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d Pour l’égalé des dros ene les femmes & les hommes Édion 2014 égal ité territoire • économie • formation • éducation • transport • environnement • culture & sport • tourisme & patrimoine • europe

territoire • économie • formation • éducation • transport ... · De l’école à l’entreprise, en passant par la sphère privée, l’inégalité est une réalité quantifiable

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kevataldedPour l’égalité des droits entre les femmes & les hommes

Édition 2014

égalité

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territoire • économie • formation • éducation • transport • environnement • culture & sport • tourisme & patrimoine • europe

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4 IntERvIEw DE GaëllE abIly, vice-présidente du Conseil régional en charge de l’égalité des droits et de l’innovation sociale

6 Égalité femmes-hommes, Du chEmIn à PaRcouRIR…

10 unE PolItIquE tRansvERsalE pour un choix de société

18 Favoriser l’InnovatIon socIalE

22 InDEx fRançaIs/bREton des termes de l’égalité

23 Points de REPèRE

sommaIRE

4 IntERvIEw DEGaëllE abIly, vice-présidente du Conseil régional en charge de l’égalité des droits et de l’innovation sociale

6 Égalité femmes-hommes, Du chEmIn à PaPaP RcouRIR…

10 unE PolItIquEtRansvERsalEpour un choix de société

18 Favoriser l’InnovatIon socIalE

22 InDEx fRançaIs/bREton des termes de l’égalité

23 Points de REPèRE

sommaIRE

À ce jour,

48 organismes sont titulaires

du label « égalité professionnelle »

de l’AFNOR au bénéfice de 840 000 salariés.

D’après le Forum économique mondial,

en 2013, la France occupe la

45e place du classement général des pays en matière d’inégalités

entre les sexes, la

67e place en matière

d’égalité professionnelle et

économique, et la 129e place pour la parité salariale à travail égal sur 136 pays.

En 2012, SOS Homophobie a constaté une hausse de

27 % de témoignages d’homophobie

par rapport à 2011. La plus forte hausse

selon l’association depuis huit ans.

En chiffresEn 2013,

50,71 %des bacheliers et 48 %

des doctorants en Bretagne sont des femmes.

80 % des postes à temps partiel sont

occupés par des femmes.

En Bretagne,

36 % des créateurs d’entreprise

sont des créatrices.

Les femmes représentent

32 %des actifs agricoles et 27 %

d’entre elles sont cheffes d’exploitation.

En 2013, le salaire des femmes

bretonnes est inférieur de

27 %à celui des hommes, soit un

salaire net moyen de 1 719 € pour les femmes contre 2 133 € pour

les hommes, plaçant la Bretagne au 24e rang des régions.

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L’égalité,ça change la vie !

Ar c’hevatalder a vrava ar vuhez !

Depuis 10 ans, la Région Bretagne a fait de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes une priorité politique. À tout âge

et dans chaque sphère de sa vie, chacun-e est concerné-e. C’est par un choix volontaire et déterminé que la Région a renouvelé son engagement à faire, à être réellement actrice de ce choix de société qui garantit à chacun-e, quel que soit son sexe, l’accès aux droits. Aucun dispositif régional ne doit pénaliser ou produire de l’inégalité entre les femmes et les hommes. C’est un vaste et ambitieux chantier, encouragé aujourd’hui au plus haut niveau de l’Etat. Nous le concrétisons par des actions menées avec l’ensemble de celles et ceux qui, sur le territoire, à nos côtés, agissent pour plus d’égalité dans la formation, dans l’accès à l’emploi, auprès des salarié-e-s licencié-e-s, mais aussi dans le sport, la culture… ou à l’égard des femmes victimes de violences. Aujourd’hui, la législation est plus vigilante sur l’application des dispositions prises en faveur de l’égalité. La Région Bretagne agit pour que ces lois « entrent dans la vie » et améliorent les réalités quotidiennes des Bretonnes et Bretons, et qu’elles participent à un mieux vivre ensemble. Ici et maintenant.

A baoe 10 vloaz eo deuet kevatalder gwirioù ar merc’hed hag ar baotred da vezañ unan eus an traoù pouezusañ e politikerezhioù

Rannvro Breizh. Afer pep hini eo, da bep oad ha war pep tachenn. Gant youl he deus gouestlet en-dro ar Rannvro e raio kement ha ma c’hello evit ma vo doujet gwirioù pep hini er gevredigezh, ha pa vefe paotr pe blac’h. Arabat eo neuze d’ar stignadoù rannvroel kastizañ pe krouiñ digevatalder etre merc’hed ha paotred. Ur chanter hag ur pal uhel eo, hag a zo harpet hiziv gant live uhelañ ar Stad. Ganeomp-ni e teu da wir dre oberoù kaset a-gevret gant ar re a labour war an dachenn, e-kichen ar c’hopridi difredet pe ar merc’hed a c’houzañv feulster, da skouer, evit ma vefe muioc’h a gevatalder er stummañ, er reiñ postoù-labour hag ivez war tachennoù ar sport, ar sevenadur… Strishoc’h eo al lezennoù hiziv an deiz evit lakaat da dalvezout an diferadurioù a-du gant ar c’hevatalder. Strivañ a ra Rannvro Breizh evit ma vo gwellaet da vat buhez pemdeziek ar Vretoned gant al lezennoù-se ha bevet gwell holl asambles. Amañ ha bremañ.

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ain PiERRiCK MASSiOT

Président du Conseil régional de Bretagne

Prezidant Kuzul-rannvro Breizh

ÉDIto

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Depuis 2004, la Région mène une politique transversale en faveur de l’égalité femmes-hommes. Quelle analyse faites-vous de ces 10 années d’engagement ?La politique que mène le Conseil régional de Bretagne depuis 2004 confirme que la question de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes est toujours fortement d’actualité. L’enjeu reste inchangé : créer les

conditions pour que l’égalité soit en permanence l’affaire des femmes et des hommes, des chef-f-es d’entreprise et des salarié-e-s, des associations comme des citoyen-ne-s. En déclinant le principe de l’égalité des droits dans l’ensemble de ses compétences, notre politique volontariste produit ses effets en matière de formation, de développement économique, d’aménagement du territoire, de culture… Plus de politiques régionales s’attellent par exemple à recenser les données sexuées des bénéficiaires des dispositifs régionaux afin de s’assurer qu’aucun d’entre eux

ne discrimine en raison du sexe. Ce « diagnostic d’égalité », nécessaire dans l’entreprise, dans les médias et les associations ou au sein de la famille, doit également s’imprimer durablement dans les institutions, les administrations.

Pour fédérer les énergies des acteurs qui œuvrent en faveur de l’égalité, la Région a créé en mars 2005 le Conseil pour l’Égalité entre les femmes et les hommes en Bretagne. Dans quelle mesure ce lieu a-t-il permis de faire avancer le débat ?Parce que les inégalités sont présentes partout, il faut agir partout. À tous les âges, et pour chacune et chacun, notre quotidien est « impacté » : ou

GAëLLE ABILyVice-présidente du Conseil régional en charge de l’égalité des droits et de l’innovation sociale

IntERvIEw

8 Gaëlle Abily agit au sein du Conseil pour l’Égalité. Photos : © Guillaume Prié

“ Créer les conditions pour

que l’égalité soit l’affaire des femmes

et des hommes. ”

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par l’égalité des droits qui améliore nos vies ou par des inégalités qui les dégradent. C’est l’apprentissage que nous avons fait collectivement avec les membres du Conseil pour l’égalité, avec notre diversité, professionnelle, sociale, politique ou personnelle. Cet organe a su rassembler toutes celles et ceux qui agissent en Bretagne pour l’égalité des droits. Il est désormais un lieu de réflexion, de formation mais également d’actions qui changent le cours des choses et modifient des réalités.

En mai 2014, la Région organise la 4e Biennale de l’Égalité femmes et hommes. En marge de cet événement, comment va-t-elle continuer à agir pour la diffusion d’une culture de l’égalité en Bretagne ?

Le projet de loi sur l’égalité vient d’être voté au Parlement. Première loi cadre de la République dans le domaine, elle intègre une approche intégrée et globale de l’égalité, c’est-à-dire qu’elle pose l’égalité entre les femmes et les hommes comme un objectif politique de premier plan, déclinable dans l’ensemble des champs de l’inter-vention publique. C ’est un

encouragement à poursuivre et à amplifier notre propre démarche : associer les Breton-ne-s à la défi-nition, à l’élaboration jusqu’au rendu-compte de notre politique régionale d’égalité en se fixant un seul cap et montrer comment et en quoi l’égalité change concrè-tement nos vies. La 4e Biennale, en proposant deux journées d’échanges de savoirs et de pra-tiques, de formation, d’anima-tions pédagogiques et culturelles, de spectacles et de découvertes, veut associer davantage encore, amplifier cette dynamique rele-vant d’un choix de société en fran-chissant désormais le cap d’un véritable débat démocratique.

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Égalité femmes-hommes, du chemin à parcourir…De l’école à l’entreprise, en passant par la sphère privée, l’inégalité est une réalité quantifiable qui affecte tous les champs de la vie. Les études et les chiffres l’attestent.

à l’école Les filles réussissent mieux que les garçons à l’école. Elles connaissent moins de difficultés scolaires, poursuivent des études plus longues et plus de 45 % d’entre elles obtiennent un diplôme d’enseignement supérieur contre 37 % seulement des garçons. C’est une réalité que l’on constate en Bretagne plus encore qu’ailleurs, avec un taux de réussite des filles au baccalauréat 2 013 (toutes filières confondues) de 93 % contre 89,7 % chez les garçons. L’orientation reste fortement sexuée. La part des filles en terminales scientifiques n’évolue que très peu et très lentement : de 38 % en 2 005 à 40 % en 2 011. Majoritaires à l’université, elles représentent 75 % des étudiants inscrits en lettres ou en sciences humaines, contre 30 % dans les filières scientifiques. Seulement 27 % des diplômes d’ingénieurs sont délivrés à des femmes. Ces choix d’orientation ont des conséquences paradoxales : malgré de meilleurs résultats scolaires, l’insertion

globale des femmes sur le marché de l’emploi reste moins bonne que celle des hommes. En formation continueSelon qu’ils sont des hommes ou des femmes, l’accès à la formation pour les demandeur-euse-s d’emploi diffère. Dans les secteurs BTP tels que le transport logistique, la mécanique, l’industrie ou la métallurgie, qui représentent plus de la moitié des places du Programme Bretagne Formation*, 68 % des stagiaires sont des hommes. Seuls les

8 Seulement 30 % des étudiants inscrits en filières scientifiques sont des filles. © Martin Boudier

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secteurs de l’aide à la personne et de la vente sont à forte dominante féminine. Les femmes sollicitent davantage les aides individuelles ; en 2013, le Chèque formation** a ainsi bénéficié à 67 % de femmes, majoritairement dans le secteur du tertiaire (commerce et distribution). Le dispositif Validation des acquis d’expérience*** semble lui aussi davantage prisé par les femmes ; mais si elles représentent 6 candidat-e-s sur 10, seules 53 % d’entre elles valident en totalité leur parcours, contre 67 % pour les hommes. Minoritaires dans les actions collectives de formation, elles sont plus nombreuses dans les actions de remise à niveau, d’élaboration d’un projet professionnel et d’accès à la qualification, et redeviennent minoritaires dans les actions de formation qualifiantes de niveau CAP ou Bac. Il reste que 75 % des femmes se positionnent sur 5 domaines de métiers contre

9 domaines pour 75 % des hommes. Aujourd’hui, pour aboutir à une répartition égalitaire des femmes et des hommes dans les différents métiers, il faudrait qu’au minimum 52 % des femmes (ou alternativement 52 % des hommes) changent de métier.

* Programme de formation établi sur mesure pour répondre à une besoin professionnel et validé par une certification

** Aide individuelle de la Région Bretagne à destination des demandeurs d’emploi qui souhaitent effectuer une formation professionnelle

*** Dispositif national permettant la reconnaissance de l’expérience professionnelle en vue de la délivrance d’une certification

Dans l’emploiAvec 59 % en 2011, le taux d’emploi des femmes reste encore inférieur à celui des hommes (68 %). Mais elles sont toujours plus nombreuses dans la recherche d’emploi, particulièrement chez les 20-25 ans. Cette augmentation s’est accélérée en 2010, notamment en Bretagne, avec une proportion féminine de 51,9 % parmi les demandeur-euse-s d’emploi, contre 50,1 % pour le reste de la France. Quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle, les conditions d’emploi sont toujours plus défa-vorables pour les femmes que pour les hommes. L’emploi « non qualifié » chez les femmes se concentre davantage dans les tranches d’âge plus élevées. 25 % des femmes travaillent en contrat à durée indéterminée, à temps complet contre près de 45 % des hommes. À l’arrivée d’un enfant, 40 % des femmes interrompent ou réduisent leur activité contre 6 % des hommes. Région classée

Du chEmIn à PaRcouRIR…

8 Certains secteurs professionnels se mobilisent pour recruter davantage de femmes.

©Franck Bétermin

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en cinquième position en termes de CDD, et en 6e position pour les emplois à temps partiel, la Bretagne compte 6 % des hommes à temps partiel contre près de 33 % de femmes, lesquelles constituent 80 % des salariés travaillant à temps réduit. Concernant la rémunération, 27 % séparent toujours les hommes et les femmes. Une mère seule avec ses enfants sur trois vit sous le seuil de pauvreté (37 %).

Dans la vie citoyenne et publiqueEn France, seules 13,8 % des maires sont des femmes mais de nettes disparités apparaissent selon la taille des communes : de 7,8 % dans les communes de moins de 3 500 habitants, la part des femmes occupant les fonctions de maire descend à 5,3 % dans les communes de 9 000 à 30 000 habitants et chute à 2,9 % dans les communes de plus de 100 000 habitants. En 2 012, pour la 1re fois dans l’histoire de la République, le gouvernement est paritaire ; la représentation des femmes à l’Assemblée nationale est de 26,9 %, de 22,1 % au Sénat, de 13,8 % dans les Conseils généraux et de 48 % dans les Conseils régionaux. Mais si la parité tend à progresser en politique, des inégalités demeurent dans la représentation des femmes dans le sport, les medias ou la culture : 50 % des femmes prennent part à des activités physiques mais plus de 85 % de la couverture médiatique est dédiée à des sportifs masculins. Seulement 8 % des articles sont signés par des

journalistes de sexe féminin. Et sur un siècle de prix littéraires, seuls 16 % ont été attribués à des écrivaines.

Dans la sphère privéeLes femmes continuent d’assumer une grande partie des activités dites « domestiques » aux-quelles elles consacrent près de 4 h par jour contre 2 h 24 pour les hommes. Elles supervisent l’éducation des enfants et s’occupent parfois d’un parent âgé ou dépendant. Ces inégalités sont bien souvent des freins à leur épanouis-sement professionnel et à leur carrière, à la

Du chEmIn à PaRcouRIR…

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réalisation de projets ou d’engagements dans la vie publique. En France, entre 2011 et 2013, 300 000 femmes ont été victimes de violences sexuelles, 400 000 de violences conjugales ; seulement une sur dix a porté plainte. En 2012, 148 femmes sont décédées sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon, soit un décès tous les deux jours et demi. Les femmes jeunes (entre 20 et 24 ans) et les femmes plus âgées (entre 40 et 55 ans) en sont les principales victimes. Le coût des violences conjugales est estimé à 2,5 millions d’euros par an.

Témoignage

« Le manque de structures d’accueil dédiées aux femmes victimes de violence est une réalité. Je le déplorais déjà lorsque que je militais au planning familial. C’est aussi le constat que font les professionnel-le-s qui accompagnent les femmes. L’ouverture d’un espace de parole sur Brest s’est donc imposé comme une nécessité et une urgence. L’acquisition d’un local de 1 000 m2 en centre ville, rendu possible par un mécénat, nous a permis d’ouvrir LCause en 2013. Ce lieu ouvert à toutes, femmes et hommes, est un espace d’écoute et d’accompagnement dédié aux droits des femmes. Il est aussi un lieu pluriel car il accueille d’autres associations, des artistes, et il gère une salle de spectacles et un centre de documentation riche de plus de 3 500 ouvrages. Ici, des parcours et des initiatives se croisent. Chaque femme est libre de pousser la porte de LCause, de prendre part à la vie collective, d’exister au milieu des autres… La difficulté de notre combat, c’est de faire que ces femmes trouvent ici un port, un temps de respiration dans leur existence malmenée ; qu’elles aient la force de revenir et d’aller plus loin dans leur reconstruction. »

FRANçOISE DAuNAy Présidente de l’association brestoise LCause.

©LC

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8 Au sein du foyer, les femmes consacrent toujours plus de temps aux tâches ménagères que les hommes. © Emmanuel Pain

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Une politique transversale pour un choix de sociétéReconnue depuis 2004 comme une politique régionale prioritaire, l’égalité femmes- hommes inscrit le droit à chacune et à cha-cun d’être considéré-e et traité-e d’égal-e à égal-e dans toutes les dimensions de la vie. Encouragée par un contexte national favo-rable (création d’un ministère des Droits des femmes en 2012 et projet de loi en faveur de l’égalité), la Région a souhaité aller plus loin et être concrètement utile aux Bretonnes et Bretons. « Territoire d’excellence pour la promotion de l’égalité professionnelle », elle s’est engagée dans six expérimenta-tions innovantes. Dans l’accompagnement des salarié-e-s licencié-e-s de l’entreprise Doux, vers une approche intégrée dans les politiques publiques et l’enseignement supérieur ou par la mise en place d’actions concrètes dans les entreprises bretonnes, la Région reste vecteur de développement et de progrès pour l’ensemble de la société bretonne.

Une charte pour l’emploi de qualitéEn 2008, la Région a adopté la charte bretonne de partenariat pour l’emploi de qualité. Cette charte impose aux entreprises aidées par la Région le respect des droits de tous les salariés et des conditions de travail égalitaires. Cet engagement entre la Région, les entreprises et les partenaires sociaux vise à articuler les droits des salarié-e-s, la responsabilité sociale de l’employeur et la qualité de l’emploi. Toute entreprise qui sollicite une aide économique de la Région est encouragée à progresser dans une des cinq directions jugées prioritaires par la Région : promouvoir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, développer l’accès des salarié-e-s à la formation et à la qualification, développer le dialogue social, améliorer les conditions de travail et la qualité de l’emploi, agir en faveur de la préservation de l’environnement.

L’égalité dans la formationAprès l’inscription d’un critère « égalité pro-fessionnelle et qualité de l’emploi » dans ses appels d’offres – ayant permis à plus de 60 %

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des organismes de formation en Bretagne de s’impliquer dans une démarche de promotion de l’égalité professionnelle, la Région impose désormais aux organismes de formation de dispenser un module de sensibilisation à l ’égalité à chaque stagiaire bénéficiant d’une action collective de formation. De 2007 à 2013, tous dispositifs confondus, près de 20 000 stagiaires ont été sensibilisés. En complément de cette action destinée aux publics, la Région Bretagne propose, depuis 2012, à tout-e acteur-actrice de la formation de se former à la culture de l’égalité ; près de 50 formateurs et formatrices en ont d’ores et déjà bénéficié. Une formation à l’égalité est également proposée depuis plusieurs années aux salarié-e-s des missions locales ; à ce jour, plus de 160 salarié-e-s l’ont suivie.

Mixité en apprentissage et en faveur de la mobilité La Région a instauré une prime à la mixité de 300 euros – 500 euros à partir du 1er juillet 2014 – versée aux employeurs d’apprenti-e-s pour les encourager à recruter des jeunes apprenties dans des métiers occupés majoritairement par des hommes et réciproquement. Malgré une augmentation sensible du nombre de ces primes (1 238 accordées en 2012 contre 865 en 2010), les difficultés à inscrire la mixité dans ces filières de formation persistent. Le constat est plus encourageant concernant

8 La Région encourage le recrutement des jeunes apprenties dans les filières majoritairement masculines.

© Martin Boudier

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unE PolItIquE tRansvERsalE

le dispositif régional d’aide à la mobilité internationale des jeunes qui a jusqu’alors permis à 57 % d’étudiantes et 43 % d’étudiants de partir à l’étranger.

Le recueil de données sexuées pour évaluer les politiques publiquesAfin de repérer les inégalités qui perdurent et pour y remédier, la Région systématise le recueil de données sexuées des bénéficiaires de ses politiques. Avec un nombre de bénéfi-ciaires en constante augmentation, le Chèque sport a ainsi permis, en 2012, à 42,9 % des 63 300 jeunes licencié-e-s d’un club sportif breton de réduire leur inscription de 15 €. Mais cette hausse ne bénéficie néanmoins

pas autant aux filles (+45 %) qu’aux garçons (+49 %). Le Chèque sport est particulièrement utilisé par les licenciés des clubs de football, de basketball et de handball. Alors que les filles (22 684 licenciées) représentent 37,1 % des bénéficiaires potentiels du Chèque sport, contre 62,8 % pour les garçons (40 616 licenciés), le dispositif confirme in fine la différence constatée, avec 33,1 % de bénéficiaires filles et 66,9 % de garçons en 2012. Le recueil est donc nécessaire pour permettre la mise en place d’actions correctives.

Témoignage

« La mission de l’AREP consiste à proposer aux jeunes et aux adultes des opportunités de développement personnel et professionnel, dans un objectif d’insertion durable. Dans le cadre de ses formations, elle dispense un module obligatoire de sensibilisation aux questions d’égalité, auprès d’un public qui n’a pas toujours l’occasion de s’interroger sur cette problématique. En illustrant par des situations concrètes de discrimination

telles que « Le choix des métiers est-il lié au sexe ou à la compétence ? Pourquoi le nettoyage d’une salle ou d’un chantier est-il systématiquement réalisé par les femmes ? Pourquoi les garçons qui souhaitent s’occuper d’enfants font-ils l’objet de moqueries ? », ce module permet de pointer du doigt les stéréotypes qui perdurent et bien souvent de provoquer une prise de conscience. Nos formateurs ont eux-mêmes suivi une formation dispensée par le GIP-FAR*, afin de les interroger sur leurs pratiques et de leur permettre de diffuser ensuite cette culture de l’égalité auprès des stagiaires tout au

long de leur cursus. Mais nous sommes convaincus que le chantier de l’égalité ne peut avancer sans lui donner du sens. Nous avons donc souhaité aller plus loin et construire un véritable projet d’établissement. Un cabinet nous a accompagné pour sensibiliser l’ensemble de notre personnel (secrétaires, comptables, direction). En levant des freins, souvent liés à une méconnaissance des enjeux, cette initiative a permis de passer d’une démarche imposée à un engagement partagé. »

MARIE-FRANCE FERREtDirectrice de l’Association régionale d’éducation permanente (AREP) de Saint-Malo

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*Groupement d’intérêt public - Formation de l’académie de Rennes

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Un soutien aux associations qui œuvrent pour l’égalitéPar le soutien aux projets, la Région privilé-gie les actions de diffusion d’une culture de l’égalité, de formation et de déconstruction des stéréotypes de genre. Elle encourage les initiatives de promotion de l’égalité profes-sionnelle mais également de lutte contre les violences faites aux femmes et contre l ’homophobie. Des centaines de femmes et d ’hommes, porteurs d’une vingtaine de projets – aide à la reprise d’activités des femmes dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, mise en place d’ateliers créatifs favorisant l’expression de jeunes apprenti-e-s sur la question de l’égalité… – bénéficient chaque année d’un accompagnement régional pour un montant global annuel de 200 000 €.

Former à l’égalité Agir pour plus d’égalité femmes/hommes dans la société, c’est le choix fait par la Région par le soutien aux initiatives dénonçant l’assigna-tion des femmes et des hommes à des rôles stéréotypés selon leur sexe et la construction de rapports sociaux inégalitaires. Orientation sexuée des choix professionnels, relations filles-garçons dégradées par le poids des préjugés ou la persistance de clichés… Contre l’homophobie ou toute autre manifestation de recul remettant en cause le droit pour chacun à être libre de ses choix, la Région soutient

les associations dont les actions promeuvent la sensibilisation à l’égalité des droits dans tous les domaines.

Reconnaître la place des femmes dans l’agriculture Si les femmes ont gagné la reconnaissance de leur statut d’agricultrice, le secteur reste encore très fortement masculin. En Bretagne, première région agricole, elles représentent 32 % des actifs agricoles mais 27 % seulement des cheffes d’exploitation. En 2 012, seules 28,4 % des installations agricoles sont portées par des femmes. La Région Bretagne souhaite participer à lever les obstacles que les agri-cultrices peuvent être amenées à rencontrer

unE PolItIquE tRansvERsalE

8 Depuis 2012, les acteurs de la formation peuvent se former à la culture de l’égalité. ©Thomas Crabot

Témoignage

« Avec seulement 30 % de femmes créatrices d’entreprises, l’entreprenariat reste un domaine majoritairement masculin, avec ses codes et ses clés. C’est pour favoriser la création et la reprise d’entreprise par les femmes que notre association s’est créée il y a 10 ans et se mobilise au quotidien, avec le soutien de la Région Bretagne. Tout au long de leur parcours, les femmes sont amenées à rencontrer des obstacles qui freinent, voire empêchent leur projet de voir le jour. Ces obstacles sont liés aux

représentations qui ont la vie dure, aux stéréotypes et aux idées reçues telles que le fait de penser que la charge familiale incombe forcément aux femmes et qu’elles sont donc moins disponibles. Il n’est pas rare également que les femmes s’autocensurent dans leur progression professionnelle. Pour les aider à anticiper et à contourner toutes ces difficultés, nous leur proposons des formations et nous les accueillons en entretiens individuels, au cours desquels nous les aidons à formaliser un projet en adéquation avec le marché et avec leurs attentes. Elles apprennent ici à se valoriser, à croire en leur potentiel

pour oser mettre en œuvre des initiatives plus ambitieuses. Les réussites au féminin sont des exemples que nous cherchons à promouvoir, pour montrer et faire savoir que les femmes participent pleinement au dynamisme économique de nos territoires. La mise en réseau est un levier important de notre action car elle favorise les synergies et les collaborations fructueuses. Avec plus de 340 membres (dont 140 en Finistère), le réseau des femmes entrepreneures constitue un réseau professionnel de poids qui joue aujourd’hui un rôle majeur en Bretagne. »

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dans leur projet. Elle accompagne, par une aide forfaitaire, les jeunes qui s’installent prioritairement en agriculture biologique ou en diversification, hors cadre familial ou sur les îles. Beaucoup sont des femmes. Elle soutient également la sensibilisation des professionnels aux conditions de travail et de vie et à l’accompagnement des agricultrices qui entrent dans le métier, développent une nouvelle activité ou souhaitent accéder à plus de responsabilités.

GwENN LE DOARÉ

Chargée de mission au sein de l’association « Entreprendre au féminin »

Témoignage

«  Lorsque je suis arrivée au CFA de Vannes il y a 8 ans, j’ai pu constater que les acquis en matière d’égalité n’étaient pa s p le inement intégrés par les jeunes et qu’ils avaient même reculé dans

certains domaines. Chez ces apprenti-e-s, trop tôt considérés comme des

adultes, beaucoup de questions relatives à l’adolescence n’avaient pas été abordées. La plupart de ces jeunes n’avaient jamais été sensibilisés à la question de l’égalité entre filles et garçons. Le projet « Respect » est né de ce constat. Il s’agit d’un programme global et transversal qui s’appuie sur les programmes scolaires et aborde des sujets tels que l’estime de soi, les conduites addictives ou le rapport aux autres. D’une manière générale, « Respect » a pour objectif de traiter de la question du lien entre adultes et adolescents, car c’est bien souvent

là que se nouent les représentations et les difficultés relationnelles. Un des volets du programme est plus spécifiquement dédié aux questions d’égalité et des rapports filles-garçons, et depuis 5 ans, des ateliers d’expression artistique sur ce thème sont proposés aux jeunes par différentes structures (association Pulsart, compagnie théâtrale Hôtel de la plage, PMI…). Par le biais du théâtre, des arts plastiques, de la danse ou de la vidéo, chacun est amené à s’interroger sur ses idées reçues, à « détricoter » ses propres représentations pour permettre

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Accompagner les jeunesLa Région encourage les démarches d’égalité menées par l’ensemble des structures qui accompagnent les jeunes dans leurs projets. Dans le cadre du programme « Karta » d’aide aux projets éducatifs citoyens des lycées, 116 projets traitant des questions d’égalité femmes-hommes et des discriminations, et menés dans 75 établissements, ont bénéficié d’un soutien régional en 2012-2013. Ces initiatives lycéennes ont ainsi abordé de nombreux sujets tels que la place des femmes dans le monde, l’histoire du féminisme, mais également la vie sexuelle et affective des jeunes, la prévention des violences sexistes et sexuelles, l’orientation

MAGALI SARRAzINInfirmière au CFA de Vannes et pilote du projet « Mixité en chantier »

8 Lutter contre les stéréotypes auprès des jeunes et promouvoir les valeurs de respect entre filles et garçons, c’est construire une société de l’égalité. ©Charles Crié

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une prise de conscience et favoriser le dialogue sur un sujet qui pour beaucoup n’en était pas un. Ces ateliers ont fait l’objet d’une première restitution publique lors de la 3e Biennale de l’égalité, et nous serons à nouveau présents en mai à Lorient lors de la 4e édition de cet événement pour présenter 2 années de réflexion et de création. »

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professionnelle... Des projets menés au titre de l’axe « Santé et qualité de vie » du programme Karta ont parfois croisé la dimension « Égalité », notamment certaines actions menées pour témoigner de l’augmentation de grossesses précoces chez les mineures.Le Conseil régional des jeunes, lycéen-ne-s et apprenti-e-s, strictement paritaire, s’est également emparé de cette priorité. Après la réalisation d’un premier film contre les violences « Ça caresse, ça blesse, ça reste » et un second court métrage « Si j’avais su » contre l’homophobie, une bande dessinée traitant de la première relation sexuelle a été réalisée en 2012 par les jeunes des commissions « Solidarités locales et internationales » et « Santé et qualité de vie ».

unE PolItIquE tRansvERsalE

8 L’égalité est un des axes de travail du Conseil régional des jeunes. ©Visuel : Joub & Nicoby

L’égalité est un des axes de travail du Conseil régional des jeunes.©Visuel : Joub & Nicoby

territoire • économie • formation • éducation • transport • environnement • culture & sport • tourisme & patrimoine • europe

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Favoriser l’innovation sociale

Un Conseil pour l’égalitéNombre de femmes et d’hommes agissent pour faire progresser l’égalité en Bretagne. Pour mieux rendre visibles leurs actions, mutua-liser les expériences et proposer de nouvelles actions, la Région a créé en 2005 un Conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes en Bretagne (CpeG). Il rassemble aujourd’hui plus de 600 personnes et près de 300 structures : représentant-e-s du monde de l’éducation et de la formation, institutions, élu-e-s, associations, universitaires, responsables d’entreprises, syn-dicats, agent-e-s de la Région... Ce lieu de démo-cratie citoyenne est mixte et ouvert à toutes et tous. Ses membres travaillent sur plusieurs axes : l’accès des femmes à l’emploi et à la formation, l’action contre les violences faites aux femmes, l’éducation à l’égalité, les politiques d’éga-lité des collectivités, l’action contre les dis-

criminations de genre et d’origine ou liées à l’orientation sexuelle.

La Région lauréate du Label « égalité professionnelle »Après l ’adoption en 2006, unanimement approuvée par les organisations syndicales, d’une charte d’engagements pour « garantir l’égalité professionnelle à ses agent-e-s » (parité de recrutement, de représentation syndicale, temps de travail...), le Conseil régional a été en 2011 la troisième collectivité lauréate du Label « égalité professionnelle » décerné aux employeurs. Suite à cette reconnaissance, un plan d’actions a été mis en oeuvre et une commission en interne, composée d’agent-e-s volontaires, participe désormais au suivi des mesures instaurées pour réduire les inégalités professionnelles entre agent-e-s. Formations

Responsable et partenaire, la Région affiche sa détermination à passer de l’égalité de droit à l’égalité de fait. En interne comme dans ses compétences, elle souhaite contribuer au débat sur un droit qui nous concerne toutes et tous, femmes et hommes. « Faire de l’égalité » remet en cause, interroge, bouscule, transforme. L’innovation sociale réside dans l’intervention citoyenne des Bretonnes et des Bretons sur l’égalité.

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à l’égalité pour les encadrant-e-s et les agent-e-s, aides à la garde et aux séjours d’enfants, rapport annuel d’analyse de situation comparée afin de débusquer toute inégalité dans le fonc-tionnement, le management ou la promotion des agent-e-s, examen de l’accès aux respon-sabilités pour chacun-e, formations longues accessibles en priorité aux agentes des lycées qui souhaitent quitter des postes de service général pour un métier davantage spécialisé tels que la cuisine ou l’électricité…toutes ces mesures sont autant d’engagements qui seront réévalués en 2014 par l’Afnor.

Devenir un Territoire d’excellenceMalgré des avancées, les inégalités femmes/hommes perdurent et, sans coup d’accéléra-teur, l’égalité salariale, la parité en politique, la répartition égalitaire des tâches domestiques devront encore attendre. Les résistances sont tenaces et le combat pour l’égalité exige des politiques publiques très volontaristes et des moyens d’action à la hauteur de l’enjeu. La Région a choisi d’innover pour répondre aux urgences des Breton-ne-s et leur être directement utile. Six expérimentations ont été actées en décembre 2012, en présence de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et des repré-sentants des organisations syndicales et patronales. Examiner la situation des femmes et des hommes licencié-e-s du groupe Doux, suivre leur parcours dans une approche per-

sonnelle et par un accompagnement individuel et collectif pour lever les freins et faciliter leur réinsertion professionnelle ; favoriser l’égalité professionnelle dans l’enseignement supé-rieur et la recherche ; contribuer au retour à l’emploi des femmes en congé parental; expé-rimenter des actions de promotion de l’égalité professionnelle dans les petites et moyennes entreprises bretonnes ; décliner une approche intégrée de l’égalité dans toutes les politiques publiques ; favoriser une plus grande mixité des choix d’orientation et de filières des jeunes. Ces 6 expérimentations devront être mises en œuvre dans les 2 ans.

InnovatIon socIalE

8 Grâce à un cycle long de formation proposé par la Région Bretagne, Martine Dallé a obtenu son titre professionnel d’installatrice électrique et est devenue la première électricienne au Conseil régional de Bretagne (lycée Bertrand d’Argentré à Vitré - 35). © Emmanuel Pain

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Biennale de l’égalité : pour rassembler et agirConvaincue que la culture de l’égalité se construit avec tous, la Région Bretagne organise depuis 2006 la Biennale de l’égalité femmes et hommes. Ouverte à tous les publics, cette manifestation unique en France se veut un lieu d’éducation populaire qui aborde la question de l’égalité dans tous les champs de la vie (professionnel, personnel, social, économique ou politique). Ses objectifs ? Interpeller, favo-riser les rencontres, susciter le débat, décider d’actions et montrer en quoi l’égalité entre les hommes et les femmes est un progrès. Temps de restitution et d’échanges, cet événement est également l’occasion de confronter aux réalités de terrain les orientations politiques prises en matière d’égalité. Sa 4e édition se tiendra à Lorient les 16 et 17 mai 2014. Résultant d’un travail de co-construction citoyenne mené conjointement par la Région et le CpeG, l’organisation de cette manifestation a mobilisé plus d’une centaine de partenaires privés et publics pendant un an. Au menu : ateliers de formation, films, spectacles, expo-sitions, tables-rondes…La programmation de ces deux jours a pour ambition de mobiliser et de rendre acteurs les Bretonnes et les Bretons.

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SOuRCES :femmes.gouv.fr

www.haut-conseil-egalite.gouv.fr

www.insee.fr

www.cereq.fr

www.education.gouv.fr

www.onisep.fr

travail-emploi.gouv.fr

www.direccte.gouv.fr

www.bretagne.direccte.gouv.fr

www.ladocumentationfrancaise.fr

www.culturecommunication.gouv.fr

www.gref-bretagne.com

www.mouvement-hf.org

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Termes de l’égalité femmes-hommes en français & bretonÉgalité | Kevatalded

inégalité | Digevatalded

Égalité femmes-hommes | Kevatalded merc’hed-paotred

Discriminations | Gwallziforc’h

Égalité salariale | Kevatalded ar goproù

Homophobie | Homofobiezh

Lesbophobie | Lesbofobiezh

Égalité des droits et innovation sociale | Kevatalded ar gwirioù ha neveziñ sokial

Conseil pour l’égalité | Kuzul evit ar gevatalded

Biennale de l’égalité | Emgav daouvloaziek ar gevatalded

Parité | Parelezhr

Mixité | Kemmesk

Diversité | Liesseurted

Quota | Kota

Féminisme | Gwregelouriezh

Féministe (un / une) | Ur gwregelour / ur wregelourez

Genre | Jenerr

InDEx

Points de repère Promotion de l’égalité en droit français

1944 : les femmes obtiennent le droit de vote et d’éligibilité.

1965 : les femmes peuvent exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.

1967 : loi Neuwirth autorisant la contraception.

1972 : reconnaissance par la loi du principe d’égalité de rémunération entre hommes et femmes.

1975 : dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse.

1983 : loi Roudy fixant le principe d’égalité professionnelle.

1984 : le congé d’éducation parentale est ouvert sans distinction de sexe à l’un des parents.

1985 : loi sur l’égalité des époux dans la gestion des biens de famille et des enfants.

1992 : le harcèlement sexuel sur le lieu de travail est puni par la loi.

1999 : révision de la Constitution qui précise que la loi favorise désormais un accès égal des femmes et des hommes aux fonctions électives.

2001 : la loi Génisson actualise et renforce la loi Roudy sur l’égalité professionnelle.

2004 : accord national interprofessionnel relatif à la mixité et à l’égalité professionnelle.

2005 : les parents peuvent rédiger une déclaration conjointe de choix de nom et choisir librement le nom du père, de la mère, ou les deux pour leurs enfants.

2006 : loi sur l’égalité salariale.

2008 : « L’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales » est inscrit dans la Constitution.

2010 : loi relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants.

2011 : loi qui impose aux conseils d’administration et aux conseils de surveillance des entreprises cotées et des entreprises publiques de compter au moins 20 % de femmes en 2 014 et au moins 40 % en 2017.

2012 : décret portant création d’un ministère des Droits des femmes, le 1er de plein exercice depuis 28 ans.

2013 : loi qui punit l’achat d’actes sexuels d’une contravention de 1 500 euros et prévoit des mesures d’accompagnement pour les femmes qui veulent quitter la prostitution.

2014 : projet de la première loi cadre sur l’égalité qui détermine les principes d’une approche intégrée mêlant des mesures spécifiques et la prise en compte transversale de l’égalité dans toutes les politiques publiques.

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Conseil régional de Bretagne283, avenue du Général Patton – CS 21 101 35 711 RENNES CEDEX 7Tél. : 02 99 27 10 10 – Fax. : 02 99 27 11 11www.bretagne.fr

Kuzul Rannvro Breizh283, bali ar Jeneral Patton – CS 21 101

35 711 ROAZHON CEDEX 7Pgz. : 02 99 27 10 10 – Plr. : 02 99 27 11 11

www.rannvro-breizh.fr

Evit kevatalded ar gwirioù etre ar merc’hed hag ar baotred

Renerezh ar gevatalded hag ar stummañ a-hed ar vuhez

Pol kevatalded ar gwirioù ha neveziñ sokialPgz : 02 99 27 11 53

[email protected]

Direction de l’égalité et de la formation tout au long de la viePôle égalité des droits et innovation socialeTél. 02 99 27 11 31 - Fax : 02 99 27 96 [email protected]

La Région lauréate du Label « égalité professionnelle »

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