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EXEMPLAIRE DE DÉMONSTRATION Ce spécimen ne présente que de courts extraits d’articles

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3La Salida • n°103 • avril-mai 2017

L’ÉDITO

Cet amour-là…Pour autant qu’il existe, il s’agit d’un hasard et bien entendu,il est troublant. Une actualité qui en croise une autre au détour d’unsommaire et nous voici conviés à entendre le plain-chant de l’amourd’un père pour sa fille et puis, comme en un miroir inversé, celuid’une fille pour son père. Émouvante rencontre, elle n’était pasécrite, encore moins voulue, mais c’est ainsi, elle palpite entreles pages de notre Salida.

Entendre le récital poétique de Jean-Louis Trintignant sur lamusique de Piazzolla à Pleyel fut comme partager une prièreau meilleur de l’homme, de sa générosité, de ses rêves et de sacompassion. Sans même appuyer le nom de l’absente, l’immensecomédien nous donna aussi à comprendre l’irrépressible chagrin dela disparition de son enfant. Marie s’en est allée et son père lui parleencore dans tous les interstices des vers qu’il prononce, au détourd’une rime, au tombé du poème, dans ce silence qui après le poèmeest encore le poème.

Marie et son père s’étaient donné les poètes en partage,Apollinaire le tout premier. La mort de Marie n’a pas brisé le pacte.Rubén Juárez avait souhaité pousser sur scène sa fille Lucila.Le père est parti en tournée d’éternité en 2010, sa fille pousseaujourd’hui sur scène le répertoire du disque pour lequel papa s’étaitbattu plus que jamais, celui où il avait jeté l’essence même de sontango, De aqui en más.

Tel père, telle fille... Dans les deux cas, l’amour paternel s’étaitcristallisé en partage et transmission. Encore fallait-il que les enfantsacceptent ce cadeau, en cultivent le don. Le mystère du talent fit lereste. On imagine que cela ne fut pas toujours simple, Lucila Juárezl’avoue d’ailleurs en une succulente anecdote. Mais en Francecomme en Argentine, posé sur la banquette arrière d’un tangovoyageur, cet amour-là n’en finit plus de battre. De les porter, eux,de nous toucher nous. l

JEAN-LUC THOMAS

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P. 18 J.-L. TRINTIGNANT

P. 28 L. JUÁREZ

P. 32 LOS GUARDIOLA

P. 3 L’ÉDITO

P. 6 FLASH

P. 9 LE BILLET DE

P. 10 REPORTAGEGennevilliers : âme de bandonéon

P. 16 SPECTACLENoces de sang

P. 18 SPECTACLEJean-Louis Trintignant

P. 20 CAFETÍN DE BUENOS AIRESFrancisco Canaro

P. 28 PORTRAITLucila Juárez

P. 32 RENCONTRELos Guardiola

P. 36 ENTRETIENMinino Garay

P. 40 BUENOS AIRES HORA CEROAu poète vandalisé...

P. 42 ON A VU ON A LUCitoyen d’honneurRicardo PigliaLivres

P. 50 DISCOGRAPHIE

P. 53 L’AGENDA

5La Salida • n°103 • avril-mai 2017

Sommaire

Illustration de couverture : Bernard Cavanna dans la classe de Louise Jallu,en compagnie d’une des jeunes élèves du conservatoirePhoto France Garcia-Ficheux

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9La Salida • n°103 • avril-mai 20178 La Salida • n°103 • avril-mai 2017

Le billet de

Le Temps du Tango a tenu son assemblée généralele 9 mars dernier. Lors de cette réunion annuelle,nous avons entériné la démission de Francine Piget.Un moment fort, et l’occasion de remercier trèschaleureusement Francine, qui a fait partie du conseild’administration depuis la création de notre associationpeut-on dire. Elle y a longtemps occupé le poste detrésorière et s’est consacrée activement à notremagazine La Salida. « Un grand merci, Francine, pourtout le temps que tu as offert au fonctionnement del’association Le Temps du Tango. » Heureusement,Francine accepte de continuer à participer à La Salida.Lors de cette assemblée générale, nous avonségalement “reconduit” Évelyne Vargoz au poste qu’elleoccupe avec efficacité et avons eu le plaisir d’accueillirun nouveau membre au sein du CA, Françoise Dupuis.En ces temps parfois difficiles pour les associationscomme la nôtre, nous sommes toujours heureux lorsquel’un de nos adhérents nous rejoint. Cela ne peut quenous conforter dans l’envie que nous avons depoursuivre nos efforts pour que Le Temps de Tangocontinue de vous offrir les prestations que nousvoulons de qualité.Ainsi, concernant les activités de l’association, nouspouvons souligner la satisfaction qu’apportent les stagesdes maestros organisés une fois par mois autour, engénéral, du quatrième dimanche du mois. Ce sontBakartxo et Joseba, les excellents enseignants quitravaillent souvent avec nous, qui nous rejoindront ànouveau lors des deux prochains stages. Bien sûr, lescours réguliers, les ateliers thématiques et la pratiquerue de La Sourdière continuent jusqu’à l’été. Là, nouspourrons nous retrouver à Prayssac, lors de notre festivalqui va se dérouler du 15 au 29 juillet 2017 et dont lesinformations vont paraître d’ici à quelques jours sur notresite letempsdutango.com

Amitiés à vous tous l

LE TEMPS DU TANGO

À la relance

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11La Salida • n°103 • avril-mai 201710 La Salida • n°103 • avril-mai 2017

P ETITES CAUSES... BernardCavanna ne se doutait certai-nement pas que d’une simplerencontre naîtrait deux généra-tions de bandonéonistes.Compositeur, il travaillaitalors à Chaillot auprèsd’Antoine Vitez, qui lui

demanda un tango comme musique descène dédiée à la pièce d’Axionov, LeHéron. Le musicien écrivit un morceauqui fut déposé à la Sacem sous le titre par-faitement baroque de On s’tripote àTripoli... Nous étions en 1984, le dictateurlibyen Khadafi était en plein conflit avecla France au Tchad, et les médias évo-quaient régulièrement les événements dela bande d’Aouzou... « C’était évidem-ment un tango imitatif, se souvientBernard Cavanna, et je me suis rapprochéde Juan José Mosalini pour qu’il l’enre-gistre. »

Quatre ans plus tard, devenu directeurdu conservatoire Edgard-Varèse deGennevilliers (92), le compositeur ouvritavec le bandonéoniste la première classed’enseignement de cet instrument enFrance et en Europe. En 2018, cela feratrente ans... Deux générations de bando-néonistes ont été formées dans la bellestructure banlieusarde récemment réno-vée. Une quarantaine d’anciens élèvesexerce aujourd’hui professionnellement etporte l’évolution du genre tout commeMosalini lui-même la portait à l’époqueavec le pianiste Gustavo Beytelmann et lecontrebassiste de jazz Patrice Caratini.« J’étais vraiment fan du trio », s’enthou-siasme encore Bernard Cavanna.

REPORTAGE

FRA

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Gennevilliers, âme de bandonéonLe conservatoire dirigé par le compositeur Bernard Cavanna fêtera en 2018 les trente ans de l’enseignement d’un instrument que l’établissement fut

le premier à promouvoir en Europe.

Bernard Cavanna dans la classe de Louise Jallu, en compagnie d'une des jeunes élèves du conservatoireLa suite dans La Salida sur papier...

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21La Salida • n°103 • avril-mai 201720 La Salida • n°103 • avril-mai 2017

Cafetín de Buenos Aires Cafetín de Buenos Aires

Dans le Buenos Aires de monadolescence, je vous parle desannées 60, lorsqu’on voulait direà quel point un événement étaitlointain, on disait qu’il datait del’époque d’avant que Canaron’ait son orchestre. Et l’on voitainsi combien l’histoirepersonnelle de FranciscoCanaro se confond avecl’histoire du tango, dont il estun des pères fondateurs.Par ailleurs, lorsqu’on voulaitsignaler à quel point quelqu’un étaitriche, mais vraiment riche, on disaitqu’il avait plus de fric que Canaro.Et l’on pointait alors la réussite deCanaro mais aussi combien il étaitattiré par l’argent.Ceci s’explique probablement parle fait que Francisco Canaro, dit“Pirincho”, né en Uruguay en 1888et mort à Buenos Aires en 1964,a été un gamin très pauvre qui n’apas pu faire d’études et a dûtravailler dur pour s’en sortir. Dèsson arrivée à Buenos Aires, peuaprès sa naissance, la familleCanaro a vécu dans un conventillo,et avant l’âge de 10 ans, il vendaitdes journaux à la criée dans la rue pour aider sa famille. Très jeune, il commence às’intéresser à la musique, enjouant d’un violon fait maison, etrencontre Vicente Greco, un autregrand père fondateur du tango,inoubliable auteur de Ojos negros

et Rodríguez Peña, avec qui il vafaire son premier apprentissage.À partir de 1908, son destin estdécidé : il commence à jouer dansles cafés de La Boca et va suivrepour toujours le chemin du tango.Seul problème, mais de taille, destangos à cette époque, il n’y enavait pas beaucoup, il fallait lescréer. Canaro commence doncà les composer à partir de 1912.Le long de sa vie, il a composéplus de cent cinquante tangos,valses et milongas, ce qui fait de lui le musicien le plus prolifiquedu genre (par comparaison, AstorPiazzolla n’en a composé qu’une“petite” centaine, Sebastián Pianasoixante-cinq et Aníbal Troilo"seulement" une cinquantaine).Il était tellement prolifique que l’ondiscute encore aujourd’hui quelstangos sont vraiment de lui etlesquels il a acheté pour quelquespièces d’argent à des musiciensplus pauvres. Mais comme il est dit sur le site de Todo Tango, même s’il n’a composé que dix pour cent des morceaux quiportent son nom, cela suffit à fairede lui un grand parmi les grands. À partir de 1918, il lutte pourdéfendre les droits d’auteur,culminant en 1935 dans la créationde SADAIC, la société quirassemble musiciens et paroliers,établie sur un terrain acheté parCanaro lui-même.

Rêver et rien de plus…Francisco Canaro avait un sens féroce de l’économie et les pieds sur

terre. Cela ne l’a pas empêché d’être un compositeur prolifiqueauteur de tangos légers et de valses sublimes.

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29La Salida • n°103 • avril-mai 201728 La Salida • n°103 • avril-mai 2017

Portrait

… je voudrais la fille, Lucila.Le chanteur bandonéoniste

disparu est aujourd’huil’objet d’une vénération

partagée entre sa famille etses fans, culte intime dont sa

fille est une digne vestale.

Dans la famille Juárez…

E LLE SE PRÉSENTE SUR LASCÈNE DU CAFÉ LA HUMEDADaussi blonde que son père futEl Negro. Le langage ducorps, pourtant, la trahit. Unmouvement du bras, l’esquis-

se d’un pas de danse, un regard, uneinflexion des lèvres dans un motqu’elle jure plus qu’elle ne le chante etoui, Lucila Juárez est bien la fille deson père, Rúben. Disparu en 2010 auterme d’une carrière entamée aumilieu des années 60, l’homme aubandonéon blanc était devenu l’em-blème d’un tango increvable, indomp-table, inlassablement renouvelé et, enmême temps, le chaînon manquantd’une tradition musicale durementéprouvée dans les années 60-70.

Il était apparu comme le successeurputatif de Julio Sosa, qu’il admirait,mais possédait une finesse de chant etd’interprétation supérieure à celle del’idole uruguayenne. « En fait, ilaurait pu chanter devant n’importelequel des plus grands orchestres del’âge d’or », nous confiait un jour sonpianiste José Pepo Ogiviecki. Riend’étonnant à ce que Troilo en person-ne ait adoubé El Negro, d’autant quece dernier affichait en plus une indis-cutable maîtrise du fueye. Rien d’éton-nant non plus à ce que Juárez aitensuite partagé la scène dumythique Caño 14 avec RobertoGoyeneche dans des soirées dont sesouvient encore un de ses admirateursde la première heure, devenu son ami,Mario Ponta Quarto : « Dans leur

J.-L

. T.

La suite dans La Salida sur papier...

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33La Salida • n°103 • avril-mai 201732 La Salida • n°103 • avril-mai 2017

L EUR NOM DE SCÈNE EST LOS GUARDIOLA,du patronyme de monsieur. MarceloGuardiola et Giorgia Marchiori sontbel et bien un couple, non seulementdans leur art, mais aussi dans la vie.Actuellement, ils sont en résidence à

Marseille où, pour l'association Les Trottoirsde Marseille – dont nous vous parlerons pro-chainement –, ils enseignent le tango et invi-tent à une milonga hebdomadaire. Bientôtseront à Paris pour leur spectacle au théâtreEssaïon. Nous les avons rencontrés en avant-

première et pour mieux les comprendre, n’hé-sitez pas à aller regarder sur YouTube leurversion d’El choclo (Villoldo-Discépolo)...

Parlez-nous un peu de vous...Marcelo Guardiola : Je suis acteur, musicienet danseur de tango. Dans le couple, je m’occu-pe de la direction et de la mise en scène.Comment suis-je arrivé là où j’en suis ? J’aicommencé à l’âge de 10 ans, à Buenos Aires,où je suis né. À un moment, j’ai commencé àtravailler ce que l’on appelle le tango théâtre,c’est-à-dire raconter des histoires à travers ladanse, la musique et la poésie. C’est unerecherche qui m’a conduit dans de nombreuxpays. Et un jour, en Italie, j’ai rencontréGiorgia. C’était en 2003. Depuis, nous sommesensemble, dans le travail... Et dans la vie.Giorgia Marchiori : Petite, j’ai fait beaucoupde danse classique. Plus grande, alors quej’étudiais la philosophie à l’Université, j’airencontré ce tango théâtre. Il m’a enchantée,car en plus de danser, on peut raconter des his-toires, comiques, tragiques...

Lorsque l’on vous regarde dans El choclo,c’est en effet théâtral, drôle, émouvant...Comment mélange-t-on tout cela ?M. : C’est un ensemble d’idées. La premièrevient de la poésie de “la letra”* d’un tango.Cette poésie nous inspire une histoire, quenous créons et mettons en scène. À l’origine,dans El choclo, nous avions une partie théâ-trale, plus parlée, puis nous dansions.Aujourd’hui, comme nous voyageons beau-coup, nous avons une limite avec les langues.De là nous est venue l’idée d’apprendre lemime. Nous sommes donc aussi des mimes...

Nous approfondissons depuis maintenant plu-sieurs années notre découverte du spectaclesans paroles. Après huit ans de ce travail, en2012, nous avons donné notre premier spec-tacle entièrement mimé : Tango querido ; dela pantomime et du tango...G. : Je viens d’un monde de parole, la philo-sophie. Les spectacles sans paroles laissentlibre cours à l’imagination, l’interprétation.C’est magique.

Comment lier tango et mime ?M. : Ce n’est pas simple. Nous travaillonsbeaucoup le théâtre du monde entier. Il y a le

no, le kabuki... Des traditions où le théâtre etla danse sont liés. Nous n’avons pas trop dedifficultés à ce niveau. Ce qui est plus diffici-le, c’est de s’entraîner. Cela nous demandebeaucoup de temps, car nous devons travaillerla danse, le théâtre et le mime. Seuls et encouple pour les chorégraphies. Pour nous, ladifficulté est de maintenir le corps “actif”pour raconter, mimer et danser tout à la fois.Nous ne pouvons pas nous contenter d’étudierle tango. Nous devons être attentifs à tousles arts, jusqu’à la peinture, par exemple.

Expliquez-nous comment vousconstruisez vos spectacles.G. : Ils sont composés d’un ensemble depetits actes de dix à quinze minutes, très dif-

Rencontre

De la paroleau geste qui parle

Los Guardiola proposent une vision du tango axé sur la poésie durépertoire où la danse interroge et interprète le texte. Un spectacle qui

emprunte à la danse, au théâtre et au mime.

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‘Maintenir le corps actif’(

La suite dans La Salida sur papier...

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37La Salida • n°103 • avril-mai 201736 La Salida • n°103 • avril-mai 2017

Entretien

Le percussionniste Minino Garay ancre sa musique autant dans le jazzque dans les formes musicales argentines qu’il explore en toute liberté

avec le pianiste français Baptiste Trotignon.

‘Il n’y a plus de limites’

N OMBREUX SONT LES LECTEURS DELA SALIDA qui connaissent le nom ducélèbre percussionniste argentinMinino Garay ; certains d’entre euxconnaissent peut-être aussi son tra-vail. Et si la plupart sont tout parti-

culièrement intéressés par le tango, compo-sante majeure d’un espace musical argentinoù les différents rythmes ont toujours dialo-gué et continuent de le faire, il n’est pas inter-dit de leur proposer un dialogue, trop courtsans doute, mais certainement éclairant, avecMinino, pour leur ouvrir les portes d’un uni-vers aussi polymorphe que séduisant.

Bien que sa carrière se déroule principale-ment dans le monde du jazz, son expressionne manque pas de participations et d’enregis-trements où les musiques argentines sont àl’honneur. Une nouvelle preuve en est donnéeavec son projet Córdoba Réunion où, en com-pagnie de trois autres musiciens cordobeses, ils’est donné pour objectif de construire unefusion où le jazz et les rythmes traditionnelsargentins s’entrecroisent. Rencontre avec unmusicien aux opinions très tranchées.

Quelle est votre lecture du tangoet votre relation à cette musique ?Mon approche du tango commence en réalitéavec mon installation à Paris en 1988. J’aialors eu la chance de rencontrer le grandmaestro Gustavo Beytelmann. À partir de cemoment, l’idée que je me faisais de cettemusique quand j’habitais Córdoba, enArgentine, ma ville natale, va complétementchanger. J’ai commencé à faire des concertsavec le trio Mosalini-Beytelmann-Caratini.Plus tard, j’ai rencontré Juan Carlos Cácereset je peux dire que j’ai été le premier percus-sionniste à introduire en France, et dans plu-

sieurs styles musicaux, le cajón péruvien et lebombo legüero. Cáceres incorporera le cajóndans son tango negro, style qu’il a élaboré etqui l’a caractérisé. Il était au piano et je jouaisdu cajón avec un autre cajoniste péruvien.J’ai aussi enregistré avec Pablo Nemirovskyet son groupe Tierra del Fuego, qui a produitun tango-jazz métissé de musiques du mondeet de mesures irrégulières.

Comment percevez-vous la rénovationdu tango ? Le tango continue à évoluer, aussi bien àBuenos Aires qu’ailleurs, en partie avec deseffets électros. Il y a un musicien que j’aimeparticulièrement, le pianiste Diego Schissi.J’aime beaucoup aussi Gerardo Jerez LeCam, et le travail qu’a développé le petit-filsd’Astor Piazzolla, le batteur Daniel “Pipi”Piazzolla. (En revanche, ne lui parlez surtoutpas de Gotan Project, sans intérêt à ses yeux).

Depuis plusieurs années, vous multipliezles collaborations avec le pianiste de jazzfrançais Baptiste Trotignon. Vous aveznotamment signé une merveilleuseinterprétation de Volver, ce grand tangode Gardel et Le Pera. Pouvez-vous nousparler un peu de cette collaboration ?Et de la relation de Trotignon à lamusique argentine ?La relation que nous avons, BaptisteTrotignon et moi, avec le tango concerne lesbelles mélodies que possède cette musique.Le tango, comme d’autres rythmes argentinsque Baptiste a découverts, devient ainsi uni-versel en ceci qu’il n’y a plus de limites (dansl’interprétation, ndlr)... Il est intéressé par cesmélodies car elles appartiennent à l’histoire

PONTENPIE

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Directeur de la publication etresponsable des abonnementsLuis BlancoDirecteurs de la publication déléguésMarc Pianko - Francine PigetFrance Garcia-FicheuxMembres fondateursSolange Bazely - Marc PiankoRédacteur en chefJean-Luc Thomas Secrétaire de rédactionFrance Garcia-FicheuxRédactionIrene AmuchásteguiAlberto EpsteinPhilippe FassierMarie-Anne FurlanFrance Garcia-FicheuxBernardo NudelmanFrancine PigetJean-Luc Thomas

Ont participé à ce numéroDominique FicheuxLouise LecointeResponsable publicitéContactez-nous avant le 10 mai 201706 15 15 11 25 ou 06 83 95 79 [email protected] Internet et mailingCatherine CharmontMichel VargozDirection artistiqueMarie-Françoise MarionPhotos et mise en pagePhilippe FassierImprimeurTypoform - 4 rue du Vaulorin - 91320 WissousLes informations de l’agenda sont gratuiteset publiées sans autre critère que denous parvenir avant le 10 mai 2017et formatées comme indiqué sur le site.

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Tirage de La Salida n°103 en 1 700 exemplairesCommission paritaire n° 1114G78597

Dépot légal à parutionToute reproduction, totale ou partielle,

de cette publication est interdite sans autorisation

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traduction de 150 tangos par Fabrice Hatem

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Bulletin d’abonnement à La Salida et/ou n° hors série

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