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Marcher vers l’égalité Reportage du congrès Union de fait Mythes et réalités Une nouvelle présidente élue ! F emmes F emmes d ici Automne 2010 Volume 45, numéro 1

revue automne 2010

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Page 1: revue automne 2010

Marchervers l’égalité

Reportagedu congrès

Union de faitMythes et réalités

Unenouvelleprésidenteélue!

FemmesFemmesd’iciAutomne 2010Volume 45, numéro 1

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2 Femmes d’ici Automne 2010

Humeur P a r L i s e T r e m b l a y

Congrès 2010Marcher versl’égalité 5Lise Girard

Des femmespassionnées 15Alphie Gagnon

Mariée ouaccotée? 16Nathalie Chapados

Réseau CFER 18Couples infertilesdu QuébecL’espoir renaît 22Marilyne Héroux

Chroniques

Humeur 2Lise Tremblay

Éditorial 3Céline Duval

Ça bouge 20Lise Girard

Nouvelles 23Lise Girard

En couvertureTrois générations de femmes, en marcheavec notre nouvelle présidente :Céline Duval

QuelAutomne 2010

Sommaire

La revue Femmes d’ici est maintenant publiée en couleur.Les progrès dans le domaine destechniques d’imprimerie nous

permettent de faire ce choix, et ce,à coût très abordable. En effet, pourune centaine de dollars par numéro,nous pouvons vous offrir la couleur.En espérant que vous l’apprécierez !

Dernier vendredi du mois d’août… Nous roulons, André et moi, sur la route 132 enlongeant le fleuve et nous parlons de l’été qui s’achève : « Quel bel été nous avons eu ! ».

Le soleil est magnifique. Les couleurs qu’il dessine à travers la chevelure des nuages jettentune lumière spéciale en cette fin du jour. L’an dernier, je vous avais exprimé mes frustrations,cette fois, ce sont des joies que je vous partage. J’ai profité de chaque moment, de chaquejournée, de chaque découverte.

Les fêtes de la St-Jean, avec ses musiques entraînantes et ses chansons québécoises etfrançaises ouvrent la saison estivale. Puis, je pars pour la Gaspésie avec mon groupechoral où nous chanterons à Amqui, Caplan, Chandler. Des rires, de bonnes bouffes, desdécors à couper le souffle et ce soleil qui ne nous quitte pas. Je suis heureuse de vivre cedoux temps avec mes amies. C’est l’occasion de mieux se connaître et de vibrer auxmêmes émotions.

Au retour, c’est la famille qui prend toute la place : journées à la piscine, pique-niques,joutes de soccer pour certains, démonstrations de natation pour d’autres, célébrationsd’anniversaires avec sourires, douceurs et câlins fournis. Comme ils sont beaux ces petitsbouts de choux aux yeux vifs, la peau basanée par le soleil, la casquette de travers et toujoursprêts à bouger. Je prends le temps de les serrer dans mes bras, de leur parler de tout et derien, de leur offrir une surprise, de déguster une glace, de se régaler de fraises, de framboises,de blé d’Inde… Le bonheur, c’est probablement tout cela…

Cette année, la préoccupation des parents vieillissants n’étant plus présente, je me suissentie plus légère, plus libre, plus ouverte à tout ce que m’offraient la nature et les vacances.Parfois, la tristesse de ne plus avoir papa avec moi pour profiter de tout cela faisait coulerquelques larmes. Alors, je relisais ses mots d’encouragements, ou ses pensées dans unecarte de vœux et tout s’illuminait.

Je me suis permise de me reposer, de méditer et d’écrire devant des paysages splendides,sans oublier les beaux après-midis passés dans mon jardin avec mes amies, à lire, à parler,à rire, à s’inventer des histoires, à prendre le temps de vivre. Je m’en voudrais d’oublierun autre bonheur que je n’avais pas eu depuis quelques années, celui de participer ausouper gala du congrès provincial de l’Afeas avec mes amies. L’amitié est une richesse dela vie que l’on néglige parfois.

De mon balcon, j’écoute le bruissement des feuilles des arbres. L’air est frais et confortable.Le ciel est bleu et clair, d’une clarté qui annonce l’automne mais pour le moment, je profitede la langueur de cet après-midi dominical nimbé de soleil, de chaleur, de tranquillité pourenregistrer sur «mon disque dur » l’été 2010 comme ayant été une saison de bonheurpour moi.

été !...bel

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Automne 2010 Femmes d’ici 3

MARCHERQuel bel apprentissage que celui d’ap-prendre à marcher ! L’enfant ne fera sespremiers pas que lorsqu’il s’en croiracapable. Ce sont les premiers pas quicomptent. Ne dit-on pas : « elle a marché à10 mois » ? En fait, elle n’a que commencéà pratiquer cette activité. Les étapesseront multiples, il y aura plusieurs chutes,des douleurs et des pleurs mais surtoutcette grande fierté de réussir ce que lesgrands font si naturellement.

VERSPas question de rester sur place quand onvient d’apprendre à marcher. Il faut avan -cer, aller vers les plantes, les armoires, lapoubelle ; c’est pourquoi les parents fermentles portes. Et dehors, quelles belles texturesà explorer nu pied ! Il faut plus d’équilibre,plus d’assurance, aller plus vite pour suivreles papillons et rester debout. C’est excitantde faire l’expérience de la liberté.

L’ÉGALITÉDès son jeune âge, l’enfant revendique sonautonomie : «Capable, moi ! ». Il veut mangerseul, gravir les escaliers, faire comme lesautres. Tout ne se fait pas si facilement :dégâts, échecs, réprimandes et même impa-tience des plus grands, voilà ce qui attendce jeune revendicateur. Il sait ce qu’il veutréussir : être comme les adultes, être capa-ble des mêmes choses, pouvoir dire ce qu’ilveut et prendre sa place dans la famille.Ce préambule illustre de façon analogique,l’histoire du féminisme dans le monde.

Le patriarcat

Les femmes, longtemps considérées commeinférieures, presque égales aux enfants,

n’arrivaient pas à prendre leur place. Lasociété patriarcale accordait le pouvoir auxgarçons, les instruisait, les valorisait etreléguait les filles à la maison sans instruc-tion et sans autre avenir que celui dedépendre d’un homme. Celles qui osaientdéfier le système se faisaient fermer lesportes et recevaient des insultes. Quelques-unes, cependant, ont persisté, un petitpas à la fois. Elles ont ainsi permis àd’autres jeunes filles de s’instruire, degravir les échelons et d’accéder au pouvoir.

La pensée de droite

Et puis, tout à coup, les hommes ont cons tatéque les femmes avaient investi leurdomaine sans qu’ils ne s’en soient aperçu.Quelle horreur ! Il fallait des mesuresrépressives, le retour aux valeurs religieusestraditionnelles et aux habitudes ances-trales. « C’était tellement mieux quand lesfemmes restaient tranquilles à la maison etque les hommes négociaient entre eux. »,voilà la pensée des gens qu’on dit de droite.Le Canada n’est pas à l’abri de cette penséede droite. Le gouvernement de M. Harperest à surveiller en ce sens : coupures dansles programmes de condition féminine,remise en question du droit à l’avortement,fragilisation d’outils comme le grand ques-tionnaire de recensement qui mesurent defaçon fiable l’évolution ou la régression denotre société.

Le pouvoir économique

De tout temps, les hommes ont possédé lesbiens. C’est connu aussi qu’il faut de l’argent

pour faire de l’argent. C’est pourquoi, lesriches et les gouvernants se votent desmesures fiscales qui les favorisent, ampu -tant ainsi le budget de sommes qui pour-raient être utilisées en mesures sociales. Lesvaleurs économiques dominent les valeurssociales. Le gouvernement dispose de peud'argent pour les soins de santé, notammentles soins palliatifs, mais trouve des millionspour un amphithéâtre qui sera, lui, trèsrentable financièrement… supposément !

La marche mondiale des femmes

La marche mondiale des femmes dénonce,à travers le monde, le patriarcat, la droite etles manœuvres financières qui briment lesfemmes. Les champs d’action choisis pour2010 le démontrent bien :

• travail des femmes : autonomie écono mi -que des femmes ;

• bien commun et accès aux ressources ;

• violence envers les femmes comme outilde contrôle de leur corps ;

• paix et démilitarisation ;

• droits des femmes autochtones.

L’égalité entre les femmes et les hommes seprésente de différentes façons selon les paysmais elle n’est complète nulle part. Soyonsdonc solidaires des femmes du mondeentier et allons, en 2010, nous, membresAfeas, MARCHER VERS L’ÉGALITÉ !

P a r C é l i n e D u v a l

Éditorial

L’égalité, un pasà la fois

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à nos PARTENAIRES PRÉSENTATEURSMMerci

4 Femmes d’ici Automne 2010

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Automne 2010 Femmes d’ici 5

Tôt jeudi matin, l’équipe est à l’œuvre. Il faut que tout soit prêtpour l’assemblée générale qui débute à 15:00 heures. Lesbénévoles de l’Afeas régionale Richelieu-Yamaska et le personneldu siège social s’affairent dans tous les coins et recoins del’hôtel des Seigneurs pour monter le salon des exposants (unequarantaine de kiosques), installer l’audio-visuel, préparerl’accueil des congressistes et les visites organisées, prévoir lestables d’information, de presse, d’inscription... Ça bourdonne!Tout le monde est fébrile! Dès 13:00, les premières congres-sistes peuvent s’inscrire!

C’est sous le thème Marcher vers l’égalité que 450 membres Afeas se rencontraient cet été, à St-Hyacinthe, dans le cadre de leur 44ème

congrès provincial. En plus de l’assemblée générale annuelle, plusieurs autres activités étaient au programme : exposés, discussions etprises de position sur des questions d'actualité, ateliers thématiques d'information, remises de prix, lancement d'un projet rassembleur, salond'exposants présentant des créations artisanales, des produits du terroir de la région et des services ciblés pour les femmes. Voici, en résuméet en images, le déroulement de ce congrès.

Le 44ème congrès de l’Afeas Pa r L i s e G i r a rd

À 11:00 heures, la ville de St-Hyacinthe, recevait les membres duconseil d’administration de l’Afeas et les présidentes d’honneur ducongrès à une réception civique qui se tenait à l’Hôtel de ville.

Un peu après midi, une centaine de congressistes participaient àdes visites guidées de St-Hyacinthe et des Orgues Létourneau.

Il faut aller dans tous les sens : en avant, en a

rrière, à droite... mais personne à gauche,

dans le sens de la flèche ! Pourquoi ?

Le kiosque d’un des 40 exposants : Diabète Q

uébec.

On s’installe !(Jeudi matin)

On se familiariseun peu avec la ville !(Jeudi midi)

Le maire de St-Hyacinthe, Claude Bernier.

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Les congressistes ont chaleureusementapplaudi les efforts dignes de mention deplusieurs bénévoles en formation. Toutd’abord, six femmes ont complété, au cours

de la dernière année, la formation à dis-tance de l’Afeas Participer efficacementà la prise de décision. Chacune a reçules félicitations d’usage, de même qu’uncertificat de réussite : Patricia Beloin (Ste-Julienne), Louise Leblanc (St-Alexis-des-Monts), Raymonde Lachance (St-Augustin),Louise Hénault (La Tuque), AnnetteDeschesne (Mont-Joli), Ginette Depelteau(Lac-des-Iles).

D’autre part, le travail des équipes deformation fut aussi souligné avec 4 mentionspour les Afeas régionales ayant organisé laformation Du québécois dans mon cabas

dans plus de 65% de leurs Afeas locales :Hautes-Rivières (86%), Mauricie (70%),Bas-St-Laurent-Gaspésie (69%) et Québec-Chaudière-Appalaches (67%).

6 Femmes d’ici Automne 2010

Remise des certificats pour la formation à distanceRenée Arsenault (pour Louise Leblanc), PatriciaBeloin, Raymonde Lachance, Ginette Depelteau,Louise Hénault, Annette Deschesnes.

L’équipe de bénévoles de l’Afeas régionale Richelieu-Yamaska.

Dans son rapport, la présidente, DeniseThibeault, met l’accent sur l’accueil et laplace que l’Afeas réserve aux nouvellesrecrues. Voici quelques extraits de son rap-port «L'Afeas est une formidable forcevive. Sa capacité à mobiliser le Québec surun sujet précis par ses ramifications danstous les coins de la province en un courtlaps de temps, sa facilité à se faire enten-dre dans les hautes sphères de notresociété, l'expertise développée parplusieurs de nos membres dans la défensedes droits, le dynamisme de plusieurs denos membres sont le beau côté et cons -tituent une Force vive... Cependant, ellefait présentement face à une difficultéimportante, soit celle d’intéresser un plusgrand nombre de Québécoises à sesacti|vités, à son action... Trop souventnous entendons dire que de nouvelles

membres se font mettre un frein si ellesveulent apporter des changements. Ellesne restent pas, et pire encore, ne véhicu-lent pas un très bon message autourd'elles, après leur départ. Il arrive mêmeque des nouvelles soient carrémentécartées. Il est urgent de remédier à cettesituation... Ce n'est même pas un choix! Sichaque Afeas locale ne décide pas main-tenant de trouver la formule qui intéresserales femmes de sa communauté, si ellen'iden tifie pas les femmes dynamiquesqui peuvent apporter une vie nouvelle, sielle ne les laisse pas faire leurs essais etcommettre leurs erreurs – comme la plu-part en ont fait –, nous ne réussirons pasà renverser la tendance décroissante. Desrégions réussissent à augmenter, deslocales aussi. C'est donc possible et envi-sageable. Une seule condition : avoir

décidé de réussir, et cela chacune de nouspeut le faire. Aucune fée ne nous apporteraune autre solution miracle, c'est la seule quiexiste. Chacune de nous doit s'engager etdécider de contribuer à l'expansion del'Afeas. En parler ne suffit plus, il faut semettre en action. C'est un défi facile àrelever pour les battantes. Relevons-le.»

D’autre part, le volumineux rapport desactivités de l’année écoulée fut aussi adop-té. Le travail accompli par les élues estimpressionnant : une quarantaine de prisesde position, pas moins de 24 communiquésde presse et 41 entrevues données à desmédias par les représentantes de l’Afeas.Personne n’a « chômé » ! Et tout cela dansun contexte de grandes difficultés finan-cières avec le refus de Condition féminineCanada de maintenir sa contribution aufinancement de projets pilotés par l’Afeas !

Retour sur l’année quise termine!

Les congressistes applaudissent le travail exceptionnel de l’équipe de bénévoles del’Afeas régionale Richelieu-Yamaska pour l’organisation du congrès. Elles ontinvesti temps et énergie pour que chacune se sente accueillie et conserve un beausouvenir de son passage à St-Hyacinthe. Leur dynamisme a insufflé un ventd’enthousiasme durant toutes les assises.

L’équipe de bénévoles(Jeudi, avant le souper)

On souligne le travail en formation!(Jeudi, fin d’après-midi)

La présidente, Denise Thibeault, présente son rapport annuel.

Remise des mentions aux Afeas régionales ayantorganisé des Activités femmes d’ici de formation dansplusieurs Afeas locales.Ginette Depelteau (Hautes-Rivières), MartheDesbiens-Tremblay (Mauricie), Solange Dorval(Bas-St-Laurent-Gaspésie), Huguette Labrecque(Québec-Chaudière-Appalaches).

(Jeudi après-midi)De 15:00 à 17:00 heures, c’est l’assemblée générale annuelle. Les congressistesétudient et adoptent une série de rapports et font le point sur l’année Afeas 2009-2010.

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Automne 2010 Femmes d’ici 7

La présidente de l’Afeas régionale hôtessedu congrès, Nicole Gravel, ainsi que laprésidente provinciale, Denise Thibeault,souhaitent la bienvenue aux congressistesavant de laisser la parole aux deux prési-dentes d’honneur du congrès : Nellie Robin,

vice-présidente du Groupe Robin et JoanneLalumière, directrice générale du Zoo deGranby.

Prix Fernet-Gervais – Trophée remis àl’Afeas régionale qui a réussi à augmenterson nombre de membres. La gagnante cetteannée : St-Jean-Longueuil-Valleyfield.

Suit l’exposé d’Ellen Gabriel, présidente desFemmes autochtones du Québec. Depuis2004, elle lutte pour la défense des droitsdes femmes autochtones et porte leursmessages aux niveaux provincial, nationalet international.

Prix Distinction – Trophées remis auxAfeas locales qui ont le plus augmenté leurnombre de membres : un trophée pour leplus fort pourcentage et un autre pour leplus grand nombre. Une seule gagnantecette année : l’Afeas locale de Yamachiche,région Mauricie qui a augmenté son nom-bre de membres de 150%, passant de 28 à70 membres.

Prix Fidélité – Prix de 100 $ en argent tiréau sort parmi les membres qui, au 30 juin,avaient renouvelé leur adhésion à l’Afeaspour l’année 2010-11. La gagnante, DenyseMailloux de l’Afeas locale Ste-Brigide,région Richelieu-Yamaska.

Finalement, en fin de soirée, le comité promotion-recrutement souligne les résultats les plus significatifs pour le renouvellement et le recrutement 2009-2010. Remise des prix suivants :

Nicole Gravel, présidente Afeas régionale Richelieu-Yamaska.

Ellen Gabriel, présidente des Femmes autochtonesdu Québec.

Nellie Robin, présidente d’honneur du 44ème congrèsAfeas.

Joanne Lalumière, présidente d’honneur du 44ème

congrès Afeas.

Remise du trophée Fernet-Gervais - Denise Thibeault,présidente Afeas, Joanne Lalumière, présidented’honneur ; Christiane Denis, présidente Afeasrégionale St-Jean-Longueuil-Valleyfield ; Nellie Robin,présidente d’honneur ; Élise Simard, attachéepolitique du député de St-Hyacinthe, Émilien Pelletier.

Remise du trophée Distinction – Les deux présidentesd’honneur, Joanne Lalumière et Nellie Robin ; la prési-dente de l’Afeas, Denise Thibeault ; la présidente del’Afeas Yamachiche Lucie Noël-Gélinas ; Éve-MarieThaï-Lac, députée de St-Hyacinthe-Bagot.

Remise du prix Fidélité – Joanne Lalumière, présidented’honneur ; Denyse Mailloux, gagnante du prix ; NellieRobin, présidente d’honneur ; Denise Thibeault,présidente Afeas..

Ouverture du congrèset remise des prix renouvellement-recrutement

(Jeudi soir)

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8 Femmes d’ici Automne 2010

Avant que ne débute les délibérations, lesdéléguées adoptent une proposition pourque l’Afeas dénonce immédiatement, parvoie de communiqué de presse, l’entête-ment du Gouvernement canadien à éliminerl’obligation de compléter un formulairelong du recensement, ainsi que ses gestesrépétés pour affaiblir l’efficacité du Registredes armes à feu.

Toutes les congressistes participent ensuiteaux discussions des propositions soumisesà l’étude : discussions en tables ronde de 10,suivies des débats en plénière.

Les déléguées, à tour de rôle, interviennen

t au micro durant les délibérations.

Les deux présidentes des délibérations : Marie-Paule Godin et Céline Duval.

Au cours des trois jours, les congressistes ont pu participer à 6 ateliersthématiques présentés par des partenaires de l’Afeas.

• La fibrillation auriculaire, une maladie cardio-vasculaire - Présenté parSanofi-aventis.

• Quand le sucre devient-il notre ennemi ? – Présenté par Bristol-Myers-Squibb.

• Maladie d’Alzheimer : prévenir son arrivée pour mieux l’aborder –Présenté par Pfizer Canada.

• Actualités en sclérose en plaques – Présenté par EMD Serono.

• Les réalités du trouble de déficit de l’attention et de l’hyperactivité –Présenté par Shire Canada

• L’anxiété, jusqu’où peut-elle aller ? – Présenté par Solareh.

Ateliersthématiques(Vendredi, fin d’avant-midi et samedi, début d’après-midi)

Atelier fibrillation auriculaire : Dr Jean Grégoire, cardiologue ethémodynamicien à l’Institut de cardiologie de Montréal.

Étude des propositions en plénière(Vendredi matin, vendredi après-midi et samedi avant-midi)

Étude des propositions en plénière(Vendredi matin, vendredi après-midi et samedi avant-midi)

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Automne 2010 Femmes d’ici 9

L’Afeas reconnaît, depuis plusieurs années, l’importance de femmesqui, souvent dans l’ombre, travaillent sans relâche au sein de l’asso-ciation. Cette année, elles étaient dix. Sept d’entre elles étaientprésentes au congrès.

• Bibiane Caouette, Bas-St-Laurent-Gaspésie

• Gisèle Chaput-Bernier, Centre-du-Québec

• Francine St-Laurent, Estrie

• Françoise Régimbald, Hautes-Rivières

• Isabelle Mongeon, Lanaudière

• Aline Juneau, Mauricie

• Carole Bouvier, Québec-Chaudière-Appalaches

• Janine Lapierre-Désautels, Richelieu-Yamaska

• Louise Fortin, Saguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau

• Gisèle Lamarche-Lebel, St-Jean-Longueuil-Valleyfield

Prix Activités femmes d’ici local – À gauche, trois membres de l’Afeas Pike River :Pierrette Alix, Suzanne Bérubé, Stella Bellefroid. Vers la droite : la présidente del’Afeas, Denise Thibeault ; Natacha Raphaël, Chef communications et relationsavec la communauté, Shire Canada.

Prix Activités femmes d’ici – Des trophées sont remis à uneAfeas locale et une Afeas régionale pour souligner la qualitéde l’organisation de leurs Activités femmes d’ici. Les gagnantescette année :

▪ Catégorie locale : Afeas de Pike River (région Richelieu-Yamaska) pour son activité intitulée La violence, c’est aussinotre affaire !

▪ Catégorie régionale : Afeas de la Mauricie pour son activité inti-tulée La Journée internationale des femmes, c’est ma journée !

Prix Activités femmes d’ici et Azilda-Marchand(Vendredi soir)

Prix Azilda-MarchandL’Afeas locale Notre-Dame-de-Grâce de la régionSaguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau a reçu le trophéedu Prix Azilda-Marchand 2010 pour son action Sécuritéindividuelle et sociale.

Prix Activités femmes d'ici régional - À gauche, deux membres de l'Afeas régionaleMauricie, Lise Godin et Renée Arsenault, présidente. Au centre, Nathacha Raphëlde Shire, et Lise Courteau de la Mauricie. Suivent, vers la droite, Denise Thibeault,présidente provinciale, Isabel Marchand et Janine Trépanier de la Mauricie.

Prix Azilda-Marchand Marie-Thérèse Dugré, présidente directrice générale Solareh ; Estelle Bolducde l’Afeas gagnante ; Denise Thibeault, présidente Afeas

Honneur au Mérite(Vendredi, début de soirée)

Bibiane Caouette, Gisèle Chaput-Bernier, Francine St-Laurent, Françoise Régimbald, Aline Juneau, Carole Bouvier, Janine Lapierre-Désautels.

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10 Femmes d’ici Automne 2010

à nos PARTENAIRES COLLABORATEURSMerci

#1 : 1000 $ - Carmen Fleury d’Alma (billet #4541)

#2 : Caméra numérique – Brigitte Delisle de Chicoutimi (billet #3848)

#3 : 1000 $ - Paul-Émile Ouellet de Terrebonne (billet # 4246)

#4 : Navigateur GPS – René Beauséjour de St-Liguori (billet 1957)

#5 : 10 000 $ - Gabrielle Lalancette de St-Nazaire (Saguenay-Lac-St-Jean) (billet #3676)

#6 : 5000 $ - Line Lapointe de Sherbrooke (billet #11723)

#7 : 2000 $ - Pierre-Luc Payette de St-Liguori (billet #1941)

#8 : Téléviseur ACL 42 pouces – Pierre Lamadeline deRepentigny (billet #292)

#9 : Téléviseur ACL 32 pouces – Pauline Cantin de Normandin (billet #3410)

#10 : Ordinateur portable – Thérèse Labrie d’Entrelacs (billet #260)

#11 : Ordinateur portable – Diane Héroux de Crabtree (billet #187)

#12 : Caméra numérique – Rachelle Lallier de Victoriaville (billet #8234)

#13 : Navigateur GPS – Carole Ouellet de Sayabec (billet #9268)

#14 : Ipod – Michel Lambert de St-Germain-de-Grantham (billet #7761)

#15 : MP3 – Édith MacDonald de La Tuque (billet #2588)

Tirages(Vendredi soir)

Gagnant du téléviseur 42 pouces (prix #8)avec sa famille.Gagnante de l’ordinat

eur

portable (prix #10).

Des prix furent aussi attribués aux vendeuses debillets. Quatre « super vendeuses » ont, à elles seules, vendu632 billets à 20 $ chacun : Huguette Charbonneau (Centre-du-Québec), Gisèle Langevin (Saguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau), Cécile Lamarre (Bas-St-Laurent-Gaspésie),Johanne Yergeau (Mauricie).

La gagnante du prix de 500 $ : Huguette Charbonneau qui ena vendu – tenez-vous bien – 271. Une vraie pro ! Parmi lesautres vendeuses, des prix d’une valeur de 500 $ (forfaitHôtels Villégia et caméra numérique) ont été remis àJohanne Yergeau (Mauricie) après un tirage au sort.

Au centre, Huguette Charbonneau, la meilleure vendeuse de billets de tirage. Elle estaccompagnée par la présidente du Centre-du-Québec, Paula Provencher, et de laprésidente d’honneur du congrès, Joanne Lalumière.

La soirée s’est terminée avec l’attribution des prix #5 à #15 pour le tirage organisé au profit des Afeas locales, régionaleset provinciale en 2010. Cette activité de financement a généré des profits de 114 779$ pour l’Afeas : 29 556$ aux Afeaslocales, 51 723$ aux Afeas régionales et 33 500$ au palier provincial. Voici la liste de toutes les gagnantes et de tous lesgagnants de ces prix.

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Automne 2010 Femmes d’ici 11

Ensuite, avant que ne débute la dernière tranche de l’étude despropositions en plénière, Daniel Poulin et Johanne Létourneaud’Oxfam-Québec faisaient le point sur le projet des femmesrécupératrices au Bénin auquel contribuent les membres del’Afeas depuis quelques années. Notre présidente, DeniseThibeault, en a profité pour présenter un diaporama de sesmeilleures photos prises lors de son récent voyage au Bénin.L’Afeas a remis à Oxfam-Québec un chèque de 3000 $.

Déjeuner du Club de la présidenteet projet international au Bénin

Les participantes au déjeuner du Club de la présidente.

Daniel Poulin (à gauche) et Johanne Létourneau (à droite) d’Oxfam-Québec. Aucentre, Denise Thibeault portant des vêtements traditionnels des femmes au Bénin.

La représentante de l’Afeas au Comité decoordination de la Marche mondiale desfemmes, Céline Duval, divulgue le projetrassembleur de l’Afeas pour 2010 : la par-ticipation aux activités de la Marche. Elleprésente une marionnette géante, Grandemarcheuse de l’Afeas. Chaque pays ourégion du monde aura sa grandemarcheuse. La nôtre sera à Rimouski, le 17octobre prochain, pour la clôture de lamarche mondiale des femmes. Durant lecongrès, les participantes furent invitées àsuggérer des noms pour cette Grandemarcheuse Afeas. Le nom retenu fut celuid’Azilda, proposé par Paulette Sirois enl’honneur de Madame Azilda Marchand,une meneuse qui a amené dans son sillonles femmes du Québec.

Céline Duval décrit cette GrandeMarcheuse. «Azilda porte fièrement la jupeconfectionnée aux journées d’étude provin-ciales à partir des pans de jupe fournis parles régions : un bel éventail des diversités, letout agrémenté de messages de solidarité.

Son corsage, sobre mais féminin illustre leféminisme modéré de l’Afeas. Sur sonchâle, le logo de notre congrès devient leslogan du projet rassembleur : Marchervers l’égalité. La manche gauche affichedes éléments du travail invisible, dont lesoin aux enfants, l’entretien des vêtementset un macaron qui mentionne la nécessitéde l’éducation ; tout ça avec des rubanscolorés pour attirer l’attention sur cesgestes quotidiens qu’on aimerait voir pren-dre du gallon. La manche droite porte unautre dossier important à l’Afeas, la luttecontre la violence : l’interdiction des armeset de la guerre dans un cercle rouge barré,des cœurs pour inciter à l’amour et aurespect, de nombreux rubans blancs enforme de V inversé qui rappellentl’Opération Tendre la Main. Elle porte unchapeau de paille car il faut garder l’œilouvert et la pensée active, même en été.Azilda marche droit devant, portant bienvisibles les dossiers de l’Afeas. Azilda, unbeau symbole d’un projet rassembleur !Venez l’accompagner à Rimouski ».

Projet rassembleur(Samedi après-midi)

Azilda, la grande marcheuse Afeas pour la Marchemondiale des femmes.

À 7:00 heures, une trentaine de gagnantes des prix remis durantle congrès, rejoignaient la présidente provinciale pour le traditionnelDéjeuner du Club de la présidente.

Déjeuner du Club de la présidenteet projet international au Bénin(Samedi matin)

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Automne 201012 Femmes d’ici

Présidentes régionalesPrésidentes régionales

Huguette Gauthier1re vice-présidente

Céline DuvalPrésidente

Madeleine Bourget2e vice-présidente

Conseil exécutifConseil exécutif

Abitibi-TémiscamingueÉmilienne Lefloïc

Centre-du-QuébecPaula Provencher

EstrieLudvine Clin

Saguenay-Lac-St-Jean-ChibougamauAline Bouchaard

MauricieRenée Arseneault

Richelieu-YamaskaNicole Gravel

Hautes-RivièresLucie Turgeon

LanaudièreNathalie Teso-Wagner

Montréal-Laurentides-OutaouaisLine Chartrand

St-Jean-Longueuil-ValleyfieldChristiane Denis

Québec-Chaudière-AppalachesMarjolaine Gaudrault

Conse

il d’ad

ministr

ation p

rovinc

ial 201

0-2011

Conse

il d’ad

ministr

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rovinc

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0-2011

Bas-St-Laurent-GaspésieDenise Landry

Colette Labontéconseillère

Gaétane Gagnonconseillère

Yolande Brillonconseillère

Les déléguées ont élu six membres du conseil exécutif, dontune toute nouvelle présidente, Céline Duval. Les déléguéesinstallèrent ensuite, par l’adoption d’une résolution, lesmembres du nouveau conseil d’administration.

Élections(Samedi après-midi)

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à nos PARTENAIRES MÉDIASMerci

Automne 2010 Femmes d’ici 13

Avant de clore le congrès, la présidente de l’Afeas régionale Centre-du-Québec, PaulaProvencher, lançait une invitation pour le congrès Afeas d’août 2011, à Victoriaville.

Évidemment, le comité promotion-recrutement profitait de cet au revoir pour lancer lacampagne de recrutement en même temps que le début des activités 2010-2011 !

Les membres de l’Afeas Centre-du-Québec vous invit

ent au congrès

2011 à Victoriaville.

Lancement de la campagne de recrutement - Isabel Marchand, adjointe au comité provincial promotion-recrutement.

L’objectif de la campagne de recrutement.

Findu

congrès(Samedi après-midi)

Findu

congrès(Samedi après-midi)

Page 14: revue automne 2010

à nos PARTENAIRES ASSOCIÉSMerci

14 Femmes d’ici Automne 2010

Cette année, l’Afeas avait choisi le forfait « S.O.S.Planète» offert par l’Hôtel des Seigneurs. Ce forfaitcomprenait 3 volets : volet objectif zéro déchet, voletéducatif et volet carbone neutre.

Les résultats, en bref :• 688 livres de matière recyclées (papier, carton, plastique,verre, métal…) ;

• récupération de toutes les matières organiques :840 livres ;

• plantation de 102 arbres pour compenser les émissionsde Gaz à effet de serre générées par le transport desparticipantes, soit 11,66 tonnes. Les arbres ont lapropriété d’absorber et d’emmagasiner le CO2 par leprocessus de la photosynthèse.

Un congrèsvert !

La cigogne de l’après-congrès !

À peine quelques jours après le congrès, notre présidente d’honneur, Nellie Robin,

accouchait d’un magnifique garçon. Bébé Alexisest né lundi, le 30 août. Malgré quelques

complications à la naissance, la mère se porte bien… et le père aussi !

Bébé Alexis et sa mère, Nellie Robin

Page 15: revue automne 2010

Vie de femme

Deux générations de femmes, deux ges-tionnaires passionnées et engagées dansleur communauté définissent bien mapremière impression de nos présidentesd’honneur du 44ème congrès provincialAfeas. Laissez-moi le plaisir de vousprésenter Mesdames Joanne Lalumière,directrice générale du Zoo de Granby etNellie Robin, vice-présidente du GroupeRobin, gestionnaire d’immeubles à loge -ments, dont le Complexe L’Eau vive etl’Hôtel Holiday Inn Express et Suites.

Joanne LalumièreAvant d’accéder au poste de directrice géné -rale au Zoo de Granby, Madame Lalumièrea œuvré plusieurs années à Hydro-Québecoù elle se spécialise dans les études d’im-pact et met en place, à titre de directricedes communications et de l’environnement,un système de gestion environnementale.

En 2003, lorsqu’elle prend la direction du Zoode Granby, elle a déjà une idée en tête : trans -former ce parc animalier en acteur de pre-mier plan dans la lutte pour le respect de lanature. Les investissements gouvernemen-taux de 31 millions de dollars lui permettentd’entamer la Phase 1 d’un vaste projet demoder nisation du Zoo de Granby. De 2004 à2007, près de 43 millions de dollars sont ainsiinvestis et transforment radicalement le site.En 2008, le Zoo de Granby est reconnu commeun des dix zoos à voir en Amérique du Nordpar un portail d’information touristiqueinternational. Celui-ci est accré dité par lesassociations canadienne et américaine deszoos et aquariums. Il est aussi membre del’Association mondiale des zoos et aqua -riums. Avec l’ouverture du zoo pendantl’hiver, son achalandage a franchi le cap des600 000 visiteurs sur une base annuelle.

Sept ans plus tard, Madame Lalumière peutdire : «Mission accomplie». Lorsqu’on lui

demande quelle est la recette de son succèselle répond : «J’ai travaillé longtemps enétude d’impact et cela se retrouve dans mesfaçons de faire». Ce succès, elle l’attribueaussi à une gestion participative : «Pour quecela marche, il faut que tous soient convain -cus du rôle que l’institution doit jouer».

Membre de nombreux conseils d’adminis-tration reliés au monde animalier et à l’en-vironnement, Madame Lalumière accepte,en 2009, de siéger au conseil d’administra-tion de l’Association mondiale des zoos etaquariums. Elle devient ainsi l’une des troispersonnes à représenter l’Amérique duNord au sein de ce prestigieux conseil.

Nellie RobinDès son tout jeune âge, elle est imprégnéedu monde des affaires en se promenant dansle sous-sol de la maison familiale qui tientlieu de bureau pour l’entreprise fondée parson père en 1973 : Les Constructions RobertRobin Inc.

Jeune femme dynamique, elle se décrit ainsi :«Je représente l’image des jeunes femmesd’aujourd’hui aimant l’action. Il faut que ça

bouge !». Ceci dit sans préten-tion. En effet, ça bouge autravail. Madame Robin a sous saresponsabilité plus d’une centained’employés. Le groupe Robin,dont elle a joint les rangs aprèsses études en administration etmarketing, est un acteur de déve -loppement économique importantà St-Hyacinthe. Suivant l’exemple desmembres de sa famille, MadameRobin trouve très important des’impliquer dans sa communauté.Elle a d’ailleurs apporté son

concours aux Jeux du Québec à St-Hyacinthe en 2005, aux Grands Frères etGrandes Sœurs en 2006 et au CentreAndrée-Perreault en 2007.

Généreuse de son temps, de nombreux orga -nis mes de St-Hyacinthe bénéficient de sa col -la boration : Société du cancer et de l’Arthrite,Médiathèque et salle de spectacles Juliette-Lassonde, Centre sportif du Collège Antoine-Girouard, pour ne nommer que ceux-là.

Malgré ses nombreuses implications sociales,elle accorde une grande importance àla famille. «Les valeurs familiales sontimportantes pour moi, confiait-elle auxcongressistes. Mon conjoint et moi sommesdans une période importante de notre vie :fonder notre propre famille. En tant quefemme, je trouve que c’est un privilège depouvoir don ner la vie». En effet, MadameRobin était enceinte de 39 semaines aumoment du congrès. Neuf jours après lecongrès, elle accouchait d’un petit garçon.Les bases de sa famille sont jetées !

L’Afeas remercie Mesdames Lalumière etRobin d’avoir contribué à la réussite de soncongrès. Nul doute que ces deux femmesextraordinaires font grandir le Québec et sontde beaux exemples de réussite au féminin.

Automne 2010 Femmes d’ici 15

Des femmespassionnées

Nellie Robin, Lucie R.-Proulx, Joanne Lalumière.

P a r A lph i e Gagnon

Page 16: revue automne 2010

Faites le testVrai ou faux ?(pour les femmes non mariées) :

• Je me sépare après trois ans de vie com-mune. J’ai droit à la moitié de tous lesbiens achetés durant cette période,même s’ils sont au nom de mon conjoint.

• Je suis restée à la maison pour élever lesenfants lorsqu’ils étaient jeunes. Si je mesépare, j’ai droit à une pension alimen-taire pour moi-même.

• Nous avons trois enfants. J’ai droit à lamoitié de tout ce que nous possédons. Simon conjoint meurt avant moi, j’hériteraide tout, même s’il n’a pas fait de testa-ment, car après trois ans de vie commune,je suis considérée comme étant mariée.

• La maison est au nom de mon conjoint. S’ildécède, j’ai le droit de continuer à y habiter.

Réponses : Tous ces énoncés sont FAUX.

(Source : Me Sylvie Schirm, «Être conjoints de fait : pour unevie à deux sans soucis. Tout ce que vous devez absolumentsavoir sur l’union libre au Québec.», Québec Amérique,Montréal, 2009, p. 19-20. Reproduit avec l’aimable autorisationde l’auteure et de l’éditeur).

Êtes-vous surprise ? Vous n’êtes pas la seuleBien des femmes entretiennent des illusionsconcernant leur union. Pour elles, être mariéesou accotées, c’est du pareil au même, maisattention, ce n’est pas ce que dit la loi.

En effet, selon le Code civil du Québec, quanddeux personnes ne sont pas mariées, ellessont de pures étrangères l’une pour l’autre.Même si cela fait des années qu’elles sontensemble, et même si elles ont eu des enfantsensemble. Qu’on se le dise une fois pourtoutes : les personnes qui vivent en union defait ne jouissent pas des mêmes droits ni desmêmes protections que les gens mariés.

En résumé, cela veut dire que :

• le patrimoine familial n’existe pas pourles gens en union de fait. Au moment dela séparation, il n’y aura pas de partageautomatique de la valeur de la maisonfamiliale, de la résidence secondaire, desmeubles, du véhicule familial, des REÉR nides « fonds de pension » de l’employeur ;

• contrairement aux enfants, la conjointede fait n’a pas droit à une pensionalimentaire pour elle-même ;

• en cas de décès, la conjointe survivante nepeut pas hériter de son conjoint s'il n'a pasfait de testament. Ce sont ses héritierslégaux (ses enfants et ses parents) quihériteront des biens ou de propriété de lapersonne décédée. En clair, cela veut direque si vous habitez dans la maisonappartenant à votre conjoint de fait et quecelui-ci meurt, votre belle-mère pourraithériter de sa maison. Êtes-vous confortableavec cette idée ? Si ce n’est pas le cas, ilfaudrait penser à vous protéger.

Automne 201016 Femmes d’ici

Activités femmes d’ici

«Mariée ou acc«Non, les femmes québécoisesne connaissent pas leurs droits.Je ne compte plus les femmesnon mariées, instruites, libres,intelligentes, que je rencontreencore régulièrement et quicroient avoir les mêmes droitsen cas de séparation que lesfemmes mariées, pour avoirvécu quelques années avec leurconjoint », écrivait Me JocelyneJarry dans son mémoire sur lesconjoints de fait au Québec1. Ilest peut-être temps d’y voirclair, avant de se retrouver dansl’eau chaude…Pa r Na tha l i e Chapados

Page 17: revue automne 2010

Source de confusionEn général, les gens croient que le mariageet l’union de fait, c’est du pareil au même,parce qu’il y a des programmes du gouver -nement qui prennent en compte les con-joints de fait en leur reconnaissant les mêmesavan tages ou obligations qu’aux personnesmariées. Des exemples : certaines lois tou -chant les régimes de retraite, l’assuranceautomobile, la Régie des rentes et l’impôt.Chaque programme étant diffé rent, il fautvérifier les règles et conditions qui s’ap-pliquent à votre cas particulier. En général,le gouvernement reconnaît les unions de faitlà où il peut récupérer de l’argent.

Mais dans le cas de la Régie des rentes duQuébec, par exemple, la différence entre lesgens mariés ou en union de fait persistequand même. En effet, au moment d’unerupture pour un couple marié, le partagedes revenus de travail inscrits au Régime derentes du Québec se fait automatiquement.Il est obligatoire. Mais quand on vit en unionde fait, le partage n’est pas obligatoire, niautomatique. Il faut que l’ex-conjoint soitd’accord avec ce partage. Il faut remplir cer-taines conditions :

• avoir vécu au moins 3 ans ensemble ouau moins une année si on a un enfantensemble ;

• être séparé depuis au moins 12 mois ;

• aucun des conjoints n’était marié avecune autre personne lors de la séparation ;

• la demande de partage des gains de rentesdoit se faire au plus tard 4 ans après la finde la vie commune.

Selon le contexte dans lequel la ruptures’est faite, ce n’est pas toujours évidentd’en arriver à un tel accord.

Une chose est sûre : certains programmesde nos gouvernements ont beau «recon-naître», ici et là, les unions de fait, le Codecivil du Québec (la «bible» des règles con-cernant, entre autres, les rapports entre lespersonnes) ne contient aucun article spéci-

fique à l’union de fait. En clair, l’union defait est « libre» de toutes règles ou obliga-tions. Ainsi en a voulu le législateur qui estchargé de faire les lois.

C’est rien qu’au QuébecLe Québec est la seule province au Canadaoù les unions de fait ne sont pas encadréespar la loi. Si un couple n’est pas marié,aucun cadre légal ne peut le guider. Danstoutes les autres provinces canadiennes,par contre, les conjoints de fait ont uneobligation alimentaire l’un envers l’autre etplusieurs provinces prévoient un partagedes biens entre eux à la fin de leur union.Les conjoints de fait des autres provincescanadiennes ont revendiqué un statutjuridique d’égalité de droit avec les couplesmariés, ce qui a donné lieu à des lois pourencadrer la rupture entre conjoints de fait.

L’Afeas, en 1999, adoptait par ailleurs la réso -lution suivante : «Que les gouvernements duQuébec et du Canada reconnaissent auxcouples en union de fait, au niveau de lafiscalité et des programmes sociaux, tousles avantages fiscaux et autres mesuressociales accor dés aux couples mariés etqu’ils soient liés par les mêmes responsabi -lités (partage du patrimoine familial et desrentes de retraite, pension alimentaire,etc.).» C’est donc dire que l’encadrementlégal de l’union de fait préoc cupe depuislongtemps les membres Afeas.

LolaLe cas de Lola, qui a défrayé les manchettesen 2009 est d’ailleurs venu nous rappelerqu’en union de fait, rien n’est garanti. Vousrappelez-vous ? Lola est cette mère de troisenfants, «accotée» à un riche homme d’af-faires québécois qui lui a réclamé après leurrupture, une pension alimentaire pour elle-même. Lola a perdu au tribunal de premièreinstance. Mais elle poursuivra sa cause à laCour d’appel.

Au-delà du fait qu’il s’agit ici d’un coupleaisé, l’affaire de Lola concerne un grand

nombre de femmes et d’enfants au Québec.En effet, comme le dit la Fédération desasso ciations de familles monoparentales etrecom posées du Québec (FAFMRQ), impli -quée dans ce dossier, faut-il que les enfantsaient à s’appauvrir si leurs parents décidentde ne pas se marier et se séparent ? Si leurmère, qui n’est pas mariée n’a pas droit àune pension pour elle-même ou si elle n’apas le droit de demander l’usage de la mai-son familiale pour permettre aux enfants decontinuer à y vivre, qui est lésé au bout ducompte ? Comme le dit la Fédération : «Peuimporte les montants en jeu, que ce soit50 millions $ ou 5 000$, la question de fondn’est toujours pas réglée : faut-il mieux pro-téger les familles dont un nombre impres-sionnant ignore totalement l’impact juri diquede leur statut ? La Fédération croit qu’il lefaut lorsqu’il y a des enfants. C’est dans cetesprit et sous cet angle que la Fédération adécidé de poursuivre son intervention enCour d’appel. À notre avis, ce débat socialdemeure le plus important des quinze der -nières années en droit de la famille et nousdevons y participer2. »

Automne 2010 Femmes d’ici 17

1. Me Jocelyne Jarry, mémoire Les conjoints de fait au Québec : perspectivesféministes pour un encadrement légal, (Résumé et mots-clés), 2006.

2. Sylvie Lévesque, « Situation juridique des conjoints de fait : le débat dusiècle ! », Bulletin de liaison FAFMRQ, Vol. 34 n° 2, octobre 2009.

Pour aller plus loin…Lisez notre thème complet dans leGuide d’animation pour Activitésfemmes d’ici 2010-2011. Vous ytrouverez des moyens pour vous pro-téger en union de fait, notammentpar le contrat de vie commune.

Aussi, devrions-nous mettre enplace un cours d’information sur lesdroits des femmes, dès le secondaireV, pour aider les jeunes filles à mieuxconnaître leurs droits ? Cela pourraitfaire partie des propositions Afeas !

otée?»

Page 18: revue automne 2010

Le Réseau Québécois des CFER, orga -nisme sans but lucratif créé en 1996, estle regroupement de tous les Centres deformation en entreprise et récupération(CFER) du Québec. Il a pour mission dedévelopper et promouvoir le programmede formation CFER et de contribuer à lamise en place d’écoles-entreprises enappui au développement durable.

Les CFER s’adressent à des jeunes de 15à 18 ans présentant un retard scolaired’au moins deux ans.

Considérant que le décrochage scolaireest un phénomène inquiétant et que,selon les statistiques (2004) du ministèrede l’Éducation, du Loisir et du Sport(MELS), plus ou moins 10% des élèves

n’obtien dront jamais un diplôme d’étu -des secondaires (DES) ou un diplômed’études professionnelles (DEP), c’est àcette clientèle en difficulté que s’adres -sent les CFER.

Les CFER ont pour objectif de préparerleurs élèves à la vie active et au marchédu travail. Ils visent à faire de leurclientèle, malgré les retards accumulés,des personnes autonomes, des citoyensengagés et des travailleurs productifs.L’entreprise est donc intégrée à l’école

dans laquelle les élèves se forment. Lesjeunes qui réussissent cette formationobtiennent un certificat de formationen entreprise et récupération duminis tère de l’Éducation.

Souhaitant mettre en évidence le pro-gramme de formation donné dans lesCFER et favoriser la réussite scolaire deces élèves, le Réseau Québécois des CFERa pris l’initiative et la responsabilitéd’orga niser les «Olympiades RéussiteJeunesse».

Organisées par le Réseau Québécois desCFER avec le soutien financier de la Fon -dation Réussite Jeunesse, les «Olym -pia des Réussite Jeunesse» mettent enprésence des jeunes de 15 à 18 ans quifréquentent les Centres de formationen entreprise et récupération (CFER) duQuébec.

Inspirées d’une formule sportive bienconnue, les «Olympiades RéussiteJeunesse» sont le point culminant d’un

exercice pédagogique qui se déroulesur toute l’année scolaire. Il s’agitd’une compétition dont les épreuvessont à caractère pédagogique et l’ap-prentissage global, un enjeu provincial.

Chaque CFER est représenté par uneéquipe formée d’élèves. Les équipess’affron tent dans trois types d’épreuvesc’est-à-dire «Génies en herbe», «Habi -leté manuelle» et «Expression orale».

18 Femmes d’ici Automne 2010

Les grands gagnants de l’édition 2009-2010 : le CFER de Beauce.

Page 19: revue automne 2010

Automne 2010 Femmes d’ici 19

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Page 20: revue automne 2010

20 Femmes d’ici Automne 2010

Lors du congrès d’août 2009, les membresAfeas adoptaient des positions pour amenderl’article 241-b du Code criminel canadien afind’accorder exceptionnellement à une per-sonne en perte d’autonomie ou qui souffred’une maladie incurable, invalidante ou quiéprouve des douleurs physiques ou mentalesaiguës sans perspective d’un soulagement,le droit de recevoir par un méde cin, assistéd’une équipe soignante multidisciplinaire,l’aide nécessaire pour mettre fin à ses jours,si elle en a exprimé préalable ment le désir defaçon libre et éclairée. Cet automne, l’Afeasdéfendra d’ailleurs ces posi tions devant laCommission itinérante formée par leGouvernement du Québec Mourir dans ladignité pour consulter les Québécoises etles Québécois sur cette question.

Cette année, au congrès d’août 2010, lesmembres Afeas ne se sentaient pas prêtes àprendre position sur le fait que l’aide médi-cale active à mourir fasse partie des soinsappropriés en fin de vie, et ce, selon la loi surla Santé et les Services sociaux du Québec.Les déléguées ont donc adopté une remiseà l’étude de cette nouvelle proposition etréclamé que cette question fasse l’objetd’un atelier spécial d’échange et d’informa-tion lors du congrès 2011. La question seradonc à nouveau débattue l’an prochain.

Les congressistes ont mis davantage l’accentsur la nécessité de développer et de rendreaccessibles des soins palliatifs de qualité pourceux et celles qui désirent en bénéficier, etce, dans toutes les régions du Québec.

Ça bouge Pa r L i s e G i r a rd

Nouvelles positions à défendre pour l’Afeas!

Mourir dans la dignité Supplément derevenu garantiDepuis plusieurs années, faute d’effec - tuer les démarches nécessaires parmanque d’in for mation, des personnesâgées sont privées du Supplément derevenu garanti auquel elles auraientdroit. Pour leur sim plifier la tâche etleur permettre de per ce voir leur dû,les membres de l’Afeas veulent quedorénavant le Gouverne ment canadien,à partir des déclarations de revenus,inscrive automatiquement les aînéeset aînés qui y ont droit à ce pro-gramme de supplément. Elles deman-dent aussi au ministre des Finances derembour ser entièrement ce supplé-ment aux personnes qui, depuis 2005,y avaient droit.

Au printemps 2009, l’Afeas déposait devantla commission québécoise des institutionsqui étudiait le projet de loi 94 pour établirles balises encadrant les demandes d’accom -modements dans l’administration gouverne -mentale un mémoire intitulé Pour préserverl’égalité entre les femmes et les hommeset la neutralité de l’État : baliser les accom -modements. Dans ce mémoire, l’Afeas con-cluait : « le gouvernement ne peut fairel’économie, à ce moment-ci de l’histoiredu Québec, d’entreprendre une consulta-tion pour définir la laïcité québécoiseafin de déposer un éventuel projet de loiportant sur une Charte de la laïcité établis -sant la neutralité de droit de l’État québé -cois ». Le conseil d’administration provin-cial de l’Afeas soumettait donc une série depropositions dans le cadre du congrès Afeasd’août pour que les membres précisent lespositions que l’Afeas défendra dans ledossier de la laïcité au Québec. Voici lesprincipales positions qui furent adoptées :• l’adoption d’une Charte de la laïcité auQuébec avec une définition des principes

fondamentaux, dont l’égalité entre lesfemmes et les hommes, et ce, sans renierla culture québécoise ;

• l’affichage d’un caractère laïc et neutredans l’Administration gouvernementale etses établissements ;

• l’obligation, dans la sphère publique, dese conformer aux lois, codes et règlementsdu Québec, incluant ceux portant sur lalaïcité de l'État et les demandes d'accom-modements ;

• l’interdiction de vêtements, d’accessoireset de signes jugés dangereux ou pouvantentraver le mode d'identification usuel despersonnes en public (cagoules, voilesintégraux, niquabs, etc.) ;

• avant d’accorder un statut d’immigranteou d’immigrant à une personne, l’État doits’assurer du respect de certaines condi-tions : connaissance de la spécificité et desvaleurs du Québec (État laïc, langue fran -çaise, égalité entre les femmes et leshommes), ainsi que des lois et règlementsdu Québec et engagement à les respecter.

Laïcité

Page 21: revue automne 2010

Automne 2010 Femmes d’ici 21

Évidemment, la question de la santé demeure un thème récurrent et important à l’Afeas.Cette année, les nouvelles positions concernent surtout les services offerts à la population.Voici quelques revendications des membres Afeas :• l’adoption d’une loi pour protéger l’avenir, l’universalité et la qualité de notre systèmepublic de santé ;

• la restriction d’ouverture de cliniques privées au Québec ;▪davantage d’investissements en santé plutôt que des baisses d’impôt ;• la création d’une agence nationale chargée de négocier de meilleurs prix pour l'achat desmédicaments couverts par le régime public de santé ;

• la tenue, au Québec, d’États généraux sur la santé ;• l’amélioration des conditions de travail et l’ouverture de postes réguliers et à temps completpour les infirmières et infirmiers ;

• l’obligation, pour les médecins, infirmières et infirmiers formés au Québec de travailler pendantune période déterminée dans le réseau public de santé après l’obtention de leur diplôme ;

• l’augmentation du nombre d’admissions dans les facultés de médecine, de même que dunombre d’infirmières et d’infirmiers praticiens spécialisés ;

• la prolongation, jusqu’à 50 semaines, de l’assurance-emploi-maladie pour les personnesrecevant un diagnostic de cancer, d’une maladie ou opération invalidante et devantrecevoir les traitements nécessaires.

Au printemps 2010, Condition féminineCanada informait l’Afeas qu’elle ne finan -cerait pas, par le biais du Programmepromotion de la femme, un nouveau projetdéposé au cours de l’été 2009 intituléVivre en union de fait : mythes et réalités.Ce fut un coup dur pour l’Afeas. En effet,depuis une vingtaine d’années, Conditionféminine Canada finançait des projetsd’action et d’information pour les femmesde l’ordre d’une centaine de milliers dedollars par année. Les membres Afeasont vivement réagi. Elles réclament :• un assouplissement des critères établispar Condition féminine Canada pour lefinancement des groupes de défense desdroits, une simplification de la redditionde compte et des échéanciers clairs ;

• un financement adéquat des groupesde défense des droits par le ministèrede la Solidarité sociale du Québec.

Les membres Afeas ont aussi abordé des questions liées au logement. Elles réclament, dansles maisons d’hébergement pour personnes âgées, un contrôle optimal de la quantité et dela qualité des soins et des services. Pour que ce contrôle soit efficace, elles croient que lesagents du ministère de la Santé et des Services sociaux devraient, sans préavis, visiter tousces établissements, 3 ou 4 fois par année.

Quant au logement en général, les membres Afeas réclament l’adoption du projet de loiC-304 visant à assurer un logement sûr, adéquat, accessible et abordable pour toutes lesCanadiennes et tous les Canadiens. Elles réclament un nombre suffisant de logements etd’habitations à prix abordable, universellement accessibles, sécuritaires et éco-énergétiques.Elles demandent aussi à la Société d’habitation du Québec de faire construire des logementssociaux et coopératifs subventionnés.

Lieux d’habitation

Les 400 membres Afeas, réunies à St-Hyacinthe en août dernier, ont longuement discuté avant d’adopter une série de nouvellespositions qui s’ajoutent à des centaines d’autres. Ces positions seront dorénavant portées et défendues par toutes lesreprésentantes des Afeas locales, régionales et provinciale. Les futurs plans d’action ainsi que les interventions de l’Afeass’en inspireront. Voici un bref résumé de ces nouvelles positions.

Santé

ViolenceLa violence, particulièrement chez les jeunes, a aussi fait l’objet de débats à ce congrès. Àl’issue de leurs discussions, les membres Afeas réclament un programme scolaire pour queles élèves puissent identifier les diverses formes de violence et développent des comporte-ments sécuritaires et respectueux face aux situations de violence physique, psychologique,verbale, sexuelle et économique.

Page 22: revue automne 2010

22 Femmes d’ici Automne 2010

Après 5 ans de combat et de négociations,l’Association des couples infertiles du Qué -bec est parvenue, le 5 août dernier, à faireprendre en charge les traitements de pro-création médicalement assistée par leRégime d’assurance-maladie du Québec.

Les économies réalisées grâce aux traite-ments de procréation médicalement assis tée,telles que prévues dans la loi 26, permet-tront d’autofinancer l’intégralité du pro-gramme, voire même d’afficher une balancepositive. Le nouveau programme québécois,qui inclut une politique de transfert d'unseul embryon, entraînera des économiespour les contribuables québécois grâce à laréduction de 83% du taux de grossessesmultiples : réduction de 77% du nombre dejumeaux et réduction de 95% du nombrede triplés. De plus, il y aura 1 368 bébés depetits poids en moins. Cet encadrementpermettra d’améliorer considérablement lasanté des mères ayant recours à ces soinsmédicaux ainsi que celle des enfants issusde la fécondation in vitro.

Le taux de natalité au Canada est de 11,4 /1 000 (contre 20 / 1 000 en moyenne dans lemonde) ; soit le plus bas des pays d’Amé -rique. Le Québec arrive en 5e position desprovinces ou territoires canadiens en termede taux de natalité, derrière le Nunavut, lesTerritoires du Nord-Ouest, l’Alberta, laSaskatchewan et le Manitoba. À noter que

cette dernière province entend, d’ailleurs,emboiter le pas au Québec afin d’assurer unecouverture sociale aux malades d’infertilité.

Développer une politique nataliste est uninvestissement à long terme ; plus d’enfantsaujourd’hui, ce sera plus d’actifs demain pourfaire la richesse du Québec. Un rapport duministère de la santé annonce que d’ici unevingtaine d’années, les personnes de plusde 65 ans représenteront plus du quart de lapopulation du Québec, contre 9% en 1980et 11% aujourd’hui. Il convient de remédierà ce vieillissement de notre population. Mêmedes pays comme la Chine renoncent actuel -lement, et progressivement, à la célèbre

politique de l’enfant unique afin de répondreaux exigences de croissance de la popu lationpour la bonne santé de leur pays.

L’ACIQ n’a pas terminé sa mission pourautant. Elle devra s’assurer que les servicesofferts en procréation médicalement assis téesoient des services de qualité et équitablesdans toute la province du Québec. Elledésire également sensibiliser la populationà l’infertilité masculine et féminine.

En conclusion, si l’Association des couplesinfertiles Québec a réussi à mener ce combatà bien, c’est grâce à l’appui moral et finan -cier de ses membres et de ses alliés. L’ACIQsouhaite remercier tous ceux et celles quiont participé de près ou de loin à cettegrande victoire !

à nos PARTENAIRES PARTICIPANTSMerci

P a r M a r i l y n e H é r o u xprésidente de l’ACIQ

Sources : Statistiques Canada/Naissance et taux de natalité par province et territoire : http://www40.statcan.ca/l102/cst01/demo04b-fra.thm Institut de la Statistique Québec/Naissances et taux de natalité, Québec, 1900-2009

http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/naisn.deces/naissance/401.htm; FIV France : http://www.fivfrance.com

Pour de plus amples renseignements,visitez notre site Web au www.aciq.ca

L’espoir renaît pour

les couples infertiles du Québec

Page 23: revue automne 2010

Automne 2010 Femmes d’ici 23

à nos PARTENAIRES MAJEURSMerci

CommissionMourir dans ladignitéAu cours de l’automne, l’Afeas provinciale, et quelques Afeasrégion ales, participaient à la vaste consultation organisée par leGouvernement québécois intitulée Mourir dans la dignité.L’Afeas y a défendu les positions adoptées par ses membres(voir chronique Ça bouge à la page 20). Le texte complet de cemémoire est disponible sur le site internet de l’Afeas(www.afeas.qc.ca), section Publications.

Nouvelles de l’association P a r L i s e G i r a r d

Le comité de formation provincial lance cet automne une toute nou-velle formation intitulée Vivre en union de fait sans s’appauvrir. Enseptembre et octobre, des formatrices régionales s’approprieront lecontenu de cette Activité femmes d’ici de formation et se rendront,par la suite, dans les Afeas locales qui en feront la demande pouranimer cette activité d’une durée de 3 heures.

Comme première sensibilisation, invitez vos filles, petites-filles,voisines et amies à lire l’article sur l’union de fait publié dans leprésent numéro de Femmes d’ici (pages 15-16). Il se peut aussi quevotre Afeas locale organise une activité d’échange et d’informationsur ce thème. Ensuite, celles qui veulent mieux connaître les moyensà prendre pour éviter de s’appauvrir en vivant en union de fait,pourront participer à cette nouvelle formation qui « déboulonnera »des fausses croyances tout en proposant des outils ou gestes àposer pour sa propre sécurité et celle de ses enfants.

Recueil depropositionsL’Afeas publiera, en novembre, un recueil regroupant toutes lespropositions adoptées lors du dernier congrèstenu en août. Ce recueil sera disponibledans la section des publications sur lesite inter net (www.afeas.qc.ca),ainsi que dans vos secrétariatsrégionaux qui pourront vous enfaire parvenir une copie papier,sur demande.

Formationunion de fait

Page 24: revue automne 2010

Rédactrice en chefLise Tremblay

Rédactrices adjointesLucille G. PélissierHuguette Gauthieret Alphie Gagnon

Couvertures / Infographie Daniel LefresneMontage / Infographie Daniel LefresneService des abonnements / Ginette HébertCoordination / Lise Gratton

La reproduction des articles est autorisée en mentionnant la source.Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteures.

Envoi de publication – No de convention : 40012171

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec 2010Bibliothèque nationale du Canada 2010ISBN 0705-3851

Impression : Imprimerie LithonicParution : automne 2010

Secrétariats régionaux

FemmesFemmesd’ici

Voici les cinq (5) questions du concours de la revue Femmesd’ici. Nous choisirons cinq (5) gagnantes au hasard. Chaquegagnante recevra un livre. Les règles sont simples, il suffitde répondre correctement aux questions et de poster vosréponses au plus tard trois semaines après la réception dela revue.

Questions

1 • Nommez un des champs d’action choisis pour la Marchemondiale des femmes en 2010?

2 • Nommez une position adoptée par l’Afeas dans le dossierde la laïcité?

3 • Donnez le nom retenu pour la grande marcheuse Afeas?

4 • Quel est le pourcentage d’augmentation de membresde l’Afeas gagnante du prix Distinction?

5 • Nommez lameilleure vendeusedebillets du tirage Afeas?

Gagnantes du concours été 2010

Mesdames Gisèle Lebel, Afeas Rivière-du-Loup, région Bas-St-Laurent-Gaspésie ; Huguette Bond-Lemay, Afeas Pointe-aux-Trembles, région Montréal-Laurentides-Outaouais ;Julie Bouchard, Afeas Dolbeau-Mistassini, région SaguenayLac-St-Jean-Chibougamau ; Louise Berneche, Afeas Lorrain -ville, régionAbitibi-Témiscamingue;LouisetteG.Asselin,Afeasl’Ancienne-Lorette, région Québec-Chaudière-Appalaches.

Adressez vos réponses à Concours Femmes d’ici, 5999, ruede Marseille, Montréal (Québec) H1N 1K6 ou par courriel :[email protected].

N.B. : Veuillez indiquer votre adresse complète, le nom devotre Afeas locale ainsi que le nom de votre région. Merciet bonne chance !

ConcoursAbitibi-TémiscamingueRosanne Lefebvre49, St-Pierre, C.P. 96Lorrainville J0Z [email protected]

Bas-Saint-Laurent-GaspésieLise Bélanger49, St-Jean-Baptiste ouestRimouski G5L [email protected]

Centre du QuébecCarmen Joyal405, St-JeanDrummondville J2B [email protected]

EstrieClaudette Hallée5182, boul. BourqueSherbrooke J1N [email protected]

Hautes-RivièresLucie Turgeon2677, des Ormes, #2Mont-Laurier J9L [email protected]

LanaudièreFrancine Raynault47-A, 8e rue, C.P. 671Crabtree J0K [email protected]

MauricieLise Descôteaux56-A, rue FuseyTrois-Rivières G8T [email protected]

Montréal-Laurentides-OutaouaisRachel Leduc12 515, ForsythPointe-aux-Trembles H1B [email protected]

Québec-Chaudière-AppalachesPauline Laflamme54, des CyprèsSt-Rédempteur G6K [email protected]

Richelieu-YamaskaThérèse Gagnon650, Girouard estSt-Hyacinthe J2S [email protected]

Saguenay-Lac-St-Jean-ChibougamauFrance Morissette208, DequenSt-Gédéon G0W [email protected]

Saint-Jean-Longueuil-ValleyfieldChristiane Denis975, MeunierSt-Jean-sur-Richelieu J3A [email protected]

Pour retour à l’expéditeur :

Siège social de l’Afeas5999, rue de Marseille, Montréal (Québec) H1N 1K6

La revue Femmes d’ici est publiée par l’Afeas,5999, rue de Marseille, Montréal (Québec) H1N lK6 (514) 251-1636 (téléphone) - (514) 251-9023 (télécopieur)[email protected] (courriel) - www.afeas.qc.ca (site internet).

Abonnement un an : 18 $ (TPS et TVQ incluses).