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N°07 • BIMENSUEL • 63 ème année INDEX Nouvelle indexation de 2% en mai Page 4 Appel général: Tous les jeunes FGTB sur le Dancefloor! Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Pour la 2 ème année consécutive, les Jeunes FGTB et les ABVV Jongeren organisent leur Working Class Night, leur festival de clubs en Belgique. La nuit du 25 avril 2008, pas moins de 15 soirées seront organisées dans 13 villes de tout le pays, du Nord au Sud en passant par Bruxelles. Pour l’occasion, 24 salles, presqu’autant de styles musi- caux et plus de 100 artistes vous attendent nombreux! En plus, le ticket d’entrée est gratuit pour ceux qui sont affiliés à la FGTB! Cette initiative est indéniablement, dans l’histoire de notre mouvement, l’événement majeur organisé pour les jeunes de toute la Belgique. C’est également l’occasion, pour les militants et les délégués, de promouvoir le côté original et dynamique de la FGTB vis-à-vis des jeunes... Voir notre dossier – Pages 8&9 EUROPE Euromanif pour le pouvoir d’achat Page 3 FGTB WALLONNE Jean-Claude Vandermeeren quitte la scène Page 7 ÉPARGNE-TEMPS Un cheval Troie dans la sécu? Page 5 11 AVRIL 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Syndicats n°07 du 11/04/2008

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Working Class Night. FGTB.

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Page 1: Syndicats n°07 du 11/04/2008

N°07 • BIMENSUEL • 63ème année

INDEX

Nouvelleindexation

de 2% en mai

Page 4

Appel général:Tous les jeunes FGTB sur le Dancefl oor!

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Pour la 2ème année consécutive, les Jeunes FGTB et les ABVV Jongeren organisent leur Working Class Night, leur festival de clubs en Belgique.

La nuit du 25 avril 2008, pas moins de 15 soirées seront organisées dans 13 villes de tout le pays, du Nord au Sud en passant par Bruxelles.

Pour l’occasion, 24 salles, presqu’autant de styles musi-caux et plus de 100 artistes vous attendent nombreux! En plus, le ticket d’entrée est gratuit pour ceux qui sont affi liés à la FGTB!

Cette initiative est indéniablement, dans l’histoire de notre mouvement, l’événement majeur organisé pour les jeunes de toute la Belgique.

C’est également l’occasion, pour les militants et les délégués, de promouvoir le côté original et dynamique de la FGTB vis-à-vis des jeunes...

Voir notre dossier – Pages 8&9

EUROPE

Euromanifpour le pouvoir

d’achat

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FGTB WALLONNE

Jean-ClaudeVandermeerenquitte la scène

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ÉPARGNE-TEMPS

Un chevalTroie dans

la sécu?

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11 AVRIL 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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Page 3: Syndicats n°07 du 11/04/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Namur Brabant

Namur Luxembourg

Maison Syndicale C.G.S.P. « André GENOT »Rue de l’Armée Grouchy, 41 à 5000 NAMUR

Editeur responsable : Jean-Marie FLAMEY – Rue de l’Armée Grouchy, 41 à 5000 NAMUR

Bulletin d’inscription à renvoyer à la Commission «Loisirs»Rue Jean Bebronne, 14 à 5020 Suarlée pour le 21 avril:NOM:………………………………………Prénom :…………………………………Affi lié(e): ❍ oui ❍ non

Sera accompagné(e)de…… pers. affi lié(e)s et/ou de……pers. non affi lié(e)s

I N V I T A T I O N

A l’ensemble des Commissions Pensionné(e)s et Prépensionne(e)s

de la CGSP NAMUR et de la FGTB NamurLe mercredi 30 avril 2008 de 14h à 19h

Sous le chapiteau du parking de la Maison Syndicale «André Genot»

Rue de l’Armée Grouchy, 41 - 5000 NAMURCher(e)s Pensionné(e)s et Prépensionné(e)s,Les membres du Comité de l’Intersectorielle des Pensionnés et Prépensionnés de la CGSP et de la FGTB Namur ont le plaisir de vous inviter le 30 avril, dans le cadre des festivités du 1er mai 2008. Voici le programme: Démonstration de danses avec l ’ASBL « Les jambiens »goûter – thé/dansant animé par DJ STR@xxet par le musicien –claviériste Pol Gilles, accompagné au chant par Everine VisonContre une modique participation de 5,00 € pour les affi lié(e)s et 7,00 € pour les non- affi lié(e)s. Vous recevrez tarte et café et passerez un agréable moment. Réservation obligatoire pour le lundi 21 avril 2008 par versement au numéro de compte: 877-6691601-69 de la CGSP PENSIONNES ET PREPENSIONNES NAMUR (communication: goûter – thé/dansant 30/04/2008)Contacts: Maria Pasquarrelli : 81/55.91.62

Christine Mahiels: 0473/86/95.96

PRÉSENTE

WORKING CLASS NIGHT

Elections sociales: Toujours plus, toujours mieux!

Plus que quelques semaines avant le dé-but des élections!!!Nous avons déposé des listes dans 67 entreprises; sur nos listes fi gureront 192 candidat(e)s qui se présentent pour la première fois et plus de 200 anciens.Encore quelques nouvelles entreprises où notre Cen-trale n’avait pas déposé de liste en 2004 !- James Walker Benelux à Naninne- Institut pour le Développement de l’Enfance et de

la Famille à Sambreville- Les Goélands à Spy - Institut Saint Lambert à Bonneville- Institut Notre Dame du Sacré Cœur à Yvoir- Revivre à Sugny- Institut St Jean de Dieu à Namur- Analys à Suarlée- Gamma Medic aux Isnes

Petit – Déjeuner des Travailleurs Sans Emploi Au menu: café, croissants et atelier CV

Vous êtes travailleur sans emploi?Vous avez envie de participer à notre atelier CV et présentation à l’emploi?Vous avez une expérience intéressante à ce sujet et vous souhaitez la partager?Vous souhaitez avoir des conseils pour réaliser un bon CV ou une lettre de présen-tation attrayante?… Alors, venez participer à notre Petit – Déjeuner des sans-emploi :- nformations sur le CV et le langage non verbal- Informations sur les possibilités d’aide à la réalisation de CV- Echange d’idées et d’expérience- Débat

Ce petit-déjeuner aura lieu:A la Centrale Générale, 2e étage, rue de Namur, 24 à 1400 NIVELLES

Le vendredi 16 avril 2008 de 9h à 12hLes frais éventuels de déplacement ainsi que de garderie (sur présentation de justifi catif) seront bien entendu pris en charge par la FGTB. Entrée gratuite. Bienvenue à tous.

La FGTB Brabant Wallon a enfi n

son site web.Vous voulez connaître

nos dernières activités?Vous êtes à la recherche

d’un n° de téléphone ou d’une adresse?

Surfez vite sur notre site www.fgtb-bw.be

Pour la parfaite organisation du repas fraternel, merci de renvoyer, à Madame Colette GOULIER, Secrétariat de Jean-Marie FLAMEY, C.G.S.P., Rue de l’Armée Grouchy, 41 à 5000 NAMUR (Tél : 081/72.91.12 - Fax : 081/72.91.31 - e-mail : [email protected]) pour le VENDREDI 25 AVRIL 2008, votre confi rma-tion de participation par le biais du bulletin ci-dessous.

1er mai 2008Nom : …………………………………….... Prénom: ………………………………….Adresse :………………………………………………………………………………………......……………………………………………………………………………………………………….......Centrale professionnelle : ..............................................................................Secteur d’activité : ................................................................................................

BarbecueNombre de participant(s) : ADULTE (S): …… X 10,00€ = ……….. €ENFANT(S): …… X 6,00€ = ……….. €Total = ……….. €

Montant à verser au compte n° 636-3827404-08 (communi-cation: animations/CGSP 1er mai 2008)

pour vendredi 25 avril 2008 au plus tard.

✁✁

Vendredi 25-04-2008

GOLDEN – NAMUR

L’ENTREPOT - Arlon

www.workingclassnight.be -

infos Pages 8&9

Délégués? Candidats aux

élections sociales?Participez à notre

fête du 1er mai.

Inscription obligatoire.

Contactez votre permanent si vous

n’avez encore rien reçu.

Page 4: Syndicats n°07 du 11/04/2008

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

LURA (CABO VERDE)

AXELLE RED

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l 13.00 >20.00

PL. ROUPPE

FMSB

FSMBFGTBBRUXELLES.BE ABV VBRUSSEL.BE

info

1 Mai 2008

Rendez-vous militant !

14.00 - 15.00 : meeting à la Maison des Huit Heures,Place Fontainas.

15.00 - 15.30 : cortège de la Place Fontainas vers laPlace Rouppe, en fanfare.

PRÉSENTE

WORKING CLASS NIGHT

Vendredi 25 avrilFUSE - Bruxelles

www.workingclassnight.beInfos pages 8&9

P&V soutient le 1er mai de la FGTB de Bruxelles

Page 5: Syndicats n°07 du 11/04/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Tournai-Ath-Lessines Charleroi-Sud hainaut

Mons-Borinage

Centre

> LA CENTRALE GENERALE COMMUNIQUE

Ramassage des cartes de timbres «Intempéries 2007»

➨ Tournai (FGTB, Avenue de Maire, 134)> Dès maintenant, tous les jours entre 9h et 12h et entre

13h et 17h➨ Lessines (FGTB, rue G. Freyberg, 11)> Dès maintenant, tous les vendredis, entre 14h et 17h➨ Ath (FGTB, rue de Brantignies, 21)> Le 3e samedi du mois entre 9h et 11h➨ Ellezelles (FGTB, Place, 14)> Tous les jeudis, entre 9h et 11h➨ Leuze (FGTB, Grand Rue, 3)> Bureaux ouverts tous les jours entre 9h et 12h + le lundi

entre 14h et 18h et le mercredi entre 14h et 17h➨ Basecles (FGTB, rue des Déportés, 25)> Les 1er et 3e vendredis du mois entre 13h30 et 14h15➨ Peruwelz (FGTB, Place du Foyer Péruwelzien, 29).> Les 1er et 3e vendredis du mois entre 14h30 et 15h30> Les 1er et 3e vendrdis du mois entre 16h et 17h

Les bureaux de la Centrale générale seront fermés- le mercredi 30/04/2008, à midi

- le vendredi 2 mai 2008

PRÉSENTE

WORKING CLASS NIGHT

Fête multiculturelle du 1er mai 2008Cette grande fête de la multiculturalité vous permettra de déguster différentes spécialités gastronomiques (stand italien, espagnol, grec …).

Des groupes musicaux et folkloriques (salsa, oriental, espagnol, italien, rap …) agrémenteront également cette journée dédiée à l’ouverture sur les autres cultures.

Le GSARA et la FGTB vous invitent du 21 au 25 avril 2008

au cinéma Le Parc, 68 rue de Montigny6000 CHARLEROI à la 7e édition

«d’Arrêts sur Images».

20 fi lms qui: bousculent des idées reçues, révèlent des réalités occultées, racontent ce qu’on ne sait pas…Thèmes abordés: la mémoire collective, la mondia-lisation, la critique des médias, l’image de la femme, l’engagement, l’immigration.

Plus d’infos sur http://www.fasi.be

5 jours:- 4 projections par jour,- 19 débats,- 2 premières internationales,- 1 première européenne,- 10 premières belges et ceci à partir du 21 avril 2008.

Des débats qui invitent le public à s’impliquer, à pren-dre sa part de responsabilités une fois la projection, le spectacle et le rideau tombé…

Prix des places: - adultes 5,00 €- étudiants 3,00 €Conditions spéciales pour écoles et accompagnateurs.La carte déclic et article 27,… sont acceptés.

Plus d’infos : 071/651.945

Dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Inter-nationale Citoyenne de la Région de Charleroi,

La FGTB Charleroi & Sud Hainaut et l’asbl d’éduca-tion permanente CENFORSOC ont le plaisir de vous

inviter à la projection du documentaire:

«EL EJIDO: LA LOI DU PROFIT»Un regard sans concessions sur les conditions

de vie terribles des immigrants clandestins qui travaillent comme des esclaves dans la fournaise

des gigantesques serres de la région d’Alméria (Espagne).

Le fi lm sera suivi d’un débat animé par Marcel ETIENNE (CEPAG)

Le Mardi 15 avril 2008 à 18h30 FGTB Charleroi - Boulevard Devreux 36-38 Salle

Allende – Rez de Chaussée6000 CHARLEROI

L’asbl CEPRé vous informe…

La peur du rouge

Exposition sur l’anticommunisme en BelgiqueDu 6 mars au 18 avril 2008

Accessible gratuitement du lundi au vendredi8h30 à 12h15 / 13h15 à 16h30

rez-de-chausséeBâtiment FGTB CENTRE

Rue Henri Aubry 23 - 7100 LA LOUVIERE

Invitation à toutes et à tous!

n sur l’anticommunisme en Bel

Festivités du 1er mai 2008 à la FGTB Mons-Borinage

Invitation cordiale à toutes et tousLa FGTB Mons Borinage a le plaisir de vous annoncer qu’elle organise des festivités lors de la prochaine fête du travail du 1 mai.

Vous trouverez ci-après le programme de cette journée.

➢ 12h30: accueil + apéritif + barbecue *➢ 14h à 15h: présentations sur le thème des élections

sociales➢ 15h: discours

Orateurs: Alain De Nooze, Président de la FGTB Mons-BorinagePhilippe Borsu, Secrétaire Régional ff Mons-BorinageAnne Demelenne, Secrétaire Générale de la FGTB Fédérale et Présidente de l’Interrégio-nale Wallonne de la FGTB

➢ 16h à 17h: concert assuré par un groupe de la région (entrée gratuite)

➢ 18h: clôture des animations

Les festivités se dérouleront sous chapiteau dans la cour de la régionale. Un château gonfl able sera prévu pour les enfants.

Adresse: FGTB Mons-BorinageRue Lamir 18-207000 Mons

* réservation obligatoire avant le 22 avril 2008; bulletin d’inscription disponible auprès de votre centrale ou à la FGTB Mons-Borinage (tél: 065/32 38 32)

Réunion de l’Amicale des Pensionnés, Prépensionnés, Invalides DUFERCO (ex G. BOEL)

Le mercredi 16 avril à 14h30Maison du Peuple d’Haine-St-Pierre, rue de la Station

«Elections sociales»Orateurs: Leclercq Roger, Vander Goten Daniel

Invité: Di Tullio Gaetan

L’asbl CEPRé vous informe ……

VOYAGE Samedi 3 mai 2008 – départ 9h00

Brasserie de l’Eau de Villée (expo Orchidées), Château de Leers-Fosteau (dégustation gratuite),

Brasserie du Val de Sambre (dégustation gratuite)Infos: 064/23.61.20 - 064/28.24.71

SOUPER DANSANT «FETE DES MERES»Samedi 10 mai 2008 – 19h00

A la FGTB CENTRE – rue Henri Aubry 23 / 7100 La Louvière (Jolimont)

MENU: 15€/adulte – 9€/-10 ansInfos 064/28.24.71

La FGTB régionale du Centrea le plaisir d’inviter les militants

à une soirée spéciale « Elections sociales »

le 22 mai 2008 dès 18h00

dans le hall de la FGTB Centre, rue Henri Aubry, 23 à 7100 La Louvière.

Projection des résultats et buffet dînatoire.Bienvenue à toutes et tous.

Venderdi 25-04-2008

COLISEUM – Charleroi

SPY BAR & POINT BAR – Mons

STEFEN’S CAFÉ – Tournai

www.workingclassnight.be

Infos pages 8&9

Page 6: Syndicats n°07 du 11/04/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

> CENTRALE GENERALE FGTBSECTION LIEGE-HUY-WAREMMEPlace Saint-Paul, 13 - 4000 Liège

Liège-Huy-Waremme

IMPORTANTA l’attention de nos affi liés

en chômage

Nos bureaux seront fermés les 1er et 2 mai en raison de la fête du travail

et de l’Ascension

L’ONEM nous autorise à débiter les comptes le 30 avril

Afi n de nous permettre d’encodervotre payement dans les meilleurs délais

Nous vous invitons à rentrer votre carte dès le 24 avril

Attention, si vous travaillez durant cette période, vous devez conserver

votre carte jusqu’à la fi n du mois

Avis aux travailleurs de la constructionPaiement des cartes intempéries

Le paiement des cartes intempéries couvrant la période du 1er janvier 2007 au 31 décembre2007 s’effectuera par verse-ment sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale à partir du 28 Avril 2008.

Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, à partir du 1er Avril 2008, la (les) carte(s) reçue(s) de votre (vos) employeur(s), après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, accompagné(e)s de vo-tre carnet syndical, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires.Nous vous rappelons que nos guichets sont ouverts place St Paul, 13 à LIEGE, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 12, 19 et 26 avril 2008.Les cartes peuvent également être rentrées lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous:

LIEGE: Place St-Paul, 13, A partir du MERCREDI 2 Avril 2008 de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30.

HUY: au local de la FGTB, rue l’Apleit, 12Le JEUDI 17 Avril 2008 de 16h30 à 17h30.Le SAMEDI 19 Avril 2008 de 9h à 10h.

HANNUT: au local de la FGTB, rue Zénobe Gramme, 7,Le SAMEDI 19 Avril 2008 de 11h à 12h.Le VENDREDI 25 Avril 2008 de 15h30 à 16h.

FLERON: au local de la FGTB, avenue des Martyrs, 86, Le MARDI 15 Avril 2008 de 17h à 17h30.Le MARDI 22 Avril 2008 de 14h à 14h30.

WAREMME au local de la FGTB, rue du Baloir, 5Le VENDREDI 18 Avril 2008 de 16h30 à 17h30.Le VENDREDI 25 Avril 2008 de 16h30 à 17h30.

SERAING: au local de la FGTB, rue Paul Janson, 41Le VENDREDI 18 Avril 2008 de 9h à 10h.

FLEMALLE: au local de la FGTB, Grand Route, 122Le VENDREDI 18 Avril 2008 de 10h30 à 11h30.

JUPILLE: au local de la FGTB, rue Chafnay,Le MARDI 22 Avril 2008 de 15h à 15h30.

HERSTAL: au local de la FGTB, rue Large Voie, 36Le MARDI 22 Avril 2008 de 16h à 16h30.

VISE: au local de la FGTB, rue des Récollets, 63Le MARDI 22 Avril 2008 de 17h à 17h30.

POULSEUR: au local de la Mutuelle, rue des Ecoles, 30Le JEUDI 24 Avril 2008 de 16h à 16h30.Le JEUDI 8 Mai 2008 de 16h à 16h30.

AYWAILLE: au local de la FGTB, rue L. Libert, 22Le JEUDI 24 Avril 2008 de 17h. à 17h30.Le JEUDI 8 Mai 2008 de 17h à 17h30.

SCLESSIN: au local de la F.G.T.B. rue de l’Ile Coune, 50, A partir du 2 Avril 2008 aux jours et heures d’ouverture des bureaux.

CENEE: au local de la FGTB, rue Neuve, 18-24A partir du 2 Avril 2008, les jours habituels d’ouver-ture

CHAPON-SERAING: rentrer les cartes auprès du Camarade Louis LAROCK.

Verviers

PRÉSENTE

WORKING CLASS NIGHT

Vendredi 25-04-2008

SOUNDSTATION – Liège

www.workingclassnight.be

Infos pages 8&9

«Tous à Vottem...!»ce samedi 19 avril 2008

Page 7: Syndicats n°07 du 11/04/2008

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008 3ÉDITO

Tandis que 35.000 travailleurs de 50 organisations syndicales provenant d’une trentaine de pays, manifes-

taient ce 5 avril à Ljubljana, capitale de la Slovénie, pour l’amélioration du pou-voir d’achat, mis à mal par une infl ation devenue partout galopante, Jean-Claude Trichet, le Président de la Banque Centrale Européenne, s’en prenait une fois de plus à notre système d’indexation automatique des salaires. Si ce n’est pas de la provoca-tion, cela y ressemble fort!

Infl ation «perçue» et «réelle»

Il y a à peine quelques semaines, la Ban-que Nationale de Belgique se voulait rassurante. Elle faisait une subtile dis-tinction entre l’infl ation «perçue» (com-prendre «exagérée») par les consomma-teurs obnubilés par les hausses de prix trop visibles, et l’infl ation «réelle», celle mesurée par les économistes, de loin inférieure... Aujourd’hui que le taux d’in-fl ation mesuré atteint 4,39% - du jamais vu depuis 22 ans -, cette même Banque Nationale est prise de panique et appelle à la plus grande prudence par rapport à l’indexation des salaires sans interpeller ceux qui sont responsables de l’accélé-ration de l’infl ation:

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Qu’est-ce qui grève notre pouvoir d’achat?• L’énergie tout d’abord. Carburants, élec-

tricité et gaz sont responsables pour les 3/4 de la dernière poussée d’infl ation. Que propose le Gouvernement pour mettre au pas pétroliers, électriciens et gaziers? De «surveiller» les prix et les tarifs… Sur la fi scalité indirecte (ac-cises et TVA) qui représente dans le cas des carburants 60 à 70% du prix de

vente, il se tait dans toutes les langues nationales.

• La hausse immodérée des loyers: rien n’est prévu pour enrayer les dérapa-ges.

• Les denrées alimentaires. Il est main-tenant démontré que les intermédiaires entre le producteur et le consommateur – dont la grande distribution - ont pro-fi té de la hausse des prix des matières premières pour gonfl er artifi ciellement leurs marges. Que propose le Gouver-nement? De «monitorer» les prix et de faire les grands yeux s’il y a dérapage. Dérapage il y a. Personne ne sourcille: le meilleur instrument, disent les éco-nomistes en vue, c’est de laisser jouer la concurrence… On a vu ce que donne la main invisible de l’économie de marché, y compris pour le gaz et l’électricité, secteurs où la concurrence n’est qu’une mascarade.

Pourquoi toujours nos salaires?

Par contre, la seule mesure contraignante à laquelle on pense, c’est de modérer en-core plus les salaires, c’est d’attaquer le système d’indexation automatique. C’est déjà en soit indécent au moment où tout le monde reconnaît qu’il y a un problème de pouvoir d’achat. Cela devient scanda-leux quand on voit les «indexations» que s’octroient les grands patrons, ceux-là mêmes qui se disent victimes de la dure loi de la concurrence et se lamentent des coûts salariaux: J.P. Votron, patron de Fortis s’est augmenté de 15% (salaire 3,9 millions d’euros/an). Carlos Brito, patron d’Inbev, moins gourmand, s’est augmenté de 9% (salaire: 4,25 millions d’euros/an). Didier Bellens, patron de

Belgacom se contente d’un petit salaire de 2,7 millions mais en hausse de 42%, histoire de ne pas passer pour le plouc du BEL20….

A ceux-là, on n’imagine même pas d’im-poser une modération. On leur demande simplement d’être plus raisonnables, ou en tout cas moins tapageurs. Mais on ne voit pas pourquoi les actionnaires, à qui ils doivent rendre des comptes, serre-raient les cordons de la bourse puisque les 105 premières entreprises belges co-tées en bourse ont versé 10,2 milliards d’euros à leurs actionnaires en 2007, soit 42% de plus que l’année précédente.

Les vrais problèmes

Il est bien entendu facile de dire que ces salaires démesurés sont l’arbre qui cache la forêt. Que quand la bourse va tout va. Que le vrai problème est celui des coûts salariaux. Le poids de la fi scalité sur les salaires, etc.

Non: le vrai problème, c’est celui de la mauvaise répartition des revenus. Rap-pelons que la part des salaires dans la richesse nationale – et cela se vérifi e dans toute l’Europe – est en baisse par rapport aux autres revenus. Modérer les salaires, c’est approfondir l’injustice, c’est aussi donner une prime à l’immobilisme des entreprises qui ne misent pas assez sur l’innovation, la recherche et la forma-tion.

Le vrai problème, c’est que la fi scalité sur les autres revenus que ceux du travail est trop favorable aux revenus du capital et aux entreprises. Oui il faut alléger la fi s-

calité sur les salaires bas en moyens, mais il faut en compensation mieux taxer les revenus du capital ou taxer tout sim-plement ceux qui échappent à l’impôt comme les plus values boursières. Et non pas déplacer une taxation directe vers une taxation indirecte qui continuera à frapper davantage le pouvoir d’achat et à brider la consommation des ménages.

L’indexation automatique des salaires – et des allocations sociales – nous permet justement de maintenir un certain ni-veau de consommation. Elle permet aux travailleurs d’aller chercher un peu plus via la négociation collective. La Belgique et le Luxembourg sont les seuls à avoir un tel système et tous les syndicats de tous les pays nous l’envient parce qu’il per-met de maintenir les salaires à fl ot dans un climat de paix sociale et de stabilité qu’apprécient tant les entreprises.

Il n’est pas question de toucher à l’in-dex. Pas parce que c’est un tabou, ou une vache sacrée, mais parce que c’est tout simplement une question de bon sens: ce n’est pas en appauvrissant les gens que l’économie ira mieux.

Pas touche à l’index!> ÉDITO

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

Euro-manifestation pour le pouvoir d’achat35 000 syndicalistes venant de l’Europe entière ont manifesté à Ljubljana le samedi 5 avril 2008 à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour demander une hausse des salaires.

Plus de 50 organisations syndicales provenant d’une trentaine de pays ont défi lé dans les rues de Ljubljana en Slovénie, prouvant que la stagnation des salaires et celle du pouvoir d’achat sont des

maux communs qui affectent les travailleurs européens.

Cette Euro-manifestation est la première manifestation de ce genre organisée dans un pays récemment entré dans l’UE. Elle s’inscrit dans le cadre de la campagne actuelle de la CES en faveur d’une plus grande égalité des salaires, décidée l’année passée lors de son congrès de Séville, et coïncide avec la réunion informelle du Conseil ECOFIN des ministres des fi nances en Slovénie. La CES réclame un traitement égal pour tous les travailleurs, y compris les migrants, les jeunes, les femmes et les hom-mes. Les travailleurs de toute l’Europe expriment ainsi leur impatience à l’égard de la baisse du pouvoir d’achat et de la modération excessive des salaires, qui explique leur diffi culté croissante à maintenir un niveau de vie décent pour eux-mêmes et leur famille.

Les faits révèlent que la modération salariale ne crée pas plus d’emplois, comme l’affi rment certains, mais se traduit au contraire par une stagna-tion de la demande intérieure et une baisse des taux d’emploi.

La Slovénie est communément présentée comme l’élève modèle des nouveaux pays adhérents à l’Union Européenne. Il y existe cependant de fortes tensions sociales et la réalité est assez différente de ce que rap-portent les médias qui passent ces tensions sociales sous silence. Autant que dans les autres pays de l’Union Européenne, les travailleurs subissent les effets de l’infl ation. Celle-ci aura été de 5,7% en 2007 pour atteindre un emballement à 6,5% en février 2008. Si on ne retient que l’infl ation sur les produits alimentaires et les boissons, celle-ci aura été de 12,9% en 2007. Les seuls produits alimentaires ont augmenté de 13,7%.

Or la Slovénie, présentée comme une région prospère et sans histoire particulière, est en réalité un pays de bas revenus. En effet, le salaire mi-nimum est de 538,53 Euros et le revenu net moyen des 853.057 personnes employées dans les secteurs publics et privés est de 834,5 Euros.

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

> INDEX

Une nouvelle indexation de 2 % en mai 2008108,33: à un dixième de point près, le taux pivot commandant l’indexation des montants sociaux était atteint en mars. Le taux pivot de 108,34 sera donc très certainement dépassé en avril, ce qui signifie que les allocations sociales seront indexées une seconde fois cette année alors que les dernières indexations s’espaçaient généralement d’un an et plus.Loin des discours prétendant que l’inflation réelle est inférieure à « l’inflation perçue », le taux d’inflation a atteint 4,39 % (indice normal) ou 3,89 % (indice santé).Au hit parade des hausses de prix, l’énergie tient une fois encore le pompon : l’énergie est à elle seule responsable aux trois quarts de la hausse.A ce rythme, il est bien possible que l’on connaisse une troisième indexation d’ici la fin de l’année.

A la hausse A la baisseCarburants + 0.220* Fleurs et plantes - 0.100Combustibles liquides + 0.160Electricité + 0.120Gaz + 0.105Restaurants et cafés + 0.035

* il s’agit de points d’index et non de %. Chaque chiffre représente la part des 0,80 point de hausse de l’index normal entre février et mars 2008.

L’index-santé en mars: 109,32 Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)

Mois 2007 (base 2004=100) 2008Index

NormalIndex-Santé Index-Santé

LisséIndex

NormalIndex-Santé Index-Santé

LisséJanvier 105,20 104,92 104,63 108,84 107,85 107,10Février 105,77 105,46 104,91 109,62 108,71 107,73Mars 105,78 105,23 105,07 110,42 109,32 108,33

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune infl uence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Par rapport à mars 2007, l’index normal a augmenté de 4,39 %.

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 3,89 % pour les baux conclus en avril 2007.

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales (pensions, chômage...) est de 108,34 (base 2004 = 100).

Conversion: l’index-santé de mars 2008 (108,71/ base 2004 = 100) correspond à 124,37 (base 1996=100).

Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

> ALLOCATIONS D’INTÉGRATION POUR PERSONNES HANDICAPÉES

Un même «prix de l’amour» pour tousL’allocation d’intégration est accordée aux personnes handicapées dont l’autonomie est réduite (diffi culté à s’habiller, à manger, à se déplacer… seuls). Elle peut être cumulée avec l’allocation de rem-placement de revenus qui est liée à la réduction de la capacité de travail.

Pour le calcul de l’allocation d’intégration, il est tenu compte des revenus professionnels, des revenus de remplacement et autres revenus du demandeur, mais également des revenus de la personne avec qui il forme un ménage. Une partie des revenus du partenaire est immunisée pour le calcul de l’allocation.

Sur proposition de la nouvelle ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Laurette Onkelinx, le Conseil des Ministres (du 20 mars dernier) a approuvé un projet d’arrêté royal qui vise désormais à aligner l’abattement pour le partenaire du bénéfi ciaire d’une allocation d’intégration de catégories 1 & 2 au même montant que pour les catégories 3 à 5, soit 19.162,13e.

Cette mesure devrait toucher quelques 10.000 nouveaux bénéfi ciai-res. L’abattement sur les revenus du partenaire en cas de mariage, communément appelé le «prix de l’amour» ne varie donc plus en fonction de la catégorie d’allocation d’intégration.

Commandez le nouveau guide fi scal FGTBLe nouveau Guide fi scal FGTB pour l’exercice d’imposition 2008 - revenus 2007 - sortira normalement de presse à la fi n du mois de mai.

Il contiendra:- les nouveautés et nouvelles rubriques pour l’exercice 2008- Seront reprises certaines mesures qui auront une infl uence sur

les revenus de l’année 2008 (déclaration 2009)- Une série de conseils pour aider les affi liés à remplir leur déclara-

tion en 2008, un barème fi scal facile à l’emploi…- Le barème du précompte professionnel applicable à partir du

1er janvier 2008 et retenu sur les salaires, traitements, pensions et autres différentes allocations sociales. La partie relative au barème du précompte professionnel comprendra également les tarifs spéciaux appliqués au pécule de vacances, au 13e mois, aux indemnités de préavis

- Les procédures à suivre et les délais à respecter lorsque vous n’êtes pas d’accord avec l’imposition établie (comment introduire un recours? Quels recours? Dans quel délai? Auprès de qui?)

Vous y retrouverez également:- l’imputation fi scale des tickets modérateurs INAMI (franchise

fi scale)- l’intervention du fi sc en ce qui concerne le décompte de la «coti-

sation spéciale de sécurité sociale»- des renseignements utiles pour certaines catégories de personnes

(pensionnés, étudiants), pour faire face à certaines situations (exercice d’une activité indépendante complémentaire) et pour obtenir certaines réductions du précompte immobilier

- le schéma de calcul du revenu imposable et des impôts dus.

Comme chaque année, vous pouvez passer commande du Guide fi scal FGTB dès aujourd’hui.

Il suffi t pour cela de verser 5 euros (frais de port inclus) sur le compte n° 878-3985901-66 avec la mention «guide fi scal» en indiquant bien votre nom et adresse complète.

Vous recevrez votre exemplaire par la poste dès parution.

> INVITATION

Borzée-en-ArdennesBorzée-en-ArdennesSemaines familiales de vacancesen pension complète.Nombreuses activités pour tous.Quatre clubs d’âge pour les enfants de 0 à 14 ans.Prix forfaitaire du lundi 11H au dimanche 14HAdultes : 232e tout compris.Enfants : 0-2 ans : 31e/3-6 ans : 114e/7-10 ans : 139e/11-13 : 180e

Réduction CGSP : 10% - FGTB : 8%RENS : Centre de Borzée - 6980 - LA ROCHE.Tél. 084/41.17.87 - fax : 084/41.23.03e-mail : [email protected] - site : www.borzee.be

ERRATUMDans notre n° 5 du 07/03/2008 (page 9), nous avons annoncé une augmentation du salaire minimum de

25 euros au 1er avril 2008. La date normale prévue pour cette augmentation est le 1er octobre 2008.

Dans le cadre de la semaine de solidarité internationale (du 14 au 19 avril 2008 ) du CWBCI,la FGTB wallonne et le CEPAG participent à des actions sur Namur sur le thème du travail décent.L’une d’entre elle consiste à une rencontre entre jeunes militants de différents horizons (Jeunes

Magasins du monde, Oxfam, jeunes délégués syndicaux…) et des délégués et militants syndicaux.

Nous vous invitons à la projection du fi lm «La part du chat» de Jeremy Hamers et à échanger sur le thème:

Les jeunes esclaves du productivisme et de la consommation capitalistes?Stratégies de développement durable pour produire et

consommer moins et mieux.

Où? Espace solidarité. Rue de Namur, 47 à 5000 Beez (à 100 m du viaduc de Beez).Nous pouvons nous organiser pour les transports.

Renseignements: [email protected] - Tél: 081/26 51 Inscriptions: [email protected] - Fax: 081/26.51.51.

Le CEPAG organise un ciné/débat sur les impacts du modèle de surconsommation/ de surproductionMercredi 16 avril 2008 de 13h à 17h30Espace solidarité - 47, rue de Namur à 5000 Beez

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SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008 5GOUVERNEMENT

Retrouvez Syndicats en ligne:

www.fgtb.bewww.fgtb.be

Au programme Leterme I

Le Gouvernement entend faire en sorte que les citoyens puissent mieux combiner formation, travail et vie familiale et par ailleurs rester actifs plus longtemps.

Le Gouvernement demandera aux partenaires sociaux d’examiner l’opportunité, sans toucher aux droits existants, (sur la base des dispositions légales, en ce compris les conventions collectives de travail) notamment en ce qui concerne les

congés, le crédits temps et la prépension qui existent aujourd’hui, de mettre sur pied un système de “compte carrière” à l’aide duquel les travailleurs peuvent faire des choix conscients dans les différentes phases de leur vie, en étant très concernés par leur carrière. Cette politique de carrière vise à permettre aux gens de moduler le rythme de leur carrière, à améliorer la qualité de la carrière et un meilleur aménagement de la vie de famille et de la vie professionnelle. Ceci

permet de répondre en partie aux évolutions actuelles de l’organisation du travail.

Le Gouvernement étudiera, en concertation avec les partenaires sociaux, après évaluation de l’utilisation des systèmes de congé existants, comment renforcer et rendre plus accessibles certains régimes de congé comme le congé parental et d’adoption et adapter le congé de maternité.

L’épargne-temps: un cheval de Troie dans la sécu? Dans le programme de Gouvernement que certains appellent déjà le «catalogue IKEA», tellement il y a de mesures annoncées, même si vagues et sans chiffres ou échéances, figure l’idée d’instaurer un système d’épargne-temps. Présenté comme un moyen de concilier travail et vie privée, le système cher au patronat risque de sonner le glas des prépensions, ou du crédit-temps encadrés et financés collectivement. Il va également dans le sens d’une individualisation des relations de travail et d’une privatisation de la sécurité sociale.

Concilier travail et vie de famille, c’est un peu l’idéal de tout le monde. Une des

pistes la plus intéressante pour les travailleurs serait la réduction col-lective du temps de travail mais les circonstances ne s’y prêtent pas et l’on a peu à peu glissé vers les for-mules individuelles. Cela suppose de trouver des arrangements avec son patron et pour cela il existe une série de possibilités d’aménager son temps de travail.

Mieux que le congé sans solde

Le crédit-temps est la formule qui rencontre le plus grand succès, car contrairement au temps partiel volontaire, on limite la perte de revenu puisque l’ONEm paie une indemnité de crédit-temps, et on conserve l’essentiel de ses droits à la retraite. C’est toujours mieux que le congé sans solde qui implique que l’on n’a plus de salaire, que l’on puise dans ses économies et que l’on se coupe de ses droits sociaux (chômage, pension, assurance ma-ladie) à moins de compter sur un partenaire pour retomber sur des droits dérivés en tant que personne à charge.

On peut aussi concevoir sa carrière professionnelle autrement que comme une condamnation à per-pétuité avec une peine de sûreté de 40 ans… Mais les prépensions sont devenues politiquement incorrec-tes, puisqu’elles ne s’inscrivent pas dans la Stratégie de Lisbonne qui veut que l’on augmente le taux d’activité des seniors. Dans cet or-dre d’idée, un nouvel instrument pointe à l’horizon: le «compte-carrière» appellation prudente de «l’épargne-temps» que le Gouver-nement Leterme a inscrit à son programme.

Pourquoi les employeurs le pré-fèrent-ils à d’autres systèmes? Pourquoi les sociétés d’assuran-ces le défendent-elles? Pourquoi le Gouvernement l’a-t-il inscrit dans le cadre d’un allongement de la

carrière? Ces questions rendent d’ores et déjà la formule suspecte. L’épargne-temps - qui existe déjà en France, en Allemagne et aux Pays-Bas - est-elle une avancée ou un recul?

Qu’est-ce que l’épargne-temps?

Selon le sondage Dedicated Re-search commandé par la FGTB (voir nos éditions spéciales Elections so-ciales), 39% des travailleurs font au moins occasionnellement des heures supplémentaires et pour 34% d’entre eux, elles ne sont ni payées, ni récupérées… Elles sont perdues, sauf pour l’employeur bien entendu!

Et puis il y des jours de congé que l’on n’arrive pas à prendre et qui risquent d’être perdu s’ils ne sont pas pris dans certains délais.

A priori, il serait assez sympathi-que que ces heures et ces jours ne soient pas perdus pour l’employé. Pouvoir les accumuler pour pren-dre congé plus tard, voire réduire sa carrière en bout de course est assez attrayant.

C’est un peu l’idée de départ de l’épargne-temps: mettre de côté des heures supplémentaires non récupérées, des RTT (récupération d’heures de réduction du temps de travail), des congés (sauf les congés légaux) non pris, etc. de manière à disposer d’une cagnotte où l’on pourrait puiser en cas de besoin ou pour réduire sa carrière.

Et comme le temps c’est de l’argent, l’argent c’est aussi du temps. La cagnotte pourrait ainsi être aussi alimentée fi nancièrement: primes, 13e mois, salaires d’heures supplé-mentaires, etc., etc…

Le temps épargné serait converti et comptabilisée en argent. C’est là que les assurances pointent l’oreille au tintement des pièces qui tombent. Elles pourraient gérer ces comptes comme le faisait jadis la

CGER pour les comptes pensions.

Si le travailleur décide de prendre des congés en puisant dans son compte, on lui retirerait un mon-tant correspondant au nombre de jours pris.

L’argent accumulé pourrait plus tard être reconverti soit en temps (congés supplémentaires) soit en argent (pension complémentaire «4e pilier») si à la fi n de la carrière il y a un solde positif. Ou tout sim-plement prendre la forme d’une assurance vie (branche 21). Le sys-tème serait encouragé fi scalement, comme l’est l’épargne pension 3e pilier. L’employeur bénéfi cierait aussi d’un avantage fi scal qui de-vrait, selon Assuralia qui a déve-loppé le concept pour la Belgique, être plus avantageux que celui octroyé pour les heures supplé-mentaires.

Quel intérêt?

Pour les travailleurs

A part ne pas perdre des heures supplémentaires non payées et non récupérées, il y a peu d’intérêt pour les travailleurs:

1°) l’ épargne-temps (convertie en argent) consiste en effet pour eux à payer eux mêmes le salaire de jours de congés. Cela revient en effet à prendre des congés sans solde:- contrairement à une réduction

collective du temps de travail ou au crédit-temps qui donne droit à une allocation fi nancée collective-ment dans le cadre de la sécurité sociale;

- contrairement à une prépension qui est composée d’une allocation de chômage (fi nancée collective-ment dans le cadre de la sécurité sociale) et d’un complément versé par l’employeur.

Selon Assuralia, qui a lancé l’idée et défend le système, l’épargne-temps à pour effet de «responsa-biliser le travailleur salarié, qui (directement ou indirectement)

supporte le coût d’un départ an-ticipé»… Notons au passage que le taux d’activité des seniors dans ce cas de fi gure n’en serait pas amélioré.

2°) Seuls pourraient se constituer une épargne alimentée par des primes, ou des 13e mois, d’abord ceux qui en bénéfi cient, ensuite ceux qui n’ont pas besoin de cet argent pour vivre. L’épargne-temps, comme l’épargne pension, fonc-tionne en effet selon le principe de la capitalisation: cotise qui peut.

3°) Au lieu d’aider à concilier tra-vail et vie privée, l’épargne-temps incite à prester plus d’heures, ou à renoncer à des congés alors que les enquêtes sur les conditions de travail soulignent la montée du stress dans les entreprises, notam-ment lié à la charge de travail trop grande.

De plus, si le compte est libellé non pas en temps mais en argent comme le prévoit Assuralia, les tra-vailleurs y repenseront sans doute à deux fois avant de prélever de l’argent sur ce compte pour pren-dre des congés.

Pour les employeurs

1°) Ils bénéfi cient d’une marge de fl exibilité supplémentaire: Même si les heures sup’ continuent à ouvrir le droit à un sursalaire, elles ne seront plus obligatoirement récu-pérées mais pourront passer sur le compte épargne-temps et en partie reportées en fi n de carrière. C’est un moyen de plus d’allonger dans les faits la durée annuelle du temps de travail. Plutôt que d’em-baucher, il leur sera plus facile de travailler en sous-effectif sans être gêné par des congés intem-pestifs.

2°) L’épargne-temps sonne à ter-me le glas des prépensions: ceux

qui veulent anticiper leur fi n de carrière n’ont qu’à épargner leur temps. Qui dit fi n des prépensions, dit économies de compléments de prépension pour les employeurs puisque c’est le travailleur qui fi -nancera sa fi n de carrière anticipée, même si ce n’est pas son choix mais le fait d’une restructuration.

3°) le crédit temps coûte cher à la sécurité sociale et confronte les employeurs à des problèmes d’or-ganisation du travail. Le glissement progressif du crédit-temps qui est un droit sous certaines conditions mais en tout cas sous celle d’avoir mis de côté des jours, vers un sys-tème de capitalisation moins at-tractif (sans versements de la sécu) n’est pas pour leur déplaire.

Pour l’Etat

1°) L’épargne-temps sonne à terme le glas des prépensions et du cré-dit-temps, voire d’autres types de congé (palliatif, de paternité, etc.) et génèrerait donc des économies en sécurité sociale.

Assuralia envisage en effet la question de la «combinaison avec d’autres formes de travail fl exible» dans le cas où l’Etat décidait d’ins-taurer le système: «il conviendra d’examiner dans quelle mesure il est justifi é sur le plan budgé-taire et sociétal de permettre à un travailleur salarié de combiner plusieurs mécanismes de travail fl exible pendant sa carrière (p. ex. le crédit-temps, la prépension, le congé palliatif, le congé de pater-nité,…)».

Si ce n’est pas une volonté de liqui-der certains secteurs de la sécurité sociale au profi t des assurances privées, cela y ressemble furieuse-ment. Et ce malgré les assurances du Gouvernement qui dit vouloir faire cohabiter les différents sys-tèmes.

Permettre une meilleure conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle

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UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT6 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Journée des candidats UBOT Transport routier & LogistiqueProvince d’AnversLe 15 mars 2008 la province d’Anvers a présenté ses candidats UBOT aux élections sociales. A l’issue du volet formel, avec des discours d’Ivan Victor, Président de l’UBOT, de Rudy De Leeuw, Président de la FGTB, de Frank Moreels, Secrétaire fédéral de l’UBOT Transport routier & Logistique et de Lieve Pattyn, Secrétaire régional de l’UBOT, deux militants ont raconté leur expérience de délégué.Lors du volet informel, on a organisé un photoshoot, un stand d’information, un stand du service de Formation de la FGTB, ...De plus, les militants qui ne connaissaient pas encore le bus mobile de l’UBOT, ont eu l’occasion de l’inspecter sur place devant la porte de la Maison du Transport UBOT.La journée a été clôturée par une réception pendant laquelle les militants pouvaient échanger des expériences dans une ambiance agréable.

Province du LimbourgLe dimanche 30 mars 2008, la province du Limbourg a réuni ses candidats UBOT aux élections sociales.Avec cette réunion on a donné le signal de départ de la campagne «Elections sociales 2008».

Dans 40 des 45 entreprises au sein desquelles des élections seront organisées, la province du Limbourg UBOT présentera ses candidats. Il s’agit de 220 candidats au total.

Les candidats ont reçu leur propre paquet de matériel propagande. Ils ont égalements appris comment se déroulera la procédure propre aux élections.

A l’issue de la réunion les militants se sont luttés d’une manière agréable pendant une compétition de bowling «enrichie» d’une réception.

Ils sont fi n prêts pour affronter les élections!

UBOT - NAVIGATION INTERIEURE, RHENANE ET BATEAUX-CITERNESPaardenmarkt 66 -tel. 03/224 34 18 - 2000 ANTWERPEN

en vigueur à partir du 01/03/2008 - indice 107,20 - 109,33 BATELIERS

NAV. INTERIEUR ET RHENANE BATEAUX CITERNESSalaire 100% 150% 200% Salaire 100% 150% 200%

Tonnage-750 1.878,54€ 10,84€ 17,11€ 22,82€ 1.938,56€ 11,18€ 17,66€ 23,54€750 - 1500 2.115,39€ 12,20€ 19,27€ 25,69€ 2.215,56€ 12,78€ 20,18€ 26,91€1500 - 2250 2.162,16€ 12,47€ 19,70€ 26,26€ 2.245,59€ 12,96€ 20,46€ 27,27€2250 2.212,19€ 12,76€ 20,15€ 26,87€ 2.312,29€ 13,34€ 21,06€ 28,08€TIMONIERS dans la nav.intérieure, Rhénane et bateaux-citernes

Salaire 100% 150% 200%avec patente 1.705,00€ 9,84€ 15,53€ 20,71€sans patente 1.654,91€ 9,55€ 15,07€ 20,10€MATELOTS dans la nav.intérieure, Rhénane et bateaux-citernes

moins de 2 ans de service dans la profession plus de 2 ans de service dans la profession

salaire 100% 150% 200% salaire 100% 150% 200%matelots 1.546,89€ 8,92€ 14,09€ 18,79€ 1.583,67€ 9,14€ 14,43€ 19,23€mat.motoriste

1.576,99€ 9,10€ 14,37€ 19,15€ 1.613,68€ 9,31€ 14,70€ 19,60€

MOUSSESmoins 1 an de service plus 1 an de servicesalaire 100% 150% 200% salaire 100% 150% 200%

15 ans 1.100,95€ 6,35€ 10,03€ 13,37€ - - - -16 ans 1.237,81€ 7,14€ 11,28€ 15,03€ 1.291,23€ 7,45€ 11,76€ 15,68€17 ans et plus

1.374,63€ 7,93€ 12,52€ 16,70€ 1.437,99€ 8,30€ 13,10€ 17,47€

Le salaire mensuel minimum pour les ouvriers majeurs est de 1.458,04€ Si le salaire de la fonction qu’on exerce n’atteint pas ce montant, les ouvriers/ouvrières majeur(e) doivent quant même obtenir le salaire de: 1.458,04 EuroLa semaine de 40 heures est d’application. Le temps de travail est réparti sur 5 jours, 8 heures par jour.On obtient le salaire journalier en divisant le salaire mensuel par 8/173,33.On obtient le salaire horaire en divisant le salaire mensuel par 173,33.On obtient les heures supplémentaires en divisant le salaire mensuel par 164,67 et en multipliant ce résultat de resp. 150% ou 200%.

INDEMNITESNettoyages citernes Navigation estuaire Euro

huile à gaz et ciment 5,11€ Capitaine 357,10€huile diesel & prod.chimique 6,43€ Timonier 256,96€huile à chauffer 6,75€ Mat.Motoriste 206,91€

Matelot 156,89€ préchauffage cargaison Ticket-radar

les mois d’été 47,68€ 37,71€ les mois d’hiver 56,19€

Comme chauffeur, vous faites de LONGUES JOURNÉES, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat.C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concer-nant les TEMPS DE CONDUITE ET DE REPOS, LES HEURES SUP, VOTRE SALAIRE... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café.

OÙ POURREZ-VOUS NOUS TROUVER DANS LES MOIS À VENIR?Voici les endroits où vous trouverez notre bureau mobile qui sera ouvert de 11h à 18h.

LUNDI 14 / MARDI 15 AVRIL 2008: Bruxelles - BrucargoLUNDI 21 AVRIL 2008: LAR RekkemMARDI 22 AVRIL 2008: KempenMERCREDI 23 AVRIL 2008: MalinesJEUDI 24 AVRIL 2008: EupenVENDREDI 25 AVRIL 2008: Grâce-HollogneLUNDI 28 AVRIL 2008: AnversLUNDI 05 MAI 2008: Gand SkaldenparkMARDI 06 MAI 2008: Bruxelles - BrucargoMERCREDI 07 MAI 2008: LimbourgJEUDI 08 MAI 2008: Zeebruges Zone de transportMARDI 13 MAI 2008: Z.I. LimbourgJEUDI 15 MAI 2008: LimbourgLUNDI 19 MAI 2008: LAR RekkemLUNDI 02 / MARDI 03 JUIN 2008: La Flandre OrientaleMERCREDI 04 JUIN 2008: Anvers Rive Droite Quai 702JEUDI 05 JUIN 2008: Anvers Rive Gauche DeurganckdokLUNDI 16 JUIN 2008: LAR RekkemJEUDI 19 JUIN 2008: Liège Zoning Logistics

POUR PLUS DE DÉTAILS QUANT AU LIEU D’ARRÊT DU ROADSHOW, contactez le secrétariat fédéral UBOT Transport & Logistique.

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

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SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008 7FGTB WALLONNE

Jean-Claude Vandermeeren quitte la scèneLe 17 avril, la FGTB wallonne tiendra congrès. A l’ordre du jour, un seul point: la succession de Jean-Claude Vandermeeren, Secrétaire général, qui prend, comme on dit, «ses invalides» et sera remplacé par Thierry Bodson, le seul candidat en lice. Régionaliste convaincu, Jean-Claude Vandermeeren ne tourne pas pour autant le dos à la solidarité. Il est souvent passé dans la presse flamande comme le «Superwallon», un renardiste attardé, et au plus fort des actions contre le Pacte des Générations, comme «Mr. Grève», incarnation d’un syndicalisme rétrograde.Dans l’interview qu’il nous livre, J-C. Vandermeeren réaffirme la justesse du combat qu’il a mené toute sa vie et sa confiance en l’avenir de la Wallonie, quelle que soit l’issue des changements institutionnels qui se préparent.

Du syndicalisme en herbe au renardisme

Engagé tôt dans le mouvement syndical, qu’est-ce qui t’as poussé vers le syndicat plutôt que vers le militantisme politique?

Je n’ai jamais vraiment été tenté par la politique. Je me suis retrouvé tout de suite avec des problèmes très concrets à l’athénée où on commençait déjà à contester cer-taines choses, notamment dans les méthodes d’enseignement très tradition-nelles. En plus, j’ai rencontré, à l’athénée de Namur, François Janssens et Ber-nard Anselme qui étaient un peu plus âgés que moi. On s’est organisés comme jeunes. Puis on a estimé qu’il nous fallait des relais, alors on s’est inscrits aux jeunesses syndicales FGTB avec une autre dimension, c’est qu’on est juste après la grève de 60. L’idée re-nardiste vit très fort. On a donc un double combat: il y a d’abord l’action étudiante, d’un côté, mais on s’inscrit aussi au Mouvement populaire wallon où l’on a rencon-tré des gens comme André Genot et Jacques Yerna.

Régionaliste & solidaire

Tu as épousé le combat pour le fédéralisme incarné par A. Re-nard. Quelle différence y a-t-il entre ce fédéralisme et les reven-dications fédéralistes fl amandes d’aujourd’hui?

Il faut bien rappeler que la reven-dication régionaliste wallonne est fondamentalement différente de celle venant de Flandre. Au départ en 1960, on part d’une revendica-tion économique. La Wallonie est alors plus riche que la Flandre. La prise de conscience régionaliste vient du fait que l’on prévoit le dé-clin économique wallon. Les mi-nes se ferment progressivement. La sidérurgie continentale risque de se retrouver en diffi culté avec l’ouverture de la sidérurgie mari-

time (SIDMAR), les fabrications m é t a l l i q u e s sont en diffi -culté et on voit les holdings fuir la Wallonie.

Le mouvement wallon se dit: si on ne prend pas notre destin en main, on va vers une catastrophe économique. C’est la base de la revendication renardiste qui disait «fédéra-lisme» mais aussi «réformes de structures». C’est la base de la revendication régionaliste

wallonne. Fédéralisme pour avoir les moyens de gérer sa région et réformes de structures parce que l’on n’avait aucune confi ance dans le capitalisme.

Du côté fl amand, la revendication est avant tout culturelle, basée sur la reconnaissance – légitime - de la langue néerlandaise. Elle est plus nationaliste. Elle mise donc sur une structure qui repose sur les Communautés, tandis que les Wallons conçoivent plutôt trois Régions. Les équilibres belgo-belges ont mixé les deux:

des Communautés basées sur la langue et des Régions avec des pouvoirs économiques.

Aujourd’hui la revendication fé-déraliste fl amande est essentiel-lement économique et part aussi du constat que la Flandre risque d’être entravée dans sa croissance si elle ne prend pas les leviers de commande...

C’est vrai. Mais à l’origine le mou-vement fl amand est culturel et prend une tournure plus nationaliste. Elle dérive donc très vite vers un égoïsme écono-mique qui part du constat que la Flandre est riche et la Wal-lonie est pauvre. Que donc il faut s’approprier les outils économi-ques. Et puis la carte politique est différente: la droite est beaucoup plus forte en Flandre. Le nationa-lisme fl amand va donc beaucoup plus loin.

Il y a aussi que c’est diffi cile pour la Wallonie de se constituer parce qu’elle n’a pas la maîtrise de sa culture et que la revendication wallonne partait uniquement d’aspects économiques. De plus, une région qui veut se dévelop-per doit avoir la maîtrise de son enseignement et de sa culture. Il faut non pas faire du nationalisme, mais avoir au moins le sentiment d’appartenance à une région et se battre pour cette région. Ce mélange entre Communauté et Régions est une faiblesse pour la Wallonie.

Les Wallons ne sont pas des assistés

On regrette en Wallonie d’être considéré comme un éternel as-sisté ou un mendiant.

Il ne faut pas oublier l’histoire: avant 1960, la Wallonie était plus riche que la Flandre et personne ne disait alors que la Flandre était une région d’assistés. Les choses se sont inversées mais je ne sais pas comment demain l’écono-mie Flamande évoluera. Il y a tout autant de menaces voire plus pour elle, ce que je ne souhaite abso-lument pas…

Il faut aussi dé-mystifi er les «transferts». Si on compare avec d’autres pays euro-péens, on voit qu’il existe partout des solidarités entre régions et souvent plus importantes qu’entre

la Flandre et la Wallonie. Il n’y a rien d’anormal là dedans.

Et puis il y a aussi des trans-ferts du Sud vers le Nord. Dans la sécurité sociale, il y a beaucoup plus de crédits-temps, de pré-pensions en Flandre qu’en

Wallonie. En matière d’impôt des sociétés et en particulier les fameux intérêts notionnels, sur les 2,4 milliards prévus, 15% à peine iront à la Wal-lonie. C’est la Flandre et Bruxelles qui en profi teront le plus.Quand on réduit les cotisations so-ciales, comme il y a moins d’emplois en Wallonie, c’est de l’argent qui sert plus à la Flandre. Des transferts, il y en a partout et pas seulement ceux que met en lumière la droite fl amande.

La Wallonie est-elle capable de prendre son destin en main sans une longue transition?

La position de toute la FGTB wal-lonne est que nous sommes contre le séparatisme. Nous nous inscri-vons dans le système fédéral belge. Mais on fait un peu les analyses suivantes:- si on parle de solidarité, elle doit

s’organiser au plus haut niveau possible. On ne fait pas une sécu-

rité sociale par commune ou par région. On la fait au niveau belge et mieux encore au ni-veau européen. Question d’effi -cacité.

- pour ce qui est du pouvoir économique, on peut plus jouer la proxi-mité.

Ce n’est pas incompatible de dire que nous voulons un système fédé-ral à trois Régions, avec les solidari-

tés garanties par la sécurité sociale, par un droit du travail identique, par des conventions collectives identiques, et le renforcement des outils économiques des régions pour qu’elles puissent mener leur propre politique économique.

La Wallonie pourrait-elle vivre seule? La question ne se pose pas maintenant. Mais si elle était posée: je crois que oui, la Wallonie pour-rait se débrouiller seule et prendre son destin en main. Mais alors tous les instruments devraient suivre. Si demain on met la sécurité so-ciale en cause, à ce moment là, on n’a plus besoin de la Belgique. La Belgique est là pour organiser ces solidarités. Si on ne les a plus,

alors faisons le séparatisme clairement et la Wallonie aura tous les moyens en main.

La Wallonie se redresse progressive-ment. Il faut le constater même si c’est lent.

La Wallonie aura des diffi cultés, comme une entreprise qui se res-tructure. Pour citer Guy Spitaels, je dirais «ce sera dur, mais les Wallons s’en sortiront!».

Propos recueillis par Nicolas Errante

Syndicalisme «de combat» ou «d’arrière garde»?

Quant on me dit que le syndicalisme doit moderniser son idéologie, je dis qu’il faut

s’adapter aux situations de terrain mais ne pas oublier notre idéologie socialiste. La lutte des classes existe

toujours et nous avons encore des combats à mener sur ce

terrain-là.La mode n’est pas au

renforcement des solidarités et de la fonction publique.

On dit que c’est ringard, mais je préfère être ringard qu’un

moderniste qui ne contesterait plus la société dans laquelle

on vit.Les patrons wallons?

J’ai l’impression qu’ils sont de plus en plus doctrinaires.

La grosse diffi culté c’est que le patronat wallon

historique a disparu et qu’on a en face de nous non pas de vrais patrons mais des cadres qui ne peuvent pas

engager leur société devenue multinationale.

Monsieur Grève?

Comme tous les syndicalistes j’ai passé 95% de mon temps

à éviter ou à résoudre les confl its et à essayer de faire

avancer les choses de la manière la plus consensuelle

et la plus pacifi que.

Parti «frère» ou frère ennemi?

Nous avons des origines communes. Mais il y a ceux qui sont au pouvoir et ceux qui sont un contre-pouvoir. On doit trouver les alliances

quand c’est nécessaire et dire quand il y a des désaccords.

Passage de relais?

A Thierry Bodson, mon suc-cesseur, je dirais tout simple-ment: ne perds jamais de vue l’idéologie. Maintiens le cap.

N’oublie jamais la Wallonie et le combat wallon pour son re-dressement. Sois bien attentif à l’évolution du monde du tra-vail qui change aussi. Il y a de moins en moins de grandes

entreprises mais des PME qui sont gérées par un patronat

lointain qui les gère avec une carte du monde devant lui

et qui en «efface» de la carte quand ça lui convient.

Il faut de plus en plus faire la liaison avec les solidarités

internationales à créer.

Page 12: Syndicats n°07 du 11/04/2008

8 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008 DOSSIER

Appel général: Tous les jeun

!!!Ticket gratuit pour les affi liés FGTB !!!Les tickets gratuits sont à retirer auprès des animateurs jeunes dans les bureaux

régionaux de la FGTB. Pour les non affi liés: Prévente 6€ (à la FNAC & chez Extrazone) Le soir même: 10€ pour tout le monde!!! Pour tous renseignements pratiques et infos sur les artistes:

www.workingclassnight.be – 02/506 83 92

Les soirées Working Class Night sont de retourPour la 2ème année consécutive, les Jeunes FGTB et les ABVV Jongeren organisent leur festival de clubs en Belgique.

La nuit du 25 avril 2008, pas moins de 15 soirées seront organisées dans 13 villes de tout le pays, du Nord au Sud en passant par Bruxelles.

Pour l’occasion, 24 salles, presqu’autant de styles musicaux et plus de 100 artistes vous attendent nombreux!

Cette initiative est indéniablement, dans l’histoire de notre mouvement, l’événement majeur organisé pour les jeunes de toute la Belgique. C’est également l’occasion, pour les militants et les délégués, de promouvoir le côté original et dynamique de la FGTB vis-à-vis des jeunes...

Working Class Heroes: Les jeunes militants se rassemblentL’individualisme n’est pas une fatalité.

Sur leur lieu de travail, la plupart des jeunes remarquent depuis quelques temps des changements.

La multiplication des différents statuts n’est pas un plus pour la solidarité entre travailleurs!

Intérimaires, contrats à durée déterminé, travailleurs de sous-traitants, temps partiels... tous ces statuts cohabitent désormais dans l’entreprise avec les contrats «normaux». Pour beaucoup de ces travailleurs précaires (parmi lesquels beaucoup de jeunes), il est souvent diffi cile de revendiquer de meilleu-res conditions de travail ou de rémunération, plus de respect, etc. La peur du lendemain l’emporte souvent. La précarité pousse à l’individualisme.

C’est pour cela qu’il est important de se rassembler, de rediscuter des va-leurs de solidarité, d’égalité, de démocratie et justice sociales que nous défendons.

Des héros parmi les travailleurs

Les Jeunesses Syndicales FGTB ont décidé de rassembler dans un vaste réseau tous les jeunes militants et délégués de la FGTB: Working Class Heroes, les Héros de la Classe des Travailleurs.

Le but? Que ces jeunes se rencontrent, partagent leurs expériences, échan-gent leurs opinions et leurs connaissances... Bref qu’ils se rendent compte qu’ils ne sont pas isolés et qu’ils apprennent, par la rencontre avec d’autres jeunes, des pratiques de défense collective, de négociation, etc. Nous réalisons maintenant des interviews de jeunes délégués pour expliquer ce qu’est le travail d’un délégué en entreprise et surtout l’importance d’un contre-pou-voir dans touts les entreprises.

Tu es délégué et tu as moins de 35 ans? Tu veux participer aux projets?

Contacte les Jeunesses Syndicales au 02/506 83 10 ou check sur le site: www.workingclassheroes.be.

Pour plus d’infos sur la Working Class

Night dans ta région:

- Bruxelles: 02/552.03.62- Liège: 04/221.97.48- Namur: 081/64.99.56- Luxembourg: 0497/52.92.37- Mons: 065/88.18.81- Tournai: 069/88.18.81- Charleroi: 071/64.13.07

Page 13: Syndicats n°07 du 11/04/2008

DOSSIER SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008 9nes FGTB sur le dancefl oor!Ce que les jeunes te proposent…

Dour festival 2008!Cette année encore nous serons présents au village associatif du festival de Dour. Plus de 40 bénévoles seront là pour faire vivre le stand des Etudiants FGTB. Réalisation de badges, actions contre l’extrême droite et le capitalisme, campagne pour le travail décent… un espace alternatif et engagé pour souffl er un peu entre deux concerts ;-)

Job étudiant

Tu vas travailler comme jobiste et tu te poses des questions: Comment rester à charges de tes parents? Com-ment garder tes allocations familia-les? Quel montant ne dois-tu pas dépasser pour les impôts? Quand et combien de jours peux-tu travailler en tant qu’étudiant?

La législation «job étudiant» est très compliquée. Les organisations syn-dicales proposent des mesures de simplifi cation mais le gouvernement ne les entend pas. En attendant... une seule adresse: les Etudiants FGTB!

Commande la brochure: «Ton job étudiant, tes droits et devoirs en tant qu’étudiant.» et tu auras toutes les réponses à tes questions.

Fin d’école…Faim d’emploi

Tu as fi ni l’école ou ta formation? C’est le temps des démarches admi-nistratives et de la recherche d’em-ploi. FOREM, ACTIRIS, ONEM… ces administrations te sont inconnues et tu ne sais pas par où commencer?

Ici encore les Jeunes FGTB peuvent t’aider dans tes démarches. N’hésite pas à te procurer nos brochures « Fin d’école, Faim d’em-ploi» et «L’ABC du jeune chômeur» où tous les dé-tails te seront ex-pliqués.

En stage d’attente ou non, une chose très importante dans tous les cas, ce sont les obligations des demandeurs d’emploi: la disponibi-lité. Va vite voir l’animateur jeune

de ta régionale, il t’aidera dans la constitution de ton dossier recherche d’emploi.

Premier jour sur ton lieu de travail…

Dès que tu commen-ceras à travailler tu entendras parler de CPPT, de CCT…Le monde du tra-vail est complexe et il faut un sacré coup de pouce pour s’y retrou-ver. N’hésite donc pas à interpeller les délégués dans ton en-treprise, ils sont là pour te renseigner et te défendre en cas de problème. Les Jeunesses Syndicales peuvent aussi t’aider pour savoir où t’affi lier selon ton métier. Tu peux aussi commander le lexique du jeune travailleur qui t’expliquera tout ce que tu dois savoir sur le mon-de du travail.

Vacances Jeunes

Les jours de travail prestés l’an-née de la fi n de tes études,

seront insuffi sants pour te donner droit à des

vacances complètes l’année suivante.

Mais, sous certai-nes conditions, tu auras droit à des «vacances jeu-

nes».

Contacte les Jeunesses Syndicales pour savoir

comment bénéfi cier d’un complément de vacances pour

atteindre les 4 semaines de vacances annuelles.

L’enseignement en alternance

Beaucoup de jeunes choisissent de se former via l’alternance. Cet en-seignement consiste en l’apprentis-

sage pratique d’un métier en entreprise complété par

une formation théori-que dans un établis-

sement scolaire.

Nombreuses diffi -cultés et embûches sont susceptibles de survenir dans les relations entre

les différentes par-ties concernées : école

– étudiants - entreprise – délégué à la tutelle (qui

doit faire le lien entre tous).

Les Etudiants FGTB jouent alors un rôle de médiation, d’information et de défense.

Bourses d’études

Les étudiants qui le souhaitent ou qui en ressentent le besoin peuvent faire la demande d’une allocation d’études auprès de la Communauté française. Cette allocation est liée à des condi-tions pédagogiques (réussite de l’an-née d’études bien qu’existent des cas particuliers), à des conditions d’âge et fi nancières (le droit à l’allocation est déterminé par le revenu des person-nes de qui l’étudiant est à charge ou de l’étudiant lui-même s’il pourvoit seul à son entretien.) Le montant de l’allocation dépend donc des revenus et du nombre de personnes à charge dans le ménage. Pour plus d’infos, téléphone au 02/506 83 60. Syndicats publiera prochainement un dossier sur le sujet.

Affi liation gratuite pour les étudiants!Les Etudiants FGTB affi lient les jeunes à partir de 15 ans gratuitement. Au moment où ils découvrent le monde du travail… Il n’est jamais trop tôt pour s’informer sur ses droits!

Etudiants jobistes, apprentis en alternance, stagiaires, jeunes en stage d’attente, tous ont besoin d’informations et d’aide à propos de leurs études, des jobs étudiants…

Les animateurs Etudiants FGTB proposent conseils, infos et soutien pour faire face à leurs problèmes.

Bon d’affi liation:

Interim 4 Life - No way!L’intérim est malheureusement devenu un passage obligé pour les étudiants et jeunes travailleurs en recherche d’un job. Ici aussi, il est important de connaître ce milieu! Beaucoup ignorent le dédale législatif… au contraire des agences d’intérim qui connaissent bien la loi et disposent des moyens de la contourner.

Une des règles en vigueur (et oui, il y en a...), c’est qu’un travailleur intérimaire a droit au même salaire et aux mêmes conditions de travail que ses collègues sous contrat «normal». Pourtant, de nombreux intérimaires ne bénéfi cient pas de chèques-repas, de la gratuité des vêtements de travail ou de tout autre droit...

Un site à ne pas manquer: www.interim4life.be

Pour toutes informations sur les Etudiants FGTB et les Jeunesses Syndicales FGTB:

[email protected] / 506 83 92

www.etudiants-fgtb.be

[email protected] / 506 83 10

www.jeunesses-syndicales-fgtb.be

• Fin école, faim d’emploi • Ton job étudiant • ABC du jeune chômeur •• Lexique du jeune travailleur • Le curriculum vitae • La lettre de motivation •

• L’entretien d’embauche • Le contrat premier emploi •• L’apprentissage des Classes moyennes • Les vacances annuelles •

• Les différents types de contrat de travail • Le travail au noir • Le travail intérimaire •

Nom : ................................................................................................................Prénom :..........................................................................................................Age :...................................................................................................................Rue + N°:.......................................................................................................................................................................................................................................Code Postal :.....................Localité :...........................................................Tél :.....................................................................................................................E-mail: .............................................................................................................Numéro de registre national (important) :..................................................................................................................................................................(Ce numéro se trouve sur la carte SIS et commence par l’année de naissance, le mois et le jour)Nationalité : …………………………………………………....................................

0 EtudiantLe nom de ton établissement scolaire :.........................................................................................................................................................................0 Sorti fraîchement de l’école (demandeur d’emploi en stage d’attente)

0 Je veux recevoir mon ticket pour la Working Class Night 2008 à:

0 Charleroi - 0 Namur - 0 Arlon - 0 Bruxelles - 0Tournai - 0 Liège - 0Mons - 0 Anvers - 0 Turnhout - 0 Gand - 0 Hasselt - 0 Louvain - 0 Ostende

Retourne la carte aux Etudiants FGTB, 42, rue Haute à 1000 BruxellesFax : 02/502.73.92

Ces données sont protégées par la loi sur la protection de la vie privée du 8-12-1992. Vous pouvez les vérifi er et les corriger.

Brochures et fi ches d’info disponibles:

Page 14: Syndicats n°07 du 11/04/2008

10 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

Des congrès professionnels se tiennent dans tous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB. Dans notre série d’articles, nous cherchons ce qui se vit à la base. Que veulent entreprendre les délégués afin d’améliorer la situation dans leur secteur?A l’approche des élections sociales, c’est une bonne chose que d’être au courant. Vous trouverez sur notre site plus d’informations et de photos de nos différents congrès professionnels: www.accg.be.

Les délégués se penchent sur l’avenir de leur secteur

> REGARD SUR LES CONGRES PROFESSIONNELS - n°4

Plus que quelques semaines avant les élections sociales. Des milliers de candidats FGTB sont prêts à endosser des responsabilités au sein des Conseils d’entreprise et des CPPT. Pour la Centrale Générale de la FGTB, cela représente plus de 8.000 personnes, des militants syndi-caux bien formés et informés qui sont prêts à défendre les droits et les intérêts de leur collègues. Le fait qu’ils soient volontaires mérite déjà à lui seul la plus grande estime.

Les travailleurs choisiront des candidats sur lesquels ils peuvent compter. Ils veulent des délégués qui les aident dans leurs soucis et répondent à leurs questions personnelles. Un problème de salaire ? Une question au sujet du congé parental ? Un confl it avec le patron peut-être ? Pour tout cela, les travailleurs ont besoin de bons repré-sentants et c’est à la FGTB qu’ils les trouvent. Au syndicat socialiste, ils trouvent des délégués motivés qui prennent aussi la défense de l’ensemble des travailleurs de l’entreprise. Ils s’investissent pour plus de sécurité au travail, ils tiennent l’emploi à l’œil ou encore ils s’opposent à trop de pression au travail et de stress. Et quand c’est nécessaire, ils frappent le poing sur la table. Les délégués FGTB n’ont pas peur d’agir.

Mais il y a plus. Avec les élections sociales, les travailleurs donnent aussi un signal au gouvernement et au patronat. Et le signal le plus vigoureux, ils le donneront en votant pour une FGTB prête à se bat-tre. Ce sera nécessaire, car le ciel est menaçant. En bref, le patronat veut que les travailleurs gagnent moins tout en travaillant plus. Le gouvernement veut prendre la même voie. Il mijote une suite au Pacte des générations et il veut instaurer encore plus de fl exibilité. En ce qui concerne la protection de notre pouvoir d’achat, le gouver-nement tente de nous satisfaire avec quelques miettes.

Il faut se battre!

Les travailleurs ne reçoivent jamais rien en cadeau. Le pouvoir d’achat, des jobs décents et stables, de bonnes mesures de sécurité: rien ne tombe du ciel. Ce que nous n’exigeons pas ensemble, nous ne l’obtiendrons pas. Il faut impérativement un syndicat résolu, qui défend avec ténacité les droits des travailleurs. Un syndicat qui fait qu’ensemble on est plus forts. Dans cette optique, donner votre voix à la FGTB est le meilleur choix.

(8 avril 2008)

Ce que nous n’exigeons pas ensemble, nous ne l’obtiendrons pas

> POINT DE VUE

> SECTEUR DU BÂTIMENT

Pécule de vacances: optez pour le virementLa Caisse de Congé du bâtiment paiera le pécule de vacances 2008 le 24 juin par virement sur votre compte bancaire. Que devez-vous faire si vous n’avez pas encore communiqué votre compte bancaire à la caisse de vacances ?

• Demandez un formulaire spécial à votre délégué syndical, à votre bureau local du syndicat.

• Complétez le formulaire et signez-le.• Allez avec ce formulaire à votre banque pour le faire compléter.• Renvoyez le formulaire original à votre section locale, au plus tard

avant le 1er juin 2008.

Utilisez uniquement ce formulaire pour communiquer votre numéro de compte bancaire. Attention: si l’année dernière vous avez reçu votre pécule de vacances sur un autre compte, vous devez remplir un nouveau formulaire.

> CONGRES CERAMIQUE

Au sortir du congrès du secteur de l’industrie de la céramique, une chose était sûre: la céramique a encore un bel avenir devant elle, mais la question qui inquiète les délégués du secteur est: cet avenir est-il en Belgique? La réponse est sans hésitation oui, si des investissements sont faits.

Il y a un avenir pour la céramique en Belgique

Lucien Ferrarini, délégué chez Preiss-Daimler Refractories, illustre très bien la situation. «Nous avons été rachetés en ‘87 par un groupe international. Ils ont directement pompé tous nos ‘secrets industriels’ et dans le même temps, il n’y a plus eu d’investissements. Avant, ce qui faisait notre force, c’était nos nouveaux produits de qualité. Les diffi cultés que nous connaissons aujourd’hui sont le résultat de ce qui se passe depuis ‘87. Ce n’est pas une voie sans issue, la possibilité de s’en sortir est là, mais sans la volonté des actionnaires, nous n’avons aucune chance».

Autre source d’inquiétude pour les travailleurs : les fi bres céramiques. Celles-ci présentent certaines simi-litudes au niveau de l’impact sur la santé que l’amiante. Le patronat et la médecine du travail ont une attitude totalement irresponsable. Ils savent très bien que les effets d’une exposition à ces fi bres ne se

fera sentir que dans quelques dé-cennies, donc personne ne bouge. Ronny Sjongers, délégué chez Kera-mo nous explique la situation dans son entreprise: «Chez nous, on ne produit pas de fi bres céramiques. Mais nous insistons quand même sur l’importance des moyens de protections individuels. Mais sur-tout, avant qu’un nouveau produit n’arrive chez nous, nous exigeons du fournisseur une fi che technique du produit. Si quelque chose ne va pas, nous cherchons avec la direction une alter-native». Dans ce contexte, une campagne d’informa-

tion sur les droits des ouvriers ainsi qu’une meilleure protection et ré-glementation des fi bres céramiques s’avèrent plus que nécessaires.

Les ouvriers de la céramique ne sont pas des produits jetables. Tant au niveau de l’emploi que de la santé, ils méritent plus d’égards. D’autant plus qu’il y a réellement un avenir pour les nouveaux produits en cé-ramique en Belgique.

Les délégués se sont également intéressés à la ques-tion de la différence salariale entre les hommes et les femmes. Chantal Dirckx, déléguée chez Mondy Packa-ging à Tubize nous explique clairement la situation dans son entreprise: «Chez nous, le salaire moyen des femmes est de 9 € alors que celui des hommes est de 12 €. Or, il y a des hommes qui font le même boulot que nous et ils gagnent plus. Il y a une dizaine d’années, la délégation de l’époque a essayé de faire bouger les choses mais devant le refus de la direction, elle a arrêté le combat. Les femmes sont résignées, elles trouvent ça normal». La cause vaut cependant la peine que l’on retourne au combat, c’est ce qu’en témoigne Robert Hoogewijs, délégué chez Meulemans à Anderlecht: «Suite à La campagne de la FGTB sur

l’égalité salariale, nous avons décidé d’attaquer le problème. C’est un combat de tous les travailleurs. Il est temps aujourd’hui que les femmes gagnent la même chose que nous».

Autre constat, dans le contexte actuel de fusions et de fermetures, il devient de plus en plus diffi cile de négocier quoique ce soit dans l’entreprise. D’où une volonté générale pour l’avenir de négocier un accord sectoriel aussi fort que possible qui laisserait toutefois la porte ouverte aux négociations en entreprises. Une bonne chose quand on sait que 80 % des entreprises occupent moins de 50 travailleurs. Ce qui signifi e que, pour tous ces travailleurs, si le secteur ne conclut pas des accords sectoriels forts, ils n’ont aucun moyen d’ob-

tenir quoi que ce soit d’autre. A ce propos, les délégués du secteur ont clairement affi ché leur volonté d’être solidaire par rapport aux plus petites en-treprises.

> TRANSFORMATION DU PAPIER

Hommes-femmes, même combatLors du congrès du secteur de la transformation du papier, les délégués se sont penchés sur la situation dans leur secteur et ont exploré ensemble les pistes pour l’avenir. Une situation pas toujours évidente pour un secteur qui se caractérise par une majorité de petites entreprises et particulièrement soumis à la concurrence étrangère.

A csecleuraptre

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

C’est ça aussi un congrès pro-fessionnel: des délégués qui échangent leurs expériences. Ici, à gauche Robert Hoogewijs et Chantal Dirckx.

Lucien Ferrarini: «De-puis notre rachat, on a pompé tout notre sa-voir sans plus jamais rien investir. Cette situation ne peut pas durer»

Page 15: Syndicats n°07 du 11/04/2008

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008 11> REGARD SUR LES CONGRÈS PROFESSIONNELS - n°4 (suite)

> INDUSTRIE DU BOIS > INDUSTRIE CHIMIQUE

Priorité au pouvoir d’achatLe secteur de l’industrie du bois est encore toujours en pleine expansion. Les délégués du bois et de l’ameublement, ainsi que de l’industrie du bois, se sont penchés sur la situation du secteur à l’occasion de leur congrès professionnel commun. Il est ressorti des discussions que l’amélioration du pouvoir d’achat et l’indexation automatique des salaires constituent une absolue priorité.

L’industrie des panneaux agglomérés et de la transformation du bois dans la construction sont en plein essor économique. Par contre, l’industrie des meubles est moins fl orissante, même si de nouvelles opportunités se présentent actuellement. Chris De Roock et Karen Sprengers, de la fédération patronale Fedustria, étaient venus au congrès pour donner quelques mots d’explication à ce sujet. Les entreprises peuvent compter sur une aide pour concevoir des nouveaux meubles d’une qualité supé-rieure. On tente ainsi de donner un nouvel élan au secteur.

Mais le secteur du bois se trouve aussi face à d’autres grands défi s, sur-tout liés à la préservation de l’environnement. Prenons par exemple la gestion forestière durable, un thème qui a été commenté plus en détail par Bart Holvoet, de Fair Timber Belgique, et Yolente Delaunoy de l’orga-nisation de conservation de la nature WWF. La question de la biomasse a également été abordée, et plus particulièrement l’utilisation du bois en tant que source d’énergie écologique. Le problème est cependant que les réserves de bois destinées à l’industrie du bois sont ainsi mises en péril, et comme le dit Kris Wijnendaele de la Fédération européenne des agglomérés, il faut absolument combattre ce problème, car l’emploi dans le secteur est également menacé.

Les délégués sont unanimes: des perspectives d’amélioration du pouvoir d’achat doivent être créées. Il est grand temps de prévoir une manœuvre de rattrapage. L’indexation automatique des salaires doit être main-tenue et ne peut en aucun cas être affectée par des mécanismes de correction.

Les délégués sont bien placés pour savoir qu’il y a des évolutions impor-tantes dans le secteur. Jan Bossuyt travaille chez le producteur renommé de panneaux agglomérés Unilin. «Notre entreprise est maintenant entre des mains américaines» explique-t-il, «ils ont lourdement investi, et c’est une garantie pour la pérennité de l’entreprise. Mais naturellement, les affaires doivent rester rentables, sinon la direction n’hésitera pas à procéder à des coupes sombres. Nous devons veiller de près à ce que l’emploi ne soit pas mis en danger.»

Dans l’entreprise de meubles Confortluxe, où travaille Doris Clarisse, la situation est tout à fait différente: «Les grands investissements n’ont pas pu empêcher que l’entreprise connaisse de graves problèmes à cause de l’importation massive de meubles. Les machines sont souvent à l’arrêt, les ouvriers se retrouvent très régulièrement en chômage technique. La situation est vraiment diffi cile.»

Ron Van Ekelenburg est délégué chez Foresco (commerce et scierie de bois). Il dénonce la concurrence, qui est effrénée: «Ce n’est qu’avec un excellent service qu’on arrive à garder un contrat, car on ne peut pas faire jouer le prix chez nous. Nous avons connu quelques réorganisations, qui n’ont pas vraiment eu d’effets directs, mais aujourd’hui, l’entreprise est quand même redevenue rentable. J’espère que les conditions salariales vont s’améliorer à l’avenir, mais nous aurons besoin de la solidarité du secteur si nous voulons augmenter notre pouvoir d’achat.»

De gauche à droite: Jan Bosuyt, Doris Clarisse et Ron Van Ekelenburg.

Pleins feux sur la solidarité

Les délégués FGTB de l’industrie chimique ont profi té de leur congrès professionnel pour débattre longuement de trois sujets brûlants: la sécurité d’emploi, l’importance des conventions collectives de travail et le pouvoir d’achat.

> LA FGTB INTERPELLE LES PATRONS ET LE GOUVERNEMENT WALLON

Booster la construction en Région WallonneLa Centrale Générale, qui s’occupe du secteur de la construction au sein de la FGTB, a analysé les possibilités de développer le secteur de la construction en Région wallonne et d’en faire un acteur du redéploiement économique de la Wallonie. Et cela en prenant également en compte les aspects sociaux, sociétaux et environnementaux. Pour la Centrale Générale FGTB, ce sont tous ces éléments qui constituent la construction durable. La Centrale Générale s’est donc attelée à la réalisation d’un document de synthèse et de réflexion sur la question dont voici les lignes de force.

Nous nous sommes consacrés dans un premier temps à défi nir un secteur, que nous avons ap-pelé «industrie intégrée de la construction», qui regroupe non seulement la construction au sens large, mais également les secteurs étroitement liés à la construction. Sur cette base, nous arrivons à la conclusion qu’en termes de valeur ajoutée, ce secteur est aussi important que le plus important pôle de compétitivité, à savoir les soins de santé, mis en place par le Plan Marshall. En termes d’emplois, il s’agit du plus gros secteur privé wallon.

La Centrale Générale FGTB est demandeuse d’une action concertée avec le Gouvernement de la Ré-gion wallonne et les autres partenaires du secteur, sur base de son projet. Cela pourrait dans un pre-mier temps prendre la forme d’une table-ronde regroupant les partenaires sociaux du secteur et des experts.

Les pistes de la Centrale Générale

Développer le mécanisme du tiers-investisseur pour la rénovation énergétique des bâtiments, afi n de permettre aux bas et moyens revenus d’effectuer les travaux nécessaires.Développer un Centre de la Construction durable en Wallonie, qui aurait pour but de diffuser les techniques de la construction durable et jouerait un rôle de conseil pour les particuliers et les pro-fessionnels.

Développer une véritable politique coordonnée de formation pour que les travailleurs wallons puissent maîtriser les nouvelles techniques de la construction durable

La Centrale Générale soutient également le projet de la FGTB Interprofessionnelle d’Alliance pour l’emploi et l’environnement, à l’image de ce qui existe depuis plusieurs années en Allemagne.

Le syndicat des employés, le SETCa, fi gurait également parmi les ac-teurs de ce congrès. En effet, le sec-teur de la chimie se caractérise par une étroite collaboration entre les ouvriers et les employés, et il n’y a pas de raison que cela change. C’est dans ce sens d’ailleurs qu’est inter-venue Ilse Galliaert, secrétaire fédé-rale SETCa : en agissant de concert, les travailleurs sont plus forts pour négocier de bonnes conditions de salaire et de travail.

Au niveau de l’emploi, nous consta-tons une sensible augmentation des contrats précaires sous forme de travail intérimaire ou de recru-tements à titre temporaire. La sous-traitance, elle aussi, ne cesse de s’amplifi er. Les délégués s’opposent à cette évolution. Ils entendent que la priorité revienne aux emplois fi xes et prennent à cœur les droits des travailleurs temporaires ainsi que leur sécurité. Les délégués af-fi rment d’ailleurs que dans un sec-teur comme la chimie, la sécurité constitue une priorité absolue.

Ils continuent aussi à plaider en faveur d’une plus grande humani-sation du travail en équipes. Une solution résiderait dans l’instau-ration de meilleurs régimes, mais aussi dans une réduction du temps de travail.

Dans la chimie, les conditions de salaire et de travail sont essentiel-

lement réglées au niveau des en-treprises. Cette possibilité doit être maintenue, mais parallèlement, des CCT substantielles pour l’en-semble du secteur revêtent une importance primordiale car ils sont la clé à la solidarité. Ils permettent d’obtenir des améliorations socia-les pour toutes et tous, y compris les ouvriers de la chimie occupés dans les petites entreprises. Pour preuve, la majoration salariale mi-nimum inscrite dans la dernière convention et applicable à l’en-semble du secteur. Dans la foulée, ce même accord a porté le congé d’ancienneté à deux jours.

Qu’il s’agisse du salaire, du pou-voir d’achat ou de tout autre sujet, pour les délégués, c’est à chaque

fois pleins feux sur la solidarité. Ils sont particulièrement critiques en ce qui concerne les bonus liés aux résultats car, à l’instar d’autres avantages extralégaux, ils n’en-gendrent pas de droits sociaux. Il en va différemment des salaires bruts et c’est donc là que se situe la priorité.

Pour les délégués, il est également évident que toucher à l’indexation automatique des salaires est inad-missible. A l’heure actuelle, elle ne suffi t même pas à compenser la forte hausse du coût de la vie dont les premières victimes sont les bas revenus. Pas question donc d’ins-taurer des mécanismes correcteurs dans la chimie!

Dans un secteur comme celui de la chimie, la sécurité reste une priorité absolue.

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MÉTAL12 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

> POINT DE VUE

Ce sont des orages qui reviennent périodiquement. Ne remon-tons pas à 1929. Rien que ces quinze dernières années, on a vu les économies d’Asie du sud-est se ramasser violemment; la «bulle internet» exploser; et maintenant, le système bancaire être ébranlé par la crise américaine des «subprimes».

Quelques capitalistes perdent de grosses sommes et des millions d’épargnants leurs économies. Au moins autant de travailleurs, qui n’en peuvent rien de tout ça, leur emploi. Quand ils ne cumulent pas le chômage avec le statut d’épargnants malchanceux…

C’est là la fonctionnement naturel d’un système que ses défen-seurs présentent comme merveilleux et gage de prospérité: le capitalisme libéral mondial. A chaque fois, la machine qui ronron-nait doucement commence à tourner sotte, s’emballe, se crashe. Pendant que les victimes pansent tant bien que mal leurs plaies, les coupables jurent qu’on ne les y reprendra plus et les Etats an-noncent des mesures. Le temps passe, ils oublient, ils réessayent… Le risque n’est-il pas la condition des gains faramineux?

Nous vivons aujourd’hui un des ces «grands» moments de l’horreur économique. Les économistes se demandent si le fond du trou est atteint ou si l’on risque d’aller encore plus bas. Et on entend les thuriféraires du marché, les libéralisateurs à tout crin expliquer qu’il faut en revenir à l’Etat, à l’économie réglementée.Ils ont raison : le marché sans retenue conduit au cataclysme. Ce ne serait rien, au fond, si les victimes n’étaient pas tous ceux qui, dans le monde du travail, sont les rouages forcés et contraints de ces mécanismes.

Les solutions existent: Etats, banques centrales, institutions de régulation et de contrôle… Tous ont les moyens de mettre sous scanner l’autonomie et la fi nance, pour empêcher les dérapages. Encore faut-il le vouloir, en inversant le mécanisme: plutôt que de donner la priorité aux mécanismes de libéralisation, donnons priorité aux mécanismes de régulation. Utopie ? Non. C’est le combat du socialisme, en tant que doc-trine économique et politique, en tant que conception du monde toujours pas disqualifi ée. C’est aussi notre spécifi cité: nous n’avons pas renoncé à changer la société, et à la changer dans ce sens là.

Nico CueSecrétaire Général

Alors qu’il suffi rait de…

Sabca Haren, est une entreprise du secteur aéronautique. Elle emploie aujourd’hui 256 ouvriers, 180 employés et 180 cadres mais encore 62 travailleurs sous-traitants et 8 intérimaires. L’usine fournit des pièces et composants pour Airbus, Ariane, Vega ou encore Dassault. Inutile de préciser que la main d’œuvre est ici soumise à une rigu-eur d’horlogers; on y travaille au micron et les cahiers de charges ont depuis longtemps dépassé les qualifi catifs les plus extrêmes.Mais Sabca Haren c’est aussi, et surtout, une entreprise qui a fait et continue à faire les gros titres de l’actualité depuis 8 ans maintenant. Spécialisée dans le domaine de l’aviation et de l’aérospatiale, sous traitante de grands groupes qui se livrent une guerre sans merci, si Sabca Haren est une usine de pointe, elle n’en est pas moins un fournisseur qui doit se plier aux exigences de ses donneurs d’ordres.Et elle la paie chère, cette guerre sans merci entre Boeing et Airbus ou encore entre lanceurs de fusées et satellites en tous genres. Elle?… Les travailleurs, bien sûr!Placés devant le seul choix de perdre leur emploi ou d’ac-cepter de produire plus vite et moins cher, les travailleurs auront affronté deux vagues de restructurations en 8 ans; la seconde venant à échéance le 1er janvier 2009! La pilule à avaler aura été amère et colossale puisqu’elle impliquait un passage à 38 heures payées 35, un blocage des salaires, un gel des classifi cations de fonctions, une diminution des congés et une réduction des jours de RTT!Les travailleurs ont cependant mordu sur leur chique. Jusqu’ici du moins. Car ils ne cachent pas leur impatience à voir revenir les beaux jours.Avec un carnet de commandes bien chargé pour les 2 ans à venir et des espoirs de le voir grossir encore avec l’A350 en projet et les 179 appareils de ravitaillement A330 comman-dés par les Etats-Unis… on comprend leur empressement! Il est évidemment grand temps que l’entreprise récompense les efforts fournis par tout un chacun.

En cette veille d’élections sociales, nous refusons de surchauffer les esprits. Nous n’entendons pas jouer les gros bras, ni avec la Direction, ni avec les organisations concurrentes.Nous nous contentons de placer les représentants de l’en-treprise devant leurs responsabilités en leur rappelant:• Que l’augmentation du pouvoir d’achat reste la priorité

de chaque membre du personnel;• Que de gros efforts doivent être consentis en matière

de sécurité dans l’entreprise et qu’un sérieux coup de frais serait le bienvenu dans une grande partie de nos bâtiments;

• Que la gratuité de nos déplacements est plus que jamais à l’ordre du jour;

• Que la fi n de restructuration annoncée début 2009 ri-mera inévitablement avec retour du dialogue et droit de propositions des représentants du personnel.

• Que refuser le droit à la prépension des travailleurs pour cause de pénurie de main d’œuvre qualifi ée n’est qu’emplâtre sur jambe bois… Ce ne sont pas les centres de formation qui manquent et encore moins les gens de talents. C’est tout simplement que tout travail mérite salaire adapté… Il est grand temps que l’Euro tombe dans la tête des patrons et surtout dans la poche des travailleurs!

En route vers une nouvelle vie pour tous chez Sabca Haren!

Pour la délégation MWB-FGTB

Frederik Van Opstal et Joseph Thiry

Faire atterir le plan de restructurations et voir enfi n décoller nos acquis sociaux après 8 ans d’efforts!

Belle et facile maxime ricaneront certains, mais pour nous délégués FGTB, elle est lourde de sens, chargée de volonté et de responsabilité. Lourde de sens, parce qu’après plus d’un siècle, c’est encore et toujours le rouge qui domine en nos murs. C’est lui qui pérennise les victoires engrangées hier, assure et amé-liore la condition ouvrière jour après jour, par le dialogue quand il le peut, par la lutte quand il le doit. Moins facile évidemment que l’attitude insipide fréquemment adoptée par les autres couleurs syndicales.Chargée de volonté, et il en faut pour toujours être aux avant-postes, ne pas baisser les bras, faire face à l’adver-sité en relevant la tête et encore y croire quand tous les autres pensent déjà à ranger leurs armes, prêts qu’ils sont à toujours courber le dos! Chargée de responsabilité, tout simplement parce que la maison n’a pas pour habitude de les fuir. Demain, avec une équipe renforcée par des hommes de convictions, la délé-gation syndicale MWB-FGTB d’Industeel s’engage à faire aussi bien qu’hier, tout en recherchant en permanence le

meilleur pour chaque travailleur… c’est ça être rouge!

La délégation MWB-FGTB d’Industeel.

On ne change pas une équipe qui gagne… on la renforce!

La CGT organisait à la mi-mars son 38ème congrès de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie

à Lyon en France. Lyon, ville de la pre-mière révolte ouvrière française en 1831 largement menée par les travailleurs de la guilde des maîtres tisseurs, les «canuts». Ils luttèrent alors au cri de «Vivre en travaillant ou mourir en combattant». Aujourd’hui, la CGT Métal donne aussi le ton: «Ensemble, plus forts pour gagner» et avec ce mot d’ordre, le congrès allait réunir plus de 500 délé-gués dans des débats animés. Dans le cadre d’un lendemain d’élections municipales où cohabitent abstention, vote sanction, et surtout conviction, des discours se feront entendre pour contrer les réformes antisociales du gouverne-ment. Face à la pensée unique, face à ce qui est présenté comme inéluctable, les congressistes veulent cultiver l’opposi-tion et se faire entendre pour accroître leur rapport de forces. Pour une certaine racaille présidentielle, les caisses sont vides, mais jamais les aides versées aux entreprises ne furent aussi importantes auprès de celles-là même qui génèrent des bénéfi ces records. Un congrès constitue toujours un moment de renaissance et de renou-vellement dans la vie d’une organisa-

tion syndicale. Pour la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie, c’était aussi le cas lors de ce congrès qui pro-cédait au renouvellement de plus de la moitié de son comité exécutif et voyait arriver 60 % de nouveaux délégués re-présentatifs de toutes les entreprises de l’Hexagone.Auparavant un véritable tour de France de consultation des militants et des syndiqués fut organisé afi n de collec-ter les avis et ne pas s’inscrire unique-ment dans une démarche de résistance. L’enjeu est de relancer une démarche offensive où priment mobilisation, protestations et propositions. Il n’y a pas de démocratie sociale sans une vé-ritable consultation mobilisatrice qui entraîne, par conséquent, une capacité revendicatrice légitime. Le thème de la syndicalisation, et donc de l’affi liation, est primordial et il en est de même avec d’autres comme la défense des régimes de pension, la réforme du code de tra-vail, sa pénibilité, l’emploi industriel et le pouvoir d’achat notamment. Cette première préoccupation, le pouvoir d’achat, se transforme en une reven-dication pour un SMIC à 1.500e comme salaire de base en référence à une grille unique prévoyant un doublement de salaire sur la carrière.

Face à la logique de la rentabilité à outrance, il faut convaincre les tra-vailleurs de leur complémentarité dans des revendications communes et com-me le dira Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général: «Le combat de classe que nous revendiquons, se situe entre le capital et le travail, pas entre les salariés de catégories différentes.» Conjointement, une invitation ouverte aux délégations internationales, pro-posait de participer activement à un séminaire sur la globalisation ainsi qu’à un débat en séance plénière sur la négociation collective. De fait, l’accent est mis sur l’international au sein de la CGT, avec une volonté d’accentuer cette dimension dans ses propres rangs, pour combattre effi cacement la mondialisa-tion libérale. L’activité syndicale doit se servir de l’Europe comme d’un tremplin pour orienter cette mondialisation au bé-néfi ce des travailleurs pour que la di-mension sociale devienne prioritaire sur les enjeux économiques. C’est pour cela également, que la CGT-FTM lancera un appel afi n que la mobilisation contre le travail précaire dans une journée d’action mondiale fi xée le 7 octobre soit une réussite collective.

Consulter, mobiliser et revendiquer!

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SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

14 mars 2008: Journée des candidats – Flanders Expo GandPlus de 400 candidats ont participé à l’événement unique organisé par notre centrale le vendredi 14 mars 2008 à Flanders Expo à Gand.

Rita Verbanck, la Secrétaire de la section de Gand, s’est chargée de l’accueil. Elle

était bien évidemment très satis-faite du grand nombre de partici-pants venant de tous nos secteurs. Une réunion de militants d’une telle envergure illustre la force de notre syndicat.

La FGTB réussit toujours à motiver des militants pour s’engager bé-névolement pour leurs collègues malgré l’individualisme croissant dans notre société.

Le Président fédéral, Rudy De Leeuw, a ensuite souligné que la FGTB est de nouveau le chef de fi le – le numéro 1 – dans nombre de dossiers.

«Nous sommes toujours le moteur de l’action sociale dans ce pays». La FGTB a pris, en premier, l’initiative d’inscrire l’augmentation des salai-res minimums à l’ordre du jour, de dénoncer la déduction d’intérêts notionnels et de revendiquer une augmentation du pouvoir d’achat. Avec des actions telles que l’Equal Pay Day, qui est organisée pour la 4e fois déjà, la FGTB est sur le front pour revendiquer un salaire égal à travail égal pour les hommes et les femmes.

Rudy De Leeuw s’attend dès lors à ce que nous progressions lors des prochaines élections. L’espoir est mis en les 50.000 candidats avancés par la FGTB. Au moment des élections sociales, on ne vote en effet pas pour un logo ou une organisation, mais pour les mili-tants qui, au quotidien, s’engagent à fond dans leur entreprise au nom des intérêts de leurs collègues. No-tre campagne d’affi chage, dont tout le monde parle, met dès lors l’accent sur les délégués. La cam-pagne traite clairement de quatre thèmes:• La lutte contre le stress et la char-

ge du travail• Une meilleure combinaison du

travail et de la vie privée• La sécurité et la santé au travail• Salaires égaux hommes/fem-

mesLe fi l rouge de la campagne étant les salaires et le pouvoir d’achat.

La FGTB fait appel à ses délégués pour distribuer un tract sur le pou-voir d’achat. Les revendications suivantes y sont traitées:• Un crédit fi scal social • Le remboursement des frais pour

le transport domicile-travail à 100%

• Des salaires minimums plus élevés

• Une augmentation salariale

La majeure partie de la matinée a été consacrée à un débat «pa-nel» auquel participaient 6 mili-tants des secteurs du textile, de la confection et de l’entretien du textile. John Colpaert, le secrétaire national, a mené les débats.

Nous avons le plaisir de vous pré-senter les candidats qui se sont inscrits volontairement, et avec beaucoup d’enthousiasme, pour ce débat: Christine Nissens de l’entre-prise de confection Van de Velde, Rita Hanselaer de la blanchisse-rie Initial Textiles, Andy Vanheyst de l’entreprise de sous-traitance automobile HP Pelzer, Patrick Leny de l’entreprise textile Veltis, Luc Rommens du fabricant de tapis Associated Weavers et Maurice Juramie de l’entreprise textile Utexbel.

John Colpaert leur a tout d’abord demandé ce qu’ils ont réalisé au ni-veau syndical dans leur entreprise. Les réponses étaient très variées:• Une augmentation du pouvoir

d’achat• L’élargissement du droit au cré-

dit-temps• Des avantages extra-légaux tels

qu’une assurance soins hospitaliers, une assurance groupe, …

• Un supplément payé par l’em-ployeur en cas de chômage tempo-raire

• Une augmentation salariale après l’application de la convention sur la productivité

Patrick Leny a chan-gé de sujet et a sou-ligné la prestation des services qui est fournie par nos militants chez Veltis. En misant sur une prestation de services cohérente et élaborée avec l’aide du secrétariat profes-sionnel, le nombre d’affi liés de la FGTB a augmenté de 45% à 75% !Pour ce qui concerne l’avenir, les candidats ont avancé de nouvelles revendications qui traitent surtout du pouvoir d’achat. Dans ce cadre, Rita Hanselaer et Maurice Jura-mie ont surtout souligné l’impor-tance des avantages extra-légaux, aussi pour les ouvriers! La prio-rité de Christine Nissens est une augmentation des salaires les plus bas. La nouvelle classifi cation des fonctions, qui doit être développée et introduite dans le secteur de la confection, a engendré beaucoup d’attentes. Combler l’écart salarial entre les hommes et les femmes est un point d’attention impor-tant.

Luc Rommens a remarqué que, dans une entreprise comme Asso-ciated Weavers qui a été restructu-rée à plusieurs reprises, le maintien de l’emploi est la priorité. Suite aux restructurations, il y a moins de travailleurs de sorte que le stress et la charge du travail deviennent des points d’attention toujours plus importants.

Andy Vanheyst a parlé de la néces-sité de continuer le développement d’un fonctionnement syndical à l’avenir. En tant que délégué syn-dical, il est important d’être une personne de contact pour les col-lègues pour ensuite trouver des solutions.

Le modérateur John Colpaert a, pour conclure, demandé aux té-moins comment ils sont devenus candidats pour la FGTB à l’époque. Un des témoins était à l’origine so-cialiste et ne voyait pas comment elle ne pouvait pas militer pour la FGTB. Un autre était d’abord affi -liée à la CSC, mais s’est tourné vers la FGTB parce que celle-ci disposait d’un meilleur fonctionnement et d’un contenu plus riche. Mais elles sont en tout cas convaincues qu’un DELEGUE DE LA FGTB EST PLUS QUE JAMAIS NECESSAIRE.

L’apogée de cette journée des can-didats était le discours de clôture de notre Président national, Do-nald Wittevrongel. Il a souligné la manière dont la FGTB s’est dis-tinguée des autres syndicats en menant des actions contre le Pacte des générations, par exemple, ou plus récemment pour davantage de pouvoir d’achat. La FGTB-TVD a également lutté pour le main-

tien des régimes de prépension. Notre ancienne revendication, no-tamment la prépension à 56 ans avec 40 ans de carrière, a enfi n été réalisée.

Il a également rappelé les négo-ciations sectorielles laborieuses, entre autres dans le secteur de la confection. C’est grâce à la fermeté de la FGTB qu’une bonne CCT a été conclue dans ce secteur.

Il a terminé en mentionnant que la FGTB-TVD a réussi, dans pratique-ment tous les secteurs, à introduire les chèques-repas. Ils représentent un avantage social important pour augmenter le pouvoir d’achat net d’une façon simple.

Notre Président national était confi ant dans l’idée que notre dé-vouement pour de bonnes réali-sations sectorielles et les efforts continus des militants sur le terrain mèneront à de bons résultats au moment des élections sociales.

Rita Verbanck a clôturé cette réu-nion enthousiasmée. Elle a sou-haité beaucoup de succès à tous les candidats: «Nous voulons la victoire … nous voulons la FGTB pour n°1».

s services qui

Surmonter ensembleles diffi cultés chez BIC!

Au moment des dernières élections sociales en 2004, les candidats de la FGTB chez Phoenix/Point et chez BIC - qui étaient alors encore des entreprises séparées -, ont obtenu d’excellents résultats pour les élections au CPPT.

Au cours de l’année 2005, la totalité de l’entreprise BIC a été transférée aux bâtiments de Phoenix/Point et les deux entreprises ont fusionné en une SA. Les deux entreprises étaient et sont toujours la propriété de Philippe Vlerick, un manager très connu dans les milieux textiles et autres.

Suite à cette fusion, les militants de la FGTB ont été confrontés à un nombre de diffi cultés telles que des différences salariales, des horaires différents, l’effectif, les primes de production, les dispositions sanitaires, … Ces problèmes ont été abordés et ré-solus pour la majeure partie grâce aux délégués de la FGTB. Les salaires horaires de base les plus bas, par exemple, ont été augmentés.

En raison de la mauvaise situation économique permanente, qui entraînait un taux de chômage temporaire élevé, l’entreprise a eu recours à une grande réorganisation fi n 2006. Les militants de la

FGTB l’avaient déjà prévu et ont, malgré la perte de 30 collègues, pu limiter le nombre de licenciements purs et nets suite à un bon plan social.

La bonne entente et la coopération entre les mili-tants de BIC et de Phoenix a permis de poursuivre le travail syndical. La prestation de services syndicaux et sociaux était très élaborée, les délégués ont par-ticipé activement au CPPT et chaque militant s’est engagé de façon permanente pour chaque membre du personnel.

La délégation de la FGTB a également pu conclure un accord qui prévoit l’octroi du nombre maximal (9) de jours de repos compensatoire à prendre librement dans le cadre du règlement des vacances collectives. Il a ainsi été tenu compte des désirs des travailleurs qui sont en crédit-temps. Le nombre accru d’affi liés est également une preuve pour les militants qu’ils ont effectué un bon travail.

Il y a des élections sociales le 14 mai 2008 chez BIC et la nouvelle équipe de la FGTB veut de nouveau s’engager à fond et compte sur le soutien de chaque électeur.

Veltis: les militants de la FGTB sont prêts pour encore 4 ans

Le 14 mai 2008, l’entreprise NV Veltis devrait, en principe, organiser pour la première fois de vraies élections sociales. Mais grâce à l’excellent travail syndical de la FGTB, et plus particulièrement de Patrick Leny, l’employeur a proposé, au début de la procédure, de conclure un accord. Après quelques négociations, la FGTB a obtenu un mandat supplémentaire au sein du CPPT, arrivant ainsi à un total de 3 mandats par rapport à 1 mandat pour la CSC.

Un accord avait également été conclu au moment des élections en 2004 qui octroyait 2 mandats à la FGTB et à la CSC et 1 mandat à la CGSLB.

Malgré la contre-pression exercée par l’employeur, la FGTB a réussi à développer un bon fonctionnement syndical pendant les 4 années écoulées. Un système durable de prestation de ser-vices syndicaux et sociaux a été élaboré. La dernière réalisation syndicale a été que les chèques-repas soit distribués pendant les heures du travail. Cet excellent travail a eu comme résultat une hausse du nombre d’affi liés à 75%.

Il n’y aura vraisemblablement pas encore une fois d’élections et la FGTB obtiendra probablement un bon résultat sur base de ses prestations. Une certitude: l’équipe étendue de la FGTB est de nouveau prête pour faire pourtant face à chaque défi au cours des 4 prochaines année.

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ALIMENTATION-HORECA-SERVICES14 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

«Rester à l’écoute des besoins et des problèmes des ouvriers»Marc Souffriau est délégué chez Colruyt. Il y travaille depuis 30 ans et est affecté au centre de distribution de la chaîne de supermarchés. Il se prépare à participer aux élections sociales pour la septième fois.

C’est en 1983 que Marc Souf-friau se présente pour la pre-mière fois comme candidat

délégué.

«Le délégué en chef de l’époque m’en avait parlé. Je le sentais bien: j’aime rencontrer les collègues, et en tant que délégué je pouvais leur être bien plus utile. Grâce au soutien et à l’expérience de mon délégué en chef, je me suis tout de suite retrouvé dans le feu de l’ac-tion syndicale. A maintes reprises, il me conjura de ne pas trop idéa-liser la fonction. Heureusement, ses conseils ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Deux an-nées plus tard, en 1985, un nom-bre important d’ouvriers ont été contraints de quitter l’entreprise. Nous étions 200 ouvriers à écouter un membre de la direction égrenés 30 noms. Ceux dont le nom avait retenti furent licenciés. Ce sont des instants que l’on ne peut oublier. Nous avons alors remué ciel et terre pour d’obtenir une garantie de revenus pour les jeunes parents qui se retrouvaient sans emploi du jour au lendemain. Et nous avons atteint cet objectif. Nous ne pou-vions guère faire plus. Les dettes à long terme étaient énormes, le chiffre d’affaires avait chuté et l’en-treprise ne parvenait plus à décro-cher des emprunts. Des décisions draconiennes s’imposaient.»

Marc avoue que ce fut une période éprouvante sur le plan émotionnel. «Nous n’avions d’autre choix que d’accepter la décision de la direc-tion. Nous nous sentions impuis-sants, mais, dans le même temps, nous sentions la pression des col-lègues. Leur inquiétude était fon-dée et ils désiraient impatiemment connaître les dernières nouvelles. Nous ne pouvions leur donner toutes les réponses. C’était péni-ble. Cette expérience m’a appris à manoeuvrer prudemment, à être honnête dans mes déclarations et à toujours favoriser le dialogue et la concertation, afi n d’éviter les gros confl its.»

Flexibilité

La situation actuelle chez Colruyt est tout autre. Marc nous raconte que «depuis 1986, l’entreprise n’a cessé de croître». «Evidemment, nous ne pouvons que nous réjouir de ce succès. Mais au fi l des ans, la quantité de travail a augmenté et, du coup, les grilles horaires ont régulièrement dû être modifi ées. A chaque fois, les gens ont besoin de s’y adapter, ce qui ne va pas toujours de soi. Tout le monde a ses petites habitudes. Et une nou-velle grille horaire se traduit en changements pour soi-même, au travail, mais également pour le cadre familial. Ce sont surtout les femmes qui sont affectées par ces changements. Elles doivent à nou-veau trouver le juste équilibre en-tre boulot et famille. Actuellement, nous tâchons de dresser les grilles horaires de telle sorte que tout le monde puisse, à tour de rôle, soit conduire les gosses à l’école, soit les y récupérer. Ce sont des instants magiques. Nous apprécions énor-mément que ces situations soient

maintenant prises en compte.» Une autre réalisation majeure fut la conclusion d’une CCT sur le travail à temps partiel. «Après des années de discussions, nous avons réussi, dans les années 90, à conclure une CCT fi xant des limites aux décisions arbitraires. Avant, il était possible de travailler pen-dant toute une période à temps plein pour, ensuite, être chez soi pendant une semaine entière. Grâce à cette CCT il existe doré-navant des accords concrets: ceux qui travaillent 32 heures resteront d’offi ce deux jours par mois chez eux. Ceux qui ont une grille horaire de 28 heures restent chez eux un jour par semaine. Ce système est judicieusement respecté. En cas de problèmes il suffi t de rappeler le contenu de la CCT.»

Aujourd’hui encore, de nouvelles questions se posent quant à la fl exibilité des ouvriers. «Actuelle-ment, nous travaillons le samedi une fois toutes les six semaines. La direction souhaite passer au régime du travail du samedi tou-tes les trois semaines. Il est vrai qu’en contrepartie ces travailleurs peuvent récupérer cette journée en semaine, mais les gens tien-nent plus au samedi libre qu’à la journée libre en semaine. Ce plan rencontre pas mal d’opposition. Mais nous devons rester réalistes. Actuellement, notre lieu de travail ressemble à une fourmillière dans laquelle ne travaillent plus que des ouvriers stressés. En effet, le lieu d’entreposage est devenu trop petit et la quantité de travail augmente. Il y a des projets d’agrandissement mais le permis de construire n’a toujours pas été délivré et nous devrons travailler toujours plus sur les mêmes espaces durant encore quelques années. C’est pourquoi nous devons considérer le travail du samedi comme un étalement de la quantité de travail sur plu-sieurs jours, jusqu’à ce que le lieu soit agrandi. A nous de faire la part des choses.»

Diversité

L’autre sujet auquel Marc a consa-cré beaucoup de temps et d’éner-gie est la diversité. «En 2000, on a recruté de nombreux étrangers», se souvient Marc. «5 à 10% du per-sonnel était alors d’origine étran-gère. Le choc culturel fut énorme, surtout parce que ce groupe n’était pas représenté du tout. Nous avons vraiment dû informer certains col-lègues que nous devions accueillir tous les nouveaux travailleurs à bras ouverts. En outre, la pénurie sur le marché de l’emploi contraint la direction à recruter des franco-phones à Hal (au principal centre de distribution). C’est une diversité que nous respectons aussi. Ensem-ble, en respectant les habitudes des uns et des autres, nous devons débattre de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas.»

Marc essaie de s’occuper au mieux des nouveaux travailleurs. «Cer-tains travailleurs d’origine étrangè-re peuvent éprouver des diffi cultés par rapport au fonctionnement de notre système social. Souvent, ils

ne savent pas, par exemple, quoi faire en cas de maladie, quelles instances ils doivent contacter et quels sont leurs droits et devoirs? Lorsqu’ils ne se mettent pas à temps en règle avec l’administra-tion, ils perdent de l’argent. Nous ne pouvons le tolérer. Nous tentons de les informer et de les aider au mieux.»Elections sociales

En tant que délégué, Marc tente de faire fructifi er ses expériences en les partageant au mieux avec les jeunes. «Des jeunes doivent pou-voir assumer les tâches syndicales de demain. C’est pourquoi nous devons leur faire comprendre que rien n’est tombé du ciel. Chaque réalisation est l’aboutissement des efforts fournis par les délégués. Souvent, ils ne réalisent pas qu’un droit acquis n’existait pas avant.» explique Marc.

Néanmoins, Marc n’éprouve aucu-ne peine à trouver des candidats souhaitant s’engager syndicale-ment . «Nous plaisons toujours aux jeunes. Eux aussi ressentent que leurs collègues ont confi ance en leurs délégués. Ils espèrent pouvoir trouver chez nous des réponses à leurs questions sur le crédit-temps, les primes, le congé parental, et ainsi de suite. C’est pourquoi nous essayons de former pas à pas des jeunes sous la tutelle de délégués expérimentés. Ce qui est décevant, c’est que nous perdons de jeunes délégués talentueux parce qu’ils accèdent à un poste clé dans l’en-treprise.»

Mais l’avancement interne a aussi

ses avantages: «Cela fait mal de perdre un jeune délégué, mais le contact et la confi ance mutuelle perdurent. Dans leur nouvelle fonc-tion aussi ces jeunes représentent le relais vers l’information. Que tout un chacun dans l’entreprise commence en bas de l’échelle et gravite les échelons un à un consti-tue un avantage lors des négocia-tions. Tous les dirigeants ont un jour fait le travail des ouvriers. C’est pourquoi nous négocions toujours avec des personnes sachant par-ler en connaissance de cause, ce qui, dans d’autres entreprises, est bien moins souvent le cas. Ainsi, nous arrivons plus vite au noeud du problème et chacun s’exprime plus ouvertement.»

La mission à remplir pour mai

2008 est on ne peut plus claire: conserver la majorité que l’équipe FGTB a constituée. «Il est évident que nous souhaitons remporter un maximum de voix, mais il serait mal venu de faire de la provoc. En période d’élections aussi, lorsque nous sommes sensés être concur-rents, nous devons conserver la bonne entente avec les collègues de la CSC. Se lancer des pierres ne nous servirait à rien, ce n’est que pure perte d’énergie et cela ne sert en rien la cause des travailleurs sur le terrain. Nous devons rester à l’écoute des besoins et des pro-blèmes des ouvriers, et défendre leurs droits. Ceux qui, ces derniers temps, se seront montrés les plus performants, obtiendront le plus de succès aux élections sociales.»

«Nous plaisons toujours aux jeunes. Eux aussi ressentent que leur

collègues ont confi ance en leurs délégués.»

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Page 19: Syndicats n°07 du 11/04/2008

SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

«Cadre et militant SETCa: chez nous, ça marche»Mener campagne dans une chaîne de magasins où le personnel est réparti sur près de septante succursales, de Bruges à Verviers et de Mons à Maaseik est un véritable défi. D’autant plus grand quand vous êtes responsable d’une filiale. Et donc cadre.

«Le menu, ce sont les travailleurs qui le renouvelleront en permanence»A 33 ans, il n’a bien entendu pas encore une très longue route derrière lui. Mais il a sa propre idée d’une véritable représentation des travailleurs: organisée, dynamique, capable de se remettre en question pour sans cesse s’améliorer. En mai 2008, Mounir Benziane sera pour la toute première fois candidat aux élections sociales. Sous la bannière du SETCa, il se présente au Conseil d’entreprise et au Conseil de prévention et de protection au travail (CPPT).

Indexation de salaires (Avril 2008)CP Secteur Augmentation T/B/M1

130 Imprimerie, arts graphiques et journaux 2 + 2% M204 Carrières de porphyre des cantons de

Lessines, de Bierghes-lez-Hal et de Quenast+ 1,651% B

210 Sidérurgie+ 2% T

211 Pétrole et dérivés214 Textile et bonneterie + 2% T*215 Habillement et confection + 2% M219 Organismes de contrôle agréés + 3,1% T221 Papier + 1,5% T303 Films – Cinémas

+ 2% T314 Coiffure et soins de beauté320 Pompes funèbres321 Grossistes-répartiteurs de médicaments

1 T = tous les salaires (réels + barémiques) / B = uniquement les salaires barémiques / M = L’adaptation se calcule sur le salaire barémique; le salaire réel est augmenté avec le même montant qui est calculé sur le salaire barémique. T*= seulement pour les fonctions classifi ées, pas pour les salaires en dehors de la catégorie.2 A partir du 14 avril

Depuis pas mal d’années, Bertie Peters est respon-sable de succursale chez

Hunkemöller, une chaîne inter-nationale de magasins de linge-rie. Elle a un mandat effectif au Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) et se porte maintenant aussi candidate au Conseil d’entreprise, sur la liste des cadres.

«Depuis 2004, je suis aussi délé-guée syndicale et je visite les fi lia-les dans tout le pays. Hunkemöller a 68 magasins en Belgique. Ce n’est donc pas évident d’aller en visite chaque année dans chaque maga-sin, mais nous essayons pourtant d’approcher ce but au plus près possible.»

Avant que Bertie ne devienne délé-guée active, il n’y avait pas encore d’élus SETCa chez Hunkemöller. Durant cette période, aucune information ne fi ltrait vers les magasins. Aujourd’hui, il en va autrement: «Nos visites de succur-sales sont appréciées. A présent, la communication fonctionne. Nous rencontrons parfois encore une vendeuse distante ou une autre qui pense qu’un syndicat n’existe

que pour mettre des bâtons dans les roues. Mais nous arrivons géné-ralement à faire comprendre que nous sommes là pour la concerta-tion avec la direction, pour aborder les problèmes du personnel. Elles savent maintenant que nous les représentons.»

À côté des visites de succursales de Bertie, les candidats de la liste cadres SETCa chez Hunkemöller, ont parfois aussi d’autres possi-bilités, plus larges, de rencontrer leurs collègues. «Une fois par an, les dirigeantes de succursales ef-fectuent ensemble le voyage vers le siège principal aux Pays-Bas pour un meeting commercial. Lors de la dernière édition, nous avons saisi l’occasion pour faire notre propa-gande électorale dans l’autobus vers Hilversum – par hasard, il n’y avait personne de la direction – en distribuant la brochure SETCa Vos Droits Cadres et en relatant les derniers résultats des récentes négociations, entre autre une aug-mentation des chèques-repas.»

En tant que responsable de succur-sale, Bertie est donc bel et bien ca-dre, une disposition qui vaut pour les élections sociales dans beau-

coup de sociétés du grand com-merce de détail. Mais comment cette dénomination de fonction infl uence-t-elle ses conditions de travail, qui ne sont guère compa-rables à celles d’un cadre moyen d’une société industrielle? «Na-turellement, je travaille dans un secteur où les salaires ne sont pas spectaculaires et une responsable de succursale a aussi une voiture de société. A côté de cela, dans no-tre fonction, nous avons un revenu fi xe, au dessus duquel viennent s’ajouter le salaire variable et le bonus de prestation. Et nous pou-vons enregistrer nos heures et les récupérer. Nous ne sommes pas non plus trop mis sous pression pour diriger un magasin qui se-rait situé trop loin de chez nous. En outre, la charge de travail n’est généralement pas trop lourde.» De cette manière, Bertie est assez proche des autres employées et peut être la représentante de tout le monde. Le fait qu’elle siège de-puis déjà 8 ans au sein du CPPT démontre qu’effectivement, elle n’est pas populaire que chez ses seules collègues ayant la même fonction.

Elle n’a, jusqu’à présent, pas ren-contré d’opposition de la direction face à son engagement syndical. Toutefois lorsqu’elle recherchait des candidats, elle a pourtant dé-tecté une opposition venue d’en haut. «Par au moins une collègue, j’ai appris qu’une employée pres-sentie pour devenir responsable de succursale aurait obtenu cette promotion à la condition expresse qu’elle ne se porte pas candidate lors des élections sociales. Ainsi, la direction fi nit par dévoiler sa véritable nature.»

«Au rayon revendications, nous nous concentrons en ce moment sur un calcul plus correct du nom-bre de jours de compensation pour la réduction de temps de travail de 36 à 35 heures (comme temps plein, nous n’en avons que 5,5 au lieu de 6), ainsi que pour le nombre d’heu-res qui comptent pour un jour férié car on reçoit moins que les autres. On s’atèle donc à régler ça?»

«Franchir le pas, j’y pensais depuis deux ans. Après une longue réfl exion, j’ai décidé d’y aller. J’ai toujours été passionné par les droits et devoirs des travailleurs. Dans un monde où l’organisa-tion des entreprises change toujours plus vite, il m’a semblé primordial que les em-ployés soient mieux impliqués, qu’ils aient leur mot à dire dans les évolutions qui les concernent au pre-mier plan». Technicien de laboratoire, Mounir travaille à Louvain-La-Neuve, chez Ajinomo-to OmniChem, société active dans la chimie, reconnue mondia-lement, entre autres pour la fabrication de principes actifs pour l’industrie pharma-ceutique.

Dynamisons!

Depuis une vingtaine d’années, l’entreprise où travaille Mounir ne connaît qu’une seule couleur, qui n’est pas la rouge. «Un syndicat, c’est bien. Deux, c’est mieux. D’autant que, quand une même organisation est installée depuis longtemps, il y a toujours un risque que son dynamisme s’estompe, s’use. Avec cette liste SETCa, les travailleurs ont maintenant une chance unique: tirer ce dynamisme vers le haut».

Concrètement, il envisage de créer une espace propice à l’échange d’informations entre les travailleurs et lui. Par exemple, en organisant un rendez-vous régulier. «Pendant la pause de midi, prenons le pouls des collègues, notons leurs problèmes, les sujets de préoccupations du moment dans chacun des services, un maximum d’infos sur la santé de la société. Une telle structure me semble facile à mettre en place et indispensable pour relayer encore mieux les travailleurs. Le menu, ce sont eux qui le renouvelleront en permanence».

Pour redynamiser la voix des travailleurs, Mounir a sa recette: «Je pro-pose de les écouter systématiquement. Ce n’est pas uniquement un slogan!».

Le SETCa, naturellement!

Quand on lui demande ce qu’il peut apporter en tant que jeune, Mounir part dans un élan qui démontre bien son enthousiasme: «La jeunesse, ça booste ! Les travailleurs d’OmniChem ont besoin de dynamiser leurs représentations syndicales pour être mieux défendu. Qui mieux que des jeunes boostés peuvent le faire?». Et d’ajouter: «Choisir le syndicat socialiste m’a paru tout naturel. Affi lié depuis des années, je n’imaginais pas aller vers un autre syndicat, divergent de ma philosophie». Et puis, Mounir apprécie l’organisation du SETCa, qui a partout des sections régionales proches du terrain. «Au SETCa, chacun peut compter sur une sérieuse équipe de gens compétents. En Brabant wallon, Jean-Richard Degroote et ses collègues peuvent très rapidement donner réponse aux questions des travailleurs».

Dialogue à tous les étages

Sa personnalité, Mounir entend bien qu’elle serve ses collègues. Son concept: le dialogue à tous les étages. «Je m’épanouis dans un système de collaboration. Dans un premier temps, des moments systématiques de rencontre entre les travailleurs permettront de représenter correc-tement le personnel. De là, nous mettrons toutes les chances de notre côtés pour créer un excellent espace de dialogue avec les employeurs pour engranger des avancées.» Sur cette équation, Mounir veut baser son action. « Les gens se sentent-ils plus écoutés?». C’est là-dessus qu’il voudrait qu’on l’évalue, au terme de quatre années au Conseil d’entreprise et au CPPT. Au vu du dynamisme de Mounir, nul doute que la réponse à la question sera «oui!».

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Page 20: Syndicats n°07 du 11/04/2008

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°07 • 11 AVRIL 2008

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Alors que les bénéfices des entreprises explosent, votre pouvoir d’achat ne cesse de diminuer. L’actualité récente démontre par A + B que des marges existent pour augmenter les salaires des travailleurs. A nous d’être forts pour les obtenir.

15%. Ni plus, ni moins. C’est l’aug-mentation indécente qu’a perçu en 2007 le patron de Fortis, Jean-Paul Votron. Il a donc gagné 3.910.000 euros, sans tenir compte des op-tions et des actions. Et son salaire sera encore revu à la hausse cette année. Sans doute pour faire face à l’augmentation des produits ali-mentaires de base dont sont victi-mes tous les travailleurs… Dans le monde patronal, l’administrateur de la banque-assurance ne fait pas fi gure d’exception. Ses collègues de Mobistar (+23%), de la Cofi nimmo (+20%), d’UCB ou d’InBev (+9%) ne connaîtront pas de problèmes de fi n de mois cette année.

A l’arrivée des premiers rayons de soleil printaniers, les employeurs et leurs soutiens libéraux dans le gouvernement Leterme 1er enton-nent en cœur le même refrain: «Les caisses sont vides. Il n’y a pas d’ar-gent pour augmenter le pouvoir d’achat». Les rapports annuels des sociétés mentionnent presque tous des hausses vertigineuses de salai-res des patrons et des dividendes versés aux actionnaires. La produc-tivité augmente également. Cher-chez l’intrus… Ah oui: les salaires des milliers de travailleurs de ces entreprises et d’ailleurs stagnent! Il y a de quoi être stupéfait, choqué, révolté.

Partager le gâteau

Les travailleurs peuvent compter sur l’indexation automatique. Et encore, le patronat et certaines ins-titutions la remettent question. Les nouveaux contrats présentent de plus en plus souvent des barèmes revus à la baisse. Dans une même entreprise, il n’est plus rare qu’un nouveau travailleur perçoive un salaire inférieur à celui de son collègue, qui a pourtant la même fonction et les mêmes diplômes. Toujours plus sous pression, les travailleurs sont toujours plus stressés.

Syndicat socialiste, le Syndicat des employés, techniciens et cadres (SETCa) défend une distribution équitable des richesses produites dans les entreprises. Le gâteau des bénéfi ces s’épaissit chaque année. En s’augmentant, les patrons dé-montrent que les marges existent. Chacun doit avoir sa part.

Pas d’emplâtre sur une jambe de bois!

Récemment, les employeurs ont tenté d’utiliser la question du pou-voir d’achat pour faire travailler les gens le 2 mai. Multiplier les heures de travail supplémentaires, grap-piller sur la vie familiale… ne sont pas des solutions satisfaisantes.

Dans les entreprises, les marges budgétaires existent. Avec ses dé-légués présents dans des milliers d’entreprises, le SETCa se bat pour le maintien de l’indexation et, plus encore, pour des augmentations des salaires bruts. De véritables augmentations. Structurelles. Durables. Pour y parvenir, chacun peut mettre toutes les chances de son côté.

Les élections sociales seront déter-minantes pour plusieurs rendez-vous déjà fi xés.

D’ici le 15 juillet, le gouvernement passera à son contrôle budgétaire 2008 (avant de se pencher sur celui de 2009). Si une nouvelle réforme fi scale apparaît, elle doit se concen-trer sur les bas et moyens salaires. Face à l’envolée des prix de l’éner-gie, nous attendons là aussi une mesure structurelle plutôt que des cadeaux one-shot: une diminution de la TVA de 21 à 6%.

Les allocations sociales doivent être revues à la hausse, lors des négociations prévues pour le mois

de septembre.

A l’automne, il y aura les négo-ciations interprofessionnelles, et puis début 2009 les négociations sectorielles, où employeurs et syn-dicats devront s’accorder sur les augmentations salariales. Plus forts demain, le SETCa et la FGTB pourront revendiquer plus vigoureusement encore des aug-mentations du pouvoir d’achat… pour les travailleurs.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente Président SETCa-BBTK SERCa-BBTK