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14 formation dossier Actualités pharmaceutiques n° 504 Mars 2011 Le sport est bénéfique pour la santé mais la recherche de la performance peut entraîner des conduites dopantes. Il est clair que l’activité physique est aussi un enjeu de santé publique. L a fusion des ministères de la Jeunesse et des Sports et de celui de la Santé est survenue le 18 mai 2007, lors de la formation du premier gouvernement Fillon. Une entité fut donc créée sous la houlette d’un ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, secondé par un secrétaire d’État détaché aux sports. Ce regroupement symbolique n’était pas un hasard. Il survenait un an après la parution de la loi du 5 avril 2006 1 relative au dopage et à la protection de la santé des sportifs qui faisait suite à la médiatisation de nombreux cas d’utilisation de produits dopants chez des sportifs de haut niveau (hormones sexuelles masculines, érythropoïétines…). Cette loi attribuait un rôle fondamental au ministère dans l’engagement et la coordination de la prévention, de l’éducation et de la recherche en matière de dopage. Aujourd’hui, le ministère des Sports est un ministère à part entière alors que la Santé est confiée à une secré- taire d’État. Le ministère des Sports a pour mission la conduite de la politique des activités sportives, aussi bien au niveau professionnel qu’amateur, en relation avec les fédérations sportives. Cette mission englobe des missions de santé publique comme la lutte contre le dopage (organisation, réglementation des produits dopants) et la protection de la santé des sportifs. Par ailleurs, il est important de mettre en exergue les effets positifs de l’activité physique en matière de santé. Des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) de 2005 en matière de pré- vention primaire cardiovasculaire préconisent ainsi 30 minutes de marche par jour afin de réduire le risque 2 . Des études montrent également que l’activité physique a des effets bénéfiques sur les pathologies de l’appareil locomoteur. Le pharmacien d’officine est souvent sollicité en premier recours en cas de pathologies traumatiques survenues dans le cadre d’une activité sportive ou pour une demande de conseils nutritionnels. Il a également un rôle fondamental dans la prévention des conduites dopantes. François Pillon Pharmacien, Dijon (21) [email protected] Sport et santé publique © Fotolia.com/Indochine Notes 1. Loi n° 2006-405 du 5 avril 2006. Journal officiel n° 82 du 6 avril 2006, p. 5193. 2. Haute Autorité de santé. Prise en charge des patients adultes atteints d’hypertension artérielle essentielle. Actualisation 2005. www.has-sante.fr

Sport et santé publique

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14formation

dossier

Actualités pharmaceutiques n° 504 Mars 2011

Le sport est bénéfique pour la santé mais

la recherche de la performance peut entraîner

des conduites dopantes. Il est clair que l’activité

physique est aussi un enjeu de santé publique.

La fusion des ministères de la Jeunesse et des Sports et de celui de la Santé est survenue le 18 mai 2007, lors de la formation du premier gouvernement Fillon.

Une entité fut donc créée sous la houlet te d’un ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, secondé par un secrétaire d’État détaché aux sports. Ce regroupement symbolique n’était pas un hasard. Il survenait un an après la parution de la loi du 5 avril 20061 relative au dopage et à la protection de la santé des sportifs qui faisait suite à la médiatisation de nombreux cas d’utilisation de produits dopants chez des sportifs de haut niveau (hormones sexuelles masculines, érythro poïétines…). Cette loi attribuait un rôle fondamental au ministère dans l’engagement et la coordination de la prévention, de l’éducation et de la recherche en matière de dopage. Aujourd’hui, le ministère des Sports est un ministère à

part entière alors que la Santé est confiée à une secré-taire d’État. Le ministère des Sports a pour mission la

conduite de la politique des activités sportives, aussi bien au niveau professionnel qu’amateur, en relation avec

les fédérations sportives. Cette mission englobe des missions de santé publique comme la lutte contre le dopage (organisation, réglementation des produits dopants) et la protection de la santé des sportifs. Par ailleurs, il est important de mettre en exergue les effets positifs de l’activité physique en matière de santé. Des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) de 2005 en matière de pré-vention primaire cardiovasculaire préconisent ainsi 30 minutes de marche par jour afin de réduire le risque2. Des études montrent également que l’acti vi té physique a des effets bénéfiques sur les pathologies de l’appareil locomoteur.

Le pharmacien d’officine est souvent sollicité en premier recours en cas de pathologies traumatiques survenues dans le cadre d’une

activité sportive ou pour une demande de conseils nutritionnels. Il a également un rôle fondamental dans la prévention des conduites dopantes. �

François Pillon

Pharmacien, Dijon (21)

[email protected]

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Notes1. Loi n° 2006-405 du 5 avril 2006. Journal officiel n° 82 du 6 avril 2006, p. 5193.2. Haute Autorité de santé. Prise en charge des patients adultes atteints d’hypertension artérielle essentielle. Actualisation 2005. www.has-sante.fr