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Automne 2009, vol. 5 no 2 Convention de la poste-publications no 41122591 www.maya.cc ENTREVUE avec Quand la passion pour la nature rencontre le génie de l’enseignement Déclaration obligatoire des prélèvements en eau : la redevance à l’horizon L’empreinte carbone… de l’eau ? Azote ammoniacal 101 Claude Villeneuve

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ENTREVUE avec Azote ammoniacal 101 Déclaration obligatoire des prélèvements en eau : la redevance à l’horizon L’empreinte carbone… de l’eau ? www.maya.cc Automne 2009, vol. 5 no 2 Convention de la poste-publications no 41122591

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Automne 2009, vol. 5 no 2

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ENTREVUE avec

Quand la passion pour la nature rencontre le génie de l’enseignement

Déclaration obligatoire des prélèvementsen eau : la redevance à l’horizon

L’empreinte carbone… de l’eau ?

Azote ammoniacal 101

ClaudeVilleneuve

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Ce magazine est imprimé surpapier à contenu recyclé.

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sommaire

Automne 2009, vol. 5 no 2

© Tous droits réservés.Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazineSOURCE recommande ces produ i ts e t serv ices . Convent ion de la poste-publ icat ions no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.

18 LE MUNICIPAL LA CRU E D ES EAUX — PR I NTEM PS 2009 : L A RÉC I D IVE !

20 EAUX USÉES AZOTE AM M O N IACAL 101

22 INSTRUMENTATION M ESU RE D’OXYGÈN E D ISSO US :PO LARO G RAPH I Q U E, GALVAN I Q U E O U LU M I N ESCENTE ?

24 SUR LE RADAR L’EM PRE I NTE CARBO N E… D E L’EAU ?

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« Les eaux de surface sont menacéespar notre prospérité et notre volonté demultiplier nos lieux de résidence. Laprolifération des cyanobactéries en estun bon exemple. Les problèmes décou-lant des changements climatiques, lagestion des étiages, la navigation dansle Saint-Laurent et la gestion des eauxagricoles représentent des défis detaille également. Tout ça doit se réglerbassin versant par bassin versant, là oùil y a de la population, lac par lac etrivière par rivière. »

— Claude Villeneuve

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C H R O N I Q U E

8 En lien avec la ministre

L’ E N V E R S D U D É C O R

L E S B O N S C O N T A C T S 29

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Protection et mise en valeur de l’eauNOTRE ENGAGEMENT SE POURSUIT

Éditeur et rédacteur en chef :André [email protected]

Chroniqueurs :Line BeauchampJohn CiganaMarc-André DesjardinsFrance GauvreauHervé PageotChristelle ReyChristian Sauvageau

Direction artistique :MAYA communication et marketing

Designer graphique :S’AMI graphie (Syma)

Photos de la page couverture et de l’entrevue : Studios Oncle J

Révision linguistique :Annie Talbot

Impression :K2 impressions

Coordination des ventes :Grégory PratteTél. : 450 [email protected]

Abonnementet administration :MAYA communication et marketing457, montée Lesage Rosemère (QC) J7A 4S2Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 [email protected]

C O M M E R C E I N T E R N A T I O N A L 28

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ÉDITORIAL

L’an passé, à pareille date, commençait à sévir une criseéconomique qui allait secouer la planète et particulièrement WallStreet et les États-Unis. On dit souvent que, quand notre voisinaméricain tousse, les Canadiens attrapent la grippe. Il m’apparaîtdonc heureux que cette crise ne se soit pas déclenchée cetautomne puisque les autorités sanitaires du pays craignent unepandémie de la grippe A(H1N1). Dans les circonstances, leseffets de la crise auraient été décuplés et nous auraient gardés aulit tout l’hiver !

De mon côté, je titrais mon éditorial du numéro d’automne 2008de ce magazine comme suit : « Le temps des fêtes arrive et lebéton coulera à flots ». L’essentiel de mon propos servait àrassurer les gens de notre industrie à l’égard de cette crise.Du moins, du point de vue professionnel. J’avançais que lesentreprises, tout comme les municipalités, allaient pouvoirbénéficier de fonds importants pour réaliser ou restaurer certainesinfrastructures. Une somme extrêmement importante était àprévoir dans des délais très rapides. L’objectif était évidemmentd’injecter un remède de cheval à notre économie ou, pour resterdans le ton, un vaccin préventif.

Or, au même titre que l’adjuvant contenu dans le vaccin contrela célèbre grippe qui nous menace cet automne, le remède desgouvernements face à la crise est tout aussi controversé. Sapertinence et son efficacité sont contestées par plusieursspécialistes, tout comme l’est l’adjuvant. Les programmes d’inves-tissement déployés en temps de crises ont ceci de fâcheux qu’ilscomportent des failles. Et, malheureusement pour nous, certainsindividus ou entreprises sont passés maîtres dans l’exploitationde ces faiblesses du système. Ai-je besoin de vous rappeler àtitre d’exemple le bar ouvert qu’a été la construction du stadeolympique dans les années 1970 ? L’industrie de la gestion de

l’eau n’est sûrement pas immunisée contre detelles pratiques.

J’avoue candidement ne pas avoir pousséles recherches bien loin, mais je suis tout demême tenté de miser un p’tit 2 $ (même depapier, si vous voulez) que les deux plus impor-tants secteurs bénéficiaires de programmesd’infrastructures sont, dans l’ordre, le secteur

routier et celui de l’eau. Ce sont là deuxsecteurs dans lesquels les entreprises

de construction, ô coïncidence,jouent un rôle de premier plan. Vousme voyez venir, j’en suis sûr…

Tout comme moi, vous lisez lesjournaux, jetez un coup d’œil auxmanchettes sur Internet le tempsd’une pause, écoutez la radio auvolant en revenant à la maison, enplus de vous taper les nouvelles de18 h et celles de 22 h. Résultat :vous aussi, vous humez l’odeurd’abus de pouvoir et de malversa-

tions qui traîne dans le sillage des entrepreneurs en construction,principalement en matière de contrats liés aux infrastructures.Impossible d’y échapper, si quelqu’un vivant au Québec n’en a pasentendu parler dans les derniers mois, c’est qu’il vit en ermite ouencore qu’il ne parle et ne comprend que le mandarin, et encore !

Par association, la mauvaise réputation de ce secteur pourraitavoir un effet domino sur les gens de l’industrie, notamment lesbureaux de génie-conseil, pour ne nommer que ceux-ci. Les effetspourraient être extrêmement néfastes à moyen ou long terme pournotre industrie. La pire des conséquences pourrait s’avérer la pertede confiance et le cynisme du public, conséquences bien plusdévastatrices que celles de la crise elle-même. Vous en doutez ?

Messieurs les entrepreneurs, si comme moi vous savez lire entreles lignes, vous comprenez que cette perte de confiance du publicse traduira par une pression sur le politique pour le resserrementdes règles d’octroi des contrats municipaux. Ne trouvez-vous pasles systèmes d’appel d’offres onéreux, fastidieux, ennuyeux etautres mots finissant en -eux ? Alors, imaginez l’ampleur desinconvénients si la confiance populaire se détériore… La lourdeurde la bureaucratie paralysera littéralement le marché, et de ce fait,votre chiffre d’affaires.

Du côté municipal, dans une telle éventualité, vous ne serezpas en reste en ce qui a trait aux inconvénients. Et que dire descomplications, de la pression, des soupçons, des qu’en-dira-t-on etautres mots finissant en -on ? Vous vous sentirez ni plus ni moinscomme sous l’œil de Big Brother.

Il ne s’agit là que de deux exemples. Les répercussions seraientbeaucoup plus nombreuses. C’est pourquoi il devient doublementimportant de respecter les règles d’éthique les plus élémentaires.Le respect de ces règles est le fondement même de la confiancenécessaire à l’entente durable entre deux parties liées par contrat.Mais il écarte également la méfiance et le cynisme d’une populationtrop souvent échaudée par des scandales économiques.

Pour certains, les programmes d’investissement rédigés sur uncoin de table à la hâte représentent un véritable magot. Après tout,ne dit-on pas que l’occasion fait le larron ? Mais, dans de tellescirconstances, l’honnêteté, la conscience sociale et le respectdes règles d’éthique devraient faire en sorte qu’on ait la décencede ne pas profiter du système au détriment de la collectivité.Sans quoi l’adjuvant n’aura pas été efficace ou aura causé plusde tort que de bien, et tout le Québec sera alité pendant unepériode indéterminée.

Juste comme ça… les hors-la-loi au Far West ne portaient-ilspas un foulard pour cacher leur bouche et leur nez lorsqu’ilsbraquaient une banque ? Peut-être était-ce simplement pour nepas attraper la grippe… ■

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L’industrie de l’eau risque de contracter lagrippe A(H1N1)

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André Dumouchel

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Mme Line BeauchampMinistre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs

En lien avec la ministre

À l'heure des grands enjeux du développement durable, le gouvernement du Québecpose des gestes déterminants afin d'assurer à la population une qualité de vie, unenvironnement sain et la pérennité de ses ressources. Nous poursuivons avec ténacité letravail de protection et de mise en valeur de l’eau, l’une de nos ressources naturellesinestimables. À cet effet, l’Assemblée nationale a adopté, le 11 juin dernier, la Loiaffirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection.Cette loi et les règlements d’application afférents nous permettront d’intensifier nosactions en matière de gestion pérenne de cette ressource.

Ainsi, nous mettrons en œuvre l’Entente sur les ressources eneaux durables du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent conclue, en 2005, entre le premier ministre du Québec,Jean Charest, son homologue de l’Ontario et les huit gouverneursdes États riverains américains des Grands Lacs : l’Illinois, l’Indiana,le Michigan, le Minnesota, New York, l’Ohio, la Pennsylvanie et leWisconsin.

Un bassin de compétences à l’œuvre

Bien qu’il constitue l’un des plus grands réservoirs d’eaudouce au monde, le bassin hydrographique des Grands Lacset du Saint-Laurent n’est pas pour autant intarissable. Desdérivations hors bassin, des consommations ou des prélèvementsexcessifs d’eau pourraient avoir des impacts majeurs sur cette

ressource et ses écosystèmes. La portion québécoise, située enaval des Grands Lacs, est particulièrement vulnérable.

Toutes les parties se sont engagées, par cette entente, àgérer l’eau de ce vaste bassin hydrographique de manièreplus serrée ou plus contraignante.

En effet, l’Entente interdit les dérivations d’eau hors de cebassin. Des exceptions à l’interdiction des dérivations serontuniquement possibles pour l’approvisionnement public en eaudes municipalités dont le territoire ou celui de la municipalitérégionale de comté (MRC) à laquelle elles appartiennent estsitué de part et d’autre de la ligne de partage des eaux. Ellesferont toutefois l’objet d’un encadrement très strict. Les villesd’Amos, de Rouyn-Noranda et de Val-d’Or en sont de bonsexemples, car leurs eaux se divisent entre les bassins duSaint-Laurent et de la baie James. Les cas de dérivationsimportantes seront soumis au Conseil régional des ressources en

eau des Grands Lacs et du fleuve Saint Laurent. Ce conseil,constitué des gouverneurs et des premiers ministres signa-taires ou de leurs représentants, assurera une mise en œuvrecohérente de l’Entente et son suivi.

Nous gérerons aussi les prélèvements dans le bassin de nosterritoires respectifs, qu’il s’agisse d’eau de surface ou souterraine,à partir de critères communs. De cette façon, nous garantironsque les usages de l’eau sont globalement raisonnables et que lesprélèvements n’ont pas d’impacts significatifs sur la quantité et laqualité des eaux du bassin et des ressources naturelles qui endépendent. Ensemble, nous évaluerons également les effetscumulatifs des prélèvements d’eau dans tout le bassin des GrandsLacs et du fleuve Saint-Laurent au moins tous les cinq ans, entenant compte des changements climatiques. Nous resserreronsles règles, si nécessaire. Nous procéderons en outre à l’inventairede tous les prélèvements dans notre section du bassin et nouscontinuerons de collaborer à la base de données régionales surles prélèvements établie à la suite de la signature de la Charte desGrands Lacs en 1985.

En toute transparence, assurément!

En vertu de l’Entente, la gestion des prélèvements d’eau se feradans la plus grande transparence, en considérant les préoccupa-tions de la population et des acteurs concernés. Ainsi, toutes lesdemandes de dérivations et de prélèvements que le Conseil régionalexaminera devront, au préalable, avoir fait l’objet d’avis publics surle territoire d’origine et à l’échelle de tout le bassin. La populationaura ainsi la possibilité de faire parvenir ses commentaires auConseil, par écrit. La déclaration de conformité ou de non-conformité des demandes aux exigences de l’Entente sera elle-même rendue publique. Au Québec, nous mènerons desconsultations sur les principales mesures de mise en œuvre,comme nous l’avons fait tout au long des négociations entre lesgouvernements ayant mené à la signature de l’Entente.

Nous compterons naturellement sur des spécialistes comme vouspour concrétiser l’Entente sur les ressources en eaux durables dubassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent et pour réussirnotre mission collective de protection et de valorisation de l’eau. ■

[…] l’Entente interdit les dérivations d’eauhors de ce bassin. Des exceptions à l’inter-diction des dérivations seront uniquementpossibles pour l’approvisionnement publicen eau des municipalités […]

Protection et mise en valeur de l’eauNOTRE ENGAGEMENT SE POURSUIT

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Où avez-vous grandi ?Je suis né et j’ai grandi à Chicoutimi. Je suis l’aîné d’une famil-le de cinq enfants.

Comment s’est déroulée votre enfance ?Mon père enseignait le métier d’électricien dans une écoletechnique. Ma mère, quant à elle, était femme au foyer. De moncôté, je passais mes étés au chalet près d’un lac à explorer lanature. J’aimais également beaucoup les sciences et j’aitoujours su que j’étudierais en science à l’université.

Quel domaine avez-vous choisi une fois à l’université ?J’ai fait un bac en biologie à l’Université de Chicoutimi et, parla suite, j’ai étudié en médecine expérimentale avec le Dr HansSelli à l’Université de Montréal dans le cadre d’un programmed’été. J’ai également fait des études de doctorat en didactiquedes sciences à l’Université Laval. J’ai toujours aimé étudier.

Quel a été votre premier emploi ?Je suis devenu biologiste pour le ministère des Ressourcesnaturelles de l’Ontario. J’étais affecté aux parcs nationaux.Cependant, j’y suis demeuré moins d’une année, car je ne mesentais pas le bienvenu en tant que francophone, même si jeparlais anglais. C’est pourquoi je suis revenu au Québec.

Qu’avez-vous fait par la suite ?J’ai enseigné plusieurs années au cégep pour ensuite tra-vailler en tant que biologiste au Centre écologique du lacSaint-Jean. En 1993, je suis devenu commissaire ad hoc auBAPE et j’ai été recruté pour le poste de directeur de l’Institutet du Conseil de Strasbourg. Je suis revenu en 1994 pourdevenir le rédacteur en chef de la revue Ecodécision jusqu’en1997. J’ai quitté ce poste pour mettre sur pied une firme deconsultants en environnement. Malheureusement, la revue acessé d’exister peu de temps après mon départ.

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HOMME D’UNE IMPORTANTE STATURE AU CRÂNE RASÉ, CLAUDE VILLENEUVE POURRAIT FACILEMENT PASSER POUR UNE ANCIENNE GLOIRE DU BASKETBALL

S’IL VIVAIT AUX ÉTATS-UNIS. BIEN QU’IL PUISSE IMPOSER LE RESPECT PHYSIQUEMENT, C’EST PLUTÔT PAR SES CONNAISSANCES ET SES HABILETÉS À LES

COMMUNIQUER QU’IL S’EST TAILLÉ UNE PLACE FORT ENVIABLE DANS LE MONDE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE. BIOLOGISTE DE FORMATION, M. VILLENEUVE EST

UN CONFÉRENCIER RECHERCHÉ. INTÉRESSÉ PAR L’ÉCOLOGIE DÈS SON PLUS JEUNE ÂGE, L’ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE FONT

MAINTENANT PARTIE DE SES PASSIONS. L’ENSEIGNANT UNIVERSITAIRE DE SAGUENAY A MIS SUR PIED LA FORMATION D’ÉCOCONSEILLERS EN PLUS DE CRÉER UNE

CHAIRE DE RECHERCHE SUR LA MÊME THÉMATIQUE.

QUEL A ÉTÉ SON PARCOURS ? QUELLES SONT SES OPINIONS SUR NOTRE FAÇON DE GÉRER NOTRE RESSOURCE EAU ? LE MAGAZINE SOURCE L’A RENCONTRÉ

POUR VOUS.

Entrevue réalisée par André Dumouchel

ClaudeVilleneuve

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Avez-vous quitté Saguenay ?Non, mon bureau était à Saguenay. Par contre, la majorité de mescontrats provenaient de l’étranger. J’ai énormément voyagé à cetteépoque. Finalement, depuis 2001, j’enseigne la biologie àl’Université du Québec à Chicoutimi

À quel moment vous êtes-vous intéressé aux changementsclimatiques ?Dès la fin des années 1960. Tout était à faire au Québec en matiè-re de protection de l’environnement. Tous les déchets étaient jetésdans la nature et les produits chimiques déversés dans le fleuveSaint-Laurent et les rivières. Je dis souvent à mes étudiantsqu’à l’époque, la pollution pouvait se calculer à la tonne parminute et non pas en parties par millions. La tâche pour changerles mentalités était colossale.

Pourquoi être revenu à l'éducation ?J’ai réalisé que pour changer les mentalités, il faut tout d’abordéduquer les gens. Je suis donc passé du domaine des sciencesfondamentales au domaine des sciences de l’éducation.

Comment en êtes-vous venu à enseigner en environnement ?En 1987, lors d’un voyage d’affaires, j’ai lu le rapport Brundtland dela Commission mondiale sur l’environnement. De fil en aiguille, à lademande de l’UNESCO, j’ai mis sur pied un cours basé sur cemême rapport. En 1988, l’Université du Québec à Chicoutimidevenait la première université à offrir ce cours. C’est à la suitedu développement de ce cours, qui se nommait Biosphère, res-sources et sociétés, que l’idée m’est venue de faire du Saguenayune région laboratoire du développement durable. J’ai doncpiloté cette idée jusqu’en 1997, année où nous avons organisé uncongrès international sur l’application territoriale du développementdurable.

Comment le programme en Éco-Conseil de l’UQAC a-t-ildébuté ?J’ai enseigné le développement durable en 1991-1992 àStrasbourg puis on m’a nommé directeur du programme l’annéesuivante. On m’a donné le mandat de restructurer le programmede formation des écoconseillers autour du développementdurable. La formation m’apparaissait remarquable et indispensablepuisqu’elle permettait de mettre les connaissances reliées audéveloppement durable en application. À mon retour, j’ai proposél’idée de développer un tel programme à l’UQAC. Nous y avonstravaillé dès 1999 et les cours ont commencé en 2001.

Et qu’en est-il de la Chaire en éco-conseil ?Je l’ai créée en 2003, en raison de l’absence d’unité de recherchedans ce domaine. Il était essentiel de créer la chaire pour êtrecapable de développer de nouvelles connaissances à l'échelleuniversitaire et internationale.

Comment est-elle financée ?Elle est financée par des fonds privés provenant entre autres deDesjardins, Recyc-Québec et Éco-peinture. Il s’agit de contributeursprivés qui croient à notre projet. Nous demeurons toutefois totale-ment indépendants dans le choix de nos recherches.

Sur quels types de recherches travaillez-vous ?Nos recherches sont très diversifiées et tous nos résultats derecherche sont par la suite diffusés gratuitement sous forme deguides. Par exemple, nous faisons de l’analyse des cycles de vieainsi que des grilles de développement durable. De plus, nous tra-vaillons sur des projets particuliers financés par les demandeurs.Nous travaillons également avec le gouvernement du Québec afinde l’aider à préparer son plan de développement durable et del’accompagner dans la mise en œuvre de ce plan.

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Offrez-vous un service de consultation ?Non, cela va à l’encontre de notre code d’éthique. C’est pourquoinous ne répondons jamais à des appels d’offres. Nous travaillonsuniquement à des dossiers à caractère innovateur et scientifique.Nous publions toujours les résultats de nos recherches et les genspeuvent les utiliser librement.

Selon vous, quelles sont les plus grandes réalisations de laChaire jusqu’à présent ?Sans contredit, notre programme Carbone boréal. C’est le projet leplus innovant, combinant lutte aux changements climatiques etrecherche fondamentale. En somme, des entreprises et des indivi-dus compensent leur consommation de CO2 avec Carbone boréalen achetant des arbres. Ce fonds nous a permis de planter plus de40 000 arbres cette année grâce aux dons de gens qui désirentpayer pour leurs émissions de gaz carbonique. À titre d’exemple,Les Cowboys Fringants ont décidé de compenser les déplace-ments de leurs spectateurs durant leur tournée verte qui dureratrois ans. Pour ce faire, ils ont payé 100 000 $ pour planter desarbres sur une période de 3 ans. En échange, nous avons créé labourse Les Cowboys Fringants qui sera octroyée à des étudiantsqui travailleront avec nous.

Quel est l’objectif derrière ce programme ?Dans les faits, l’opération vise à financer un projet de reforestationexpérimentale d’une zone protégée de 1 000 hectares dans laforêt boréale. Le but est de calculer le taux de carbone qui serafixé et séquestré dans les prochaines décennies. C’est une façontotalement avant-gardiste de financer la recherche qui est tropsouvent difficilement finançable.

Quel type d’entreprises est susceptible d’embaucher lesécoconseillers que vous formez ?C’est varié. Certains diplômés travaillent chez Desjardins, Rio TintoAlcan, dans les cégeps, au ministère de l’Environnement, au seindes municipalités, etc. Le taux de placement est de 100 %.

Que répondez-vous aux gens qui ne croient pas aux changements climatiques ?Que s’il n’y avait pas de changements climatiques, je seraisl’homme le plus heureux de la terre. Contrairement à auparavant,la majorité des articles publiés dans les revues scientifiquessérieuses parlent des changements climatiques comme d'un faitindéniable.

Quels sont leurs impacts pour les municipalités ?Le plus gros impact impact concerne le cycle de l’eau. Nousprévoyons une plus grande évaporation de l’eau, ce qui entraînerades précipitations plus fréquentes et plus violentes. La gestion del’eau des municipalités sera donc affectée. On n’a qu’à penser auxinfrastructures, à la sécurité civile, à la gestion des milieuxhumides, à l’approvisionnement en eau, à la navigation, à l’érosion,aux inondations, etc. Évidemment, des coûts très élevés serontassociés à ces événements.

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tête-à-têteNous prévoyons une plus grandeévaporation de l’eau, ce qui entraînerades précipitations plus fréquentes etplus violentes. La gestion de l’eaudes municipalités sera donc affectée.

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Que peuvent faire les municipalités pour se préparer àgérer ces événements ?Une catastrophe est la combinaison d’une population vulnérableet d’un événement violent. C’est pourquoi chaque municipalité doitprendre connaissance de son territoire et diminuer sa vulnérabilité.Elle ne doit pas construire en zone humide puisqu’il s’agit dezones propices aux inondations. Elle doit prévoir un systèmed’évacuation efficace des eaux pluviales en fonction des nouvellesprévisions de précipitations. Le système d’épuration des eaux doitégalement pouvoir gérer un plus grand volume d’eau. De plus, lesystème d’approvisionnement en eau potable doit être sécurisé,soit par des eaux souterraines, soit par un système qui va sedimensionner en fonction des étiages. Finalement, la municipalitédoit éviter les îlots de chaleur urbains. La planification des aires destationnement et la plantation d’arbres sont donc très importantes.

Existe-t-il des outils pour aider les municipalités à se préparer aux changements climatiques ?Oui, il y a un modèle de prévisions climatiques régional qui a étéélaboré par le groupe de recherche Ouranos. Mais l’adaptation

aux changements climatiques est avant tout une question deplanification, d’intelligence et de vision. Ça interpelle plus lepolitique que le technologique.

Le Québec gère-t-il bien sa ressource eau ?Le Québec est privilégié, car il possède 3 % des réserves d’eaudouce de la planète. Je dis souvent qu’on est plus chanceux quevertueux. À l’exception des régions agricoles, la qualité des eauxest meilleure aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a 30 ans. Par contre,il faut dire que, malgré la commission Beauchamp sur l’eau et laPolitique nationale de l’eau, les idées et les principes d’une sainegestion sont là, mais la mise en application ne se fait pas. Onpasse difficilement à l’action. Pendant ce temps, le développementse poursuit, et nous devrons réparer. Or, quand un bassin versantest dégradé, c’est extrêmement difficile de revenir en arrière.

Que pensez-vous de la privatisation de l’eau ?L’UNESCO a identifié 18 formes de gestion de l’eau, y com-pris la gestion complète par le privé. Pour chacune d’elles, ily a des histoires de succès, mais aussi des échecs.

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Le Québec devrait-il embouteiller son eau et la vendre àl’étranger ?Le Québec n’embouteillera jamais de quantités significatives d’eau,simplement parce qu’on ne vend qu’aux riches et que ces derniersrecherchent une eau aux particularités distinctives. Il y a bienquelques sources qui pourraient possiblement répondre à cescritères, mais on n’en vendra jamais assez pour nuire à la ressource.

Et qu’en est-il de l’exportation massive ?Il s’agit d’un tout autre problème. Ce type d’exportation ne peut passe faire autrement que par le détournement de bassins versants.Imaginez par exemple qu’on veuille transporter de l’eau de Sept-Îlesvers le Maroc. Les coûts réels de pompage, de transport et detraitement de cette eau seraient exorbitants et la population démunien’aurait absolument pas les moyens de défrayer ces coûts. Ça mesemble irréaliste.

Croyez-vous à la gestion intégrée de l’eau par bassin versant ?Bien sûr ! C’est la façon la plus logique de concevoir le territoireparce que l’eau traverse ce territoire et qu’elle est en quelquesorte le trait d’union entre ses composantes. De plus, cette formede gestion permet la responsabilisation. Toutefois, pour que ce mode

de gestion soit réalisable, on se doit d’investir adéquatement. Lasimple volonté politique n’est pas suffisante. Des ressourceshumaines engagées et dédiées en plus d’une réglementationcohérente et amendée en ce qui concerne les droits acquis sontnécessaires afin d’y arriver. Soit dit en passant, il s’agit d’un boulottaillé sur mesure pour des écoconseillers.

Quels sont les enjeux majeurs qui guettent le milieu de l’eau ?Les eaux de surface sont menacées par notre prospérité et notrevolonté de multiplier nos lieux de résidence. La prolifération descyanobactéries en est un bon exemple. Les problèmes découlantdes changements climatiques, la gestion des étiages, la navigationdans le Saint-Laurent et la gestion des eaux agricoles représententdes défis de taille également. Tout ça doit se régler bassin versantpar bassin versant, là où il y a de la population, lac par lac et rivièrepar rivière. Comme les eaux sont courantes et que nous avons desprécipitations suffisantes, à moins que les changements climatiquesmêlent les cartes, l’eau va se renouveler et s’épurer par elle-même. Ilsuffit de modifier notre gestion. ■

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tête-à-tête

Vous considérez-vous comme conséquent sur le plan environnemental dans vos agissements quotidiens ?Oui ! J’ai une voiture hybride depuis 2003. Lorsque mesenfants ont quitté la maison, j’en ai acheté une plus petite età haute efficacité énergétique. J’ai mon propre jardin, je faismon bois de poêle et je compense mes gaz à effet de serre.Je mange local et je suis à 90 % végétarien.

Buvez-vous l’eau du robinet à la maison ?Oui, on est 11 propriétaires qui partageons une sourcecommune, c’est une coopérative. Ça me coûte 200 $ parannée en raison des tests exigés par le ministère.

La consommation d’eau embouteillée augmente-t-elleen raison d’une baisse de confiance de la populationou simplement en raison du marketing ?C’est une opération marketing incroyable et scandaleuse,C’est révoltant ! D'un autre côté, certaines personnes, commema collègue d’origine belge, ne supportent pas l’odeur duchlore. L’utilisation du chlore est un choix sanitaire, mais peutreprésenter également une contrainte.

Êtes-vous en faveur des compteurs d’eau résidentiels ?Oui, au même titre que l’électricité. Pouvoir constater notreconsommation en temps réel nous sensibilise.

Et pour les ICI ?Encore plus.

Si vous aviez à faire de la politique, ce serait à quel niveau ?[Long silence.] J’ai beaucoup de difficulté avec le principe de« ligne de parti ». J’ai toujours dit qu’avec un Indien commemoi, il faut que je sois le chef ou qu’il y ait un très grandterritoire.

Avez-vous eu un mentor ?Oui, j’ai eu un grand professeur qui a été mon ami durant prèsde 25 ans, Francisco di Castri. Son décès en 2005 m’a briséle cœur.

Avez-vous un grand regret ?Je n’aime pas regarder en arrière.

Quelle a été votre plus grande réussite personnelle ?Mes enfants.

Si vous pouviez retourner en arrière, feriez-vous unchoix de carrière différent ?[Rires suivi d’un long silence.] Je ne vois pas d’autre chose.

La conciliation famille-travail a-t-elle été ardue pourvous ?J’ai une épouse absolument extraordinaire. Elle m’a soutenudans tous les sens du terme, elle a toujours cru dans larévolte permanente qui était la mienne. On est ensembledepuis 30 ans.

Quel est votre roman favori ?J’ai toujours un livre ouvert, cela me permet de m’évader.J’aime beaucoup Michel Folco qui écrit des choses histo-riques, truculentes, bien documentées et fort intéressantes.

Quelle est votre chanson favorite ?Dégénération de Mes Aïeux. Les Cowboys Fringants ontégalement des chansons magnifiques. Il y a aussi La Quêtequi soulève de fortes émotions.

Est-ce difficile d’être objectif face à ses bailleurs defonds ?La neutralité et l’objectivité se retrouvent dans l’œil de l’autre.L’important, c’est de ne pas éviter des aspects de la questionsous prétexte que l’on ne veut pas savoir ce qu’il y a derrièreça. Le travail doit être fait consciencieusement.

Comment pouvons-nous contrer le gaspillage de l’eau ?Le gaspillage de l’eau au Québec n’est pas un problème écologique et relève davantage du civisme de la population.

Si vous deviez vivre ailleurs qu’au Québec, où serait-ce ?N’importe où, mais dans le bois.

Êtes-vous nationaliste ?Je suis non seulement nationaliste, je suis régionaliste.À partir du moment où on cesse d'être en contact avecune réalité tangible, on prend des décisions qui ne respectentpas l’environnement. Plus l’unité à laquelle on réfère estgrande, plus c’est une abstraction.

Si l’on vous confiait le ministère de l’Environnementpour une journée, qu’est-ce que vous réaliseriez ?Je refuserais sur-le-champ ! Le ministre de l’Environnementa une voix au conseil des ministres, mais ne décide de rien.Le ministre propose et le conseil des ministres lui répond :« Toé ti-cul, tasse-toé ! » J’admire tout de même les gens quioccupent cette fonction, c’est admirable du point de vue del’abnégation.

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Le jeudi 3 septembre dernier se tenait au Club de golf Glendale de Mirabel la 5e édition du tournoi annuel de votremagazine SOURCE. C’est sous une température absolument magnifique de 26 °C que les gens de l’industrie de l’eauont foulé le magnifique parcours Élite du Glendale. Pas un seul nuage à l’horizon, seul un ciel bleu immaculé.

C’est donc sous un soleil radieux que s’est déroulé le tournoi qui comportait une multitude de concours, dont celui du plus long coup de départ proposé par le king de la drive ! Les gens ont par la suite été invités à se rafraîchir sur le bord de la piscine où les attendaient des bières importées ainsi qu’un talentueux trio de jazz !

La soirée s’est poursuivie avec un succulent repas arrosé de vin et de nombreux prix, dont plusieurs d’une valeur importante. Les participants ont de plus eu droit à un spectacle exceptionnel de Martin Fontaine.

Il est à noter qu’encore une fois, le tournoi s’est déroulé à guichet fermé. Une liste d’attente a même dû être instaurée. La prochaine édition de votre tournoi se tiendra le jeudi 2 septembre 2010. Serez-vous des nôtres ?

Se faire accueillir par de si jolis sourires, avouezque ça commence bien la journée !

En plus de se faire accueillir par de magnifiquessourires, les participants ont également eu droit àun sac de golf. La journée s’annonçait splendide !

Le golf est un sport sérieux. En doutez-vous ? Sylvain St-Cyr s’apprête à déguster un chocolatet un porto au célèbre trou commandité parMAYA communication et marketing

Michel Van Hove, quant à lui, s’y est fait offrirun cigare tout en admirant les coups dedépart.

Non, Elvis n’est pas mort ! Il l’a d’ailleurs prouvéen défiant tous les participants à l’occasion duconcours du plus long coup de départ.

Le quatuor de Nordik’eau a non seulement remporté des coupons pour un tirage en soirée,mais il a en plus remporté le tournoi pour laquatrième année consécutive.

Elvis a toujours eu beaucoup de succès auprèsdes femmes. Chantal Joyal et Marie-ÈveFiliatrault n’ont pu résister à son incroyablecharme.

Être en présence du King a donné envie àLouis Barré de jouer de la guitare.

Tout comme sur cette photo, Nicolas Mineldonnait souvent l’impression d’avoir oublié sesbâtons selon ses partenaires de jeu.

Un bon coup génère toujours beaucoup de fierté.Parlez-en à Christian Sauvageau !

Chem Action a tout mis en œuvre pour être detaille pour le tournoi.

Le plus

KINGdes tournois de golf

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Prendre un verre de bière mon minou… Pourquoi le golf est-il un sport si difficile ?Manuel Moreau n’en a aucune idée et préfèredonner sa langue au chat.

Les participants auraient bien aimé que cevéhicule fasse partie des tirages en soirée.

Ils ont plutôt dû se contenter de celui-ci… À défaut d’être d’égale valeur, il était aussisportif !

Le cocktail au bord de la piscine se prête bienà la détente et au réseautage.

Certains participants au rallye des commanditairesont été pris en flagrant délit de plagiat. Mais, après tout, pourquoi perdre le sourire, ce n’estqu’un jeu !

Les participants ont eu la chance d’apprécier la musique de notre merveilleux trio jazz.

Cette année encore, le tournoi soutenait lacause de l’Association de la sclérose en plaquesde Laval, représentée pour l’occasion par madame Nathalie Zielinski.

France Gauvreau semblait bien heureuse d’avoirréussi à mettre la main sur trois ballons puisque les160 ballons mis en vente au coût de 60 $ chacunont trouvé preneurs en quelques minutes seulement.

Nathalie a procédé au tirage par éliminationavec un plaisir évident.

Le chanteur Martin Fontaine a offert une performance électrisante. Un grand nombre de participants l’ont accompagné dans sesdéhanchements. De vrais Kings !

Un grand merci à nos précieux commanditaires

Le représentant publicitaire du magazine SOURCEaurait bien aimé gagner l’un des nombreux prix deprésence. Meilleure chance la prochaine fois,Gregory !

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Il y a plus d’un an, j’écrivais deux articles sur la problématiquesurvenue lors de la crue des eaux du printemps 2008 au Centrede traitement d’eau Jean-Perreault à L’Assomption.

En résumé, un blocage complet de la conduite d’amenée d’eaubrute de 800 mm est survenu en avril 2008. La principale cause :le haut débit de la rivière L’Assomption à la suite de la fonte desneiges, dénouement d’un hiver record en précipitations. En effet,lors de cette période, le débit a atteint à son apogée 350 m3/sd’eau. À ce débit, le lit de la rivière a « remonté », entraînant aveclui du sable, du gravier et des branches qui ont complètementenseveli la conduite, empêchant le fonctionnement normal denotre centre de traitement d’eau. Des mesures d’urgence ont éténécessaires pour minimiser les impacts. Des manœuvres denettoyage hors du commun ont dû être déployées pour remettreen état de fonctionnement la conduite d’amenée et le puits depompage d’eau brute. Pour plus de détails sur cet événement,nous vous proposons de consulter les articles des éditions deSOURCE de l’été et de l’automne 2008.

Afin de minimiser les inconvénients en cas de récurrence, laVille de l’Assomption a fait exécuter certains travaux, lesquelsse sont révélés efficaces lorsque s’est répétée la situation auprintemps 2009. En effet, le blocage complet de la conduited’amenée d’eau brute de 800 mm est survenu le 6 avril dernier.Grâce aux travaux détaillés ci-dessous, nous avons pu traversercet épisode beaucoup plus facilement que lors de la crue duprintemps 2008.

1. Conduite d’amenée d’eau brute de relève

Une seconde conduite d’eau brute de 350 mm de diamètre aété installée au niveau de la berge de la rivière. Lors de la crue deseaux, cet emplacement se trouve submergé par, en moyenne, 1,5mètre d’eau. Une vanne d’isolation de cette conduite se trouve àl’intérieur de la station de pompage d’eau brute. Lors de la crueprintanière de 2009, cette conduite a fonctionné pendant septjours en court-circuitant la conduite d’eau brute principale, letemps que l’équipe du Service de l’hygiène du milieu de la Villede L’Assomption procède au déblocage et au nettoyage decette dernière avec l’aide de camions vacuum à haute pression.Ainsi, avec l’installation de cette conduite, il n’y a JAMAIS eu decrainte d’interruption d’alimentation en eau brute vers la chaîne detraitement conventionnelle. Par contre, il est important de préciserque cette conduite n’est utile qu’au printemps lors de la crue deseaux, SOIT LA PÉRIODE DE L’ANNÉE LE PLUS À RISQUE, pourla plupart des installations de traitement de l’eau potable. Enpériode d’étiage, le niveau de la rivière se situe sous le radier decette conduite. Cette dernière n’est donc d’aucune utilité durantcette période.

2. Conduites de dérivation - nettoyage du bassin d’eau brute

Lors des opérations de déblocage de la conduite principaled’eau brute, beaucoup de débris tels que sable, gravier etbranches se sont retrouvés dans le puits de pompage d’eau brute.Avec l’installation d’une conduite de dérivation, il est possible, avecl’aide d’une pompe submersible installée directement dans larivière et d’un jeu de vannes, d’envoyer de l’eau brute directementvers la chaîne de traitement en court-circuitant le bassin de pom-page d’eau brute lors de son nettoyage. Il est également possibled’envoyer de l’eau brute directement dans le bassin advenant unblocage de la conduite d’eau brute principale, ce qui peut survenirlorsque le niveau de l’eau de la rivière se retrouve sous le radier dela conduite d’eau brute de relève (étiage). Le grand avantage dece type de conduite est sa flexibilité d’opération, et ce, peu importeles circonstances auxquelles le personnel d’opération estconfronté. La conduite a également été en opération pendantcinq jours au cours du mois de mai, lors du nettoyage du bassin deréception d’eau brute.

Ainsi, grâce à ces travaux, en aucun temps les opérations ducentre de traitement n’ont été interrompues ou même compromisesdurant la crue des eaux du printemps 2009. Les améliorations quiont été réalisées ont été testées avec succès en situation réelle. Ladiminution du risque est majeure. ■

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L E M U N I C I P A L

Christian Sauvageaudirecteur, Service de l’hygiène du milieuVille de L’Assomptionus i n e f i l t ra t i o n@v i l l e .l a s s omp t i o n . q c . c a

LA CRUE DES EAUX - PRINTEMPS 2009

La récidive !

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Êtes-vous sérieuxlorsqu’il est question d’étanchéité?Lorsqu’il est question de réservoirs pour l’entreposage des eaux usées, une conception étanchegagne de l’importance. Installer un réservoir étanche comporte de nombreux avantages,particulièrement depuis les changements de la réglementation, car l’étanchéité est de plus enplus souvent obligatoire. Donc, si vous recherchez vraiment un réservoir étanche et facile àinstaller, songez aux réservoirs en fibre de verre ZCL Composites inc. pour vos projets futurs.

Les avantages des réservoirs étanches :• Construit d’une seule pièce - ne requiert aucune installation enchantier de composantes nécessitant joints ou scellements pourcompléter leur mise au point.

• Fabriqué en usine - élimine le besoin d’assembler ou de moulerle réservoir sur place ainsi que tous les imprévus causés par lesintempéries, les équipes de chantier ou les délais de livraison.

• Rendement éprouvé - les réservoirs ZCL entreposent des produits pétroliers depuis presque trois décennies où seule uneconception étanche est acceptable.

• Conception robuste - les réservoirs de base sont conçus pourêtre enfouis jusqu’à 7 pieds de profondeur, même en présenced’une nappe d’eau élevée et ils sont évalués pour soutenir unecharge nominale H-20.

L’ajout en 2003 de l’azote ammoniacal dans la liste fédéraledes substances toxiques [annexe 1 de la Loi canadienne sur laprotection de l’environnement (1999)] a mis en évidence leseffets nocifs pour l’environnement de cette substance omnipré-sente dans les eaux usées municipales et certaines eaux uséesindustrielles. Mais qu’est-ce qui fait que l’azote ammoniacal esttoxique ? Quels sont les principes fondamentaux des procédésbiologiques permettant d’éliminer l’azote ? Quelles seront lesnormes d’enlèvement exigées ? Quand ces normes entreront-elles en vigueur ? Voici des questions simples en apparence aux-quelles je vais tenter de répondre le plus simplement possibledans cette chronique.

Pourquoi l’azote ammoniacal est-il toxique ?L’azote ammoniacal est une substance dissoute dans l’eau

qui existe sous deux formes : la forme ionisée (NH4+) et la

forme non ionisée (NH3). L’équilibre entre ces deux formesdépend notamment du pH et de la température. Plus le pH etla température sont élevés, plus la forme non ionisée – qui estla plus toxique pour les poissons – est favorisée. L’ammoniacnon ionisé est un composé liposoluble qui peut traverser les

membranes des poissons et causer une toxicité aiguë et chroniquepouvant entraîner la mort des organismes atteints.

Quels sont les principes fondamentaux des procédés biologiques d’élimination de l’azote ?

Il faut d’abord savoir que l’azote présent dans les eaux uséesn’est pas en totalité de l’azote ammoniacal. Il existe notammentune bonne part de l’azote sous forme organique. Cet azoteorganique doit en premier lieu être hydrolysé afin d’être transforméen azote ammoniacal. Dans les procédés biologiques aérobies (enprésence d’oxygène), l’azote ammoniacal est oxydé en nitrites,puis en nitrates. Ce procédé en deux étapes est appelé nitrification.La nitrification est réalisée par des bactéries dites autotrophes. Danscertaines conditions, les nitrates formés par la nitrification peuventêtre transformés en azote gazeux. Ce procédé, appelé dénitrification,se fait en l’absence d’oxygène et exige une source de carbonepouvant être fournie par les eaux usées brutes.

Quelles seront les normes exigées ?On me pose souvent cette question qui n’a pas de réponse

unique puisque les normes exigées dépendent notamment de lacapacité de support du milieu récepteur. Au Québec, le ministèredu Développement durable, de l’Environnement et des Parcs(MDDEP) établit au cas par cas les objectifs environnementaux derejets (OER) en fonction des débits et charges d’eaux uséesprévus et du milieu récepteur. Une fois les OER établis, les exi-gences de rejet sont fixées en tenant compte notamment deslimites technologiques des procédés. Dans le cas spécifique del’azote ammoniacal, il est possible que les exigences de rejet nesoient fixées qu’après un certain temps (un an, par exemple)afin de permettre d’observer la performance réelle des ouvrages

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E A U X U S É E S

Marc-Andre ́ Desjardinsing., Ph.D.vice-président, division EnvironnementAXOR Experts-Conseils [email protected]

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mis en place. En règle générale, les exi-gences imposées pourront varier selon lasaison (ex. : 5 mg/L en été et 10 mg/L enhiver). Dans le cas de milieux récepteurstrès sensibles, les exigences de rejetpourraient être basées sur l’azote total,soit la somme de toutes les formes azo-tées, incluant les nitrites et les nitrates. Lesprocédés à mettre en œuvre devraientalors comprendre non seulement unenitrification, mais aussi une dénitrification.Si de telles exigences devraient être raresau Québec, du moins dans un avenir prévi-sible, il est intéressant de noter qu’enOntario et dans l’ouest du Canada, il estassez fréquent de voir pour les nouveauxprojets des normes d’enlèvement baséessur l’azote total.

Quand est-ce que ces normes entreront en vigueur ?

Voici une autre question qu’on me posefréquemment. Et la réponse est étroite-ment liée à la mise en œuvre de laStratégie pancanadienne pour la gestiondes effluents d’eaux usées municipales,dont j’ai eu l’occasion de vous parler dansma chronique précédente. Dans le cadrede cette Stratégie, les gouvernementsdétermineront le niveau de risque initialdes ouvrages qui ne satisferont pas auxnormes de performance nationales et éta-bliront l’échéancier de mise aux normes.Les ouvrages à risque élevé devront êtrerendus conformes dans un délai de 10 ans.Ce délai sera de 20 ans pour les ouvragesà risque moyen, et 30 ans si le risque estfaible. La Stratégie prévoit en outre quedans un délai de huit ans, tous lesouvrages devront avoir fait l’objet d’uneévaluation du risque environnemental etdes OER propres à chacun des sitesdevront avoir été établis, au besoin.Différents facteurs entreront en ligne decompte dans l’établissement du niveau derisque : importance du débit d’eaux usées,présence de rejets industriels, sensibilitédu milieu récepteur, etc. En définitive, sivotre station d’épuration traite un débitde moins de 2500 m3/jour d’eaux uséesstrictement domestiques et que le milieurécepteur n’est pas très sensible, vouspouvez dormir tranquille, car vous n’allezcertainement pas passer parmi les pre-miers ! En revanche, si le débit traité àvotre station est plus important ou s’il y aprésence, dans vos eaux usées, de rejetsindustriels comme des eaux usées d’abat-toir ou des eaux de lixiviation provenantd’un lieu d’enfouissement sanitaire, ouencore si le milieu récepteur est très sen-sible, vos ouvrages pourraient alors êtreconsidérés en priorité. Dans ce cas, vousaurez à produire un plan d’action avec les

mesures prévues. À noter que si votrestation d’épuration reçoit des rejetsindustriels comportant de forts apportsazotés et que l’industrie responsable deces rejets souhaite procéder à desmodifications requérant une autorisationdu MDDEP, vos ouvrages pourraient

immédiatement se voir imposer des normesde rejet en azote ammoniacal, à moins quel’industrie prenne en charge elle-même l’en-lèvement de l’azote ammoniacal dans sesinstallations, avant rejet à l’égout municipal.

Voilà qui complète cette chronique surl’azote ammoniacal. Dans le cadre de maprochaine chronique, nous passerons enrevue les principaux procédés pouvantêtre utilisés pour enlever l’azote dans nosstations d’épuration au Québec. ■

A Z O T E A M M O N I A C A L 1 0 1

[…] il est intéressant de noter qu’en Ontario et dansl’ouest du Canada, il est assez fréquent de voir pourles nouveaux projets des normes d’enlèvementbasées sur l’azote total.

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Dans le cadre de cette chronique surl’instrumentation, j’ai jusqu’à présent surtoutabordé des concepts ou des technologiesayant trait aux instruments requis pourl’analyse de l’eau potable. Depuis le prin-temps, la quantité de demandes et dequestions reçues en matière d’analysedes eaux usées n’a cessé de croître. Lesparamètres les plus « populaires » au cœurde ces questions sont sans contreditl’oxygène dissous, la DCO, le pH, l’azoteammoniacal et les phosphates.

La question qui nous a été le plus fré-quemment posée au cours de l ’étéconcerne les différences entre les principauxmodèles de sondes d’oxygène dissousofferts : polarographiques, galvaniques etluminescentes. En écoutant nos représen-tants répondre à cette question, je me suisrendu compte qu’ils ne fournissaient pastous exactement les mêmes explications.J’ai donc jugé bon de vous faire partagercertaines informations, si vous êtes deceux qui se posent cette fameuse question.

Bien que d’autres méthodes d’analysesde l’oxygène dissous comme la colorimétrie(méthode Winkler) soient reconnues etacceptées par les autorités environnemen-tales, les oxymètres avec sondes de mesures’avèrent un choix plus judicieux en raisonde la gamme d’analyses plus étendue qu’ilsoffrent ainsi que les possibilités de com-pensation de température, de salinité etd’altitude qu’ils intègrent afin de fournirune plus grande précision et exactitudedes mesures obtenues.

Avant d’entrer dans le vif du sujet descaractéristiques des sondes d’oxygènedissous, il est important de comprendrequ’à la base, toute sonde d’oxygène dis-sous génère un signal électronique pro-portionnel à la concentration d’oxygènedissous présente dans un fluide. Ce signalest converti par le microprocesseur del’oxymètre auquel la sonde est raccordéeafin que cette dernière affiche la concen-tration d’O2 présente en ppm (mg/l).

Sonde galvaniqueDans une sonde de type galvanique, le

phénomène de la réduction de l’oxygèneau niveau d’une cathode, combiné à laproduction d’électrons au niveau d’uneanode, génère un courant. C’est donc direque la sonde galvanique produit son proprecourant. L’intensité du courant présent

entre la cathode et l’anode correspond à laconcentration d’oxygène dissous présente.Les sondes galvaniques sont générale-ment constituées d’une cathode en argentou en platine et d’une anode en fer ou enzinc. Ces sondes requièrent l’utilisationd’un système « membrane/électrolyte ».

Sonde polarographiqueLes sondes dites polarographiques

requièrent qu’un voltage polarisant soitappliqué à la sonde afin de provoquer laréduction de l’oxygène. Le courant polaro-graphique est proportionnel à la concentra-tion d’oxygène dissous présente dansl’échantillon à analyser. Contrairement à lasonde galvanique qui produit son proprecourant, c’est l’oxymètre qui fournit le cou-rant requis par la sonde polarographique.

Cette sonde est constituée de troiscapteurs, soit une référence en argent,une anode en argent et une cathode enor. Tout comme la sonde galvanique, lasonde (tige) est recouverte d’une car-touche de membrane dans laquellel’électrolyte approprié est ajouté préalable-ment à son installation sur la sonde.

Limites d’utilisation des sondes galvaniques et polarographiques

Les sondes d’oxygène dissous galva-niques et polarographiques sont utiliséesdepuis plus de 50 ans. Bien que ces typesde sondes aient fait leurs preuves enmatière d’analyse d’oxygène dissous, ilest bon de réaliser qu’elles sont aussitoutes deux sujettes aux limites d’utilisa-tion suivantes : les anodes requièrent unremplacement occasionnel; les solutionsd’électrolyte utilisées doivent être fraîcheset exemptes de contamination; les mem-branes doivent être maintenues propres; etles sondes peuvent subir de l’interférenceprovenant de voltages de composantesavoisinantes à l’oxymètre.

Sonde luminescenteLa technologie de « luminescence »

pour les analyses d’oxygène dissous estrelativement récente. Les sondes de cetype ont été développées afin de minimiserles problèmes reliés à l’entretien dessondes galvaniques ou polarographiques.

La sonde luminescente est recouverted’une couche de matériau luminescent.Une lumière bleue provenant d’une diodeélectroluminescente (DEL) est retransmi-se à la surface de la sonde. Cette lumièrebleue excite la surface de la sonde quiensuite produit une lumière rouge. Letemps qui s’écoule entre la réception de lalumière bleue et l’émission de la lumièrerouge est évalué par la photodiode.Lorsque la concentration d’oxygène dis-sous est élevée, le temps requis pour quela lumière rouge soit émise est très court.La durée de temps est ensuite convertiepar le microprocesseur puis affichée enconcentration d’oxygène (ppm ou mg/l).

Limites d’utilisation des sondes luminescentes

Les sondes luminescentes sont sujettesà des interférences de lecture en présencede certains composés chimiques, notam-ment le bioxyde de chlore. D’un point devue économique, bien que les sondesluminescentes ne requièrent pas autantd’entretien que les sondes galvaniquesou polarographiques en raison de leuropération sans membrane ou électrolyte,leur coût initial et de remplacement estbeaucoup plus élevé que les deux autrestypes de sondes.

En conclusion, les trois types de sondessommairement décrites plus haut per-mettent l’obtention de mesures fiables etprécises. De façon générale, les utilisa-teurs réguliers d’oxymètres ont énoncé lescommentaires suivants quant à ces typesd’électrodes : les sondes polarographiquesrequièrent une préparation, un temps depolarisation ainsi qu’un entretien relative-ment longs, mais procurent des lecturesfiables et répétables; les sondes galva-niques procurent des mesures plus rapidesque les sondes polarographiques, mais cesdernières s’avèrent moins répétables; lessondes luminescentes quant à elles sontcelles qui requièrent le moins de prépara-tion et d’entretien, mais s’avèrent les plusonéreuses. Une fois le choix de la techno-logie d’analyse (type de sonde) fait, unepanoplie impressionnante d’oxymètres(portatifs, de table ou combinés) offrantdifférentes caractéristiques et permettantle raccordement de sondes à longueur decâble variable sont disponibles afin derépondre aux besoins de chaque utilisateuret selon chaque application. ■

Sonde polarographique typique

Sonde luminescentetypique

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Alors que la planète entière se prépare à poursuivre les négo-ciations sur le climat en décembre 2009 lors de la conférence deCopenhague, les références aux gaz à effet de serre dans lespublicités et communications publiques semblent se faire de plusen plus nombreuses...

CO2 et gaz à effet de serreAvant de plonger dans le vif du sujet, je voudrais rappeler que le

CO2 n’est qu’un des nombreux gaz qui ont comme effet de piégerla chaleur selon le principe de l’effet de serre. Le méthane (CH4),le protoxyde d’azote (N2O) et une foule de chlorofluorocarbures(CFC) ont un potentiel d’effet de serre encore plus important quele CO2 lui-même. Il est par contre d’usage de faire référence auxgaz à effet de serre en tonnes équivalentes de CO2 ou éq-CO2.

Du carbone partout !Suis-je le seul à avoir remarqué les publicités pleine page de la

Coalition BOIS Québec dans les quotidiens ? Ces publicités

louent les bénéfices du bois dans la construction, ce qui est nor-mal, mais en mettant en lumière l’économie de CO2. La publicitéannonce que le choix du bois dans les matériaux de constructionréduit les quantités de CO2 émises dans l’atmosphère. En effet,l’utilisation d’un mètre cube de bois éviterait l’émission d’unetonne de CO2. C’est certainement un argument de vente quin’avait jamais été exploité par le passé.

Personne ne pourra accuser la très sérieuse revue HarvardBusiness Review d’être une revue militante et écologiste. Elleverse davantage dans les analyses de gestion économique etcommerciale que dans l’écologie. Pourtant, dans son édition dumois de septembre 2009, la Harvard Business Review présenteun article entier sur le développement durable comme paramètre-clé de l’innovation technologique en entreprise.

De la même façon, le magazine économique Les Affaires n’estpas un repère de fanatiques écologistes. Pourtant, dans son édi-tion du 10 au 16 octobre 2009, on peut y lire un article completsur les entreprises qui empochent des crédits sur le marché ducarbone. On y voit comment diverses entreprises québécoises(Cascades, Biothermica, etc.) négocient depuis quelques annéesleurs émissions de carbone sur un marché volontaire.

D’autres exemples ? L’été pluvieux et maussade a fait, à juste titre, les manchettes et

l’objet de toutes les conversations au Québec. En France, lanouvelle de l’été a été l’introduction de mesures fiscales visant àvaloriser à 17 euros (soit environ 27 $ CAN) la tonne de gaz à

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L’EMPREINTE CARBONE… DE L’EAU ?

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S U R L E R A D A R

John Ciganaing., Msc.A.vice-président, Développementdes affaires et marketingJohn Meunier [email protected]

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effet de serre. Cette fiscalité verte, dansun pays dirigé par un gouvernement dedroite, qui vise à donner une valeur éco-nomique au carbone consommé (ou éco-nomisé) sur le territoire français, est unenouvelle de taille et un appui important aumarché du carbone en France.

Même les thèmes de conférencesinternationales en viennent à être modi-fiés pour inclure de plus en plus de sujetstouchant l ’empreinte carbone. Parexemple, lors de la très respectée confé-rence internat ionale WE FTEC, quiaccueille annuellement entre 15 000 et20 000 participants du domaine des eauxusées, les sujets de conférence sontassez prévisibles d’année en année : trai-tement biologique et physico-chimiquedes eaux usées, gestion des bouesd’épuration, réseaux d’assainissement,etc. Pourtant, cette année, une innovationintéressante : un séminaire complet estoffert sur la réduction de l’empreinte car-bone pour les stations d’épuration deseaux usées.

L’empreinte carbone de l’eau auxÉtats-Unis

Quelles sont les implications pour ledomaine de l’eau et de l’environnement ?L’eau a-t-elle une empreinte carbone ? Sioui, quelle est-elle ? C’est exactement ceque des chercheurs américains ont explo-ré dans une publication ayant reçu beau-coup de presse aux États-Unis dans lesdomaines environnementaux. L’étude TheCarbon Footprint of Water, publiée en mai200 9 pa r l ’ o rgan i sme The R i ve rNetworks, tente de répondre à certainesde ces questions. Selon cette étude, lagestion de l’eau dans son ensemble (col-lecte, transport, chauffage, traitement,etc.) correspond à 290 millions de tonnesde CO2 aux États-Unis, soit environ 5 %de l’empreinte carbone totale de ce pays.De plus, cette empreinte carbone, asso-ciée à l’eau, sera appelée à croître dansle futur en raison des changements cli-matiques imminents. L’étude proposedes pistes d’améliorations pour réduirel’empreinte carbone associée à la gestionde l’eau. L’une des suggestions : l’ajoutde réducteurs de débit dans les pommes dedouche de l’ensemble des résidencesaméricaines représenterait une économie

de près de 38 millions de tonnes de CO2.Cette seule amélioration permettrait deréduire de 13 % l’empreinte carboneassociée à l’eau aux États-Unis. Ces

stratégies d’améliorations permettentde mitiger les impacts associés à l’em-preinte carbone et de s’adapter auxchangements cl imatiques futurs. Àquand une telle étude pour le Canada etle Québec ? Quoi qu’il en soit, on nepourra plus l’ignorer : même l’eau a uneempreinte carbone ! ■

L’ E M P R E I N T E C A R B O N E … D E L’ E A U ?

Selon cette étude, la gestion de l’eau dansson ensemble (collecte, transport, chauffage,traitement, etc.) correspond à 290 millionsde tonnes de CO2 aux États-Unis, soit environ5 % de l’empreinte carbone totale de ce pays.

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Il semble que l’imposition d’une redevance sur les prélèvementsen eau se rapproche de jour en jour. En tout cas, la mise en placedu cadre juridique nécessaire à une telle redevance vient defranchir une étape supplémentaire.

Adopté en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, leRèglement sur la déclaration des prélèvements d’eau (RDPE) estfinalement entré en vigueur le 10 septembre dernier . À compterdu 1er octobre 2009, ce règlement assujettit certains prélèvementsd’eaux de surface et souterraines à une déclaration à la ministredu Développement durable, de l’Environnement et des Parcs.L’objectif déclaré du RDPE est d’assurer une meilleure connais-sance et une meilleure protection de l’environnement en permet-tant au gouvernement d’évaluer la répercussion des prélèvementssur les ressources en eau et sur les écosystèmes, et d’établir lesmoyens de prévenir les conflits d’usage de cette ressource. Ànoter que cette déclaration va également permettre au gouver-nement de donner suite aux engagements contenus dansl’Entente sur les ressources en eaux durables du bassin desGrands Lacs et du fleuve Saint-Laurent du 13 décembre 2005.

Cette nouvelle exigence ne vise cependant pas tous lesprélèvements en eau. Depuis le 1er octobre, seuls les prélè-vements totalisant un volume moyen quotidien de 75 mètrescubes ou plus (calculés sur la base de la quantité mensuelled’eau prélevée divisée par le nombre de jours de prélèvementdans le mois visé) doivent faire l’objet, sauf exception, d’unedéclaration. Dans les faits, trois types de préleveurs sont essentiel-lement visés, soit les exploitants de réseaux d’aqueduc municipauxet privés ainsi que les entreprises qui prélèvent directement del’eau sans passer par un de ces réseaux.

Les prélèvements effectués à partir d’un système de distribution nesont donc pas visés. Des exceptions sont également prévues en fonc-tion de l’usage du prélèvement. Ainsi, les prélèvements destinés à unusage domestique de même que ceux requis pour approvisionnerdes véhicules ou effectués exclusivement dans le cadre de lalutte contre les incendies ne sont pas assujettis. C’est le cas égale-ment des prélèvements pour la production d’énergie hydroélectriqueainsi que ceux destinés à des fins agricoles et piscicoles. Il estintéressant d’ailleurs de constater que l’étude économique duministère de juillet 2008 prévoyait que le secteur de l’agricultureserait assujetti à la déclaration. Cette obligation ne figuraitnéanmoins déjà pas dans la version du RDPE publiée à titre deprojet le 5 novembre 2008 dans la Gazette officielle du Québec.Cependant, tous les autres prélèvements effectués dans une aireretenue aux fins de contrôle ou dans une zone agricole établiesuivant la Loi sur la protection du territoire et des activitésagricoles sont visés par le RDPE.

Tout préleveur qui aménage ou modifie un site de prélèvementaprès le 10 septembre 2009 doit le munir d’un équipement demesure qui respecte les dispositions du chapitre IV du RDPE; unéquipement de mesure étant défini comme un compteur d’eau ouun autre dispositif conçu pour la mesure et l’enregistrement encontinu.

Pour les sites de prélèvement aménagés avant le 10 sep-tembre 2009, le RDPE permet que la détermination des volumesprélevés puisse également être effectuée en fonction d’uneestimation réalisée par un professionnel. En outre, les préleveursdétenant un certificat d’autorisation peuvent utiliser les quantitésd’eau autorisées par cette autorisation pour l’évaluation desvolumes prélevés. Le RDPE n’impose donc pas l’installationd’un équipement de mesure pour les sites de prélèvement déjàaménagés, sauf s’ils sont modifiés. Cependant, le ministèrerecommande fortement cette installation, puisqu’elle fera l’objetd’une « obligation dans le cadre d’une tarification volumétriqueultérieure »... Ceci nous amène aux coûts d’installation d’un appa-reil de mesure, sujet somme toute sensible ces derniers temps.Selon l’étude d’impact du 22 juillet 2008 du ministère, ces coûtspeuvent varier entre 360 $ et 39 680 $ (!) selon le diamètre etle type de compteur ou de débitmètre requis, lorsqu’ils incluent leprix de l’appareil, la main-d’œuvre et les accessoires.

Le RDPE encadre de manière précise l’utilisation de chacunede ces méthodes. Ainsi, les préleveurs qui utilisent un équipementde mesure doivent se conformer à plusieurs exigences précisesrelatives à l’installation, à l’entretien ou à la prise de mesure. Cesvérifications de bon fonctionnement peuvent conduire à la modi-fication ou au remplacement de l’équipement lorsque celui-cin’est plus adapté à la situation ou que sa précision ne respecteplus la marge d’erreur fixée par le RDPE. Les dispositions rela-tives à la méthode par estimation sont tout aussi directives et lesseules méthodes reconnues sont celles relatives à la mesure dudébit d’eau ou des liquides dans les canaux découverts ou dansles conduites fermées publiées par l’Organisation internationalede normalisation (ISO), ainsi que celles du débit en conduitouvert décrites au cahier 7 du Guide d’échantillonnage à des finsd’analyses environnementales.

La déclaration, qui doit être transmise au plus tard le 31 marsde chaque année ou dans les 60 jours qui suivent la fin desprélèvements, est très détaillée : en plus de la description dessites de prélèvement, de la nature des prélèvements, de leursvolumes ou de leurs destinations, si un équipement de mesureest utilisé, une description de ses défaillances, bris, anomalies ouautres défectuosités en ayant affecté le fonctionnement devraêtre incluse. Enfin, tout préleveur doit tenir à jour un registre pourchaque site de prélèvement, qui doit demeurer à la disposition dela ministre pour une période de cinq ans à compter de la date dela dernière inscription.

Tel que le souligne la ministre dans son mémoire au Conseildes ministres en date du 12 septembre 2008, ce « règlementconstitue une étape nécessaire et essentielle à la mise en placed’un éventuel système de tarification volumétrique ». Après avoirclarifié cet été le statut de l’eau souterraine au Québec en adop-tant la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eauet visant à renforcer leur protectionii, le gouvernement met enplace un mécanisme lui permettant de dresser un portrait desprélèvements, étape préalable à l’imposition d’une redevance.Selon le mémoire du 12 septembre 2008, « les donnéesrecueillies serviraient à déterminer, par secteur, le taux de latarification volumétrique qui serait instauré et appliqué directementau premier préleveur visé. La perception des redevances pourraitse faire par étape et selon un échéancier établi par secteurd’activité ». Qu’on se le tienne pour dit.

i GOQ, 26 août 2009, Partie 2, 141e année, n° 34, page 4468.

ii La loi a été sanctionnée le 12 juin 2009 (2009, chapitre 21).

L E J U R I D I Q U E

Me Hervé Pageotavocat en droit de l’environnementDaigneault, Cabinet d’[email protected]

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DÉC L A R AT I O N O B L I G ATO I R E DES PRÉLÈVEMENTS EN EAU : LA REDEVANCE À L’HOR IZON

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Pollutec Horizons se tiendra cette année à Paris du 1er au4 décembre 2009. Le salon, qui revendique son appellationde « salon de la croissance verte », accueillera sur plus de 50 000 m²près de 40 000 visiteurs venus à la rencontre de 1 500 exposants,dont 30 % d’entre eux sont des sociétés étrangères. Son ambition :refléter les nouveaux enjeux environnementaux et économiques,être la plateforme des technologies innovantes en apportant dessolutions d’avenir, favoriser l’accès à l’information et les échangesde savoir-faire, mais aussi présenter équipements, procédés ettechnologies.

Répondre à la mutation du marchéAvec l’intégration de la thématique « achats professionnels res-

ponsables », le salon se veut le miroir d’enjeux environnementauxtels que l’optimisation et la valorisation de la ressource, l’énergieet les changements climatiques, la prévention et la gestion desrisques ainsi que la mise en œuvre du développement durable.Ces problématiques ont transformé et fait évoluer le marché danslequel s’inscrit Pollutec Horizons.

Capteur d’avenirCette édition mettra en valeur les applications environnementales

les plus prometteuses en matière de biotechnologies et cellesrelatives aux fluides supercritiques et aux membranes, tout encontinuant à promouvoir des techniques reconnues comme laphotocatalyse et le traitement de surface.

Le secteur « Énergie et changements climatiques » feral’objet d’un développement prioritaire avec, à côté des énergiesrenouvelables et des nouvelles solutions de mobilité, la créationd’un grand village dédié à l’efficacité énergétique. Seront regroupésune vingtaine de bureaux d’études spécialisés dans les bilansénergétiques et la maîtrise de l’énergie.

Pollutec Horizons continuera également à promouvoir desthématiques qui lui sont chères, telles que le recyclage et lavalorisation de la matière, la qualité de l’air intérieur, la préventionet la gestion des risques, la récupération des eaux de pluie, ladépollution des sites et sols, etc.

Observateur des tendances, le salon présentera des innovationsen lien avec ces grandes orientations. Des applications pro-metteuses seront bientôt dévoilées en ce qui concerne l’opti-misation des consommations énergétiques, l’évaluation desperformances dans le bâtiment, la méthanisation, la luttecontre les risques microbiologiques dans l’eau potable, etmême le projet européen sur l’évaluation de la survie du virusA(H5N1) dans l’environnement.

Un rayonnement internationalL’Amérique du Nord sera particulièrement bien représentée par

le Canada qui, à titre de pays invité d’honneur de l’édition 2009,présentera les technologies innovantes de plus de 20 entreprisesen matière de traitement de l’eau, d’énergie propre et de manage-ment environnemental. Un stand institutionnel coordonné par leministère des Affaires étrangères et du Commerce internationalabritera d’une part les savoir-faire du Québec, de l’Ontario, del’Alberta et de la Saskatchewan, et d’autre part les centres

techniques et grappes technologiques les plus avancés dans ledéveloppement d’applications environnementales. Les États-Unis,pour leur part, tiendront un pavillon national regroupant entreautres des sociétés spécialisées dans la dépollution des sols.

Il est également à prévoir une forte participation de l’Amériquedu Sud. D’une part, le Brésil sera chapeauté par la Confédérationnationale des industriels (CNI). D’autre part, le Chili, qui sera l’invitéd’honneur de l’édition 2010, disposera d’un stand institutionnelqui accueillera une délégation d’entreprises nationales autour desdeux principaux partenaires chiliens, Prochile (service commercialde l’Ambassade du Chili) et AEPA (Association des entreprises etdes professionnels de l’Environnement).

Concernant l’Europe, ont confirmé leur présence l’Allemagne,l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande,l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, laSuisse, la Pologne et la Hongrie. Le Portugal sera présent avec unpavillon national.

L’Asie sera représentée par la Corée, Taiwan et le Japon.Ce dernier renforce sa position dans le cadre de cette éditionparisienne avec la venue de NEDO (Department of the NewEnergy and Industrial Technology Development Organization) etde JETRO (Japan External Trade Organization).

Israël se mobilise fortement avec un pavillon organiséconjointement par l’Institut israélien pour l’export et la coopérationinternationale ainsi que par le programme Israël Newtech (pro-gramme national pour la promotion de la technologie israéliennedans le secteur de l’eau).

Favoriser les échanges avec les conventions d’affairesL’objectif des conventions d’affaires est de faciliter les

échanges entre les entreprises, d’encourager la coopération com-merciale, scientifique et technologique, ainsi que de favoriser lespartenariats. Trois grandes conventions sont organisées à cettefin :

• Environment and Green Business, organisée par l’EnterpriseEurope Network, dont la mission est la promotion de l’innovation des entreprises en Europe;

• les rencontres ECOETAPE de l’Organisation des NationsUnies pour le Développement industriel), échanges entre des industriels dans le domaine des technologiesenvironnementales avec 60 entreprises africaines et latino-américaines porteuses de projets, à la recherche departenaires techniques et financiers;

• les Rencontres internationales du développement durable,organisées par Ubifrance – elles réuniront des donneursd'ordre étrangers, venus de plus de 20 pays cibles, porteursde projets dans le domaine du développement durable ainsique des responsables en environnement du réseauUbifrance et en plus des missions économiques.

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE À PORTÉE DEMAIN DES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES

Une soirée réussieIl y a un an déjà, le Centre d’interprétationde l’eau (C.I.EAU) ouvrait ses portes. Pourfêter l’occasion, le C.I.EAU conviait lesgens à son premier souper-bénéfice.L’événement tenu le 30 septembre dernierau Cosmodôme de Laval s’est déroulé àguichet fermé. Les partenaires privés duC.I.EAU ont permis de réaliser un bénéficede 30 500 $. Cette somme permettra auxjeunes d’âge scolaire de s’initier auxmétiers et professions du domaine de

l’eau. Les participants ont également eu la chance d’entendre les propos M. Claude Villeneuve, professeur àl’UQAC et conférencier invité.

LE PROJET CARBONE BORÉAL

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