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4 PAGES SPÉCIALES - COOPÉRATION SYNDICALE DE LA FGTB AVEC LE SUD La solidarité n’a pas de frontières N°09 • BIMENSUEL • 63 ème année NOUVELLE INDEXATION Allocations sociales + 2% en mai Page 4 La FGTB le dit et le répète haut et fort: «En- semble, on est plus forts!». Et cette soli- darité ne se limite pas à l’entreprise, au secteur ou encore à la région à laquelle on appartient. La solidarité entre les tra- vailleuses et les travailleurs défendue par la FGTB dépasse les frontières linguistiques de notre pays et elle va bien au-delà … Dans le contexte actuel d’une mondia- lisation débridée, la FGTB met un point d’honneur à développer des coopérations avec les pays du Sud, là où les travailleurs sont trop souvent exploités et opprimés, parfois même réprimés... comme c’était encore le cas en Colombie le 23 avril der- nier avec l’attentat contre Jorge Gamboa, président de l’Union Sindical Obrera, une organisation syndicale partenaire de la FGTB Que ce soit en Afrique du Sud où le SIDA fait des ravages, à Cuba où le blocus américain empêche la formation des travailleurs ou encore au Rwanda où, après les conflits et la violence au quotidien, tout est à faire… la FGTB et ses centrales professionnelles apportent aide, soutien et expérience aux syndicats du Sud afin qu’ils puissent se prendre en mains. Dans ce numéro, Syn- dicats publie 4 pages spéciales où vous pourrez découvrir un aperçu des projets de coopération syndicale de la FGTB avec le Sud. Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles ÉDITO «Alerte rouge» Page 3 Elections sociales 5-18 mai 2008 Conseil de l’Egalité des Chances entre Hommes et Femmes www.conseildelegalite.be Tel: 02 233 41 76 9 MAI 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Syndicats n°09 du 09/05/2008

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4 pages spéciales: Coopération syndicale de la FGTB avec le Sud: La solidarité n’a pas de frontières

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Page 1: Syndicats n°09 du 09/05/2008

4 PAGES SPÉCIALES - COOPÉRATION SYNDICALE DE LA FGTB AVEC LE SUD

La solidarité n’a pas de frontières

N°09 • BIMENSUEL • 63ème année

NOUVELLE INDEXATION

Allocations sociales

+ 2% en mai

Page 4

La FGTB le dit et le répète haut et fort: «En-semble, on est plus forts!». Et cette soli-darité ne se limite pas à l’entreprise, au secteur ou encore à la région à laquelle on appartient. La solidarité entre les tra-vailleuses et les travailleurs défendue par la FGTB dépasse les frontières linguistiques de notre pays et elle va bien au-delà …

Dans le contexte actuel d’une mondia-lisation débridée, la FGTB met un point d’honneur à développer des coopérations

avec les pays du Sud, là où les travailleurs sont trop souvent exploités et opprimés, parfois même réprimés... comme c’était encore le cas en Colombie le 23 avril der-nier avec l’attentat contre Jorge Gamboa, président de l’Union Sindical Obrera, une organisation syndicale partenaire de la FGTB

Que ce soit en Afrique du Sud où le SIDA fait des ravages, à Cuba où le blocus américain empêche la formation des travailleurs ou

encore au Rwanda où, après les confl its et la violence au quotidien, tout est à faire… la FGTB et ses centrales professionnelles apportent aide, soutien et expérience aux syndicats du Sud afi n qu’ils puissent se prendre en mains. Dans ce numéro, Syn-dicats publie 4 pages spéciales où vous pourrez découvrir un aperçu des projets de coopération syndicale de la FGTB avec le Sud.

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

ÉDITO

«Alerte rouge»

Page 3

Elections sociales5-18 mai 2008

Conseil de l’Egalité des Chances entre Hommes et Femmes

www.conseildelegalite.be

Tel: 02 233 41 76

9 MAI 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Page 2: Syndicats n°09 du 09/05/2008
Page 3: Syndicats n°09 du 09/05/2008

SYNDICATS • N°9 • 9 MAI 2008 2RÉGIONS

Namur

> «COMMISSION LOISIRS» - PENSIONNES & PREPENSIONNES DE LA CGSP ET DE LA FGTB NAMUR - RUE DE L’ARMEE GROUCHY, 41 - 5000 NAMUR

I N V I T A T I O NA l’ensemble des Commissions Pensionné(e)s et

Prépensionné(e)s de la CGSP et de la FGTB NAMURLe lundi 9 juin 2008

Voyage d’un jourDécouverte de la Côte d’Opale

Les membres de la «Commission Loisirs» des Pensionnés et Pré-pensionnés de la CGSP et de la FGTB Namur ont le plaisir de vous inviter à la journée «Découverte de la Côte d’Opale» qui aura lieu le 9 juin prochain.La «commission loisirs» vous a concocté un agréable program-me!Au menu: découverte nature, resto, visite culturelle…

Vous pouvez dès à présent bloquer cette date dans vos agendas et nous contacter pour de plus amples renseignements. Les compléments d’informations suivront par courrier et lors des prochaines commissions.

Prix: 38e pour les membres et45e pour les non-membres

Contacts: Maria Pasquarrelli - Tél: 081/55.91.62 Christine Mahiels - Tél: 0473/86.95.96

Retenir les cotisations syndicales sur les primes: c’est bientôt fi ni!!!

A partir de janvier 2009, il n ‘y aura plus moyen de payer ses cotisations en retenant leur montant sur les primes sectorielles que nous vous payons. Nous vous proposons un moyen de paiement sûr et régulier: la domici-liation. N’attendez pas 2009; téléphonez au 081/64.99.67 et on vous en enverra les formulaires nécessaires.

BrabantLe 27 avril, plus de 250 délégués, candidats aux élections et leurs familles se sont retrouvés à la Ferme du Biéreau à Ottignies pour y fêter le 1er mai et préparer les élections. Même le soleil avait tenu à faire le déplacement.Après les discours de Thierry BODSON, secrétaire général de la FGTB Wallonne, et de Pierre LEVEQUE, secrétaire régional, ils ont pu assister au concert de William DUNKER qui a, comme à son habitude, chauffé la salle.La journée s’est terminée comme il se doit, autour d’un verre entre amis.Retrouvez toutes les photos sur notre site: www.fgtb-bw.beD’ores et déjà: rendez-vous l’année prochaine!

Le 5 mai, Robert VERTENUEIL, secrétaire régional de la Cen-trale Générale et vice-prési-dent de la FGTB Brabant Wal-lon nous quitte: il est appelé à exercer des fonctions plus importantes au niveau fédé-ral de la Centrale Générale.Au cours de son mandat, il n’a eu de cesse d’apporter le soutien de la Centrale Géné-rale à la refondation de la FGTB Brabant Wallon au niveau interprofessionnel.Sa volonté fut souvent décisive, et sa parfaite connais-sance du milieu politique brabançon et nivellois en particulier nous fut précieuse. Merci Robert, et bonne chance dans tes nouvelles fonctions.Bonne chance aussi à ton successeur, Philippe LECLERCQ, qui aura la lourde tâche de reprendre ton rôle.

Chère, cher Camarade,

Vous travaillez dans une Maison de Repos ou une Maison de Repos et de Soins ?Le SETCa met à votre disposition les barèmes appli-cables à partir du 1er mai 2008.Il suffi t d’envoyer un courriel à l’adresse suivante [email protected] sommes également à votre disposition pour d’autres informations.

Jean-Richard DEGROOTESecrétaire régional SETCa Bw

Secrétaire permanent des secteurs non marchand fédéraux.

Luxembourg

CGSP

Tu souhaites travailler dans la région d’Arlon?

On recrute 10 accompagnateurs de train

45 conducteurs de train

1. Inscris-toi sur le site: www.lescheminsdeferengagent.be (impor-tant)

2. Tu seras convoqué à une séance de présentation du métier (obliga-toire).

3. Lorsque tu auras été à cette séance d’information, prends contact avec: V. Bataille, Jobcoach du CEPPST Tél.: 063/21 91 83.Rue Léon Castilhon, 86 6700 Arlon

Afi n de mettre toutes les chances de ton côté, un atelier de préparation aux entretiens d’embauche sera organisé à ton intention,

ATTENTION: cette formation est réservée aux personnes ayant assisté à la séance d’information et qui souhaitent travailler dans

la région d’Arlon.

ACCUEIL DU PUBLICNOUVEAUX HORAIRESDEPUIS LE 1er avril 2008

SERVICES INTERPROFESSIONNELS: Jour Matin Après-midi- Secrétariat

interprofessionnel063/23.00.59.

- Service juridique063/22.37.90.

- Service auxFrontaliers 063/22.61.69.

- Comptabilité 063/23.00.62.

- Centrale Jeunes0497/52.92.37.

Attention : Les services interprofessionnels (hors service chômage) restent accessibles au public les mercredis après-midi sur rendez-vous uniquement.

RAPPEL DES HORAIRE DU SERVICE CHÔMAGE: Jour Matin Après-midiArlon(063/23.00.50.)Athus (063/38.54.69)Bastogne (061/21.19.87)Bertrix (061/41.37.84)Bouillon (061/46.04.85)Florenville (061/61.45.50)Libramont (061/53.01.70)Marche (084/24.49.79)Virton (063/58.29.63)Vielsalm (080/21.72.73)

Lundi 08h30 - 12h00 13h30 - 16h30Mardi 08h30 - 12h00 13h30 - 16h30Mercredi 08h30 - 12h00 FerméJeudi 08h30 - 12h00 13h30 - 18h00Vendredi 08h30 - 12h00 Fermé

Lundi 08h30 - 12h00 13h30 - 16h30 Mardi 08h30 - 12h00 13h30 - 16h30 Mercredi 08h30 - 12h00 Fermé Jeudi 08h30 - 12h00 13h30 - 18h00 Vendredi 08h30 - 12h00 Fermé

Elections de mai:on est en plein dedans…

En attendant les résultats, voici quelques chiffres66 entreprises, 5500 ouvriers et ouvrières concerné(e)s…66 comités pour la prévention et la protection, 47 conseils d’entreprises (il faut en effet dépasser 100 travailleurs). 9 entreprises qui organisent aussi des élections pour la délégation syndicale (secteur du verre et tous les sièges de Carmeuse).3 entreprises seulement où il y a élections de candidats jeunes (+ de 25 jeunes de moins de 25 ans)383 candidats dont 15% de femmes.180 nouveaux candidats soit 47 % de renouvellement de nos listes; parmi eux, une femme sur 5.

AFICo et la Régionale PAC Namur organisent uneconférence-débat

Plan Marshall, plan ViA…Wallonie-Flandre, même combat???présenté par: José DAMILOT, Président PS de l’USC NAMURGuy FAYS, Secrétaire régional de la FGTB

Le jeudi 29 mai 2008à la CGSP, av. Armée Grouchy, 41 - 5000 NAMUR

Dès 17h30: accueil sandwiches

Rudy DEMOTTEMinistre-Président de la Région wallonne et de la Communauté française.Le Plan Marshall s’articule autour de 5 axes: le soutien à la création d’activités, l’allègementde la fi scalité, la recherche et l’innovation, la formation en se focalisant sur des pôles de compétitivité.

L’objectif du plan Marshall est de voir la Wallonie atteindre les moyennes européennes sur les terrains socio-économiques. Les premiers résultats sont encourageants.Premier bilan et perspectives?!

Karel VINCKAncien dirigeant de nombreuses entreprises dont SNCB,… Chargé par le Gouvernement fl amand d’élaborer les grands axes de ce que devrait être ViA (Vlaanderen in actie).

La Flandre a l’ambition d’être retenue parmi les cinq régions d’Eu-rope les plus prospères.Comment réaliser cette ambition?Dans le cadre d’une Flandre indépendante ou dans un contexte fédéral belge dynamisé?

Réservation souhaitée avant le 25 mai auprès de:Marie DELCOMMINETTE: 0473/86.95.98

Colette GOULIER: 081/72.91.12

Page 4: Syndicats n°09 du 09/05/2008

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008

La FGTB de Bruxelles remercie P&V

Un 1er mai de fête... et de combat!A l’occasion du 1er mai, la FGTB de Bruxelles a organisé, avec les Mutualités socialistes du Brabant, un grand meeting de fête et de combat. L’occasion, pour elle, d’analyser en profondeur les grandes transformations du tissu économique intervenues, au cours des dix dernières années, en Région bruxelloise.

On sait que les grandes entreprises industrielles ont quitté notre Région en grand nombre, ce qui a généré un chômage très important -notamment chez les jeunes- et a progressivement transformé Bruxelles en capitale administrative et en grand

centre d’affaires. Conséquence: les principales opportunités d’emploi sont désormais à rechercher dans le secteur des services (le commerce, l’Horeca, le nettoyage, la maintenance technique des grands bureaux, le gardiennage, etc). Utilisateurs intensifs de main-d’œu-vre, tous ces secteurs sont soumis à une forte concurrence et à des exigences de fl exibilité croissantes de la part de la clientèle. Mais surtout, au cours des 10 dernières années, ils ont subi une série de transformations majeures. Ainsi, dans le secteur du nettoyage, malgré de bonnes conventions collectives de travail sectorielles, on constate que les travailleurs (et plus encore les travailleuses) sont soumis(e)s à des conditions d’exercice diffi ciles de leurs métiers: services coupés, temps partiels imposés, exigences quasi insoutenables de productivité. Autre exemple: l’apparition de ce que le sociologue Rachid Bouchareb appelle des ‘boutiques de masse’: petites unités de vente standardisées, à effectif réduit (1 à 2 sala-riés), dirigées soit par un cadre salarié du groupe international propriétaire de la marque, soit par un (faux) indépendant. Il ne s’agit pas de PME: ce sont des succursales contrôlées par une chaîne de distribution; bref, du «capitalisme décentralisé». Les exemples sont très nombreux à Bruxelles. Songeons aux Gb express, aux Proxi Delhaize, mais aussi à certaines agences bancaires (Dexia, ING, Fortis), à Century 21 et autres Press Shop, Auto 5, ou encore Planet Parfum. A travers cette main-mise sur le commerce de proximité, ce que visent les grandes enseignes est assez clair: externaliser leurs risques commerciaux et mettre en place des conditions de distribution et d’emploi à moindre coût, notamment par le biais d’une stratégie de sous-effectif permanent.

Au bout du compte, la précarisation, croissante, se banalise et l’emploi est de moins en moins protecteur contre la pauvreté…

Aujourd’hui, chacun peut s’en apercevoir, le capitalisme se porte bien : inventif et conqué-rant, il a mis en œuvre, pour maximiser ses profi ts, de très gros efforts de ‘recherche-dé-veloppement’.

Dans de telles conditions, comment s’étonner que la part des salaires dans le PIB ait chuté de 8 points par rapport au début des années 80 ? Elle a chuté au point que la Commission européenne elle-même, dans son Rapport 2007 sur l’emploi, ait cru utile de dire: ‘attention, danger!’

Bien entendu, si la part des salaires dans le PIB diminue, c’est forcément que les profi ts se rétablissent. Plus exactement, ce qui augmente, aujourd’hui, ce ne sont pas les profi ts réin-vestis, mais uniquement les revenus fi nanciers, les dividendes versés aux actionnaires.Dans un tel contexte, la FGTB s’est forgé une conviction, qui constitue aussi une ambition: il faut rétablir la part salariale dans la richesse produite. Certes, aujourd’hui, à gauche, à droite, tout le monde se déclare en faveur d’une augmentation du pouvoir d’achat! Même Didier Reynders! Même Nicolas Sarkozy! Mais il existe bien des manières différentes d’augmenter le pouvoir d’achat. Pour sa part, la FGTB a choisi son chemin: augmenter la part des salaires dans le PIB, c’est augmenter les salaires bruts et diminuer la part des profi ts non investis, au bénéfi ce immédiat d’une progression du pouvoir d’achat, de la réduction des inégalités et de la pauvreté et, bien entendu, d’un fi nancement accru de la protection sociale.

C’est, de toute évidence, le message que porteront, dès ce 5 mai, les 55.000 candidats de la FGTB aux élections sociales.

Vive les travailleurs, vive la FGTB!

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Page 5: Syndicats n°09 du 09/05/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008

Charleroi-Sud-Hainaut

> asbl CEPRé - FGTB CENTRE

La Centrale Générale FGTB de Tournai – Ath –Lessines informe ses affiliésUne permanence « Sociale Pension », assurée par Elie BALCAEN, se déroule le 2e jeudi du mois de 09h00 à 12h00, sur rendez-vous.

La permanence se déroule en nos bureaux sis 134 avenue de Maire à Tournai.

Pour obtenir un rendez-vous, contactez nous au 069/66.94.20.

Centre

Tournai-Ath-Lessines

Formation informatique de basepour les demandeurs d’emploi

Permanences fiscalesExercice 2008 – Revenus 2007La FGTB Régionale de Charleroi, soucieuse de venir en aide à ses affi liés, vous propose de remplir votre déclaration aux impôts AINSI QUE DE CALCULER GRATUITEMENT VOTRE IMPÔT SUR ORDINATEUR.

REMPLISSAGE + CALCUL DES DÉCLARATIONS

À partir du 02 Juin 2008 et dès réception de votre déclaration fi scale, vous pourrez vous rendre muni des documents dont vous trouverez la liste ci-dessous en nos Services.

Bld Mayence 11er étage (Bâtiment Ethias)

Du lundi au vendredi de 08h00 à 11h30 au plus tard.

CET HORAIRE SERA À RESPECTER SCRUPULEUSEMENT. AUCUNE RÉCEPTION NE SERA POSSIBLE L’APRÈS-MIDI.

ATTENTION! DERNIER JOUR LE LUNDI 30/06/2008.

Notre équipe remplira directement le double de votre déclaration en y mentionnant le résultat de votre imposition, de ce fait il ne vous restera plus qu’à recopier sur l’ORIGINAL.

Il est indispensable que les affi liés qui sollicitent nos Services soient munis des docu-ments repris ci-dessous:1. IMPORTANT: LA NOTE DE CALCUL de l’exercice précédent avertissement extrait de

rôle (envoyée par l’Administration des contributions pour le paiement de l’impôt).2. Le CARNET SYNDICAL (sera formellement exigé)3. Les relevés des SALAIRES, indemnités, allocations de chômage et maladie, pensions

ou rentes imposables perçues en 2007 (relevé 281).4. Le TALON DE CHÈQUE relatif aux congés payés.5. CONTRIBUTIONS FONCIÈRES, l’avertissement extrait de rôle payé en 2007 pour

habitations ou terrains.6. ATTESTATIONS DE PRÊT et/ou ASSURANCES-VIE délivrées par l’organisme prêteur

et/ou assureur.

Extrême droite francophone:paysage accidenté

Polymorphe, désorganisée, en perpétuelle bisbrouille, l’extrême droite en Belgique fran-cophone n’a jamais su trouver son unité sous une bannière commune.

Mais les choses pourraient rapidement changer.

En effet, depuis le début de l’année, le Front National (FN), débarrassé de son encom-brant «président à vie» Daniel FERET, tente de réaliser un début d’unifi cation des diffé-

rentes mouvances francophones de l’extrême droite.

Si cette tendance devait se confi rmer, il y aurait alors lieu de craindre une remontée des scores électoraux de cette tendance lors des prochaines élections régionales (2009).De plus, à côté des groupes et des partis clairement identifi és, toute une nébuleuse d’associations, cercles,… soutiennent dans l’ombre les mêmes objectifs et avancent masqués.

>Fp

Pour y voir plus clair, l’asbl d’éducation permanente CENFORSOC, en collaboration avec la FGTB-Charleroi Sud Hainaut, vous invite à une

conférence-débat sur les nouveaux visages de l’extrême droite,le mardi 27 mai 2008 à 18h00

Salle Allende, Boulevard Devreux, 36-38 6000 CHARLEROI

En présence de Manuel ABRAMOWICZ, spécialiste de l’extrême droite.

Renseignements: 071/641 258

L’asbl CEPRé vous informe….

10ème BROCANTESamedi 31/05/2008

7h00 à 18h00Petit-déjeuner offert aux exposants

Places: 6€ / 12 m2

(Exceptionnellement en extérieur cette année pour cause de travaux)

Parking FGTB CENTRERue Henri Aubry 23

7100 La Louvière (Jolimont)Inscription obligatoire jusqu’au

29/05: 064/28.24.71 ou 0497/32.69.27

La FGTB régionale du Centrea le plaisir d’inviter les militants

à une soirée spéciale «Elections sociales»

le 22 mai 2008 dès 18h00dans le hall de la FGTB Centre,

rue Henri Aubry, 23,à 7100 La Louvière.

Projection des résultats et buffet dînatoire.

Bienvenue à toutes et tous.

TRAITEMENT DE TEXTE ET INTERNET

Ces formations à l’informatique (avec Attestation du Ministère de la Région Wallonne) se déclinent par cycles de 36 heures à raison de 12 séances de 3h00, par groupe de 10 personnes, les vendredis au sein des locaux de la FGTB Centre. Notre but est de démystifi er l’outil informatique et de proposer une utilisation simple des programmes de base comme Word, Excel et Internet.

Elles sont GRATUITES pour les demandeurs d’emploi.

Pour tout complément d’information ou inscription, contactez l’asbl CEPRé

Centre d’Education Populaire Régional (asbl CEPRé)Rue Henri Aubry, 23 – B 7100 LA LOUVIERETél. +32(0)64.23.61.20. Fax +32(0)64.23.61.68

E-mail: [email protected]

Si vous êtes actif dans une association, ou autre régionale et que vous souhaitez organiser des formations à l’informatique: contactez le CEPRé.

NOUVELLES FORMATIONS: A PARTIR DU 23 MAI 2008

Page 6: Syndicats n°09 du 09/05/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008

> AVIS AUX AFFILIES DU SETCa

Liège-Huy-Waremme

Verviers

A partir du lundi 26 mai 2008, le SETCa organise une permanence afi n d’aider ses affi liés à compléter leur déclaration fi scale*.

Les permanences auront lieu:

Du 26 mai 2008 au 4 juillet 2008:Les lundis et mercredis: de 9h à 12h et de 13h30’ à 17h.

Les vendredis: de 9h à 12 h.

Adresse : FGTB-SETCa (3ème étage)Place Saint-Paul, 9-11 - 4000 LIEGETél. : 04/221.95.46

*Veuillez vous munir de tous les documents nécessaires.

Mourir de faim sur une mine d’or : le Congo illustré par une seule ville

Ce lm d’Yvon Lammens et Colette Braeckman raconte vingt-cinq années d’une vie régulée par le cours de l’or et la cassitérite que l’on retrouve dans les mines de Kamituga. Un lm sobre qui nous montre toute la détresse de ces populations. Kamituga, cette région située à +- 180 km de Bukavu (à l’Est du Congo) est le théâtre de cette tragédie qu’est l’histoire économique du Congo. La misère, la violence et l’exploitation sont le lot quotidien de ces populations livrées à elles-mêmes avec cet espoir qu’elles gardent de retrouver leur vie d’autrefois. La guerre est soi-disant terminée, mais quel avenir pour les mines de Kamituga ?

Le lm sera suivi d’un débat animé par Thierry Bodson, Secrétaire général de la FGTB Wallonne et Président de l’ULDP, en présence de Colette Braeckman (journaliste et co-réalisatrice du lm), Mado Chideka (asbl SIMA-Kivu) et Eric Toussaint (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde.)

L’or noyé de Kamituga Le deuxième pillage du Congo

Soirée ciné-débat : projection unique !Le lundi 2 juin à 20h au cinéma «Le Parc»

rue Carpay, 22 à 4020 Liège

Infos : Alice Minette - Animatrice pour l’ULDP - 04 221 95 86 - [email protected] initiative de l’ULDP, en partenariat avec la FGTB Liège-Huy-Waremme, Promotion & Culture, le CADTM,

Les Grignoux, avec le soutien de la FMSS.www.uldp.be

Mourir de faim sur une mine d’or : le Congo illustré par u

on Lammens et Colette Braeckman raconte vingt-cinq annsitérite que l’on retrouve dans les mines de Kamites populations. Kamituga, cette région situé

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pour le fi lm !

Page 7: Syndicats n°09 du 09/05/2008

SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008 3ÉDITO

> EMISSION REGARDS FGTB

A l’heure où paraîtront ces pages, nous serons déjà en plein milieu des élections sociales.

Ces élections sont marquées par une extra-ordinaire reprise de vigueur du fait syndical pour toutes les organisations syndicales, et ce malgré que l’on n’ait pas touché aux seuils de représentation. Pour cette fois seulement, puisque l’Europe oblige la Bel-gique à revoir sa copie et à abaisser à 50 le seuil ouvrant aux travailleurs le droit à l’information économique et fi nancière concernant leur entreprise.

La relève est là

Pour la première fois, la FGTB passe la barre des 50.000 candidats (contre 48.000 en 2004)! Et même mieux encore : ils seront presque 55.000 travailleuses et travailleurs à se présenter à vos suffrages sur la liste n°1 de la FGTB! Parallèlement au nombre toujours crois-sant de nos affi liés (1.450.000 à ce jour), nous assistons à une augmentation de 15% du nombre de nos candidats aux élections sociales de mai 2008. La FGTB est présente dans 20% d’entreprises supplémentaires par rapport aux élections sociales de 2004. Et puis, nous assistons aussi à un impor-tant taux de renouvellement des candidats. Dans certains secteurs, ce sont jusqu’à 50 % de jeunes qui sont prêts à prendre la relève.

Gagnants et nécessaires

Quelle que soit l’issue des élections socia-les, on sait déjà que le syndicalisme, que d’aucuns prétendent en déclin, dépassé, ringard, etc. en sortira gagnant. Nous le devons très certainement au travail accom-pli par nos militants dans leur entreprise,

à leur dévouement dans la défense des intérêts et de la qualité de vie au travail de leurs camarades.

Nous le devons presque aussi sûrement aux attaques du patronat contre les statuts, contre les salaires, contre l’indexation auto-matique. Nous le devons à la fl exibilisation à outrance du travail, à la pression toujours croissante exercée sur les travailleurs, à l’insécurité grandissante de l’emploi et à l’inquiétude qu’elle suscite chez les tra-vailleurs quant à leur avenir et à celui de leurs enfants.

Amère victoire que celle du fait syndical, car elle signifi e que nous sommes plus né-cessaires que jamais et que la concertation sociale dans ce pays mais dans les autres aussi- marche à reculons. Que le contrat social sur lequel nous vivions depuis quel-ques décennies part en lambeaux.

Nous le devons enfi n à la baisse du pouvoir d’achat et à la progression insuffi sante des salaires pour y faire face. Jadis un salaire suffi sait à faire vivre une famille. Il a fallu ensuite que les couples travaillent pour assurer les besoins du ménage. Aujourd’hui, même deux salaires sont trop justes et l’instabilité de la cellule familiale ne fait qu’accentuer le risque de précarité. Une augmentation signifi cative des salaires bruts est donc plus que jamais à l’ordre du jour.

Chacun son boulot

Mais le salaire n’est pas le seul élément. Il ne sert à rien de gagner plus si les prix continuent de grimper et si tout ce que l’on a reçu d’une main est aussitôt repris de l’autre. Les pouvoirs publics doivent aussi faire leur boulot, jouer leur rôle de régulateur

de l’économie. L’Etat doit jouer son rôle de redistribution des richesses. C’est lui qui doit veiller au traitement équitable des revenus face à l’impôt. Il est le gardien de la sécurité sociale et doit veiller à ce que les allocataires sociaux ne s’enlisent pas douce-ment mais sûrement dans la pauvreté.Avec les employeurs, nous avons rendez-vous à l’automne où débuteront les négo-ciations salariales. Avec le Gouvernement, nous avons rendez-vous tout de suite.

Semaine d’action

Vu l’urgence, malgré la compétition électo-rale qui pourrait les opposer, étant donné qu’il s’agit de l’intérêt supérieur de tous les travailleurs, le Bureau fédéral de la FGTB et le Comité national mixte de la CSC ont dé-cidé de mener ensemble durant la semaine du 9 au 13 juin des actions qui prendront des formes différentes selon les provinces pour signifi er clairement au Gouvernement qu’il doit agir rapidement, et surtout en faveur de ceux qui en ont réellement besoin.

Le message adressé au gouvernement est le suivant:

- des mesures pour maintenir sous contrô-le le coût de l’énergie pour les ménages doivent être prises, à charge des secteurs

concernés et la TVA doit être ramenée à 6%, ce qui représente un gain de 300 à 400 euros par an pour un ménage moyen.

- le budget à affecter à l’augmentation des allocations sociales et à la liaison au bien être (qui sera négocié en septembre) doit être suffi sant;

- les mesures de réduction de la fi scalité directe doivent bénéfi cier en priorité aux bas et moyens revenus et non pas donner 3 euros aux riches chaque fois que l’on en donne 1 aux revenus modestes.

- Ces réductions fi scales doivent être com-pensées mais pas sur le dos des services publics, ni d’ailleurs par la fi scalité indirecte qui pèse toujours plus sur les plus bas reve-nus. Il faut mettre le holà aux cadeaux aux entreprises qui ont déjà bénéfi cié de trop de largesses, parmi lesquelles la déduction des intérêts notionnels, et prendre des me-sures fi scales pour lutter contre la fraude fi scale et faire payer aussi les revenus du capital dont les plus-values échappent à tout impôt.

Il est évident que la FGTB et la CSC consi-déreront toute tentative visant à saper le système d’indexation comme une provo-cation.

Alerte rouge> ÉDITO

Le combat syndical des femmesDu 5 au 18 mai 2008, les élections sociales auront lieu dans les entreprises du secteur privé de plus de 50 travailleurs. 1.400.000 travailleurs sont appelés à participer au scrutin pour élire leurs représentants aux Comités pour la Prévention et la Protection au travail (CPPT) et aux Conseils d’Entreprise (CE).

Ces deux organes permettent aux travailleurs de peser sur les décisions de l’entreprise dans des domaines comme la santé, la sécurité, l’environnement ou encore l’emploi, les investissements, le règlement d’ordre intérieur, etc.

La FGTB propose 50.000 candidats dans 6.000 entre-prises : des hommes, des femmes ; des jeunes et des moins jeunes ; des belges et des immigrés ; des ouvriers, des employés et des cadres. En résumé, des candidats représentant toutes les catégories de travailleurs.

Dans cette émission, nous avons voulu mettre en évidence le combat syndical des femmes, de plus en plus nombreuses à prendre des responsabilités au sein de la FGTB. Des femmes de conviction, soucieuses d’égalité salariale, engagées pour mieux concilier vie de famille et travail, luttant pour améliorer les condi-tions de travail. En un mot, elles œuvrent pour apporter un mieux-vivre aux travailleurs de l’entreprise, qu’ils soient hommes ou femmes.

Nous vous invitons à faire connaissance avec quelques candidates proposées par la FGTB dans différents secteurs:

- la métallurgie où les femmes sont minoritaires, dans des métiers dits «d’homme»,

- le commerce où elles sont majoritaires, avec des contrats à temps partiel,

- le secteur pharmaceutique, à la pointe des techno-logies,

- ou encore le non-marchand, avec le témoignage d’une infi rmière.

Pourquoi se présentent-elles?Quelles sont les motivations de ces militantes?Quelles sont leurs aspirations? Quelles spécifi cités apportent-elles au combat syn-dical?

Réponses dans l’émission…

Dates de passage:Rediffusion (extrait 10’): Jeudi 15 mai 2008 après JT dernière – RTBF La Une

Émission proposée par la FGTB wallonne – Produite par le C.E.P.A.G. - Durée 28’30 – 2008

> COVA2: CONSULTATION DES VACANCES EN LIGNE

Consulter, modifier et introduire les données de son compte de vacances en ligneEn 2006, l’Offi ce National des Vacances Annuelles (ONVA) et les Caisses Spéciales de Vacances lançaient le projet COVA2 permettant à l’ouvrier, l’apprenti-ouvrier ou à l’artiste sous contrat de travail de consulter ses propres données de vacances sur le site de la Sécurité Sociale: www.securitesociale.be (Citoyen/Mon compte de vacances) ou www.onva.be.

L’ouvrier peut donc consulter en ligne: ses données personnelles, un calcul préalable ou une simulation du pécule de vacances, le montant du pécule de vacances effectivement payé… (en s’identifi ant par un token (mot de passe) ou avec une carte d’identité électronique et un lecteur de carte)

Depuis le 24 avril dernier, «Mon compte de vacances» s’est enrichi. Le travailleur pourra désormais introduire ou modifi er certaines informations qui le concernent comme la langue dans laquelle il désire communiquer avec sa caisse de vacances; le compte bancaire sur lequel le pécule doit être versé; une adresse de correspondance s’il désire recevoir son courrier à une autre adresse que l’adresse offi cielle.

Attention! Pour introduire ou modifi er une donnée, la carte d’identité électronique et un lecteur de carte sont indispensables.

Pour tout renseignement, vous pouvez contacter l’ONVA au 02/627 97 65

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008

> INDEX> LIVRES

«Histoire inédite de l’économie en Belgique»«La nouvelle raison économique ne peut se confondre à la seule logique marchande qu’au prix d’une solide amnésie des acquis de sa propre discipline», écrit Matéo Alaluf en préface d’un petit ouvrage intitulé «Histoire inédite de l’économie en Belgique».

Il s’agit d’une œuvre collective qui rassemble – et le fait mérite d’être signalé – les contributions de mili-tants et responsables bruxellois de la FGTB, de la CSC et d’ATTAC.Ils s’en prennent, à travers cet ouvrage d’histoire économique de la Belgique depuis 1945, aux lieux communs et contrevérités qui passent aujourd’hui. Ce même «bon sens» qui guide la politique européenne, se nourrit des avis de l’OCDE ou du FMI et taxe d’archaïs-me toute réfl exion économique de gauche.

Parmi ces poncifs des économistes bien pensants : la fl exibilité comme remède au chômage, la modéra-tion salariale et les réductions de charges pour favoriser la compé-titivité, le licenciement facile pour favoriser l’embauche, «les profi ts d’aujourd’hui sont les investisse-ments de demain et les emplois d’après-demain», etc.

Des affi rmations que contredit la

réalité: les pays nordiques qui s’en sortent le mieux sont ceux où la fi scalité est la plus lourde, la protection du travail la plus dévelop-pée. Les profi ts d’aujourd’hui ne sont pas réinvestis dans l’économie.

L’ouvrage décrit comment on a abandonné peu à peu des objectifs comme le plein emploi, la politique industrielle, le soutien de la demande. Comment ces glissements politiques ont donné lieu à des glisse-ments sémantiques. Com-ment la mondialisation, que l’on présente comme un avatar du développe-ment des échanges, a en fait été préparée par la fi nan-ciarisation de l’économie et comment la construction européenne sert cette évo-lution basée sur le crédo du tout au marché.

Aujourd’hui, conclut l’ouvrage, «nous sommes dans la situation étrange d’économies plus riches et plus productives que jamais, dotées de moyens techniques sans précé-dent, et apparemment condamnées à poursuivre la course vers l’abîme de la ‘compétitivité’».

Edition Couleur Livre – collection «L’autre économie» - GRESEA. «Histoire inédite de l’économie en Belgique» écrit sous la direc-tion de Réginald Savage. Prix: 14 euros. Disponible en librairie ou au GRESEA, 11 rue Royale à 1000 Bruxelles. Tél. 02 219 70 76

Borzée-en-ArdennesBorzée-en-ArdennesSemaines familiales de vacancesen pension complète.Nombreuses activités pour tous.Quatre clubs d’âge pour les enfants de 0 à 14 ans.Prix forfaitaire du lundi 11H au dimanche 14HAdultes : 232e tout compris.Enfants : 0-2 ans : 31e/3-6 ans : 114e/7-10 ans : 139e/11-13 : 180e

Réduction CGSP : 10% - FGTB : 8%RENS : Centre de Borzée - 6980 - LA ROCHE.Tél. 084/41.17.87 - fax : 084/41.23.03e-mail : [email protected] - site : www.borzee.be

> ERRATUM

Salaire minimum + 2 %Contrairement à ce que nous écrivions dans notre dernière édition, le salaire minimum n’est pas indexé annuellement au 1er janvier mais bénéfi cie de l’indexation automatique dès que le taux pivot est dépassé. En conséquence de quoi le salaire minimum sera majoré de 2 % dès le mois de mai.

Femmes Prévoyantes SocialistesDes combats d’hier aux enjeux de demain

Un ouvrage réalisé par Ghislaine Julémont

«L’histoire des Femmes Prévoyantes Socialistes, c’est la belle histoire d’un groupe de femmes qui a voulu porter le combat pour l’émancipation des femmes de la classe ouvrière en transmettant les valeurs d’égalité, de liberté et de solidarité.»

Et pour nous faire partager l’histoire de ce mouvement féminin et féministe pas comme les autres, Ghislaine Julémont s’est penchée sur les archives des Fem-mes Prévoyantes socialistes (FPS), «sur 85 ans de pages jaunies par le temps».

«Ce qui fait l’originalité du mouvement, explique G. Julémont, c’est que les FPS ne se sont pas intéressées au sort des plus favorisées. Elles ont créé un mouvement visant l’émancipation des femmes de la classe ouvrière et l’amélioration de leurs conditions.»

C’est en 1922 que le mouvement des Femmes Prévoyan-tes Socialistes (FPS) a vu le jour. Un date importante qui marque un tournant dans la perception du rôle

des femmes dans la lutte pour l’éman-cipation collective de la classe ouvrière. Une perception qui découlait notam-ment de la présence de longue date de caisses féminines d’entraide mutuelle, à l’échelon local.

La création de caisses mutualistes fémi-nines répondait à un besoin de protec-tion de la santé des femmes. La toute

première mission des FPS fut donc de défendre le droit à la santé des femmes et d’assurer la protection de la mère et de l’enfant en mettant en place un système de couverture sociale, fondé sur le principe d’assurance volontaire et de solidarité.

Il est diffi cile de citer tous les combats et toutes les actions menés par les FPS, tant ils sont nombreux. Parmi ces combats, il y a le suffrage féminin, la re-vendication d’un statut pour le travail ménager, le droit au travail des femmes et parallèlement le droit à l’éducation des fi lles, l’égalité des droits syndicaux, sociaux et fi scaux, la démocratie familiale.

Les FPS ont réussi à donner à ces femmes démunies une confi ance en elles-mêmes, en ce qu’elles étaient et en ce qu’elles pouvaient devenir, si dans un élan solidaire, elles rassemblaient leurs forces en vue d’améliorer leur sort en défendant leurs droits. Elles les ont convaincues qu’elles tenaient dans leurs mains, non seulement leur avenir, mais encore celui de leurs enfants.

L’ouvrage «Femmes Prévoyantes Socialistes. Des combats d’hier au enjeux de demain» est disponible auprès du Secrétariat dénéral des FPS (02/515 04 01 – [email protected]) au prix de 7,50€ (+ frais de port)

L’index-santé: 109,49 en avril

• Allocations sociales + 2 %• Augmentation maximale des loyers:

3,70% en mai

La hausse de l’indice santé au cours des 12 derniers mois –d’avril 2007 à avril 2008- est due essentiellement à la hausse des prix:

✓ des produits alimentaires qui sont responsables de 28,9% de la haus-se

✓ de l’électricité qui sont responsables de 12% de la hausse✓ du gaz qui sont responsables de 18,1% de la hausse✓ du mazout qui sont responsables de 16% de la hausse

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune infl uence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Par rapport à avril 2007, l’index normal a augmenté de 4,15 %.

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 3,70 % pour les baux conclus en avril 2007.

Allocations sociales: le taux pivot de 108,34 a été dépassé, ce qui entraîne une augmentation des allocations sociales de 2 % dès le mois de mai.Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 110,51 (base 2004 = 100).

Conversion: l’index-santé d’avril 2008 (109,49/ base 2004 = 100) correspond à 124,57 (base 1996=100).

Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indi-cators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

«Une société qui laisse les femmes à l’abandon est une

société qui n’avance pas humainement» Ghislaine Julémont.

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)Mois 2007 (convertis en base

2004=100)2008

Index Normal

Index-Santé

Index-Santé Lissé

Index Normal

Index-Santé

Index-Santé Lissé

Janvier 105,20 104,92 104,63 108,84 107,85 107,10Février 105,77 105,46 104,91 109,62 108,71 107,73

Mars 105,78 105,23 105,07 110,42 109,32 108,33Avril 106,26 105,58 105,30 110,67 109,49 108,84

Page 9: Syndicats n°09 du 09/05/2008

SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008 5UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Elections sociales: l’UBOT confi ante et sereine!Ces derniers mois, tout le monde a mis les bouchées doubles dans la perspective des élections sociales : délégués, secrétaires permanents, collaborateurs de l’UBOT, tous ont donné le meilleur d’eux-mêmes dans cette campagne. C’est par conséquent avec confiance et sérénité que nous sommes entrés dans la dernière ligne droite. Nous avons bossé dur et nous espérons maintenant en récolter les fruits. Mais l’UBOT n’a pas reçu de cadeaux. Pendant cette campagne, elle a dû affronter le front constitué entre le patronat et la CSC.

Nervosité à la CSC

Est-ce parce que la nouvelle dyna-mique créée à l’UBOT se fait déjà ressentir sur le terrain? Ou parce que la CSC sent qu’il y a aujourd’hui une véritable alternative dans le secteur du transport routier et de la logistique? Est-ce parce que les tabous tombent un à un? Parce que l’UBOT appelle résolument au changement dans le secteur? Qui le dira?

Une chose est certaine. Au cours de la campagne électorale, la CSC a recouru aux techniques les plus basses et les plus condamnables qui existent dans le domaine de la propagande. Les attaques person-nelles, les insinuations, les ragots, l’introduction inutile d’actions en justice, la complicité avec les em-ployeurs pour récuser les listes de l’UBOT…

Notre secrétaire régionale de Liège, Frida Kaulen, sait de quoi elle parle. «Dans une entreprise de bus de ma région, la CSC Services publics n’a pas hésité à accuser notre délégué d’encaisser des pri-mes en noir. Nous avons bien sûr pu démontrer aisément qu’il n’en était rien, qu’il s’agissait de ragots abominables. Mais bien sûr, le mal est fait. Heureusement, dans l’entre-prise concernée, nous avons rendu la monnaie à la CSC en concluant une excellente convention collec-tive avec l’employeur. Le personnel pourra ainsi décider lui-même qui est le véritable défenseur de ses in-térêts».

Et notre secrétaire de la régiona-le de Courtrai – Roulers – Ypres,

René Degryse, n’en est pas encore revenu. Il a en effet été cité en justice par son «collègue» de la CSC pour récuser un candidat de l’UBOT pour un motif tout à fait injustifi é. «Normalement, on essaie de régler ce genre de problèmes de manière sportive en discutant entre organisations. Aujourd’hui, la CSC s’adresse au tribunal pour les rai-sons les plus futiles et injustes.»

Nous pourrions dresser une lon-gue liste de ce type d’incidents qui tendent à prouver que la nervo-sité gagne les rangs de la CSC qui, par peur ou à court d’arguments, recourt à ce genre de pratiques inacceptables.

Un patronat impartial?

Mais le banc patronal semble éga-lement s’immiscer dans la campa-gne des élections sociales.

Que penser en effet de la géran-te d’une importante entreprise d’autobus dans le Brabant fl a-mand qui appelle son personnel (par mail) à voter pour la CSC et qui approche les candidats de l’UBOT pour les «motiver» à se désister en dernière minute? Ou de ce patron qui s’organise de concert avec la délégation de la CSC Transcom pour récuser une liste UBOT sur des bases purement formelles (un problème qu’on règle d’habitude de commun accord entre organi-sations syndicales)?

Après l’appel ouvert du patron des classes moyennes fl amandes à voter pour le syndicat chrétien lors des pro-

chaines élections sociales, plus rien ne nous étonne … En tout cas, l’UBOT rougirait de honte si une organisation patronale de-vait lui lancer des fl eurs de cette manière!

Une équipe UBOT dynamique

Mais l’UBOT ne s’en fait pas et continue sereinement à mener campagne sur des thèmes de fond, des thèmes qui préoccupent les travailleurs: le pouvoir d’achat, les libertés et les droits syndicaux, les pensions, l’assurance hospitalisa-tion, le stress, la combinaison vie professionnelle – vie privée, …Et avec succès! Partout où notre bus de campagne s’arrête, les tra-vailleurs viennent nous trouver et nous inondent de questions. Alors que la CSC Transcom se complait à distribuer des gadgets peu utiles aux travailleurs, l’UBOT choisit de fournir des informations correctes, notamment sur le calcul du salaire, de défendre correctement les inté-rêts des travailleurs.

Frank Moreels, secrétaire fédéral du Transport routier & Logistique, se montre dès lors optimiste: «Tout le monde a mis les bouchées dou-bles, les réactions des travailleurs du secteur sont plus qu’encouragean-tes, tout indique que nous allons gagner les élections!»

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

ertes

s àato-

Les chauffeurs UBOT

qui travaillent pour «De Lijn» en action avec leurs collègues

de la CGSP à la gare

de Louvain.

L’équipe UBOT de la Flandre occidentale

réussit à convaincre

les chauffeurs des fermiers

«De Lijn» à voter pour la FGTB lors des

prochaines élections sociales.

L’équipe de campagne UBOT prête à partir le 28 avril 2008

Conversation syndicale entre le personnel de l’entreprise de déménagements Gosselin

et l’équipe UBOT

L’UBOT mène campagne chez De Polder, Cars et Bus

Les travailleurs du transporteur de déchets Sita, en visite sur le bus de campagne

La délégation de l’entreprise logistique Farnel en visite sur le bus de campagne à Grâce Hollogne

Page 10: Syndicats n°09 du 09/05/2008

6 SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008

> LA SECURITE DANS LE NETTOYAGE INDUSTRIEL> POINT DE VUE

Et la sécurité?C

haque année, 270 millions d’accidents du travail sur-viennent à travers le monde et le nombre de victimes d’une maladie professionnelle augmente quant à lui

de 160 millions. Le chemin est encore long avant d’arriver à ce que chaque travailleur puisse gagner sa vie dans des conditions de travail sûres et saines. Cela se vérifi e encore plus dans les pays pauvres où la vie d’un ouvrier n’a que peu voire pas de valeur. Les syndicats y mènent un combat diffi -cile et courageux et nous les y aidons. Dans ces pages, vous découvrirez ce que nous faisons en Palestine ou encore dans plusieurs pays africains (voir page 11). Mais il y a aussi l’his-toire choquante vécue chez nous par deux ouvriers. A cause d’un employeur peu scrupuleux, ils connaissent l’enfer. Chez nous aussi, certains dangers sur les postes de travail ne sont pas bien maîtrisés. Il va donc sans dire que la vigilance sera de rigueur pour les délégués en passe d’être élus au sein des CPPT, des comités de prévention et de protection au travail.

Selon les statistiques, le nombre d’accidents du travail serait en baisse dans notre pays ces dernières années. Cependant, ces chiffres montent et descendent et la baisse est trop faible que pour nous réjouir. Il n’est d’ailleurs pas normal que la tendance à la baisse ne soit quasi exclusivement due qu’à la chute du nombre d’accidents du travail légers. Ce qui confi rme une tendance rencontrée depuis pas mal de temps par nos délégués. Les employeurs imaginent d’innombrables astuces pour ne pas déclarer les petits accidents. C’est un moyen pratique qui leur permet d’éviter des hausses des primes d’assurance. Pour les travailleurs, par contre, ce n’est pas une bonne chose. Ils se retrouvent dans l’impossibilité de recou-rir à l’assurance si l’accident mineur provoque par la suite des complications. En outre, il est impossible de mener une bonne politique de prévention si tous les accidents ne sont pas déclarés correctement. Prenons un exemple concret d’une même machine qui est la cause de nombreuses coupures. Cela prouve qu’il faut prévoir des protections pour ces lames. Mais naturellement, cela suppose que l’on ait connaissance de ces accidents.

Le nombre très élevé d’accidents du travail dans le secteur intérimaire constitue également un problème inquiétant. Les travailleurs intérimaires ne bénéfi cient pas de la protection qui leur est due et il faut y remédier d’urgence. Cela vaut d’ailleurs aussi pour toute personne occupée dans le cadre d’un contrat temporaire ou précaire.

En ce qui concerne les maladies professionnelles, aujourd’hui il ne s’agit plus uniquement des risques liés à l’utilisation de certaines substances nocives. En effet, il semble que le stress soit de plus en plus à l’origine de problèmes de santé. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement alors que la cadence de travail est portée à un niveau intenable au détriment du bien-être des travailleurs ?

Nos représentants fraîchement élus dans les CPPT savent donc parfaitement ce qui les attend dans les années à ve-nir. Une sécurité accrue, une meilleure protection pour les travailleurs temporaires et l’humanisation des rythmes de travail sont trois des priorités qui fi gureront certainement dans leur agenda.

(5 mai 2008)

> SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL

La Palestine veut sortir d’une situation dramatiqueLa journée internationale pour la sécurité et la santé au travail trouve écho à travers le monde. Quoi de plus normal puisque c’est un sujet qui concerne tous les travailleurs, peu importe dans quelle partie du monde ils se trouvent. Cette année, la Palestine organisait son premier Congrès sur la santé et la sécurité au travail. L’événement avait lieu à Ramallah en avril dernier et la Centrale Générale était présente.

Pour rappel, la Centrale Gé-nérale FGTB a un projet de collaboration avec la Pales-

tine et plus précisément avec le PGFTU, le syndicat du secteur de la pétrochimie. Lorsqu’on parle de la Palestine, il faut aussi gar-der à l’esprit qu’il s’agit d’un territoire occupé par l’armée is-raélienne et que la construction d’un mur prend littéralement les Palestiniens en otage. Dans un tel contexte, aller à l’école ou se rendre au travail devient un vé-ritable parcours du combattant. Imaginez donc la place de la sé-curité au travail.

Les objectifs du congrès?

Le but de ce congrès était d’arri-ver à construire une collabora-tion étroite entre les syndicats, les employeurs et le Ministère de la santé et du travail sur les problèmes de santé et de sécurité au travail en Palestine. Le congrès

devait aussi permettre d’avoir une vue d’ensemble sur les problè-mes de santé et de sécurité des travailleurs palestiniens. Il faut savoir que la situation en ce qui concerne les accidents graves y est dramatique. Les statistiques de la West-Bank montrent que la situation en Cisjordanie y est pire que dans les pays sous-dévelop-pés. Construire une véritable en-traide internationale pour sortir la Palestine d’une situation grave en matière de santé au travail est donc une nécessité absolue.

Dans une telle situation, les be-soins sont immenses. Le congrès a passé en revue les besoins les plus urgents. Avant toute chose, il est nécessaire de créer un institut de médecine du travail et parallè-lement de former des médecins spécialisés en science du travail. Mais ce n’est pas tout: il faut aussi élaborer des plans de prévention et surtout, mieux défi nir les res-

ponsabilités des employeurs. Mais il faut aussi augmenter le niveau de formation des travailleurs et développer des assurances «ac-cidents du travail». Comme on le voit, il reste beaucoup de pain sur la planche.

Une expérience précieuse

La Centrale Générale peut appor-ter beaucoup en ce qui concerne la prévention notamment grâce à son expérience sur le terrain. Même si les réalités socio-éco-nomiques et politiques entre nos pays sont absolument et radicale-ment différentes, les luttes pour une meilleure santé et sécurité au travail restent des combats uni-versels qui rassemblent nos fon-dements syndicaux. Sur le terrain de la santé au travail, et les échan-ges lors de ce Congrès l’ont prouvé, il est possible de construire un réel internationalisme syndical entre le Nord et le Sud.

Giuseppe et Marino y ont perdu leur santéC’est une évidence, tous les secteurs sont concernés par la sécurité au travail. Une fois encore, nous en avons la preuve avec le témoignage poignant de Giuseppe Sciabicca et Marino Liborio, tous deux travailleurs dans le secteur du nettoyage. Mieux que quiconque, ils savent à quel point le combat des délégués FGTB pour plus de sécurité est essentiel. Leur triste expérience, ils ne veulent pas que d’autres la vivent un jour. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils témoignent.

Giuseppe et Marino travaillaient pour une entreprise de nettoyage industriel à Charleroi. Tout allait bien jusqu’à l’arrivée d’un nouveau directeur commercial à la recherche de plus de profi t. Il a commencé par rogner sur les vêtements de travail adaptés, il s’est ensuite attaqué aux moyens de protection.

Et ce qui devait arriver arriva. Un jour, Giuseppe et Marino ont dû nettoyer une cave à Flémalle pleine d’un mètre de gadoue. Ils ont insisté auprès de la direction afi n d’obtenir un équipement adapté, mais la direction est restée sour-de à leurs demandes répétées. Ils n’ont jamais rien reçu. Les conséquences ont été terribles: ce qu’ils croyaient être de la gadoue était en fait un mélange d’acides. Sans le savoir et sans aucune protection, Giuseppe et Marino ont inhalé des subs-tances très nocives.

Leurs poumons ont été touchés et les séquelles sont irréversibles. Et le plus terrible, c’est qu’on a à peine écouté leurs plaintes. Le médecin du travail et le spécialiste qui les ont examinés une première fois n’ont même pas rédigé un rapport. Ce n’est qu’à la FTGB qu’ils ont trouvé de l’aide.

Mais le mal est fait: ils sont tous les deux en incapa-cité de travail. Giuseppe reçoit une allocation de la mutuelle. En ce qui concerne Marino, la mutuelle et la compagnie d’assurance voulaient le remettre au tra-

vail. Comme cette décision est contestée, il bénéfi cie ac-tuellement du chômage temporaire. Avec la FTGB, tous les moyens juridiques sont à présent engagés contre les responsables de ce drame. Giuseppe et Marino doivent obtenir une indemnisation complète. Mais ce qu’ils

veulent par-dessus tout, c’est qu’un tel drame n’arrive pas à d’autres.

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

A gauche sur la photo, Marino Liborio. A droite, Giuseppe Sciabicca. Tous deux en incapacité de travail parce qu’ils n’ont pas reçu un équipement de travail adapté.

Page 11: Syndicats n°09 du 09/05/2008

On ne peut empêcher le VIH et le sida de franchir la porte d’une entreprise, d’un pays. Le problème ne peut, dès lors, être traité que par une approche transfrontalière. Nos partenaires d’Afrique ont donc tout intérêt à s’entrai-der en échangeant expériences et techniques entre collègues. C’est pourquoi le SETCa (le Syndicat des Employés, Techniciens et Cadres de la FGTB) va, au cours des cinq années à venir, aider un réseau d’organisations syndicales de 16 pays d’Afrique à échanger leurs expériences afin d’être plus forts ensemble. Les pays les plus solidement organisés, dotés d’une grande expérience dans l’action syndicale relative à la pro-blématique du VIH – comme l’Afrique du Sud – peuvent donner un coup de main aux «débutants» tels que le Kenya. Le centre de notre réseau se trouve en Zambie, où est également installé le bureau régional d’UNI-Africa. La Zambie est durement touchée: 17% de ses habitants sont, en effet, séropositifs. Le projet a tout d’abord été concrétisé par la conclusion d’accords-cadres auprès des entreprises implantées dans plusieurs pays. Certaines chaînes de supermarchés sud-africaines, par exemple, sont actives dans toute la région, mais mènent une politique différente dans chaque pays. L’objectif est de montrer le ‘bon exemple’ via ces entre-prises internationales et de donner ainsi aux entreprises locales des modèles susceptibles de les inspirer.C’est ainsi que le réseau examinera en commun la formation des ‘peer educators’ (voir page ci-contre). Il fera également tout pour qu’un maximum de gens se fasse dépister sur base volontaire. Mais les résultats des dépistages resteront-ils confidentiels? Les salariés ne se feront-ils pas directement renvoyés s’ils sont positifs? Tout cela sera tenu à l’oeil. D’autres objectifs sont également au programme: une assurance-santé plus efficace, plus de soins et une meilleure diffusion des médicaments freinant l’évolution du sida. Dans un premier temps, cette collaboration ne sera opérationnelle qu’entre les pays africains anglophones. A savoir, le Kenya, le Lesotho, l’Afrique du Sud, la Zambie, le Zimbabwe et le Malawi. Au cours de l’année 2009, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, la Tanzanie, le Ghana, l’Ouganda, le Nigeria, le Burkina Faso et le Cameroun rejoindront le réseau.Le partenaire UNI-Africa regroupe les syndicats du secteur des services dans les pays concernés. UNI-Africa est la division africaine de l’UNI (Union Network International, la fédération mondiale des syndicats du secteur des services). (www.union-network.org)

La solidarité n’a pas de frontières

Uni AfricaLes pays africains bientôt en réseau contre le sida

COOPÉRATION SYNDICALE DE LA FGTB AVEC LE SUD

Uni Africa 1

MAI 2008

21 juin – Journée Internationale de Solidarité avec l’Amérique latineNotez déjà la date du samedi 21 juin dans vos agendas: nos partenaires latinos seront nos invités dans les locaux de la CGSP à Bruxelles. Place Fontainas, devant le bâtiment de la CGSP, nous avons non seulement prévu des températures estivales mais aussi de la musique et des petits plats du Sud.

Portés par le nouveau vent progressiste de gauche qui balaie l’Amérique latine, nous examinerons le rôle et la vision des syndicats dans ce processus. Autour du thème ‘Travail décent’, nous aborderons la question des actions et des libertés syndicales dans ce monde globalisé avec tous les défis et les difficultés que cela comprend. Soyez attentif au programme diffusé sur affiches et dépliants dans votre section locale!

Les syndicats sont nés du sentiment qu’ensemble, on est beaucoup plus forts. Ils ont grandi, nourris par un profond esprit de solidarité entre

collègues de travail, mais aussi à l’égard des collègues de l’autre bout du monde. Dans cet esprit, la FGTB soutient les syndicats du Sud afin qu’ils puissent se prendre eux-mêmes en mains. Ce n’est pas à nous d’organiser les travailleurs de ces pays: ils doivent s’organiser eux-mêmes. Car là-bas comme ici, tout part de la base. La FGTB et ses centrales professionnelles apportent un réel soutien aux syndicats du Sud. Nous tentons de renforcer leurs organisations, nous leur donnons des suggestions, partageons nos ex-périences, examinons ensemble comment atteindre des résultats concrets. Cela fait longtemps que le capitalisme a pris une envergure internationale et essaie de monter les salariés des différentes régions, différents pays, les uns contre les autres. Les salariés du Sud – Amérique latine, Asie et Afrique

– constituent souvent des proies faciles pour le capitalisme international. Pour faire face aux fédérations d’employeurs, très bien organisées à l’échel-le mondiale, et depuis longtemps, les syndicats doivent aussi s’organiser internationalement pour former un contre-pouvoir solide. C’est pourquoi la FGTB, avec un grand nombre de ses sections locales et de ses centrales régionales, interrégionales et professionnelles, soutient les efforts des salariés du Sud pour qu’ils se rassemblent et fassent bloc contre les effets négatifs de la globalisation. Et nous le faisons avec cœur parce que le cœur d’un syndicaliste bat toujours au rythme de la solida-rité avec tous ceux qui sont opprimés et exploités. La FGTB fut à la base de la création de la CES (Confédération Européenne des Syndicats) et de la CISL (Confédération Internationale des Syndicats Libres). Grâce à son dynamisme et aux bonnes relations qu’elle entretenait avec les syndicats du monde entier, la CISL fut transformée, il y a deux ans, en CSI (Confédé-ration Syndicale Internationale). De cette façon, il existe aujourd’hui un grand syndicat «coupole», non seulement au niveau européen, mais au niveau mondial. Vous trouverez dans ces pages spéciales quelques exem-ples des efforts que nous fournissons, tous ensemble, pour renforcer cette solidarité.

Nous y expliquons notre façon de combattre le sida et prévenir sa conta-mination par le virus du sida (VIH) au Kenya, au Malawi, en Afrique du Sud et dans d’autres pays africains. Des syndicalistes qui, chaque semai-ne, enterrent des camarades n’ont d’autre choix que de se battre et d’en-treprendre des actions en faveur de ceux qui sont atteints par ce virus. La discrimination et les problèmes sociaux et financiers que la contami-nation entraîne dans son sillage, ainsi que le tort qu’elle cause au déve-loppement, sont incalculables. Vous trouverez également dans ces pages un aperçu du travail que nous effectuons au Congo et au Rwanda où les syndicats reprennent leur travail, plus que nécessaire, après des périodes de conflits et de violences. Enfin, vous verrez que nous appuyons aussi les syndicats de Cuba, qui, en raison du blocus américain, n’ont pas accès au matériel nécessaire pour organiser leurs formations dans de bonnes conditions. Au Bénin, nous soutenons l’organisation des travailleurs ex-ploités dans le secteur informel qui doivent se battre pour un peu plus de sécurité et de sûreté. Nous espérons que vous aurez ainsi une meilleure vision du rôle que, tous ensemble, nous pouvons encore jouer dans le monde. Que cela puisse inciter chacun à mettre la main à la pâte au sein de son entreprise, de son quartier ou de sa région!

Ceci n’est seulement qu’un aperçu de toutes nos activités. Bientôt sera disponible dans votre départe-ment une brochure exposant plus en détail les activités de solidarité syndicale de la FGTB.

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Beaucoup de mineurs d’Afrique du Sud vivent loin de chez eux du-rant des mois. Ils viennent souvent travailler à des centaines de ki-lomètres de leur région natale et ils logent dans des baraquements sommaires, près des mines ou des chantiers. Aux alentours de ces campements-dortoirs, surgissent toujours d’autres campements: ceux des travailleurs du sexe. Rien d’étonnant donc si le syndicat s’occupe ici de la problématique du sida.«La raison pour laquelle, en Afrique du Sud, le sida concerne directe-ment les syndicats est évidente», explique Lieven Vanhoutte, de la Centrale Générale. «Tous les samedis, les syndiqués se réunissent pour enterrer des amis et des collaborateurs, morts de cette maladie. Face à cela, impossible de rester longtemps les bras croisés.»En Afrique du Sud, les mineurs et les ouvriers du bâtiment sont réunis dans un même syndicat: le National Union of Mineworkers (NUM), qui travaille avec des ‘peer educators’ (voir plus loin). Ces derniers sont souvent eux-mêmes contaminés et malades. Ils sa-

vent donc très bien s’y prendre pour parler aux autres de ce fléau. Toutefois, le recours aux ‘peer educators’ pose un problème par rap-port à la continuité. Sur les 350 ‘peer educators’ formés dans le ca-dre de notre projet sud-africain, 250 seulement sont encore actifs. Contaminés par le VIH, ces éducateurs meurent jeunes. A peine un tiers d’entre eux survivra longtemps mais la plupart n’atteignent pas les 35 ans. Il en résulte que la formation des ‘peer educators’ coûte cher et requiert un travail intensif et constant. Les patrons africains sont très sensibles au problème du sida, qui leur cause des pertes lorsque le personnel qu’ils ont formé décède rapi-dement. C’est la raison pour laquelle certains ‘peer educators’ sont payés par les employeurs et peuvent travailler librement dans les en-treprises. C’est aussi une façon directe pour le syndicat d’avoir un pied

dans la place et de pouvoir démarrer d’autres activités syndicales. La réalité sud-africaine rend les campagnes d’information très complexes: les dépliants et brochures doivent être traduits et im-primés en 16 langues, sans quoi les gens ne peuvent les lire et le but n’est pas atteint. Non seulement les ouvriers proviennent de tout le pays mais les usines et les mines attirent de plus en plus des travailleurs d’autres régions d’Afrique. L’Afrique du Sud est parmi les pays qui ont le plus investi dans la prévention sida et des préservatifs sont distribués gratuitement en tous lieux. Pourtant, les chiffres de contamination par le VIH y sont parmi les plus élevés au monde. Près d’un cinquième de la popula-tion est contaminé.

Nos partenairesLe NUM (National Union of Mineworkers – l’Union nationale des mineurs) est le partenaire de la Centrale Générale de la FGTB. Le NUM regroupe aussi bien des mineurs que des ouvriers du bâtiment. La plus grande partie des affiliés a été recrutée dans la région des sites miniers. Avec ses 60.000 membres, le NUM est la plus grosse centrale professionnelle du COSATU. http://www.num.org.za/Un projet est également en cours avec le SACTWU (South African Clothing and Textile Workers Union – Union sud-africaine des travailleurs de la confection et du textile) qui a conclu un accord de partenariat avec la Centrale Textile-Vête-ments-Diamant de la FGTB. Le SACTWU regroupe, lui, 100.000 membres et est la plus importante centrale professionnelle du secteur en Afrique du Sud. www.sactwu.org.za • www.sactwuaidsproject.org.za

Afrique du Sud«Tous les samedis, nous enterrons des camarades.»

Le Malawi est un pays pauvre d’Afrique australe, dont les habi-tants vivent essentiellement de l’agriculture. Son développement économique progresse par à coups et le tourisme constitue actuel-lement l’un de ses principaux secteurs de croissance. L’horeca et le secteur hôtelier devraient, par conséquent, jouer un rôle impor-tant dans son développement. Dans un pays comme le Malawi, il est encore plus malaisé que chez nous d’organiser le secteur des hôtels et restaurants. Travail au noir, horaires non réglementaires, flexibilité, bas salaires, etc. y sont monnaie courante. Les travailleurs de l’horeca sont disper-sés dans de petites entreprises à travers tout le pays et, à moins d’être un touriste en 4X4, ce n’est pas une sinécure de les atteindre. Suite aux attentats du 9 septembre 2001, une crise éclata dans le secteur émergent du tourisme. Les avions atterrissaient presque à vide et les hôtels faisaient faillite. Quant aux salariés concernés,

il n’avaient quasi aucuns droits. Certes, le Malawi s’est doté d’un cadre législatif mais il n’est guère facile de le faire respecter. Pas de client, pas de travail, c’était aussi simple que cela. Cette crise s’est superposée aux problèmes récurrents typiques du secteur. Les femmes ne sont pas considérées comme égales aux hommes. De plus, leur serviabilité et leur amabilité en font des proies faciles pour l’exploitation sexuelle et la violence. Et pas seu-lement dans le chef des patrons d’ailleurs. Car lorsque s’ouvrent des hôtels, la prostitution n’est jamais bien loin. Les salariés y ont également recours, notamment parce qu’ils restent souvent long-temps loin de chez eux. Et le sida fait des ravages: une personne sur quatre au Malawi est séropositive ou malade du sida et les chiffres sont encore plus dramatiques pour les femmes travaillant dans le secteur du tourisme. En dépit de nombreuses campagnes d’information, beaucoup de gens ignorent toujours ce qu’est vraiment le sida et parlent de sorcellerie ou de machinations occidentales. L’une des missions du syndicat consiste donc à informer ses membres et les autres tra-vailleurs sur la réalité du VIH et du sida, et sur la législation. Le syn-dicat oriente aussi ses efforts vers le recrutement de membres, la conclusion de CCT, l’information relative aux droits des femmes.

PartenairesNotre partenaire au Malawi est le ‘Hotel Food Processing and Catering Workers Union’ (HFPCWU). Ce syndicat travaille naturellement en étroite collaboration avec la Centrale Alimentation – Horeca - Services (Horval) de la FGTB. Le HFPCWU est l’une des 30 centrales du ‘Malawi Congress of Trade Unions’ (MCTU).

«En Afrique du Sud, le risque de contamina-tion par le VIH est quatre fois plus élevé pour les femmes que pour les hommes.»

MalawiHôtels, droits des femmes et VIH/sida

Les partenaires syndicaux se trouvent parfois au terme d’une étude approfondie, et parfois tout autrement.Lors d’une visite syndicale internationale au Malawi, le chef coq d’un hôtel s’entretint avec un délégué. Ce chef coq, qui avait lui-même créé un syndicat, lui exposa les problèmes et les défis qui se posaient au Malawi. Pour notre délégué, tout cela était parfaitement identifiable. Ce fut une longue conversation qui se solda, finalement, par l’appui de la Centrale Alimentation – Horeca –Servi-ces de la FGTB au syndicat de l’hôtellerie et de l’alimen-tation du Malawi. Le hasard fait parfois bien les choses.

La campagne au Malawi a connu un démarrage foudroyant, avec une augmentation du nombre d’affiliés de 100% en un an. Chapeau!Malheureusement, au cours de la troisième année, le syndicat a perdu les trois quarts de ses membres. En cause: la situation économique. Les hôtels tombent en faillite, cessent leurs activités, s’installent dans d’autres régions… Les licenciements vont bon train tandis que le sida décime les rangs des travailleurs du secteur. Par ailleurs, lorsqu’un délégué est particulièrement bon, il ne tarde pas à être promu… ou licencié… et le travail est à reprendre à zéro. Il ne reste qu’à contrebalancer cette rotation élevée par des campagnes permanentes.

«Ils ont souvent peur de me parler. Un peu comme si le fait d’évoquer le VIH et le sida allait rendre la maladie plus proche.»Tandy Makbe, Peer Educator.

2 Afrique du Sud • Malawi

Le recours aux ‘peer educators’ a fait ses preuves comme méthode de sensi-bilisation à la prévention et au traitement du sida. L’expression ‘peer educa-tor’ peut se traduire par ‘éducateurs semblables’. Ces éducateurs savent de quoi ils parlent et leur démarche rencontre un meilleur accueil parce qu’ils sont parmi leurs semblables, séropositifs souvent eux-mêmes. L’idée de base est que personne ne vient, sourcils froncés et doigt tendu, pour faire des discours moralisateurs et dire aux gens ce qu’ils font - ou ont fait - de mal. Cette méthode a déjà été utilisée auparavant pour aider les toxicomanes à se libérer de leur dépendanceLes personnes appartenant à des groupes à risque ne se font pas juger. Au contraire, les ‘peer educators’ qui leur parlent sont dans la même galère et c’est pourquoi, d’ailleurs, ils peuvent être considérés comme des exemples. Celui qui est montré du doigt (ou qui en a le sentiment) sera sur la défensive et s’éloignera rapidement de ceux ‘qui ont toujours raison’, à savoir ici, le ri-che blanc, le médecin diplômé, ou la lointaine organisation internationale. Tout comme les ‘peer educators’, les formateurs sont issus du groupe de leurs interlocuteurs. Ils sont, dès lors, en mesure d’utiliser de meilleurs arguments et d’inspirer plus rapidement confiance. Ils connaissent bien la culture interne au groupe et savent comment la faire évoluer. Il n’empêche

que les ‘peer educators’ doivent souvent prendre beaucoup de précautions et faire de grands détours avant d’aborder un thème qui est encore tabou.Dans le cas de la prévention sida, une enquête révèle que 33% des personnes accompagnées par des ‘peer educators’ utilisent un préservatif.Les éducateurs sont formés dans le but de modifier les habitudes, les croyan-ces irrationnelles (superstitions, magie…) ainsi que les préjugés. Ni nos spécialistes, ni nos beaux dépliants occidentaux ne sont d’aucun secours si une partie de la population – mais aussi les détenteurs du pouvoir - croient - ou veulent faire croire - que le sida est avant tout une punition des dieux ou une invention des blancs. Les gens du pays sont donc les mieux placés pour contrer ces idées fausses.Les ‘peer educators’ sont recrutés dans la communauté de la région, au sein de l’entreprise ou du syndicat. Ils contribuent eux-mêmes à l’établissement du programme et y travaillent après avoir suivi une formation. La tâche est plus aisée s’ils s’intéressent également à d’autres organisations actives, par exemple, dans les soins de santé ou le développement, ou à un syndicat, comme dans notre cas. Ces éducateurs sont rémunérés, pas assez toutefois pour en vivre. La plupart d’entre eux considèrent d’ailleurs cette activité comme un service à la communauté.

L’éducation par les pairs

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Cuba s’extirpe lentement de la crise profonde où l’a plongé la perte des liens commerciaux privilégiés de l’ex-bloc de l’Est. La dégrada-tion du niveau de vie des Cubains atteint des seuils sans précédent entre 1990 et 1993, avec son lot de carences alimentaires dans les produits de première nécessité et des ruptures dans l’approvision-nement énergétique. L’embargo, imposé par les Etats-Unis depuis 1962, amplifie cette crise, et l’île se trouve confrontée à elle-même.Entre mondialisation néolibérale et mondialisation sociale, Cuba a fait son choix pour privilégier encore et toujours la socialisation des richesses et c’est en cela que le rôle du syndicat au sein de la républi-que socialiste cubaine est essentiel.De fait, une réforme constitutionnelle en 1992 introduit des notions nouvelles, comme l’ouverture à l’investissement étranger, la capta-tion des devises ainsi qu’une réorganisation du secteur public et une réglementation de l’emploi indépendant. L’ouverture au tourisme et la dépénalisation de la détention de dollars vont conduire à enrayer la chute économique et d’ailleurs, dès 1994, une reprise s’amorce.Cuba tient sa revanche, et même si des disparités existent le prin-cipe moteur de situer l’Homme au centre du développement du pays demeure. Les réformes économiques agencées dans le pays font que le travail syndical se trouve modifié. L’axe nouveau d’une recherche de pro-ductivité dans la création de richesses, de part l’arrivée de capitaux étrangers, fait que l’organisation syndicale intervient pour garantir les conditions de travail. L’éloignement, sans parler d’annulation, du fonctionnement réglementé du système économique en appel-le à des techniques de négociations collectives et la mise en place d’un rapport de force. Le pouvoir d’achat est un axe d’action important pour les syndicats dans le Cuba d’aujourd’hui. Les articles produits localement restent encore abordables pour le Cubain moyen. Mais, en raison de l’em-bargo américain, les produits importés sont très chers. De plus, ils doivent être payés en devise forte (jusqu’il y a peu, le dollar, et à pré-

sent, le Peso Cubano Convertible – CUC). Cette obligation s’applique même à des produits tels que du shampoing, de la mayonnaise, des olives, de l’essence ou un lecteur CD… Heureusement, les Cubains peuvent encore profiter d’un bon cigare et d’un verre de rhum en écoutant de la salsa sur un lecteur de cassettes… Toutefois, le sa-laire, payé en pesos locaux, ne représente quasi plus rien, une fois changé en dollars ou CUC. Et bien que la tendance au paiement – partiel – du salaire en CUC se confirme, il y a encore du pain sur la planche. Quant au secteur touristique florissant où les devises fortes circulent couramment sous le manteau, il crée de nouvelles inégalités parmi les Cubains. A cela, enfin, s’ajoute le flot de dollars en provenance de Miami.

Nos partenairesNos partenaires cubains sont le syndicat coupole, Central de Trabajadores de Cuba (CTC) et le syndicat du métal, Sindicato Nacional de Trabajadores de la Indus-tria Metalúrgica (SNTM). Avec ses 62.600 ouvriers, le secteur du métal est l’un des plus grands du pays. Le SNTM représente 98% de ces ouvriers et compte 966 sections d’entreprise. Il dispose de 70 bureaux syndicaux permanents et couvre quatre secteurs: l’industrie du métal, l’industrie mécanique, le recyclage et l’in-dustrie automobile. La Centrale du métal de la FGTB est à Cuba depuis 2003 et depuis 2006, la centrale des métallurgistes de Wallonie et de Bruxelles (MWB) intensifie sa collaboration.

Face au dollar, un syndicalisme solidaireLes syndicats cubains sont bien structurés et disposent de cadres et de militants nombreux et très bien formés. Les centres de formation des syndicats cubains for-ment d’ailleurs des syndicalistes en provenance de toute l’Amérique latine. Les syndicats étrangers ou occidentaux n’ont donc pas grand-chose à leur apporter.

D’autant que la situation est entièrement différente et que la fierté nationale à l’égard de leur système ne permettrait pas n’importe quelle intervention: les syndicats cubains savent parfaitement où ils vont et où ils veulent aller. Par consé-quent, la collaboration avec ces syndicats ne s’inscrit absolument pas dans le schéma du ‘syndicat du Nord’ expliquant ce qu’il faut faire au ‘syndicat du Sud’.Naturellement, il y a des points de convergence et nous pouvons nous renforcer mutuellement, ne fût-ce que par l’échange de compétences spécifiques. Par exemple, les dirigeants syndicaux doivent faire face à une internationalisation de leur propre économie. Une évolution récente dans l’économie cubaine, à savoir l’arrivée d’entreprises mixtes de plus en plus nombreuses, est à l’origine d’une demande de notre partenaire. Voilà un terrain que nous connaissons bien: les techniques de négociations collectives. La crainte évidente pour le partenaire: un découplage entre croissance économique et progrès social.La première étape de notre projet fut surtout d’apporter une aide logistique en raison des difficultés émanant de l’embargo qui impose le paiement en devise étrangère pour s’approvisionner. Par ce biais, nous voulons proposer au syndicat, des ressources matérielles lui permettant d’organiser des formations. L’objectif fut d’amener et améliorer les conditions des centres de formation par la réno-vation des locaux, l’acquisition du mobilier, du matériel informatique et didacti-que. Nous soutenons également la formation d’autres manières, telle que l’achat d’un minibus dédié au transport des participants, par exemple. En outre, nous soutenons les investissements destinés à augmenter la production de la ferme syndicale qui fournit tous les produits alimentaires nécessaires aux repas des syndicalistes durant les cours. Ensuite un programme de formation intégrale des dirigeants de base fut mis sur pied. Ce qui est visé, c’est le renforcement de l’action syndicale au niveau des en-treprises, en améliorant la communication et en assurant une meilleure formation des responsables syndicaux à tous les niveaux. Parallèlement, l’amélioration des infrastructures existantes continuait ainsi que la multiplication de nouvelles éco-les de formation afin de les rendre accessibles à tous sur l’ensemble du territoire.Enfin, depuis 2007, l’accent est principalement mis sur la santé et la sécurité au travail et, dans ce cadre, nous contribuons au développement d’un matériel de sensibilisation et ajoutons des modules spécifiques au cycle de formation.

Cuba Un nouveau rôle pour les syndicats:ouverture et revanche

République Démocratique du CongoMême pendant la guerre civile, nous avons continué à nous parler.

Un pays plongé pendant cinq ans dans la guerre civile n’offre certai-nement pas le terrain idéal à un climat social paisible. En Républi-que Démocratique du Congo, les syndicats préparent le démarrage d’un dialogue social. «Durant toute la guerre civile, alors que le pays était coupé en deux camps, voire plus parfois, nous sommes restés en contact les uns avec les autres» expliquent les syndicalistes du Cossep. «Entre nous, il n’y avait pas de problème». Les salariés du secteur public sont confrontés au même problème que celui qui touche la grande majorité des Congolais: leur salaire ne suffit pas à joindre les deux bouts. «Selon l’accord existant, nous devrions gagner 208 dollars par mois, mais actuellement, les sa-laires tournent autour de 100 dollars et cela, avec un coût de la vie estimé par les Nations Unies à 300 dollars… en 1995!»Lancé en collaboration avec la CGSP, le projet congolais s’est donné pour priorité d’attaquer ces problèmes, c’est-à-dire, avant tout, de ré-pondre au besoin de formation et de mettre en place une structure ef-ficace en créant des sections locales dans les onze provinces du pays.2008 est une année pilote. «Nous faisons le tour des onze provinces pour expliquer notre structure. Je vais devoir parcourir un grand nombre de kilomètres», explique Jean-Pierre Kimbuya. «Mais l’essentiel, c’est de bâtir une organisation durable. Nous voulons changer d’approche. Nous devons former une base solide afin de pouvoir continuer à construire sur ce que nous aurons réalisé.» «Nous menons des négociations paritaires mais nous butons tou-jours sur le problème de notre faible représentativité. Nous pou-vons bien négocier des accords sociaux sur un salaire minimum, mais une fois cet accord conclu, s’il n’est pas appliqué, nous sommes trop peu nombreux pour en forcer l’exécution. C’est une question de rapport de force, et ceci avec l’implication des femmes. Nous

manquons aussi de tradition en matière de négociation. Les né-gociations n’existaient pas chez nous; auparavant, on se battait. Et souvent contre une puissance militaire. Nous voulons aujourd’hui établir une sorte de code pour un dialogue social. Nous voulons créer une structure et, parallèlement, apprendre à négocier et dia-loguer. Montrer que l’on peut également agir de cette façon.»

Notre partenaire: le CossepLe Cossep – Conseil Syndical des Services Publics et Privés - est une organisation qui compte 28.000 membres: fonctionnaires, médecins, enseignants, magis-trats et journalistes. La Centrale Générale des Services Publics (CGSP) entretient depuis toujours des rapports amicaux et syndicaux avec les syndicats du secteur public du Congo. Depuis 2003 surtout, la plus grande attention a été accordée à la formation, soutenue par le Service public fédéral des Affaires étrangères dans le cadre d’un vaste projet de pacification de la Région des Grands Lacs par l’instauration du dialogue social. Et, en 2007, la CGSP a renforcé son soutien en concluant un accord de partenariat assorti d’un projet courant jusqu’en 2011.

Cuba • Congo 3

Le syndicat du métal cubain compte 33% de membres féminins et on y rencontre beaucoup de femmes dans des fonctions dirigeantes. Par ailleurs, les syndicats à Cuba sont organisés par industrie ou par secteur, sans subdivisions entre ouvriers, employés et cadres.

«J’ai eu la chance, grâce aux sacrifices de ma fa-mille, de faire des études. Je suis aujourd’hui ingé-nieur et professeur en technologie et connaissances des matériaux. La RDC a besoin de personnes for-mées mais pourtant, jusqu’à aujourd’hui, le pays a maltraité son enseignement et ses enseignants. Je connais très bien ce qu’endurent les familles pour payer un minerval, la quasi obligation de favoriser la scolarisation du garçon au détriment de sa sœur, la misère des salaires des enseignants, l’inexistence de locaux, de livres, etc. Se rendre à l’école est déjà une aventure, sans chaussures, sans nourriture, et parfois la peur au ventre quand les rebelles sacca-gent le peu disponible.

«Très tôt, je me suis révolté contre ces conditions de vie et de travail. Je le devais à mes parents, je le dois à mes camarades de lutte. J’ai été fort influencé par Enos BAVELA, un homme qui a choisi de vivre de-bout et à qui on l’a fait chèrement payer. A lui et à sa famille, je lui suis reconnaissant pour ce qu’il m’a appris. Il n’a jamais cessé d’animer et d’être animé par la flamme syndicale. Enos a payé son engage-ment de sa vie. Oui, la démocratie a un prix. Oui, la paix se construit et la liberté se conquiert. Rien n’est donné et sans la solidarité des travailleurs, je ne serais sans doute plus là pour vous témoigner ma fierté d’être syndicaliste. J’ai été arrêté, roué de coups, jeté en prison et dernièrement encore j’ai

échappé à une tentative d’enlèvement.»«Aujourd’hui, nous avons largement participé au processus démocratique qui a vu pour la première fois depuis 40 ans la tenue de véritables élections libres dans notre pays. Avec notre expérience et notre sens de la responsabilité, ensemble avec nos délégués et nos militant(e)s, nous mettons en place les structures indispensables à l’établissement du dialogue social. Mais nous le savons, le nécessaire respect de chacun passe par une vigilance de tous les instants et à tous les niveaux car la démocratie est fragile. Même si la vie est rude, elle a désormais le goût inestimable de la liberté.»

«Chez nous, les syndicats doivent souvent accomplir des tâches qui reviennent norma-lement à d’autres. Ainsi avons-nous décidé d’expliquer nous-mêmes à la population en quoi consistait la nouvelle Constitution.»

Jean-Pierre KIMBUYA (République Démocratique du Congo) «Payer de sa personne»

Selon les Nations Unies, 61% de la population congolaise est sous-alimentée.

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Rwanda Il ne restait plus que le bâtiment!

«Mes débuts de syndicaliste remontent à 1999. Je travaillais dans une usine de thé. J’étais chef de ser-vice, une sorte de chef d’équipe, et je voyais défiler chez moi tous les gens qui avaient quelque chose à demander. Que de problèmes personnels! L’un voulait ceci, l’autre cela… Il m’a semblé qu’il serait plus intéressant que les ouvriers se réunissent et puissent, ensemble, exposer leurs griefs, exigences et suggestions à la direction du personnel. J’ai écrit une lettre au patron. Il est possible que ma fonction de chef ait influencé sa réaction mais, quoi qu’il en soit, le management a approuvé mon idée. La direc-tion y était d’autant plus favorable qu’elle espérait ainsi être débarrassée des nombreuses plaintes émanant des travailleurs. Elle trouvait cela beaucoup plus efficace que de traiter chaque problème séparément. C’est ainsi que nous sommes arrivés à créer un syndicat sans ren-contrer trop d’opposition de la part du management, qui le considérait plutôt comme un bon outil de gestion du personnel. Par la suite, lorsque nous avons mené des actions pour une augmentation salariale, ils ont naturel-lement compris qu’ils s’étaient trompés.»Africain Biraboneye, coordinateur du projet

«Il s’agit essentiellement de formation mais c’est aussi beaucoup plus large», explique Africain Biraboneye. «Pensez par exemple, à la sécu-rité et à la santé, nos membres ne doivent pas seulement connaître la législation, les risques au niveau de la sécurité, les libertés et les droits syndicaux, etc. Ils doivent aussi pouvoir rédiger des pamphlets, réaliser des affiches et les placer de façon à informer le personnel et à lui exposer les dangers au travail.» «Ils doivent pouvoir expliquer comment les choses doivent se passer et ce qui pourrait être amélioré. C’est ainsi que nous pouvons recruter des membres. Et plus nous recrutons de membres, plus nous disposons d’argent, grâce aux cotisations, et plus nous pouvons agir, informer et offrir davantage de formations à nos militants. Ce n’est pas une question

d’argent en soi mais nous voulons pouvoir nous débrouiller par nous-mê-mes. L’appui financier de la FGTB est très important mais, à terme, nous voulons devenir indépendants.»«L’arrivée de nouveaux membres et militants se traduit aussi par l’apport de nouvelles connaissances et idées. Chaque expérience est une occasion d’apprendre, de faire mieux la fois suivante. Et nous tirons également un grand profit de l’expérience de nos camarades à l’étranger, via les échanges internationaux et les formations proposées dans le cadre du projet de la FGTB. Nous découvrons chez vous comment structurer et faire fonctionner un syndicat. Tous ces aspects constituent des exemples de renforcement des capacités.»

4 Rwanda

Seules demeuraient quelques infrastructures. Beaucoup de mili-tants étaient morts ou avaient disparu. «Les documents avaient brûlé mais le bâtiment tenait encore debout, et nous avions tou-jours notre nom.» Voilà à peu près ce qui restait du syndicat Cestrar (Centrale des Syndicats des Travailleurs du Rwanda) après le géno-cide de 1994.Lorsque des centaines de milliers de personnes ont été tuées, il est difficile de tourner la page. Aujourd’hui encore, les traces de ce massacre sont encore visibles dans la vie quotidienne de la commu-nauté. Bien sûr, après ‘les événements’, il y a eu d’abord d’autres priorités que la remise en route du syndicat. Mais, assez rapide-ment toutefois, quelques-uns des survivants qui avaient connu le syndicat ont repris le flambeau. Et cela sans être payés au départ, puisqu’ils n’avaient ni affiliés, ni revenus. La Cestrar, notre partenaire au Rwanda, existe depuis 1985 et a donc pu se reconstituer après le génocide. En tant que syndicat multi-ethnique, la Centrale a trouvé sa place dans la nouvelle so-ciété en développement. La Cestrar a d’ailleurs brillamment gagné les dernières élections sociales au Rwanda.

Nonante pour cent des travailleurs urbains appartiennent au sec-teur informel et vivent de petits commerces: c’est le règne de la dé-brouille. Dans les campagnes, le secteur informel représente quasi cent pour cent de l’économie. Ce type de travail n’est ni réglementé, ni assuré et laisse la porte ouverte à toutes sortes d’abus. Les gens vivent au jour le jour, sans savoir ce que leur réserve le lendemain.. Et personne, évidemment, ne parle jamais de vacances, ni de sécu-rité sociale, de sécurité du travail ou encore de congé de maladie. Ce groupe de population est très fragile. Les ouvriers, en position de faiblesse vis-à-vis de leur employeur, sont exploités et vivent dans la misère. «Si nous voulons combattre la pauvreté, nous devons d’abord agir au niveau du secteur informel pour le ‘formaliser’, lui donner un statut et le faire respecter», estime-t-on à la Cestrar. Beaucoup d’entreprises formelles recourent également à de la main-d’œuvre informelle; et c’est à ce niveau que le syndicat veut agir en priorité. Cette situation se rencontre en particulier dans les planta-tions de thé, les usines de traitement du thé et la construction. Les

ouvriers ‘informels’ qu’on qualifierait ici de travailleurs ‘au noir’ se voient attribuer les places les plus dangereuses dans les usines, là où la poussière de thé attaque violemment les voies respiratoires, dans les plantations, là où les pieds sont le plus exposés aux blessures. Nous menons également des campagnes en faveur de la sécurité et de la santé sur les chantiers de construction. On construit beaucoup au Rwanda mais dans des conditions généralement révoltantes. Les gens sont engagés sans aucune expérience et ce salaire leur est indispensable. Beaucoup de femmes travaillent dans la construc-tion et, lorsqu’elles sont enceintes, elles doivent prester jusqu’au dernier jour de la grossesse. Payés à la journée, les ouvriers du bâtiment ne connaissent pas leurs droits et sont comme un jouet entre les mains des patrons. Et s’ils tentent de protester, c’est bien simple, ils peuvent rester chez eux! «Après le génocide, nous avons dû recommencer à expliquer le syn-dicalisme et c’est ce que nous faisons encore aujourd’hui.»

Notre partenaire en Rwanda La Cestrar (Centrale des Syndicats des Travailleurs du Rwanda) est le syndicat le plus représentatif du pays. Il est issu de l’ancien syndicat unique mais depuis l’avènement du multi-partisme en 1991, il est libre et indépendant. Entre 2003 et 2005, avec l’appui de la FGTB fédérale, le syndicat a franchi une nouvelle étape en se décentralisant dans les régions de Cyangugu, Butare, Gysenyi, Byumba et Gitarama. Il se trouve ainsi beaucoup plus près des salariés dans presque tout le pays. www.cestrar.org

En quoi consiste le renforcement des capacités?

Homme/FemmeAfin de ne pas rendre les textes inutilement longs, quand nous faisons référence à des personnes, à des fonctions, etc. nous utilisons toujours la forme masculine. Naturellement ces termes peuvent se référer à des hommes comme à des femmes!

Edit. resp Rudy De Leeuw; Rue Haute, n°42. 1000 BruxellesMise en page Stefan Loeckx / QuasiCoordination du projet Koen de Visscher

© Avril 2008. La reprise ou reproduction entière ou partielle du texte et des illustrations de la présente brochure ne peut se faire qu’en mentionnant clairement la source.

Depuis 2003, la FGTB, via son asbl “IFSI”, est reconnue comme un des acteurs essentiels de la coopération au développement belge. Cela signifie que nous recevons des moyens financiers des autorités belges (85 %). Ensemble avec notre propre contribution de 15%, nous lançons des projets aux quatre coins du monde.

Le service Coopération Syndicale avec le Sud de la FGTB fédérale coordonne les projets. Vous pouvez nous contacter au n° de téléphone 02 289 08 61 ou par e-mail: [email protected]

COLOFON

Le Rwanda est un des pays les plus pauvres de la planète. 60% de la population vit of-ficiellement avec moins d’un dollar par jour et 87% avec moins de deux dollars par jour. L’espérance moyenne de vie est de 45 ans et un tiers de la population est sous-alimenté.

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SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008 11> SOLIDARITÉ SYNDICALE EN AFRIQUE DE L’OUEST

Journaliers exploités par des entreprises internationalesLes syndicats des pays en voie de développement peuvent compter sur la solidarité de la FGTB. Ainsi, il existe un important projet de collaboration en Afrique de l’Ouest. Ce qui correspond aux pays francophones de ce continent. Le projet se fait en collaboration avec des syndicats français et est chapeauté par le syndicat international du bois et de la construction, l’IBB. L’objectif étant de construire un fonctionnement syndical dans ces pays et d’apporter notre soutien au combat pour des conditions de travail décentes. Karim Ouédraogo coordonne le projet depuis le Burkina Faso. Récemment, il était en Belgique et nous lui avons posé quelques questions.

Quelle est la situation dans les pays africains où vous êtes actifs?

Karim Ouédraogo: Il faut faire une distinction entre les pays qui connaissent la stabilité et ceux qui sont en crise. Ainsi par exemple la Guinée, mais aussi la Côte d’Ivoire et le Togo ont connu des années très diffi ciles mais à présent le calme est revenu. Les rebelles ont été maîtrisés et des élections ont été organisées. L’économie revit et cela se sent tout de suite dans le secteur de la construction.

Il n’en va pas de même dans les pays où il n’y a pas de stabilité politique. Le Congo, par exemple, où le chaos est encore très grand, surtout dans les régions orienta-les. L’économie ne tourne pas, de nombreuses entreprises ferment leurs portes. Ou alors l’activité est totalement hors contrôle, comme dans le secteur du défrichage. Des forêts entières disparaissent parce qu’il n’y a pas d’exploitation dura-ble. En outre, les activités sont uni-quement destinées à l’exportation, le développement local n’en profi te absolument pas.

Mais donc, dans les pays où il y a une situation politique stable, ça va mieux pour la population?

Karim: Ce n’est pas aussi évident que ça. Les groupes multinationaux viennent s’approprier le marché, certainement dans le secteur du bois et de la construction. Ces inves-tisseurs étrangers ne s’encombrent pas des droits des travailleurs. Les organisations syndicales n’entrent

pas dans ces entreprises. C’est sur-tout le cas des sociétés chinoises qui s’implantent en masse dans la région.

Mais au moins, elles procurent du travail?

Karim: La question est naturelle-ment: quelle sorte de travail? Tenez, dans cette région, les groupes mul-tinationaux ont entre leurs mains 80% du marché de la construction. Et quelles en sont les conséquen-ces? Les entreprises locales n’ont aucune chance de se développer et disparaissent. Les gens sont contraints d’entrer dans un cir-cuit informel. Ils peuvent travailler dans ces entreprises étrangères, mais comme journalier. Ils sont engagés pour un jour, sans aucune certitude de revenir le lendemain. Enormément de femmes sont dans ce système, elles travaillent dans la construction pour transporter les matériaux. Les gens n’ont pas de contrat de travail ni aucune forme de protection sociale. En ce qui concerne les dispositifs de sécurité, il n’y en a tout simple-ment pas.

C’est contre cela que nos syndi-cats se battent. Les travailleurs doivent s’organiser et ensemble, nous devons arriver à faire entrer ce marché du travail informel dans un cadre formel. En d’autres mots, il faut arracher des conventions collectives de travail qui garantis-sent les droits des travailleurs et les protègent.

Dans ce combat, nous avons vrai-ment besoin de l’aide des syndicats des pays riches. Ils nous aident à nous organiser. Mais ils peuvent

aussi mettre la pression sur les groupes internationaux afi n qu’ils appliquent des conditions de tra-vail décentes.

Pourtant, lorsque nous parlons de solidarité envers les pays en voie de développement, nous pensons surtout à des choses plus basiques comme les soins de santé, l’enseignement ou à l’eau. Comment pouvez-vous nous convaincre que le soutien aux syndicats est lui aussi une priorité?

Karim: Pour cela, laissez-moi pren-dre l’exemple de la Guinée. C’est le mouvement syndical qui est à la base du processus de normalisa-tion. C’est lui qui a réussi à trouver un accord entre les partis opposés afi n de constituer un gouverne-ment. Il a aussi contraint le prési-dent de former un gouvernement composé de gens intègres.

C’est la grande différence. Les syn-dicats sont les seules structures dé-mocratiques qui résistent à toutes les tempêtes politiques. Chez nous, les partis politiques ne sont pas une garantie pour la démocratie. Les syndicats oui. Ils sont en quête d’un climat politique serein qui permet à la population de prendre son destin entre ses mains. Dans nos pays, la meilleure voie vers le développement consiste en ce que les gens aient un bon job et un re-venu. C’est pour cela que le soutien de votre mouvement syndical est tellement important.

Karim Ouédraogo en visite sur un chantier de construction en Belgique: «Les syndicats des pays riches doivent mettre la pression sur les groupes internationaux afi n qu’ils appliquent chez nous aussi des conditions de travail décentes».

> LES OUVRIERS DANS LE SECTEUR DES SOINS DE SANTÉ

La pression du travail est intenableDepuis plusieurs années, le secteur des soins de santé, qui représente les hôpitaux, mais aussi les maisons de repos, réclame à corps et à cris plus de personnel, une diminution de la pression et une amélioration des conditions de travail et de salaire. Un message qui jusque là est resté lettre morte. A présent que nous avons un nouveau gouvernement, le secteur a voulu faire entendre ses revendications à nouveau en descendant dans les rues de Bruxelles le 30 avril dernier.

Quand on pense aux soins de santé, on pense bien évidemment au personnel soignant, mais on oublie bien souvent tout le personnel ouvrier qui rend le fonctionnement des hôpitaux et des maisons de repos possible. Pensez par exemple au personnel des cuisines, d’entretien, les services techniques. Pour eux aussi, la charge de travail est devenue insoutenable.

Manque de personnel

A la base de ce malaise, il y a un manque indéniable de personnel, ce qui rend la charge de travail de plus en plus lourde. Les tra-vailleurs sont la plupart du temps obligés de prester des heures supplémen- taires. Quant à savoir si ces heures supplémentaires sont toujours payées ou même ré- cupérées, les doutes sont permis. Une s i t u a t i o n qui n’est plus tenable.

Outre l’aug- m e n t a t i o n de la pression au travail, le manque de per- sonnel a d’autres conséquences comme la polyvalence exigée du personnel ouvrier. Il est bien évident que quand il n’y a pas assez de main-d’œuvre, on est bien obligé de devenir un touche à tout et c’est le règne de la débrouille qui est d’application. Malheureusement, cette polyvalence n’est pas valorisée. Les travailleurs sortent du cadre normal de leur travail, ont plus de responsabilités ou de stress, sans aucune compensation. Le résultat ne s’est pas fait attendre: les travailleurs quittent le secteur et de moins en moins de gens acceptent d’y entrer. Autre handicap pour le secteur: il est moins attractif d’un point de vue fi nancier que des secteurs similaires comme celui des titres-services ou encore celui du nettoyage.

La seule manière de sortir de ce sac de nœuds est d’améliorer le statut des travailleurs du secteur des soins de santé. D’autant plus qu’il n’existe même pas de cadre de personnel défi ni pour les ouvriers et ouvrières.

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A la base de

ce malaise, il y a un manque indéniable de

personnel, ce qui rend la charge de travail de plus

en plus lourde.

Les ouvriers du

secteur des soins de santé exigent eux aussi des mesures d’urgence

pour lutter contre la pression du travail

trop forte.

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MÉTAL12 SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008

> POINT DE VUE

Les élections sociales se terminent: cela ne veut pas dire que les vacances syndicales sont là, au contraire!Les semaines qui viennent, en effet, seront cruciales: la FGTB doit, avant juillet, avoir fait connaître clairement ses positions, que ce soit au plan institutionnel, au plan économique ou au plan social. Il faut transformer politiquement la force qui nous est donnée, en ce moment, par le scrutin social dans les entreprises.C’est que, de plus en plus, l’organisation syndicale apparaît comme l’ultime rempart aux menaces qui se profi lent contre les travailleurs. La présence d’une moitié des socialistes au gouvernement fédéral nous laisse perplexes, d’autant que nous ne pouvons pas oublier ce qu’a été le pacte «anti-générations» adopté à un moment où, précisément, la force relative du PS était plus grande… Comme cela a été dit par plusieurs représentants de la FGTB lors du Premier Mai, affi rmer «ce serait pire sans les socialistes», ce n’est plus un argument suffi sant. Bref, nous devons d’abord compter sur nos propres forces. Et nous devons montrer, avant les vacances, que nous n’entendons pas nous laisser marcher sur les pieds. D’où l’idée d’organiser, dans la semaine du 9 au 13 juin, des actions tournantes dans les provinces. Les modalités pratiques varieront localement et doivent encore être déterminées, mais ces actions doivent être reliées par un axe commun : montrer notre force et notre détermination à défendre ce qui est le souci majeur de tous aujourd’hui, le pouvoir d’achat.Ce qui veut dire que les prochaines décisions doivent se concentrer dans une seule direction : donner de l’air aux plus bas revenus. Les entreprises ont déjà bénéfi cié de mesures avantageuses, mais on n’en voit pas bien les retombées positives pour l’emploi ou l’écono-mie en général (certes, les actionnaires sont contents, contents…). Il faut donc maintenant privilégier les bas et moyens revenus, par des mesures fi scales appropriées et par une augmentation signifi cative des allocations sociales. Il faut aussi s’occuper sérieusement du coût de l’énergie, en mettant en place un contrôle vigoureux: les profi ts du secteur n’arrêtent pas de grimper et c’est sur notre dos que cela s’organise.Plus loin, il y a l’échéance de l’accord interprofessionnel, à la fi n de l’année. Soyez d’ores et déjà certains, et nous le dirons dès juin, que nous exigerons des hausses du salaire brut, à commencer par les salaires minimums. Pas des bouts de fi celles, mais de l’argent récurrent et durable…Que la croissance soit forte ou faible, que l’in-fl ation soit nulle ou élevée, depuis plus de vingt ans les travailleurs payent la note tandis que les profi ts des entreprises fl ambent. Nous devons, cette fois, marquer le coup d’arrêt.

Nico CueSecrétaire Général MWB-FGTB

Après les élections, mobiliser encore

198 personnes travaillent chez Yvan Paque. Plus de 75% sont des ouvriers. On ne compte que 3 ou 4 intérimaires. Nous travaillons tous sous CDI.Créée en 1972, l’entreprise qui compte 2 sites de production n’a cessé de se développer. Présente aujourd’hui sur le terrain de l’éclairage public, de la signalisation routière, du câblage télécom, de la gestion du trafi c, de l’installation des stations relais pour GSM, de l’électricité industrielle et autre signa-lisation ferroviaire, il n’est pas trop synthétique de dire que notre boîte cartonne! Le chiffre d’affaires est excellent et les bénefs suivent! Pour certains, cette bonne nouvelle devrait suffi re à satisfaire patrons et travailleurs. Pour la MWB-FGTB: qui dit bons résultats dit amélioration des conditions de travail! Et les travailleurs ne s’y trompent pas. Ce n’est pas pour rien que nous nous sommes postés dès notre candidature comme organisation majoritaire. Nous nous imposons un travail d’écoute et de relais des préoccupations de chacun au quotidien. C’est ce travail qui nous a permis de présenter SEULS un cahier de revendications auprès de la direction et qui nous a permis de décrocher quelques belles avancées.

Au chapitre du pouvoir d’achat, nous épinglerons:• Des chèques repas d’abord à 4 euros, aujourd’hui

à 5 euros.• Un chèque St-Nicolas de 35 euros par travailleur

et par enfant à charge.• Une classifi cation de fonctions plus adap-tée.• Un engagement plus rapide des intéri-maires.

Au chapitre bien-être et sécurité nous n’avons pas non plus ménagé nos efforts:• Développement d’une Tool-Box (campa-

gne d’affi chages périodiques axée sur la prévention des accidents de travail et sur l’explication des gestes et procédures pour réduire la pénibilité du travail).

• Accentuation de la visibilité des véhicules

de l’entreprise.• Diminution de la surcharge chronique des mêmes

véhicules.• Amélioration de la qualité des vêtements de tra-

vail.• Renouvellement complet des douches et vestiai-

res.

Et puisqu’il est question de sécurité, notre toute grande fi erté aura été de faire déchirer cette conven-tion « prime à la diminution des accidents de tra-vail » signée déjà par la CSC. Jamais en effet, nous n’accepterons qu’on dresse les travailleurs les uns contre les autres. Un travailleur qui se blesse est une situation suffi samment délicate à gérer pour qu’on en arrive à culpabiliser la victime par dessus le marché ! Nous ne mangeons pas de ce pain là !

Forts de ce que nous avons réussi à décroché tout au long des quatre années écoulées, nous nous présentons confi ants aux élections sociales qui s’annoncent. Nous ne changerons pas notre po-litique d’un iota. Ecouter, essayer de comprendre et protéger.

Les travailleurs d’abord!

La délégation MWB-FGTBYvan Paque

Seule la FGTB défend vos droits!

Bétonner l’acier

La consolidation des marchés est un des domaines dans lequel la pensée unique par-

vient à renverser la vapeur par rapport à un terrain de chasse traditionnellement de gauche. La solidarité par une entente pour mieux défendre ses intérêts est devenue le cheval de bataille des aciéristes et des producteurs de minerais.

Auparavant cette valeur de gau-che donnait à l’homme seul de meilleures armes pour se valoriser. Aujourd’hui la droite a naturalisé et légitimé la nécessaire création de fusion économique dans des conglomérats qui «libèrent» les prix au bénéfi ce de la demande.

Tout bénéfi ce pour le consomma-teur, proclament certains « créa-tionnistes » de l’acier qui, au nom d’une entreprise, sont capables de représenter à eux seuls des fortu-nes colossales. Alors même que l’économie mondiale traverse une période de récession, ces hommes parviennent encore à souffl er le chaud et froid sur des pans entier de l’activité économique.

Au nom de quoi?

Il leur faut sécuriser l’approvision-nement en ressources et en ma-

tières premières. Arcelor Mittal, par exemple, a signé un contrat de long terme avec le groupe minier brésilien Vale pour un montant non communiqué, transparence oblige. Par contre pour un montant de 1,6 milliard d’euros, la même en-treprise s’est offert une mine de fer au Sénégal. L’enjeu est de renforcer l’intégration verticale de sa société et d’assurer son approvisionne-ment vers une autosuffi sance en minerai à concurrence de 90% en 2018 alors qu’il n’est que de 47% ac-tuellement. L’entreprise Severstal, dont l’actionnaire principal, voire unique, est Alexeï Mordachov, pra-tique de même.

Pendant que l’on sécurise à tour de bras, des entreprises rédigent des accords mondiaux santé et sécuri-té. Cela ne coûte pas très cher, c’est bon pour l’image de marque et par la même occasion cela permet de s’inquiéter enfi n d’un paramètre qui ne fi gure pas dans l’ensemble de ces mouvements fi nanciers à savoir le travailleur.

Lui aussi est redevable de sécurité et pour garantir une production une fois qu’on lui «donne» du travail, on s’engage à garantir un cadre qualitatif dans un texte qui n’est pas un placebo…sur papier.

Selon les chiffres de l’Interna-tional Iron and Steel Institute, la production mondiale d’acier en 2007 est passée à 1.343,5 millions de tonnes soit une augmentation de 7,5% sur base annuelle. La Chine y contribue pour 36,4%, l’Europe élargie représente une production mondiale de 15,7% et la Belgique se maintient au dix-huitième rang du classement des pays producteurs avec 0,8% mais avec un tonnage en diminution. Proportionnellement on remarque un déplacement de la production vers les pays émer-gents et l’Inde, la Chine, le Brésil et la Russie totalisent 48,2% de la production mondiale contre 31% en 2001.

La demande continue à pousser les prix vers le haut et cela pour autant que les perspectives économiques de la grande consommation se maintiennent malgré la crise.

En somme, une fois acquise la maî-trise de l’approvisionnement en minerai, cette consolidation dans le processus de production permettra certainement de mieux voir venir une diminution de la demande car certains coûts seront verrouillés au grand bénéfi ce des argentiers et autre actionnaire principal, mais l’emploi industriel en Europe sera-t-il sécurisé pour autant?

HF6: le fi lmLa Form’action André Renard, en coproduc-tion avec les Métallos liégeois et Wallons et Bruxellois de la FGTB, présente «HF6: le fi lm», un fi lm documentaire sur la relance du haut-fourneau 6 d’ArcelorMit-tal, à Seraing.Le fi lm revient en détail sur les différents aspects d’un dossier aussi com-plexe qu’emblématique, depuis une perspective syndicale.Pourquoi avoir fermé le haut-fourneau et condamné la «phase à chaud» de Liège? Quel-les sont les raisons de la relance? Comment résoudre le problème des émissions de CO2

et répondre aux inquiétudes des riverains? Quel avenir pour les travailleurs et la sidérurgie liégeoise?Le fi lm s’attache à faire le point sur toutes ces questions, en suivant notamment, dans leur quotidien, des délégués et des travailleurs directement concernés par la fermeture puis la relance du HF6. Interviennent également des responsables syndicaux, des repré-sentants d’ArcelorMittal et des mandataires politiques.

Première au Cinéma Sauvenière à Liège le mercredi 14 mai à 20h45D’autres projections sont prévues au Cinéma Le Churchill les 16, 19, 21, 22 et 27 mai et au Cinéma le Parc le 26 juin à 20h

Renseignements: www.grignoux.be ou 04 / 222.27.78www.hf6lefi lm.be ou 04 / 221.96.34

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SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

> TEXTILE12 avril 2008: Journée des candidats de la FGTB

Le stand de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant était très populaire lors de la journée des candidats à Tour et Taxis à Bruxelles.

En renversant les boîtes en conserve, on pouvait gagner un T-shirt gratuit. En un rien de temps, il n’y avait plus de T-shirts! Heureusement, il y avait encore des sacs de shopping, très appréciés aussi.

LTDpjàB

EboTraHada

Paiement du pécule de vacances légal 2008

Comme chaque année, Vacantex répartit, pour le paiement du pécule de vacances légal, toutes les entreprises textiles en 3 groupes, selon les dates du congé annuel de l’entreprise. Les entreprises qui ferment en premier en raison des congés annuels sont reprises dans le groupe 1. Les entreprises qui ferment plus tard sont reprises dans les groupes 2 et 3.

Tous les travailleurs occupés dans le secteur reçoivent, pour mi-mai, une bandelette reprenant toutes les données concernant le calcul et le paiement du pécule de vacances légal.

Voici les dates de paiement par groupe:

Chèques circulairesGroupe 1 Vendredi 23 mai 2008 Groupe 2 Mercredi 11 juin 2008Groupe 3 Lundi 23 juin 2008

VirementsGroupe 1 Mercredi 21 mai 2008Groupe 2 Lundi 9 juin 2008Groupe 3 Jeudi 19 juin 2008

Virements vers l’étrangerGroupe 1 Mercredi 21 mai 2008Groupe 2 Lundi 9 juin 2008Groupe 3 Jeudi 19 juin 2008

Consulte ton secrétaire professionnel pour savoir sous quel groupe ton entreprise est reprise.

IndexationTextile

Groupe salarial Fonction Salaire Double équipe

+ 8,41%Equipe de nuit

+ 31,60%

Groupe 1

Salaire de

base

Teillage fi bre courte/pâtés

10,7549 11,6594 14,1534Teillage pailles de linConduire la ligne feutreConduire presse balles

Groupe2

Base + 2%

Conduire la peigneuse/opérateur

10,9700 11,8926 14,4365

Conduire les cardes/cardes-briseusesConduire les bancs d’étirage/bancs d’étirage mélange de couleursConduire bobinoirs semi-automatiqueConduire machine peignageApporter des ballesConduire les bancs à brochesConduire bobinoirs manuellement

Groupe 3

Base + 3%

Conduire mélangeurs

11,0775 12,0091 14,5780

Conduire l’effi locheuseConduire bobinoirs automatiqueConduire chariot élévateurSéchage bobines d’alimentationConduire open-endConduire ligne feutre (responsable de processus)

Groupe 4

Base+ 10%

Magasinier11,8304 12,8253 15,5688Filage au sec

Filage au mouillé

Groupe 5

Base + 15%

Régler machines/mécanicien 12,3681 13,4083 16,2764Entretien général électricitéEntretien général mécanique

Groupe 6

Base+20%

Contremaître (personnel de maîtrise)

12,9059 13,9913 16,9842

> INDUSTRIE DE FOURRURE

Prime syndicale 2007Pour les entreprises qui relèvent du sous-secteur de la couperie de poils, la prime syndicale s’élève à €85,00. Cette prime syndicale se rapporte aux entreprises suivantes:• Passavant – Lokeren• Belskin – Lokeren• Dubaere & Vandenavenne – Meulebeke• Waignier – Bernissart• Hofmans – Lebbeke

Pour les entreprises qui relèvent du sous-secteur des tanneries de peaux, la prime syndicale s’élève à €75,00. Cette prime syndicale se rapporte aux entreprises suivantes:• Bekaert La Visonette – Oudenaarde• Van Den Weghe – Zulte

Les ouvriers et ouvrières qui sont occupés dans les entreprises pré-citées, qui sont affi liés à la FGTB et qui sont en règle de cotisation, recevront la prime syndicale sur leur compte pour fi n mars. Il ne faut pas introduire de formulaire. Le paiement se fait automatiquement. Si tu n’as pas reçu cette prime syndicale et que tu penses que tu y as droit, tu dois contacter ton secrétariat professionnel local.

Tu peux également nous envoyer un mail à [email protected] ou nous téléphoner au 050/72.95.70.

> ENTRETIEN DU TEXTILE

Augmentation salarialeLes salaires augmentent de €0,05 à partir du 1er avril 2008. Voici les nouveaux barèmes:

37,5 heures/semaine 38 heures/semaineGroupe salarial 1 €9,3649 Groupe salarial 1 €9,2368Groupe salarial 2 €9,6000 Groupe salarial 2 €9,4714Groupe salarial 3 €9,8351 Groupe salarial 3 €9,7061Groupe salarial 4 €10,0702 Groupe salarial 4 €9,9418Groupe salarial 5 €10,3052 Groupe salarial 5 €10,1755Groupe salarial 6 €11,0515 Groupe salarial 6 €10,9102Groupe salarial 7 €11,3100 Groupe salarial 7 €11,1672Groupe salarial 8 €12,4152 Groupe salarial 8 €12,2581

A partir du 1er avril 2008, les salaires dans le secteur du textile augmentent de 2% suite à une indexa-tion.

LinLes salaires augmentent de 0,0372€ à partir du 7 avril 2008. Voici les nouveaux barèmes:

JuteLes salaires sont multipliés par 1,0165 à partir du 1er avril 2008. Les nouveaux barèmes sont:

1 Coudre, couper, doubler des sacs, thermo-couper, estampiller, étendre, déposer et enlever des sacs, bref tout le travail d’estampillage

€ 10,2892

2 Lier, presser, manutention € 10,71553 Entretien, chauffeur, charger et décharger € 10,85144 Contremaître, mécanicien qualifi é € 11,3730

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ALIMENTATION-HORECA-SERVICES14 SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008

> GRÈVE CHEZ PINGO POULTRY

La persévérance paieChez Pingo Poultry, une entreprise de transformation de volaille située à Maasmechelen, une grève a eu lieu pendant près de deux semaines. La FGTB veut davantage de pouvoir d’achat. L’employeur, têtu, a tenté de casser la grève par tous les moyens possibles.

La grève a commencé le ven-dredi 18 avril, chez Pingo Poultry. L’action a été lancée

à l’initiative de la FGTB HORVAL. Il s’agissait bel et bien d’une grève reconnue, pas d’une grève sauvage. Dès le début de la grève, l’ordre du jour comportait davantage qu’une «prime pour travail insalubre» (un supplément pour les travailleurs qui travaillent entre autres dans la section du triage des organes).

La FGTB demande 4 choses: une augmentation du pouvoir d’achat; une concertation urgente concer-nant la classifi cation de fonctions et de salaires; des salaires corrects pour les chefs de service et une prime honnête pour travail insalu-bre. Dans de nombreuses entrepri-ses, une augmentation du pouvoir d’achat a déjà été accordée. Chez Pingo Poultry les travailleurs atten-dent encore et toujours la classifi -cation de fonctions et de salaires promise depuis 2 ans.

L’employeur a refusé de donner des réponses à ces questions formulées de manière claire et précise. En lieu et place, il a fait appel à un huissier pour casser la grève. Il a introduit une requête unilatérale pour la levée du blocage des portes de l’en-treprise et laisser passer purement et simplement les volontaires et les fournisseurs.

La Secrétaire régionale, Nicole Houbrechts: «De par cette décision, nous sommes obligés de laisser les choses suivre leur cours tranquille-ment. Nous pouvons uniquement être présents, mais il n’est même plus possible d’adresser la parole aux gens. Un huissier et la police veillent à ce que ceci soit respecté scrupuleusement.»

Cela n’a heureusement pas été suf-fi sant pour casser la grève grâce,

entre autres, à la solidarité et au soutien des militants des autres Centrales de la FGTB. Des 460 ouvriers, plus de 250 sont affi liés à la FGTB et ils ont toujours été fermement décidés à appuyer leurs revendications.

Droit de grève remis en question

Pour garantir la production malgré tout, l’employeur a fait appel à des intérimaires. Or, la loi sur le travail intérimaire stipule noir sur blanc qu’il ne peut être fait appel à des intérimaires pour casser une grève. Après une intervention de l’inspec-tion du travail, les intérimaires ont donc quitté l’entreprise.

Malgré cela, l’employeur a persisté dans ses tentatives pour casser la grève. Il a décidé de faire appel à des employés pour la section de production et à une fi rme fantôme douteuse qui utilise des Polonais et des Hongrois pour les abatta-ges. La FGTB tente de savoir sous quelle forme ces personnes sont occupées. Cette sous-traitance et l’utilisation de fi rmes externes est tout bonnement une atteinte au droit de grève. «Il s’agit certaine-ment d’une lacune juridique, un manquement dans la législation» dit Nicole Houbrechts. «Si ceci est toléré, cela signifi e la fi n du droit de grève. Il faut donc, non seule-ment, apporter des solutions par le biais de la concertation et de la diplomatie pour ce confl it, mais il y a également lieu d’examiner quelles initiatives légales sont né-cessaires pour éviter cette situation à l’avenir.»

La Secrétaire régionale insiste également sur le fait qu’engager des employés et des travailleurs étrangers représente des dangers : «Ces travailleurs n’ont pas eu de

formation pour effectuer le tra-vail qu’ils doivent effectuer. Ils ne connaissent pas les produits, ne sa-vent pas évaluer les dangers et ne sont pas au cou-rant des procédés. L’hygiène et la sé-curité alimentaire sont donc en danger mais aussi ces personnes elles-mêmes.»

La concertation

Une concertation entres les parties a tout de même eu lieu. Le 24 avril, après une semaine de grève, des entretiens ont eu lieu sous la hou-lette d’un conciliateur social du SPF Emploi et Travail. Une conciliation était impossible. Il a donc fallu re-négocier le lendemain. A nouveau, l’employeur faisait preuve de mau-vaise volonté. Il n’y a pas d’argent, voilà l’explication de l’employeur. Nicole Houbrechts conteste cette affi rmation: «Apparemment il y a bien de l’argent. Pas d’argent pour rémunérer les ouvriers tra-vaillant dur, mais bien de l’argent pour saboter le droit de grève. De l’argent pour payer la présence des huissiers de justice, des agents de sécurité, introduire de procédures judiciaires et rémunérer des Polo-nais et des Hongrois.»

Le 30 avril, la grève a été levée après qu’un protocole d’accord ait été at-teint en matière de pouvoir d’achat et de l’application de la classifi -cation de fonctions et de salaires, sous la présidence du conciliateur social. Une fois de plus, la téna-cité des militants FGTB a porté ses fruits!

Lacune dans la législation

La CCT 58 et la loi de 1987 sur le travail temporaire et le tra-vail intérimaire déterminent explicitement que le travail in-térimaire est défendu en cas de grève. Rien n’est repris dans la législation à propos de la «sous-traitance» et des «contrats de services». La FGTB prendra donc les initiatives nécessaires pour combler les lacunes de la légis-lation.

Du côté des titres-servicesKatty Dubois et Jenny Petit sont de toutes jeunes déléguées qui découvrent, chaque jour, l’univers syndical. «On n’a pas fait de grandes études». Après de longues et «insupportables» périodes de chômage, elles travaillent désormais dans le nouveau secteur des titres-services. Ce dernier tire son nom des chèques éponymes utilisés par les particuliers pour rémunérer des travailleurs - employés de fi rmes de services agréées - exécutant des tâches essentiellement ménagères à domicile. Créé en 2004, ce système fédéral prétend remettre des prestataires peu qualifi és au travail tout en luttant contre le travail au noir.

Se proclamant «rouges depuis toujours», Katty, la Lessinoise et Jenny, l’Athoise travaillent pour deux prestataires différents installés dans la même ville d’Ath. Lorsque leur représentation syndicale n’existait pas encore, «il n’y avait pas de demande»; maintenant que le duo prépare activement les élections sociales de mai prochain, les demandes affl uent. «Les gens se disent qu’ils pourront compter sur nous».

Ces deux déléguées «débutantes» sont déjà perçues par leurs collègues respectifs comme le bon intermédiaire «pour pou-voir exprimer leur malaise au travail. Même si c’est au mépris de nos loisirs, c’est une démarche volontaire pour défendre les ouvriers. Le problème majeur que nous rencontrons actuelle-ment c’est comment rencontrer nos collègues? Elles travaillent toutes au domicile des particuliers, de manière isolée. En accord avec l’employeur, on vient d’obtenir un bureau particulier à nous au siège, pour assurer une permanence sur l’heure du midi. Pour défendre, il faut rencontrer les gens».

Pour Jenny (photo du haut), comme pour Katty: «pour les défendre, il faut rencontrer les travailleurs»

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SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Une campagne de terrain pour le SETCaAvec autant d’énergie que lorsqu’ils siègent en Conseil de Prévention et de Protection au Travail (CPPT) ou en Conseil d’Entreprise (CE), les candidates et candidats du SETCa ont mis le paquet pour préparer les élections sociales.

Sur vos bureaux, dans vos casiers ou sur les panneaux pré-sents dans les couloirs, ils ont décliné leur campagne sur tous

supports: affi ches, tracts, sites internet, guides «Vos Droits»… «Votez pouvoir d’achat», la priorité fédérale de notre syndicat, s’est retrouvée partout. D’autres messages ont été déclinés, pour répondre aux spécifi cités de chaque secteur: commerce, CPNAE, fi nances, industrie, information et communication, logistique, non-marchand et tous les autres.

Brisant parfois leur timidité, les candidats ont rencontré les travailleurs pour leur exposer leur projet pour votre entre-

prise. Notons encore que la campagne a également pris des tournants originaux. Ainsi, un militant d’Anvers a tourné trois petits fi lms burlesques sur le stress et les accidents de travail, à la manière de Charlie Chaplin. Découvrez-les sur www.setca.org. Les militants se sont aussi retrouvés le samedi 12 avril à Tour et Taxis, à Bruxelles, pour la Journée Candidats de la FGTB. Coup d’œil en images sur la campagne 2008.

INDEXATION DE SALAIRES (MAI 2008)CP secteur %

augmentationT/B/M1

202 Commerce de détail alimentaire+ 1% T

203 Carrières de petit granit 205 Employés de charbonnages + 2% B216 Notariat + 1,86% T224 Métaux non-ferreux + 3,36% T226 Logistique + 1,4% T303.04 Industrie cinématographique + 2% T308 Banques d’épargne

(prêts hypothécaires, épargne et capitalisation)

+ 1,03% M

309 Sociétés de bourse + 1,0304% M310 Banques + 1,03% B311 Grandes entreprises de vente au

détail + 2% T

322 Intérim + 2% B327 Travail adapté et ateliers sociaux

+ 2% T330 Services fédéraux de la santé332 Services francophones

et germanophones de la santé

Manifestation nationale Accueillantes d’enfantsVendredi 16 mai - 9h30 - Bruxelles Gare Centrale

POUR UN STATUT COMPLET

✓ Un vrai contrat de travail d’employé✓ Une rémunération correcte✓ Une protection sociale complète✓ Une prise en compte appropriée des frais professionnels✓ Un renforcement des qualifi cations adaptées à la profes-

sionnalisation du secteur

Mettons fi n à une discrimination sociale importante pour des milliers de femmes.Pour un repositionnement cohérent, équilibré et concerté de l’accueil d’enfants à domicile dans l’ensemble des dispositifs d’accueil des enfants.

Infos déplacements dans votre régionale.1T = tous les salaires (réels + barémiques) / B = uniquement les salaires barémiques / M = L’adaptation se calcule sur le salaire barémique; le salaire réel est augmenté avec le même montant qui est calculé sur le salaire barémique.

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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°09 • 9 MAI 2008

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«Ensemble pour le pouvoir d’achat»

Au moment où nous écrivons ces quelques lignes, les tra-vailleurs commencent à se

rendre aux urnes pour choisir leurs délégués. Un acte qui ne prend que quelques minutes mais infl uen-ce les quatre prochaines années dans votre entreprise. Et déjà, les premiers résultats commencent à nous parvenir. Naturellement, il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions.

Cependant, le SETCa a toutes les raisons de partir confi ant.

D’abord, parce notre priorité, le pouvoir d’achat, est devenue l’en-jeu numéro 1. Fort de notre proxi-mité avec les travailleurs, nous étions les premiers à mettre ce thème à l’agenda politico-social. Aujourd’hui, tout le monde en parle.

Ensuite, car tous les indicateurs sont à la hausse: nous présentons 20% de candidats de plus qu’en 2004 et disposons de listes dans 20% d’entreprises supplémentai-res. Comme dans toutes les cour-ses, il est important de se trouver sur la ligne de départ avec une bonne équipe. Sur votre lieu de travail, c’est encore une fois le cas. L’ensemble des candidats SETCa a mené campagne avec passion, jusqu’à la toute dernière minute.

Les opérations de vote continue-ront jusqu’au 18 mai. Si vous n’avez

pas encore voté, rendez-vous au bureau de vote de votre entreprise. Optez pour les candidats SETCa-FGTB. Mieux encore, parce qu’en-semble, on est plus forts, n’hésitez pas à y emmener vos collègues.

La mobilisation continue

Bien entendu, notre défense du pouvoir d’achat ne s’éteindra pas avec la fi n des élections sociales. Dès juin, preuve en sera faite. Avec la FGTB, le SETCa a pris l’initiative de reprendre la mobilisation de plus belle. Dans les prochaines semaines, de nouvelles actions auront donc lieu en front commun. Notre message est on ne peut plus clair: le gouvernement doit tenir compte du pouvoir d’achat des travailleurs, sans plus attendre.

Dans les décisions à prendre sur le plan socio-économique, d’ici le 15 juillet, cette question doit être prise à bras le corps. Pour aider le gou-vernement à prendre conscience de l’urgence de passer à l’action, il faut lui adresser un signal fort.

Alors que les entreprises dégus-tent une immense part de gâteau via les intérêts notionnels, la ré-forme fi scale annoncée doit cette fois améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs. Celui des bas et moyens revenus, pas les citoyens les plus aisés. En matière d’énergie, des mesures simples comme la di-minution de la TVA à 6% doivent

permettre à tous les ménages de faire face à l’évolution des prix.

Pour plus d’équité, la lutte contre la fraude fi scale doit s’intensifi er. Une meilleure imposition des revenus du capital doit intervenir.

A la rentrée, les partenaires sociaux négocieront aussi l’adaptation des allocations sociales au bien-être. La hausse du coût de la vie tou-chant tout le monde, l’ensemble des travailleurs inactifs, eux aussi, ont droit à une amélioration de leur pouvoir d’achat. En octobre-novembre, les syndicats négocie-

ront avec les employeurs un nouvel accord interprofessionnel: nous revendiquerons une augmenta-tion réelle des salaires bruts, au-delà des annales barémiques et des indexations automatiques qui doivent impérativement rester la règle.

Du 9 au 13 juin

Cette nouvelle phase de mobili-sation pour le pouvoir d’achat se déroulera en deux temps. Dans la semaine du 9 au 13 juin, des ma-nifestations et/ou concentrations auront lieu, sous des formes diffé-

rentes suivant les provinces. Après les vacances, dès la rentrée sociale, une mobilisation nationale sera organisée, pour donner, si besoin en était, le ton des négociations interprofessionnelles.

Si le mois de mai est celui des élections sociales, le mois de juin sera donc consacré à la mobilisa-tion pour le pouvoir d’achat. Une première étape, en vue des né-gociations interprofessionnelles de la fi n de l’année. Avec la FGTB, nous resterons vigilants et pour le pouvoir d’achat, nous décréterons l’«Alerte rouge».

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente Président