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Sommaire p°2_On mange... on bouge _Le programme de la Semaine Bleue p°3_Le coin des poètes par Jacqueline et Sophie p°4_La rétro par Alfred et Rolande p°5_Cuisine : A vos papilles par Michel Hedouard p°6_Interview par Elisabeth, Amandine et Kévin p°8_Rencontre... L’atelier vie quotidienne par Pascale p°10_Mémoires d’immigrés par Monique _Les couleurs du temps par Michel Hedouard et Pascale Hunet p°12_Jouons et rions... un brin par Pascale Hunet _les conseils de M. le Jardinier _Informations pratiques L’été est terminé et bien que pendant cette période la France “tourne au ralenti”, j’ai demandé aux services du CCAS et du Pôle Gérontologique de prendre toutes les dispositions néces- saires pour que nos aînés ne soient pas oubliés. Ainsi, les personnes figurant sur la liste de “prévention canicule” ont été visitées ou appelées par téléphone. Les bénévoles du réseau ESA, que je remercie vivement, ont visité les plus isolées, leur apportant chaleur humaine et réconfort par leur présence. Durant l’été, le comité de rédaction de Regards Croisés, composé de retraités sallauminois et de bénévoles a sorti son numéro 2. Une autre façon de montrer que la vie continue à Sallaumines pendant les vacances. Ce numéro a remporté un vif succès, son tirage a été augmenté de 250 numéros, preuve de l’in- térêt que vous portez à ce journal. Je profite de l’occasion qui m’est donné pour re- mercier les membres du comité de rédaction, les personnes sollicitées pour les témoignages, ainsi que les bénévoles du réseau ESA. Bonne lecture à toutes et à tous. Regards Croisés Le journal des Seniors de Sallaumines n°3 octobre 2010 L’Equipe de rédaction Christian Pedowski, Maire de Sallaumines Edito Voyage à Berck sur Mer... Le 2 septembre, à l’heure où les enfants re- prenaient la classe après deux mois de va- cances, les amis de l’association des Ch’ti Seniors partaient profiter des derniers rayons de soleil à Berck sur Mer. Marcelle, qui vit au Foyer Logement Rési- dence Jacques Duclos nous raconte : “Berck c’est ma seule sortie de l’année, pour rien au monde je ne la manquerai.” Là bas, j’en prends plein les yeux. Faut voir le courage de ces personnes bien plus affligées que nous qui se promènent sur la digue profitant comme nous d’un bon bol d’air vivifiant. Ce voyage est vraiment bien pensé, il y a toujours quelqu’un pour nous aider et chaque année une nouveauté apparaît avec les Ch’ti Seniors. Cette année nous avons pu profiter d’un banquet dansant avec moules-frites à volonté comme d’habitude. Ce voyage c’est aussi pour moi l’occasion d’offrir un beau cadeau d’anniversaire à ma cou- sine qui m’accompagne tous les ans”. Marcelle -1-

Regards Croises n°3

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Sommairep°2_On mange... on bouge

_Le programme de la Semaine Bleuep°3_Le coin des poètes par Jacqueline et Sophiep°4_La rétro par Alfred et Rolande

p°5_Cuisine : A vos papilles par Michel Hedouardp°6_Interview par Elisabeth, Amandine et Kévin

p°8_Rencontre... L’atelier vie quotidienne par Pascale

p°10_Mémoires d’immigrés par Monique_Les couleurs du tempspar Michel Hedouard et Pascale Hunet

p°12_Jouons et rions... un brin par Pascale Hunet

_les conseils de M. le Jardinier_Informations pratiques

L’été est terminé et bien quependant cette période la France“tourne au ralenti”, j’ai demandéaux services du CCAS et du PôleGérontologique de prendretoutes les dispositions néces-saires pour que nos aînés nesoient pas oubliés.Ainsi, les personnes figurant surla liste de “prévention canicule”ont été visitées ou appelées par

téléphone. Les bénévoles du réseau ESA, que jeremercie vivement, ont visité les plus isolées, leurapportant chaleur humaine et réconfort par leurprésence.

Durant l’été, le comité de rédaction de RegardsCroisés, composé de retraités sallauminois et debénévoles a sorti son numéro 2.Une autre façon de montrer que la vie continueà Sallaumines pendant les vacances.Ce numéro a remporté un vif succès, son tiragea été augmenté de 250 numéros, preuve de l’in-térêt que vous portez à ce journal.Je profite de l’occasion qui m’est donné pour re-mercier les membres du comité de rédaction, lespersonnes sollicitées pour les témoignages, ainsique les bénévoles du réseau ESA.

Bonne lecture à toutes et à tous.

Regards CroisésLe journal des Seniors de Sallaumines

n°3octobre 2010

L’Equipe de rédaction

Christian Pedowski, Maire de Sallaumines

Edito

Voyage à Berck sur Mer...Le 2 septembre, à l’heure où les enfants re-prenaient la classe après deux mois de va-cances, les amis de l’association des Ch’tiSeniors partaient profiter des derniersrayons de soleil à Berck sur Mer.Marcelle, qui vit au Foyer Logement Rési-dence Jacques Duclos nous raconte :“Berck c’est ma seule sortie de l’année,pour rien au monde je ne la manquerai.”Là bas, j’en prends plein les yeux.Faut voir le courage de ces personnes bienplus affligées que nous qui se promènentsur la digue profitant comme nous d’un bonbol d’air vivifiant. Ce voyage est vraimentbien pensé, il y a toujours quelqu’un pournous aider et chaque année une nouveautéapparaît avec les Ch’ti Seniors. Cette année

nous avons pu profiter d’un banquet dansant avec moules-frites à volonté comme d’habitude.Ce voyage c’est aussi pour moi l’occasion d’offrir un beau cadeau d’anniversaire à ma cou-sine qui m’accompagne tous les ans”. Marcelle

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On mange... On bouge

Le programme de la Semaine BleueOlivier

Depuis plusieurs années, nous entendons et voyonsplacardé partout qu’il faut faire de l’exercice etmanger équilibré afin de vivre mieux et longtemps.Le dire c’est très bien, le faire c’est mieux.C’est dans cette optique que le CLIC du territoire deLens-Liévin et la municipalité de Sallaumines ontorganisé, le jeudi 14 octobre 2010, au complexe Vail-lant Couturier, salle Coubertin, le forum GARDERLA FORME POURMIEUX VIVRE.Cette manifestation fut une vitrine de tout ce quiexiste à Sallaumines pour entretenir la forme desseniors, qu’elle soit physique ou cérébrale.Ainsi, des associations sallauminoises, telles queENER’GYM, l’AOS Cyclotourisme, l’AOS Tir à l’arc,les Marcheurs sallauminois et le Coyote CountryClub, ainsi que des professionnels de santé et desreprésentants du personnel communal ont été à ladisposition des retraités pour leur faire découvrirla forme dans tous ses états. Un buffet froid, gra-tuit, fut proposé à l’heure du midi. Un temps fort decette journée pendant lequel une diététicienne futprésente pour conseiller les participants. Ce forumfut l’occasion d’annoncer la création d’un atelierdiététique qui se déroulera à la Maison de la Ci-toyenneté, une fois par mois, dès le jeudi 4 novem-bre 2010 de 9h à 13h. Nos seniors pourront ytrouver toutes les ficelles nécessaires à un bonéquilibre alimentaire et déguster ensemble les plats préparés au cours de la séance.Un atelier de marche nordique débutera également dès le vendredi 22 octobre à 14 heures, lessportifs et sportives pourront découvrir ce sport complet et non traumatisant.Pour plus de renseignements sur les possibilités qui vous sont offertes de vivre “l’esprit saindans un corps sain” à Sallaumines, veuillez contacter le pôle gérontologique au 03.21.67.36.61.

La Semaine Bleue est organisée par la municipalité en faveurde ses aînés. En voici le programme :

� Lundi 18 octobre : A 15h, spectacle de magie présentépar Magic Illusion au F.L.R.

�Mardi 19 octobre : A 15h, tour de chant proposé par legroupe de l’atelier “Vie quotidienne” au F.L.R.

�Mercredi 20 octobre : A 14h30, goûter animé parCalypso à la salle Maurice Thorez

� Jeudi 21 octobre : De 14h à 17h, salon du Savoir etSavoir-faire, proposé par le SEL au F.L.R.

� Vendredi 22 octobre : A 15h, tour de chant proposé parMauricette et ses amis au F.L.R.

� Samedi 23 octobre : A 15h, goûter en chansons animépar Les copains de l’accordéon au F.L.R.

� Dimanche 24 octobre : A 11h, apéritif de clôture animépar La symphonie ouvrière des accordéonistes auF.L.R.

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Le coin des poètes

Quand j’éto tiote, din min coron,J’avo un copain, un bon garchon,Toudis souriant, y s’aplo Bolek.Li et Sin vélo, acaté chez Marek,Y parto tous les matins à ch’bo.Ce qu’il y féso, Dieu seul l’savo.Y siflo, s’époumonno avec ché zoziauxMais pas de pièges, jamaisY avo trop Ker les animaux.Tout l’pays l’aimoYavo perdu sin pèreL’silicosse l’avo emportéY s’consolo comme y pouvoSin bonheur chéto ch’bo,En attindin d’monter la hautArvir sin père qui l’attindoAmi Bolek reste comme této

Mon ami Bolek

Jacqueline

Quand nous sentons notre énergie nous abandonner,La présence d’un être cher à nos côtésNous aide à avancer.Mais ce n’est pas souvent le cas,En général, on se retrouve seul et désorienté !Mais les souvenirs restent.C’est la présence, dans l’absence,La parole dans le silence,C’est le retour sans fin d’un bonheur passé,Auquel le cœur donne l’immortalité.Mais ne baissons pas les bras,

Regardons autour de nous, jetons un regard vers ceux pour qui la vie n’a plus de sens.Essayons de les réconforter !Et c’est grâce à ces regards qui se sont croisés que la vie reprend son cours.On a sû saisir cette main tendue,Et on se sent plus fort pour affronter la vie.

A l’automne de notre vie

Sophie

Tu trembles de bonheurLa joie est dans ton cœurIl est maintenant revenuCelui que tu n’attendais plusQue vais-je devenir désormaisRevoir celui tant aimé,Je me jetterai dans ses bras,Surtout ne me repousse pas.Il est parti l’an dernier,Me laissant seule, éploréeVient-il rendre visite,Ou attendre de nous une suite ?Destin, décide pour moi,Je suis trop en émoi.

Hélas ! destinée fatale,Comme tu me fais mal.Il a pris une autre femme,J’ai perdu toute ma flamme.Les yeux emplis de larmes,Le cœur serré et en alarme.Ne pleure pas. Sois forte,De cet amour, ferme la porte.

Retour ?

La rétroEnvie de voir

J’ai commencé à travailler à la mine le 1er septembre 1958, j’avais 14 ans.Si j’ai travaillé à la mine, c’est parce que j’étais l’aîné d’une grande famille,La mine était une sorte de tradition familiale.C’était une tradition, mais il faut savoir que quand j’étais petit, je me cachaisavec mon frère, sous la table de la cuisine, pour écouter mon père et ses co-pains, quand ils parlaient du fond.J’avais envie de voir moi-même de quoi ils parlaient et je suis devenu un mi-neur comme mon père pendant 32 années.

Alfred raconte...

Alfred

Rappelez-vous des belles chansons d’antan,voici les paroles de … Parlez-moi d’amour !

Parlez-moi d’amour, redites-moi des choses tendres.Votre beau discours, mon cœur, n’est pas las de l’entendre.Pourvu que toujours, vous répétiez ces mots suprêmes : “Je vousaime”. Vous savez bien que dans le fond, je n’en crois rien, mais ce-pendant, je veux encoreEcouter ce mot que j’adore, votre voix aux sons caressants qui lemurmure en frémissant me berce de sa belle histoire et malgré moije veux y croire.

Refrain : Parlez-moi d’amour, redites moi des choses tendres, votrebeau discours mon cœur, n’est pas las de l’entendre, pourvuque toujours vous répétiez ces mots suprêmes, « je vousaime ».

Il est si doux mon cher trésor, d’être un peu fou, lavie est parfois trop amère si l’on ne croit pas auxchimères, le chagrin est vite apaisé et se consoled’un baiser, du cœur, on guérit la blessure, par unserment qui le rassure.

Refrain : Parlez-moi d’amour, redites moi deschoses tendres, votre beau discours moncœur, n’est pas las de l’entendre, pourvuque toujours vous répétiez ces mots su-prêmes, “je vous aime”.

Parlez-moi d’amour

Rolande

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Dessin de 1959d’un galibot anonymede Sallaumines

La concession de Courrièresles puits 5 et 12 de Sallaumines

Ce chevalement fut détruit en 1990

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A vos papilles

Ingrédients :

La soupe au lardMetka ou saucisse fumée (la vraie recette est faiteavec de la metka) ou remplacer par un morceau delard fumé (c'est ce qui fait le goût particulier de cettesoupe). Une jambette ou un morceau de palette pasdemi-sel (au cas ou c'est de la palette, ajouter unmorceau de poitrine fraîche pas demi sel)Carottes, Navets, Pommes de terre, des bintjes depréférence ou des vieilles, Céleris en branche ou enboule, Poireaux (le blanc et le vert), Chou (pas beau-coup et du blanc) Lingot blanc ou coco préalablementtrempé ou une boîte de conserve, Sel, poivre au goûtde chacun, Une belle marmite d'eau. Pour la quantitéde légumes, c’est selon l’appétit et le nombre de per-sonnes

Ingrédients :

Bonbons caramels mous et chocolat(Recette de ma grand-mère)

100 g de beurre3 cuillères à soupe de sucre fin1 petite barre de chocolat.

Dans une casserole faire fondre le beurre avec le sucrejusqu’à obtenir un caramel.A la couleur du caramel, ajouter la barre de chocolat etfaire fondre l’ensemble.Laisser refroidir dans un petit plat et ensuite couperen carrés les caramels (c’est délicieux).« On faisait cela pendant la guerre, car il n’y avait pasde bonbons pour les enfants. »

Préparation :

Préparation :

Michel Hedouard

Eplucher et laver tous les légumes. Couper les carottes en gros morceaux ou en 2. Les navets et pommesde terre, les couper en deux, sauf une grosse pomme de terre que vous couperez en petits dès. Les poi-reaux, les couper au niveau du blanc de façon à avoir tous les verts séparé des blancs. Les blancs de poi-reaux, les entailler sur le bout et les nettoyer. Couper le chou comme vous le désirez.Le céleri : ne mettre que les branches. Si c'est en boule, faites comme vous voulez.

Préparation de la soupe : Mettre la viande dans la marmite, porter à ébullition. Enlever l'écumeQuand il n'y a plus d'écume, ajouter la metka ou le lard fumé, les carottes, les navets, la pomme de terrecoupée en petits cubes (il faut que la pomme de terre fonde) et les haricots blancs (sauf si c'est enconserve), les poireaux, le céleri et le chou. Saler, poivrer. A mi-cuisson ajouter les pommes de terres etla boîte de haricots blancs (si vous n'en avez pas mis de frais)

Service : Quand tout est cuit, retirer la viande, la metka ou le lard, égoutter les légumes avec une "écu-mette" (écumoire). Essayer de séparer chaque légume dans le plat de service, un tas de carottes, de na-vets.... Servir la soupe. Une fois celle-ci mangée, servir les légumes et la viande .

Cette soupe est meilleure faite la veille.

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Interview

� Elisabeth :Etes-vous d’origine polonaise ?Où êtes-vous né ?

�Christian Pedowski :Je suis né à Noyelles-sous-Lens, rue duMarais, c’est un quartier limitrophe àSallaumines et je suis d’origine polo-naise.

�Elisabeth :Parlez-vous le polonais couramment ?

�Christian Pedowski :Oui, je parle le polonais couramment.Je sais également l’écrire.

�Elisabeth :Etes-vous marié ?

�Christian PEDOWSKI :Oui, je suis marié et mon épouse estd’origine polonaise également. Elleaussi sait parler le Polonais.

�Elisabeth :Avez-vous des enfants ?

�Christian Pedowski :J’ai trois enfants, 1 fille et 2 garçons.

�Elisabeth :Quelle(s) école(s) avez-vous fré-quenté ?

�Christian Pedowski :En maternelle je suis allé à l’école ducentre. En primaire j’ai fréquentél’école Jean Jaurés avant d’aller au col-lège Paul Langevin de Sallaumines.

Le 1er mai 2010, Christian Pedowski, était désigné par ses pairs pour succéder à GilbertRolos, en tant que Maire de Sallaumines.

Elisabeth, 84 ans, Amandine, 13 ans et Kévin 12 ans, sont allés l’interviewer, dans son bureaude la Mairie de Sallaumines.

M. Pedowski, Maire de Sallaumines

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�Amandine et Kévin :Est-ce que vous étiez un bon élève etétiez-vous toujours le premier de laclasse ?

�Christian Pedowski :J’étais un élève moyen et je n’étais pasle premier de la classe.

�Elisabeth :Est-ce que vos parents vous ont pousséà embrasser une carrière politique ?

�Christian Pedowski :Non, c’est une volonté personnelle.Mon grand-père était un policier com-muniste en Pologne

�Amandine :Comment avez-vous fait pour devenirMaire de Sallaumines ?

�Christian Pedowski :Pour devenir Maire il n’y a pas deconcours. C’est un parcours de militan-tisme et de bénévolat associatif quim’ont amené à devenir premier adjointau Maire de Sallaumines. Suite à unepassation de pouvoir et sur propositionde mes instances politiques, je fus pro-posé pour succéder à Gilbert Rolos entant que Maire, qui est difficilementremplaçable.

�Elisabeth :Est-ce que vous avez pour ambition dedevenir Député ou Sénateur ?

�Christian Pedowski :Je ne me pose pas la question pour lemoment.

�Elisabeth :Est-ce que vous pousseriez vos enfantsà entrer en politique ?

�Christian Pedowski :Je pense que mes enfants feront leurchoix, tout comme j’ai fait le mien.C’est un engagement personnel.

�Elisabeth :Quelles sont vos propositions concrètespour améliorer le quotidien des Sallau-minois ?

�Christian Pedowski :De gros chantiers sont en place. Nousavons commencé par la sécurisationdes écoles, ce qui est primordial. L’in-sertion professionnelle et sociale estaussi un secteur qui me tient particu-lièrement à cœur. Un gros plan est faitsur le logement, nous avons beaucoupde projets innovants, plus de 450 à 500logements devraient sortir de terre cequi représente environ 2000 habitants,ainsi qu’un établissement médicalisépour personnes âgées de 80 lits pourrépondre à une demande importante.Sur ce projet, 40 emplois seront créés.

�Kévin :A l’avenir est-ce qu’il serait possibled’avoir plus d’aires de jeux ?

�Christian Pedowski :Je suis en réflexion avec mon équipepour mettre en place deux aires de jeuxspécifiques pour les enfants de – de 10ans, car cela manque sur la ville.

�Elisabeth :Nous espérons que vous serez long-temps notre Maire, voir plus…

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Leurs noms sont, Jacqueline, Patricia, Martine,Karim, Lionel, Françoise et les autres..Une vingtaine d’hommes et de femmes venusde tous milieux sociaux, de tous âges, de toutesreligions, tous ont cheminé sur des cheminsparfois chaotiques, certains se sont battusd’autres ont parfois baissé les bras. Tous à unmoment de leur vie ont cru être perdu et pour-tant, chaque semaine ils se réunissent commesi rien ne les séparait, comme si rien ne les dif-férenciait, ensemble, ils oublient leurs soucis,ensemble, ils ne sont plus seuls , ensemble, ilsforment presque une Famille .Pas un ne manque à l’appel, tous sont heureuxd’être là.Un atelier si réussi, ce n’est pas le fruit du ha-sard, c’est d’abord un projet de la municipalité,une organisation sans faille mais c’est aussi, audire d’un grand nombre d’entre eux, une philo-sophie insufflée dans ce projet par une béné-vole qui chaque mardi matin et vendredi aprèsmidi donne son temps au service d’une popula-tion dite “fragilisée”.

L’atelier vie quotidienne est animé par MoniqueMahieu.Petit bout de femme au caractère bien trempéMonique excelle dans l’art de réunir et d’ac-cueillir chacun. Elle utilise ses propres armes,celles que son parcours difficile lui a forgé, elleallie avec art l’humour, l’autorité, un sens de larepartie et une philanthropie sans fin....« Monique, c’est comme notre mère disent ilsd’une seule voix, on peut tout lui dire on saitqu’elle nous écoutera et qu’elle nous compren-dra. »

Monique commence à chantonner et tous ontles yeux rivés sur les paroles de la chanson, ilssuivent avec attention et l’accompagnent de boncœur, leur rêve : avoir un vrai karaoké !

« Chanter c’est se libérer, c’est expulser le trop-plein qui est en chacun d’entre nous » disent-ils.Les paroles originales des chansons sont par-fois parodiées laissant place à l’humour et à leurimagination artistique débordante.

RencontreL’atelier vie quotidienne

Tout ce dynamisme et cette joie de vivre qu’ilsont ensemble, ils la propulsent dans toute lacité, mettant en place leur propre mise en scène,leur propre spectacle au service, cette fois desautres, de ceux qu’il faut aider disent-ils, des dé-favorisés, des isolés, des aînés, de tous ceshommes et ces femmes qui auront eux aussi dubonheur à venir les applaudir ;« Le bonheur ça se propage, c’est contagieuxnous dit Corinne, plus on en donne et plus onen reçoit. »

Je demande des volontaires du groupe pournous parler de leur parcours, lesregards fuient, ils disent n’avoirrien d’intéressant à dire et pour-tant… Je m’émeus de lire en euxtant de modestie, quelle leçon devie !Monique et moi désignons gen-timent des volontaires ! C’estLionel, que nous choisissons enpremier, il accepte mais seulement si nous pre-nons Maurice qui est assis à ses cotés.Corinne lève la main, c’est parfait.J’ai peur de les brusquer peut-être ne veulent ilspas se dévoiler davantage…Moi aussi j’ai le trac,le silence s’installe, les sourires s’échangentpuis les mots arrivent d’abord timidement. Ra-pidement le lien se crée, la parole timide setransforme en flot, ils sont riches de paroles,leur vie on pourrait l’écrire, ils sont encorejeunes et ont tant de vécu !Tous me parlent de leur vie difficile, aux événe-ments douloureux, la disparition d’êtres chersque la vie a arraché trop tôt.“ J’ai perdu ma famille, ma mère avait 46 ans,puis ma compagne lors d’un tragique accidentde voiture, le petit était là lui aussi, je n’étais passon père mais pour moi c’était mon fils, alors j’aisombré, j’ai voulu oublié. L’alcool m’a tenu com-pagnie et la maladie m’a rattrapé.Je travaillais dans la restauration et j’ai fait pleind’autres boulots, j’ai tout perdu ! Le seul amique j’ai gardé c’est snoopy, mon chien !” DitMaurice. Lionel acquiesce, lui aussi en a fait desboulots, il a été licencié et depuis plus rien, desstages à n’en plus finir, des formations qui nedébouchent sur rien, il en avait assez.Quand on lui a proposé l’atelier il n’avait pasenvie et puis maintenant il ne peut plus s’enpasser.

“ Ici personne n’est exclu disent-ils, on rigole eton s’entraide, on est utile parce qu’on produitdes petits spectacles, on ne savait pas qu’onétait capable de faire ça ! On sait bien que l’ate-

lier ne nous donnera pas un travail mais psy-chologiquement ça nous redonne envie de vivre,et puis avec Monique on fait une bonne équipe,on n’est plus tout seul ; la vie c’est dur, on vitavec 400 euros par mois et on a des charges àpayer, mais ça va, on est bien. Notre plaisir c’estd’aider les autres, on est heureux et demain etbien on verra…”

Lionel est devenu l’ami de Maurice, celui-ci ades difficultés pour marcher alors c’est Lionelqui fait ses courses, puis ils échangent un re-gard complice. Lionel me confie alors une anec-

dote “snoopy le chien deMaurice mettait toujours dans sagueule mon petit chat, il voulaitle porter comme s’il était sonjeune, c’est drôle entre un chienet un chat, alors je l’ai appeléesnoopette”. Corinne elle, a 47ans, son fils Nicolas a 23 ans,c’est toute seule qu’elle l’a élevé.

Nicolas avait un an lorsqu’elle a perdu son em-ploi, c’était dur et puis elle a eu un cancer, elles’est battue, elle avait si peur de laisser seul sonenfant. Des coups durs elle en a eu mais elle afait face, elle a toujours eu peur que Nicolas de-vienne un délinquant, “c’est pas facile d’éleverun enfant toute seule avec la maladie et pas detravail mais aujourd’hui je suis fière de mon fils,il travaille, j’ai réussi. Quant à moi les forma-tions que j’ai faites n’ont abouti à rien mais icidans ce groupe je suis heureuse, j’aime faire rireles autres et puis je les aide à faire leurs cour-riers, je suis utile et je m’aperçois que je saisfaire plein de choses, j’ai fais de la dépressionet ce groupe c’est comme une thérapie, on estcomme une chaîne, c’est vraiment bien !”Maintenant je commence à penser à moi, à mavie, j’ai l’espoir de retrouver un emploi et puisqui c’est peut-être l’amour !“A mon âge, je suis encore en droit d’espérer,non ?”

Ils s’appellent Maurice, Lionel, Michelle, Lysianeet les autres … ils n’ont rien à dire et tant à nousraconter !

Ils étaient perdus dans les mouvances del’océan de la vie et aujourd’hui dans la lumièred’un petit port, ils sont réunis et ont jeté l’an-cre, ils reprennent des forces car le voyage n’estpas fini, un jour ils repartiront mais ils aurontrepris confiance en eux et n’auront plus jamaispeur de se perdre.

Pascale Hunet

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ils n’ont rien à direet tant

à nous raconter !

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Dominique Della Franca est arrivéà Sallaumines en 1948.Il est parti du centre de l’Italie. Sa famille avaitune petite ferme à Gesso Polena. Tout le mondeavait de quoi manger, mais pour le reste c’étaittrès dur ! Dominique était marié, avait une pe-tite fille ; son épouse a eu beaucoup de chagrinlorsqu’il a pris la décision de quitter sa terrenatale pour venir tenter sa chance en France.A la frontière, les carabiniers lui ont confisquésa carte d’identité. C’est donc sans papier quenotre Italien est arrivé à Sallaumines. A cetteépoque là, c’était plus facile, une visite médi-

cale suffisait pour descendre au fond. Ensuite,il a refait des papiers à l’Ambassade d’Italie.Lorsqu’il a commencé à travailler, il y avait septcents Italiens qui étaient venus sans famille.Les Houillères avaient construit des baraque-ments que l’on a appelé le camp du marais, puissurnommé “le camp des Italiens”. A la mêmeépoque, il y avait aussi un camp de prisonniersallemands. Ceux-ci sont repartis en octobre1949. Comme plus tard, les marocains, les mi-neurs italiens vivaient en groupe six par mai-son. Les ouvriers s’organisaient pour les tâchesménagères chacun leur tour.Le camp du marais, ce n’était que des champsautour. Dominique se souvient que beaucoupde ses compatriotes sont repartis au soleild’Italie. Il a fait venir sa femme, sa fille. Sonépouse se rappelle des difficultés liées à lalangue française. Le couple a obtenu un bara-quement puis plus tard une maison en briques.Les enfants étaient bons élèves, c’est tout na-turellement qu’en 1958 la famille décide deprendre la nationalité française. Cela a permisà leurs trois filles de faire des études supé-rieures, de réussir dans la vie.Dominique a aujourd’hui 83 ans, quelques en-nuis de santé. Il apprécie chaque jour qui passeentouré de sa femme, des visites de ses enfantset de ses cinq petits-enfants.

Mémoires d’immigrés...

Les couleurs du tempsMa première année scolaire,la plus courte de 1939 à 1940.J’avais 6 ans en 1939, donc le 1er octobre 1939,j’entrais à la grande école.La guerre venait de se déclarer en septembre1939. Ce jour là, je me présente dans la cour del’école des garçons de Méricourt corons pour lapremière fois, une grande effervescence ré-gnait. En effet beaucoup d’instituteurs man-quaient, car ils étaient mobilisés pour la duréede la guerre. Seuls ceux de plus de 48 ans res-taient. On a dû faire venir l’ancien directeur quiétait en retraite pour assurer l’intérim.Pour enseigner les classes manquantes, lesépouses des instituteurs mobilisés ont assurél’enseignement. Ce fut mon année scolaire laplus courte du 1er octobre 1939 au 10 mai 1940.En effet le 10 mai 1940, la guerre prenait sonvrai visage. Ce fut l’évacuation des civils.Mon année scolaire était terminée.Je repris le chemin de l’école le 1er octobre 1940sous la France Maréchaliste.J’ai terminé ma scolarité l’année du certificat

d’études (que j’ai obtenu) à 14 ans en 1947.Pour conclure : J’ai commencé sous la IIIe Ré-publique, puis sous l’occupation, puis sous lalibération et le gouvernement provisoire, pourterminer au début de la IVème République.

Une sacrée époque pour un gamin !

Michel Hedouard

Monique

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Mon voyage à Venise...Voici un petit texte pour expliquer ce qu’est dans une famille, l’arrivée d’un enfant différentet pour expliquer ce qui me pousse à m’investir pour les autres.

Mettre au monde un enfant différent, c’estfaire un long voyage dans un pays totalementinconnu. Il nous a fallu du temps pour nous dé-cider à entreprendre un voyage tant nous levoulions parfait, et je revois le visage de mesfilles lorsque je leur ai annoncé que c’était dé-cidé, que ce voyage pour Venise nous allions lefaire tous les quatre et nous étions tous émusà l’idée de ce bonheur qui allait nous arriver.Durant les 9 mois qui suivirent, nous en par-lions chaque jour, nous imaginions comment çaserait, comment nous y serions heureux, toutce que nous allions y découvrir.Nous avons acheté des guides qui nous par-laient de ce pays afin déjà de le connaître unpeu et nous pensions déjà aux cartes postalesque nous serions si fiers d’envoyer à notre fa-mille et à nos amis pour leur dire qu’enfin nousétions arrivés. Que de préparatifs et quel plai-sir de faire des achats en prévision de ce beauvoyage ! Et puis le jour tant attendu est arrivé,les valises étaient prêtes et le bonheur étaitmaintenant à portée de nos mains.Mais le bonheur ne se commande pas, il estversatile et la vie pleine de surprises et lorsquel’avion atterrit pour nous déposer à l’aéroportil y avait une erreur sur la destination, nousn’étions pas à Venise !Nous étions terriblement déçus et désœuvrésne sachant que faire ni où aller ! Nous noussommes tournés vers le personnel de l’aéro-port : nous étions furieux, nous étions malheu-reux. C’était tellement injuste, nousn’acceptions pas ! Il fallait réparer cette horri-ble erreur. Mais personne ne semblait nous

écouter ni nous comprendre et longtemps nousavons pleuré en regardant ce paysage quenous n’avions pas choisi. Mais il a fallu se rési-gner et sécher nos larmes. Peut-être que, fina-lement, il y avait des choses à découvrir, peut-être que ce pays n’était pas aussi hostile quecela. Nous n’y étions pas préparés mais avions-nous le choix ?Alors, petit-à-petit nous nous y sommes inté-ressés, nous avons découvert un pays dontnous ignorions l’existence et on a commencé àle trouver beau, à l’aimer. Bien sûr, c’était unpays où la vie était dure, où les hommes vi-vaient de façon différente, où l’on n’était sûr derien, même pas du lendemain.C’était une vie où le superficiel n’existait pasavec pour seule monnaie l’amour de notrecœur. Aujourd’hui, 12 années ont passé et mafamille et moi vivons toujours dans ce pays oùnous sommes attachés à tout jamais. Nous neverrons jamais Venise et parfois nous pensonsà ce qu’aurait été notre vie s’il n’y avait pas eucette erreur de destination. Nous y pensons lagorge serrée, cela semble si loin maintenant….Mais je me dis qu’en arrivant dans ce mondequi m’avait semblé si hostile j’ai appris à re-garder, j’ai appris à aimer, j’ai rencontré d’au-tres personnes qui, comme moi, n’avaient pasréussi à atteindre la bonne destination et quipartagent avec moi une amitié sincère et dés-intéressée. Je voudrais dire à tous ceux qui ar-rivent par malchance dans cet aéroport et quirefusent de l‘accepter, de sécher leurs larmeset d’ouvrir les yeux. Ils y découvriront deschoses dont ils ne soupçonnaient pas l’exis-tence, ils découvriront des sentiments qui leurétaient inconnus ; Certes la vie ne sera passimple mais ils y trouveront une richesse quel’on ne trouve nulle part ailleurs, un monde oùl’amour est la seule arme, où l’espoir est notreseule force. Ils y rencontreront des amis qui lescomprendront, leur cœur s’ouvrira au mondeet ils pourront y vivre heureux. Aujourd’hui, j’aienvie de défendre ce monde- là, de le faireconnaître dans toutes les agences de voyagespour que plus aucun voyageur ne pleure en serendant compte qu’il n’est pas arrivé à la bonnedestination. Ce pays semble hostile mais nouspouvons le changer, ses paysages sont beaux,ses habitants chaleureux, on y parle qued’amour et on a envie de protéger tous ceux quiy sont nés. Amis voyageurs, vous n’êtes pasperdus, vous êtes simplement arrivés dans unpays inconnu où vous ne pensiez jamais aller.N’ayez pas peur, on y vit différemment maisavec beaucoup plus de force, c’est un pays vraioù le bonheur existe, je le sais, je l’ai rencon-tré.

Pascale Hunet

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Jouons et rions un brin

L’équipe de RédactionJacqueline - 82 ans, Jeannine - 86 ans, Olivier - 36 ans, Rolande et Alfred - 65 ans,Saâdi - 48 ans, Monique - 61 ans, Pascale - 48 ans, Carmen - 75 ans,Sophie - 79 ans, Monique F. - 55 ans.

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Informations pratiquesLes ateliers physiques de Gaby de 14h30 à 16h.Tous les mercredis de 15h à 16h et les vendredis de 10h à 11h, venez rejoindre les ateliersgymnastique au Foyer Logement Résidence Jacques Duclos.Les Mardis et vendredis de 15h à 16h nous vous proposons des ateliers mémoire au FoyerLogement.Le SEL, Système qui vous permet d’échanger des coups de main gratuitement organiseune opération Toussaint (accompagnement, nettoyage des tombes). Pour tout renseigne-ment, contactez le 03 21 67 36 61.Toutes ces animations sont gratuites et encadrées par des professionnels ou des béné-voles formés. Pour tout renseignement, contactez le pôle gérontologique au 03.21.67.36.61.Il reste encore quelques places pour le Goûter de la Semaine Bleue offert par la Munici-palité à la salle Maurice Thorez. Contact au : 03.21.67.36.61

Les conseils de M. le Jardinier

Découper despapiers et lescoller sur desobjets à déco-rer.Les papierspeuvent êtredes serviettesen papier, desfeuilles de

magazines, desfeuilles fabriquées

spécifiques pourcette utilisation avec

motifs reproduits, des feuilles Décopatch,des papiers artisanaux...On utilise une colle qui a l'avantage d'êtretransparente une fois sèche et d'agir commeun vernis : le vernis-colle (en vente dans lesmagasins d’arts plastiques).Bien dégraisser votre assiette en verre trans-parente (avec de l’alcool à brûler)Positionnez votre assiette à l'envers (le col-lage se faisant sur l'arrière). Moi je la posesur un pot de confiture vide.

Récupérez la première couche de la serviette(il y en a 3, vous prenez celle où se trouve ledessin).Appliquez le vernis colle spécial verre sur ledos de l'assiette. Posez votre serviette rectosur l'envers de l'assiette. Il faut en mettrepartout même sur la tranche de l'assiette etsurtout bien faire adhérer la serviette (la ser-viette collée sur la tranche sera retirée parla suite). C'est très important surtout si voussouhaitez laver votre assiette. Si c'est malcollé et que de l'eau passe entre l'assiette etla serviette tout sera foutu. Re-appliquez unecouche de vernis colle dessus la serviette.Laissez sécher. Une fois sec, il vous faut en-lever la serviette collée sur la tranche.Prendre un cutter et racler la serviette enfaisant attention de ne pas décoller la ser-viette collée au dos de l'assiette.Si vous souhaitez laver votre assiette au lavevaisselle, enfournez votre assiette au four 30minutes à 130° (indication pour le vernis quej'utilise à voir pour les autres).

Ne jetez plus vos marcs de café. C’est un insecticide efficace contre les fourmis et un engraisnaturel à disperser aux pieds de vos plantations et à l’endroit où se trouvent les fourmis.

Pascale Hunet