 86,1%Serrurerie 32 2,1% 88,2%Ascenseur 8 1,9% 90,1%Revtement sols souples 35 1,9% 92,0%Carrelage - Faence 35 1,7% 93,7%Enrobs 24 1,5% 95,2%Travaux divers btiment 35 1,4% 96,5%VMC 26 1,3% 97,8%Courants faibles 31 1,2% 99,0%Etancheit 25 1,0% 100,0%Total 100,0% 100,0%

La reprsentation graphique du tableau ci-dessus se prsente comme suit :

Charpente - CouvertureTerrassement VRDPlomberie - Sanitaire Chauffage

Cloisons - PltrerieCourants forts

Peinture

Menuiseries int.Menuiseries ext.

FaadesSerrurerie

Autres

Gros uvre

Gros uvre Charpente - Couverture Terrassement VRD Plomberie - Sanitaire ChauffageCloisons - Pltrerie Courants forts Peinture Menuiseries int. Menuiseries ext.Faades Serrurerie Autres



On note que le lot le plus significatif en proportion dans un programme est

de loin le lot de gros uvre et maonnerie hauteur de 36% du cot total du

btiment.

Cette dcomposition en lot sera utilise par la suite pour quantifier les

facteurs de cots des caractristiques propres au dpartement de la Haute-

Savoie.

4.2 Dcomposition de la structure de cots des lots

A lintrieur de chacun des principaux lots identifis, nous avons affin la

dcomposition des cots en ralisant une valuation de la dcomposition des

cots de chaque lot par nature.

Nous avons sollicit un certain nombre dentreprises et dartisans au moyen

de sondages aux termes desquels nous leur demandions de rpartir leurs

cots sur les diffrents postes proposs.

Les postes de cot proposs taient les suivants :

installation de chantier,

main d'uvre,

matriaux et marchandises,

location de machines,

transport des matriaux et de la main duvre,

sous-traitance.

Nous avons reu au total 74 rponses, parmi lesquelles 59 ont pu tre

exploites. Nous les avons regroupes pour tablir une moyenne de la

distribution des cots lintrieur des diffrents lots dun programme.

Les rponses tant uniquement dclaratives, et faites sur la base de

questions fermes, ces donnes prsentent certaines limites dans la mesure

o le nombre de rponses nest pas statistiquement reprsentatif.

Il faut donc les considrer uniquement comme lindication dune tendance.

En revanche, ces donnes respectent la proportion des oprations en

altitude (> 900 m) sur le dpartement, soit 20 25%.

Lot Instal chantier

Main-d'uvre

Transport main-

d'uvre

Mat. & march.

Transport matriaux

Location machines

Sous-traitance Total

Charpente 2,9% 38,3% 2,0% 44,9% 1,7% 1,8% 8,4% 100%Chauffage 2,6% 31,6% 1,9% 55,8% 2,9% 0,4% 4,9% 100%Courants forts 1,1% 44,0% 2,3% 45,8% 1,7% 0,7% 4,4% 100%Gros uvre 3,8% 45,3% 1,6% 37,7% 2,9% 3,8% 4,9% 100%Menuiserie (ss fab) 0,5% 22,4% 4,5% 62,2% 5,0% 0,5% 5,0% 100%Menuiserie (ac fab) 2,1% 49,9% 2,1% 42,0% 1,0% 0,3% 2,6% 100%Peinture 1,5% 64,3% 3,0% 22,8% 2,1% 0,4% 5,9% 100%Pltrerie 2,4% 57,1% 4,9% 31,7% 1,8% 0,4% 1,8% 100%Plomberie 2,0% 38,3% 2,0% 49,5% 2,5% 0,5% 5,3% 100%Terrassement - VRD 7,6% 40,8% 2,7% 35,3% 5,4% 2,7% 5,4% 100%Total 2,6% 43,2% 2,7% 42,8% 2,7% 1,1% 4,9% 100%

On note que des disparits apparaissent en fonction des lots :

les lots Peinture et Pltrerie ont des cots principalement ports par la

main duvre, et corrlativement, des cots de matriaux relativement

faibles,

la part dinstallation de chantier est leve dans le lot Terrassement,

le lot Charpente ncessite le recours la sous-traitance de manire plus

importante que dautres lots.



La moyenne des cots tablie sur lensemble des lots tudis fait apparatre la

rpartition des cots suivante :

Poste de cot Part du poste dans le cot totalMain-d'uvre 43,2%Matriaux et marchandises 42,8%Transport (main-d'uvre et marchandises) 5,4%Sous-traitance 4,9%Installation de chantier 2,6%Location de machines 1,1%

Total 100,0%

Les pourcentages qui ressortent de cette tude montrent que les deux postes

de cots significatifs sont la main duvre et les matriaux, dans des

proportions assez similaires, autour de 43% des cots totaux.

Il faut galement noter limportance du poste de cot transport qui

reprsente 5,4%, et qui a souvent t cit comme tant caractristique du

dpartement de la Haute-Savoie.

Chapitre 5 - Analyse des facteurs de cots


5. Analyse des facteurs de cots

5.1 Facteurs de cots structurels et nationaux

5.1.1 Indice BT 01 Indice national des prix du btiment

Lindice BT 01 est la rfrence officielle de rvision des prix de construction

qui mesure lvolution du cot des facteurs de production dans le btiment.

Il est calcul et publi au Journal Officiel chaque mois par lInsee et est

compos des lments suivants (source: BOCCRF) :

salaires et charges 43%

frais divers 15%

ciment 6%

ronds bton 5%

matriel 4%

agrgats 4%

transports 3%

nergie 3%

isolants 2%

plomberie sanitaire 2%

chauffage 2%

couvertures 1%

petits profils 1%

bois du Nord 1%

carreaux cramiques 1%

plaques de pltre 1%

fournitures lectriques 1%

peinture et revtements muraux 1%

revtements de sol 1%

tanchit 1%

miroiterie 1%

climatisation 1%

La progression de lindice BT01 a t constante et linaire en 2005, 2006, et

2007, mais amorce un dclin depuis le milieu de lanne 2008 :

Indice BT 01

600

650

700

750

800

850

janv-

05av

r-05

juil-05

oct-0

5jan

v-06

avr-0

6juil-

06oc

t-06

janv-

07av

r-07

juil-07

oct-0

7jan

v-08

avr-0

8juil-

08oc

t-08

Comparaison entre les variations annuelles (en %) du BT01 et des cots de la

construction en Haute-Savoie (cf. 3.6) entre 2005 et 2008 :

-6%-4%-2%0%2%4%6%8%

10%

2005 2006 2007 2008

Variation annuelle du BT01

Variation du cot de laconstruction en Haute Savoie



En 2005, 2006, et 2007, laugmentation des cots de la construction a t

suprieure laugmentation de lindice BT01. Par contre partir de 2008, les

cots de construction en Haute-Savoie ont commenc baisser (variation

ngative), alors que lindice BT01 a continu de crotre, mais dans une

moindre mesure.

Il semble que lvolution des cots en Haute-Savoie suit, en les amplifiant de

faon notable, les variations de lindice BT01 au niveau national. Les

variations sont corrles la hausse comme la baisse mais amplifies.

Parmi les raisons du surcrot de hausse en Haute-Savoie, on pourra trouver

lvolution de la typologie de construction en matire de rglementation

thermique, notamment entre 2006 et 2007, ou la progression des cots de

VRD comme nous le verrons dans les paragraphes suivants.

5.1.2 Evolution de la rglementation thermique

En raison du dcalage de temps entre les rglementations et leur application,

les donnes disponibles pour estimer limpact des diffrentes rglementations

thermiques sur les cots de la construction sont souvent anciennes. Nous

avons donc limit ltude aux labels les plus courants rencontrs dans le

logement social, lexclusion des plus rcents (HQE, BBC, Minergie..) dont

les donnes de cot ne sont pas encore disponibles.

Les labels HPE et THPE Le label HPE, Haute Performance Energtique atteste la conformit

des btiments nouveaux un rfrentiel qui intgre le respect dun niveau

de performance nergtique globale de ce btiment suprieur lexigence

rglementaire et les modalits minimales de contrles. Il comporte deux

niveaux de performance :

Dans la RT 2000, la consommation dnergie doit tre infrieure :

soit, de 8% la consommation conventionnelle de rfrence dfinie

larticle 8 de larrt du 29 novembre 2000 ; le label est alors appel

haute performance nergtique, HPE2000 ;

soit, de 15% la consommation conventionnelle de rfrence; le label

est alors appel trs haute performance nergtique, THPE 2000.

Dans la RT 2005, le label HPE correspond une consommation

conventionnelle dnergie infrieure de 10% la consommation de

rfrence et le label THPE une rduction de 20%. La RT 2005 concerne

les btiments le plus souvent construits aprs 2008 (permis dposs aprs

le 1er septembre 2006).

La certification Habitat et Environnement (H&E) La certification Habitat & Environnement est une certification de produits

qui sapplique aux logements neufs, appartements en immeuble collectif et

maisons en village. Lance en 2003, la certification H&E prend en compte

lorganisation environnementale de lopration, linformation pdagogique

des occupants et des gestionnaires, les performances techniques sur des

thmes environnementaux. Elle vise la prservation de lenvironnement tout

au long du cycle de vie du logement, et limiter les impacts sur

lenvironnement ds le chantier.

Pour afficher cette certification Habitat & Environnement , 6 thmes sur 7

doivent tre satisfaits, et dans les 6, 3 sont systmatiquement retenus. Quant

au thme non choisi, il doit bien sr respecter les minima rglementaires et

dusage.



Le promoteur sengage par ses choix techniques prserver lnergie et leau

aussi bien que la sant en faisant le choix des nergies renouvelables, de

matriaux recyclables et dquipements peu nergivores.

Les 7 thmes de la certification H&E sont :

1. Management environnemental de lopration (obligatoirement retenu) :

dfinition du profil environnemental adapt aux spcificits du site et

aux attentes des parties concernes.

2. Chantier propre : se proccupe par exemple de la gestion des dchets

du chantier et de la rduction des diverses nuisances relatives

notamment la pollution des sols ou aux tches bruyantes.

3. Rduction de leffet de serre par le choix de lnergie approprie

(obligatoirement retenu).

4. Choix des matriaux

5. Matrise des consommations deau

6. Confort et sant : Laccent est donc mis sur le confort thermique,

lacoustique, laration, la ventilation et le tri slectif des dchets

mnagers.

7. Gestes verts : (obligatoirement retenu) La certification Habitat &

Environnement sintresse lenvironnement intrieur et extrieur du

logement, mais aussi aux comportements des utilisateurs dont dpend le

maintien des performances environnementales.

La certification Qualitel La certification Qualitel est une certification de produits, au sens du Code de

la Consommation, qui sapplique aux logements neufs, appartements en

immeuble collectif et maisons en village. La certification Qualitel est attribue

aprs un contrle rigoureux et dtaill de quatre domaines essentiels au

confort et la qualit de vie des occupants: acoustique, thermique,

quipements de confort et charges. La certification Qualitel implique

lintervention dun organisme certificateur, distinct du promoteur, avec

toutes les garanties de comptence, dimpartialit et dindpendance de

Qualitel.

Ce que cotent les diffrents labels nergtiques (moyenne rgion Rhne-Alpes, source : ARRA)

1 150

1 200

1 250

1 300

1 350

1 400

1 450

QUALITEL H et E HPE THPELabel energtique

Cot de revient au m de SU (donnes 2007)

Limpact des labels nergtiques est donc significatif sur le cot de la

construction. Il faut noter que ces labels sappliquent des critres

particuliers chacun dentre eux, et ne sont donc pas forcment comparables

sur une opration prise individuellement.

On peut cependant dire que, en moyenne, une construction labellise H&E

cotera 91 euros de plus (soit + 7,2%) au m de surface utile quune autre,

certifie Qualitel. Et une autre, labellise THPE, cotera 168 euros de plus

(soit + 13,3%) au m de surface utile que celle certifie Qualitel.



En fonction de la typologie nergtique moyenne des btiments construits au

cours dune anne, le cot moyen de la construction au m pourra donc

voluer. Nous avons donc tudi lvolution de la typologie de la

construction en Haute-Savoie en fonction du label nergtique.

Evolution de la typologie des constructions selon les labels en Haute-Savoie (source : ARRA, annes de programmation)

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

2004 2005 2006 2007

QUALITEL H et E HPE THPE

Le label Qualitel reste quasiment constant entre 2004 et 2007, et la

segmentation sur les annes 2004 et 2005 est identique.

Par contre, en 2006, 33% des constructions sont passes sous label H&E, et

en 2007, ce sont 42% des programmes qui rpondent au label THPE,

probablement pour la trs grande majorit en RT 2000.

En fonction des donnes de cot recueillies sur le graphique prcdent, on

peut calculer le surcot approximatif, par exemple en 2007, de cette

volution de typologie de labels :

les labels H&E et HPE reprsentaient chacun environ 35% des

constructions en 2006,

ils ont chacun t diviss par deux au profit du label THPE,

donc environ 16% des programmes ont subi une hausse de 3,7% et

dautres 16% une hausse denviron 5,7%, soit une hausse globale de 1,5%.

En 2007, on peut donc dire quenviron 1,5% de la hausse des cots de

construction en Haute-Savoie est du la prdominance nouvelle du label

THPE, ce qui peut, en fonction de la typologie moyenne au niveau national,

expliquer une partie du surcrot daugmentation des cots de la construction

dans le dpartement par rapport au BT01 (cf. 5.1.1).

La nouvelle rglementation thermique a conduit accroitre les exigences de

performance nergtique sur les constructions nouvelles, et donc leurs cots.

Pour autant, nous voyons que les bailleurs sociaux investissent dsormais

dans des modes de construction moins consommateurs dnergie pour une

meilleure maitrise des cots dexploitation sur le long terme.

Cet impact sur les cots va probablement continuer daugmenter dans les

annes venir par la gnralisation dans un premier temps de la RT 2005 et

de lisolation par lextrieur, et plus long terme par lvolution vers des

Btiments Basse Consommation (BBC) en 2012, et des btiments nergie

positive en 2020.



5.1.3 Normes daccessibilit

Cette rglementation contient les exigences dimensionnelles et qualitatives

propres aux circulations communes extrieures et intrieures pour les

btiments collectifs, les locaux collectifs, les places de stationnement, les

ascenseurs et les logements. Le logement collectif accessible (en rez-de-

chausse ou par ascenseur) doit tre adapt depuis les permis de

construire dposs compter du 01/01/2007 et non plus adaptable .

Ces exigences concernent en principal lieu la circulation des personnes

mobilit rduite, et impactent directement les dimensions et les surfaces des

espaces de circulation (halls, entres, largeur minimum des couloirs) et les

surfaces et accs des pices de service (salle de bains, cuisine, toilettes).

Contrairement aux ides reues, ces normes ne participent pas la hausse des

cots de construction, que ce soit en Haute Savoie ou au niveau national.

En effet, la surface moyenne des logements restant similaire dans le temps

(i.e. env. 68 m en moyenne pour un appartement type de 3 pices, cf.

5.2.8), il apparat que le surplus de surface exig sur les parties communes et

les pices de service vient rduire les surfaces des zones de vie des logements

(sjour, chambre).

5.2 Facteurs de cot spcifiques la Haute-Savoie

5.2.1 Isolation

Les labels nergtiques rcents, notamment HPE et THPE (cf. 5.1.2) ont

dfini des niveaux de performance nergtique qui sont maintenant

largement appliqus dans la construction.

De plus, la performance de lisolation a t soutenue par des mesures

incitatives notamment travers un surcrot de subventions, facilitant le

financement des oprations.

Ces lments ont fait voluer vers le haut les pratiques en matire disolation,

que ce soit celle des murs, des toitures, ou des ouvrants, qui atteignent

aujourdhui un niveau de performance global lev sur lensemble du

btiment.

Selon lavis des professionnels de la construction rencontrs, on construit

maintenant partout avec les mmes standards disolation, que ce soit Paris,

Bordeaux, ou en Haute-Savoie .

Lisolation a donc t ces dernires annes une source de surcot qui a t

intgre dans les cots des labels nergtiques, mais elle nest pas (ou plus)

un facteur de surcot spcifique la Haute-Savoie, y compris sur les

constructions en altitude.



5.2.2 Construction en altitude

La construction en altitude, cest--dire au-del de 900 mtres daltitude, est

sujette des contraintes qui peuvent avoir une influence sur le cot des

btiments.

Selon le sondage ralis auprs de la CAPEB, la proportion de constructions

au-del de 900 mtres en Haute-Savoie est denviron 20% du total des

programmes de logement collectif dans le dpartement, chiffre confirm lors

de nos diffrents entretiens.

Il existe trois principales contraintes pour la construction en altitude :

La priode de construction en montagne est contraignante dans la mesure

o il est difficile dimaginer quun chantier soit en cours de gros-uvre

durant la priode hivernale :

dune part cause des chutes de neige hivernales qui encombrent les

accs,

dautre part pour que de gros travaux ne gnent pas larrive des

vacanciers.

La trs grande majorit des constructions en altitude seffectue donc

davril octobre, au moins pour le gros-uvre, ce qui a pour effet de

surcharger les commandes et les ouvertures de chantier au dbut du

printemps.

Passe laltitude de 900 mtres, les contraintes sur les toitures deviennent

fortes, les doubles couvertures simposent, et les matriaux utiliss

doivent pouvoir rsister aux variations climatiques, au gel, au vent, mais

aussi aux surcharges de neige.

Plus laltitude augmente, plus la varit des matriaux utiliss diminue. Le

bac acier, les bardeaux bitumineux et les lauzes deviennent alors

majoritaires. Mme si certaines tuiles de terre cuite peuvent tre utilises

(cf. marque NF P31-313 Montagne), cette ncessit dune couverture

renforce ainsi que des crochets de toit pour la neige, sont lorigine de

surcots qui impactent le cot global de la construction.

Enfin, la difficult et la distance daccs aux sites de chantiers en altitude

augmente les cots de transport des matriaux et de la main duvre.

Selon le sondage ralis auprs de la CAPEB, le total des cots de

transport reprsente en moyenne 5,4% des cots de la construction, ce

montant pouvant atteindre plus de 10% en cas de chantier loign en

altitude.

Ces trois contraintes fortes de la construction en altitude gnrent, selon les

conomistes rencontrs, un surcot global de lordre de 15% des cots de

construction dun btiment par rapport un chantier situ en plaine.

Les constructions en altitude reprsentant environ 20% du total des

btiments mis en chantier en Haute-Savoie, on pourrait sattendre un

impact sur les cots moyens de la construction dans le dpartement de

lordre de 15% x 20% = 3,0%.

Il est important de noter que ce taux denviron 20% est estim pour la

totalit de la production de logements dans le dpartement, et quil est

probablement moindre pour les logements sociaux. Limpact sur les cots de

la construction du seul logement social serait donc diminu dautant.



5.2.3 Dlais et organisation des chantiers et planification

Le niveau lev de lactivit dans le secteur de la construction en Haute-

Savoie ces dernires annes a fait ressortir des dfauts dorganisation des

chantiers, source de retards et de surcots.

Il nest pas possible dindividualiser limpact financier de cette

dsorganisation sur un programme particulier car cet impact se reporte sur

des chantiers ultrieurs. En effet, les corps dtat qui ont eu subir des

retards lors dune opration vont avoir tendance augmenter leur marge de

scurit pour imprvus lors des chiffrages ultrieurs. Limpact financier va

donc principalement se retrouver sur dautres oprations que celle qui a

gnr le dysfonctionnement.

Cependant, cet impact, qui na le plus souvent pas t cit lors de nos

entretiens comme une cause significative de surcot, aura tendance

diminuer, voire disparatre, dans les prochains mois en raison de la baisse

actuelle de lactivit du secteur.

Il faut noter que certains acteurs du logement social limitent ces problmes

de retard et de dsorganisation en renforant la prsence de la matrise

douvrage sur le chantier.

5.2.4 Terrassement et VRD

Les caractristiques topographiques de la Haute-Savoie font que le foncier

est peu disponible dans le dpartement, et selon certains interlocuteurs

rencontrs lors de nos entretiens, tout le foncier facile construire a dj

t bti .

Les nouveaux terrains viabiliss ou en passe de ltre se situent donc

aujourdhui dans des zones plus difficiles travailler, sur les coteaux ou les

flancs de montagne.

Lensemble de ce lot reprsente donc proportionnellement de plus en plus de

travail, et les cots augmentent plus vite que la progression globale dans la

construction. Entre 2000 et 2008, les estimations sur le cot du lot VRD

dans le dpartement sont passes de 25 euros/m de terrain 45 euros/m,

soit une hausse de 80%, alors que dans le mme temps, lindice BT01 a cr

de 39,8%.

Les cots de VRD en Haute-Savoie augmentent deux fois plus vite que

lindice BT01, cette progression accrue participe donc au surcrot de hausse

moyenne des cots de la construction dans le dpartement observe dans le

paragraphe 5.1.1.

De plus, daprs la dcomposition des cots ralise au 4.1, le lot

terrassement et VRD reprsente environ 6,4% en moyenne du cot total

dune construction. En estimant le surcot moyen actuel au m du lot VRD

25% (1) par rapport un dpartement de plaine, on peut considrer que

limpact moyen sur le cot global dune construction est de lordre de 6,4% x

25% = 1,6%.

(1) Sur une base 100 en 2000, les cots de VRD en 2008 seront de 180 en Haute-Savoie, et de 139,8 sur un dpartement de plaine (en suivant le BT01). Le surcot est denviron 25% en 2008 en Haute-Savoie.



5.2.5 Zone sismique

Lensemble du dpartement de la Haute-Savoie est en zone sismique, niveau

1a dans le Chablais et 1b dans le reste du dpartement. Ce classement impose

depuis 1992 des contraintes de construction renforces qui ont un impact sur

les cots globaux du btiment.

Le principal surcot vient du surplus dacier ajouter dans les structures en

bton arm. Les conomistes de la construction estiment que ce surplus se

monte :

10% pour la zone 1a,

15% pour la zone 1b.

Lacier reprsente environ 20% des cots matire des devis de maonnerie -

gros uvre. En considrant que 80% des constructions dans le dpartement

sont ralises en zone 1b, et selon la dcomposition des cots opre aux

4.1 et 4.2, on peut estimer le surcot moyen du facteur zone sismique

sur les cots de la construction en Haute-Savoie :

20%x36,1%x37,6%x20%x10% + 80%x36,1%x37,6%x20%x15% = 0,38%

On peut noter que selon la carte des zones sismiques de la rgion, les

dpartements de la Savoie et de lIsre (et notamment lagglomration

grenobloise, classe en zone 1b) subissent les mmes contraintes que la

Haute-Savoie.

Le lger surcot moyen que nous venons de calculer va donc impacter la

diffrence de cot de construction en Haute-Savoie avec la moyenne

nationale par exemple, mais naura pas deffet sur la comparaison entre la

Haute-Savoie et la Savoie ou lIsre.

On peut galement noter que linfluence des Plans de Prvention des Risques

dInondation (PPRI) sur les cots de la construction en Haute-Savoie est

extrmement faible car le nombre doprations concernes est quasiment nul,

le financement dun tel programme tant presque impossible quilibrer.



5.2.6 Cots de la main duvre

Les cots de main duvre dans le secteur de la construction ont la

rputation dtre levs en Haute-Savoie, notamment en raison de la

proximit de la Suisse.

Selon lObservatoire Statistique Transfrontalier, dans la lettre n28 publie

par lInsee Rhne-Alpes (octobre 2004), un ouvrier du canton de Genve

touche une rmunration brute horaire suprieure en moyenne de 72%

celle perue par un salari de la Haute-Savoie, ge, sexe, activit et taille

dentreprise quivalents. Il faut noter que cet cart est rduit 30% si lon

tient compte de la diffrence de niveau de prix entre les pays.

Lattrait salarial de la Suisse est donc vident, et explique le nombre

important de haut-savoyards travaillant quotidiennement au-del de la

frontire (env. 50 000 en 2008).

En consquence directe, les entreprises des rgions frontalires, et

notamment de la Haute-Savoie devraient mieux rmunrer leurs salaris afin

de conserver la main duvre sur le territoire du dpartement.

Afin de quantifier ce surcot, nous avons extrait et trait les DADS

(Dclaration Annuelle des Donnes Sociales) de lensemble des entreprises

de la construction en France entre 2002 et 2006 (dernires donnes

disponibles) publies par lInsee.

Les salaires annuels sont approchs ici grce aux DADS 2002 2006, qui

reprsentent les donnes de plus dun million de salaris en France pour

chaque anne tudie. Les rsultats sont issus de lexploitation du sondage au

1/12 de ces dclarations. Le salaire net est calcul partir du salaire net fiscal

disponible dans la DADS. Il est net de toutes cotisations sociales, y compris

CSG et CRDS. Il ne comprend pas les participations (qui ne sont pas

imposables).

Seules les donnes concernant les ouvriers du secteur de la construction,

qualifis ou non qualifis, et suprieures au SMIC net annuel ont t

conserves, tous les contrats temporaires et saisonniers ont donc t exclus.

Est exclue galement la main duvre intrimaire qui, comptablement, est

une charge externe et non un cot salarial.

Les rsultats sont synthtiss dans le tableau ci-dessous :

Salaires annuels nets des ouvriers du secteur de la construction, en euros

2002 2003 Var.02-03 2004Var.

03-04 2005Var.

04-05 2006Var.

05-06Var.

2002-2006

France 15 620 15 943 2,1% 16 553 3,8% 17 027 2,9% 17 355 1,9% 11,1%

Ain 16 232 16 562 2,0% 17 187 3,8% 17 478 1,7% 17 865 2,2% 10,1%Ardche 14 623 15 009 2,6% 15 580 3,8% 16 043 3,0% 16 556 3,2% 13,2%Drme 15 600 15 408 -1,2% 16 160 4,9% 16 625 2,9% 17 154 3,2% 10,0%Isre 16 310 16 446 0,8% 17 124 4,1% 17 472 2,0% 17 999 3,0% 10,4%Loire 15 422 15 974 3,6% 16 711 4,6% 17 097 2,3% 17 367 1,6% 12,6%Rhne 16 500 16 804 1,8% 17 526 4,3% 17 928 2,3% 18 467 3,0% 11,9%Savoie 16 905 17 096 1,1% 17 630 3,1% 18 308 3,8% 18 900 3,2% 11,8%Haute-Savoie 17 024 17 276 1,5% 18 117 4,9% 18 566 2,5% 18 996 2,3% 11,6%

Rhne-Alpes 16 242 16 318 0,5% 17 204 5,4% 17 623 2,4% 18 097 2,7% 11,4%

La cohrence des rsultats issus de lensemble des retraitements a t vrifie

sur le primtre France par rapport deux sources alternatives :

La fiche Chiffres cls de lInsee Les salaires dans la construction selon

la catgorie socioprofessionnelle donne un salaire annuel net moyen dun

ouvrier du secteur de la construction de 17 070 en 2006 ( rapprocher de

17 355 du tableau ci-dessus)

Le document Les salaires, dition 2005) publi par lInsee (fichier

tlchargeable SALFRA05.pdf) donne un salaire annuel net moyen dun

ouvrier du secteur de la construction de 15 453 en 2002 ( rapprocher de

15 620 du tableau ci-dessus)



Dans les deux cas, lerreur due aux diffrents retraitements (moyenne des

tranches, exclusions des rmunrations infrieures au SMIC) est infrieure

1,7%, ces rsultats moyenns peuvent donc tre considrs comme fiables.

Lvolution annuelle moyenne des salaires est assez homogne sur lensemble

des dpartements de la rgion Rhne-Alpes et est galement cohrente avec

la progression moyenne nationale.

Entre 2002 et 2006, la progression totale des salaires des ouvriers de la

construction en Haute-Savoie a t de 11,6%, chiffre parfaitement

comparable la progression en Rhne-Alpes (+11,4%) et sur lensemble de

la France (+11,1%). Il ny a donc pas deffets conjoncturels propres la

Haute-Savoie qui provoqueraient une progression accrue dans ce

dpartement.

Enfin, on peut noter que la progression des salaires en Haute-Savoie sur la

priode 2002-2006, soit 11,6%, est quasiment deux fois plus faible que celle

du SMIC sur la mme priode (21.1%, source Ministre du Travail).

Il apparat de plus que, pour toutes les annes tudies, les cots de main

duvre sont plus levs en Haute-Savoie que dans tous les autres

dpartements de la rgion Rhne-Alpes et que sur lensemble du territoire.

Les carts entre la Haute-Savoie et 4 zones gographiques significatives sont

calculs ci-dessous :

Ecarts de salaires avec la Haute-Savoie

2002 2003 2004 2005 2006 Moyenne 2002-2006France 9,0% 8,4% 9,5% 9,0% 9,5% 9,1%

Rhne-Alpes 4,8% 5,9% 5,3% 5,4% 5,0% 5,3%

Savoie 0,7% 1,1% 2,8% 1,4% 0,5% 1,3%

Ain 4,9% 4,3% 5,4% 6,2% 6,3% 5,4%

Sur la priode 2002-2006, les carts de salaire des ouvriers de la construction

entre la Haute-Savoie et les autres zones gographiques considres sont

quasiment constants. Le niveau de rmunration en Haute-Savoie est donc

structurellement plus lev.

Il ressort quil y a une diffrence de salaires de 9,1% en moyenne entre la

Haute-Savoie et la France entire. Sur la base de la dcomposition des cots

de la construction (cf. 4.2), on peut sattendre ce que le facteur cot de la

main-duvre provoque un surcot de lordre de 43,2% x 9,1% = 3,9% du

cot global dune construction.

Il est intressant de noter que les cots de main duvre, en moyenne, sont

galement structurellement plus levs dans lensemble de la rgion Rhne-

Alpes par rapport la France entire.

Dautre part, les cots en Haute-Savoie sont trs proches de ceux de la

Savoie (1,3% dcart en moyenne), et beaucoup plus loigns de ceux de

lAin (5,4% dcart en moyenne), alors que ce dernier dpartement est

galement concern par le travail transfrontalier vers la Suisse.

Ce dernier point semble montrer que le facteur proximit de la Suisse ne

soit pas le seul pour expliquer lcart de salaire entre la Haute-Savoie et le

reste du territoire. Dautres explications peuvent tre avances, en cherchant

dans les similitudes entre la Savoie et la Haute-Savoie : dpartement

montagnard, touristique, effet de valle (manque de concurrence de la main

duvre)

Enfin, il faut prciser que ces donnes sont moyennes sur lensemble du

dpartement de la Haute-Savoie, on peut supposer que lcart de

rmunration est plus important dans les bassins demploi les plus proches

de la Suisse (St Julien, Annemasse, Thonon).



5.2.7 Spcificits architecturales

On retrouve dans les cahiers des charges des btiments construits en Haute-

Savoie, y compris pour le logement social, quelques caractristiques

architecturales issues de limage traditionnelle de la maison savoyarde.

Nous avons list ces caractristiques pour en valuer lventuel impact sur les

cots.

Toiture :

Dans toutes les zones du dpartement fort attrait touristique, les btiments

sont construits avec des couvertures en 2 ou 4 pans, et non en toit-terrasse

comme cest souvent le cas dans la construction de logement social.

La diffrence de cot entre une toiture 2 pans et un toit-terrasse dpend de

nombreux paramtres en fonction de la configuration du btiment et des

matriaux utiliss et doit tre value de faon individuelle pour chaque

opration. Il ressort de nos entretiens que, dune manire gnrale, le surcot

de matriau et de main duvre dun 2 pans est globalement quivalent aux

surcots de maonnerie et dtanchit dun toit-terrasse.

Par contre, il semble que dans la plupart des cas, un toit 4 pans gnre un

lger surcot par rapport un toit 2 pans en raison du surcrot de complexit

de la charpente et de la couverture. Encore une fois, sil y a un surcot, il doit

tre valu de faon individualise sur une opration particulire.

Dbords de toiture :

Les caractristiques gographiques et climatiques de la Haute-Savoie

imposent trs souvent la prsence dun dbord de toiture de 0,8 m, voire de

1,2 m, notamment pour protger la circulation des personnes.

Les conomistes estiment le surcot des dbords environ 10% du cot du

lot charpente-couverture. La part de ce lot dans le cot de la construction

tant denviron 7,6% selon notre dcomposition prsente au 4.1, le surcot

des dbords reprsente environ 0,8% du cot de construction total dune

opration.

Utilisation du bois dans les lments de dcoration et en faade :

Les cahiers des charges de certains btiments imposent la prsence visible de

bois en faade. Sur les balcons et garde-fous, le bois remplace alors les

lments habituellement poss en aluminium. Or la diffrence de cot du

bois avec laluminium est ngligeable au regard des cots totaux de la

construction.

En ce qui concerne les lments purement dcoratifs (dbords de poutres

apparents, parties de bardage en bois), il existe un surcot qui reste

cependant trs faible dans la mesure o, dune manire gnrale, le bois nest

pas un matriau cher en Haute-Savoie, dautant plus quune filire bois est en

cours de structuration, voire dindustrialisation, dans le Chablais.

Lutilisation du bois nest donc, dans la majorit des cas, pas une source

notable de surcot, sauf si la surface de panneaux de bois devient trs

importante, comme dans le cas dun bardage complet (chalet).

Multiplicit des balcons

Afin de donner une image traditionnelle et tyrolienne, les immeubles doivent

souvent tre quips de nombreux balcons, notamment pour les oprations

hors des centres-villes.

Cet ajout de balcons gnre un surcot sur le prix du btiment qui participe

la hausse globale des cots de la construction mais pas une diffrence entre

la Haute-Savoie et les autres dpartements. En effet, laugmentation gnrale

de la qualit et de limage du logement social fait que le balcon est devenu un

quipement standard dans toutes les rgions. On ne peut donc pas

considrer ceci comme une spcificit architecturale de la Haute-Savoie.



5.2.8 Taille des oprations et surface des logements

Les cots de la construction tant rapports dans cette tude au m de

surface habitable pour pouvoir tre compars, il est ncessaire de vrifier sil

existe une corrlation entre les cots observs et la surface des logements ou

la taille des oprations.

Pour chacune des 2 302 oprations de la base de donnes, la surface

moyenne des logements et le nombre moyen de logements par opration ont

t calculs sur les six dernires annes.

64 63 65 72 66 7579 76

69

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Rhne Haute-Savoie

Savoie Ain Isre Ardche Loire Drme Totalmoyen

SH moyenne par logement (m)

Quatre dpartements se situent autour de 65 m moyens par logement, et

quatre autres sont compris entre 72 et 79 m. Il semble que les dpartements

dont les surfaces moyennes sont les plus faibles sont ceux qui possdent le

cot moyen de construction au m le plus lev (cf. 3.2). Cette tendance se

confirme sur les dpartements les moins chers, notamment la Loire et la

Drme, qui possdent les surfaces moyennes les plus grandes.

Il est noter que la variation dans le temps de la surface moyenne des

logements sur lensemble de la rgion est particulirement stable. En effet, au

cours des six dernires annes, cette moyenne est reste comprise entre 68 et

70 m.

Le nombre de logements par opration pourrait galement influencer les

cots moyens au m. On peut penser par exemple que les cots de VRD, de

terrassement, ou de toiture soient proportionnellement plus faibles si

lopration comporte un grand nombre de logements.

Or, le calcul du nombre moyen de logement par opration reflte au

contraire que les dpartements qui ont le nombre moyen de logements par

opration les plus levs sont galement les plus chers.

15,1 14,7 13,812,6 11,1

8,9 8,4 8,0

12,0

0

2

4

6

8

10

12

14

16

Rhne Haute-Savoie

Savoie Ain Isre Ardche Loire Drme Totalmoyen

Nombre moyen de logements par opration

Limportance dune opration ne diminue donc pas le cot moyen au m de

la construction. Il semble mme que la corrlation soit inverse, cest--dire

que les cots dpendraient plus du degr durbanisation (avec les contraintes

architecturales induites) que de la taille de lopration.



Ce constat montre donc quil nexiste pas, a priori, dconomies dchelle

ralisables sur les cots rapports au m en fonction de la taille des

oprations ou des logements. En effet, comme nous lavons vu au 4.2, 85%

de la structure des cots de construction sont reprsents par la main

duvre et les matriaux. Or ces deux principaux postes sont trs peu

sensibles la taille des logements, il ny a pas beaucoup plus de matriaux ou

de main duvre fournir pour construire un logement de 75 m par rapport

un autre de 60 m.

Lun des acteurs du logement social rencontr a observ ce constat sans avoir

pu le quantifier ni lexpliquer de faon objective.

Des raisons techniques propres la construction peuvent expliquer que les

logements reviennent plus chers en milieu urbain. En effet, par exemple, des

garages en sous-sols sont plus chers qu'en surface, et une opration avec

chauffage collectif est plus chre au m qu'une opration avec chauffage

individuel. Dautre part, les surcots dinstallation d'une grue en milieu

urbain et les contraintes architecturales engendres par le bti existant

augmentent les cots globaux de la construction dans les milieux o la

densit de construction est dj leve.

5.2.9 Cot des matriaux, approvisionnement et

concurrence

La situation gographique de la Haute-Savoie et son loignement des sources

dapprovisionnement en matriaux sont souvent voqus pour expliquer les

surcots de construction du dpartement.

Sans pour autant pouvoir quantifier ce surcot, il ressort de toutes les

interviews effectues que, plus que lloignement (il nous a t donn en

exemple que le carburant nest pas plus cher Annecy qu Marseille) ce sont

dabord des facteurs conomiques qui expliqueraient une ventuelle

diffrence :

la prdominance dans la rgion dune seule entreprise de ciment (le site le

plus proche de son principal concurrent est Lyon, distance pour laquelle

les cots de transport sont prohibitifs),

cette mme entreprise possde sous forme de filiales la plupart des

centrales bton du dpartement,

la taille des entreprises de construction et galement des oprations tant

en moyenne assez faible sur le dpartement, il ny a pas deffet volume

sur les quantits de matriaux achetes, ce qui maintient des prix levs.

Ce manque de concurrence et cette segmentation en petites quantits de la

demande participent limportance des prix des matriaux et freinent les

ventuelles baisses de prix qui peuvent tre enregistres sur les marchs

mondiaux de matires premires.

Dautre part, lapprovisionnement en agrgats, et notamment en graviers,

peut se rvler problmatique dans le dpartement. En effet, le cot de ces

matriaux ne dpasse pas quelques euros la tonne, ce qui rend le cot de



leur transport rapidement prohibitif. On estime quau-del de 20 km, la part

transport des agrgats commence avoir un impact rel sur le cot du bton.

Or les sources dapprovisionnement en gravier ont t fortement rduites par

linterdiction de prlever des graviers dans le lit mineur des rivires. Les

carrires sont donc devenues la source quasi-exclusive dapprovisionnement

en graviers. Il est donc ncessaire didentifier et de surveiller le nombre de

carrires et leur rpartition sur le territoire du dpartement pour ne pas

grever le cot du bton.

5.2.10 Stockage des dchets inertes

Une tude mene par la DDEA de Haute-Savoie en 2004 sur un Plan de

gestion des dchets du B.T.P de la Haute-Savoie , qui comparait les volumes

annuels reus sur les sites avec les volumes thoriques produits tablissait

clairement une situation quasi gnrale de dficit en sites de dcharges. En

effet, elle montre que le volume disponible ne couvrait pas plus de quatre ans

de dpts de dchets inertes.

Arrondissement d'origine

Estimation du Gisement inerte en

m3 (base anne 1999), ratio 1,8

m3/habitant

Volume annuel reu en dcharges

d'inertes autorises en m3

Volume disponible dans les

installations rpertories en m3

Taux de captage par rapport au

gisement anne 1999

Annecy 397 159 70 000 1 005 000 18%Bonneville 292 488 5 000 285 000 2%St Julien 255 153 517 000 4 610 000 >100%Thonon 198 414 302 045 313 500 >100%Extrieurs anne 1999 414 876 Total 1 558 089 894 045 6 213 500 57%

soit 3 116 178 tonnes Potentiel < 4 ans

Une dmarche de recherche systmatique de sites potentiellement aptes

devait tre lance. A ce jour, ce plan na pas encore t rellement appliqu,

et, quatre ans aprs, le dpartement de Haute Savoie se retrouve dans un tat

durgence quand la recherche de dcharges de classe 3 (dchets inertes).

Le nombre de dpts illicites ne fait que crotre et malgr les 800 000 m

rcemment allous, la situation ne semble pas encore stabilise, le projet de

liaison ferroviaire CEVA ne faisant quempirer les choses. Cependant, un

groupe de travail visant amliorer la situation a t mis en place le 10 Juin

2009.

De plus les sites de dpts de dchets inertes sont rpartis de manires trs

ingales sur le dpartement de la Haute Savoie, obligeant les entrepreneurs

parcourir de nombreux kilomtres pour dposer leurs dchets. Au cours de

nos entretiens, nous avons recueilli des estimations de la part transport dans

les cots de terrassement et de VRD qui peuvent aller jusqu 30%. Selon la

dcomposition des cots prsentes au 4.1 ce lot reprsente 6,4% du cot

global de la construction.

Le transport des dchets inertes agit donc sur environ 2% des cots de la

construction, et on peut imaginer quil peut varier avec une forte amplitude

suivant les oprations (de lordre de +/- 1%).

5.2.11 Impact du zonage 2 ou 3 du logement social

En matire de logement social, le territoire franais est dcoup en zones qui

dterminent la fois le montant des subventions accordes par lEtat un

programme et le plafond des loyers qui seront pratiqus.

La Haute-Savoie est classe majoritairement en zone 3, lexception des

agglomrations dAnnecy, dAnnemasse, et de Thonon (frontire franco-

suisse et pourtour du Lac Lman) qui sont classes en zone 2 (plafond de

loyer plus lev).



Le plafond de loyer en zone 3 rend le montage financier de lopration

extrmement difficile. Il est maintenant ncessaire aux organismes HLM

dapporter des fonds propres hauteur de 5% 10% pour quilibrer une

opration en zone 3.

Cet tat de fait tend se gnraliser au niveau national, comme par exemple

dans le Tarn o les Assises du logement social 2005 font exactement le

mme constat, avec le mme taux de financement sur fonds propres.

Lapport de fonds propres devenant rcurrent, il grve la capacit des

organismes HLM financer des constructions neuves, alors quils sont

souvent engags dans des oprations coteuses de rnovation urbaine.

Il semble cependant que les effets du zonage impactent uniquement le

financement des programmes de logement social. Il nest jamais apparu, au

cours de nos diffrents entretiens quil pouvait y avoir une diffrence notable

sur le cot de construction en fonction de la localisation (zone 2 ou 3) du

btiment. On peut donc dire quil ny a pas deffet daubaine exploit par

les entreprises sur les constructions de logement social effectues en zone 2.

Chapitre 6 - Pistes dactions et prconisations


6. Pistes dactions et prconisations

6.1 Simplifications des cahiers des charges

architecturaux

Par analogie avec un produit industriel, pour lequel 85% des cots sont figs

ds la phase de conception (fonctions, interfaces, et design dfinis), les

spcifications dun btiment, dfinies dans le cahier des charges, imposent la

quasi-totalit du cot final. La latitude d'optimisation du cot est ensuite

marginale.

Les cots dune construction sont donc dtermins trs en amont du projet,

il faut donc que, ds la ralisation des premiers cahiers des charges et de

l'Avant-Projet Sommaire, le donneur d'ordre et le concepteur gardent en tte

de :

viter les porte--faux,

viter les surfaces et faades courbes,

limiter le nombre de balcons, surtout en raison des contraintes lies

l'isolation par l'extrieur,

penser au cot global du btiment, en termes de consommations,

d'entretien, et de maintenance,

etc

L'ingnierie doit pouvoir revenir sur les dessins d'architectes pour limiter les

contraintes techniques coteuses. Il faut encourager les processus itratifs

entre le donneur dordre, lconomiste, larchitecte, et lingnierie.

La rglementation BBC partir de 2012 ira justement dans le sens dune

simplification de larchitecture des btiments car ils devront tre

compacifis pour atteindre les niveaux de performance nergtique requis.

6.2 Stockage des dchets inertes

Nous avons vu au 5.2.10 que le transport et le stockage des dchets inertes

taient un facteur de surcot spcifique au dpartement, qui pouvait

reprsenter environ 1,0% du cot total d'une construction.

La profession considre que le transport des dchets inertes n'a pas

d'influence sur les cots si le site de stockage est situ moins de 15 km du

chantier.

Le plan de gestion des dchets du B.T.P de la Haute-Savoie, men par la

DDEA en 2004 comparait les volumes annuels reus sur les sites avec les

volumes thoriques produits et tablissait clairement une situation quasi

gnrale de dficit en sites de stockage un horizon de 4 ans.

Cette situation n'a que peu volu depuis lors, les 20 25 sites de stockage du

dpartement, la plupart privs, sont au global proches de la saturation.

La spcificit gographique et topographique de la Haute-Savoie, et

notamment l'effet valle, rend effectivement difficile l'ouverture de sites de

stockage.

Un groupe de travail "Dchets inertes" a t constitu en mai 2007

l'initiative de BTP74, mais il n'est qu'une instance consultative sur des

propositions d'ouvertures de sites privs manant des entreprises, et non un

outil pro-actif de recherche de sites. Lobjectif de ce groupe est dtudier la

viabilit technique dun projet de stockage et de prconiser la procdure

administrative suivre. Il permet donc de dceler les ventuels points de

blocage avant le montage du dossier, vitant ainsi perte de temps et de

moyens financiers.



Son action a permis de favoriser l'ouverture de 800 000 m de stockage

depuis 2 ans, mais il constate la difficult d'obtention des autorisations

prfectorales ou municipales, car, dune manire quasi-gnrale, les

communes refusent d'accueillir de nouveaux centres d'enfouissement.

Il existe cependant 2 initiatives locales de recherche de sites, la sous-

prfecture de St Julien en Genevois, et dans la communaut de communes

du canton de Rumilly.

Fin octobre 2009, l'initiative de St Julien en Genevois diffusera une carte des

sites potentiels de stockage, pour lesquels les volumes potentiels seront

indiqus.

En fonction des rsultats de cette tude, il est envisageable d'en gnraliser le

principe tout le dpartement, afin de disposer d'une relle instance de

recherche de sites de stockage.

6.3 Sources dapprovisionnement en gravier et granulats

Lapprovisionnement en agrgats, et notamment en graviers, peut se rvler

problmatique dans le dpartement. En effet, le cot de ces matriaux ne

dpasse pas quelques euros la tonne, ce qui rend le cot de leur transport

rapidement prohibitif. On estime quau-del de 20 km, la part transport des

agrgats commence avoir un impact rel sur le cot du bton.

Or les sources dapprovisionnement en gravier ont t fortement rduites par

linterdiction de prlever des graviers dans le lit mineur des rivires. Les

carrires sont donc devenues la source quasi-exclusive dapprovisionnement

en graviers. Il est donc ncessaire didentifier et de surveiller le nombre de

carrires et leur rpartition sur le territoire du dpartement pour ne pas

grever le cot du bton.

Or, limage des difficults douverture de sites de stockage de dchets

inertes, les communes restent rticentes ouvrir des carrires sur leurs

territoires, craignant des nuisances lies au bruit et au trafic de poids lourds.

De la mme manire que pour les dchets inertes, on peut donc imaginer la

cration d'un groupe de travail au niveau dpartemental de recherche et de

recensement de nouvelles sources d'approvisionnement en gravier et

granulats.



6.4 Rgulation du march par la commande publique

Lors des entretiens raliss au cours de ltude, il est souvent apparu que le

niveau global d'activit du secteur du BTP tait directement corrl avec les

cots de la construction.

Les cots augmentent lorsque l'activit est forte en raison du manque de

soumissionnaires, mais galement cause des retards et de la dsorganisation

des chantiers. Ces 5 dernires annes sont trs reprsentatives de cette

situation.

A l'inverse, comme c'est le cas depuis fin 2008, lorsque le niveau d'activit

chute, les prix peuvent baisser jusqu' -20% (-18% par exemple par rapport

aux prvisions des conomistes pour une Salle des Ftes dans la rgion de

Thonon), nombre d'entreprises se reportant vers les marchs publics pour

compenser la chute de la promotion prive.

La commande publique doit pouvoir profiter de ces volutions de march,

non seulement en limitant les appels d'offres en priode de forte activit

(c'est dj le cas de faon naturelle en raison de laugmentation des prix),

mais surtout en prenant revers le march en initiant le maximum d'appels

d'offres durant les priodes de baisse d'activit. Ce message reste faire

passer aux communes, donneurs dordre du logement social.

Sur un horizon beaucoup plus court terme, il serait utile de lisser la

commande publique tout au long de lanne pour viter le pic dappels

doffres au cours des mois dt. Par exemple, les travaux raliss dans les

tablissements scolaires, toujours programms en juillet et aot, pourraient

tre tals sur les autres priodes de vacances scolaires.

6.5 Pnurie de main duvre et recours lintrim

Le recours l'intrim dans le secteur du BTP est un processus tabli,

rcurrent, et en progression rgulire. Il est particulirement dvelopp en

Haute-Savoie.

Le travail temporaire (ou la sous-traitance en cascade) est un surcot

ponctuel mais important pour les entreprises, qui rpercutent ce cot sur

leurs prix de vente. Ce surcot est estim entre 20% et 25% par rapport aux

cots de la main duvre salariale, sans compter des cots frquents induits

de non-qualit et de dsorganisation des chantiers.

La limitation de l'intrim a donc un impact direct et favorable sur les cots de

la construction.

Evolution du nombre dintrimaires dans le BTP en France de 1996 2004 :

Source : Observatoire du travail temporaire - Lintrim dans le secteur du BTP - Septembre 2005



Selon lObservatoire tu travail Temporaire, la tendance au recours l'intrim

va se poursuivre ces prochaines annes, pour arriver environ 5,5%

d'intrimaires dans le BTP en moyenne nationale en 2015.

Part des intrimaires dans le BTP en France en 2005, et projection en 2015 :

Source : Observatoire du travail temporaire - Lemploi, lintrim et les mtiers lhorizon 2015- Mai 2008

Or, selon une tude ralise par le BTP 74, la part d'intrimaires dans

l'emploi BTP en Haute-Savoie est entre 2 et 3 fois plus leve qu'en moyenne

nationale. Deux secteurs sont particulirement touchs, la maonnerie et les

travaux publics (le secteur lectricit s'tant depuis normalis).

Sur lensemble de la profession, le dpartement emploie 14,1% dintrimaires

( comparer aux 5,2% en moyenne nationale). Mme en isolant le secteur de

la maonnerie, ce chiffre reste lev, 9,5%.

Source : BTP 74 - Synthse emploi / formation - fvrier 2006

Il y a donc un rel sur-recours la main duvre intrimaire en Haute-Savoie,

qui a cependant diminu ces derniers mois. En effet, entre juin 2008 et juin

2009, le BTP en Haute-Savoie a rduit de 30% le nombre de ses intrimaires

pour atteindre aujourd'hui 975 personnes, pour 18 500 salaris, soit un taux

de 5,0%, redevenu conforme la moyenne nationale.

Cette importante baisse est uniquement due la chute de 35% de la

dlivrance des permis de construire de logements depuis un an. Il n'y a

malheureusement pas de transformation d'emplois intrimaires en emplois

stables puisque le nombre le salaris a galement baiss de 5% dans le mme

temps.

2005 2015Part des

intrimaires dans l'emploi en 2005

Part des intrimaires dans l'emploi en 2015

Nombre d'intrimaires du secteur 27 222 30 495Total salaris du secteur 453 004 477 811Nombre d'intrimaires du secteur 41 955 47 140Total salaris du secteur 989 363 1 061 871Nombre d'intrimaires du secteur 18 974 21 312Total salaris du secteur 257 257 267 325Total intrimaires 88 151 98 947Total salaris 1 699 624 1 807 007

5,2% 5,5%

6,4%

4,2% 4,4%

7,4% 8,0%

Gros uvre

Second uvre

Travaux publics

6,0%

SecteurNombre

d'entreprises(mars 2006)

Nombre de salaris

(mars 2006)

Part d'intrimaires (en % du nombre total de salaris)

Maonnerie 901 5 872 23%Electricit 279 1 451 15%Travaux publics 124 1 499 11%Bois 714 3 233 10%Gnie climatique 434 1 717 10%Finitions 496 1 933 7%Carrires 31 194 6%Mtallerie 124 1 332 4%Total 3 103 17 231 14,1%Total hors maonnerie 2 202 11 359 9,5%



Ds que l'activit reprendra, il est probable que la pnurie de main d'uvre

rapparaitra, et que l'appareil de formation dans le dpartement ne permettra

pas de rpondre aux besoins de recrutement de la profession. Certaines

organisations professionnelles poussent lide de cration dun Centre de

Formation dApprentis en Haute-Savoie, notamment sur les mtiers du gros

uvre et de la maonnerie.

Il est de plus probable que le recours excessif lintrim ou la sous-

traitance en cascade participe la dsorganisation des chantiers, dj voque

au 5.2.3. Sans pouvoir tre quantifie, nombre dacteurs du secteur

ressentent une perte de productivit sur les chantiers, qui peut galement tre

due un certain manque dencadrement. En effet, il apparat que

l'encadrement de chantier a t diminu, voire supprim, suite la crise de

1993-1994 et n'a jamais t remplac.

Toutes les initiatives favorisant l'emploi salari et non intrimaire sont donc

encourager, comme par exemple la plateforme prive de formation continue

aux mtiers des travaux publics et du gros uvre, prvue par le BTP74.

On peut galement favoriser les solutions alternatives l'intrim, notamment

l'alternance. Le BTP 74 a ce sujet cr une licence professionnelle en

alternance pour les conducteurs de travaux et forme 10 salaris par an.

Documents

Rapport Final DDEA Couts Construction Cle21a72f