22
Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits Introduction I. L’économie solidaire II. Les micros crédits 3.1. Genèse des micros crédits 3.2 Genre et micro crédits III. Etude de cas IV. Analyse 4.1. Micro crédits : solution à la pauvreté des femmes 4.2. Micro crédits un autre problème pour les femmes Conclusion Introduction 1

Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Introduction

I. L’économie solidaire

II. Les micros crédits

3.1. Genèse des micros crédits3.2 Genre et micro crédits

III. Etude de cas

IV. Analyse

4.1. Micro crédits : solution à la pauvreté des femmes4.2. Micro crédits un autre problème pour les femmes

Conclusion

Introduction

1

Page 2: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Depuis de nombreuses années, partout dans le monde, des expériences

inédites d'économie sociale et solidaire ont surgi. Apparus d’abord dans

les pays du nord pendant la période industrielle avec les mouvements

ouvriers qui ont créé des associations, des coopératives, des mutuelles

pour répondre à l’offensive capitaliste et à la démission de l’Etat, les

concepts d’économie sociale et d’économie solidaire ont été transportés

du nord vers les pays du sud sans que les réalités auxquelles ils

renvoient ne soient absentes dans ces pays.

De la «Grameen Bank» (Bangladesh) qui a développé un système de

micro financement pour venir en aide aux familles les plus démunies

(petits prêts pour le démarrage de micro entreprises), en passant par les

cuisines collectives latino-américaines jusqu’ aux tontines africaines, sont

autant d’initiatives de l’économie solidaire et qui sont basées sur une

dynamique de réciprocité et de solidarité. Elles valorisent les

compétences et les savoirs des individus et des groupes sociaux, tout en

réalisant la synthèse entre intérêts individuels et intérêt collectif.

L’économie solidaire apparaît aujourd’hui comme étant un concept

«parapluie» rassemblant le monde des coopératives, des mutuelles et des

associations. Plutôt qu’une nouvelle forme de gestion sociale de la

pauvreté, elle témoigne d’une réponse inédite à des besoins sociaux

(nécessité), à des aspirations de développement d’appartenances

collectives (identité), le tout se conjuguant avec la visée d’un monde

démocratique et équitable (projet de société).

Les institutions internationales, notamment la Banque Mondiale et le

Fonds Monétaire International se sont vite rendues compte de

l’importance de l’économie solidaire, surtout avec les exploits de la

Grameen Bank du professeur Yunus au Bangladesh. Une voie de

réduction de la pauvreté dans les pays du sud venait de s’ouvrir. Partout

en Afrique, en Amérique Latine, en Asie les initiatives de micro

2

Page 3: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

financement ont été recommandées, soutenues, et des centaines de

milliers de pauvres pouvaient accéder à des crédits pour développer des

activités privées en vue d’en tirer des bénéfices. La notion de micro-crédit

venait d’entrer dans les objectifs mondiaux de réduction de la pauvreté.

Le micro- crédit se présente alors comme une alternative de

développement. Aujourd’hui dans le monde les femmes constituent les

principales bénéficiaires de ces appuis de micro financement. Cela

s’explique par le fait qu’elles sont les plus touchées par le phénomène de

la pauvreté.

Cette étude a pour objectif d’analyser les relations entre le micro-crédit

et l’aspect genre. Mais d’ici là ce travail abordera la question d’économie

solidaire considérée comme l’ancêtre du micro-crédit.

I. Economie solidaire

Dans le monde actuellement, il est beaucoup question de l’économie

solidaire, de l’économie sociale, et même de l’économie populaire. Dans

de nombreux sommets internationaux, des organisations, des associations

agissant au nom de ces différents concepts réclament un monde plus

juste par la défense des plus démunis à travers ce qu’elles appellent une

" humanisation de l’économie " Alors qu’est ce que l’économie solidaire ?

Quel lien avec l’autre concept (l’économie sociale) avec lequel elle est

souvent employée ?

Selon Nyssens M, l’économie solidaire désigne « l’ensemble des

initiatives privées émanant d’une dynamique collective, caractérisées par

une finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que le

profit »1. Pour elle parler de l’économie solidaire c’est parler d’une

approche substantive de l’économie, impulsée par la réciprocité.

En partant de cette définition donnée par cet auteur, on peut affirmer

que l’économie solidaire est basée sur un groupe. Elle intègre des

valeurs de solidarité et d’entraide et replace l’homme au centre de

1 Nyssens 2001, tiré du syllabus cours : Genre et Développement

3

Page 4: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

l’économie. Son objectif est de procéder à une transformation positive de

la société en créant une place pour les plus démunis au sein de

l’économie. Elle englobe les activités privées (autonomes de l’Etat) qui

misent sur l’intérêt collectif et la solidarité plutôt que la recherche du

profit. Ses pratiques concernent des domaines très variés tels que la

production, l’artisanat, commerce (épiceries sociales, restaurants, etc),

finance,…Dans les pays du sud, l’économie solidaire est un phénomène

encastré dans le culturel et qui répond à plusieurs autres attentes de la

population.

L’économie solidaire est liée à l’évolution des concepts comme le Non

profit organisations (NPO) et l’économie sociale. Le Non Profit

organisation est un concept d’origine anglo-saxonne et désigne des

organisations non lucratives caractérisées par la non redistribution des

profits aux membres (églises, ONG, associations non lucratives…).

Quant à l’économie sociale elle recouvre l’ensemble des entreprises

coopératives, mutualistes et les associations. C’est le troisième secteur en

lien avec les autres (l’Etat et les Entreprises) dont la finalité du service

sert la collectivité.

L’économie solidaire est née de l’économie sociale, c’est ce que Michel

ROCARD a voulu dire lorsqu’il à affirmé que « le jeune rameau de

l’économie solidaire s’est développé sur la vielle souche de l’économie

sociale»2. Bien qu’ayant les mêmes racines les deux concepts diffèrent

par leur histoire, leurs théoriciens, leurs institutions. Cependant, très

souvent les deux concepts sont désignés en même temps sous l’intitulé :

l’économie sociale et solidaire.

Cela s’explique essentiellement par le fait que l'évolution historique des

composantes de l'économie sociale ne peut faire oublier que les

mouvements mutualistes, coopératif, et associatif ont eu la même

ambition que l'on prête aujourd'hui à l'économie solidaire : avoir un

projet politique. Par ailleurs, au-delà de l'évolution historique et d'une

forme d'adaptation aux règles du marché parfois dénoncée, l'économie

2 Michel ROCARD, 1990

4

Page 5: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

sociale contribue aux actions de résistance à la domination de la société

par le marché.

L'économie sociale et solidaire est aujourd’hui considérée comme une

mobilisation sociale à partir de trois ressorts ou mobiles: les besoins

socioéconomiques de populations (la nécessité) ; les aspirations de ces

populations à une identité propre (l’identité); l’horizon partagé d’une

société démocratique et équitable (un projet de société). Cette

mobilisation est généralement le fait, en amont et en aval, de

mouvements sociaux qui animent des activités économiques combinant

initiative et solidarité.

De nos jours la forme la plus manifeste de l’économie solidaire dans les

pays du sud se traduit par les activités de micro-crédit.

II-Les micro crédits

Depuis plusieurs années, la question de la solidarité internationale

occupe une place importante dans les débats des institutions

internationales et des pays occidentaux. La pauvreté dans laquelle vivent

les populations d’une bonne partie de notre planète est préoccupante.

Aujourd’hui, des thèmes tels que l’allégement de la dette, le commerce

équitable, les placements financiers éthiques, l’économie solidaire, le

micro crédit attirent l’attention des grands décideurs mondiaux. Les

ravages accumulés et amplifiés d’une mondialisation sans règle, ont fini

par faire émerger une conscience internationale, civile, de l’existence

d’autres voies de développement.

Le micro-crédit peut être défini selon les types quantitatif et normatif.

Selon le type quantitatif faire du micro-cédit, c’est prêter de petites

sommes de moins de 100 dollars. Pour d’autres, un crédit de 100 à 500

dollars voire plus est également du micro-cédit, certains estiment encore

que des montants allant de 100 à 5.000 voire 10.000 § U.S et plus

relèvent du micro-crédit .En terme de définition normative, micro-cédit

peut se traduire comme une offre de crédit à des populations qui n’ont

pas accès aux services financiers formels. Si la littérature nous renseigne

5

Page 6: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

sur ces éléments de définitions pour notre part et dans le cadre de ce

travail, micro-cédit signifie l’offre de prêt de montant faible à des

personnes ou groupe de personnes qui s’engagent à le rembourser

suivant le prescrit du système financier préteur.3

2.1 La genèse du micro- crédit

Le micro- crédit est né dans les années 70 au Bangladesh par Mohamed

Yunus, Professeur d’économie diplômé aux Etats Unis. Il a créé la

Grameen Bank, une banque qui accordait des prêts aux familles les plus

démunies pour financer des petites activités de micro entreprise. Ce fut

le principal modèle des initiatives de micro crédit pour les femmes.

L’initiative du professeur est née du constat que la plupart des pauvres,

essentiellement les femmes n'ont pas accès aux banques, et donc au

crédit, car elles ne peuvent offrir de garanties, ne possédant rien. Elles

sont donc à la merci des usuriers et autres banquiers de rues, qui leur

prêtent chaque matin de quoi assurer une activité économique minimale,

génératrice d'un faible revenu dont une grande partie servira à

rembourser le prêt du matin. Ce qui leur reste, sert à acheter de quoi

nourrir leur famille. C'est un cercle vicieux, qui empêche de dégager le

moindre surplus, et qui la plupart du temps génère des dettes s'étendant

sur plusieurs générations.

Pour le professeur, il faut trouver un moyen pour prêter à ces pauvres

comme les personnes ayant des garanties. Pour lui la solution serait que

ces pauvres se réunissent en groupe. C’est à dire que la Grameen Bank

prête à ces pauvres mais collectivement, et de façon solidaire. Pour lui

c’est dans la logique et le lien du groupe que réside la garantie qui

manquait aux banques : le prêt est octroyé à un individu, à condition qu'il

fasse partie d'un groupe de 4 ou 5 autres individus qui s'engagent à

assister l'emprunteur dans sa gestion du prêt, mais surtout à rembourser

ce prêt si l'emprunteur n'est pas en mesure de le faire lui-même. De plus,

3 OUEDRAOGO.R,micro crédit et lutte contre la pauvreté en milieu rural : cas des femmes de Siguivussé ( région Centre –Ouest du Burkina Faso)mémoire inédit, UCL, FOPES, Louvain-la-Neuve, septembre 2005,85p

6

Page 7: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

si le prêt n'est pas remboursé, aucun des membres du groupe ne pourra

prétendre à un prêt pour lui-même.

Les femmes ont plus bénéficié du système puisqu’elles remboursent

mieux les crédits que les hommes. Ensuite les populations des milieux

ruraux ont été plus privilégiées dans le but de plus toucher les plus

pauvres. Quelques années plus tard l’expérience du professeur a été

exportée dans les autres pays en développement.

S’il est vrai que le modèle de la Grameen Bank a joué un rôle important

dans l’évolution du développement ces 20 dernières années, il reste aussi

vrai que la micro finance a bien existé avant lui. En Afrique par exemple,

les tontines existent depuis plusieurs décennies (et certains historiens en

datent les premières traces au 16ème siècle), et fonctionnent

parfaitement, mettant en oeuvre le principe de l'épargne préalable. Ce

sont des regroupements (en général à l'échelle d'un ou plusieurs villages)

de clients qui peuvent obtenir un prêt après avoir constitué une épargne

suffisante pour garantir ce prêt. Les systèmes mutualistes, également

très répandus dans les pays en développement, et depuis de longues

années, ont permis un financement de proximité aux couches moins

favorisées de la population.

Si on peut apporter une réflexion à ce niveau, on peut dire que ces

modèles traditionnels (tontines), ont mieux fonctionné que les nouvelles

formes de micro finances actuelles. Les raisons sont simples, les tontines

se fondent sur des fonds réunis par les membres et son octroi peut se

faire sans intérêt comme avec un intérêt fixé par les membres eux-

mêmes. A la fin de l’échéance comme toute activité économique, le

capital et son intérêt généré sont redistribués égalitairement entre les

membres associés. Dans ces mesures, la pression de remboursement et

le taux de remboursement dépendent de la volonté du groupe et non

d’une institution financière.

2.2 Genre et micro crédit

7

Page 8: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Le genre d'une personne est défini par les règles, normes, coutumes et

pratiques qui expriment les différences biologiques entre les deux sexes

sous la forme de différences socialement construites entre hommes et

femmes (et entre garçons et filles). Les deux genres ainsi définis ne sont

pas valorisés de la même façon et ne bénéficient pas de possibilités

égales en matière de micro-crédit. La pauvreté des femmes a des impacts

très différents sur les politiques publiques selon que l'on considère leur

pauvreté est absolue ou relative (par rapport aux hommes). Les modèles

sociaux dominants de la féminité mais aussi de la masculinité influent sur

les besoins (et les priorités) des ménages pauvres et sur leur capacité à y

faire face. Ils peuvent donc empêcher les membres de ces ménages de

sortir de la pauvreté.

L'économie, dans sa nature et ses pratiques, s'attache essentiellement à

l'évaluation marchande des biens et des richesses et se place

délibérément hors du domaine des relations intrafamiliales et sociales.

Elle se présente ainsi peu favorable aux femmes qui doivent concilier vie

familiale et vie professionnelle, assumer des responsabilités matérielles

et ce, sans accéder facilement aux même droit que les hommes. Force est

de constater qu'au nord comme au sud, la pauvreté se féminise et

l'inégalité des sexes persiste.

La place des femmes est très importante dans les initiatives économiques,

notamment dans les initiatives d’économie solidaire, en particulier dans

les pays du Sud. Mais leur apport spécifique dans la production comme

dans les modes d’organisation est encore insuffisamment visible et

reconnu pour véritablement agir comme agent de transformation sociale

et politique.

Dans les pays du nord comme ceux du Sud, les femmes sont plus victimes

de la pauvreté et la précarité : chômage, emplois sous-payés, risque de

surendettement au nord, effets de la crise et des restrictions budgétaires,

statut contraint de " chef de famille " au sud… Face à cette féminisation

de la pauvreté et des inégalités, la recherche de nouvelles formes de

solidarité devient nécessaire. Le micro-crédit constitue alors une

8

Page 9: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

alternative pour répondre aux besoins en matière de crédit de ses

femmes et ainsi atténuer cette féminisation de la pauvreté.

Le micro- crédit peut être l’œuvre d’un groupe ou parfois sur l’initiative

des ONGs ou des structures financières spécialisées au profit de ces

femmes. Le micro-crédit ne cesse aujourd’hui de se féminiser à travers

l’augmentation du nombre des bénéficiaires.

Plusieurs expériences ont été faites dans les pays du sud, nous en

présentons ici deux cas dont l’un en Amérique latine et l’autre en Afrique

de l’Ouest.

.

III. Etude de cas :

1. Bancos Comunales au Guatémala

Le projet de Bancos Comunales s’inscrit dans un programme de l’ONG

Fundación para el Desarollo Integral de Programas Socioeconomicos

(FUNDAP) Il a été créé pour répondre au manque de structures

éducatives et de possibilités de travail qui maintiennent la population de

l’altiplano région occidentale du Guatémala dans une situation de grande

pauvreté. Ce sont surtout les femmes qui souffrent de ce manque de

perspectives. Le projet entend donc promouvoir la participation de la

femme en milieu rural dans l’économie informelle, grâce au

développement de micro entreprise. Il s’agit de la mise en place des

établissements communautaires d’octroi de crédit ( banques) Le projet a

été lancé en août 1999.

1.1 Les résultats obtenus

En décembre 2004, l’ensemble du programme de micro crédit Bancos

Communales comptait 415 groupes (ou banques communales) et 10.260

bénéficiaires ; le portefeuille en cours était de 15.203.128,57 quetzals.

9

Page 10: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Nombrede banques

Portefeuilleen cours(en Quetzals4)

Nombre demembres-bénéficiaires

déc-99 72 1.794déc-00 153 4.755.997,33 4.039déc-01 203 6.274.209,32 4.821déc-02 273 8.691.068,92 6.842déc-03 338 11.763.661,32 8.334déc-04 415 15.203.128,57 10.260

Source : A.C.T.E.C, « Rapport annuel 2004-Plan d’action 2006 de Bancocommunales », p.143 Le lancement de ce projet a été possible grâce à la participation et

collaboration d’ACTEC, une ONG belge, qui a été le principal bailleur de

fonds. A cela se sont ajoutés des dons de particuliers et les propres

remboursements des bénéficiaires. La participation d’ACTEC se résume

dans le tableau suivant :

Nombre debanques

Portefeuille encours (en Quetzals)

Nombre demembresbénéficiaires

déc-00 37 1.272.133,15 1.078déc-01 48 1.608.444,50 1.210déc-02 62 2.221.373,00 1.571déc-03 95 3.048.775,31 2.250déc-04 151 5.434.618.99 3.591

Source : A.C.T.E.C, « Rapport annuel 2004-Plan d’action 2006 de Bancocomunales », p.143

Ces tableaux donnent un aperçu quantitatif de l’impact du projet de

Bancos Communales, ceci dit, il est important de souligner, et c’est ce qui

en fait sa spécificité, que le projet de B.C. combine formation et crédit.

Cette synergie entraîne des améliorations qualitatives au projet qui ne

sont pas quantifiables mais tout aussi réelles. FUNDAP part du principe

que la formation est primordiale car le manque de formation technique,

l’analphabétisme et l’état de santé précaire (maladie, baisse des

capacités…) des bénéficiaires, sont un frein substantiel à l’atteinte de

leurs objectifs, la création d’une activité pérenne par les bénéficiaires.

FUND a donc pour ces raisons parmi d’autres choisi de combiner le micro

4 1 euro équivalait à 9,58 Quetzales au 01/06/2004.

10

Page 11: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

crédit à la formation pour permettre un développement durable et solide

basé sur la croissance humaine des bénéficiaires.

1.2 Fonctionnement et système des B.C.

Pour former un Banco Comunal, il faut un minimum de 22 personnes

intéressées, bien que les groupes soient en moyenne composés de 25 à 30

femmes, dont la majorité sont des indigènes mayas. Les femmes forment

un groupe solidaire5, c'est-à-dire qu’en cas de manquement d’une des

bénéficiaires, le groupe est conjointement responsable. Les participantes

doivent être majeures, participer à la quasi-totalité des réunions et élire

la junta directiva, en d’autres termes, le comité de direction.

Avant que les crédits sollicités par les bénéficiaires ne leur soient

accordés, les membres du comité doivent recevoir une petite formation

sur la méthodologie des B.C. et sur l’ampleur de leur responsabilité et

fonctions. Elles doivent avoir un profil spécifique, les pré requis sont :

être responsable, enthousiaste, honnête, leader et travailleuse. Lorsque

cette formation est enfin terminée, les bénéficiaires reçoivent le crédit6

de la première période, appelée cycle et qui dure quatre mois7. Le projet

de B.C. exige en moyenne un taux d’intérêt mensuel aux alentours de

3%8. Les bénéficiaires épargnent9 une certaine somme à chaque

paiement, à un taux de 3%. Les seuls documents que doivent fournir les

participantes du B.C. en contrepartie du crédit sont la cedula10, qui est un

document d’identification, semblable à la carte d’identité et un plan de

l’investissement qu’elles vont effectuer avec le micro-crédit.

5 Le B.C. est un groupe solidaire de femmes qui se réunissent dans l’objectif de travailler ensemble, bien quechacune développe sa propre activité afin d’améliorer son niveau de bien-être personnel et familial, passeulement à travers le crédit mais également à travers la formation constante qu’elles reçoivent.6 Elles reçoivent un crédit de minimum 300 euros allant jusqu’à 5000 euros, tout en respectant le principe deprogressivité des crédits, c'est-à-dire que les femmes reçoivent un crédit d’un montant supérieur si le premier àété utilisé à bon escient. Il y a quinze cycles, c’est donc au quinzième cycle que le groupe a la possibilité derecevoir un crédit de 5000 euros. 7 La période de remboursement du crédit est de 4 mois mais l’intérêt doit être payé tous les deux mois.8 C’est une moyenne, mais durant mon séjour au Guatemala, le taux d’intérêt exigé était de 2,42% par mois (cequi correspond au taux pratiqué par les banques pour de petits prêts) et le taux d’épargne obligatoire de 2,42%également.9 Pour ce qui est de l’épargne, FUNDAP est juste un intermédiaire entre les bénéficiaires et les banquescommerciales traditionnelles, où s’effectuent les dépôts. FUNDAP agit comme garantie.10 La bénéficiaire doit fournir la sienne et celle de son mari.

11

Page 12: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

1.3 Le groupe cible

Le projet s'adresse exclusivement à des femmes adultes entre 18 et 45

ans d'origine maya, des hauts plateaux du Guatemala. Elles ont peu de

ressources économiques et se dédient à des tâches domestiques,

agricoles ou de petit élevage. La majorité d'entre elles sont chefs de

famille, avec en moyenne 5 enfants.

1.4 Les impacts engendrés par le projet

Nos lectures des documents du projet, nous ont permis de dégager un

certain nombre d’impacts du projet. On se limitera de les évoquer sans

renter dans une description des impacts dans ce travail.

Impacts sur les variables économiques : Accroissement de la

productivité et la compétitivité, Augmentations substantielles des

revenus ;

Impacts sur l’épanouissement humain et social : stimule la

confiance en soi, répercussions de l’éducation de la mère sur les

conditions de vie de la famille, effacement progressif des inégalités

homme femme,11 la scolarisation, alimentation, nutrition et santé.

2. Micro-crédit chez les femmes de Siguinvusse ( Région Centre–Ouest du Burkina Faso)

Le BKF 007 est un projet du programme Appui associatif et coopératif

aux initiatives de développement à la base (ACOPAM) un programme de

coopération BIT/ Norvège.

Le Projet BKF 007 a financé les micro crédits au profit des femmes de

Siguinvussé dans les activités génératrices de revenus.

11 Mais c’est un processus de longue haleine, car si on en croit les données du rapport mondial sur ledéveloppement humain de 2004 (PNUD), le taux d’activité économique des femmes au Guatemala est parmi lesplus bas au monde, il est de 37,1%, sachant que le pays le plus pauvre du monde, le Sierra Leone, a un taux quiatteint les 45%. En pourcentage du taux masculin, le taux d’activité économique des femmes représente auGuatemala, 43% contre 54% au Sierra Leone. Il existe une forte discrimination sexuelle au Guatemala, cela seremarque fortement dans l’accès à l’éducation. Ce n’est donc pas la microfinance à elle seule, aussi performantesoit-elle, qui parviendra à résoudre le problème de l’égalité des sexes dans les pays avec une cultureprofondément machiste. Elle peut effectivement jouer un rôle mais pas y mettre fin.

12

Page 13: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Le projet a duré de 1993 à 1999 et a intéressé 6000 femmes.

2.1.Fonctionnement

Le BKF 007 a été exécuté sous le pilotage d’un comité constitué par la

Caisse Nationale de crédit Agricole (CNCA ) et les populations

bénéficiaires.

Le crédit est octroyé aux femmes organisées en groupements féminins.

Celles-ci doivent rembourser la somme empruntée avec un intérêt après

une certaine période. Cela permettra au BKF d’octroyer à nouveau des

montants à d’autres femmes.

2.2 Les résultats obtenus

Le projet a permis d’obtenir les résultats suivants :

Une organisation des femmes en groupes solidaire

Une sensible amélioration des revenus des femmes et une grande

ouverture d’esprit

Une sensible modification des rapports entre les genres (entraide,

solidarité hommes/femmes).

Malgré ses résultats la pérennisation du projet n’a pas été possible du fait

de l’amenuisement du remboursement des crédits après le retrait total

du BKF 007.

IV. ANALYSE SUR LES MICROCREDITS

4.1 Micro crédits : vu comme une solution à la pauvreté desfemmes.

Depuis son apparition jusqu’à nos jours, les micros crédits ont été

considérés comme mécanismes efficaces contre la réduction de la

pauvreté. Pour les institutions internationales, les pays développés que

13

Page 14: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

pour les pays en développement les systèmes de micro crédits sont

branlés comme un moyen d’améliorer le bien être des familles pauvres

surtout les femmes. Pour les ONG et les organisations de développement,

le crédit est un outil prioritaire de développement pour les pays pauvres.

Il répond à une demande sociale des populations et certaines institutions

le voient comme « un moyen d’éradiquer la pauvreté par l’autopromotion

des petits entrepreneurs pour arriver à l’émergence d’une génération

capable de se prendre en charge économiquement »12

Cet aspect de réussite des micros crédits apparaît à la lecture des

documents du premier cas d’étude. Le document du projet rend compte

des aspects positifs comme l’amélioration de la vie des femmes. A cela

s’ajoutent des données comme la formation reçue par les femmes et leur

épanouissement.

Ces effets positifs du micro-crédit ont permis lors de la campagne du

sommet sur les micro crédits de 1997 d’envisager « d’aider, d’ici à l’an

2005, 100 millions de familles les plus pauvres du monde, notamment les

femmes de ces familles, en leur accordant des crédits qui leur

permettront d’exercer une activité indépendante et en leur offrant

d’autres services financiers et commerciaux. »

Depuis cette date un grand nombre de programmes de micro crédits,

ciblent spécifiquement les femmes car elles étaient considérées comme

un très bon ‘risque’, du fait de leur bon taux de remboursement. Des

recherches soutiennent qu’en plus d’accroître les revenus des femmes,

les micros crédits offrent d’autres avantages telles que : des

améliorations dans les rôles des femmes au sein du ménage (c’est à dire

que l’accès aux ressources économiques peut permettre à une femme

d’avoir plus de poids dans les décisions concernant les dépenses du

ménages) ; une plus grande confiance en elles grâce non seulement au

succès économique de leur entreprise mais aussi à l’accès accru aux

services communautaires et à l’action avec les autres femmes ; des

12 Propos soutenus entre autres par SOS-FAIM, lors de la journée de reflection: réduire la pauvreté des femmes: une approche genre dans les strategies de la Banque Mondiale, 9 mars 2001.

14

Page 15: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

changements au sein de la communauté dans la façon dont sont perçus

les rôles des femmes.

Mais au-delà de ces données positives inscrites dans les rapports et les

documents des programmes ou projets, le micro crédit peut dans

certaines conditions engendrer d’autres problèmes aux femmes.

4.2 Micro crédit, un autre problème pour les femmes.

Dans nos paragraphes précédents nous avons développé l’idée soutenue

par nombreux acteurs et selon laquelle les micros crédits sont une

solution efficace de réduction de la pauvreté de façon générale et celle

des femmes en particulier.

Certaines études ont essayé de démontrer que si les femmes sont

longtemps restées pauvres c’est parce qu’elles ne s’étaient pas assez

endettées. Alors pour qu’elles puissent sortir de cette situation il faudrait

chercher à les endetter pour qu’elles puissent créer des micros

entreprises pour avoir des revenus. L’exemple du projet BKF 007 au

Burkina Faso a montré que malgré l’octroi des crédits aux femmes

beaucoup d’entre elles ont vu leurs conditions de vie se détériorer. A la

fin du projet il est ressorti que chez certaines femmes le crédit a permis

l’amélioration des conditions de vie alors que chez d’autre non. Les

femmes qui ont échoué représentent le nombre le plus important. .

L’analyse montre que celles qui ont réussi se sont distinguées par peu de

rétrocession du montant prêté et surtout avait une base économique

antérieure acceptable.

Les femmes qui ont échoué, la cause est surtout liée au manque

d’expérience de micro crédit et surtout de la grande pratique de

rétrocession du montant emprunté.

En effet le système de crédit est différent du système traditionnel pour lequel les femmes ont

une certaine expérience. Aussi le montant octroyé ne permet aux femmes de subvenir au

besoin social et faire des activités économiques rentables.

15

Page 16: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

En effet, les femmes généralement du sud sont confrontées à plusieurs

autres problèmes quant à la bonne gestion du crédit qu’elles ont

emprunté auprès des institutions. Compte tenu de leur faible niveau de

formation ou de l’analphabétisme souvent et de leur position d’infériorité

au sein du ménage, les prêts qui leur sont accordés, tombent sous le

contrôle de leur mari. Souvent, elles vont tout simplement chercher les

crédits à la demande de leur mari car l’accès leur est plus facile et

rapide. Dans de telle situation lorsque le prêt est mal géré par le mari qui

en décide de son usage finalement, la femme se trouve dans une position

difficile car elle est contrainte de rembourser le montant du prêt et par

tous les moyens. Cela crée souvent des conflits internes entre la femme et

son mari mais aussi avec les autres membres du groupe avec lesquels

l’engagement a été pris ensemble.

Nous pensons que ce fait est généralement dû à la spécificité des crédits :

le plus souvent les femmes ont accès à des micro crédits, liés à l’épargne

qui sont à rembourser dans des délais relativement courts. Par contre les

crédits accordés aux hommes représentent des montants plus importants

et sont généralement remboursables à plus long terme, en lien avec les

cycles de production agricole, ce qui entraîne l’augmentation des risques

de non efficience due à la fragilité du système.

C’est cette réalité que MAYOUX Linda a voulu exalter lorsqu’elle affirme

que « dans certains cas, les revenus ont augmenté, et il existe de

nombreuses études de cas de femmes entrepreneurs qui ont réussi.

Cependant, même lorsque les taux de remboursement sont bons, les

quelques études statistiques dont on dispose sur les emprunteurs

féminins ou sur les emprunteurs féminins et masculins relèvent de très

faibles augmentations de revenus pour un grand nombre

d’emprunteurs » ou encore « (..) l’augmentation du revenu des foyers

n’implique pas nécessairement que les femmes en profitent ou que les

inégalités en soient remises en question au sein du foyer » et de conclure

16

Page 17: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

« (..) Qu’il n’existe pas de lien obligatoire entre le micro crédit et

l’empowerment et politique »13

Au déla donc des aspects économiques les micro-crédits reposent aussi

sur des valeurs sociales et culturelles des femmes. Dans certains coins de

l’Afrique comme le cas de l’exemple du Burkina Faso, les femmes doivent

répondre aux sollicitations d’ordre économiques et sociales des ses

parents et celles des ses beaux-parents sans compter sa propre famille.

Ce rôle fait que même si la femme a de revenu il est rarement investit

dans le sens de l’accumulation. Ce qui explique en partie le très grand

activisme des femmes dans cette région.

Conclusion

Dans cette étude qui pose la problématique des micro-crédit à travers le

concept genre, il était question de faire une analyse succincte de leur

inte-relation.

13 MAYOUX Linda, l’empowerment des femmes contre la viabilité ? vers un nouveau paradigme dans les eprogrammes de crédits, op.cit., pp.78-79

17

Page 18: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Si le micro-crédit a longtemps été considéré comme un bon moyen de

réduction de la pauvreté et celle des femmes en particulier, aujourd’hui

l’on se pose beaucoup de questions quant à son efficacité. En effet, depuis

son apparition jusqu’à nos jours la pauvreté des femmes ne diminue

presque pas, au contraire le taux de pauvreté féminin ne fait

qu’augmenter surtout dans les pays du sud. De nombreuses études et

évaluations ont démontré actuellement les limites du micro-crédit dans la

réalisation de sa mission de réduction de la pauvreté.

La plus part de ces études fondent leur argument sur les échecs

incessants que connaît cette pratique. Ces échecs sont généralement liés

à des facteurs internes ou externes aux institutions de micro finance mais

aussi à des effets des pesanteurs socio-culturelles dans les différents pays

du sud. La réussite des micro-crédits dépend aussi en plus de la qualité

des services financiers donnés des aspects socio-culturels.

Concernant les facteurs internes des institutions de micro finance, la

recherche de la pérennité et de la viabilité financière implique la mise

place des pratiques (taux d’intérêt élevé,…) les éloignant des objectifs de

réduction de la pauvreté.

La recherche de la viabilité financière peut, par ailleurs, conduire à

l’exigence des garanties que doivent présenter les bénéficiaires des

crédits et à la concentration des institutions de micro finance dans les

villes au détriment des milieux ruraux (campagnes) où le niveau de

pauvreté est crucial. Servet (2005) montre que l’exclusion financière est

généralement plus forte en zone rurale qu’en zone urbaine. Car la grande

partie des populations très pauvres dans les pays en développement sont

dans les milieux ruraux et ne sont pas capable d’épargner, ni de

rembourser les crédits, ni de présenter des garanties significatives aux

institutions de micro finance (Lardinois I, 2003 ; Martin F, 2003 ).

18

Page 19: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Pour ce qui est des facteurs externes aux institutions de micro finance ils

concerne surtout le niveau de scolarité des femmes et leur aptitude à

bien gérer les fonds.

D’une manière générale le taux de réussite du micro-crédit est plus élevé

en Amérique latine qu’en Afrique subsaharienne. Cela est du à la

différence de taux de scolarisation des femmes. L’exemple des deux cas

d’étude est une illustration de la véracité de cette affirmation.

La taille du montant de crédit octroyé par les institutions de micro

finance est considérée par certains auteurs comme un élément influant,

de manière considérable, sur l’efficacité de rôle réducteur de la pauvreté

de la micro finance. Pour Guerin I. (2000 ) et Nsabimana (2004), les prêts

octroyés dans la pratique par les institutions de micro finance sont

tellement des petits montants que le taux de remboursement, la création

de nouvelles activités par les bénéficiaires s’en trouve limitée. L’aptitude

à rembourser du bénéficiaire, considéré plus démuni, s’amoindrit par

conséquent. Ainsi, octroyer un prêt de petit montant à de tels individus

risque plutôt d’aggraver leur situation d’endettement et par ricochet, de

pauvreté.

En outre, l’absence de suivi permanent post crédit et d’évaluation

d’impact des programmes des institutions de micro finance constitue une

entrave à l’amélioration de la crédibilité et de l’efficacité de ces

programmes ( Strock, 1999 ). En effet, il est difficile pour une institution

de micro finance de réaliser un taux élevé de remboursement si elle ne

prévoit pas un suivi permanent de ses clients étant donné que la plupart

d’entre eux ont un niveau d’instruction bas, n’ont pas de connaissance en

gestion de petites entreprises. De plus, des études d’évaluation de

l’impact de programme des institutions de micro finance permettent à ces

dernières de bien planifier leurs stratégies.

19

Page 20: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Plusieurs facteurs indépendants des institutions de micro finance peuvent

constituer un frein à la réalisation de leur objectif, la réduction de la

pauvreté. Les pesanteurs socio culturelles des bénéficiaires sont aussi

des éléments qui affectent l’efficacité du micro-crédit.

BIBLIOGRAPHIE

Abramovay, R. (2002), Crédit rural et politiques publiques dans le sertãobrésilien, in Revue Tiers Monde, n°172, octobre-décembre 2002, pp. 761-782

Anderson, C. L., Locker, L. and Nugent, R. (2002), Microcredit, SocialCapital, and Common Pool Resources, World Develoment, vol. 30(1), pp.95-105

Asif, D. and Dewan A. (2003), From Microcredit to Microfinance:Evolution of Savings Products by MFIs in Bangladesh, Journal ofInternational Development, vol. 15(8), pp.969-988

De briey, Plein feu sur la microfinance en 2005, in Regards économiques, n°28, 2005.

Diarra. D.M. « Femmes et micro-économie, le petit crédit » in .preiswerk y.5 texte réunis ) les silences publiques de l’économie, Economie et rapport sociaux entre hommes et femmes DDC,IUED, UNESCO,1998.pp.189-205

Gentil, D. et Server, J-M. (2002), Entre « localisme » et mondialisation :la microfinance comme révélateur et comme levier de changementssocio-économiques , in Revue Tiers Monde, n°172, octobre-décembre2002, pp. 729-736

Godquin M. , les crises des institutions de microfinance et attitude de leur client, TEAM Université Paris I#, juillet 2002

GOLDSTEIN G. & BARRO I., Etude sur le rôle et l’impact des services et produits d’épargne du secteur informel et des institutions de microfinance en Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Ghana, Guinée, Mali et Togo), Tome 1 &2, SPECIAL UNIT FOR MICROFINANCE (SUM), PNUD & FENU, Février - Mars 1999

20

Page 21: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

IKM, Evaluation de l’impact de la microfinance au Maroc, étude faite, octobre 2004, article en ligne.

Kornerup C., La microfinance peut –elle atteindre les pauvres ?, Ada dialogue, octobre, 2004.

Labie Marc, La microfinance en question : limites et choix organisationnels, édition Luc Pire, Bruxelles, 1999.

Landinois P. Verbeeren et alii, Guide pratique de microfinance, fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 2003.

Losch B, D. Gentil, Le financement de l’agriculture. Quelle contribution de la microfinance ? in Politiques de microfinance et politiques agricoles, janvier 2002.

Maria Nowak, On ne prête (PAS) qu’aux riches. Les révolutions du microcrédit, Editions Jean-Claude Lattès, Paris, 2005, 270 pages

Martin F., Microfinance et lutte contre la pauvreté, in Castor Sahélien, n°50, juillet 2003.

Michel ROCARD, 1990

MOSER C.(2000) « planification selon le genre dans le tiers monde :Comment satisfaire les besoins pratiques et stratégiques selon le genre »,in ,BISILLIAT ,J. et VERSCHUUR.,le genre un outil nécessaire .Introduction à la problématique, cahiers genre et développement N°1, Paris ; l’harmattan

Nsabimana A., Articulation entre activités bancaires et microfinancières :une nouvelle sphère d’intermédiation ? in mondes en développement, tome 32, n°126, 2004.

Nsabimana A., Organisation, régulation et éfficacité économique du système d’intermédiation financière en Afrique, thèse UCL, novembre 2002

Nyssens M,2001

OUEDRAOGO.R,micro crédit et lutte contre la pauvreté en milieu rural : cas des femmes de Siguivussé ( région Centre –Ouest du Burkina Faso)mémoire inédit, UCL, FOPES, Louvain-la-Neuve, septembre 2005,85p

PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2003 : la liberté culturelle dans un monde diversifié , Editions Economica, 2003

21

Page 22: Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits

Servet J. M., Vingt années de microfinance : Quelles évolutions ?, pour quelles perspectives ?, in grain de sel, n° 32, septembre 2005

Stiglitz J.E et Weiss A. (1981), Credit rationing in markets with imperfect information, The American Economic Review, June.

Strock G., La microfinance améliore-t-elle les conditions de vie des populations pauvres ? Méthodes de mesure d’impact, Ada dialogue, octobre1999.

22