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retournement génial 40 ANS DE RECTO-VERSO duo bien rodé PENSORD AU PAYS DE GALLES au royaume du possible CONFIGURATIONS SPéCIALES DE HEIDELBERG heidelberg news Le magazine clients Depuis 1930 ∙ N o 277 ∙ 2015

retournement génial duoe i b rodé - heidelberg.com · le magazine clients depuis 1930 o∙ n 277 ∙ 2015. 38 Rechanges et ré-trofits Heidelberg pour assurer la qualité de l’air

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retournement génial40 ans de recto-verso

duo bien rodéPensord au Pays de Galles

au royaume du possible confiGurations sPéciales de HeidelberG

heidelberg newsle magazine clients

depuis 1930 ∙ no 277 ∙ 2015

38Rechanges et ré-trofits Heidelberg pour assurer la qualité de l’air ambiant et une parfaite ambiance de travail.

48Bijoux littéraires :

le designer Jeremy May réalise

bagues, colliers et bracelets avec

de vieux livres.

26Pour le

champagne et la restauration

étoilée : Julien Lévêque et

Antonio Nabais d’Imprim’Eclair

à Épernay.

34Plus de possibilités d’application, plus de performances : les nouveaux sys-tèmes d’impression numérique Linoprint CV et CP.

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2

1.2015contenu

à la limite12 Un couple idéal

Il y cinq ans, Darren Coxon et Karl Gater ont repris Pensord au Pays de Galles. Depuis, ils assurent le succès du prestataire de médias par des idées innovantes.

20 Les tailleurs sur mesureChez Heidelberg, les études, la fabrication et le SAV coopèrent pour fournir des configurations personnalisées répondant à des exigences exceptionnelles.

23 Il y a 40 ans …Heidelberg créait la Speedmaster 102 ZP, la première machine recto-verso qui n’a rien perdu à ce jour de son succès. Voici en bref les étapes clés de la technologie de retournement.

24 Acheter, c’est très simpleMieux informé, plus vite servi : nouvelles fonctions de la boutique en ligne Heidelberg pour une plus grande simplicité et efficacité des achats en ligne.

à la perfection26 Des bulles et des étoiles

Tout pour le luxe : Imprim’Eclair est une imprime-rie qui produit depuis de nombreuses années des étiquettes de champagne. Depuis peu, elle a également pris pour cible les emballages et les restaurants étoilés.

34 La nouvelle diversitéOffset ou numérique ? Les nouveaux systèmes d’impression numérique Linoprint CV et CP fournissent de nouvelles réponses à cette question. En effet, elles permettent bien des choses qui n’étaient pas possibles auparavant.

38 Climat ? Ça va !Si l’air sec, humide ou chargé de solvants est nocif pour les employés, il nuit également à la qualité des produits – pour y remédier il suffit d’utiliser des rechanges ou rétrofits Heidelberg.

eco44 Au régime écolo

La Speedmaster XL 106 ne se contente pas d’être productive, elle est aussi sobre en ce qui concerne la consommation d’énergie, la gâche et autres ressources. Brève esquisse du régime amincissant.

46 Rigoureusement durableDepuis la construction de son imprimerie zéro émission, la société oeding print, entreprise riche de traditions de Brunswick, se positionne avec succès comme prestataire de services vert.

panorama48 Bijoux en papier

Avec un scalpel et du vernis, Jeremy May insuffle une nouvelle vie à de vieux livres. Sous ses doigts, le papier imprimé se transforme en magnifiques bijoux.

rubriques04 Instantané05 Éditorial 06 Intro07 Coup d’envoi37 Chef-d’œuvre40 Trucs & Astuces42 Pleins feux sur l’innovation43 Une question, Heidelberg …54 Concours / La parole aux lecteurs55 At work / Édition

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instantané

Au restaurant Bistrot le 7 on peut voir plusieurs bocaux remplis à ras bord de bouchons de champagne : témoins multicolores des heures agréables passées au cœur de la Champagne. Tel un aimant, cette région viticole de France de renommée mondiale, attire tous les ans des millions de touristes. Ils trouvent dans ce charmant paysage tout ce qu’ils cherchent : la bouteille de champagne dont ils rêvaient ou les plaisirs du palais dans l’un des nombreux restaurants gastronomiques. Julien Lévêque et Antonio Nabais font partie de ce monde bon vivant dont ils contribuent au prestige et au succès. Depuis de nombreuses années, les deux propriétaires d’Imprim’Eclair pro-duisent à Épernay des étiquettes adhésives pour bouteilles de champagne. Depuis peu, une Speedmaster XL 75 avec DryStar LE UV apporte un supplément d’activité. Elle permet à l’imprimerie de réaliser entre autres des étuis pour champagne et des travaux de labeur sophistiqués pour la restauration étoilée, sur place et à Paris – avec un tel succès que les deux propriétaires ont certainement eu l’occasion d’ajouter eux aussi quelques bouchons à la collection du Bistrot le 7.Voir page 26

trophées en liège

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es associés ne doivent pas forcément être bons amis pour réussir. Mais ce n’est pas non plus un inconvénient. Darren Coxon et Karl Gater en fournissent le meilleur exemple (page 12). Les propriétaires de Pensord au sud du Pays de Galles se connaissent depuis 2008. Deux ans plus tard, ils reprennent tous deux l’entreprise qui les employait. Une décision courageuse que les deux hommes ont osé prendre, car ils se font aveuglément confiance. « De plus », ajoute Darren Coxon, « les mêmes choses nous font rire. Ça aussi, c’est important, lorsqu’on dirige ensemble une entreprise. »

Le succès leur donne raison. Alors que la Grande-Bretagne était frappée par une grave récession, les deux propriétaires ont misé sur la modernisation. Par les nouvelles technologies mises en œuvre, son repositionnement dans la prestation de services de production intermédiale de magazines et son lance-ment dans l’impression numérique, Pensord est aujourd’hui parfaitement en phase avec les besoins de ses clients. L’impri-merie française Imprim’Eclair s’est également ouvert de nou-veaux débouchés (page 26). La Speedmaster XL 75 avec LE UV permet au producteur d’étiquettes adhésives pour bouteilles de champagne de compléter de façon idéale sa gamme de produits et de proposer désormais des emballages esthétiques haut de gamme et des travaux de labeur aux maisons de champagne et restaurants gastronomiques.

Pour les propriétaires de Pensord et d’Imprim’Eclair, les machines sont des outils qui donnent accès à de nouvelles opportunités. Leur succès, ils le doivent cependant à leur créativité, source intarissable de nouvelles idées, leur humour et au plaisir qu’ils prennent au travail, plaisir que nous vous souhaitons aussi à la lecture de ce numéro.

Sincèrementvotre équipe redactionnelle HN

PS : Écrivez-nous à heidelberg.news@ heidelberg.com pour dire comment vous trouvez les HN. Nous attendons avec plaisir vos critiques et vos compliments.

l

chère lectrice, cher lecteur,

heidelberg news 277éditorial

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impression numérique génératrice de chiffreIl est vrai que dans le monde entier la plupart des imprimeries réalisent encore la majeure partie de leur revenu avec l’impression classique. L’impression numérique continue cependant de progresser – même si ce n’est pas partout avec la même vigueur. Selon une récente étude, 38 pour cent des imprimeries de labeur réalisent d’ores et déjà un quart de leur chiffre d’affaires en impression numérique. Dans le secteur de l’édition, seules 25 pour cent des entreprises interrogées y ont recours. Pour le moment, c’est dans le domaine des emballages que le rôle de l’impression numé-rique est le plus faible. Pas plus de 11 pour cent indiquent réaliser plus de 25 pour cent de leur chiffre d’affaires avec des travaux en impression numérique. Il en va tout autrement de l’impression fonctionnelle. Ici, 59 pour cent des entreprises réalisent déjà un quart de leur chiffre d’affaires global avec l’impression numérique.

48 %

* Source : 2e drupa Global Trends Report, mars 2015

Gut zu wissen

des imprimeries du monde estiment que leur situation

économique s’améliorera au cours des douze prochains mois.

C’est ce que révèle le dernier baro-

mètre drupa publié. 810 imprimeries à travers le monde

ont été interrogées. Seules 7 pour cent s’attendent à une

dégradation de leur situation actuelle.*

tandis que les smartphones à grand écran se vendent de mieux en mieux, les ventes de tablettes régressent pour la première fois depuis 2010. selon l’institut de sondage us idc, 76,1 millions d’appareils ont été vendus au quatrième trimestre 2014. les ventes étant encore l’an passé de l’ordre de 78,6 millions, soit une régression de 3,6 pour cent. apple, le leader du secteur, a vendu au trimestre de noël 21,4 millions d’iPads, soit presque 5 millions de moins qu’à la même période de l’année précédente : moins 17,8 pour cent. chez amazon, le fabricant de Kindle, le chiffre d’affaires de la liseuse à même chuté de 70 pour cent. les experts ne pensent pas que cette régression soit uniquement due à la concurrence des grands smartphones. il semblerait aussi que les utili-sateurs renouvellent leurs tablettes moins souvent que prévu. selon idc, les innovations annoncées, telles que le lancement imminent de windows 10 ou de tablettes à écran plus grand, pourraient cependant assurer une nouvelle croissance dans les années qui viennent.

desservi ?

38 %

Imprimeries de labeur

25 %

Imprimeries d’édition

11 %

Imprimeries d’emballages

59 %

Impression fonctionnelle

Nombre d’imprimeries réalisant plus de 25 pour cent de leur chiffre d’affaires avec l’impression numérique.

moins

3,6%

bon à savoir

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maginez que votre voiture informe automati-quement le garage d’une panne imminente de la boîte de vitesses. Peu de temps après, le gara-giste vous contacte et vous propose pour la réparation une date qui vous convient parfai-tement car ce jour-là vous n’aurez pas besoin de la voiture. votre voiture a été emmenée au garage pour y remplacer la roue dentée défec-tueuse, puis garée devant votre porte. vous n’avez rien eu à faire. et la panne lourde de conséquences a été évitée.

une pure utopie ? si oui, elle pourrait fort bien devenir réalité sous peu. sous l’intitulé « internet des objets », on discute actuellement dans le monde entier des potentiels d’un nouvel avenir numérique. dans l’internet des objets, tous les objets sont équipés de capteurs et interconnectés via internet. votre couvert enregistre ce que vous mangez et à quelle vi-tesse, puis transmet les données à votre appli de fitness qui optimisera votre nutrition. ou encore : un robot dans le parking couvert d’un aéroport s’informe des horaires d’arrivée des avions en fonction desquels il trie les voitures pour qu’elles soient mises à temps à la dispo-sition de leurs propriétaires. l’éventail des possibilités est infini – pour Heidelberg aussi.

au sein du groupe, cet avenir a déjà débuté il y a dix ans avec les remote services. ils cou-vrent aujourd’hui pratiquement tout ce qui a été nommé dans l’exemple avec la voiture. nos presses étant équipées de capteurs sophisti-qués et connectés à internet, Heidelberg est en mesure de surveiller en permanence l’état

i de la machine et de réagir en cas de panne imminente avant qu’elle ne se produise et juste au moment où cela convient au client.

Jusqu’à ce jour, ce service est sans équiva-lent dans le secteur. Mais pour Heidelberg, il s’agit aussi d’exploiter les nouveaux poten-tiels avec des idées innovantes. notre système repose sur une plateforme de mégadonnées qui a été partiellement conçue par l’univer-sité de berkeley et dont nous utilisons les composants pour analyser systématiquement les données des machines. la question pour nous est de savoir comment exploiter ces don-nées des machines pour que les imprimeries puissent en tirer encore un plus grand profit grâce à de nouveaux services intelligents.

les possibilités sont nombreuses : les don-nées renseignent par exemple sur les potentiels d’optimisation d’une imprimerie au niveau des temps de conversion et de lavage ou si la quantité de gâche et la fréquence d’arrêt de la machine sont supérieures à la moyenne. les résultats peuvent être intégrés à des pro-grammes de conseil et de formation en vue d’améliorer l’efficacité et la productivité.

il est également envisageable d’équiper d’autres produits Heidelberg de capteurs pour en améliorer la disponibilité. les imprimeries pourraient à l’avenir également tirer profit d’outils de planning utilisables en commun pour optimiser les missions du service après-vente ou bénéficier d’un flux d’actualités qui afficherait p. ex. les meilleures offres du mar-ché du papier et fournirait des recommanda-tions de produit sur mesure. en d’autres termes : bien des choses sont concevables. le défi consiste à exploiter le trésor de données de manière intelligente et utile pour le client. c’est exactement ce à quoi nous œuvrons.

En créant, il y a dix ans, les Remote Services Heidelberg a posé la première pierre d’une technologie d’avenir qui est largement débattue aujourd’hui : les mégadonnées et l’Internet des objets. Tous deux offrent de nouvelles opportunités – y compris pour les clients de Heidelberg.

Par Kerstin Rabbel

kerstin rabbelChef de Produits, Heidelberger Druckmaschinen AG

service d’avenir

couP d’envoi

Aucun autre billet de banque en Europe n’est autant contrefait que le billet de 20 euros. Selon une estimation de la Deutsche Bundesbank un faux billet sur deux serait un billet de 20 euros. Cela devrait toutefois changer, le 25 novembre 2015, avec la mise en circulation des nouveaux billets de 20 euros. Divers signes de sécurité, notamment une fenêtre portrait de la mythologique Europe dans l’hologramme, devraient à l’avenir rendre le travail des faussaires pour le moins plus difficile.www.neue-euro-banknoten.eu

casse-tête pour faussaires

RegarderLe dessin, la couleur et les principaux éléments graphiques de la coupure de 20 euros restent inchangés. Les vitraux gothiques ont été légèrement retouchés et leur perspective modifiée.

InclinerSi on place le billet devant une source de lumière, la nouvelle fenêtre portrait sur le bord droit devient transparente. On y voit un portrait d’Europe visible sur les deux faces du billet. La couleur vert émeraude du nombre « 20 » change également lorsqu’on incline le billet.

ToucherLe papier du nouveau billet est un peu plus épais. Sur le bord droit et le bord gauche du billet on perçoit de fines lignes en relief. Le nombre « 20 » est également perceptible au toucher.

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lorsqu’il est question de vitesse, pour de nom-breuses imprimeries, le juste milieu se situe souvent exactement entre trop lent et sur-dimensionné. Pour les imprimeries de labeur et d’emballages notamment, qui produisent sur des presses des séries Xl 75 et Xl 106, la recherche d’un système de changement de plaque adéquat n’était jusque-là pas toujours si simple. le changement automatique de plaque n’exploite pas à fond l’énorme poten-tiel de ces machines. le changement simul-tané de toutes les plaques d’impression serait quant à lui parfait si l’utilisation était plus élevée. les petites entreprises, qui ne peuvent produire rentablement leurs nombreux petits tirages qu’avec un changement automatique de plaque, disposent à présent d’une option supplémentaire. en effet, Heidelberg pro-pose désormais une solution dont le rapport qualité/prix correspond exactement au juste milieu. autoPlate Pro pour speedmaster Xl 75, Xl 75 anicolor et Xl 106.

autoPlate Pro avait été initialement conçu pour les modèles speedmaster cX 102, sX 102 et sX 74, lancés en 2012. comparé aux chan-geurs de plaque simultanés autoPlate Xl et

au nouvel autoPlate Xl 2, le système de chan-gement de plaque entièrement automatique est une alternative plus économique. et de plus une alternative qui ne manque pas de tonus puisque autoPlate Pro est deux fois plus rapide que le système autoPlate.

autoPlate Pro ne séduit d’ailleurs pas que par ses performances mais aussi par sa sim-plicité d’utilisation et par le fonctionnement autonome du système. un changement de plaque peut être déclenché par des séquences programmées du guide-opérateur orienté process intellistart ou bien directement sur le Prinect Press center. Pendant que la ma-chine change toute seule les plaques d’im-pression, des détecteurs surveillent de bout en bout l’opération entièrement automa-tique. ils assurent la grande stabilité et dis-ponibilité du processus. autoPlate Pro per-met en outre à l’opérateur de changer en temps masqué la pile du margeur ou d’exé-cuter d’autres travaux.

sur la Xl 75 anicolor, autoPlate Pro est l’équipement standard tandis qu’autoPlate Xl est proposé en option. la speedmaster Xl 75 est équipée par défaut d’autoPlate. autoPlate Pro et autoPlate Xl sont proposés en option. sur la speedmaster Xl 106, l’équipement par défaut est le système de changement de plaque semi-automati que autoPlate. autoPlate Pro et le nouvel autoPlate Xl 2 sont disponibles ici en option.

AutoPlate Pro. Il était attendu avec impatience : AutoPlate Pro est désor-mais disponible dans la catégorie hautes performances – depuis l’automne 2014 pour la Speedmaster XL 75 et depuis peu pour la Speedmaster XL 106. Heidelberg offre ainsi à ses clients une alternative économique à l’AutoPlate XL 2, qui de plus est deux fois plus rapide qu’AutoPlate.

changement rapide

2:05, terminé !À la différence du changement de plaque simultané, le cylindre porte-plaque reste engrené lors du chan-gement avec AutoPlate Pro. Il n’est pas débrayé. Le calage des plaques n’est donc pas parfaitement simul-tané, mais échelonné selon un mode optimisé en fonction du temps. Le résultat est appréciable, comme le montre un comparatif de perfor-mances en prenant pour exemple une Speedmaster XL 75 cinq cou-leurs. Il est vrai qu’AutoPlate XL change les cinq plaques en seule-ment 1:42 minute et reste le vain-queur incontesté. AutoPlate Pro suit cependant de près avec 2:05 mi-nutes tandis qu’AutoPlate met 4:10 minutes pour exécuter la même tâche. AutoPlate Pro est donc deux fois plus rapide qu’AutoPlate ce qui a pour conséquence que le temps de production net augmente avec le nombre de changements de travaux.www.heidelberg.com/ autoplatepro

www.heidelberg.com/ autoplatepro

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bon anniversaire !Remote Services. Une histoire à succès fête son anniversaire : voici exactement dix ans qu’avec le diagnostic à distance apparaissait sur le réseau la première fonction de traite-ment par Internet des incidents. Heidelberg a depuis développé pas à pas son « Remote Service » ou service après-vente à distance dans l’optique de la prévention. Ainsi, le « Remote Monitoring » ou surveillance à distance peut aujourd’hui détecter les défauts de fonctionnement avant qu’ils n’aboutissent à la défaillance d’une machine, dégageant du temps pour une maintenance programmée. Quelque 70 % de tous les incidents électro-niques peuvent même se réparer à distance. Aujourd’hui, environ 10 000 systèmes – sites de prépresse, presse et post-presse ainsi que logiciels Prinect – sont ainsi raccordés dans 50 pays à la plate-forme de « Remote Service » de Heidelberg. Plus de 2 500 con-sultations de clients sont traitées par mois dans le cadre de sessions en ligne.www.heidelberg.com/remoteservices

charger et c’est parti

heidelberg absorbe psg

Nouvelle fonction prépayée pour calcula-teur CO2. Le calculateur de CO2 de Heidelberg permet de compenser encore plus facilement les émissions de CO2 calculées pour travaux d’im-pression. Les utilisateurs peuvent désormais créer un compte créditeur duquel les certificats de protection de l’environnement pourront être débités. Avantage de cette fonction prépayée : les imprimeries peuvent acheter à l’avance plu-sieurs certificats CO2 puis les prélever successi-vement pour les travaux d’impression. Ceci réduit considérablement les travaux administratifs. La compensation qui permet d’utiliser le logo « print CO2 neutral » sur le produit imprimé, est attestée par un certificat particulier de Heidelberg. Divers projets internationaux de protection du climat, qui sont tous conformes aux spécifications du protocole de Kyoto, peuvent être choisis.www.heidelberg.com/calculator

Ventes & Services. En reprenant Printing System Group (PSG), le groupe opérant aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en Espagne, en Italie et en Grèce, Heidelberg étend nettement son activité dans le domaine des services et consommables. PSG, qui travaillait déjà depuis des décennies comme partenaire de Heidelberg, détient avec ses quelque 400 salariés une forte position sur le marché. La majeure partie du chiffre d’affaires est réalisée par la vente de pro-duits Heidelberg. Même après l’intégration, le suivi de la clientèle sera assuré sans faille. L’ab-sorption est une étape-clé importante de la stra-tégie de Heidelberg. À moyen terme, Heidelberg souhaite réaliser plus de 50 pour cent du chiffre d’affaires du groupe avec des services et des con-sommables. Cette part est actuellement d’environ 40 pour cent.

HeidelberG au toP

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à la limite

heidelberg absorbe blueprint Consommables. Avec l’acquisition de BluePrint Products, Heildelberg s’assure un important savoir-faire dans le segment en expansion des consommables. Le fournisseur belge de produits chimiques d’imprimerie possède un assortiment complet de produits de mouillage et de lavage pour presses offset à feuilles. L’entreprise est en outre un moteur d’innova-tion dans le domaine des produits respectueux de l’environne-ment. Cette reprise complète la gamme des consommables de Heidelberg qui peut désormais adapter des produits direc-tement aux exigences spécifiques de ses clients sans passer par d’autres fournisseurs. Le développement des consom-mables sera assuré par Saphira, qui les mettra progressive-ment à disposition sur les principaux marchés, tandis que l’en-treprise belge continuera à produire sous le nom de BluePrint.www.blueprint-products.com

nouvelle diversitéRetournement et équipement UV pour Speedmaster XL 75 Anicolor. La Speedmaster XL 75 Anicolor est désor-mais également disponible comme machine à retournement. Elle réunit ainsi deux avantages dont profitent les imprimeries de labeur mais aussi les imprimeurs d’emballages : l’impres-sion recto-verso en une passe ainsi qu’une nette réduction des temps de mise en route et de la gâche. Selon le domaine de mise en œuvre, la machine offre une grande souplesse de configuration, de la quadrichromie recto-verso à la machine à etournement en version longue avec groupes de vernissage et de séchage. La Speedmaster XL 75 à équipement UV qui sera disponible en fin d’année, promet encore plus de sou-plesse. La machine UV s’adresse aux imprimeries de labeur, d’emballages et imprimeries spécialisées qui souhaitent se démarquer par des finitions variées et réaliser des économies lors de l’emploi de supports d’impression coûteux.www.heidelberg.com/XL75anicolor

Page 20Les configurations spéciales satisfont toutes les demandes

Page 23Technologie de retournement Heidelberg depuis 1975

Page 24Nouvelles fonctions de la boutique en ligne Heidelberg

Fin 2015, Heidelberg livrera la première Speedmaster XL 75 Anicolor avec équipement UV et retournement.

« Nous avons mis longtemps avant d’être convaincus par la qualité d’impression des machines numériques. Mais aujourd’hui, la situation a changé. »karl gaterpropriétaire et directeur de pensord

page 12

L’imprimerie Pensord, dans le sud du Pays de Galles, imprime pour 240 maisons d’édition plus de 380 magazines dont la plupart sont des hebdomadaires ou des bimensuels.

heidelberg news 277à la limite

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un couple

idéalPontllanfraith est loin d’être une ville de renommée mondiale. Et pourtant presque tous les éditeurs de Grande-Bretagne connaissent

cette ancienne petite cité minière du sud du Pays de Galles. Bon nombre d’entre eux font imprimer leurs magazines par le prestataire

de services Pensord. Car depuis que Darren Coxon et Karl Gater ont repris l’entreprise, il y a cinq ans, ils remportent des succès sur

toute l’île avec des services utiles et des tas de nouvelles idées.

13

Pensord mise sur l’efficacité du process et sur le concentré de savoir-faire de ses collabo rateurs – deux qualités indispensables pour réaliser 20 000 conversions par an.

heidelberg news 277à la limite

14

darren possédait dans les années 90 une so-ciété de reprographie. de nombreux autres points communs les unissent d’ailleurs : tous deux ont des enfants, habitent à la campagne, se rendent souvent avec leur famille sur la côte, jouent au golf et se vouent mutuelle-ment une estime inconditionnelle. « nous sommes malgré tout, à maints égards, fonda-mentalement différents  », dit Karl Gater, responsable de la production chez Pensord. Puis il rit et ajoute : « heureusement, car ainsi nous nous complétons à merveille. »

ils se sont connus en 2008. à l’époque Karl Gater postulait un emploi chez Pensord. darren coxon, qui n’était alors que directeur des finances chez Pensord, a mené l’entre-tien, avec l’ancien propriétaire. «  J’étais étonné que l’entretien d’embauche soit plu-tôt musclé et dure toute la journée », se sou-vient Gater. « ce n’est que plus tard que j’ai compris que darren était à la recherche

cinq heures

Avec Music Week, Pensord a remporté, il y a trois ans, le marché d’une publication avec laquelle tout avait com-

mencé : l’imprimerie avait été fondée à l’ori-gine, en 1969, pour le magazine qui se nom-mait à l’époque Record Retailer. Entre les pre-miers tirages et ceux d’aujourd’hui, il n’y a plus de commune me-

sure et pas seulement au niveau des contenus, car

entre la réception des données et l’expédition

des magazines imprimés, il ne s’écoule actuelle-ment pas plus de cinq heures, voire moins de trois heures pour cer-

tains titres. Ce n’est pos-sible qu’avec des proces-sus et des technologies extrêmement efficaces

telles que Prinect Inpress Control. Malgré une

grande ouverture d’esprit à l’égard des nouveau-tés, on reste fidèle chez

Pensord à certaines procédures, rodées de

longue date : le planning des commandes conti-nue à être réalisé ma-

nuellement car dans leur secteur, les décalages ne sont pas rares. De plus,

ils font toujours une épreuve sur papier et en contrôle chaque page.

darren coxon à propos de karl gater

« Karl sait se focaliser sur les cycles, les proces-sus et toutes ces choses ennuyeuses qui ne

m’intéressent pas. Dans l’activité numérique par exemple, j’ai développé la stratégie tandis que

Karl veille à ce qu’en l’espace de six mois tout soit au point. Je lui fais aveuglément confiance, il est d’une franchise absolue, fiable et digne de confiance. De plus, les mêmes choses nous font rire. Ça aussi, c’est important, lorsqu’on di-

rige ensemble une entreprise. »

orsqu’on se promène autour de blackwood au Pays de Galles, on n’a pas vraiment l’im-pression qu’ici les gens perdent beaucoup de temps à se poser des questions sur l’avenir. on préfère se rappeler le bon vieux temps où la vie était encore rythmée par l’exploita-tion des mines et l’industrie de l’acier. et on aime bien plus encore oublier le temps tout simplement, s’occuper de son beau petit jar-din derrière la maison et se retrouver au pub entre amis après le travail. on est donc plutôt surpris d’entendre darren coxon, proprié-taire et gérant de Pensord, dire qu’il vit pra-tiquement dans l’avenir. « notre secteur subit depuis des années une forte mutation et il n’est pas question pour nous de toujours rester à la remorque. c’est pourquoi nous pensons tous les jours à l’avenir en nous demandant ce que nous pouvons faire pour satisfaire encore mieux nos clients. »

il semble que cette démarche ait été la bonne, car chez Pensord les machines tournent 24 heures sur 24. les trois speedmaster de la salle des presses sont converties plus de 20 000 fois par an pour imprimer près de 110 mil-lions de feuilles de papier pour 380 magazines produits en Grande-bretagne par 240 mai-sons d’édition, généralement indépendantes. à l’accueil, on peut en admirer un certain nombre d’exemplaires : surtout des maga-zines dédiés à la clientèle ou des magazines spécialisés, généralement hebdomadaires ou bimensuels, qui représentent bien les deux tiers de toutes les commandes. Parmi ceux-ci on trouve d’ailleurs Music week – un titre chargé d’histoire, notamment pour Pensord : l’imprimerie a en effet été fondée en 1969 par la société américaine billboard spécialement pour la production de ce magazine qui, à l’époque, s’appelait encore record retailer.

De l’employé au propriétairedarren coxen et Karl Gater se partagent la responsabilité de propriétaire. tous deux ont appris le métier d’imprimeur sur le tas. Karl a longtemps travaillé dans l’offset rotatif.

l

d’un partenaire potentiel. » l’affaire s’est finalement conclue en juillet 2010 : après des négociations ardues avec les anciens proprié-taires, ils ont acquis Pensord. « ce n’était pas vraiment le moment idéal pour s’installer à son compte avec une imprimerie », raconte darren coxon. « la crise financière sévissait encore en Grande-bretagne et l’arrivée des tablettes sur le marché venait accroître le nombre des impondérables. Quoi qu’il en soit  : nous étions en confiance, car nous connaissions l’affaire et étions persuadés de pouvoir faire fructifier Pensord. »

Nouvelles machines et nouvelles idéesau cours des premiers mois qui suivirent la reprise, darren, le gérant, et Karl, le chef de production, réalisèrent toute une série de changements. Pour accroître la productivité et réduire les temps de mise en route, le duo a immédiatement investi dans la salle de presses. Peu de temps après, une speedmaster Xl  105 huit couleurs avec Prinect inpress control et autoPlate fut mise en service, suivie quelques mois plus tard d’une speedmaster Xl 106 huit couleurs avec groupe de vernis-sage. ils recherchaient en même temps fébri-lement un nouveau pilier stratégique : « avec des entreprises partenaires, nous avons très tôt développé des solutions logicielles per-mettant de transférer les contenus des publi-cations imprimées sur des tablettes et smart-phones, » se souvient coxon. à l’époque une véritable innovation – un message clair à l’attention des éditeurs pour leur signaler que Pensord sort des sentiers battus, connaît leurs besoins et contribue à leur succès quel que soit le support utilisé. « on lit encore, au-dessus de notre entrée, en lettres capitales Magazines & Periodicals » rappelle darren coxon. « Mais notre marketing mise entre-temps également sur une deuxième ligne qui décrit bien mieux notre modèle d’entreprise actuel : Mise à dis-position de contenus pour maisons d’édition. »

vint ensuite ce à quoi aucun des deux ne s’attendait : une guerre des prix à couteaux tirés, juste au moment où l’économie semblait redémarrer et où il s’avérait que les tablettes et smartphones ne signifiaient pas la fin des magazines imprimés. « les douze mois à par-tir de juin 2013 ont été les plus durs que notre entreprise ait connus », déclare coxon. Heu-reusement qu’ils s’étaient prémunis par leurs investissements stratégiques : temps de mise en route et coûts unitaires avaient été consi-dérablement réduits. Pensord y a quand même laissé des plumes. Pour gagner la guerre des prix meurtrière, darren et Karl ont dû re-voir à la baisse le barème des salaires de leurs

150 salariés. l’engagement du personnel n’en a pourtant pas souffert. « sans le concentré de savoir-faire et la forte motivation de notre équipe, bien des choses auraient pu mal tour-ner », estime Karl Gater. Probablement aussi si les deux propriétaires n’avaient pas tout fait pour ménager leur personnel. ce n’est pas pour rien que Pensord a été accrédité par la prestigieuse institution « investors in People ». Moins de 2 pour cent des imprimeries de Grande-bretagne peuvent s’en vanter à ce jour.

Le service fait la différenceHier comme aujourd’hui, ils trouvent tous deux rassurant d’avoir conclu des contrats de service après-vente à long terme pour leurs machines et d’avoir rendu ainsi prévisibles leurs frais d’entretien. Karl Gater et darren coxon apprécient surtout le remote service. « c’est tout simplement fantastique de

karl gater à propos de darren coxon

« Je ne sais pas comment il fait, mais il est bien plus décontracté que moi. Il a un formidable

sens de l’humour et rayonne une souveraine lé-gèreté. Mais il est aussi absolument digne de confiance. Je ne saurais imaginer un meilleur

partenaire. Nous nous informons toujours exac-tement sur ce que nous faisons, il n’y a pas de secret entre nous. C’est pourquoi notre collabo-

ration fonctionne parfaitement. »

tout au vert

Située en pleine nature, l’imprimerie renforce

le sens des responsabi-lités envers l’environne-ment. Bon nombre de salariés viennent au

travail à pied. En outre, Pensord est fière de recycler depuis trois ans la totalité de ses déchets. La consom-mation de courant et les émissions de CO2 ont été réduites pour des raisons de coût

mais aussi par respect pour l’environnement. L’entreprise, certifiée

selon ISO 14001, fournit sur demande

une impression « verte ».

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Des chaînes de décision courtes et une grande

autonomie des collaborateurs caractérisent la culture du

travail de ce prestataire de services médiatiques gallois.

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Formation initiale et formation continue poussées sont à l’ordre du jour chez Pensord. C’est pour-quoi l’entreprise a obtenu l’accréditation très prisée « Investors in People ».

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fait de prendre régulièrement ses distances par rapport à la vie professionnelle qui donne aux propriétaires le temps de préparer l’ave-nir. Pour darren coxon, un défi qu’il faut sans cesse relever. « l’impression n’est pas un secteur parfait, c’est pourquoi il n’existe pas d’imprimerie parfaite. » il y a fort à parier que c’est justement ce qui plaît tant à ces deux-la dans ce secteur.

savoir que quelqu’un chez Heidelberg en allemagne nous préserve 24 heures sur 24 d’une défaillance imprévue des machines pour que nous puissions livrer à temps », explique Gater.

les propres prestations de service contri-buent aussi pour une bonne part au succès de Pensord. tous les clients apprécient le service 24/7, la ponctualité fiable des livraisons et le personnel compétent. viennent s’y ajouter des services personnalisés que très peu d’im-primeries proposent sous cette forme. « ces dernières années, la royal Mail a régulière-ment augmenté les frais de port et mis de nombreux éditeurs en difficulté. c’est pour-quoi notre Health check est si précieux  », déclare darren coxon. ce « contrôle de santé » vise à analyser le coût global des publications et à l’optimiser. c’est ainsi que Pensord vérifie systématiquement tous les points ayant un impact sur les coûts, du format aux processus de production en passant par la structure de distribution et les services d’expédition. des solutions alternatives qui permettent de réa-liser des économies substantielles sont ensuite proposées au client. Pensord aide en outre ses clients, par des audits environnementaux, à rendre leurs publications plus respectueuses de l’environnement.

Grâce à ces prestations de services et à bien d’autres, Pensord a connu une forte crois-sance. Hormis en 2014, le chiffre d’affaires depuis la reprise a augmenté en moyenne de 11 pour cent et pour les années à venir les propriétaires prévoient une croissance de 5  pour cent. s’il est vrai que depuis 2010 quelques magazines ont disparu du marché, d’autres, plus petits, s’adressant à des niches du marché, le cœur de métier de Pensord, sont venus s’y ajouter.

L’impression numérique complète l’activitéles très petits tirages de certains magazines spécialisés seraient-ils la raison pour laquelle les deux propriétaires se sont lancés dans l’impression numérique ? non, même s’ils impriment désormais quelques magazines à très faible tirage en numérique, la décision d’acheter une linoprint c 901 n’a pas été motivée par les coûts mais par un choix stra-tégique. « nous voulions également satisfaire nos clients en exécutant des commandes qui n’auraient pas été rentables en offset. » et ça fonctionne, car certains de ces clients sou-haitent faire exécuter tous leurs travaux d’impression par Pensord, qu’il s’agisse de spécimens, de dépliants, d’affiches ou de brochures en très petits tirages.

Pensord Press Ltd. Blackwood NP12 2YA Pays de Galles

www.pensord.co.uk www.heidelberg.com/XL106 www.heidelberg.com/linoprint www.heidelberg.com/remoteservices

« nous avons mis longtemps avant d’être convaincus par la qualité d’impression des machines numériques. entre-temps, la si-tuation a changé », estime Karl Gater. « c’est pourquoi le moment est venu pour nous de nous lancer dans l’impression numérique. » la place faisant défaut au siège de la société, Pensord a érigé un site dédié au numérique à 30 kilomètres de là. Karl Gater s’occupe actuellement en priorité du nouveau secteur d’activité et se consacre à l’optimisation des cycles et processus. avec succès : il y a quelques mois seulement, le petit site numérique dé-passait déjà l’objectif fixé pour l’année. « nous avions estimé que les besoins seraient bien plus faibles. nous savions simplement que nous aurions affaire à une grande di-versité de travaux, ce qui a bien été le cas », explique ce quadragénaire.

les propriétaires continuent aussi d’inves-tir dans le site principal : ils ont récemment signé le contrat pour une speedmaster sX 102 dix couleurs, destinée à accroître encore la capacité de production. la machine est pré-vue pour étendre la gamme de produits de Pensord à partir de janvier 2016.

Engagement volontairele parc machines n’est, pour darren coxon et Karl Gater, que l’un des nombreux prére-quis de leur succès. «  ce qui est vraiment déterminant, ce sont notre équipe et notre orientation client. » coxon passe par consé-quent beaucoup de temps en voiture pour se rendre personnellement chez les éditeurs. il est un réseauteur né qui s’engage dans le monde associatif, notamment comme parte-naire stratégique de l’association renom-mée des éditeurs professionnels (Professional Publishers association, PPa) et comme membre du conseil de surveillance de la british Printing industry federation (bPif).

à 46 ans, il ne limite cependant pas ses activités à sa vie professionnelle. Pas plus tard qu’au printemps, il a participé à une marche au sahara. Pour une bonne cause, il a marché quotidiennement de 17 à 25 kilomètres dans le sable chaud du désert, par une température de 42 degrés, et ceci durant neuf jours. spon-sorisée entre autres par Heidelberg, cette action a permis de recueillir finalement 10 000 euros. il a fait don de cette somme à la recherche sur le cancer du Pays de Galles qui bénéficie régulièrement de l’aide de Pensord dans le cadre du programme de bienfaisance de l’entreprise.

les week-ends en famille sont sacrés pour tous les deux, et quand il leur en reste le temps, ils jouent au golf. c’est justement le

serviceEn mission pour le client : grâce aux contrats de service après-vente conclus pour toutes les presses, Pensord peut calculer fiablement ses frais d’exploitation. Les Britanniques appré-

cient particulièrement les Remote Services de Heidelberg. Ils assurent une haute disponibilité

et permettent de faire venir le technicien du service après-vente Heidelberg à point nommé.

les tailleurs sur mesure

Le chemin menant à plus de succès sur le marché passe souvent par une « personnalisation ». Une configuration spéciale ajustée sur mesure par Heidelberg permet, en effet, de réaliser des objectifs hors du commun, voire bien au-delà.

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peter schwaab est même parfois étonné quand il songe à toutes les solutions techniques inhabituelles développées au fil des années dans son département. schwaab est chef de produits customizing 70 × 100 et s’occupe de clients ayant besoin d’une presse très spéciale. avec ses collègues du développement, de la fabrication et de l’après-vente, il met tout en œuvre pour répondre à ces desiderata spé-ciaux – aussi extraordinaires soient-ils. et ce n’est pas ce qui manque : 17 groupes à la suite, solutions logistiques sophistiquées ou le tout dernier cas de schwaab : une speedmaster Xl 106 huit couleurs à trois groupes de ver-nissage pour l’imprimeur d’emballages egisa. l’impri-merie espagnole avait besoin d’un outil lui permettant de réaliser ses créations au moindre coût. à l’aide d’une configuration spéciale taillée sur mesure, l’entreprise peut désormais mettre en œuvre tous les ennoblissements possibles et imaginables. la performance a en même temps augmenté de pas moins de 20 pour cent.

egisa incarne bien les motivations aboutissant à une presse spéciale. « nos clients veulent se démarquer sur le marché », explique schwaab. « ils y parviennent par des produits plus exceptionnels, plus économiques ou plus vite livrables que ceux de la concurrence – et certains atteignent même tous ces objectifs à la fois. » Pas étonnant, donc, qu’une presse sur trois comporte déjà des adapta-tions sur mesure. les clients sont issus de tous les secteurs, y compris de l’hélio, où, pour des raisons de coût, ils veulent p. ex. faire passer en offset la production d’embal-lages de cigarettes. d’autres segments importants sont l’impression d’emballages et l’impression sécuritaire.

De l’idée à la machine de ses rêvesles chemins qui mènent à la pièce unique désirée sont très variables. certains clients ont déjà en poche une proposi-tion de configuration sophistiquée. d’autres demandent à leur agence locale comment pouvoir réaliser une appli-cation donnée ou fabriquer avec plus d’efficience. souvent, il suffit pour ce faire d’une petite adaptation, par exemple un poudreur spécial ou un groupe vernis additionnel. Mais parfois aussi, une reconfiguration complète est nécessaire. après avoir soigneusement précisé les exigences du client, Heidelberg établit alors une check-list du projet. celle-ci tient également compte de l’environnement de produc-tion, tel que locaux et infrastructure technique, afin d’évi-ter les mauvaises surprises à l’installation. la plupart du temps, le client se voit déjà proposer des solutions concrètes à l’issue du premier entretien. dans le cas idéal, des essais d’impression peuvent être réalisés en amont sur une presse de configuration analogue au Print Media center ou chez un client de référence.

« Depuis avril 2015, nous avons chez nous en service une Speedmaster XL 106 huit couleurs et vernis ultramoderne. Cette nouvelle presse est notre réponse à la demande croissante de couleurs décoratives sur le marché de l’embal-lage. Les couleurs maison y prennent aussi une place de plus en plus grande. La nouvelle presse est en outre équipée en recto-verso. Grâce au retournement intégré des feuilles, nous pouvons imprimer le recto et le verso du carton en une seule opération. Son énorme efficacité fait de notre nouvelle Speedmaster XL 106 le complé-ment optimal de notre parc existant. Les expé-riences positives enregistrées avec Prinect Inpress Control et le Netprofiler pour une qualité d’im-pression constante et reproductible se retrouvent bien sûr aussi dans la nouvelle configuration de la machine. »

frank büschingdirecteur chez colordruck, à baiersbronn, en allemagne

décorer la maison

SPEEDMASTER XL 106 HUIT COULEURSVERNISRECTO-VERSONETPROFILERPRINECT INPRESS CONTROL

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dans le cas d’un nouveau développement, on véri-fie d’abord la faisabilité technique. une équipe pluri-disciplinaire met en œuvre la solution. le département développement conçoit au besoin de nouveaux compo-sants. la production s’occupe ensuite des pièces et capa-cités nécessaires, tandis que l’après-vente installe la presse chez le client, à l’issue de toute une série d’essais à l’usine de wiesloch-walldorf, et forme les opérateurs. « Grâce à notre gestion intégrée du projet, le client reçoit une solution fonctionnant parfaitement dans la pratique quotidienne et répondant pleinement aux attentes », indique schwaab.

Pièce unique, moteur d’innovationc’est aussi le cas des souhaits qui paraissent au premier abord irréalisables. en tant que leader technologique, Heidelberg peut aussi transformer ces exigences en solutions opérationnelles intervenant en profondeur dans la conception de la presse. les clients ne doivent donc pas abandonner a priori l’idée d’obtenir un modèle vraiment spécial. « Même si l’idée relève du plus fou des fantasmes  : nous étudions la faisabilité de toute de-mande. il en est déjà sorti des super-machines », indique schwaab. certaines de ces pièces uniques ont eu tellement de succès qu’elles sont même passées en série. citons, par exemple, la speedmaster Xl 106+lPl qui vernit sur les deux faces en une seule passe, ou les presses duo combinant flexo et offset.

Heidelberg poursuit constamment le développement de telles innovations. la Xl 106+lPl à 18 000 feuilles à l’heure et équipement uv est déjà dans les tuyaux. ce sont ainsi finalement tous les clients qui profitent de la personnalisation. et c’est précisément ce qui importe à schwaab : « Quelle que soit la taille de l’imprimerie et la complexité de ses exigences : nous voulons être un bon partenaire pour tous les clients. »

peter schwaabChef de Produits Customizing 70 × 100

« Nous sommes depuis de longues années très satisfaits de Heidelberg ; nous imprimons depuis 2007 sur notre Speedmaster CD 74 avec retour-nement, groupe de vernissage et module de pelliculage à froid. Nous apprécions la simplicité d’utilisation de cette machine complexe et fai-sons confiance à l’excellente équipe de l’après-vente Heidelberg. Cette expérience nous a convaincus d’investir dans une machine plus puissante et plus flexible. En juin de l’année en cours, on nous a installé une Speedmaster XL 106 dans une configuration très particulière : six groupes d’impression, un groupe de vernis-sage, deux sécheurs et un groupe d’impression et de vernissage supplémentaire. Une réception X3 et un module de pelliculage à froid FoilStar. Cette configuration spéciale nous offre une grande souplesse, de nombreuses nouvelles possibilités de finition en ligne et un net gain de performances. »

carlo gregoripropriétaire de industrial box, milan, italie

finition plus soignée

SPEEDMASTER XL 106 SEPT COULEURSDEUX GROUPES DE VERNISSAGEDEUX SECHEURSRÉCEPTION X3FOILSTAR

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… déjà que Heidelberg lançait sur le marché, avec la Speedmaster 102 ZP, la première presse recto-verso. À la sortie de la récession faisant suite au premier choc pétrolier mondial, cette presse arrive à point. D’un coup d’un seul, la recto-verso double le rendement. Depuis, Heidelberg établit sans cesse de nouvelles références en matière de retournement, en allant aux limites du faisable. Le moteur ? La volonté de répondre au bon moment et par les bonnes solutions à l’évolution des exigences du marché.

40ans …

1975L’énergie coûte cher. Néanmoins, en fin d’année, la propen-sion à consommer repart à la hausse. Les besoins en modes d’emploi, notices et bons de garantie sont énormes. La Speedmaster 102 ZP, avec sa vitesse maximale de 10 000 feuilles à l’heure, ouvre une nouvelle dimension de renta-bilité dans l’impression de labeur bicolore. Le dispositif de retournement mécanique est à commande manuelle. Avec le réglage monocadran synchronisé Heidelberg, le retourne-ment ne prend pas plus de trois minutes.

1977Computer Print Control, en abrégé CPC, divise par deux le délai de mise en train d’impressions en quadrichromie. Couleur et repérage se règlent et se contrôlent désormais depuis un pupitre de commande central.

1978 Presque tous les produits sont vantés par des prospectus. Rien qu’en Allemagne, paraissent 9 604 titres de revues. La couleur prend de plus en plus d’importance comme élément graphique. Dans tous les formats, le retournement accroît la vitesse et améliore la rentabilité. La Speedmaster 102 fait en outre son apparition en recto-verso quatre et cinq couleurs.

1982De plus en plus de produits, de plus en plus de publicité. Ceux qui ne savent pas se démarquer sont les perdants. Beaucoup d’entreprises adoptent des couleurs qui les identifient. Les ef-fets spéciaux sont de plus en plus demandés dans les imprimés publicitaires. Aux États-Unis surtout, on utilise aussi des presses cinq ou six couleurs Heidelberg à deux retournements. Ces presses double recto-verso et la nouvelle Speedmaster 102-6-P permettent d’atteindre une rentabilité et une flexibilité jusque là inégalées dans l’imprimerie de labeur multicolore.

1990Le changement automatique de plaque avec AutoPlate, la com-mande par CPtronic et la vitesse de tirage de 12 000 feuilles à l’heure font nettement baisser les délais de fabrication dans le cas de petits tirages et de fréquents changements de travail.

1993Les achats et les loisirs se transforment en événements. Le culte des marques et les prospectus publicitaires entament leur percée. Avec la Speedmaster 102-8-P, commence l’ère de « One Pass Productivity » : l’impression 4/4 couleurs de travaux de labeur à 12 000 feuilles à l’heure en une seule passe ouvre la voie à l’impression de masse industrialisée.

2000La demande de catalogues d’art et de luxueuses brochures de présentation de produits et d’entreprises croît. Dans le même temps, les délais de livraison se réduisent. La techno-logie « Jacket » permet d’y remédier : PerfectJacket, l’habillage oléophobe interchangeable des cylindres de contre-pression et de transfert, permet d’imprimer également de manière ren-table en qualité recto sur les deux faces de supports critiques.

2008De plus en plus de nouvelles revues visant des cibles bien pré-cises arrivent sur le marché. Avec la Speedmaster XL 105-8-P, c’est une sprinteuse qui prend ses marques au salon drupa. Elle roule à 15 000 tours et fait concurrence à l’offset rotatif.

2010Numérisation et Internet intensifient la pression sur les coûts. Les clients exigent une plus grande utilité pour des prix en baisse. La Speedmaster XL 105-6+LYY-P-6+LX3, à un groupe vernis avant et un après le retournement, maîtrise aussi bien la production bon marché que la réalisation d’ambitieux « tape-à-l’œil » – et devient la presse de choix des contrô-leurs de gestion.

2012 Les travaux se distinguent par une structure de plus en plus morcelée. La Speedmaster XL 106-P arrive alors à point nom-mé. 18 000 feuilles à l’heure et un haut niveau d’automatisa-tion accroissent la productivité de plus de 20 pour cent et rendent même les petits travaux rentables.

2015 Plus vite en couleur, plus vite fini : la Speedmaster XL 75-P avec Anicolor allie la technologie du retournement et la technologie Anicolor, qui fait gagner jusqu’à 90 pour cent sur la gâche et 50 pour cent sur les délais de mise en train.

perspectivesLa vitesse d’impression atteint ses limites. Heidelberg travaille donc d’arrache-pied sur l’automatisation et la convivialité, afin de raccourcir encore davantage les délais de production dans le cas de travaux exigeants, de petits tirages ou de travaux à la demande.

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remises personnaliséeset autres conditions de livraison négociées avec Heidelberg s’appliquant automatiquement à l’issue de l’inscription.

listes d’achats antérieursfaisant gagner du temps en cas de com-mandes répétées, car il suffit alors de trans-férer les produits dans le panier actuel.

guichet uniquesoit possibilité d’acheter tout ce qu’il faut chez un seul et même fournis-seur et minimisation du travail et des

frais administratifs.

bon à savoirsur le produit, tel que fiches de sécurité et informations complémentaires comme trucs et astuces ou livres blancs, aidant à sélectionner et à utiliser le produit voulu.

30 boutiques nationales avec offre adaptée aux besoins locaux et accès direct à des interlocuteurs et spécialistes des applications sur place.

performances de livraisonEn règle générale la livraison prend

deux jours ouvrables.

accès rapide au produit désirésaisir la référence dans la barre de re-cherche ou filtrer la gamme par groupes de produits (p. ex. encres), mode de production (p. ex. Anicolor, UV, classique) et caractéristiques (p. ex. viscosité, type

de papier).

large gamme de produitscomprenant par exemple quelque 20 000 articles aux États-Unis.

interlocuteur au téléphoneprésent sur chaque site pour répondre aux questions concernant la commande et donner des conseils d’expert sur les produits.

fonctionnalités prévues Saisir le numéro de série de la presse et commander des pièces de rechange.

Tableau noir numérique pour dates de manifestations telles que journées des utilisateurs ou nouveautés.

Commande via le Prinect Business Manager dès que la gestion prévisionnelle d’un travail d’impression est achevée.

achats simplifiésLa boutique en ligne Heidelberg – les principaux atouts en bref

claus-jürgen krommChef de Projetboutique en ligne Heidelberg

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à la perfection

Page 34Linoprint CV et CP

Page 38Rechanges et rétrofits pour une parfaite ambiance de travail

Page 40Trucs & Astuces : À chaud ou à froid ?

Page 42Prinect Inpress Control 2

Heidelberg Online Shop. Accéder vite et commodément au produit désiré et apprendre en passant des tas de choses bonnes à savoir : le haut de degré de convivialité et d’utilité font des achats sur la boutique en ligne Heidelberg une alternative avantageuse aux commandes classiques.

acheter, c’est très simple

l’Amazon de l’imprimerie ? – ce serait sans doute exagéré, indique Claus-Jürgen Kromm avec un sourire. Pourtant, c’est précisément ce que vise le chef de projet de la bou-tique en ligne Heidelberg, en se proposant de la rendre encore plus conviviale. « Nous voulons rendre les achats aussi simples et aussi efficaces que possible. C’est pour-quoi nous adaptons sans cesse l’offre, les fonctions et les contenus de la boutique aux besoins de nos clients », explique Kromm.

Dès à présent, la gamme de produits a une ampleur et une profondeur uniques en leur genre dans le secteur. Elle va des consommables et pièces d’usure aux articles de masse, tels que les gants en caoutchouc, en passant par le logiciel Prinect. Des filtres et fonctions de recherche facilitent à cet égard la navigation dans cette vaste offre. À l’avenir, il sera même possible de commander des services et des pièces de rechange. C’est ce qu’on appelle le guichet unique. Pour ce faire, la boutique en ligne propose, chez un seul et même fournisseur, tout ce que désire le client. L’avantage : les ache-teurs peuvent réunir commodément des produits et services dans leur panier et les commander et les payer en bloc. Des aides au achats, comme des recommandations de produits qui se complètent, augmentent encore l’utilité.

S’y ajoute le haut niveau habituel de qualité du service de Heidelberg. Sur demande, un interlocuteur conseille le client au téléphone, prend la commande ou met le client en contact avec un spécialiste des applications en cas de questions plus pointues. « C’est l’ensemble de la diversité de l’offre, de la fiabilité, de l’expertise en machines et produits ainsi que du niveau de service et de performance dans les livraisons qui caractérise la boutique en ligne Heidelberg. Une partie de la boutique est ouverte à tous, c’est-à-dire sans inscription préalable. « Par cette vitrine, nous voulons inviter les visiteurs à tester l’offre et les atouts et à se convaincre eux-mêmes de la valeur ajoutée proposée. »

La boutique en ligne Heidelberg La nouvelle boutique en ligne sera d’abord inaugurée en juillet 2015 aux États-Unis. Pour de plus amples informations sur la boutique en ligne Heidelberg, voir

www.heidelberg.com/shop

« Je voudrais réaliser des produits d’exception avec la meilleure technologie disponible pour permettre à nos clients de sortir du lot et d’obtenir un bon prix pour leurs produits sur le marché. » julien lévêque propriétaire et directeur de l’imprimerie imprim’eclair

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Dans leur imprimerie Imprim’Eclair à Épernay en Champagne, Julien Lévêque et Antonio Nabais confèrent à de nombreux produits gastronomiques

de la région la touche de luxe qu’ils méritent. Après avoir produit pendant de nombreuses années essentiellement des étiquettes de champagne,

les propriétaires se sont orientés vers le packaging haut de gamme autour du champagne (étiquettes et étuis) et se sont positionnés comme

prestataires de services pour la restauration étoilée.

des bulles et des étoiles

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l existe de nombreuses imprimeries d’éti-quettes. dans le monde entier. en revanche, les imprimeries qui conçoivent et produisent des étiquettes de champagne se comptent sur les doigts d’une main. elles font partie d’un cercle fermé, tout aussi hors du com-mun que le produit auquel elles consacrent leurs talents. le champagne n’est finalement pas un quelconque vin mousseux. le mous-seux bas de gamme mousse. les bains mous-sants et la bière moussent. le champagne par contre pétille. il perle. et il est entouré d’une aura magique que presque tous les grands poètes ont chantée depuis que dom Pérignon l’a inventé, il y a plus de 200 ans, à l’abbaye de Hautvillers près d’épernay : apollinaire, lord byron, capote, dürrenmatt, Hemingway − tout l’alphabet jusqu’à H. G. wells et stefan zweig. non seulement parce qu’ils en buvaient volontiers et souvent, mais aussi parce qu’il semblait inverser les lois de la pesanteur, et même du temps, si l’on pense à un sablier. car tandis que le sable s’écoule de haut en bas, du ciel vers l’enfer, de la jeu-nesse à la vieillesse, les fines bulles du cham-pagne tendent tout droit vers les étoiles en emportant avec elles les pensées.

si l’on fait abstraction de toute poésie, le champagne est avant tout un bien écono-mique majeur. Plus de 15 000 vignerons et caves coopératives, ainsi que près de 300 mai-sons de champagne, le produisent sur envi-ron 34 000 hectares et dans les caves autour de reims et d’épernay. en 2014, ils ont réa-lisé, avec plus de 307 millions de bouteilles vendues dans le monde, un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros. si ce précieux breu-vage qui n’a le droit de s’appeler champagne que s’il est produit en champagne, dans le nord-est de la france, et selon des spécifica-tions très strictes venait à manquer, tout a été prévu pour y remédier. des millions de bouteilles sont stockées dans les centaines de kilomètres de caves voûtées de la région. celles-ci sont cependant utilisées avec parci-monie. Près de 1,4 million d’entre elles servent

de réserve pour combler les maigres récoltes de certains millésimes. un système unique au monde.

Moteur et modernisateurJulien lévêque et antonio nabais ne sont pas totalement étrangers à l’énorme prestige et au succès du champagne. les deux proprié-taires d’imprim’eclair à épernay font partie du petit cercle fermé des imprimeries d’éti-quettes de champagne qui confèrent aux bouteilles leur aspect irréprochable. avec 35 collaborateurs, l’entreprise crée et produit essentiellement des habillages : étiquettes, collerettes et contre-étiquettes pour le vin en général (bourgogne, suisse, luxembourg, …) et particulièrement pour le champagne. imprim’eclair livre annuellement des bo-bines de plus de 130 millions d’étiquettes à près de 800 clients parmi lesquels des réfé-rences incontournables telles que Jacquesson, salon, billecart-salmon, alfred Gratien, cat-tier, bruno Paillard ou encore des amis vigne-rons comme r&l legras, Philippe Gonet,

i

robert Moncuit, Pertois-Moriset, Guy char-lemagne, … « nous couvrons à peu près 20 à 25 pour cent du marché des champagnes », estime Julien lévêque dont le père avait fondé l’entreprise en 1978 avec un partenaire.

à l’époque, l’imprimerie se trouvait en-core au centre d’épernay. en 2004, son fils qui a aujourd’hui 42 ans, a pris la relève et s’installe, en 2007, dans de nouveaux locaux de près de 3 000 mètres carrés construits aux abords de la ville. Pendant de nombreuses années, Julien lévêque a mis à profit ses études en arts graphiques à lille pour créer lui-même des étiquettes pour les clients de l’imprimerie. Mis à part 3 ou 4 projets par an pour de bons amis, il confie désormais ce travail à son équipe de design de sept per-sonnes. la motivation de J. lévêque est au-jourd’hui ailleurs. « Je voudrais réaliser des produits exceptionnels avec la meilleure technologie disponible pour permettre à nos clients de sortir du lot et d’obtenir un bon prix pour leurs produits sur le marché », ex-plique-t-il. « nous souhaitons en outre

« avec plus de 130 millions

d’étiquettes adhésives par an

pour près de 800 clients, nous devrions couvrir de 20 à 25 pour

cent du marché des champagnes .»

julien lévêque propriétaire et directeur

d’imprim’eclair

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La conception et l’impression d’étiquettes et de cravates représentent une grande partie de l’activité d’Imprim’Eclair.

Avec sa Speedmaster XL 75-5+L avec DryStar LE UV, l’imprimerie a investi de nouveaux champs d’activité.

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labeur et, depuis un an et demi, également les emballages. « a vrai dire, l’idée nous a été donnée par nos clients qui nous demandaient régulièrement si nous ne pouvions pas pro-duire pour eux des tirages de 1 000 à 50 000 étuis de champagne » ajoute antonio nabais.

cette activité récente est devenue entre-temps un véritable deuxième pilier, surtout aussi parce qu’imprim’eclair est la seule imprimerie au coeur de la champagne à pro-duire également des emballages. « les embal-lages sont le complément idéal de notre gamme de produits et offrent un fort poten-tiel », explique Julien lévêque. « nous sommes en mesure de proposer à nos clients un nou-veau produit haut de gamme mais aussi d’acquérir de nouveaux clients sur le marché champenois et au-delà, comme récemment la célèbre biscuiterie fossier de reims. »

les moyens technologiques sont en tous les cas déjà en place. il y a quelques mois seu-lement, imprim’eclair mettait en service une nouvelle machine, une speedmaster Xl 75-5+l équipée de la technologique de séchage

moderniser en douceur l’image du champagne pour qu’il soit paré pour l’avenir. ces deux projets représentent une lourde responsabilité. »

Réorientation réussiePour ce faire, Julien lévêque n’applique pas de stratégie à long terme. « le marché et les techniques d’impression évoluent tout simple-ment trop vite, mon implication quotidienne auprès des acteurs majeurs de la champagne me fait décider intuitivement de notre straté-gie pour les 5 ans à venir maximum. » il a pris une telle décision en 2004. comme la plupart des imprimeries de la région, imprim’eclair produisait jusque-là des étiquettes tradition-nelles qui nécessitaient encore un coûteux travail d’encollage en cave. lévêque décida alors de se lancer dans la production d’éti-quettes adhésives. une décision clairvoyante car, désormais, pratiquement tous les pro-ducteurs de champagne ont misé sur des éti-quettes autocollantes qui, en outre, ne se dé-collent plus dans le seau à glace. « Presque toutes les imprimeries qui, à l’époque, n’ont pas saisi cette opportunité, ont aujourd’hui disparu du marché » précise lévêque.

un rôle décisif dans cette réorientation a été joué par antonio nabais. lorsque ce Por-tugais de naissance est devenu associé en 2004, il avait déjà travaillé 20 ans pour un grand fabricant d’étiquettes et de machines d’étique-tage. antonio nabais, âgé aujourd’hui de 49 ans, a apporté le savoir-faire requis pour la conversion, mais aussi de nombreux contacts. après 2004, en seulement deux ans, il a réus-si à acquérir 200 nouveaux clients. il n’a mal-gré tout pas été facile de s’imposer, dit-il. de nombreuses imprimeries locales ayant dis-paru du marché, des concurrents étrangers ont tenté de combler les lacunes et essayé d’attirer de nombreux gros clients par une politique des prix agressive. ils n’y sont parve-nus que temporairement. « les maisons de champagne veillent aujourd’hui à un bilan écologique satisfaisant  » explique antonio nabais. « un tel bilan n’est pas compatible avec des transports sur de longs trajets et refocalise les clients sur les imprimeries locales ».

Plus important encore, les clients ne stoc-kent plus aujourd’hui d’étiquettes produites à l’avance. « c’est justement au plus fort des ventes, en fin d’année, qu’il faut produire et livrer extrêmement vite de nombreuses va-riantes et ceci en grandes quantités. seuls quelques-uns en sont capables  » dit Julien lévêque. et plus rares encore sont ceux ca-pables de fournir la grande qualité des éti-quettes complexes qu’imprim’eclair produit

essentiellement en impression uv sans mouillage ou en sérigraphie avec une finition sophistiquée par métallisation à chaud, gau-frage et autres éléments haptiques tels que la poudre d’or vernie.

« nous le pouvons car nous sommes hau-tement spécialisés, travaillons dur et surtout, sommes passionnés par notre métier. nos investissements ont tous pour but de dimi-nuer au maximum les temps de calage et d’améliorer la qualité afin de respecter au mieux notre devise : Qualité, service et res-pect des délais ! » explique Julien lévêque. et le succès lui donne raison.

Quelque quatre ans après la réorientation, le chiffre d’affaires d’imprim’eclair avait triplé et continue d’augmenter depuis. en 2014, l’entreprise certifiée imprim’vert a réa-lisé un c.a. de 5,5 millions d’euros.

Le packaging comme deuxième pilieravec les étiquettes adhésives, imprim’eclair atteint près de 70 pour cent de sa production totale. viennent s’y ajouter divers travaux de

« les emballages sont le complément

idéal de notre gamme de produits et offrent un fort

potentiel. »julien lévêque

propriétaire et directeur d’imprim’eclair

Les courtes distances et une étroite collaboration avec les clients, comme ici le contrôle de qualité, ne sont que deux des nombreux facteurs qui font le succès d’Imprim’Eclair.

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terroir de rêveLa maison de champagne Jacquesson, fondée en 1789, est à maints égards un pro-ducteur hors norme. C’est chez Jacquesson qu’a été inventé le muselet qui coiffe le bouchon de tout vin effervescent digne de ce nom. Et depuis qu’en 1974 les actuels propriétaires, Jean-Hervé et Laurent Chiquet, président au destin de l’entreprise, les champagnes de cette maison comptent à nouveau parmi les meilleurs. Les millésimes notamment, dont la maturation sur lie peut durer 15 ans, sont un prodige d’élégance et de finesse. Les frères Chiquet utilisent pour ces assemblages des raisins issus des grands et premiers crus d’Avize, Aÿ, Dizy et Hauvillers – des terroirs de rêve. Tous les étuis et toutes les étiquettes, dont certaines créées par Julien Lévêque lui-même, proviennent d’Imprim’Eclair.www.champagnejacquesson.com

Sobre élégance : étui du champagne

Jacquesson d’Imprim’Eclair

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sHootinG star de la cuisine étoiléeEn 2014, Arnaud Lallement réussissait ce dont beaucoup de cuisiniers n’osent même pas rêver : le guide Michelin décernait une troisième étoile à cette shooting star de la haute cuisine de 40 ans. Son restaurant, « L’Assiette Champenoise » à Tinqueux près de Reims, est l’un des 27 en France à pouvoir se parer de cette plus haute distinction, et ceci à juste titre : la cuisine d’Arnaud Lallement célèbre à la perfection l’art de marier harmonieusement crustacés et champagne. C’est également ce qu’il attend de ses imprimés qu’il fait exclusivement réaliser par Imprim’Eclair. « Lorsqu’il s’agit de l’image de marque, chaque élément doit être parfait, notamment aussi les produits imprimés » dit le grand chef. « Julien et Antonio savent ce qui importe et travaillent au top niveau. Ce en quoi nous nous complétons. »www.assiettechampenoise.com

L’un des produits parmi plus de 20 qu’Imprim’Eclair réalise

régulièrement pour le restaurant étoilé d’Arnaud Lallement.

Des sols crayeux spécifiques, d’excellents terroirs et des règles très strictes telles que la cueillette manuelle, confèrent au champagne son exceptionnelle qualité.

Imprim’Eclair 51200 Epernay France

www.imprim-eclair.fr www.heidelberg.com/LE_UV

immédiat drystar le uv et de Prinect axis control. cette machine mixte qui peut éga-lement être utilisée en cas de besoin avec des encres classiques, a été acquise pour plusieurs raisons : sa technologie de séchage instan-tané notamment sur des supports d’impres-sion à forte absorption ou, comparée à l’an-cienne machine d’un autre constructeur, une productivité bien plus élevée et une économie d’énergie de 40 pour cent. Pour Julien lévêque, le choix a aussi été déterminé par un autre critère. « Pour nos nouvelles activités, nous ne disposons que d’une seule machine qui doit fonctionner sans problème et sans dé-faillance. Je sais que je peux faire entièrement confiance au service après-vente Heidelberg ; c’est ce qui a finalement fait la différence. »

En réseau avec les chefs étoilés les restaurants étoilés de champagne et d’au-delà font également partie des clients cibles de Julien lévêque et d’antonio nabais. il y a peu, Julien lévêque a réussi à acquérir comme client la tour d’argent à Paris, restaurant

à le uv est bien entendu d’un grand secours car on nous demande surtout des papiers non couchés fortement absorbants que nous pou-vons désormais imprimer sans problème en grandes quantités. » l’imprimerie réalise ac-tuellement environ cinq pour cent de son chiffre d’affaires avec la restauration. ten-dance à la hausse.

les bons contacts ne manquent pas car de nombreux restaurants font réaliser les étiquettes de leur champagne maison par imprim’eclair. « c’est vrai que ça aide » re-connaît Julien lévêque. d’une manière géné-rale, les contacts personnels sont l’un des fac-teurs primordiaux du succès d’imprim’eclair. lévêque est profondément enraciné dans le vignoble de la côte des blancs autour d’éper-nay ; il s’engage lors des évènements régio-naux et connaît presque tous les producteurs de champagne et propriétaires de restaurant. il compte parmi eux de nombreux amis. avec cinq d’entre eux, il a créé un réseau qui se retrouve cinq fois par an. lorsqu’ils se réu-nissent, chacun apporte une bouteille de vin ou de champagne à déguster, tandis que l’un des membres invite une relation d’affaires susceptible d’adhérer au réseau. c’est ainsi que le cercle s’élargit et se rentabilise. « environ vingt pour cent de nos commandes sont direc-tement issues du réseau », estime lévêque. de plus, antonio nabais a de nombreux con-tacts dans le vignoble de la vallée de la Marne, à l’ouest d’épernay.

il va sans dire qu’il n’est pas toujours facile pour Julien lévêque et antonio nabais de séparer vie professionnelle et vie privée. nabais est passionné de moto tandis que Ju-lien lévêque cherche à améliorer son handi-cap sur le terrain de golf. Pour ces loisirs, il ne leur reste que peu de temps. Mais il n’y a pas de raison de s’en apitoyer. il y a finale-ment pire que de rencontrer régulièrement des clients autour d’un bon coupe de cham-pagne ou d’une table de l’un des meilleurs restaurants du monde.

mondialement connu pour son canard au sang et qui comptait déjà louis Xiv parmi ses hôtes. « les grands restaurants constituent un élément important de notre stratégie com-merciale » déclare Julien lévêque. « aussi parce que j’aime les bons restaurants. c’est un grand plaisir de travailler pour eux. »

aujourd’hui, 15 des plus grandes tables de france sont clientes d’imprim’eclair, parmi lesquelles « l’assiette champenoise » d’ar-naud lallement qui a obtenu en 2014 sa troi-sième étoile au Guide Michelin. Pour lui seul, l’imprimerie réalise régulièrement plus de 20 produits différents : luxueuses boîtes de cho-colats, fournitures commerciales en divers formats et couleurs, étiquettes du cham-pagne maison, ainsi que près de 400 cartes et menus par an pour le matin, le midi et le soir. « les cuisiniers étoilés sont des clients exigeants qui ne se satisfont que de la meil-leure qualité pour donner d’eux-mêmes et de leurs produits une image aussi prestigieuse et irréprochable que possible  », explique Julien lévêque. « notre nouvelle speedmaster

« les maisons de champagne veillent

aujourd’hui à un bilan écologique satisfaisant. un

tel bilan n’est pas compatible avec des transports sur de longs trajets. »

antonio nabaispropriétaire et directeur

d’imprim’eclair

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la nouvelle diversitéOffset, numérique ou combinaison des deux : il existe aujourd’hui plus que jamais une multitude de possibilités d’occuper des créneaux lucratifs sur le marché ou de mieux rentabiliser les travaux. Les Linoprint CV et CP ouvrent aussi des perspectives de succès élargies.

quand vaut-il la peine de faire appel à l’une ou l’autre des techniques d’impression ? une question que se posent beaucoup d’imprimeries. et qui se fait encore plus pres-sante avec la disponibilité des linoprint cv et cP, car les nouveaux systèmes d’impression numérique sont encore nettement plus performants. « nos presses numériques linoprint c actuelles impriment plus vite et sont deve-nues encore bien plus souples en termes de couleurs et de formats. elles permettent de produire désormais des applications qui ne pouvaient l’être qu’avec un équipe-ment spécial, tel que l’uv », explique Mark ihlenfeldt, chef de produits linoprint c.

la linoprint cv se démarque par une multitude de possibilités d’application et confère à ses utilisateurs la souplesse nécessaire à la fabrication rentable de petits tirages. ainsi, dans la configuration cinq couleurs, le dispositif d’encrage additionnel permet de déposer du blanc ou du vernis brillant en pleine surface ou localisé. un passage en machine suffit pour imprimer, par exemple sur papier siliconisé, plastiques et supports structurés du blanc ou du vernis, combinés ou non à du cMJn. « le haut potentiel de valeur ajoutée est aussi intéressant pour les clients n’utilisant pas actuellement de presse cinq couleurs », indique ihlenfeldt.

la linoprint cP, elle, axée sur la performance, marque des points par sa vitesse et sa qualité. elle traite 130 pages à la minute, en recto et verso au format a3. ce faisant, elle atteint un haut niveau de qualité constant sur l’en-semble du tirage, la séparation entre unités d’image et de fusion minimisant les variations de température. « la linoprint cP s’adresse aux utilisateurs axés sur les vo-lumes et est idéale pour l’impression à la demande, par exemple de modes d’emploi. elle produit à bon marché des tirages de plus de 1 000 feuilles avec une extrême stabilité des couleurs », souligne le chef de produits. selon

leur équipement, les deux systèmes d’impression numé-rique empilent, perforent, plient et brochent livres et brochures en une seule opération, pour donner un produit prêt à être vendu.

Calcul systématique du prix de revient« avec les linoprint cv et cP, nous proposons à nos clients encore plus de possibilités de produire à moindre coût et de se positionner de manière unique sur le marché », explique ihlenfeldt. « en plus, à l’aide de notre système d’information du management, le client peut vérifier au centime près pour quel travail le numérique est ren-table. » ihlenfeldt juge indispensable la transparence des coûts pour mobiliser les potentiels d’économies. en effet, les indications forfaitaires, par exemple, selon lesquelles le numérique serait meilleur marché à partir de tirages de 500 pages, sont pour lui trop imprécises. « dans le calcul de rentabilité, nombreux sont les facteurs en jeu, par exemple si l’on utilise ou non un dispositif d’encrage anicolor, l’inpress control ou l’autoPlate et quels sont les consommables employés. » ihlenfeldt conseille donc de passer en revue, pour chaque travail, les techniques possibles et leurs combinaisons éventuelles et de compa-rer les coûts calculés.

indépendamment de la technique retenue, le nouveau Prinect digital frontend assure la mise en œuvre rapide et fiable du travail. sur le successeur du digital Print Manager. Heidelberg a rendu la technologie du riP apte au numérique, éprouvée en offset, et a ainsi encore accru la sécurité de production. Par intégration dans le flux Prinect, les utilisateurs peuvent donc envoyer les données du travail sur le canal numérique ou offset par la même interface. le nouveau riP, associé à la gestion des cou-leurs, assure une qualité cohérente.

« avec nos presses numériques et offset ainsi que la solution de gestion de flux Prinect, les clients ont à leur disposition tous les outils nécessaires pour s’imposer face à la concurrence. c’est à eux qu’il appartient maintenant d’en tirer profit », résume ihlenfeldt.

www.heidelberg.com/linoprint

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mark ihlenfeldtChef de Produits Linoprint C Heidelberger Druckmaschinen AG

l’impression numérique a de plus en plus de capacités. Le coût à la page imprimée a en outre été divisé par deux ces deux dernières années. Est-ce le bon moment de se lancer ?

Ça dépend de la structure des tra-vaux. les imprimeries offset classiques réa-lisant de nombreux travaux standard en quadrichromie n’engageront pas d’emblée les capacités de leur presse numérique par de nouvelles applications telles que l’im-pression à la demande ou le vernissage. il est donc judicieux de vérifier le coût et l’utilité des deux techniques sur les travaux existants. c’est pour les entreprises le seul moyen d’estimer l’engagement de la presse numérique et donc aussi le potentiel de valeur ajoutée que peut vraiment leur ap-porter l’investissement.

À quoi faut-il faire particulièrement attention du point de vue du coût et de l’utilité ?

l’important est de tenir compte non seulement du coût des matières, telles que papier et encre, mais aussi de tous les fac-teurs ayant une influence sur le prix du produit fini. autrement dit, du temps né-cessaire à la mise en train, à l’impression et au façonnage ainsi que de la gâche, du tirage, du format, des consommables et du personnel affecté. dans le cas de modes d’emploi et brochures en différentes langues, le numérique est en général, selon le tirage,

mieux adapté, car il permet de faire l’éco-nomie des plaques pour les différentes ver-sions linguistiques. il convient bien sûr de prendre en compte des facteurs comme le modèle économique et la situation sur le marché. Qu’est-ce que je souhaite pro-duire à l’avenir ? ai-je des clients que je peux décharger de la coûteuse gestion des stocks grâce à l’impression à la demande ou dont je peux augmenter le taux de ré-ponse à des imprimés publicitaires par ef-fets spéciaux et personnalisation ? il s’agit à cet égard de faire aussi intervenir la faisa-bilité technique. les couleurs spéciales et le pelliculage à froid, par exemple, ne sont possibles qu’en offset, la personnalisation qu’en numérique.

Les presses numériques sont relativement bon marché. Pourquoi un fort engagement des capacités est-il malgré tout nécessaire ?

c’est lié à la structure des coûts. le coût d’achat n’est qu’une faible partie du coût total. le plus important est le prix du clic. il englobe le coût du toner par page imprimée et couvre aussi généralement la maintenance et le service après-vente. le prix du clic dépend du volume imprimé. en principe, le prix du clic est moins élevé dans le cas d’un gros volume d’impression mensuel. une presse numérique est donc d’autant plus rentable qu’elle imprime da-vantage. si l’on imprime peu, le coût uni-taire augmente par produit imprimé.

Comment les clients peuvent-ils tirer meilleur profit de leur investissement ?

l’impression numérique exige un changement d’approche. ce n’est pas un remplacement à l’identique de l’offset. le numérique offre bien plus que la simple impression de feuilles à plat. une sortie triée permet d’économiser le coût du pliage et de l’assemblage dans le cas de l’emploi d’une brocheuse. la finition en ligne per-met d’obtenir des produits finis « à la de-mande », pratiquement sur simple pression d’un bouton et sans attente. les très petits tirages ou publipostages personnalisés offrent de nouvelles sources de revenus. en optant pour une mise en œuvre rationnelle, une imprimerie peut donc viser de nouveaux marchés, accroître ses capacités, gagner du temps et même faire baisser ses coûts.

La grande diversité des applications, le faible investissement nécessaire et la forte rentabilité sur les petits tirages font que de plus en plus d’imprimeries lorgnent vers le numérique. Mais quelles sont les entreprises où cette technique est une bonne idée ? Mark Ihlenfeldt, Chef de Produits Linoprint C, répond.

une question de rentabilité

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Poids-lourd : La société Achilles Präsenta-tionsprodukte GmbH de Celle en Allemagne a réalisé pour le spécialiste de carrelages Villeroy & Boch un coffret contenant un argu-mentaire de poids − un spécimen de carreau de 60 × 60 centimètres qui pèse pas moins de neuf kilos. Le coffret permet de transporter l’impressionnante mise en scène du carreau en toute sécurité.

Une enveloppe en carton de trois millimètre d’épaisseur assure la stabilité de forme. Elle est recouverte d’une feuille imprimée en offset et pelliculée avec un film mat. Lorsqu’on ouvre le coffret, l’intérieur du couvercle fait office de présentoir maintenu par deux rubans étroits. Une photo en couleur y illustre l’effet du car-reau posé dans l’espace tandis que quatre petits échantillons de carreau présentent les nuances de couleur.

Le transport est facilité par des poignées en PVC dans des coquilles noyées dans le coffret, que Achilles a fait laquer par un spé-cialiste de l’automobile. Plusieurs aimants empêchent une ouverture involontaire, tout en simplifiant l’ouverture et la fermeture du coffret. Achilles a produit au total 188 coffrets de présentation de la collection Villeroy & Boch et les a garnis des carreaux correspondants.

belle ouvrage

Montrez-nous ce que vous avez de mieux !Vous avez, vous aussi, un emballage, une brochure, un calendrier ou un autre imprimé dont vous êtes particu-lièrement fier ? Un petit ou un grand chef-d’œuvre que vous aimeriez voir figurer ici dans l’un des prochains numéros ? Alors participez et envoyez en un exemplaire à :

Heidelberger Druckmaschinen AG Sabine Langthaler Kurfürsten-Anlage 52–60 69115 Heidelberg Allemagne

cHef-d’œuvre

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filtres 1  Pour que les filtres Heidelberg puissent assurer un fonctionne-ment sans problème des machines et une grande qualité d’im-pression durable, ils doivent être régulièrement changés. C’est la condition indispensable pour qu’ils garantissent la propreté du liquide de mouillage, évitent un endommagement critique d’autres composants et les dérangements qui y sont liés, ainsi que la pollution de l’air ambiant. Heidelberg propose des cen-taines de filtres et kits de filtre pour diverses exigences.

équipement antistatique staticstar 2  Le papier stocké trop sec se charge d’électricité statique. Sta-ticStar et StaticStar Compact réduisent cette charge indési-rable et assurent la séparation fiable des feuilles grâce à un souffleur d’air ionisé réglable sur le margeur. Il en résulte une grande sécurité de la production, peu de gâche et donc moins de pollution.

auxiliaire de montage pour le dispositif de lavage du blanchet 3  Le système de rails rétrofitable simplifie considérablement le remplacement des blanchets. Le temps de conversion dimi-nue de moitié, la sécurité du travail est fortement améliorée. Autres avantages : il s’avère que l’auxiliaire de montage pro-longe les intervalles d’échange, réduit les cycles de lavage et assure une qualité d’impression élevée et constante. Dans un même temps, la consommation de liquide de lavage diminue et donc aussi la proportion de composés organiques volatils (COV) dans l’air respiré.

isolation du bac à eau 4  Si l’isolation du bac à eau du dispositif de mouillage se détache, une intervention s’impose. Les kits de réparation Heidelberg permettent de remplacer facilement et rapidement le film pare-vapeur. Il empêche l’accumulation d’eau de condensation indési-rable qui risque de se déposer sur le support d’impression et de porter préjudice au résultat de l’impression. L’isolation assure en outre un bon équilibre encre-eau, empêche l’accumulation de résidus liquides et épargne des frais de refroidissement par eau.

bandes d’aspiration 5  Les bandes d’origine Heidelberg pour le ralentisseur de feuilles assurent le transport fiable des feuilles quelle que soit la vitesse de production ou la nature du support d’impression. Plus de 20 variantes pour diverses machines, pour tous les supports d’impression et à n’importe quelle vitesse, réduisent les coûts, la consommation de papier et donc aussi l’impact sur l’environnement.

comparateur d’habillage pour blanchet 6  Le transfert irréprochable de l’encre n’est garanti que si le blanchet est correctement en place. Le comparateur d’habillage d’origine Heidelberg mesure avec précision la hauteur du blanchet. Il évite d’inutiles changements de blanchet. D’où moins de frais. Et aussi moins de blanchets à produire, ce qui est tout bénéfice pour l’environnement.

Les périphériques que Heidelberg propose dans le cadre de la gamme Star fournissent des résultats irréprochables à l’impression, même dans des conditions climatiques difficiles, réduisent la consommation de consommables polluants et assurent la propreté de l’air. Pour bénéficier de leur efficacité maximale, il faut cependant changer régulièrement les filtres et pièces d’usure. Des kits de rétrofit spécifiques et des pièces de rechange d’origine aident en outre à protéger l’environne-ment et à faciliter le travail.

climat ? ç̧a va !

umidité élevée lorsqu’il pleut, air chauffé sec en hiver, poussière et solvants dans l’air respiré. il n’y a pas de doute : selon la saison et l’humidité de l’air, imprimer peut devenir un réel défi. et négliger alors la propreté et les échéances de maintenance pour cause de travail nuit au personnel, à l’environnement et aux machines.

les périphériques du système star de Heidelberg sont, dans ce cas et dans bien d’autres, d’un précieux secours. c’est ainsi que staticstar et staticstar compact réduisent la charge statique du papier trop sec ce qui garantit un transport fiable des feuilles du margeur à la récep-tion. et tandis que l’aspiration d’air de process cleanstar réduit la pollution par la poussière de la salle des presses de plus de 80 pour cent, filterstar prolonge les intervalles d’échange du liquide de mouillage de quelques semaines jusqu’à douze mois. filterstar faci-lite en outre l’impression sans alcool et évite ainsi les émissions qui y sont liées. cette solution épargne non seulement les frais qu’occa-sionnent de fréquents mais inutiles échanges du liquide de mouillage mais protège aussi le personnel et l’environnement.

ces quelques exemples de la large gamme d’équipements star montrent les multiples possibilités de remédier aux inconvénients climatiques et d’assurer la propreté de l’air ambiant dans la salle des presses. tout aussi utile que la mise en œuvre de ces périphériques est le changement régulier des pièces détachées fortement sollicitées telles que les filtres et bandes d’aspiration et l’installation ciblée en post-équipement de kits spécifiques qui ne constituent pas un gros investissement mais apportent des avantages climatiques et environ-nementaux décisifs comme le montre la sélection ci-contre.

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www.heidelberg.com/serviceparts

des aides utiles

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effets métalliques tramésLa pellicule à froid est déposable en trame pour créer des élé-ments métallisés en quadrichromie – tels que la surface brossée de jantes alu. Pour ce faire, la pellicule à froid est traitée au prépresse comme une couleur spéciale.

couleurLa pellicule à chaud est certes surimprimable, mais ceci exige une opération supplémentaire et donc un surcroît de travail. C’est pourquoi il est conseillé, dans la mesure du possible, de déposer d’emblée la pellicule dans la couleur désirée. La pellicule à froid est, en revanche, surimprimable en une seule passe dans les couleurs de base ou des couleurs spéciales pour créer des effets brillants métalliques dans des nuances quelconques. Il convient toutefois de noter que le ton argenté de la pellicule représente une valeur de gris. Des lumières blanches, par exemple, ne peuvent ainsi pas être représentées, et en cas de fort pourcentage de noir, une composition achromatique est nécessaire.

brillant et lisseLa pellicule à froid exige des surfaces lisses pour que la colle ne soit

pas absorbée et que colle et pigments puissent se déposer proprement et sans lacunes. Les supports rugueux ou froissants ne posent

en revanche aucun problème à la pellicule à chaud. Pression et chaleur « repassent » tout simplement les inégalités et créent un haut brillant.

Même des supports flockés peuvent être ennoblis par pellicule à chaud.

Les deux techniques transfèrent des pigments d’aluminium d’un film substrat au support d’im-pression. Dans le pelliculage à chaud, l’opération a lieu hors ligne, après l’impression, au moyen de chaleur et de la pression d’une forme de gaufrage. Dans le pelliculage à froid, une plaque classique montée sur le premier groupe dépose une colle sur les surfaces à ennoblir. Sur le deuxième groupe, blanchet et cylindre de contre-pression appliquent ensuite la pellicule sur la feuille pour que les pigments métalliques adhèrent aux emplacements encollés. L’im-pression couleur « normale » commence à partir du troisième groupe.

à chaud ou à froid ?Le pelliculage à chaud ou à froid n’a pas son pareil pour attirer les regards quand il s’agit de créer des effets brillants ou métalliques fascinants. Mais quand choisir judicieusement l’une ou l’autre technique ?

trucs & astuces

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rentabilitéLa consommation de film est en général plus faible dans le cas de la pellicule à chaud car l’avance s’adapte à la longueur des poses, et les surfaces de pellicule sont utilisables par « Step & Repeat » entre différentes poses. Dans le cas de la pellicule à froid, l’avance est cadencée aux deux tiers d’une rotation du cylindre, indépendamment de la longueur des poses. Plus l’occupation de la surface est élevée par pose, plus la consommation de film des deux tech-niques se rapproche. À partir d’environ 35 pour cent de couverture de la surface, la pellicule à froid peut déjà être plus économique, des facteurs comme le tirage et le délai de livraison jouant également un rôle. En effet, alors que la pellicule à froid peut se déposer en ligne à la vitesse maximale de tirage, le pelliculage à chaud, lui, s’opère à une cadence com-prise entre 6 000 et 8 000 feuilles à l’heure. S’y ajoutent le temps et le coût nettement plus impor-tants nécessaires à la fabrication de la forme de gaufrage par rapport à la plaque offset.

La mise en train et le passage en machine plus rapides et le coût plus faible jusqu’au produit fini sont les arguments en faveur de la pellicule à froid, notamment en production de masse industrielle. L’emploi de la pellicule à chaud est judicieux dans le cas de travaux de haut niveau artistique ou im-possibles à réaliser en ligne par pelliculage à froid.

motifs filigranesÉtant donné que la colle se dépose par plaque offset, comme une encre, en parfait repérage, la pellicule à froid peut épouser les contours de caractères très fins et de traits minces de 0,05 mm. S’ajoute à cela que les deux cylindres n’exercent qu’une faible pres-sion. L’avantage : la couche métallique peut se détacher du substrat avec une très grande netteté des bords. On évite en même temps les déformations du support d’impression. Les motifs et textes en pelliculage à chaud, en revanche, ne sont possibles qu’à partir d’une épaisseur de trait d’environ 1 mm.

effets haptiquesLa forme de gaufrage permet en outre de doter les supports d’impression de structures ou de reliefs tridimensionnels. Dans le cas de la pellicule déposée à froid en planographie, une opération ultérieure est à cet égard nécessaire : soit on imite les ombres ou textures par surimpression et vernis-sage, soit on crée les effets haptiques par gaufrage en relief.

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our qu’un produit réussisse à passer de la pre-mière à la seconde génération, il ne suffit pas de lui apporter quelques améliorations mi-neures. le progrès doit être conséquent – comme pour le Prinect inpress control 2, successeur du système colorimétrique en ligne de Heidelberg, éprouvé dans le monde entier. « nous avons été de très près à l’écoute du mar-ché et avons mis en œuvre tous les points importants abordés par nos clients », indique volker felzen, chef de produits sheetfed chez Heidelberg.

les développeurs ont ainsi octroyé à la mise à jour un nouvel algorithme de mesure et de régulation réduisant encore nettement la gâche. « selon le travail, Prinect inpress control 2 économise 10 à 20 % supplémen-taires de gâche par rapport à son prédéces-seur. « dans la foulée, nous avons aussi per-fectionné l’option color assistant Pro chargée d’optimiser le préréglage des couleurs », dé-clare volker felzen.

Mais Heidelberg ne s’est pas contenté d’agir sur l’efficience. l’éventail des applica-tions a aussi été élargi. «  les imprimeurs d’emballages et d’étiquettes, notamment, se réjouiront de voir que le Prinect inpress

p

control 2 peut désormais mesurer du papier métallisé et des films transparents à blanc couvrant sous la bande de contrôle », précise le chef de produits. « de plus, il y a aussi main-tenant des bandes de contrôle de Heidelberg à marques de découpage intégrées. ce qui fait gagner d’importants millimètres de carton »

Plus de sécurité du process grâce à l’automatisationlors du perfectionnement du système, la convivialité figurait tout en haut de l’agenda des ingénieurs. l’une de ces nouveautés est la mesure automatisée du repérage et de la qua-lité. des interventions manuelles du conduc-teur de presse sont ainsi remplacées par un process automatisé. « Par exemple, il n’est ainsi plus possible d’oublier certaines mesures au tirage », explique volker felzen. « les don-nées de qualité sont affichées cycliquement au conducteur, les procès-verbaux de qualité étant en même temps mis à la disposition du Prinect Pressroom Manager pour analyse. »

le nouveau spectrophotomètre manuel, connectable via bluetooth, offrant la gamme complète des fonctions d’un appareil de mesure manuel à part entière, est extrême-ment pratique. l’option « netprofiler » per-met en outre de continuer à effectuer soi-même et à tout moment l’étalonnage des couleurs du spectrophotomètre.

«  avec Prinect inpress control 2, nous avons placé la barre encore un peu plus haut dans la mesure des couleurs en ligne », ré-sume volker felzen. « au total, les nouvelles fonctions offrent bien plus de flexibilité et de rentabilité. »

Prinect Inpress Control 2 mesure et régule encore plus vite que son prédé-cesseur lors de la mise en train. La nou-velle version du système colorimétrique en ligne de Heidelberg apporte en outre de nombreuses améliorations intéressant notamment les imprimeurs d’emballages et d’étiquettes.

passer de 1 à 2

volker felzenChef de Produits Sheetfed Heidelberger Druckmaschinen AG

www.heidelberg.com/inpresscontrol2

bluetoothLe nouveau spectrophotomètre manuel sans fil, se connecte via

Bluetooth et offre la gamme complète des fonctions d’un appareil de mesure manuel à part entière.

papier métallisé et films

Voilà qui est particulièrement intéressant pour les imprimeurs d’emballages et d’étiquettes :

il est désormais possible de mesurer des supports métallisés et

transparents à blanc couvrant sous la bande de contrôle.

moins de gâche Un algorithme de mesure et de régulation plus rapide permet

de réduire de 20 pour cent le temps de mise en route et la gâche par rapport à la version précédente.

Pleins feuX sur l’innovation

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eco

… obtenir avec pelliculage à froid une dorure claire ?

Vous avez également une question … … qui vous brûle les lèvres sur des applications com-plexes, l’utilisation optimale de machines et de consom-mables ou tout autre sujet ? Alors n’hésitez pas à nous l’envoyer à [email protected] et à adresser votre question directement au réseau d’experts de Heidelberg.

Les tons or s’obtiennent par surimpression d’une pellicule à froid argentée à l’aide d’une encre à composantes bien définies. Un ton or clair peut se créer en surimprimant une pelli-cule argentée à 100 % à l’aide d’un mélange de 0 % de cyan, 10 % de magenta, 100 % de

jaune et 0 % de noir. Pour la mise en valeur optimale d’une dorure claire, il convient de choisir des motifs aux transitions bien définies entre clair et sombre. Particulièrement bien adaptés sont les motifs métallisés multicolores se détachant clairement du fond. L’accentuation de certains éléments, tels que les hautes lumières, confère en général un caractère plus noble que la « dorure » de l’ensemble du motif.

Dans le traitement d’images, la sélection des couleurs pour la pellicule argentée se fera sous forme de canal couleur sépa-ré en aplat. Le masque de détourage correspondant doit être créé avec précision pour éviter l’« auréolage » et assurer pro-prement les transitions entre effet métallique et encre d’im-pression. L’argent se comporte colorimétriquement parlant comme un gris et assombrit la couleur imprimée dessus. Il faut donc réduire les composantes de la couleur complémentaire ainsi que les noirs. La transition entre pellicule à froid et fond sombre donne un effet plus joli dans le cas de motifs métal-liques clairs quand on engraisse le fond d’un ou deux pixels. L’opération se fera sur le canal de la pellicule à froid.

Martin Mainka Chef de Produits Heidelberger Druckmaschinen AG

« Mais pour la der nière étape, consis tant à utiliser ou générer nous-même de l’énergie exclusive ment issue de ressources renouve-lables pour la pro duc-tion et les bâtiments, nous avons atteint nos limites. »

Page 44Les composants écologiques de la Speedmaster XL 106

comment …

frauke oeding-blumenbergpropriétaire et directrice de oeding print

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une Question, HeidelberG ?

140 000 kWh50 %

27 000 kWh

fois, c’est la fréquence à laquelle, grâce au Prinect Inpress Control, il faut arrêter la presse pour régler ou rajuster les couleurs. D’où un maximum de productivité et un mini-mum de gâche. Le système se charge en outre du préré-glage des couleurs dès le prépresse et réduit ainsi les délais de mise en train à chaque nouveau travail.

3 600 kWhc’est ce qu’économise une imprimerie par an en n’utilisant qu’une heure par jour la fonction de veille « Standby » – soit l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité d’un foyer moyen ou 2 160 kg de CO2. La fonction est simple à utiliser et est aussi judicieuse même en cas de brèves inter-ruptions, grâce au démarrage rapide de la presse.

par an, c’est ce qu’économise l’armoire d’alimentation en air AirStar Pro pour 36 millions de pages imprimées par an. Soit l’équivalent de 84 000 kg de CO2 ou la consommation annuelle de quelque 40 foyers. Le clou : avec 70 pour cent au lieu des 35 pour cent habituels, le rendement en courant double en efficacité. Des turbosoufflantes radiales, ne se mettant en marche qu’en cas de besoin, écono-misent encore davantage d’énergie.

de frais d’énergie en moins, tel est le mérite du CombiStar Pro en cas d’utilisation de la pompe du circuit de mise en température du dispositif d’encrage. Les groupes frigorifiques du CombiStar Pro disposent d’un compresseur « Digital Scroll » à grande efficacité énergétique, permettant de réduire de 15 pour cent la consommation d’énergie. Le refroidissement dit libre permet des économies encore plus grandes. Ce système innovant refroidit le dispositif d’encrage par l’air extérieur tant que la température y est inférieure à 20 °C. Ce n’est que quand la température est supérieure que les groupes frigorifiques se mettent automatiquement en marche.

par an, c’est ce qu’économise le sécheur DryStar Combination pour 36 millions de pages imprimées par an. Soit 16,2 tonnes de CO2. Des buses rondes brevetées assurent un séchage du vernis particulièrement économe en énergie. L’air chaud est produit juste au-dessus de la feuille. Plus la distance à la feuille de papier est faible, plus les buses sont efficaces. Autre atout : en liaison avec l’armoire de récupération de chaleur, l’air chaud évacué sert de source d’énergie. Des échan-geurs de chaleur le débarrassent d’abord de son humidité, avant qu’il ne soit mélangé à de l’air froid, puis réutilisé pour le séchage.

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L’un des très gros « poids lourds » estampillés Heidelberg dans la salle des presses se met à un régime strict pour ce qui est de la consommation des ressources. Nombre de composants écolo-giques font désormais en sorte que la Speedmaster XL 106 ne consomme que peu d’énergie et minimise la gâche, les émissions et les déchets – à productivité maximale. Un aperçu des détails des amincissants énergétiques :

au régime écolo

www.heidelberg.com/eco

8 kWhsuffisent à imprimer 1 000 feuilles à la vitesse maximale du mode le plus efficace en énergie. Sur l’écran mural, l’énergie-mètre affiche en continu au conducteur l’énergie momentané-ment consommée aux 1 000 feuilles – lui permettant ainsi un pilotage optimal de la presse.

95 %de rendement, c’est ce qu’atteint le moteur syn-chrone sinus à variateur de fréquence. Soit 5 pour cent de plus que les moteurs standard, autrement dit : les pertes diminuent de moitié. Les moteurs marquent en outre des points par leur récupération d’énergie. Les onduleurs exploitent ainsi l’énergie calorifique produite au freinage des moteurs pour entraîner d’autres récepteurs dans la machine.

h2o est la formule miracle : le refroidissement à l’eau des périphé-riques est en effet bien plus efficace que le refroidissement par climatiseur ou système de ventilation-extraction. La salle des presses reste plus froide, l’ambiance de production se stabi lise. L’énergie récupérée au refroidissement à l’eau peut en outre s’utiliser dans d’autres domaines en dehors de la machine.

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lignés en rangées serrées sur le toit de l’atelier de production de oeding print, les panneaux solaires collectent assidûment ce que le soleil livre franco de port : du courant propre qui ne consomme pas de ressources. « notre bâti-ment zéro émissions génère entre-temps plus d’énergie que nous n’en consommons pour son exploitation », se réjouit la propriétaire et directrice frauke oeding-blumenberg. or, le chemin pour y parvenir a été long, n’a pas toujours été simple – et a coûté près de 10 mil-lions d’euros. une grosse somme pour l’entre-prise familiale bicentenaire qui réalise, avec 40 collaborateurs, des travaux de labeur pour les secteurs les plus divers. et la démarche était risquée. car même si la demande d’im-primés produits dans le respect de l’environ-nement est grande, rares sont ceux qui sont disposés à y mettre le prix.

si oeding print a tout de même décidé, il y a sept ans, de se conformer rigoureusement aux principes de la gestion durable, c’est dû au goût du changement qui est inscrit dans l’adn de l’entreprise. « la mise en pratique des principes des certifications fsc, Pefc ou eMas n’a posé aucun problème sur l’ancien site », dit oeding-blumenberg. « Mais pour la dernière étape, consistant à utiliser ou gé-nérer nous-même pour la production et les bâtiments de l’énergie exclusivement issue de ressources renouvelables, nous avons at-teint nos limites. c’est ainsi qu’a mûri la décision de réaliser une production zéro émissions dans une nouvelle construction.

a

Durable et rentablePour les mesures touchant à la construction telles que l’isolation, la centrale de cogénéra-tion et les capteurs solaires photovoltaïques, oeding print a bénéficié de l’assistance scien-tifique de l’université ostfalia de basse-saxe. Pour les processus du prépresse, de l’im-pression et de la finition, l’entreprise a fait confiance à la compétence de Heidelberg. « durabilité signifie aussi concilier écologie et rentabilité. ce n’est possible que si un fonc-tionnement efficace est assuré dans tous les secteurs », explique la patronne de l’imprime-rie. « la clé nous est fournie ici par le Prinect workflow, le seul du marché à intégrer sans faille tous nos processus de production. »

en pratique, l’intégration de bout en bout se traduit par des cycles plus courts, moins de gâche, moins d’émissions de co2 et des coûts d’exploitation réduits. le mérite en revient essentiellement à une ligne de production énergiquement efficace de dernière généra-tion, constituée d’un suprasetter 106, d’une stahlfolder tH 66, d’une stichmaster st 500 et d’une speedmaster Xl 106-8 climatiquement neutre, avec retournement et vernis. « la mise en couleur est très rapide », dit oeding-blumen-berg en ajoutant que ceci est également dû aux consommables saphira eco utilisés qui sont parfaitement adaptés à la speedmaster.

en collaboration avec Heidelberg, oeding print a également mis en place des mesures visant à l’économie de ressources. l’encar-teuse-piqueuse et la plieuse sont ainsi alimen-tées en air comprimé par un système centra-lisé Piab. d’où une économie de courant et moins de bruit. le système facilite également le recyclage énergétique car la chaleur dissipée par le parc machines est utilisée en hiver pour chauffer et en été pour refroidir. un autre le-vier permettant de réduire la consommation d’énergie est la fonction de veille des presses avec Prinect Press center, disponible depuis 2014. elle réduit de 1 à 15 kw par heure la consommation de courant, selon le format et la longueur de la machine. une heure de veille par jour permet ainsi d’économiser en un an l’équivalent de la consommation d’une famille.

Pour oeding print, la transition verte a été profitable. ce pionnier écologique réalise actuellement près de 30 pour cent de son chiffre d’affaires avec des produits entière-ment réalisés dans le respect de l’environne-ment. tendance à la hausse : la croissance annuelle prévue est d’environ 5 pour cent. frauke oeding-blumenberg est convaincue : « en termes de durabilité, nous faisons partie du peloton de tête et désormais ça se sait. »

La société oeding print GmbH, imprimerie riche de traditions de Brunswick, a osé repartir à zéro et se vouer entièrement à la gestion durable. Cette pre-mière imprimerie zéro émissions d’Allemagne produit désormais dans un « bâtiment énergie plus » – et ceci avec des taux de croissance appréciables.

rigoureusement durable

frauke oeding- blumenbergPropriétaire et directrice de oeding print

www.oeding-print.de

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panorama

« J’aime transformer les images d’un livre en bijoux. L’inspiration me vient généralement d’une citation précise. »

Le nouveau bâtiment de l’entreprise de Brunswick, riche de traditions, a été conçu en étroite collaboration avec l’université Ostfalia de Basse-Saxe. Pour l’optimisation de process du prépresse au façonnage, oeding print a fait confiance à Heidelberg.

jeremy maycréateur de bijoux

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sophie’s choiceLe roman de William Styron raconte l’histoire de Sophie, rescapée d’Auschwitz, qui doit se décider entre ses deux enfants. May est resté accroché au passage décrivant les sentiments de Sophie à ce moment. Pour sa création, il a choisi des interca-laires en papier dans les couleurs rouge, bourgogne, orange et noir.

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Que faire de vieux livres qui ne trouvent plus pre-neur ? Jeremy May leur insuffle une nouvelle vie en en faisant des bijoux uniques en leur genre. Sous ses mains habiles, les pages de livres se transfor-ment en bagues, colliers, bracelets et boucles d’oreilles. Les livres eux-mêmes servent ultérieure-ment d’emballages et d’écrins.

joyaux en papier

onsieur May, comment vous est venue l’idée de fabriquer des bijoux à partir de livres ?

J’avais déjà fait une bague en papier journal pour ma femme, eva, à l’occasion de notre premier anniver-saire de mariage. c’est chez un bouquiniste que m’est venue l’idée d’utiliser des livres. un roman de charles dickens m’a à cet égard inspiré. c’était une édition d’un âge vénérable, toute usée et en assez piteux état. il était vraisemblable que personne ne l’aurait plus achetée. Je voulais réinterpréter le livre et en créer une œuvre d’art de mots.

Comment procédez-vous, comment naissent vos bijoux ?Je trouve les vieux livres chez les bouquinistes.

Mais souvent aussi, je les reçois directement de mes clients. armé d’un scalpel, je découpe alors page

m

jeremy mayJeremy May (38 ans) a travaillé plus de dix ans comme architecte paysagiste et pensé en grandes dimensions. C’est alors qu’il découvre sa passion du détail. Depuis 2010, le Britannique vend ses bijoux en livres sous le label Littlefly. Son livre préféré : High Rise (I.G.H.) de James Graham Ballard.

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applied physiologyC’est à pas plus de 27 ans que Samson Wright a publié son manuel de « Physiologie appliquée à la médecine ». May en a découpé 84 pages au scalpel pour un collier tricolore, en complétant par du papier rouge foncé, bleu et orange.

prince von bülow memoirsBernhard von Bülow a été jusqu’en 1909 chancelier impérial sous Guillaume II. La maison d’édition n’avait le droit de publier ses mémoires qu’après sa mort. May a utilisé pour la bague la traduction en anglais de Geoffrey Dunlop et Fritz August Voigt.

gray’s anatomyLe collier créé à partir du livre d’Henry Gray sur l’anatomie humaine comporte 680 couches de papier. Le titre de l’ouvrage a aussi inspiré la série télévisée américaine du même nom.

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par page le contour nécessaire du futur bijou. Je complète ensuite par du papier recyclé de couleur, assemble les pages par collage et façonne la forme au scalpel et au papier de verre. Je dépose pour finir une très fine couche de vernis. ce qui rend le bijou étanche et intensifie les couleurs.

Qu’est-ce que ça vous fait de découper un livre ?au début, c’est bizarre, surtout dans le cas d’édi-

tions personnelles des clients. Je ne veux bien sûr pas les détruire. le pire, c’était un guide de voyage qu’un jeune couple avait utilisé un an durant à la découverte de l’australie. ils voulaient en faire une bague de fian-çailles. ils tenaient manifestement beaucoup à ce livre, en particulier parce qu’il était plein de post-it. comme je ne voulais pas le découper, je suis longtemps resté devant sans bouger, le scalpel en main. aujourd’hui, je suis plus détendu.

Chacun de vos bijoux est une pièce unique. Qu’est-ce qui vous inspire ?

Quand je commence avec un livre, je n’ai encore aucune idée de ce que je vais en faire. Parfois, je ne sais même pas si ce sera une bague, un collier ou un brace-let. Je lis tout du début à la fin. une image du bijou prend alors forme dans ma tête. selon l’humeur ou la situation dans laquelle je me trouve, mes impressions à la lecture sont très différentes. la plupart du temps, c’est une citation particulière qui m’inspire et fait naître la forme et la couleur que je mets ensuite en œuvre.

Comment choisissez-vous les livres pour vos œuvres ?J’apprécie particulièrement les vieux livres usés

qui non seulement racontent une histoire, mais qui ont aussi eux-mêmes une histoire. Parfois, j’y trouve des listes de commissions ou des lettres utilisées comme marque-page. J’aime bien lire les notes que d’autres ont apposées dans les livres et regarder les phrases et citations qu’ils ont soulignées. Ça m’inspire encore davantage.

« La plupart du temps, c’est une citation particulière qui m’inspire et fait naître la forme et la couleur. »jeremy maydesigner de bijoux

lonely planet australiaUn jeune couple a parcouru l’Australie un an durant avec ce guide. Son idée de créer la bague de fiançailles est venue à May de la légende qui y est décrite de l’aigle Wildu, qui explique pourquoi tous les cacatoès sont blancs et tous les corbeaux noirs.

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the everglades : river of grassMarjory Stoneman Douglas a fait quelque cinq ans de recherches sur les Everglades et les a couchées sur plus de 400 pages de papier. Inspiré par les tons vert et brun des roseaux qui y sont décrits, Jeremy May a travaillé environ douze semaines sur le bracelet composé de 205 couches de papier.

la beauté du corps fémininC’est en 1898 que le médecin Carl Heinrich Stratz publiait son ouvrage de vulgarisation dans lequel il se proposait d’établir les normes intemporelles de la beauté féminine. Harmonie et esthétique impérissables, c’est aussi ce que vise May avec ce bracelet comportant exactement 200 pages.

le grand pêcheurPapier rouge et papier orange fusionnent

avec 200 pages tranchées de l’édition grecque du roman de Lloyd Cassel Douglas

« Le grand pêcheur » pour donner un collier. Le livre raconte l’histoire de Simon,

devenant « pêcheur d’hommes » pour Jésus.

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Now a member of the Heidelberg family.

Printing System Group (PSG), le groupe opérant aux Pays-Bas, en Belgique, au

Luxembourg, en Espagne, en Italie et en Grèce, fait désormais partie de Heidelberger

Druckmaschinen. Cette intégration signifi e pour vous une imbrication encore plus

étroite des machines, services, consommables et accessoires, directement chez vous,

sur site, avec vos interlocuteurs habituels. De belles performances en prévision –

de la part de Heidelberg. www.heidelberg.com

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le savez-vous ?

concours

À 29 ans à peine, il était déjà directeur d’un grand groupe berlinois, dont faisait éga-lement partie la « Schnellpressenfabrik » ou « fabrique de presses rapides » implan-tée à Heidelberg. Quand il fut chargé, en 1926, de reprendre en main le fabricant de presses, il accepta à deux conditions : les pleins pouvoirs dans tous les domaines et 5 pour cent des actions. Il se vit accorder les deux, plus un nouveau poste chez Heidelberg. Les décisions qui suivirent, prises par cet homme né en 1897 à Potsdam, près de Berlin, firent que la société se remit rapidement à flot. Il misa sur le montage à la chaîne, encore nouveau à l’époque, et tout particulièrement sur la « platine Heidelberg » – première presse à feuilles entièrement automatique. Ce sont surtout ses approches commerciales hors du commun qui contribuèrent au succès de l’en-treprise. Il fit transformer de grands cars en « showrooms » et y installer des platines en ordre de marche. Vendeurs et monteurs pouvaient ainsi démontrer directement sur place aux propriétaires d’imprimeries et à leurs salariés les performances de la machine. Très vite, des cars de démonstration parcoururent non seulement toute l’Europe, mais aussi les centres industriels des États-Unis, d’Amérique du Sud et de l’Inde. Sous le slogan « La presse Heidelberg se paye d’elle-même », ce visionnaire très prisé proposait même aux clients l’achat à crédit.Comment s’appelle la personne recherchée, grâce à laquelle la « fabrique de presses rapides » devait déjà figurer peu de temps après parmi les leaders de l’industrie des presses d’imprimerie ?

Bernd Stehr, Wiesbaden Allemagne C’est vrai que la GTO semble tout droit sortie de

l’âge de pierre, lorsqu’on voit où en sont, 40 ans plus tard, l’équipement et les performances des

machines. La GTO était robuste comme un char et c’était un plaisir que de travailler sur cette

machine facile et simple à utiliser. Du papier bible au carton : elle bouffait tout.

Axel Robert, Montreuil-sous-Bois, FranceJ’apprécie énormément la lecture de votre

magazine. Bien que n’étant pas utilisateur final, il enrichit néanmoins ma connaissance de vos produits et améliore mes relations de directeur de la qualité prépresse avec nos prestataires.

Chris Hilleard, Essex, AngleterreLa double-page « Instantané » du dernier

numéro était vraiment grandiose. Absolument contemporaine et parfaitement mise en page.

Chris Ollard, Hertford, AngleterreAprès avoir lu le concours du dernier numéro,

je me suis rendu compte des progrès réalisés au cours des 40 dernières années. Il y a 40 ans

toutes les imprimeries avaient encore une presse à platine dans un coin de l’atelier pour produire les travaux qui n’étaient par réalisables sur presse lithographique. Cette dernière a été

à son tour reléguée dans le coin lorsque la GTO est arrivée sur le marché. Je me demande

évidemment quelles seront, dans 20 ans, c.-à-d. en 2035, les machines qu’on trouvera dans un

coin de l’atelier. Peut-être une Anicolor ou bien une presse numérique ? Mais peut-être y trou-vera-t-on encore une GTO qui exécute, comme

au premier jour, un travail irréprochable.

Écrivez-nous pour nous donner votre avis ! Vos suggestions, compliments et critiques seront les bienvenus.

heidelberg.news@ heidelberg.com

le mot-solution recherché dans notre concours des hn 276 était :Großer Tiegel Offset (pour GTO, offset à grande platine)

1er prix :

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Les autres gagnants seront informés par écrit.

Le recours à la justice est exclu. Les salariés de Heidelberger Druckmaschinen AG ainsi que les membres de leur famille ne

peuvent participer au tirage. Le versement des prix en espèces est exclu. Vous trouverez les conditions complètes de participation sur :

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Vous connaissez la réponse ?Alors envoyez-la à [email protected] et, avec un peu de chance, vous gagnerez l’un des dix prix attrayants de notre Merchandising Shop.

1er prixiPad Air

la Parole auX lecteurs

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daniel dorner, de la société karl knauer kg de biberach, en allemagne

at worK

uand daniel dorner rentre chez lui après une équipe de nuit éprouvante, il enfile encore souvent ses chaus-sures de sport pour un footing. « au bout de quelques kilomètres, je suis parfaitement détendu », indique ce conducteur de presse, qui travaille depuis cinq ans chez Karl Knauer KG. « Ça me maintient en outre en forme, ce qui n’est pas inutile dans mon métier. »

lorsqu’il est passé d’une imprimerie de labeur au fabricant d’emballages de biberach, c’était pour dorner l’amorce d’une vie professionnelle toute nou-velle. aujourd’hui, il travaille en trois équipes sur une speedmaster Xl 106. Mais il se souvient encore bien du défi que représentait son entrée chez Kar Knauer KG. «  Je venais d’une petite imprimerie et il m’a fallu d’abord m’habituer à l’emploi de vernis uv, d’encres spéciales et de nombreux nouveaux supports », in-dique-t-il. aujourd’hui, il réalise souvent 16 ou 17 tra-vaux par jour. beaucoup de stress, donc. Mais aussi de reconnaissance dans l’entreprise. originaire de lahr, âgé de 30 ans, il assume aussi ses responsabilités quand il se rend à Pniewy, en Pologne, pour y former ses collègues locaux sur une speedmaster Xl 105. « en raison de la barrière linguistique, ça passe souvent par un mélange d’anglais, d’allemand, de quelques mots de polonais et des pieds et des mains », précise daniel dorner en souriant. les week-ends, il va à la découverte de la forêt-noire avec sa compagne. il y cherche le calme, comme quand il lace ses chaussures de sport après son poste.

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www.heidelberg.com/CO2 • ID1000632/100000

édition© Heidelberger Druckmaschinen AG N

o 277, 2015; Internet: www.heidelberg-news.com; E-mail: [email protected] Éditeur: Heidelberger Druckmaschinen AG, Gutenbergring, 69168 Wiesloch,

Allemagne, www.heidelberg.com Chef de projet: Sabine Langthaler, Tel.: +49-(0)-6222-82-67 963, E-mail: [email protected] Design et production: SIGNUM communication GmbH, Lange Rötterstraße 11, 68167 Mannheim, Allemagne, Tel.: +49-(0)-621-33974-0, Fax: +49-(0)-621-33974-20, www.signum-web.de Rédacteur en chef et de projet: Volker Zeese, E-Mail: [email protected] Direction artistique: Oliver Weidmann Composition: Torsten Walker Redacteurs de ce numéro: Isabell Bergbold (6, 8, 9), Sabine Eigenbrod (12–19), Heike Link (20–22, 23, 24–25, 34–36, 40–41, 46–47), Elisabeth Schulz (10, 44–45, 48–52), Stephen Wolf (7, 11, 37, 38–39, 42, 43, 55), Volker Zeese (4, 26–33, 54) Photographes de ce numéro: Antonina Gern (couverture, 2, 4–5, 12–19, 26–33), Sabine Kress (2, 7, 17, 20–22, 24, 34–36, 37, 38–39, 42, 43, 55), Eva Chloe Vazaka (2, 48–52), oeding print (46–47), Stacey Wei (49) Impression: Imprimé en Allemagne, Print Media Center, Wiesloch-Walldorf Procédé: Plaques: Suprasetter, Impres-sion: Speedmaster, Façonage: Stahlfolder, Consommables: Saphira, Fontes: Heidelberg Gothic, Heidelberg Antiqua, Couverture: Magno™ plus silk, 250g/m2 de Sappi, Contenu: Magno™ plus silk, 135g/m2 de Sap-pi Tirage: 55 500 examplaires Distribution: 120 pays Langues: Allemand, anglais, français, espagnol Photo de couverture: Darren Coxon et Karl Gater, Pensord.Le contenu des articles ne reflète pas toujours l’avis de l’éditeur. Tous droits réservés. Reproduction ou diffusion électronique uniquement avec l’autorisation de l’éditeur.

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