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SYNTHÈSE DUN CYCLOPROPANE VINYLIQUE ET ÉTUDE DE SON COMPORTEMENT DOUVERTURE par Patrick Cyr Sous la supervision de Martin Déry Rapport de stage T0 Présenté au Professeur Claude Spino FACULTÉ DES SCIENCES UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE Sherbrooke, Québec, Canada, août 2010

Sous la supervision de Martin Déry Rapport de stage … · 5 24 7.0d a 0 0.2 29 Dist.c 13% a) d=distillé b) Chrom. = chromatographie éclair sur gel de silice c) Dist. = distillation

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SYNTHÈSE D’UN CYCLOPROPANE VINYLIQUE

ET ÉTUDE DE SON COMPORTEMENT D’OUVERTURE

par

Patrick Cyr

Sous la supervision de Martin Déry

Rapport de stage T0

Présenté au Professeur Claude Spino

FACULTÉ DES SCIENCES

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

Sherbrooke, Québec, Canada, août 2010

ii

REMERCIEMENTS

J’aimerais remercier le professeur Claude Spino pour m’avoir accepté dans son laboratoire pour mon

stage T0. Ensuite, j’aimerais remercier mon superviseur Martin Déry pour son aide, son appui et sa

patience, ainsi que tous les autres membres du laboratoire : Dana Winter, Francis Beaumier, Jasmin

Douville, Simon Pichette, Pascal Léveillé, Louis-Philippe D. Lefebvre et Marie-Michèle Cournoyer.

J’aimerais aussi remercier tous les autres membres du département de chimie de l’université de

Sherbrooke pour avoir transformé ce stage T0 en une belle expérience enrichissante.

iii

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS ................................................................................................................................. II 

TABLE DES MATIÈRES ....................................................................................................................... III 

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................................ IV 

LISTE DES SCHÉMAS ............................................................................................................................ V 

INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 1 

I.1 Antécédents littéraires ................................................................................................................. 1 

I.2 Présentation du projet .................................................................................................................. 4 

CHAPITRE 1 : SYNTHÈSE DU CYCLOPROPANE VINYLIQUE ....................................................... 5 

CHAPITRE 2 : EXPLORATION DE LA RÉACTIVITÉ DU CYCLOPROPANE .................................. 9 

2.1. Introduction ................................................................................................................................ 9 

2.2. Hypothèses, résultats et discussions .......................................................................................... 9 

2.2.1. Réactions connues de la littérature sur des cyclopropanes vinyliques .......................... 9 

2.2.2. Réactions moins présentes dans la littérature des cyclopropanes vinyliques ............. 12 

CONCLUSION GÉNÉRALE .................................................................................................................. 17 

PARTIE EXPÉRIMENTALE .................................................................................................................. 18 

Remarques générales ...................................................................................................................... 18 

Modes opératoires ........................................................................................................................... 20 

RÉFÉRENCES ET NOTES ..................................................................................................................... 24 

ANNEXE 1 : SPECTRES DE RÉSONANCE MAGNÉTIQUE NUCLÉAIRE DES PROTONS .......... 25 

iv

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Première étape de la synthèse de départ. ....................................................................................... 6 

Tableau 2 : Modifications au réarrangement de Johnson‐Claisen. ..................................................................... 6  

 

 

 

v

LISTE DES SCHÉMAS

Schéma 1 : Exemple d’ouverture avec l’étain ................................................................................................... 1 

Schéma 5 : Synthèse du cyclopropane ............................................................................................................. 5 

Schéma 6 : Prédiction du radical formé durant le mécanisme .......................................................................... 9 

Schéma 7 : Réaction radicalaire prévue ......................................................................................................... 10 

Schéma 8a : Réaction radicalaire observée .................................................................................................... 10 

Schéma 8b : Diagramme d’énergie ................................................................................................................ 11 

Schéma 9 : 5+2 intermoléculaire .................................................................................................................... 12 

Schéma 10 : Réaction radicalaire A avec le bromobenzène ............................................................................ 13 

Schéma 11 : Réaction radicalaire avec le bromobenzène, deuxième essai ...................................................... 13 

Schéma 12 : Réaction radicalaire avec un allylstannane ................................................................................. 14 

Schéma 13 : Réaction de bromation avec NBS ............................................................................................... 15 

Schéma 14 : Réaction de bromation avec Br2 ................................................................................................. 15 

 

1

INTRODUCTION

Récemment, le groupe de recherche du professeur Claude Spino a fait des études

sur des réactions de cycloaddition 4 + 1 entre des carbènes riches en électrons et des diènes pauvres en

électrons. Ils ont pu déterminer que différents produits étaient obtenus dépendamment de la pauvreté en

électron du diène. En effet, ils ont montré qu’attacher un groupement électroattracteur au diène favorise

la conception de la cyclisation par la formation du produit de cycloaddition [4+1], tandis que l’absence

d’un tel groupement sur ce même diène provoque plutôt une cyclopropanation. Les carbènes utilisés

sont des dialkoxycarbènes, ce qui leur confère leur caractère riche en électrons. Donc, lorsque l’on

provoque une cyclopropanation, on obtient un cyclopropane vinylique avec deux alkoxy rattachés sur

lui. Ce genre de molécules est plutôt nouveau dans la littérature. C’est pourquoi l’étude de la réactivité

de ce dernier serait très didactique et pourrait engendrer une utilisation particulière dans la synthèse de

molécules naturelles.

I.1 Antécédents littéraires

Pour pouvoir se lancer dans un tel projet, il a été primordial de se renseigner sur

l’avancement de la connaissance dans ce domaine très spécialisé de la chimie organique. Plusieurs

types de réactions ont déjà été étudiés sur les cyclopropanes. Par exemple, la littérature démontre la

possibilité de passer par une ouverture par voie radicalaire du cyclopropane comme on peut le voir dans

une publication de Rahm et Degueil-Castaing (voir schéma 1)1.

4 ̊C 76% 24% 55 ̊C 61% 39%

Schéma 1 : Exemple d’ouverture avec l’étain

Cette réaction est très révélatrice dans notre cas, puisqu’elle démontre la possibilité

d’ouvrir le cyclopropane. À noter qu’ils font réagir leur système sous haute pression d’azote (14 kbars).

HSnMe3

Me3Sn

+ SnMe3

1 23

Température Rendements

14 kbars

2

De plus, fait intéressant, ils réussissent à contrôler le pourcentage de produit final dépendamment de la

température. Plus la température était élevée, plus le produit 3 était obtenu en grande proportion. C’est

donc qu’une température élevée favorise l’ouverture du cyclopropane. Malheureusement, les

rendements de l’ouverture du cyclopropane demeurent plutôt faibles et il sera donc important d’essayer

de trouver les conditions dans lesquelles ils seront agrandis avec le moins de produits secondaires

possibles. Il serait également intéressant de pouvoir prédire le côté d’ouverture du cyclopropane en

partant d’une molécule chirale.

C’est pourquoi le travail de Katsukiyo Miura et son équipe devient très intéressant

pour nous.2 Ils ont démontré la réaction du schéma 2 qui illustre une façon radicalaire d’ouvrir un

cyclopropane.

Schéma 2 : Exemple d’ouverture par voie radicalaire

Cette réaction suscite de l’intérêt puisqu’elle révèle une belle possibilité

d’ouverture d’un cyclopropane. Elle nous démontre que les cyclopropanes s’ouvrent à l’aide de

réactions radicalaires avec l’hydrure de tributylétain. On constate aussi que l’ouverture du cyclopropane

se fait par le lien unique qui relie le vinyle au reste de la molécule. Ceci est expliqué par la stabilité

accrue du radical, celui-ci étant tertiaire et stabilisé par résonance avec les deux esters, formé après

l’addition du radical stanane dans le mécanisme. De plus, ils obtenaient de très bons rendements pour

cette réaction, ce qui est de bon augure. En résumé, il est donc évident que l’ouverture du cyclopropane

est possible de façon radicalaire.

O

O

O

OAIBN

HSnBu3Bu3Sn

O

O

O O

4 5

3

Ensuite, on peut aussi trouver dans la littérature des exemples de réactions [5+2]

inter ou intra moléculaire avec des cyclopropanes. Le schéma 3 est un bel exemple de [5+2] intra

moléculaire avec un catalyseur de rhodium publié par Stephen F. Martin 3 et le schéma 4 un exemple de

[5+2] inter moléculaire, toujours avec le rhodium, publié par Paul A. Wender.4

Schéma 3 : Exemple de [5+2] intra moléculaire

Schéma 4 : Exemple de [5+2] inter moléculaire

De plus, on peut remarquer que pour la version intramoléculaire, l’ouverture du

cyclopropane se fait assez bien avec un rendement de 85%. De son côté, avec des conditions

légèrement différentes, l’ouverture par voie inter moléculaire est aussi très bonne avec un rendement de

93%. Par ailleurs, en créant un bicycle, cette réaction est aussi intéressante du point de vue de la

synthèse de molécules naturelles, où on retrouve régulièrement ce genre de squelette. L’ouverture du

cyclopropane par [5+2] semble donc une belle approche qui a de solides antécédents littéraires.

OHC

MeO2C

MeO2C

OBn

H

H

[Rh(CO)2Cl]2, PhMe

110 °C, 85%

MeO2C

MeO2CH

OBn

CHO

6 7

O

O

OMe

[RhCl(cod)]2, AgSbF6

DCE, t.a.93%

OMeO

8 9

4

I.2 Présentation du projet

Ce projet de recherche, concernant principalement la chimie d’un cyclopropane

vinylique, a pour but premier l’exploration de la réactivité de ce dernier. Plusieurs publications ont déjà

apporté plusieurs réponses comme vu plus haut, mais certaines interrogations demeurent quant à la

réactivité de notre système plutôt particulier. En effet, le cyclopropane visé lors de ce projet est rattaché

par deux alkoxys, ce qui rend les réactions vu précédemment incertaines. Ce projet a donc pour but de

synthétiser ce dit cyclopropane et de tester sa réactivité en explorant différentes réactions possibles.

Premièrement, il faudra tester les réactions déjà connues dans la littérature du

même type que montré plus haut pour pouvoir assurer qu’elles peuvent être viables avec notre

molécule. On parle ici d’ouverture par voie radicalaire avec l’étain et d’ouverture selon une réaction de

[5+2]. À noter que la réaction du schéma 1 est aussi intéressante, mais demande des montages à haute

pression. Deuxièmement, il est possible de pousser la recherche vers des réactions moins connues dans

la littérature. Toutes sortes de possibilités s’ouvrent quant à l’exploration de la réactivité du

cyclopropane, autant ionique que radicalaire. Il sera permis de vérifier si faire réagir un électrophile

avec la double liaison vinylique au cyclopropane peut faire ouvrir le cyclopropane. Ensuite, il serait

possible de faire réagir la molécule avec des sulfures ou des halogénures qui pourraient de la même

façon, possiblement venir additionner sur la double liaison en ouvrant le cyclopropane. De plus, une

simple réaction comme l’ajout d’une chaîne alkyle ou d’un phényle sur un allylstannane de façon

radicalaire pourrait théoriquement dégager l’étain en additionnant sur la double liaison liée au

cyclopropane. C’est donc avec ces objectifs que la réactivité du cyclopropane sera explorée.

5

CHAPITRE 1 : SYNTHÈSE DU CYCLOPROPANE VINYLIQUE

La synthèse du cyclopropane 15 suivant a pu être mise sur pieds après plusieurs

modifications et améliorations.

Schéma 5 : Synthèse du cyclopropane

Premièrement, la synthèse a été testée à partir de la molécule 11 puisqu’elle est

commerciale. La première étape du schéma 4 a ensuite été ajoutée pour une question de rendements et

de coûts. Le produit 11 étant assez dispendieux, la synthèse de celui-ci a donc été effectuée pour

pouvoir comparer les rendements au coût.

6

Tableau 1. Première étape de la synthèse de départ.

Essai électrophile rendement Équivalent de grignard requis

1 16

65% 2.20

2 10

61% 1.05

Un premier essai a été testé à partir de l’acrylaldéhyde (16) et du bromure de

vinylmagnésium.5 Le rendement a été de 65% et cela semblait prometteur. On a toutefois réalisé qu’en

utilisant le formate de méthyle (10) cela nécessitait deux fois moins d’équivalent de bromure de

vinylmagnésium pour arriver au même produit, comme rapporté par N. L. Bauld.6 En prenant ce

dernier, le rendement a été de 61% ce qui permettait d’utiliser une quantité moindre de

l’organomagnésien. Ceci explique pourquoi nous avons opté pour le formate de méthyle dans la

synthèse. L’alcool 11 obtenu, la deuxième étape consiste ensuite en un réarrangement de Johnson-

Claisen.

Tableau 2. Modifications au réarrangement de Johnson-Claisen.

Essai Temps de

reflux (h)

Nbr d’équivalent

d’orthoacétate

Nbr d’heure de distillation de

l’EtOH (h)

Nbr d’équivalent de EtCOOH

Nbr d’équivalent de

Toluène Ajouté

Purification

Rendement

1 3 6.4 1 0.09 0 Chrom.b 22%

2 4 7.3 1.5 0.09 0 Chrom. 36%

3 20 7.0 0 0.2 29 Chrom. 30%

4 24 7.0d a 0 0.2 29 Chrom. 37%

5 24 7.0d a 0 0.2 29 Dist.c 13%

a) d=distillé b) Chrom. = chromatographie éclair sur gel de silice c) Dist. = distillation fractionnée

Cette réaction a été une énigme tout au long du projet puisqu’elle n’a pu avoir un

rendement supérieur à 37%, et cela même si plusieurs publications rapportaient de hauts rendements.7

O

O

O

7

Comme le tableau 2 le rapporte, la réaction a d’abord été tentée en distillant l’éthanol produit durant la

réaction. Après un rendement de 22%, la réaction a été réessayée en suivant par RMN1H l’éthanol

distillé. La solution recueillie s’est avérée être un mélange d’éthanol et de triéthyl orthoacétate. Cette

procédure a donc été abandonnée, d’autant plus qu’elle était beaucoup plus complexe. Ensuite, la

réaction a été testée sur un plus long temps de chauffage sans distillation de l’éthanol. Ne donnant

toujours pas un rendement satisfaisant, nous avons décidé de prendre un RMN1H du triéthyl

orthoacétate utilisé afin de vérifier sa pureté. Ce dernier s’est révélé être mélangé à de l’acétate d’éthyle

1:1 et à de l’éthanol 1 :1. Pour optimiser la réaction, le triéthyl orthoacétate a donc été distillé pour le

purifier. Cependant, la distillation ne l’a pas totalement rendu pur. On remarque pourtant une hausse

minime du rendement à 37%. Finalement, la réaction a été réessayée en purifiant le produit brut par

distillation fractionnée pour compenser la possible perte de rendement en raison de la légère volatilité

du produit final. Cependant, le produit obtenu était très visqueux et semblait avoir polymérisé et a dû

être purifié par chromatographie éclair pour donner un maigre rendement de 13%. Le temps manquant

pour optimiser cette réaction davantage, la procédure a été gardée comme étant celle ayant obtenu 37%

de rendement.

Ensuite, l’alcool 13 est obtenu par la réduction au LAH de l’ester 12. Après avoir

constaté des rendements plutôt bas en raison de l’addition du LAH à l’ester, nous avons ajouté l’ester

au LAH pour obtenir des rendements excellents et constants.8 Par la suite, il suffisait de substituer

l’acétate d’un oxadiazoline par l’alcool 13. L’oxadiazoline utilisé comme réactif avait déjà été préparé

en deux étapes par mon superviseur Martin Déry. Après quelques essais, il s’est avéré nécessaire de

mettre 2 équivalents d’oxadiazoline afin d’atteindre la complétion de la réaction. La seule difficulté

majeure de la réaction fut la purification du produit 14 obtenu. En effet, une espèce minoritaire se

formait constamment et a été identifiée comme étant de l’hexa-3,5-diènyl méthyl carbonate. La cause

de sa formation a été déterminée comme étant l’ouverture de l’oxadiazoline par des traces d’acide dans

le milieu. Ce dernier était très dur à séparer par chromatographie, il fallait donc être très méticuleux

quant au montage et à l’éluant choisi.

La cinquième et dernière étape de cette synthèse consiste en une cyclopropanation.

Le carbène formé à partir de la fragmentation de l’oxadiazoline 14 a ainsi effectué une cycloaddition

[2 + 1] et le cyclopropane 15 a pu être obtenu. Les rendements étant assez bas pour cette réaction, nous

avons essayé de l’optimiser. Premièrement, la purification était aussi difficile qu’à l’étape précédente

8

en raison du même carbonate, provenant ici de la dégradation de l’oxadiazoline. C’est pourquoi un

traitement au méthanol et au carbonate de potassium a été testé afin de libérer le substrat sous forme

d’alcool qui est beaucoup plus polaire et plus facilement séparable par chromatographie éclair. Cette

technique s’est malheureusement soldée par un échec puisque le traitement n’a pas fait réagir le dit

carbonate. Deuxièmement, comme le mécanisme passe par la formation d’un carbène, il est essentiel de

rester dans des conditions anhydres. Malgré toutes les précautions prises pour enlever toutes traces

d’humidité, le rendement est demeuré stagné à 38% en étant tout de même constant.

9

CHAPITRE 2 : EXPLORATION DE LA RÉACTIVITÉ DU CYCLOPROPANE

2.1. Introduction

Le cyclopropane étant maintenant obtenu après la synthèse vu au chapitre un, il a

été possible de tester sa réactivité selon plusieurs réactions. Le but de cette démarche est, rappelons le,

de découvrir le comportement du cyclopropane soumis à différentes conditions puisqu’il est plutôt

singulier en ayant deux alkoxys rattachés à lui. Plusieurs hypothèses ont été testées tant au niveau de

réactions radicalaires qu’ioniques. Cependant, il a été plus sécuritaire de commencer par des réactions

déjà connues de la littérature.

2.2. Hypothèses, résultats et discussions

2.2.1. Réactions connues de la littérature sur des cyclopropanes vinyliques

Il a été avantageux de commencer l’exploration par une réaction connue de la

littérature qui aurait de grande chance de réussite. C’est pourquoi la décision a été prise de commencer

par une addition radicalaire par l’étain qui ouvrirait le cyclopropane (molécule 15). Comme présenté

dans l’introduction, ce genre de réaction est connu pour ouvrir du côté qui sera favorisé par la formation

d’un radical plus stable lors du mécanisme.

Schéma 6 : Prédiction du radical formé durant le mécanisme

O SnBu3O

OSnBu3

O

15 17

10

Le schéma 6 présente la partie décisive prévue du mécanisme, tout de suite après

qu’AIBN soit venu prendre l’hydrogène de l’hydrure de tributylétain. Comme vu dans la publication de

Katsukiyo Miura dans l’introduction2, la formation de radicaux est toujours favorisée par la stabilité de

ces derniers. Ici, la prédiction du schéma 7 a été influencée par deux aspects principaux. Premièrement,

en ouvrant de ce côté du cyclopropane, le radical formé est tertiaire, plutôt que secondaire. Comme le

démontre la littérature et la théorie, le radical tertiaire est plus stable que le secondaire. Deuxièmement,

les radicaux sont connus pour être plus stables s’ils sont stabilisés par des groupements

électrodonneurs. C’est donc que le radical hypothétiquement formé dans le schéma 6 est plus stable en

raison des deux oxygènes en alpha qui le stabiliseront par résonance.

Schéma 7 : Réaction radicalaire prévue

C’est avec un grand étonnement que nous avons constaté que la molécule 18

prévue n’était pas formée dans ces conditions. En effet, après avoir tenté de purifier le produit obtenu

par chromatographie éclaire, rien n’a été recueilli. Cependant, un autre essai a été tenté en suivant la

réaction par RMN1H en faisant celle-ci dans le benzène deutéré. Ceci a permis de découvrir qu’il y

avait bel et bien une ouverture du cyclopropane, mais pas selon nos prédictions. C’est donc que le

produit formé n’était pas assez stable pour résister sur la silice.

Schéma 8a : Réaction radicalaire observée

Le schéma 8a représente la vraie structure du produit retrouvée à la suite de la

réaction. Le mécanisme de la réaction passe donc par la formation du radical le moins stable. La raison

O

O

O

O

SnBu3

n-Bu3SnH, AIBN

Benzène, reflux15 18

O

O n-Bu3SnH, AIBN

Benzène, reflux O

OSnBu3

15 19

11

exacte de ce passage par le radical le moins stable n’a pas pu être déterminé. Cependant, l’hypothèse

que nous avons retenue pour expliquer ce résultat est que les deux radicaux sont formés durant la

réaction. En effet, l’ouverture du cyclopropane étant très rapide, on pourrait voir le système des deux

radicaux comme étant une succession d’ouverture et de fermeture du cyclopropane en équilibre. Si le

radical tertiaire est plus stable, c’est le radical secondaire qui est donc le plus réactif. C’est pourquoi il

nous est permis de penser qu’étant hypothétiquement en équilibre, c’est le radical le plus réactif qui ira

se faire réduire par l’hydrure de tributylétain et qui sera favorisé cinétiquement. Ceci est un exemple

typique du principe de Curtin-Hammett. Le schéma 8b montre bien selon ce principe que le ratio de

produit obtenu ne dépend aucunement de la stabilité des produits finaux et leur constante d’équilibre,

mais uniquement des énergies libres liées aux états de transition.

Schéma 8b : Diagramme d’énergie

L’ouverture du cyclopropane par voie radicalaire à l’aide de l’étain étant prouvée, il

était attirant de vérifier une autre façon d’ouvrir ce dernier. Selon la littérature, les cyclopropanes

vinyliques sont aussi capables d’ouvrir par réactions ioniques de cycloaddition. Un exemple intéressant

O

O

O

SnBu3

O

O

OSnBu3

Én

ergi

e

12

est les réactions de 5+2. Cependant, la plupart des publications traitent de 5+2 intramoléculaires comme

vu dans l’introduction. N’ayant pas la possibilité d’effectuer la réaction de manière intramoléculaire sur

notre système, nous avons cherché des références sur la possibilité de la faire de façon intermoléculaire.

Le travail de Paul A. Wender publié en 2010 sur les 5+2 intermoléculaires nous a servis de base solide

pour pouvoir tester notre cyclopropane 15.3

Schéma 9 : 5+2 intermoléculaire

Selon leur publication, le catalyseur et l’additif choisis ici (schéma 8) ne sont pas

les meilleurs. L’explication vient du fait que la réaction a été testée avec les produits déjà disponibles

au laboratoire en raison du manque de temps et du coût très élevé des autres options. Le suivi RMN1H

après 5h ne révélait plus de cyclopropane de départ. Le cyclopropane a définitivement réagi, mais suite

à une purification du produit obtenu, la molécule obtenue n’a pas pu être identifiée en raison d’un

manque de temps. Cependant, ce résultat est assez satisfaisant pour pouvoir poursuivre éventuellement

les études sur ce genre de réactions.

2.2.2. Réactions moins présentes dans la littérature des cyclopropanes vinyliques

Plusieurs autres réactions semblaient intéressantes à essayer sur notre système pour

bien maîtriser la réactivité du cyclopropane. Cependant, plusieurs de ces réactions n’ont guère

d’antécédents littéraires sur des systèmes comme le nôtre. Pour favoriser l’exploration, il a été décidé

de commencer par des réactions radicalaires puisque le cyclopropane ouvrait sans problème et assez

rapidement dans les conditions du schéma 8a.

O

O

RhCl(PPh)3, AgBF4

DCE/TFE 90:10, 60°C

O

O

O15

20

O

13

Schéma 10 : Réaction radicalaire A avec le bromobenzène

Cette réaction (schéma 10) était une tentative de chaîne radicale. Celle-ci consistait

à l’arrachement du proton du tributylétain pour former le radical d’étain. Ensuite, l’étain devrait

pouvoir venir chercher le brome du bromobenzène pour former un radical sur le benzène. Puis, le

radical du benzène viendrait additionner sur la double liaison qui entraînerait l’ouverture du

cyclopropane. Cette réaction a été testée en ajoutant l’hydrure de tributylétain et AIBN dans le benzène

sur une période de 2 heures à une solution contenant le cyclopropane et le bromobenzène dans le

benzène. Cette très lente addition (compte tenu du fait que la réaction se faisait sur 50 mg de

cyclopropane) a été réalisée pour avoir une plus grande quantité de substrat comparativement à

l’hydrure de SnBu3, ce qui améliore les chances d’attaquer le substrat. Malgré cette précaution, un suivi

par RMN1H a démontré que le cyclopropane n’a jamais réagi. Cependant il est assez difficile de

déterminer avec exactitude la cause de l’échec de la réaction.

Par la suite, loin d’abandonner du côté des réactions radicalaires, une réaction

similaire a été essayée à partir de la molécule 15. Ici, le but était surtout d’obtenir un produit ayant un

autre substituant que l’étain. Substituant qui serait plus stable et qui offrirait d’autres options de

réactions.

Schéma 11 : Réaction radicalaire avec le bromobenzène, deuxième essai

O

O

n-Bu3SnH, AIBN

Ph-Br, benzène 80°C

O

OPh

15 21

n-Bu3SnH, AIBN

Ph-Br, benzène 80°C

O

OSnBu3

19

O

O

22

Ph

14

La chaîne de radicaux n’ayant pas fonctionnée à partir du cyclopropane, elle a été

essayée sur la molécule 19 pour pouvoir essayer de comprendre à quel niveau la réaction du schéma 10

était déficiente. Le seul changement majeur de la procédure a été de ne mettre qu’une quantité

catalytique d’hydrure de tributylétain. De cette façon, il nous sera possible de vérifier si à la suite de

l’attaque sur l’allylstanane par le radical du benzène, un autre radical d’étain sera formé pour pouvoir

revenir chercher le brome du bromobenzène. Ainsi, cela créerait une boucle de réaction jusqu’à ne plus

avoir de produit de départ. L’étain étant en quantité catalytique, cela empêche la réduction directe du

radical benzène. Malheureusement, après avoir suivi la réaction par RMN1H, aucun produit 19 n’a été

observé et tout le cyclopropane de départ est resté intacte. Ceci pourrait être expliqué par le fait que le

phényle qui doit s’additionner sur la double liaison est incapable de le faire en raison de

l’encombrement stérique dû au carbone quaternaire en alpha de cette double liaison qui est assez

encombrant.

Pour palier à ce problème d’encombrement nous avons décidé de tester la réaction

sur un autre réactif que le bromobenzène.

Schéma 12 : Réaction radicalaire avec un allylstannane

Cette réaction était très intéressante puisque le mécanisme passe par la formation

du même radical que lors de la formation du produit d’étain 19. Ce radical devrait alors additionner sur

la double liaison de l’allylstannane pour ensuite rejeter un autre radical d’étain pour poursuivre la

réaction. C’est donc une autre réaction où l’hydrure de tributylétain est en quantité catalytique.

Cependant, comme le montre le schéma 12, la réaction fut un autre échec. Fait étrange remarqué lors

des suivis par RMN1H, la molécule 19 n’est pas produite du tout : le cyclopropane reste intacte. Une

explication possible est que l’allylstannane est plus favorisé pour être attaqué par l’étain. De plus, après

deux essais infructueux, nous doutons qu’un radical d’étain est réellement relâché à la suite d’une

O

O

15n-Bu3SnH, AIBN

benzène 80°C

SnBu3

O

OSnBu3

23

15

addition sur une double liaison, allylique à ce dernier, dans ces conditions. C’est pourquoi la décision a

été prise de laisser de côté les réactions radicalaires.

Par la suite, sachant que le cyclopropane ouvrait de façon radicalaire dans des

conditions standards, il était intéressant de voir comment il réagirait de manière ionique. L’idée la plus

simple était de faire réagir le cyclopropane avec un électrophile connu.

Schéma 13 : Réaction de bromation avec NBS

C’est sur le NBS que notre choix s’est arrêté. Il a été basé sur le fait qu’il y a

beaucoup d’antécédents dans la littérature de conditions de réactions le concernant. Cependant, la

question était de savoir si le NBS serait assez puissant pour venir additionner sur la double liaison

vinylique au cyclopropane. Malheureusement, après plusieurs heures de reflux, le suivi par RMN1H a

clairement démontré que les produits de départ étaient restés intacts dans la solution.

Il fallait donc un électrophile plus puissant que le NBS pour faire réagir notre

molécule. Nous avons décidé de réessayer une réaction de bromation, mais cette fois à l’aide de Br2. Le

brome étant plus réactif, nous espérions pouvoir ouvrir le cyclopropane à l’aide de ce dernier.

Schéma 14 : Réaction de bromation avec Br2

O

O

15

O

O

Br

24

NBS

1:1 CH2Cl2/benzène

reflux

O

O

15

O

O

BrBr2

1:1 CH2Cl2/benzène

reflux 25

16

La réaction du schéma 14 a d’ailleurs fonctionnée. En effet, malgré un maigre

rendement de 24%, la molécule 25 a été identifiée par RMN1H et par spectre de masse. Nonobstant la

nécessité d’améliorer la procédure, la réaction est intéressante puisqu’elle prouve que le cyclopropane a

été ouvert par la simple addition d’un électrophile sur la double liaison. Il est aussi nécessaire de

mentionner que le produit obtenu n’a pu être assez purifié pour enlever toutes les impuretés.

17

CONCLUSION GÉNÉRALE

Étant donné que le projet principal était de synthétiser le cyclopropane 15 et

d’explorer sa réactivité, les résultats obtenus sont satisfaisants. Il a été permis de prouver l’ouverture du

cyclopropane par voie radicalaire et par voie ionique. Cependant, vu le manque de temps, plusieurs

réactions n’ont pas pu être testées. C’est pourquoi quelques projets futurs pourraient être intéressants à

explorer. Premièrement, il serait intéressant d’essayer d’identifier la molécule obtenue durant l’essai de

5+2. De plus, il serait utile d’utiliser un meilleur catalyseur. Un essai intra moléculaire serait aussi très

intéressant à observer. Un approfondissement des réactions radicalaires et leur optimisation serait aussi

une belle option pour continuer ce projet puisqu’il n’est pas parvenu à tirer profit de ces réactions. Plus

globalement, il serait très intéressant de trouver des voies de réactions possibles pouvant mener à

l’obtention de molécules naturelles à partir de ce type de système.

18

PARTIE EXPÉRIMENTALE

Remarques générales

Toutes les réactions ont été effectuées sous atmosphère d'argon dans de la verrerie

séchée à la flamme sous pression réduite. Les solvants anhydres et certains réactifs liquides ont été

distillés avant leur utilisation, et ils sont rapportés dans le tableau G.1 suivant.

Tableau G.1 : Agents desséchants utilisés pour la distillation de différents solvants et réactifs.

Solvant / Réactif distillé Agent desséchant

Benzène LAH

Dichloroéthane Hydrure de calcium

Dichlorométhane Hydrure de calcium

Éther diéthylique Sodium, Benzophénone

Pyridine Hydrure de calcium

Tétrahydrofurane Potassium, Benzophénone

Toluène Hydrure de calcium

Les chromatographies sur couche mince ont été effectuées sur des plaques de verre

recouvertes de gel de silice (0.25 mm, Silicyle). Les produits en chromatographie sur couche mince ont

été révélés à la lampe UV, puis par trempage dans une solution aqueuse de KMnO4 ou dans une

solution de vaniline, suivi d'un chauffage. Les chromatographies éclairs ont été effectuées avec du gel

de silice (40-63 m, Silicyle).

19

Les spectres infrarouges ont été obtenus par dépôt d'un film de produit sur une

pastille de bromure de potassium, avec un spectromètre Perkin-Elmer 1600 FT-IR. Les spectres de

résonance magnétique nucléaire (1H, 13C, DEPT) ont été enregistrés avec un appareil Bruker AC-300.

L’étalon interne est le chloroforme (7,26 ppm) pour la résonance des protons et le chloroforme (77,0

ppm) pour la résonance des carbones. Les spectres de masse ont été enregistrés avec un spectromètre

VG Micromass ZAB-2F.

20

Modes opératoires

(14) (E)-2-(hepta-4,6-dienyloxy)-2-methoxy-5,5-dimethyl-2,5-dihydro-1,3,4-oxadiazole

D’une solution de l’alcool PC-1-72-1 (0.914 g, 8.15 mmol) et de l’acide camphorsulfonique (0.11 g,

0.41 mmol) dans 47mL de dichlorométhane anhydre a été ajoutée une solution de l’oxadiazoline md1-

151-1 65% m/m (4.72 g, 16.3 mmol) dans 47 mL de dichlorométhane anhydre. La réaction a été agitée

pendant 1h à température ambiante. Une solution saturée de bicarbonate de sodium dans l’eau (90 mL)

a été ajoutée et les deux phases ont été séparées. La phase aqueuse a été extraite deux fois avec 150 mL

de dichlorométhane. Les phases organiques ont été combinées ainsi que séchées avec du sulfate de

magnésium anhydre pour ensuite être filtrées et évaporées sous pression à l’évaporateur rotatif. Le

produit brut recueilli a été purifié par une chromatographie éclair sur gel de silice utilisant comme

éluant un mélange d’acétate d’éthyle et d’hexane (5:95). Une huile incolore a été obtenue (1.79 g,

91%). RMN’H (300 MHz, CDCl3) (ppm) 6.30 (ddd, 1H, J = 17.0, 9.9, 9.9 Hz) 6.05 (dd, 1H, J =

15.4, 9.9 Hz) 5.68 (dt, 1H, J = 15.4, 6.6 Hz) 5.09 (d, 1H, J = 17.0 Hz) 4.97 (d, 1H, J = 9.9 Hz) 3.80-

3.62 (m, 2H) 3.46 (s, 3H) 2.17 (q, 2H, J = 7.1 Hz) 1.73 (dt, 2H, J = 7.1, 6.6 Hz) 1.55 (s, 3H) 1.56 (s,

3H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) (ppm) 137.0 (d), 137.0 (s), 133.8 (d), 131.6 (d), 118.8 (s), 115.0

(t), 63.9 (t), 51.7 (q), 28.9 (t), 28.7 (t), 24.0 (q), 24.0 (q). IR (CHCl3) ν (cm-1) 3085, 2989, 2948, 2846,

2365,2343, 1458, 1211, 1139. SMBR (m/z, intensité relative) 240 (M+, 65), 198 (55), 184 (50), 129

(55), 91 (75), 81 (100). SMHR calculée pour C12H20N2O3: 240.1474, trouvée: 240.1474.

N

NO

O O

21

(15) 1-methoxy-7-vinyl-2-oxabicyclo[4.1.0]heptane

Dans une verrerie préalablement lavée (ordre de lavage : hexane, dichlorométhane, acétoine, eau, acide

chloridrique conc., eau, hydroxyde de sodium conc., eau, éthanol ), de la pyridine (53 μL, 0.67 mmol)

est ajouté à l’oxadiazoline PC-1-85-1 (647 mg, 2.69 mmol) dans le toluène anhydre (solution 0.01 M).

Le mélange est chauffé à reflux pendant 20h. Le produit brut recueilli a été purifié par une

chromatographie éclair sur gel de silice utilisant comme éluant un mélange d’éther diéthylique et

d’hexane (4:96 - 6:94 - 8:92). Une huile incolore a été obtenue (0.1576 g, 38%). RMN’H (300 MHz,

CDCl3) (ppm) 5.49 (ddd, 1H, J = 17.2, 10.1, 9.7 Hz) 5.10 (dd, 1H, J = 17.2, 1.6 Hz) 4.96 (dd, 1H, J

= 10.1, 1.6 Hz) 3.78 (dt, 1H, J = 10.4, 3.3 Hz) 3,51 (t, 1H, J = 10.4 Hz) 3.41 (s, 3H) 1.90-1.84 (m, 2H)

1.71 (dd, 1H, J = 9.7, 6.6 Hz) 1.55-1.50 (m, 1H) 1.42-1.38 (m, 2H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3)

(ppm) 136.2 (d), 113.6 (t), 90.8 (s), 65.3 (t), 53.8 (q), 34.8 (d), 26.5 (d), 21.6 (t), 19.3 (t). IR (CHCl3) ν

(cm-1) 2949, 1736, 1440, 1253, 1054. SMBR (m/z, intensité relative) 154 (M+, 25), 142 (40), 114 (85),

97 (75), 83 (100). SMHR calculée pour C9H14O2: 154.0994, trouvée: 154.0993.

(19) (E)-tributyl(3-(2-methoxytetrahydro-2H-pyran-2-yl)allyl)stannane

O

O

22

Un mélange de PC-1-110-1 (56 mg, 0.36 mmol), d’hydrure de tertbutylétain (115 μL, 0.433 mmol) et

d’AIBN (12 mg, 0.072 mmol) a été chauffé à reflux dans le benzène anhydre (solution 0.02 M) pendant

1h en suivant la réaction par RMN1H. Le produit obtenu n’a pu être purifié et aucun rendement n’a pu

être observé. RMN’H (300 MHz, CDCl3) (ppm) 5.90 (dt, 1H, J = 15.4, 8.8 Hz) 5.11 (d, 1H, J = 15.4

Hz) 3.63 (dd, 2H, J = 8.5, 3.0 Hz) 3.10 (s, 3H) 1.74-1.69 (m, 4H) 1.51-1.44 (m, 8H) 1.30-1.23(m, 8H)

0.96-0.81(m, 15H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) (ppm) 132.0 (d), 126.2 (d), 97.8 (s), 61.1 (t), 48.3

(q), 36.0 (t), 29.0 (t), 27.6 (t), 25.0 (t), 19.1 (t), 14.1 (t), 13.6 (q), 9.9 (t). IR (CHCl3) ν (cm-1) 2955,

2925, 2866, 1460, 1228, 1155. SMBR (m/z, intensité relative) 389 (M-C4H9+, 6), 357 (23), 291 (70),

235 (75), 179 (95), 124 (100). SMHR calculée pour C21H42O2Sn – C4H9: 389.1502, trouvée: 389.1510.

(25) (E)-5-(3-bromoprop-1-enyl)-6-methoxy-3,4-dihydro-2H-pyran

O

OSnBu3

23

Une solution de PC-1-110-1 (45 mg, 0.29 mmol) et Br2 (15 μL, 0.29 mmol) dans du benzène/DCM 1 :1

(3 mL) a été agitée à t.a. pendant 2h. Une solution d’acide acétique 1 N a été ajoutée (5 mL) et les deux

phases ont été séparées. La phase aqueuse est extraite 2 fois au DCM (2 x 5 mL). Les phases organiques

sont combinées et séchées avec du MgSO4 anhydre pour ensuite être filtrées et évaporées sous pression

à l’évaporateur rotatif. Le produit brut recueilli a été purifié par une chromatographie éclair sur gel de

silice utilisant comme éluant un mélange d’acétate d’éthyle et d’hexane (2:98). Une huile incolore a été

obtenue (18.1 mg, 24%). RMN’H (300 MHz, CDCl3) (ppm) 6.78 (d, 1H, J = 11.0 Hz) 5.05 (td, 1H, J

= 11.0, 4.4 Hz) 3.86 (d, 2H, J = 4.4 Hz) 3.79 (s, 3H) 3.45 (t, 2H, J = 6.6 Hz) 2.56 (t, 2H, J = 7.7 Hz)

2.11-2.03 (m, 2H). SMBR (m/z, intensité relative) 234 ((M+2)+, 10), 232 (M+, 10), 125 (70), 93 (100),

41 (30).

24

RÉFÉRENCES ET NOTES

1 Rahm,A.; Degueil-Castaing, M.; Pereyre, M. Journal of Organometallic Chemistry.1982,vol.

232, C29-C32 2 Miura, Katsukiyo; Fujisawa, Naoki; Saito, Hiroshi; Nishikori, Hisashi; Hosomi, Akira. Chem.

Let., 2002, 32-33. 3 Brandon, L. Ashfeld; Stephen, F. Martin. Organic Letters, Vol.7, No.20, 2005, 4535-4537. 4 Paul A. Wender; Lauren E. Sirois; Rene T. Stemmler and Travis J. Williams. Organic Letters,

Vol.12, No.7, 2010, 1604-1607. 5 Hugh, E. Ramsden; Jack, R. Leebrick; Sanders, D. Rosenberg; Edith, H. Miller; John, J. Walburn;

Allen, E. Balt and Robert, Cserr. Journal of organic chemistry, Vol. 22, 1602-1605 6 N. L., Bauld. Journal of physical organic chemistry, Vol.11, 1998, 825-830 7 Lynn, C. Baillie ; Andrei, Batsanov ; John, R. Bearder and Donald, A. Whiting. J. Chem. Soc.

Perkin Trans., Vol. 1, 1998, 3471-3478

Claude, Spino; Jason, Crawford and John, Bishop. Journal of organic chemistry, 1995, 60, 844-

851 8 E., Vedejs ; T. H., Eberlein and R. G., Wilde. Journal of organic chemistry, 1988, 53, 2220-2226

25

ANNEXE 1 : SPECTRES DE RÉSONANCE MAGNÉTIQUE NUCLÉAIRE DES PROTONS

26

(E)-2-(hepta-4,6-dienyloxy)-2-methoxy-5,5-dimethyl-2,5-dihydro-1,3,4-oxadiazole (14)

27

1-methoxy-7-vinyl-2-oxabicyclo[4.1.0]heptane (15)

28

(E)-tributyl(3-(2-methoxytetrahydro-2H-pyran-2-yl)allyl)stannane oxadiazole (19)

29

(E)-5-(3-bromoprop-1-enyl)-6-methoxy-3,4-dihydro-2H-pyran (25)

OO

Br