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L'US ARMY SE PAYE TONY STARK Alors que les commandos américains se sont illustrés début octobre en Libye et en Somalie, l’US Army a dévoilé le projet TALOS, un exosquelette de combat ultra-perfectionné. DR Jusqu'alors réservées aux personnages des jeux vidéo et popularisées dans l’imaginaire collectif par Marvel avec Iron Man, les armures de combat sophistiquées pourraient prochainement devenir réalité. L’armée américaine, qui représente 38,9 % des dépenses militaires mondiales, développe actuellement un projet baptisé TALOS, pour Tactical Assault Light Operator Suit ou armure légère d’assaut tactique . Cette tenue de combat pourrait équiper ses soldats d’ici deux ou trois ans pour les versions expérimentales, avant de se généraliser. « Les chercheurs de l’armée répondent à une demande de l’US Special Operation Command (SOCOM) pour le développement d’une tenue légère d’assaut tactique. Le TALOS est un uniforme d’infanterie avancé qui fournira une force surhumaine et une meilleure protection balistique » explique Roger Teel, membre de l’US Army Research, Development and Engineering Command Public Affairs (RDECOM) sur le site officiel de l’US Army. « Nos exigences concernent une armure de combat dans laquelle sera rassemblé un exosquelette, avec des protections innovantes, des capteurs surveillant la puissance de la machine, la santé du pilote et des armes intégrées », précise le lieutenant-colonel Karl Börjes, conseiller scientifique du RDECOM, dans un communiqué.

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L'US ARMY SE PAYE TONY STARKAlors que les commandos américains se sont illustrés début octobre en Libye et en Somalie, l’US Army a dévoilé le projet TALOS, un exosquelette de combat ultra-perfectionné.

DR

Jusqu'alors réservées aux personnages des jeux vidéo et popularisées dans l’imaginaire collectif par Marvel avec Iron Man, les armures de combat

sophistiquées pourraient prochainement devenir réalité. 

L’armée américaine, qui représente 38,9 % des dépenses militaires mondiales, développe actuellement un projet baptisé TALOS, pour Tactical Assault

Light Operator Suit ou armure légère d’assaut tactique . Cette tenue de combat pourrait équiper ses soldats d’ici deux ou trois ans pour les versions

expérimentales, avant de se généraliser. 

« Les chercheurs de l’armée répondent à une demande de l’US Special Operation Command (SOCOM) pour le développement d’une tenue légère d’assaut

tactique. Le TALOS est un uniforme d’infanterie avancé qui fournira une force surhumaine et une meilleure protection balistique » explique Roger Teel,

membre de l’US Army Research, Development and Engineering Command Public Affairs (RDECOM) sur le site officiel de l’US Army. « Nos exigences

concernent une armure de combat dans laquelle sera rassemblé un exosquelette, avec des protections innovantes, des capteurs surveillant la puissance

de la machine, la santé du pilote et des armes intégrées », précise le lieutenant-colonel Karl Börjes, conseiller scientifique du RDECOM, dans un

communiqué. 

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MILITAIRES ET CHERCHEURS TRAVAILLENT DE CONCERT POUR LIMITER LES PERTES HUMAINES À L’AVENIR

Le projet TALOS a pris forme en mai dernier sur proposition de l’amiral William McRaven, un officier supérieur du SOCOM, qui gère notamment les unités

spéciales comme les Navy SEALs pour la marine ou les Rangers pour l’armée. Ce dernier s’est notamment justifié  par la perte de l’un de ses hommes en

Afghanistan lors d’une mission de sauvetage : « Je voudrais que le dernier homme que nous avons perdu soit le dernier homme que nous perdons dans

cette lutte ou dans les luttes futures, et je pense que nous pouvons y arriver. » Cette proposition devrait trouver un écho favorable aux États-Unis,

marqués depuis la guerre du Vietnam par de nombreuses pertes militaires ainsi que par les traumatismes physiques et psychologiques de ses vétérans. 

Alors que les Navy SEALs ont évité le pire début octobre en Somalie lors d’un raid visant un responsable shebab, groupe impliqué dans l’attaque d’un

centre commercial de Nairobi (Kenya), on imagine aisément l’intérêt d’une telle protection pour les soldats en mission. Selon la presse outre-Atlantique,

l’armure TALOS, outre une protection pare-balles accrue, permettra à son pilote de soulever des charges, comme du matériel, mais aussi des armes

lourdes, supérieures à la normale grâce à un système de pression hydraulique. Les soldats seront, grâce à une batterie de capteurs et de systèmes de

communication, toujours en liaison avec leur équipe et le commandement. Ils pourront accéder à de nombreuses informations fournies par leurs

coéquipiers, voire directement à travers leurs yeux via les caméras embarquées. Ces dernières devraient d’ailleurs permettre à un soldat d’avoir un

champ de vision à 360° de sa position. Enfin, l’armure TALOS renseignerait le soldat sur son état de santé et serait même capable d’appliquer du gel

cicatrisant sur les plaies… D’autres possibilités sont encore imaginables, comme l’utilisation de l’ordinateur de bord pour piloter des armes automatiques

ou encore des drones. 

Pour développer TALOS, le SOCOM a lancé le mois dernier un appel à projets d’un an auprès des universitaires et entreprises privées . Les scientifiques du

Massachusetts Institute of Technology (MIT) seraient ainsi en passe de développer une technologie de bouclier liquide à base de fluides

magnétorhéologiques qui se solidifierait en quelques millisecondes lorsqu’il est soumis à un champ magnétique ou un courant électrique. De son côté,

l’Université du Delaware s’intéresse à la nanotechnologie pour créer un matériau liquide à base de céramique. Une fois soumis à un choc, comme un

impact de balle, cette substance se transformerait en une coque beaucoup plus difficile à percer. 

UN PROTOTYPE ENCORE LOIN DE L’ARMURE DE TONY STARK

Ces différentes innovations n’auraient rien à envier aux best-sellers et blockbusters de science-fiction. Si NBC News évoque le « liquid-metal » T -1000 de

Terminator, Gareth McKinley, professeur au MIT, n’hésite pas à faire la comparaison avec l’œuvre de Tony Stark : « On dirait exactement Iron Man. » Mais

TALOS ne rendra pas pour autant son porteur invulnérable, comme pourrait le laisser croire une vidéo largement diffusée sur les sites de partage. 

« L’acronyme TALOS n’a pas été choisi au hasard » détaille le professeur McKinley : « C’est le nom du géant de bronze de “Jason et les Argonautes”.

Comme tous les bons super héros, Talos a une faiblesse. Dans le cas de l’armure TALOS, le point faible est le poids du système hydraulique et des

batteries. Nous n’avons pas encore la source d’énergie d’Iron Man. » 

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Ainsi, comme Talos, géant mythologique créé par Héphaïstos pour défendre la Crète et abattu par les Argonautes dans leur quête de la Toison d’Or grâce

à un défaut à la cheville laissant apparaître une unique veine où circulait l’Ichor, l’essence divine, TALOS a un défaut de taille. Les batteries actuelles ne

permettent pas de soutenir l’énorme dépense énergétique dont les systèmes de l’armure ont besoin pour être opérationnels. Les scientifiques devront

s’atteler à la miniaturisation de ces batteries ou au développement d’un système de recharge autonome, afin de garantir l’alimentation des soldats en

mission… Et leur éviter une panne qui transformerait alors le TALOS en cercueil high-tech.

LES EXOSQUELETTES À L’ASSAUT DE NOTRE QUOTIDIEN

TALOS s’inscrit dans une longue lignée de recherches menées par les États-Unis autour du développement d’exosquelettes. Récemment, une agence

directement rattachée au ministère de la Défense, la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), qui est notamment à l’origine du

développement du réseau Arpanet, l’ancêtre d’Internet, a dévoilé son Warrior Web. Très éloigné du projet TALOS malgré son nom guerrier, le Warrior Web

est un exosquelette destiné à faciliter le déploiement des hommes sur le terrain. Alors que les soldats en mission peuvent marcher durant des heures

avec plusieurs dizaines de kilos de matériels sur le dos, il n’est pas rare que ces derniers développent des blessures musculaires. « L’armure devrait peser

moins de 10 kilos, ne consommerait pas plus de 100 W, et devrait permettre à un soldat pesant 80 kilos de transporter 45 kilos de charge à une vitesse de

1,25 m/s, tout en réduisant la consommation métabolique du combattant de 25 %. Ainsi, une batterie de 4,5 kilos de dernière génération suffirait à fournir

l’énergie nécessaire pour une mission classique de 24 heures », explique la DARPA. 

http://www.lejournalinternational.fr/L-US-Army-se-paye-Tony-Stark_a1368.html

Rencontrez Talos, le fantassin américain de demainL'Armée américaine a récemment émis un appel d'offre visant à la mise au point d'une armure protégeant au mieux ses soldats lors des pérations de terrain. Depuis quelques jours, plusieurs vidéos ont été postées sur Internet révélant certaines caractéristiques de cette super-protection. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle s'apparente à celle d'un super-héros !L'armée du futurPublié le 17 octobre 2013

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Philippe ChapleauPhilippe Chapleau est Journaliste au service Politique de Ouest-France. Il suit les questions de défense et la politique étrangère, après avoir été basé en Afrique du Sud comme correspondant jusqu'en 1992.Il est l'auteur de Mercenaires SA (1998), Sociétés militaires privées. Enquête sur les soldats sans armées (2005), Les mercenaires de l'antiquité à nos jours (2006), et de l'essai  Les nouveaux entrepreneurs de la guerre, qui traite de l'externalisation en matière de défense en France.

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Atlantico: L'Armée américaine a récemment commissionné plusieurs groupes de chercheurs du MIT afin de concevoir une super-armure qui rendrait ses soldats invincibles. Sur le plan matériel et technologique, comment cela se concrétise-t-il ?

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Philippe Chapleau : Il convient tout d'abord de rappeler qu'il ne s'agit pas là d'une nouveauté. En 2011, la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) avait lancé le projet Warrior afin de doter les soldats américains d'un exosquelette visant à les rendre plus forts. Le projet Talos a d'ailleurs utilisé des images du projet Warrior. Avec ce nouveau projet, l'idée est bel et bien de donner aux forces spéciales américaines des capacités de protection et de projection accrues afin que les soldats soient plus puissants, mieux protégés et aussi moins nombreux car tel est l'un des objectifs de Talos.Deux phases caractérisent déjà ce projet : au mois de mai, une RFI (Request for Information) été lancée, dans laquelle les grandes lignes du projet ont été formulées. Un appel d'offre a suivi en septembre, destiné aux chercheurs afin qu'ils puissent fournir un Livre blanc sur le projet. L'échéance butoir de production de ce document a été fixée à l'automne 2014. Il n'est donc pas encore question à ce stade de production.  Ce Livre blanc sera examiné par les autorités militaires américaines et notamment par la DARPA, afin d'étudier la faisabilité du projet en termes de coût. Le montant maximal pour le développement des produits proposés a été fixé à 2 millions de dollars, ce qui est absolument ridicule, tandis qu'il a été demandé aux équipes travaillant sur le projet d'être capables de produire ce démonstrateur en douze mois. Au regard de ces contraintes, il ne faut donc pas espérer obtenir de produits tout à fait novateurs et encore moins de révolution.

Même si cette super-armure n'épargne pas au soldat sa présence sur le terrain, celle-ci constitue une enveloppe protectrice redoutable. Ce projet ne s'inscrierait-il pas dans cette nouvelle logique militaire de distanciation entre le soldat et le terrain, qui culmine avec les drones ?Deux éléments sont à considérer. Tout d'abord, il y a une vue de l’esprit de certains développeurs américains influencés par le lobby des équipementiers. Ces derniers ont tout intérêt à ce que le projet Talos voit le jour pour des raisons économiques. En effet, la mise au point de cet exosquelette va nécessiter également le développement d'équipement connexes: véhicules, hélicoptères etc. afin de pouvoir transporter les soldats ainsi équipés. Il y a donc énormément d'argent en jeu, à terme.De l'autre côté, si l'on écoute les opérateurs des forces spéciales, ces derniers restent très perplexes sur les capacités de ces équipements. Ils mettent en avant le temps de développement, la fragilité de l'équipement... Ils insistent surtout sur la nécessité de prendre en compte certains éléments: la mise au point de protections balistiques très légères (et qui ne pèsent plus donc 13 ou 16 kilos), et de sources d'énergie pour ces équipement qui durent. Ceci est parfaitement observable en France avec le projet Félin, dont l'une des limites est précisément cette question de l'énergie ; ceci explique le besoin des soldats équipés du Félin d'avoir accès à des VBCI (Véhicule Blindé de Combat d'Infanterie) pour recharger leur batterie. On peut donc avoir de très bons soldats très bien équipés, mais qui peuvent se retrouver hors-jeu si les batteries de ces équipement lâchent sur le terrain.

Pour revenir sur le parallèle opéré dans la question avec les drones, rappelons qu'effectivement, à la différence de ces derniers, le soldat doté de l'armure Talos est bel et bien présent sur le terrain. Ce ne seront pas des robots présents dans la zone de combat, mais bel et bien des hommes-soldats, en contact direct avec l'ennemi. Le soldat restera un acteur direct de l'opération même s'il est bardé d'écran et de capteurs qui ne réduiront pas la distance vis-à-vis de son ennemi, à la différence du drone.Précisons enfin que le soldat Talos ne sera pas invincible. Premièrement, bien qu'équipé de cette armure, le soldat demeurera visible même s'il est doté d'une signature radar ou d'une signature infrarouge très réduite. Deuxièmement, c'est que, même si les équipements lui fournissent un surplus de force et de puissance, on ne fera pas faire 300 kilomètres à pieds à ces forces spéciales juste pour prouver qu'ils peuvent marcher longtemps. Il faudra donc mobiliser des véhicules terrestres et aériens qui présentent leur faiblesse : bruit, reconnaissance, etc. Il sera donc facile de mettre hors-d'état de nuire des forces spéciales équipées de l'armure Talos.

Le projet Talos est-il proportionnel aux nouveaux risques auxquels doivent faire face les soldats sur le terrain ?Si l'on considère les directions données par les forces spéciales et la DARPA, on constate que cela fait écho à un retour d'expérience. Les guerres en Afghanistan et en Irak ont fait prendre pleinement conscience aux Américains de la nécessité de la protection. Une bonne protection balistique empêche ainsi d'être mis hors de combat, mais pas d'être tué.Les aspects mobilité et agilité doivent aussi être pris en compte. Généralement, les soldats partent sur le terrain avec des charges de 40 à 50 kilos, parfois plus s'ils sont dotés d’armes collectives. L'idée est donc de réduire ces charges afin de gagner en agilité, en capacité de manœuvre, d'être félin comme on dit en France (sans lien avec le produit Félin précédemment évoqué). Le second enjeu se situe sur la fourniture d'énergie : les problèmes de stockage et de transport de l'énergie n'ont toujours pas été résolus. Ensuite, il convient de réfléchir à comment capter l'énergie : le solaire, la marche... en somme, des points qui ne relèvent en rien de la science-fiction, et qui ont bel et bien été expérimentés sur le terrain. 

Bien que le coût de ce projet n'ait pas encore été annoncé, on peut s'attendre à un montant très élevé. Le contexte actuel de réduction des dépenses publiques, et précisément aux Etats-Unis, est-il propice à ce type d'initiative ?Au regard du budget fédéral américain, la réponse est non, quand on songe en plus aux difficultés auxquelles est confronté même le Pentagone à l'heure actuelle. En revanche, on peut très bien lancer des études dans le contexte actuel, parce qu'on sait qu'elles ne vont pas aboutir avant plusieurs années. Ceci laisse donc de la marge à l'Etat fédéral, mais également au développement de certaines technologies ; il s'agit donc d'un projet de long terme.

Quant à son coût, aucun chiffre n'a été avancé bien que la DARPA ait sa propre idée. Certains parlent d'un coût compris entre 1 et 2 millions de dollars par soldat pour son développement, et quasiment autant pour sa production. On aurait donc des super-combattants très chers, d'où l'idée de réduire le nombre de ces combattants en accroissant leurs capacités. A terme, on imagine très mal toutes les forces spéciales américaines (entre 35 000  et 40 000 hommes) être équipées ainsi.

Ce projet pourrait-il susciter un écho auprès des États-majors européens ?Il est possible qu'ils suivent ce qui sera fait. En tout cas, je pense que certains éléments présentés par les chercheurs vont intéresser beaucoup de gens, surtout si on arrive à produire des nouvelles protections balistiques très légères et très puissantes, ce que tout le monde cherche à développer mais sans résultats probants jusqu'à aujourd’hui. La question de l'énergie demeure également au coeur de toutes ces attentes comme il l'a déjà été expliqué.

Par la technologie utilisée, ses fonctionnalités et son apparence, cette super-armure est déjà abondamment comparée à celle du héros de comics américain, Iron Man. Le cinéma inspirerait-il les armées dans leur processus de modernisation ?On peut effectivement se poser la question quand on voit les récentes animations postées sur Internet il y a peu. Je pense néanmoins que le résultat final sera très différent : nous n'irons pas vers une armure complète. On n'a pas encore inventé le produit qui permettra de protéger efficacement un soldat tout en lui offrant la capacité de se mouvoir très facilement comme s'il n'avait qu'une seule combinaison de tissu sur la peau. Il y a beaucoup de rêve et d'espoir, amplifiés par les animations que je mentionnais, et qui se rapprochent des films de science-fiction. On y arrivera peut-être un jour. Je suis sûr qu'en 1914, les soldats ne pouvaient imaginer être équipés avec les équipements d'aujourd'hui : gilets par balle, protection balistique, casque, optique...

http://www.atlantico.fr/decryptage/rencontrez-talos-fantassin-americain-demain-philippe-chapleau-870742.html?page=0,2

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L'ARMURE DU FUTUR?

Quand Iron Man inspire l’armée américaine

L’agence américaine de la Défense (Darpa) est en train de développer une armure surpuissante qui pourrait

révolutionner le quotidien des soldats américains. Baptisée Talos, l’armure s’inspire de celle du héros Iron Man aux

supers pouvoirs.

Costumes d'Iron Man © Anna Fox/Flickr/cc

Dans l’armée américaine, la réalité dépasse parfois la fiction. Développée pour l’armée de terre par l’agence de la Défense américaine

(Darpa), l’armure a été baptisée Talos, acronyme de « Tactical Assault Light Operator Suit », soit « vêtement léger d’assaut tactique ».

C’est aussi le nom d’un géant de bronze de la mythologie grecque qui, selon certaines versions, aurait été forgé par le dieu du feu

Héphaïstos.

Un exosquelette superpuissant

À en croire les vidéos de démonstration diffusées par la Darpa, l’armure s’inspire largement de celle du super héros Iron Man. Le

personnage des comic books est en effet doté d’une armure high techqui lui donne une force surhumaine et le rend invincible.L’armure, développée depuis plusieurs mois par l’agence américaine, sera munie d’un exosquelette qui devrait permettre aux soldats américains de transporter des équipements lourds. Un ordinateur, une protection pare-balles renforcée et un système de capteurs intelligents seront également placés dans l’armure.

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Une protection antibalistique intégraleL’armure Talos sera ainsi dotée d’une sorte de sous-système physiologique collé contre la peau du soldat. Des capteurs ultrasensibles permettront de surveiller la température du corps, de la peau, la fréquence cardiaque, la position du corps et le niveau d'hydratation.

Cette armure devrait ainsi assurer aux soldats sur le front une « protection antibalistique intégrale », selon le Commandement des opérations spéciales américaines (SOCOM), qui a demandé à plusieurs chercheurs et ingénieurs de s’atteler au projet.Des scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont par exemple développé un système de fluides parcourant l’armure et qui passent de l’état liquide à l'état solide en quelques millisecondes lorsqu’un champ magnétique ou un courant électrique touche l’armure.

Une armure pour assister l’hommeEn France, une armure du même type baptisée Hercule est également en cours de développement. Elle devrait permettre « d’assister l’homme dans ses mouvements en décuplant ses forces », tout en obéissant « au doigt et à l’œil » à l’homme, a déclaré le directeur de la petite entreprise auxerroise qui développe ce projet.Cette « armure » pourrait être utilisée dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics, des transports, mais aussi dans le secteur médical afin d’aider les grands blessés à faire leur rééducation.

http://www.jolpress.com/etats-unis-iron-man-inspire-armee-americaine-telos-armure-article-822400.html

Le Pentagone développe une armure ultra technologique inspirée d'Iron ManLes technologies vont venir aider les soldats américains. Avec des universités et des sociétés de technologies, le Pentagone

travaille sur une armure ultrasophistiquée inspirée de celle d’Iron Man.

Le Pentagone ne s’en cache pas. Les super héros inspirent sa stratégie de défense et, celui qui stimule le plus ses

chercheurs n’est ni Spiderman, ni le Surfer d’Argent et encore moins Superman. Il s’agit d’Iron Man dont l’armure

est un concentré de technologies que l’armée américaine tente de reproduire pour ses soldats.

La plupart des innovations issues de la robotique et de l’informatique composent cette armure qui a été baptisée

« Tactical Assault Light Operator Suit » (ou Talos). Cet acronyme fait référence aux automates de bronze dans la

mythologie grecque, que Zeus déployait pour protéger sa maîtresse Europa. Cette fois, les Talos devront protéger

l’America.

Ce projet a été initié par l'amiral William McRaven, à la tête du commandement des opérations spéciales, et devenu

célèbre quand il a dirigé le raid des Navy SEAL pour tuer Oussama Ben Laden en mai 2011.

Talos peut tout faire, sauf voler

Comme dans les jeux vidéo, le combattant qui la revêt peut consulter le niveau de ses signes vitaux lorsqu’il est

blessé et dispose d’une géolocalisation pour savoir où il se trouve et où sont ses camarades et ses ennemis. Par

contre, les gradés de l’armée américaine avertissent que contrairement à l’armure de Tony Starck, elle n’est pas

prévue pour voler. Ces missions sont laissées aux drones.

Le Pentagone annonce des gadgets tout aussi impressionnants. Elle pourrait être équipée d’un bouclier liquide qui

est en cours de développement dans les laboratoires du MIT. Comme dans Terminator, qui lui non plus ne vole pas,

cette protection se solidifie avec une charge magnétique ou électrique.

Quant au casque, il est bien sûr équipé d’écran pour informer le soldat. S’inspire de celui des pilotes du nouveau

chasseur F-35. On ne dit pas si Google proposera la technologie qui équipe ses Glass. Par contre, le Pentagone a

révélé à l’AFP que Talos sera développé par les universités, les scientifiques travaillant pour des agences fédérales,

et « des sociétés de technologies ». Aucun nom n’a toutefois été dévoilé.

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Un appel à projets est lancé par l’État Major

Pour inciter les meilleurs chercheurs à participer au projet, le commandement des opérations spéciales américaines (US Special Operations Command),

qui supervise les « Navy SEAL », les unités d'élite de la Marine, et les « Army Rangers », ceux de l'Armée de Terre, a lancé une opération pour travailler

sur des technologies pouvant être incorporées dans « une armure de combat intelligente ». Apparemment, le cout de cette armure n’est pas, pour

l’instant, un critère retenu par les militaires.

Ces projets pourront être soumis jusqu'en septembre 2014. Ensuite, le commandement militaire et les responsables du Pentagone décideront comment

procéder, tout en tenant compte des contraintes budgétaires grandissantes, a expliqué à l’AFP le porte-parole du commandement de l'Armée de terre

pour la recherche, le développement et l'ingénierie, Roger Teel.

http://www.01net.com/editorial/605568/le-pentagone-developpe-une-armure-ultra-technologique-inspiree-diron-man/