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ÉDITION 2014 RAPPORT AU COMITé INTERMINISTéRIEL DE LA JEUNESSE L’état de la jeunesse TOME 2

Tome_2_V6

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  • DITION 2014

    RappoRt au Comit inteRministRiel dela Jeunesse

    Ltat de la jeunesse

    TOME 2

  • 3SOMMAIREAvant propos ................................................................................................... 4

    Avertissement ................................................................................................ 7

    Tableau de bord en bref ............................................................................... 12

    Tableau de bord dtaill ............................................................................... 33

    1. Crer un service public de linformation, de laccompagnement et

    de lorientation qui rponde la diversit des attentes des jeunes ............ 37

    2. Promouvoir la russite de tous les jeunes en luttant

    contre le dcrochage .................................................................................. 42

    3. Amliorer la sant des jeunes et favoriser laccs la prvention

    et aux soins ................................................................................................. 49

    4. Faciliter laccs au logement ....................................................................... 53

    5. Favoriser laccs lemploi des jeunes ...................................................... 60

    6. Scuriser les parcours dinsertion sociale et professionnelle des jeunes ... 74

    7. Favoriser le parcours de rinsertion des jeunes dtenus

    ou faisant lobjet dune mesure judiciaire .................................................... 87

    8. Favoriser laccs des jeunes aux sports, lart, la culture

    et une offre audiovisuelle et numrique de qualit ................................... 90

    9. Dvelopper la culture numrique et laccs des jeunes aux nouveaux

    mtiers dInternet ........................................................................................ 98

    10. Accrotre et diversifier la mobilit europenne et internationale des jeunes ...............................................................................................104

    11. Promouvoir et valoriser lengagement des jeunes .................................. 110

    12. Renforcer la reprsentation des jeunes dans lespace public ................ 116

    13. Conforter le lien entre les institutions et les jeunes et lutter

    contre les discriminations ....................................................................... 118

    Liste des indicateurs ...................................................................................125

    Liste restreinte dindicateurs .....................................................................128

    LTAT DE LA JEUNESSE : MISE EN PERSPECTIVE EUROPEENNE .... 131

    Introduction ...................................................................................................135

    ducation ......................................................................................................138

    Emploi ...........................................................................................................146

    Culture, numrique, crativit .......................................................................156

    Engagement, participation sociale et politique .............................................166

    Mobilit europenne et internationale........................................................... 173

    Liste des contributeurs ...............................................................................182

  • AVANT-PROPOS

    La priorit donne la jeunesse par le Prsident de la Rpublique est porte par lensemble

    du Gouvernement. Lobjet de cette nouvelle politique est daccompagner les jeunes dans

    leur parcours, leur vie quotidienne, leurs projets afin de favoriser leur accs lautonomie et

    la responsabilit dans les meilleures conditions possibles. Cette politique sinscrit pleinement

    dans le nouveau modle franais qui fait de la co-construction, du dialogue et de la concertation

    des principes incontournables de sa mise en uvre.

    Lobjectif qui sous-tend lensemble du plan daction du gouvernement en faveur de la jeunesse vise

    la transformation de laction publique autour de quatre fondamentaux :

    favoriser le droit commun pour laccs aux droits sociaux : trop souvent mconnus des

    jeunes ou trop complexes pour tre apprhends spontanment, les droits sociaux donnent

    lieu des dispositifs cibls qui se succdent et saccumulent sans toujours atteindre leur cible,

    alors que la plupart des situations devraient tre traites par le droit commun ;

    viser lautonomie et la scurisation des parcours dans leur globalit : la politique en faveur

    de la jeunesse doit permettre chaque jeune de construire un projet de vie et daccder

    lautonomie au terme dun parcours scuris. Laccompagnement propos dans le cadre

    des politiques publiques doit tendre englober leur parcours depuis la formation jusqu lemploi,

    en prenant en compte laccs au logement, la sant, aux ressources, aux loisirs, la culture,

    et la mobilit ;

    lutter contre les ingalits et les discriminations : la politique de jeunesse sadresse tous

    les jeunes, et permet de lutter efficacement contre toutes les discriminations dont ils sont lobjet ;

    encourager la participation des jeunes et la co-construction des politiques publiques :

    acteurs de la citoyennet, les jeunes aspirent tre reconnus comme tels. Leur participation doit

    tre encourage et valorise tous les niveaux, en prenant appui notamment sur leurs organisations

    et en co-construisant les politiques publiques avec eux.

  • 5Le premier comit interministriel de la jeunesse runi le 21 fvrier 2013 a permis de dfinir

    13 chantiers prioritaires, dclins en 47 mesures concrtes. Celles-ci ont t labores en rponse

    aux attentes exprimes par les jeunes eux-mmes.

    Au-del de la mise en uvre des 47 mesures, dont les bnfices sont dores et dj tangibles

    pour certaines dentre elles, le plan daction pour la jeunesse a renforc de faon significative

    la dynamique interministrielle. Il a donn une impulsion dcisive au dialogue avec les jeunes et jet

    les bases indispensables pour dvelopper des politiques de jeunesse globales et intgres.

    Une affirmation de la priorit franaise en faveur de la jeunesse, dclinant nos engagements

    au niveau europen

    En prenant appui sur la dynamique engage pour le Plan priorit jeunesse, les autorits

    franaises ont transmis la Commission europenne, le 20 dcembre 2013, un plan national

    de mise en uvre de la Garantie europenne pour la jeunesse. Il porte la rponse de la France

    la Recommandation du Conseil europen du 22 avril 2013 sur ltablissement dune Garantie

    europenne pour la jeunesse, qui a t fortement soutenue par la France. Il sagit de veiller

    ce que tous les jeunes de moins de 25 ans se voient proposer un emploi de qualit, une formation

    continue, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant la perte de leur emploi

    ou leur sortie de lenseignement formel . Le plan national traduit leffort engag et permet

    de construire et de mobiliser de nouvelles initiatives pour renforcer les dispositifs existants,

    amliorer la coordination des acteurs, mieux assurer la complmentarit des structures dans

    le reprage des jeunes NEETS et leur prise en charge et accompagnement. Il rejoint et impacte

    notamment les chantiers 5, 6 et 10 du CIJ.

    Une dynamique interministrielle qui a contribu structurer le travail men par les comits

    dadministration rgionale

    Llaboration du plan daction du gouvernement pour la jeunesse sest effectue ds lautomne

    2012 dans une dynamique interministrielle forte.

    Le ministre charg de la jeunesse sest mobilis pour animer la coordination interministrielle,

    suivre le dveloppement de chacune des mesures et veiller la cohrence entre lvolution du plan

    et les autres dynamiques interministrielles en cours dans les champs de la lutte contre la pauvret,

    la politique de la ville, la promotion de lgalit entre les femmes et les hommes ou le handicap.

    Parmi les 24 ministres engags dans le plan daction, 11 pilotent la mise en uvre de mesures

    en lien avec les ministres partenaires concerns ; tous contribuent aux remontes dinformation

    et llaboration des points dtape prparatoires aux runions interministrielles et participent

    rgulirement aux temps dchanges organiss par la coordination interministrielle.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 20146

    Pour accompagner ces nouvelles modalits de travail, le ministre charg de la jeunesse

    a adapt un outil de suivi existant, en lien avec le secrtariat gnral la modernisation de laction

    publique (SGMAP), pour mettre disposition de lensemble des partenaires un espace partag

    interministriel. Cette application, dnomme SIPAJ (Systme dInformation du Plan dAction

    du gouvernement pour la Jeunesse), est oprationnelle pour les administrations centrales et son

    accs sera tendu aux services dconcentrs en 2014.

    A la suite de linstruction adresse aux prfets de rgion le 23 juin 2013 par la ministre charge

    de la jeunesse, ceux-ci ont runi dans toutes les rgions des comits dadministration rgionale

    (CAR) consacrs la jeunesse; les directions rgionales de la jeunesse, des sports et de la cohsion

    sociale (DRJSCS) jouant un rle moteur pour animer le travail entre les services dconcentrs

    en lien troit avec les secrtaires gnraux aux affaires rgionales (SGAR). Dans les territoires

    ultramarins, les directions de la jeunesse, des sports et de la cohsion sociale (DJSCS)

    et les sous-prfets la cohsion sociale et la jeunesse se sont fortement impliqus en raison

    de lacuit des problmes rencontrs par les jeunes dans ces territoires.

    Dans la totalit des rgions, les prfets ont valid des dclinaisons territoriales du plan Priorit

    Jeunesse qui sont actuellement en cours de dploiement. Ces plans rgionaux sappuient la fois

    sur le plan gouvernemental valid par le CIJ et sur des diagnostics territoriaux.

    A la faveur des travaux de dclinaisons territoriales du CIJ, la collaboration tat/Rgions est appele

    se renforcer et des stratgies communes voient le jour. Certaines dmarches de formalisation sont

    construites en rfrence la proposition de la Commission Jeunesse de lAssociation des rgions

    de France (ARF) du 17 janvier 2013 de mettre en place, dans chaque rgion, une confrence

    permanente de la jeunesse .

    En Guadeloupe, une confrence rgionale permanente de la jeunesse a t installe le 10 octobre

    dernier sous la coprsidence de la prfte de rgion, de la prsidente du Conseil rgional et du

    prsident du Conseil gnral. Une convention assortie dune charte dengagement a t signe

    pour trois ans, la dclinaison territoriale du CIJ constituant ainsi le volet tat du schma rgional

    des politiques de jeunesse.

    En Lorraine, la charte de partenariat LORJeune conclue en 2012 entre ltat et le Conseil rgional

    a t ractualise le 19 dcembre 2013 en associant les Conseils gnraux. Cet espace rgional

    de concertation des politiques jeunesse doit permettre de dfinir, engager et valuer un programme

    concert dactions sappuyant sur huit priorits partages permettant ainsi de mieux structurer

    et renforcer les dynamiques des politiques publiques. LORJeunes comprend dans ses instances

    une confrence jeunesse qui a vocation runir chaque anne lensemble des acteurs publics

    et privs, ainsi que les jeunes.

  • 7Un dialogue avec les jeunes renouvel tous les niveaux qui permet denvisager la mise

    en uvre de politiques de jeunesse intgres dans chaque territoire

    Si des temps dchanges rguliers entre la puissance publique et les bnficiaires sont largement

    dvelopps, la co-construction des politiques publiques avec les jeunes est une pratique encore

    rcente.

    Dans les domaines de laction publique o il existe une reprsentation structure des jeunes

    bnficiaires, par exemple les tudiants, la co-construction est plus avance. Ces domaines

    restent minoritaires ce jour. A linverse, certains publics, comme les jeunes sous main de justice,

    prsentent des spcificits qui ncessitent une rflexion complmentaire pralable la mise en

    place de modalits adaptes pour cette interlocution.

    De ce fait, la mise en place dun dialogue spcifique avec les jeunes dans le cadre du plan priorit

    jeunesse a ncessit un temps dappropriation et dadaptation de la part des ministres concerns

    mais au terme de cette premire anne, un dialogue rgulier est instaur avec les organisations

    reprsentatives des jeunes, au premier rang desquelles le Forum franais de la jeunesse.

    Les modalits retenues pour linterlocution avec les jeunes sont diverses : invitation des jeunes aux

    groupes de travail de construction des mesures (garantie jeunes, mesures concernant la garantie

    universelle des loyers) ; participation aux comits de suivi des exprimentations (garantie jeunes) ;

    prise en compte de la dimension de co-construction comme un des critres de slection

    des projets exprimentaux soutenus par ltat (Fonds dExprimentation pour la Jeunesse pour

    lappel projets logement des jeunes en errance notamment).

    Plusieurs ministres ont souhait afficher leur volont de co-construire avec les jeunes en ouvrant

    leurs travaux par un dbat public dont la dynamique repose sur la parole des jeunes.

    Ainsi la Confrence Nationale de Sant et le ministre des affaires sociales et de la sant ont-ils

    eu recours un dbat public sur le thme Les jeunes et la sant : comment tre plus solidaires ?

    dans le cadre de llaboration de la nouvelle stratgie nationale de sant.

    Ldition 2014 des Assises de lentrepreneuriat ciblera les jeunes, les petites et moyennes

    entreprises (PME) et sera loccasion de btir avec eux une politique qui les concerne. Des dbats

    rgionaux seront organiss avec la participation des organisations de jeunes.

    Dans certains territoires, des temps dchanges sont galement ouverts aux jeunes et rassemblent

    institutions et organisations reprsentatives de jeunes (Conseil rgionaux ou gnraux de jeunes,

    Conseils acadmiques de la vie lycenne, organisations tudiantes, reprsentants locaux

    des membres du Forum franais de la jeunesse, organisation locale de jeunes).

    Les DRJSCS mettent en uvre des dmarches de sensibilisation en direction des jeunes en vue

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 20148

    dune participation citoyenne individuelle (jeunes en mission de service civique, ou suivis par

    la mission locale, en formation,).

    En accroissant ainsi la part des projets partags entre les services dconcentrs de ltat et les

    collectivits territoriales et en mettant lchange avec les jeunes au cur de la dynamique politique,

    se dveloppent peu peu des politiques de jeunesse intgres en phase avec les besoins exprims

    par les jeunes.

    Un rapport annuel sur ltat de la jeunesse, construit autour dun tableau de bord pour

    partager les constats et mesurer les impacts des actions engages

    Le Comit Interministriel de la Jeunesse du 21 fvrier 2013 a act que le rapport prsentant ltat

    davancement du plan daction du Gouvernement pour la jeunesse serait complt dun tat de

    la jeunesse tabli partir dune slection dindicateurs statistiques, linstar du tableau de bord

    de la jeunesse mis en place par les institutions europennes.

    Le Premier ministre a confi lInstitut national de la jeunesse et de lducation populaire (INJEP -

    Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse) le soin de prparer un rapport annuel sur

    ltat de la jeunesse en concertation avec les organisations de jeunes. Il sagit de doter les politiques

    de jeunesse dlments objectifs et partags.

    Pour finaliser, suivre et actualiser ce tableau de bord de ltat de la jeunesse, un groupe

    interministriel permanent, prsid par le directeur de lINJEP, a runi des reprsentants des

    services statistiques ministriels (SSM) de tous les ministres concerns par les mesures du CIJ.

    Le rapport annuel sur ltat de la jeunesse qui constitue la seconde partie de ce rapport au Premier

    ministre comprenant deux parties :

    un tableau de bord qui est une production collective du groupe interministriel rassemblant

    les organismes producteurs de donnes de la statistique publique coordonn par lINJEP ;

    chaque service statistique concern a collect les indicateurs retenus de son champ et rdig

    les commentaires lis. La version dtaille du tableau de bord est prcde dune version

    synthtique de celui-ci abrge ;

    une mise en perspective europenne ralise par lINJEP sous sa seule responsabilit qui offre

    une vision territorialise de la situation des jeunes et met disposition les donnes statistiques

    europennes sur les jeunes. Celles-ci couvrent cinq grandes thmatiques (lducation, lemploi,

    la culture/le numrique/ la crativit, lengagement/la participation sociale et politique, la mobilit

    europenne et internationale) correspondant aux priorits retenues par lUnion europenne pour

    la coopration europenne dans le cadre de la stratgie pour la jeunesse 2010-2018.

  • 9AVERTISSEMENT

    Le comit interministriel de la jeunesse (CIJ) du 21 fvrier 2013 a assorti le plan Priorit

    Jeunesse et ses 47 mesures dun tableau de bord dune quarantaine dindicateurs sta-

    tistiques pour suivre lvolution de la situation de la jeunesse en France.

    Le Premier ministre a confi lInstitut national de la jeunesse et de lducation populaire (INJEP-Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse) le soin de le prparer, en

    concertation avec les organisations de jeunes.

    Pour finaliser, suivre et actualiser ce tableau de bord, un groupe interministriel perma-nent, prsid par le directeur de lINJEP, Olivier Toche, a t mis en place le 14 mai 2013.

    Ce groupe de travail est compos des reprsentants des services statistiques ministriels

    (SSM) de tous les ministres concerns par les mesures du CIJ, ainsi que du CEREQ et de

    la CNAF.

    De fait, lINJEP avait dj travaill, sous limpulsion de son conseil scientifique o lINSEE est reprsent, et avec le concours des SSM, lidentification des sources statistiques concernant la jeunesse, leur mobilisation et leur valorisation, comme en tmoignent la

    fois ldition de lAtlas des jeunes en France - dans le cadre dun partenariat ditorial avec

    les ditions Autrement - et la publication du rapport 2012 de lObservatoire de la jeunesse,

    que porte lINJEP, intitul Ingalits entre jeunes sur fond de crise La Documentation

    franaise.

    Le groupe interministriel permanent institu par le CIJ du 21 fvrier 2013 sest runi quatre

    fois depuis son installation le 14 mai 2013 (8 juillet, 16 septembre, 22 octobre, 17 dcembre

    2013).

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201410

    Le tableau de bord produit est ainsi le rsultat dun travail collaboratif mettant en acte la

    transversalit souhaite par le Gouvernement pour les politiques de jeunesse.

    La collecte des donnes correspondant aux indicateurs retenus par le CIJ et la rdaction des

    commentaires associs ont t en effet ralises par les services statistiques. Lanimation du

    groupe, la compilation des donnes statistiques, la coordination de la rdaction des textes

    les accompagnant et la prsentation visuelle des indicateurs ont t assures par lINJEP.

    Pour cette premire dition du tableau de bord, quelques indicateurs nont pu tre ren-

    seigns : notamment ceux concernant des mesures nouvelles (emplois francs, garantie

    jeunes) pour lesquelles des donnes chiffres nexistent pas encore.

    La prsentation des indicateurs sarticule autour des 13 chantiers du CIJ. Les sources mo-

    bilises sont celles de la statistique publique. Il sagit donc de sources fiables et robustes et de sries permettant des comparaisons dans le temps.

    Les indicateurs retenus sont, dans leur trs grande majorit, des indicateurs dimpact

    donnant une photographie de ltat de la jeunesse un temps T, mais pas des indica-

    teurs de suivi des mesures prises au CIJ. Le ministre des Sports, de la Jeunesse, de ldu-

    cation populaire et de la Vie associative, dans son travail de coordination du CIJ, a engag

    en parallle avec les rfrents ministriels CIJ une rflexion sur la dfinition et le recueil de donnes de suivi des mesures CIJ proprement dites pour alimenter la partie du rapport du

    Gouvernement au Parlement relative ltat davancement des mesures CIJ.

    Ont t utilises, pour ce tableau de bord, les sources publies les plus rcentes mais, pour

    beaucoup denqutes, lactualisation disponible remonte souvent 2012 voire parfois une

    date plus ancienne sagissant denqutes lourdes dont la frquence nest pas toujours annuelle.

    En tout tat de cause, les donnes prises en compte dans le tableau de bord sont celles qui

    taient disponibles au 1er dcembre 2013.

    Pour mieux prendre en compte le phnomne dallongement de la jeunesse, la tranche

    dge retenue est celle des 15-30 ans. Nanmoins, selon les sources mobilises, celle-ci

    peut varier (15-24 ans, 12-24 ans, 18-29 ans).

    Peu de ces donnes sont territorialises dans cette premire dition. De mme la distinc-

    tion femmes-hommes nest pas toujours disponible.

  • 11

    ce titre, ce premier tableau de bord constitue un tat zro partir duquel il conviendra

    de comparer les tats postrieurs pour juger que les jeunes vivent mieux en 2017 quen

    2012 selon les paroles du prsident de la Rpublique.

    Enfin, loccasion du CIJ 2014, tout en veillant conserver une certaine stabilit de lins-trument, des amnagements du tableau de bord, de mme que linclusion ventuelle de

    nouveaux indicateurs, seront proposs par le groupe interministriel permanent. Ces pro-

    positions pourraient permettre la mise lagenda de chantiers statistiques visant combler

    les lacunes de connaissances sur la situation des jeunes, linstar de lenqute nationale

    sur les ressources des jeunes (ENRJ) lance par le ministre des Affaires sociales et de la

    Sant.

    Au-del du tableau de bord, le rapport sur ltat de la jeunesse comprend une deuxime

    partie, qui propose une mise en perspective europenne ralise par lINJEP, sous sa seule

    responsabilit. Elle offre une vision territorialise de la situation des jeunes et met dispo-

    sition les donnes statistiques europennes sur les jeunes. Celles-ci couvrent cinq grandes

    thmatiques (lducation, lemploi, la culture/le numrique/ la crativit, lengagement/la

    participation sociale et politique, la mobilit europenne et internationale) correspondant

    aux priorits retenues par lUnion europenne pour la coopration europenne dans le

    cadre de la stratgie pour la jeunesse 2010-2018

  • TABLEAU DE BORD, EN BREFChantier 1

    Crer un service public de linformation, de laccompagnement et de lorientation qui

    rponde la diversit des attentes des jeunes.

    Le constat : Le taux de chmage des 15-26 ans est de 9 % pour les diplms du suprieur

    mais de 46 % pour les non-diplms. Paralllement, on constate un effet cicatrice (per-

    ptuation de la situation de chmage) : 22 % des jeunes ayant dbut leur vie active par

    le chmage en 2007 nont toujours pas trouv demploi 5 ans aprs. Lorientation est au-

    jourdhui plus subie que choisie. La confiance dans les outils daide et daccompagnement la construction de parcours scolaires et professionnels est donc peu leve.

    Lenjeu : Faciliter lorientation et la rorientation (formation et profession) pour une meilleure

    insertion.

    n Entre 2006 et 2011, les scolarits lissue de la seconde se sont relativement modifies : forte baisse des redoublements (- 5 points), forte hausse des scolarits vers la voie g-

    nrale (+ 6,6 points)

    n Garons et filles sorientent diffremment. En 2011, un garon sur deux poursuit dans des sries scientifique, gnrale (38,3 % en S) ou technologique (12,0 % en STI2D, STL, STAV), quand cest le cas dune fille sur trois. En revanche, prs dune fille sur deux opte pour une premire littraire, conomique et sociale, ou technologique tertiaire.

    n Environ sept tudiants sur dix entrant en premire anne de lenseignement suprieur

    universitaire en 2011-2012 sont issus dun baccalaurat gnral.

    n Parmi les entrants en sections de techniciens suprieurs (STS), la part des bacheliers

    professionnels continue daugmenter : elle est de 26,1 % en 2012 contre 21,7 % en 2011.

  • 13

    Rpartition des flux dlves la fin de la seconde : entrants en 1re gnrale S, L, ES et 1re technologique

    28,9

    9,4

    16,7

    23,6

    5,9

    14,4 1,1

    2006

    . 1re S . 1re L

    . 1re ES 1re technologique Rorienta7on vers la voie pro 2nde GT (redoublement) Sor7es (2)

    Champ : France mtropolitaine + DOM hors Mayotte, ensemble des tablissements scolaires et centres de formation dapprentis.

    Source : MEN-MESR DEPP, systmes dinformation (SI) des ministres en charge de lducation nationale, de lAgriculture, SI des centres de formation dapprentis.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201414

    Chantier 2

    Promouvoir la russite de tous les jeunes en luttant contre le dcrochage

    Le constat : Les sortants du systme scolaire sans diplme sont estims 130-140 000

    selon les annes, soit un jeune sur six. La tranche des 16-18 ans reprsente prs de 57 %

    de ces abandons.

    Lenjeu : Diviser par deux le nombre de jeunes dcrocheurs avant 2017, notamment

    travers la cration des pactes rgionaux pour la russite ducative et professionnelle des

    jeunes .

    n La comparaison des donnes de 2012 avec celles des trois annes antrieures indique

    une lgre baisse du pourcentage de jeunes en difficult de lecture : ils sont 9,9 % en 2012 contre 10,6 % en 2009, 10,8 % en 2010 et 10,4 % en 2011. Cette baisse est plus

    marque chez les garons, mme si la proportion de filles en difficult de lecture reste significativement infrieure.

    n Pour lanne scolaire 2011-2012, en France mtropolitaine, tous mois et types dtablis-

    sement du second degr public confondus, la proportion des lves absentistes slve

    4,0 % en moyenne sur lanne (moyenne sur les mois de septembre 2011 avril 2012).

    Mais labsentisme est trs ingalement rparti selon le type dtablissement : les trois

    quarts des collges ont moins de 3,0 % dlves absentistes quand les trois quarts des

    LEGT prsentent un taux infrieur 8,1 % et que, pour la moiti des LP, il dpasse 9,9 %.

    n Parmi les 700 000 jeunes sortis du systme ducatif en France mtropolitaine, en

    moyenne sur 2009, 2010 et 2011, 16 % nont pas obtenu de diplme de fin densei-gnement secondaire du second cycle : 7 % avait au plus un brevet des collges et 9 %

    navait aucun diplme. Les sorties sans diplme sont plus frquentes parmi les garons

    que parmi les filles.

  • 15

    Proportion de jeunes dtects en difficult de lecture (trs faible capacit de lecture ou difficults svres) lors de la Journe Dfense Citoyennet (JDC)

    Champ : France mtropolitaine et DOM : ensemble des jeunes hommes et femmes de 17 ans ou plus, de nationalit franaise, ayant particip au test de lecture lors de la JDC.

    Source : enqute JDC, ministre de la Dfense/DSN.Limites : Les volutions doivent tre interprtes avec prcaution. En effet, les rsultats ne portent pas sur des cohortes de jeunes mais sur des participants dges diffrents.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201416

    Chantier 3

    Amliorer la sant des jeunes et favoriser laccs la prvention et aux soins

    Le constat : 33 % des tudiants renoncent des soins faute de moyens financiers et 18 % nont pas de complmentaire sant (chiffres des mutuelles tudiantes).

    Lenjeu : Aider les jeunes accder leurs droits, notamment en bnficiant du droit la CMU-C et de laide lacquisition dune complmentaire sant (ACS).

    n Entre 2010 et 2012, la part des bnficiaires de la CMU-C est reste identique. Les moins de 20 ans reprsentent environ 44 % des bnficiaires de la CMU-C, mais le plus souvent comme ayants droit de leurs parents. Les jeunes de 20-29 ans reprsentent entre 14 et

    15 %. La part des jeunes tant stable en moyenne parmi les bnficiaires de lACS entre 2010 et 2012, le nombre de bnficiaires jeunes a augment de manire proportionnelle laugmentation observe pour lensemble de la population, soit 32 % entre 2012 et 2011.

    En 2011, une augmentation de 21 % avait dj t observe.

  • 17

    Proportion de jeunes dclarant avoir consomm du tabac, de lalcool, du cannabis au cours du mois.

    % 2000 2002 2003 2005 2008 2011

    Usage quotidien de tabac 41,1 39,5 37,6 33,0 28,9 31,5

    Garons 41,9 40,0 38,4 33,6 29,9 32,7

    Filles 40,2 39,0 37,2 32,3 27,3 30,2

    Usage rgulier dalcool 10,9 12,6 14,5 12,0 8,9 10,5

    Garons 16 18,8 21,2 17,7 13,6 15,2

    Filles 5,5 6,1 7,5 6,1 4,0 5,6

    Usage au moins une fois dans le mois de cannabis 28,5 32,3 30,7 27,9 24,7 22,4

    Garons 33,7 39,1 35,2 33,3 29,5 26,3

    Filles 23,1 25,3 26,1 22,3 19,8 18,5

    Sources : ESCAPAD 2000-2002-2003-2005-2008-2001, OFDT

    Champ : France mtropolitaine.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201418

    Chantier 4

    Faciliter laccs des jeunes au logement

    Le constat : Le taux deffort moyen des jeunes locataires est le plus lev parmi toutes les

    gnrations. Paralllement, le parc social accueille seulement un quart des jeunes de moins

    de 30 ans et la tendance est en recul ; 53 % de jeunes sont logs dans le secteur locatif

    priv o ils subissent de plein fouet la hausse des loyers.

    Lenjeu : Lever les freins spcifiques laccession des jeunes au logement.

    n Le mode de cohabitation volue trs lentement et lcart entre 2008 et 2010 est trs

    faible. Ainsi la proportion de cohabitation familiale passe de 51,2 % 50,6 % pour les

    18-24 ans et de 15,6 % 15,4 % pour les 25-29 ans. Avant 25 ans, plus dun jeune adulte

    sur six (17,4 %) vit en couple (avec ou sans enfants) et prs dun sur six (15,5 %) vit seul.

    Au-del de 25 ans, plus de la moiti des jeunes adultes gs de 25 29 ans sont majo-

    ritairement en couple (54,7 %), tandis que 17,6 % dentre eux vivent seuls et seulement

    15,4 % sont encore enfants dun couple ou dune famille monoparentale.

    n En 2010, seulement 7,4 % des jeunes de 20 24 ans taient propritaires de la rsidence

    principale du mnage dont ils taient la personne de rfrence, tandis que prs de 90 %

    dentre eux taient locataires.

    n 24 % des 18-29 ans sont bnficiaires dune aide au logement.

    n Environ un tiers des moins de 30 ans bnficiaires dune aide au logement sont des tudiants.

  • 19

    Cohabitation/dcohabitation trois ans aprs la fin des tudes selon le diplme (Gnration 2007)

    Champ : France mtropolitaine et DOM.

    Mthodologie : chantillon reprsentatif national : 33 655 jeunes sortis de formation initiale en 2003-2004 (Gnration 2004) ; 25 000 jeunes sortis de formation initiale en 2006-2007. Interrogation trois ans aprs la sortie.

    Note de lecture : 70 % des jeunes sortis du systme ducatif sans diplme en 2004 rsident chez leurs parents trois ans aprs (soit en 2010).

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201420

    Chantier 5

    Favoriser laccs des jeunes lemploi

    Le constat : 740 000 jeunes font leur entre dans la vie active chaque anne. Depuis mi-

    2008, lemploi des jeunes a recul davantage que lemploi total. Aujourdhui, prs dun

    jeune actif sur quatre est demandeur demploi.

    Lenjeu : Mieux coordonner et mieux rpartir les efforts en faveur de lemploi des jeunes.

    n Le taux de chmage des 15-29 ans, 18 % en moyenne en 2012, sest lev de 1,5 point

    sur lanne. Depuis le 2e trimestre 2012, le taux de chmage des femmes de 15-29 ans

    est infrieur celui des jeunes hommes (18,5 % contre 18,8 % en fin danne).

    n Le taux de chmage des 15-29 ans varie du simple au triple selon le niveau de diplme.

    En 2012, il est proche de 10 % pour les diplms du suprieur long comme court, contre

    37 % pour les sans diplmes, et il baisse avec le niveau de diplme (21 % pour les titu-

    laires dun CAP ou BEP et 16 % pour les bacheliers).

    n Les emplois occups par les jeunes reposent, plus que pour les autres classes dge, sur

    des contrats temporaires : CDD, contrats aids dure limite, missions dintrim. Plus

    dun tiers des jeunes salaris occupent un tel emploi.

    n La part des contrats en alternance (apprentissage et professionnalisation) dans len-

    semble des emplois aids occups par des jeunes a augment tendanciellement dans

    les annes 2000, et reprsente plus de 90 % en 2012. En 2011 295 044 jeunes de moins

    de 25 ans sont entrs en contrats dapprentissage et 140 674 en contrats de profession-

    nalisation (moins de 26 ans). Le niveau dtudes des entrants augmente.

    n En 2012, les crateurs dentreprises individuelles gs de 20 29 ans reprsentent un

    peu moins de 30 % de leffectif total des crateurs dentreprises individuelles.

    n Pour la cration dentreprise sous le rgime de lauto-entrepreneur, les jeunes auto-en-

    trepreneurs, gs de 20 29 ans, reprsentent 30 % de leffectif total des auto-entrepre-

    neurs.

    n En 2010-2011, 32 % des tudiants inscrits en formation initiale dans une universit fran-

    aise en licences professionnelles, en licences LMD, en masters LMD, en formations

    dingnieurs et en instituts universitaires de technologie, ont suivi un stage. Un stage sur

    deux est gratifi : 69 % des stages gratifis se situent entre 417 et 600 et moins dune gratification sur cinq (19 %) dpasse 600 .

  • 21

    Taux de chmage des jeunes sans diplme

    Champ : France mtropolitaine. Source : enqute Emploi, INSEE.

    Mthodologie : enqute, population des mnages de France mtropolitaine.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201422

    Chantier 6

    Scuriser les parcours dinsertion sociale et professionnelle des jeunes

    Le constat : Les moins de 30 ans reprsentent 50 % des personnes pauvres. Le risque de

    pauvret saccrot avec les difficults daccs lemploi et la prcarisation du march de lemploi.

    Lenjeu : Repenser les aides aux tudiants et celles apportes aux jeunes les plus en diffi-cult dinsertion.

    n 57 % des sortants de la formation initiale en 2007 ont une trajectoire daccs lem-

    ploi rapide et durable. Le dcrochage de lemploi et le chmage rcurrent et persistant

    concerne respectivement 10 % et 9 % des jeunes sortis de formation initiale en 2007. Les

    jeunes issus des ZUS sont deux fois plus exposs aux trajectoires de chmage rcurrent

    que les autres.

    n En 2012, 15,1 % des jeunes de 15 29 ans ne sont ni en emploi, ni en formation (NEET) :

    parmi eux, 59 % sont au chmage au sens du BIT, tandis que 41 % sont inactifs.

    n Aprs avoir baiss de 0,7 point entre 2005 et 2008, la part des NEET a augment de 2,5

    points entre 2008 et 2012, plus rapidement pour les hommes que pour les femmes, que

    ce soit pour les NEET chmeurs (+ 2,4 points contre + 1,7 point) ou pour les NEET inactifs

    (+ 0,8 point contre + 0,1 point).

    n En 2011, 487 000 jeunes ont t accueillis pour la premire fois dans une mission locale

    (ML), ou PAIO, contre 515 000 en 2009 et en 2010, soit une baisse de 5 % sur un an. Les

    jeunes femmes reprsentent 52 % des jeunes accueillis pour la premire fois.

    n Entre 2006 et 2011, le taux de pauvret montaire des jeunes de moins de 18 ans est

    pass de 17,7 % 19,5 %. Cette augmentation de 1,8 point en cinq ans est mme su-

    prieure pour les 18-24 ans (+ 2,3 points, de 21,1 23,4 %) et pour les 25-34 ans (+ 3

    points, de 10,8 13,8 %).

  • 23

    Part des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en formation (NEET)

    Source : enqutes Emploi de lINSEE, calculs DARES.

    Champ : France mtropolitaine.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201424

    Chantier 7

    Favoriser le parcours de rinsertion des jeunes dtenus ou faisant lobjet dune me-

    sure judiciaire

    Le constat : 75 % des condamns mineurs lors de lcrou sont nouveau condamns,

    prs de 7 fois sur 10 la prison ferme. Les risques de rcidive sont plus importants les pre-

    miers mois aprs la libration ; 80 % des mineurs incarcrs sont dscolariss.

    Lenjeu : Amliorer linsertion professionnelle des jeunes dtenus par le renforcement des

    actions menes pour leur permettre daccder une qualification.

    n En 2011, la proportion de mineurs dtenus et scolariss parmi lensemble des mineurs

    dtenus est de 95 %. Sur la priode 2007-2011, ce taux gnral de scolarisation est

    toujours suprieur 90 %.

    n En 2011, la dure moyenne de scolarisation des mineurs dtenus est de 14 heures par

    semaine. Elle est de 12,4 heures en quartiers pour mineurs (QM) et de 17 heures dans les

    tablissements pnitentiaires pour mineurs (EPM).

  • 25

    Chantier 8

    Favoriser laccs des jeunes aux sports, lart, la culture et une offre audiovisuelle

    et numrique de qualit

    Le constat : En dpit de la massification scolaire, laccs aux pratiques artistiques, cultu-relles et sportives reste encore conditionn socialement par le fait dtre diplm ou non,

    davoir un emploi ou non.

    Lenjeu : Rduire les ingalits pour que tous les jeunes puissent sengager dans des acti-

    vits culturelles, sportives et de loisirs ducatifs.

    n En France mtropolitaine et dans les DOM, le taux de licences sportives des 15-19 ans

    est de respectivement 45,9 % pour les hommes et 24 % pour les femmes. Pour les 20-

    29 ans, ce taux est plus faible : 27,9 % pour les hommes et 10,4 % pour les femmes.

    Il existe de fortes disparits entre les rgions, la Bretagne, lAquitaine et Midi-Pyrnes

    enregistrant les taux les plus levs.

    n La part des enfants et des adolescents en ge scolaire ayant bnfici dune action artis-tique et culturelle a augment depuis trois ans, passant de 19,7 % en 2010 27,8 % en

    2012. Le nombre dlves touchs par ces actions artistiques et culturelles destination

    des jeunes est ainsi pass de 2,6 millions en 2010 3,1 millions en 2012.

    n Prs de 11,2 millions de 18-25 ans ont bnfici de la gratuit dans les tablissements relevant du programme Patrimoines depuis son entre en vigueur en avril 2009. La part

    des 18-25 ans dans la frquentation des monuments nationaux et des collections per-

    manentes des muses nationaux stablit 10,7 % en 2012.

    n En 2012, seulement sept jeunes de 15 24 ans sur dix partent en vacances. Cest un

    taux lgrement suprieur au taux des plus de 65 ans (moins de 67 %) mais nettement

    infrieur celui des adultes de 25 34 ans et de 35 49 ans qui sont plus de huit sur dix

    partir en vacances pour des motifs personnels.

    n Le taux de dpart en vacances des jeunes varie dans le temps plus fortement que ceux

    des autres classes dge. Ainsi, en 2011, ce taux a diminu nettement et sest rapproch

    de celui des 65 ans et plus. En revanche, en 2012, le taux de dpart en vacances des

    jeunes est le seul augmenter (+ 2,5 points) sans atteindre toutefois le niveau de 2010

    (- 1,3 points). Cette baisse des dparts en vacances par rapport 2010 recouvre en fait

    le renforcement des contraintes financires d la crise conomique et laccentuation des ingalits qui peut en rsulter.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201426

    Taux de dpart en vacances selon lge

    2010 2011 2012

    taux de dpart en vacances

    taux de dpart en vacances

    taux de dpart en vacances

    Ensemble 75,8 % 75,9 % 75,1 %

    15-24 ans 72,0 % 68,2 % 70,7 %

    25-34 ans 80,6 % 81,8 % 81,6 %

    35-49 ans 80,8 % 82,2 % 80,7 %

    50-64 ans 77,1 % 77,3 % 75,1 %

    65 ans et plus 67,4 % 67,8 % 66,8 %

    Source : DGCIS - enqute Suivi de la demande touristique (SDT).

    Champ : France mtropolitaine

  • 27

    Chantier 9

    Dvelopper la culture numrique et laccs des jeunes aux nouveaux mtiers dInternet

    Le constat : La fracture numrique persiste et se traduit par une diversification des usages dInternet. Les plus diplms sont davantage tourns vers les usages ducatifs

    dInternet (91 % contre 55 % pour les peu ou pas diplms).

    Lenjeu : Apporter tous les jeunes les connaissances numriques pour quils en retirent

    des bnfices culturels, sociaux et conomiques.

    n La fracture numrique entre les gnrations sest rduite depuis 5 ans. La part des 15-

    29 ans ne reprsente plus quun quart des internautes en 2012, contre un tiers en 2007.

    n Parmi les utilisateurs frquents dInternet, les individus gs de 18 24 ans sont parmi

    les plus enclins se connecter tous les jours (84 %), tout de suite aprs les adultes de

    25 39 ans (87 %). En revanche, les jeunes de 12 17 ans sont moins nombreux se

    connecter tous les jours (- 3 points en 2012).

    n En 2012, les jeunes de 18 24 ans (et les plus diplms) sont les plus nombreux se

    connecter dans dautres lieux que le domicile. Dans un lieu public (gare, bibliothque,

    cybercaf), ils sont 41 % se connecter avec un ordinateur portable ou une tablette

    tactile, soit le double de lensemble de la population et le double des adolescents de 12

    17 ans.

    n La probabilit dtre membre dun rseau social (Facebook, MySpace, Linkedin) dpend

    troitement de lge de la personne. Huit adolescents sur dix et plus de huit jeunes de 18

    24 ans sur dix frquentent ce type de rseau, contre 31 % pour les 40-59 ans et plus.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201428

    Connexion Internet dans un lieu public (bibliothque, cybercaf) en utilisant les quipements mis disposition au cours des 12 derniers mois, selon lge (en %)

    Source : CREDOC, enqutes Conditions de vie et aspirations des Franais, enqute sur la diffusion des TIC dans la socit franaise, ralise pour lARCEP et le CGEIET.

    Champ : France mtropolitaine - population ge de 12 ans et plus.

    Mthodologie : chantillon reprsentatif de 2 206 personnes interroges en face face leur domicile.

  • 29

    Chantier 10

    Accrotre et diversifier la mobilit europenne et internationale des jeunes

    Le constat : Loffre franaise de mobilit est lune des plus importantes au monde, mais

    cette diversit ne facilite pas la lisibilit des offres qui ne sont de ce fait accessibles quaux

    plus favoriss.

    Lenjeu : Permettre laccs de tous les jeunes loffre de mobilit.

    n Le nombre dtudiants partis ltranger avec une bourse Erasmus a augment de 15

    % entre 2007 et 2011 ; 22 556 tudiants en 2007 et 25 924 en 2011 ont particip ce

    programme.

    n Dans le cadre de lducation non-formelle, le nombre de jeunes bnficiaires de pro-grammes de mobilit internationale sest accru de 30 % entre 2010 et 2012. Il slve

    12 662 jeunes en 2012.

    Nombre de jeunes partis ltranger dans le cadre de lducation formelle

    2007 2008 2009 2010 2011

    Mobilit tudiante Erasmus 22 556 23 560 24 426 25 789 25 924

    changes dans le cadre scolaire de lOFQJ

    - - - 812 807

    changes dans le cadre scolaire de lOFAJ

    48 742 48 280 52 935 53 338

    Total - - - 79 536 80 069

    Source : OFQJ ; OFAJ ; A2E2F.

    Champ : France entire.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201430

    Chantier 11

    Promouvoir et valoriser lengagement des jeunes

    Le constat : Linvestissement des jeunes dans la cit et leur intrt pour les questions de

    socit est important, mais cet engagement est marqu par des ingalits sociales signi-

    ficatives. Prs dun jeune sur deux ayant termin ses tudes au plus tt 22 ans sinvestit au sein dau moins une association.

    Lenjeu : Reconnatre et valoriser davantage lengagement associatif, syndical, politique

    des jeunes.

    n En 2010, un peu moins dun jeune g de 16 24 ans sur trois (29 %) a adhr au moins

    une association. Le taux dadhsion des hommes (35 %) pour cette tranche dge est

    nettement suprieur celui des femmes (22 %). Cet cart relev entre jeunes hommes

    et jeunes femmes (13 points) sexplique principalement par une plus forte adhsion aux

    associations sportives : 26 % pour les jeunes hommes contre seulement 14 % pour les

    jeunes femmes.

    n La part des jeunes de faible niveau de qualification commenant un service civique est de 19 % chez les femmes et de 30 % chez les hommes en 2012.

    n Le nombre de Youthpass dlivrs lissue dune activit du programme europen Jeu-

    nesse en action a doubl entre 2010 et 2012 et slve 2 103 certificats en 2012.

    n En 2012, on dnombre 27 384 jeunes sapeurs-pompiers et 43 474 sapeurs-pompiers vo-

    lontaires, avec une prpondrance de garons. Dans les deux cas, ces effectifs tendent

    lgrement la baisse depuis 2007.

  • 31

    Participation la vie associative des jeunes gs de 16 24 ans

    Proportion dadhsion en %

    Ensemble des 16 24 ans Ensemble des 16 ans et plus

    Hommes Femmes Total 2010 Total 2008 Hommes Femmes Total 2010 Total 2008

    Taux dadhsion au moins une

    association35 22 29 26 37 32 34 33

    dont associations :

    - sportives 26 14 20 17 16 11 13 12

    - culturelles 5 4 4 5 6 7 7 6

    - de loisirs 3 2 2 3 6 5 6 5

    - daction sanitaire et sociale ou

    humanitaires et caritatives

    2 3 2 2 4 5 4 4

    - syndicales, groupements

    professionnels*2 1 1 2 8 6 7 7

    - de dfense de droits et dintrts

    communs1 1 1 1 2 3 3 2

    * proportion calcule pour les seuls actifs et retraits.

    Source : INSEE, enqutes SRCV 2008 et 2010.

    Champ : France mtropolitaine, personnes ges de 16 ans et plus.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201432

    Chantier 12

    Renforcer la reprsentation des jeunes dans lespace public

    Le constat : La France accuse un retard certain par rapport aux autres pays europens

    comparables en matire de participation des jeunes et dengagement dans des groupe-

    ments organiss.

    Lenjeu : Renouveler la vie dmocratique, soutenir la place des jeunes dans le dbat public

    et reconnatre leur statut dacteurs part entire.

    n Le taux de participation des lycens aux lections des conseils de dlgus pour la vie

    lycenne est de 39,7 % en lyce gnral et technologique et de 48,0 % en lyce profes-

    sionnel.

    n La part des jeunes de moins de 30 ans parmi les candidats aux lections locales a lg-

    rement baiss entre 2001 et 2008 aux municipales, tandis quelle a augment aux rgio-

    nales entre 2004 et 2010 (+ 2,5 %).

  • 33

    Proportion de candidats de moins de 30 ans aux scrutins locaux et nationaux

    Tour 1 Tour 2

    Candidats moins

    de 30 ans

    Total Candidats

    % candidats moins

    de 30 ans

    Candidats moins

    de 30 ans

    Total Candidats

    % candidats moins

    de 30 ansges

    Municipales 2001 (communes de plus de 3 500 h)

    24 806 257 572 9,63 % 7 075 83 648 8,46 % 18-29 ans

    Municipales 2008 (communes de plus de 3 500 h.)

    26 848 278 582 9,64 % 6 707 83 640 8,02 % 18-29 ans

    Europennes 1999 121 1 740 6,95 % 19-29 ans

    Europennes 2004 294 3 458 8,50 % 18-29 ans

    Europennes 2009 249 3 089 8,06 % 19-29 ans

    Source : Ministre de lIntrieur

    Champ : France entire

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201434

    Chantier 13

    Conforter le lien entre les institutions et les jeunes, et lutter contre les discriminations

    Le constat : Les jeunes connaissent mal le rle des divers services de ltat. linverse,

    quils manent des employeurs, des bailleurs, ou des institutions, nombre de prjugs

    biaisent limage des jeunes et engendrent des comportements inadapts qui leur portent

    prjudice.

    Lenjeu : Lutter contre les prjugs de part et dautre, conforter les liens entre les jeunes et

    les institutions.

    n On compte 19 % de moins de 30 ans dans la fonction publique hospitalire, 16 % dans

    la fonction publique dtat et 11 % dans la fonction publique territoriale.

    n Cest la fonction publique territoriale qui accueille le plus de jeunes handicaps (moins de

    26 ans) : 1,5 %, encore loin de lobjectif de 6 %.

    n En 2007, 26 % des jeunes habitant en ZUS ont dclar avoir subi au moins une fois une

    discrimination lembauche contre 11,9 % de jeunes hors ZUS.

  • 35

    Proportion de jeunes ayant le sentiment davoir subi une discrimination lembauche

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    Hommes Femmes Ensemble

    Non ZUS ZUS Ensemble

    Source : CEREQ, enqute Gnration 2007.

    Champ : ensemble de la Gnration 2007 (739 000 individus).

  • 37

    1. Crer Un SerViCe PUBLiC De LinFOrMatiOn, De LaCCOMPaGneMent et De LOrientatiOn QUi rPOnDe La DiVerSit DeS attenteS DeS JeUneS1

    TABLEAU DE BORD DTAILL

    1.1. OrientatiOn en Fin De trOiSiMe La fin des classes de troisime et de seconde gnrale et technologique (GT) sont des moments importants de la scolarit dans le secondaire. Sexercent

    alors les procdures dorientation qui dbutent avec lexpression des vux des

    lves et se terminent avec les dcisions dorientation des conseils de classe.

    la rentre suivante, les lves sengagent dans la prparation dun diplme ;

    toutefois des passerelles permettent de se rorienter en cours de cursus si

    ncessaire.Graphique 1. Orientation vers un second cycle gnral ou technologique, vers un second cycle professionnel, vers lapprentissage, maintien en premier cycle, quittent lcole au niveau de la 3e

    Champ : France mtropolitaine + DOM hors Mayotte, ensemble des tablissements scolaires et centres de formation dapprentis.

    Source : MEN-MESR DEPP, systmes dinformation (SI) des ministres en charge de lduca-tion nationale, de lAgriculture, SI des centres de formation dapprentis.

    1 Ont particip la rdaction de cette section : ministre de lducation nationale (DEPP) ; ministre de lEnseignement suprieur et de la Recherche (DGESIP).

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201438

    dfaut de pouvoir suivre des cohortes dlves, les flux dlves poursuivant leurs tudes lanne suivante sont apprhends partir dinformations prle-

    ves dans les systmes dinformation lors des constats de rentre. Ainsi en

    2010, 811 100 lves taient inscrits en troisime dans un tablissement sco-

    laire (y compris enseignement adapt). la rentre suivante, en 2011, 57,4 %

    dentre eux ont continu en seconde gnrale et technologique et 36,6 % se

    sont engags dans un second cycle professionnel sous statut scolaire ou dap-

    prenti. Ces proportions ont lgrement volu au cours des cinq dernires an-

    nes et, notamment, le taux de passage en seconde gnrale et technologique

    (+ 3,4 points).

    Les orientations constates aprs la troisime des garons et des filles diffrent sensiblement. Les filles passent plus souvent en seconde gnrale et technolo-gique que les garons (63,0 % contre 52,1 % en 2011) et sont nettement moins

    prsentes dans lapprentissage.

    1.2. OrientatiOn en Fin De SeCOnDe GnraLe et teChnOLOGiQUe

    Graphique 2. Rpartition des flux dlves la fin de la seconde : entrants en 1re gnrale S, L, ES et 1re technologique

    28,9

    9,4

    16,7

    23,6

    5,9

    14,4 1,1

    2006

    . 1re S . 1re L

    . 1re ES 1re technologique Rorienta7on vers la voie pro 2nde GT (redoublement) Sor7es (2)

    Champ : France mtropolitaine + DOM hors Mayotte, ensemble des tablissements scolaires et centres de formation dapprentis.

    Source : MEN-MESR DEPP, systmes dinformation (SI) des ministres en charge de lduca-tion nationale, de lAgriculture, SI des centres de formation dapprentis.

  • 39

    En 2010, 511 200 lves taient scolariss en classe de seconde GT dans

    un tablissement scolaire. la rentre suivante, en 2011, 84,6 % ont intgr

    une premire gnrale (61,5 %) ou technologique (23,1 %), 5,5 % se sont

    rorients vers la voie professionnelle en tant que lycens ou apprentis et

    9,4 % ont redoubl. Entre 2006 et 2011, les scolarits lissue de la seconde

    se sont relativement modifies : forte baisse des redoublements (- 5 points), forte hausse des scolarits vers la voie gnrale (+ 6,6 points), principale-

    ment vers la srie S (+ 3,5 points) et la srie ES (+ 2,4 points).Garons et

    filles sorientent diffremment. En 2011, un garon sur deux poursuit dans une des sries scientifiques, gnrale (38,3 % en S) ou technologique (12,0 % en STI2D, STL, STAV), quand cest le cas dune fille sur trois. En revanche, prs dune fille sur deux opte pour une premire littraire, conomique et sociale, ou technologique tertiaire.

    1.3. OriGine SCOLaire DeS tUDiantS inSCritS en 1re anne DanS LenSeiGneMent SUPrieUr

    Tableau 1. tudiants entrant en 1re anne de lenseignement suprieur luniversit (y compris IUT, coles dingnieurs universitaires internes ou rattaches, ou en diplmes duniversit)

    en % 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012

    Baccalaurat gnral

    L 14,3

    75,2

    13,5

    73,5

    13,1

    73,1

    12,7

    71,8ES 22,7 22,5 22,5 22,9

    S 38,2 37,5 37,5 36,3

    Baccalaurat technologique

    STG 9,415,8

    9,716,4

    9,816,8

    9,216,0

    Autres 6,4 6,7 7,0 6,8

    Baccalaurat professionnel

    2,8 4,3 4,2 6,0

    Dispenss sur titre 6,2 5,9 5,9 6,2

    Total gnral 100 100 100 100

    Champ : France mtropolitaine + DOM.

    Source : MESR-DGESIP-DGRI-SIES.

    Environ sept tudiants sur dix entrant en premire anne de lenseignement

    suprieur universitaire en 2011-2012 sont issus dun baccalaurat gnral. Si

    la part des bacheliers technologiques est plus modre (16,0 %), celle des lau-

    rats dune srie professionnelle reste faible (6,0 %), malgr une augmentation

    de 1,8 points par rapport la rentre prcdente. Les bnficiaires dune dis-pense du baccalaurat reprsentent 6,2 % des entrants.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201440

    La proportion de bacheliers gnraux est particulirement leve parmi les en-

    trants en sant (92,5 %) et en filire ingnieur (89,9 %). Trs nombreux gale-ment dans les disciplines scientifiques (78,0 %) et en droit-sciences politiques (77,7 %), les bacheliers gnraux sont en revanche moins reprsents en AES

    (43,2 %), filire dans laquelle plus dun tudiant sur cinq est issu dun bac pro-fessionnel.

    Tableau 2. tudiants entrant en 1re anne dIUT

    en % 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012

    Baccalaurat gnral

    L 2,6

    66,5

    2,5

    66,1

    2,3

    65,9

    2,3

    66,4ES 22,8 22,7 22,8 23,7

    S 41,1 40,9 40,7 40,4

    Baccalaurat technologique

    STG 14,428,7

    14,128,4

    14,028,6

    13,427,3

    Autres 14,3 14,3 14,6 13,9

    Baccalaurat professionnel

    1,8 2,2 2,2 3,1

    Dispenss sur titre 3,0 3,3 3,3 3,1

    Total gnral 100 100 100 100

    Champ : France mtropolitaine + DOM.

    Source : MESR-DGESIP-DGRI-SIES.

    Tableau 3. tudiants entrant en 1re anne de STS, classes de mise niveau et DMA

    en % 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012

    Baccalaurat gnral

    L 7,7

    20,4

    7,9

    20,2

    7,9

    19,7

    7,4

    18,9ES 8,3 8,4 8,0 7,8

    S 4,4 3,9 3,8 3,7

    Baccalaurat technologique

    STI 14,6

    47,1

    14,1

    45,4

    13,2

    44,7

    11,7

    41,5STG 25,0 24,2 24,2 22,2

    Autres 7,5 7,1 7,3 7,6

    Baccalaurat professionnel

    12,9 18,1 16,6 21,7

    Dispenss sur titre 19,6 16,4 19,0 17,9

    Total gnral 100 100 100 100

    Champ : France mtropolitaine + DOM y.c. Mayotte / Public + Priv.

    Source : MESR-DGESIP-DGRI SIES.

    DMA : diplme des mtiers dart/classes de mise niveau : classes pour tudiants des BTS arts appliqus et htellerie-restauration qui ne sont pas titulaires de ces baccalaurats.

  • 41

    Les sections de techniciens suprieurs et assimils restent majoritairement fr-

    quentes par les bacheliers technologiques, mme si leur part est en baisse

    (- 4,2 points). Ils reprsentent 37,3 % des effectifs totaux des entrants alors

    quils constituent seulement un cinquime des admis au baccalaurat 2012.

    La part des bacheliers professionnels continue daugmenter : elle est de 26,1 %

    en 2012 contre 21,7 % en 2011. Lafflux de bacheliers professionnels, qui se fait au dtriment des bacheliers technologiques, modifie le recrutement dans les STS de la production : pour la premire fois en 2012, les bacheliers profes-

    sionnels sont majoritaires (35,1 % des recrutements) et devancent de dix points

    le recrutement des bacheliers STI (24,6 %). Dans le secteur des services, les

    bacheliers STG sont toujours prpondrants (30,9 %) mme si leur part est en

    diminution (- 2 points au profit des bacheliers professionnels).

    La part des bacheliers gnraux parmi les entrants en STS diminue (- 0,3 point)

    et est infrieure de 7,5 points celle des bacheliers professionnels.

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Repres et rfrences statistiques (RERS), dition 2012, fiche 6.11, pp. 188-189, MEN-DEPP, MESR-SIES.

    Repres et rfrences statistiques (RERS), dition 2012, fiche 6.7, pp. 180-181, MEN-DEPP, MESR-SIES.

    Repres et rfrences statistiques (RERS), dition 2013, fiche 6.20, pp. 208-209, MEN-DEPP, MESR-SIES.

    Repres et rfrences statistiques (RERS), dition 2013, fiche 4.27, pp. 148-149, MEN-DEPP.

  • 2.1. PrOPOrtiOn De JeUneS en DiFFiCULt De LeCtUreLe pourcentage de jeunes en difficult est trs diffrent selon le sexe : en 2012, 11,5 % des garons contre 8,3 % des filles. De fait, les garons tmoignent plus souvent dun dficit des mcanismes de base de traitement du langage crit. Concernant les connaissances lexicales, les performances des garons sont

    comparables celles des filles. Ces pourcentages sont en lgre baisse depuis 2009.

    Graphique 1. Proportion de jeunes dtects en difficult de lecture (trs faible capacit de lecture ou difficults svres) lors de la Journe Dfense Citoyennet (JDC)

    Champ : France mtropolitaine et DOM : ensemble des jeunes hommes et femmes de 17 ans ou plus, de nationalit franaise, ayant particip au test de lecture lors de la JDC.

    Source : enqute JDC, ministre de la Dfense/DSN.Limites : Les volutions doivent tre interprtes avec prcaution. En effet, les rsultats ne portent pas sur des cohortes de jeunes mais sur des participants dges diffrents.

    2. PrOMOUVOir La rUSSite De tOUS LeS JeUneS en LUttant COntre Le DCrOChaGe2

    2. A particip la rdaction de cette section : ministre de lducation nationale (DEPP).

  • 43

    Ltude des diffrents profils constituant les 9,9 % de jeunes dont la compr-hension en lecture est trs faible, voire inexistante, permet de prciser la nature

    des difficults quils rencontrent.

    Ceux qui rencontrent les difficults les plus svres, et qui reprsentent 4,4 % de lensemble, se caractrisent par un dficit important de vocabulaire. De sur-crot, prs de la moiti de ces jeunes (2,5% de lensemble) nont pas install les

    mcanismes de base de traitement du langage crit.

    Les autres jeunes dtects en difficult de lecture (5,5 %) ont, quant eux, un ni-veau lexical oral correct mais ne parviennent pas comprendre les textes crits.

    Pour une partie dentre eux (2,3% de lensemble), des mcanismes de lecture

    dficitaires peuvent tre invoqus. Pour le reste, dautres facteurs viennent em-pcher une lecture efficace (manque dattention, stratgie dfaillante, inhibition, difficult de mmorisation, etc.).

    La comparaison des donnes de 2012 avec celles des trois annes antrieures

    indique une lgre baisse du pourcentage de jeunes en difficult de lecture : ils sont 9,9 % en 2012 contre 10,6 % en 2009, 10,8 % en 2010 et 10,4 % en 2011.

    Cette baisse est plus marque chez les garons, mme si la proportion de filles en difficult de lecture reste significativement infrieure.

    Ces volutions doivent tre interprtes avec prcaution. En effet, les rsultats

    ne portent pas sur des cohortes de jeunes mais sur des participants dges

    diffrents.

    Nanmoins, les premires analyses effectues entre gnrations de jeunes

    semblent confirmer cette tendance la baisse et des travaux complmentaires mens par la di-

    rection de lvaluation, de la prospective et de la

    performance (DEPP) devraient permettre dclai-

    rer ces volutions. Pour ce faire, on disposera fin 2013 des donnes portant sur deux gnrations

    quasi compltes.

    Carte. Pourcentages de jeunes en difficult de lecture se-lon le dpartement (JDC 2012)

    Sources : ministre de la Dfense (DSN), MEN-MESR (DEPP).Guadeloupe : 33,1 %

    Guyane : 48,4 %Martinique : 30,4 %Mayotte : 74,9 %La Runion : 27,6 %Ensemble Francemtropolitaine + Dom : 9,9 %

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201444

    Depuis 2009, les preuves de lecture de la Journe Dfense et

    Citoyennet (JDC, ex-Journe dappel de prparation la dfense

    [JAPD]) ont t adaptes un nouveau mode de passation afin

    damliorer la standardisation des procdures et de rduire

    sensiblement les contraintes logistiques.

    la fin de la session dvaluation, les profils de lecteurs sont

    dtermins partir des diffrents scores calculs de manire

    automatique.

    Ce mode de passation prsente quatre innovations importantes :

    n la standardisation des conditions de passation ;

    n lautomatisation de la saisie, de la correction et du calcul des

    scores ;

    n lintgration du multimdia ;

    n le recueil des temps de rponse la milliseconde prs.

    Ce test vise reprer chez les faibles lecteurs trois ensembles

    majeurs de difficults :

    n une mauvaise automatisation des mcanismes responsables de

    lidentification des mots ;

    n une comptence langagire insuffisante, mise en vidence par

    la pauvret des connaissances lexicales orales ;

    n une pratique dfaillante des traitements complexes requis par la

    comprhension dun document.

    Pour chacune de ces trois dimensions, un seuil de matrise a

    t fix : en de dun certain niveau, on peut considrer que

    les jeunes prouvent des difficults sur la comptence vise.

    partir de la combinaison des rsultats, des profils de lecteurs sont

    dtermins.

    2.2. PrOPOrtiOn MOyenne DLVeS aBSentiSteS DanS Le SeCOnD DeGr

    Pour lanne scolaire 2011-2012, en France mtropolitaine, tous mois et types

    dtablissement du second degr public confondus, la proportion les lves

    absentistes slve 4,0 % en moyenne sur lanne (moyenne sur les mois de

    septembre 2011 avril 2012). Elle volue de 2,4 % 4,9 % entre les mois de

    septembre et davril, et atteint un maximum de 5,4 % en mars. Quel que soit

    le type dtablissement, le taux dabsentisme augmente entre septembre et

  • 45

    janvier pour se maintenir ensuite sensiblement au mme niveau jusquen avril,

    lexception du mois de mars o il est en hausse pour les lyces denseignement gnral et technologique (LEGT).

    Tableau 1. Proportion des absences non justifies quatre demi-journes ou plus, moyenne mensuelle

    en % 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012

    Proportion moyenne dabsentistes* de septembre avril

    4,6 4,3 5,0 4,0

    Champ : France mtropolitaine.

    Source : enqute no 77 sur labsentisme scolaire dans le second degr public, ministre de lducation nationale /DEPP

    Mthodologie : enqute administrative sur un chantillon denviron 1 000 tablissements pu-blics du second degr.

    *absences non justifies quatre demi-journes ou plus

    Limites : lindicateur se prsente comme une moyenne dont le niveau et lvolution devront tre interprts en tenant compte du fait que les tablissements sont trs ingalement tou-chs par labsentisme.

    Un lve est considr comme absentiste ds quil a cumul

    quatre demi-journes ou plus dabsences non justifies par mois.

    Une absence est non justifie partir du moment o elle ne pr-

    sente aucun motif dexcuse par les responsables lgaux (absence

    non rgularise), ou un motif considr comme non lgitime par

    ltablissement. Par ailleurs, le seuil de quatre demi-journes dab-

    sences non justifies par mois a t retenu parce quil correspond,

    pour les lves soumis lobligation scolaire, au seuil fix par la

    loi relative lassiduit scolaire concernant les manquements

    lobligation scolaire qui nauront pas t reconnus justifis .

    En matire dabsentisme, il y a de nettes diffrences selon les types dtablis-

    sement. Ainsi, pour les lyces denseignement gnral et technologique (LEGT),

    la proportion moyenne dlves absentistes sur lanne 2011-2012 slve

    5,0 %. Pour les lyces professionnels (LP), cette moyenne est de 12,5 %. Et la

    proportion moyenne dlves absentistes par collge se situe 2,1 %.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201446

    Graphique 2. Comparaison de la proportion dlves absentistes en janvier 2009, 2010, 2011 et 2012, par type dtablissement (en %)

    Source : MEN-MESR DEPP, enqute auprs des tablissements sur labsentisme des lves

    Pour les lyces (LEGT et LP), ce taux dabsentisme moyen a baiss denviron

    deux points par rapport lanne prcdente. Cette baisse peut tre considre

    comme un retour la normale, aprs une anne 2010-2011 marque par une

    forte augmentation en octobre 2010 due aux mouvements sociaux (mouvement

    de grve gnralise contre la rforme des retraites). Un taux dabsentisme

    moyen reflte toujours mal la ralit en tablissement. En effet, en janvier 2012, la moiti des tablissements dclare moins de 1,6 % dlves absentistes.

    Plus prcisment, une minorit dtablissements est sensiblement touche : le

    taux dabsentisme est suprieur 15 % dans 10 % dentre eux. Encore une

    fois, labsentisme est trs ingalement rparti selon le type dtablissement :

    les trois quarts des collges ont moins de 3,0 % dlves absentistes quand

    les trois quarts des LEGT prsentent un taux infrieur 8,1 % et que, pour la

    moiti des LP, il dpasse 9,9 %.

  • 47

    2.3. SOrtieS De LenSeiGneMent SeCOnDaire SanS DiPLMe

    Graphique 3. Proportion de jeunes sortis de lenseignement secondaire sans diplme ou avec, au plus, le brevet des collges

    Champ : France mtropolitaine, donnes provisoires pour 2009-2011.

    Source : enqute Emploi INSEE.

    Note : les flux de sortants de formation initiale sont estims partir des enqutes trimestrielles sur lemploi lanne suivant leur sortie (moyenne des quatre trimestres).

    Lecture : parmi lensemble des sortis du systme ducatif en 2009, 2010 ou 2011, 16 % des jeunes navaient pas de diplme de lenseignement secondaire : 9 % navaient aucun diplme et 7 % avaient seulement le diplme national du brevet.

    Parmi les 700 000 jeunes sortis du systme ducatif en France mtropolitaine,

    en moyenne sur 2009, 2010 et 2011, 16 % nont pas obtenu de diplme de fin denseignement secondaire du second cycle : 7 % avaient au plus un brevet des

    collges et 9 % navaient aucun diplme. Les sorties sans diplme sont plus

    frquentes parmi les garons que parmi les filles.

    Linsertion professionnelle des jeunes sans diplme est plus dlicate que celle

    des sortants diplms puisque le fait dtre diplm et le niveau de diplme

    obtenu influent considrablement sur la probabilit dtre au chmage.

    Les donnes relatives au niveau de diplme des sortants de formation initiale

    sont issues de lenqute Emploi en continu de lINSEE, seule source dinforma-

    tions permettant actuellement davoir des donnes annuelles et historiques sur

    le niveau de diplmes des sortants du systme ducatif. Lindicateur comporte

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201448

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Les valuations en lecture dans le cadre de la Journe Dfense et Citoyennet Anne 2012 , Note dinformation 13.09, MEN-DEPP, juin 2013.

    Labsentisme des lves dans le second degr public en 2011-2012 , Note dinformation 13.01, MEN-DEPP, fvrier 2013.

    Repres et rfrences statistiques (RERS), dition 2013, fiche 2.14, pp. 64-65, MEN-DEPP.

    Sortants sans diplme et sortants prcoces deux estimations du faible niveau dtudes des jeunes , Note dinformation 12.15, MEN-DEPP, septembre 2012.

    Insertion des jeunes sur le march du travail : volution rcente du chmage selon le niveau de diplme , Note dinformation 12.09, MEN-DEPP, mai 2012.

    Repre et rfrences statistiques (RERS), dition 2013, fiche 8.23, pp. 270-271, MEN-DEPP.

    donc des limites lies celles de lenqute. Le nombre de rpondants sortant

    chaque anne de formation initiale est notamment trop faible. Cest pourquoi

    cet indicateur est estim partir dune moyenne regroupant trois annes den-

    qute. Par ailleurs, lenqute Emploi en continu porte, actuellement, sur la seule

    France mtropolitaine.

    La fin de la formation initiale correspond au moment o le jeune quitte lcole, au sens large du terme, pour la premire fois et dans le but de rejoindre le march

    du travail ou linactivit. Sensuivront ventuellement une ou plusieurs priodes

    demploi, de chmage ou dinactivit. Il peut exister des priodes demploi au

    cours de la formation initiale (apprentissage), petits boulots dt, etc.) et des

    courtes interruptions dtudes (stages, arrts maladie, etc.) mais le critre retenu

    est que lactivit principale de lindividu reste les tudes. La dfinition thorique est plus prcise : la fin de la formation initiale correspond la premire interrup-tion des tudes pour une priode de plus dun an. La fin de la formation initiale est ainsi un moment-cl pour lindividu car cest le moment o il termine sa scolarit et prsente aux employeurs, parmi lensemble de ses caractristiques,

    un niveau de diplme. Aprs avoir quitt la formation initiale, lindividu peut

    continuer de se former en reprenant des tudes mais aussi en bnficiant dune formation continue, sous forme de stages de formation chez son employeur, sil

    est en emploi, ou proposs par Ple Emploi sil y est inscrit.

    2.4. Part De JeUneS MiS en SOLUtiOn Par LeS PLateFOrMeS De DCrOChaGe

    Entre dcembre 2012 et avril 2013, 69 500 jeunes ont t contacts par les

    plateformes.

    Parmi eux :

    n 42 600 ont bnfici dun entretien ;

    n 17 800 sont en dispositif daccompagnement ;

    n 8 600 sont retourns en formation initiale ;

    n 3 000 sont en apprentissage ;

    n 1 600 sont en emploi.

  • 49

    3. aMLiOrer La Sant DeS JeUneS et FaVOriSer LaCCS La PrVentiOn et aUx SOinS3

    3.1. aCCS La COUVertUre MaLaDie COMPLMentaireTous rgimes confondus, le nombre de bnficiaires de la couverture maladie universelle complmentaire (CMU-C) est estim plus de 4,5 millions fin 2012.

    La progression a t rgulire depuis 2010 : 2,7 % daugmentation pour len-

    semble des rgimes entre 2011 et 2012 ; 2,2 % entre 2010 et 2012 et 3,5 %

    entre 2009 et 2010.

    Tableau 1. Nombre de bnficiaires de la CMU-C

    2010

    (au 31 dcembre)2011

    (au 31 dcembre)2012

    (au 31 dcembre)

    Mtropole 3 764 681 3 854 823 3 968 420

    DOM 561 800 566 075 570 569

    Total 4 326 481 4 420 898 4 538 989

    Variation par rapport N -1 + 3,5 % + 2,2 % + 2,7 %

    Sources : CNAMTS, RSI, MSA, autres rgimes et SML. Champ : France entire.

    Tableau 2. Part des bnficiaires de la CMU-C par ge dans le rgime gnral

    % Assurs Ayants droit Total

    2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012

    Moins de 19 ans 3,8 3,8 3,8 40,5 40,6 40,6 44,3 44,4 44,4

    20-29 ans 11,7 11,5 11,4 3,0 3,0 3,0 14,7 14,5 14,4

    30-39 ans 12,6 12,6 12,6 1,7 1,8 1,8 14,4 14,4 14,4

    40-49 ans 11,4 11,4 11,5 1,3 1,3 1,3 12,6 12,7 12,8

    50-59 ans 8,3 8,4 8,4 1,0 1,0 1,0 9,3 9,4 9,4

    Plus de 60 ans 4,2 4,2 4,2 0,4 0,4 0,4 4,6 4,6 4,6

    Total 52,1 52,0 51,9 47,9 48,0 48,1

    Source : CNAMTS. Champ : France entire.

    3. A particip la rdaction de cette section : ministre des Affaires sociales et de la Sant, (DREES).

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201450

    Entre 2010 et 2012, la part des bnficiaires de la CMU-C est reste identique. Les moins de 20 ans reprsentent environ 44 % des bnficiaires de la CMU-C, les jeunes de 20 29 ans entre 14 et 15 %.

    Les jeunes bnficiaires de moins de 20 ans sont principalement des ayants droit. En 2012, 40,6 % des jeunes de moins de 20 ans sont ayants droit. Ils

    sont rattachs des personnes des classes dges situes entre 20 et 59 ans,

    tranche dge o les femmes sont les plus nombreuses en tant que bnficiaires assures (voir Pyramide des ges). La CMU-C pour les moins de 20 ans est

    essentiellement une protection complmentaire maladie familiale, ces familles

    ayant plus souvent que dautres la particularit dtre monoparentales, avec

    une femme comme chef de famille (voir rapport dvaluation de la CMU de no-

    vembre 2011).

    Les jeunes bnficiaires de 20 29 ans sont, eux, principalement assurs. En 2012, 11,4 % sont assurs et seulement 3 % sont ayants droit. Cela correspond

    la priode daccs lautonomie pour les jeunes adultes qui smancipent

    progressivement de lautorit parentale et ne dpendent plus de leur assurance.

    La part des jeunes de 20 29 ans bnficiaires de la CMU-C est du mme ordre de grandeur que celle des 30-39 ans ou des 40-49 ans.

    Graphique 1. Pyramide des ges selon le sexe des bnficiaires de la CMU-C dans le rgime gnral en 2012

    Source : CNAMTS. Champ : France entire.

  • 51

    En glissement annuel, 1 005 161 personnes se sont vu dlivrer une attestation

    de droit laide complmentaire sant (ACS) sur lanne 2012, correspondant

    une hausse de 32 % par rapport 2011. En 2011 une augmentation de 21 %

    avait dj t observe.

    La part des jeunes tant stable en moyenne parmi les bnficiaires de lACS entre 2010 et 2012, le nombre de bnficiaires jeunes a augment de manire proportionnelle laugmentation observe pour lensemble de la population.

    Toutefois les bnficiaires dattestation ACS nutilisent pas ncessairement ces attestations auprs des organismes complmentaires. Selon le rapport 2012

    sur le prix et le contenu des contrats ayant ouvert droit lACS du Fonds CMU,

    le nombre de souscripteurs de contrat est infrieur au nombre de bnficiaires dattestations ACS. Le taux dutilisation dattestations ACS pour 2012 est va-

    lu environ 80 %.

    Tableau 3. Nombre de bnficiaires dattestations ACS

    2010 2011 2012

    Cumul bnficiaires dattestations CNAMTS, MSA, RSI 631 493 763 079 1 005 161

    Total bnficiaires dattestations CPAM 582 886 708 074 935 067

    volutions bnficiaires dattestations CNAMTS, MSA, RSI 5 % 21 % 32 %

    Sources : CNAMTS, CCMSA, RSI. Champ : France entire.

    Tableau 4. Rpartition des bnficiaires dattestations ACS selon les tranches dges pr-vues par le dispositif

    2010 2011 2012

    Moins de 16 ans 155 346 186 093 248 791

    Entre 16 ans 49 ans 234 821 285 840 370 612

    Entre 50 et 59 ans 78 034 90 586 115 367

    Plus de 60 ans 114 685 145 555 200 297

    Source : CNAMTS. Champ : France entire.

    Note : Sagissant de la dlivrance des attestations ACS par les caisses dassurance maladie, nous ne connaissons que la rpartition des bnficiaires selon les tranches dges ACS (don-nes fournies par les rgimes).

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201452

    3.2. COnSOMMatiOn De taBaC, aLCOOL, CannaBiS 17 anSTableau 5. Proportion de jeunes dclarant avoir consomm du tabac, de lalcool, du canna-bis au cours du mois.

    % 2000 2002 2003 2005 2008 2011

    Usage quotidien de tabac 41,1 39,5 37,6 33,0 28,9 31,5

    Garons 41,9 40,0 38,4 33,6 29,9 32,7

    Filles 40,2 39,0 37,2 32,3 27,3 30,2

    Usage rgulier dalcool 10,9 12,6 14,5 12,0 8,9 10,5

    Garons 16 18,8 21,2 17,7 13,6 15,2

    Filles 5,5 6,1 7,5 6,1 4,0 5,6

    Usage au moins une fois dans le mois de cannabis 28,5 32,3 30,7 27,9 24,7 22,4

    Garons 33,7 39,1 35,2 33,3 29,5 26,3

    Filles 23,1 25,3 26,1 22,3 19,8 18,5

    Sources : ESCAPAD 2000-2002-2003-2005-2008-2001, OFDT

    Champ : France mtropolitaine.

  • 53

    4. FaCiLiter LaCCS aU LOGeMent4

    4.1. FOrMe De COhaBitatiOn et StatUt DOCCUPatiOn

    Tableau 1. Forme de cohabitation des jeunes adultes

    Rpartition des jeunes en %

    2008 2010

    Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble

    Jeunes de 18 24 ans

    Enfants dun couple 42,9 33,4 38,2 41,6 32,6 37,1

    Enfants dune famille monoparentale

    14,5 11,5 13,0 15,1 11,9 13,5

    En couple sans enfant 9,1 16,4 12,8 9,2 16,3 12,7

    En couple avec enfants 2,7 6,8 4,7 2,7 6,7 4,7

    Parents dune famille monoparentale

    0,1 2,5 1,3 0,1 2,6 1,3

    En mnage avec dautres personnes

    9,3 8,8 9,0 9,6 9,1 9,3

    Seul(e)s 14,1 16,0 15,1 14,6 16,4 15,5

    Hors mnage 7,2 4,5 5,9 7,0 4,4 5,7

    Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

    4. Ont particip la rdaction de cette section : ministre des Sports, de la Jeunesse, de lducation populaire et de la Vie associative (MEOS) ; CNAF ; CEREQ.

    Champ : France mtropolitaine + DOM, population ge de 18 29 ans (ge rvolu).

    Source : INSEE, recensement de la population 2008 et 2010, exploitation complmentaire.

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201454

    Rpartition des jeunes en %

    2008 2010

    Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble

    Jeunes de 25 29 ans

    Enfants dun couple 15,1 7,3 11,2 14,7 7,2 10,9

    Enfants dune famille monoparentale

    5,9 2,9 4,4 6,1 3,0 4,5

    En couple sans enfant 26,7 27,3 27,0 26,4 27,1 26,8

    En couple avec enfants 21,2 34,4 27,9 21,4 34,1 27,9

    Parents dune famille monoparentale

    0,4 6,4 3,5 0,5 6,7 3,6

    En mnage avec dautres personnes

    7,4 5,0 6,2 7,7 5,2 6,4

    Seul(e)s 20,0 15,5 17,7 19,9 15,3 17,6

    Hors mnage 3,3 1,2 2,2 3,2 1,2 2,2

    Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

    Champ : France mtropolitaine + DOM, population ge de 18 29 ans (ge rvolu).

    Source : INSEE, recensement de la population 2008 et 2010, exploitation complmentaire.

    Lindicateur retenu est la rpartition du mode de cohabitation

    des jeunes gs de 18 24 ans et de 25 29 ans. Les diffrentes

    modalits de cette cohabitation se rfrent aux dfinitions au

    sens du recensement de la population .

    En particulier :

    n Un couple , au sens du recensement de la population, est

    compos de deux personnes de sexe diffrent qui cohabitent

    dans la mme rsidence principale. Les couples sont des

    couples de fait, les conjoints pouvant tre maris ou non.

    n Un enfant dune famille dsigne toute personne lgalement

    clibataire, sans enfant ni conjoint au domicile, vivant au sein

    du mme mnage que son (ses) parent(s). Aucune limite dge

    nest fixe pour tre enfant dune famille.

  • 55

    Les rsultats prsents dans le tableau ci-dessus sont issus des enqutes an-

    nuelles de recensement. Les statistiques de lanne 2008 sont une moyenne

    des annes 2006 2010 et celles de 2010 une moyenne des annes 2008

    2012. Les ges considrs dans cette tude sont les ges en annes rvolues,

    cest--dire atteints au dernier anniversaire. Par exemple, les personnes ges

    de 30 ans au recensement de 2010 (au 1er janvier) sont celles nes en 1999.

    Une cohabitation majoritairement familiale avant 25 ans

    En 2010, le modle de cohabitation familiale reste majoritaire pour les jeunes

    adultes (18-24 ans), notamment pour ceux qui prolongent leurs tudes ou sont

    dans une situation prcaire. Ainsi, un jeune sur deux (50,6 %) est enfant dun

    couple (parents ou autre couple au sens du recensement) ou dune famille mo-

    noparentale. Plus dun jeune adulte sur six (17,4 %) vit en couple (avec ou

    sans enfants) et prs dun sur six (15,5 %) vit seul.

    Le passage la tranche dge suprieure modifie profondment le paysage. Plus de la moiti des jeunes adultes gs de 25 29 ans sont en couple (54,7

    %), tandis que 17,6 % dentre eux vivent seuls et seulement 15,4 % sont encore

    enfants dun couple ou dune famille monoparentale.

    Une dcohabitation familiale plus prcoce chez les jeunes femmes

    En 2010, prs de 57 % des jeunes hommes de moins de 24 ans sont enfants

    dun couple ou dune famille monoparentale. Cette proportion est infrieure de

    14 points pour les jeunes femmes (43,5 %). En effet, elles vivent beaucoup plus

    n Un parent dune famille monoparentale est un parent rsidant

    sans conjoint avec son ou ses enfant(s).

    n Un jeune en mnage avec dautres personnes est une jeune

    personne qui rside avec une ou plusieurs personnes et qui

    nest le conjoint, le parent ou lenfant (au sens du recensement)

    daucune dentre elles.

    n Un jeune hors mnage est une jeune personne vivant dans

    une habitation mobile, marinier, personne sans-abri, personne

    vivant en communaut (foyer de travailleurs, maison de retraite,

    rsidence universitaire, etc.).

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201456

    tt en couple (23 % dentre elles contre 12 % des jeunes hommes) et sont

    peine plus souvent seules (16,4 % contre 14,6 %).

    Les constats sont trs proches pour les jeunes gs de 25 29 ans. Le modle

    de cohabitation familiale est deux fois plus frquent chez les hommes (20,8 %

    contre 10,2 %) et, inversement, le mode de vie en couple lest deux fois plus

    chez les jeunes femmes (23 % contre 11,9 %).

    Une relative stabilit des modes de cohabitation des jeunes entre 2008 et 2010

    Le mode de cohabitation volue trs lentement et lcart entre 2008 et 2010 est

    trs faible. Ainsi, la proportion de cohabitation familiale passe de 51,2 % 50,6

    % pour les 18-24 ans et de 15,6 % 15,4 % pour les 25-29 ans. Pour la pre-

    mire tranche dge, cette baisse de 0,6 point est compense par une augmen-

    tation de la part des jeunes vivant seuls ou en mnage avec dautres personnes.

    Ce constat est de plus relativiser par le fait que les donnes 2008 et 2010 sont

    des moyennes de cinq annes conscutives (respectivement 2006 2010 et

    2008 2012). Les rsultats sont donc trs lisss . Les prochaines publica-

    tions de cet indicateur permettront de mieux mesurer lampleur de lvolution du

    mode de cohabitation des jeunes.

    Graphique 1. Cohabitation/dcohabitation trois ans aprs la fin des tudes selon le diplme (Gnration 2004)

  • 57

    Graphique 2. Cohabitation/dcohabitation trois ans aprs la fin des tudes selon le diplme (Gnration 2007)

    Champ : France mtropolitaine et DOM.

    Mthodologie : chantillon reprsentatif national : 33 655 jeunes sortis de formation initiale en 2003-2004 (Gnration 2004) ; 25 000 jeunes sortis de formation initiale en 2006-2007. Interrogation trois ans aprs la sortie.

    Note de lecture : 70 % des jeunes sortis du systme ducatif sans diplme en 2004 rsident chez leurs parents trois ans aprs (soit en 2010).

    Tableau 2. Statut doccupation de la rsidence principale (en %)

    *y.c. chambres dhtel.

    Champ : France mtropolitaine + DOM.Source : INSEE, recensements de la population 2009 et 2010, exploitation complmentaire.Note de lecture : parmi la population des jeunes gs de 20 24 ans qui sont les personnes de rfrence du mnage, 7,4 % sont propritaires, en 2010, de la rsidence principale du mnage.

    2009 2010

    20 24 ans

    25 39 ans

    Ensemble20 24

    ans25 39

    ansEnsemble

    Propritaire 7,5 39,0 57,6 7,4 39,1 57,7

    (Sous) locataire dun logement lou vide non HLM 61,0 37,0

    22,8 60,9 37,1 22,8

    (Sous) locataire dun logement lou vide HLM 12,4 17,5

    14,6 12,1 17,3 14,5

    (Sous) locataire dun logement lou meubl* 15,1 2,9

    2,3 15,6 3,0 2,3

    Log gratuitement 4,1 3,6 2,7 3,9 3,5 2,6

    Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

  • Rapport version provisoire RIM | 16 janvier 201458

    En 2010, seulement 7,4 % des jeunes de 20 24 ans taient propritaires de

    la rsidence principale du mnage dont ils taient la personne de rfrence,

    tandis que prs de 90 % dentre eux taient locataires. En comparaison, pour la

    tranche des 25-39 ans, la part de propritaires est proche de 40 % et, dans len-

    semble de la population, de 58 %. Cette faible proportion de propritaires parmi

    les plus jeunes (20-24 ans) peut sexpliquer par plusieurs facteurs : lallonge-

    ment des tudes et une cohabitation prolonge avec les parents, une capacit

    financire moindre et le souci de prserver une grande mobilit.

    La structure du statut doccupation de la rsidence principale est trs stable

    entre 2009 et 2010. Les prochaines exploitations complmentaires du recense-

    ment annuel de la population permettront dobserver lvolution de cet indica-

    teur au cours des cinq prochaines annes.

    4.2 Part DeS JeUneS BnFiCiant DeS aiDeS aU LOGeMent (- 30 anS, tUDiantS/ nOn tUDiantS, DanS Le ParC SOCiaL/PriV)

    Tableau 3. Jeunes de moins de 30 ans (allocataires ou conjoints) bnficiaires dune aide au logement au 31 dcembre 2006

    parc public parc priv parc inconnu TOTAL

    nombre % nombre % nombre nombre %

    tudiants boursiers ou non boursiers 33 048 8,4 698 370 41,6 230 731 648 35,3

    non tudiants 358 700 91,6 982 406 58,4 1 689 1 342 795 64,7

    Total 391 748 100,0 1 680 776 100,0 1 919 2 074 443 100,0

    Nombre de personnes ayant entre 18 et 29 ans au 1er janvier 2007 (source INSEE, estimations de population) : 9 670 773

    Part des bnficiaires (allocataires ou conjoints) dune aide au logement parmi les personnes ayant entre 18 et 29 ans 21

    Source : CNAF, fichier FILEAS. Champ :France entireNote : en 2006 pas de la ventilation tudiants salaris . Aprs vrification ces derniers pou-vaient tre comptabiliss soit en salaris soit en tudiants.

    Lindicateur rend compte, pour chaque mnage, du statut

    doccupation de la rsidence principale de la personne de

    rfrence du mnage. Lexploitation complmentaire du

    recensement permet didentifier plus prcisment cette personne.

    Les critres de dsignation sont, dune part, la prsence dun

    couple ou non dans le mnage et, dautre part, lactivit, le sexe et

    lge des personnes composant le mnage.

  • 59

    Tableau 4. Jeunes de moins de 30 ans (allocataires ou conjoints) bnficiaires dune aide au logement au 31 dcembre 2012

    Source : CNAF, fichier FILEAS. Champ : France entire

    Fin 2012, les jeunes de moins de 30 ans allocataires ou conjoints dallocataires

    dune caisse dallocation familiale et qui sont bnficiaires dune aide au loge-ment reprsentent 24 % des 18-29 ans. Cette proportion tait de 21 % en 2006.

    En 2012 comme en 2006, 81 % de ces jeunes occupent un logement du parc priv.

    Environ un tiers des moins de 30 ans bnficiaires dune aide au logement sont des tudiants ; 96 % dentre eux se trouvent dans le parc priv, contre 74 % des

    autres jeunes bnficiaires dune aide au logement.

    4.3. taUx DeFFOrt POUr Le LOGeMentTableau 5. Rapport entre la dpense en logement et le revenu

    Mnages jeunes * Ensemble des mnages

    Taux deffort mdian (%) Taux deffort mdian