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à saint ouen Magazine municipal d’information locale Octobre 2009 - n°82 www.ville-saintouen.fr - Americo Trafics de drogue, trafics d’armes Il faut des actes concrets ! Il faut des actes concrets !

Saint Ouen 82

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Magazine municipal de StOuen

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Magazine municipal

d’information locale

Octobre 2009 - n°82

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Trafics de drogue, trafics d’armes

Il faut des actes concrets !Il faut des actes concrets !

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Directrice de la publication Jacqueline Rouillon Directrice de la communication Monique Valageas Rédacteur en chef

Alain Barbier Secrétaire de rédaction Pierre Desirat Rédaction Gwénaël le Morzellec Ont participé à ce numéro Sébastien Banse, Claude Bardavid, Éric Delon, Jeanne Folly, Céline Leclère, Sébastien Mao, Grégoire Rémund Secrétariat Sandra Buisson Dessins Dalaine Photographe Pascal Raynaud Ont participé à ce numéro Jerôme Panconi, Anna RoukerConception DGC, Rédaction de À Saint-Ouen Maquette DGC: 01 48 03 50 30, Bertrand Bourn, Jean-Charles Lardeau Impression Public Imprim (tiré à 24 000 ex.) Publicité Médias et Publicité : 01 49 46 29 46 Rédaction 6 rue Diderot 93406 Saint-Ouen Cedex - Téléphone: 01 49 45 67 89 - Télécopie : 01 49 45 77 08 - E-mail : [email protected]

4 À la volée • Questions à… Corinne Laroche, plasticienne

5 Actualité • Après de grave incidents dans la ville, la municipalité appelle à des mesures énergiques

• Les arts de la table à l’honneur au Mondial de l’antiquité

• Ouverture de l’espace Simone-de-Beauvoir à l’occasion de la Semaine bleue

• Bilan complet de la rentrée scolaire

• Hayat Dhalfa expose la politique culturelle de la Ville

• Votation nationale contre la privatisation de La Poste

14 Économie • Commune image regroupe les auteurs

15 Environnement • Les dépôts sauvages d’encombrants bientôt verbalisés

• Relevés des mesures de l’usine d’incinération des déchets

16 Sport • Débuts poussifs pour le Red Star

• Les activités relaxantes ont le vent en poupe

18 Reportage • Dans les pas des médiateurs de l’unité prévention-médiation

21 Fête de la ville • Cahier spécial en images

30 Mieux comprendre • La course au logement des jeunes étudiants et salariés

34 Expressions libres

36 À côté de chez moi • Hanifa Sayed a créé son entreprise avec le Plie

• L’équipe municipale visite le centre-ville

38 Jeunesse • L’expérimentation au lycée Blanqui

39 Les Audoniens • Khalid Ennadi, capitaine et président de l’Aspar

40 Loisirs • Livre, CD, jeu et BD

42 Agenda des seniors

43 Au fil du mois • Inauguration symbolique d’une station de métro Clichy-Saint-Ouen

• Ouverture en fanfare de la saison culturelle

45 Histoire locale • Lucien Métrich, architecte des Trente Glorieuses

46 Infos pratiques • Diététique : les fruits et légumes

• Etat civil

• Responsabilités électives

• Numéros utiles

àsaintouen- n°82 • Octobre 2009

Sommaire

Votation nationale sur le statut de La Poste

Le week-enden images

Fête de la ville

13Actualité

Se logerquand on est jeune

30Mieux comprendre

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À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

4 À la volée

Questions à… Corinne Laroche, plasticienne

« Traversées d’art, une ouverture »

� Lu dans la presse

«Le dossier sur la ligne 13 vient

de franchir une nouvelle étape.

Bientôt les franciliens seront

amenés à se prononcer sur

le projet de prolongement de la

ligne 14 vers Saint-Ouen.»

Le Parisien, mardi 8 septembre 2009

� Quelles œuvres

pourra-t-on voir ?

J’ai réalisé plusieurspièces spécialementpour l’exposition, dontun dessin mural decinq mètres sur troisbaptisé Empreintes,constitué de carrésd’un centimètre dessi-nés au crayon vert. Ily aura aussi le trip-tyque pour lequel j’aireçu le Prix de la Villede Saint-Ouen à Tra-versées d’Art en 2008.Il n’y aura que des des-sins, tous abstraits,même si je présenteraiune œuvre un peuplus figurative.

� Parlez-nous de votre travail sur ces œuvres.

Je pars le plus souvent d’une image que j’ai prise moi-même avecmon appareil photo et que je retravaille sur ordinateur. Cela peutêtre n’importe quoi, des rayons de lumière, des feuilles d’arbre,quelque chose qui me surprend et m’intéresse. Mon appareil estcomme un carnet de notes. L’image de départ n’est qu’un prétexte à

partir duquel je réalise des jeux de carrés sur des feuilles blanchesque je quadrille moi-même. C’est comme un travail de cartogra-phie, je relève des repères à partir de l’image et je les reporte sur lepapier. Je n’ai pas d’idée préconçue, cela me permet de me viderl’esprit à mesure que je remplis les carrés sur la feuille.

� Pourquoi cette préférence pour le dessin ?

Je me suis remise au dessin depuis 1999, au détriment de la peinture,même si cela n’est pas définitif. Il y a quelque chose de plus archaïquedans le dessin, de plus authentique. On ne peut pas cacher, on nepeut pas recouvrir comme on le fait en peignant. C’est un gestepauvre, un geste simple, qui ne vise pas l’exploit technique.

� À propos de Traversées d’art, qui a récompensé votre travail

en 2008…

Cela a été mon premier contact avec Saint-Ouen. J’y ai vu unebonne panoplie de choses à peu près égales en qualité. Le fait quela biennale soit ouverte sans limite d’âge et aux artistes extérieurs àla ville témoigne d’une grande ouverture, ce qui m’a plu. L’exposi-tion au Château qui récompense le vainqueur est aussi importanteque le prix. Cela agit comme un relais entre l’artiste et les collec-tionneurs, les amateurs, les galeries. Il est important de permettreà un artiste de se montrer.

Propos recueillis par Sébastien BanseDu 5 octobre au 12 décembre.Au Château, 12 rue Albert Dhalenne – Tél. : 01 49 48 95 20.Ouvert tous les jours sauf le mardi.

Lauréate du Prix de la Ville de Saint-Ouen à la biennale Traversées d’art 2008, Corinne Laroche expose ses œuvresau Château. Motherland démarre le 5 octobre.

« Sauf à prendre le motfortune au sens dehasard, je pense que oui.Il y a un risque de pertede soi, de ses valeurs, deson temps et même deses proches. Cela peutaussi fermer des possi-bilités dans la vie. Jepense à un ami fortunéaux États-Unis qui n’ai-merait pas avoir de fils,sinon il serait prédestinéà réussir à tout prix… »

*Professeure de français et d’histoire-géographie, coordinatrice de la section

expérimentale au lycée Blanqui.

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Suite à l’incendie du parking souterrain, mercredi 16 septembre, lamunicipalité et l’office HLM ont décidé de mesures immédiates poursécuriser les lieux. «Un incendie a ravagé le parking souterrain,détruisant ou endommageant plusieurs véhicules et causant d’im-portants dégâts au réseau électrique et aux canalisations, rappelleun communiqué diffusé aux riverains. Quatre personnes ont étélégèrement intoxiquées et une centaine de locataires ont dû être éva-cués. Le maire, des élus, les responsables des services municipauxconcernés et des représentants de l’office HLM se sont rendus surplace pour prêter assistance aux familles sinistrées. L’eau et l’élec-tricité ont été rétablies dans la journée, permettant aux résidents deregagner leur appartement. L’émotion est grande dans l’ensemblede la résidence d’autant que les habitants comme le bailleur étaientdéjà confrontés au développement de trafics illicites.»

Devant cette situation, une cellule de veille a été instaurée dès le len-demain de l’incendie à l’initiative du maire. Le rôle de cette instanceest d’évaluer les faits, de coordonner l’action de l’ensemble desacteurs – bailleurs sociaux et services municipaux –, et de prendreles premières mesures d’urgence. Ainsi, une surveillance de nuit,effectuée par des rondiers maitres chiens, est assurée depuis le17 septembre dans les cités Cipriani-Jaurès et Cordon. Les accès auparking incendié ont été sécurisés et les voitures ventouse qui y sta-tionnaient évacuées. En parallèle, deux rencontres avec les loca-taires des deux cités sont prévues début octobre, à l’initiative de lamunicipalité et de l’office HLM. Sur un plan plus général, la munici-palité a décidé de systématiser les dépôts de plainte au commissa-riat de Saint-Ouen à chaque fois que des tentatives d’effraction oud’intrusion sur le patrimoine public seront avérées.

� Résidence Cipriani-Jaurès

Un plan sécurité après l’incendie du parking

a suffit! On ne veut pas de cela à Saint-Ouen! C’est le message que le maire amartelé tout au long du week-end auprèsdes habitants du quartier qu’elle a assu-

rés de sa solidarité ainsi que devant les nom-breux médias présents lors du point de pressedimanche 27 septembre devant la mairie. Jacqueline Rouillon avait réuni à cette occasionun certain nombre d’élus des villes voisines,parmi lesquels Didier Paillard, maire de Saint-Denis, Jean-Pierre Auffret, premier adjoint deClichy, les députés Bruno Le Roux et PatrickBraouezec. Le maire du XVIIIe arrondissement,Daniel Vaillant, l’avait également assurée deson soutien.Une mobilisation d’ores et déjà payantepuisque dans l’après-midi on apprenait que lemaire serait reçu le mardi 29 septembre par leministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux. �

Trafics illicites

Le maire en appelle à tous

Actualité

Après le règlement de compte qui a fait deux morts rue Arago samedi 26 septembre, les élus audoniens ontexprimé leur émotion et leur colère.

La déclaration de la municipalitéUne nouvelle fois, Saint-Ouen vient d’être lethéâtre d’un règlement de compte en pleine ruequi a coûté la vie à deux hommes.Jamais notre ville n’a été confrontée à une telleescalade de violence et au développement dezones de non-droit au grand jour dans certainsde nos quartiers. Cela fait des mois que nous alertons le préfet,la police nationale. Nous avons souligné que lasituation s’aggravait de jour en jour. Nousn’avons pas été entendus.Cela suffit ! C’est insupportable! La loi de la vio-lence ne régnera pas à Saint-Ouen. Les traficsde stupéfiants et les agissements de bandesmafieuses doivent être bannis de notre ville. Saint-Ouen, ce n’est pas cela! Notre ville estforte de ses traditions de solidarité, de paix, derespect, de citoyenneté. Ce sont ces valeurs quiguident mon action de maire et celle de l’équipemunicipale.

Mon engagement sera total face à la gravité dela situation à laquelle Saint-Ouen et sa popula-tion sont confrontées. Dès demain, j’engagerai un ensemble demesures et d’initiatives particulières à Saint-Ouen, je saisirai les plus hauts responsables del’Etat, j’inviterai les parlementaires, les maireset tous les élus des communes voisines à par-ticiper à cette mobilisation. J’en appelle à tous! J’en appelle aux forces vives de notre ville, àl’ensemble des associations audoniennes, àtous mes concitoyens, aux femmes et auxhommes qui veulent vivre en paix, dans le res-pect de nos valeurs.Ensemble, nous nous dresserons pour que laloi et l’ordre républicain soient rétablis à Saint-Ouen.

Saint-Ouen, le 27 septembre 2009

Trafics illicites

Le maire en appelle à tous

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L’art culinaire et les arts de la table sont au cœur des anima-tions organisées le 2e week-end d’octobre dans les marchés etdans les rues des Puces, qui seront rendues entièrement pié-tonnes pour l'occasion. L’édition 2009, organisée par l’Asso-ciation de développement et promotion des Puces de Paris

Saint-Ouen (ADPPPSO), est également placée sous leparrainage de Marithé et François Girbaud, qui ont

créé l’affiche de la manifestation et dessiné les sacset les boîtes-repas qui accompagneront les visi-teurs tout le week-end.

Les Français étant toujours de fidèles adeptes dusandwich, le fameux en-cas national sera réinventé

par 26 jeunes chefs de l’association Jeunes Restaura-teurs d’Europe (JRE). Sept cent cinquante « lunch-

boxes » seront vendues au prix de 16 euros environ. Cesboîtes collector laisseront les visiteurs libres de déambuler

dans les allées des Puces.

Terrine géanteLe samedi 10 octobre au soir se tiendra un « apéro-broc » pourouvrir une soirée de chine.Le dimanche, pour clore ce Mondial de l’antiquité de façon gour-mande, place à « la plus grande terrine du monde » qui fera l’objet

Moment phare dans la vie des Puces, le Mondial de l'antiquité revient tous les deux ans. Placé cette année sous le signe de la gastronomie et de l'art, il rassemblera des milliers de brocanteurs et de chineurs venus de toutel’Europe, du jeudi 8 au dimanche 11 octobre.

6 Actualité

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

d’une dégustation gratuite. L’idée originale de ce plat pantagrué-lique revient à l’antiquaire Françoise-Anne Bachelier qui, en 2007,a souhaité faire fabriquer une terrine en terre vernissée longue de 3 m et large de 74 cm.L’office de tourisme organisera aussi des démonstrations d’artisa-nat devant l’espace Accueil et information du marché aux Puces,7 impasse Simon. L’occasion de découvrir notamment les savoirfaire d’une restauratrice de phonographes ou d’un tapissier. �

Mondial de l'antiquité

Les arts de la table

Pensez au badge !Du mercredi 7 octobre au matin au dimanche 11 octobreà 19 heures, le périmètre de la manifestation sera inter-dit au stationnement et la circulation sera limitée auxvéhicules des riverains porteurs d’un badge d’accès.Pour l’obtenir, il faut se rendre à la permanence assu-rée jusqu’au vendredi 9 octobre inclus, de 13 heures à 20 heures, à l’antenne de l’office de tourisme,7 impasse Simon (entrée du marché Paul-Bert). Se munir d’un justificatif de domicile de moins de troismois et de la carte grise du véhicule.

� Dominique Garcia-Durocher

« Un partenariat fructueux »� Quelles sont les bonnes raisons d’aller au Mondial ?

D’abord, le grand déballage du jeudi matin pour son atmo-sphère si originale. Puis, les sandwiches revisités par de jeunes restaurateurs ; pour chiner le samedi après-midi,tout en se restaurant. Et, le soir venu, la visite des Puces ennocturne, c’est magique !Dimanche midi, les Audoniens pourront goûter gratuite-ment la plus grande terrine du monde, de 800 kg !

� Au-delà de l’événement, la Ville s’investit dans les Puces…

Oui. Lors de la dernière mandature, un travail énorme a étéaccompli pour rendre ce quartier plus confortable pour tous

les acteurs. La Ville va travailleravec les marchands et les parte-naires institutionnels pour valoriserle potentiel économique, touris-tique et culturel du site. Ce marché,de renommée mondiale, doit êtresoutenu pour traverser la crise. Et il a bien des atouts. Le marchéde l’occasion, c’est une incitation àconsommer autrement !

Propos recueillis par Alain Barbier

� Côté riverains

Faciliter la vie quotidiennePar le grand nombre de visiteurs qu’il accueille, le Mondial de l’an-tiquité n’est pas sans incidence sur la vie des habitants du quartier.L’événement a donc a reçu le soutien technique, financier et admi-nistratif de la Ville afin de faciliter son bon déroulement, tant pourles visiteurs d’un jour que pour les riverains. Jean-Paul Dardé,chargé de mission au service artisanat, commerce et tourisme,détaille l’action de la Ville pendant l’événement: «Le Mondial setient dans un quartier assez densément peuplé. Notre préoccupa-tion est de tout mettre en œuvre afin de faciliter la vie quotidiennedes riverains pendant ces quatre jours, et que cette opération s’in-tègre à la vie de la cité sans générer de conflits d’usage. Pour cela,nous effectuons un important travail d’information en amont: publi-postage, papillonnage sur les pare-brise, information aux entre-prises. Notre rôle est également d’assurer la sécurité sur ledomaine public. Pour cela, la Ville déploie des moyens humainsimportants. Médiateurs et agents de la police municipale serontprésents aux Puces à des fins d’encadrement.»La manifestation est aussi l’occasion pour la commune de collabo-rer étroitement avec la Ville de Paris, notamment la mairie du XVIIIe arrondissement concernée par l’événement. Un véritable défiorganisationnel sur le plan de la coordination du stationnement etde la circulation puisque, le même week-end, la «fête des ven-danges» se tiendra sur le flanc nord de la colline de Montmartre!

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7Actualité

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

� Nicholas Moufflet*

« Une collaborationavec la Ville et les associations »� Pourquoi avoir placé l’édition 2009 du Mondial de l’antiquité

sous les auspices de l’art et de la gastronomie ?

Il fallait trouver un thème qui permette au plus grand nombre demarchands de participer. On a hésité entre la beauté et la gastrono-mie, avant de marier les deux ! Art et gastronomie font bonménage : le repas traverse toute l’histoire de la peinture, de Vinci àGauguin en passant par Manet. Choisir la gastronomie était aussiune sorte de clin d’œil au côté convivial des Puces : le spectacle demarchands attablés devant un civet ou un plateau de fromages àl’heure du déjeuner fait partie des images légendaires des Puces. Etpuis, l’univers de la gastronomie renvoie aussi aux arts de la table,à la faïence, au mobilier de cuisine : finalement, même de façonindirecte, c’est une thématique très présente aux Puces.

� Comment le Mondial trouve-t-il sa place dans un

contexte économique difficile ?

Ce genre de manifestation nous sert à communiquerauprès de nos clients sur un mode festif et convivial.Plus largement, cette fête permet de rappeler que lesPuces existent, qu’elles abritent un grand nombre deprofessionnels reconnus dans leur domaine – dans uncontexte de plus en plus concurrentiel pour notre sec-teur d’activité. Les publicités pour les grandesenseignes de décoration et d’ameublement « à montersoi-même » sont visibles partout, et chaque jour. Faceà cette réalité, il faut réagir, et surtout savoir inventer.On pourrait résumer le Mondial à une sorte de grandcri : « Nous sommes vivants !»

� Comment avez-vous préparé l’événement en

amont ?

Avec différents services de la Ville, nous avons tra-vaillé sur les aspects techniques de la manifestation,notamment les questions de sécurité, de stationne-ment et de circulation. Une collaboration indispen-sable pour nous. À part la réfection des trottoirs quicontinue de faire polémique [notamment parceque les piquets installés lors de la réfection destrottoirs empêchent le stationnement des camionset donc le «déballage», un moment central dansl’activité des marchands, ndlr], les efforts déployés

par la mairie sont appréciés par l’ensemble des mar-chands. Tous sont conscients que sans ce travail

effectué en amont, une telle manifestation ne pourraitavoir lieu. Enfin, nous voudrions aussi associer les asso-

ciations de Saint-Ouen au Mondial, notamment celles quiont une relation forte à la cuisine, comme les associations de

femmes qui pourront proposer des produits régionaux surleurs stands.

*Antiquaire et président de l'ADPPPSO (Association de dévelop-pement et promotion des Puces de Paris Saint-Ouen).

Textes : Céline Leclère

Photos : Jérôme Panconi et

Pascal Raynaud

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8 Actualité

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

«Jeunes et vieux, connectez-vous!»Telle est la formule affichée cetteannée par les organisateurs de laSemaine bleue. Un rendez-vous qui

vise «à informer et à sensibiliser l’opinionpublique sur la contribution des seniors

à la vie économique, socialeet culturelle, ainsi que sur les préoccupations etles difficultés qu’ils peu-vent rencontrer au quo-tidien», dixit Françoise

Arnaud, conseillère muni-cipale déléguée aux retrai-

tés. Placé sous le signe de lafête et de la convivialité, l’évé-nement sera notamment le

théâtre de débats et deconférences – l’évolutionde la démographie despersonnes âgées, la soli-darité face à la dépen-dance, le 5e risque. Lepoint d’orgue de lasemaine audonienne

� Michel Bruneau*

« On va tirer la sonnette d’alarme »

Un nouvel espace pourles personnes âgées

Semaine bleue

� Quelle sera votre action durant la Semaine

bleue?

Cet événement est une plateforme d’expression, cequi va permettre à une organisation comme la nôtrede tirer la sonnette d’alarme. En effet, bon nombrede personnes âgées sont aujourd’hui laissées pourcompte. À travers des débats et des colloques, on vapouvoir s’interroger sur les moyens qu’il faut adop-ter pour améliorer la situation.

� Des exemples à Saint-Ouen?

Il y a un déficit du maintien à domicile et il manqueà l’heure actuelle une centaine de lits médicaliséspour les personnes âgées dépendantes. La bonnenouvelle provient de la maison de retraite Lumièresd’automne, qui va prochainement être rénovée.

� Comment résoudre ces difficultés?

Les problèmes inhérents aux retraités sont natio-naux. Ainsi, l’aide personnalisée à l’autonomie,mise en place par le gouvernement, prévoit uneaide financière en fonction des ressources. Maiselle est très mal assurée : ce sont les enfants et lespetits-enfants qui paient. En clair, la famille sesubstitue à l’État. La baisse du pouvoir d’achat etle déremboursement de certains médicamentscompliquent encore plus le quotidien des per-sonnes âgées. Toutes ces questions sont pré-gnantes à une époque où l’espérance de vies’allonge.

Propos recueillis par G. R.

*Membre du bureau de l’union locale CGT retraités.

Du 19 au 24 octobre, la Ville participe à la semaine nationale dédiée aux retraités et aux personnes âgées. Cette année,l’événement a pour thème la solidarité intergénérationnelle. Au programme notamment, l’inauguration de l’espace Simone-de-Beauvoir et le baptême de l’ex-restaurant Dhalenne, qui devient espace Valérie-Geoffroy.

sera l’inauguration et la nomination de deuxlieux d’accueil pour les seniors, le lundi19 octobre : l’espace Simone-de-Beauvoir etl’espace Valérie-Geoffroy.

Lieux ressourcesL’espace Simone-de-Beauvoir intégrera le Clic,qui est le résultat d’une initiative conjointeentre Saint-Ouen et Clichy, partenaires de laSemaine bleue. «C’est en quelque sorte un lieuressource, un point de repère pour les retraitéset leur famille, estime Françoise Arnaud. Jus-qu’à aujourd’hui, les services les concernantétaient éclatés dans la ville et, partant, difficile-ment accessibles. Désormais, tout est centra-lisé ; cela rend la vie plus facile pour despersonnes qui éprouvent parfois des difficultésà se déplacer.» Pour l’élue, le choix de la déno-mination s’est naturellement porté sur Simonede Beauvoir car «elle a fait pour les femmes ceque nous voudrions faire pour les personnesâgées: une lutte de tous les instants pour qu’ilsne tombent pas dans l’oubli».Quant à l’espace Valérie-Geoffroy, du nomd’une élue disparue prématurément qui a

longtemps œuvré pour les retraités, il rempla-cera l’ex-restaurant Dhalenne, dont l’activiténe sera pas interrompue. Ce lieu de vie et de rencontres, d’une capacité d’accueil de100 personnes, abritera diverses animations. �

Grégoire Remund

L’espace Simone-de-Beauvoir sera « un lieu ressource pour les retraités et leur famille », indique Française Arnaud, conseillère municipale.

ProgrammeLes animations de laSemaine bleue sont

détaillées en page 42.

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9Actualité

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Un bâtiment de 250 m2

L’espace Simone-de-Beauvoir, sans aucunemarche, s’étendra au pied de l’immeuble du 41 rue Dhalenne. La privatisation des halls duHLM a permis de dégager un vaste espace d’accueil comprenant une salle de réception climatisée de 30 places. Le chantier, d’un coûtde 721 000 euros supporté par Saint-Ouen HLM,est aidé par la Ville (50 000 euros), la Région (30 000 euros) et le Département (14 000 euros).

� Yassir Fichtali*

« Un guichet unique »

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Avez-vous la liste des hôpitaux de larégion ? Celle des maisons deretraite ? Comment aider ma vieillemère qui ne peut plus se faire à

manger ? Comment soutenir mon voisinâgé pour qui je fais les courses alors que jepars en vacances ? Toutes ces questionstrouveront désormais réponse en un mêmelieu : l’espace Simone-de-Beauvoir.Le nouveau lieu d’accueil rassemblera 17 professionnels voués au soutien despersonnes en perte d’autonomie. Onpourra faire évaluer ses besoins grâce auCentre local d’information et de coordina-tion (Clic), retirer un dossier d’aide per-sonnalisée à l’autonomie (Apa) pourobtenir des moyens financiers, contacterles directions des services du restaurant,des foyers logements, du transport spécia-lisé, du maintien domicile… et même despropositions de loisirs ! Sans oublier unepermanence hebdomadaire de la Caissenationale d’assurance vieillesse (Cnav) oule Point accueil retraités. Le service des

Les services aux seniors regroupés

Espace Simone-de-Beauvoir

Au pied de la cité Soubise, le bâtiment qui concentre les aides aux per-sonnes âgées et dépendantes sera inauguré le 19 octobre

soins infirmiers à domicile (SSIAD), poursa part, déménage de la rue Raspail au 11 rue Jean.Le Clic, syndicat intercommunal de Saint-Ouen et Clichy, est un peu la porte d’entréedu lieu. Son équipe de terrain – psycho-logue, assistante sociale, infirmière – ren-contre à leur domicile les personnes âgées,leur famille, leurs voisins qui les aident.«Cette évaluation généraliste du vieillisse-ment nécessite parfois un accompagnementquotidien jusqu’à ce que la situation se stabi-lise et que la personne accepte l’aide à domi-cile, la livraison de repas, voire l’entrée eninstitution», explique Séverine Pierre, res-ponsable du Clic. Le centre repère aussi lessituations d’urgence (15% des cas), telles lessorties d’hôpital, les déficiences alimentairesou de chauffage, la maladie d’Alzheimer…En 2008, 850 personnes avaient obtenu le sou-tien des différents services aux personnesâgées. L’«effet plate-forme» laisse présagerune augmentation… �

Gwénaël le Morzellec

� Comment la Ville s’adapte-t-elle aux besoins

sociaux des plus de 60 ans?

Elle se prépare à l’évolution démographique encours, en France comme à Saint-Ouen. De plusen plus nombreuses, les personnes âgées ont desbesoins grandissants. Depuis longtemps la Ville a adopté une politique forte à leur égard, avec de multiples services – maintien à domicile,transport spécialisé, restauration, foyers loge-ments, Clic – qui vont être plus nombreux ainsiqu’avec l’unité d’animation des retraités. La créa-tion de l’espace Simone-de-Beauvoir répond àcette adaptation en simplifiant la vie des per-sonnes âgées.

� Qu’apporte l’espace Simone-de-Beauvoir?

Il instaure le principe du guichet unique. Onpeut avoir toutes les informations sur un mêmelieu, on réduit donc les recherches et les déplace-ments. Cet accès simplifié abattra les barrières

pénalisantes pour les personnes isolées. D’autrepart, le regard croisé des professionnels rappro-chés permettra de prendre en compte l’ensembledes besoins. Enfin, cet équipement public revalo-rise le quartier du Vieux Saint-Ouen. Face aufutur parc [Abel-Mézières, ndlr] agrandi, il préfi-gure une entrée sur le quartier des Docks dedemain.

� Pourquoi avoir choisi ce nom?

La Ville souhaite donner du sens aux nominationsdes rues et des espaces publics en mettant à l’hon-neur des personnes pour leur parcours. Nousavons donc voulu mettre en avant la philosopheféministe qui a écrit notamment La vieillesse, unouvrage sur nos aînés qui ont toute leur placedans la cité.

Propos recueillis par Gw. M.

*Adjoint au maire à l’action sociale.(Pas

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Rentrée scolaire

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Depuis le 3 septembre, 2 020 écoliersde maternelle et 2 719 d’élémentaireont repris le chemin de l’école. Onobserve une poussée du nombre

d’enfants scolarisés à laquelle s’est adaptéel’Éducation nationale, puisque 7 classessupplémentaires ont été ouvertes. La Ville,en charge des bâtiments scolaires, absorbeaussi ces arrivées. Plusieurs salles dévoluesà des activités diverses se sont transforméesen classes.Si la mairie assure le bon état des écoles – 3millions de travaux ont été réalisés, notam-ment pendant l’été –, elle anticipe aussi lesbesoins futurs. La nouvelle école près duparc Abel-Mézières est programmée pour larentrée 2012. Le quatrième collège dans les

Docks est en réflexion avec le Conseil géné-ral. Quant au fonctionnement quotidien,outre la pochette de rentrée distribuée àchaque écolier pour un montant total de45 000 euros, la commune a doté chaqueécole d’un tableau numérique interactif pourla rentrée. Le coût s’élève à 126 000 euros,auxquels se soustraient 55 000 euros desubvention du Sénat. L’équipement permet-tra de renouveler et de moderniser les res-sources pédagogiques.

Observatoire de la sécuritéCes implications sont déterminantes pourle maire, satisfaite du partenariat avec leséquipes éducatives : « L’enfant est notre bienle plus précieux et nous conjuguons nos

efforts pour qu’il devienne le plus possibleautonome et critique ». Nicole Amédro, adjointe à l’éducation, pré-cise « cette politique municipale soucieusede l’enfant, notamment par des apportsdans les domaines de la santé, du sport et dela culture : un observatoire de la scolarité aété constitué, qui doit réfléchir aux orienta-tions et aux nouveaux besoins. Des assisessont prévues à l’automne 2010 ». L’adjointedénonce cependant les budgets successifsde l’État qui, « en cinq ans, ont supprimé 50 000 postes dans l’Éducation nationale etqui pèsent sur les conditions d’accueil desenfants. »Nicole Amédro regrette aussi qu’il y ait des«exclus de l’école », c'est-à-dire les enfants

Actualité

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Primaire

La poussée démographique occasionne des ouvertures de classe mais la politique de rigueur amenuise le réseau d’aide.

Les écoliers, collégiens et lycéens audoniens sont retournés en classe dans des conditionsglobalement satisfaisantes. Tour d’horizon complet de la rentrée 2009-2010.

Sept classes supplémentaires

Le maire et NicoleAmédro, adjointe à l’édu-

cation, remettent à desCP de Michelet la

pochette municipale derentrée scolaire compre-

nant stylo, colle,gomme, règle, équerre,compas… À la rentrée,

cette pochette a été distribuée par les élus à tous les écoliers du

CP au CM2. Pasc

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udSept classes supplémentaires

8817 élèves ont repri s

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11Actualité

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Attendus depuis plusieurs mois, les ateliersdes Beaux-Arts emménagent dans les locauxd’activité du Cap Saint-Ouen, 5 rue Paul Bert.Ces espaces adaptés ont ouvert fin sep-tembre pour les élèves de l’École nationalesupérieure des beaux-arts, rue Bonaparte àParis (photo). Ils s’initieront à la céramique, àla forge, à la mosaïque, à la taille sur pierre etaux matériaux composites.

Photo : Anna Rouker

� Installation

Les Beaux-Arts au Cap Saint-Ouen

Dans le secondaire, les effectifs (3 981 élèves) sont stables ou enlégère augmentation selon les éta-blissements. Les postes d’ensei-

gnants ont été pourvus dans une fortemajorité et de nombreux projets se met-tent en place. Au lycée professionnel etgénéral Cachin (1 050 élèves), l’équipepédagogique est largement renouveléeavec 35 nouveaux enseignants. Le bâti-ment démontable, enfin exploitable, a per-mis d’ouvrir 4 classes supplémentaires ; il abrite aussi une salle de permanence. En économie sociale et familiale, le BTSrénové se veut plus sélectif. Un modulefrançais langue seconde a aussi été créé.

Sanitaires rénovés à MicheletAu lycée général, technologique et profes-sionnel Blanqui (1 025 élèves), qui compteaussi des classes préparatoires, le terrainde sport est à nouveau pleinement utili-sable. Les classes expérimentales se pour-

suivent (voir page 38), tandis que lessecondes professionnelles sont accueilliespar une table ronde sur les métiers dusecrétariat.Au collège Becker (636 élèves), où la coura été rebitumée, une 8e sixième a étéouverte. À Michelet (320 élèves), les sani-taires ont été rénovés ; l’établissement conti-nue d’être en dispositif « école ouverte »pendant les vacances. À Jaurès (750 élèves),qui conserve son 3e conseiller permanentd’éducation, la « classe sportive » arrive auniveau troisième ; les élèves de la Sectiond'enseignement général et professionneladapté (Segpa) entrent en réseau expéri-mental avec 2 collèges de Saint-Denis pourdécouvrir davantage de métiers.L’ensemble des collèges a adopté la stratégiedes sixièmes à thème : bilinguisme, initia-tion aux langues, à la musique, au théâtre,au conte ou au hockey, découverte dumusée du Louvre… �

Gw. M.

Les écoles bénéficiairesLes maternelles comptent deuxclasses de plus à Victor-Hugo et une àMichelet, où le directeur bénéficie ainsid’une décharge de classe complète. Enélémentaire, on en compte une de plusà Irène-Joliot-Curie, Nelson-Mandela,Frédéric-Joliot-Curie et Paul-Langevin.

Secondaire

La principale innovation intervient en sixième, pour laquelle les collègess’efforcent de proposer de nombreuses options.

Légère hausse des effectifsPa

scal

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naud

de moins de 3 ans. Cent cinquante enfantsaudoniens sont privés du droit à la scolari-sation précoce, qui est pourtant un pluspour les familles populaires ». De fait, peud’enfants âgés de 3 ans en janvier 2010pourront rejoindre une classe. L’élue fustigeaussi les moyens en baisse accordés auréseau d’aide scolaire.Maryse Dechâtres, secrétaire de la sectionlocale des syndicats des enseignants duprimaire (Snuipp), insiste elle aussi sur laréduction de moyens pour l’aide scolaire.Elle estime très lourde la charge des ensei-gnants spécialisés dans l’éducation desenfants en difficulté scolaire. « Alors que530 élèves étaient dans ce cas et que nousen attendons inévitablement plus cetteannée, nous avons deux enseignants spécialisés en moins (12 au lieu de 10) »,regrette-elle. Comme Nicole Amédro, elle dénonce « la baisse due à la politiquedu gouvernement et sa loi de finances avecsuppression de postes ». Elle émet aussid’autres bémols pour la rentrée, comme les ouvertures tardives « perturbantespour structurer les classes » et « la situa-tion déjà tendue des remplacements d’en-seignants ». �

Gwénaël le Morzellec

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À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Rencontre avec Hayat Dhalfa

« L’art est un bien public »L’adjointe à la culture fait le pointsur la saison culturelle qui s’ouvre.

� Quoi de neuf en cette rentrée cultu-

relle ?

Pour la première fois, nous organisons des« rencontres de la culture ». Nous avonsinvité tous les animateurs des lieux de cul-ture de Saint-Ouen ainsi que les servicesmunicipaux organisateurs d’événements.Ainsi, un dialogue concret se nouera autourdes programmations et des attentes dupublic. Chaque équipe expliquera et défen-dra ses choix.

� Qu’attendez-vous de ces rencontres ?

Lorsqu’on fréquente un lieu culturel, del’Atlas à une salle de cinéma, l’échange surles motivations de la programmation n’estpas toujours possible. Ce jour-là, ce serapossible. Les agents des services qui propo-sent des sorties culturelles à différentspublics audoniens seront au cœur de l’offre.Au cours de cette journée aussi, sans doute,des idées de coopération entre structures etdes échanges entre milieux artistiques seferont jour. À l’image de cette fin d’année oùles élèves du conservatoire ont improvisédes thèmes en s’inspirant des œuvres réali-sées par les élèves plasticiens.

� Justement, que pensent les équipes

culturelles de cette manifestation ?

L’accueil a été excellent car la plupart sontengagés dans un travail en transversalité etdans la rencontre avec de nouveauxpublics. On peut imaginer aller plus loinl’an prochain en conviant des artisteslocaux ou en résidence à participer à cesrencontres.

� Comment conquérir de nouveaux

publics ?

Les chemins sont divers. L’Espace 1789lance un abonnement pour inviter des ciné-philes à découvrir la danse contemporaine.Avec la démarche de l’Art dans la ville, nousconvions les passants audoniens à se fami-liariser avec des œuvres contemporaines.L’enfant qui croise les totems trouvera celaludique puis son imaginaire s’imprégnerade cette œuvre. L’offre est riche avec lamédiathèque et ce fabuleux auditorium quiva susciter des propositions. Avec l’éveil aulivre dès le plus jeune âge, le réseau demédiathèques, les jeunes Audoniens peu-vent rencontrer l’onirisme littéraire. L’éveil

à la créativité est essentiel. Et, de fait, uneville qui accueille Hervé Di Rosa, MarjaneSatrapi ou Didier Lockwood suscite le désirde s’approprier la culture.

� Comment cela ?

Hé bien, voici une anecdote parlante : desélèves de Jaurès, dans le cadre de Banlieuesbleues, ont travaillé avec le jazzmannewyorkais Roy Nathanson. Ils sont allés àNew-York et lui ont offert de leur proprechef Persépolis, la bande dessinée.Ce musicien a été conquis par l’œuvre deMarjane Satrapi et il a tenu à assister àl’inauguration de la médiathèque pour ren-contrer l’auteure l’année suivante. Cetterencontre entre deux artistes fort différentss’est faite à l’occasion d’une initiative cultu-relle à Saint-Ouen.

� D’autres exemples ?

Le service public de la culture provoque del’appétence. Ce n’est pas par hasard queRomane a créé son école de musique, laRomane swing académie, à Saint-Ouen.

Bien sûr, il y a chaque année le festival Jazzmusette dont l’inspirateur, Serge Malik,vient d’être nommé chevalier des Arts et desLettres. Machado et son jazz saudade a étéchez nous en résidence. Nous avonsaccueilli aussi le jazz fusion de Banlieuebleue. Sans oublier le travail de l’école demusique, de théâtre et de danse. C’est unterreau exceptionnel de rencontres musi-cales reconnu au delà de nos frontières.

� Alors, Saint-Ouen attire les artistes ?

Oui. Saint-Ouen est une ville amie de la cul-ture. Traversées d’art met à l’honneur desplasticiens qui découvrent cette ville etcréent des liens avec le public et les artistesaudoniens.Aujourd’hui, il n’y a pas d’œuvre qui ne soitimprégnée par l’existence de nos contem-porains. En retour, à nous de mettre toutesles conditions en place pour que cesœuvres, qui parlent d’eux, aillent à leur ren-contre.

Propos recueillis par Alain BarbierPhoto : Pascal Raynaud

Actualité

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13Actualité

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Votation mode d’emploi

Le gouvernement et la direction de LaPoste ont décidé de transformer l’opé-rateur postal en société anonyme etd’ouvrir son capital à hauteur de

3 milliards d’euros afin de « faire face à laconcurrence européenne à partir de 2011 ».Pour tous les partenaires du comité natio-nal, il s’agit de la privatisation programméede l’institution.

51 000 emplois déjà supprimésLa mobilisation contre cette privatisations’est manifestée depuis ds mois. La CGT ad’ores et déjà recueilli 400 000 signaturessur une pétition. Pour le Comité nationalcontre la privatisation de la Poste, la vota-tion du samedi 3 octobre est une étapesupplémentaire pour obtenir un grand

Votation nationale le 3 octobre

Touche pas à ma Poste!

débat national et un référendum.La mission de service public de La Postes’est traduite ces dernières années par la fer-meture de plus de 6 200 bureaux de poste etla suppression de plus de 51 000 emplois…Le risque à court terme, si le changement destatut intervenait, serait de voir la suppres-sion de nouveaux bureaux peu rentables etune distribution assurée seulement 5 jourssur 7, comme le requiert l’Union euro-péenne. Quant au J + 1, il serait abandonné.Avec la privatisation, ce qui faisait la forceet la fierté du service postal français – la dis-tribution sur un même pied d’égalité, qu’onhabite en ville ou à la campagne – ne seraitplus qu’un souvenir à ranger aux oubliettesde l’histoire. La population en serait la pre-mière victime avec non seulement de nou-

velles fermetures, mais aussi l’espacementdes tournées, l’allongement des files d’at-tente et des délais de distribution du cour-rier, des mandats et des recommandés.Quant à l’ouverture à la concurrence prô-née par l’Union européenne, les partisansdu maintien du statut actuel de La Postesont catégoriques : elle n’implique nulle-ment la privatisation du service postal. �

Claude Bardavid

Saint-Ouen, comme de nombreuses autres villes françaises, s’est engagé dans laconsultation nationale contre la privatisation de La Poste, pour un débat national et un référendum sur le service public postal. Jusqu’au 3 octobre, dans différents pointsde la ville, des bureaux de vote sont à la disposition des habitants. Ces bureaux sonttenus par les membres du collectif, avec le soutien des élus de la majorité municipale.L’objectif est de faire en sorte que plusieurs millions de personnes se prononcent.Une seule question sera posée à toutes celles et ceux participant à la consultationnationale : « Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser, êtes-vous d’accord avec ce projet ? »On peut voter devant La Poste et la mairie, sur les marchés Ottino et du Vieux Saint-Ouen, devant les entreprises et la station RER.

Votation nationale le 3 octobre

Touche pas à ma Poste!Le Comité national contre la privatisation de La Poste, regroupant partis, associations et syndicats, organise uneconsultation nationale le 3 octobre.

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«D’ici le premier trimestre 2010, nousespérons inaugurer Communeimage, explique Yves Chanvillard,coordinateur de l’animation du

bâtiment voué à la collaboration entre auteursprofessionnels, et responsable de la société de production Screenrunner installée surplace. Le site de 3000m2 accueillera contre des loyers modestes une quinzaine de sociétés permanentes: producteurs, éditeursde musique, etc.»Le bâtiment comporte une salle de projectionen gradins de 250 sièges et un grand espaced’accueil pour les réceptions. Le sous-sol abri-tera un local de maintenance de caméra avecun «cyclo», sorte de fond neutre permettantles incrustations et les castings. Au rez-de-chaussée sont prévues des salles de montage etun auditorium pour le mixage du son et lapostsynchronisation. Le premier étage seradédié aux usagers temporaires qui, le tempsd’un film, ont besoin de bureaux avec télé-phones et Internet.Les résidents permanents seront logés au der-nier étage. Certaines, telle la société Eaux vivesproduction déjà basée à Saint-Ouen, dégage-

ront du temps pour animer le lieu et guider leséquipes temporaires. «Ce pôle devrait être unlieu de brassage créatif qui nous permettra defranchir un cap, comme produire notre pre-mier long-métrage», explique Nicolas le PhatTan de KT Production, par ailleurs membre ducollectif Kourtrajmé.

En lien avec les habitantsCommune image ne veut pas rivaliser avec lafuture Cité du cinéma de Luc Besson. Elleentend plutôt être complémentaire d’associa-tions comme Mains d’Œuvres. Olivier Laf-fon, propriétaire du bâtiment et développeurde deux sites parisiens, «ne souhaite pas icinon plus faire de bénéfices, détaille YvesChanvillard. Il veut juste rentrer dans sesfrais».Le lieu se veut aussi en lien avec les habitants.Ciné-club de quartier à la programmationdécidée par les riverains, utilisation desgrandes salles pour des événements, des pro-jets locaux ou scolaires, collaboration avecl’Espace 1789 et Mains d’Œuvres sont ainsi àl’étude… �

Gwénaël le Morzellec

Économie

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Centre de collaboration artistique

� Semaine du commerce responsable

ConsommerautrementL’Acada* organise, du 4 au 10 octobre, dans lecadre de la Semaine du développementdurable et avec le soutien de la Ville, des ani-mations sur le commerce responsable.Minga, association d’acteurs pour l’échangeet la production de biens équitables, y parti-cipe. Paul Macedo, élu chargé du commerce,de l’artisanat et du développement des Puces,explique: «Nous souhaitons valoriser l’imagedu commerce local, mais aussi sensibiliserles Audoniens à de nouveaux modes deconsommation et d’économie plus solidaires,plus respectueuses des hommes et de l’envi-ronnement. Le commerce local a un rôle jouerdans l’émergence d’une ville “durable”.» Ilajoute: «Nous entendons faciliter l’arrivée decommerçants bio sur le marché Ottino. Unmarchand s’est déjà installé. Cette diversifica-tion de l’offre ne manquera pas d’attirer unenouvelle clientèle. Le samedi 10 octobre,Journée nationale du commerce de proximité,sera un moment de convivialité et de solida-rité avec nos commerçants qui proposerontdes animations.»

* Association des commerçants artisans dyna-miques audoniens.

Un espace ambitieux pour les auteurs musicaux et audiovisuels se met enplace rue Godillot dans d’anciens locaux de Fenwick, rue Godillot.

Commune image regroupe les auteurs

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Paul Macedo, adjoint aucommerce et à l’artisant,

espère avec cettesemaine autour des pro-

duits bio « sensibiliserles Audoniens à de nou-

veaux modes de consom-mation et d’économie

plus solidaires ».

Tour de villedes salariés

L’office de tourisme propose deux visites

gratuites aux salariés :«Du chiffon à la brocante,

les Puces», les lundis 5 octobre, 23 novembre

et 14 décembre à 12h15;«Le pittoresque au

détour des impasses»,jeudi 15 octobre à 12h15.

Inscription obligatoireauprès de l’office de tou-risme, 30 av. Gabriel Péri.

Tél. : 01 40 11 77 36.Email : groupe@st-ouen-

tourisme.fr

Programme� Dimanche 4 octobre, de 9 heures à

13 heures, devant l’église du Rosaire: standsde produits bio, de décoration, atelier deconfection (récup’créative) et stand d’infor-mation.

� Jeudi 8 octobre à 20 heures, à l’Escale gour-mande (82 rue des Rosiers): projection dufilm Tous comptes faits (sur la manipulationdes prix par la grande distribution) en pré-sence de la réalisatrice Agnès Denis.

� Samedi 10 octobre à 20 heures au Cap’J(42 avenue Gabriel Péri) : défilé de modesolidaire, buffet bio, remise du label «commerce de proximité» à la Ville.

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Après plusieurs campagnes de sensi-bilisation, la municipalité va passerau stade de la dissuasion. Car lafâcheuse habitude qui consiste à se

délester furtivement d’un sac de gravats,d’un pot de peinture usagé ou d’un vieuxfrigo en panne pollue les rues de la ville.Non seulement elle est préjudiciable et dan-gereuse pour les piétons et l’environne-ment, mais en plus elle coûte cher aucontribuable. En effet, pour faire face à cefléau, la Ville mobilise d’importantsmoyens.Des mini-bennes circulent régulièrementdans Saint-Ouen pour ramasser les objetsencombrants.

Normalement, ces objets sont ramassés lelundi au porte à porte, mais cela ne suffitpas. Aussi, le service propreté est contraintde procéder chaque jour à l’enlèvement desdépôts sauvages.

Plus de 1 500 tonnes par anEn 2008, 1 355 tonnes d’objets encom-brants ont été ramassées par les mini-bennes.Un « camion crapaud » muni d’une pelle secharge des dépôts sauvages. Il a récolté385 tonnes de déchets au cours de l'année2008. Pour l'année en cours, il en est à227 tonnes.Pour Morgane Garnier, adjointe chargée de

l’environnement, il convient de passer à unniveau supérieur pour amener à des com-portements plus citoyens. « Depuis plu-sieurs mois, la police municipale adresseponctuellement des amendes aux entre-prises et aux artisans, Audoniens ou non,qui entreposent leurs déchets sur les trot-toirs. Pour que chacun se discipline, il estindispensable de généraliser la répressionen l’étendant à tous ». �

Photos : Pascal Rayanud

15Environnement

Dépôts sauvages d’encombrants

À partir de novembre, la police municipale dressera des procès-verbaux aux personnes qui abandonnent des objetssur la voie publique.

Portesouvertes à la CPCULe samedi 17 et dimanche18 octobre, l’usine de laCompagnie parisienne de chauffage urbain(16, Rue Bateliers – Tél. : 01 44 68 54 01 17)ouvre ses portes aux visi-teurs: samedi de 9 heuresà 12 heures et de 14 heures à 17 heures,dimanche de 9 heures à 13 heures. Visites gratuites.

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

RappelLes Audoniens, sur présentation d’unjustificatif de domicile, peuvent déposergratuitement leurs gravats à la déchet-terie située à Saint-Denis, 25 rue de laLibération – Tél. : 01 48 09 31 50.Ouvert tous les jours de 8 heures à18 heures, dimanche et jours fériés de 8 heures à 13 heures.

Des pratiques qui doivent cesser

Produit Seuil réglementaire Moyenne des valeurs journalières

(valeurs journalières) Four 1 Four 2 Four 3

Poussières 10 mg/Nm3 1,3 0,9 1,5

Chlorure d'hydrogène 10 mg/Nm3 0,8 1,1 0,9

Dioxyde de soufre 50 mg/Nm3 27,6 30,5 25,2

Oxydes d'azote 80 mg/Nm3 48 48,5 48,7

Monoxyde de carbone 50 mg/Nm3 15,5 14 17,1

Carbone organique total 10 mg/Nm3 1,9 1,9 2

mg : milligramme ; Nm3 : normaux mètre cube.

� Syctom

� Usine de la Tiru

Les mâchefersréutilisésChaque mois, les techniciens du Syndicatintercommunal de traitement et de valorisa-tion des déchets de la région parisienne(Syctom) répondent aux questions des visi-teurs de l’usine d’incinération. Ce mois-ci, letraitement des résidus solides.«Les mâchefers sont les résidus incombus-tibles et solides de l’incinération desdéchets. Une tonne d’ordures ménagèresgénère environ 200 kg de mâchefers. Aprèsincinération, ils sont recueillis et “défer-raillés” pour que les métaux soient dirigésvers les filières de recyclage. Ensuite, lesmâchefers sont évacués par péniche.« Il existe trois catégories de mâchefers.Ceux valorisables – environ 120 000 tonnespar an –, sans polluants, sont utilisés pourréaliser des remblais routiers. D’autres,transformés avec le temps ou par le biaisd’une intervention hydraulique, seront aussiutilisés dans les remblais ou pour les chaus-sées. Ceux de mauvaise qualité, interdits àl’utilisation et en quantité réduite, sontconservés dans des décharges spécifiquespour déchets dangereux.»

Résultats des rejets de poussières et gazLes rejets atmosphériques dûs à l’incinération des déchets sont mesurés par trimestre et,pour certains, en continu. Voici les résultats pour le mois d’août de ces derniers.

Morgane Garnier,adjointe chargée del’environnement,entend amener à descomportements pluscitoyens.

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À Saint-Ouen n°82 • Octobre 2009

ErratumLe numéro de téléphone

de la section GRS estle 06 26 59 05 60 etpas celui donné par

erreur dans le numérode septembre.

Le conseiller municipal délégué aux sports fait le point sur les grandsaxes de la politique sportive de la Ville pour 2009-2010.

� Boxe thaï

Inlassable RM Boxing !

Henri le Lorrain

«Deux cents placesà l’école de nage»

Sport

Le Red Star 93 a mal débuté en Championnat de France ama-teur (CFA) : après 7 journées, il comptait 4 défaites et 2 matchesnuls pour une victoire. Des résultats à ranger sur le compte desproblèmes offensifs, où de nombreux réglages restent à peau-finer – l’équipe n’ayant trouvé le chemin des filets qu’à uneseule reprise. Mais les difficultés sont aussi imputables à unrecrutement non adapté au niveau CFA. En effet, en fin de sai-son 2008-2009, une décision de justice avait relégué le club enCFA 2, pour le repêcher une semaine avant la reprise du cham-pionnat !« Un démarrage poussif de notre part était prévisible, justifiePatrice Haddad, le président du Red Star. On s’était préparé àjouer un étage en dessous, avec des joueurs habitués à évoluerà ce niveau. » Mais si la réussite fuit l’équipe, l’esprit du groupe« formidable et homogène », dixit Haddad, demeure vivace.« C’est grâce au travail accompli par le nouvel entraîneur, AlainM’Boma ; il est la personne idéale pour bâtir un projet sur lelong terme », espère le responsable. Et pour s’extirper d’uneavant-dernière place au classement bien compromettante…

Le RM Boxing a vécu un été riche en événements. L’aventure adébuté en juillet par un séjour d’un mois en Thaïlande. Il s’agis-sait de confronter les jeunes – une quinzaine entre 10 et 18 ans –aux rugueuses méthodes d’entraînement du pays du muay thaï.«Nos jeunes se sont mis pendant un mois dans la peau de leurscamarades thaïlandais, raconte Rachid Saadi, président du RM Boxing. Ils ont vécu dans les mêmes conditions, à la dure. Lecourant est très bien passé malgré le barrage de la langue ; et celaa constitué une excellente préparation pour la compétition qui lesattendait.» C’est-à-dire pour le gala de muay thaï organisé le 15août par le RM Boxing dans la ville de Mohammedia, dans le cadredu dixième anniversaire de l’accession au trône du roi du Maroc,Mohammed VI. Un événement qui a accueilli une kyrielle de com-battants venus de France, de Thaïlande, du Maroc, d’Algérie et deTurquie. Parmi les moments forts du meeting, il faut retenir la vic-toire dans les rangs tricolores de Sofian Seboussi, qui a remportéson cinquième succès consécutif dans ce type d’épreuve. Les vidéos des plus beaux matches sont disponibles sur le sitewww.rmboxing.com

� Vacances de Toussaint

Stage natationLa Ville étend son offre pour l'apprentissage de la natation. Unstage pour les Audoniens de 6 à 12 ans sera organisé durant lesvacances scolaires de la Toussaint en 8 séances de 45 minutes.

Renseignements et inscriptions au centre nautique Auguste-Delaune, 9 rue Anselme – Tél. : 01 58 61 60 50.

� Quelles sont les nouveautés de cette

rentrée en matière d’offre sportive

municipale ?

Il y en a principalement deux : l’école denage et l’école de sport. Concernant la pre-mière, nous avons créé 80 places supplé-mentaires cette année, portant la capacitéd’accueil à 200 places au total. Ont égale-ment été mis en place davantage de cré-neaux scolaires de façon à ce que tous lespetits Audoniens sachent nager à 10 ans auplus tard. C’est notre objectif numéro un,

nous nous donnons trois ans pour leconcrétiser.Le service des sports mène aussi une poli-tique d’action et de prévention en matièred’éducation à la santé par le sport. Le publicvisé : les enfants en surpoids ou les plus de50 ans, entre autres.

� Quel est l’objectif de cette action en

direction de l’enfance ?

Le but est d’instituer un système éducatifbasé sur la multi-activités. Il faut sortir du

schéma caricatural le foot pour les garçons,la danse pour les filles. Il s’agit désormais deproposer un maximum de disciplines auxenfants. Les services de la Ville et les diffé-rents clubs vont donc travailler de concerten proposant un programme qui tientcompte de l’âge des pratiquants. C’est unevéritable politique de santé publique qui estmise sur pied.

Propos recueillis par Grégoire RemundPhoto : Jérôme Panconi

� Red Star

Débuts poussifs

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17Sport

Bien-être

À Saint-Ouen n°82 • Octobre 2009

Elles sont souvent sources de bien-être, s’avèrent un remède contre lestress et s’adressent à tous. Les vertusdes disciplines sportives « zen » sont

multiples. Il n’est donc guère étonnantqu’elles aient du succès auprès d’une popu-lation de plus en plus nombreuse et variée.Ainsi de l’aquagym, proposée à la sectiondes plus de 50 ans de l’Union sportive mul-tisections audonienne (Usma). « Les parti-cipants viennent avant tout pour garder laforme, explique Sonia Levillain, respon-sable de l’activité. Réalisés dans une eauchauffée à 29 degrés, les mouvements per-mettent de “déraidir” les articulations. Lesefforts accomplis sont également moinsintenses qu’en salle, d’où le vif intérêt pourcette pratique. »En gym douce, la moyenne d’âge des per-sonnes inscrites reste assez élevée : plus de30 ans, souvent 40. « Ils viennent s’entrete-nir, s’assouplir et tonifier leur masse mus-culaire, raconte Sylvia Nicosia, présidentede la section gym énergie au sein de l’Usma.C’est parfait pour les gens qui font peu desport car c’est moins tonique et moins car-dio que des cours de fitness.» La sectionpropose aussi des séances de stretching afind’étirer et d’assouplir son corps. «Beaucoupnégligent les étirements alors qu’ils sont labase du sport et permettent d’éviter les bles-sures», ajoute la responsable.

Vanté depuis des décennies pour ses bien-faits, le yoga s’affirme auprès de la vox populicomme La discipline reine en matière derelaxation. Que dire de plus, si ce n’est quecette philosophie indienne permet, grâce àun travail du corps et du souffle, d’évacuerle stress et contribue à un développementharmonieux de la personnalité. «À l’Usma,on accueille des gens qui se sentent sanscesse sous pression dans leur travail ou dansleur quotidien, détaille Lucien Feigenbaum,qui coordonne le cours. Le yoga les aide àretrouver du calme et de la sérénité, parfoisde façon instantanée.»

Retrouver l’harmonie intérieureÀ la fois bon pour le cœur, les poumons ou lacolonne vertébrale, le tai qi quan (prononcez«tai-chi-chuan») s’adresse à tous les publics.Nul besoin d’être un athlète accompli pour lepratiquer. Ses enchaînements tout en sou-plesse, qui favorisent la relaxation et font tra-vailler le souffle, ravissent ceux qui cherchentà se dépenser en douceur. Car il s’agit d’un artmartial qui ne recourt pas à la force. L’Usmadispense des cours au gymnase de l’Alliance.Moins connu mais tout aussi en vogue, le qigong est une gymnastique chinoise ; à la dif-férence du tai qi quan, il s’agit d’un art éner-gétique et non martial. «Il apporte plus unedimension psycho-émotionnelle que phy-sique, relate François Fournier, animateur

de la discipline à Saint-Ouen. Il favorise l’as-souplissement, la détente, la relaxation, lagestion du stress, l’équilibre émotionnel, lasensation de bien-être, une meilleure vita-lité, ou encore la prévention des maladies etun meilleur sommeil. » Quand l’activité adémarré, en 2006, elle comptait seulementsix participants ; aujourd’hui, elle endénombre une quarantaine. «Cet engoue-ment s’explique par le fait que le qi gongs’adresse à tout le monde : il ne demandeaucune compétence sportive et s’adapte par-faitement à ceux qui souffrent de problèmesphysiques car il n’exige aucun effort. Il faitdu bien au corps et à la tête dès la premièreséance», conclut François Fournier. �

Grégoire RemundPhotos : Jérôme Panconi

Aquagym, gym douce, stretching, yoga, tai qi quan ou qi gong : le succès des pratiques sportives et relaxantes ne sedément pas. À Saint-Ouen, elles remportent l’adhésion d’un public toujours plus large.

La zen attitude

Contacts• Aquagym (section des plus de 50 ans de l’Usma) :

gymnase Pablo-Neruda – 01 40 10 07 45 (SoniaLevillain).

• Gym douce et stretching : gymnases Pablo-Neruda,de l’Alliance, Tommie-smith – 06 66 46 89 05 ou 01 40 11 31 77 (Sylvia Nicosia).

• Yoga : gymnase Pablo-Neruda et salle Leclerc – 01 40 11 31 77.

• Tai qi quan : gymnase de l’Alliance – 06 27 15 57 73(Martial Morceau).

• Qi gong : 06 16 38 03 01 (association Shen).

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«On ne sait jamais comment ça va sedérouler, parce qu’on travailleavec de l’humain. Il faut beau-coup d’anticipation, de réflexion

et d’écoute. » Alain, 38 ans, a intégré l’unitéprévention-médiation voilà deux ans. On lesent à l’aise dans ses habits de médiateur.Un véritable poisson dans l’eau. « On tra-vaille au feeling. Il y a tout un côté relation-nel, de contact, de résolution de problèmes,un aspect vraiment humain. C’est pour çaque j’aime ce métier. » Ce matin, ilembarque dans la Kangoo du service avecses deux collègues Ramzy, 35 ans, et Icham,27 ans.L’équipage a décidé de revoir Mme S., victimed’un conflit de voisinage qui perdure.« Nous avons fait venir les deux partiespour tenter de trouver une solution à l’issued’une médiation de conciliation. Malheu-reusement, chacun est parti de son côté enrefusant de serrer la main à l’autre», détailleAlain. Du plus petit incident à la situationde crise, les médiateurs ne baissent jamaisles bras, privilégient le dialogue et engagentau respect mutuel. Mme S. absente de chezelle, il ne sera pas possible de la rencontrer.Ce n’est que partie remise.

10 heures, avenue Michelet. Direction ledernier squat sécurisé. Des logements insa-lubres, dont quelques locataires ont été relo-gés par la Ville, ont été squattés. Présent surles lieux, M. Frachot, du service logement,raconte: «Les gens qui viennent squatter semettent en danger et mettent en danger lacollectivité. L’équipe de médiateurs est inter-venue afin de sécuriser l’endroit. Un arrêtéd’insalubrité irrémédiable a été pris et cethabitat, à la suite de procédures, va êtredémoli.»

« Couvrir l’ensemble du territoire »Puis détour par le foyer de jeunes tra-vailleurs Cara afin de rencontrer la direc-trice, Anne Bennet-Chambellan, prise àpartie cet été. Ramzy, présent au moment desfaits, relate : «Convoquée à la suite de man-quements au règlement, une jeune résidentea agressé la directrice.» «Ayant porté plainte,j’ai appris qu’elle avait été interpellée par unmagistrat qui lui a rappelé la loi», indiqueAnne Bennet-Chambellan.Pour Abdelhak Kachouri, adjoint à la pré-vention-sécurité, « les médiateurs sont desdémineurs de crise. En développant l’équipe,dont l’effectif a été porté à 5 agents sous la

Reportage

Ils font partie de l’unité municipale prévention-médiation. Véritables« capteurs de terrain », les médiateurs, grâce à leur réactivité et à leurcapacité d’analyse, sont en mesure d’anticiper les situations difficiles.Récit d’une matinée ordinaire.

Médiateurs

À Saint-Ouen n°82 • Octobre 2009

Ils déminent les crises

� William Baroukh

« Notre force réside dans la réactivité »«Quand on se trouve confronté à une situation particulière, il faut l’analyserrapidement. Il faut aussi faire preuve de réflexion pour porter des proposi-tions qui conduisent à la mise en place d’un dispositif évitant que cette situa-tion ne se reproduise. Bien souvent, nous avons besoin des compétencesintellectuelles et techniques des autres services. Notre force réside dans laréactivité; grâce aux réseaux que nous avons constitués, celle-ci peut jouerà plein. Nos missions, elles évoluent tous les jours, pour la simple et bonneraison que la population change et que les besoins changent.»

responsabilité de William Baroukh (voir ci-dessous), et en la structurant davantage,nous souhaitons couvrir l’ensemble du terri-toire d’une façon plus visible ». Devant leparc Abel-Mézières, l’équipe ne manque pasde rappeler l’intervention qui lui a permis deretrouver une petite fille de 8 ans qui avaitéchappé à la vigilance de sa maman.Virginie Varenne, la directrice du servicemunicipal, insiste sur le fait que les médiateurss’occupent de tous les publics, «même si lesjeunes ont accaparé notre temps et nos pen-sées ces dernières semaines, comme pourbeaucoup d’Audoniens. Nous sommes dans lechamp de la médiation sociale. Nous voulonsrecréer du lien dans cette société de plus enplus individualiste. Bien sûr, les médiateursn’ont pas vocation à engager une action aulong cours sur des personnes. Leur objectif estde passer le relais à des professionnels».Il est temps de laisser l’équipe de médiateurspoursuivre sa tournée et de rencontrer lesAudoniens avec la disponibilité et la réactivitéqu’ils ont su manifester, à la satisfaction detous, depuis qu’ils se trouvent sur le terrain. �

Claude BardavidPhotos : Pascal Raynaud

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À Saint-Ouen n°82 • Octobre 2009

Reportage

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Saint-Ouen en fête

Le week-end

de tous

les régals

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S amedi 19 septembre, la façade de l’hôtel de villeest illuminée aux couleurs de Saint-Ouen enfête, mais c’est de l’autre côté que tout se passe.Là où se trouve d’ordinaire le parking de la mai-

rie, les voitures ont cédé la place à des rangées de tables.Les Audoniens sont attendus pour prendre part au ban-quet géant qui inaugure le week-end de fête. Au menu dujour, bœuf et flageolets, pour cinq euros. Des enfantsregardent l’énorme pièce de viande venue de Normandieque les maîtres bouchers s’apprêtent à découper.D’autres courent sur l’aire de jeu improvisée. Lesdîneurs se pressent à l’accueil pour acheter les tickets derestauration et, si quelques-uns regrettent que l’entréeet le dessert ne soient pas compris dans le menu, lestables sont vite remplies. Quelques mètres plus loin,devant le stand de l’Association culturelle des Portugaisde Saint-Ouen, des groupes se forment pour prendrel’apéritif. «C’est une des fêtes les plus réussies, assureDominique, venue avec son mari et ses enfants. C’estune bonne idée d’avoir organisé un grand banquet.C’est convivial, on parle à ses voisins, on fait des ren-contres.»Il est 19 h 30 et les tables affichent complet. Le servicebat son plein, pendant que sur un grand écran défi-lent des images en noir et blanc de la place Jean Jau-rès, comme une manière de faire revivre l’époque oùun square occupait l’endroit. On commente lesimages des fêtes de jadis, tandis que des comédienscirculent entre les tables, des bouteilles à la main,pour faire rire les convives et leur offrir un verre devin. Les bénévoles passent entre les rangées pourapporter du pain, de l’eau, des assiettes. Le person-nel des établissements scolaires s’est mobilisé, ainsique des élèves de l’école hôtelière de Dugny. «On aun bœuf pour 400 personnes et on arrive au bout»,lance l’un d’entre eux, alors que les convives conti-nuent d’affluer.

« Super l’animation en cœur de ville ! »Ceux qui ont fini de dîner vont déambuler dans levillage associatif pour y prendre un dessert ou serenseigner sur les activités proposées : soutienscolaire, lutte contre la précarité… On regarde unétalage de livres à petit prix, une représentante del’Espace 1789 propose le programme de la salle.À quelques mètres de là, les amateurs demusique commencent à se regrouper devant lascène dans l’attente de Sinsemilia. «Ici, d’habi-tude, c’est pas très vivant. C’est super qu’il y aitde l’animation en plein cœur de la ville!» s’en-thousiasme un jeune homme qui se rappelleavoir vu les Têtes Raides l’an dernier.Il est 21 heures maintenant, les tables se sontvidées. Alors que les premiers accords retentis-sent, une partie de la foule se hâte vers la scène,tandis que des familles rentrent à la maison endétaillant les activités qui les attendentdimanche. Car la fête se poursuit le lende-main…

Sébastien Banse

La fête de la ville a débuté le samedi 19 septembre au soir par une première: un banquet géant place JeanJaurès. Savoureuse mise en bouche pour des festivités qui se sont poursuivies avec le concert de Sinsemiliapuis, le lendemain, avec de multiples animations en centre-ville. Pour le plus grand bonheur des familles!

Le week-end

de tous

les régals

Reportage photos : Pascal Raynaud, Jérôme Panconi

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Un bœuf

et des souriresBanquet du samedi soir

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Sinsemilia en concert le samedi soir

Le reggae

du bonheur

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Fête foraine le dimanche

Les manèges

tournaient, tournai e

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i ent…

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Journées du patrimoine

Visites décontractées

Photos Journées du patrimoine: Anna Rouker

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j eunes salariés et étudiants

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Delphine en a marre. À 24 ans, cetteAudonienne depuis toujours gagne savie depuis six ans déjà et a du mal àvivre avec sa mère. «Je ne suis plus

chez moi, même si je la respecte beaucoup.Je dois faire attention à ne pas faire de bruitquand je rentre tard, je ne peux pas mettre lamusique trop fort, ni cuisiner tranquille-ment. Et pour avoir de l’intimité avec moncopain qui vit en colocation, on est obligéd’aller à l’hôtel.» Grâce au dossier de 1% loge-ment décroché par son emploi, elle vient devisiter un appartement en HLM. «Mais noussommes trois candidats…», soupire la jeunefille qui aimerait fonder une famille.Mustapha, 20 ans, se sent lui très bien, maisil va devoir quitter prochainement sachambre sans savoir où il ira. «Pourtant, jel’adore !», s’exclame ce résident de l’ALJT,un des deux foyers de jeunes travailleurs deSaint-Ouen, avec le Cara (612 logements entout). Il arrive aujourd’hui au terme d’unCDD de vendeur chez Fauchon. Sans familleproche, cet ex-Parisien, d’abord hébergécomme étudiant en bac pro commerce, vabientôt épuiser ses deux ans, temps maxi-mum accordé au foyer. «Il me faut trouverun CDI au plus vite pour espérer décrocherun logement ordinaire», s’inquiète-t-il.En tout cas, il regrettera la résidence frai-chement rénovée, ouverte principalementaux 18-25 ans, apprentis, salariés, sta-

giaires. « Ici, j’aime rencontrer du monde etje reste en contact avec ceux partis étudierou travailler à l’étranger », confie-t-il dansla spacieuse salle commune de l'ALJT.Assise à ses côtés, Chantal, ancienne secré-taire salariée à Paris qui retourne étudier,avait dû s’éloigner à Amiens pour trouverun logement disponible et pas trop cher.« J’ai eu de la chance d’obtenir un chambreici. » En effet, l’ALJT qui regroupe 4 500logements en Île-de-France, a enregistré47 000 demandes en 2008 !

« Les loyers ne descendent pas »« Le marché privé du logement est égale-ment peu accessible pour les jeunes,observe de son côté Sylvie Cottereau, res-ponsable de la location à l’agence immobi-lière LBI Gestion. D’abord à cause desprix : difficile de trouver à Saint-Ouen desstudios à moins de 500 euros et des T2 àmoins de 700-750 euros. La demande esttelle que les loyers ne descendent pas.D’autre part, la loi Boutin défavorise lesjeunes : les parents sont à présents leursuniques garants, ce qui ne suffit pas tou-jours ; de plus, les nouvelles règles pous-sent les propriétaires à réclamer des seuilsde revenus à 2,5 voire 3 fois le montant duloyer ! »

� Locations

Plus d’offres… etplus de demandes !

Encore chez leurs parents, en colocation, dans les

résidences étudiantes ou de jeunes travailleurs, les

jeunes racontent leur lieu de vie. Rebutés par la pénu-

rie de l’habitat social et par la cherté dans le privé,

ils peinent à trouver l’autonomie pourtant essentielle

à leur épanouissement.

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Aussi,la demande en colocation a explosé.Car 3 smicards peuvent prétendre à un T3à 1 000 euros. « Ça a été notre solution,lâche Rémy, professeur de mathématiquesde 26 ans, installé avec Natacha et Guillemainsi que leurs chéris respectifs. D’abordpour des aspects pratiques : pour 440 euroschacun, nous disposons d’une grande sur-face. Ensuite, par choix de vie. On n’estjamais seuls, on rencontre des gens inté-ressants. »Côté étudiants, l’offre s’agrandit, bienqu’insuffisante. L’école d’ingénieur Sup-méca, malgré ses deux résidences dans leVieux Saint-Ouen et ses places réservéesdans les foyers partenaires, ne parvient pasà loger l’ensemble de ses 450 élèves, dontprès d’un tiers est boursier « Certains,souligne Jean-Jacques Maillard, le direc-teur de l'école, ont une rentrée perturbéepar un long transport quotidien, ou par laprécarité de dormir chez des amis. Sansparler de ceux qui travaillent pour payerleur logis… » Venue de Metz, Bérénice,

22 ans, ne connaît pas ces problèmes. « J’ailaissé une chambre en ville pour profiterd’un 12 m2 économique et de l’ambianceentre étudiants dans notre résidence ruedu Landy. » Et à peine son diplôme enpoche, la voici embauchée en Picardie.« C’est incroyable, là-bas, en une semainej’ai trouvé un 45 m2 neuf en centre-villepour 550 euros ! »Le 16 septembre, les Estudines ouvraientau bout de la rue Cordon, élargissantencore l’offre de résidences privées pourétudiants près du RER C, déjà existanteavec les Lauréades (570 logements). Cejour-là, des étudiants, surtout des univer-sités de Saint-Denis et Villetaneuse, visi-taient les lieux avec leurs parents, signaientdes contrats, remplissaient les frigos toutneufs. « Je suis à peine à 10 minutes enmétro de mon école de commerce dans leXVIIe », s’enthousiasmait Karim, 20 ans,qui avait renoncé à trouver un toit dans lacapitale. �

Le 17 juin, près de 150 jeunes se sontretrouvés avec François Giunta dans lasalle Barbara, à l’invitation de la Ville, pourévoquer le logement social et leurs diffi-cultés à entamer leur vie d’adulte auto-nome. La rencontre a mis en évidence,outre les lacunes dans le privé, l’insuffi-sance de logements sociaux.

« J’ai expliqué, souligne aujourd’huiFrançois Giunta, qu’il est nécessairequ’élus et habitants se mobilisent. Unquart des 4 600 demandeurs non satisfaitssur la commune sont des jeunes qui vien-nent y travailler ou bien qui veulent “déco-habiter”. Et ce, malgré les 43 % de loge-ments sociaux proposés sur le territoire.Nous retenons d’ailleurs en commission,concernant le parc Saint-Ouen HLM etSémiso, un quart des attributions pour lesjeunes. » Selon l’adjoint, il manque600 000 à 800 000 logements sociaux enÎle-de-France « alors que les crédits d’État sont encore à la baisse cette annéeet que la loi Boutin, avec l’application dudroit au logement opposable, transformenotre parc HLM en logements pourpauvres uniquement ».Lacunes et mesures néfastes obligentdonc les élus à réagir pour tenir leursengagements politiques. « La réussitedes jeunes et le bien vivre ensemble àtravers la mixité sont deux de nosthèmes forts », rappelle François Giunta.Une pétition pour agir en faveur du loge-ment a donc été lancée à l’issue de larencontre de juin. Quatre cents per-sonnes l’ont déjà paraphée. Il est encorepossible de la signer en mairie.

� François Giunta

«Il faut se mobiliser»L’adjoint au maire chargé du logement indique que la municipalité a lancéune pétition pour réclamer un logement social pour tous.

Le Fonds de solidarité au logement jeune,géré par le Conseil général, propose unforfait au jeune salarié selon ses res-sources pour couvrir sa caution, la partd’APL du premier mois et l’assurance habi-tation. Les jeunes parents avec enfantspeuvent bénéficier d’une aide de la Caissed’allocations familiales (CAF) pour se meu-bler et d’une allocation logement. «Loca-pass », disposition gérée par les collec-teurs du 1% logement, ouvre également unprêt gratuit de deux mois de caution et unegarantie de paiement de 18 loyers sur unbail de 24 mois – le formulaire est télé-chargeable sur www.locapass.fr

Informations au service Initiatives jeunes, 42 av. Gabriel Péri, ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures et de 13 h 30 à 17 heures.

Concernant le Fonds de solidarité logement, joindre l’assistance sociale de circonscription, 19 rue des Rosiers.

� Caution, garanties, mobilier…

Les jeunes ontdroit à des aides

Karim (à droite) est accueilli dans

sa chambre desEstudines par

un ami résident.

Mario, Mustapha et Chantal dans la salle commune de l’ALJT.

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À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Dossier réalisé par Gwénaël le MorzellecPhotos: Pascal Raynaud

Étude sur le logement

Les jeunes Audoniensattachés à leur villeAfin de mieux connaître les demandes et derépondre aux besoins, le service municipal du loge-ment a mené une étude sur les demandes de loge-ment des jeunes enregistrées en avril 2008. Celle-cilaisse apparaître que la politique vis-à-vis desjeunes doit proposer une gamme qui puisse satis-faire les jeunes parents et pas uniquement les étu-diants.Le nombre de jeunes demandeurs n’a cessé de pro-gresser – ils étaient 1 065 en avril 2008 – avec unpic en 2007, quand 490 jeunes se sont inscrits surles listes. Les deux tiers, le plus souvent célibataireset sans enfant, ont 25 ans. Ils ont grandi dans laville pour un tiers d’entre eux.La ville est attractive en raison de sa situation prèsde la capitale et du nombre d’entreprises qu’elleaccueille. Un tiers des demandeurs de logementsn’y habite pas. 39 % d’entre eux sont des couplesqui manifestent le besoin de commencer à vivre enautonomie.Un tiers des postulants est logé dans le privé aumoment de la demande ; 44 % habitent chez leursparents ; 5 % vivent en situation précaire, à l’hôtelou en squat.70 % des demandeurs travaillent. Ils sont pour 31 % embauchés dans des sociétés de moins de 10 salariés et dans près de 55 % des cas en situationstable, titulaire d’un CDI ou bien fonctionnaire.63 % disposent de ressources mensuelles inférieuresà 1 500 euros, 36 % de moins de 1 150 euros.60% souhaitent un studio ou un deux-pièces, 40% unlogement de trois pièces et plus. Or, seul un tiersdes demandeurs perçoit le montant nécessaire poury accéder, soit trois fois le loyer moyen.Entre 2006 et 2008, seuls 18 % des demandeurs demoins de 30 ans se sont vus attribuer un logement.Parmi eux, une forte majorité d’Audoniens aobtenu un appartement, notamment dans le secteurprivé et en société anonyme HLM.

� Micro-trottoir

VictoriaOui, il faut les aider car c’est difficile pour eux parce que les loyers sont très chers,bien plus qu’en Lettonie d’où je viens et où l’on se loge plus facilement. Moi, j’ai eu dela chance, j’ai trouvé un emploi dans un restaurant, puis on a trouvé un logement. On, c’est ma mère et moi. Nous vivons ensemble dans un petit deux pièces de 35 m2 àSaint-Ouen depuis un an. J’ai très envie de vivre seule, mais un loyer de 700 euros,c’est trop cher, alors je cherche surtout sur Internet. Un studio serait parfait.

MoniqueJe ne sais pas ce qu’il faudrait faire pour améliorer leur situation. Bien sûr qu’ilfaut trouver un moyen pour les aider ! Beaucoup de jeunes veulent un logementmais n’en trouvent pas et on les voit traîner dehors. Mais, moi-même qui ne suispas jeune, je suis sans logement, je dors chez des amis. Certaines personnes, quin’ont pas de travail ou bien qui sont sans papiers, par exemple, connaissent desdifficultés encore plus grandes.

AlbertLe système devrait fonctionner mieux pour ceux qui paieront nos retraites. Dés 17 ans, certains aimeraient vivre ailleurs, être avec leurs amis. Encore que certains voudraientavoir l’appartement et être chez leurs parents: ils sont bien contents d’y trouver un frigoplein et du linge propre. La solution de l’autonomie reste l’argent et des logements àlouer, mais il n’y en a pas assez. À Paris, il existe plein d’espaces vides mais fermés et ony fait du social à l’envers. On ne peut plus imaginer de rassembler les générations commeautrefois dans les fermes: nous n’avons plus les logis et les étendues nécessaires.

Faut-il améliorer l’accès au logement des jeunes?

BorisCela reste dur pour tout le monde de trouver un logement, surtout pour les per-sonnes seules. Augmenter les salaires serait une solution puisque les propriétairesqui veulent éviter les impayés demandent maintenant un revenu trois fois supérieurau montant du loyer. Ou bien encore, les banques pourraient se porter garantes pourla population ; certaines sont bien soutenues par l’État ! La colocation est une autresolution. Moi, je paie 400 euros à Saint-Ouen pour partager 60 m2.

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34 Expressions libres

Tout le bonheur du monde

Les groupes de la majorité municipale

Saint-Ouen en fête s’est réapproprié le centre-ville. Un air devacances, disait un habitant heureux d’être là et de partager cemoment avec ses concitoyens.Un air de vacances certainement, la douceur du temps y contribuaitet les visages détendus, souriants indiquaient que pour un moment,on s’évadait des multiples tracas et vicissitudes du quotidien.C’était fête, place Jean Jaurès la bien nommée, pour un week-endplace d’humanité, d’échange et de partage. De toute évidence, l’ap-pétit de vivre ensemble, de se retrouver, de partager constituait lepuissant moteur de ce rassemblement, grand moment de sociabilitéoù toutes et tous étaient heureux d’être ensemble avec ce sentimentd’égalité qui donne à l’espèce humaine sa dignité.Cela confinait même à l’intimité scellée pour l’occasion entre habi-tants formant une seule et même communauté, la communautéaudonienne !

On était là bien loin des tentations du chacun pour soi, des opposi-tions et replis sectaires de tous ordres qui installent la loi des domi-nants et génèrent craintes et insécurité. Loin des instincts pri-maires, loin de l’acceptation d’un type de société ou quelquespuissants transformeraient leurs semblables en proies, en hommesobjets, les divisant pour mieux les dominer et les asservir.La fête a constitué un grand moment d’alchimie sociale indiquant lavoie de la résistance aux stigmates d’un mal profond qui menace deronger la société de l’intérieur.Seule la confiance en ce que l’homme recèle d’humanité dans sacapacité à se donner des règles de vie communes peut laisser pen-ser que ce moment n’aura pas été qu’une bouffée d’air frais. Etqu’ensemble, enfants, adolescents, jeunes et moins jeunes, nousavons les ressources pour construire la ville qui nous rapproche.

Hayat Dhalfa

Groupe citoyen, communiste, républicain

Le développement durable est au cœur de l’action politique. Les élussocialistes portent ces projets depuis longtemps, convaincus que ladégradation de notre environnement est un facteur majeur d’inéga-lités. Lionel Jospin en son temps s’était engagé dans la transparenceen matière nucléaire, l’accès à l’eau ou encore la préservation duvivant. Aujourd’hui, la préoccupation d’un développement durableest une priorité dans notre région, dans notre département et dansl’ensemble des municipalités de gauche. À Saint-Ouen, des projets concrets et en lien direct avec le quotidiende nos concitoyens sont à l’œuvre :- programme de réduction des déchets à la source ;- développement du tri sélectif ;- aide à l’habitat durable et réalisation d’un écoquartier ;

- préservation de la biodiversité ;- bilan carbone et lutte contre le réchauffement climatique ;- mise en place d’une gestion écologique des espaces verts…Il nous reste aujourd’hui, afin d’être à la hauteur des défis de la criseécologique, à rendre cohérent et lisible l’ensemble des actionsmenées dans ce domaine par l’ensemble des collectivités territo-riales.En effet, fondamentalement, c’est un nouveau projet de civilisationqu’il nous faut inventer : renoncer à l’ère du toujours plus pour celledu toujours mieux et construire une société dans laquelle l’humainplus que le PIB est le critère de référence.

Sophie Jacquot-Gautun - Morgane Garnier

Groupe socialiste et citoyen

Les Verts ont décidé de confier leur tribune d’expression au col-lectif Santé environnement Saint-Ouen (Seso), qui souhaite luttercontre toutes les pollutions nuisibles à notre santé.Le collectif Seso considère qu’au regard des risques potentielspour la santé liés à la prolifération des ondes électromagnétiques(antennes relais, portables, Wi-Fi), le principe de précaution doits’appliquer.Avec le soutien des Verts, nous demandons depuis un an la miseen place par la municipalité d’une charte de téléphonie mobile.Élaborée entre les citoyens, les bailleurs, les opérateurs et la Villesous l’égide d’une association indépendante (Robin des toits), ellepermettrait notamment de limiter à 0,6 volt par mètre le taux d’ex-position maximum des habitants.D’ores et déjà, différentes municipalités de notre département sesont portées volontaires pour mettre en place ce seuil à titre expé-

rimental. Qu’attend Saint-Ouen pour suivre cet exemple ?Cette charte serait aussi l’occasion d’obtenir des informations surl’emplacement précis des antennes, la manière dont les autorisa-tions ont été délivrées, les opérateurs concernés et les proprié-taires des immeubles qui ont loué leur toit. Nous souhaitons plusde transparence sur la politique d’installation des antennes relaissur la commune.Enfin, une campagne d’information auprès de la population sur cethème pourrait être lancée.Dans l’intérêt de tous les citoyens, nous espérons qu’une ren-contre avec Madame le Maire pourra donner satisfaction à unedemande qui nous semble légitime.Pour agir dans ce domaine, contacter le collectif Seso !Olivia : [email protected] ou Patricia : [email protected]

Groupe Les Verts

Hayat Dhalfa,Jacqueline Rouillon,

Paul Planque, Nicole Amédro, Nadia Soltani,

Karim Bouamrane,François Giunta,

Monique Tesseyre,Hakim Hallouch,

Françoise Arnaud, Gnamé Bagayoko,

Roger Guérin, Bruce Clarke,

Gilbert Haustant,

Ndeye Fatou Kébé, Nour-Eddine Senhadji

Sophie Jacquot-Gautun,Abdelhak Kachouri,

Morgane Garnier, Yassir Fichtali,

Dominique Garcia-Durocher,

Mustapha Krimat, Henri Lelorrain,

Paul Macedo, Jean-Claude Le Ny,

Élisabeth Auerbacher,Élise Boscherel,

Estelle Villard

Brigitte Marigault,

Rémi Fargeas

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Les diverses sensibilités du conseil municipal ont toutes

la possibilité de s’exprimer ici sur les thèmes de leur choix.

Les contributions publiées dans ces colonnes n’engagent pas

la rédaction du journal À Saint-Ouen.

Elles sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs.

Antennes relais, téléphonie mobile, Wi-Fi : non à l’amiante du XXIe siècle !

Le nouvel âge écologique

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35Expressions libres

L’ASOEA interpelle le préfet

De la « Love Parade »… à la marche funèbre !

Les groupes de l'opposition municipale

Groupe Saint-Ouen en toute liberté

Groupe Union centriste-UDF-Modem

Monsieur le Préfet, l’enquête publique concernant le projet de révision duplan local d’urbanisme (PLU) de Saint-Ouen est close depuis le 3 juillet2009; l’Association Saint-Ouen ensemble autrement a participé à celle-ci en faisant part à Monsieur le Commissaire enquêteur de ses réactions:n’imaginant pas que soit envisagé un écoquartier sous un incinérateur,n’acceptant pas la construction d’habitations sociales à proximité immé-diate de cet incinérateur et l’exposition des Audoniens les plus modestesà ses rejets, ne souhaitant pas que la sur-densification de population denotre ville passe par la construction de 14 tours de 17 étages et plus, s’in-dignant qu’un projet d’une telle envergure ne comporte la création qued’une seule crèche municipale de 60 lits au regard des 4000 logementsprévus, considérant que la restriction en matière de construction de par-king va engendrer de nouveaux problèmes de stationnement et de nou-velles nuisances pour les riverains, estimant que ce projet manque detransparence en ce qui concerne la dépollution des sols, son coût et son

financement, ainsi que sur l’évaluation des risques sanitaires pour lespopulations environnantes, rejetant l’idée que le rayon dont la Clis (com-mission locale d’information et de surveillance) a la responsabilité soitune zone constructible et enfin pensant préférable et même urgent, alorsque notre ville figure parmi les plus denses et surtout les plus polluéesdu département, de développer des espaces de verdure et d’oxygèned’envergure, plutôt que d’accroître la population et de favoriser l’exclu-sion des populations parisiennes les plus modestes en permettant aumaire de Paris d’implanter ses logements sociaux sur notre ville,À ce jour, il ne semble pas que les conclusions de l’enquête ont été ren-dues puisqu’il ne nous pas été possible d’en prendre connaissance enmairie et pourtant la municipalité et les promoteurs semblent agircomme si les conclusions étaient rendues en leur faveur.Dans l’attente de précisions de votre part, nous vous prions de croire,Monsieur le Préfet, en l’expression de notre considération.

Sécurité et citoyenneté, une affaire de tous!Le sentiment d’insécurité est sans cesse grandissant dans notreville. La révolte et le désarroi sont réels chez nombre de nos conci-toyens qui considèrent que rien ou presque rien n’est fait pour latranquillité publique. Les questions d’insécurité doivent être misesen débat public ouvert à tous, car mieux que quiconque, les habi-tants des quartiers savent que la misère économique et sociale estla principale cause de la violence et de la délinquance. Pour nous,sûreté et citoyenneté sont intimement mêlées, si l'on veut établir lapremière, il faut d’abord faire vivre la seconde. Il faut valoriser etfaire connaître les actions de prévention, de médiation et de socia-

lisation dans notre ville, tenir compte des propositions que lesacteurs sociaux et associatifs dans la vie quotidienne ont à formu-ler, des solutions qu’ils ont par ailleurs expérimentées. Noussaluons les Audoniens et notamment la jeunesse pour son sensdes responsabilités, son engagement et sa mobilisation pour pré-server la paix et la solidarité au moment où notre commune connaîtdes événements tragiques avec, en juillet dernier, la bouleversantemort du jeune John Gomis.

Association Saint-Ouen ensemble autrement La gauche indépendante

Ensemble pour Saint-OuenAutre sensibilité du conseil municipal

William Delannoy,Tiziana Zumbo-Vital,

Marina Venturini,Wahiba Zedouti

Albert Kalaydjian,Brigitte Zucchiatti

Lias Kemache

Cyrille Plomb

Mamadou Keita

Sur invitation tardive, une poignée d’habitants a partagé une balade «desanté» politique avec certains élus.Paul Planque, le nouveau bâtisseur de Saint-Ouen, tente d’éviter ledébat quand les riverains, qui n’étaient pas simplement venus parler duréaménagement de la place de la République, l’interpellent plutôt surcelle du 8 Mai 1945. Les plaintes répétitives des visiteurs urbanistiquescommençaient à faire regretter aux organisateurs cette initiative buco-lique. Trois médiateurs étaient chargés, non pas de protéger le cortège,mais bien d’encadrer les dealers, sans que ceux-ci se sentent véritable-ment menacés par la présence de Jacqueline Rouillon.Celle-ci renvoie, comme à son habitude, la responsabilité de la dégra-dation de notre ville sur le commissaire et l’État, s’accommodant étran-gement d’une évolution sociétale à laquelle ni les uns ni les autres nepeuvent échapper.

Triste constat de l’action publique du premier magistrat et de sa majo-rité vis-à-vis de leurs administrés. La question de la vidéosurveillanceétant renvoyée à ses chères études après qu’une Audonienne aitdemandé au maire pourquoi ne pas utiliser cet outil technologique quinous permettrait de guetter les guetteurs et de mettre fin à ce trafic trèslucratif.Spectacle affligeant d’un cortège sous surveillance déambulant dansdes rues sans commerce, sans vie, à l’exception de ces «animateurs derue» attendant que le groupe s’éloigne pour reprendre leur business.À la tombée de la nuit, ce qui restait du cortège s’est dispersé au milieude la cité Cordon déserte et sinistre, pas plus rassuré qu’au départ surles 5 prochaines années de la mandature Rouillon & consorts.Retrouvez l’intégralité de ce témoignage sur www.audonien.com

William Delannoy

La fin d’une tradition

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Les jardins ouvriers de la ville de Saint-Ouen vivent leurs derniersinstants et cela est bien triste. Ils appartenaient à toute une his-toire de notre ville et marquaient une tradition populaire profonde.Ils étaient partie prenante de la cité.Il est singulier que ce soit une municipalité de gauche qui en soit àl’origine. Il y a des symboles auxquels il ne faut pas toucher. Etpourtant cela a été fait. Il s’agit bien évidemment d’un aspect duprojet des Docks dont chacun s’aperçoit chaque jour un peu plusqu’il va bouleverser non seulement l’équilibre économique et éco-logique de la ville, mais aussi son histoire.Pour les possesseurs de ces jardins, témoins d’un Saint-Ouenouvrier et populaire, la pilule est amère. Ces jardins témoignaientd’une volonté, celle de poursuivre une certaine forme de viesociale. Un coup d’arrêt a été marqué. Certes, la municipalité pro-

met après destruction de reconstruire ces mêmes jardins. Il eutété plus simple de ne rien changer du tout. Surtout, les futurs jar-dins ouvriers en superficie plus réduite verront peu à peu leurimportance diminuer au profit de jardins familiaux dont la mesurede l’utilité est incertaine. Et les ayants droit de ces jardins ouvriersne pourront transmettre à leur disparition le droit d’usage qui y estattaché et sera transféré aux jardins familiaux.En d’autres termes, une mort douce des jardins ouvriers est pro-grammée avec un sursis à exécution immédiate prononcé.Beaucoup de tristesse saisit aujourd’hui nombre d’Audoniens. Unemunicipalité de gauche est parvenue à désespérer Saint-Ouen : ilfallait tout de même le faire.

Albert Kalaydjian – Reçoit sur rendez-vous au 06 77 52 38 70

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Hanifa Sayed habite rue ClaudeMonet depuis une vingtaine d’an-nées. Après avoir travaillé dans uneagence de communication, elle s’est

décidée à créer son entreprise. Pour cefaire, elle s’est rendue à la maison du Plie,un organisme qui accompagne les deman-deurs d’emploi. « J’ai été suivie par Nadègepour mettre sur pied mon projet, indiqueHanifa Sayed. Puis un ancien chef d’entre-prise, Jean-Jacques, m’a conseillée pen-dant plusieurs mois pour m’aider à obtenirtoutes les autorisations nécessaires à lacréation de mon entreprise. »Le Plie travaille avec l’association Pivot.Sylvaine Planque, responsable des rela-tions avec les entreprises au Plie, précise :« Pivot met à notre disposition des par-rains bénévoles, souvent de jeunes retrai-tés, qui font profiter les demandeursd’emploi de leur expérience. Ainsi, en cemoment, nous demandons un parrainagepour aider trois personnes à préparer le

concours d’Atsem (personnel intervenantdans les écoles maternelles). »Après plusieurs mois de démarches,Hanifa Sayed a pu créer son entreprise deservice à la personne. « Je m’adresse à tousles particuliers pour leur proposer desprestations de ménage et de repassageexclusivement. Mon entreprise, Aproxi-

services, dispose d’un agrément d’État, cequi permet aux personnes qui ont recoursà mes services de déduire de leurs impôts50 % du coût de la prestation. » �

À côté de chez moi

Plie6 rue Adrien MeslierTél. : 01 49 18 97 87Email : plie@mairie-

saint-ouen.fr

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

PROGRAMME DES MAISONS DE QUARTIER

Centre-ville

«J’ai créé mon entreprise avec le Plie»

À la maison Pasteur� Prévention des risques domestiques.Séance d’information, exposition et diffusiondu film La Clé. Mercredi 4 novembre à 15h.Accès libre.

� Cité des enfants pour les 5-12 ans.Mardi 27 octobre. Rdv à 8 h 45 à la maisonde quartier. Tarif : 2€.� Bateaux parisiens. Jeudi 29 octobre. Rdvà 13 h 30 à la maison de quartier. Tarif :2,50€. Prévoir tickets de transport.

� Film au Ciné Cité Bercy : Tempête deboulettes géantes. Mardi 3 novembre.Tarif : 2€. Prévoir tickets de transport. Rdv : se renseigner auprès de la maison dequartier.

LES ATELIERS

� Cuisine. Vendredi 23 octobre de 9h30 à13h30. Merci de confirmer votre présence lemercredi précédant l’atelier.

� Couture. Les mardis de 18h à 20h, lessamedis de 15h30 à 17h30.

� Gym douce. Tous les samedis de 11 h à 12 h. Salle du 39 rue Émile Zola.Inscription avec certificat médical. Merci deconfirmer votre présence auprès de la maisonde quartier.

� SMPE. Les lundis de 10h à 11h et de 11h à 12h, mercredi de 14h à 15h et de 15h à 16h. Inscriptions auprès du SMPE au 01 49 45 60 35.

� Nouveau: permanence administrative.Pour favoriser les démarches des Audoniensenvers les services municipaux. Tous les jeu-dis de 14h à 17h à partir du 8 octobre.

� Et aussi: permanence d’un écrivain public,tous les mardis de 14h à 16h30 sans rendez-vous; accueil «jeunes majeurs» du quartier,mardi et vendredi de 18h à 20h.

À la maison Landy� Prévention des risques domestiques.Séance d’information, exposition et diffusiondu film La Clé. Mercredi 28 octobre de 15h à17h. Accès libre.

� Rugby: Stade Français-Perpignan. Au Stadede France, samedi 24 octobre. 15 places. Rdvà 15 h devant la mairie. Tarif: 6€. Inscriptionuniquement mardi 13 octobre, à Landy etCordon.

� Bateaux parisiens et bowling. Deux sortiespendant les vacances de la Toussaint. 20 places. Renseignements à la maison dequartier. Tarifs : 2,50€ pour la premièresortie, 1,50€ pour la seconde.

LES ATELIERS

� Couture. Les mardis de 18h à 20h et lesjeudis de 13h30 à 15h30.

� Espace d’accès public à Internet (EAPI).Les mardis de 9h30 à 11h30, les mercredisde 14h à 17h et les vendredis de 14h à 19h.

� Gym douce. Les vendredis de 9h à 10h augymnase Tommie-Smith; les samedis de9h30 à 10h30 au Landy. Certificat médicalindispensable pour s’inscrire.

� Théâtre pour adultes. Le lundi de 19h30 à21h30.

Maison de quartier Pasteur6 rue Pasteur (01 41 66 36 20)

Maison de quartier du Landy, 37/39 rue du Landy (01 49 45 77 73) – Antenne Debain, 92 avenue

Michelet (01 40 12 97 45) – Antenne Cordon, 12 rue Émile Cordon ( 01 49 48 08 89)

AproxiservicesTél.: 0820 20 21 13 – Email: www.aproxiservices.fr

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Grâce au Plan local pour l’informa-tion et l’emploi, Hanifa Sayed amonté une société de ménage.

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37À côté de chez moi

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Centre-ville

Vieux Saint-Ouen

En cette fin d’après-midi, le maire etles élus avaient fixé rendez-vous auxhabitants qui souhaitaient lesaccompagner devant la station Vélib’

de la rue Diderot. Comme Mme Casas, quihabite Saint-Ouen depuis 1967. Retraitéeaujourd'hui, elle confie avoir tenu un res-taurant près du stade aux grandes heuresdu Red Star puis avoir travaillé à la mairie.« Je suis là aujourd'hui car je considèrequ'il est de mon devoir de m'intéresser à lavie de ma ville. » Périmètre de la visite : lecentre-ville, « un quartier assez hybride,avec une juxtaposition d'ensembles archi-tecturaux », remarque Nicole Amédro,adjointe à l’enseignement et à l’enfance.« Ces visites de proximité, dont le principefigure dans mon programme électoral, ontpour objectif d'expliquer in situ le sens denotre action, de présenter nos projets –notamment architecturaux – à nos conci-toyens et surtout de recueillir leurs avis etdoléances », rappelle Jacqueline Rouillon.La première étape du parcours mène legroupe composé d'une petite cinquantaine

d'Audoniens à la place du 8 Mai 1945. Enquestion, les problèmes liés au trafic destupéfiants qui empoisonnent la vie duquartier. « Nous ne nous sentons pas ensécurité lorsque nous sortons le soir. Lesjeunes, souvent de très jeunes dans le rôlede guetteurs, sont en nombre jusqu'à aumoins 3 heures du matin », lance une rési-dente à bout de nerfs. « La municipalité nepeut tolérer que perdurent des zones denon-droit à Saint-Ouen », répond Jacque-line Rouillon. Elle indique que les servicesmunicipaux n'ont cessé, ces dernierstemps, d'occuper l'espace public en ques-tion – en s’occupant des écoles, en nom-mant des agents d'entretien, par exemple.« Mais pour faire cesser cet état de fait, ilfaut passer à un niveau supérieur », juge lemaire. Selon elle, il est nécessaire que lapolice intervienne de manière accrue. Elleconsidère aussi que des acteurs spécialisésdoivent agir en direction des plus jeunesutilisés comme guetteurs.

«Rien ne remplace la présence humaine»« Pourquoi ne pas installer des caméras desurveillance ? » propose un habitant. Lemaire se dit disposée à examiner toutes lessolutions, à tester tous les dispositifs, et àen vérifier l’efficacité. « Les parkings muni-cipaux en sont déjà dotés, mais rien ne rem-place la présence humaine », souligne PaulPlanque, premier adjoint.Puis la visite continue vers la rue du Doc-teur Bauer. Au 63, à côté de Fenwick, PaulPlanque, aussi adjoint à l’urbanisme,

détaille le projet à venir : « Côté rue s’élè-vera un immeuble qui accueillera des acti-vités tertiaires. À l’arrière, l’office HLMréalisera près de 80 logements. »Rue Godillot, au 20, l’immeuble de LaSablière a été entièrement réhabilité, avecl’appui de la Ville. Un local pour les deux-roues a été créé, les chapes des caves, l’étan-chéité, les peintures ont été refaites. « Enrespectant l’architecture d’origine de cetimmeuble édifié en 1928 », précise le pre-mier adjoint.Devant la gare Godillot désaffectée, PaulPlanque rappelle qu’un ambitieux projetmariant activités et logements n’a pu voir le jour, mais que d’autres projets sont àl’étude. �

Éric Delon

Les élus rencontrent les habitantsLe 17 septembre, l'équipe municipale a s’est rendue dans le centre de Saint-Ouen. Objectif de cette deuxièmevisite de proximité de l’année : recueillir la parole des Audoniens et expliquer le sens de l’action de la mairie.

� Droits des femmes et de la famille.Permanence juridique avec le CIDFF. Tous lesmardis de 9h à 12h. Sur rendez-vous, contac-ter la maison de quartier.

� Nouveau: permanence administrative.Pour favoriser les démarches des Audoniensenvers les services municipaux. Tous les mar-dis de 14h à 17h à partir du 6 octobre.

À l’antenne CordonLES ATELIERS� Diététique. Rencontre sur les fromages deFrance, leurs catégories, leurs atouts nutri-tionnels… Mardi 27 octobre à partir de 14h.

� Couture. Les mercredis de 14h à 16h.Enfants accueillis à partir de 6 ans accompa-gnés de leurs parents.

� Gym douce. Les vendredis de 10 h 30 à11 h 30.

� SMPE. Permanence juridique avec leCIDFF. Tous les mardis de 9h à 12h. Sur ren-dez-vous, contacter la maison de quartier.

Braderie le 18 octobreLa grande braderie du Vieux Saint-Ouen, organi-sée par les Restos du cœur, Nadbeez et The GangProduction, se tiendra dans le parc Abel-Mézièresdimanche 18 octobre à partir de 9heures.

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Les classes expérimentales entrent dansleur quatrième année au lycée Blanqui.Cette pédagogie adossée à des projets,sorties, rencontres, axée sur l’interdisci-

plinarité et le tutorat, veut développer la curio-sité intellectuelle. Elle se trouve facilitée par despartenariats avec des écoles telles Sciences Poainsi que de grandes entreprises. À la rentrée,l’équipe de l’établissement a décidé de faire pro-fiter un plus grand nombre d’élèves de ce travailpédagogique spécifique.Deux des travaux dévolus aux 4 classes expéri-mentales – 2 secondes générales, une premièrebac pro comptabilité et une terminale BEPsecrétariat – seront étendus à d’autres classes.Dans le futur journal de l’établissement, lescolonnes seront ouvertes aux volontaires determinale et des fiches d’orientation conçues enclasses expérimentales seront distribuées àtous.

Le Rwanda, thème de l’annéeSont à l’ordre du jour : des visites au Rwanda,au Bénin, à Bruxelles et à Madrid, des étudessur la justice, les relations filles-garçons, ledéveloppement durable, des créations écrites,sonores et théâtrales bilingues. «Lycéens et

professeurs travailleront sur la méthodologie,des objectifs concrets, des rencontres avec desprofessionnels», explique Laure Coret, profes-seure en section professionnelle et coordina-trice de l’expérimentation.La classe bac pro devra se présenter en anglais,en images et en son, pour décrocher un cor-respondant anglophone dans les classes parte-naires du Rwanda et des États-Unis. « Unesorte de “speed dating” qui devrait leur

plaire», pense l’enseignante.Mardi 20 octobre en soirée, quelques lycéensinvestiront leur thème de l’année au Cap’J pen-dant une table ronde sur le Rwanda organiséepar la Ville*. Ils étudieront le génocide des Tut-sis au cours d’un procès à Bruxelles et lors de sareconstitution théâtrale. �

Gwénaël le Morzellec

*Informations auprès de la mission relation inter-nationale : 01 49 45 66 26.

Lycée Blanqui

Jeunesse

La pédagogie expérimentale rassemble plus d’une centaine d’élèves et une quinzaine de professeurs au lycéeBlanqui. À Saint-Ouen évoquera leur avancée régulièrement.

À Saint-Ouen n°82 • Octobre 2009

L’expérimentation fait école

«Ça n’a pas de prix ce qu’on va faire là-bas!» Pourtant, Géraldine,son compagnon Arnaud, sa cousine Lydie et son cousin Éric, tousles quatre 23 ans, se démènent pour trouver les sponsors intéres-sés à financer leur raid humanitaire au Maroc, fin décembre-débutjanvier. Il leur faut 17 000 euros. « Notre idée de participer auStudents Challenge remonte à juin, explique Géraldine,l’Audonienne du groupe. Le raid de six jours est organisé par unconsortium de sociétés locales qui veulent impulser un tourismede développement durable. Mi-juillet, nous avons décidé de partiren deux équipes de deux.»La partie humanitaire du projet concerne la malnutrition des nour-rissons aux portes du désert. Les équipes livreront donc des kitshuile-farine-lait maternisé aux villageois suivis par une ONG ausud de Ouarzazate. Une autre journée sera consacrée à la planta-tion de dattiers autour d’une oasis.Le groupe a créé sa propre association pour être plus facilementsponsorisé. Il s’appuie aussi sur le service Initiatives jeunes duCap’J. «C’est incroyable l’aide qu’ils apportent, s’enthousiasmeGéraldine: apprendre à définir son sujet, en parler, le budgéter,savoir demander des fonds… Même si nous ne partions pas cette

année, ce serait très positif. Il s’agit d’une excellente façon de deve-nir actif, de quitter la consommation pour agir.»Le compagnon de Géraldine, Arnaud, attend lui aussi cette porteouverte sur le monde. Pendant quinze jours, ce mécanicien va sepencher sur la 4 L qu’il restaure: «Je redoute surtout la chaleur etle sable, mauvais pour la mécanique…»

Gwénaël le Morzellec

Pour tout contact, téléphoner au 06 15 57 54 05 ou par email :[email protected]

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Une Audonienne, son ami et ses cousins visent le Maroc saharien pour accomplir un raid humanitaire.

� Projet humanitaire

La foi dans son idée

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Arnaud et Géraldine partiront 6 jours à la fin de l’année dans le désert marocain.

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À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Au fil des objets 39Les Audoniens

Sur ou en dehors d’un terrain de bas-ket, Khalid Ennadi reste le même :un homme vibrionnant sur lequel il est difficile de mettre la main.

«C’est comme ça chaque début de saison,se défend-il. Il faut s’occuper des inscrip-tions, accueillir les nouveaux et préparerl’entraînement.» Pas le temps de musarder,le cumul des fonctions impose d’être surtous les fronts. Cette année, Khalid, 45 ans,attaque sa 24e saison sous les couleurs del’Aspar en tant que joueur, et sa 6e en tantque président du club! «C’est du boulot,beaucoup de boulot, mais j’adore ça »,lance-t-il avec un large sourire. Car le bas-ket fauteuil chez ce monsieur, c’est l’his-toire de toute une vie.À 2 ans, Khalid est atteint de la polio. Sesparents décident de quitter le Maroc pour laFrance afin de lui offrir de meilleurs soins.La famille élit domicile à Fresnes. De saprime jeunesse en région parisienne, ilgarde beaucoup de bons souvenirs. L’und’entre eux va changer le cours de sa vie. À 15 ans, il étudie l’horlogerie dans uncentre d’apprentissage près de Melun.Comme tout adolescent, il éprouve lebesoin de se dépenser. Il souhaiterait s’es-sayer au basket, le sport de ses rêves, mais

son handicap l’en empêche – du moins chezles valides. Car il découvre un beau jourque son école enseigne le basket sur fau-teuil roulant. «Ce fut pour moi un grandouf de soulagement, se souvient-il. J’ai su àce moment-là que je pouvais faire quelquechose de mon handicap, le transformer enatout.»

Une ascension fulguranteTrès vite, le jeune homme excelle en bas-ket fauteuil. Il connaît une ascension ful-gurante. Dès 17 ans, il signe dans le clubde Noisy-le-Grand, qui évolue en 1re divi-sion. Cette période est marquée par ladécouverte du haut niveau… et les « plansgalère. À l’époque, j’habitais encore àFresnes et je prenais les transports en com-mun pour aller à l’entraînement. Aujour-d’hui, je ne le referais plus ». Puis il poseses valises au CS Meaux avec lequel ilgoûte aux joies de la Coupe d’Europe, qu’iln’est pas loin de remporter une année.Enfin, il atterrit à l’Aspar Saint-Ouen, unclub auquel il est depuis resté fidèle. « Ici,j’ai connu des hauts et des bas, c’est nor-mal en vingt ans. On a eu une excellenteéquipe jusqu’au milieu des années 1990,puis cette génération est partie vers

d’autres cieux, il a fallu tout reconstruireavec les moyens du bord. »Pour la saison à venir, qui démarre le24 octobre, l’Aspar joue à nouveau en1re division (N1A). L’objectif pour Khalid :terminer dans les six premiers. D’ici là, lejoueur-président, décidément insatiable,va s’envoler pour l’Afrique du Sud afin dedisputer la Coupe d’Afrique des nations(Can) sous les couleurs du Maroc. « Si ongagne l’épreuve, on obtient le droit de par-ticiper aux Championnats du monde. » Unrendez-vous qu’il ne veut manquer sousaucun prétexte après avoir vu échapper detrès peu la qualification pour les Jeux para-lympiques de Pékin.À un moment, Khalid a songé mettre unterme à sa carrière de joueur, quand unevilaine blessure à l’épaule l’a tenu éloignédes terrains pendant plusieurs mois.C’était l’an passé. Mais la passion du jeu, lebonheur de retrouver ses potes à l’entraî-nement ont tôt fait de le convaincre depoursuivre. Khalid ne s’arrêtera-t-il doncjamais ? �

Grégoire RemundPhotos : Pascal Raynaud

Khalid Ennadi

Panier gagnant!À l’Aspar Saint-Ouen, club de basket fauteuil, il mène deux carrières de front : président et joueur. Une double casquette pas si surprenante tant ce sportif chevronné a de l’énergie à revendre.

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À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

40 Loisirs

Yanvalou pour CharlieDe Lyonel Trouillot – Actes sud, 2009Dans ce récit polyphonique, l'écrivain haï-tien, également engagé dans la viepublique de son île, témoigne des frac-tures d'une société gangrenée par lamondialisation, l'ambition des privilégiéset la misère. Il évoque aussi les liens quinous séparent et peuvent nous réunir.Un roman puissant et, pour de nombreuxlecteurs, le coup de cœur de cette ren-trée littéraire.

Disponible en médiathèque.

Escape from BabylonAlborosieIl s’agit du premier artiste italien de…reggae à avoir un écho international !Alberto d’Ascola, né en Sicile en1977, forme un premier groupe en1992. Il joue en Jamaïque à l’époque.Il s’y installe en 2000, développantdes talents de producteur et gérantdes artistes locaux. Il signera sousle nom d’Alborosie, sur son proprelabel, un premier disque pas trèsconvaincant.L’expérience venant, le succès arrive en 2006 : il devient lepremier Blanc distribué en Jamaïque. Il compose alors pourdes artistes du pays, avant de publier Escape from Babylone.Désormais accueilli dans de nombreux festivals en France, ilest consacré cette année au festival des Vieilles charrues, oùil soulève l’enthousiasme. Il dédie cet album à « tous lesrebelles »…

Bleu Pétrole Alain BashungAlain Bashung, né en 1947, a quitté lemonde le 14 mars 2009 en laissant cedisque magnifique. Il ne faut pas voirdans Bleu Pétrole une admirationmorbide : seulement des chansonssublimes, qui vont droit au cœur et à l’âme ! Difficile d’enchoisir une ; chacune est un chef-d’œuvre servi par une voixinoubliable. Il parle d’amours finissantes, qui laissent un goûtd’amertume ; des « Résidents de la République », avec cerefrain prémonitoire : « Un jour je voguerai moins/Peut-être lejour où la terre s’ouvrira. » Il s’est adjoint l’immense talent deGérard Manset pour trois chansons – comment ne pas êtredéchiré par l’interprétation d’« Il voyage en solitaire » ? Il rendaussi hommage au « Suzanne » de Léonard Cohen. Un disquesublime et indispensable.

Disponibles en médiathèque.

Lire

Small WorldDe Philippe Keyaerts – Édité par Days Of WonderImaginez un monde idéal dans lequel la nature et les grandsespaces seraient rois. Un monde paisible où tous les peuples setiendraient la main. Bref, un monde… aux antipodes de celui deSmall World ! Quelle que soit la configuration choisie – le plateauest modulable en fonction du nombre de joueurs – l’univers deSmall World sera forcément trop petit pour accueillir les

14 peuples du jeu. Vampire, ogres, humains etautres zombies useront ainsi de tous leurs pou-voirs – et de votre sens tactique – pour conquérirle peu d’espace disponible. Attention toutefois àne pas vous reposer trop tôt sur vos lauriers ! Dès que votre civilisation commencera à décli-ner, il vous faudra immanquablement miser sur un nouveau peuple auquel vous associerezl’une des 20 particularités proposées («monta-gnards », « des cavernes », « bâtisseurs »…) etainsi tenter de ravir à vos adversaires l’ultime parcelle disponible! Stratégies fines, combinai-

sons multiples, placements judicieux… Non, vraiment, après une partie de Small World, il n’y a pas que les ressources qui serontépuisées !

Public visé : enfants à partir de 10 ans, adultes, joueurs passionnés.

Nombre de joueurs : 2 à 5.

Durée approximative des parties : 50-70 min environ.

Où se le procurer ? Boutiques spécialisées, Internet.

Prix constaté : 42 euros.

Jouer

Écouter

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41Loisirs

À Saint-Ouen n°82 • Octobre 2009

Brèves de Saint-Ouen

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42 Agenda des seniors

� Jeux divers (cartes…). À l’espace Valérie-Geoffroy, 41 rue Albert Dhalenne, les mardis de 14 h à 17 h.Inscriptions sur place.

� Peinture sur soie et décoration. À l’espace Valérie-Geoffroy,les lundis et mardis de 14h30 à 18h. Participation : 5,50€, soit 36,08 F la séance (matérielfourni). Inscriptions et paiement sur place.

� Cuisine. Un mercredi sur deux au 14 bis rue del’Alliance, de 8 h 30 à 14 h 30.

� Tricot, crochet et canevas (nouveauté). Mercredi 14 octobre de 14 h 30 à 16 h 30 à l’espaceValérie-Geoffroy.

Programmation et modalités

d’inscription pourles sorties

Les inscriptions sont prises encompte après

la parution du journal À Saint-Ouen. Le paiementdevra être effectué

une semaine avant la sortie.

Autres permanences au

centre administratifFernand-LefortCaisse nationale

d’assurancevieillesse :

les mercredis de 8h30 à 12h

et de 13h30 à 17h.

Caisses de retraitecomplémentairesVous devez appeler

le 08 20 20 07 01pour que la caisse

de retraite vousenvoie un dossier et pour convenir

d’un rendez-vous.

Nouveaux horairesà compter

du 19 octobreLes lundis et

mercredis de 9h à 12h et de 14 h à17h, les vendredis

de 14h à 16h. Tél. : 01 49 45 77 01

JEUX, COURS, ATELIERS

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Le Point accueil retraités change d’adresse !Le Point accueil retraités sera fermé du 12 au 16 octobresuite à son déménagement au 41 rue Albert Dhalenne. Le numéro de téléphone – 01 49 45 77 01 – reste inchangé.

• Angle rues des Rosiers/Paul Bert: 12 h 25

• Garibaldi : 12 h 30 • Angle rues Émile Zola/Cap Glarner

(crèche Monmousseau) : 12 h 35

• Mairie : 11 h 55• Place d’Armes : 12 h• Angle rues du Docteur

Bauer / Michelet : 12 h 10• Debain : 12 h 15

• Angle rues des Rosiers/Paul Bert: 13 h 40

• Garibaldi : 13 h 45 • Angle rues Émile Zola/Cap Glarner

(crèche Monmousseau) : 13 h 50

• Mairie : 13 h 15• Place d’Armes : 13 h 20• Angle rues du Dr Bauer/

Michelet: 13h30• Debain : 13 h 35

Du 19 au 23 octobre

La Semaine bleue� Lundi 19 octobre à 17h. Inauguration par Jacqueline Rouillon de l’espace Simone-de-Beauvoir

et de l’espace Valérie-Geoffroy – ex-restaurant Dhalenne – au 41 rue Albert Dhalenne.

� Mardi 20 octobre à 12h. Repas portugais à l’espace Valérie-Geofffroy. 20 participants. Tarif: 5,10 € le repas et 4 € l’animation. Inscriptions et paiement: Point accueil retraités.

� Mercredi 21 octobre à 17h, salle Barbara. Lectures issues des «PetitesMémoires» de Valérie Alane et exposition de travaux d’élèves de l’école desbeaux-arts de Saint-Ouen. Retour en car assuré à partir de 18h30.

� Jeudi 22 octobre à 12h. Le maire inaugure les nouveaux locaux du ser-vice de soins infirmiers à domicile pour les personnes âgées et/ou han-dicapées (SSIAD), 11 rue Jean. À la même heure, à l’espace Valérie-Geofffroy, repas antillais. 35 participants. Tarif: 5,10 € le repas et 4 €l’animation. Inscriptions et paiement: Point accueil retraités.

� Vendredi 23 octobre à 14h, salle Barbara. Conférence-débat sur l’évolution de la démogra-phie des personnes âgées ; la solidarité face à la dépendance; le 5e risque. Débat suivi d’unthé dansant et exposition d’œuvres de retraités. Retour en car assuré à partir de 19h30.

Mardi 6 octobre de 11h30 à 12h15

Prêt de livres gratuitAu foyer restaurant, 41 rue Dhalenne. Pour les personnesretraitées des foyers logements ou fréquentant le restaurant.

Mercredi 14 octobre de 14h à 15h

Lectures de contes à voix hauteÀ la maison de quartier Landy, en partenariat avec la média-thèque Glarner.

Jeudi 15 octobre

Bowling à la porte de la ChapelleNombre de participants : 58.Participation: 10 € (soit 65,59 F).Inscriptions: Point accueil retraités.

LIEUX ET HORAIRES DE RENDEZ-VOUS :

Vendredi 30 octobre

JeuxÀ la maison de retraite Lumières d’automne. Jeu quiz : questions posées sur la ville et sur la maison de retraite.Nombre de participants : 15.Participation : 1 € (soit 6,55 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.Lieux et horaires de rendez-vous : 14 h 30 à Lumières d’automne.

Jeudi 8 novembre

Animation karaoké et jeuxÀ la maison de retraite Lumière d’Automne, 15 bis rueEdgar Quinet. Goûter servi pendant l’entracte.

Nombre de participants : 15.Participation : 1 € (soit 6,55 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.Lieux et horaires de rendez-vous : 14 h 30 à Lumières d’automne.

Lundi 16 novembre

Baïkal, mystère du peuple mongolDanses folkloriques au théâtre de Poissy, avec 20 artistes surscène accompagnés de musiciens.Nombre de participants : 58.Participation: 27 € (soit 177,10 F).Inscriptions: Point accueil retraités.

LIEUX ET HORAIRES DE RENDEZ-VOUS :

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À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

La grande affiche placée sous un bar-num faisait presque illusion avec soncarrelage de métro et ses grandeslettres « Clichy-Saint-Ouen ». L’événe-

ment symbolique mis en scène par GillesCatoire, maire de Clichy, auquel était asso-cié le maire de Saint-Ouen, préfigurait lastation de la ligne 14 installée à la frontièredes deux villes en 2016. Décidée en avrildernier, la prolongation de cette ligne devraitdélester la ligne 13 et créer une connexionavec le RER; elle fera, prochainement, l’objetd’une concertation publique par le Syndicatdes transports d’Ile-de-France (Stif).

Dédoubler la ligne 13, aussiL’opération a-t-elle mis du baume au cœurdes compressés quotidiens de la ligne 13 ?Peut-être. Le maire adjoint aux transportsde Clichy a cependant tenu à préciser que« le débat pour le dédoublement de la ligne13, saturée, devait être poursuivi ».Gilles Catoire, enthousiasmé par le futuraménagement, s’est toutefois inquiété du

Les maires des deux villes ont pro-cédé à l’inauguration symboliqued’une future station de la ligne 14près du RER C, jeudi 17 septembre.

projet de rocade ferrée Roissy-Orly. «J’espère, a-t-il dit, qu’elle ne ne remettra pasen cause cette prolongation. » Il a aussiregretté que le pouvoir des communes à maî-triser leur territoire soit menacé par le projetde loi sur le Grand Paris – un projet dénoncédébut septembre par le syndicat Paris Métro-pole dont Jacqueline Rouillon est membre.Le maire de Saint-Ouen, accompagné deRémi Fargeas, adjoint chargé des trans-

ports, a mis l’accent sur « la nouvelle étapede coopération entre les deux communes etles deux départements ». Elle a insisté sur lefait « de penser autrement, à l’échellemétropolitaine », les projets de mobilité.« Je reste optimiste, a-t-elle conclu, sur lemaintien de la prolongation de la ligne 14malgré le projet gouvernemental de rocadeferrée Roissy-Orly.» �

Gwénaël le Morzellec

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43Au fil du mois

Jacqueline Rouillon,Gilles Catoire, le maire de Clichy (aucentre), et Rémi Fargeas,adjoint chargé des transports (à droite),sont favorables à la pro-longation de ligne 14.

Clichy-Saint-Ouen, la station à venirLigne 14

L’association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB) a organisé sa première balade de quartier lesamedi 19 septembre. Les amateurs de vélo dont Rémi Fargeas, adjoint au plan de déplace-ment urbain, ont parcouru les rues du centre-ville pour repérer les améliorations à apporterpour faciliter la circulation des deux-roues. Prochaines virées prévues: les samedis 17 octobre à 14h30 à partir du métro Garibaldi ; le 21 novembre dans le quartier Rosiers-les Puces à partir du square Dolet. Ouvertes à tous etgratuites, les balades durent une heure trente environ.

Cent-soixante dix entréesont été distribuées auxjeunes Audoniens par laFédération française d’ath-létisme pour assister auDécaNation du 9 septembre,stade Charléty à Paris.L'événement créé en 2009oppose les meilleuresnations de l'athlétisme sur10 épreuves. Quelques jours auparavant,une cinquantaine d’enfantsdes centres de loisirs ontprofité d’une initiation ausaut, à la course et au lan-cer de poids dans le parcAbel-Mézières.

� Tournée des quartiers

Les cyclistes arpentent le centre-ville� DécaNation

Jeunes Audoniensinvités

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44 Au fil du mois

La saison culturelle 2009-2010 a débutévendredi 25 septembre par une déambu-lation dans la ville de la fanfare Balbazarqui s'est achevée devant l'Espace 1789

(photo). La soirée s'est continuée avec desfilms, un trio de jazz manouche et un spec-tacle de Georges Appaix, Rien que cetteampoule dans l'obscurité du théâtre. Entre-temps, le maire et Hayat Dhalfa, adjointechargée de la culture, ont présenté les tempsforts de la saison à venir. À retenir: l'exposi-tion «Vie d’usine» à la médiathèque Persépo-lis en novembre; les spectacles des artistes enrésidence à l'Espace 1789 (Théâtre du mou-vement, Kitsou Dubois, compagnie Toujoursaprès minuit)– la salle de spectacles multicul-turels proposera aussi le festival Africolor, leProjet Ouzbek de Rodolphe Burger, Woyzeckou l’ébauche du vertige de Josef Nadj, etc. ; lacréation d'orchestres à l'école sous le parrai-nage de Didier Lockwood… Sans oublier lesfestivals Banlieue bleue et Jazz musette. �

Soirée inaugurale

La saison culturelle démarre en fanfare

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

Au son du Chant des partisans et desaccords de l’Harmonie municipale, RenéMateo, secrétaire de la section locale del’Association nationale des ancienscombattants et amis de la Résistance(Anacr), et le maire ont célébré samedi 5 septembre le 65e anniversaire de lalibération de Saint-Ouen de l'occupationnazie. La cérémonie s'est déroulée devantl’hôtel de ville, à l’esplanade Jean-Moulin avec son « monument à lamémoire des victimes audoniennes de la barbarie nazie » et au cimetièremunicipal.

Le maire et Nicole Amédro, adjointe à l’ensei-gnement, entourées des adjoints AbdelhakKachouri, Nadia Soltani, Paul Planque etHayat Dhalfa, ont accueilli les enseignants etles directeurs d’établissement audoniensainsi que l’inspecteur académique, mardi22 septembre à l’hôtel de ville. Les tableauxnumériques interactifs, un investissementmunicipal dont dispose dorénavant chaqueécole, ont été encensés.

� Le 5 septembre

La Libérationcommémorée

� Réception

La communautéscolaire en mairie

Le 21 septembre, journée internatio-nale dédiée à la paix, le comité local duMouvement de la Paix a pris une initia-tive originale : organiser au Basilic,rue des Rosiers, une performanceartistique autour du thème « Foutez-nous la Paix ! » Abd El Hacq, poète del’improvisation et animateur d’un ate-lier à l’Espace 1789, était entouré deslameurs qui ont fait assaut de virtuo-sité pour le plus grand plaisir desconvives.

� Journée pour la paix

Soirée slam au café Le BasilicPa

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constructions d'envergure que le talent deLucien Métrich s'exprime le mieux.Il en va ainsi de la piscine conçue par l’architecte avec sa femme Lucienne. Leprogramme répond à une nouvelleconception de la natation : combiner bas-sins sportifs et espaces annexes pour lesnageurs « décontractés ». Le projet ducouple Métrich, retenu à l'issue duconcours organisé par la Ville en 1949, sedistingue par la qualité de sa composition.Il s'agit alors de moderniser des bainsdouches et de construire une piscine cou-verte attenante. Les architectes prennent

l'initiative d'y adjoindre une piscine d'étéqui fera le succès de l’équipement.Lucien Métrich se signale aussi avec laconstruction du stade Pablo-Neruda (1967),et surtout dans la conception du complexesportif de l'Île-des-Vannes, dont il signel'avant-projet avec Anatole Kopp en 1959. Lechantier ne débutera qu'en 1968, soitquelques mois après le décès de Métrich enoctobre 1967. La nef et les bâtiments annexessont inscrits sur l'inventaire supplémentairedes Monuments historiques depuis 2007.Comme une reconnaissance posthume. �

Pierre Desirat, avec le service des archivesPhotos : archives municipales

Au fil des objets

Le Vieux Saint-Ouen a été gravementtouché par les bombardements alliésde 1944. De nombreuses rues sont àreconstruire. Pendant plus de dix ans,

Lucien Métrich va donc restaurer la rueSaint-Denis. Sous sa direction y sont érigésdivers immeubles locatifs, le centre munici-pal de santé et le centre de protectionmaternelle et infantile, ou encore le Foyerdes vieux.La reconstruction s’accompagne d’unemodernisation des équipements. Les HLMqui fleurissent à la fin des années 1950 appa-raissent comme un miracle : eau courante,toilettes à domicile, chauffage central, ascen-seurs… à un prix acceptable. Lucien Métrichen construit rues du Docteur Bauer, Amil-care Cipriani, place de la République, etc.Les établissements de Lucien Métrich sym-bolisent aiussi les préoccupations sociales del’architecture municipale d’après-guerre :CMS et PMI Barbusse; bains douches dansles HLM de l’actuel 165 boulevard Victor-Hugo; crèche municipale La Motte; recons-truction et agrandissement du groupescolaire Blanqui ; construction du groupescolaire Joliot-Curie…

Grands équipements sportifsAvec le fort développement économique desTrente Glorieuses (1945-1975), la société deconsommation devient aussi société des loi-sirs. La pratique sportive se répand dans lescouches populaires, il faut construire deséquipements. C'est certainement dans ces

Ces architectes qui firent la ville (2e partie)

Lucien Métrich, le constructeurdes Trente Glorieuses

45Histoire locale

À Saint-Ouen n˚82 • Octobre 2009

ConstructionsRue Saint-Denis• G- immeubles locatif (n°48-50, 54) ;• PMI et CMS (n°56) en 1956;• aménagement des cours et jardins

(n°48 à 56) ;• foyer des Vieux (n°56).

Toute la ville• groupe scolaire Blanqui ;• écoles Joliot-Curie;• piscine d'hiver (1951) et d'été (1957) ;

• gymnase Pablo-Neruda (1967) ;• avant-projet de l’Île-des-Vannes (1959);• immeuble et crèche 44 rue du Dr Bauer;• foyer communal rue du Dr Bauer (vers

1950) ;• Foyer des vieux boulevard V. Hugo (1957);• bains douches boulevard V. Hugo (1955);• crèche municipale La Motte (1964) ;• CMS et PMI Henri-Barbusse (1957) ;• HLM et centre culturel place de la

République.

1946. Saint-Ouen est ravagé. La mairie nomme en avril un architecte communal pour accompagner la reconstructionde la ville et la doter d’équipements modernes. À l'instar de César Auguste Mancel (voir À Saint-Ouen n°81),Lucien Métrich (1898-1967) impose sa marque architecturale dans les années 1950-1960.

Le bassin d'été de l’ancienne piscine muni-cipale construite parLucien Métrich évoqueles naumachiesromaines, spectacles à l'occasion desquels le sable des arènes étaitremplacé par un bassin.

Les écoles Joliot-Curie ont été édifiésen 1960.

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Les fruits et légumes ont une impor-tante teneur en eau qui contribue àl’hydratation du corps, au même titreque l’eau. Ils sont également une

bonne source de fibres qui favorisent letransit intestinal et s’avèrent riches en vita-mines diverses, notamment la vitamine Cantioxydante – qui limite le vieillissementcellulaire.Les fruits sont plus riches en glucides queles légumes (12 % contre 5 % en moyenne),ce qui leur confère une saveur sucrée et unapport énergétique un peu plus élevé.Pourquoi s’en priver puisque tout est bondans les végétaux ? Mais 5 par jour, tout demême, est-ce réalisable ?

Cinq portions de 80 grammes par jourPas d’inquiétude, il ne s’agit pas de 5 uni-tés : 5 pastèques ou 5 cerises, ce n’est pastout à fait la même chose… En fait, il estrecommandé de consommer au moins 5 portions de 80 grammes au quotidien,soit 400 grammes/jour. Ainsi, si on mangeà chaque repas un peu de fruits et/ou delégumes, on couvre les apports conseillés ;par exemple, un pot de compote sans sucreajouté au petit-déjeuner (100 grammes),une tomate vinaigrette en entrée à midi(100 grammes) et une assiette de rata-

46

À Saint-Ouen n°82 • Octobre 2009

touille (200 grammes)en plat principal audîner.Frais, en conserve ousurgelés, il est indispen-sable de consommer desfruits ou des légumes àchaque repas. Mieux vaut man-ger une salade de haricots vertsappertisés* en vinaigrette que pas du toutde légumes !Certes, les légumes sont plus chers que lespâtes ou le riz, mais les produits de saisonsont en général abordables ; les surgeléssont à des prix tout à fait corrects et en plusils sont prêts à l’emploi – donc pas de gas-pillage ! Enfin, on trouve une grande diver-sité de choix dans les conserves sans pourautant se ruiner.N’hésitez pas à réaliser des poêlées avec desmélanges de légumes : carottes fraîches,haricots verts surgelés et champignons enboîte, le tout avec un filet d’huile d’olive etdes oignons émincés. �

Mélanie Limouse,diététicienne au CMS Henri-Barbusse

* Stérilisés à haute température puis mis enconserve.

Infos pratiques

Nutrition

Les vendredi 13 et samedi 14 novembre, la Caisse nationale d’as-surance vieillesse (Cnav) organise, en partenariat avec le CentroNacional de Pensões, des « journées d’information retraitefranco-portugaise » pour les personnes ayant travaillé ou cotisédans les deux pays. Des conseillers de la caisse de retraite por-tugaise et de la Cnav recevront sur rendez-vous pour répondreaux questions et, éventuellement, évaluer le taux de retraite.Pour participer, il faut s’inscrire avant le 23 octobre*. Soit surInternet, en complétant le bulletin sur le site de la Cnav :

ww.lassuranceretraite.fr, rubrique « Actualités régionales Île-de-France » ; soit en renvoyant un bulletin d’inscription dispo-nible dans le réseau d’accueil de la Cnav et chez ses partenaires(CPAM, CAF, Cicas, ambassade, consulat), à l’adresse suivante :Cnav Île-de-FranceRelations extérieures 93275951 Paris Cedex 19

*Attention : nombre de places limité !

Difficile d’ignorer la campagne nationale de sensibilisa-tion lancée en 2001 sur la consommation de fruits etde légumes. Qu’apportent ces aliments à l’organisme et est-il possible d’en consommer 5 par jour, commepréconisé ?

� Retraite

Journées d’information franco-portugaise

Jeu des expressionsvégétales1. Quand un film est mauvais, c’est un…2. Quand on ment, on raconte des…3. Quand on a un malaise, on tombe

dans les…4. Quand on est en pleine forme, on a

la…5. Quand une situation est délicate,

on dit que les… sont cuites6. Quand on a un avis partagé, c’est

mi-…, mi-…7. Quand une personne donne tou-

jours son avis, il ramène sa…8. Quand on a besoin d’argent, il nous

faut de l’…

Fruits et légumes à tousles repas

Réponses 1. navet; 2. salades; 3.pommes; 4. pêche; 5. carottes; 6.figue/raisin; 7. fraise; 8. oseille.

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À Saint-Ouen n°82 • Octobre 2009

47Infos pratiques

� Pédicure podologue

Le cabinet change d’adresseMadame le maire, conseillère généraleJacqueline Rouillon

Les adjointsPaul Planque : 1er adjoint, finances, urba-nisme, administration générale, patri-moine et travauxAbdelhak Kachouri : prévention, sécuritéMorgane Garnier : environnement, cadrede vie, propretéNicole Amédro : ressources humaines,enfance, enseignementNadia Soltani : jeunesse, vacancesHayat Dhalfa : culture, animation de la citéRémi Fargeas: plan de déplacement urbain,transports, circulation, stationnementYassir Fichtali : action sociale, politique d'insertion, CCASKarim Bouamrane : développement économiqueSophie Jacquot-Gautun : petite enfance,droits des femmes, handicapFrançois Giunta : logement, cultes

Les conseillers municipaux déléguésMonique Tesseyre : prévention, santéHakim Hallouch : réussite de la jeunesseFrançoise Arnaud: retraités, préventiondes expulsions locativesGnamé Bagayoko: relations internationalesDominique Garcia-Durocher : tourisme,promotion de la villeRoger Guérin : histoire locale, mémoire,culture de paixMustapha Krimat : vie associativeHenri Lelorrain : politique sportivePaul Macedo : commerce, artisanat, déve-loppement économique des PucesJean-Claude Le Ny : popularisation du projet de ville

Les autres conseillers municipaux de la majoritéBrigitte Marigault, Gilbert Haustant, Estelle Villard, Elisabeth Auerbacher,Bruce Clarke, Élise Boscherel, Nour-Eddine Senhadji, Ndeye Fatou Kébé

Les conseillers municipaux de l’oppositionVivre et s’épanouir à Saint-OuenWilliam Delannoy, Brigitte Bachelier, Albert Kalaydjian, Marina Venturini, Lias Kemache, Tiziana Zumbo-Vital, Cyrille Plomb, Wahiba ZedoutiEnsemble pour Saint-OuenMamadou Keita

PermanencesMadame le maire, conseillère générale : les mardis matin sur rendez-vous. Demandeexclusivement par courrier en mairie.

Bruno Le Roux, député, sur rendez-vous enmairie le vendredi matin. Tél. : 01 40 63 68 58.

Mathieu Hanotin, conseiller général, lundiaprès-midi à partir de 16 h, sur rendez-vousau 01 43 93 93 30.

Saint-Ouen ensemble autrement, le 3e jeudi dechaque mois de 20 h à 22 h, salle municipale, 69 rue des Rosiers. Email : [email protected]

Horaires des services municipauxTous les jours (sauf le jeudi matin) de 8h30à 12h30 et de 13h30 à 18 h. Le samedi,seuls sont ouverts l’état civil et les affairesgénérales (cartes d’identité, passeport…) de 8h30 à 12 h.

Mairie : 01494567896 place de la République

Pharmacie de gardeTous les dimanchesPharmacie Bismuth85 avenue Gabriel PériSaint-Ouen01 40 11 02 52

SOS Médecin 0147077777

Pompiers89 rue du Docteur Bauer 0140111256 ou le 18

SAMU 0148311515 ou le 15

Centre anti-poison 0140054848

Centres de santéBarbusse62 avenue Gabriel Péri01 49 45 68 90

Bauer147 rue du Docteur Bauer01 49 45 69 53

Saint-Denis56 rue Saint-Denis01 49 18 92 10

PMIPMI Barbusse4 rue Henri Barbusse0149456955

PMI Bauer147 rue du Docteur Bauer0149456952

PMI Saint-Denis56 rue Saint-Denis0149456957

VétérinaireFrédérique Reboulot2 rue Édouard Vaillant0140118064

Commissariat15 rue Dieumegard 0141662700

Police municipale01 49 45 77 02

Gendarmerie St-Ouen/St-Denis2 avenue Jean Moulin93200 Saint-Denis0148296438

Préfecture de Seine-Saint-Denis1 esplanade Jean Moulin à Bobigny – 0141606060

Accueil Sans-Abri 0800306306

Allô Enfance maltraitée 0800054141

Sida info service 0800840800

Alcooliques anonymes0143257500 (24 heures/24)

Permanences d’accueil,d’écoute et de médiationenfants-familles (AADEF médiations) Tous les jeudis sur rendez-vousde 13h30 à 19h30 au centre administratif Fernand-Lefort,0149456789.

Toute la semaine, vous pouvez aussi téléphoner au0148302121.

Numéros utilesResponsabilités électives

État civil

Catherine Piret, pédicure podologue qui exerce en ville depuis quinze ans, a déménagé.Son cabinet, installé jusqu’en juillet 2009 au 91 de l’avenue Gabriel Péri, est mainte-nant situé 15 rue Raspail. Pour prendre rendez-vous, téléphoner au 01 40 12 41 97.

� Arts du cirque

Stage de ToussaintL'Atelier cirque Océane organise un stage de cirque pour les enfants à partir de 8 ans du 26 au 30 octobre de 13 h 30 à 16 h 30 au gymnase de l'Alliance. Rensei-gnements au 06 82 02 96 04 ou par email à [email protected]

� Prévention-sécurité

Le service déménageÀ compter du 1er octobre, le service prévention-sécurité* s'installe provisoirement 4 place de la République, en raison de travaux dans ses locaux de la rue Meslier.* Il comprend les unités accès au droit et aide aux victimes, prévention-médiation, correspon-dante de justice et services administratifs de la police municipale.

Naissances: Mezouar Neil � Philemon Woodley � Todjom Andy � Habib-Allah Adam� Kouadio Enimarie-Nine � Doumbia Sekou � Camara Bonco � Sa Ferreira ChavesGouveia Cristiana � Hajet Meïssane � Vantyghem Jane � Smaïl Inès � Ciupitu-Eperjessy Adélaïde � Gmitrovic Ema � Peres-Agrour Imane � Massamba Dieuston� Sissoko Diaba � Edmond Benjamin � Sevani Jennifer � Saadellaoui-Idrissi Lyna� Lonneux Enzo � Dingui Maëlia � Veron Inès � Ait Taleb Maïlys � Bzaghli Badr �Mb Lo Ndeye � Bufquin Colin � Sall Elyjah � Mazouri Hamza � Kuta Nkoko Jomélie� Bashayeya Amina � Bakayoko Abdul-Hakim � Zinga Setshie Rayley-Samuel �

Jimenez Inès � Bednarz Filip � Laajoune Nael � Benraad Mohamed � Nedhif Anna� Doucoure Hamza-Amara � Losange Ethan � Turmel Maxime � Bouzid Laetitia �Zalarh Mohammed � Soumare Fatoumata � Villemont Samuel � Mukuna KazadiChristophe Noé � Mukuna Kazadi Christopher Sol � Aimé Esther � Hamlil Zahra �Benamara Kenzy � Dehni Yasmine � Nana Kadem Brooklyn � Etienne Danny � AllaManel � Desobeau Lucas � Tokhashev Mansour � Blanche Liv � Bouaïfel Sofia �

Haouas Yesmine � Flancquart-Combault Axel � Wyrazik Amélie � Gül I-Halil �

Kinzonzi Wumba Siéna � Le Texier Noah � Kalloua Aya � De Crecy Alix � BelkacemiWalid � Mariages: Marine Hersent et Christophe Dore � Laurence Pagerie etNicolas Le Loup de Sancy de Rolland � Alban Sistiague et Noriko Harada � GeorgesPinon et Françoise Gober � Fredj Saddoud et Fathia Mechim � Sahayarajah RoxMilan et Mary Jesuthasan � Sarah Caugant et Gilles Biondi � Phuong Hong An Buiet Mathieu Brack � Angelica Jezioro et Grzegorz Pysz � Céline Poiroux et SébastienCourtine � Hilal Harecket et Tekkesin Ozkan � Fatoumata Sako et Abou Traore �

Caroline Vallee et Pierre Palomares � Clémentine Mercier et Vivien Boisserie �

Décès: Girault Gilbert � Pozmantier Tauba � Dupuis Marguerite Vve Breillou �

Shaik Dwood Siddick � Muntaner Patricia Ep Duchatel � Nargieu Henri �

Bendjeddou Lakhdar � Atlan Nedjma � Tajak Kazimierz � Chataux Patrick � PetroffMito � Le Ballier Louise � Nebout Jean � Ganzmann James � Bannier Robert �

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