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Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

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LE MOT DU DIRECTEUR

»C’est avec un immense plaisir que je vous convie au récital de l’Opéra de Massy hors les murs, en l’honneurde l’inauguration de la médiathèque Hélène Oudoux.

Je suis heureux de porter l’opéra hors de ses murs, car c’est une des missions fondatrices de notre actionculturelle que de briser les distances entre l’opéra, un art perçu parfois comme difficile, et le public, qu’ilsoit jeune ou moins jeune, initié ou non.

La ville de Massy offre à ses habitants une nouvelle médiathèque superbement conçue par son architecture et son espace in-térieur, propice à l’enrichissement et à l’échange. Aussi j’encourage le public à user et abuser de cet équipement, tout commeces nombreux massicois qui fréquentent l’Opéra de Massy.

Ce soir, vous allez écouter et voir l’opéra comme nous aimons le produire à l’Opéra de Massy : avec passion, excellence et élé-gance.

Claire Servian, Régis Mengus et Laetitia Jeanson vont vous interpréter un florilège des œuvres que nous avons présenté cettesaison, saison lyrique qui se clôturera en mai prochain par un magnifique Norma.

J’espère que ce moment lyrique donnera envie à nombre d’entre vous de venir pousser la porte de l’Opéra de Massy, l’Opérade votre ville et pour vous tous.

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PROGRAMME1ÈRE PARTIE :

Hindemith, Cardillac - air de la dameMassenet, Manon - air de Lescaut « A quoi bon l’économie »

- air de Manon « Adieu notre petite table… »Bellini, Les Capulets et les Montaigus - air de Juliette

Bellini, Les Puritains - air de Ricardo « Ah ! per sempre io ti perdei »Bizet, Les pêcheurs de perles - duo Leïla / Zurga

2ÈME PARTIE : MOZARTLes noces de Figaro - duo Suzanne / Le comte

Die Zauberflöte - duo Papageno / PaminaDon Giovanni - duo Don Giovanni / Zerline

Die Zauberflöte - duo Papagena / Papageno

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L’EQUIPE ARTISTIQUE

Née à Vichy en 1962, elle se destinetout d’abord à l’enseignement, danssa région natale. Elle est formée àl’Ecole Normale d’Instituteurs et c’està cette période que ses aptitudespour le chant se révèlent.Après un début de formation auConservatoire de Vichy, elle poursuitses études musicales au Conserva-toire National Supérieur de Musiquede Paris et obtient un Premier Prixd’Art Lyrique en 1990.Divers engagements s’ensuivent enFrance et en Allemagne, tant au réci-tal qu’à l’opéra. Pourtant le désir defonder une famille la pousse à une vieplus sédentaire. En 1995, elle intègrele Chœur de l’Opéra national de Parisoù on lui offre de nombreux petitsrôles en parallèle de sa carrière d’ar-tiste du chœur. Après dix années de carrière artis-tique bien remplies et soucieuse derenouer avec la transmission de sonexpérience à la jeunesse, elle parti-cipe au programme pédagogique« Dix mois d’école et d’opéra » àl’Opéra de Paris. Elle poursuit tou-jours sa carrière d’artiste du chœur.C’est ainsi que l’Opéra de Massy luipropose une mission similaire depuis2005.

Claire Servian_soprano

Née en 1972 à Paris, elle intègre àl’âge de 8 ans la classe de piano duConservatoire national de région deBoulogne. Elle y est 1er prix chaqueannée et remporte aussi le premierprix de piano d’autres prestigieuxconcours.Elle est 1ère médaille en solfège spé-cialisé en CNSMP en 1985 puis pre-mier prix de piano en 1989. Elleremporte l’année suivante le premierprix de musique de chambre duCNSMP.Elle participe aux concerts des Mas-ters Classes de Gyorgy Cziffra au châ-teau de Kesthely en Hongrie, puisincarne Clara Shumann dans uneémission de France Culture (1987)suite à sa rencontre avec Marc Andréet Pierre Schaeffer au Concours Inter-national de la Fondation des Pyra-mides. Elle développe sa tessiture de mezzo-soprano en travaillant le répertoireavec Jean-Pierre Blivet et le chef dechant Serge Zapolski de 1997 à 2002.Elle donne un récital de chant au Pa-lais de Fredenborg, près de Copen-hague, à la demande de Sa Majesté laReine Margaret, et en sa présence. Par la suite, elle est engagée àl’Opéra-Comique en tant que cho-riste pour La Vie Parisienne d’Offen-bach. Depuis 2002 Laetitia Jeanson estmembre titulaire du chœur del’Opéra national de Paris, au pupitred’Alto. Elle devient intervenante pé-dagogique pour l’Opéra de Massy en2006, aux côtés de Claire Servian.

Laetitia Jeanson_pianiste Régis Mengus_baryton

Après des études au CNR de Metz,dans la classe de Juan-Carlos Morales,et un 1er Prix à l’Unanimité, RégisMengus fait ses débuts sur scène àl’Opéra de Metz.Durant ces premières années de car-rière, on lui confie de nombreux rôles(le geôlier dans le Dialogue de Car-mélites de Poulenc, Léonard dans LesHuguenots de Meyerbeer, le valetdans le Bal Masqué de Verdi…). Il estégalement choisi pour créer le rôle-titre de l’opéra de Mario Salis La lé-gende d’Horus. Suivront le Malatestadu Don Pasquale de Donizetti en ver-sion concert, ainsi que Figaro dansLes Noces de Figaro de Mozart dansla région d’Angers. Parallèlement àtous ces rôles, Régis Mengus donnede nombreux récitals en France, enAllemagne et au Luxembourg.En 2008, sa carrière prend une di-mension plus internationale, avec sesdébuts à l’Opéra National d’Athènes :il est Christian de Neuvillette dansCyrano et Roxane, adaptation lyriquede l’œuvre de Rostand signée StavrosXaracos.Récemment on l’a vu de retour àl’Opéra de Metz dans Hamlet d’A.Thomas.A l’Opéra de Tours, avant d’être Char-ley dans Pas sur la bouche, RégisMengus a donné en février 2009 unrécital de mélodies françaises.Parmi ses projets figure le rôle deMorales dans Carmen à l’Opéra deLille et à l’Opéra de Caen en mai et enoctobre 2010.

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»PAUL HINDEMITH

Ses dates : 16 novembre 1895, Hanau - 28 décembre 1963, FrancfortSa vie de compositeur : Il commence des études de violon à l'âge de 9 ans à Francfort, et il entre àquatorze ans à la Hochschüle für Music de Francfort, où il travaille avec A. Rebner pour le violon, et Ar-nold Mendelssohn pour la composition. Il joue ensuite à l'opéra de Francfort de 1915 à 1923. Son pèreest tué durant la Première Guerre mondiale. De 1921 à 1929, il sera altiste du quatuor Amar où il militeactivement en faveur de la musique d'avant-garde. Dès 1927, il est nommé professeur de compositionau conservatoire de Berlin, puis en Suisse où il émigre en 1938, bien que n'étant pas juif, en raison deson opposition au nazisme. Il part aux États-Unis où il enseigne à l'université de Yale, comme professeur

de composition, de 1940 à 1953. Il y obtient la nationalité américaine en 1948. Il rentre en Europe et s'établit en Suisse (chairede musicologie, université de Zurich de 1951 à 1953).Sa rythmique, nommée Motorik (« motorisme »), est percutante et se veut «obsédante». Elle se fait l'écho de l'avènement del'industrialisation et du moteur, car Hindemith répugne à la sentimentalité, au psychologique, au subjectif. Ainsi entre musiquegrinçante et musique néoclassique, il signe une musique très personnelle (Gebrauchsmusik = musique utilitaire). Son œuvreest particulièrement vaste, plus d'une centaine de compositions, et touche tous les genres. Même s'il a été un ardent défenseurde la musique contemporaine, il n'a jamais pratiqué le dodécaphonisme strict, se contentant de jouer parfois avec des thèmessériels (par exemple dans Ludus tonalis). Paul Hindemith a écrit également plusieurs ouvrages théoriques. Ses opéras :- Sancta Susanna ; Mörder, Hoffnung der Frauen ; Das Nusch-Nuschi (1921-26)- Cardillac (1926)- Neues vom Tage (1929)- Mathis le peintre (1938)- Die Harmonie der Welt (1943)

CARDILLACCardillac est un orfèvre de génie à la cour de Louis XIV. Il a tant de mal à se séparer de ses œuvres qu’il poursuit et assassineses clients pour les récupérer. L’affaire se double d’une intrigue œdipienne : la fille de Cardillac n’arrive pas à partir avec sonamant car elle ne se résout pas à abandonner son père. Cependant, elle s’apercevra, non sans désappointement, que celui-citient plus à son or qu’à elle-même et lorsque son soupirant sera lui-même menacé par la folie meurtrière de Cardillac, ellefera tout pour sauver son père de la foule déchaînée qui finira cependant par le lyncher.

LES COMPOSITEURSet leurs airs fameux

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Le temps s’écoule,La rose fane.

Le vent frais de la nuit souffle sur mes lèvres.Est-il déjà là ?

Je quitte sur le champ ce grand monde que je hais.Je veux être ensevelie infiniment sous lui.

J’embrasse l’air ? J’apaise mon ardeur ?Je gis ouverte jusqu’à perdre mon sang.

Et je meurs consumée, transpercéeDésirant qu’il me désire.

Mais le monde reste muet,Seul le vent de la nuit souffle, frais, sur mes lèvres.

Die Zeit vergeht,Rose zerfiel.

Der Nachtwind weht um meine Lippen kühl.Ist er schon hier ?

Sofort verlass die Oberwelt, die ich hass.Will unter ihm, von ihm allein unendlich tief begraben sein.

Küss ih die Luf, still’ ich die Glut ?Geöffnet lieg ich bis aufs Blut.

Und sterbe ich, durchbohrt verzehrt,Begehrend, dass er mich begehrt.

Doch alles steht stumm in der Welt.Nur Nachtwind weht durch meine Lippen kühl.

Cardillac, Air de la dame

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JULES MASSENETSes dates12 mai 1842, Montaud - 13 août 1912,ParisSa vie de compositeurBenjamin d’une famille de douze en-fants, sa maman lui enseigne le piano.A 11 ans, Jules Massenet s’enfuit dechez ses parents pour entrer au

Conservatoire de Paris. A 17 ans, il obtient un premier prix depiano. Pour gagner sa vie, il joue du piano dans les cafés etdes timbales dans les théâtres. Il étudie ensuite la composi-tion, remporte le Grand Prix de Rome et enseigne en Italie aucôté du célèbre Franz Liszt. Trois ans plus tard, il regagne Pariset y connaît ses premiers succès à l’opéra. Il travaille énormé-ment comme compositeur et comme professeur au Conser-vatoire. Capable de composer de nombreuses heures d'affilée,ses journées commencent dès quatre heures du matin, alter-nant compositions, enseignements et auditions. Il a laissé uneœuvre essentiellement pour la voix (vingt-cinq opéras), maisaussi beaucoup de pièces pour le piano et pour l’orchestresymphonique. Jules Massenet remporta un succès internatio-

nal avec ses opéras Manon et Werther. La méditation de Thaïs,son superbe solo de violon si célèbre aujourd’hui, ne connaîtle succès que 10 ans après sa création. Massenet est l'un des plus significatifs représentants de l'es-prit français dans l'art musical du XIXe siècle, par ses qualitésd'élégance, de finesse, de clarté, de charme et de grâce. Il s'estattaché à traduire toutes les inflexions de la langue française,et de ce fait la ligne mélodique semble souvent issue de laprosodie. Enfin, son sens théâtral et son goût pour les couleursorchestrales lui ont permis de créer des œuvres d'une grandeefficacité dramatique. Quelques uns de ses opéras les plus célèbres- Le Roi de Lahore (1877)- Hérodiade (1881- Manon (1884)- Le Cid (1885)- Werther (1892)- Thaïs (1894)- Sapho (1897)- Cendrillon (1899)

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VENDEURSTenez, monsieur !Prenez, monsieur! Choisissez !Prenez ! Choisissez !

LESCAUTChoisir ! Et pourquoi ? Donnez encore !Ce soir, j'achète tout !C'est pour la beauté que j'adore,Je m'en rapporte à votre goût !

BOURGEOISES ET BOURGEOISTenez ! Monsieur, tenez, prenez !

LESCAUTA quoi bon l'économieQuand on a trois dés en main,Et que l'on sait le cheminDe l'hôtel de Transylvanie !A quoi bon ! à quoi bon l'économie !

VENDEURSTenez ! Monsieur, tenez, prenez !

LESCAUTAssez ! Assez !O Rosalinde,Il me faudrait gravir le Pinde,Pour te chanter comme il convient !Que sont le sultanes de l'IndeEt les Armide et les Clorinde,Près de toi, que sont-elles ?Rien... rien du tout !Rien du tout !Ô ma Rosalinde,Je veux gravir le PindePour te chanter comme il convient !Ma Rosalinde ! Ma Rosalinde ! Ma Ro-salinde !Choisir ! Choisir ! Non, ma foi !A quoi bon l'économie,Quand on a trois dés en mainEt que l'on sait le cheminDe l'hôtel de Transylvanie !A quoi bon ! à quoi bon l'économie !Approchez ! Ô belles ! Approchez !J'offre un bijou pour deux baisers !(Sortie de Lescaut. Mouvement dans lafoule. Poussette, Javotte et Rosettesortent du bal avec trois jeunes gens.)

Manon, Air de Lescaut« A quoi bon l’économie »

Acte III, scène 2

(Marchandes et Marchands poursuivant Lescaut fendant la foule.)

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MANONDeux voyageurs arrivent à l'auberge où Guillot et Brétigny, accompagnés des actrices Poussette, Javotte et Rosette, festoient.Arrivent des voyageurs et Lescaut qui doit accompagner sa cousine Manon au couvent. Guillot lui fait comprendre qu'il estriche et qu'il peut lui donner tout ce qu'elle désire. Lescaut recommande à Manon qui admire les bijoux des actrices d'êtretrès prudente. Entre le Chevalier Des Grieux qui s'éprend immédiatement de Manon. Ils s'enfuient à Paris tous les deux. Des Grieux adresseune lettre à son père par laquelle il demande l'autorisation d'épouser Manon. Brétigny confie à Manon que le père du Chevaliercompte enlever son fils et qu'il se propose d'installer Manon dans le confort. Lors d'une fête populaire à Paris, Brétigny accompagne Manon. Elle surprend une conversation entre Brétigny et le père duChevalier et elle apprend que le Chevalier va entrer au séminaire. Elle demande alors qu'on l'y conduise. Dans la chapelle, le père de Des Grieux tente de dissuader son fils de rentrer dans les ordres. Manon entre alors à son tour etle Chevalier lui fait des reproches. Il lui assure que rien ne le détournera de sa décision. Malgré tout, il cède peu à peu à sessupplications. Dans une maison de jeux parisienne, Des Grieux déclare son amour pour Manon. Elle l'incite à jouer ce qui lui reste d'argent.Il accumule ses gains face à Guillot qui finit par l'accuser de tricher et les fait arrêter tous les deux. Des Grieux est relâchégrâce à son père et Manon est condamnée comme prostituée et déportée en Louisiane. Le Chevalier et Lescaut attendent lepassage des prisonniers. Ils parviennent jusqu'à Manon qui est à demi-morte d'épuisement. Elle finit par mourir dans les brasde Des Grieux.

OPERA DE MASSY, saison 2009/2010Manon, 15 et 17 janvier 2010mise en scène Nadine Duffaut

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Allons !... il le faut ? Pour lui-même !Mon pauvre chevalier ! … Oh, oui, c'estlui que j'aime,Et pourtant j'hésite aujourd'hui!Non ! Non ! Je ne suis plus digne de lui !

J'entends cette voix qui m'entraîneContre ma volonté :"Manon, tu seras reine,"Reine par la beauté !"

Je ne suis que faiblesse et que fragilité !...Ah ! Malgré moi je sens couler meslarmesDevant ces rêves effacés !L'avenir aura-t-il les charmesDe ces beaux jours déjà passés ? (Manon s'est approchée peu à peu de latable toute servie)

Adieu, notre petite tableQui nous réunit si souvent !Adieu, notre petite table,Si grande pour nous cependant ! (avec un triste sourire)On tient, c'est inimaginable,Si peu de place en se serrant !Adieu, notre petite table !Un même verre était le nôtre,Chacun de nous, quand il buvait,Y cherchait les lèvres de l'autre...Ah ! Pauvre ami, comme il m'aimait !...Adieu, notre petite table !(Avec un sanglot) Adieu !(Entendant Des Grieux, à part et vive-ment) C'est lui ! Que ma pâleur ne metrahisse pas !

Manon, Air de Manon« Adieu, notre petite table »

Acte II, scène 4

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VINCENZO BELLINI

LES CAPULETS ET LES MONTAIGUSActe ICapellio, chef des Capulets,annonce aux siens queRomeo, chef des Montaigus,envoie un ambassadeur pourproposer une trêve dans laguerre qui oppose les deuxfamilles. Malgré les conseilsde Lorenzo, Capellio veut sevenger de Romeo qui a tuéson fils dans une bataille. Ilpromet à Tebaldo, le plus va-leureux de ses guerriers, lamain de sa fille Juliette. L'am-bassadeur se présente (c'estRomeo, incognito) et de-mande pour son maître lamain de Juliette afin de scel-ler la réconciliation. Capelliorefuse, la guerre est inévita-ble.

La chambre de Juliette. Juliette qui a appris qu'elledevait épouser Tebaldo lejour même, se désespère carelle est secrètement éprise deRomeo. Ce dernier entre parun passage secret et tente dela convaincre de s'enfuir aveclui. Elle refuse et l’arrivée deCapellio fait fuir Romeo. A l'extérieur du Palais des Ca-pulets. Sous un déguisement,Romeo se mêle aux invités,décidé à empêcher le mariagede Juliette et de Tebaldo. Sespartisans sont entrés clan-destinement dans la ville etune bataille éclate entre lesdeux clans. Surpris par Capel-lio et Tebaldo, Juliette parta-gée entre amour et

inquiétude, n’a pas fuit avecRomeo qui est démaqué et nedoit son salut qu'à l'arrivée deses amis.Acte IIMalgré la bataille, Capellio n'apas renoncé à l’union. Lo-renzo rassure Juliette sur lesort de Romeo et lui proposeun moyen d’y échapper :boire un philtre qui la plon-gera dans un profond som-meil ayant l'apparence de lamort. Elle sera conduite aucaveau familial où Romeo etlui attendront son réveil. Elleaccepte, implore le pardon deson père et regagne sa cham-bre. A l'extérieur du Palais des Ca-pulets. Romeo cherche Lo-

renzo. Surpris par Tebaldo, ilss'apprêtent à se battre quandun chœur de lamentations lesinterrompt. Un cortège funè-bre pleure la mort de Juliette.Anéantis, les deux hommescessent le combat. Dans le caveau des Capulets.Romeo pénètre dans le ca-veau et s'empoisonne. Ju-liette sort de sa léthargie,heureuse de retrouver sonamant à ses côtés. Romeoréalise alors sa méprise etagonise entre les bras de sabien-aimée. La jeune filletombe foudroyée sur soncorps, alors qu'entrent les Ca-pulets et les Montaigus quis'accusent mutuellement dela mort des deux amants.

Ses dates 3 novembre 1801, Catane (Sicile) - 23septembre 1835, Puteaux (France)Sa vie de compositeurÉlevé à Naples, au conservatoire deSan Sebastiano, il a pour maîtres decomposition Furno, Tritto et Zingarelli.Il n'a pas encore terminé ses études

qu'il fait représenter sur la scène du conservatoire un petitopéra intitulé Adelson e Salvini, joué par trois de ses condis-ciples. La fortune lui sourit dès ses débuts car en 1825 il sevoit chargé d'écrire pour le Teatro San Carlo de Naples Biancae Gernando. L'ouvrage est si bien reçu que Bellini est immé-diatement invité à composer pour la Scala de Milan, Il pirata(1827), qui obtient un succès éclatant.Bellini compose ensuite La straniera, Zaïre et Les Capulets etles Montaigus. Sa renommée est établie lorsqu'il revient àMilan donner son premier chef-d’œuvre : La somnambule, quifait résonner son nom aux quatre coins de l'Europe. En 1831également, et de nouveau à Milan, il fait représenter Norma,son œuvre la plus connue. En 1833, Bellini donne à Venise Bea-trice di Tenda. Sur l'initiative de Rossini, il est alors chargé decomposer un opéra nouveau pour le Théâtre-Italien de Paris.Il vient donc en France, s'installe à Puteaux où il écrit Les Pu-

ritains qui sont représentés en 1835 et obtiennent un succèséclatant. Le compositeur meurt quelques jours plus tard.Inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 11), il futexhumé 40 ans après sa mort et ses restes transportés à Ca-tane, sa ville natale, où il est enterré dans la cathédrale SainteAgathe. Le cercueil ayant servi à transporter les restes est ex-posé au Musée Bellini situé dans la maison où il vécut à Ca-tane. Le mausolée du Père-Lachaise, réalisé par CarloMarochetti, est resté tel qu'il était aux premières obsèques. Ses opéras- Adelson e Salvini (1825)- Bianca e Gernando (1826)- Il pirata Felice Romani (1827)- Bianca e Fernando (rev. de Bianca e Gernando) (1828)- La straniera (1828)- Zaïre (1829)- Les Capulets et les Montaigus (1830)- La somnambule (1831)- Norma (1831)- Beatrice di Tenda (1833)- Les Puritains (1835)

Page 13: Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

Une pièce dans l'appartement de Juliette

Me voici en habits de cérémonie !Me voici parée comme une victime pour l'autel !

Oh, si je pouvais enfin tomberau pied de l'autel comme cette victime !

Oh, torches nuptiales abhorrées !si, si fatales

Ah, soyez pour moi des torches funèbres.Je suis brûlante, une flamme, un feu

me consument toute(elle va vers la fenêtre puis revient)

En vain j'ai demandé aux vents de me rafraîchir !Où es-tu Romeo ? Dans quels lieux erres-tu ?

Où donc t'adresser mes soupirs ? Oh ! combien de fois, combien de foist'ai-je demandé en pleurant au Ciel !

Avec quelle ardeur je t'attends.Et trompe mon désir

Ah, le rayonnement de ton visageest semblable à l'éclat du jour.

Autour de moime semble un de tes soupirs.

Ah, l'air qui souffle etc. (Elle s'assoie très affligée. Lorenzo entre)

Les Capulets et les Montaigus, Air de Juliette

Acte I, scène 2

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LES PURITAINSActe I La forteresse de Plymouth : la nouvelle que Elvira Valton va épouser Arturo Talbot attriste sir Riccardo Forth, à qui GualtieroValton avait un temps promis la main de sa fille.Alors que tout est prêt pour la cérémonie, Arturo, partisan des Stuart, reconnaît dans une mystérieuse prisonnière la reinedéchue, Henriette de France (Marie Henriette de Bourbon), qu'il doit accompagner au tribunal.En la faisant passer pour son épouse grâce à un voile qu'Elvira, par jeu, lui a posé sur la tête, Arturo réussit à sauter le muravec la prisonnière. Avant de s'enfuir, le couple tombe sur Riccardo, qui les laisse partir, bien heureux de se libérer de sonrival.À la nouvelle que son promis s'est enfui avec une dame, Elvira tombe folle.

Acte II Dans une salle du château, le bon oncle Giorgio raconte avec douleur à l'assistance la folie d'Elvira. Peu après la jeune filleparaît, délirante et réclamant son aimé, Arturo. Giorgio tente de convaincre Riccardo de ne pas traduire le rival devant le tri-bunal, puisqu'il n'est pas le seul responsable de la fuite d’Enrichetta. L'occasion du règlement de comptes sera plutôt la batailleimminente entre Puritains et Stuarts.

Acte III La scène se déroule dans un jardin empli de bosquets, proche de la maison d'Elvira. Sous un ouragan épouvantable, le fugitifArturo, traqué par les soldats puritains, tente de rejoindre la maison de son aimée, de laquelle il entend la voix lointaine en-tonner leur chant d'amour.Arturo lui répond avec la même mélodie, et finalement Elvira le reconnaît et le rejoint. L'émotion est telle qu'elle fait vacillersa raison. Mais la paix est de courte durée : l'armée fait irruption, interrompt et encercle les deux amoureux.Pour Arturo, la condamnation à mort a déjà été prononcée, quand une sonnerie de trompettes annonce la défaite définitivedes Stuart. Pour célébrer la victoire, Cromwell prononce une amnistie : les tribulations d'Arturo et d'Elvira sont enfin termi-nées.

Page 15: Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

Où vais-je donc fuir ?... Où vais-je doncCacher mon atroce souffrance ? Comme ceschantsOnt fait résonner en mon âme d'amèresplaintes ! O Elvire, Elvire, ô mon doux tourment,Je t'ai perdue à jamais ! ...Sans espoir et sans amour... dans cette vieQue me reste-t-il donc ?

Quelle voix ? ...Qu'as-tu dit ?...C'est vrai, c'est vrai !

Tout est vain.Mais je vais te satisfaire. Tu sais que le pèreD'Elvire m'avait accordé sa main,Quand je partis à la guerre.Hier, tard dans la soirée,Je suis arrivé ici avec mon armée :Plein d'amoureuses pensées,Je vais chez le père...

Elvire aime le Chevalier Talbot,Et l'autorité paternelle ne régit point son cœur.

La douleur qui s'est abattue sur mon cœurNe trouvera l'apaisement que dans le sommeilDu tombeau. Ah ! Je t'ai perdue à jamais,

Fleur d'amour, ô mon espérance ;Ah ! la vie qui me resteSera remplie de douleur...Lorsque durant de longues années j'erraisEn proie à adversité,Je défiais le malheur et les tourmentsDans l'espoir de ton amour.(Des soldats traversent la scène pour se rendreà la revue.)

Le chemin de la gloireEst fermé à mes pensées.

Je brûle, mais mon ardeurEst de l'amour, de la fureur.

Beau songe de félicité,De paix et de joie,Ou bien change mon sort,Ou bien change mon cœur.Oh ! quel tourment,Au jour de la douleur,Que le doux souvenirD'un tendre amour.

Les puritains, Air de Riccardo, « Ah ! per sempre io ti perdei »

Acte I, scène 3

Page 16: Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

GEORGES BIZETSes dates 25 octobre 1838, Paris - 3 juin 1875,BougivalSa vie de compositeurIssue d’une famille de musiciens, il ré-vèle très tôt des dons exceptionnelspour la musique. Il entre au Conserva-toire de Paris à l’âge de 9 ans et il y

collectionne les prix de solfège, piano, orgue et fugue. Il passecinq ans en Italie, où il compose des œuvres déjà remarquablesdont l’opéra-bouffe Don Procopio en 1859. De retour à Paris,il passe son temps entre les travaux alimentaires (des réduc-tions pianistiques d’opéras, des compositions de mélodies etde pièces pour piano) et ses tentatives pour s’imposer sur lesscènes parisiennes. Il est successivement frappé par l’indiffé-rence de ses œuvres et leurs modestes succès. La malchancede Bizet se poursuit dans les années 1870, déjà marquées parla guerre. Ses compositions sont alors soit inachevées, soitelles ne connaissent la célébrité qu’après la mort de l’auteur.Le succès universel de Bizet est créé en 1875 : Carmen. Cetteœuvre jugée indécente par ses censeurs, est aussi indifférenteau public à ses débuts. Le succès vient à titre posthume.

Ses principales œuvres- La Symphonie en ut (1855)- David et Clovis et Clotilde, deux cantates- Don Procopio, opéra-bouffe (1859)- Les Pêcheurs de perles (1863)- La Jolie Fille de Perth (1870)- L’Opéra Djamileh (1872)- L’Arlésienne, musique de scène pour Alphonse Daudet(1872)- Carmen (1875), succès universelOeuvres inachevéesDon Rodrigue, l’oratorio Geneviève de Paris, les opéras Numaet Ivan le Terrible, l’opérette La Prêtresse, etc.

LES PECHEURS DE PERLESSur les lointains rivages de Ceylan s’accomplissent les rituels sacrés des pêcheurs de perles, qui viennent de choisir leurnouveau chef, Zurga. Arrive son meilleur ami, Nadir, puis une mystérieuse prêtresse qui doit, par ses chants, apaiser les fu-reurs de la mer. Zurga et Nadir la reconnaissent : c’est Leïla, la femme que tous les deux ont aimée autrefois. Ils choisissent de renoncerencore à cet amour qui met en péril leur amitié. Mais Nadir ne peut résister et revoit Leïla en secret. Zurga les surprend et, furieux, les condamne à mort. Une tempête selève, les pêcheurs, terrorisés, sont persuadés qu'il s'agit de la vengeance de la mer offensée. Seul, dans sa tente, Zurga,rongé de culpabilité, médite sur ce qu'il vient de faire. Leïla vient alors se jeter à ses pieds, en le suppliant d'épargner Nadir,offrant sa vie en échange. Mais l'amour qu'elle éprouve pour Nadir ne fait qu'augmenter la jalousie et la colère de Zurga.Voyant son heure venir, Leïla confie son collier à un jeune pêcheur et lui demande qu'il le porte à sa mère. Zurga identifieimmédiatement le gage confié autrefois à celle qui lui avait sauvé la vie. Reconnaissant, il décide alors de sauver les deux amants en leur permettant la fuite.L'exécution se prépare au pied de la statue de Brahma. Soudain une lueur rouge envahit l'horizon. Pour égarer les pêcheursqui attendent l'exécution des deux traîtres, Zurga met le feu au village. Il apporte lui-même la terrible nouvelle : le villagebrûle. Les indiens partent en désordre, Zurga brise les chaînes des condamnés. Sa tâche achevée, il reste debout au milieude l'incendie, contemplant ses malheurs : la perte de son camp et de son amour.

Page 17: Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

ZURGA : Qu’ai-je vu ? Oh ciel, quel trouble !Tout mon amour se réveille à sa vue !Près de moi qui t’amène ?

LEïLA :J’ai voulu te parler à toi seul !

ZURGA (aux pêcheurs) : C’est bien, vous, sortez ! (Ils se retirent et laissentretomber la draperie qui ferme l’entrée de latente)

LEïLA (simultanément avec Zurga) :Je frémis, je chancelle, de son âme cruelle,Hélas, hélas, que vais-je obtenir ?Sous son regard, l’effroi vient me saisir.ZURGA (simultanément avec Leïla) :Je frémis devant elle, Leïla, qu’elle est belle !Oui, plus belle encore au moment de mourir.

ZURGA (A Leïla) :Ne tremble pas, approche, je t’écoute !

LEÏLA (simultanément avec Zurga) :Zurga, je viens demander grâce,Par Brahma, par le ciel, par tes mains que j’em-brasse,Epargne un innocent, épargne un innocent et nefrappe que moi !Pour moi je ne crains rien Zurga, Mais je tremble pour lui !Ah ! sois sensible à ma plainte et deviens notreappui.Il me donne son âme, il est tout mon amour…ardente flamme, hélas, voici son dernier jour !Ah ! pitié, Zurga !ZURGA (simultanément avec Leïla) :Tout son amour, son dernier jour.

LEÏLA :Par ma voix qui supplie, ah laisse-toi fléchir,accorde-moi sa vie Zurga, je t’en conjure,accorde-moi sa vie pour m’aider à mourir !

ZURGA (simultanément avec Leïla) :Pour t’aider à mourir !Ah ! Nadir ! J’aurais pu lui pardonner peut-être et le sauver, car nous étions amis.Mais tu l’aimes, tu l’aimes.Ce mot seul a ranimé ma haine et ma fureur.LEÏLA (simultanément avec Zurga) :Grand dieu, je frémis.

ZURGA (simultanément avec Leïla) :En croyant le sauver, tu le perds pour jamais, plus de prière vaine, je suis jaloux, comme lui Leïla, comme lui, je t’aimais.

LEÏLA (simultanément avec Zurga) :Par grâce, par pitié, jaloux !

LEÏLA (simultanément avec Zurga) :De mon amour pour lui, tu m’oses faire un crime,Ah du moins dans sang, ne plonge pas tes bras,Ah que de sa fureur, seule je sois victimePar pitié, par le ciel, eh bien va,Venge-toi donc, cruel, va.ZURGA (simultanément avec Leïla) :Son crime est d’être aimé quand je ne lesuis pas,En voulant le sauver, tu le perds pourjamais,Tu l’aimes, tu l’aimes, il doit périr.

LEÏLA (simultanément avecZurga) :Je te maudis, je te hais,pour jamais !ZURGA (simultanément avecLeïla) :O, fureur, o fureur !

Les pêcheurs de perles, duo Leïla / Zurga

Acte III

Page 18: Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

LES NOCES DE FIGAROActe IFigaro, valet du comte Almaviva, et Susanne, soubrette de lacomtesse, préparent leur mariage. Mais le comte a des vuessur elle. Figaro n'est pas disposé à le laisser agir.Marcelline, gouvernante au service du comte, ayant prêté del'argent à Figaro en échange d'une promesse de mariage estdécidée à obliger celui-ci à respecter son engagement.Chérubin, page amoureux de toutes les femmes, surpris entrain de faire la cour à Barbarine, fille du jardinier, est renvoyépar le comte. Celui-ci revient sur sa décision et le nomme of-ficier avec ordre de rejoindre son régiment. Figaro, accompa-gné de quelques villageois, vient demander l'autorisationd'épouser Susanne Le comte temporise.

Acte IILa comtesse se sent délaissée par son époux. Figaro et Su-sanne œuvrent afin d'obtenir l'accord du comte pour leur ma-riage. Ils lui donnent des soupçons sur l'existence d'un amantde la comtesse. Chérubin est impliqué malgré lui dans l'action,mais parvient à s'échapper in extremis. Figaro réussit à conte-nir les soupçons du comte. Celui-ci diffère encore le mariage,suite à une intervention de Marcelline.

Acte IIIN'ayant pas encore renoncé à Susanne, le comte finit par dé-cider : Figaro doit payer, ou épouser Marcelline. Celle-ci re-connaît Figaro comme son fils. Des effusions s'ensuivent entreMarcelline, Bartolo - dont elle était la gouvernante -, Figaroet Susanne.Chérubin est déguisé en femme pour échapper au comte. Lacomtesse et Susanne s'entendent : Susanne donnera un ren-dez-vous au comte et la comtesse ira à celui-ci. Les couplesse présentent devant le comte qui annonce une fête pour lesoir.

Acte IVBarbarine excite involontairement la jalousie de Figaro, quicroit que Susanne a rendez-vous avec le comte. Celui-ci dé-clare sa flamme à la comtesse, déguisée en Susanne. Chérubintente de séduire la comtesse en croyant qu'elle est Susanne.Figaro feint de croire qu'il fait la cour à la comtesse en sachantqu'elle est Susanne, ce qui lui attire quelques soufflets. Toutl'imbroglio se dénoue quand le comte, croyant avoir constatél'infidélité de la comtesse, s'aperçoit qu'il n'en est rien. Lesprotagonistes, enfin réconciliés, participent tous aux réjouis-sances finales.

WOLFGANG AMADEUS MOZARTSes dates27 janvier 1756 - 5 décembre 1791,SalzbourgSa vie de compositeurSon père Léopold a une influence pro-fonde sur Wolfgang, tant sur sa viepersonnelle que professionnelle. À sixans, le petit Mozart a déjà composé un

menuet et toute la jeunesse du prodige se ponctue d’ensei-gnements musicaux et de voyages. La fréquence de ces der-niers est importante jusqu’en 1773, elle permet à Mozart derencontrer Schubert à Paris, Bach à Londres, ce qui fut uneréelle source d’influence. Petit à petit, la chance et la fortunelui sourient. Il acquiert une grande notoriété à Vienne notam-ment grâce à la série de concertos pour piano et orchestre etil décide de se marier à Constance Weber. Son succès est belet bien présent et ses nombreuses créations se dépouillentdu provincialisme de Salzbourg. Cependant dans les années1790, il perd la faveur de la cour de Vienne ; sa vie personnelleet sa santé se dégradent peu à peu. Ses compositions restenttout de même exceptionnelles.Son dernier chef-d’œuvre le Requiem, il est achevé après samort par son élève Sussmayer.

Ses opéras- Bastien Bastienne (1768, Vienne)- Mithridate (1770, Milan)- Lucio Silla (1772, Milan)- Le Roi pasteur (1775, Salzburg)- Idomeneo, Rè di Creta (1781, Munich)- L’Enlèvement au sérail (1782, Vienne)- Les Noces de Figaro (1786, Vienne)- Don Giovanni (1787, Vienne et Prague)- Cosi fan Tutte (1790, Vienne)- La Clémence de Titus (1791)- La Flûte enchantée (1791, Vienne)Mozart a composé une musique où les alliances subtiles entreles timbres de l’orchestre et les voix opèrent sur les auditeursun charme tel, qu’aujourd’hui encore, aucun directeur de mai-son d’opéra ne saurait se passer de ses opéras qui attirenttoujours un large public.

Page 19: Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

COMTE :Cruelle ! Pourquoi m’avoir faitlanguir ainsi jusqu’à mainte-nant ?

SUSANNE :Monsieur, une femme a tou-jourstout son temps pour dire oui.

COMTE :Tu viendras donc dans le jar-din ?

SUSANNE :Si vous le voulez, je viendrai !

COMTE :Et tu n’y manqueras pas ?

SUSANNE :Non, je n’y manquerai pas !

COMTE :Tu viendras ?

SUSANNE :Oui.

COMTE :Tu n’y manqueras pas ?

SUSANNE :Non.

COMTE :Tu n’y manqueras pas ?

SUSANNE :Non, je n’y manquerai pas.

COMTE :Je sens mon cœurqui se gonfle de joie !

SUSANNE :Pardonnez-moi si je mens,vous qui comprenez l’amour !

COMTE :Tu viendras donc dans le jar-din ?

SUSANNE :Si vous le voulez, je viendrai !

COMTE :Et tu n’y manqueras pas ?

SUSANNE :Non, je n’y manquerai pas !

COMTE :Tu viendras ?

SUSANNE :Oui.

COMTE :Tu n’y manqueras pas ?

SUSANNE :Non.

COMTE :Tu viendras ?

SUSANNA :Non !

COMTE :Non ?

SUSANNE :Si vous le voulez, je viendrai.

COMTE :Tu n’y manqueras pas ?

SUSANNE :Non !

COMTE :Tu viendras ?

SUSANNE :Oui !

COMTE :Tu n’y manqueras pas ?

SUSANNE :Oui !

COMTE :Oui ?

SUSANNE :Non, je n’y manquerai pas.

COMTE :Je sens mon cœur, etc.

SUSANNE :Pardonnez-moi, etc.

LE COMTE :Et pourquoi ce matinm’avoir traité si durement ?

SUSANNE :Avec le page caché…

LE COMTE :Et envers Basilio,qui te parlait en mon nom…

SUSANNE :Pourquoi aurions-nous besoind’un Basilio entre nous…

LE COMTE :Voici qui est très juste, assu-rément.

Et maintenant tu me pro-mets…mais si tu ne viens pas, moncœur…Vite, la Comtesseattend le flacon.

SUSANNE :Mais ce n’était qu’un pré-texte.Autrement, je ne pouvais pasvous aborder.

LE COMTE (la prenant par lamain) :Ma très chère !

SUSANNE :Il vient du monde.

LE COMTE (à part) :Elle m’appartiendra certaine-ment.

SUSANNE (à part) :Léchez-vous les babines, rusépetit comte. (Elle veut partir,mais près de la porte elle ren-contre Figaro.)

Les Noces de Figaro, duo Suzanne / Le Comte

« Crudel perché finora »Acte III, scène 2

OPERA DE MASSY, saison 2005/2006Les Noces de Figaro, 16 et 18 octobre 2005mise en scène Christian Gangneron

Page 20: Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

DON GIOVANNIActe IAlors que Leporello monte la garde chez Donna Anna, Don Giovanni tue de nuit le commandeur, le père de Donna Anna. Sesprojets de conquête de Zerline, jeune paysanne fiancée à Masetto, sont entravés par Donna Elvira, son ancienne femme qu'ila abandonnée. Don Ottavio et Donna Anna, qui ne savaient pas le visage de l'agresseur du Commandeur, le reconnaissent enDon Giovanni. Une fête est donnée chez Don Giovanni. Alors que Zerline est conquise par Don Giovanni, trois masques s'invitent à la fête.Ce sont Don Ottavio, sa fiancée et Donna Elvira. Don Giovanni réussit à échapper à la « coalition » qui s'enrichit de Zerline etMasetto.

Acte IILeporello et Don Giovanni échafaudent un nouveau plan, ils échangent leurs habits. Ainsi, Don Giovanni conquit la femme dechambre d'Elvira sous les traits de Leporello, tandis que Leporello trompe Donna Elvira et se retrouve pris au piège entre lacoalition sous les traits de Don Giovanni. Il réussit par miracle à échapper à la fureur des victimes de Don Giovanni. Son maîtreet lui se retrouvent dans un cimetière devant la tombe du commandeur. La statue de celui-ci se met à parler. Don Giovannil'invite à dîner. Il vient. Il demande à Don Giovanni de se repentir, celui-ci refuse ; il est alors précipité dans les flammes del'enfer.

OPERA DE MASSY, saison 2006/2007Don Giovanni, 13, 14, 15 et 17 octobre 2006mise en scène Michal Znaniecki

Page 21: Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

DON GIOVANNI :Viens, une voix t'appelle,qui chante dans mon cœur ;viens, ne sois pas rebelle,c'est bien la voix du bonheur.

ZERLINE : (à part)Je tremble mais j'écoute,j'ai peur de mon bonheur ;désir, amour et doute,combattent dans mon cœur.

DON GIOVANNI :Viens, ma beauté que j'adore !

ZERLINE : (à part)Masetto m'aime encore.

DON GIOVANNI :Je te ferai grande dame !

ZERLINE :Ah! Je sens faiblir mon âme.

DON GIOVANNI :Partons !

ZERLINE :Partons !

ENSEMBLE :C'est toi, c'est toi que j'aime,ton cœur est mon cœur même ;l'amour nous unira ! (Entre Donna Elvira)

Don Giovanni, duettino Don Giovanni / Zerline

« Là ci darem la mano »Acte I, scène 9

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LA FLUTE ENCHANTEEActe I Dans une nature sauvage, Tamino, poursuivi par un serpent,est sauvé par trois dames, suivantes de la Reine de la Nuit.Papageno, apparu entre-temps, se vante auprès de Taminod'avoir tué le serpent. Il est puni par les dames qui lui ôtentla parole. Elles confient à Tamino un médaillon représentantPamina, fille de la Reine de la Nuit, et lui expliquent que Sa-rastro retient celle-ci prisonnière. La Reine de la Nuit apparaîtet promet à Tamino la main de sa fille s'il parvient à la délivrer.Les trois dames libèrent Papageno de sa punition et l'envoientaccompagner Tamino au château de Sarastro, après avoirconfié à ce dernier une flûte enchantée et, à Papageno, un jeude clochettes magiques. Dans le château, le geôlier Monosta-tos a déjoué le plan de fuite de Pamina. Papageno parvientcependant à entraîner celle-ci en la protégeant grâce aux clo-chettes. Sarastro, qui a capturé Tamino, apparaît alors. Il punitMonostatos. Tamino et Pamina sont réunis un court momentavant d'être menés au temple avec Papageno.

Acte IIDans une palmeraie, Sarastro déclare à une assemblée de prê-tres avoir enlevé Pamina dans le but louable de lui faire épou-ser Tamino, après avoir surmonté diverses épreuves. La Reinede la Nuit apparaît, incitant sa fille à tuer Sarastro. Monostatossurprend leur conversation et veut échanger son silencecontre la possession de Pamina. Celle-ci refuse. Menacée demort, elle est sauvée par Sarastro. Dans une salle, Tamino etPapageno vont passer une épreuve. Trois garçons apportentles clochettes et la flûte, au son de laquelle Tamino surmon-tera les épreuves. Papageno ne sera pas admis en tant qu'ini-tié, mais il gagnera le cœur de sa Papagena, qui l'aide à sortirdu temple avant de disparaître. Pamina est sauvée par les troisgarçons qui la mènent à Tamino. Ils passent ensemble la der-nière épreuve, grâce à la flûte. Papageno cherche sa Papagena.Les trois garçons lui suggèrent d'agiter ses clochettes et Pa-pagena apparaît, à son grand bonheur. Une dernière tentativede la Reine de la Nuit et de Monostatos pour faire échouer lesprojets de Sarastro est vouée à l'échec. Celui-ci consacrel'union de Tamino et Pamina dans la beauté et la sagesse.

OPERA DE MASSY, saison 2009/2010La Flûte Enchantée, 18, 20, 21, 23et 24 mars 2010mise en scène Eric Perez

Page 23: Récital médiathèque Hélène Oudoux - Massy

PAMINA :Un homme qui ressent l’amourne peut manquer de bon cœur.

PAPAGENO :Partager le doux sentimentest alors le premier devoir d’une femme.

ENSEMBLE :Nous voulons chanter la joie de l’amour, nous vivons par l’Amour seulement.

PAMINA :L’Amour adoucit chaque peine,toute la création se voue à l’Amour.

PAPAGENO :Il donne du sel à chaque jour de notrevieet fait tourner la roue de la nature.

ENSEMBLE :Son but le plus élevé, il le révèle claire-ment :rien n’est plus noble que mari etfemme.mari et femme et femme et mariatteignent à la divinité.

Die Zauberflöte, duo Papageno / Pamina

duo Papageno / Papagena

PAPAGENO : Pa-Pa-gena !PAPAGENA : Pa-Pa-geno !PAPAGENO :Es-tu à moi enfin, tout à fait ?PAPAGENA :Oui, je suis à toi maintenant, tout à fait !PAPAGENO :Alors, sois ma petite femme !PAPAGENA :Alors, sois la colombe de mon cœur !ENSEMBLE :Quelle joie sera la nôtre,si les dieux pensent à nouset nous envoient des enfants,de gentils petits enfants !PAPAGENO :D’abord un petit Papageno

PAPAGENA :Puis une petite Papagena !PAPAGENO :Puis un autre Papageno !PAPAGENA :Puis une autre Papagena !ENSEMBLE :Ce sera la plus grande joiequand beaucoup, beaucoup dePa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-genoPa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-genabéniront l’union de leurs parents !Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-geno !Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-gena !

Acte I, scène 14

Acte II, scène 29

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PETITE HISTOIRE DE L’OPERA DE MASSYL’idée d’un opéra germe à la fin des années 90. La ville de Massy connaît un développement économique et urbanistique re-marquable, dans la logique d’expansion de la couronne sud parisienne. De nouveaux logements et des équipements sontpensés dans une ville géographiquement stratégique (TGV, Orly, 13 km de Paris). Dans l’aménagement de ces infrastructures,le projet d’un grand complexe culturel (théâtre, médiathèque, cinéma) se dessine.Le plus audacieux est d’implanter un lieu symbole d’une culture élitiste si près des grands temples parisiens et ce temple dela culture sera un opéra, souhaite le maire en titre, Claude Germon.Vous remarquerez que le bâtiment inauguré en 1993 est mis en perspective par sa position stratégique au centre d’une placedégagée. Son architecture avec sa verrière, son entrée à pilastres, sa façade rythmée de piliers et colonnettes et ses grandsescaliers d’apparats, évoque discrètement celle d’un opéra classique.La ville est un des grands pôles économiques en Essonne mais elle comprend également des quartiers populaires où sera placél’Opéra, au croisement des cultures et des cultes. La grande question, en dehors du financement, est de savoir qui va fréquenterl’Opéra de Massy, et quel public souhaite-t-on développer. Avec un tel choix d’emplacement, l’Opéra s’enquiert implicitementde la mission de s’ouvrir à des publics atypiques.La gestion d’un tel Opéra, pour être à la hauteur de la programmation ambitionnée et répondre à sa mission publique de dif-fusion culturelle, ne peut être remise qu’entre des mains expertes, qui sauront faire du rêve une réalité : honorer un ambitieuxcahier des charges. C’est à Jack-Henri Soumère, gestionnaire culturel rigoureux, manager et homme de spectacle que revientle mérite de fonder ce lieu. Cette gestion est réussie depuis 15 ans.

L’Opéra de Massy reçoit le soutien de

Le service action culturelle de l’Opéra de Massy est membrede RESEO, Réseau Européen pour la Sensibilation de l’Opéra

SERVICE PEDAGOGIQUE ET CULTUREL

Responsable Marjorie Piquette01 69 53 62 16 – [email protected] Eugénie Boivin01 69 53 62 26 – [email protected]

Sur le webwww.opera-massy.com / rubrique action culturellele blog : education-operamassy.blogspot.com

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ATA

Dessins : Solène Leblanc / Atelier Michel Bouvet