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Le jackpot pour Macky ISSN • 2230-133X 100 F C M J N www.enqueteplus.com JEUDI 12 AVRIL 2012 NUMÉRO 254 RÉPARTITION DES SERVICES DE L’ÉTAT APIX et ARTP restent à la Présidence Le monument de la Renaissance à Youssou Ndour FACE-À-FACE YÉKINI - BALLA GAYE 2 Encore un fiasco dans le sang ! P.12 PROCÈS CONTRE SIDY LAMINE NIASSE Aïssatou Diop Fall empoche 12 millions P.3 SITUATION ÉCONOMIQUE Le calvaire qui attend Amadou Kane P.4 P. 2 & 6 La République des banquiers L a ''nouvelle République'' du président Macky Sall aurait-elle déçu l’attente du peuple ? Difficile à dire car l’homme conserve encore sa confiance en dépit des remous intéressés suscités par des alliés déçus. Il reste que la configuration du premier gouvernement issu de la deuxième alternance intrigue quant aux options sociales fondamentales que le nou- veau régime devrait prendre. C’est la République des banquiers avec l’un au poste de Premier ministre et l’au- tre à celui de ministre de l’Économie et des Finances. SUITE PAGE 2 CHRONIQUE MAGUM KËR

RÉPARTITION DES SERVICES DE L’ÉTAT Le · PDF fileLe jackpot pour Macky 100 F ISSN • 2230-133X CMJN JEUDI 12 AVRIL 2012 NUMÉRO 254 RÉPARTITION DES SERVICES DE

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Le jackpot pour Macky

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X100 F

CMJN

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JEUDI 12AVRIL 2012NUMÉRO 254

RÉPARTITION DES SERVICES DE L’ÉTAT

APIX et ARTP restent à la PrésidenceLe monument de la Renaissance à Youssou Ndour

FACE-À-FACE YÉKINI - BALLA GAYE 2

Encore un fiasco dans le sang ! P.12

PROCÈS CONTRE SIDY LAMINE NIASSE

Aïssatou Diop Fallempoche 12 millions P.3

SITUATION ÉCONOMIQUE Le calvaire qui attend Amadou Kane P.4

P. 2& 6

La République des banquiers

La ''nouvelle République'' du président MackySall aurait-elle déçu l’attente du peuple ?Difficile à dire car l’homme conserve encore sa

confiance en dépit des remous intéressés suscités pardes alliés déçus. Il reste que la configuration du premiergouvernement issu de la deuxième alternance intriguequant aux options sociales fondamentales que le nou-veau régime devrait prendre. C’est la République desbanquiers avec l’un au poste de Premier ministre et l’au-tre à celui de ministre de l’Économie et des Finances.SUITE PAGE 2

CHRONIQUE MAGUM KËR

COULISSES page 2

numéro 254 • jeudi 12 avril 2012

Publications - Société éditriceBoulevard de l'Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : [email protected] de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef : Momar DiengRédacteur en chef délégué :Bachir FofanaChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueBachir Fofana - Economie / SocialJules Diop - Dossiers & enquêtes Ndiassé Sambe - SportPa Assane Seck - People Directeur artistique : Renaud LioultMise en page : Penda Aly Ngomet Fodé BaldéPhotographe : Amadoune Gomis Impression : Graphic Solutions

Régie publicitaire :[email protected]él. : 77 834 11 [email protected]él. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72Palladium Solutions Group (PSG S.A.)Tél : 33 867 82 8877 277 59 19 / 77 510 71 81

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La nomination de Dansokho comme ministre d'Etat confirmée L'information avait été mise au

conditionnel, mais EnQuête est enmesure de dire avec certitude que lePrésident d'honneur du Parti de l'in-dépendance et du travail (Pit), AmathDansokho a finalement accepté leposte de ministre d'Etat, conseillerspécial du Président Macky Sall.

Dansokho qui ne voulait pas du toutplonger a été «raisonné» par desproches qui ont pensé qu'il seraitincohérent qu'il reste à la marge,alors qu'il s'est engagé bec et ongle,durant la campagne. Dansokho qui vadonc siéger au premier Conseil desministres de ce jeudi. Les Sénégalaispourront bien compter sur lui, pour lefranc-parler qu'on lui connaît.Espérons juste qu'il va durer auPalais...

Bataille de territoire entre leDirecteur de cabinet et le Secrétairegénéral de la Présidence Au Palais de la République, l'on

commence à s'installer et à occuperles bureaux. Les nouvelles têtes s'at-tellent à s'engouffrer dans leurs nou-veaux habits. Seulement voilà, leschoses ne sont pas si simples avec cequ'on pourrait appeler une «batailledes territoires» qui semble s'être ins-tallée à la Présidence. Nos satellitesnous signalent en effet qu'entre laministre d'Etat, Secrétaire généralede la Présidence Aminata Tall et letout nouveau directeur de cabinet,Abdoul Aziz Mbaye, il y a eu des étin-celles en l'air. Le contentieux tourne-rait autour du bureau de l'ancienDirecteur de cabinet Habib Sy queson remplaçant, M Mbaye peinerait àoccuper du fait d'un veto d'AminataTall. Aux dernières nouvelles, cettedernière, aux habitudes bien tentacu-laires, devrait bien occuper le bureau,après arbitrage de Macky Sall, assezagacé par cette situation, nous dit-on.Mais enfin...

Cocasse : You hérite du Monumentde la Renaissance, le Palais gèretoujours les ambulants...On l'aurait dit il y a quelques mois,

personne ne l'aurait cru. Eh bien !C'est Youssou Ndour, en qualité deministre de la Culture et du Tourisme,qui gère le Monument de laRenaissance. Cette attribution estbien contenue dans le tout nouveaudécret de répartition. Ce n'est d'ail-leurs pas la seule galanterie. Car, onapprend que c'est le Palais qui s'oc-cupe de l'Agence nationale de lasédentarisation des marchandsambulants, contenu dans le pôle desGrands Projets. Le même documentrévèle que la mission de promotion dela nouvelle capitale politique et admi-nistrative du Sénégal est toujoursd'actualité puisque rattachée à laPrésidence de la République. Nocomment !

Qui donc en veut à l'ambassadeurMankeur Ndiaye ?Comme un cheveu dans la soupe,

l'annonce de la nomination deMankeur Ndiaye comme ambassa-deur du Sénégal à Paris. Une nou-velle subitement tombée, alors que lapassation de service venait juste dese terminer entre Me Madické Nianget Alioune Badara Niang, le tout nou-veau ministre des Affaires étrangères.Les mauvaises langues pensent quesi l'info a été ébruitée, c'est pourempêcher que sa nomination ne soiteffective. Pour dire qu'il s'agit làd'une opération de déstabilisation. Detoutes les façons, personne du côtédes diplomates de carrière ne pleurel'éviction de Maïmouna Sourang Ndiret de Fatou Danielle Diagne, respec-tivement ambassadeurs du Sénégal àParis et à Washington. D'ailleurs nossatellites nous signalent que l'opéra-tion de rappel des ambassadeurssans profil aucun, budgétivore enplus, se poursuivra. Ce qui devraitpermettre à l'Etat sénégalais de fairedes économies substantielles.

Report de son Bureau politique,malaise au Parti socialiste ?Convoqué hier au siège de la formation

politique sis à Colobane, le Bureau poli-tique (BP) du Parti socialiste (PS) a fina-lement été reporté in extremis. A en croireun communiqué du secrétariat nationalchargé de la communication dudit parti,parvenu àEnQuête, ce report est dû à uneindisponibilité de certains membres duBP aujourd'hui ministres dans le nouveaugouvernement du Premier ministreAbdoul Mbaye. La même source ajouteque ce contretemps est lié aux passationsde services prévues dans la journée d'hieret à la préparation du premier Conseil desministres d'aujourd'hui auquel doiventprendre part Aminata Mbengue Ndiaye,ministre de l'Élevage, et Serigne MbayeThiam, ministre de l'Enseignement supé-rieur, par ailleurs porte-parole du gouver-nement. Cependant, il faut relever que laréunion des responsables socialistesdevait se tenir dans un contexte où le partiest secoué par une forte crise provoquéepar le choix des personnalités pour siégerdans le gouvernement de Macky Sall.

Passation de service, Karim remet la Coopération internationale àAmadou KaneKarim Wade a passé, hier, le témoin du

ministère de la Coopération internationaleà Amadou Kane, ministre de l’Économieet des Finances. La cérémonie s’estdéroulée dans la plus grande discrétionau dixième étage de l’immeuble Tamaro,pendant que les journalistes attendaientles deux ministres pour des déclarationspubliques. Après leur tête-à-tête,Amadou Kane est sorti du bureau sansaucune déclaration, laissant Karim Wadeà l’intérieur. C'est à la faveur du retour àl'orthodoxie que ce volet Coopérationinternationale est revenu au départementde l'Économie et des Finances que Wadepère avait saucissonné pour les beauxyeux de son “génie” de fils Karim.

Passation de service Restons avec Karim Wade pour

signaler que du fait de son anciendépartement à la dénomination kilo-métrique, il n’en a pas encore ter-miné avec les passations de service.Toujours hier, il devait passer encorele témoin du ministère de l’Énergieau nouveau ministre de tutelle, AlyNgouille Ndiaye. Mais la cérémonie aété reportée à aujourd’hui 17 heuresau building administratif.

France, un Sénégalais “marchand de sommeil” condamnéUn Sénégalais immigré en France,

qualifié de “marchand de sommeil”, estdans de sales draps. D'après l'AFP qui ena fait état, Hady Mbodj, propriétaire detrois logements à Clichy-sous-Bois(Seine-Saint-Denis), serait en fuite auSénégal, après avoir été condamné, hier,à trois ans et demi de prison ferme par letribunal de Bobigny en France. Letribunal a demandé un mandat d'arrêtpour Hady Mbodj d'après l'agence depresse qui ajoute que le prévenu devrapayer à la mairie, qui s'est portée partiecivile, 14 000 euros (un peu plus de 9millions F Cfa) au terme du préjudicematériel et 34 000 euros (près de 23 mil-lions F Cfa) pour le préjudice financier. LeSénégalais doit également près de 8 000euros (un peu plus de 5 millions F Cfa)pour les frais engagés par la mairie pourdes travaux.

Algérie, son premier président, Ben Bella, a tiré sa révérenceLe premier président de l’Algérie indé-

pendante (1962-1965), Ahmed BenBella, est décédé mercredi à son domicilefamilial, à Alger à l’âge de 96 ans. Suiteà un malaise, il avait été admis il y a unpeu plus d’un mois à l’hôpital militaired’Aïn Naadja, selon le site Afrik.com.Celui qui, depuis 2007, dirigeait leGroupe des sages de l’Union africaine, aété à la présidence de l’Algérie de 1962à 1965 avant d’être renversé par sonministre de la Défense, le colonel HouariBoumédiène. Ancien sous-officier de l’ar-mée française, décoré par le général DeGaulle en janvier 1949 en Italie, BenBella fait le choix de militer pour l’indé-pendance de l’Algérie. Il a séjourné troisfois en prison. Depuis sa cellule au FortLiédot sur l’île d’Aix, il est nommé vice-président du Gouvernement provisoire dela République algérienne (GPRA). Il estlibéré en 1962, au moment des négocia-tions pour les accords d’Evian qui doiventmettre fin à la guerre d’Algérie.Admirateur du colonel Nasser, leprésident algérien concentre tous les pou-voirs. Préoccupé par la gloire et le pouvoir,son ministre de la Défense, Boumédiène,l’éjecte du trône pour prendre sa place en1965.

M acky Sall poursuit la mise en place de son staff à la présidence dela République. Il a désigné les journalistes El Hadji HamidouKassé et Abou Abel Thiam, respectivement conseiller spécial

chargé de la communication globale et porte-parole du président de laRépublique. Il faut dire que M. Kassé, consultant en communication, a déjàune expérience dans la prise en charge de la com' de chef d'État, en l'oc-currence celle du président Amadou Toumani Touré, qui vient de démission-ner de ses fonctions après avoir été déposé par un coup d'État militaire. Deson côté, Abou Abel Thiam, ancien journaliste au défunt Koch et au quoti-dien Walfadjri, a fait partie du staff de com' de Macky Sall alors Premierministre. Pour rappel, MM. Kassé et Thiam étaient dans l'animation de lacommunication du candidat de la coalition Macky 2012 puis de BennoBokk Yaakaar.

STAFF DE LA PRÉSIDENCE

El Hadji Kassé, patron de la com', Abou Abel Thiamporte-parole

La Républiquedes banquiers

Ce couplé est le schéma inversé duprésident Abdou Diouf sur la pentedescendante de son régime quand,confronté à la menace de dévalua-tion du franc Cfa, le sort de notreéconomie nationale fut confié aubanquier Sakho et au haut fonction-naire du ministère des FinancesMamadou Lamine Loum. Le doigtédu duo Sakho-Loum transforma lesaffrontements en perspective de lacrise économique et sociale en unconsensus pour la surmonter, et leprésident Abdou Diouf trouva enMamadou Lamine Loum le Premierministre qui redressa l’économie aupoint que l’alternance fut uneaubaine pour ses tombeurs quand lacaverne d’Ali Baba leur fut ouverte.

La question reste de savoir siAbdoul Mbaye est aussi bien outilléque son devancier de la périodedioufienne, pour surmonter les défisde la seconde alternance. Et cettequestion n’est ni morale ni mani-chéenne. Elle tranche un rapportpolitique entre les capacités de l’un,issu de la moyenne bourgeoisierurale, qui est plus juriste et financierqu’économiste, qui a quand mêmeappris à compter dès son jeune âgedans un rapport de production etd’échange. Et de l’autre qui a été luiaussi très tôt au service du grandcapital dans un contexte de subtiledomination étrangère où notreBanque centrale, nous rappelle l’éco-nomiste Amadou Aly Dieng, n’en estpas vraiment une.

Sous le rapport de notre dévelop-pement promis, “Yoonu Yokkute”,l’interrogation du choix des hommeset des femmes chargés de le mettreen œuvre n’est ni un acharnement niun dénigrement. Quels intérêtsnationaux et étrangers représententdonc nos deux banquiers ? Sommes-nous fondés de nous demander. Laresponsabilité du nouveau Premierministre dans certaines affaires d’ex-propriation judiciaire est supputéeau grand dam de ses amis et de ceuxchez qui il suscite espoir et admira-tion, lesquels nous apprennent qu’ilrefusa longtemps les portefeuillesministériels qui lui furent proposés.Les pauvres rêves d’un dieu riche,disait déjà Hegel.

Ce qui nous édifie opportuné-ment qu’Amadou Kane est certaine-ment le premier banquier à accepterd’être un ministre de la République.Juste parce que sous le Sénégald’avant la première alternance, lesministres ne se pesaient pas en francslourds et comme ils étaient pour laplupart des fonctionnaires ou à toutle moins des salariés, les banquiersétaient bien placés pour savoir queleur situation n’était pas vraimentprospère. Mais encore, que viendraitfaire dans cette galère deux éminentsbanquiers ? Si le jeu en vaut la chan-

CHRONIQUE DEMAGUM KËR

delle, c’est que la situation ministé-rielle est devenue aussi prospèresinon plus prospère que celle d’unbanquier.

Devrons-nous juger le nouveaurégime sur ce que fait son chef plutôtque sur ce qu’il dit ? Le constat d’uncertain décalage s’imposerait. Nonpoint seulement par rapport à sesengagements de respecter les conclu-sions des Assises nationales : le peu-ple se soucie peu en réalité qu’il soiten même temps chef de parti et chefde l'État. Le régime constitutionnelaussi ne les préoccupe pas. Parcontre, les motivations qui sont der-rière son refus de dissoudre le Sénatn’échappent pas à leur bon sens.Ainsi que cette idée insolite de don-ner des portefeuilles ministérielsstratégiques à des banquiers qui,malgré leur longue pratique dumétier, n’ont pas su ou n’ont pasvoulu s’établir à leur compte, poseproblème.

Car le développement d’un paysrepose sur l’existence d’un secteurprivé dynamique et autonome plutôtque sur la douteuse option d’insérerle potentiel patronat privé dans l’ad-ministration politique et administra-tive du pays. La bonne gouvernancesouffrirait du comportement parasi-taire de leurs collègues qui a coulétoutes les banques nationales duSénégal. Et si précisément nos deuxnouveaux gouvernants ont échappéau naufrage, c’est parce que les inté-rêts étrangers qui employaient leurservice veillaient. Étant du camp despuissants, ils ont porté atteinte auxopérateurs autonomes dont il estrelaté que leurs biens immobiliers,garants des crédits octroyés, ont étéexpropriés par voie judiciaire demanière controversée..

page 3SOCIÉTÉ

numéro 254 • jeudi 12 avril 2012www.enqueteplus.com

FATOU SY

A près plusieurs années de lutte, l’ex-directrice des programmes de Walfadjri,Aïssatou Diop Fall a gagné le procès qui

l’oppose à Sidy Lamine Niass. Le présidentdirecteur général du groupe Walfadjri devra luiallouer près d’une quinzaine de millions defrancs Cfa pour licenciement abusif. Selon ladécision rendue hier par le tribunal du TravailHors Classe de Dakar, le Groupe Walfadjri estcondamné à payer à la journaliste une Indemnitéde préavis d’un montant de 2 039 769 francsCfa. Le groupe de Sidy Lamine Niass doit égale-ment payer à son ex-employée, une indemnitéde licenciement d’un montant de 1 034 049francs Cfa. Pour finir, le groupe de presse doitallouer des dommages et intérêts pour licencie-ment abusif estimés à 10 000 000 F. Dans sonjugement, le tribunal a ordonné l’exécution pro-visoire à hauteur de 720 000 F.En revanche, il y a lieu de préciser que, même

si Aïssatou Diop Fall a obtenu gain de cause, ellen’a pas été suivie dans toutes ses demandes. Eneffet, alors que son avocat réclamait 300 mil-lions de dommages et intérêts, seuls 10 doivent

lui être octroyés. De même, le juge l’a déboutéede ses demandes relatives aux dommages etintérêts de certificat de travail, ainsi qu’à l’in-demnité de congé. Quoi qu’il en soit, ce juge-ment rendu hier, est suspensif car l’avocat deSidy Lamine Niass a décidé d’interjeter appel.

O usmane Tanor Dieng, rien à voiravec le secrétaire général duParti socialiste (PS), accuse

Amadou Madani Baléyara, Kalidou Baldéet Bocar Dieng de l’avoir escroqué d’unmontant de 80 000 francs Cfa. Le plai-gnant voulait installer un compteur àcarte pour le compte d’une de ses amies.Selon ses explications à la barre, il a sol-licité les services de l’électricien BocarDieng, un ex-employé de Senelec. Celui-

ci a, à son tour, contacté son ex-collègueAmadou Madani Baléyara, distributeurde factures en service à l’agence SenelecSacré-Cœur. Baléyara contacte son col-lègue Kalidou Baldé. Seulement, il setrouve que le compteur que l'agent devérification et de contrôle remet à BocarDieng est inactif. Sans désemparer, BocarDieng remet un autre compteur au plai-gnant qui s'avère également inactif, aprèsvérification effectuée par Balayéra. Touteschoses qui font qu'Ousmane Tanor Dienga porté plainte pour escroquerie. Cepen-dant, au cours de l’enquête ouverte, Kali-dou Baldé est accusé d’avoir volé lecompteur. Ce qui fait qu’il est poursuivipour vol au préjudice de l’employeur,alors que ses co-prévenus répondaientdes délits d’association de malfaiteurs,de recel et d’escroquerie. Des accusa-tions que tous les prévenus ont niées.Ainsi, Kalidou Baldé a soutenu que lecompteur provient d’une maison sise à laMédina. Il a aussi soutenu qu’il voulaituniquement aider Balayéra, sans contre-partie. Une allégation battue en brèchepar ce dernier qui a soutenu que Baldé aeffectivement reçu 40 000 francs. Aussile prévenu a-t-il laissé entendre qu’il n’a

reçu aucun centime. “Je voulais simple-ment aider Bocar qui m’a sollicité. J’ai faitappel à Baldé pour lui éviter les lenteurs”,a déclaré Balayéra qui a toutefois avouéque les abonnements aux compteurs àcarte n’existent plus depuis 2009. Quantà Bocar Dieng, il a déclaré qu’il ignoraitl’origine du compteur que lui avait remisBaldé. Malgré les dénégations des préve-nus, l’avocat de Senelec a estimé que cesderniers étaient coupables. C’estpourquoi Me Pape Sène a réclamé desdommages et intérêts d’un montant d’unmillion de francs Cfa. Une demandejugée abusive par MeSerigne KhassimouTouré qui estime irrecevable la consti-tution de partie civile de la société d’élec-tricité dans cette affaire. Alors que lareprésentante du parquet demande queles prévenus soient condamnés “à unepeine sévère', Me Touré et ses confrèresont plaidé la relaxe. Assurant la défensede Balayéra, Me Baba Diop a fait savoirque le délit de recel n’existe pas, puisquele vol à l’encontre de Baldé n’est pasétabli. Quant à MeThéophile Kayossi, il ademandé que le délit d’escroquerie soitdisqualifié en abus de confiance. Le tri-bunal rendra sa décision demain.

Procès de Senelec et du Plan Takkal Alors qu’elle s’est constituée partie

civile dans le procès opposant le sieurOusmane Tanor Dieng aux nommés Ama-dou Madani Balayéra, Bocar Dieng etKalidou Baldé, la Senelec s’est finale-ment retrouvée au banc des accusés. Ouplutôt l’on peut dire qu’on a assisté auprocès du Plan Takkal. En fait, les avocatsde la défense n’ont pas apprécié le faitque la représentante du parquet, ainsi leconseil de Senelec, aient accusé leursclients d’être parmi les causes des diffi-cultés que traversent la société d’électri-cité. En effet, dans sa plaidoirie, Me PapeSène a présenté les trois prévenuscomme “la tête, le tronc et les membresd'un monstre”. “Le monstre, c’est Sene-lec qui coupe l’électricité et détruit nosmatériels électroménagers”, a répliquéMe Aboubacry Barro devant un public quiacquiesçait de la tête en signe d’appro-bation. Et Me Baba Diop d’enfoncer leclou : “La Senelec est victime de ses diri-geants, de ses cadres avec des salairesfaramineux”. Embrayant dans cettebrèche ouverte par ses confrères, Me

Khassimou Touré de prédire la guillotineaux responsables de Senelec. “Ils vontêtre audités, sanctionnés et chassés parles Sénégalais. Ce sont les voleurs à colblanc qui ont pillé Senelec et non cespauvres qu’on veut sacrifier”, a-t-il assénéavant de conclure en se tournant versl’avocat de Senelec: “Vous devriez êtregênés de réclamer un million, après lesmilliards injectés sans succès dans lePlan “Takkul”, “Saccal” ou je ne saisquoi !”. F. SY

AÏSSATOU DIOP FALL

“J’ai remporté une bataille”

E n attendant la seconde manche judi-ciaire, Aïssatou Diop Fall jubile, mêmesi elle estime qu’elle “n’a pas encore

remporté la guerre, mais une bataille”. “C’estune grande joie et un soulagement, après unlong combat”, a-t-elle confié au téléphone deEnQuête. Selon ses propos, “c’est une fiertéd’avoir engager ce combat qui était un combatpour le principe”. Elle explique : “Je voulais lui(NDLR : Sidy Lamine Niass) montrer qu’il avaittort”. Poursuivant, Aïssatou Diop Fall d’ajou-ter : “Ce qui m’animait, c’était de montrer à

tous les patrons de presse qu’ils ne peuvent sedébarrasser de leurs employés comme bon leursemble”. Revenant sur leur différend, elledira : “Mon cas était unique, car pendant troismois, le groupe Walfadrji s’acharnait sur moi.Je faisais la Une de tous les quotidiens dugroupe et même une conférence de presse aété organisée pour me descendre”. L’ex-direc-trice des programmes qui considère cette déci-sion comme “un signal”, a indiqué dans uncommuniqué rendu public, que “les patrons depresse doivent respecter leurs employés et sur-tout les termes du contrat qui les lient. J'espèrede tout cœur que dorénavant, les employeurs yréfléchiront à deux fois avant de se débarrasserde leurs employés comme de vulgaires mou-choirs en papier”.

LICENCIEMENT ABUSIFLe tribunal du travail a condamné hier le PDG de Walfadjri, Sidy Lamine Niass à payer à Aïssatou Diop Fall des droits d’un montant de 13 073 818 de francs Cfa pour licenciement abusif.

Sidy Lamine Niasse condamné à payer plus de 12 millions à Aïssatou Diop Fall

ESCROQUERIE

Pour 80 000 francs, Ousmane Tanor Diengtraîne en justice deux agents de SenelecDeux agents de Senelec et un ex-agent de ladite société d’électricité ont été attraits à la barre du tribunaldes flagrants délits de Dakar par Ousmane Tanor Dieng, pour escroquerie portant sur 80 000 francs.

VOL EN RÉUNION À PIKINE

Deux jeunes fillesdéférées pour vol de bijoux en or, unetroisième en fuite

M.D.F et F.S ont été déférées au parquet après avoir dérobé 2 chaînes en or et leurs pendentifs d’une valeurde 600 000 F à Pikine. Leur troisièmecomplice du nom de Mbodia s’est fondue dans la nature.

U ne bande de trois jeunesfilles spécialisées dans levol défraie la chronique à

Pikine. Coutumières des faits, lestrois jeunes filles âgées d’une ving-taine d’années, composées deM.D.F, F.S et Mbodia, œuvraientavec une stratégie et un sang-froiddignes des spécialistes de haut vol.Elles dépouillaient leurs cibles etdisparaissaient sans laisser de trace.Donc vendredi dernier, le trio s'estprésenté au marché Zinc de Pikinedans la boutique de F.B.G, vendeused’or. À en croire la victime, les troisjeunes filles se sont présentées lematin. “M.D.F m’a demandé de luiprésenter un bracelet en argent. Unde mes employés s’est présenté à sonservice. Après leur sortie, je me suisrendu compte que deux chaînesavaient disparu de même que leurspendentifs”.

Le lendemain, la commerçante estallée porter plainte auprès deslimiers. Avant d'aller voir tous lesbijoutiers qui officient dans les envi-rons pour leur signaler le vol. Enchemin, elle rencontre l’une desfilles qui tente de prendre la fuite.Elle est rattrapée et conduite aucommissariat de Pikine, grâce àl’aide de badauds. Interrogée par leslimiers, elle reconnaît les faits, maisavoue avoir agi de concert avec sesdeux amies F.S et Mbodia. Par lasuite, F.S est cueillie chez elle, tandisque Mbodia, le troisième larron, estrestée introuvable. “C’est aumoment ou l’employé s’affairait àme servir que mes copines en ontprofité pour subtiliser les deuxchaînes”, dira M.D.F. À l’en croire,elles étaient coutumières des faits,ayant déjà réussi d’autres vols avec lemême modus operandi, dans plu-sieurs magasins de la capitale. Lorsde son audition, elle a reconnu avoirréussi à vendre les bijoux auprès debijoutiers, aux Parcelles Assainies, àdes nommés M.T.D., A.A.T et A.F.Selon ce dernier, F.S est venue à sonatelier prétextant vendre les chaînespour payer les frais de son enfanttrès malade. “Je n’ai jamais douté uninstant qu’il s’agissait d’or volé. C’estpour cela que je l’ai acheté à un prixnormal”, a affirmé A.F. Les troisreceleurs ont accepté de restituer leschaînes et leurs pendentifs d’unevaleur de 600 000 F à F.B.G. Quantà M.D.F et F.S, elles ont été déféréesau parquet au moment où Mbodjareste introuvable.

CHEIKH THIAM

ALIOU NGAMBY NDIAYE

Un déficit budgétaire qui secreuse d’année en année,une perte de 1,3 point de

croissance entre 2010 et 2011, uneinflation en hausse à cause du ren-chérissement du prix de certainesdenrées et services de consommationcourante comme le transport, le loge-ment, l’eau, l’électricité, entre autres,une baisse des rendements agricolesdue à une mauvaise répartition de lapluviométrie et surtout à une non dis-ponibilité des intrants comme l’urée.Voilà en gros ce que le présidentWade a légué à son successeur Macky

Sall à la lecture de la “Situation éco-nomique et financière”, un documentproduit par la Direction de la prévi-sion et des études économiques(DPEE). Selon le document de la DPEE, la

croissance du Produit intérieur brut(BIP) réel “est estimé à 2,6% contre4,1% en 2010”. Ce, alors qu’elleétait attendue “à 4%”. Cette baissede la croissance est à mettre, selon laDPEE, dans un “contexte écono-mique interne qui a été marqué en2011 par la persistance des déles-tages pendant les neuf (9) premiersmois de l’année conjuguée aux résul-tats mitigés de la campagne agri-cole”. En effet, “l’activité écono-mique s’est globalement inscrite enralentissement sur l’année 2011”, àcause aussi des contre-performancesnotées dans le secteur agricole, prin-cipal moteur de la croissance auSénégal.

21,6% de baisse de la production agricole“Le sous-secteur agricole se replie

de 21,6% en 2011 contre unehausse de 5,1% en 2010 et respec-tivement 40,1% et 18% en 2008 et2009, du fait aussi bien de l’agricul-ture industrielle que de celle vivrière.

Au titre de l’agriculture industrielle,les productions d’arachides et decoton ont respectivement diminué de59% et 21,1%. En conséquence,l’agriculture industrielle est estiméeen baisse de 40,6% par rapport à2010”, informe la DPEE qui ajoute :“La saison a été moins longue qu’en2010, caractérisée par une irrégula-rité de la pluviométrie avec despauses de 10 à 15 jours dans le nordet dans plusieurs zones du centreentre la 2e quinzaine de juillet et la1ère décade d’août. Concernant l’ac-cès aux intrants, la mise à dispositiondes semences s’est révélée moinsimportante que lors de la précédentecampagne (2010/2011). D’impor-tantes baisses dans la distribution ontété enregistrées notamment pourl’arachide (-16%), conduisant ainsi àune diminution sensible des superfi-cies emblavées”.Ce qui s’est traduit par “une

baisse des principales cultures”.L’agri-culture vivrière, pour sa part,s’inscrit en retrait de 9,3% sousl’effet principalement du recul desproductions de mil (-41%), de sor-gho (-47%), de maïs (-33%) et deriz (-27%). “Globalement, la pro-duction céréalière s’est repliée de36% par rapport à 2010”, fait

savoir le document qui renchérit :“Les productions de niébé etmanioc, pour leur part, ont accusédes baisses respectives de 42,2%et 14,5% en variation annuelle”.Ainsi, d’après les organismes inter-nationaux comme la FAO ouOXFAM, 850 000 personnes auSénégal sont aujourd’hui menacéesd’insécurité alimentaire.

442 milliards de déficit publicLe secteur secondaire, malgré la

mise en place du Plan Takkal, s'estrenforcé de 7,2% avec la bonnetenue des “sous secteurs des acti-vités extractives, de la fabricationde produits chimiques, du raffinagede pétrole, du travail de grain, desproduits alimentaires céréaliers, del’égrenage de coton et de la fabrica-tion de textiles, des BTP, des maté-riaux de construction, du travail dubois et de la fabrication de papieret carton”. Le tertiaire, quand à lui,a connu une hausse de 4%. Celagrâce aux transports terrestres etaux activités portuaires maritimesqui ont connu une forte hausse en2011. Mais toutefois, informe tou-jours le document, les transportsferroviaires et aériens ont fortementbaissé, respectivement de 13,7%et de 7,1%.Quant à l’inflation, elle est mesu-

rée, en 2011, “à 4,3% contre1,4% en 2010”. Selon la DPEE,“cette évolution est tirée principa-lement par la hausse des prix auxproducteurs dans les secteurs pri-maire (8,7% contre 1,8% en2010) et secondaire (5,8% contre0,7% en 2010) en liaison avec lahausse des cours des produits ali-

mentaires et énergétiques sur lemarché”. En effet, l'eau, l'électri-cité, le gaz, les logements, les pro-duits alimentaires et les boissonsont plus propulsé cette inflation. Par ailleurs, “le déficit public en

2011 est évalué à 442,4 milliards(soit 6,5% du PIB) contre 333,7milliards (5,2% du PIB) en 2010,soit une détérioration de 1,3 pointdu PIB”.

PAPE MOUSSA GUÈYE (Correspondant, Rufisque)

L e Directoire national des femmes en élevagedu Sénégal (DINFEL) a tenu son assembléegénérale régulière hier, à son siège au Centre

national Avicole de Mbao. Les femmes éleveurs enont profité pour renouveler leur bureau national etdébarquer la présidente sortante Oumou KhaïryDiallo qui est remplacée par Dieynaba Sidibé. Selon Mme Sidibé, ses paires reprochent à leur

ancienne présidente qui a dirigé le directoiredepuis Mai 90, le fait d’avoir “disloqué le directoirerégional de Kaolack. Elle s’est positionnée pourfaire de l’association sa propriété. Alors qu’elle n’ajamais été élue”. La présidente de la structure diraque, par presse interposée, son prédécesseur “s’estpositionné par rapport à l’élection du présidentMacky Sall” alors que DINFEL est une association“apolitique” qui se considère comme “un parte-naire du Président et de son Premier ministre ainsiqu’à l’ensemble des ministres concernés par ledéveloppement de l’élevage”. Le DINFEL qui compte aujourd’hui 250 000

membres à travers tout le pays, lance un appel aunouveau gouvernement “afin qu’il résolve les pro-blèmes pastoraux puisque les acteurs sont unepopulation traditionnellement enracinée dans sa

culture, et il souhaite continuer à exploiter les acti-vités traditionnelles qu’il menait jusque-là”, avanceMme Sidibé pour qui, le gouvernement semblecomprendre les besoins de l’élevage. Car, “lePrésident et son Premier ministre ont maintenu leministère de l’Élevage. Nous remercions le Premierministre d’avoir nommé Mme Aminata Mbengue

Ndiaye avec qui nous avions beaucoup travaillélorsqu’elle fut ministre sous Diouf. Nous lui ten-dons la main et nous sommes disponibles dans lecadre du partenariat à exploiter toutes les pistesayant trait au secteur du développement de l’éle-vage dans ce pays”. Du coup, les femmes en éle-vage sont convaincues qu’à partir de ce secteur,l’on peut développer le pays.Il faut noter que le DINFEL est membre du

CNCR, de l’ASPRODEB et de l’Assurance nationaleagricole. Les femmes éleveurs ont plébiscitéDieynaba Sidibé qui a fait prévaloir son bureau enprésence d’un huissier assermenté pour constaterque ce sont les femmes éleveurs elles-mêmes quiont porté leur choix sur un autre membre de lastructure qui les regroupe.

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page 4ECO / SOCIAL

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LE COLLECTIF DES BACHELIERSNON ORIENTÉS HAUSSE LE TON“Pas de cours à l’Ucad sansl’orientation de tousles bacheliers”

La crise universitaire est loin detrouver son épilogue. Après leSyndicat autonome des ensei-

gnants du supérieur (SAES), c’est autour des bacheliers non orientés d'en-trer dans la danse. Leur collectif quifaisait face à la presse hier, a décidé depasser à la vitesse supérieure si le restedes étudiants n’est pas orienté.

“Le collectif des bacheliers nonorientés va continuer de déloger lesétudiants et si nous ne sommes pasorientés, il n’y aura pas de cours àl’université”, a dit avec fermetéOusmane Ndao, porte-parole duditcollectif. Ces 14 000 bacheliers nonorientés, selon les chiffres avancés parl’administration, et que les étudiantscontestent, décident, à partir d’au-jourd’hui jeudi, de passer à la vitessesupérieure, malgré les menaces desautorités universitaires, qui veulenttraduire en justice toute personne quise “livrera à des actes de violences oud’intimidations visant à perturber lebon déroulement des cours”, et demettre en place une brigade de sur-veillance au sein de l’UCAD. “Nousavons saisi toutes les autorités pourêtre orientés. Aujourd’hui, noussommes dos au mur et tout ce quinous reste, c’est de nous faire enten-dre. Même s’il y a une brigade, noussommes prêts à aller derrière les bar-reaux pour être orientés”, renchéritOusmane Ndao.

Le Collectif des bacheliers nonorientés qui, par ailleurs, dénonce lescritères d’orientation des nouveauxbacheliers, lance un appel au nouveauministre de l’Enseignement supé-rieur, pour qu’il puisse prendre encharge leur revendication. “LeRecteur nous a reçus, mais il nous ahumiliés en disant que nous sommesdes poubelles. Aujourd’hui, noussouhaitons que Serigne MbayeThiam prenne en charge le dossierpour orienter tous les nouveauxbacheliers”, demande Ibrahima AbouLy.

Ce collectif, qui dit revendiquerson droit à l’éducation, souhaite“mettre fin à cette injustice avec desbacheliers qui sont orientés parcequ’ils ont des bras-longs. “Ne pasorienter les bacheliers, c’est sacrifiertoute une génération et encourager ladélinquance juvénile. Tous ces bache-liers non orientés sont des fils de pay-sans qui n’ont pas la possibilité departir dans les autres écoles de forma-tion”, déplore Ousmane Ndao. Hiermême, ils ont délogé les étudiants etfermé les restaurants universitaires.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIER DU SÉNÉGAL EN 2011Une croissance en baisse par rapport aux estimations et par rapport à celle de l’année dernière, uneinflation en hausse, une situation alimentaire des plus critiques et des perspectives 2012 pas assezclaires. Voilà ce que laisse derrière lui le président Wade, à la lecture de la “Situation économique etfinancière en 2011” de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).

Ce qui attend Amadou Kane

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES FEMMES EN ÉLEVAGE

Le DINFEL débarque sa présidente...Les femmes éleveurs se sont réunies en assemblée générale, pour confirmer Dieynaba Sidibé à la tête de leur organisation et en remplacement d’Oumou Khaïry Diallo à quielles reprochent une mauvaise gestion.

L a présidente nationale du Directoire national des femmes en élevage (DINFEL), Oumou KhaïryDiallo, a dénoncé, mardi à Kaolack (centre), la convocation d’une assemblée générale “illégi-time” par une “présidente (qui n’est) pas légalement élue”. “Cette assemblée générale n’est

pas légitime puisqu’elle n’est pas convoquée par une personne légitiment élue à la présidence du DIN-FEL”, a indiqué Mme Diallo, portée à la tête de l’organisation le 29 mai 2010. Cette organisationréclame 25.000 membres. “Une présidente de directoire régional destituée le 29 octobre dernier parsa base dans sa région de Tambacounda ne peut prétendre à un poste au niveau national encore moinsconvoquer une assemblée générale sans en informer ses sœurs responsables des (autres) régions”, a-t-elle souligné. Pour un mandat de trois ans du DINFEL, a-t-elle indiqué, la prochaine assemblée géné-rale de l’organisation est prévue en 2013. Ainsi, la rencontre du mercredi 11 avril au Centre nationalavicole de Mbao est “nulle et sans objet”, selon Mme Diallo. “Le bureau du DINFEL élu en 2011 avecune lettre de reconnaissance et de félicitation du ministre de l’Elevage d’alors, Oumou Khaïry GuèyeSeck, poursuit tranquillement sa mission de promotion sociale, politique, institutionnelle et écono-mique des femmes en élevage au Sénégal”, a relevé Mme Diallo qui a appelé ses sœurs à éviter depolitiser l’organisation.

(APS)

… Qui parle d'AG “illégitime”

C ertains s’y attendaient : ladésignation de SerigneMbaye Thiam et d’Aminata

Mbengue Ndiaye comme quota duparti dans le gouvernement deMacky Sall a plongé le Parti socia-liste dans une tourmente quiaugure d'une âpre guerre de suc-cession. Par presse interposée, cer-tains militants ont contesté le choixdu secrétaire général national duPS, Ousmane Tanor Dieng. Pour Moussa Taye, un proche du

maire de Dakar, Khalifa Sall, ce“choix (est) imposé” aux militantssocialistes, alors que les partisansde Aïssata Tall Sall parlent de“règlements de comptes”. Commesi cela ne suffisait pas, ils ont brûlédes portraits du leader. Mamadou Mbodj Diouf, respon-

sable socialiste à Fatick et secré-taire général adjoint des Jeunessessocialistes, appelle à la “sérénité”.

Joint par téléphone, M. Dioufconsidère que “c’est tout à fait nor-mal dans la vie d’un parti que laguerre de positionnement soit lan-cée”. Il invite cependant ses cama-

rades qui se voyaient “ministra-bles” dans le gouvernement deMacky Sall à “faire preuve dedépassement”. Pour lui, “n’importe qui dans le

parti pouvait être à la place deSerigne Mbaye Thiam et AminataMbengue Ndiaye”, respectivementministre de l’Enseignement supé-rieur et de la Recherche et ministrede l’Élevage. A ceux qui agitent ledébat sur “l’après-Tanor Dieng”, M.Diouf le juge prématuré. “La prio-rité, dit-il, ce sont les législatives.Nous irons avec la coalition BennoBokk Yaakaar. Ensuite le PS pour-suivra son train-train jusqu’au pro-chain congrès.”

“L'après-Tanor aura bel et bien lieu”Samba Oumar Touré, secrétaire

général du PS à Ziguinchor, estimeque “l’enjeu” n’est pas dans la que-relle autour des postes de ministre,mais plutôt au “redressement duparti qui est important” après lescore enregistré par le candidat de lacoalition Benno ak Tanor durant laprésidentielle de 2012. “Il faut quenous prenions conscience des diffi-cultés de participer dans un gouver-nement, les postes qui nous ont étéattribués ne doivent pas nous désta-biliser”, dit-il. D’autant que “leshommes passent, les institutionsdemeurent”. M. Touré appelle “àl’union des cœurs” pour engager les

batailles futures qui attendent le PS.Abdou Mbaye, patron du PS de

Saint-Louis, se veut lui un militantdiscipliné. “Pour moi, il n’est pasquestion de critiquer le choix dusecrétaire général, dit-il. Ma positionje la dirai au Bureau politique”. Le BPd'hier a été reporté, mais le prochainserait une occasion pour Tanor Diengde s’expliquer sur le choix des minis-tres, mais peut-être aussi sur sa suc-cession à la tête du PS. Sur le dernierpoint, M. Mbaye rassure les militants: “L’après-Tanor aura bel et bien lieu.Si lors du congrès, le secrétaire géné-ral se portait candidat et avait laconfiance des militants, il resterait.Sinon, il céderait la place à quelqu’und’autre.” D. GBAYA

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page 5POLITIQUE

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DAOUDA GBAYA

“M oustapha Niasse etAbdoulaye Bathilyn’ont pas été

sérieux, ils ne sont pas plus repré-sentatifs que moi qui ai été à labase de la victoire de Kaolack (…)ils ont fait un partage de Buki

(hyène)”. Ce coup de gueule de MeEl Hadji Diouf, leader du Parti destravailleurs et du peuple (PTP), tra-duit le climat qui prévaut au sein dela coalition Benno Siggil Senegaal(BSS) après la répartition des qua-tre postes de ministres (2 pourl'Afp, 1 pour la Ld et 1 pour le Pit)attribués par le président Macky

Sall. Conséquence : l’avocat politi-cien claque la porte de BSS. À l’Alliance des forces de progrès

(AFP), la fronde est moins percepti-ble. Hélène Tine, la porte-parole,respecte la décision prise et pré-cise : “si on se fie à la résolutiondu dernier congrès qui avait prônéla parité, dit-elle, l’AFP a respectéson engagement. Mais par rapportau rajeunissement, nous avonsreculé. Et je l’assume”, dit-elle.“Compte tenu du contexte actuel”,l’AFP aurait pu confier à quelqu’unde “plus jeune” le poste de minis-tre du Commerce et de l’Industriequ’occupe Mata Sy Diallo. “Cen’est pas une affaire de personne,précise Hélène Tine. Je mène uncombat patriotique...”

“On a fait moins que Wade”Le sentiment de déception du

porte-parole de l'AFP est partagépar Malick Guèye, responsable duMouvement national des jeunessesprogressistes (MNJP). “Je ne com-prends pas l’absence de jeunesdans le gouvernement de MackySall, fulmine-t-il. Or, c’est cettejeunesse qui s’est battue à la place

de l’Obélisque”. De fait, dit-il aveccolère, “on a fait moins que Wade”en matière de promotion desjeunes. Ancien Directeur de cabinet de

Moustapha Niasse à la Primature,Bouna Mohamed Seck se veutmesuré et serein par rapport au par-tage de “l'hyène” dénoncé par MeEl Hadj Diouf. Pour ce cadre pro-gressiste, la déception ne semblepas de mise car il dit suivre le “des-tin que Dieu (lui) a tracé”. “Je nefais pas partie des hommes poli-tiques qui ont un plan de carrièreen politique. Je suis un professeurd’université et c’est avec ça quej’éduque mes enfants”, expliqueBouna Mohamed Seck. Qui rappelle l'anecdote sui-

vante : “En 2000, le présidentWade m’avait confié, sur proposi-tion du Premier ministre (NDLR :Moustapha Niasse), le poste del’Enseignement supérieur. J’aidécliné l’offre et j’ai préféré êtredirecteur de cabinet de MoustaphaNiasse”. Même si “tout n’est pasparfait à l’Afp”, M. Seck a décidéde poursuivre le combat qu’il aentamé dans ce parti dont il estl’un des membres fondateurs. Le Dr. Malick Diop, patron du

parti à Dakar, ne dit pas autre choselorsqu'il affirme ne pas être inté-ressé par des considérationscrypto-personnelles. Pour le mairedu Point E, la préoccupation fonda-mentale aujourd'hui est “le combatdes élections législatives” du 1erjuillet prochain.

GRINCEMENTS DE DENTS AU PSWilane siffle “la fin de la récréation”

“A rrêtons les soliloques,monologues etdémarches camara-

distes qui ne sont mus que par desintérêts personnels.” C'est ainsiqu'Abdoulaye Wilane a demandéhier, à ses camarades du Parti socia-liste (Ps) de mettre un terme aux grin-cements de dents provoqués par lesnominations de Serigne MbayeThiam et Aminata Mbengue Ndiayedans le gouvernement de Macky Sall.Comme pour justifier le choix portésur ces derniers, le chargé de laCommunication du Ps qui faisaitface à la presse explique que “le prési-dent Macky Sall avait besoin de tech-niciens opérationnels et de collabora-teurs loyaux”. Pour le maire deKaffrine, là où “Ali Haïdar, chef departi, membre de l'Internationaleécologique, maîtrise bien le domainede l'écologie, Aminata MbengueNdiaye n'en est pas à sa premièreexpérience gouvernementale et estissue d'un milieu où l'activité qui luiest confiée est culturelle”. Itou pourSerigne Mbaye Thiam qui, en plusd'être un “technicien compétent”, est“l'exemple parfait de ceux qui ontrefusé la transhumance sous Wade”, aajouté Wilane. “Personne dans le Psne peut lui reprocher de ne pas avoirbien fait son travail en sa qualité dedirecteur de campagne du candidatsocialiste Ousmane Tanor Dieng”,fulmine-t-il. Avant d'ajouter qu'”ilsont les grades et toute la légitimitéqu'il faut pour accomplir leurs mis-sions”. Par conséquent, enrage lemaire de Kaffrine, “tous ceux quioffrent le parti en spectacle sur laplace publique commettent descrimes contre les instances du Partisocialiste”.

Ainsi, aux “éléments agités”,Abdoulaye Wilane, d'un air assezgrave, lance un appel à la raison et à laretenue tout en restant solidaires.Aux “militants qui n'ont rien com-pris”, il adresse également ce message :“Finie la récréation, le plus difficileest devant nous et nous ne pouvons leréussir qu'ensemble”. Et à ceux quiréclament une alternance généra-tionnelle au sein du Ps, AbdoulayeWilane répond que cela “ne sedécrète pas, elle se conquiert maisavec de l'art et de la pédagogie, entenant compte des us et coutumes duparti”.

ASSANE MBAYE

POSTES MINISTÉRIELS À BENNO SIGGIL SENEGAALA l’AFP, certains responsables se disent déçus par le zapping contre “la jeunesse” du parti lors de la répartition des quatre postes ministériels accordés par le chef de l'Etat à la coalition Benno Siggil Senegaal.

L'AFP dans tous ses états

DÉBUT DE CRISE AU PARTI SOCIALISTE

La guerre de positionnementen arrière-planLe Bureau politique du Parti socialiste (PS) d'hier n'a pas eu lieuet la crise interne à propos des choix portés sur Serigne MbayeThiam et Aminata Mbengue Ndiaye pour faire partie du gouverne-ment d'Abdoul Mbaye. En attendant, des responsables à la base seprononcent.

Abdoulaye wilane

Malick Gackou Hélène Tine

Aminata Mbengue NdiayeAïssata Tall Sall

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CMJN

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POLITIQUE

GASTON COLY

L e président Macky Sall était très attendusur la répartition des services de l'État,notamment sur la pléthore d'agences qui

étaient logées à la Présidence de la Républiquesous le magistère de Me Abdoulaye Wade. Eneffet, le décret portant “répartition des servicesde l'État et du contrôle des établissementspublics, des sociétés nationales et des sociétésà participation publique entre la Présidence dela République, la Primature et les ministères”,fait état de 46 agences réparties entre laPrésidence, la Primature et les ministères. Ainsi, le palais hérite de 09 agences dont la

très stratégique Agence nationale pour l'investis-sement et les grands travaux (Apix) et la trèspolitique Agence nationale de la sédentarisationdes marchands ambulants. Une curiosité crééepar Me Wade. Sont logées également à la Présidence des

agences classiques liées à la sécurité à larecherche scientifique, mais aussi l'Autorité derégulation des télécommunications et des postes(ARTP). Il faut signaler ici que la Commissionnationale de lutte contre la non transparence, la

corruption et la concussion (CNLCC) reste aupalais, étant entendu que le nouveau régime esttrès attendu sur la corruption, le blanchimentd'argent et autres forfaitures du même acabit,les prochains rapports de l'agence seront trèsattendus. On note, cependant, un retour à l'orthodoxie,

avec des agences rattachées à leurs ministèresde tutelle. Dans le domaine social, le décret faitétat d'une Agence nationale des grands projetshospitaliers qui est une nouveauté. L'emploi desjeunes est également pris en compte avec lareconduction de l'Agence nationale pour la pro-motion de l'emploi des jeunes (ANEJ) etl'Agence de Financement et de promotion éco-nomique des jeunes (AFPJ).

La Primature hérite de l'Agence nationalepour la relance des Activités économiques etsociales en Casamance (ANRAC) qui témoignede la volonté du gouvernement de prendre enmain la question de la région sud meurtrie pardes décennies de guerre et une économie àgenoux. Au ministère des Forces armées, on noteune agence pour la Réinsertion sociale des mili-taires.Par ailleurs, certaines trouvailles de Wade

sont reconduites, notamment les Projets deconstruction de logements sociaux et de luttecontre les inondations et les bidonvilles commu-nément appelés “Plan Jaxaay”, l'Agence natio-nale de la Petite enfance et de la Case des Tout-petits et l'Agence nationale du Plan REVA.Cependant, l'Agence nationale de la Propreté duSénégal (APROSEN) nouvellement créée pourprendre en charge la question des ordures, dis-paraît du décret de répartition.

AMADOU NDIAYE

L e nouveau patron de ladiplomatie sénégalaise tientà l’intégrité territoriale du

pays. Selon Me Alioune BadaraCissé (ABC), il ne faut pas “jouer”avec ce facteur. Raison pourlaquelle il envisage de se donnerles moyens de défendre ce principeà travers une diplomatie assise surdes options militaires bien définies.Ce qui n’empêchera pas d’opterpour une diplomatie d’ouverturecar les Affaires étrangères ne doi-vent pas rester entre quatre mursou évoluer en vase clos. Me Alioune Badara Cissé entend

mener cette ouverture aussi bien auniveau international qu’au niveaunational. “Il faudrait que tous lesSénégalais connaissent davantagece qu’est la diplomatie et à quoiriment les Affaires étrangères”, adit le ministre. Il entend également solliciter

son prédécesseur, Me MadickéNiang, à chaque fois que debesoin, pour mener à bien sa mis-sion. ABC qui s’est confié auxagents du ministère, leur a dit

qu’il venait en écolier pour appren-dre et partager avec eux.La place particulière accordée à

la politique de bon voisinage a étérappelée par l’ex-chef de la diplo-matie sénégalaise. Pour MeMadické Niang, cela a constitué unpilier de la politique étrangère duSénégal dans le sens de l'intégra-tion africaine.

“Le président Wade a fait ce qu’il a pu”Dans son discours, Me Cissé a

salué hier les efforts fournis par l'an-cien président dans la politique diplo-matique sénégalaise, avec la placeimportante qu'occupe le Sénégaldans le monde. “Wade a fait ce qu’il apu”, a-t-il indiqué. Un homme en quiil a reconnu “beaucoup de qualités”et dont il se dit reconnaissant pouravoir beaucoup appris à ses côtés. Me Madické Niang a fait part à

son successeur de l’ampleur de la

tâche qui l’attend. Rappelant lesgrandes lignes de la diplomatiesénégalaise, il a souligné que l’ac-cent a fortement été mis sur le par-tenariat public-privé, un maintiendu “rôle dynamique” que joue leSénégal dans les institutions sous-régionales. De même que dans laréforme de la gouvernance mon-diale où le Sénégal s’est distingué,note Me Niang. Sur ce registre, il arecommandé à son successeur detout faire pour développer des capa-cités d’innovation afin de faireémerger un leadership en mesurede faire face aux multiples menacesqui interpellent le monde moderne. Il recommande vivement à son

successeur de poursuivre laréforme diplomatique dont la phaseinstitutionnelle vient d’être bou-clée.

CONSEIL RÉGIONAL DE DAKAROusmane Badianepourrait succéder à Malick Gackou

E l Hadji Malick Gackou,nommé ministre desSports dans le gouverne-

ment, la “compétition” est ouvertepour sa succession à la tête duConseil régional de Dakar. Selonles textes en vigueur, l'actuel prési-dent de l'institution dispose d'unmois pour démissionner de sonposte. Ensuite, a expliqué àEnQuête le premier vice-présidentdu Conseil, Ousmane Badiane quiassure l'intérim, c'est au représen-tant de l'État, en l'occurrence, legouverneur de Dakar, de convo-quer les conseillers pour l'électiondu nouveau patron. Une échéancequi pourrait intervenir lors de laprochaine session ordinaire duConseil, “si la date n'est pas tropéloignée”. Sinon, une “sessionextraordinaire” peut être convo-quée en “procédure d'urgence”.

Toutefois, le poste devrait resterau sein de la coalition Benno SiggilSenegaal qui compte un plus grandnombre de conseillers au sein del'institution. À ce propos,Ousmane Badiane n'exclut pas latenue de “réunions de réglage”pour harmoniser les positions ausein de la coalition victorieuse desdernières élections locales de mars2009.

En attendant, assure le responsa-ble électoral de la Ligue démocra-tique, “il n'y a pas de vide juridique.L'institution fonctionne normale-ment”. C'est la seconde fois que leresponsable de la Ld assure l'inté-rim à la tête du Conseil régional. Ill'avait fait pendant six mois, à lasuite de la nominationd'Abdoulaye Faye comme ministred'État auprès du chef de l’État. À cejour, c'est le seul qui s'est déterminépour remplacer le nouveau minis-tre des Sports. Mais d'autres candi-datures ne devraient pas tarder à semanifester.

GASTON COLY

PASSATION DE SERVICE AUX AFFAIRES ÉTRANGÈRES

Me Alioune Badara Cissé cible l’intégrité territorialeLe nouveau ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais del’extérieur a pris fonction hier et s'est dit prêt à défendre l’intégrité territoriale à travers une diplomatie d’ouverture.

RÉPARTITION DES SERVICES DE L'ÉTATLe nouveau régime a publié hier le décret n°2012-437 portant répartition des services del'État. Moins d'une cinquantaine d'agences ont été réparties entre la Présidence de la Ré-publique, la Primature et les ministères.

Macky garde l'Apix et l'Artp

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EN VUE

PAR BIGUÉ BOB

Voudriez-vous nous présenter l’association Kaay Fecc ?C’est une association qui a été fondée

en 2001 par quatre professionnels de ladanse qui sont Jean Tamba, HonoréMendy, Ganti Towo et Mariane Niox. C’estune association qui a pour mission la pro-fessionnalisation des acteurs de la danseet la promotion de la création chorégra-phique. On a un programme qui tourneautour de certains points : il y a ladiffusion, la visibilité, la formation, l’équi-pement, car on essaie de voir commentdevenir autonome par rapport à l’infra-structure. Il y a aussi l’accompagnementdes acteurs de la danse.

Quel bilan tirez-vous de cette décen-nie d’existence de l'association ?Oui, ça fait dix ans qu’on existe et

même un peu plus. On a pu organiser sixéditions du festival du même nom (Ndlr :Kaay Fecc). On a organisé sept éditionsdu battle national, une édition du festivalpour enfants qui s’appelle Kaay fecc xale.On a aussi co-organisé, avec la structureAfriculturban, le “Over nation bboy”, c'estune compétition sous-régionale de dansehip-hop ; on en est à la quatrième éditioncette année. On a organisé des formationsà l’intention des acteurs de la danse, ainsique des séances d'échanges. On a faitpas mal de choses, en regardant enarrière. Mais comme on regarde toujoursdevant, finalement, on ne fait qu’accro-cher les choses ici. Comme vous voyez,là, (elle montre un mur décoré avec desflyers de différents événements auxquelsa participé son association ou que celle-ci a organisés). Et cela nous encourage àavancer. A ce stade, on a pu réunir toutesorte de public, on a mille à deux millepersonnes qui viennent assister aux évé-nements. On a pu aussi faire un brassaged’artistes puisqu’on a eu des artistesvenus de divers horizons, de tous lescontinents. On est engagés dans untravail de fond. On a quand même réussià changer la mentalité ou les mentalitésautour de la danse, la perception de ladanse. On a toujours essayé de faire deschoses de manière professionnelle,sérieuse. On essaie aussi de présenter deschoses de qualité. On est sur un chemin,on avance. Il y a des difficultés et desrésultats, mais tout ça fait partie du tout.On se dit qu’on est sur le chemin. On a deplus en plus le soutien des médias. Onavait du mal à avoir les journalistes au

départ. Le but, c’est de vraiment s’ancrerdans l’environnement, que nos actionsfassent aujourd’hui partie de gens etqu’ils se l’approprient. C’est comme çaqu’on va vivre et survivre.

Et quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?Les moyens, c’est toujours les moyens

qui font défaut. Sur le plan artistique, çase passe toujours bien. Sur le plan del’organisation aussi, on a une très bonneéquipe qui s’est améliorée avec letemps. Mais je pense que le problèmeessentiel, ce sont les moyens. Pour yremédier, je pense qu’on doit avoir unsoutien au niveau local. On peut espérerun soutien au niveau international, maisil s'agit aussi de créer des ressources pro-pres. La danse n’étant pas un secteurfacile, qui n’a pas encore un publiccapable de payer pour les prestations,notamment pour les danses contempo-raines, hip-hop et même traditionnelles,on est obligé d’organiser des manifesta-tions gratuites. On a pu faire payer unefois ou deux et le montant était minime.Donc, on ne peut vraiment pas faire derecettes avec cela et faire face auxcharges. Les difficultés, c’est aussi com-ment formaliser l’association, commentsalarier l’équipe tout en sachant qu’onest une association, ce n’est pas uneentreprise. Il faut peut-être qu’on évoluevers le format entreprise justement avecles difficultés que cela peut engendrer.En tant qu’association, il faut un mini-mum pour qu’on puisse sécuriser cer-taines choses et ne pas avoir à recom-mencer à zéro à chaque fois. On organisece festival depuis six ans. La manifesta-tion a une certaine reconnaissance, carmême au fin fond de Kaolack, dans unmarché, on parle de Kaay Fecc. C’est

bon signe pour nous. On se dit que main-tenant, on a créé une attente et il faut àchaque fois la dépasser. On est obligé defaire mieux à chaque fois. Au bout d’unmoment, il faut mettre une équipe d’or-ganisation qui soit là et qui soitsécurisée. Ce n’est plus viable. On le ditdepuis quelque temps, on commence àse décourager, à s’essouffler, etc. Maison va vraiment le faire finalement,arrêter Kaay Feccs’il le faut. Et que cha-cun aille de son côté et essayer degagner sa vie. Mais là, pour l’instant, onn’arrive pas encore à gagner notre vieavec ce qu'on fait. Les danseurs qu'onengage, on est capable de leur donnerun cachet, mais on aimerait pouvoir leurdonner ce qu’ils méritent. On a droit àune certaine reconnaissance du côtématériel. Pour le côté artistique, à nousde montrer qui nous sommes.

La septième édition du battle natio-nal vient d’être bouclée. Quel bilanen tirez-vous ?Cela s’est bien passé en général. On a

pu avoir une soixantaine de bboys. Jepense qu’ils étaient tous très heureux dese retrouver à Dakar pour faire la compé-tition. Malheureusement, il a fallu toutréduire, on n'a fait qu’une seule journée.Ils sont arrivés la veille, ont fait la compé-tition et sont rentrés le lendemain alorsque, normalement, c’est au moins troisjours pour avoir le temps de faire unatelier de danse avec eux, etc. Encore unefois, ce sont les moyens qui ont manqué.On a fait des pieds et des mains pour avoirles moyens nécessaires pour pouvoir fairele battle. A un moment, il faut avoir lecash dans la main pour faire ce qu’il faut.On est en attente des subventions. Onremercie les partenaires. Mais il va falloirrembourser les emprunts qu’on a faits.

Pourquoi, à votre avis, le mécénatculturel et le sponsoring ne marchedans votre secteur ?Pour la danse en général, c’est une

question de perception d’abord.Ensuite, on n’est pas encore perçuscomme porteurs de croissance ou dedévelop-pement. C’est pour cela quej’aime dire : “La danse, vecteur de déve-loppement.” je parle aussi bien de déve-loppement social que de dévelop-pement économique. C’est cetteperception économique de ce qu’on lefait qui n’est pas encore comprise, dufait notamment qu'on est dans un paysoù les réalités sont difficiles. On se ditpeut-être qu’il y a d’autres priorités. Onpense qu’on fait du bon travail. Mainte-nant, c’est à nous de changer la façondont on est perçus. Quant aux sponsors,ils sont là pour faire du profit. On ne peutpas leur demander de faire du social. Etnous malheureusement, nous sommesencore dans ce créneau.

Vous êtes une danseuse profession-nelle internationale, commentappréciez-vous le secteur local ?On a de grands artistes, il y a beaucoup

de potentiels. Il faut juste qu’on s’unisseet qu’on fasse front à toutes cesdifficultés, qu’on vienne vers les médiaset qu’on prenne notre place. Qu’on s’im-pose d’une certaine manière.

D'aucuns pensent que la danse estl’un des secteurs les plus informelsde la culture...Oui, mais tout ça est à corriger. Si les

gens sont mis dans de bonnes conditions,tout va se rectifier. Il faut bien commencerquelque part. Il faut aussi que notreministère s’implique et qu’il aide à régulertout ça. On est acteur, on est sur le terrain,on ne peut pas être partout à la fois. Il y ades lois qui doivent être votées et quiattendent depuis des années. Il faut cher-cher à faciliter les choses. De notre côté,on s’organise. J’ai l’impression que lesmentalités sont en train de changer.

Justement, un acteur culturel,Youssou Ndour en l'occurrence,vient d’être nommé ministre de laCulture et du Tourisme. Qu'attendez-vous de lui, en tant que danseuse ?Le financement d’abord, c’est un

point essentiel. On a beau avoir toutes lesidées du monde, si on n’a pas de quoi lesmettre en place, c’est zéro. On doit avoirun système de financement qui est clairet régulé, qu’on sache qui fait quoi. Onen a vraiment besoin, surtout pour lesacteurs qui ont déjà prouvé qu’ils sontsérieux et professionnels et qui ont unedurée d’existence assez conséquente,mais aussi pour tous ceux qui aspirent àêtre des promoteurs culturels. Viennentensuite les infrastructures ; c’est vraiqu’on a de nouvelles infrastructures,mais c’est par rapport au contenu et àl’équipement aussi. Il nous faut desespaces pour la répétition et la création.Il y a aussi l’aspect social pour tout ce quiest pension et retraite. Cela dit, jesouhaite bon courage à Youssou Ndour,parce qu’il y a beaucoup à faire. Ce n’estpas facile. On se dit qu’il est artiste etbusinessman, peut-être qu’il y arrivera.On va le laisser faire ses preuves de toutefaçon. On ne peut pas spéculer sur ce quin’a pas été fait.

GACIRAH DIAGNE, DANSEUSE PROFESSIONNELLEGacirah Diagne n’a pas la notoriété qui sied à son talent, mais n’est pas inconnue dans le monde de la danse. Chorégraphe et promotrice culturelle, elle dirige l’association Kaay Fecc (“vient danser” en wolof ) qui organise un festival du même nom devenu une date dans l’agenda culturelsénégalais. Sénégalo-somalienne, Gacirah a immigré aux États-Unis en 1990 où elle suit une formation à l’école Alvin Ailey et City College de New-York, après des études en Europe. L'artiste intègre ensuite, comme danseuse professionnelle, la “Compagnie de danse américaine” puis le “Urban bush woman”. Dans cet entretien avec EnQuête, elle parle de son association, de son art et de ce qu'elle espère de son nouveau ministre de tutelle, Youssou Ndour.

“Ce que la danse attend de Youssou Ndour...”

NIRVANAVen 13 avril : Thione SeckDUPLEXJeu 12 avril : DiscothèqueVen 13 avril : DiscothèqueJUST4UJeu 12 avril : Souleymane FayeVen 13 avril : Didier Awadi & FriendsLE MUSTJeu 12 avril : Alioune Mbaye NderVen 13 avril : Souleymane FayeLE BALAJOJeu 12 avril : Souleymane Faye (21h - 23h30) - Ven 13 avril : Gospel Music - Takeifa (23h30 - 3h)INSTITUT FRANÇAISJeu 12 avril : Pierre Rosanvallon -Conférence sur “La société deségaux”Ven 13 avril : Soirée Kaay FeccMADISON Jeu 12 avril : Ives Niang Ven 13 avril : Pape Diouf Envoyer vos programmes à l'adresse e-mail : [email protected]

Ça se passe à Dakar

PHOTOGRAPHIE- EXPOSITION SUR LARÉBELLION CITOYENNE AU SÉNÉGAL

Clichés d'une “saisonde protestations”

Le combat mené contre l'ancien présidentAbdoulaye Wade et son régime, depuisle 23 juin 2011, est retracé dans une exposition intitulée “Photographies d'unesaison de protestations”. C'est dix moisd'émotions contraires (colères et joies) saisies en instantanés.

L e processus de la révoltecitoyenne qui a perduAbdoulaye Wade en images.

C'est ce que propose une exposition quise tient, depuis hier, au siège du centreRaw Material Company. Intitulée“Chronique d'une révolte”, allant du 23juin 2011 au 25 mars 2012, la séquencemarque “une saison de protestations”,d'activités politiques et sociales intenses,a indiqué Koyo Kouoh, directrice artis-tique dudit centre. Les clichés de 19 pho-tographes ont immortalisé cette périodeavec plus de 300 photographies regrou-pées en différents chapitres suivant lerythme quotidien des Sénégalais lors desévénements. Et même si cette expositionretrace une période sensible ponctuéepar des tensions et violences, c'est aussiune opportunité de “célébrer la photo-graphie, la créativité”, selon Mme Kouoh.

Au fil des photographies, on se fait àl'idée que rien ou presque n'a pu échapperà ces chasseurs d'images. Celles-ci émeu-vent forcément en nous replongeant aucœur du combat mené par le Mouve-ment issu des émeutes du 23 juin (M23).Les arrêts sur images vont des arrestationsde manifestants aux sourires, accoladeset danses de la délivrance au soir du 25mars, en passant par les mobilisations defoules monstres, les affrontements avecles forces de l'ordre.

“On a fait un travail d'engagement.On a pensé que c'était nécessaire de rap-peler ce qui s'était passé”, a déclaréCheikh Ahmed Tidiane Ndiaye, undes 19 photographes auteurs de cetteproduction, objet d'un livre illustré d'en-viron 90 pages. Le catalogue inclut uneinterview et des essais des activistessociaux et politiques. L'exposition estouverte jusqu'au 5 mai.

ANTOINE DE PADOU

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SERVICES & LOISIRS

HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°242 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°194

SUDOKU N°191

“Les cimetières sont des porte-feuilles où toutes les valeurs humaines en s'y plaçant se réduisent à zéro.”

XAVIER FORNERET

Cita

tions

Troupe de protection

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 06:01• Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:30• Guéwé : 20:30

Priè

res

Une grande entreprise depapier passe une annonceparce qu'elle cherchait unbon bûcheron. Le jour suivant, un petit hommemaigre se pointe au campde bûcheron avec sahache et frappe à la portedu chef des bûcherons. Le chef des bûcheronsjette un coup d'œil au petithomme et lui dit de partir.- Donnez-moi juste unechance de vous montrer ce que je peux faire, dit le petit homme.- OK, tu vois ce séquoiagéant là-bas, dit le chefdes bûcherons, prend tahache et va le couper ! Lemaigrichon se dirige versl'arbre et, cinq minutes plustard, il est de retour et frappe à la porte du chef des bûcherons. - “J'ai abattu l'arbre”, dit l'homme.Le chef des bûcherons nepouvait pas en croire sesyeux et dit :- Où est-ce que tu as pris lacompétence pour abattredes arbres comme cela ?- Dans la Forêt du Sahara,répond l'homme chétif.- Tu veux dire le Désert duSahara, répond le bûcheron.Le petit homme rit et répond :- Oh bien sûr, c'est comme cela qu'ils l'appellent maintenant !

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCES :S.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

“Il n'y a rien de tel qu'unequestion idiote, seulement une réponse idiote.”

ALBERT EINSTEIN

SERVICES & LOISIRS page 9

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HoroscopeMOTS FLÉCHÉS • N°239 (FORCE 3)

BélierOn pourrait vous devancer dans uneaffaire dans laquelle vous vous im-pliquez si vous ne faites pas preuvede vigilence absolue. Les affaires se-ront rudes et tout va dépendre de lafaçon dont vous allez vouloir vous yprendre pour régler un léger diffé-rent.

TaureauUne relation très importante pourrait serapprocher insensiblement de vous. Vossentiments amicaux à son égard évolue-ront ce qui vous apportera beaucoup deréconfort. Vous verrez ainsi commentc'est agréable de sentir la chaleur de sen-timents sincères et dévoués.

GémeauxVos sentiments amicaux à l'égard d'unepersonne lointaine évolueront favorable-ment ce qui vous apportera beaucoupde réconfort malgré l'éloignement. Unerelation très intense pourrait se nouerassez rapidement. Vos espoirs finan-ciers ne seront pas pour autant déçus.

CancerLe doute pourrait s'immiscer entre vouset une personne qui vous est proche.Votre anxiété vous rend impatient maisvous aurez la chance d'avoir pour vous laclémence de ceux qui vous entourent. Nedéchargez pas votre mauvaise humeursur ceux que vous aimez.

LionVous retrouverez le bon moral et un grandsourire illuminera votre vie. Vous allez fi-nalement bien vous en sortir. Vous aureztraversé victorieusement une période dif-ficile. Votre bonne humeur vous serautile. Vous méritez bien la récompenseque vous donnera la vie.

ViergeCe sera la réussite complète si voussavez prendre les choses du bon côté,D'excellents sentiments de compré-hension se nouent à votre égard, Soyezdans l'attente d'une heureuse nouvellequi pourrait bien vous confondre, Vousaviez tort de douter, Les réalités serontclémentes à vos yeux.

BalanceVous serez à l'affût d'une propositionintéressante qui pourrait vous enchan-ter. Vous penserez avoir décroché latimbale si vous pouvez vous en empa-rer. Vous pensez pouvoir réussir et vouslaissez quelques miettes à vos parte-naires trop exigeants.

ScorpionLa période n'est pas aux grands épanche-ments de sentiments. Chacun cherche àobserver l'autre et cela n'est pas pourplaire. Vous agissez néanmoins avecbeaucoup de diplomatie et vous parvenezà savoir la vérité ce qui renforce vos cer-titudes dans cette affaire.

SagittaireVous allez faire de beaux projets finan-ciers. Mais vous vous rendez compteque d'énormes difficultés vous empê-chent d'obtenir d'une personne quevous tenez en grande estime le consen-tement pour une prochaine association.Néanmoins patience, vous y parvien-drez.

CapricorneSoyez confiant car vous aurez lachance que les choses s'arrangentd'elles-mêmes. Si un problème finan-cier survient ou qu'une décision impor-tante soit à prendre, il vous suffirad'être patient, d'avoir confiance et d'at-tendre que la meilleure solution s'offreà vous.

VerseauVous formulerez des bonnes idées quimériteraient d'être exploitées. On vousoffre une collaboration désintéressée quevous hésitez à accepter. Votre prudencedans cette affaire imprévue est louablemais vous prendrez la décision qui s'im-pose avec facilité.

PoissonsVotre opinion personnelle sur un sujetsans grand intérêt pourrait choquervotre entourage. Modérez vos passionset révisez votre position intransigeantepour éviter un conflit latent. Vos talentsde conciliateur vous feront parvenir àune conclusion bienheureuse.

Solutions Vous avez sûrement déjà joué aux jeux de lo-gique Sudoku ou au Karuko, alors découvrezle jeu de réflexion Hanjie. Une fois la grille deHanjie terminée, vous découvrirez un dessinformé par les cases noircies. Le but consiste àretrouver les cases noires dans chaque grille.Les chiffres donnés sur le côté et en haut dela grille vous donnent des indices : ils indi-quent la taille des blocs de cases noires de laligne ou de la colonne sur laquelle ils se trou-

vent. Par exemple 3,4 à gauche d'une ligne indiquequ'il y a, de gauche à droite, un bloc de 3cases noires puis un bloc de 4 cases noires surcette ligne. ATTENTION, ces deux blocs nepeuvent pas se toucher, ils sont séparés par aumoins une case blanche. En combinant les in-formations des lignes et des colonnes, vousverrez qu'il n'y a qu'une répartition possiblepour les cases noires.

HANJIE N°237

SUDOKU N°190

SOLU HANJIE N°236

MOTS FLÉCHÉS • N°241 (FORCE 2) MOTS FLÉCHÉS • N°238 (FORCE 3)

MOTS MELÉS • N°193

Chois cornélien

DILEMME

numéro 254 • jeudi 12 avril 2012

page 10LIBRE PAROLE

www.enqueteplus.com

L’ élection de Macky SALL àla tête de l’Etat sénégalaisa suscité moult réflexions.

Certains en concluent qu’elle corres-pond à une alternance génération-nelle lorsque d’autres voient qu’ellecoïncide avec la fin du cycle sengho-rien ou de l’ère néocoloniale. Mais,sachant que les trois premiers prési-dents ne sont pas des produits del’Ecole sénégalaise indépendante,contrairement à l’actuel, ne pourrait-on pas retenir l’éducation ou la forma-tion comme critère de différenciationet dire que le Sénégal en a fini avecl’ENFOMocratie ; le joug des diri-geants sortis de l’Ecole Nationale dela France d’Outre Mer (les ENFOM)ou de l’Hexagone ? De là, pourrait-onespérer que l’actuel Président opé-rera une rupture permettant d’envisa-ger une réorientation qui mette leSénégal sur de nouveaux axes dedéveloppement économique, socialet culturel ? Il est connu que le Sénégal fut un

carrefour d’influences oriento-occi-dentales. Cette double filiation histo-rico-géopolitique devrait être mieuxassumée et être considérée commeun avantage comparatif. Ce qui vou-drait dire qu’il est nécessaire d’inves-tir tout le patrimoine intellectuel etspirituel du Sénégal, d’exploitertoutes ses potentialités pour le faireréellement émerger et le sortir dusous-développement. Mais, à l’ana-lyse, on constate bien que le legsoccidental du Sénégal est beaucoupplus investi pour le développementdu pays que ses atouts d’origineorientale. Les stratégies de configura-tion sociétale, mises en œuvrejusqu’ici, sont plutôt inspirées pardes modèles importés de l’Europe. Dans ce qui suit, il nous intéresse

de mettre en lumière cette partie del’héritage du Sénégal mal assuméeafin de démontrer les difficultés de lepiloter quand on ne considère pas, àsa juste mesure, son patrimoine intel-lectuel et spirituel non européen.

Le patrimoine intellectuel et spirituel du Sénégal d’origine orientale !Il est vrai que les transformations

socioculturelles engendrées par

l’Islam varient d’un pays à l’autre. Lereflet linguistique de celles-ci estfonction du degré d’acceptation oud’assimilation de l’héritage légué parl’envahisseur occidental. En effet,pour répandre leur “ civilisation “, lescolonialistes européens ont tout misen œuvre pour éradiquer la culturearabo-islamique qui permettait auxautochtones de résister à leur domi-nation. Les dirigeants qui les ont rem-placés n’ont jamais fondamentale-ment remis en question ce projet.Leur francophonisme les ont empê-chés de bien considérer toute autrerichesse linguistique. Ils n’ont rienfait pour que la langue arabe ait unevaleur en dehors de la Mosquée. Ilsne l’ont jamais reconnue commemédium de communication utilisabledans n’importe quel autre espace.Ainsi, l’arabophonie de leurs pays selimite à la Coranophonie ouIslamophonie. Évidemment, cettestratégie a payé ailleurs, elle a permisd’enterrer la langue originelle de laBible. Celle-ci n’est plus usitée.Mais, l’arabe a bien résisté à tous

ces assauts. Elle est devenue la cin-quième (5ème) langue la plus parléedans le monde avant le françaisclassé onzième (11ème). AuSénégal, près de 26% sont alphabé-tisés en arabe à côté des 38% quisavent lire en français. Elle est plusenseignée que la langue officielle àDiourbel, Kaolack, Louga, Matam etSaint-Louis (ANSD/RGPHS, 2008). Il s’y ajoute que depuis les atten-

tats du 11 septembre 2001, la cul-ture arabo-islamique est devenuel’objet d’une attention particulière dumonde occidental. La crise financièrea rajouté à cet intérêt une dimensionéconomique. Les pays de l’OCDE(L’Organisation de coopération et dedéveloppement économiques) fontmaintenant tout pour se donner unpotentiel de compréhension et denégociation avec les détenteurs decette culture. Le Sénégal, sousAbdoulaye WADE, a essayé de mettreà profit son appartenance au mondemusulman en tentant de redynamiserses relations avec le monde arabe.Mais, son gouvernement est malarmé pour réussir cette orientation.En effet, la langue de Mohammad

(PSSL), au lieu d’être un avantagedistinctif et concurrentiel, est trèssouvent un handicap pour la plupartdes ministres et hauts fonctionnairessénégalais. Ils peuvent parler, au nomde ce pays, en toute langue sauf encelle que la majorité de leurs compa-triotes tiennent à partager avec lesarabes. Ce qui fait que nos relationscommerciales et diplomatiques avecle monde arabo-musulman ne sontpas huilées à l’optimum.

L’élite gouvernante et le patrimoine oriental du SénégalLes dirigeants du Sénégal viennent

d’organiser, avec beaucoup depompes, le troisième festival mondialdes arts et sciences nègres. Celui-civisait à démontrer au monde duXXIème siècle l'apport des noirs à lacivilisation humaine en tentant dedéconstruire les thèses des négation-nistes et afro pessimistes. Mais cefaisant, les promoteurs de la négri-tude, anciens ou actuels, n’ontjamais investi tout le patrimoine intel-lectuel et spirituel du Sénégal. Ilsn’ont jamais rendu hommage aux pre-miers hommes de lettres de ce pays.Ils n’ont jamais considéré la poésiesénégalaise d’expression arabe exis-tant depuis le 17ème siècle. Ils n’ontjamais voulu mettre en relief l'ancien-neté de l'Ecole sénégalaise d’origineorientale et son rôle quant à l’huma-nisation et l'émancipation des popu-lations autochtones ainsi que la pré-servation de leurs cultures. Pour eux,aucun établissement de l'enseigne-ment supérieur public ne mérite deporter le nom d'un de ces illustrespremiers hommes de lettres. Le nomdu premier révolutionnaire libérateurde son peuple, fondateur de la pre-mière république sénégalaise (1773 -1890), Thierno Souleymane BAAL oucelui du premier fondateur/Recteurde l’université de PIRE, l’une desplus grandes de l’Afrique au 18èmesiècle, Al Ghady Amar FALL, aucunde ces noms ne peut, pour l’élite gou-vernante, embellir le fronton d’un édi-fice public. Ainsi, à leurs yeux,aucune des nos cités scientifiquesd’antan n’est à valoriser. PirSaniokhor, Nguigilone ou Tchilone,sont aussi ordinaires que n’importequel petit village du Sénégal.Autrement dit, l’élite politique n’ajamais su mettre en avant la richesseintellectuelle et spirituelle que lesmarabouts nous ont léguée. Elle n’ajamais voulu reconnaitre que l'his-toire culturelle du Sénégal, ne pour-rait être écrite en ignorant ses plusqu’illustres fils et sa bibliothèqueserait assez pauvre sans leurs œuvres.Elle n’a jamais admis que le Sénégalpeut aussi s'écrire de droite à gauchesans pour autant perdre sa valeurnominale, que l'alphabet utilisé dansce pays dépasse les 26 caractèresnous provenant d'Europe.

De la pertinence sociale des compétencesIl est admis que l’élan du Sénégal

fut brisé par le dessein du colonisa-teur. Mais cela ne devrait pas inter-dire de revoir la voie que ce dernier luia tracée. A cette fin, toute la richesseculturelle et scientifique du pays està investir. Il ne sert à rien d’inhiberune partie de son héritage, comme ilest inutile de camoufler son potentielen sciences islamiques. La sauve-garde des langues nationales en plusde celles venues d’ailleurs est plusque nécessaire pour arriver à mobili-ser toutes les forces vives. Ne pasaller dans le sens d’assumer et devaloriser le bilinguisme du pays, sonréel métissage (Sud-Orient-Occident), constitue une perteincommensurable. Le statut politiquede la langue arabe doit correspondreà son niveau d’estime social. Sa maî-trise doit être considérée comme uncritère de compétence socioculturellepermettant d’occuper toute fonctionde représentation de ce pays. Sinon,il manquera à l’élite gouvernante uneforce importante de mobilisation etde persuasion sociales. Ce qui seconstate d’ailleurs aux momentssociaux importants, à chaque fois quecelle-ci rencontre l’élite socio-reli-gieuse. Les discours officiels ydeviennent banals voire vulgaires, lesreprésentants de l’État qui les portenten sortent souvent mal considérés.Que l’État ne daigne donner

jusqu’ici une réponse qui vaille à lademande de formation en languearabe n’est pas sans conséquence !Le Sénégal en a perdu sa notoriété defoyer ardent des sciences islamiquesen Afrique de l’ouest. Aussi, est-il ris-qué de laisser le système éducatifsénégalo-islamique prospérer sanscontrôle. D’ailleurs, l’État est seulresponsable de ce qui se passe dansles Daaras. Les dégâts humains etsociaux qui y sont constatés résultentde sa négligence coupable. Ajoutonsà cela, qu’il coûte socialement et éco-nomiquement cher d’envoyer desjeunes Sénégalais se former loin dupays. Comme il est un gaspillaged’accueillir les hauts cadres parmieux sans se donner les moyens detirer profit de leurs compétences(M.Y. SALL, 2008www.arabisants.org ).Cela dit, la question demeure :

Pour cette orientation, le Président,que les Sénégalais viennent d’élire, lepremier de la génération post-indé-pendance, peut-il se distinguer deses trois prédécesseurs et être plusréaliste qu’eux ? Autrement dit, peut-il mieux considérer le patrimoine duSénégal d’origine orientale et l’inves-tir pour le développement du pays ?

Mamadou Youry SALLEnseignant/Chercheur à l’UGB

1) ANSD (2008) Troisième recense-ment général de la population et de l’ha-bitat du Sénégal 2002. Rapport National

de Présentation. Juin 20082) Mamadou Youry SALL (2008) “Al

Azhar d’Egypte, l’Autre institution d’en-seignement des sénégalais”, Edition

Ittihaad, Caire, Egypte, Mai 2009

Le Sénégal en a-t-il finiavec l’ENFOMocratie ?

YEKINILe silence a tonné

Une sortie de Yakhya Diop,c’est toujours attendu detous. C’est toujours un

grand événement. Tellement denses,intenses et pleins de sens sont les pro-pos qu’il a l’habitude de nous servir enpareilles occasions. Tellement rares,justement, sont ces occasions. Et larareté d’un produit, dit-on, lui ajoutede la valeur.

La tranquillité légendaire de ce lut-teur, son calme et son imperturbabi-lité pour ne pas dire sa sérénité demoine en retraite spirituelle. Soncaractère d’homme rangé pour toutdire, font de lui un cas particulier, uneexception dans le monde de la luttesénégalaise. Autant de qualités quiforcent le respect. Exceptionnel, éga-lement, est son parcours de sportifconnu de tous, qui lui vaut,aujourd’hui, d’être la principale cible,marquée d’une grosse croix grasse ettoute rouge, vers laquelle convergenttoutes les lignes de mire. Logique, medira-t-on. Puisque dans ce milieu,tout lutteur qui atteint un certainniveau doit tomber. Coûte-que-coûte. Pour céder la place. Scélératelogique. Combien de champions enont fait les frais. Mon Dieu ! On secroirait dans un Casino où les règlesdu jeu se résumeraient ainsi : “Quigagne tout, perd tout à la fin”.

Yékini est parfaitement conscientde la situation dans laquelle il setrouve. Il sait très bien que, depuislongtemps déjà, aucun de ses combatsne se fait plus contre un seul adver-saire, mais plutôt contre toute unecoalition d’adversaires. Une raisonqui le pousse à être de plus en plusméfiant (moytu) et de plus en plusdiscret (suturà). On n’est jamais tropprudent. Yékini sait aussi prendre dela hauteur pour ne pas voler à la bassealtitude où il est parfois convié. Il dés-amorce : “Ce n’est pas méchant queles gens veuillent voir un nouveauchampion”, concède-t-il, lors de laconf ’presse tenue au lendemain duface-à-face sanctionné par un flop.

Ce qui, à mon avis, est absurde danscette affaire, c’est plutôt le fait de vou-loir obligatoirement faire tomber lechampion, QUEL QU’IL SOIT,pour, ainsi, le faire sortir par la petiteporte en lui faisant terminer sa car-rière, son règne, sur une note déce-vante. Et le plus capé des lutteurs séné-galais s’est empressé d’asséner, pour lerappeler, qu’il tient à maintenir le cappour quitter l’arène, INVAINCU. SiYékini réussit son challenge, ce n’estcertainement pas seulement pour lui-même qu’il l’aura fait. Il aura démontréà sa génération qu’il n’est pas impossi-ble d’en arriver là. Si d’autres l’ont faitavant lui, c’est tant mieux. Mais ils sontmoins connus que Yakhya Diop,aujourd’hui. Le mérite de Yékini auraété d’en avoir donné la preuve. Pourservir de stimulant et de motivation àses cadets.

Yakhya Diop a tenu en alerte et enhaleine le beau monde qui a assisté àsa conférence de presse. Le roi desarènes, khalife général “kulu mbër”,s’est exprimé ce vendredi 06 avril2012, dans le langage qu’on luiconnaît : limpide, dénudé de toutedémagogie, dépourvu de toute com-plaisance. Un langage, surtout, trèsbien adapté au contexte. C’est “LApsychologie” qui a parlé ce jour-là.

BONNE CONTINUATION,CHAMPION !

PAPE OUSMANE DIOUF

numéro 254 • jeudi 12 avril 2012

page 11SPORTS

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E n début de saison, Lille était programmé pour ali-gner un milieu de terrain composé de FlorentBalmont, Rio Mavuba et Benoît Pedretti. Pas de

place pour Idrissa Guèye (22 ans) a priori. Et pourtant, leSénégalais a déjà disputé 20 matches en Ligue 1, profi-tant des blessures et des méformes des uns et des autres.

Et à chaque fois, il s’en est très bien sorti. Pas de quoiréclamer un autre statut pour autant. “Pour moi, ça nechange rien, je bosse toutes les semaines avec cet étatd’esprit, être prêt au cas où... Je joue un peu moins, maisle coach doit avoir ses raisons et je dois avoir des trucs àbosser, alors c’est ce que je fais”, a-t-il lancé à La Voix duNord avant de donner la méthode pour aspirer à jouer plus.“On a tous des trucs à travailler, mais si je dois en sortirun, c’est sans doute perfectionner mon jeu vers l’avant”,a-t-il expliqué, donnant les objectifs communs des Doguespour la fin de saison. “C’est sûr que l’an dernier, il y avaitsans doute un peu plus d’adrénaline. Cette année, destitres nous ont déjà échappé, à nous de nous accrocherpour cette place en C1”, a-t-il conclu. Sous contratjusqu’en juin 2015, le Lion de la Teranga se montre à lafois ambitieux et patient. Jusqu’à quand ? À 22 ans,Idrissa Guèye doit jouer pour progresser et atteindre sonmeilleur niveau. Attention donc à ne pas trop frustrer l’unde ses espoirs les plus prometteurs du côté du LOSC.

(FOOTMERCATO.NET)

S ur toutes les lèvres deQuevilly, le mot revient :“incroyable”. Qualifiés in

extremis pour la finale de la Coupe deFrance à l'issue d'une victoire acquiseen fin de match contre Rennes (2-1),les Normands d'abord menés, saventqu'ils reviennent de nulle part, oupresque. “La première période a étécompliquée, on était très timide, onmanquait de prise de risque. Onsavait qu'ils auraient la maîtrise duballon. Mais en deuxième, on a sumettre un peu de folie, aller plus loindans nos décisions, s'exclame lecoach de l'USQ, Régis Brouard. Lescénario fait que c'est une soiréeincroyable, marquer au bout des

arrêts de jeu... C'est le charme de laCoupe de France. Cette étoile quibrille sur cette équipe en Coupe deFrance a brillé de mille feux ce soir”.

Alexandre Vardin, le défenseur deQuevilly, saluait de son côté le rôle deson entraîneur, qui a su trouver lesmots à la mi-temps pour redynamiserson groupe. “Notre coach nous a ditqu'on avait tout le temps de revenir,

c'était un discours payant, explique-t-il. On a mal débuté en premièrepériode, après il y a eu son discours,assez déterminant, qui a tout changé.On était cramés physiquement maison s'est surpassés dans la tête. Je neréalise pas encore. Après le deuxièmebut, je n'en revenais pas, je suis restéstupéfait”.

Antonetti: “Cela va au-delà de la déception”Chez les Rennais, l'heure était au

contraire à la soupe à la grimace.Frédéric Antonetti avait même dumal à trouver des excuses à sesjoueurs. “Je ne vais pas défendrel'indéfendable, je savais qu'on man-quait de caractère et ça s'estconfirmé, a lâché l'entraîneur bre-ton. On était favoris et on n'a pas supsychologiquement aborder cematch (...) Résultat: on est passés àtravers. Cela va au-delà de la décep-tion. J'ai sacrifié, avec mes adjoints,beaucoup de ma vie privée, et çan'en vaut pas le coup”.

(LEQUIPE.FR)

FOOT - LILLEGrand espoir de Lille, Idrissa Guèye n'est pas encore un titulaire indiscutable. Et pourtant, son influence est grandissante.

L’avenir de l’éternelle doublureIdrissa Guèye en question ?

FRANCE : DEMI-FINALE COUPE

Quevilly est “stupéfait”Qualifiés pour la finale de la Coupe de France après une incroyable victoire contre Rennes (2-1), les joueurs de Quevillyavaient du mal à réaliser la portée de leur exploit.

GHANAAppiah sélectionneurAncien adjoint de Goran Stevanovic,Kwesi Appiah était le sélectionneur intéri-maire du Ghana en attendant de trouverun coach à temps plein. Mais la fédérationvient d'annoncer ce mercredi qu'il allaitrester à la tête des Black Stars pour unedurée non communiquée.

ARSENALVan Persie aurait fait son choix !Courtisé par des équipes telles que le RealMadrid, le Milan AC, la Juventus ouManchester City, le Gunner ne cesse derecevoir des offres toutes plus alléchantes lesunes que les contres. Si la Casa Blanca est eneffet prête à mettre 30 M€ sur la table, lesCitizens, quant à eux, auraient proposé unsalaire mensuel de 1 M€ au joueur. Maisselon The Times, Van Persie aurait pris sadécision et ne plierait pas bagage.

METZKoulibaly, saison terminéeLe FC Metz sera privé jusqu'à la fin de lasaison de son défenseur central KalidouKoulibaly. Mal retombé à l'entraînement,mardi, l'international des moins de 20 anss'est fracturé le cinquième métatarsien dupied droit. Opéré dans la foulée, il devrarespecter un arrêt complet de six à huitsemaines.

BARÇAAbidal se remet bienEric Abidal récupère bien de sa transplan-tation du foie, a annoncé le FC Barcelonemercredi, au lendemain de l'opérationsubie par l'international français.“Aujourd'hui pourrait être un grand jourparce que nous savons qu'Abidal et soncousin se sont bien remis de l'opération, aaffirmé le président du club blaugranaSandro Rosell. Je ne peux pas en dire plusparce que sa famille nous a spécifiquementdemandé de ne pas le faire”. Eric Abidal, 32ans, a subi mardi une greffe partielle dufoie un peu plus d'un an après avoir étéopéré d'une tumeur. Son cousin, pré-nommé Gérard, lui a donné une partie deson foie, ce qui a permis de réduire consi-dérablement le délai d'attente.

WOLFSBURGTaarabt sur les tablettesTout proche de rejoindre le Paris Saint-Germain l'été dernier, le milieu offensifAdel Taarabt (22 ans, 23 matchs et 1 buten Premier League cette saison) a finale-ment continué l'aventure aux Queens ParkRangers. L'avenir de l'international maro-cain est cependant très incertain et undépart l'été prochain est régulièrementévoqué. Selon le média allemand Kicker,Wolfsburg pourrait bien tenter le coup enproposant 10 millions d'euros à la forma-tion anglaise pour s'attacher les services dunatif de Fès. Reste à savoir si cette destina-tion séduira le joueur.

LYONGomis a entendu des cris de singeLa demi-finale de Coupe de France entrele GFCO Ajaccio et Lyon (0-4), mardi, n'apas été la fête espérée, notamment en rai-son du climat houleux qui a entouré la ren-contre. Quatrième buteur des Gones, le

pourtant calme Bafétimbi Gomis, victimed'insultes racistes et d'un jet de banane,s'est “laissé emporter” et a chambré les“supporters” corses.

NBAPas la même chansonDeux jours après sa courte défaite à NewYork (100-99 a.p.), Chicago a pris unerevanche face à son rival de l'Est (98-86).Miami n'a pas pu en faire autant face àBoston (107-115). Kevin Séraphin a brillé(24 pts, 13 rbds) lors du succès deWashington face à Orlando (93-85).

ATHLÉTISME - JORudisha veut courir le relais“A Daegu, ça aurait été difficile. Cette année,j'ai vraiment envie de le faire”. Un an après avoirune nouvelle fois fait l'impasse sur le relais4x400m, David Rudisha a expliqué mercredivouloir “doubler” 800m individuel et épreuvecollective aux JO de Londres, cet été. “Je mesens bien, a annoncé le Kényan. L'an passé j'avaisété blessé pendant de longues semaines et j'avaismanqué pas mal de rendez-vous avant d'arriverà être champion du monde à Daegu”. En plusdu titre olympique, Rudisha (23 ans) a un autreobjectif : continuer à régner en Ligue de Dia-mant. Il démarrera d'ailleurs sa saison aumeeting de Doha (Qatar), le 11 mai.

ALLEMAGNE - 30e JOURNÉEDortmund file vers le titreLe match décisif entre le BorussiaDortmund (1er) et le Bayern Munich (2e)a tourné à l'avantage du premier cité (1-0).Possédant six points d'avance à quatrejournées de la fin, le champion en titredevrait conserver sa couronne.

ANGLETERRE - 33e JOURNÉECity n'est pas mortJoli vainqueur de WBA grâce à un énormeAgüero (4-0), Manchester City (2e)revient à cinq points de ManchesterUnited (1er) qui a perdu à Wigan (0-1).

Tottenham-Norwich 1-2Newcastle-Bolton 2-0Everton-Sunderland 4-0Aston Villa-Stoke 1-1Fulham-Chelsea 1-1Blackburn-Liverpool 2-3HierWigan-Man. United 1-0Man. City-West Brom 4-0Wolverhampton-Arsenal 0-3QPR-Swansea 3-0

ESPAGNE - 33e JOURNÉELe Real passe en forceMis sous pression par le succès deBarcelone, le Real s'est imposé 4-1 lors duderby face à l'Atlético. Auteur d'un triplé,Cristiano Ronaldo a inscrit son 40e but dela saison en Liga. La Maison blanche a 4points d'avance sur le Barça.

ITALIE - 32e JOURNÉEMardiChievo-AC Milan 0-1HierJuventus-Lazio 2-1AS Roma-Udinese 3-1Naples-Atalanta 1-3Inter Milan-Sienne 2-1Catane-Lecce 1-2Fiorentina-Palerme 0-0Parme-Novare 2-0Genoa-Cesena 1-1Aujourd'hui18h45 Bologne-Cagliari

REVUE TOUT TERRAIN

“On était cramés physique-ment mais on s'est surpassésdans la tête. Je ne réalise pas encore”.

numéro 254 • jeudi 12 avril 2012

CMJN

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KHADY FAYE

Le scénario tant redouté s'estencore reproduit. Après le raté del'acte 1, le second s'est terminé en

queue de poisson. Au lieu de la guerre desmots attendue entre Yékini et Balla Gaye2, on a eu droit à une vraie bataille phy-sique entre les deux camps desadversaires du 22 avril prochain. Hier, lecadre somptueux du Radisson blu s'esttransformé en champ de “guerre civile”.Couteaux, sabres, bouteilles, coupe-coupe, tout était au rendez-vous à l'occa-sion de ce face-à-face. Au finish, ce fut lesauve-qui-peut.Le début d'après-midi avait pourtant

annoncé un climat calme. Le manager deYékini, Moustapha Ndoye venu peu avant16 heures, s'installe sagement sur lachaise réservée à son poulain, sous latente montée pour l'occasion. Il observele cadre sans bouger avant l'arrivée deYékini et ses huit accompagnateurs, aulieu des cinq initialement annoncés dansle communiqué de presse. Comme Mous-tapha Diop, le groupe de l'écurie “Nda-

kaaru” se tient bien et attend l'heure duface-à-face. À 16h 50, le préparateurmystique de Balla Gaye 2, Thierno Guèye,pénètre sous la tente, avec à ses côtés BoySérère, protégé de Balla Gaye 2, et unautre ami du lutteur et petit-frère du pro-moteur Aziz Ndiaye. Ces dernierschangent la chaise qui était prévue pourBalla Gaye 2 par une autre qui était ins-tallée dans la partie réservée au public.Cela s'est passé sous les yeux du managerde Yékini qui a vite appelé Cheikh Ndaw,qui était avec Yékini, pour lui raconter lascène. Le chef de file de l'écurie “Nda-kaaru”, escorté par Yékini Junior, MalickNiang, Brise de Mer entre autres, finit parpointer son bout du nez. Casque Bitz byDoctor Dre collé à l'oreille, un blouson àl'effigie du sponsor et un foulard blanc surla tête, Yékini se met aussi sous la tente.Quelques minutes plus-tard, Boy Sérèrerevient avec une bouteille et verse leliquide du côté de Yékini. Intrigué parcette pratique, un des compagnons deYakhya Diop essaie de le stopper. Les deuxhommes en viennent aux mains avantd'être calmés...

Chaos généralCe petit incident, qui précède l'arrivée

de Balla Gaye 2 vers 17 heures 17minutes, fait monter la tension. Plutôtque d'être entouré des cinq accompa-gnateurs requis, le “Lions” de Guédia-waye vient avec son jeune frère, Sa Thiès,le lutteur Abdou Diouf de l'écurie Walo etune vingtaine d'autres personnes.Impressionnés par un tel effectif quiallait rendre les choses difficiles, les orga-nisateurs demandent aux autres per-sonnes présentes sur le présidium dedescendre. Ces dernières déclinent l'or-dre. Devant ce refus d'obtempérer, lesorganisateurs appellent les agents desforces de l'ordre en renfort pour faire des-cendre le trop d'accompagnateurs. Mal-gré l'arrivée des policiers, Sa Thiès refusede bouger soutenu en cela par Balla Gaye2. Ce qui provoque une altercation entrele lutteur et l'agent. Et tout d'un coup,sans que personne ne comprenne, lesdeux camps échangent des coups sur leprésidium. Dans ce chaos général, YékiniJunior assène un violent coup de poing àBalla Gaye 2 qui s'affale sur la journaliste

du quotidien Thiey, Assy Gaye, laquelles'évanouit sur le champ. Pour défendreson frère, Sa Thiès s'empare d'une desbouteilles posées sur la table et lafracasse sur le crâne de Yékini Junior, quisaigne abondamment. Malick Niang, legéant de l'écurie “Ndakaaru”, s'en mêleet tente de venger son coéquipier enassénant des coups à Sa Thiès et àAbdou Diouf du Walo. Des échauffouréesqui marquent ainsi le début d'un après-midi sanglant, avec des chaises quivolent un peu partout, des couteaux etautres sabres brandis.Malgré ce tohu-bohu, Yékini est resté

imperturbable sur sa chaise. Le casquecollé à l'oreille, il manipule son portableet écoute sa musique comme s'il étaitsur une autre planète. Dehors, labagarre a pris une autre ampleur, avecune bataille rangée entre les deuxcamps. Il a fallu l'intervention des GMI,appuyés par d'autres éléments, qui ontusé de gaz lacrymogènes, pour séparerles protagonistes. Balla Gaye 2 est fina-lement rentré chez lui avec une voitureendommagée.

JEAN PIERRE CORRÉA

Les lutteurs ont encore frappé. Lalutte frappe les esprits les plusélégants en commettant encore

une fois des impairs, normaux en sonsein, mais choquants dans une arènehôtelière, où l'on convoque plus souventdes intelligences raffinées que des mus-cles hypertrophiés. Après l'épisode thies-sois où un des lutteurs avait convoqué desinistres histoires de portes à lutterdebout, voilà que lors du deuxième “farceà farce” opposant Yékini à Balla Gaye II,

on a pu vérifier l'adage qu'on ne donnepas de confiture à des cochons. Nousavions cru avoir atteint le sommet du ridi-cule lorsqu'on vit ce dimanche Lac deGuiers II faire deux “Rakkas” torse nu etbardé de gris-gris, sans que cela nechoque plus que ça les musulmans quenous sommes censés être, mais on n'avaitencore pas atteint le paroxysme de labêtise. Pensez-donc qu'après que Yékiniest venu en nombre réduit au rendez-vousfixé par les sponsors, la horde de BallaGaye 2 a tenu à envahir l'hôtel RadissonBlu, croyant être à l'école Manguiers, sous

prétexte que c'est un endroit comme lesautres, et que quoi qu'on en dise, ce gar-çon est hélas en train de bâtir sa bonneréputation sur sa mauvaise éducation.Plutôt, il surfe sur des mauvais signauxde bad boy, envoyés à des gosses sansplus d'éducation, qui en font paroled'évangile. Transférer des coupe-coupeau cœur du Radisson et y déverser dessubstances soi-disant magiques relèvefranchement de la mauvaise éducation.Mais encore, il faut que les promoteurscessent de vouloir rentabiliser leursénormes et excessifs cachets en organi-sant dans de tels lieux des manifestationsqui relèvent plus du cirque que du sport.Ou plutôt de la foire aux bestiaux.Préparer un buffet à des lutteurs pourqu'ils viennent le dévaster au lieu de ledéguster, est l'image qui sied à notre lutte

nationale qui a produit des icônesindignes de ce qu'il convient d'appeler lesport. Cela relève de la faute de goût.Appelons-les comme on veut sauf dessportifs. On en vient à souhaiter qu'ilss'étripent à coups de couteaux et decoupe-coupe, mais surtout qu'ils ne seratent pas, ça fera toujours quelquesidiots de moins sur notre Sénégal donttout le monde est en train de prier pourque ses citoyens acquièrent plus de res-pect et de responsabilité pour un chan-gement que le monde nous souhaite surle chemin de la renaissance. On est entrain d'établir une théorie qui voudrait quela lutte avec frappe laisse des traces surleurs déjà si petits cerveaux, mais aussique ce milieu devienne le siège et le lieufavori de l'expression de la bêtisehumaine.

LUTTE - DEUXIÈME FACE-À-FACE YÉKINI/BALLA GAYE 2Après le face-à-face raté du 4 avril dernier à Thiès, le secondround qui devrait se tenir hier au Radisson blu a connu le mêmesort, du fait d'une bagarre générale entre le camp de Yékini etcelui de Balla Gaye 2. Récit d'un après-midi chaud et sanglant.

Encore un fiascodans le sang !

Règlements de comptes au Rural Disson Blu

CLASSEMENT FIFA AVRILLe Sénégal dégringole

Le chute libre se poursuit pour leSénégal. Dans le classement Fifa d'avril,le Sénégal a encore perdu 7 places. 70e

en mars, le finaliste de la Can 2002 seretrouve aujourd'hui 77e mondial et 17e

africain. En janvier dernier, le Sénégalétait classé 43emondial et 5econtinental.En Afrique, la Côte d'Ivoire dominetoujours le classement. La Zambie,champion d'Afrique intègre le top 40(40e). Sur le plan mondial, l'Uruguay(3e) intègre le podium pour la premièrefois de l'histoire, l'Espagne reste toujoursen tête, suivie de l'Allemagne.

ALLEMAGNEMame Biram frappe encore

On n'arrête plus Mame Birame Dioufen Allemagne. Arrivé cet hiver à Hanovre,l'international sénégalais ne cesse d'amé-liorer ses stats. Hier, lors de la 30ejournéede Bundesliga, le joueur appartenant tou-jours à Manchester United a montré lavoie du succès (2-0) face à Wolfsburg eninscrivant son 6e but (44eminute).

MARSEILLEDiawara est passé sur le billard

Le défenseur de l'Olympique de Mar-seille, Souleymane Diawara (33 ans, 23matchs et 1 but en Ligue 1 cette saison), aété opéré avec succès ce mercredi par ledocteur Franschschi. L'international séné-galais a été victime d'une rupture d'un liga-ment croisé à un genou face à Nice (1-1),le 24 mars dernier, et sera indisponiblependant au moins six mois.

TRANSFERTAbdoulaye Ba, cibledu marché estival

Selon plusieurs médias spécialisés, ledéfenseur international (21 ans) qui ajoué son premier match avec la sélectionA, le 29 février en Afrique du Sud (0-0),est dans la ligne de mire de plusieursclubs européens. Prêté par Porto à l’Aca-demica Coimbra, le capitaine de la sélec-tion olympique est convoité par Lille(France), Cologne (Allemagne) maispourrait aussi revenir à Porto qui joueles premiers rôles dans le championnatlusitanien. Chez les Dogues lillois, 3edela ligue 1 française, on prépare le possibledépart du Came-rounais AurélienChedjou, convoité par de grosses écurieseuropéennes.

ATHLETISME - FRAUDE SUR L'ÂGEAppel à l'intensifica-tion de la lutte

Le président de la Région 2 de laConfédération africaine d’athlétisme(CAA) a invité les présidents de Fédé-rations à accentuer la lutte contre lafraude sur l’âge des athlètes qu’il aqualifiée de “véritable fléau”. “Pendantle récent Tournoi de la CEDEAO qui aeu lieu récemment à Abidjan, nousavons été obligés de recaler des athlètespour fraude manifeste sur l’âge”, a déclaréMomar Mbaye qui a tiré un bilan positifde la première édition de cette compé-tition. “Si les gens acceptent de travaillersans tricher, il n’est pas loin le temps oùl’Afrique de l’Ouest va retrouver sa placede numéro 1 africain dans ces spécia-lités”, a pronostiqué le président de larégion 2.

Forza

Yékini Jr de dos, saignant de la tête

Le camp de Yékini au début de la bagarre

La journaliste Assy Gaye à terre