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06.11.2014 1

Santé de l’huître creuse Crassostrea gigas :

état des lieux et perspectives

Jean-Pierre BAUD

Coordinateur National Conchylicole Ifremer

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06.11.2014 2

Principaux pays producteurs d’huître dans le monde

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Chine : 3 .800 000 tonnes

Corée : 270 000 tonnes

Japon : 250 000 tonnes

France : 120 000 tonnes

(sources FAO 2010)

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Principaux pays producteurs d’huître en Europe

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0

20000

40000

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80000

100000

120000

140000

Pro

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nati

on

ale

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nn

es)

2001

2002

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Pro

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2001

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2013

2014

2000

France

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L’huître creuse Crassostrea gigas représente 97%

de la production mondiale d’huître avec un tonnage

global de 4,5 millions de tonnes en 2010 (FAO)

Des mortalités sur cette espèce ont été répertoriées

dans pratiquement tous les grands pays producteurs

(Corée, France, USA…)

En France, depuis son introduction dans les années

1970, l’huître japonaise a subi des mortalités

périodiques plus ou moins importantes et ce avant

2008

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Les principaux apports du

programme MOREST

(2001-2006)

(2001-2006)

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Mise en évidence d’agents infectieux de type :

Bactérie –Vibrion / Vibrio splendidus & V. aestuarianus

Focalisation sur les interactions :

Hôte – Environnement - Pathogènes

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Mise en évidence génétique de familles plus ou

moins sensibles à la mortalité estivale :

Huîtres dites sensibles « S » et résistantes « R »

Virus / Herpès virus OsHv-1

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Les surmortalités de naissain

(2008-2013)

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Les objectifs du réseau sont de surveiller l’état de santé des mollusques du littoral

français et d’en dresser une image de référence, de prévenir l’introduction et la

propagation d’agents pathogènes, en particulier ceux à déclaration obligatoire,

et de surveiller l’évolution de ceux déjà présents sur le territoire national.

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1- Suivi de l'évolution des maladies à déclaration obligatoire chez les mollusques marins

2 - Etude des cas de mortalités anormales de mollusques marins

3 - Surveillance zoosanitaire des populations de mollusques marins élevées et sauvages

A cet effet, trois protocoles d’épidémio surveillance ont été développés :

REPAMO : Reseau de Pathologie des MOllusques

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06.11.2014 9

Observatoire National Conchylicole (RESCO) :

Sites WEB en ligne (observatoire, Velyger…)

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Évolution des mortalités depuis 1993

REMORA RESCO

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0%

10%

20%

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2001

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2009

2010

2011

2012

2013

Mo

rtalité

s c

um

ulé

es (

%)

18 moisNaissain captage Arcachon

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(Référence: naissain de captage Arcachon) Comparaison des mortalités 2009-2011

2009

2010

2011

Intensité de

la mortalité

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Ce qu’il faut retenir !

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Pas de détection d’agents infectieux réglementés

Détection du virus OsHV-1 avec un génotype nouvellement rapporté,

OsHV-1 µVar, à partir de 2008 et dans la majorité des lots analysés depuis

2009 en France

Détection de bactéries du groupe Vibrio splendidus dans 45 à 85%

des lots analysés (détection générique et non ciblée des souches pathogènes)

Détection de bactéries appartenant à l’espèce Vibrio aestuarianus

(8 à 35% des lots analysés)

Nombreux cas de co-détection d’OsHV-1 et de V. splendidus

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06.11.2014 13

Description des cinétiques de mortalité

Sites sud touchés en premier

Pics de mortalité plus importants au sein des sites sud

Taux de mortalité cumulée allant de 60% à 90% en fin de suivi

Nord

Sud

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18 months A 18 months B 18 months C spat 2N A spat 2N B spat 2N C spat 3N A spat 3N B spat 3N C

Mean 12.3 % 12.5 % 12.4 % 59.5 % 83.6 % 74.6 % 71.3 % 84.0 % 69.4 %

Std errros 2.3 2.5 2.1 8.3 6.4 7.3 14.3 6.1 13.3

Mean

Std errros 7.9 7.3 12.4

18 months old

wild collected

6 months old 2N

wild collected

6 months old 3N

hatchery bred oysters

12.6 % 72.6 % 74.9 %

Taux de mortalité cumulé en 2013

Pour le naissain de 6 mois pas de différence de mortalité entre naissain

sauvage issu de captage et naissain d’écloserie triploïde

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Facteurs explicatifs

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Une moyenne des prédictions en chaque point donne une

représentation des couples moyenne-variance les plus risqués

Température critique : 16°C pour le Captage, plus élevée pour l’Ecloserie

Rôle important de la variance

CNAR ETA

> 55%

< 10%

> 30%

< 5%

Mortalité au

passage

Mortalité au

passage

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La température n’est pas le seul facteur explicatif des mortalités

Plusieurs facteurs et interactions entrent en jeu

Autres facteurs explicatifs

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Histoire de vie et origine du naissain

Epreuve thermique en laboratoire (ETL): Exposer des huîtres à 21°C et suivre la survie des animaux

pour révéler la présence de OsHV-1 lorsque T<16°C (apparence saine)

L’épreuve thermique permet de révéler la maladie chez des animaux prélevés en période hivernale qui ne présentent pas de symptôme visible.

Les naissains de captage sont plus souvent infectés par OsHV-1 µVar (31/51) que les lots produits en écloserie (1/32).

ETL en vue de « passeport sanitaire » pour la filière?

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Saisonnalité, température seuil et persistance du

virus: conséquence pour la gestion des transferts

Définition de la période de risque:

Mortalité de naissain lorsque sur le terrain T>16°C

Infection lorsque T>15.3°C

Pas d’infection lorsque T<14.7°C

Conséquence sur les transferts?

Moins de risque en période hivernale (pas d’infection notée)

comparativement aux périodes où T>15.3°C

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Renouvellement d’eau et biomasse

infectieuse

Les mortalités varient de 10

à 90% en fonction du renouvellement d’eau et de la biomasse d’animaux infectés

Conséquences: Baisse de la biomasse

infectieuse et fort renouvellement d’eau implique baisse de la mortalité

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Age et taille à l’ensemencement

La survie du naissain augmente de 4% par mois d’âge à

l’ensemencement (hors période de risque, T<15.3°C).

Survie des huîtres en fonction de l’âge à l’ensemencement (mois) →

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MORTALITE D’HUITRES CREUSES

ADULTES (2012 - 2013)

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Contexte :

L’étude des hausses de mortalité d’huîtres creuses sur le plan national

Dans le cadre du réseau REPAMO met en évidence :

une augmentation très significative de la mortalité d’huîtres adultes en

2012 où la présence de Vibrio aestuarianus a été détectée systématiquement

alors que le virus OsHV-1 µvar était absent ou présent en très faibles

quantités.

les observations en histologie montrent la présence de foyers

bactériens et de lésions caractéristiques.

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Mortalités d’huîtres creuses adultes (Crassostrea gigas)

et infection à V. aestuarianus

1. Estimer la diversité et la virulence des souches de

V. aestuarianus isolées en 2012-2013 vs 2001-2006

→ Pas de mise en évidence de différences significatives en terme de

génotype ni de virulence

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06.11.2014 25

→ Tous les animaux se sont révélés très sensibles à V.

aestuarianus dans les conditions testées

Mortalités d’huîtres creuses adultes (Crassostrea gigas)

et infection à V. aestuarianus

2. Comparaison de lots d’animaux (captage/écloserie, diploïdes/triploïdes,

sensibles/peu sensibles au virus OsHV1)

0

20

40

60

80

100%

Famille 1

Famille 3

Famille 5

Famille 7

Famille 1

5

Famille 1

7

Famille 2

1

Famille 2

2

Famille 2

3

Famille 2

4

Famille 2

5

Famille 3

4

Famille 3

9

Famille 4

3

Famille 4

4

Famille 4

6

Famille 4

8

Famille G

2A

Mortality rates after Vibrion aestuarianus experimental infection

BIVALIFE

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Naissains

Géniteurs en gamétogenèse

2 pics d’exposition de 7j à une concentration environnementale de

diuron (0,2-0,3 µgL-1)

Dommage à l’ADN • cellules somatiques • cellules germinales

• cellules reproductrices

• Perte ou gain de fragments de chromosomes

•Modification du niveau de méthylation de l’ADN

TRANSMISSION A LA DESCENDANCE DE MATERIEL GENETIQUE MODIFIE

Larves

Retard de croissance

• Anomalies de développement • Retard à la métamorphose • Retard de croissance

Retard de croissance

IMPACT NEGATIF SUR LA FITNESS

GIMEPEC

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SOLUTIONS ALTERNATIVES

D’AMELIORATION DE LA SURVIE DU

NAISSAIN D’HUITRE CREUSE :

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SCORE

2 ans

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Plan de sauvegarde (2010-2013) :

Court terme

Objectif : pallier partiellement et temporairement le manque de

naissain dans l’attente de solutions pérennes

2010 - 2013 : Convention signée entre l’Ifremer, la profession, l’Etat

et des écloseurs français privés

Production de mai à septembre

Cession par l’Ifremer aux écloseurs signataires des géniteurs

femelles « R » et fourniture des mâles tétraploïdes « R » pour le

croisement sous encadrement des généticiens

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Les résultats du suivi donnent les gains suivants pour les

triploïdes “R” :

- En 2010; (+10 % en moyenne de survie)

- En 2011; (+23% en moyenne de survie)

- En 2012; (+35% en moyenne de survie)

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Plan de sauvegarde (2010-2013) :

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06.11.2014 32

Importation de naissain de Pays Tiers :

Le Japon (baie de Myagi)

Pas d’agents infectieux à déclaration obligatoire

Présence de parasites (Cocidies, Nocardiae)

Tests de sensibilité à OsHV1 et à V. splendidus et V. aestuarianus

avec des résultats peu différenciés et difficilement exploitables (taille

variable du naissain collé sur Coquille Saint Jacques)

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Prise de décision de l’Etat de ne pas poursuivre les investigations

au vu des résultats de la phase 1.

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06.11.2014 33

Importation de naissain de Pays Tiers :

Le Brésil (région de Santa Catarina)

Présence de OsHV-1 µvar chez 29/149 naissains

Présence d’un protozoaire apparenté au genre Perkinsus chez

Une huître adulte

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Prise de décision de l’Etat de ne pas poursuivre les investigations

au vu des résultats de la phase 1

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Sélection COllective à des fins de captage oRientE

Objectifs

Créer des gisements d’huîtres à survie améliorée (à partir de souches

françaises sélectionnées)

Donner à terme la possibilité aux ostréiculteurs de capter des huîtres

à « survie améliorée » dans le milieu

Eviter la dépendance totale de la production vis-à-vis des écloseries

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Acronyme : SCORE

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Merci pour votre attention

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