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N° 98 - 11/2016 CLUB DE FRANCE

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N° 98 - 11/2016

CLUB DE FRANCE

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n° 98 - Novembre 2016

SOMMAIRESOMMAIRE

Revue n° 98Revue n° 98du SM Club de Francedu SM Club de France

33 Éditorial

88 Sortie Bourgogne… en Allemagne

16 16 Auto Moto Rétro Rouen

17 17 Chantilly Art et Elégance

18 18 Visite des ateliers Millet

19 19 Sortie du SM Club Italia : Monza

20 20 Les Brèves

22 22 Technique : Direction assistée

2424 Technique : Réparation dulève-vitre

25 25 Récapitulatif Sorties Nationales

26 26 L’Aventure Peugeot Citroën DS…CalendrierNouveaux membres

27 27 Hommage à André Geiregat

4I.C.C.C.R. aux Pays-Bas

12Sortie Nationale

EEEEEEEnEn hhhhhhhhhomommamagege ààààààààààà AAAAAAAA dddddndndn rerew w ww BBBBBBBBBrBrrr dddddddddododiiiiiieie,, dééééééééééddéééédéédéééddédédédédééédééééédéédédé ééééééééécécécécécéécéééé ééédéédéédéédédédéédédédédédédéddéddéddédé lllllllllllllllleeeeeee eeeeeee 303030303330303030300303003030030303030303303030 aaaaaaaaaaa ûûûûûûûûûûûoûoûûûûûoûooûoûooûoooûtttttttttt ttt 2220220220202000202202020161616161661616161666..LaLaLaLaaLaaaaaaLaLaLaLaLLaLaLaLLLLaLaLaLLLLLaLLaLa SSSSSSSSSSSSSSSSSMMMMMMMMM duududdduddduu TTTTTTTTTeaeaeaeaeaeaeaeae mmmmmmmmmm BrBrBrrBrBBBrBrBrododddododdododoododieieieeeieeiee lllllorororororoororsssssss s dudududududuuu TTTTTTTououoouououourrrrrr dededededeededed GGGGGGGGGGGGGrararrararararararaandnddddnddddndndndndnndnndeeeeeeeeeeeeee BrBrBrBrBrBBrBBBBrBBrBBBrBrrBBrBrBrBrrrrBrrrrrrrBrrBrBrrrrrreteteteteteteteteteteetteteeeteteeeeteeeteteee agagaaaagaaagaaaagagggggagagggggggagagggggagagggggggggggggggggggggggggggnenenenneneneeneneneennee 22222222222222010101010101110101001100000000.0.00.0.0.000

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n° 98 - Novembre 2016

CONSEILD’ADMINISTRATION

BUREAUPrésident :

Pierre FRALEUXVice-présidents :

Philippe BEUGIN Pierre VERPEAUXSecrétaire :

Philippe BEUGINTrésorier :

Frédéric ANFRAYTrésorier adjoint :

Philippe BEUGIN

ADMINISTRATEURS Jacques AUBOUIN Benoît CHATELAIN Bernard CLAVÉ Alian DUCHAT Robert GIRAUD Alain MOREL Jack RIVERON

RESPONSABLEDE LA PUBLICATION

Geneviève FRALEUX Philippe BEUGIN

COMMISSION TECHNIQUE Jacques AUBOUIN Pierre FRALEUX Robert GIRAUD

Pierre VERPEAUX

RESPONSABLES RÉGIONS

ALSACE

Marcel MARCOT Pierre RISCHMANNAQUITAINE

Manuel FERNANDEZBOURGOGNE

Alain DUCHATBRETAGNE & NORMANDIE

Alain MORELILE DE FRANCE

Geneviève FRALEUXNORD

Philippe BEUGIN Serge BALETPROVENCE CÔTE D’AZUR

Bernard CLAVÉRHÔNE ALPES SAVOIE

Alfred LAVALVAL DE LOIRE

Robert CHERPEAU Jo GODIN

SM CLUB DE FRANCE

BP 19129 SOA

95074 CERGY-PONTOISE CEDEX

Tél. 01 39 82 28 83

[email protected]

SIÈGE SOCIAL

6 rue du Bois du Pont95310 St OUEN L’AUMÔNE

WEB : www.smclubdefrance.org

Association loi de 1901Membre de la FFVE n° 318

Imprimé à 900 exemplairesRéalisation Laser Edition

Toute reproduction même partielle de cette

revue est soumise à autorisation préalable.

Photos : Philippe Beugin, Vincent Broc, Geneviève & Pierre Fraleux, Gérard Geffroy,Laurent Thevenet, Citroën.

Nos voitures ne veulent pas perdre leur identité !

Il est peut-être utile de rappeler que les collectionneurs que nous sommes sont en grande partie des clients fi dèles de la marque Citroën et ce depuis de nombreuses années. Selon les statistiques, la même tranche d’âge représente celle qui achète des véhicules neufs.

Nous ne sommes donc pas des personnes à charge pour le constructeur. Notre loisir, même s’il est basé sur la nostalgie, ne porte pas ombrage au monde moderne. Nous ne souhaitons pas que ce dernier tente de nous entraîner dans le business et le marketing, en nous éloignant de notre plaisir de vivre dans une époque plus paisible, avec des voitures moins sophistiquées au plan de l’électronique embarquée : des automobiles qui nous sont associées par l’utilisation d’un passé glorieux.

Les vétérans que nous sommes sont attachés à une innovation qui pourrait disparaître et qui avait en son temps marqué l’époque avec la Traction Avant, la 2 CV la DS et la SM. En 1955, avec la naissance de l’hydraulique la DS a imprimé un souvenir intense de confort supé-rieur : Où en sommes-nous aujourd’hui ? Tous les véhicules utilisant la suspension hydraulique sont en danger de mort : Asnières est fermée, Caen résiste encore un peu et la C6, dernier vestige d’un rêve de Claude Satinet, vient de disparaître.

Si l’on parle des collectionneurs, tous ceux qui valorisent cette tech-nologie, qui a tenu le haut du pavé pendant 60 ans, se posent des questions sur le service accordé aux modèles tels que DS, SM, CX, GS, XM, Xantia, C5 et C6. Sommes-nous dirigés vers les oubliettes ? Il paraît indispensable de faire perdurer les moyens techniques leur permettant de circuler, si le constructeur a la volonté de faire survivre le Patrimoine comme il tente aujourd’hui de le laisser entendre. C’est un sujet pour lequel il convient de retrousser les manches rapidement. Le savoir-faire n’a pas totalement disparu à ce jour.

Tout cela pour dire que bienheureux sont ceux qui ont pris leur avenir en main et qu’il est regrettable que la menace persiste en France, contrai-rement à l’Allemagne et à l’Angleterre, voire même aux Etats-Unis, qui n’ont pas laissé s’installer le vide dans les souvenirs de leur passé indus-triel automobile. Ils permettent aux générations actuelles de rouler.

Il est grand temps de s’en préoc-cuper et de serrer les rangs sur certains sujets vitaux. Les collec-tionneurs de demain, avides de raretés, seront des proies faciles dans les ventes aux enchères de modèles en voie d’extinction. La co te sera à la hauteur de notre négligence et de la volonté de tourner la page.

Pierre Fraleux

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I.C.C.C.R. 2016 AUX PAYS-BASI.C.C.C.R. 2016 AUX PAYS-BAS

Le pont d’Arhem ne fut pas comme par le passé “un pont

trop loin”, bien au contraire, une fois celui-ci franchi et nos six-cents kilomètres parcourus, il n’en restait que quelques-uns pour arriver à Redhen, haut lieu du Citroënisme du 11 au 15 août.

La météo était hélas si désas-treuse que nous nous interro-gions quant au bon déroule-ment de cette manifestation. Le terrain, alors quasi-impra-ticable, a été amélioré dès le vendredi matin, grâce à des tonnes de sable déversées, ren-dant le passage du public plus aisé. Les conditions météoro-logiques s’améliorant par la suite, la visite du site grandiose et ses nombreuses animations pouvaient enfi n démarrer dans de meilleures conditions. Voilà pour le décor !

Pour notre première participa-tion à l’ICCCR, quelle ne fut pas

notre stupéfaction en voyant autant de modèles – le plus souvent très bien entretenus – ainsi réunis pour faire la fête du passé, du présent et de l’avenir de la marque. Je pense qu’un tel rassemblement a dû laisser pantois M. Peugeot, venu sur place et pouvant ainsi mesu-rer l’impact de la marque aux Chevrons.

Les organisateurs hollandais, pour leur part avaient super-bement fait les choses, dans un lieu magnifi que et bien adapté. Accueil et convivialité étaient au rendez-vous. Un seul petit bémol à notre avis : le mélange sur le parking des modèles Ci-troën avec les autres véhicules de marques récentes, apparte-nant aux nombreux visiteurs

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Malgré ma grande passion pour la marque Citroën

qui date de plusieurs décen-nies, je n’avais jamais partici-pé à un ICCCR. Cette année, j’avais décidé de me rendre à cette grand-messe Citroën pour la première fois, avec mon fi ls Arnaud. Notre choix s‘est porté sur notre SM injec-tion pour faire le trajet vers la Hollande, au départ de Mar-seille. 1200 km à parcourir, et nous tenions à être présents dès le premier jour, à savoir le jeudi matin 11 août.

Nous partons de Marseille le mardi après-midi et nous fai-sons une halte à Metz pour y passer la nuit. Le lendemain matin, nous avions rendez-

vous près de Metz avec Bernard et Christine Clavé. Le reste du trajet parcouru ensemble, nous arrivons le mercredi soir à la maison d’hôtes, réservée sur les bons conseils de Rens Wol-ters, notre correspondant du SM Club hollandais.

Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner nous nous rendons sur le site de l’ICCCR, sous la pluie, là je découvre l’immense organisation qu’est l’ICCCR. Le vendredi nous retournons sur le site, encore

sous la pluie ! Autant de pluie en si peu de temps, c’est diffi -cile pour des personnes habi-tuées au soleil du Midi…

Vendredi soir, retour à la mai-son d’hôtes avec de nombreux membres du club, car Rens a organisé un barbecue. Là, nous passons une superbe soi-rée d’autant que la pluie avait cessé de tomber depuis l’après-midi. Je tiens tout particulière-ment à remercier Rens, qui a fait tout d’abord un très bon choix pour la maison d’hôtes et

venus admirer nos anciennes. A revoir…

Sur ce parking, l’occasion nous a été donnée de rencontrer, et ainsi de pouvoir échanger, avec les actuels propriétaires de la SM ayant appartenu à l’ambassadeur de France en Allemagne. Un véhicule tout à fait exceptionnel de par son état et son équipement très personnalisé. Le SM club de Hollande était bien sûr pré-sent avec un stand résolument tourné vers la technicité, l’évo-lution mécanique et électro-nique. Nous avons croisé avec plaisir durant ces quatre jours, quelques membres assidus du SM Club de France et de l’Ami-cale Citroën, président en tête.

Ces journées ont été exception-nelles et marquent la mémoire de tous les passionnés du Che-vron. J’invite donc les SMistes à découvrir le prochain ICCCR 2020, destination la Pologne. Il reste quatre années pour révi-ser et préparer ce voyage.

Alain Morel et Luc Servain

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Citroën était présent et exposait un de ses derniers concept car…

HISTORIQUE DES CONCENTRATIONS ICCCR

1972 Porec Yougoslavie1974 Vienne Autriche1976 Kenilworth Angleterre1978 Chartres France1981 Breda Hollande1984 Knebworth Angleterre1987 Loreley Allemagne1989 Flevehof Hollande1992 Herning Danemark1995 Clermont-Ferrand France1998 Chevetonne Belgique2002 Massachussets USA2004 Interlaken Suisse2008 Vallelunga Italie2012 Harrogate Angleterre2016 Middachten Hollande2020 Torun Pologne

pour la belle organisation de la soirée barbecue.

L’ICCCR 2016 nous a permis de constater l’énorme engoue-ment des Hollandais pour la marque aux doubles chevrons. Le camping, était rempli de HY aménagés en camping-car. Je n’en avait jamais vu autant rassemblés. Nous en avons pris plein les yeux pendant 4 jours, avec entre autre une exposi-tion Chapron qui rassemblait beaucoup de très beaux exem-plaires comme la SM Opéra quatre portes de notre ami Jean-François Ruchaud.

Nous avons vu des véhicules un peu inutiles à mon goût, par exemple cette DS électrique, qui est peut-être une bonne idée, mais 32 kW (soit envi-ron 43 ch) ça ne présente pas vraiment d’intérêt pour une voiture de ce gabarit. Nous avons découvert des choses très sympathiques et assez iné-dites comme la DS très futu-riste qui a tourné dans le fi lm “Retour vers le futur 2”. Je ne savais même pas que cette DS existait vraiment, je pensais qu’il s’agissait d’un montage en vidéo de synthèse !

Concernant la SM, nous com-mençons à voir des gens qui propose de la pièce en refabri-cation comme le fait très bien le club, sauf que nous avons pu constater sur certaines pièces des prix supérieurs de plus de 50 % à ceux pratiqués par le club (merci le club et surtout à ceux qui s’en occupent).

Le dernier jour de l’exposition nous sommes repassés sur le site et nous avons pris la route à 12h30 pour rentrer sur Mar-seille où nous sommes arrivés à 21h30 avec de merveilleux souvenirs, plein la tête.

Christian Gasparian

C’est toujours l’ICCCR sur le circuit Michelin en 1995, qui détient le record de participation avec 4200 voitures. On se souvient du désordre de celui en Belgique, et de l’arnaque hôtelière dont le club fut victime, comme beaucoup d’autres. Celui en Suisse en 2004, sur un aérodrome, restera pour beaucoup l’énorme bourbier du camping. En 2008, sur le circuit de Vallelunga à 20 km de Rome, c’est la chaleur qui a marqué les mémoires des participants et des voitures.

Curieusement la France n’a organisé que 2 fois cette mani-festation, mais c’est la France qui a organisé l’Eurocitro au Mans (2000, 2003, 2006, 2009, 2015), les 50 ans de la DS en 1995, les anniversaires des Traction (50 ans, 60 ans) et de nombreuses manifestations 2CV.

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Ne jamais confondre “vitesse et précipitation” dit-on, pour-

tant notre brève histoire prouvera le contraire ! Comment imaginer un instant que notre départ pour la Bourgogne du nord puisse se faire autrement qu’en mettant de côté les affaires courantes pour se précipiter vers ces lieux de réjouis-sance… et lancer nos chevaux vapeur à toute vitesse sur les auto-routes gratuites, qui responsabi-lisent les chauffeurs et autorisent des vitesses libres ! Une fois en-core cette intelligence prouve la mesquinerie et l’étroitesse de vue de nos dirigeants, ne sortant pas du postulat : vitesse = mort. Une évidence physique certes, mais dont l’application systématique engendre inattention, somno-lence, distraction… Sans oublier la tension nerveuse permanente pour déceler les pièges à sous ou plutôt à euros !

Bref, nous voici “rendus” dans la banlieue d’Oldenburg à l’hôtel “Ripken” (merci M. GPS), sym-pathique, agréable, spacieux et confortable. Le voyage de plus de 1000 km pour certains a été dans l’ensemble bien digéré, surtout par nos SM qui ont souvent crié leur joie : «  liberté, liberté ché-rie ! » Mais il y a eu aussi de sérieux ralentissements, surtout dans la région de Liège (le bouchon de Liège est bien connu… dira notre responsable de la section Bour-gogne), liés essentiellement à des travaux autoroutiers. Et quoi de mieux pour faire passer ces moments désagréables que de déguster “Ein Großes Bier” tout en échangeant, en papotant, en bisoutant, en rigolant. Les retrou-vailles sont toujours un grand mo-ment privilégié : revoir les têtes et sourires amicaux et penser au futur proche gonfl ent le cœur… pendant que nos suspensions se dégonfl ent.

Nous (Alain Denise, Jack Josée, François Colombe), avons fait étape à Maastricht où Jean-Claude et Nicole nous ont rejoints. La ville est très agréable, baignée par la Meuse et sous un soleil radieux. Jolie promenade dans les petites rues aux maisons bien ordonnées et bien “proprettes” où les vélos sont légion, de tous modèles, de même que la jeunesse qui les enfourchent allégrement. Rires, décontraction, mini shorts pour les jeunes fi lles… Pas de doute, le vélo est très attractif. Convain-cus qu’il doit faire bon vivre dans cette ville, même si le fameux traité divise encore quelque peu !

Birgit et Rüdiger arrivent pour partager le premier repas, fort animé bien sûr ! A l’issue du dîner, Rüdiger appelle chaque équipage pour lui remettre le book, offrir à la copilote une magnifi que rose rouge et au chauffeur une énorme et lourde boite ? Une bricole, un petit rien… Pensez donc : un énor-me jambon de 7/8 kg avec son support bois et son couteau à dé-couper ! Un “Original Spanischer Jamon Serrano”. Une folie dont notre ami a le secret et qui laisse augurer une rencontre mémo-rable. La nuit paisible, suivie d’un

copieux petit déjeuner, donnent vigueur et enthousiasme aux 13 équipages radieux, ainsi qu’à leur montures prêtes à affronter le plat pays. Sous le soleil et la houlette de notre guide, nous filons via les autoroutes, vers la mer du Nord. Deux capitaines sont à la manœuvre, celui du bateau “Etta von Dangast” qui a hissé le dra-peau français pour l’occasion et “notre capitaine” de groupe, coif-fé de la casquette de circonstance. Un repas “sur le pouce”, servi à bord, agrémente la promenade de 2 heures. Bière et vins blancs sont au rendez-vous !

On remet le couvert l’après-midi sur le lac “Zwischenahner Meer”, avec une halte devant un écomu-sée où sont regroupés 16 bâti-ments des siècles passés. Nous visitons en particulier une ferme du 18/19e siècle, de la région des Ammerland où nous sommes. Visite commentée en français par un guide très sympathique et “lu-brifiée” par une bonne bière… S’agirait pas que l’on vienne à manquer : Rüdiger veille ! Cette région a appartenu à la France sous Napoléon… Il avait aussi de grandes ambitions ce coquin… forcément il a été imité…

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Nous reprenons le bateau en fi n d’après-midi pour nous rendre au restaurant “Färkroog” dont la spécialité est l’anguille fumée ! (nous avions déjà vécu ce grand moment lors de notre précédente rencontre au printemps 2003). Des anguilles, il y en a en abon-dance dans de grands plats répar-tis sur les tables. Quelques petits joueurs (ou petites joueuses) opteront pour un menu plus rai-sonnable, mais la majorité atta-quera fébrilement ces “bestioles” raides et fumées, après que les serveurs auront fait la démonstra-tion du malaxage préalable et du dépeçage… C’est pour le moins curieux. Dire que c’est gras est un euphémisme… on en a plein par-tout de la graisse : sur les mains, autour de la bouche, mais c’est bon et la chair est délicate. Le se-cret, c’est de savoir s’arrêter avant d’en être saturé (enfin, surtout avant le trop-plein de l’estomac qui risque de crier au scandale pendant la nuit ou au petit matin). Mais rien de tout cela ne s’est pro-duit…contrairement à la précé-dente expérience ! Le lavage des mains se fait au “schnaps” que les serveurs arrosent abondamment à la bouteille. Le nettoyage de la bouche (dedans et dehors) suit le même régime, mais à la louche !

Tout le monde rentre sans en-combre à l’hôtel, même si Jean-Claude et Nicole se paient une petite promenade nocturne sup-

plémentaire, soi-disant à cause d’un GPS mal programmé ! Va savoir… la louche était peut-être trop grande ?

C’est Papenburg qui nous ac-cueille ce vendredi matin. Le vil-lage ancien présente un écomu-sée des 17e et 18e siècles, époque où la seule activité était l’extrac-tion de la tourbe. Notre guide bilingue nous décrit par le détail ce qu’était la vie rude et primaire de l’époque, en nous présentant l’habitat et son évolution. Après l’extraction, suivait la création de canaux qui allaient, dès la fi n 18e, ouvrir l’activité de la construction navale. Fin 19e, un habitant sur cinq s’y consacre. Une entreprise familiale “la Mayer Werft” créée fi n 18e est devenue en six généra-tions l’un des plus grands leaders mondiaux dans la construction des navires de croisière, sa spécia-lité. La visite guidée, parfaitement orchestrée nous laisse pantois ! Ici, tout est dans le gigantisme, dans la démesure, dans l’infiniment grand mais aussi et surtout dans l’hyper-rationnel ! Le “grand” hall de construction mesure plus de 500 m de long sur 125 m et 75 m de hauteur ! On pourrait y loger 8 Notre Dame de Paris… 2 ba-teaux de croisière tels le “Disney Dream” et le “Célébrity Soltice” sortent chaque année de ces en-trailles, construits par quelques 3600 salariés… dont 300 appren-tis – notez bien ! On nous révèle

que 12 commandes sont en car-net… que les délais sont respectés à 7 jours et qu’il faut 3 ans pour réaliser ces majestueux monstres flottants dont 8 mois d’études avec 16 000 plans et 18 mois de construction. Le reste étant consacré aux équipements. On se prend à rêver pour nos beaux chantiers nantais et on ne peut s’empêcher de penser : « où est l’erreur ? » Le côté le plus surpre-nant c’est que ces chantiers ne bordent pas la mer ! Ces monstres d’acier rejoignent la mer du Nord en empruntant le fl euve Ems et en jouant avec les marées et les écluses dans lesquelles ils doivent se loger au millimètre près !

En soirée, après avoir traversé à nouveau la campagne plate et encore plate, jonchée de canaux, et de jolies maisons de briques rouges, nous atteignons Werstede. Un richissime homme d’affaires y a fait construire, pour son plaisir, le “Schloss Kohlmoor” un château auquel il y a adjoint un aérodrome privé ! Une majestueuse salle de restaurant nous accueille et nous offrira un excellent (mais beau-coup trop copieux) repas de gala !

Le premier œil jeté par la fenêtre ce samedi matin, nous révèle un ciel gris et un peu de bruine. Qu’à cela ne tienne, nous consa-crons l’essentiel de la matinée à faire une visite “sous l’eau” dans le grand port de Brème, situé à l’embouchure de la Weser qui se jette dans la mer du Nord. La visite du sous-marin U Boot type XXI-U2540, rescapé de la dernière guerre, nous passionne tous. Nous imaginons avec angoisse la vie de l’équipage à bord, en temps de guerre, au milieu de ce boyau et de ces entrelacs de canalisations, tuyaux en tous genres, vannes aux manettes rouges qui se comptent par centaines, conduits de toutes sortes, câbles électriques, batte-ries énormes, etc. On a le senti-ment que les plans n’étaient pas totalement aboutis et que l’on a rajouté des éléments au fur et à mesure de la construction ! On

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Un des gigantesques navires de croisière contruit par les chantiers de Papenburg

penserait presque à nos SM injec-tion mais à la puissance 100… Il n’empêche que ces poissons des-tructeurs ont hélas eu un palma-rès impressionnant, avant d’être systématiquement coulés par les forces alliées. Celui-ci, volontai-rement sabordé en mai 45 puis renfl oué 12 ans plus tard, a été entièrement restauré et rebaptisé “Wilhem Bauer” en 1960. Utilisé pendant une vingtaine d’années par la marine fédérale, il est deve-nu un musée attractif pour la ville de Brème.

Un déjeuner très inattendu sur un superbe voilier 3 mats, précède la visite ensoleillée de Brème, dotée de magnifi ques bâtiments. Nous retiendrons la statue de Roland, protecteur de la ville, muni de son épée de paix “Durandal” ainsi que celle des animaux musiciens : l’âne, le chien, le chat et le coq, en hommage aux célèbres contes de Grimm. Le café restaurant du sous-sol de l’hôtel de ville vaut réellement le détour, rien que pour sa carte de 600 références de vins allemands et ses énormes foudres sculptés renfermant les 12 vins les plus anciens du monde… parait-il.

Après une bonne bière appréciée, nous musardons dans les déli-cieuses petites rues du quartier “Schnoor” qu’il ne faut absolu-ment pas manquer. Le dîner est pris dans un restaurant typique, installé dans un immeuble ancien,

ouvrant sur la Markt Platz, la place centrale. Encore un très beau mo-ment de convivialité.

Nous voici déjà au quatrième et dernier jour de cette rencontre. Le grand soleil est au rendez-vous à Oldenburg, que nous visitons avec un guide bien agréable. La ville est calme ce dimanche matin et les vélos, skates, rollers sont rois ! La promenade mati-nale est paisible et nous offre un ensemble “tiré à 4 épingles”, avec de beaux bâtiments, des squares, parcs, hôtels particuliers… On a du mal à imaginer qu’Oldenburg soit une ville industrielle tant elle est “polischée”  ! Un pot, bien accueilli sous le chaud soleil, pré-cède notre déjeuner dans une très belle pizzeria aux murs décorés, la “Mama-Mia” et où les pizzas sont réellement délicieuses ! Les premiers départs ont lieu après le déjeuner… Eh oui ! Il n’y a pas que des heureux retraités dans le groupe. Il faut bien que les ac-tifs fi nancent cette pauvre classe vieillissante ! Le reste du groupe visitera le musée du peintre Horst Jansen dont la vie, comme ces dessins et peintures n’ont pas été un long fl euve tranquille !

En soirée, Rüdiger et Birgit nous accueillent dans leur confortable demeure à Loy, pour déguster un Crémant d’Alsace frappé à point. Ils nous emmènent ensuite dîner dans un “très chouette” hôtel restaurant, que nous atteindrons

après une traversée de la Weser sur un bac. Ce sera le dernier re-pas de la sortie offi cielle.

Grand coup de chapeau à Rüdiger pour cette organisation sans faille, pour le choix du programme, la sélection des restaurants, de l’hô-tel unique, des parcours judicieux, des haltes désaltérantes, des petits discours de circonstance. Grands mercis à Birgit pour sa présence permanente auprès de nous, sa gentillesse légendaire, ses efforts pour entretenir les conversations dans un français qu’elle maîtrise de mieux en mieux. Merci à tous les deux pour votre enthousiasme, votre bonne humeur votre hu-mour votre simplicité.

Nous sommes tous réellement fi ers de vous avoir comme amis dans nos rangs bourguignons… et assimilés bourguignons : Vincent, Alfred et Micheline, Serge et Evelyne, Didier et Christiane, Germain et Annette, sans oublier Jean-Paul et Sylvie, Jean-Claude et Nicole. Je dois encore nommer les Bourguignons pure souche pré-sents : Maurice et Armelle, Alain et Marie-Louise les 3 manquants étant déjà cités au début !

Mais le voyage est loin d’être terminé pour les 8 équipages restants. Pendant les 5 jours sui-vants pour les plus “tenaces” ou les plus “inactifs” ou pendant 2 à 3 jours pour les autres (dont Rüdiger) les festivités vont se poursuivre dans ce plat pays, à la découverte des polders, des mou-lins, des canaux par centaines, des villages typiques, des fromages hollandais, etc. Mais ceci est une autre histoire…

Jack Navelot

Merci à Nicole, l’encyclopédique du groupe, qui a noté consciencieu-sement sur ses tablettes tous les commentaires de nos guides et ses réfl exions et sentiments propres et sans lesquels mes propos auraient été truffés d’erreurs et largement incomplets… Mais ils auraient été plus brefs au grand soulagement peut-être de certains.

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Suite à la présence fréquente de notre ami allemand Rüdiger

Frank aux sorties bourguignonnes, la proposition réciproque avait fi ni par paraître évidente. La SM aimant les longs parcours, nous voici donc arrivés en Basse-Saxe, dans un hôtel calme en pleine campagne. Le soleil de septembre nous a attendus et nous discutons autour de bières fraîches.

Au dîner, notre hôte reçoit de nombreux cadeaux, boissons pro-venant de bourgogne principale-ment… Et venant de sa part, en plus de sa bonne humeur, un bon jambon et une élégante fl eur. Le programme de la sortie en couleur nous est fourni, c’est un périple qui rayonne autour d’Oldenburg. Des pensées touchantes seront envoyées à André Geiregat qui nous manque tant.

Le jeudi matin, un déjeuner à l’allemande et départ vers la Mer du Nord. Dans le petit port nous attend “Etta von Dangast”, notre bateau rouge et blanc flottant pavillon français et allemand. Il sort du chenal puis cabote genti-ment, s’approche et s’éloigne des navires de pêche, longe phare et bouées. Nous mangeons à son

bord. Saucisses, de même que sa-lade de kartoffeln, sont à volonté.

Après le retour sur la terre ferme, quelques coups de volant plus tard, nous prenons un nouveau navire sur le lac “Zwischenah-ner Meer”. Il nous déposera à un écomusée où sera expliquée la construction de maisons du XVIIe siècle, en bois, argile et chaume. Les gens y vivaient avec leurs ani-maux, le feu enfumait tout vu l’absence de cheminée. Le guide commentera aussi la visite d’un moulin à vent plus récent ainsi que plein d‘autres bâtiments.

Une fois la promenade terminée, retour vers le restaurant typique. Que trouverons-nous sur la table ? Eh bien, des anguilles fumées ! Comment les déguster ? Il faut saisir la bête par la tête et comme une banane ne pas hésiter à la peler. La tradition nous impose de la tenir avec les doigts, c’est pratique, c’est bon mais à la fi n, c’est très gras sur les mains. Alors, arrive le serveur qui nous les net-toie avec de l’alcool fort local. Impossible d’oublier ce repas étonnant car la rémanence du mélange nous poursuivra pen-dant quelques jours.

Le lendemain, en suivant un ca-nal, nous arrivons à Papenburg, la guide du musée explique le quoti-dien des pauvres gens qui vivaient de l’extraction de la tourbe. Les habitations du début étaient en terre et branchages, plus tard le grand luxe fut l‘apparition de la brique, tout cela pour une es-pérance de vie de 30 ans dans ces marais. A midi, le restaurant du coin offrira, outre une douce liqueur, crêpe de sarrasin et thé à satiété. Et car cette sortie se veut éclectique, départ est donné pour voir un chantier naval. Oubliez la barque du pêcheur, ici, chez “Meyer Werft”, l’on fait du géant en navire de croisière. Précurseur en matière de bateau en acier, le premier employeur de la région monte ces paquebots de façon modulaire dans un énorme han-gar de 504 m. Tout étant si grand autour, le sentiment d’être une fourmi vient vite à l’esprit. Des ponts roulants de 80 tonnes sont nécessaires, les moteurs sont de la taille de 2 camions et les grues sont dans les nuages… Le “Gen-ting Dream” à la proue colorée, que nous voyons maintenant sorti de sa cale sèche, descendra bien-tôt le fl euve Ems en marche arrière

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pour ses essais en mer. Si vous voulez un petit yacht de 151 000 tonnes, vous savez où aller.

En sortant de la zone industrielle, nous nous dirigeons pour sou-per vers le château néoclassique de Köhlmoor qui jouxte un petit aérodrome. Sous le haut plafond et ses lustres de cristal, le dîner se déroule entre colonnades sur une immense table longue comme une SM présidentielle.

Ce premier jour du week-end, après avoir laissé nos voitures en garage souterrain, nous ef-fectuons une balade le long du fl euve “Weser” puis du port de Bremerhaven. De jolis voiliers

sont à quai ainsi qu’un vapeur, mais le plus intéressant reste la découverte d’un sous-marin de la 2e guerre mondiale. Son his-toire est unique, bien que neuf, il fut sabordé avant d’être utilisé pour ne pas être récupéré par les alliés. Toutefois la guerre étant fi nie, comme il était de dernière technologie, la nouvelle armée allemande décida de le renfl ouer et il servit un temps puis fut trans-formé en musée fl ottant. En ren-trant dans ses entrailles, les tubes des torpilles sont ouverts et une y est présente. Plus loin, sous les cabines, se t rouve l’énorme local batterie. On vérifi e au périscope la présence ou non d’ennemis dans

le port et en essayant de se faufi -ler entre les deux V12 Mercedes munis de leurs génératrices, on aperçoit le système de fi ltration d’air. Nous sortons fi nalement par la poupe où sont les propulseurs électriques. La restauration de midi se passe dans les cales d’un beau trois mâts au bois brun, le “Seute Deern“ spécialisé jadis en transport de marchandise.

Digestion faite, nous sommes près pour la visite de Brême, sa cathé-drale “Der Dom“, son hôtel de ville et sa cave fort intéressante car servant de cellier, de bar, de res-taurant avec de discrètes alcôves, pratiques pour les amoureux… En passant devant la statue des ani-maux musiciens, l’idée de prendre le livret en français de ce compte des frères Grimm fi t fureur. Sur la Marktplatz se tenait un concert dont nous avons profi té durant le dîner entier.

Ce dernier jour sera réservé à la visite d’Oldenburg, cité peu tou-chée par la guerre. Le centre-ville se situe place du château. L’église Saint-Lambert a su bien faire tin-ter ses cloches par longues pé-riodes. La balade nous mène près de la vieille tour à l’étrange calotte qui servait de stockage pour la poudre. En continuant dans les rues peu peuplées, se dessine sur un mur le portrait géant du prince Anton Günther, dit “le sage”, sur son cheval. L’ancien hôpital ainsi que le théâtre s’imposent par leur architecture ainsi que par leur cou-leur pure d’albâtre. Toute cette marche demande finalement à nous désaltérer, quelques bières en terrasse feront l’affaire puis le dernier déplacement a lieu pour le restaurant Mamma-Mia, qui achèvera notre périple chez nos amis teutons.

En quittant l’assemblée, nous ne pouvons que remercier chaude-ment Birgit et Rüdiger qui nous fi rent découvrir cette belle région et qui incitent à de prochaines retrouvailles.

Vincent BrocLe musée fl ottant dans le port de Bremerhaven.

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Un week-end père-fi ls.

Depuis toujours, le véhicule de référence à la maison est la SM et Citroën, une véritable his-toire de famille. Après plusieurs visites à Rétromobile et pas-sages sur le stand du SM Club, je n’y croyais plus… faire une longue route entre hommes et en SM ! C’est donc, après avoir attendu ces quelques années, que mon père et moi (Eliot), avons fait notre première sor-tie avec la SM “Feuille dorée”. Quand les mythes frappent à votre porte très jeune, ils ne vous lâchent plus.

Pour commencer, une arrivée discrète dans la ville de Romo-rantin-Lanthenay, où, sur un parking du centre historique, je peux déjà dire que les vi-sites à Rétromobile ce n’étaient rien. Pour les yeux, elles étaient toutes là. Je pourrais rester sur le parking sans fi n, mais nous sommes là pour la visite du musée Matra. Pour ma part, découvrir l’histoire des moteurs au milieu de modèles emblé-matiques de la marque a été un régal, sans compter qu’autour de chaque véhicule je recroi-

sais un membre du club qui alimentait l’histoire de chaque modèle par son expérience, le musée devenait vivant.

Ensuite (les mordus de SM), nous nous sommes retrouvés autour d’un buffet où mon père et moi avons pu com-mencer à faire connaissance avec d’autres membres du club. L’après-midi s’est pour-suivie dans un atelier de refa-brication d’anciens modèles mythiques de Matra (630, 640, etc.). Cette visite m’a touché, car, nous avons rencontré un

ancien ouvrier Matra qui a pu recommencer la pratique d’un métier perdu en partant de peu. Grâce à une passion, qu’il a su nous communiquer, j’ai compris que rouler en voiture mythique ne fait pas juste par-tie d’un rêve d’enfant.

De là, nous avons pu avoir un moment privilégié en SM avec une excursion jusqu’à San-cerre. Nous avons visité une cave troglodyte où les vins de la région se dégustent avec émotion, comme le dit mon père. La journée se termine

SORTIE NATIONALE SORTIE NATIONALE

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dans un restaurant, avec une vue époustouflante sur les vignes du Sancerre rougies par un soleil qui nous quitte. Après une nuit emplie de rêves, un petit déjeuner face aux vignes, nous nous sommes promenés dans cette petite ville bâtie sur un promontoire dominant cette superbe région. La jour-née s’annonçait bien sous ce soleil qui venait chatoyer le vignoble.

Le départ s’est fait au rythme de chacun, en empruntant une petite route de campagne bor-dée de platanes et traversant de petits villages, un régal pour la SM. Puis vint l’autoroute où la vitesse de croisière a été at-teinte en faisant pâlir les autres usagers qui ne connaissent que l’arrière de cette voiture. Encore un mythe, cette arrivée sur le circuit de Nevers Magny-Cours et la visite privée de son musée, par le directeur. L’en-semble de la collection aurait pu être la simple vision de voi-tures les unes à côté des autres, mais avec un discours riche en anecdotes, on fi nit par trans-former une exposition statique en histoires émerveillées.

Et puis, tant qu’à faire nous sommes remontés dans nos SM afin de faire honneur à cette piste par une photo de famille sur la ligne de départ, que nous avons prise en sens inverse, parce que la SM a une histoire à part. Après toutes ces émotions, nous avons déj euné au milieu de la collection de Formule 1 Ligier, le repas était bon.

Je sais, tout cela est incroyable et fait partie du mythe. Si vous ne me croyez pas, il y a tou-jours les photos. A bientôt en SM.

Eliot de Graef

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24 – 25 septembre 2016Une fois de plus la mobilisa-tion des SMistes de Norman-die a fonctionné. Il était prévu de faire venir la SM Opéra de Pierre Verpeaux dès le vendre-di, pour le 14e Salon Auto Moto Rétro de Rouen. Après un em-pêchement de dernière minute il fallait envisager rapidement un plan B, puis un plan C… afi n d’assurer la présence d’une voi-ture. La région normande est riche en SM de belle facture ! Enfi n, une solution fut trouvée avec la SM Opéra blanche, de Jean-François Ruchaud, la pre-mière construite par Chapron. Nous le remercions pour son prêt de dernier instant.

Pendant les deux jours, la SM “4 portes” fut admirée, pho-tographiée et nous avons ré-pondu aux multiples questions quant à son histoire. Régulière-

ment nous avons dû rectifi er et tordre le cou à certaines affi r-mations erronées, que nous connaissons bien !

Deux visiteurs, habitants de la région Normandie et qui pos-sèdent de belles SM roulantes, sont venus rejoindre les rangs des adhérents du SM Club de France. Ils s’inquiétaient du risque de ne plus trouver d’adresses de garages dans la région, pour les grosses répa-rations. Nous les avons rassu-rés car certains professionnels “travaillent” sur la SM dans l’ombre, mais aussi sur des Citroën anciennes autour de Rouen, donnant toute satis-faction. Bien évidemment de nombreux adhérents sont ve-nus nous rendre visite, et c’est toujours un plaisir de se voir et de revoir certains membres à l’occasion de ces salons. C’est

aussi l’occasion de partager les spécialités culinaires de Fran-çoise, Yann, Éric, et autres.

Des professionnels habituels et consciencieux étaient présents comme Econogreen, ainsi que l’éternel représentant d’Ecla-tor qui fait tourner son moteur de 4 CV. La bourse clairsemée comportait quand même les marchands réguliers comme ENPI ou encore B2 H, mais nous n’avons pas décelé de trésors cachés pour nos SM. Par contre Eric, chasseur de documents et papiers rares, a parfois trouvé son bonheur.

Mission accomplie pour la pré-sentation de la SM Opéra, qui est repartie vers la capitale, dimanche soir, aux mains de notre président. Nous sommes prêts pour 2017.

Christophe Etoc

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Après deux années où le SM Club était maître d’œuvre

de l’organisation et la réussite des deux premières éditions, c’est l’Amicale Citroën qui avait reçu mandat de la nouvelle en-tité l’Aventure Peugeot Citroën DS et de la marque DS, pour lancer les invitations pour la création d’un espace clubs de 30 voitures. Contrairement aux années antérieures, cela n’a rien coûté au SM Club !

Nous y avons aperçu un grand nombre de DS berline de tous types, une poignée de cabrio-lets DS et quelques SM. C’est évidemment les SM qui furent les plus regardées : il faut dire que nous présentions une SM USA boîte auto, une SM Opera blanche et la SM Frua.

Cette voiture faisait là sa pre-mière présentation officielle, après le concours d’élégance de La Baule. Tout le monde était surpris de la voir dans l’espace Citroën, mais c’est une Citroën. Tous les organes mécaniques et de suspension sont de série, pris sur la DS et la SM, mais l’empattement a été réduit de 32 cm, la longueur diminuée de 41.5 cm, la lar-geur de 4.5 cm et la hauteur de 12.5 cm. Pour augmenter l’espace réservé aux bagages, la voie arrière a été élargie de 12.5 cm.

La ligne très italienne, fait pen-ser à l’avant de la Maserati Khamsin (1972) et à l’arrière de la Maserati Merak (1973) avec ses arches caractéristiques. La mécanique est celle d’une SM carburateur avec une boîte de DS 5 vitesses. La direction est

celle d’une DS, sans Diravi. Vous pouvez voir une vidéo sur YouTube faite par Laurent The-vret en tapant “la SM Frua”.

Cette journée s’est très bien passée. Chaque équipage rece-vait un panier repas “haut de gamme”. Malheureusement la pluie s’est invitée le midi. DS

exposait le nouveau proto DS Xtense qui a reçu un accueil très remarquable. Nous avons reçu la visite du directeur de DS Automobiles et du directeur de DS World à Paris, qui nous a promis d’exposer une SM bientôt, rue François 1er.

Philippe Beugin

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Une journée d’ouverturesFrédéric Anfray, membre du SM club depuis 15 ans et actuel tré-sorier, explique : « C’est un lieu de rencontres pour les passionnés de ce modèle. Les grands col-lectionneurs y côtoient ceux qui bichonnent et entretiennent eux-mêmes leur bijou. Au début, on y vient pour partager autour de la voiture, puis on participe aux sorties, et on se crée un réseau de relations, d’amis. On s’invite par-fois… » C’est ainsi que le 9 sep-tembre dernier, veille de la sortie Romorantin et Magny-Cours, une douzaine d’adhérents ont répon-du à l’invitation de Claude Millet, PDG de GMI (Groupe Millet In-dustrie). Ce fabricant de fenêtres sur-mesure et de murs à ossa-ture bois, emploie 700 personnes en métropole et à La Réunion. Claude possède bien sûr une SM.

Trois matériauxau choix du clientFrédéric, de son côté, dirige une entreprise qui réalise des boîtiers de commande et des châssis de désenfumage en aluminium. Il raconte : « J’étais très intéressé. Ce n’est pas fréquent d’avoir accès à de telles installations. Les trois premières usines que nous avons visitées, fabriquent le même pro-duit – des fenêtres – chacune à partir d’un matériau différent : bois, PVC, ou alu. Parfois avec les trois mélangés. Sur chaque site les sensations sont différentes : les odeurs, les bruits, le visuel ne sont pas les mêmes. » Impressionné par le niveau d’automatisation des ateliers, il énumère les points qui l’ont le plus marqué : «  La chaîne de peinture bois, la façon de souder le PVC, le convoyeur pour l’alu, le suivi des composants d’une fenêtre par codes barre, la chaufferie, les robots… Et l’usine SY bois avec ses vérins pour relever les murs prêts à poser…»

Des ateliersen pleine productionJérôme Rocher, un autre invité, confi rme qu’au départ, il est venu au club surtout pour échanger à propos de la SM avec des pas-sionnés. Une dizaine d’années plus tard, il s’est lui aussi trouvé des affi nités avec d’autres adhé-rents. Très satisfait de la visite des ateliers GMI, il affi rme : « C’était très très bien. Cela nous change des caves à vins où on ne peut même pas déguster parce que l’on conduit… La bonne idée de Claude Millet était de nous invi-

ter un jour de semaine, alors que toutes les machines sont en fonc-tionnement. » Il a été surpris par la qualité des fenêtres, leur haute technicité, et leurs nombreuses innovations : « Etant peintre, je fréquente beaucoup les chantiers. Je n’avais jamais vu des menuise-ries aussi performantes. »

Ils se déclarent tous deux en-chantés de leurs visites, et, pour conclure, ils tiennent à souligner la qualité de l’accueil de Claude Millet et d’Annie, son épouse.

Véronique Marot

Jérôme et Céline Rocher

Annie et Claude Millet

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Le 8 octobre 2016, pour notre 42e réunion d’automne, les

participants se sont réunis à l’entrée du célèbre autodrome de Monza, où étaient accueil-lies les nombreuses voitures qui venaient de tous les régions de l’Italie. Certains ont parcouru 2000 km pour nous rejoindre et le club les remercie particu-lièrement.

Nous avons investi les stands occupés habituellement par des voitures de rêve. Cet es-pace était mis à notre dispo-sition. Il y avait entre autres les fabuleuses Aston Martin, Jaguar, Ferrari, Maserati, Pa-gani, Lamborghini, Porsche, et beaucoup d’autres… Parmi tout cela, la Citroën SM. Beau-coup de fans ont admiré la voi-ture et ont été ravis d’écouter le bruit des moteurs.

En attendant leur tour de cir-cuit, les membres présents ont profi té de nombreuses conver-sations, commentaires et com-pliments sur nos voitures. Im-provisé “barman”, au nom des organisateurs, j’ai pu rafraîchir le public (désolé pour la qualité du service, mais je vous assure que j’ai essayé de faire de mon mieux). Enfi n, vint la “Parade” sur le circuit… à la vitesse ver-tigineuse de 35 km/h ! Nous étions tenus de suivre stricte-ment les règles et comme nous sommes de bons élèves, nous les avons respectées.

A treize heures, nous arrivons à l’hôtel de la ville, le “Grand hô-tel” de la Formule 1, situé juste devant l’entrée de la célèbre Villa Reale. Nous avons garé les SM dans les espaces réser-

vés par la direction, y compris en dehors de l’entrée princi-pale. Un cocktail de bienvenue fut servi à l’extérieur, puis le déjeuner dans un environne-ment très agréable et raffi né, qui semble avoir été particu-lièrement soigné. Nous avons apprécié les plats délicieux et servis de la meilleure façon. Le moment où le gâteau est arrivé était très attendu, car décoré en son centre d’une représentation de la SM trico-lore de notre président. Ont suivis les remerciements aux participants et la distribution d’une plaque récompensant la magnifi que restauration de SM effectuée par MM. Muzzarelli et Lanzarini.

Enfi n, nous avons marché sur la courte distance qui sépare l’hôtel de la Villa Royale et nous avons visité les appartements qui étaient la résidence du roi autrichien. La Villa, de style néoclassique, est devenue pro-priété du royaume d’Italie sous Napoléon, puis Palais royal au cours de la monarchie italienne de Savoie.

A la fi n de la visite nous avons rejoint la belle fontaine où nous avons pris des photos souvenirs terminant ainsi la merveilleuse journée passée ensemble. En-core un moment qui s’ajoute aux nombreux autres passés dans l’amitié.

Pietro Ciccone

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■ CHEVRONNÉS - n° 19Septembre-Octobre : Un repor-tage sur la SM Opéra d‘un de nos membres estimés. Et absence de pub spécifi que pour le club, noyé parmi les autres…

■ CITROSCOPIE - n° 55Reportage sur la dépose d‘une SM exposée verticalement. C’est bien un exploit qu’a réalisé Guy Stoec-kel de remettre sur ses roues la SM de M. Brundle, industriel alsacien qui dans les années 70 avait eu l’idée saugrenue d’accrocher sa SM dans son hall d’usine (une SM injection 72 avec moteur cassé).Nous en avions parlé dans la revue n° 16 de 1989. Guy a effectué un travail de préparation bien expli-qué, puis a utilisé un transpalette. L’opération s’est bien terminée et la voiture est en cours de restau-ration mécanique.

Des SM ont été exportées au Japon, 134 d’après les chiffres offi ciels. Etaient-elles envoyées directement de France et montées avec une façade américaine à Javel, ou comme on le dit des modèles invendus aux USA ?Ceci expliquerait que le modèle qui sera prochainement en France a été immatriculé pour la première fois en 1977, alors que son numéro de châssis est SD 2046. Les premiers numéros dans la série du type indiquent que ce serait un modèle 1975. Donc elle aurait été fabriquée chez Ligier, modifi ée pour l’export, envoyée au Japon.Une aventure incroyable pour une SM… Quand vous lirez cette revue, elle sera en France après un mois et demi de container à travers les routes maritimes du monde. A suivre…

Sur les stands Citroën et DS, Citroen CXperience et DS e-tense

DS e-Tense, concept-car électrique Citroën CXperience, concept-car

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La SM OttOmobile au 1/12e, en précommandes sur Internet.

SM Norev au 1/18e brun scarabée et vert métallisé.

SM des records de Jerry Hathaway Neo Concept au 1/43e.

Etre membre du SM Club de France est une fi erté.Pour la petite histoire quand la SM est sorti au Salon 1970, j’y étais avec mon père, Citroëniste. J’avais 10 ans, j’étais très impressionné par les lignes et le gabarit de ce vaisseau spatial et je me souviens avoir pensé : un jour j’aurais cette voiture ! Il a fallu attendre 2012 et mes 52 ans pour l’acheter. J’en ai rêvé de 1970 à 2012, mais les années passant, je ne me suis pas découragé et j’ai obtenu la plus belle voiture du monde. Comme quoi, avec de la per-sévérance on arrive au but que l’on s’est fi xé… 9000 euros d’achat pour la voiture et 30 000 euros de pièces neuves pour qu’elle soit comme à sa sortie du salon, même les 5 pneus ont été commandés chez “Michelin collection”(…)Je vous remercie pour la vidéo et je suis très heureux qu’il y ait des passionnés parmi le concessionnaire et les succursales Citroën, car mal-heureusement des soi-disant méca-niciens ne comprennent rien à cette superbe machine. Pour ma part, pour le contrôle technique, je vais chez un mécanicien qui aime son travail et prend soin des voitures. Cela me

rappelle les années 70, à l’époque où la France brillait dans le monde.Comme je vous l’ai déjà dit, dans la famille, nous somme Citroënistes de-puis 1919 : mon père les a toutes eu, jusqu’à la GS 1220 Club break. Ensuite ce fut mon tour avec une CX 2400 Super de 1977, une 2500 GTI en 1983. Après, j’ai craqué devant la bombe CX 25 GTI Turbo II en 1987, une XM V6 en 1995 et, en 2007, un C6 V6 Exclusive Pack Lounge. Je conserve toujours ces véhicules dans un état neuf (je dois dire que je suis maniaque). Tous ces véhicules fonc-tionnent à l’essence.(…)Cela me fait penser, que lorsque j’ai acheté 5 pneus pour la SM, on m’a proposé des pneus coréens, j’ai ré-pondu à cette personne qu’une Ci-troën SM se montait avec des Miche-lin XWX, étudiés spécialement pour cette voiture, (premier taille basse) et si l’on n’avait pas les moyens de faire autrement, il fallait se contenter d’une 4 L. La SM mérite la perfec-tion dans l’entretien et les matériaux employés. La maintenance d’une SM à l’instar du Concorde ne se fait pas avec du scotch et du fi l de fer.

Thierry D.

■ AUTO PLUS CLASSIQUES Hors-Série n° 5 Septembre : Panorama des stars des années 70, dont la SM !

Les 8 et 9 octobre, nous étions comme chaque année présents sur ce salon. La SM exposée était une des 4 portes Opéra, appartenant à notre vice-président Pierre Verpeaux. Rendez-vous les 14 et 15 octobre 2017.

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REMISE EN ETAT D’UNE DIRECTION ASSISTEE (Compléments au Manuel)

IntroductionLa documentation technique présentée n’a pas pour but de se substituer au chapitre remise en état d’une direction assistée (DA) du manuel Citroën SM… mais de préciser une méthodologie de rénovation de qua-lité (ce qui n’est pas toujours le cas).

Cette méthodologie est le fruit de l’expérience de notre ami et ancien membre du Club DS, Pierre Chosson, acquise au cours de la remise en état d’un grand nombre de DA de différents modèles DS.

Remarque : l’expérience montre qu’en moyenne il faut disposer d’au moins 2 anciennes directions pour une rénovation correcte. En effet certaines rayures ou oxydations sont irrattrapables, ainsi que des défor-mations dues à des mauvais démontages sur des pièces majeures, ou le mauvais repositionnement de la DA sur le véhicule.

Méthodologie de remise en état1ère partie

Phase préparatoire1 Avant toute intervention, effectuer un nettoyage

sérieux de la direction à rénover (white spirit par exemple), pour faciliter une première inspec-tion extérieure de la DA dans son état d’origine. Dans certains cas il peut apparaître des défauts de remontage bricolés, pouvant engendrer par exemple des rayures profondes ou des martelages sur des pièces majeures, nécessitant d’emblée la mise au rebut de la direction. Récupérer certains composants.

2 Prévoir les caisses et boîtes nécessaires à la récu-pération des pièces à la suite des différents dé-montages successifs que l’on va opérer.

3 Prévoir une place dégagée suffi sante et préparée pour l’ensemble de l’outillage. En effet, les tra-vaux sur les systèmes hydrauliques nécessitent beaucoup de précaution (prévoir beaucoup de chiffons propres).

4 Déshabillage des pièces extérieures. Démontage des tubes d’alimentation des vérins de crémail-lère. Vider le LHM des canalisations. Récupération des plaquettes raccord à joints toriques (atten-tion les deux plaquettes ne sont pas identiques). Démonter le tube plastique de retour de fuite. Démonter les gaines caoutchouc accordéon en enlevant les colliers, éventuellement récupé-rables. Démonter les coquilles tôle par 2. Vérifi er leur état (absence de limage, d’écorchures, de découpe ou de déformation). Vider entièrement tous les circuits du LHM pouvant rester. Démon-tage de la goupille du vérin de crémaillère.

5 Evaluation de la profondeur des rayures sur le carter. Rattrapage des rayures à l’aide d’une lime électrique.

6 Extraction de l’ensemble “chemise piston” du vérin de crémaillère (travailler dans une zone propre et dégagée).

7 Démontage de la rotule de commande des barres de direction à l’aide de l’outil spécial. NB : Toutes ces opérations nécessitent l’opération d’un porte direction immobilisé fortement dans un étau très solide et bien porté (voir photo).

La suite sera présentée dans le numéro suivant de la revue : la remise en état et le remontage du vérin de crémaillère et dans un troisième temps le démon-tage, la remise en état et le remontage du système de rappel asservi Diravi et les tests d’essai en pression sous 160 bars.

Pierre Chosson & Jean-Paul Jasmin

Banc test hydraulique (manuel) La Direction Assistée à son arrivée à l’atelier

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Exemple de détérioration des pièces de protection en tôle par “bricolage” et constat du mauvais fonc-

tionnement angulaire de la “virgule” engendrant des rayures profondes dans le carter. (voir photo n° 7) Démontage de la goupille du vérin de crémaillère

Rayures profondes sur le carter Rattrapage des rayures du carter à la lime électrique

Sortie de l’ensemble chemise piston du vérin de crémaillère (travailler dans une zone propre et dégagée)

Outil de démontage de la rotule de crémaillère Vue de la rotule démontée

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Mise à l’étau dans le porte direction pour un premier examen avant démontage

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Mon lève-vitre côté conducteur avait donné des signes de faiblesse : une petite aide manuelle ain-si qu’un peu d’accélération l’ont aidé un temps, jusqu’au bocage complet. Les deux hypothèses envisagées étaient : la détérioration de l’engrenage ou l’encrassement du moteur électrique.

Je m’étais laissé dire, à table à Vichy, que ces répara-tions sont jeux d’enfant… Mais j’avoue avoir peiné à m’y retrouver ne sachant quelles vis attaquer (et j’ai déposé plus de vis qu’il n’était nécessaire).

La première étape est de déposer la garniture de portière ; cela ne présente pas de diffi cultés.

Pour l’hypothèse “moteur”, j’ai tout de même dé-posé celui-ci sans trop de souci et j’avais sous la main l’article de nos amis nantais : http ://www.clubcitroenmaseratidenantes.fr/article-reparation-d-un-moteur-de-leve-glace-de-116836450.html

J’ai aussi consulté le site Citroën SM Passion, qui montre la manivelle de secours pour relever la vitre, mais je n’ai jamais trouvé cela et mon modèle de janvier 1971 n’a pas le trou pour enfi ler la manivelle (cependant la tête du moteur est prête à recevoir cette manivelle). http ://citroensmpassion.free.fr/ch5/e00sde20.htm

L’hypothèse “engrenage” étant la plus probable, j’ai aussi, bien sûr, cherché dans le forum du SM Club de France et trouvé ces indications : http ://sm-clubdefrance.olm.fr/Forum/index.php ?topic=181.msg667#msg667, qui expliquent qu’il suffit de dévisser les 3 vis longues (et laisser la courte – en fait il y a 2 courtes). Mais quelles étaient donc les vis lon-gues ? L’exploration visuelle à l’aide d’un petit miroir emprunté à mon épouse, pour voir ce qui se passait dans la portière coté extérieur, ne me permettait pas de les identifi er.

J’avais également consulté le manuel de réparation que l’on trouve en français sur le site du club SM Hollande : mais il faut bien sûr éviter de démonter toute la portière et ce qu’elle abrite.J’ai fait les quelques photos qui m’auraient fait gagner du temps, en espérant être utile à quelques-uns.

Gérard Body

Photo prise dans un mi-roir, pour le mécanisme côté conducteur

Les 3 vis longues per-mettent de déposer l’engrenage, les 2 courtes en ferment le capot. Le bloc se désem boîte facilement de l’axe du moteur.

Après il n’y a plus qu’à ouvrir, nettoyer, graisser, reposer la roue dentée refabriquée en bronze par le Club, refermer, reposer !

Vis courtes

Vis longue

Moteur

Vis longues

Axe moteur

Vis longue

Roue dentée du Club

Ce qu’il reste de la roue dentée initiale !

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1984 Châtelguyon (Puy-de-Dôme)

Mai 1985 Le Mans, circuit Bugatti 50 SM

25 mai 1986 La-Loge-des-Gardes (Allier) 50 SM

16 mai 1987 Mulhouse, l’Alsace et Colmar 40 SM

21 mai 1988 Châteaux de la Loire (Ussé, Richelieu) 33 SM

6 mai 1989 Mougins et Côte-d’Azur

11 juillet 1992 Michelin Ladoux - Le Mas du Clos 50 SM

22 mai 1993 10 ans du club à Rennes - Noyal 50 SM

22 mai 1994 Saint-Emilion, Le Périgord 42 SM

25 mai 1996 Caen et l’Orne 25 SM

19 juillet 1997 Le Puy du Fou et la Vendée 36 SM

25 avril 1998 La Bourgogne et la région de Vézelay 52 SM

26 juin 1999 Auvers-sur-Oise et Chantilly 23 SM

29 septembre 2001 PACA, Les gorges du Verdon 40 SM

14 septembre 2002 Arras - Lille - Les Flandres 36 SM

3 mai 2003 Les 20 ans du club à Noyal - Lohéac 60 SM

1er mai 2004r Cahors - Cajarc - Saint-Cirq-Lapopie 37 SM

29 avril 2006 Fécamp - Etretat - Honfl eur

7 septembre 2007 Tulle - Pompadour - Musée Chirac 40 SM

17 mai 2008 Lyon les 25 ans du club

20 juin 2009 Cotentin (Colleville - Mont-St-Michel) 40 SM

20 mai 2011 Avignon - Le Lubéron 40 SM

18 mai 2012 Noirmoutier - Vendée 85 SM

21 septembre 2013 Pauillac - Andernos, 30 ans du club 50 SM

10 mai 2014 Picardie (Valloires - Gerberoy) 32 SM

10 sepptembre 2016 Romorantin - Sancerre 26 SM

Que de souvenirs, de découvertes, de rencon-tres ! L’intérêt pour cette manifestation annuelle semble pourtant s’amenuiser et surtout on peut dire que c’est toujours le même groupe de fi dèles membres du club qui s’y retrouvent. Peu de nouveaux membres viennent s’intégrer.

Les prix sont modérés et nous ne recherchons que l’équilibre fi nancier. Il nous est arrivé d’abon-der des sorties (défi cit couvert par le club) pour diminuer le prix de la participation et remercier les membres qui sortent avec leur SM. Encore cette année nous avions un forfait une journée à 50 euros. La date est souvent en rapport avec d’autres manifestations comme cette année

(Internationale en mai, sorties Rhône-Alpes et Nord en juin, ICCCR en août). Les lieux choisis sont touristiques et nous sommes dépendants des dates d’événements locaux. Les restaurants ont des capacités variables et nous acceptent en y mettant des conditions. Les hôtels sont la première chose à rechercher et toujours au moins 6 mois à l’avance.

Ce qui gêne le plus pour l’organisation, c’est le non-respect de la date limite d’inscription. Il nous oblige à revoir plusieurs fois la fréquenta-tion auprès des hôtels et restaurants. Espérons que 2017 sera un grand cru !

Philippe Beugin

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n° 98 - Novembre 2016

CALENDRIER DES MANIFESTATIONSDATES LIEUX MANIFESTATIONS CONTACTS

4-6 novembre Lyon Chassieu Epoqu’Auto Alfred Laval

10 décembre Paris, Porte de Clichy Assemblée Générale Geneviève Fraleux

8-12 février Paris Salon Rétromobile Geneviève Fraleux

24-26 mars Avignon Motor Festival Bernard Clavé

25-28 mai Suisse (Lac de Lucerne) Sortie Internationale

KRIVEC Sasö Slovénie

LECOINTRE Jean Pierre 27

LOUIS-MADER Marc 06

MEJHAD Adil 77

MEULI Benjamin 86

REINHARDUS Carel Suisse

SCOTT John Angleterre

VERSTRAETE Stéphane 59

VINATIER Richard 84

LES NOUVEAUX MEMBRES

Xavier Crespin est le nouveau directeur de L’Aventure Peu-geot Citroën DS.

Un article dans LVA du 29 sep-tembre nous précise ses objec-tifs. Pour nous Citroënistes, le Conservatoire d’Aulnay res-tera dans le nouveau désert industriel avec le démontage de l’usine Citroën à côté. Les visites seront facilitées, notam-ment les visites individuelles et lors des événements.

La structure qui gère le Patri-moine est une Association qui ne vit que des subventions. Celles-ci vont diminuer et l’Association devra trouver des moyens pour survivre. L’objec-tif est donc de créer et déve-lopper une offre de pièces de rechange. La marque Citroën Classic est donc née pour des

refabrications en relation avec les clubs. Nous avons fait part à Xavier Crespin de l’avance que le SM Club a p ris dans ce domaine et surtout de l’expé-rience que nous avons.

Il semblerait que la priorité est donnée aux véhicules de 20 à 30 ans car ces voitures sont encore nombreuses et ils essayeront de faire du chiffre qui sera ensuite utilisé pour des voitures plus anciennes. Vaste sujet ! « Les automobiles modernes ce ne sont que des problèmes, avec les anciennes, il n’y a que des solutions. »

Le site de Sochaux est en me-sure de restaurer des véhicules anciens, mais aussi de vendre des voitures en double. Il veut sortir sur le terrain, louer à des clubs des voitures du Patri-

moine pour leurs manifesta-tions mais à quel prix !

Pour conclure nous pensons que Xavier Crespin est là pour rentabiliser le Patrimoine des deux marques et le Patrimoine CCAPY (situé à Poissy). Dans le Patrimoine, il faut également citer le Centre d’Archives de Terre Blanche au sud de So-chaux, avec les archives numé-risées du groupe PSA. Celles-ci pourraient être mises à dispo-sition via internet, moyennant une participation fi nancière.

Philippe Beugin

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n° 98 - Novembre 2016

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 A C C A S T I L L A G E

2 C R A D I B E S

3 C A F F A L E E B Q

4 O N T B L E U

5 R A Ï S S A L I E R I

6 D R A M H G M

7 A U A B A

8 I N S E R M C A R U

9 L O U R I A A B O T

10 L A R C I N C E N A

11 E P O N A C I T C G

12 S C H E H E R A Z A D E

Solution du numéro 97

Le SM Club de France forme une grande famille. Ses adhérents aiment à se retrouver et se ren-contrer lors des réunions et plus encore au cours des sorties-rallyes. Mais ils ne manquent pas de témoigner leur amitié et de soutenir les amis lorsque les circonstances douloureuses viennent les frapper.

Dans le courant de cet été le groupe Rhône-Alpes du Club a été en particulier affecté par la disparition de notre ami André Geiregat qui malgré un optimisme inépuisable a rejoint la maison de Dieu.

Quasiment le doyen du Club, très estimé par ceux qui le côtoyaient, André accompagné de sa fi lle Elizabeth et de Patrick, son époux, par-ticipait à la plupart des sorties et nous avions grand plaisir à passer les weekends en sa joviale compagnie.

Issu d’une famille modeste, son parcours fut remarquable autant par sa vie professionnelle que par son attachement à sa patrie. Il est bon de rappeler qu’il entra dans la Résistance à 19 ans puis fut engagé volontaire en 1944. André participa à la campagne d’Alsace, du Rhin et en Allemagne puis s’engagea à nouveau pour un an à la 2e DB en Indochine. Revenu à la vie civile,

nanti d’un CAP de tourneur, il exerça dans cette discipline puis s’orienta vers un grand groupe d’assurances où par sa compétence et sa déter-mination, il acquit réussite et notoriété.

L’automobile ne fut pas le “parent pauvre” de sa longue vie. A sa première auto, une Simca 5, succéda une 4 CV et ensuite plusieurs Dyna, mais il avait en tête autre chose et rêvait de rou-ler avec une SM. Ce fut chose faite en 1995 et il adhéra bien vite au SM Club de France.

Eclectique, André s’intéressait à tous les sujets et converser avec lui était toujours enrichissant. Il savait s’oublier pour être à l’écoute de chac un et savait partager les joies et les peines de ses amis avec la simplicité qui caractérisait sa personna-lité, laquelle était doublée d’une générosité, une bonté qu’il manifestait très souvent. Il repose maintenant dans le petit cimetière jouxtant l’église de son village de Haute-Marne.

Si nous ne pouvons plus entendre sa voix, grave, assurée et bien timbrée, il restera dans la mé-moire de tous ceux qui ont eu l’avantage de le connaître et davantage au fond de nous-même, ses amis de la section Rhône-Alpes du SM Club de France.

Bernard Djozikian

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B.P. 19129 SOA95074 CERGY-PONTOISE CEDEX

Tél. 01 39 82 28 [email protected]

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