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Le gouvernement prépare la population au démontage social accéléré! Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau ein! JUIN 2012 - 20.000 exemplaires Info Info Sommaire / Inhalt: Le gouvernement prépare la population au démontage social accéléré ! p. 2 Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau ein! S. 13 Le conte des «épaules larges, qui doivent porter plus»! p. 3 Das Märchen von den „breiten Schultern, die mehr tragen müssen“! S. 14 Les revendications patronales à la base de la politique d’austérité ! p. 7 Austeritätspolitik trägt Handschrift des Patronats! S. 18 ALEBA: Non à la réforme des pensions et à la suppression de l’ajustement ! p. 10 ALEBA: Nein zur Rentenreform und zur Streichung der Rentenanpassung! S. 21 L’ALEBA s’oppose à la manipulation de l’index et à la détérioration du droit du travail! p. 11 Die ALEBA fordert die Rücknahme der Indexmanipulation und der Verschlechterung des Arbeitsrechts! S. 22

Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau …...Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011 The

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Page 1: Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau …...Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011 The

Le gouvernement prépare la population au démontage social accéléré !

Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau ein!

JUIN 2012 - 20.000 exemplairesInfoInfo

Sommaire / Inhalt:

Le gouvernement prépare la population au démontage social accéléré ! p.2Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau ein! S.13

Le conte des « épaules larges, qui doivent porter plus » ! p.3Das Märchen von den „breiten Schultern, die mehr tragen müssen“! S.14

Les revendications patronales à la base de la politique d’austérité ! p.7Austeritätspolitik trägt Handschrift des Patronats! S.18

ALEBA: Non à la réforme des pensions et à la suppression de l’ajustement ! p.10ALEBA: Nein zur Rentenreform und zur Streichung der Rentenanpassung! S.21

L’ALEBA s’oppose à la manipulation de l’index et à ladétérioration du droit du travail! p.11Die ALEBA fordert die Rücknahme der Indexmanipulation und derVerschlechterung des Arbeitsrechts! S.22

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Il s’agit notamment de la manipulation de l’index de-puis 2006, qui, selon le syndicat FNCTTFEL-Landesver-band, a déjà fait perdre à un salarié avec un revenu

mensuel de 3.000 € jusqu’à ce jour 1.650 € (*), les deux paquets fiscaux 1 et 2 (Décembre 2010 et avril 2012), les me-sures d’économies de décembre 2011 ap-prouvé par le conseil des ministres, qui pré-voient e.a. des nou-velles manipulations de l’index jusqu’en automne 2015, des dégradations au ni-veau du droit du tra-vail, ainsi que les deux réformes struc-

turelles, c.à.d. la réforme de santé et la réforme des pensions, qui ont mené resp. mèneront à des charges supplémentaires importantes et des pertes pour les salariés et retraités.Dans son discours sur l’état de la Nation, le Premier ministre Juncker n’a laissé aucun doute que le gouver-nement maintiendrait une politique d’austérité renfor-cée et a préparé le public dans ce sens.Pour justifier sa politique au public, le gouvernement recourt à des demi- ainsi qu’à des contre-vérités.

Il s’agit notamment de la diffusion systématique de faux chiffres sur la situation budgétaire (voir graphique ci-dessus), le conte des «épaules larges, qui doivent porter plus» (voir article page 3), des sondages d’opi-nions publiques commandées, qui sont destinées à soutenir la politique gouvernementale, etc. (*) Le Signal, n°7/2012, 11.05.12

Au niveau du contenu, sans nouvelles notables, et au niveau de la forme, par moment, sur un niveau effroy-ablement bas, avec e.a. des attaques et insinuations franches contre les chômeurs et les bé-néficiaires d’aides sociales: ainsi, peut-on décrire d’une ma-nière générale le dis-cours de cette année sur l’État de la Nation du Premier ministre Jean-Claude Juncker. Le discours du 8 mai était néanmoins ins-tructif, puisque, en dé-pit – ou peut-être jus-tement à cause – de ses faiblesses et in-suffisances, le noyau politique de la politique gouvernementale en est venu à la lumière sans fard:

Aggravement du démantèlement social au détriment des salariés, ainsi, selon le besoin, l’attisement d’une campagne ciblée contre certains groupes de la société (chômeurs, bénéficiaires d’aides sociales, mais aussi contre les salariés en général, fonctionnaires d’État, frontaliers, étrangers, demandeurs d’asile, etc.), pour détourner de la politique d’austérité antisociale du gouvernement et de dévier la colère légitime des sa-lariés vers des faux boucs émissaires.

L’idéologiedel’épargne

Les dernières années, le gouvernement a sensiblement renforcé sa politique d’austérité au service du patronat.

État de la Nation: Le gouvernement prépare la population au démontage social accéléré !

Source: fonction publique compact, n°2, avril 2012

9 500

9 000

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8 000

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7 0002006 2007 2008 2009 2010

+ 9,2%+ 667 Mio €

+ 11,5%+ 896 Mio €

+ 8,9%+ 745 Mio €

- 4,1%- 376 Mio € + 11,4%

+ 956 Mio €

Recettes publiques:Prévisions (jaune) et réalité (noir)

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Le caractère antisocial de la politique d’austérité du gouvernement devient pour une partie grandissante des salariés de plus en plus apparente.

Par conséquent, le gouvernement tente de contrer cette réalité par la fausse affirmation, qu’en réalité ce se-raient les entreprises et les hauts revenus, donc ceux aux «épaules larges», qui porteraient principalement les charges de la crise.

Ainsi, il se moque complètement de la réalité et se fie visiblement à la crédulité et à l’amnésie d’une partie du public.

Il est grand temps de démasquer cette supercherie par les faits suivants:

1.Chargefiscale

Pour la charge fiscale, le bluff des «épaules larges, qui doivent porter plus» parait particulièrement grotesque.Surtout parce que, même le ministre des finances, Luc Frieden, à contredit les dernières années cette thèse au moins trois fois publiquement :

• Lorsque le parlement a voté l’abrogation de l’im-pôt sur la fortune (21.12.05), Luc Frieden a affirmé devant les députés, que « le capital et le travail ne pouvaient pas être imposés de la même manière, sinon le capital s’en allait ailleurs ».

• Dans l’hebdomadaire allemand « Welt am Sonntag » (édition du 24.05.09), le ministre des finances s’est prononcé en faveur de la compétition fiscale au sein

Le conte des « épaules larges, qui doivent porter plus » !

Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011

(*) Le taux d’imposition total (TIT) comprend les impôts sur le profit, les impôts sur les salaires et autres impôts. Avec un TIT de 20,8%, le Luxembourg a le tauxle plus bas de l’Union Européenne et occupe la 19e place au niveau mondial. L’Allemagne a un TIT de 46,7%, la Belgique de 57,3% et la France de 65,7%.

Taux d’imposition total TIT (*) pour l’Union Européenne

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Greece

Italy

Impôts sur le profitImpôts sur le travailAutres impôts

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de l’UE, qui revient en réalité à un dumping fiscal, comme « dans l’intérêt des entreprises ».

• De même lorsque la chambre des députés votait le paquet fiscal 1 (2.12.10), qui grève les ménages beaucoup plus que les entreprises, Luc Frieden se prononçait, lors du PwC Banking day, contre des augmentations fiscales des entreprises et annon-çait des réductions fiscales pour les hauts revenus («Expatriates»).

En plus des affirmations publiques du ministre des fi-nances, les seuls chiffres parlent d’eux-mêmes :• Selon le ministre des finances, 80% des entreprises

au Luxembourg ne paient pas d’impôts. En 2001, ce n’étaient «que» 75%.

• Selon la Banque Mondiale et PricewaterhouseCoo-pers, le taux d’imposition moyen sur les profits au Luxembourg est le plus bas de toute l’Europe et se situe nettement en-dessous de l’imposition sur le tra-vail (voir graphique page 3)

• La charge des entreprises par les paquets fiscaux 1 (décembre 2010) et 2 (avril 2012) est nettement

inférieure à celles des ménages: ainsi, p.ex. les en-treprises n’ont participé qu’à hauteur de 24% (mé-nages 76%) pour l’augmentation de l’impôt de soli-darité pour le paquet fiscal 1 et seulement de 32% (ménages 68%) pour le paquet fiscal 2.

• Une étude publiée en mars 2008 par l’OCDE (Or-ganisation de Coopération et de Développement Economique) a constaté que le Luxembourg est l’un des rares pays où les hauts salaires ont le plus pro-fité des réformes fiscales dans leur pays! De telles réformes ont été faites au Luxembourg en 1992 et en 2002.

• Les dernières années, «les épaules larges» pou-vaient se réjouir de cadeaux fiscaux et de réduc-tions substantielles d’impôt. Il s’agit notamment de la forte réduction de l’impôt sur les sociétés, l’abro-gation de l’impôt sur la fortune, la réduction du taux d’imposition maximal, l’abrogation du droit d’apport, la réduction de l’impôt sur la source sur les revenus sur fonds, la réduction d’impôts pour les «Expatriates», etc. En outre, il y a eu aussi des subventions publiques et cachées pour la moderni-sation et l’adaptation des entreprises.

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• La charge fiscale s’est déplacée les dernières an-nées d’une manière spectaculaire en faveur des «épaules larges »: ainsi, en 2002, selon la chambre des fonctionnaires (*), les entreprises, donc ceux aux «épaules larges» portaient 51,5% de la charge fiscale et les ménages 48,5%. En 2010, l’environne-ment fiscal des entreprises s’est amélioré à tel point qu’ils ne supportaient que 35,7% de la charge fis-cale, contre 64,3% pour les ménages.

(*) Avis de la chambre des fonctionnaires pour le budget de l’État 2012

2.Manipulationdel’index

En plus de la charge fiscale, c’est aussi dans le cadre de la manipulation de l’index que la fausse affirma-tion des «épaules larges, qui doivent porter plus » est plus qu’évidente.

Bien qu’il y ait eu déjà des manipulations de l’index (depuis sa généralisation au Luxembourg dans les années 70) au début des années 80, ainsi que pen-dant les années 90, ces manipulations sont devenues quasiment la norme depuis 2006.Les entreprises en sont les grands gagnants, qui lors de chaque blocage ou autre manipulation économi-sent des centaines de millions d’euros.

Financement de la protection sociale (en % des recettes courantes)

Source: Rapport général sur la sécurité sociale au Grand-Duché de Luxembourg 2010, Inspection générale de la sécurité sociale, novembre 2011

Employeurs Personnes protégées Pouvoirs publics Autres

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Seule la dernière manipulation de l’index pour les années 2012 à 2014 apporte aux «épaules larges» des économies de 675 millions d’euros resp. de 225 millions par an. De l’autre côté, les salariés perdent, selon la Chambre des salariés, jusqu’à 60% d’un sa-laire mensuel et risquent au moins l’annulation d’une tranche indiciaire complète.

Celui qui croit maintenant que les hauts revenus se-raient les grands perdants d’une manipulation ou d’une abolition de l’index oublie que les bénéficiaires des hauts revenus sont tout à fait capables de compenser cette «perte» par une augmentation de leur salaire ou autre source de revenu.

Ainsi selon une enquête de l’analyste financier Alpha-Value sur les rémunérations des dirigeants dans les grandes entreprises européennes, les hauts revenus au Luxembourg ont augmenté en 2008, donc la pre-mière année de la crise récente, de 35% par rapport à l’année précédente à 1,58 millions d’euros (salaire annuel). Ceci équivaut à pas moins de 14 tranches indiciaires à 2,5% !! Les «épaules étroites», donc les salariés ordinaires, n’ont obtenu en 2008 aucune nouvelle tranche indiciaire, malgré une inflation re-cord en été, mais uniquement le paiement tardif d’une tranche de 2007 …

3.Sécuritésociale

Un autre domaine, dans lequel les «épaules larges » sont de plus en plus soulagées, c’est la sécurité sociale.À en croire les organisations patronales et surtout leur organisation faîtière UEL (Union des Entreprises Luxembourgeoises), les entreprises de ce pays ris-quent de s’effondrer prochainement sous le poids des charges sociales.

Mais les organisations patronales passent sous silence le fait que leur part au financement de la protection so-ciale est en diminution depuis 1990 et même inférieure à celle des assurés depuis 1997 (voir graphique page 5).

Ainsi, à partir de 1994 les entreprises au Luxembourg étaient déjà exemptées du financement des allocations familiales et plus tard du financement de l’assurance dépendance…

À cela s’ajoute que tout récemment les charges so-ciales des entreprises ont été gelées jusqu’à 2014 (accord bipartite du 15 décembre 2010 entre le gou-vernement et l’UEL).

Que les entreprises au Luxembourg soient parmi les plus faibles contributeurs aux recettes totales de la sécurité sociale en Europe, passe également sous si-lence…

le syndicat du secteur financierdie Gewerkschaft des Finanzsektors

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La manipulation de l’index, la politique sociale, les réformes structurelles, l’idéologie de l’épargne: les revendications du patronat sont clairement la base de la politique d’austérité du gouvernement et du dé-mantèlement social y lié.

Que ce soit dans des négociations secrètes à huis clos, avec des «propositions», documents de travail et études de toutes sortes: l’UEL et ses diverses orga-nisations (ABBL, FEDIL, Chambre de Commerce, …) donnent le ton en terme de démantèlement social.

Bien que les revendications patronales ne soient évi-demment pas toutes et pas pleinement satisfaites, leur signature pour la politique d’austérité du gouverne-ment est sans équivoque.

Voici quelques exemples :

1.Leprogrammed’austéritédelaChambredeCommerce

En septembre 2008, quelques jours seulement avant l’injection massive d’argent public par l’État dans For-tis et Dexia, la Chambre de Commerce publiait une étude (*), qui, sous le prétexte de l’efficacité, reven-diquait un démantèlement social sévère: 4,5 milliards d’€, soit 1/3 de toutes les dépenses publiques pour-raient être économisées si l’État utilisait ses ressources d’une manière plus efficace.

La Chambre de Commerce n’a vu cet énorme po-tentiel d’économies presque uniquement dans la ré-duction des dépenses sociales, c.à.d. 83,4% pour les allocations familiales, 36,9% pour l’éducation, 33,9% pour la santé et 28,8% pour les retraites (voir tableau page 8).La Chambre de Commerce semblait cependant être conscient du caractère brûlant de son «étude», pré-

férant plutôt parler d’un potentiel d’économies «théo-rique» qui ne devrait pas être réalisé de suite mais pourrait être mis en œuvre sur une longue période, p.ex. des économies de 2% par an sur une période de 20 ans…

Le gouvernement avait compris le message: les deux dernières réformes dites structurelles, c.à.d. la réforme de santé ainsi que la réforme des pensions, suivent les souhaits de la Chambre de Commerce. En ce qui concerne les économies pour les allocations familiales, revendiquées par la Chambre de Com-merce, comme p.ex. de réduire les aides financières et de les remplacer par les aides en nature, l’abolition du forfait éducation ainsi que la non-indexation future de toutes les aides familiales, le gouvernement semble avoir déjà donné son accord de principe pour donner plus d’aides en nature et moins d’aides financières…

Il faudra donc que les salariés soient préparés pour ce genre de «discussions» sur le sens et l’efficacité d’autres dépenses publiques sociales lancées par les organisations patronales!

(*) « Maîtrise des dépenses publiques : quelles options pour le

Luxembourg », Actualité & tendances, n°5, septembre 2008

2.Les100mesurespourplusdecompétitivitédel’UEL

En février 2009 l’UEL publiait son carnet de reven-dications, adressé au gouvernement, contenant 109 mesures («100 mesures pour redresser la compétiti-vité et relancer l’activité économique»).

Il s’agit notamment de nouvelles manipulations de l’in-dex, moins de cotisations patronales pour la sécurité sociale, des réductions des salaires, la flexibilité du

Les revendications patronales à la base de la politique d’austérité !

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temps de travail, l’augmentation de l’âge légal de la retraite, etc.

Ici aussi, on peut constater clairement que les reven-dications patronales sont à la base de la politique d’austérité menée par le gouvernement:

• L’index va être manipulé au moins jusqu’à 2014 et va être réduit à une seule tranche (au maximum)

par an (décision gouvernementale du 16 décembre 2011).

• Les cotisations patronales pour la sécurité sociale sont gelées juqu’en 2014 (accord bipartite du 15 décembre 2011 entre le gouvernement et l’UEL).

• Le gouvernement envisage à la fois une flexibilité accrue du droit du travail (e.a. accès plus facile des

Les gisements d’efficience au Luxembourg : dépenses des administrations publiques en 2006

Montant de la dépense Économie potentielle théorique

 Millionsd’euros

En %du PIB

En % dela dépense

Millionsd’euros

En %du PIB

Domaines ayant fait l’objet d’une évaluation explicite de l’efficience

Santé 1280,8 3,8 33,9 434,2 1,3

Protectionsociale :prestationsfamiliales

919,8 2,7 83,4 767,1 2,3

Enseignement 1533,2 4,5 36,9 565,8 1,7

Ordre et sécurité 320,3 0,9 59,2 189,6 0,6

Autres domaines (hypothèse : dépenses par tête ramenées au niveau moyen des 5 pays les plus dépensiers, hors Luxembourg)

Protectionsociale :pensions 3301,6 9,8 28,8 950,9 2,8

Loisirs, culture et cultes 582,8 1,7 63,4 369,5 1,1

Logement et

équipements collectifs218,3 0,6 2,5 5,5 0,0

Environnement 325,8 1,0 59,3 193,2 0,6

Affaires économiques 1 536,5 4,5 50,2 771,3 2,3

Défense 76,4 0,2 – – – – – –

Services généraux 1 370,9 4,0 16,1 220,7 0,7

Autres dépenses traitées 518,4 1,5 3,2 16,6 0,0

Transferts sociaux à l’étranger 1 097,6 3,2 – – – – – –

Totalgénéraldesdépenses 13082,3 38,6   4 484,3 13,2

Sources: Eurostat,IGSS,OMS,Statec,calculsChambredeCommerce.

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entreprises à des contrats de travail à durée déter-minée) ainsi que du temps de travail, limitée pour l’instant à certains secteurs économiques mais qui pourrait être étendue ou généralisée si nécessaire (décision gouvernementale du 16.12.11).

• Augmentation de la durée de la vie active afin de pouvoir bénéficier d’une pension complète, ce qui revient bien évidemment à une augmentation de l’âge de la retraite, même sans augmentation lé-gale de l’âge de la retraite. (projet de loi voté par le conseil du gouvernement le 20 janvier 2012).

3.L’exigencedel’équilibredesfinancespubliques(UELet

ChambredeCommerce)

Sous le titre « À quand le retour vers l’équilibre des finances publiques » (Communiqué de presse du 16.10.09), l’UEL a exigé du gouvernement plus de démantèlement social, en insistant sur une plus grande sélectivité des dépenses sociales, ainsi qu’un poten-tiel d’économies plus grande pour les dépenses pu-bliques courantes.

Le programme de stabilité du gouvernement, présen-té le 5 février 2010, prévoyait sans tarder des éco-nomies d’un montant de 1,6 milliards d’euros pour les années 2011 à 2014 afin de réduire le déficit du budget de l’État (en 2010 : 1,54 milliards d’€).L’État central et les dépenses sociales étaient visés en priorité par les économies.

Presque en même temps la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers ont soumis dans leur avis pour le budget de l’État 2010 des «propositions» de la façon dont l’État pourrait économiser 500 millions d’€ par an. Encore une fois, les dépenses sociales et les frais de fonctionnement de l’État étaient dans la ligne de mire.

Le programme de stabilité et de croissance du gouver-nement présenté le 27 avril 2012 prévoit e.a. pour la seule année 2013 des économies d’un total de 535 millions d’€. Ici aussi, les économies pour les pres-tations sociales (100 millions d’euros) figurent parmi les postes les plus élevés.

Donc en clair, il s’agit d’économiser, encore et encore, au détriment des salariés!

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Lorsque le ministre des finances Frieden présentait le programme de stabilité et de croissance le 27 avril 2012, il avait aussi une autre mauvaise nouvelle pour les retraités: l’ajustement des pensions, qui a été déjà payé avec retard en 2011 et 2012, devrait être tota-lement supprimé entre 2013 et 2015.

Il faut savoir, que les retraités sont concernés, comme les salariés, par la manipulation de l’index.

L’ALEBA rejette cette nouvelle détérioration des pen-sions.

L’ALEBArejetteaussilaréformedespensions!

L’ALEBA qui avait déjà critiqué l’année passée les grandes lignes de la réforme des pensions, voit mainte-nant ses réticences confirmées par le projet définitif et exige son retrait immédiat pour les raisons suivantes:

1) La Caisse Nationale des Pensions dispose de ré-serves énormes toujours croissantes.

Il n’y a donc ni urgence, ni nécessité de pro-céder à une réforme.

Ainsi, les réserves des caisses des pensions au Luxem-bourg s’élevaient en fin 2010 à plus de 10,5 milliards d’euros, c.à.d. 3,7 fois les dépenses annuelles, et elles continuent à augmenter.

L’État, les salariés et le patronat cotisent ensemble 24% dans les caisses des pensions, même si 21% se-raient suffisants (selon le Premier ministre Jean-Claude Juncker lors de la déclaration sur l’État de la nation le 8 mai 2012).

2) Le projet de réforme engendre une diminution inacceptable des pensions.

Il ne concerne pas uniquement les futurs retraités mais aussi les retraités actuels (par l’adaptation annuelle du facteur d’ajustement des pensions ainsi que par le risque de suppression de la prime de fin d’année).

3) La réforme oblige les salariés à travailler plus long-temps à prestations égales et se fera au détriment de l’emploi des jeunes.

La réduction du niveau des pensions ainsi que l’aug-mentation du chômage, suite à l’introduction de la réforme des pensions, augmenteront la pau-vreté au Luxembourg.

Au vu de ces considerations, l’ALEBA exige le retrait immédiat et inconditionnel de la réforme des pensions, qui est à la charge unilatérale des salaries. Si malgré ces consi-dérations, une réforme devrait être incon-tournable, l’ALEBA exige du gouvernement :

1)DerecourirauxgainsdeproductivitéénormesauLuxembourgpourfinancerles

futuresretraites !

Ainsi la hausse spectaculaire du PIB (Produit Intérieur Brut) entre 1960 et 2010 (de 640 millions d’€ à 41,6 milliards !!) a permis sans aucun problème le double-ment du poids des pensions dans le PIB (de 4,2% en 1960 à 8,2% en 2010).

Même un éventuel ralentissement de la croissance du PIB d’ici 2060 accompagné par un triplement du poids des pensions dans le PIB (selon les prévisions du gouvernement) restera tout à fait supportable et

ALEBA: Non à la réforme des pensions et à la suppression de l’ajustement !

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Après l’échec de la tripartite en 2011, le conseil des ministres du 16 décembre 2011 annonçait toute une série des mesures antisociales, y compris une nouvelle manipulation de l’index, ainsi que des détériorations du droit du travail et du temps du travail, que l’ALEBA refuse pour les raisons suivantes:

Unenouvellemanipulationdel’indexationautomatique!

Suite à cette nouvelle manipulation de l’index, le sa-lariat perdra (et le patronat économisera) pour les années 2012 à 2014 au total 675 millions d’euros (225 millions par an).

Les pertes de salaires pourront aller jusqu’à plus de 60% d’un salaire mensuel et il y a le risque de l’an-nulation définitive d’au-moins une tranche indiciaire complète!

D’autre part, le retour à l’index automatique ne se trouve pas garanti au-delà de 2014.• L’index étant un mécanisme de maintien du pouvoir

d’achat garantissant la paix sociale, l’ALEBA rejette cette nouvelle manipulation alors qu’elle risque en plus d’aboutir à l’abolition pure et simple de l’adap-tation des salaires à l’inflation.

• L’ALEBA exige le retour inconditionnel et immédiat à l’indexation automatique et intégrale des salaires et des pensions.

• L’index n’étant pas un instrument de politique éco-logique ni de santé, l’ALEBA s’oppose en outre à tout changement du panier des produits, servant au calcul de l’indexation, au détriment des salariés et sous prétexte de considérations de santé (alcool et tabac) ou d’écologie (produits pétroliers).

• L’ALEBA exige par contre une actualisation dudit panier en tenant compte du véritable poids de cer-

L’ALEBA s’oppose à la manipulation de l’index et à la détérioration du droit du travail !

gérable, sous condition de recourir à ces gains de productivité pour financer les futures retraites.

2)D’augmenterlacontributionfinancièredesentreprises!

L’ALEBA estime qu’il est tout à fait inacceptable, que les entreprises au Luxembourg, qui figurent parmi les plus faibles contributeurs aux recettes totales de la Sécurité Sociale en Europe, échappent de plus en

plus au financement de la Sécurité Sociale (gel des cotisations patronales à la Sécurité Sociale jusqu’en 2014, part des employeurs au financement de la Sé-curité Sociale inférieure à celle des assurés et recul continu de la part des employeurs depuis 1990, …).

Une prise de position plus détaillée de l’ALEBA concernant la réforme des pen-sions est disponible dans l’ALEBA Info de juillet 2011 (www.aleba.lu ➞ Publications)

Page 12: Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau …...Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011 The

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tains types de dépenses (e.a. logement, transport, frais de santé, …).

• Afin de lutter contre l’inflation, l’ALEBA exige la création d’une institution compétente de contrôle des prix.

Unenouvelledégradationauniveaududroitdutravail!

Le gouvernement est déterminé à flexibiliser le droit du travail et faciliter le recours au CDD (contrat de travail à durée déterminée).

• L’ALEBA n’accepte pas du tout un accès plus facile au CDD qui précarise la relation de travail des sa-lariés.

• L’ALEBA met en garde, que le champ d’application de cette mesure pourrait être élargi, à un moment donné, à tous les salariés, même si le gouverne-ment prétend, pour l’instant, ne viser que les «re-venus» élevés.

• Face à l’augmentation substantielle des relations de travail atypiques, comme le contrat de travail à du-rée déterminée, le travail à temps partiel et le travail

intérimaire, les dernières années, l’affirmation du gouvernement que « le contrat de travail à durée in-déterminée devrait rester la règle» ne convainc pas l’ALEBA. Selon la Chambre des Salariés (Panorama social 2012), le nombre de contrat de travail à durée déterminée (tra-vail temporaire) au Luxembourg a augmenté de 173% entre 1996 et 2010 (voir graphiques), le nombre d’intérimaire de 176% entre 1995 et 2010 et le nombre d’emplois à temps partiel a augmenté de 56% entre 2000 et 2010.

Unenouvelledégradationauniveaudeladuréede

travail!

Suite aux revendications de cer-tains secteurs économiques, le gou-vernement envisage d’augmenter la durée de travail.

• L’ALEBA se prononce contre toute généralisation de la prolongation des heures de travail.

• L’ALEBA se défend contre un tel contournement de la législation du travail existante.

Temporaires en % des salariés, 2010

Variation de la part des temporaires, 1996-2010

-26% -24%-14% -11%

1%13% 16% 19% 19%

32% 34% 37%54%

73%

115%

173%

-50%

0%

50%

100%

150%

200%

ES DK UK FI IE GR AT UE-15F RD ES EB EN LI TP TL ULUPTITNLBESEDEFR

6,07,1

8,1 8,6 9,3 9,3

12,4 12,814,0 14,7 14,9 15,4 15,4

18,3

23,025,0

0

5

10

15

20

25

UK LU BE DK IE AT GR IT UE-15D EF RF IS EN LP TE SPT ESNLFI SEDE FR

Source: Eurostat dans Panorama social 2012, Chambre des Salariés Luxembourg, mars 2012

Page 13: Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau …...Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011 The

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Inhaltlich ohne nennenswerte Neuigkeiten und von der Form her auf einem teilweise erschreckend niedri-gen Niveau, mit u.a. unverblümten Angriffen und Un-terstellungen gegen Arbeitslose und Sozi-alhilfeempfänger: so kann man ganz allge-mein und kurzgefasst die diesjährige Rede von Premierminister Jean-Claude Juncker zur Lage der Nation umschreiben.

Lehrreich war die Rede vom 8. Mai aber dennoch, da trotz – oder vielleicht gerade wegen – ihrer Schwächen und Un-zulänglichkeiten der politische Kern der Regierungspolitik dadurch unge-schminkter zum Vorschein kam:

Verschärfung des Sozialabbaus zu Lasten des Sala-riats, sowie, je nach Bedarf, gezielt geschürte Stim-mungsmache gegen bestimmte Bevölkerungsgruppen (Arbeitslose, Sozialhilfeempfänger, aber auch Arbeit-nehmer im allgemeinen, Staatsbeamte, Grenzgänger, Ausländer, Asylanten, usw.), um somit von der unsozi-alen Austeriätspolitik der Regierung abzulenken und den berechtigten Zorn der Arbeitnehmer irrezuführen und auf falsche Sündenböcke zu lenken.

DieIdeologiedesSparens

In den letzten Jahren hat die Regierung ihre Austeritäts-politik – im Dienst des Patronats – deutlich verschärft.

Dazu zählen u.a. die seit 2006 erfolgten Indexmani-pulationen, bei der laut FNCTTFEL-Landesverband Ar-beitnehmer mit einem Monatseinkommen von 3.000 €

bislang 1.650 € ver-loren haben (*), die beiden Steuerpake-te 1 und 2 (Dezem-ber 2010 und April 2012), die im Dezem-ber 2011 vom Minis-terrat verabschiedete Sparmaßnahmen, die u.a. weitere Indexma-nipulationen bis zum Herbst 2015, sowie Verschlechterungen des Arbeitsrechts vor-sieht, sowie die bei-den Strukturreformen, d.h. die Gesundheits- sowie die Rentenre-

form, die zu spürbaren Mehrbelastungen und Kürzun-gen für die Beschäftigten und Rentner führen (werden).

Premierminister Juncker hat in seiner diesjährigen Rede zur Lage der Nation keinen Zweifel daran ge-lassen, dass die Regierung auch in Zukunft an einem verschärften Krisenkurs festhalten will und hat die Öf-fentlichkeit in diesem Sinne darauf eingestimmt.Um ihre Austeritätspolitik in der Öffentlichkeit zu recht-fertigen, greift die Regierung auf Halb- und sogar Un-wahrheiten zurück.Dazu zählen u.a. die systematische Verbreitung von falschen Zahlen über die Haushaltslage (siehe oben-stehende Grafik), das Märchen von den “breiten Schul-tern, die mehr tragen müssen” (siehe Artikel Seite 14), bestellte Meinungsumfragen, welche die Regierungs-politik untermauern sollen, usw. (*) Le Signal, n°7/2012, 11.05.12

Rede zur Lage der Nation: Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau ein!

Source: fonction publique compact, n°2, avril 2012

9 500

9 000

8 500

8 000

7 500

7 0002006 2007 2008 2009 2010

+ 9,2%+ 667 Mio €

+ 11,5%+ 896 Mio €

+ 8,9%+ 745 Mio €

- 4,1%- 376 Mio € + 11,4%

+ 956 Mio €

Recettes publiques:Prévisions (jaune) et réalité (noir)

Page 14: Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau …...Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011 The

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Der unsoziale Charakter der Austeritätspolitik der Re-gierung wird für einen zusehends größeren Teil der Beschäftigten immer offensichtlicher.

Deshalb versucht die Regierung mit der falschen Be-hauptung entgegenzusteuern, dass in Wirklichkeit die Unternehmen und Großverdiener, die mit „den breiten Schultern”, den Löwenanteil der Krisenlasten tragen würden.

Damit stellt sie die Tatsachen aber komplett auf den Kopf und spekuliert ganz offensichtlich mit der Leicht-gläubigkeit und Vergesslichkeit eines Teils der Öffent-lichkeit.

Höchste Zeit also diesen Schwindel anhand von Fak-ten zu entlarven:

1.Steuerlast

Bei der Steuerlast wirkt der Bluff von den „breiten Schultern, die mehr tragen müssen” besonders grotesk. Nicht zuletzt deshalb, weil sogar Finanzminister Luc Frieden die letzten Jahre diese These in Bezug auf die Steuerpolitik mindestens dreimal öffentlich wider-legt hat:

• Als das Parlament die Abschaffung der Vermögens-steuer stimmte (21.12.05), behauptete Luc Frieden

Das Märchen von den „breiten Schultern, die mehr tragen müssen“!

Quelle: Weltbank, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, November 2011

(*) Der Gesamtsteuersatz (GSS) umfasst die Profitsteuer, die Lohnsteuer und andere Steuern. Mit einem GSS von 20,8% hat Luxemburg den niedrigsten Steuer-satz in der Europäischen Union und belegt weltweit den 19. Platz. Deutschland hat einen GSS von 46,7%, Belgien von 57,35% und Frankreich von 65,7%.

Gesamtsteuersatz GSS (*) für die Europäische Union

0%

75%

50%

25%

Bulga

ria

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Polan

d

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ia

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Greece

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ProfitsteuerLohnsteuerAndere Steuern

Page 15: Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau …...Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011 The

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vor den Abgeordneten, dass „Kapital und Arbeit könne nicht gleich besteuert werden, weil das Ka-pital sonst fortgehe”.

• In der deutschen Wochenzeitung „Welt am Sonn-tag” (Ausgabe vom 24.05.09), befürwortete der Fi-nanzminister den Steuerwettbewerb in der EU, der aber in Wirklichkeit auf Steuerdumping hinausläuft, als „im Interesse der Unternehmen”.

• Am gleichen Tag als das Parlament das Steuerpa-ket 1 stimmte (2.12.10), das die Haushalte deut-lich stärker belastet als die Unternehmen, sprach sich Luc Frieden, anlässlich des PwC Banking Day, gegen Steuererhöhungen für die Betriebe aus und kündigte Steuererleichterungen für Spitzenverdiener („Expatriates”) an.

Neben den öffentlichen Aussagen des Finanzminis-ters sprechen jedoch auch die nackten Zahlen eine deutliche Sprache:

• Laut Finanzminister Luc Frieden zahlen 80% der Be-triebe in Luxemburg überhaupt keine Steuern. 2001 waren es „nur“ 75%.

• Laut Weltbank und PricewaterhouseCoopers ist die durchschnittliche Profitsteuer in Luxemburg die niedrigste in ganz Europa (siehe Grafik Seite 14) und liegt deutlich unter der Besteuerung der Arbeit.

• Die Belastung der Betriebe durch die Steuerpakete 1 (Dezember 2010) und 2 (April 2012) liegt deut-lich niedriger als diejenige der Privathaushalte: Zur Erhöhung der Solidaritätssteuer beispielsweise tru-gen die Unternehmen beim Steuerpaket 1 nur zu 24% bei (Haushalte 76%), beim Steuerpaket 2 wa-ren es 32% (Haushalte 68%).

• Eine im März 2008 veröffentlichte Studie der OECD (Organisation für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung) kommt zu der Erkenntnis, dass Luxemburg zu den wenigen Ländern zählt, wo die Spitzenverdiener am meisten von den Steuerrefor-men in ihrem Land profitierten! Solche Steuerrefor-men gab es in Luxemburg 1992 und 2002.

• Die letzten Jahre konnten „die mit den breiten Schul-tern” sich über großzügige Steuererleichterungen und -geschenke freuen. Dazu zählen u.a. die starke Reduzierung der Betriebssteuern, die Abschaffung der Vermögenssteuer, die Senkung des Spitzen-steuersatzes, die Abschaffung der Eintragungsge-bühr („droit d’apport”), die Reduzierung der Quel-lensteuer auf Fondserträgen, die Steuersenkungen für „Expatriates“, usw, usf…. Hinzu kommen auch noch öffentliche und verdeckte Subventionen für die Modernisierung oder Umrüstung von Unternehmen.

• Die Steuerlast hat sich die letzten Jahre drastisch zu-gunsten der „breiten Schultern” verschoben: muss-ten, laut Staatsbeamtenkammer (*), im Jahr 2002

le syndicat du secteur financierdie Gewerkschaft des Finanzsektors

Page 16: Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau …...Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011 The

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die Betriebe, also die mit den „breiten Schultern”, noch 51,5% der Steuerlast tragen und die Privat-haushalte 48,5%. Im Jahre 2010, hatte sich das steuerliche Umfeld für Unternehmen derart verbes-sert, dass die Betriebe nur noch 35,7% der Steuer-last zu tragen hatten, während die Privathaushalte die restlichen 64,3% stemmen mussten.

(*) Gutachten zum Haushaltsentwurf 2012

2.Indexmanipulation

Neben der Steuerlast, wird auch bei der Indexmanipu-lation die falsche Behauptung von den „breiten Schul-

tern, die mehr tragen müssen”, mehr als offensichtlich.Obwohl es seit der Verallgemeinerung der automati-schen Anpassung der Löhne und Gehälter in Luxem-burg immer wieder zu Indexmanipulationen kam (u.a. Anfangs der 80er Jahre, sowie in den 90er Jahren) so sind die Indexmanipulationen seit 2006 quasi zur Norm geworden.Große Nutznießer sind die Betriebe, die bei jeder Verschiebung oder sonstigen Manipulation hunderte Millionen Euros einsparen.Allein die jüngste Indexmanipulation für die Jahre 2012 bis 2014 bringt den „breiten Schultern” Einspa-rungen von insgesamt 675 Millionen Euro, bzw. 225 Millionen Euro pro Jahr. Auf der Gegenseite verlieren die Beschäftigten, laut Arbeitnehmerkammer, bis zu

Finanzierung der Sozialversicherung (in % der laufenden Einnahmen)

Quelle: Jahresbericht der Sozialen Sicherheit in Luxemburg 2010, Generalinspektion der Sozialen Sicherheit, November 2010

Unternehmer Versichterten Öffentliche Hand Andere

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

23,8

21,0

47,2

8,1

24,1

22,1

46,2

7,5

24,2

21,8

46,9

7,1

23,9

21,8

47,1

7,2

22,9

22,2

48,8

6,0

21,2

51,7

5,2

21,9

21,3

52,6

4,7

21,3

21,0

52,4

4,2

22,3

21,3

51,5

4,5

22,7

19,6

52,6

3,7

24,1

20,4

49,8

4,7

25,0

21,0

50,7

4,7

23,6

20,0

52,1

3,9

24,0

20,5

50,1

6,1

23,3

20,4

51,9

3,4

24,4

20,4

51,5

3,6

24,5

20,1

51,8

3,9

24,2

20,6

24,9

50,2

4,3

20,5

25,1

4,9

49,5

20,8

24,4

50,9

4,0

21,1

24,0

4,5

50,4

Page 17: Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau …...Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011 The

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60% eines Monatsgehalts und riskieren mindestens die Annulierung einer kompletten Indextranche.

Wer jetzt etwa glaubt, Spitzenverdiener würden auf-grund ihres hohen Gehalts doch am meisten unter ei-ner Indexmanipulation oder gar deren Abschaffung verlieren, vergisst dabei aber dass Spitzenverdiener über Gehaltserhöhungen oder andere Einnahmequel-len diesen „Verlust” mehr als wettmachen.

So ergab beispielsweise eine Untersuchung des Finanz-analysten AlphaValue über Managergehälter in euro-päischen Großunternehmen, dass die Spitzengehälter in Luxemburg etwa 2008, also im ersten Krisenjahr!, um satte 35% gegenüber dem Vorjahr stiegen, auf 1,58 Millionen € Jahresgehalt. Dies entspricht sage und schreibe 14 Indextranchen à 2,5%! Die „schma-len Schultern”, die gewöhnlichen Arbeitnehmer, erhiel-ten 2008 – trotz Rekordinflation im Sommer – keine neue Indextranche, sondern lediglich die verspätete Ausbezahlung der Tranche von 2007 …

3.SozialeSicherheit

Ein weiteres Gebiet, auf dem die „breiten Schultern” zusehends entlastet werden, ist die Soziale Sicherheit.

Glaubt man den Unternehmerverbänden und insbe-sondere ihrem Dachverband UEL (Union des Entre-prises Luxembourgeoises), dann drohen die Betriebe hierzulande unter der, laut UEL, unzumutbaren Last der Sozialbeiträge zusammenzubrechen.

Dabei verschweigen die Unternehmerverbände nicht nur dass ihr Anteil bei der Finanzierung der Sozial-leistungen seit 1990 rückläufig ist, sondern seit 1997 sogar niedriger ist als der Anteil der Versicherten (sie-he Grafik Seite 16).

Außerdem wurden die Betriebe in Luxemburg u.a. be-reits ab 1994 von der Finanzierung der Kindergeldes befreit und später dann auch noch von der Finanzie-rung der Pflegeversicherung.

Hinzu kommt noch, dass die Unternehmensbeiträge zur Sozialversicherung bis 2014 eingefroren sind (Bipartite-Abkommen vom 15. Dezember 2010 zwi-schen der Regierung und der UEL).

Dass die Unternehmen in Luxemburg zu den niedrigs-ten Beitragszahlern für die Gesamteinnahmen der So-zialversicherung in Europa gehören, wird ebenfalls nicht erwähnt.

votre partenaire syndicalIhr Gewerkschaftspartner

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Indexmanipulation, selektive Sozialpolitik, Strukturre-formen, Ideologie des Sparens: die Forderungen des Patronats sind ganz eindeutig die Grundlagen der Austeritätspolitik der Regierung und des damit ver-bundenen Sozialabbaus.

Ob nun in vertraulichen Gesprächen hinter verschlos-senen Türen, mit « Vorschlägen », Arbeitspapieren und Studien aller Art : die UEL und ihre verschiede-nen Organisationen (ABBL, FEDIL, Handelskammer,…) geben den Ton an, in der es in Sachen Sozialabbau hingehen soll.

Auch wenn die Patronatsforderungen natürlich nicht alle und auch nicht vollständig umgesetzt werden, ihre Handschrift bei der Austeritätspolitik der Regie-rung ist unverkennbar.

Hier nur einige Beispiele:

1.DasSparpaketderHandelskammer

Im September 2008, nur wenige Tage vor den mas-siven staatlichen Finanzspritzen an Fortis und Dexia, veröffentlichte die luxemburgische Handelskammer eine Studie (*), die unter dem Vorwand der Effizienz knallharten Sozialabbau forderte: 4,5 Milliarden €, immerhin 1/3 aller öffentlichen Ausgaben könnten

angeblich eingespart werden, wenn der Staat seine Mittel effizienter einsetzen würde.

Dieses enorme Sparpotential wollte die Handelskam-mer vor allem bei den Sozialausgaben festgestellt ha-ben, d.h. 83,4% bei den Familienzulagen, 36,9% bei der Bildung, 33,9% bei der Gesundheit der Bür-ger und 28,8% bei den Renten (siehe Tafel Seite 19).

Die Handelskammer schien sich damals aber durch-aus der Brisanz ihrer „Studie” bewusst gewesen zu sein und sprach dabei vorsichtig von einem „theo-retischen” Einsparpotential und gestand gnädig zu, die von ihr vorgeschlagenen Einsparungen müssten natürlich nicht sofort verwirklicht werden, sondern könnten durchaus über einen längeren Zeitraum um-gesetzt werden, so etwa jedes Jahr 2% über einen Periode von 20 Jahren…

Die Regierung hatte die Botschaft jedenfalls verstan-den: die beiden letzten „Strukturreformen”, d.h. die Gesundheits- sowie die Rentenreform, gehen jeden-falls in die von der Handelskammer gewünschte Rich-tung. Auch gegenüber denen von der Handelskammer geforderten Einsparungen bei den Familienzulagen, wie beispielsweise weniger Geldleistungen und dafür mehr Sachleistungen, die Streichung der Erziehungs-pauschale und des Erziehungsgeldes, sowie die zu-künftige Nicht-Indexierung sämtlicher Familienzula-gen, scheint die Regierung keineswegs abgeneigt zu

Austeritätspolitik trägt Handschrift des Patronats!

le syndicat du secteur financierdie Gewerkschaft des Finanzsektors

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sein und hat bereits ihr prinzipielles OK für die erste Forderung (mehr Sachleistungen und weniger Geld-leistungen) signalisiert…

Die Beschäftigten müssen vorbereitet sein auf „Diskussi-onen“ über Sinn und Effizienz von weiteren öffentlichen Sozialausgaben seitens der Patronatsorganisationen!

(*) «Maîtrise des dépenses publiques: quelles options pour le Luxembourg», Actualité & tendances, n°5, septembre 2008

2.Die100MaßnahmenfürmehrWettbewerbsfähigkeitderUEL

Im Februar 2009 veröffentlichte der Patronatsdach-verband UEL seinen Forderungskatalog, mit insgesamt 109 Forderungen («100 mesures pour redresser la compétitivité et relancer l’activité économique»). Dazu zählten u.a. weitere Indexmanipulationen, we-niger Sozialbeiträge für die Unternehmen, Senkung der Löhne, Flexibilisierung der Arbeitszeit, Erhöhung des gesetzlichen Rentenalters, usw.

Effizienzpotential in Luxemburg :Ausgaben der öffentlichen Verwaltungen in 2006

Höhe der Ausgaben Theoretisches Sparpotential

 Millionen

EuroIn %

des BIPIn % der

Ausgaben Millionen

EuroIn %

des BIP

Bereiche, die einer expliziten Effizienz-Bewertung unterworfen wurden

Gesundheit 1280,8 3,8 33,9 434,2 1,3

Familienzulagen 919,8 2,7 83,4 767,1 2,3

Bildung 1533,2 4,5 36,9 565,8 1,7

Sicherheit 320,3 0,9 59,2 189,6 0,6

Andere Bereiche (Hypothese: Ausgaben pro Kopf auf dem mittleren Wert der 5 Länder mit den höchsten Ausgaben berechnet, außer Luxemburg)

Renten 3301,6 9,8 28,8 950,9 2,8

Freizeit, Kultur 582,8 1,7 63,4 369,5 1,1

Wohnungen 218,3 0,6 2,5 5,5 0,0

Umwelt 325,8 1,0 59,3 193,2 0,6

Wirtschaft 1 536,5 4,5 50,2 771,3 2,3

Verteidigung 76,4 0,2 – – – – – –

Allgemeine Dienstleistungen 1 370,9 4,0 16,1 220,7 0,7

Andere Ausgaben 518,4 1,5 3,2 16,6 0,0

Sozialtransfers ins Ausland 1 097,6 3,2 – – – – – –

Gesamtausgaben 13082,3 38,6   4 484,3 13,2

Quellen: Eurostat,IGSS,OMS,Statec,BerechnungenderHandelskammer.

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20

le syndicat du secteur financierdie Gewerkschaft des Finanzsektors

Auch hier kann man bei der Regierungspolitik die Handschrift der UEL deutlich erkennen :

• Der Index wird bis mindestens 2014 manipuliert und auf maximal 1 Indextranche pro Jahr begrenzt (Regierungsentscheidung vom 16. Dezember 2011)

• Die Sozialbeiträge der Unternehmen werden bis 2014 eingefroren (Bipartite- Vereinbarung vom 15. Dezember 2010 zwischen der Regierung und der UEL)

• Die Regierung plant sowohl eine Flexibilisierung des Arbeitsrechts (u.a. vereinfachter Zugriff der Un-ternehmer auf befristete Arbeitsverträge) wie auch der Arbeitszeit (soll bislang noch auf einige Wirt-schaftszweige begrenzt werden, kann aber natür-lich jederzeit, falls erforderlich, ausgeweitet bzw. verallgemeinert werden (16.12.11)

• Erhöhung der Lebensarbeitszeit um in den Genuss einer vollständigen Rente zu gelangen, was – auch ohne eine gesetzliche Erhöhung des Rentenalters! – natürlich in Wirklichkeit ebenfalls auf eine Erhöhung des Rentenalters hinausläuft (Gesetzesvorhaben wur-de am 20. Januar 2012 vom Ministerrrat gestimmt)

3.DieForderungnachausgeglichenenStaatsfinanzen(UELundHandelskammer)

Unter dem Titel „Für wann die Rückkehr zu ausgegli-chenen öffentlichen Finanzen?” (Pressemitteilung vom

16.10.09), forderte die UEL die Regierung recht un-verhohlen zu mehr Sozialabbau auf, in dem sie eine größere Selektivität bei den Sozialausgaben, sowie ein großes Sparpotential bei den laufenden öffentli-chen Ausgaben anmahnte.

Das am 5. Februar 2010 der Öffentlichkeit vorge-stellte Stabilitätsprogramm der Regierung sah dann auch prompt drastische Einsparungen für die Jahre 2011 – 2014 in Höhe von 1,6 Milliarden € vor, um das Defizit des Staatshaushalts (2010: 1,54 Milliar-den €) abzubauen.

Gespart werden sollte vor allem beim Zentralstaat und bei den Sozialleistungen.

Fast zur gleichen Zeit haben die Handelskammer und die Chambre des Métiers in ihrem Gutachten zum Staatshaushalt 2010 „Vorschläge” unterbreitet, wie der Staat 500 Millionen € im Jahr sparen könnte. Auch hier waren die Sozialausgaben und die Funkti-onskosten des Staats im Visier.

Das am 27. April 2012 vorgestellte Stabilitäts- und Wachstumsprogramm für die Jahre 2012-2015 hält u.a. fest, dass allein für das Jahr 2013 insgesamt 535 Millionen € eingespart werden sollen. Auch hier gehö-ren die Einsparungen bei den Sozialleistungen (100 Millionen €) mit zu den größten Posten.

Im Klartext also sparen, sparen, sparen, aber bitte nur zu Lasten der Arbeitnehmer!

Page 21: Regierung schwört Bevölkerung auf verschärften Sozialabbau …...Source: Banque mondiale, PricewaterhouseCoopers: “Paying taxes 2012. The global picture”, november 2011 The

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ALEBA: Nein zur Rentenreform und zurStreichung der Rentenanpassung!

Als Finanzminister Frieden am 27. April 2012 das Stabilitätsprogramm für Stabilität und Wachstum vor-stellte, hatte er auch eine weitere schlechte Nachricht für die Rentner: die Rentenanpassung („ajustement”) die bereits 2011 auf zwei Jahre (2011 und 2012) aufgeteilt und somit mit Verspätung ausbezahlt wur-de, soll zwischen 2013 und 2015 komplett gestri-chen werden!Dabei sind die Rentner jetzt schon, genauso wie die Arbeitnehmer, von den Indexmanipulationen betroffen.Die ALEBA lehnt diese weitere Verschlechterung für die Rentner ab.

DieALEBAlehntauchdieRentenreformab!

Die ALEBA, die bereits im vergangenen Jahr die all-gemeine Ausrichtung der Rentenreform kritisiert hatte, sieht nun ihre Vorbehalte durch die endgültige Reform bestätigt und verlangt deren sofortige Abschaffung aus folgenden Gründen:

1) Die Nationale Pensionskasse verfügt über riesige, wachsende Reserven.Es besteht daher weder die Dringlichkeit, noch die Notwendigkeit einer Reform.So beliefen sich die Reserven der Rentenkassen in Luxemburg Ende 2010 auf über 10,5 Milliarden €, d.h. 3,7 Mal die Jahresausgaben, und sie wachsen weiterhin Jahr für Jahr.

Der Staat, die Beschäftigten und das Patronat zah-len zusammen 24% in die Rentenkassen, obwohl wir laut Aussagen von Premierminister Jean-Claude Jun-cker (Rede zur Lage der Nation, 8.05.12) 21% aus-reichend wären.

2) Das Reformprojekt führt zu einer unannehmba-ren Rentenkürzung.

Diese betrifft nicht nur die zukünftigen Rentner son-dern auch die aktuellen Rentner (durch die jährliche Anpassung des Rentenanpassungsfaktors sowie das Risiko der Abschaffung der Jahresendzulage).

3) Die Reform zwingt die Arbeitnehmer länger zu ar-beiten um die gleiche Leistung zu erhalten und wird sich nachteilig auf die Jugendbeschäftigung auswirken.Die Senkung des Rentenniveaus und die, bedingt durch die Einführung der Pensionsreform, steigende Arbeitslosigkeit werden zu einer erhöhten Armut in Luxemburg führen.

In Anbetracht dieser Erwägungen, fordert die ALEBA die sofortige und bedingungslo-se Annullierung des Rentenreformprojektes, welches einseitig die Arbeitnehmer belastet. Falls trotz dieser Erwägungen, eine Reform unumgänglich sein sollte, fordert die ALEBA von der Regierung:

1)DieenormenProduktivitätsgewinneinLuxemburgzurFinanzierungderzukünftigenRentenzubenutzen!

So hat die spektakuläre Steigerung des BIP (Bruttoin-landsprodukts) zwischen 1960 und 2010 (von 640 Millionen € auf 41,6 Milliarden!!) ohne Probleme eine Verdoppelung des Anteils der Renten am BIP (von 4,2% 1960 auf 8,2% 2010) ermöglicht. Selbst eine mögliche Verlangsamung des Wachstums des BIP bis 2060 bei einer gleichzeitigen Verdreifa-chung des Anteils der Renten am BIP (laut Vorhersa-gen der Regierung) bliebe durchaus erträglich und verwaltbar, vorausgesetzt die Produktivitätsgewinne werden zur Finanzierung der zukünftigen Renten he-rangezogen.

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Nach dem Scheitern der Tripartite 2011, kündigte der Ministerrat vom 16. Dezember 2011 eine gan-ze Reihe von unsozialen Maßnahmen an, darunter eine weitere Indexmanipulation, sowie Verschlechte-rungen des Arbeitsrechts und der Arbeitszeit, welche die ALEBA allesamt aus folgenden Gründen ablehnt :

EineweitereIndexmanipulation!

Mit dieser neuen Indexmanipulation, verlieren die Arbeitnehmer (und spart das Patronat) für die Jahre 2012 bis 2014 insgesamt 675 Millionen € (225 Mil-lionen pro Jahr).Die Lohnverluste können bis zu 60% eines Monatsge-halts betragen und es besteht die Gefahr der endgül-tigen Annullierung einer vollständigen Indextranche!Außerdem ist die Rückkehr zum automatischen Index-mechanismus nach 2014 nicht gewährleistet.

• Da der Index die Kaufkraft und den sozialen Frie-den garantieren sollen, lehnt die ALEBA die erneute

Indexmanipulation ab, da diese darüber hinaus zu einer restlosen Streichung der automatischen Lohn-anpassung an die Inflation führen könnte und damit den sozialen Frieden gefährdet.

• Die ALEBA fordert also die bedingungslose Rück-kehr zur automatischen und integralen Anpassung der Löhne und der Renten.

• Da der Index kein umwelt- bzw. gesundheitspoliti-sches Instrument ist, lehnt die ALEBA außerdem jede Veränderung im Warenkorb, der zur Berechnung des Indexes dient, zu Lasten der Beschäftigten ab, unter dem Vorwand gesundheitlicher (Alkohol und Tabak) oder ökologischer (Erdölprodukte) Erwägungen.

• Die ALEBA fordert hingegen eine Aktualisierung dieses Warenkorbs, unter Berücksichtigung des tat-sächlichen Gewichts bestimmter Arten von Ausga-ben (u.a. Mieten, Transport, Gesundheitskosten, …).

• Zur Inflationsbekämpfung fordert die ALEBA die Ein-richtung einer kompetenten Instanz der Preiskontrolle.

ALEBA fordert Rücknahme der Indexmanipulation und der Verschlechterungen des Arbeitsrechts!

2)DiefinanzielleBeteiligungderBetriebezuerhöhen!

Die ALEBA hält es für völlig inakzeptabel, dass die Unternehmen in Luxemburg, die zu den niedrigsten Beitragszahlern für die Gesamteinnahmen der Sozi-alversicherung in Europa gehören, sich zusehends der Finanzierung der Sozialversicherung entziehen (Einfrieren der Arbeitgeberabgaben in die Sozialver-

sicherung bis 2014, Anteil der Unternehmen an der Sozialversicherung niedriger als derjenige der Versi-cherten und ein kontinuierlicher Rückgang des Arbeit-geberanteils seit 1990, …).

Eine ausführlichere Stellungnahme der ALEBA zur geplanten Rentenreform fin-den Sie in ALEBA Info Juli 2011 (www.aleba.lu ➞ Veröffentlichungen)

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EineweitereVerschlechterungdesArbeitsrechts!

Die Regierung will ein flexibleres Arbeitsrecht und den Einsatz von befristeten Arbeitsverträgen erleichtern.

• Die ALEBA akzeptiert auf gar keinen Fall einen leich-teren Einsatz von befristeten Arbeitsverträgen, die das Arbeitsverhältnis der Beschäftigten prekarisiert.

• Die ALEBA warnt davor, dass der Anwendungsbe-reich dieser Arbeitsverträge, zu einem bestimmten Zeitpunkt, an sämtliche Be-schäftigten ausgeweitet wer-den könnte, auch wenn die Regierung momentan behaup-tet, nur „höhere Einkommen” seien davon betroffen.

• Angesichts der erheblichen Zunahme von atypischen Be-schäftigungsverhältnissen, zu denen Teilzeitarbeit, Leihar-beit, sowie auch befristete Ver-träge gehören, in den letzten Jahren, kann die Behauptung der Regierung, „dass der un-befristete Arbeitsvertrag die Regel bleiben sollte”, die ALE-BA keinesfalls überzeugen. Laut Arbeitnehmerkammer („Panorama social 2012”) ist nämlich die Zahl der be-fristeten Arbeitsverträge in Lu-xemburg zwischen 1996 und 2010 um 173% gestiegen (siehe Grafiken), die Zahl der Leiharbeiter zwischen 1995 und 2010 um 176% und die Zahl der Teilzeitarbeitsplätze zwischen 2000 und 2010 um 56%.

EineweitereVerschlechterungbeidenArbeitszeiten!

Die Regierung folgt den Wünschen bestimmter Wirt-schaftszweige und plant die Arbeitszeiten zu erhöhen:

• Die ALEBA ist gegen die Verallgemeinerung ausge-dehnter Arbeitszeiten

• Die ALEBA wehrt sich gegen eine derartige Aushe-belung des bestehenden Arbeitsgesetzes.

Befristet Beschäftigte in % der Arbeitnehmer, 2010

Änderung im Anteil der befristet Beschäftigten, 1996 - 2010

-26% -24%-14% -11%

1%13% 16% 19% 19%

32% 34% 37%54%

73%

115%

173%

-50%

0%

50%

100%

150%

200%

ES DK UK FI IE GR AT UE-15F RD ES EB EN LI TP TL ULUPTITNLBESEDEFR

6,07,1

8,1 8,6 9,3 9,3

12,4 12,814,0 14,7 14,9 15,4 15,4

18,3

23,025,0

0

5

10

15

20

25

UK LU BE DK IE AT GR IT UE-15D EF RF IS EN LP TE SPT ESNLFI SEDE FR

Quelle: Eurostat in Panorama social 2012, Chambre des Salariés Luxembourg, mars 2012

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