SCHÉMA DIRECTEUR D’ANIMATION DE LA VIE SOCIALE DE LA CREUSE

2017-2021UNE CONTRIBUTION AU MIEUX VIVRE

ENSEMBLE SUR SON TERRITOIRE...

3

es missions

« La politique d’animation de la vie sociale s’inscrit pleinement dans l’offre globale de service et

d’intervention des Caf. A ce titre, elle constitue une réponse pertinente et adaptée tant aux

problématiques sociales individuelles et collectives d’un territoire qu’aux dynamiques et aspirations

sociales des personnes, des familles et des groupes » Circulaire 2015-017

Les finalités de cette politique sont :

L’inclusion sociale et la socialisation des personnes Le développement des liens sociaux et la cohésion sociale sur le territoire La prise de responsabilité des usagers et le développement de la citoyenneté de proximité Pour accompagner le développement de ces missions, la branche famille a actionné différents leviers :

- Une circulaire fondatrice de l’Avs en 2012 - L’accompagnement du réseau des Caf par la mise en place des Clubs Techniques Régionaux - Un soutien financier accru sur la période 2015/2017 pour les projets ACF et EVS. - La mise en place de l’observatoire des centres sociaux SENACS - Le déploiement des Schémas Départementaux d’Animation de la Vie Sociale

La Caisse d’Allocations Familiales de la Creuse s’est investie fortement dans le développement des

projets sur le département, ce qui permet aujourd’hui de dénombrer 8 centres sociaux et 15 espaces de

vie sociale. Cette volonté s’appuie l’adéquation des dispositifs AVS (centres sociaux et espaces de vie

sociale) aux caractéristiques de notre département :

- La ruralité source d’isolement, de précarité, de rupture sociale mais aussi source de solidarités

et d’initiatives.

- Une terre d’accueil qui doit entretenir son attractivité : la place laissée à l’initiative individuelle

et collective permet aux familles de trouver les services, activités et réseaux dont elles ont

besoin.

C’est pour renforcer ce développement et assurer une progression constante de la qualité des projets

développés, que la Caf de la Creuse fait aujourd’hui appel à ses partenaires pour définir ensemble un

véritable cadre politique partagé.

PREAMBULE

4

5

1. LES CENTRES SOCIAUX ET LES ESPACES DE VIE SOCIALE .........................................................................................................7

2. POURQUOI UN SCHEMA DEPARTEMENTAL ? ..........................................................................................................................8

3. ELABORATION DU SCHEMA DEPARTEMENTAL ........................................................................................................................9

4. UN REGARD SUR LE DEPARTEMENT ......................................................................................................................................10

4.1 La ruralité source de fragilité ...........................................................................................................................................10

4.1.1 Un territoire fragilisé.................................................................................................................................................10

4.1.2 Une densité de population faible et une démograhie en déclin ...............................................................................10

4.1.3 Des indicateurs de pauvreté marqués .......................................................................................................................12

4.1.4 Des services éloignés, une mobilité difficile ..............................................................................................................12

4.2 Les familles sur les territoires ...........................................................................................................................................12

4.2.1 La répartition des familles sur le département .........................................................................................................13

4.2.2 Les familles avec enfants selon les tranches d’âge ....................................................................................................14

4.2.3 Des indicateurs de fragilité des familles ....................................................................................................................14

4.3 Quels enjeux à relever pour l’AVS au regard du territoire ? ...........................................................................................16

5. L’ANIMATION DE LA VIE SOCIALE EN CREUSE ........................................................................................................................17

5.1 Une offre riche et variée ..................................................................................................................................................17

5.2 Les Espaces de Vie Sociale au 31/12/2015 .......................................................................................................................18

5.3 Les questions sociales traitées par les EVS .......................................................................................................................18

5.4 Des déclinaisons du mieux vivre ensemble ......................................................................................................................19

5.5 Les forces des Espaces de Vie Sociale ..............................................................................................................................20

5.6 Des fragilités dans les projets ...........................................................................................................................................20

5.7 Les Centres sociaux au 31/12/2015 .................................................................................................................................21

6. LES ENJEUX D’UNE POLITIQUE D’ANIMATION DE LA VIE SOCIALE ........................................................................................23

7. LES AXES STRATEGIQUES DU SDAVS ......................................................................................................................................24

7.1 Articuler les projets et les politiques publiques dans un souci d’efficience sociale .........................................................25

7.2 .Ancrer l’AVS sur les territoires de proximité ...................................................................................................................26

7.3 Favoriser l’initiative, l’expérimentation et l’innovation pour une meilleure prise en compte des publics......................27

7.4.Définir une gouvernance de la politique départementale qui assure concertation et coordination..............................28

8. LA MISE EN ŒUVRE DU SDAVS ..............................................................................................................................................29

9. LES ACTEURS DEPARTEMENTAUX DE L’AVS ...........................................................................................................................30

La Caisse d’Allocations Familiales ...........................................................................................................................................30

Le Conseil Départemental ......................................................................................................................................................31

La Direction Départementale des Services à la Population ....................................................................................................32

La Mutualité Sociale Agricole .................................................................................................................................................33

Aliso .......................................................................................................................................................................................34

SOMMAIRE

6

7

« L’espace de vie sociale créé du lien social, le centre social répond à des problématiques de lien social »

1.LES CENTRES SOCIAUX ET LES ESPACES DE VIE SOCIALE

DES VALEURS COMMUNES Le respect de la dignité humaine

La laïcité, la neutralité et la mixité La solidarité

La participation et le partenariat ET FINALITES

Inclusion sociale et socialisation des personnes

Développement des liens sociaux et de la cohésion sociale sur le territoire

La prise de responsabilité des usagers et le développement de la citoyenneté de

proximité

LES ESPACES DE VIE SOCIALE Un projet social défini en fonctions des ressources disponibles. Il est centré sur

le renforcement des liens sociaux et familiaux, des solidarités de voisinage et la coordination d’initiatives favorisant la vie collective. Les champs d’action sont multiples et adaptés au territoire. Son

activité se déroule tout au long de l’année. Il touche tous les publics et à

minima les groupes enfants-jeunes et les familles. Il n’y a pas d’obligation par

rapport à un personnel salarié.

LES CENTRES SOCIAUX Un projet « d’animation globale » :

vocation sociale globale, vocation familiale et pluri générationnelle, innovation sociale

et animation de la vie locale . Une fonction d’accueil et d’écoute des publics, une attention particulière aux

publics fragilisés, des actions d’intervention sociales adaptées, des actions permettant

de développer implication et prise de responsabilité des usagers.

Une fonction de pilotage assurée par des professionnels qualifiés.

Un projet animation collective famille animé par un référent famille.

UN PROJET ET DES CRITERES D’AGREMENT Le projet social, socle de base doit

respecter : -une démarche participative à toutes les

étapes du projet -la formalisation des modes de participation

des usagers-habitants -la pertinence des axes prioritaires et des

objectifs généraux en lien avec le diagnostic -cohérence entre le plan d’action et objectifs

-faisabilité du projet social -accessibilité

Existence d’actions favorisant les mixités, des actions spécifiques pour les publics

vulnérables

8

2. POURQUOI UN SCHEMA DEPARTEMENTAL ?

C’est un accord cadre pluriannuel qui définit les axes de développement de la politique Avs .

Il prévoit les axes d’intervention, les actions prioritaires, les contributions des acteurs.

Il permet de mettre en place des instances de pilotage et des instances opérationnelles

Il élabore une politique départementale AVS

Il définit un cadre politique de référence pour structurer et renforcer le pilotage du secteur

Il renforce le partenariat pour mieux partager, mobiliser et agir de manière coordonnée

Le partenariat étant le moteur de cette politique, il est nécessaire de : Développer une culture commune entre les acteurs

Clarifier les engagements de chacun

Actionner les synergies et mutualisations dans un contexte de maitrise des fonds publics

9

Les choix méthodologiques ont été dictés par l’ambition pour la Caf de la Creuse de définir un schéma partagé avec les porteurs des projets Avs, les acteurs locaux et les institutions. Des allers retours entre ces différents acteurs , des temps forts de rencontre, des temps de réflexion départementaux, régionaux et nationaux ont permis cette élaboration.

•implication des administrateurs Caf 2014

•conventions avec les collectivités locales en 2014

•rencontres avec les partenaires institutionnels 2015

•présentation SDAVS décembre 2015

mobiliser

•les valeurs avec les Evs le 22 juin 2015

•le diagnostic, l'état des lieux ( Senacs, Sdsf...)

•la méthode , les enjeux avec groupe d'appui

•les enjeux avec centres sociaux, Evs , Ddcspp le 30 juin 2016

partager

•les axes structurants de la politique AVS

•les actions à mener

•les moyens à mobiliser

•les acteurs prêts à s'engager

•les engagements de chaque acteur

•la gouvernance

définir

•valider le SDAVS •mettre en oeuvre les actions

•animer les dynamiques

•articuler avec les autres dispositifs

mettre en oeuvre

3. ELABORATION DU SCHEMA DEPARTEMENTAL

10

4.1 La ruralité source de fragilité .......................................................................................... 10

Cette approche de diagnostic de territoire a deux ambitions :

- Identifier des caractéristiques socio démographiques pouvant orienter ou enrichir les projets des structures d’animation de la vie sociale

- Qualifier les territoires au vu de leurs caractéristiques socio démographiques comme étant des territoires prioritaires sur lesquels les efforts de développement devront porter.

4.1.1 Un territoire fragilisé

Il conviendrait tout d’abord de définir ce concept de ruralité qui depuis des décennies a désigné les espaces agricoles, puis les espaces non urbains, puis des espaces fragilisés… La ruralité est devenue aujourd’hui un véritable enjeu des politiques publiques pour un développement équitable du territoire national. Les pouvoirs publics ont défini des Zones de Revitalisation Rurale regroupant des territoires ruraux qui présentent des difficultés économiques et sociales, notamment une faible densité démographique, un déclin de la population totale (ou active) ou une forte proportion d'emplois agricoles. (Définition mise à jour en juillet 2015) Les critères de classement de ces territoires sont des critères essentiellement démographiques. La Creuse a été le seul département dont l’intégralité du territoire est classée en ZRR.

4.1.2 Une densité de population faible et une démograhie en déclin

La Creuse est située au centre-ouest de la France sur les contreforts du Massif Central. Avec plus de 120 872 habitants, c'est le deuxième département le moins peuplé derrière la Lozère. La Creuse compte 2 arrondissements, 15 cantons et 259 communes et 15 EPCI au 31/12/2016.

Au 1er janvier 2015, la population totale du département est de 119 400 habitants soit une densité moyenne de 21,8 hab/Km2 .Près du ¼ de la population vit dans la communauté de commune du Grand Guéret (22 communes)

Cette densité se traduit par une diffusion de la population : selon le diagnostic de cadrage du dernier CPOG 2013-2017, 41 % des allocataires vivent dans des communes isolées, hors « influence des pôles urbains » (Guéret, La Souterraine, Aubusson et Bourganeuf) Longtemps marquée par un exode rural massif (depuis la fin du 19 éme siècle le département a perdu plus de la moitié de sa population), la déprise démographique est aujourd'hui liée au seul vieillissement de la population. En effet, le département bénéficie d'une attractivité migratoire qui atténue la baisse de la population.

4. UN REGARD SUR LE DEPARTEMENT

11

Selon une étude de la Fondation de France « Les solitudes en France -2016 » la situation d’isolement des personnes affecte leur vie quotidienne ; leur santé, et les met en situation de vulnérabilité psycho sociale

Carte : Densité de population communale en Creuse en 2012

12

Rapport Social - Démographie : Dynamiques démographiques Indicateurs Creuse France Variation relative annuelle de la population - 0,18 0,63 Dûe au solde naturel - 0,75 0,43 Dûe au solde migratoire 0,57 0,20 Source : Insee, RP 1999-2012

4.1.3 Des indicateurs de pauvreté marqués

En 2014, le taux de chômage annuel moyen, s'établit à 9,6 % de la population active. Au 31 décembre 2014, 8 500 demandeurs d'emploi sont inscrits à Pôle emploi. Parmi eux, la part des jeunes de moins de 25 ans ne dépasse pas 16 %, proportion conforme à celle de l'ALPC. Cependant, les jeunes étant sous-représentés au sein de la population active creusoise, un taux identique traduit des difficultés accrues pour accéder à l'emploi. Par ailleurs, 47,2 % des demandeurs d'emploi le sont depuis un an ou plus, proportion la plus élevée des départements de l'ALPC (41,6 %), devant la Haute-Vienne (46,8 %).

En 2013, 7 % de la population bénéficie de la CMU, proportion la plus élevée de la région avec la Haute-Vienne. En 2012, près d'une personne sur cinq se trouvait en situation de pauvreté, contre moins d'une sur sept en ALPC. La structure des revenus composés à près de 40 % de pensions de retraites, souvent agricoles et modestes, n'explique pas l'intégralité de ce différentiel. En effet, quel que soit l'âge, la pauvreté est plus fréquente en Creuse qu'ailleurs.

Un peu plus de la moitié des ménages fiscaux étaient imposés en 2012 contre 62 % en France. Le revenu annuel médian par unité de consommation (17 300 euros), est inférieur de 11 % à celui de l'ALPC (19 360 euros). Trois quartiers de la ville de Guéret soit 2000 habitants sur 13 219 « bénéficient » depuis 2015 de mesures de politique de la ville. Cette éligibilité au titre des « quartiers prioritaires » fait suite à une modification des critères et une actualisation des zones au niveau national. 4.1.4 Des services éloignés, une mobilité difficile La mobilité dans le département est une condition pour accéder aux commerces et services ; du fait du faible développement des transports publics, l’accès à la mobilité est une préoccupation majeure de politiques publiques développées en Creuse. Les services publics, les services au public, désertent les bourgs au profit d’une rationalisation des moyens. La situation sanitaire de la Creuse est de ce fait préoccupante : du désert médical qui n’a pas l’attractivité suffisante pour renouveler ses praticiens à la difficulté d’accès aux soins que peuvent éprouver certains habitants, pouvoirs publics et collectivités locales s’unissent pour trouver des solutions. Un Creusois met en moyenne 27 minutes pour se rendre dans l’établissement de santé le plus proche. (Insee Limousin)

13

4.2 Les familles sur les territoires 4.2.1 La répartition des familles sur le département

NOM EPCI

Familles avec enfants de

moins de 18 ans

CA DU GRAND GUERET 3 110 CC PORTES DE LA CREUSE EN MARCHE 582 CC CREUSE GRAND SUD 1 211 CC CIATE 757 CC AUZANCES BELLEGARDE 650 CC DU PAYS SOSTRANIEN 1 171 CC DU PAYS DE BOUSSAC 595 CC DE BENEVENT GRAND BOURG 665 CC DU CARREFOUR DES QUATRE PROVINCES 612 CC BOURGANEUF ROYERE DE VASSIVIERE 715 CC DU HAUT PAYS MARCHOIS 246 CC DES SOURCES DE LA CREUSE 157 CC D'EVAUX - CHAMBON SUR VOUEIZE 564 CC DE CHENERAILLES 379 CC DU PAYS DUNOIS 716 Source : RGP 2012

14

4.2.2 Les familles avec enfants selon les tranches d’âge

Familles avec au moins un enfant

NOM EPCI

de moins

de 6 ans de 6 à 11 ans

de 12 à 17 ans

de moins d 18 ans

CA DU GRAND GUERET 1284 1345 1479 3 110 CC PORTES DE LA CREUSE EN MARCHE 275 238 216 582 CC CREUSE GRAND SUD 513 524 562 1 211 CC DU PAYS CREUSE - THAURION - GARTEMPE 260 318 376 757 CC AUZANCES BELLEGARDE 244 305 297 650 CC DU PAYS SOSTRANIEN 452 503 593 1 171 CC DU PAYS DE BOUSSAC 233 261 297 595 CC DE BENEVENT GRAND BOURG 230 254 333 665 CC DU CARREFOUR DES QUATRE PROVINCES 258 257 239 612 CC BOURGANEUF ROYERE DE VASSIVIERE 303 305 319 715 CC DU HAUT PAYS MARCHOIS 88 122 114 246 CC DES SOURCES DE LA CREUSE 49 56 100 157 CC D'EVAUX LES BAINS - CHAMBON SUR VOUEIZE 244 265 270 564 CC DE CHENERAILLES 184 159 156 379 CC DU PAYS DUNOIS 326 323 285 716 Source : RGP 2012

4.2.3 Des indicateurs de fragilité des familles

15

Part des familles allocataires à bas revenus parmi les familles allocataires avec enfant(s) à charge en Creuse

16

4.3 Quels enjeux à relever pour l’AVS au regard du territoire ? « Les fragilités économiques et sociales se sont durablement incrustées sur les territoires constitués d’espaces ruraux, de petites villes et de villes moyennes qui ont en commun d’être à l’écart des zones d’emploi les plus actives » Selon C GUILLY dans « la France périphérique », « il émerge de ces territoires des radicalités sociales et politiques. La France périphérique et populaire se distingue de plus en plus économiquement, socialement et culturellement des métropoles » C’est donc bien là un enjeu de cohésion sociale qu’il convient de relever : permettre aux habitants de notre département d’y vivre en cohérence avec leurs aspirations et avec une vie sociale harmonieuse et respectueuse. Le contexte territorial décrit dans le cadre des appels à projet Fonds Social Européen élaboré par le Conseil Départemental de la Creuse nous éclaire sur les stratégies qui s’offrent à nous pour agir sur ce territoire : « La Creuse dispose malgré tout d’atouts de nature à conforter les actions en faveur de l’inclusion active. La Creuse se caractérise par une homogénéité des situations de pauvreté selon un modèle qui pourrait être qualifié d’intégré. Cette situation neutralise la plupart des phénomènes de ségrégation territoriale, de discrimination et de grande exclusion » … « Les valeurs d’entraide et de solidarité sont encore solidement ancrées tant au niveau des villages que des quartiers, faisant également place à l’accueil de nouvelles populations et à la valorisation de modes de vie dits alternatifs » …. « Des initiatives sociales, économiques, environnementales innovantes voient le jour, privilégiant la mise en réseau et la coopération des acteurs, conformément à une longue tradition creusoise. Le tissu associatif local est dense dans tous les domaines : culture, sports, loisirs, solidarité, vie locale. Il s’appuie sur un nombre important de bénévoles et offre un espace de sociabilité de premier plan. » Conseil Départemental de la Creuse Appel à projet Fse 2016 Il s’agit donc au vu de l’homogénéité des caractéristiques de notre département, de s’engager dans l’appui aux dynamiques qui privilégient :

-La création de lien social -L’enjeu de cohésion sociale

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Un regard sur le département Un r

La répartition des structures est relativement éclatée sur le département, certaines zones

restent cependant peu ou pas desservies. La ville de Guéret, dont le quartier « Albatros » est entrée dans le cadre de la politique de la ville, bénéficie de l’action de 2 centres sociaux et 2 Evs.

Depuis la circulaire de 2012 fondatrice de la politique « d’animation de la vie sociale » la Cnaf a positionné les Evs et les centres sociaux sur un plan d’égalité par rapport aux valeurs auxquelles leurs projets doivent se référer et aux missions générales auxquelles ils doivent répondre. Cependant, la réalité de ces structures est bien différente et nécessite une observation différentiée.

5. L’ANIMATION DE LA VIE SOCIALE EN CREUSE

5.1 Une offre riche et variée

18

participationusagers vente

produits

CAF Epcicommunes

Département Région Etat0

50000

100000

150000

200000

250000

300000

Accès aux loisirs et à la culture

Emploi insertion

Lutte contre l'exclusion

Mobilité transport

Viellissement

Logement habitat

Accès aux soins

Bien être

18 Evs au 31/12/2015

1500 adhérents

30 salariés

26 etp

1 145 370 € BF cumulés

5.2 Les Espaces de Vie Sociale au 31/12/2015

5.3 Les questions sociales traitées par les EVS

sorties, concerts, stages théâtre , animations ados, intervention en milieu scolaire, stages culturels, animations enfants, ateliers écriture, chantier insertion, écrivain public, travail en lien avec la mission locale, Msap, actions familles, manifestations ouvertes, ateliers d'échange pour rompre l'isolement pendant la grossesse, sorties familles , accueil de jeunes stagiaires, itinérance, transport des publics, portage repas; atelier mémoire, partenariat avec un Ephad, actions de solidarité, prévention des chutes, activités manuelles, moments conviviaux, yoga dans les Alsh et Tap, atelier et formations pharmacie familiale, groupe de paroles et d'échanges

19

favoriser la mixité dans les

publics organiser des

activités favorisant les

échanges

Privilégier la convivialité

l'écoute et le savoir être

Soutient des initiatives

d’habitants

Implique

les usagers

Elabore les projets avec les acteurs

locaux

Propose un lieu de

rencontre

S’inscrit dans la vie du territoire

5.4 Des déclinaisons du mieux vivre ensemble

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Le projet, les missions, le public : diversité d’actions, offre de services large, mixité sociale, accessibilité financière, possibilité d’expérimenter, diversité des publics touchés, nombre de participants…

La participation : implication des bénévoles, engagement des adhérents, investissement des familles, renouvellement continu des bénévoles, proximité des adhérents…

La gouvernance : conseil d’administration dynamique, jeune, compétences nombreuses et complémentaires, transversalité dans l’équipe, grosse motivation sur le projet

Le partenariat : variété du partenariat, relation de confiance avec la collectivité locale, associations en réseau…

Lieu, espace : le lieu au sens d’espace d’échange, le lieu et l’espace physique

La qualification : des salariés qualifiés

Le partenariat : pour une majorité (6) c’est le partenariat financier qui s’affaiblit (perte de subvention, diminution des aides…) pour 2 ce sont un soutien insuffisant voir hostilité d’une collectivité

Manque de moyens : moyens humains essentiellement, masse de travail importante, besoin de renforcer des équipes, inadéquation des locaux d’accueil, besoin de matériel

Le bénévolat : des bénévoles qui s’essoufflent, des charges administratives lourdes, des bénévoles à rechercher, des bénévoles à renouveler

La gouvernance : vieillissement du bureau, renouvellement des membres

Public participation : participation, engagement insuffisant, public peu nombreux , pas de mixité, public difficile à toucher ( jeunes)

5.5 Les forces des Espaces de Vie Sociale

5.6 Des fragilités dans les projets

21

La photographie des centres sociaux qui suit est issue de l’observatoire « Senacs » 2016, réalisé depuis quatre ans à l’échelle des trois départements du Limousin. Extrait de l’édito national 2015 :

« Depuis 2011, la Caisse nationale des allocations familiales et la Fédération des Centres Sociaux de France accompagnent la démarche de Système d’Echanges National des Centres Sociaux (SENACS). Cet observatoire s’appuie sur une enquête en ligne. Cette plaquette annuelle rend compte du travail mené par les équipes salariées et les bénévoles des centres sociaux. Elle s’adresse aux partenaires et aux élus, ainsi qu’aux citoyens qui cherchent des façons d’être acteurs de leur territoire. Elle vise à développer une meilleure connaissance et reconnaissance de l’action des centres sociaux. ».

Extrait de l’édito régional de 2015 : « La réussite de ce travail tient aux mêmes ingrédients que la précédente édition : 100 % de participation des centres sociaux, l’implication des 3 Cafs du Limousin, l’appui de représentants des directeurs de Centre, l’accompagnement de la Fédération des Caf Centre Ouest Atlantique et l’expertise de l’URECSO,…

Au-delà de la dimension d’observatoire, c’est une opportunité pour les Caf et les centres sociaux du Limousin d’échanger et de croiser les regards sur les évolutions de nos territoires, sur la place qu’y occupent les familles et les habitants. Ce sont ces échanges qui ont donné lieu en 2015 à l’organisation d’une journée régionale sur la place des habitants dans le projet social et sur les pratiques qui favorisent la participation.

L’actualité nationale de ce début d’année 2015 a mis en exergue la nécessité de former des citoyens solidaires, capables de défendre la laïcité et les valeurs de la république, de lutter pour la liberté de penser et de s’exprimer. Les Caf et les Centre Sociaux partagent ces valeurs communes et se doivent de redoubler d’efforts pour les défendre. Il s’agit pour nous de participer au développement de l’éducation et de l’expression culturelle, au renforcement des solidarités et des relations de voisinage, à la prévention et la réduction des exclusions, par une démarche globale adaptée aux problématiques sociales d’un territoire. C’est permettre à chaque habitant, dans sa dignité, dans sa singularité, d’être coproducteur et copropriétaire de l’intérêt général.

En renforçant la présence d’acteurs de terrain auprès des différents publics, en allant vers les habitants, en favorisant le dialogue et les échanges, les centres sociaux contribuent au « mieux vivre ensemble ».

5.7 Les Centres sociaux au 31/12/2015

22

EXTRAITS DE DONNEES SENACS 2016

23

Ces enjeux définis par la Caf à l’éclairage des directives nationales, du diagnostic et de l’état des lieux de l’Avs en Creuse ont été proposés à l’ensemble des structures présentes à la rencontre du 30 juin 2016. Les réflexions abordées permettent de sonder les intérêts, les réalités des associations agréées par la Caf mais aussi les résistances qui vont devoir être prises en compte si l’on veut que chacun prenne sa place dans cette construction collective.

Afin de rendre opérationnel ce Schéma, des axes stratégiques ont été élaborés, contextualisés par le contenu des échanges avec les Evs et Centres Sociaux.

6. LES ENJEUX D’UNE POLITIQUE D’ANIMATION DE LA VIE SOCIALE

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Les enjeux du schéma pour l’Animation de la Vie

• conforter le projet social, clé de voûte de l'AVS • associer les habitants à la définition et la mise en oeuvre des projets • favoriser la prise en compte des questions sociales prioritaires

Articuler les projets et les politiques publiques dans un souci d'efficience sociale

• faire de l'AVS un axe de partenariat entre les EPCI et la Caf • poursuivre le développement sur les territoires dépourvus • investir les acteurs locaux dans les projets sociaux

Ancrer l'AVS sur les territoires de proximité

• développer les échanges entres les structures • soutien aux équipes de bénévoles et de salariés • valoriser les initiatives qui s'inscrivent en complémentarité sur un même territoire • explorer d'autres champs d'intervention sociale

Favoriser l'initiative, l'expérimentation et l'innovation pour une meilleure prise en compte des publics

• développer une culture commune de l'AVS • travailler en concertation dans l'accompagnement des projets • partager l'observatoire des centres sociaux et Evs • articuler avec les Schémas Directeurs d'Action Sociale

Définir une gouvernance de la politique départementale qui assure la concertation et la coordination des acteurs

7. LES AXES STRATEGIQUES DU SDAVS

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7.1 Articuler les projets et les politiques publiques dans un souci d’efficience sociale

ELEMENTS DE CONTEXTE : Faire vivre un projet social en lien avec les politiques publiques, interroge les structures d’animation de la vie sociale. Pour certaines c’est le regret de la raréfaction des financements globaux et pluriannuels : « pérennité des projets nécessite pérennité des ressources », pour d’autres « la pérennité n’est pas une fin en soi : la perte de sens dans un projet, l’amène à sa fin, tous les projets ne doivent pas s’inscrire dans la durée ». Ce qui est partagé en l’occurrence c’est le temps passé à la compréhension des multiples dispositifs, à la recherche d’interlocuteurs, à la recherche de financements : un temps précieux au détriment du projet et de l’action. Des réticences s’expriment autour d’une évolution des relations entre les porteurs de projet et les financeurs qui pourrait se résumer à une réponse à la commande institutionnelle, mais « si c’est pas nous qui y répondons, c’est qui ? ». Les deux piliers des agréments AVS que sont le « projet social » et la « participation » doivent être les remparts contre l’instrumentalisation. Les projets, issus de diagnostics, s’inscrivent dans des réalités sociales qui doivent trouver un écho dans les politiques publiques.

Conforter le projet social, clé de voûte de l’AVS Pour la branche famille ce principe fondateur est essentiel pour que les centres sociaux et espaces de vie sociale aient la capacité de développer, d’expérimenter, de répondre aux divers besoins sociaux. Il est également le rempart contre l’instrumentalisation, contre l’opportunisme, contre l’injonction. Cette convention vise à faire partager ce principe, à le valoriser auprès de nos partenaires et les inviter à le favoriser. (Conventions communes, financements structurants…) Associer les habitants à la définition et à la mise en œuvre des projets La participation des habitants est un critère d’agrément du projet social : la circulaire 2012 de la Cnaf rappelle la nécessité d’une démarche participative dans l’élaboration du projet (habitants, usagers, professionnels, partenaires).La formalisation des modes de participation des habitants et des modalités de gouvernance de la structure est déterminante dans l’appréciation d’un projet. Cela permet de garantir l’adéquation du projet aux besoins et envies des habitants d’un territoire et de les rendre acteurs de leur environnement social. Du diagnostic partagé de territoire, à la mobilisation d’un collectif d’habitants en passant par la consultation d’un public…, ce sont autant d’occasions d’associer les publics. Au-delà des intentions mentionnées dans les écrits, il s’agit de réinterroger constamment les méthodes, les postures, les actions et d’accompagner les équipes dans ces réflexions. Favoriser la prise en compte des questions sociales prioritaires dans les projets Les politiques sociales partagées par la Caf, la Msa, le Conseil Départemental et l’Etat sont définies pour répondre à des problématiques ou évolutions sociétales qu’il convient d’accompagner. L’action publique que les partenaires institutionnels du Schéma partagent doit être relayée sur les territoires, dans le respect des projets et des moyens attribués. L’appui et l’engagement des structures est essentiel.

Faciliter les relations parentales, conforter le rôle des parents, l’inscrire dans son environnement social Favoriser l’accès aux droits de tous les publics, agir pour l’inclusion numérique Prévenir les phénomènes de radicalisation, promouvoir les valeurs de laïcité et de citoyenneté Accompagner les jeunes dans leur vie citoyenne et dans leurs engagements

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2Ancrer l’AVS sur les territoires de proximité ELEMENTS DE CONTEXTE : Le rapport au territoire est aujourd’hui bousculé pour les habitants et les acteurs locaux en raison des impacts de la loi NOTRE .D’où la nécessité exprimée par les structures AVS de « travailler à une reconnaissance des projets localement ». Sauf que « les décideurs s’éloignent, les rapport de force entre les territoires sont inégaux ». L’articulation du « local » et du « global » est nécessaire. Les Evs et Centres Sociaux se décrivent comme une « interface entre les publics et les contraintes des politiques publiques ». La notion de « bassin de vie » doit être privilégiée pour l’ancrage des projets et les nouveaux territoires intercommunaux sont l’échelon pertinent pour définir des politiques de développement cohérentes. Les collectivités locales doivent donc être associées de façon étroite au développement des projets sur leur territoire : les nouveaux découpages territoriaux, les prises de compétence sont des occasions de prendre en compte l’intérêt de ces projets.

Faire de l'Animation de la Vie Sociale un axe de partenariat entre les EPCI et la Caf

Inscrire l’axe Animation de la Vie Sociale dans les futures Conventions Territoriales Globales entre la Caf et les Epci : bénéficiant d’une longue expérience du conventionnement avec les collectivités locales, la Caf a pu développer des services enfance jeunesse grâce au partage d’ambitions et de moyens avec celles-ci. Ce partage d’ambitions permet de donner de la cohérence au développement des projets sur un territoire, de renforcer le partenariat afin d’agir de manière coordonnée et efficiente. Comme cela apparait dans l’état des lieux, les collectivités locales sont des piliers indispensables au soutien des structures Avs.

Poursuivre le développement des structures sur les territoires dépourvus

Entretenir un partenariat pour activer une fonction de veille sur ces territoires : l’initiative ne se décrète pas, il convient d’être vigilant aux projets émergeants afin de les accompagner au mieux. Le développement des projets EVS sur le département est le fruit d’un partenariat actif et formalisé avec le Dla. Le partenariat avec les institutions signataires, au vu de leur connaissance des dispositifs AVS, pourra être porteur de ce développement. Impliquer les centres sociaux sur le développement de l’offre : de par leur mission de coordination globale, leur expertise de développeur de projet et leur connaissance du territoire, les centres sociaux doivent prendre une place dans le développement de ces projets.

Investir les acteurs locaux dans les projets

Associer les acteurs locaux au diagnostic, définition et évaluation des projets sociaux : l’ancrage territorial des projets Avs se mesure notamment par les liens avec les acteurs locaux : élus, associations, professionnels, personnes ressources. Si ce partenariat est lisible dans la déclinaison opérationnelle des projets, il mériterait de s’exercer dans les différentes phases des projets : le diagnostic et l’évaluation. Ce partenariat est garant de la vitalité des projets notamment des centres sociaux.

7.2. Ancrer l’AVS sur les territoires de proximité

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5 Favoriser l’initiative, l’expérimentation et l’innovation pour une meilleure prise en compte des publics

ELEMENTS DE CONTEXTE : Le terme d’ « innovation sociale » a fait débat entre acteurs de l’Avs le 30 juin 2016 lors d’une réflexion sur les enjeux de l’élaboration d’un Schéma Départemental ! «L’innovation sociale » ne convainc pas, elle est vécue comme « une injonction », comme « un critère d’évaluation », « une contrainte », « une réponse au manque de moyens »… Par contre tous s’entendent sur le fait qu’il est nécessaire « d’expérimenter librement », « de prendre le temps », « de se tromper », « de valoriser la démarche plus que l’action » « de travailler différemment ». En fait, le consensus s’établit autour d’une adaptation des réponses sociales qui mettent l’habitant au cœur du processus. Cette nécessité a été confortée lors de la journée régionale de l’Avs du 2 février 2017 dans les échanges sur « les nouvelles pratiques collaboratives » : il s’agit peut-être de revisiter les méthodes, les postures qui permettent aux équipes de redonner un espace aux habitants. Dans son étude sur « les solitudes en France », la Fondation de France conclu sur la nécessité de trouver des formes de médiation qui « permettent de ré-enchanter la vision du monde » et les pratiques collaboratives créatrices de lien social ont un rôle à jouer.

Développer les échanges entre les structures : les échanges autour d’expériences, l’ouverture sur d’autres projets, sur d’autres approches, la mutualisation de moyens, la construction de projets collectifs sont autant d’occasion d’enrichir son propre projet. Les structures sont demandeuses de ces espaces d’échange et s’y impliquent déjà largement. Du réseau informel qui aide à construire l’action, au réseau plus formel qui permet de partager des valeurs et un lien d’appartenance, au « réseau institutionnel », ces formes d’échange sont indispensables à la vitalité des projets. La Caf prendra en compte, lors de l’agrément, la volonté des structures à saisir dans leur environnement les espaces nécessaires au développement de la qualité de leurs projets.

Journées AVS départementales et régionales Soutien au travail de mise en réseau d’Aliso.

Soutien aux équipes de bénévoles et salariés : le contexte sociétal, territorial dans le quels salariés et bénévoles interviennent est relativement complexe et mouvant. Les bénévoles s’essoufflent (voir diagnostic Evs) les salariés s’épuisent : différentes formes d’appui peuvent être apportées.

Mise en place de formations adaptées, de groupes d’échange de pratique, d’analyse de pratique, de groupe de parole…

Valoriser les initiatives qui s’inscrivent en complémentarité sur un même territoire : la complexité des problématiques d’un territoire laisse la place à diverses initiatives. D’ailleurs, comme se sont étonnées les journalistes du collectif Zélie lors de la journée régionale AVS du 02/02/2017 : « ça s’arrête où la proximité du territoire …? ». Comment prendre en compte la vitalité d’un territoire qui propose des initiatives éclairantes en termes de pratiques, de démarche et d’actions ? La réponse est dans la recherche de complémentarité entre les projets et dans la capacité des porteurs de projets à travailler ensemble. Explorer d’autres champs d’intervention sociale : la santé, la vieillesse, la culture… Les Espaces de Vie Sociale et centres sociaux investissent des champs d’intervention très divers, certains s’ouvrent à des partenariats nouveaux. Ce sont autant d’opportunités de développer les actions, de partager les expertises et approches, et d’élargir les publics.

Partager plus largement la politique Avs Valoriser et partager ces expériences dans le réseau AVS

7.3 Favoriser l’initiative, l’expérimentation et l’innovation pour une meilleure prise en compte des publics

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5.1 Définir une gouvernance de l’AVS qui assure la concertation

ELEMENTS DE CONTEXTE : La Caf est désignée comme « Chef de file » de l’animation de la vie sociale par la circulaire Cnaf de 2012. Depuis, les rencontres avec les collectivités locales se sont multipliées, le travail partenarial autour des projets Avs nous a permis à tous de mesurer nos complémentarités. Il s’agit aujourd’hui d’affirmer cet engagement commun à soutenir ce secteur qui est porteur de vitalité pour notre département. La mise en perspective de nos politiques, de nos pratiques, de nos moyens est désormais indispensable pour agir efficacement. Ce Schéma n’occulte pas les autres formes d’animation locale présentes sur le territoire, qui sont reconnues par les institutions signataires (associations culturelles, sportives, structures d’insertion …) Elles sont acteurs à part entière de dynamiques générant du lien social et nécessiteraient d’être intégrées dans un diagnostic plus exhaustif. L’engagement des signataires de ce Schéma peut se résumer à une volonté conjointe de décliner les politiques sociales dans une logique de développement social local : partenariat, territoire et participation en sont les fondements.

Développer une culture commune de l’AVS : la connaissance des valeurs, des missions, des critères d’éligibilité est indispensable pour soutenir avec plus d’efficience les projets et structures.

Partage et communication des outils, circulaires Cnaf Signature de conventions pluripartites avec les porteurs de projets

Travailler en concertation dans l’accompagnement des projets Réunions techniques en lien avec le Schéma Départemental des Services aux Familles Généraliser les temps d’évaluation partagée Articulation des dispositifs institutionnels

Partager l’observatoire SENACS avec les partenaires

Comité de pilotage annuel autour de SENACS : il pourrait être composé des institutions signataires, d’un ou des représentants des structures, d’Aliso et élargi ultérieurement à d’autres partenaires.

Articuler les Schémas Directeurs des Politiques Sociales : SDAVS et Schéma Territorial des Services aux Familles : afin d’assurer une pleine cohérence avec le Schéma des Services aux Familles et de favoriser la transversalité des différents dispositifs, le présent Schéma s’articulera sur la même échéance à savoir le 31/12/2021 pour permettre l’articulation des deux Schémas à terme.

7.4. Définir une gouvernance de la politique départementale qui assure concertation et coordination

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Conforter le projet social, clé de voûte de l’Avs Associer les habitants à la définition et mise en œuvre

des projets Favoriser la prise en compte des questions sociales

dans les projets Faire de l'Animation de la Vie Sociale un axe de

partenariat avec les EPCI Poursuivre le développement des structures sur les

territoires dépourvus Investir les acteurs locaux dans les projets-Développer

les échanges entre les structures Soutenir les équipes de bénévoles et salariés

Valoriser les initiatives qui s’inscrivent en complémentarité sur un même territoire

Explorer d’autres champs d’interventions sociales Développer une culture commune de l’AVS

Travailler en concertation dans l’accompagnement des projets

Partager l’observatoire SENACS avec les partenaires Articuler SDAVS et SDSF

Renforcer le partenariat

Engagement des partenaires dans la mise en œuvre du SDAVS Conventions pluripartites d’objectifs et de financement des projets Conventions Territoriales Globales Mise à disposition des outils: Senacs, guides et référentiels Cnaf Réunions techniques partenariales en lien avec le SDSF Articulation des dispositifs institutionnels Constitution d’un comité de pilotage annuel autour des observatoires Senacs et Evs.

Appui aux structures

Renforcer et articuler l’accompagnement des porteurs de projets Mettre en œuvre des évaluations partagées des projets Soutenir l’action départementale du réseau Aliso Communiquer, diffuser, valoriser les expériences Moduler le critère de territoire « dépourvu de structures » dans l’examen des projets pour la Caf Formations de la Fédération des Caf Centre Ouest Atlantique

Travail en réseau

Organisation de journées départementales et régionales de l’Avs Implication des centres sociaux sur le développement des Evs Appui sur l’offre d’Aliso en termes d’échanges, analyse de pratiques, groupe de parole et formations Encourager les diagnostics de territoire communs Valorisation de l’intégration dans un réseau pour les agréments Caf

8. LA MISE EN ŒUVRE DU SDAVS

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La Caisse d’Allocations Familiales

Dans le cadre de ses missions, la Caisse d’Allocations Familiales soutient l’intégration des familles dans la vie collective et citoyenne, notamment en développant une politique d’animation de la vie sociale au travers de l’accompagnement des projets, de l’agrément et du financement des Espaces de Vie Sociale et des Centres Sociaux. Elle met en œuvre sa politique sociale en s’appuyant sur des acteurs locaux qui s’inscrivent dans une démarche de développement social local. Pour cela elle mobilise :

o Le Conseil d’administration qui valide les projets et attribue les agréments o Le directeur qui définit le cadre politique o Le responsable d’action sociale suit, oriente et évalue les dispositifs o Des conseillères thématiques et territoriales pour le conseil, le suivi et

l’accompagnement des projets o Une technicienne qui instruit les dossiers de prestation de service

Concernant les financements apportés aux structures : Le financement au projet global : une « prestation de service » est versée aux structures sur la durée de l’agrément. La prestation de service « centre social » : elle concerne la fonction pilotage (ou ingénierie) Elle est calculée sur la base d’un budget faisant apparaitre notamment le salaire du directeur (2 etp maxi), de l’agent d’accueil/secrétariat (2 etp maxi) et de la comptabilité (0.5 etp max).Le financement est de 40% du total de ces charges Prix plafond 2017 : 164 268 € Ps max : 65 707€ La prestation de service « animation collective famille » : versé aux centres sociaux, elle concerne le projet animation collective famille (salaire du référent famille et charges afférentes) et prend en compte 60% de ce budget. Prix plafond 2017 : 36 639 € Ps max : 21 983€ La prestation de service « animation locale » : elle concerne les Espaces de Vie Sociale, elle est calculée sur une base de 60% du budget de fonctionnement de la structure. Prix plafond 2017 : 36 639 € Ps max : 21 983€ Les financements à l’action ou projets spécifiques ou services : Ce sont des prestations de services liées à l’activité du centre social ou de l’Evs (Alsh, Clas, Ram,Laep, …)ou des financements ponctuels liés à un projet : action parentalité, projet jeunes, projet laïcité, … La Caf mobilise également le partenariat avec Aliso formalisé par une convention et des financements afin de développer l’accompagnement et la mise en réseau des structures.

9. LES ACTEURS DEPARTEMENTAUX DE L’AVS

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Le Conseil Départemental

Les lois de décentralisation ont progressivement positionné le Département comme chef de file des politiques sociales et médico-sociales, rôle encore renforcé par la loi de modernisation de l’action publique du 27 janvier 2014.

La loi NOTRe réaffirme que le Département demeure la collectivité compétente pour promouvoir les solidarités et la cohésion territoriale, et coordonner les acteurs de terrain.

Ses domaines de compétence concernent la protection maternelle et infantile, la prévention des difficultés familiales et l’accompagnement des familles, la protection de l’enfance ; le maintien à domicile et les politiques d’hébergement des personnes en situation de handicap et des personnes âgées ; l’accès au droit et la délivrance de prestations ; les politiques d’insertion ; le logement précaire. Des compétences partagées ou extralégales l’amène à intervenir dans tout ce qui constitue l’accueil du jeune enfant, l’éducation, la santé, le lien social, les loisirs, la parentalité, l’éducation populaire, l’économie sociale et solidaire, en un mot tout ce qui constitue le quotidien des familles et émerge des dynamiques de territoire. La transversalité de ses services lui permet de s’investir auprès des EPCI, techniquement, stratégiquement et financièrement.

La présence forte des services du Pôle Jeunesse et Solidarité sur le territoire creusois renforce sa proximité avec les familles, les institutions, les élus et les acteurs associatifs, en tant que guichet unique d’accès aux droits et interlocuteur de premier niveau.

Le partenariat étroit liant le Conseil Départemental, la CAF, la MSA et les services de l’Etat a trouvé son illustration dans le cadre du Schéma Territorial des Services aux Familles, et se prolongera dans celui du Schéma d’Animation à la Vie Sociale. Le Conseil départemental sera particulièrement vigilant à la participation des habitants des territoires et à l’évaluation de cette participation, aux liens étroits qui seront tissés avec les élus de proximité tout au long du processus de conception des projets, et au respect des prérogatives de chaque acteur.

Ainsi, le Conseil Départemental apportera son expertise en matière de diagnostic territorial et d’analyse des besoins sociaux ; de soutien technique en matière de promotion, d’accompagnement, de mobilisation et d’évaluation des structures œuvrant dans le cadre de l’animation sociale, en lien avec ses missions et dans le souci d’une équité territoriale. Il participera aux instances partenariales décisionnelles et opérationnelles. Il articulera, dans le respect des orientations politiques et budgétaires des élus départementaux, et en concordance avec les textes réglementaires et les divers schémas de programmation, ses interventions financières avec celles des partenaires dans le but de viabiliser les projets et de renforcer la cohésion du territoire.

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La Direction Départementale de la Cohésion et des Services à la Population

Dans le cadre de ses missions, l’État porte une politique volontariste en matière de développement d’actions favorisant l’éducation populaire tout au long de la vie et pour tous.

Ainsi le Service Jeunesse Sports et Vie Associative de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) accompagne techniquement et pédagogiquement l’émergence des projets d’animation socio-culturelle et d’éducation populaire. Celle-ci se définissant comme le partage de savoirs et la construction de la citoyenneté au travers notamment de l’inter générationnel.

La DDCSPP assure une équité départementale dans le développement de ces grandes thématiques.

La DDCSPP participe également activement au soutien, à la structuration et au développement de la vie associative. Au travers de la mission bureau des associations du département, la DDCSPP fait vivre les réseaux creusois des Points d’appui à la vie associative (PAVA) ainsi que la mission d’accueil et d’information des associations (MAIA). Elle soutien et accompagne l’activité du centre de ressources et d’information des bénévoles (CRIB) départemental.

En matière d’éducation et d’animation socio-culturelle, la DDCSPP assure des missions spécifiques pour les enfants « mineurs » ; l’État est pour les structures d’accueil des mineurs à la fois :

- l’administration de tutelle, entité régalienne qui conseille réglementairement et contrôle lesdites structures ;

- l’administration délivrant une expertise en matière pédagogique afin d’assurer une qualité éducative dans les projets d’accueils collectifs de mineurs.

Enfin, la DDCSPP appuie les actions permettant l’accompagnement des jeunes vers l’autonomie et la citoyenneté en devenir. Elle favorise une sensibilisation à la vie de la cité et facilite la réalisation de leurs projets personnels ou collectifs.

Concrètement, l’engagement citoyen des jeunes est favorisé par divers outils comme le service civique, les dispositifs de mobilité (service volontaire européen, erasmus +) ainsi que les chantiers de jeunes bénévoles. De plus, le soutien au réseau d’information jeunesse permet de répondre de façon polyvalente aux diverses problématiques quotidiennes des jeunes (santé, études, emploi-insertion, mobilité, prévention conduites à risques….). L’État apporte enfin un soutien financier grâce aux dispositifs suivants : - les financements départementaux aux projets d’éducation populaire et d’animation socio-culturelle - les financements départementaux aux formations des bénévoles (FDVA) - les financements dits « FONJEP » qui subventionnent, à moyen terme, un emploi permanent lié à un projet de développement d'une association d’éducation populaire - les financements via des appels à projets régionaux ou nationaux sur la jeunesse, l’engagement citoyen et la mobilité européenne - les financements des dispositifs particuliers (exemple : service civique, service volontaire européen)

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La Mutualité Sociale Agricole

La MSA contribue depuis de nombreuses années au développement social des territoires en œuvrant avec ses partenaires à la mise en place de démarches de mobilisation des populations et des acteurs de terrain, démarches destinées à répondre à des besoins du territoire. Les centres sociaux et les EVS sont des lieux ouverts à toute la population du territoire Creusois. Ce sont des espaces de rencontre, de dialogue, d’activité, de créativité et d’initiatives citoyennes. De par leurs spécificités, ils participent à l’animation des territoires par leur capacité à repérer les besoins sociaux et à mobiliser les ressources humaines. C’est en ce sens qu’ils représentent des partenaires privilégiés de la MSA pour le développement social des territoires. La MSA peut soutenir la définition et la mise en oeuvre d’actions selon une démarche participative dans des domaines ou en direction de publics ciblés intéressants pour notre institution ou présentant de forts besoins sur les territoires ruraux. Les fondamentaux d’une démarche de développement social local telle que conçue en MSA devront toujours être présents à savoir : - la territorialisation du projet : les objectifs, doivent être spécifiés au regard des caractéristiques propres du territoire de mise en œuvre en s'appuyant, notamment, sur un diagnostic partagé prenant tout autant en compte le vécu des habitants, les points de vue des acteurs locaux que des éléments plus objectifs d'appréhension de la réalité sociale locale relative à la problématique abordée. - la participation et la mobilisation de la population du territoire, tant pour la définition des besoins à traiter dans le cadre du centre social ou EVS et des projets à mettre en œuvre pour y répondre que pour la conduite ou l'animation de ces derniers. Tous les projets soutenus par la MSA devront afficher clairement une participation des habitants. Un soutien de la MSA pourra être apporté dans différentes thématiques et/ou par publics cibles. - Les personnes âgées. Des synergies doivent être recherchées avec d’autres dispositifs propres à notre institution, ou émanant de partenaires, ou encore relevant de politiques publiques. Ainsi, en direction de ce public, les domaines d’actions visés sont : - Le soutien au lien social et aux solidarités de proximité, - La valorisation de l’engagement des retraités et de l’expérience des personnes âgées - La jeunesse qui apparaissait peu prise en compte dans les territoires ruraux, si ce n’est justement par les centres sociaux, les EVS ou encore les missions locales rurales, constitue aujourd’hui un public politiquement prioritaire. Dans ce domaine la MSA bénéficie pour l’heure, en terme d’actions institutionnelles, de divers appels à projets (« Mieux vivre en milieu rural », Pré Vert, Appel à projet jeune) et souhaite développer de nouvelles actions axées sur l’entrée dans la vie active. - Lien social et solidarités locales. Les centres sociaux et EVS sont des partenaires incontournables dans le développement du lien social et de solidarités de proximité en faveur des aînés mais également des familles.

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Réseau Départemental des Acteurs du Lien Social

- La prévention santé, qui est apparue comme un objet de travail fréquent entre caisses de MSA et centres sociaux, que ce soit en direction de publics précaires ou plus largement en faveur des populations rurales. Les champs d’actions pouvant être explorés derrière cet axe de partenariat peuvent donc concerner tous les publics et toutes les thématiques de santé. Ils doivent néanmoins prendre en compte les priorités de santé publique et les offres proposées par nos partenaires tels que CAP Limousin et les autres régimes.

Le projet associatif d’Aliso est de renforcer les liens entre les associations, avec les habitants et plus particulièrement les jeunes, en associant les élus et les institutions sociales et culturelles par le soutien aux les structures et leurs professionnels dans leurs capacités d'innovation sociale et la valorisation et mobilisation des compétences sur le territoire.

Ses objectifs : Mutualiser des initiatives et des énergies des acteurs du réseau en développant des actions collectives en lien direct avec le public et l'animation, Développer des dynamiques d’échanges, de rencontres, de débats et de formations collectives Mobiliser, prendre position, défendre, accompagner les membres dans leur évolution »

Son projet stratégique :

Mobiliser et rassembler: Développer l’interconnaissance des acteurs, favoriser la rencontre et mobiliser autour d’un projet commun Fédérer par la rédaction collective d’une charte des valeurs Fonder et cultiver une identité commune, valoriser et faire circuler l’information Agir et exister ensemble : Des temps de travail « groupe technique » sur des thématiques initiés par les acteurs Elaborer et animer un réseau ressources sur le territoire : échanges et capitalisation de pratiques, formations Favoriser les coopérations à l’échelle des territoires et « micro territoires » Conforter et entretenir des liens de co-construction avec nos partenaires institutionnels Assurer une veille pour nourrir les projets et les réflexions. Réfléchir collectivement et anticiper pour construire les projets de demain.

Sa contribution à la mise en œuvre du Sdavs : -La constitution d’un réseau départemental des structures d’animation de la vie sociale (et ou structures œuvrant aux mêmes missions) : Le Schéma pose la nécessité pour les structures agréées Evs ou Cs de confronter leur pratique, d’échanger leurs expériences afin d’enrichir la qualité des projets sociaux. Les structures sont demandeuses de ces temps de rencontre. -L’appui aux structures d’animation de la vie sociale : La formation des salariés et des bénévoles est nécessaire pour maintenir la pertinence et la vitalité des projets. L’offre de formation doit permettre d’articuler l’existant (notamment les formations proposées par la fédération des Caf : projet Evs et référent famille), les besoins des structures et les attentes de la Caf. Cet

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appui devra intégrer des spécificités liées aux structures notamment celles des centres sociaux pour lesquels des référentiels métiers existent (directeur, agent d’accueil, référent famille). -Organisation de journées départementales et régionales de l’Avs : Afin d’optimiser ces temps de rencontre impulsés au départ par la (les) Caf(s), la participation des structures à l’élaboration et au déroulement de ces journées est recherchée. Aliso sera un acteur à part entière dans la construction de ces journées. -Appui pour la mise en œuvre des politiques sectorielles : politique jeunesse, inclusion numérique, soutien à la fonction parentale, citoyenneté/valeur de la république …la mobilisation des structures Avs sur ces axes est incontournable pour la Caf et ses partenaires. Aliso a un rôle à jouer dans l’information, la sensibilisation des professionnels et la proposition d’actions.