31
ctualités Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu Victimes de Sectes Reconnue d’utilité publique, agréée par les Ministères de l’Education Nationale et de la Jeunesse et des Sports, membre associé de l’UNAF Centre d’accueil, d’étude et de documentation sur les mouvements sectaires 1, rue du Tarn - 78200 Buchelay - Tel : 01.34.00.14.58 - Fax : 01.34.00.14.57 www.unadfi.org - SIRET : 335255956 00039 Janvier 2014 MISES EN EXAMEN DANS L’AFFAIRE DE L’INSTITUT AUBERT Dans l’affaire de l’Institut Aubert, la cour d’appel de Paris a infirmé le non-lieu partiel rendu en octobre 2012 par un juge d’instruction de Créteil : des personnes physiques et des struc- tures liées à la Scientologie vont être mises en examen. Elles sont soupçonnées de « fraude, complicité de tromperie, abus de bien social et de pratiques commerciales trompeuses ». S CIENTOLOGIE LE JUGE ONTARIEN CONFIRME LA DÉCISION QUÉBECOISE U NIVERSITÉ DE LA R ELATION Un tribunal d’Ontario s’est penché sur l’affaire de la secte juive ultraorthodoxe, Lev Tahor, afin de déterminer si le jugement de la Cour du Québec ordonnant le placement de 14 en- fants de la secte en famille d’accueil pouvait s’appliquer en Ontario. Le 03 février 2014, le juge ontarien a finalement décidé de confirmer la décision rendue en novembre 2013 par la Chambre de la jeunesse du Québec. LE PROCÈS ATTENDU DE GABRIEL LOISON L EV T AHOR Le 24 janvier 2014, Gabriel Loison, 74 ans, leader charismatique de l’Université de la Relation, a été condamné à 10 ans de réclusion par la Cour d’assises de Loire-Atlantique pour viols, complicité de viols et abus de faiblesse. Son ex-compagne, Julie Baschet, qui comparaissait aux côtés de Loison pour complicité a, elle, été acquittée ; la cour a considéré qu’elle n’était pas responsable.

UNADFI Actualités de janvier 2014

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ctualités

Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu Victimes de SectesReconnue d’utilité publique, agréée par les Ministères de l’Education Nationale et de la Jeunesse et des Sports, membre associé de l’UNAF

Centre d’accueil, d’étude et de documentation sur les mouvements sectaires

1, rue du Tarn - 78200 Buchelay - Tel : 01.34.00.14.58 - Fax : 01.34.00.14.57 www.unadfi.org - SIRET : 335255956 00039

Janv

ier

2014

Mises en exaMen dans l’affaire de l’institut aubertDans l’affaire de l’Institut Aubert, la cour d’appel de Paris a infirmé le non-lieu partiel rendu

en octobre 2012 par un juge d’instruction de Créteil : des personnes physiques et des struc-

tures liées à la Scientologie vont être mises en examen. Elles sont soupçonnées de « fraude,

complicité de tromperie, abus de bien social et de pratiques commerciales trompeuses ».

Scientologie

le juge ontarien confirMe la décision québecoise

UniverSité de la relation

Un tribunal d’Ontario s’est penché sur l’affaire de la secte juive ultraorthodoxe, Lev Tahor,

afin de déterminer si le jugement de la Cour du Québec ordonnant le placement de 14 en-

fants de la secte en famille d’accueil pouvait s’appliquer en Ontario. Le 03 février 2014, le

juge ontarien a finalement décidé de confirmer la décision rendue en novembre 2013 par

la Chambre de la jeunesse du Québec.

le procès attendu de gabriel loison

lev tahor

Le 24 janvier 2014, Gabriel Loison, 74 ans, leader charismatique de l’Université de la

Relation, a été condamné à 10 ans de réclusion par la Cour d’assises de Loire-Atlantique

pour viols, complicité de viols et abus de faiblesse. Son ex-compagne, Julie Baschet,

qui comparaissait aux côtés de Loison pour complicité a, elle, été acquittée ; la cour a

considéré qu’elle n’était pas responsable.

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soMMaireactualités - francepouvoirs publics

Assemblée nationale1

groupes

Mandarom - Satanisme ScientologieUniversité de la Relation

3

divers

Développement personnel, coachingParanormal, magnétiseurs - Magie, sorcellerie, exorcismeSanté

457

actualités - étrangerphénoMène sectaire

Gourou et emprise : Brésil

divers

Athéisme : Royaume-Uni - États-UnisCréationnisme : États-UnisMagie, sorcellerie, exorcisme : États-Unis

232425

groupes

Ashram Shambala : Russie - Aum : JaponEglise de l’Unification (Moon) : JaponÉglise Universelle du Royaume de Dieu : Royaume-Uni - Falun Gong : CanadaLev Tahor : CanadaScientologie : Belgique, États-Unis, Témoins de Jéhovah : Ghana - Tvind : Mexique/Danemark

161718192122

phénoMène sectaireIslam radical

15

91112

a voir, a lire

Désamorcer l’islam radical, Dounia BouzarLa médecine postmoderne prend le pouvoir, Jean BrissonnetLes perles de lumières, Benoît Klam - Survivre pour voir ce jour, R.Mwanza et M.D. Bilamba

262728

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actualités - francepouvoirs publics

aSSemblée nationale

reconnaissance de la naturopathieM. Jean-Charles Taugourdeau a attiré l’attention de Mme la ministre des Affaires sociales et de la Santé

pour connaître sa position sur une reconnaissance de la naturopathie.

Des formations en naturopathie existent, mais les diplômes délivrés par ces écoles ne sont pas reconnus.

L’absence de réglementation et de diplôme d’État rend sa pratique floue pour les praticiens et pour les

patients.

La ministre des Affaires sociales et de la Santé rappelle que la naturopathie n’est pas reconnue en France

et qu’elle compte au nombre des pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique faisant l’objet, de

la part de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES),

d’une surveillance particulière. La mission consacre des développements particuliers à la naturopathie

dans son rapport annuel pour 2009, de même que dans son guide « santé et dérives sectaires ».

(Source : Assemblée nationale, question N°33561, décembre 2013)

risques sectaires encourus par les personnes âgéesM. Guillaume Bachelay a souhaité attirer l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé

sur les actions des mouvements sectaires auprès des personnes âgées.

Dans son rapport 2011-2012, la Mission interminis-

térielle de vigilance et de lutte contre les dérives

sectaires (Miviludes) rappelle que, fragilisées, les

personnes âgées sont des victimes idéales pour les

mouvements sectaires. Elles représentent, pour ces

mouvements, de potentielles sources de revenus et

de capitaux.

Les établissements sanitaires, sociaux et médico-

sociaux peuvent constituer des points d’entrée pour

des groupes d’inspiration philosophique ou spirituelle.

Guillaume Bachelay rappelle que la Miviludes formu-

le plusieurs propositions pour protéger les anciens

d’éventuels risques sectaires comme renforcer le

rôle du conseil de la vie sociale des établissements

en intégrant les associations agréées qui assurent la

défense des personnes malades et des usagers du

système de santé ; interdire à tout bénévole et à

toute association non reconnue d’utilité publique

intervenant au domicile des personnes âgées de pou-

voir bénéficier de dons, legs et avantages financiers

de toute nature de la part de la personne visitée ;

sensibiliser les directeurs d’établissements, les per-

sonnels médico-sociaux et les gérants de tutelle au

risque sectaire ; prendre des mesures pour que les

établissements et les services destinés à des publics

vulnérables soient soumis d’office aux exigences

prévues par la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 (dite

« loi rénovant l’action sociale et médico-sociale »

qui encadre les établissements et les services, no-

tamment sous la forme d’un agrément qui compor-

te des précautions et garanties utiles) ; campagne

d’information et de sensibilisation aux risques sec-

taires dans les centres locaux d’information et de

coordination (CLIC).

À ces préoccupations, la ministre des Affaires socia-

les et de la Santé a répondu que la prise en compte

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actualités - francepouvoirs publics

actualités - francepouvoirs publics

de la fragilité des personnes âgées et la nécessité d’améliorer l’accompagnement des personnes en fin de

vie sont actuellement deux priorités gouvernementales. Des réflexions sont en cours notamment sur la né-

cessité de mieux affirmer et protéger les droits des personnes âgées. Il faut veiller à anticiper et à prévenir

la perte d’autonomie, tout en prévenant tout risque de maltraitance. Prenant en compte les propositions

de la MIVILUDES, l’un des objectifs de la loi autonomie sera de mieux accompagner les personnes prises

en charge en s’assurant du caractère libre et éclairé de leur consentement et, plus largement, à éviter les

dons et legs abusifs à des sectes. Afin de développer la prévention et la lutte contre les dérives sectaires,

devrait être lancée en 2014 une action de sensibilisation des professionnels des établissements et services

sociaux ou médico-sociaux prenant en charge des personnes âgées.

(Source : Assemblée nationale, question N°32498, 07.01.2014)

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iSlam radical

actualités - francephénoMène sectaire

islaM radical : prévenir les risques sectairesPrès de 700 français seraient tentés par le djihad. Parmi les familles qui se sont tues ou battues en silence

pour récupérer leur enfant, certaines se sont décidées à lever le voile sur le drame qui les accable. Comme

celui, par exemple, de ce jeune élève sans histoire de seconde générale qui s’est brusquement renfermé

et a subi, selon sa famille, un véritable lavage de cerveau.

Dans le sous-titre de son livre(1), Désamorcer l’islam radical – Ces dérives sectaires qui défigurent l’Islam,

Dounia Bouzar, anthropologue des faits religieux, voit dans ce phénomène des points de convergence avec

le phénomène sectaire :

Le discours met le jeune en situation d’auto-exclusion et d’exclusion des autres,

Ne plus vouloir aller à l’école et dire que l’école fait partie d’un monde en déclin,

Se couper de ses anciens amis et plus généralement de ceux qui ont participé à sa sociali-

sation comme les enseignants, les copains.

Se couper de sa famille. La rupture familiale étant le dernier indicateur. Pour Dounia Bou-

zar, il ne faut pas banaliser cette rupture en pensant faire face à une crise d’adolescence.

Vient alors la perte d’identité, pour prendre l’identité du groupe.

99% de l’endoctrinement passe par Internet.

La difficulté pour les familles est de distinguer une simple conversion à l’Islam d’un endoctrinement sec-

taire radical.

Le gouvernement français semble décidé à agir. Un rapport Prévention de la radicalisation demandé par

le Premier ministre et remis le 30 octobre 2013 par Yann Jounot, directeur de la Protection et de la Sécu-

rité de l’État, dresse un constat sévère sur les « dispositifs en place ». Faute de recherche sur le sujet, ce

rapport cite des études conduites « chez nos voisins » montrant que « le processus touche davantage des

hommes jeunes », âgés de 18 à 35 ans, dans une « positions socio-économique fragile ».

Pour Yann Jounot, il faut développer une stratégie de prévention, élaborer des « critères communs » per-

mettant de repérer les personnes concernées, et des stratégies pour les aider à sortir d’une tel embriga-

dement.

(Sources : Europe 1, 28.01.2014 & La Croix, 28.01.2014)

(1) Voir la présentation du livre de Dounia Bouzar dans la rubrique A lire, à voir, page 26 et sur le site de

l’UNADFI : http://www.unadfi.org/Desarmorcer-l-islam-radical

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actualités - francegroupes

mandarom

le tribunal ordonne une expertiseUn pas vient d’être franchi dans l’affaire qui oppose l’Association pour la protection des sites du Ver-

don à la secte du Mandarom. Dans son arrêt du 21 janvier 2014, la cour d’appel de Grenoble a condamné

la secte, représentée par l’Association Cultuelle du Temple Pyramide et l’Association du Vajra triomphant,

à verser la somme de 30 000€ de provision aux victimes. Elle a également nommé un expert pour évaluer

les dégradations environnementales sur les collines de la Baume. 4 000€ ont été consignés afin que l’expert

puisse démarrer son travail. Il a huit mois pour rendre son rapport.

(Source : Le Dauphine.com, 31.01.2014)

[Pour rappel : Robert Ferrato, président de l’Association pour la protection des sites du Verdon, avait as-

signé en justice « l’Association cultuelle du Temple pyramide » et « l’Association du Vajra triomphant »,

liées au Mandarom, pour avoir saccagé tout un pan de la montagne de la Baume (au-dessus du lac de Cas-

tillon) en vue d’y construire un temple. Après plusieurs décisions de justice, l’affaire avait finalement été

portée devant la Cour d’appel de Grenoble. Le procès s’est déroulé le 10 décembre 2013.]

SataniSme

aniMaux sacrifiésÀ Usson-en-Forez (Loire), le cadavre d’une jument a été retrouvé gisant dans un champ. Les enquêteurs

pensent que l’animal aurait été sacrifié lors d’un rituel méphistophélique. Le propriétaire a fait cette dé-

couverte macabre alors qu’il était accompagné d’enfants. Il a décidé de porter plainte.

L’animal a subi d’innombrables sévices dont la nature fait penser aux pratiques satanistes. Autre élément

étayant cette piste: cette découverte coïncide avec une fête du calendrier satanique, la Saint Winebald.

Cette « fête » veut qu’un humain ou un cheval soit sacrifié.

Et en effet, le même jour, près de Perpignan, ce sont deux moutons qui ont été découverts ; ils semblent

avoir subi des sévices similaires à en juger par les lésions observées sur leurs corps. Pour les propriétaires,

cette découverte « dépasse l’imagination ». Elles ont immédiatement contacté les services de police et

décidé de porter plainte contre X pour maltraitance et actes de cruauté envers les animaux.

Pour Serge Blisko, président de la Miviludes, ces actes font davantage penser à de « la sorcellerie de cam-

pagne » qu’à du satanisme. Les animaux sont rarement attaqués par les satanistes pour lesquels ils n’ont

pas de valeur sacrée. La vénération de Satan n’est pas clairement exprimée.

(source : 20 minutes.ch & Le Progrès, 06.01.2014 & L’Indépendant, 10.01.2014)

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Scientologie

Mises en exaMen dans l’affaire de l’institut aubertDans l’affaire de l’Institut Aubert, la cour d’appel de Paris a in-

firmé le non-lieu partiel rendu en octobre 2012 par un juge d’ins-

truction de Créteil : des personnes physiques et des structures liées à

la Scientologie vont être mises en examen. Elles sont soupçonnées de

« fraude, complicité de tromperie, abus de bien social et de pratiques

commerciales trompeuses ». Les enseignants de cet institut, situé à Vin-

cennes (Val-de-Marne), sont soupçonnés d’avoir appliqué des préceptes

de la Scientologie aux enfants à l’insu des parents.

L’affaire remonte à 1998. Le maire de Vincennes avait alerté le parquet

sur les méthodes de cet établissement scolaire hors contrat. En 1999,

une famille s’était constituée partie civile : non-scientologue, elle avait

déboursé près de 60.000 francs de frais de scolarité pour ses deux filles,

pour apprendre plus tard les liens de l’école avec la Scientologie.

Des parents avaient également déploré « des méthodes dangereuses

sur le plan médical, pédagogique et moral ». Ils avaient appris avec

surprise que leurs enfants faisaient le ménage dans l’école ou que

l’enseignante appliquait la « technique du contact » mise au point

par Ron Hubbard pour faire passer une douleur.

Au terme d’une instruction qui aura duré près de 15 ans, menée par

huit magistrats (lire ci-contre), le juge de Créteil avait estimé que le

caractère scientologue de l’institut était « établi » mais qu’il « avait été

délibérément caché aux parents non-scientologues ». Trois personnes

avaient été renvoyées en correctionnelle, les autres personnes suscepti-

bles de l’être et les structures scientologues (Eglise de Scientologie d’Ile

de France, Celebrity Center et l’association ABLE [1]) étant « exonérées

en raison notamment de l’expiration du « délai raisonnable » de l’en-

quête pénale ».

Pour Me Morice, avocat d’une famille, « c’est un désaveu cinglant pour

la Scientologie qui va être mise en examen avec une possibilité de

condamnation et un risque prononcé d’interdiction puisqu’ils ont déjà

été condamnés pour escroquerie en bande organisée ». En effet, une

seconde condamnation exposerait la Scientologie à une dissolution.

(Sources : AFP, 13.01.2014 & 20 minutes.fr, 13.01.2014 & LCI, 13.01.204)

Lire aussi : http://www.unadfi.org/affaire-de-l-institut-aubert-13.html

(1) Association for Better Living and Education

une affaire dans l’affaire Dans l’affaire de l’Institut

d’Aubert, l’État a été assigné en

justice pour dysfonctionnements

dans l’enquête.

Le dossier a été ouvert en 1998.

Durant l’instruction, huit juges

se sont succédé sur ce dossier. En

octobre 2012, le magistrat ins-

tructeur avait estimé que les or-

ganisations scientologues auraient

pu être mises en cause mais avait

accordé un non-lieu estimant que

le délai raisonnable de l’enquête

pénale avait été dépassé. Pour

les parties civiles, cette décision

avait été perçue comme un déni

de justice, la durée exceptionnel-

le de l’instruction était imputable

au nombre de juges qui se sont

succédé et aux multiples périodes

d’inertie qui ont freiné l’enquête.

Une famille plaignante a donc as-

signé l’État en justice. Son avocat,

Me Olivier Morice a déclaré : « On

est en droit de s’interroger sur le

traitement de ce dossier et mes

clients vont saisir la Garde des

Sceaux. »

Cette affaire devrait être jugée en

2014.

(Source :  Le  Nouvel  Observateur, 

15.01.204)

actualités - francegroupes

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actualités - francegroupes

après avoir assigné l’unadfi, un MeMbre de la scientologie est déboutéPar décision du 22 janvier 2014, le

tribunal de grande instance de Pa-

ris a débouté Mme Jacquart de tou-

tes ses demandes et l’a condam-

née à verser à l’UNADFI ainsi qu’à

son avocat, Me Olivier Morice, des

dommages et intérêts.

Impliquée dans le procès qui a

abouti à la condamnation défini-

tive de la Scientologie, Sabine Jac-

quart avait assigné l’UNADFI. Elle

estimait qu’en se constituant par-

tie civile, l’UNADFI avait commis

« un abus de droit manifestement

abusif relevant de son intention de

nuire ».

Le tribunal a estimé que cette

demande n’était pas fondée. Il

est apparu légitime « qu’une as-

sociation reconnue d’utilité publi-

que entreprenne toute démarche

qu’elle estime utile et que la loi

permet, afin de répondre à son

objet, sans que sa seule présence

au cours d’une instance en rapport

avec sa mission puisse être jugée

abusive ».

la scientologie inonde saint-denis de « cheMin du bonheur »Des scientologues s’installent régulièrement dans une rue de Saint-De-

nis pour distribuer aux passants des livrets sur le Chemin du Bonheur.

Avec un slogan passe-partout « Plus cool la vie » et des brochures qui

n’affichent pas clairement leur auteur, la Scientologie veut « mettre

un terme à la délinquance et au climat d’insécurité omniprésents dans

la ville de Saint-Denis ». Pour Stéphane Maleuvre, président de cette

émanation de la Scientologie, cette démarche ne s’apparente pas à du

prosélytisme : ce livret est un « code moral non religieux basé exclu-

sivement sur le bon sens ». Selon le président du Chemin du Bonheur,

cette méthode aurait obtenu d’excellents résultats « en faisant bais-

ser la délinquance de moitié en Colombie ! ». Toujours selon lui, elle

produirait déjà des « effets apaisants » en Seine-Saint-Denis.

Daniel Sisko, président de l’ADFI Paris, rappelle que le Chemin du Bon-

heur est bien une filiale de la Scientologie. Même s’il n’est pas possi-

ble d’intervenir contre ces manifestations publiques, il rappelle que

l’organisation a été condamnée pour escroquerie en bande organisée

et exercice illégale de la pharmacie et que cette condamnation a été

confirmée par la Cour de cassation en octobre 2013.

Cette présence de la Scientologie dans les rues de Saint-Denis n’est pas

non plus du goût de la municipalité. Pour Didier Paillard, du cabinet du

maire, puisqu’on ne peut interdire ce genre de pratique, « autant ne

pas leur faire trop de publicité ».

La distribution de tract n’est pas interdite. Elle ne le serait qu’à la

condition qu’elle trouble l’ordre public.

(Source : Le Parisien, 28.01.2014)

condaMnation d’un anonyMousPour avoir déclaré publiquement, en 2010, que la Scientologie

est « une escroquerie à alibi religieux », Gérard Lambert, pseudo d’un

Anonymous français, a été condamné par la Cour d’appel de Paris pour

« atteinte à la présomption d’innocence ».

Alors qu’il avait remporté la bataille contre l’organisation scientologue en première instance, la Cour d’ap-

pel a rappelé qu’au moment des faits, la décision concernant la Scientologie n’était pas définitive. Elle a

donc condamné l’Anonymous à 500 euros de dommages et intérêts ainsi qu’à 500 euros supplémentaires

pour les frais de procédure. (Source : Les Inrocks, 06.01.2014)

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actualités - francegroupes

UniverSité de la relation

le procès attendu de gabriel loisonLe 24 janvier 2014, Gabriel Loison, 74 ans, leader charismatique de l’Université de la Relation, a été

condamné à 10 ans de réclusion par la Cour d’assises de Loire-Atlantique pour viols, complicité de viols et

abus de faiblesse. L’ex-compagne de Loison, Julie Baschet, qui comparaissait aux ses côtés pour complicité

a, elle, été acquittée ; la cour a considéré qu’elle n’était pas responsable.

À l’origine, Gabriel Loison était le gourou des « Jar-

dins de la Vie » déjà épinglé par les autorités et fi-

gurant dans le rapport parlementaire sur les sectes

de 1995. Loin d’être déstabilisé, il fonde dès 1996

avec 200 adeptes son « Université de la nature et de

l’écologie de la relation ».

Il organisait des stages en France, en Espagne, au Cos-

ta Rica et au Maroc. Gabriel Loison s’autoproclamait

sociologue, anthropologue, sophrologue et psycholo-

gue. Il séduisait son auditoire en leur vantant les ver-

tus d’une alimentation saine, de la culture biologique.

Selon les témoignages, ces stages, coûtant entre 1 500

et 10 000 euros, proposaient des séances de tantrisme

et des relations sexuelles en groupe.

En cavale, Gabriel Loison et sa compagne, Julie Bas-

chet, sont finalement interpelés en Espagne le 26

mars 2011 par les policiers de la Caimades (Cellule

d’assistance et d’intervention en matière de dérives

sectaires). Ils sont mis en examen le 11 avril suivant

à la suite de la plainte du grand-père d’une mineure

âgée de 14 ans au moment des faits. Il avait remar-

qué que sa petite-fille était revenue « changée »

d’un stage au Maroc dans lequel ses parents l’avaient

entraînée. Puis, elle était partie seule lors d’un sta-

ge en Espagne. Lors du premier stage, l’adolescente

avait subi les caresses des hommes du groupe sug-

gérées par Loison dans le cadre d’une cérémonie de

« coupure de cordon ». C’est lors du second stage

que Gabriel Loison et Julie Baschet avaient violé la

jeune fille. Une plainte a été déposée fin 2010 pour

viols et agressions sexuelles.

À cette affaire est venue se joindre celle du viol

d’une jeune femme âgée aujourd’hui de 30 ans. Elle

aussi avait été violée par le couple à plusieurs repri-

ses lors de différents stages en 2007 et 2008.

Dans le cadre d’une perquisition, les enquêteurs ont

saisi un ordinateur dans lequel ils ont trouvé des

photographies de scènes de sexe explicites.

Bien avant les « Jardins de la Vie » et l’« Université

de la Relation », Gabriel Loison s’était déjà distin-

gué dans d’autres affaires. Dans les années 1980, il

avait déjà été accusé de viol par une religieuse. En

1988 et 1989, il avait également été inquiété après

le décès mystérieux de deux de ses stagiaires en

montagne. Ces deux affaires s’étaient conclues par

un non-lieu.

Après avoir défendu ardemment Loison, Julie Bas-

chet s’est désolidarisée de l’emprise de celui qui,

d’après les psychologues, présente « une structure

de personnalité de type pervers avec déni de la réa-

lité, de la loi et de ses responsabilités ». Elle, au

contraire, est décrite comme « intelligente mais

présentant une fragilité de pensée, à la limite […]

d’une pathologie de dépendance ». Elle serait de-

venue l’ « agent d’exécution » de Loison, son outil

pour accéder à ses fins. Dans un premier temps, les

magistrats n’avaient pas entendu cette notion d’em-

prise. Ils avaient conclu qu’il n’était « pas établi

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actualités - francegroupes

que son discernement ait été aboli, ni qu’elle ait subi une contrainte à laquelle elle n’a pu résister ». Mais

entre temps, la Miviludes avait rendu un rapport accablant sur les méthodes de Gabriel Loison, évoquant

« un état de sujétion psychologique » des personnes soumises aux pratiques du gourou. Pour Me Morice,

« elle était ce que son gourou en avait fait (…). Elle était sous l’emprise d’une force et d’une contrainte à

laquelle elle n’a pu résister ».

Le procès s’est ouvert à Nantes le 15 janvier 2014 et a duré huit jours. À la demande de l’adolescente, il

s’est tenu à huis clos.

Durant l’incarcération de son client, Thibaut Rouffiac, avocat de Gabriel Loison, avait fait une demande de

remise en liberté, rejetée le 20 avril 2012 par la Chambre de l’instruction de Rennes. Dès l’ouverture du

procès, l’avocat a réitéré sa demande afin de « rétablir l’équilibre entre les deux co-accusés ». En effet

Julie Baschet comparaissait libre. Mais l’avocat général, Gaël Surel, et les avocats des parties civiles s’y

sont opposés.

L’avocat général avait rapidement donné le ton au procès : « Toute la question de ce dossier est celle des

dérives sectaires attribuées à ce mouvement ». Il avait requis quatorze ans de réclusion criminelle pour

Gabriel Loison et cinq ans d’emprisonnement, dont trois avec sursis, pour Julie Baschet. C’est une victoire

pour son avocat, Me Olivier Morice, qui entendant bien démontrer que cette femme de 40 ans était aussi

victime de l’ascendant du gourou. Il a versé au dossier de nouvelles expertises psychiatriques et appelé à

la barre de nouveaux témoins. Il voulait prouver que sa cliente était sous l’emprise de Gabriel Loison et a

plaidé l’acquittement.

Me Morice n’est cependant pas parvenu à convaincre le procureur de la République qui, concernant l’ac-

quittement de l’ex-compagne de Loison, fait appel de la décision.

(Sources : Le Figaro, Angélique Négroni & Paris-Match, 14.01.2014 & Maville & Le Parisien, Jérôme Sage, 15.01.2014 &

Ouest France, 16.01.2014 & RTL, 24.01.2014)

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développement perSonnel, coaching

actualités - francedivers

les techniques de développeMent personnelEntre les stages destinés aux particuliers, les nombreuses offres sur le Net, l’édition et la formation pro-

fessionnelle, les techniques de développement personnel ont le vent en poupe. Supercheries pour les uns,

méthodes efficaces pour les autres, les activités des coachs et autres formateurs en développement per-

sonnel représentent de nos jours un marché juteux.

Il y a six mois, le responsable adjoint du service

informatique d’un grand groupe pharmaceutique

français en a fait l’expérience. Il n’a tenu que trois

jours dans un stage de confiance en soi financé par

son entreprise : « On nous répétait qu’il valait mieux

être serein que stressé, et confiant que déprimé. A 2

000 euros les cinq jours, merci du conseil ».

Pour Roland Gori, psychanalyste et coauteur de

L’empire des coachs (Albin Michel), les stages en

développement personnel sont construits avec tou-

jours plus de nouvelles techniques qui, au mieux,

« n’apportent pas grand-chose de nouveau » et au

pire sont « carrément fumeuses ». Il explique que

« Les tenants de ces préceptes puisent de plus en

plus dans les neurosciences pour expliquer nos com-

portements, nos motivations, nos émotions. Or, cela

peut aggraver les risques de mauvaises interpréta-

tions ». Pour Roland Gori, le simple fait d’être écou-

té a des effets positifs.

D’ailleurs, personne n’ayant évalué leur apport réel,

il est difficile de savoir si les techniques de déve-

loppement personnel sont efficaces. Sur les salariés

d’une part, mais rien n’a été démontré d’autre part

sur les bénéfices que les entreprises sont censées en

tirer. Certains cas tendent même à prouver qu’el-

les ne rendent pas toujours les organisations plus

performantes : c’est le cas du groupe pharmaceuti-

que Aventis, qui, avant sa fusion avec Sanofi, « avait

l’habitude d’utiliser la méthode Success Insights qui

classe les individus en quatre catégories ». Cela n’a

pas empêché le licenciement de 10% des effectifs

en six ans.

Catherine Picard, présidente de l’UNADFI, rappelle

qu’en réalité ces techniques « n’ont aucun fonde-

ment solide et que mises entre les mains de coachs

malintentionnés, elles peuvent devenir un instru-

ment d’intrusion dans la sphère privée des indivi-

dus ». Dans son rapport de 2007, la Miviludes aler-

tait quant à elle sur les risques de dérives sectaires

des « constellations d’organisations ou d’entrepri-

ses » qui prétendent résoudre les conflits grâce à la

« communication entre les âmes ».

Les coachs professionnels se sont récemment orga-

nisés. La profession compte désormais trois fédé-

rations : SF Coach, ICF, EMCC. Elles ont adopté des

codes de déontologie. L’une d’entre elles a mis en

place un processus d’accréditation basé sur l’expé-

rience : 500 coachs ont préféré la quitter.

Pour le coach,Jean-Marc Gandy, tous les coachs ne

sont pas des charlatans et toutes les techniques de

développement personnel ne sont pas à jeter, mais il

suggère d’opter pour des méthodes classiques. Une

ancienne stagiaire en PNL remarque qu’une bonne

« engueulade permet de crever l’abcès » alors que

« la PNL pousse à toujours s’exprimer de façon me-

surée et donc, souvent, à taire des rancœurs ».

Certains indices peuvent alerter sur le sérieux du

coach :

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actualités - francedivers

Un coach n’est pas un thérapeute

Le ® («registered») ou le © («copyright») ne donnent en aucun cas de caution scientifique.

Le praticien ne peut prétendre posséder un « diplôme reconnu » car l’état ne reconnaît aucun di-

plôme de développement personnel.

Il faut se méfier d’un langage pseudo-scientifique ou ésotérique : «ondes cosmiques», «cycles lunai-

res» ou «dimension vibratoire»…

(Source : Capital.fr/Management, Sébastien Pierrot, 17.01.2014)

[En septembre 2004, le magazine Management avait alerté sur les liens qu’entretenait l’un des formateurs

vedette du groupe pharmaceutique avec l’association Elan Vital, répertoriée comme mouvement sectaire

dans le rapport parlementaire de 1995.

Intervenant depuis 1997 chez Aventis, ce consultant avait formé des centaines de salariés. Lié à un cabi-

net de conseil parisien, Management & Performance, il avait réussi à vendre à l’entreprise la « roue des

couleurs », méthode importée des Etats-Unis. Adventis est rapidement devenu l’un des plus gros clients du

cabinet. « Un business juteux » puisque la session de base pour vingt salariés était facturée 26 000 euros

les deux jours.

Ce que le DRH ignorait, c’est que le formateur présidait Elan Vital. L’affaire, relayée par le journal « L’Hu-

manité », prit de telles proportions que le gérant de Management & Performance ferma son cabinet. Il

rachètera plus tard les droits de Success Insights et créa une nouvelle structure : Insights Distribution.

Bien qu’il se soit défendu de tout prosélytisme auprès des salariés de l’entreprise, le formateur est néan-

moins accusé par des ex-adeptes d’Elan Vital d’avoir mélangé les genres. De plus, la Connaissance de soi

est précisément le « dada » de Maharaji, gourou d’Elan Vital. Le formateur était son disciple depuis trente-

deux ans.

(Source : Management, septembre 2004. Lire l’intégralité de l’article :

http://www.prevensectes.com/rev0409.htm#1a)]

rien à déclarer !Un homme de 53 ans a été condamné à 10 000€ d’amende pour travail dissimulé. Parallèlement à son

activité de poissonnier, il avait ouvert un cabinet de consultant en coaching à Pénestin (Morbihan). La

justice lui reproche d’avoir « oublié » de déclarer sa nouvelle activité alors qu’il a perçu des versements en

espèces dont un de 75 000€. Il est parvenu à escroquer plusieurs stagiaires. Le coach pénestinois a déclaré

que l’argent n’a pas d’importance et que « le but du jeu, c’est que les gens soient contents ».

(Source : l’Echo de la Presqu’île, 10.01.2014)

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magie, Sorcellerie, exorciSme

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paranormal, magnétiSeUrS

la reconversion d’un ancien détenuPadre Pio accroché au mur, une dizaine de Bouddha et de l’encens consituent le cadre de la nouvelle ac-

tivité de François Mendez. Après 25 années passées en prison pour braquages et tentative d’assassinat,

cet homme de 50 ans a décidé de devenir magnétiseur. Cet ancien « truand » qui se qualifie de « marginal

idéaliste » affirme avoir changé. Empreint de mysticisme et de psychanalyse, il dit devoir cette « tran-

formation » à son vécu en cellule : « D’un milieu austère et obscur, j’ai dû trouver la lumière. Mais je de-

vais passer par là pour être ce que je suis aujourd’hui ».

Il sait aujourd’hui qu’il a un don qui lui vient de son père, tant haï jadis pour les coups qu’il lui infligeait ; alors,

« Il range les clopes, l’alcool et les flingues et se forme au magnétisme et au ré-équilibrage énergétique ».

Ses mains « ont fait couler du sang mais servent aujourd’hui à calmer la douleur », résume-t-il.

(Source : le dauphine.com, 26.01.2014)

« exorciste, un Métier d’enfer »Le Père Maxime d’Arbaumont occupe la fonction très officielle de prêtre exorciste de Paris. Débordés,

depuis quelques années, par les nombreuses demandes de personnes convaincues d’être possédées, tous

les diocèses de France dispose désormais d’un exorciste.

Il y a trente ans, la France comptait une trentaine de « chasseurs de démons professionnels ». Aujourd’hui,

on en dénombre 120.

Ce phénomène se vérifie dans le reste de l’Europe. A Varsovie, il faut attendre trois mois pour obtenir une

séance d’exorcisme ou organiser des sessions collectives : en juillet 2013, une séance collective de prière

libératrice a rassemblé pas moins de 58 000 adeptes. Un groupe de prêtres polonais a même lancé un ma-

gazine sur la « question diabolique ». En Espagne, l’archidiocèse de Madrid peine à recruter les sept prê-

tres exorcistes qui lui manque. à Milan, le nombre de « libérateurs du diable » est passé de six à douze.

Les états-unis sont gagnés par « la fièvre maligne » : en 2000 le pays comptait une dizaine d’exorcistes,

aujourd’hui, il en compte plus de 85.

Selon Florence Chave-Mahir, « ce phénomène est le syndrome d’une société en crise, en perte de repè-

res. » Pour Mgr Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France, « face à l’impasse existen-

tielle ressurgit l’hypothèse maléfique ».

Le pape François n’est pas étranger au regain d’intérêt que suscite ce sujet. Depuis son élection en mars

2013, il a fait souvent référence au pouvoir destructeur de « Satan ».

Si, en Italie ou aux Etats-Unis, on peut rencontrer des adeptes de la mise en scène spectaculaire de l’exor-

cisme, en France, ce type de « dépassement passionnel », est proscrit selon Mgr Podvin. « Pas d’histoires

de clous ni de corps contorsionnés, pas de possédés qui jouent les hommes araignées ni de femmes qui

profèrent des insanités. »

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actualités - francedivers

Santé

Le Père d’Arbaumont doit être à la fois confesseur, conseiller spirituel et psychologue. Dans l’impossibilité

de répondre à tous les appels, il se fait aider d’une équipe de treize « écoutants ». « Sorte de standard SOS

possession », ils ont appris à suivre un processus balisé. Tous les jeudis matin, le prêtre passent en revue

les dossiers sensibles. L’équipe se fait aider de psychologues et de psychiatres afin d’écarter « toutes les

hypothèses de désordre mental ». Dans la majorité des cas, les prêtres exorcistes ont affaire à des schi-

zophrènes, paranoïaques, dépressifs ou des personnes perdues.

Contrairement aux voyants, sorciers, mages, magnétiseurs ou autres gourous qui « tarifent leur délivrance

au prix fort », l’exorcisme des prêtres est gratuit. « Le mal-être actuel fait le jeu des charlatans », consta-

te Jean-Louis Dorey, psychologue clinicien.

Le Père Jeffrey Grob, de Chicago, parle de « pop religion » : « C’est devenu presque tendance d’aller chez

l’exorciste, dit-il. Un peu comme on allait voir son gourou New Age dans les années 1970 ».

Pour Mgr Podvin, ce qui a récemment muté « c’est le rapport à la pratique religieuse, mais pas la foi ni

la croyance. Si la pratique hebdomadaire disparaît, la religion populaire, elle, proche de la superstition,

n’est pas morte. »

(Source : Le Monde, 10.01.2014)

l’ostéopathe « touche à tout »Le tribunal correctionnel de Pau s’est penché sur les intentions de Didier N., un ostéopathe de 60

ans. Il est accusé d’agressions sexuelles et d’usurpation du titre d’ostéopathe.

En août 2010, une jeune femme dénonce les pratiques de son ostéopathe : des gestes déplacés allant jus-

qu’à « l’exploration » anale. Elle dépose une plainte au commissariat qui viendra s’ajouter à celles de trois

autres femmes qui ont déclaré avoir subi des actes similaires.

Durant leurs investigations, les enquêteurs se sont intéressés au site Vivastreet sur lequel Didier N. venait dépo-

ser des annonces. Ils ont découvert que l’homme se présentait « tour à tour sexologue, magnétiseur, rebouteux,

psychothérapeute, spécialiste en relaxation ou en soins hors cadre réglementé… » Il accueillait des personnes

souffrantes mais aussi des « modèles » pour « tester une méthode original de drainage, modelage, acupunc-

ture ». Sa « méthode », il comptait la faire breveter pour l’enseigner dans les instituts d’esthétique.

Les deux victimes d’agressions sexuelles se sont constituées parties civiles. Le procureur a requis dix-huit mois

de prison avec sursis, avec une interdiction d’exercer une profession paramédicale et une inscription au fichier

des délinquants sexuels (FIJAIS). L’avocat de Didier N., Me Thierry Sagardoytho a plaidé pour la relaxe : « il sou-

tient que son client - qui a suivi de nombreuses formations - ne s’est jamais prévalu du titre d’ostéopathe après

2007 », et que « les manipulations qu’il a effectuées en tant que rebouteux étaient conformes aux pratiques,

même si elles ont pu être mal comprises ». Le tribunal rendra sa décision le 3 mars prochain.

(Source : La République des Pyrénées, 17.01.2014)

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« pédale douce sur les Médecines douces »Le rapport de l’Académie de Médecine sur les médecines non conventionnelles, remis en mars 2013, a sus-

cité bon nombre de commentaires. Jacques Bolard, biophysicien et directeur de recherche honoraire au

CNRS a pris connaissance de ce rapport et de deux analyses - celle de Science & Pseudosciences de juillet

2013 et celle du Nouvel Observateur du 15 août 2013 – qui y sont consacrées.

des gourous thérapeutiques allergiques aux céréalesLa mode des régimes sans gluten ne devrait pas concerner les personnes ne souffrant d’aucune intolérance

à ce même gluten. Et pourtant, « si l’on en croit de nombreux gourous thérapeutiques », si nous conti-

nuions à en consommer, « nous serions au bord du gouffre et la situation serait catastrophique ».

Alors qu’aucune étude scientifique ne le prouve, ce mode alimentaire qui trouve ses racines dans le New

Age, fait néanmoins un carton chez l’ensemble des consommateurs. En mois de dix ans, la pratique du

régime sans gluten est devenue la pratique urbaine, branchée, promue par tous les magazines féminins et

sur Internet.

Les deux magazines s’accordent, mais pas de la

même manière, sur les raisons qui ont apparemment

conduit l’Académie de médecine à céder à la très

forte pression des patients qui souhaitent une recon-

naissance de ces pratiques. Pour Science & Pseudos-

ciences, ce qui fonde la médecine, ce sont les preu-

ves apportées par des études rigoureuses en double

aveugle. L’avis subjectif du patient ne peut en aucun

cas dicter les orientations des décisions médicales.

Et les membres de l’Académie semblent avoir cédé

à la pression populaire. Pour le Nouvel Observateur,

le grand nombre d’opinions favorables à ces appro-

ches suffit à lui-même pour « justifier leur dévelop-

pement ». En donnant la parole à un médecin pro

médecines alternatives, l’opinion du corps médical,

dans son ensemble très mitigée sur la question, n’est

pas clairement restituée.

Jacques Bolard s’étonne que l’auteur de l’article

puisse écrire que l’efficacité des pratiques non

conventionnelles « sur les infections bactériennes

est supérieure à celle des antibiotiques » alors que

les études récentes prouvent le contraire. Enfin

le scientifique retoque le journaliste concernant

« l’effet bénéfique des techniques de relaxation sur

nos gènes » : l’action bénéfique peut à la rigueur se

produire sur l’expression des gènes, mais pas sur les

gènes eux-mêmes.

Jacques Bolard remarque néanmoins que, malgré

quelques assertions trop affirmatives ou erronées,

le Nouvel Observateur reste prudent. Il demeure ce-

pendant dangereux de faire l’amalgame entre les

quatre thérapies analysées dans le rapport de l’Aca-

démie de Médecine et l’ensemble des pratiques non

conventionnelles. Cet amalgame peut faire croire

au lecteur que ce qui est dit pour l’une est valable

pour toutes. D’autant que ce même lecteur n’at-

tend qu’à être convaincu de la validation de ces

pratiques.

(Source : Science et Pseudosciences, N°307, janvier 2014)

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Bon nombre d’offre de « guérison » ou de « bonne santé » passe par l’ingestion ou la non ingestion de

substances. D’autres régimes, comme celui du Dr Jean Seignalet, diabolisent des aliments, interdisent de

les cuire ou proscrivent le blé ou les produits laitiers. Ce n’est pas un retour au Moyen-âge, mais bien au

néolithique…

Mais il faut s’attarder sur le cas de Johanna Budwig qui prétend s’attaquer à des maladies, dont le cancer,

en faisant ingérer de l’huile essentielle de lin non chauffée, non traitée. Sa crème, « crème Budwig » a

été popularisée en France par Catherine Kousmine (1904-1992). Cette dernière a grandement influencé les

régimes carencés actuels. Marion Kaplan, élève du Dr Kousmine, a touché le grand public en publiant une

quinzaine d’ouvrages. Du végétalisme à la « méthode Kousmine » en passant naturellement par le fameux

régime sans gluten. Elle promeut par ailleurs la « médecine quantique » en donnant des consultations

« très onéreuses ». Utilisant des concepts de physique complexes, cette « bionutritionniste quantique »

use du classique lexique énergétique afin d’abuser le grand public : « champ d’énergie », « flux », « on-

des », « résonance »… Ce vocabulaire n’est pas nouveau : il emprunte directement aux concepts new age

ou mystique.

Mais Marion Kaplan(1) est la tête de proue du régime sans gluten. Elle organise des conférences où l’on

peut entendre des intervenants tels que le Dr Henri Joyeux, actuel président de Famille de France. En

2002, ce cancérologue avait fait parler de lui. Ses détracteurs voyaient dans ces écrits « des liens avec les

thèses proches de certaines sectes, comme l’instinctothérapie et le crudivorisme ». Il a d’ailleurs préfacé

des écrits de Bruno Comby, lui-même proche de Guy-Claude Burger(2).

L’absence de fondements scientifiques et de méthodologie fiable de ces régimes n’a pas réussi à contrecar-

rer cet engouement. Nombre de ces méthodes ont été signalées comme présentant de véritables risques

sectaires. Mais elles sont ardemment défendues par des cercles restreints conspirationnistes pour lesquels

« la médecine moderne et la nutrition contemporaine seraient l’objet d’un complot global où une infime

minorité d’êtres cupides empoisonneraient une immense majorité d’individus afin de s’enrichir. »

Le site et les événements « Quantique Planète » permettent à ces chefs de file de la pseudo-médecine de

se rassembler, en présence de personnalités, comme Coline Serreau reconnue par certains comme alter-

mondialiste et défenseuse des pseudo-médecines ou de la biodynamie de Steiner, ou Pierre Rhabi qui fait

bel et bien partie de cette « galaxie alternative, hostile au rationalisme, qui prêche pour une alimentation

sans gluten ».

(1) Parallèlement, Marion Kaplan, mène une carrière politique dans le Var pour le Mouvement hommes,

animaux, nature.

(2) Guy-Claude Burger est l’inventeur de l’instinctothérapie qui a été condamné pour pédophilie.

(Source : Golias, n°153, décembre 2013)

actualités - francedivers

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actualités - étrangerphénoMène sectaire

brésil / un gourou fou, Mais pas cinglé…Alvaro Theiss, dit Inri Cristo, est un brésilien âgé de 66 ans qui

prétend être la réincarnation de Jésus. Il dirige un mouvement, la

Soust (Suprema Ordem Universal da Santamissima Trindade) situé

aux abords de Brasilia qu’il nomme la « nouvelle Jérusalem ».

Depuis son enfance, une voix « puissante » lui «parlait dans sa

tête». En 1979, durant un jeûne religieux, cette voix lui aurait

révélé sa véritable identité et son caractère divin. Depuis, drapé

d’une tunique blanche, barbe et cheveux longs, juché sur une

trottinette électrique, il répand la bonne parole.

Inri Cristo prétend compter sur des dizaines d’adeptes à travers

le monde. La plupart de ses disciples sont essentiellement des

femmes qui le suivent depuis des dizaines d’année dans tous ses

périples. Abevere est la plus âgée, elle a 86 ans. Le plus jeune

disciple en a 24. Il s’agit là aussi d’une jeune femme qui dit avoir

connu Inri alors qu’elle n’était âgée que de deux ans.

Les membres du groupe se nourrissent de fruits et de légumes

crus récoltés dans leur potager. Sur son domaine, il y a un chenil

pour les nombreux chiens qui gardent la propriété et une cha-

pelle dans laquelle Inri s’adresse à ses disciples chaque samedi

matin. Sa « mission est de préparer les élus, les survivants de

l’hécatombe nucléaire inévitable qui se terminera à la fin de ce

monde chaotique, pour former la nouvelle société terrestre, qui

s’efforcera de répondre à la volonté du Créateur. »

Mais ses sermons ne font pas l’unanimité : durant ces 35 années

passées à voyager dans 27 pays, Inri Cristo a été arrêté quarante

fois et expulsé de plusieurs états (États-Unis, Grande-Bretagne et

Venezuela). À ses détracteurs mettant en doute sa santé mentale, il

répond : « Je suis peut-être fou mais certainement pas cinglé ! »

Ses points de vue sur le capitalisme, l’avortement ou même Noël

ont été les raisons de ses diverses arrestations. Il refuse la célé-

bration de Noël parce que c’est le jour où « les riches humilient

les pauvres ». Mais peu lui importe, il sait qu’à travers le monde,

d’innombrables cœurs battent pour le sien.

(Sources : DailyMail.uk, Sara Malm, 07.01.2014 & Paris-Match,

08.01.2014)

GRANDE-BRETAGNE / POURQUOI LES FEM-

MES SONT PLUS SUSCEPTIBLES D’ADHÉRER À

DES SECTES

Sur les nombreuses photos, ce gourou sud-

américain apparaît vêtu tel Jésus et est en-

touré d’une ribambelle de femmes.

Pour Jemina Thackray, journaliste à The Te-

legraph, ces photos illustrent le fait que les

femmes sont beaucoup plus susceptibles

d’être séduites par les sectes religieuses que

les hommes. Elles représenteraient 70% de

l’ensemble des membres des sectes.

La journaliste explique qu’il existe des raisons

sociologiques à ce constat. D’abord, dans de

nombreuses cultures, les femmes reçoivent

moins d’éducation que les hommes. Elles ont

moins de pouvoir et sont donc plus attirées par

l’illusion de sécurité qu’offre une secte. Je-

mina Thackray reconnait néanmoins que cette

remarque n’est pas valable pour des occiden-

tales qui, même lorsqu’elles sont instruites,

rejoignent ces sectes de la même manière.

Les femmes auraient-elles un plus grand be-

soin d’épanouissement spirituel que les hom-

mes ? Ceci ne se vérifie pas dans les religions

institutionnalisées où les hommes occupent

beaucoup de places.

Reste une raison : les femmes, même les

plus émancipées, sont plus vulnérables aux

sectes car leur éduction les a préparées à la

soumission. Dans le cas du gourou Inri Cristo

[et d’autres], les femmes vont au-delà de la

soumission : elles lui vouent une incommensu-

rable admiration, le plaçant bien au-dessus

du commun des mortels.

(Source : The Telegraph, Jemina Thackray,

09.01.2014)

goUroU et empriSe

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actualités - étrangergroupes

aShram Shambala

russie / une victiMe d’ashraM shaMbala indeMniséeUn ex-membre d’Ashram Shambala, secte religieuse en Sibérie, vient de gagner un procès intenté contre

Konstantin Rudnev, leader du mouvement. Il a obtenue 500 000 roubles, soit un peut plus de 10 000 euros, de

dommages et intérêts pour souffrance morale.

Pour le tribunal, le fait d’avoir perdu « des années de sa vie à essayer de retrouver une stabilité mentale »

constitue un dommage. D’autant que la victime « ne peut toujours pas mener une vie normale, ou profiter

de ses droits civils. »

En 2003, il avait rencontré le groupe dans des séminaires organisés par les gourous itinérants de la secte. Le

tribunal a reconnu que dès lors, son « comportement a changé radicalement ». Les séminaires, les lectures

des ouvrages de Rudnev, des cassettes audio et vidéo, y ont également contribué. Pour le tribunal « Il a perdu

de l’intérêt pour tout, sauf pour Ashram Shambala » : il a rompu avec ses parents et avec ses amis, évitait

tout contact extérieur et a interrompu ses études.

Sur les 30 000 membres qui constitueraient la secte, seules seize personnes se sont déclarées victimes dans

les procès contre Rudnev. Des enquêtes ont été ouvertes contre lui en 1999, 2004 et 2008. Pour la plupart,

ces enquêtes n’ont pu aboutir à un procès car les membres de la secte refusaient de témoigner contre lui.

En 2010, Rudnev a finalement été arrêté à Novossibirsk et condamné à une peine de onze ans de prison

pour avoir fondé une association religieuse portant atteinte aux droits humains et civils, pour viol, agression

sexuelle et trafic de drogue.

(Source : RAPSI, RIA NOVOSTI, 16 janvier 2014.)

japon / procès d’un ex-adepteLe procès de l’ex-adepte de la secte Aum, Mikoto Hirata, s’est ouvert le 16 janvier 2014 au Japon. Il est no-

tamment poursuivi pour avoir déposé une bombe à Tokyo et pour sa probable implication dans l’enlèvement,

en février 1995, du frère d’une adepte qui tentait de se soustraire de l’emprise de l’organisation sectaire.

Cet homme, Kiyoshi Kariya, 68, aurait succombé à une overdose et son corps aurait été incinéré.

Mikoto Hirata a rejoint Aum Vérité Suprême en 1984. Il était notamment chargé d’assurer la protection du

gourou fondateur Shoko Asahara. Il n’aurait cependant pas pris part à l’attentat au gaz sarin perpétré dans

le métro de Tokyo, il y a 19 ans, évènement qui a fait treize morts et traumatisé tout le pays.

Cet attentat était le dernier soubresaut de cette organisation qui avait réussi en vingt ans à convaincre que

son chef, Shoko Asahara, était un dieu réincarné. Ce crime aurait été commis pour confirmer les prédictions

apocalyptiques d’Asahara, déstabiliser le gouvernement japonais et pour détourner l’attention de la police

qui commençait à s’intéresser de près aux pratiques de la secte.

Après le procès de Hirata qui devrait durer deux mois, deux autres membres doivent encore être jugés.

aUm

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actualités - étrangergroupes

Sur les 189 membres poursuivis en justice, treize responsables du mouvement, dont Shoko Asahara, ont été

condamnés à mort et attendent leur exécution. La justice a retardé leur mise à mort afin de pouvoir les en-

tendre en tant que témoins dans les procès des autres adeptes à venir. Il est rare que des condamnés à mort

soient entendus en tant que témoin mais le tribunal espère que des faits nouveaux pourraient surgir au cours

de ces audiences.

Une autre spécificité de ce jugement : les juges ne sont pas des professionnels. La Cour du district de Tokyo a

convoqué 400 candidats, mais beaucoup d’entre eux ont refusé de participer. Sans doute sont-ils préoccupés

par les conséquences de leur participation. Le juge professionnel qui préside le procès est conscient de la

pression qui s’exercera sur eux et a assuré qui leur apportera son soutien.

(Sources : Le Figaro, 16.01.2014 & The Japan News, 17.01.2014 & The Telegraph, 16.01.2014)

japon / les MeMbres d’une faMille condaMnés pour déprograMMation, enlèveMent et séquestrationToru Goto, membre de l’Eglise de l’Unification, s’est vu attribuer une indemnité de 47 000 dollars par le

tribunal de district de Tokyo : il avait porté plainte contre sa famille qui l’avait enlevé et séquestré pour le

soustraire à ses croyances.

Il espère que cette décision serve d’exemple, que le Japon garantira à tous la liberté et les droits de l’homme

et qu’il protègera celles et ceux qui sont enlevés et séquestrés en raison de leur foi.

L’Eglise de l’Unification et les Témoins de Jéhovah sont de plus en plus populaires au Japon.

L’année dernière, la commission américaine sur la liberté religieuse internationale avait pointé le Japon

pour l’utilisation de la déprogrammation des personnes de l’Eglise de l’Unification et d’autres « nouveaux

mouvements religieux » au cours des dernières décennies. Pour Dan Fefferman, président de la Coalition

internationale pour la liberté religieuse, ce « cas est très important car il est très rare pour un tribunal de se

prononcer en faveur des victimes de la déprogrammation au Japon ».

Dans cet article (du Washington Times), il est précisé que le Washington Times a été fondé par l’Eglise de

l’Unification en 1982, mais qu’il fonctionne désormais indépendamment de l’Église…

(Source : Washington Times, 31.01.2014)

egliSe de l’Unification (moon)

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actualités - étrangergroupes

falUn gong

égliSe UniverSelle dU royaUme de dieU

royauMe-uni / collectes de fonds suspectesLes méthodes de collecte de fonds de l’Église Universelle du Royaume de Dieu suscitent une enquête diligen-

tée par les autorités britanniques.

Selon The Times, les plaintes concerneraient des col-

lectes de fonds effectuées dans les rues de Londres

sans autorisation. Les dépositions convergent égale-

ment sur le fait que, lors de ces collectes, le nom de

l’église n’était pas clairement affiché, que les logos

utilisés pouvaient même faire penser à des organis-

mes de bienfaisance mais pas à une église. Les en-

seignes Mark and Spencer et Tesco ont été abusées

de la même manière : ils ont ouverts leurs portes à

EURD pour ses collectes pensant qu’il s’agissait d’un

organisme de bienfaisance.

L’objectif de la collecte n’était pas non plus suffisam-

ment précis. Selon l’article, les membres de l’EURD

ont fait du porte-à-porte pour recueillir des fonds

affirmant que l’argent servirait à «garder les portes

de l’église ouvertes». Mais avec les 2.7 millions de

livres sur leurs comptes, l’Église semble plutôt bien

se porter. C’est même l’une des plus riches églises

évangéliques au monde.

The Times affirme que la branche britannique de

l’EURD a envoyé des centaines de milliers de livres

sterling au Brésil pour aider à construire une «réplique

exacte» du temple biblique de Salomon. Le coût de

cet édifice s’élèverait à 130 millions de livres.

Accusé de fraude et de corruption, le fondateur de

l’EURD, Edir Macedo, « évêque » auto-proclamé en

1977, a été blanchi ; il est considéré comme l’un des

hommes les plus riches d’Amérique latine. Il a été ac-

cusé d’être un véritable prédateur auprès des popu-

lations vulnérables, d’encourager les membres vivant

dans la pauvreté à donner le peu qu’ils possèdent et

d’utiliser l’argent pour investir dans l’immobilier.

Dans une précédente édition de 2010, The Times avait

mis en évidence les activités de l’EURD en Grande-

Bretagne et avait confirmé qu’elle encourageait ses

membres à faire des dons à l’Église, quitte à s’endet-

ter. Cette même année, l’EURD a bénéficié de subven-

tions d’un montant supérieur à 8 millions de livres.

(Source : Secularism.org.uk, 13.01.2014)

canada / un spectacle controverséLe Falun Gong a présenté sous le nom de Falun Dafa son spectacle, Shen Yun, à Montréal. Cette représenta-

tion a suscité malaise et controverse auprès de certaines personnes.

Alors que le porte-parole du Falun Gong au Canada, Joel Chipkar, a affirmé que le spectacle ne faisait pas

la propagande du groupe, il reconnaît que la troupe du Falun Dafa compte de nombreux artistes adeptes du

Falun Gong. Il affirme également que l’argent récolté par la troupe ne finance pas le mouvement. Il rappelle

que le gouvernement chinois a fait des pressions sur divers gouvernements pour faire interdire les représen-

tations de Shen Yun.

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lev tahor

Même si le lien entre Shen Yun et Falun Dafa n’est pas un secret, certains ont néanmoins regretté que l’in-

formation ne saute pas aux yeux sur les différents supports publicitaires. La page d’accueil du site Internet

n’en fait d’ailleurs aucune mention. Un spectateur a déclaré s’être « rendu compte au milieu du spectacle

que c’était lié au Falun Gong… ». Il aurait aimé le savoir avant d’acheter son billet.

Au-delà des activités du groupe, c’est son manque de transparence qui lui est reproché.

En 2008, le New York Times rapportait déjà que « plusieurs spectateurs avaient quitté la représentation de

Shen Yun pendant l’entracte ». Une critique de l’Atlanta Journal-Constitution affirmait quant à elle que le

prosélytisme y était aussi subtil qu’une « décharge de Taser » sur la tête.

Répondant à l’article de la Presse, le porte-parole du Falun Dafa nie le manque de transparence et voit dans

l’obligation d’indiquer l’influence du Falun Dafa sur le spectacle dans les publicités, la preuve d’un préjugé

défavorable à leur égard influencé par la propagande du régime chinois.

(Source : La Presse.ca, 06 et 11.01.2014)

Pour en savoir plus sur le Falun Gong, lire sur le site de l’UNADFI :

http://www.unadfi.org/que-sait-on-de-falun-gong

actualités - étrangergroupes

le juge ontarien confirMe la décision québecoiseUn tribunal d’Ontario s’est penché sur l’affaire de la secte juive ultraorthodoxe, Lev Tahor, afin de détermi-

ner si le jugement de la Cour du Québec ordonnant le placement de 14 enfants de la secte en famille d’ac-

cueil pouvait s’appliquer en Ontario. Le 03 février 2014, le juge ontarien a finalement décidé de confirmer

la décision rendue en novembre 2013 par la Chambre de la jeunesse du Québec. 13 des 14 enfants vont donc

être retirés à leurs parents. Le quatorzième est une mère mineure.

Le juge ontarien, Stephen Fuerth, a décidé que c’est la Direction de la protection de la jeunesse du Québec

qui a légalement la garde des enfants de la communauté. Il a ajouté qu’il considérait que la communauté

avait bien fui pour éviter les procédures légales et administratives ; ce que le porte-parole de la communauté

nie toujours. Le juge ne souhaitait pas non plus créer un « chaos juridictionnel » en allant à l’encontre de la

décision émise au Québec.

Les parents disposent de 30 jours pour interjeter appel. Ce que semble regretter la chef du contentieux du

Centre jeunesse des Laurentides (Québec), Francine Campeau. La direction québécoise de protection de la

jeunesse était prête à accueillir les enfants. Ces trente jours de délais suspendent de nouveau les procédures

d’accueil.

(Sources : LaPresse.ca, 10.01.2014 & HuffingtonPost.ca, 03.02.2014)

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actualités - étrangergroupes

téMoignages d’anciens MeMbresJoseph, qui a fui sa communauté en pleine nuit avec sa femme, a té-

moigné devant la Cour du Québec. Il a raconté y avoir connu les pires

tourments.

A l’été 2011, il avait confié à sa femme ses doutes sur les pratiques

du groupe. Elle est allée rapporter les dires de son mari à Schlomo

Helbrans qui ne tardat pas à sévir : Joseph fut contraint de suivre une

pseudo-thérapie réservée aux récalcitrants et sa femme, enceinte, fut

cloitrée avec l’interdiction de voir son époux. Pour préserver son ma-

riage, il dut « prêter un serment solennel d’obéissance à la commu-

nauté ».

A l’automne 2001, la médiatisation des dénonciations de mariage forcé

le secoua de nouveau. La presse avait qualifié le groupe de secte et

Joseph, après avoir beaucoup lu sur le sujet réalisa que Lev Tahor était

bien une secte. Il parvint à convaincre sa femme et lui propose à nou-

veau de s’enfuir.

Joseph a réussi, avec sa femme et leurs deux enfants, à échapper aux

menaces du groupe parce qu’il était parti avec des documents compro-

mettants. Il déclaré au juge : « Aujourd’hui, je suis obligé d’aider. J’ai

vu que tous les gens qui ont quitté la communauté sont incapables de

vivre une vie normale. »

Une adolescente de 17 ans de la secte a écrit aux médias accusant la

DPJ de « persécution ». Son témoignage, qu’elle a titré « cri du cœur »

trace « un portrait si idyllique » de sa vie maritale et familiale qu’il

paraît impossible à concilier avec le précédent tableau. Selon l’adoles-

cente « Ceci n’est pas une affaire privée. C’est une histoire de droits

religieux et d’éducation ».

(Source : La Presse.ca, 16.01.204)

l’hypothèse d’un suicide collectifLa DPJ, convaincue que les mem-

bres de Lev Tahor se préparaient à

un suicide collectif, a gardé secret

les quatre témoignages, livrés à la

Cour du Québec le 27 novembre

dernier, et qui ont permis d’ordon-

ner le placement des enfants.

C’est un ancien membre de la secte

qui aurait confié aux autorités po-

licières que la question du suicide

collectif avait été envisagée par la

secte. Selon ce témoin, Schlomo

Helbrans apeurait les adeptes en

déclarant que « Barack Obama et

Stephen Harper viendraient bra-

quer un arsenal d’armes extraordi-

naires sur les flancs de la montagne

de Sainte-Agathe pour raser leur

synagogue ». Il disait « que tout le

monde s’assoirait ensemble et se

tiendrait la main en méditant se-

lon les instructions et les pensées

consignées dans un document qu’il

était sur le point de finaliser ».

(Source : La Presse.ca, 16.01.2014)

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Scientologie

belgique / 17 ans après le début de l’enquête, la scientologie devant la chaMbre du conseilLa chambre du Conseil de Bruxelles a entamé les dé-

bats sur l’éventuel renvoi de la Scientologie et d’une

dizaine de ses membres en correctionnelle. Ces dé-

bats interviennent au terme d’une enquête qui aura

duré 17 ans. Le parquet fédéral entend poursuivre la

Scientologie en tant qu’organisation criminelle. Des

membres sont accusés de « fraude, pratique illégale

de la médecine, violation de la législation sur la vie

privée et extorsion ».

La première enquête avait commencé en 1997 pour

faire suite aux plaintes déposées par plusieurs ex-

membres. En 2007, le parquet avait demandé le ren-

voi en correctionnelle de douze personnes et de deux

sociétés : la branche belge de la Scientologie et le

bureau européen de l’organisation.

Avant même que la chambre ne rende sa décision, la

plainte de l’office régional bruxellois de l’Emploi a dé-

clenché une seconde enquête. La Scientologie proposait

des offres d’emplois mais les candidats retenus n’obte-

naient que des postes avec un statut de bénévole.

C’est sur les résultats de ces deux enquêtes que la

Chambre du conseil devra statuer.

(Source : La Libre.be, 09.01.2014)

belgique / des politiques invités à l’anniversaire de la scientologieAlors que le cas de la Scientologie est débattu à la

Chambre du Conseil de Bruxelles pour son éventuel

renvoi en correctionnelle, trois élus belges ont eu

la surprise de découvrir dans leur courrier une in-

vitation : « Nous avons le plaisir de vous inviter à

la célébration de l’anniversaire de notre arrivée à

Bruxelles ». Des invitations, Jean-Charles Luperto, le

président du Parlement de la Communauté française

est habitué à en recevoir. Mais ce « walking dinner »

auquel il est convié est celui de la Scientologie.

André Flahaut, président de la Chambre et le Premier

ministre, Elio di Rupo ont également reçu le carton

d’invitation.

Les trois hommes ont bien évidemment décliné l’in-

vitation.

(Source : LaMeuse.be, 16.01.2014)

états-unis / les secrets du super power prograMMeLe 18 novembre 2013, la Scientologie avait inauguré en grande pompe son nouvel édifice spécialement conçu

pour le Super Power Programme. Cette méthode conçue par le fondateur de l’organisation, L. Ron Hubbard,

était attendu depuis les années 1970. Son ambition est de donner aux scientologues de nouvelles aptitudes,

de nouvelles capacités de perception et de conscience. Selon ses promoteurs, cette méthode permettra de

« sortir le monde de la déchéance sociale et de sauver l’humanité ! »

D’un luxe raffiné, le nouvel édifice offre des équipements exceptionnels. Mais l’originalité réside dans une

structure verticale en forme de ruban, la Tone Scale, directement sortie de l’imagination de Hubbard.

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Situé au cinquième étage, un espace est entièrement dédié au Super Power Programme. Pour rappel, ce concept

considère que les humains n’ont pas cinq sens mais 57. L’un d’entre eux, le gravitic (le sens de l’attraction

terrestre ?) est testé avec un mur d’escalade. La section « perceptic » inclut une table de friction et quatre

autres postes : chaleur, froid, pression et douleurs. On y trouve également des planches à clous pivotantes, des

appareils pour tester l’équilibre, des appareils de musculation et les fameux saunas baptisés « purif » (purifi-

cation).

Le clou se situe au septième étage : « sous un dôme sombre, une piste est aménagée pour courir autour

d’une colonne lumineuse ». Cette piste lumineuse peut accueillir quatre cents cinquante personnes. Elles

sont amenées à tourner jusqu’à « l’illumination, l’extase… »

Le stage, dont le coût n’est pas connu, n’est réservé qu’aux membres les plus généreux…

(Source : Science et pseudo-sciences , N°307, janvier 2014)

Lire sur le site de l’UNADFI, Le nouvel édifice de la Scientologie :

http://www.unadfi.org/Etats-Unis-Le-nouvel-edifice-de-la

actualités - étrangergroupes

ghana / elle Meurt après s’être opposée à une transfusion sanguineUne jeune ghanéenne est décédée à Accra, le 3 janvier dernier, d’une anémie pour laquelle une transfusion san-

guine aurait suffi à la sauver. Son refus était motivé par sa croyance en l’enseignement des Témoins de Jéhovah.

Pour le Docteur Henry Ata-Wurah, directeur intérimaire de l’hôpital où la jeune fille avait été admise, il ne

fallait pas donner de l’hémoglobine à un adulte contre sa croyance. Il a toutefois précisé que dans de tels

cas, les médecins devaient expliquer aux patients les conséquences de leurs choix et que la décision aurait

été différente s’il s’était agi d’un mineur.

(Source : Koaci.com, 11.01.2014)

témoinS de Jéhovah

Mexique / daneMark / Mandat d’arrêt contre le leader danoisLa police mexicaine vient d’ouvrir une enquête sur l’homme le plus recherché au Danemark, Mogens Amdi

Petersen, ancien leader de la très controversée école de Tvind.

Petersen, qui vit dans la clandestinité depuis 2006, a été condamné par contumace à un an de prison, pour

des délits financiers, par la Haute Cour de l’Ouest à Aarhus en août 2013. Un mandat d’arrêt international a

été émis contre lui et quatre autres co-accusés.

Bien qu’il n’existe actuellement pas de traité d’extradition entre le Danemark et le Mexique, l’ambassadeur

danois au Mexique, Susanne Rumohr Hækkerup, pense que l’État mexicain est disposé à coopérer.

De son côté, le chef du service des citoyens du ministère des Affaires étrangères danois, Ole Ekberg Mikkel-

sen, a confirmé que toute l’aide possible serait apportée aux fonctionnaires de police mexicains.

(Source : The Copenhagen Post, 06.01.2014)

tvind

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royauMe-uni / états-unis / eglise athée ?Née en 2013, de l’initiative de deux humoristes, Sanderson Jones et Pippa Evans, la première Eglise athée

est née au Royaume-Uni. « The Sunday assembly » réunit des personnes qui veulent faire des rencontres,

réfléchir aux moyens d’améliorer sa vie en s’affranchissant de toute référence à un Dieu, à un dogme ou

à toute organisation cultuelle. Lors de ses réunions dominicales, le leader explique que l’assemblée vient

« vibrer sur des chansons géniales, entendre des discours intéressants, réfléchir sur la manière de s’amé-

liorer et aider les autres… Laquelle de ces parties peut-on ne pas aimer ? ».

athéiSme

Parvenant à attirer de plus en plus de monde, San-

derson Jones, aux allures christiques, et sa comparse

Pippa Evans ont traversé l’Atlantique pour conquérir

les États-Unis. Ils ont créé un site pour expliquer leur

démarche et recevoir des dons… Les deux britanni-

ques ont entamé une « tournée » de quarante dates

aux États-Unis et en Australie, leur objectif étant de

faire parler de leur mouvement et de réunir 800 000

dollars « pour permettre à d’autres athées de fon-

der leur congrégation ». En quelques mois, Jones et

Evans ont réussi a implanté leur « Sunday Assembly »

dans 28 pays à travers le monde.

Mais l’« Assemblée du dimanche » est déjà « victime

d’un schisme ». Alors qu’en novembre 2013, Pippa

Evans déplorait déjà l’attitude agressive dont faisaient

preuve certains athées à leur égard, la rupture a été

officiellement annoncée. A la tête des schismatiques,

Lee Moore, un new-yorkais qui a choisi de quitter le

mouvement avec deux autres membres pour fonder le

leur : « Godless Revival », le Renouveau sans Dieu.

Lee Moore a expliqué qu’il tolérait mal que le mot

« athéisme » ne puisse jamais être prononcé, que

des athées militants ne puissent prendre la parole

et que les assemblées aient lieu dans des locaux di-

gnes d’une église plutôt que dans un bar branché

dans lequel les new-yorkais avaient l’intention de

s’installer. Pour Jones, ce schisme est une bonne

chose : c’est peut-être pour le bien de la commu-

nauté car il s’estime plus « humaniste » que ses an-

ciens disciples.

Même si l’« église athée » a reçu le soutien de cer-

tains membres du clergé britannique, l’église catho-

lique semble la seule à s’interroger et estimer qu’il

s’agit d’une entreprise pour le moins paradoxale.

Selon une récente étude, 29% de Français se décla-

rent « athées convaincus » mettant la France en

quatrième position au rang mondial ; la progres-

sion de l’« église athée » à travers le monde laisse

à penser qu’elle pourrait bien faire son apparition

en France.

(Sources : La Vie, 26.11.2013 & Atlantico, 25.11.2013 & La

Vie, 08.01.2014)

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etats-unis / darwin aurait sans doute détesté le texasQuatre candidats républicains texans, réunis dans le cadre de l’élection du lieutenant-gouverneur, ont

affirmé que le créationnisme devait être inclus dans les programmes scolaires.

Au Texas, le forcing des créationnistes n’est pas nouveau. Mais la loi fédérale en interdit toujours l’ensei-

gnement dans les écoles publiques.

Pourtant selon l’avocat Zack Kopplin, farouche opposant à la théorie, 65 écoles publiques texanes utilisent

déjà des manuels scolaires présentant cette théorie. Ils seraient 17 000 élèves à qui l’on enseigne que

l’évolution est « une théorie non prouvée ».

Selon une étude d’opinion réalisée par Pew, un tiers des américains réfutent la théorie de l’évolution et

sont persuadés que les êtres humains « existent sous leur forme actuelle depuis l’origine ». Plus inquié-

tant, cette étude montre que les américains s’éloignent de plus en plus de la théorie de Darwin : 54% des

républicains en 2009 contre 43% en 2013. Pour les démocrates et les « sans-étiquette », les chiffres varient

moins : environ 66% restent convaincus par la théorie de l’évolution.

Pew a également révélé de fortes disparités entre groupes religieux : deux tiers des protestants évan-

géliques n’admettent pas la théorie de l’évolution alors que 78% des autres protestants l’acceptent. Sur

l’ensemble des Américains qui ne sont attachés à aucune religion, les trois-quarts sont évolutionnistes mais

13% d’entre eux pensent que l’évolution a été guidée par un « être suprême »…

En France, l’enseignement créationniste est présent dans certaines écoles hors cadre comme des établis-

sements protestants évangéliques mais est néanmoins peu répandu.

(Source : Belga, 02.01.2014 & France Inter, Antoine Bonvoisin, 30.01.2014)

suisse / deux écoles dans le colliMateur du départeMent de l’instruction publiqueDans le canton de Genève, la presse a révélé que deux établissements enseignaient le créationnisme pen-

dant les cours de sciences. Le Département de l’instruction publique a ordonné un contrôle. Il vérifiera

si les dispositions légales sont respectées notamment les objectifs du Plan d’études romand ou d’un pro-

gramme équivalent. Ces écoles pourraient se voir retirer l’autorisation d’exploitation.

Elles font partie du groupe « instruire.ch » qui compte cinq autres établissements en Suisse romande.

(Source : 20 minutes.ch, 30.01.2014)

créationniSme

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états-unis / « parce qu’il faut être de son teMps »Un pasteur évangélique américain, Bob Larson, effectue des exorcismes. Mais parce qu’il vit avec son époque,

il a mis en place des exorcismes via Skype, un système de vidéo par Internet.

Gesticulant, signant l’écran (au niveau du front) ou brandissant un crucifix, il ne doit pas perdre le contact vi-

suel. Il affirme à ce jour avoir déjà effectué un bon nombre d’exorcismes en ligne et plus de 20 000 au total.

Cette « mise en scène » paraît peu crédible aux yeux du révérend Isaac Kramer, directeur de l’Association in-

ternationale des exorcistes. Selon lui, « si des personnes sont entièrement possédées, les démons à l’intérieur

d’elles ne les laisseront pas s’asseoir devant un ordinateur pour qu’elles soient exorcisées. Ils lanceraient plutôt

l’ordinateur à travers la pièce et détruiraient tout autour d’eux.

Parallèlement à ses activités, le pasteur Larson enseigne à ses filles le « métier » de « tueuses de démons ».

(Source : actualités.ca, 30.01.2014)

états-unis / une Mère poignarde ses quatre enfants « possédés »Lors d’une séance d’exorcisme, deux femmes ont poignardé quatre enfants, âgés de 1 à 8 ans, durant leur

sommeil. Les deux aînés ont survécu à ce massacre ; l’un d’eux reste dans un état critique. Leur mère et

une amie sont poursuivies pour tentatives de meurtres et assassinats. Lors de son interrogatoire, la mère

a expliqué qu’elle pensait que « les gosses avaient l’Esprit du Mal en eux ».

Les femmes ont déclaré appartenir à un groupe connu sous le nom de « assassins de démons ». La police a

interrogé d’autres membres du groupe mais aucune autre personne ne semble suspectée.

L’avocat de l’amie de la mère, Edward Leyden, a déclaré aux journalistes que « toutes les personnes im-

pliquées dans cette affaire ressentent une douleur profonde. »

L’avocat de la mère, n’a pas, quant à lui, souhaité faire de commentaires.

Les deux femmes subiront une expertise psychiatrique afin de déterminer si elles sont mentalement aptes

à être jugées.

(Source : Metronews, 20.01.2014 & CBC, 21.01.2014))

magie, Sorcellerie, éxorciSme

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à voir, à lire

désaMorcer l’islaM radical - ces dérives sectaires qui défigurent l’islaMDounia Bouzar, EDitions DE L’atELiEr, 16/01/2014

Anthropologue du fait religieux, spécialisée dans la gestion de la laïcité au sein des institu-

tions et des entreprises, Dounia Bouzar(1) trace, dans son ouvrage, la frontière entre islam

et radicalisme sectaire. Elle y dénonce les incessantes confusions qui génèrent une inquié-

tante stigmatisation, des amalgames qui, selon l’auteure, profitent toujours aux radicaux.

Pour écrire son ouvrage, Dounia Bouzar a recueilli des exemples d’endoctrinement sur des sites radicaux

où, durant six mois, elle a virtuellement endossé le rôle de quatre personnages : deux hommes et deux

femmes. De cette expérience, elle est ressortie abattue.

L’auteure a voulu donner des repères pour décrypter le discours des musulmans radicaux, son évolution et

ses codes, la quête obsédante de pureté du groupe, l’invention du concept de guerre sainte, le mépris du

féminin et sa déshumanisation…

D’autant que le radicalisme musulman « ne concerne que la minorité de la minorité ». Le phénomène

concerne principalement des jeunes, « souvent fragilisés » et qui ont en commun de ne se sentir apparte-

nir à aucun territoire. A travers ses recherches, l’auteure n’est pas parvenue à comprendre comment ces

jeunes pouvaient basculer aussi rapidement. Elle a cependant constaté que le « basculement intervient

souvent dans des familles très claniques après un évènement déstabilisant tel qu’un divorce, un parent au

chômage ou un décès. »

Pour Dounia Bouzar, le discours radical propose à ces jeunes « une identité de substitution », la promesse

de devenir des êtres « supérieurs » aux chrétiens, aux juifs ou aux musulmans et d’être seuls détenteurs de

la vérité. Comme dans le discours sectaire, « on fait croire aux jeunes qu’ils sont élus et que « les autres »

vont tenter de les raisonner parce qu’ils sont jaloux… » Ils construisent des frontières infranchissables en-

tre eux et « les autres », matérialisées par le niqab pour les femmes ou la longue barbe pour les hommes.

Le mimétisme remplace peu à peu le raisonnement. Ils perdent progressivement leur identité, certains

allant jusqu’à brûler leurs photos.

Mais le discours de ces prédicateurs conduit à l’auto-exclusion. Leur programme, c’est la purification du

monde ; en cela ils sont totalitaires. En promettant du « pur religieux », ils coupent les adeptes de la

culture arabo-musulmane. On observe au sein de l’islam l’émergence de « nouveaux mouvements reli-

gieux ». Selon Dounia Bouzar, l’islam est devenu une religion utilisée par des terroristes.

Pour Dounia Bouzar, la loi française sur l’interdiction du port du voile intégral n’est pas stigmatisante. Ce

qui l’est, c’est de considérer qu’une femme couverte d’un drap noir est une musulmane. Pour elle, les ra-

dicaux ont gagné la bataille du niqab puisque 95% des français croient que le port du voile intégral corres-

pond à une application stricte du Coran. Or, le niqab existe depuis une soixantaine d’années seulement.

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L’auteure pense que la société, en général, doit réagir. Les élus et responsables de terrain ne doivent

plus craindre d’être taxés d’islamophobes ou de nourrir le terreau du Front National en s’attaquant au

problème. « Ce qui est islamophobe, c’est d’entretenir la confusion entre musulmans et radicaux ». C’est

« l’inaction qui favorise la montée de l’extrême droite ». L’anthropologue estime que c’est aux musulmans

de dénoncer les dérives sectaires. Il faut que les musulmans acceptent de les désigner pour que l’état

puisse leur appliquer les lois sur l’emprise mentale.

Dounia Bouzar a souhaité écrire ce livre afin qu’on arrête de suspecter les musulmans pratiquants d’être

des intégristes et de voir les radicaux comme de simples musulmans. « Nous devons priver les radicaux de

leur justification religieuse en les considérant pour ce qu’ils sont : des endoctrinés ayant besoin d’aide

psychosociale pour les uns, des meurtriers sanguinaires pour les autres. » En donnant à chacun les clés pour

comprendre et analyser le discours islamophobe ainsi que celui des musulmans radicaux, Dounia Bouzar

montre qu’il est possible de vivre ensemble sans discrimination, sans laxisme ni communautarisme.

(1) Nommée récemment à l’Observatoire de la laïcité, Dounia Bouzar est spécialisée dans les faits religieux.

Elle a reçu de nombreux prix tel que celui de Chevalier de l’Ordre des palmes académiques en 2009.

(D’après l’éditeur & 20minutes, 15.01.204 & Le Nouvel Observateur, 16.01.2014 & La Croix, 28.01.2014)

la Médecine postModerne prend le pouvoirJEan BrissonnEt, Books on DEmanD, 2013.

Après « Les pseudo-médecines, un serment d’hypocrites » (book-e-book, 2003) et « Les

médecines non conventionnelles ou les raisons d’une croyance » (book-e-book, 2009),

Jean Brissonnet nous livre dans son dernier ouvrage le bilan de 15 ans de réflexion sur la

pratique médicale actuelle.

Luttant depuis toutes ces années contre toute forme de charlatanisme dans le domaine de la santé,

l’auteur constate qu’aujourd’hui on n’adhère pas aux médecines non conventionnelles pour ce qu’elles

sont, puisque leur principe est généralement méconnu, mais par rejet de la médecine conventionnelle.

Jean Brissonnet se montre sans concession sur l’évolution récente de la médecine. Il analyse les rapports

et articles qui montrent comment les institutions, qui jusque-là servaient de rempart à la médecine basée

sur les preuves, semblent céder au langage lénifiant des marchands de bien-être. Bien que restant attaché

à la médecine, l’amertume de l’auteur est palpable.

Jean Brissonnet s’est attaché à faire comprendre comment la médecine moderne a évolué et pourquoi

elle subit les « assauts » d’une médecine postmoderne qui a bien l’intention de la supplanter et semble en

passe d’y parvenir.

(D’après l’éditeur & Science & Pseudo-Sciences n°307, janvier 2014)

à voir, à lire

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les perles de luMièreBEnoît kLam, EDitions Du rochEr, 2013.

Le 5 mars 2013, devant la Cour d’assises de Paris démarrait enfin le procès dit de l’École

en bateau. Les victimes auront attendu longtemps. Très longtemps. Certains ont dû atten-

dre près de trente ans et endurer un véritable parcours du combattant pour assister enfin,

après de longues années de procédure, au procès de celui qui avait abusé d’eux : Leonid Kameneff.

Benoît Klam est l’une de ces victimes. Il était partie civile aux côtés de ses deux frères. Il raconte dans

son ouvrage la réalité de l’Ecole en bateau : une aventure extraordinaire, mais aussi un environnement

totalitaire despotique et un cercle d’attraction pédophile.

Benoît Klam a, avant tout, écrit ce texte autobiographique pour lui-même afin de sortir du secret, du

non-dit, de revisiter avec lucidité les arcanes obscurs qui le hantent. Il a aussi écrit pour ses enfants, ses

proches afin de leur dire l’indicible, de livrer ces épisodes de son enfance, si inimaginables pour qui ne les

a pas vécus. Son avocat, Eric Morain, a déclaré lors de sa plaidoirie : « On ne rembobine pas son enfance,

on fait avec ».

(D’après l’éditeur)

à voir, à lire

survivre pour voir ce jourrachEL mwanza Et mBépongo DéDy BiLamBa, michaLon, 2014.

Accusés de sorcellerie, des dizaines de milliers d’enfants, de femmes ou d’handicapés

sont chassés, battus, mutilés et parfois même tués. Jetés à la rue, abandonnés, sans

abris, reniés par leurs familles, ils doivent se débrouiller pour survivre. Ces personnes

sont dénommées shegué.

Rachel Mwanza fut l’une d’entre elles. Dans son ouvrage, elle remue « son passé minute par minute, larme

par larme et sourire par sourire ». Elle relate son douloureux parcours à Kinshasa où, accusée de sorcellerie

par sa propre mère, elle vivra dans la rue jusqu’à ce jour où le cinéma lui ouvre ses portes.

Aujourd’hui, c’est une nouvelle Rachel qui retourne à Kinshasa. Libérée, apaisée et pleine d’ambition.

Laissant son vécu de shégué derrière elle, elle pense encore à ceux qu’elle a laissés dans les rues de Kins-

hasa.

(D’après l’éditeur et RFI, 22.01.2014)

iMportantLes « Actualités UNADFI » élaborées par le Service Documentation sont essentiellement constituées de synthè-

ses d’une sélection d’articles de presse, de résumés de documents divers, de notes de lecture d’ouvrages…

Toute reproduction ou diffusion des informations contenues dans le présent document doit faire l’objet d’une

autorisation préalable de l’UNADFI.

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