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T A OURISTIC I N T E R N A T I O N A L T A OURISTIC I N T E R N A T I O N A L T A OURISTIC I N T E R N A T I O N A L Vive le printemps ! PrintemPs / sPrinG 2011 canada france liban VIRAGE VERS LE TOURISME VERT À MONTRÉAL Voir page 36

TOURISTICA 26

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Virage vers le tourisme vert à Montréal - Byblos, ancient crossroads of the Mediterranean

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T AOURISTICI N T E R N A T I O N A LT

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Vive leprintemps !

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VIRAGE VERS LETOURISME VERT À MONTRÉAL

Voir page 36

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Centre de Transit International CTI

International Transit Centre

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Direction et rédactionManagement and publishingB.P. 113/5066 - Beyrouth, Liban - [email protected]

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Partenaire nord américainNorth American partnershipJim ThompsonThe North American Association of Travel, Food & Wine WritersTraveljourno, 866 Oneonta drive, Los Angeles, CA 90065Tel. +1 32 32 57 62 69 - e-mail : [email protected]

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Photographie - PhotographyAutriche / Austria Andrea Brückl Canada Ralph ElKahi Chine / China Hanlu Xiao Croatie / Croatia Ivo Pervan France Patrick Françon - Jean-Marc et Suzanne Mailhol Italie / Italy Nicola Bisacchi Amérique latine / Latin America Sofia BuendiaSterling Liban / Lebanon Ministry of Tourism - Raymond YazbeckTunisie / Tunisia Lotfi Dahmen GB / UK Emma Levine EUA / USA Ryker Lomas

correspondants à l'étrangerForeign

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Le Premier Magazine International du Voyage, de la Culture et du Business The First International Magazine for Travel, Culture and Business

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sommaire - contents

5

16 237

2936

39

40 44l’œil de l’oïtec 07dossier spécial grÈce 16photos scoop 24événements design - copropriété 29

développement montréal 36santé france 39travel life hawaii 40world’s old cities byblos / lebanon 44

edito

6

EDITORIAL« tOUristiCA internAtiOnAL » s’enrichit d’une volonté

d’analyse, interroge l’actualité dans sa complexité, s’inscrit avec

passion dans son époque. en faisant appel à l’écrivain-reporter

Jean-marc mailhol, docteur en science comparée des civilisations,

pour le décryptage des grands sujets, l’ambition du magazine est

d’élargir le regard, de coller à l’exigence croissante des voyageurs,

de faire bouger les lignes dogmatiques, donner quelques clés pour

résister aux pensées uniques, mieux comprendre les grands enjeux

d’aujourd’hui, anticiper le monde de demain, croire en un monde

meilleur, préserver sans cesse les liens qui fondent notre

commune humanité.

la méditerranée de toUs les espoirsson véritable décollagepasse par la démocratiela voie est oUverte

Avec les transitions démocratiques sur la rive sud de la

Méditerranée, nous vivons des moments très forts qui, dans

un bouleversement culturel de l’ampleur de la chute du Mur

de Berlin, portent vers l’optimisme. Concentré accablant

des meurtrissures et des problèmes du monde, berceau de

trois religions monothéistes, creuset des civilisations, des

cultures et des valeurs fondamentales inventées en son

cœur, carrefour de migrations et d’échanges à la confluence

de trois continents, première destination touristique

mondiale, la Méditerranée, notre mer et notre mère

commune, se met à l’heure d’une solidarité de fait. Le

projet visionnaire et ambitieux de l’Union pour la

Méditerranée est à relancer, à repenser, à réorienter. Il ne

représente pas qu’un marché mais des valeurs et un grand

projet de société euro-méditerranéenne de 765 millions de

personnes vers un système social équilibré.

Dans le processus ensablé de Barcelone, le Nord

donnait l’impression de dicter sa volonté au Sud. Dans le

nouveau pacte de co-responsabilité à relancer, un

partenariat ambitieux peut apporter beaucoup. Il s’agit, plus

que jamais, de traiter les questions politiques qui

hypothèquent le développement, de détruire nos tours

d’ivoire, de donner une nouvelle chance à notre rêve de

civilisation méditerranéenne, celle de sortir des cycles

infernaux de l’oppression, des frustrations économiques, de

l’intolérance et de la haine, de créer un grand espace de

dialogue critique, de réconciliation, de prospérité et de paix,

au lieu de nous replier dans la frilosité ou la mauvaise foi.

Les droits de l’Homme ne sont pas un luxe réservé à

certains pays. Ne sont-ils pas le point de départ de tout

développement économique et social dans la solidarité ?

Les projets fédérateurs, lançés avec le parti pris de

travailler sur des chantiers concrets, s’inscrivent dans un

volontarisme économique, social et culturel, réplique

méditerranéenne des pères fondateurs de l’Europe :

reconnaissance des droits et des devoirs pour tous, qualité

du système éducatif, formation professionnelle, recherche,

coopération universitaire grâce aux programmes Erasmus

Mundus ou Tempus, vraies politiques industrielles

communes, dépollution de la mer, la plus sale du monde,

constructions d’autoroutes maritimes, création d’un bassin

d’énergie solaire, aide au développement des affaires et des

PME, sécurité sanitaire et alimentaire, gestion locale de

l’eau, modernisation des filières agricoles, autant de dédis à

relever qui faciliteront les problèmes politiques, renforceront

la compréhension de l’Autre et de ses intérêts, le respect

mais aussi la confiance mutuelle.

Les enjeux sont énormes. Selon plusieurs projections,

les pays du Maghreb, par exemple, devraient créer dix à

quinze millions d’emplois d’ici 2030. Mais le véritable

décollage passe par la démocratie et une redistribution

juste des richesses, plombée jusqu’à maintenant par la

multiplication des affaires de corruption, le détournement

ou le blanchiment d’argent, touchant tous les secteurs.

Projets et finacements sont ficelés, à savoir 50 milliards

d’euros sur dix ans. Les entreprises sont dans les

starting-blocks, il ne leur manque plus qu’un traité pour

protéger de la corruption leurs inverstissements massifs.

Une nouvelle ère vient de s’ouvrir. Les consciences avisées

se réveillent. En quête du mieux vivre-ensemble la diversité

méditerranéenne, le rêve est en passe de devenir réalité.

Jean-marc mailhol

[email protected]

aUstraliela désespérance des aborigÈnes

Plus de quarante ans après l’obtention par les Aborigènes

du statut de citoyen, l’Australie

compte désormais son premier

parti politique autochtone, le parti

des « First Nations »

( « les nations premières » ).

Formé sous l’impulsion de

Maurice Ryan, un activiste

aborigène, soutenu par le premier député aborigène, Ken

Wyatt, de la nation Gurindji ( Territoire du Nord ), le mouvement

manifeste le mécontentement de la communauté la plus défa-

vorisée du pays, gangrénée par le chômage, les problèmes liés

à l’alcool, et revendique ses droits bafoués.

corail en dangerfermetUre de sites de plongée

en thaïlande !

On estime que le quart des massifs corraliens dans le

monde zst irrémédiablement détruits et que 50% se trouvent

dans une situation critique liée princi-

palement au développement côtier et

à l’urbanisation. La récente décision

des autorités thaïlandaises de fermer

sine die dix-huit sites de plongée est

exemplaire. En cause, en plus du

réchauffement des eaux, l’agression

par les activités touristiques

excessives à proximité des récifs.

Selon l’Icri ( International Reef Initiative ), « un massif abîmé ne

peut se reconstituer qu’au bout de dix, douze, voire quinze

ans, et pas dans sa totalité ».

Un loUvre de la natUre ! le conservatoire

franÇais dU littoral fait des émUles

Le Conservatoire français du littoral protège déjà 800 sites,

142 phares , 15 îles et reçoit 30 millions de visiteurs par an ! Il

veut accélérer ses acquisitions pour occuper dès 2030 25 %

des rivages français.

Etablissement public, il bénéficie des

recettes d’une taxe sur les immatricula-

tions des bateaux, de dons, de legs, et

entend désormais solliciter davantage les

mécènes.

Alors que le parc national des

Calanques de Marseille vient de voir le jour,

il peut s’énorgueillir d’une stratégie et d’un

savoir-faire en matière d’aménagement dont il fait bénéficier les

pays riverains de la Méditerranée qui souhaitent protéger leurs

espaces littoraux des bétonneurs et préserver les « hots

spots » de la biodiversité.

on en rÊvela plUs grande ferme

a vent dU monde aU danemarK

Les éoliennes, qui font partie du paysage danois,

fournissent désormais 22% du courant du pays, 500 wats par

habitant. Il bénéficie des compétences développées pour le

forage pétrolier en mer. Les parcs éoliens réunis, Horns Rev 1

( 80 moulins ) et Horns Rev 2 ( 91 moulins ), forment la plus

grande ferme éolienne

offshore du monde. Ces

installations en mer sont

d’autant plus appréciées par

l’œil de l’oitec

7

observatoire international du tourisme pour l’éducation à

l’environnement et aux cultures

www.tourismobs.com

les Danois qu’elles n’enlaidissent pas le paysage car elles sont

situées respectivement à 14 et à 29 kilomètres de la côte

ouest. Quelques croisières touristiques sont même organisées.

philippe franÇoisnoUveaU président

de l’amforhtL’Association mondiale pour la formation hôtelière et

touristique ( AMFORHT ) s’est donné un nouveau président en

la personne de Philippe François. Titulaire d’un DESS en

aménagement et gestion de sites touristiques, directeur d’hô-

tels, conférencier et formateur, expert interna-

tional dans plus de 50 pays, créateur

d’ECORISMO ( forums-salons de

solutions en responsabilité sociale et

environnementale pour l’hôtellerie, la

restauration et le tourisme ), fondateur de

nombreuses écoles hôtelières et de programmes universitaires

en tourisme, créateur et ancien directeur de l’Ecole de

Savignac, créateur et directeur général du Cabinet-conseil

François-Tourisme-Consultants, Philippe François a été élu à

Lisbonne ( Portugal ) pour un mandat de quatre ans, jusqu’en

2014, lors de l’Assembléee générale de l’Organisation

Internationale. « Touristica International » lui adresse ses plus

chaleureux compliments.

escales enchanteressessami oUnalli et corinne pont

aU parK inn Ulysse resort § thalasso de djerba

C’est une escale enchanteresse. Rénové, le mythique hôtel

Ulysse Palace, est devenu en 2010 le Park Inn Ulysse Resort §

Thalasso. Sur l’une des plus belles plages de l’île, il offre le

confort d’un hôtel 5* international avec 259 chambres dont 17

suites, vue mer avec balcon ou terrasse. L’architecture

arabo-andalouse inspire toujours des espaces chaleureux et

harmonieux qui conduisent aux restaurants, aux chambres et à

la thalasso. Un seul bémol pour les non-fumeurs, l’odeur

tenace de tabac froid du lobby bar. Etonnant, car cure de

thalasso et tabagisme ne nous semblent pas faire trés bon

ménage. Le bien sympathique café maure ne pourrait-il pas

suffire aux fumeurs ? Ceci dit, il y a mille raisons d’affectionner

le Park Inn by Radisson de Djerba. Pour son nouveau défi, le

Park Ulysse Resort § Thalasso ( ex Mövenpick ) peut compter

sur le nouveau directeur commercial, Sami Ounalli, qui carbure

à la passion et à l’énergie, à l’écoute et au challenge. Il est

aussi aux commandes de la direction commerciale du luxueux

Radisson Blu Resort § Thalasso 5*, situé juste à côté. Faut-il

rappeler que Park Inn by Radisson et Radisson Blu sont deux

marques remarquables du groupe Rezidor qui portent en elles

tous les ingrédients d’un tourisme d’agrément de haut niveau ?

Bienvenue aussi à Corinne Pont qui a pris ses fonctions de

directrice de l’Ulysse Thalasso et perpétue merveilleusement,

ici, l’esprit et le savoir-faire de la pionnière en Tunisie de la

thalasso à la française, Marie-Noëlle Veillet, aujourd’hui

directrice générale du prestigieux Alliance Pornic Resort, sur

la côte de Jade ( Pornic-France ).

En savoir plus :

www.parkinn-djerba.com

www.djerba.radissonsas.com

www.thalassopornic.com

top 20des pays écologiqUement les plUs

performants aU mondeCet étonnant palmarès a été établi conjointement par des

chercheurs américains de « Environnement Performance

Index » ( EPI ) des universités de Yale et de Columbia. Il est

fondé sur un "cocktail" de vingt-cinq indicateurs, qui prend en

compte aussi bien l’impact de l’environnement sur la santé

humaine ( accès à l'eau potable, pollution de l'air... ) que la

vitalité des écosystèmes ( biodiversité, usage des pesticides,

état des forêts, protection des mers, émissions de CO2... ).

1- Islande 2- Suisse 3- Costa Rica 4- Suède 5- Norvège

6- Ile Maurice 7- France 8- Autriche 9- Cuba 10- Colombie

11- Malte 12- Finlande 13- Slovaquie 14- Royaume-Uni

15- Nouvelle-Zélande1 6- Chili 17- Allemagne 18- Italie

19- Portugal 20- Japon.

Le mauvais élève est le Sierra Leone qui se retrouve

dernier ( 163e ).

Les choix économiques et politiques influent évidemment

sur les performances. Ce palmarés est-il parfait ? Sans doute

pas, conviennent les auteurs de l’étude. Nous en reparlerons.

qUid des poUssiÈresdans les espaces aériens ?

Les poussières de sable du Sahara sont-elles plus

dangereuses pour les avions que les cendres du volcan

islandais Eyjafjöll ? Oui, selon Gian Paolo Gobbi, chercheur

italien à l’Institut des Sciences atmosphériques, cité par le

Corriere della Serra : « Leur concentration en altitude est trois

plus élevée que celle mesurée après l’éruption du volcan

islandais ». Certes, les quantités de poussières émises par le

sable sont sans doute plus importantes et plus dangereuses

pour les moteurs d’avion, mais « elles sont dispersées,

réparties et diluées sur des zones plus larges », nuancent et

l’œil de l’oitec

8

rassurent la plupart des spécialistes. D’ailleurs, lors des

tempêtes de sable, au printemps et en été, quand la

concentration de poussières est trop importante, il n’est pas

rare que l’Algérie, l’Arabie, l’Egypte ou la Lybie ferment leurs

aéroports. Dans un espace aérien qui n’est pas homogène, les

pilotes, garants de la sécurité des vols, sont, en tout cas,

demandeurs de davantage d’informations sur les processus de

décision et de déclenchement de fermeture des aéroports et,

en particulier, des terrains de secours.

« avatar »apprécié par les peUples aUtochtones

L’association Survival International qui fédère de nombreux

ethnologues de renom, vient de recueillir dans de nombreuses

parties du monde, de Bornéo à l’Amazonie, des commentaires

très positifs, voire très élogieux, de

la part des peuples indigènes à

propos du film de James Cameron

qui raconte « la véritable histoire de

ce qu’ils vivent

aujourd’hui ». Le thème central d’Avatar – si l’on fait

abstraction des lémuriens multicolores, des chevaux à longues

trompes et des guerriers androïdes – se répéte ainsi

inlassablement sur notre planète.

la noUvelle allée des sphynX ne fascine pas toUt le monde

Ouverte en 2010 après trois années d’excavation et la mise

à jour de 650 nouveaux sphinx, l’ouverture au tourisme de

l’allée des Sphinx de Louxor, la plus longue avenue

processionnelle connue au monde, de 2,7 km de long et 76 m

de large, impressionne les touristes autant qu’elle désespère

les populations locales.

A l’époque des pharaons, elle reliait les temples de Louxor

et de Karnak. Pour les autorités, il s’agit d’un vaste « musée

vivant à ciel ouvert » qui s’inscrit dans le plan de réaménage-

ment ambitieux, baptisé « Louxor 2030 ». Il veut rendre « 

sa dignité » à la Thèbe antique et devrait générer à terme des

millions de touristes et de dollars. Pour les habitants des

quartiers rasés, ce projet de « Pharaonic Park » a conduit à

l’expropriation et à l’expulsion de centaines de familles qui se

considèrent comme laissées-pour-compte, « loin des visiteurs

que l’on souhaite enfermer

dans un Dysneyland

pharaonique, enclave

aseptisée, à l’écart des

autochtones et d’une ville

nouvelle, sans âme ».

tripadvisors’engage aUprÈs de l’Unesco

campagne de sensibilisation

Le patrimoine de l’Unesco est en danger. De plus en plus

de touristes, souvent fautifs, en prennent conscience. 70% des

voyageurs européens sondés sont prêts à s’impliquer

davantage dans la protection

des sites classés s’ils sont

mieux informés sur les ma-

nières de se rendre utile et

efficace. Suite à un accord de

deux ans, TripAdvisor, la plus

importante communauté des

voyageurs, s’engage à soutenir l’Unesco, à hauteur de 1M€.

Une partie de cette somme soutiendra les initiatives du Centre

du patrimoine mondial de l’Unesco. D’autre part, TripAdvisor

promeut les 890 sites naturels et cuturels classés, sur lesquels

les internautes ( 11 millions de membres ! ) sont invités à don-

ner leur avis et à partager leurs informations et leurs conseils.

mieUX qUe les eoliennes :des hydroliennes !

Porteuses de grands espoirs, les hydroliennes fonctionnent

comme des éoliennes mais avec des hélices ou des turbines

installées sous l’eau. Elles tournent grâce à la force des cou-

rants et marées, assez lentement pour ne pas blesser les pois-

sons. Au centre européen de l’énergie marine d’Emec, en

Ecosse, le projet de champs d’hydroliennes, invisibles et tour-

nant en permanence, est le plus avancé d’Europe. Plus dis-

crets que les champs d’éoliennes et indépendants de la force

aléatoire des vents, ils devraient fournir, d’ici 2020, selon notre

correspondant, jusqu’à 10% de l’énergie de toute la Grande-

Bretagne. A suivre.

la dynamiqUe chinoiseVéritable locomotive de la reprise dans

l’Asie-Pacifique en 2009 par sa taille et ses

besoins, créditée d’une croissance à 8,5%

en 2010, la Chine nous interpelle. A l’hori-

zon 2040, les Chinois devraient disposer

d’un revenu deux fois plus élevé que celui

des Européeens, pronostique le Professeur Robert Fogel, prix

Nobel, cofondateur de la « cliométrie » (méthodes quantitatives

de la théorie économique appliquée à l’histoire). Le PIB de la

Chine représentera alors trois fois le PIB de toute la planète de

l’année 2000 ! L’Empire du Milieu sera dès lors la première

puissance mondiale, devant les Etats-Unis, l’Inde, le groupe

l’œil de l’oitec

9

des six plus grandes économies d’Asie du Sud-Est et l’Europe.

Pour fonder ses projections, Robert Fogel s’appuie sur quatre

concepts simples en évolution exponentielle : démographie,

éducation, productivité et santé.

deUX visionsdU commerce éqUitable !

Deux visions du commerce équitable s’affrontent : marke-

ting contre équité ? D’un côté, les partisans du label griffé Max

Havelar qui pensent que le commerce

équitable, bénéficiant à un million et

demi de foyers de petits producteurs,

doit être à la portée de tous, dans les

grandes surfaces, et ne trouvent pas

choquant que des multinationales cotées en bourse, qui

exploitent salariés et fournisseurs, puissent proposer ce type

de produit. En face, ceux qui, comme Artisans du monde ou

Minga, militent pour l’équité du producteur au distributeur, en

passant par l’exportateur et le transporteur, en précisant qui

touche quoi, dans une transparence totale du détail des prix,

sans niches de marché. La grande distribution fait-elle évoluer

les pratiques ?

Un chantier pharaoniqUepoUr le « great egyptian mUseUm »,

aU pied des pyramidesIl suffoquait sous le

poids des collections.

Devenu vétuste après

cent ans d’existence, le

fabuleux musée archéo-

logique du Caire en

cours de construction, dessiné par le jeune architecte

sino-américain Shih-Fu Peng, ouvrira ses portes en 2012 au

pied des

pyramises, au sein d’une oasis de verdure de cinquante

hectares de jardins et d’hôtels, avec vue imprenable sur les

pyramides de Gizeh. Cent mille objets y seront chronologique-

ment présentés selon cinq thèmes : « Terre d’Egypte »,

« Parenté et monarchie », « L’homme, la société et le travail »,

« Religion et culture », « Scribes et savoir ».

Ce nouveau palais archéologique, aux parois d’albâtre

translucide, disposera de halls d’exposition, d’un amphithéâtre

réservé au trésor de Toutankhamon, d’un cinéma en 3D, d’un

centre de recherche équipé de laboratoires, d’une bibliothèque,

d’une médiathèque, d’un auditorium de mille places, de

restaurants et d’un institut scientifique. Le « Great Egyptian

Museum » sera le plus grand musée du monde.

Un thÈme innovateUrpoUr l’eXpo Universelle et

écologiqUe de milan : le droit de toUs a la noUrritUre et

aUX services essentiels ! L’exposition universelle et écologique de Milan sera or-

ganisée, en 2015 autour d’un thème essentiel : le droit pour

tous à la nourriture et aux services essentiels. La protec-

tion de l’eau, la défense de la biodiversité, les problèmes

d’alimentation dans un monde où 700 millions d’êtres hu-

mains sont dénutris, et l’éducation figureront au premier

plan des débats qui dureront tout l’été 2015 et auxquels

participera TOURISTICA INTERNATIONAL.

Quelque 120 pays participeront à l’événement. Pendant les

six mois de la foire, 7 000 événements culturels et écono-

miques se dérouleront dans le site aménagé par l’architecte

Massimiliano Fuksas, à savoir : un immense parc naturel animé

de jeux d’eau et de lumières, un lac artificiel, vingt pavillons

régionaux, un amphithéâtre de 12 000 places, un auditorium de

6 000 places et un village pour accueillir les délégations. « Ce

sera un événement pour tous » a déjà averti Letizia Moratti, le

maire de la capitale lombarde, qui a vu naître le Futurisme

(1909-2009) centre névralgique de l’Italie, 9e pôle économique

mondial, où règnent les banques, les sociétés d’assurance,

l’industrie, la mode, le design, les services, la cuisine

« al dente », le shopping et les médias. Les enjeux sont

conséquents : un chiffre d’affaires estimé à 7 milliards d’euros,

la création de 65 000 emplois, et la perspective d’attirer 30

millions de visiteurs.

Le logo de l’Expo est le célèbre « Homme de Vitruve »,

dessiné par Léonard de Vinci, symbole de l’homme qui se situe

au centre des dynamiques du Globe. Léonard de Vinci, génie

global, a vécu et travaillé à Milan de longues années. Il nous a

laissé l’nspiration et l’exemple pour tous ceux qui ont à cœur le

bien de la Personne en tant qu’élément central de la vie de la

communauté.

Pour l’heure, refaisons le monde, avec nos amis milanais,

jusque dans les bars qui offrent antipasti et panini tous les

jours de cinq à sept, le temps d’un Campari, et savourons

l’hopitalité et l’atmosphère raffinée du Grand Hôtel Viscounty

Palace, au cœur de la ville !

aviation verte trés prometteUse

Saluons la société Electravia qui développe un avion dont

le premier vol devrait intervenir début 2010. Ecologique

puisque construit en bois et en toile, ce monoplace est équipé

d’un moteur électrique alimenté par batteries et d’une hélice

l’œil de l’oitec

10

silencieuse. Son empreinte sonore est ainsi réduite de moitié et

son coût d’exploitation sera baissé de 40% par rapport à un

avion traditionnel.

Autre approche tout aussi prometteuse, l’avion solaire

Hy-Bird 100% écologique, développé par Lisa Airplanes.

Equipé d’une pile à combustible et de cellules photovoltaïques,

il sera le premier avion à réaliser un tour du monde, d’ouest en

est, par étapes de 1500 kilomètres environ. De son côté, le

Solar Impulse du Suisse Bertrand Piccard, d’une envergure de

61 mètres, prendra l’air également, motorisé par quatre

moteurs électriques.

Reste à présent à appliquer ces nouvelles technologies non

polluantes au transport aérien. De beaux jours en perspective

pour les pionniers de l’avenir, face à l’augmentation du côut du

carburant.

des éoliennessUr les gratte-ciel de new yorK !

Le programme d’énergies renouvelables proposé aux entre-

prises par le maire de New York, Michael Bloomberg, consiste

à installer des éoliennes sur les gratte-ciel et les ponts de New

York ainsi que dans l’Océan Atlantique, face à la ville. L’objectif

est d’éviter à sa ville de nouvelles coupures d’électricité.

a londres, les taXis noirs passent aU vert

C’est la fin des moteurs traditionnels à essence. D’ici 2012

et l’ouverture des J.O., les taxis

resteront bien noirs mais

devront être à émission zéro. Ils

seront tous équipés de

systèmes d’alimentation par piles

à combustible, à l’intérieur d’un

moteur électrique hybride. Ils pourront ainsi rester

opérationnels toute une journée sans ravitaillement, tout en

roulant plus vite qu’aujourd’hui.

air francedit stop a la déforestation

On sait que les forêts sont un élément majeur dans l’équili-

bre climatique de la planète. Air France vient de signer avec

l’ONG Good Planet un projet de 5 millions d’euros sur trois ans

pou lutter contre la déforestation à Madagascar. Grâce à ce

projet, le premier de la Compagnie dans le cadre de ses

actions en faveur de la lutte contre le changement climatique,

ce sont 60 à 70 millions de tonnes de carbone qui seront

stockées par les 500 000 hectares de forêts concernées par

cette action suivie localement par WWF.

green-attitUde, hUmoUr et vidéo

La pédagogie verte n’est pas forcément ennuyeuse. Pour

preuve, le site vodemotion.com dont les programmes vidéo

évoquent avec humour, en 2 minutes, les gestes éco-citoyens

à adopter pour réduire nos déchets, agir de façon concrète,

concilier le progrès économique et l’équilibre naturel, voire re-

joindre la tribu des « végétaliseurs » militants…Sourire accélère

aussi la réflexion. www.vodemotion.com

saUvetage de la mer morteUn projet pharaoniqUe porteUr de paiX

Projet lancé ! Pilotées par la France, les études de

faisabilité sur la création d’un canal reliant la mer Rouge à la

mer Morte viennent de débuter. Le projet soutenu par les

Israéliens, les Jordaniens, les représentants de l’Autorité

palestinienne et la Banque mondiale vise à relier, par un canal,

mer Rouge et mer Morte afin de réalimenter cette dernière.

Il permettra, d’ici à dix ans, un sauvetage de la mer Morte

vouée à disparaître et apportera une solution au problème

crucial de l’eau dans cette région. Une première usine installée

au bord de la mer Rouge pompera l’eau. Un canal l’acheminera

sur quelque 180 kilomètres jusqu’à la mer Morte. La pente tout

le long du canal permettra également de donner suffisamment

de puissance à l’eau pour créer une centrale électrique et faire

tourner une usine de dessalinisation. Le reste de l’eau du

canal, de 700 à 800 millions de m3, irait jusqu’à la mer Morte et

permettrait même, sur le parcours du canal, de développer des

bases touristiques.

brasilUn noUveaU parc en amaZonie

TOURISTICA INTERNATIONAL soutenait le projet. Un nou-

veau parc national sera créé à partir de 2009 en Amazonie afin

de protéger son écosystème.

Après le parc national de Jau,

le parc écologique le plus

vaste du monde, le parc de

Manpiguari ( Etat d’Amazonzs )

aura une superficie de 1,6

million d’hectares. Quatre

territoires protégés, réservés

aux populations indigènes, seront également créés. Peu de

destinations peuvent offrir des options aussi variées dans

l’écotourisme et le tourisme ethnique que le Brésil. On estime

que les régions amazoniennes concentrent à elles seules 60%

de toutes les formes de vie de la planète dont plus de la moitiè

est encore inconnue par la science.

l’œil de l’oitec

11

navigUer a l’hydrogÈne the world’s first hydrogen-powered

commercial ship ! Depuis avril 2008, les voyageurs visitant l’Islande peuvent,

à partir de Reykjavik, naviguer à bord du premier bateau fonc-

tionnant à l’hydrogène. Fini, le diesel !Le bateau d’observation

des baleines islandaises, l’Elding, glisse, avec ses 155 passa-

gers, dans le plus grand silence, au milieu des baleines, sans

émettre la moindre pollution. Sublime ! Son moteur électrique

est alimenté par une pile à combustible qui fonctionne à l’hy-

drogène. Un grand bravo à Jon Bjorn Skulason, le directeur de

la compagnie ! Pays pionnier, l’Islande, qui offre déjà des voi-

tures à hydrogène en location, prévoit de convertir tous ses

transports à ce mode de propulsion, vecteur d’énergie de de-

main. Dans le marché de l’automobile, qui reste le marché le

plus prometteur, la compétition mondiale a, d’ailleurs, fort bien

commencé entre les pays qui ont su prendre la mesure des en-

jeux, les Etats-Unis et le Japon devant l’Allemagne, le Canada,

la Corée du Sud et la Chine.

toUrisme et réchaUffementdes gagnants… et des perdants !

Le réchauffement climatique va-t-il rebattre les cartes du

tourisme d’ici la fin du siècle? Oui, d’après l’étude de prospec-

tive de Richard Tol de l’Economic and Social Research de Du-

blin qui vient de dresser une liste des nouvelles zones de

croissance touristique. Parmi les nouvelles destinations à

changement climatique positivement attendu d’ici 2100, l’arri-

vée des visiteurs augmenterait de 220% au Canada, de 174%

en Russie et de 120% en Mongolie. De nouvelles « Riviera »

pourraient naître dans les pays nordiques, sans parler de fan-

tastiques croisières dans les régions polaires grâce à une meil-

leure navigabilité à travers la banquise. Par contre, les Emirats

arabes unis accueilleraient deux fois moins de visiteurs, l’Italie

et l’Espagne perdraient 15% de vacanciers, contre 4% pour la

France qui tirerait assez bien son épingle du jeu grâce à ses

monuments, ses plages bretonnes et normandes.

l’ éqUateUr réveille son patrimoine

Pour la première fois de son histoire, l’Equateur vient de se

doter d’un ministre de la Culture, en la personne de notre ami

Antonio Preciado, natif de la

province d’Esmeraldas. Son

ambition est de populariser le

patrimoine trop méconnu de ce

si beau pays, pont culturel entre

le Pérou et la Colombie. D’ici fin

2008, Quito, la capitale, abritera un nouveau musée d’art pré-

colombien dont la scénographie a été confiée à l’agence fran-

çaise spécialisée en muséeographie, Meta-Praxis. En outre, le

musée central de la Banque centrale sera déménagé dans un

bâtiment plus moderne.

«all inclUsive»,saUf l’essentiel !

L’OITEC, l’Observatoire International du Tourisme pour

l’Education à l’Environnement et aux Cultures, créé en 2004,

prévoit 1,5 milliards de globe-trotters d’ici à vingt ans.

Laboratoire d’idées et de recommandations, il développe ses

antennes pour faire le point sur le pire et le meilleur.

Il ressort des premiers rapports que « le tourisme

d’abreuvoir », selon la formule-choc de Jean-Marc Mailhol, «

creuse le fossé d’incompréhension entre les touristes et les

populations locales, ces grandes inconnues de bien des

voyages ». Le tourisme d’abreuvoir, variante du tourisme de

masse, c’est le confinement, volontaire ou non, d’un nombre

croissant de touristes dans des zones concentrationnaires,

avec hôtels « tout inclus », y compris « snacking » et boissons

alcoolisées toute la journée, jusqu’à l’indigestion.

« Tout inclus, sauf l’essentiel : le lien social ! », souligne

l’OITEC. Placé au cœur d’une expansion continue, « cette

forme de tourisme n’est ni une passerelle entre les hommes, ni

un moyen de communication entre les peuples. Elle ne remplit

pas le rôle indispensable de cohésion sociale et culturelle,

sacrifiant le développement à long terme aux seules exigences

de la rentabilité, de l’égocentrisme et du faux semblant… »

L’industrie du tourisme de masse se prépare-t-elle à des

réajustements nécessaires vers un tourisme de valeurs

humanistes, de contacts et d’échanges ? Certes, plusieurs

tour-opérateurs et chaînes d’hôtels « all inclusive » font des

efforts très louables et encourageants. Selon l’OITEC, « le plus

dur est de convaincre l’homo touristicus sans gêne, raciste,

chauvin et prétentieux, fruit du croisement entre l’inculture et

l’essor de la consommation, qui se multiplie avec ses

certitudes et sa philosophie simpliste : j’achète et je voyage,

donc je suis ».

La charte de l’OITEC, dont l’objectif est de sensibiliser et de

responsabiliser les citoyens de chaque pays, prend un relief tout

particulier et nous interpelle tous : « L’éducation est la priorité des

priorités. Le tourisme de demain passe par un véritable travail

international d’explication, de pédagogie et de mutualisation des

savoirs, des savoir-être et des savoir-faire ».

• L’OITEC porte, en anglais, le nom de IOTEC, International

Observatory of Tourism about Environment and Cultures. Contact

et suggestions : [email protected] et [email protected]

l’œil de l’oitec

12

priorité a l’edUcation des filles !

Selon Koichiro Matsura, directeur général de l’Unesco, « le

XXème siècle aura été pour l’homme celui de l’apprentissage

de son destin ».

Après avoir différé la mort, l’être humain du XXIème siècle

en viendra-til à maîtriser la vie, en choisissant un nombre

d’enfants conforme à ses souhaits ? Le déclin de la fécondité

reste très inégal selon les régions et les pays. Il est en propor-

tion avec l’éducation, le niveau de formation, notamment celui

des filles, et le développement.

Selon les dernières études présentées aux Entretiens du

XXIème siècle organisés à l’Unesco sur le thème « Population :

de l’explosion à l’implosion ? », la population mondiale, qui est

aujourd’hui de 6,6 milliards, pourrait atteindre, en 2050, 9,2

milliards, selon l’hypothèse moyenne.

La priorité des priorités reste l’éducation de base, notam-

ment celle des filles qui est le meilleur des contraceptifs. Dans

la plupart des régions où les filles sont exclues de l’enseigne-

ment secondaire, une femme a, en moyenne, 7 enfants.

Lorsque le taux d’inscription des filles passe à 40%, cette

moyenne descend à 3enfants et moins.

Si l’implosion démographique se poursuivait, la totalité de

l’accroissement de la population, d’ici à 2050, aurait lieu dans

les villes. La révolution urbaine en cours sera titanesque : il va

falloir édifier en moins d’un demi-siècle, l’équivalent de 3000

villes d’un million d’habitants !

« france 24 » :Un vif intérÊt

La chaîne française d’information internationale en continu,

la CNN à la française, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, déte-

nue à parts égales par France Télévisions et TF1, comble un

vide et suscite, dans un vif intérêt grandissant, beaucoup

d’éloges : « Indépendance », « Honnêteté », « Ambition »,

« Identité », « Transparence », « Impartialité », « Crédibilité ».

Plus de 85% des pays consultés estiment que « France 24 »

est utile car son regard françaisapporte une opinion contradic-

toire, qui manquait sur l’actualité mondiale. L’attente était forte

chez les téléspectateurs, lassés d’être coincés entre, d’un côté,

l’information de CNN ou de la BBC, et, de l’autre, celle

d’Al-Jazira.

Un journal complet toutes les heures et un toutes les demi-

heures, donné en trois versions, en français, en anglais et en

arabe, bientôt en espagnol, la maîtrise de la technique autant

que le sens du débat forcent l’admiration.

Si la structure de base est faite autour de journaux, on

apprécie aussi les nombreux magazines culturels, les « 

pépites » de l’art de vivre, les reportages et même les « 

people » au traitement décalé.  « France 24 », vision de la

diversité, toucherait potentiellement 80 millions de foyers en

Europe, au Proche/Moyen-Orient et en Afrique.

vacances scientifiqUes a thÈme

Le tourisme scientifique suscite un intérêt croissant dans

toutes les tranches d’âge, de 7 à 77 ans. Elle s’inscrit dans une

logique de développement durable. Voulez-vous percer les

mystères de la faune, de la flore, de l’archéologie ou de

l’espace avec des guides spécialisés et en petits groupes ?

Voici quelques adresses : www.asso.objectif-sciences.com,

www.aventure-scientifique.com, www.escursia.fr,

www.ecole-nicolas-hulot.org, www.natureetdecouvertes.com,

www.oberoihotels.com, www.souslalune.org,

www.terra-incognita.fr

aU patrimoine de l’hUmanité

A défaut de financement direct, l’inscription sur la liste du

patrimoine mondial de l’humanité apporte renom et fierté, de

20 à 30% de visiteurs supplémentaires et des retombées

économiques pour la population locale. La prestigieuse liste du

Patrimoine mondial, déjà riche de plus de 800 noms, vient de

s’allonger de 22 nouveaux sites qui présentent une valeur

universelle exceptionnelle.

Seize sont des sites culturels, cinq des sites naturels, et le

dernier à la fois l’un et l’autre. Parmi les lauréats : Bordeaux

( France ), Gamzigrad ( Serbie ), le site d’art rupestre de Gobus-

tan (Azerbaïdjan), le campus central de l’université autonome

de Mexico, la vieille ville de Cordou (Espagne), les forêts pri-

maires de hêtres des Carpates ( Slovaquie et Ukraine ), le parc

national de Teide ( île de Teneriffe, Espagne ), les forteresses de

Nisa ( Turkménistan ) ou l’Opéra de Sidney. C’est important en

termes d’image, notamment pour la clientèle étrangère.

Le record des sites classés au patrimoine mondial de

l’humanité est détenu par l’Italie ex-aequo avec l’Espagne

( 41 ), suivies de la Chine (33) et de l’Allemagne ( 32 ).

Deus solutions sont envisagées pour garder son sens à une

liste devenue pléthorique : la clore définitivement ou en rayer

les sites défigurés par le tourisme de masse ou les appétits

immobiliers.

La sanction suprême est d’être rayé de la liste, ce qui vient

d’arriver au sanctuaire de l’orys arabe ( Oman ) où vit une espèce

rare d’antilope. Oman ayant décidé de réduire de 90% la taille de

la zone protégée, le comité de l’Unesco a estimé que cela remet-

tait en cause la valeur universelle exceptionnelle de ce site.

l’œil de l’oitec

13

l’observatoire international dU toUrisme poUr l’edUcation à

l’environnement et aUX cUltUress’alarme et s’engage

le toUrisme dUrable en qUestionFace au consumérisme et au développement du tourisme qui contient

le pire et le meilleur, le chantier est immense. Co-fondateur de l’OÏteC,

l’écrivain-reporter Jean-marc mailhol, docteur en science comparée des

civilisations, pionnier du tourisme durable et du dialogue des cultures, ne

mâche pas ses mots : « trop de signaux sont au rouge. si rien ne change,

nous filons droit vers la fin des illusions d’un tourisme durable. il est ur-

gent d’accélérer une prise de conscience

individuelle et globale qui passe par l’éducation, priorité des

priorités ». La Charte de l’OÏteC prend un relief tout particulier. elle

respire la foi en l’avenir d’un humanisme commun à tous les peuples,

d’une « civilisation du donner et du recevoir ». elle nous interpelle tous car,

malgré bien des inquiètudes, le tourisme reste un vecteur majeur

d’épanouissement individuel et collectif dans un monde qui ne cesse de

nous émerveiller.

tOUristiCA internAtiOnAL

Créé en 2004, l’Observatoire international du tourisme pour

l’education à l’environnement et aux Cultures ( World Observatory of tou-

rism for education to environnement and Cultures ) est un groupe de ré-

flexion et de travail international multi-acteurs et multi-compétences.

Laboratoire d’idées et de recommandations au service d’un

développement touristique durable, il a pour but de faire le point et sensi-

biliser aux pratiques éthiques de la découverte et du voyage, qui n’est pas

un acte banal mais un acte citoyen majeur au cœur de

l’environnement et du multiculturel. il assure ainsi un rôle de

messager, d’intercesseur, de médiateur et de consultant.

L’OÏteC, pour qui cultures et environnement sont indissociables, a éla-

boré sa propre charte, inspirée du Code mondial d’éthique de l’O.m.t. elle

souhaite responsabiliser les citoyens de chaque pays,

visiteurs et visités, rendre la mise en œuvre et les engagements plus

concrets et plus contraignants par des suppléments d’exigence et par un

véritable travail international d’explication, de pédagogie et de

mutualisation des savoirs et des savoir-faire.

L’OÏteC creuse son sillon et développe ses antennes relais pour dispo-

ser dans le monde d’une puissance d’observation, d’évaluation, de conseil

et d’alerte.

LE CONSTAT DE L’OBSERVATOIRE :

TROP DE SIGNAUX SONT AU ROUGE

Le tourisme, comme la culture, est un antidote au fanatisme et au

repli mais il contient ombre et lumière, le pire et le meilleur.

il nous renvoie à notre bonne ou mauvaise conscience : gaspiller notre

potentiel naturel, patrimonial, culturel, historique, manger notre capital ou

vivre en meilleure harmonie la grande aventure humaine, dans le désir

d’accomplissement de soi et de l’Autre, dans la

responsabilité collective et individuelle. Les afflux saisonniers et le

relâchement en

périodes de vacances, notamment, favorisent de mutiples négligences.

tentaculaire, l’industrie touristique peut avoir des conséquences par-

fois dramatiques sur la réalité sociale ou l’environnement, au

détriment des populations locales : déculturation, destruction de

milieux naturels, disparition d’espèces animales et végétales,

pollutions et nuisances diverses.

L’homme est trop gourmand. On continue à bétonner ou à souiller. Au-

tant d’espaces convoités, menacés par une urbanisation galopante.

Placé au cœur d’une expansion continue, le tourisme cesse trop sou-

vent de remplir son rôle de cohésion sociale ou culturelle, sacrifiant le dé-

veloppement à long terme aux seules exigences de la rentabilité, de

l’égocentrisme ou du faux semblant. Un jeu impossible à tenir dans la

durée.Le risque est de creuser le fossé d’incompréhension entre les tou-

ristes et les populations d’accueil, au lieu d’être un instrument de progrès,

d’amitié et de paix entre les peuples.

L’« homo touristicus imbecillus » sans gêne, raciste, chauvin et pré-

tentieux, fruit du croisement entre l’inculture et l’essor de la consomma-

tion, se multiplie, avec ses certitudes et sa philosophie

simpliste : « J’achète et je voyage, donc je suis… ».

trop de signaux sont au rouge tandis que que les grands discours

sont suivis de trop peu de passages à l’acte.

Or, les projections de l’Omt prévoient que le nombre de voyageurs in-

ternationaux aura triplé en 2020 et atteindra 1,6 milliards de

déplacements. il est encore temps de réagir.

L’OÏTEC : UNE PHILOSOPHIE, UNE CHARTE

1. Faire toujours davantage le pari sur l’éducation, l’intelligence et la

modernité, en se portant sur le front de la connaissance.

L’éducation est la prioroité des priorités.

2. toutes les civilisations sont nées de la rencontre des cultures. De-

puis nos origines, nous sommes tous des métis culturels. L’humanisme

commun à tous les peuples est donc plus important que les

différences.

3. La question du sens de la mondialisation amène à redécouvrir que

le voyage est d’abord motivé par la recherche du lien social et pas seule-

ment de biens. Voyager, c’est apprendre à mieux se connaître

soi-même et à comprendre les autres. Le tourisme n’est pas une jungle

l’œil de l’oitec

14

OÏTECPh

OtO

: G

eOr

Ges

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hy

www.tourismobs.com

mais une passerelle entre les hommes. Les liens donnent aux biens toutes

leurs valeurs.

4. surmonter l’égocentrisme et les communautarismes, les

égoïsmes et les féodalités, transcender les clivages politiques et confes-

sionnels, respecter l’égalité des hommes et des femmes, c’est appauvrir

l’idée du « choc des civilisations ».

5. Le tourisme est à la fois un temps de partage et de remise en

cause, fait de plaisir, de culture, de saveurs, de détente, de distraction, de

sport, mais aussi de responsabilité.

6. La protection du patrimoine culturel et naturel, dans toutes ses di-

mensions, est un moyen de communication exceptionnel entre les peu-

ples, entre les visiteurs et les visités. Chacun a le devoir de prendre part à

cette préservation.

7. Le tourisme durable n’est pas un discours convenu mais le fruit

d’une construction permanente, individuelle et collective qui tend vers une

communauté de valeurs universelles, une civilisation du « donner et du re-

cevoir ».

8. il doit être le point d’équilibre en terme de solidarité génération-

nelle, entre quatre pôles : culturel, environnemental, social et

économique.

9. sans croissance économique et sans introduction de la morale en

économie , y compris dans le tourisme, il n’y a pas de redistribution, il n’y

a pas de partage.

10. A la fois membre de la société d’origine et citoyen du monde, le

voyageur « éclairé », tout comme « l’hôte éclairé », est concerné par les af-

faires humaines. il endosse, serait-ce à son corps défendant, la responsa-

bilité majeure d’être un médiateur de l’universalité.

OBJECTIFS ET MISSIONS

1. Dans le respect des Droits de l’homme, de la Femme et de l’en-

fant, promouvoir l’éducation permanente du voyageur « consom’acteur »,

en lui faisant bien prendre conscience qu’il n’est ni le nombril, ni le

conquérant du monde.

2. ne pas programmer de voyage sans s’être largement informé sur

les caractéristiques, les spécificités, les us et coutumes, les

réalités politiques, économiques et culturelles des pays d’accueil, sur le

mode d’existence, les symboles de reconnaissance, les

particularités des hommes et des femmes, ces grands inconnus de bien

des voyages.

3. s’auto-évaluer ou accepter de passer, avant tout voyage, des tests

d’acquisitions culturelles ( sous forme de pédagogie ludique ) pour mesu-

rer ses capacités d’adaptation, réduire les préjugés, les

jugements péremptoires, et tous risques de confusion ou de

comportement néfaste.

4. ne pas rester voyeur passif. multiplier les rencontres intercultu-

relles, privilégier la réciprocité dans l’hospitalité, les rendez-vous

authentiques, les contacts directs et spontanés entre individus et pas seu-

lement entre responsables politiques et décideurs économiques.

5. Accomplir quotidiennement les gestes écologiques simples et

concrets au plus près du terrain. De l’élémentaire souci de ramasser ses

déchets, limiter les sacs en plastique, faire la chasse aux

gaspillages inutiles, protéger davantage les milieux naturels,

sauvegarder les écosystèmes, on en vient aux nouveaux

comportements responsables et solidaires.

6. Veiller à ce que les populations locales soient associées aux acti-

vités touristiques afin de leur permettre de bénéficier des

retombées économiques favorisant le développement, le bien-être et la

qualité de vie.

7. Valoriser la formation initiale et continue ainsi que le statut des

accompagnateurs et éducateurs est majeur.

8. Accorder la plus grande reconnaissance à la qualité

professionnelle de tous les personnels de l’industrie touristique et de l’ar-

tisanat à qui l’on n’accorde pas l’importance qu’ils méritent dans le pacte

touristique.

9. renforcer la protection – accueil – sécurité – santé –

assistance des touristes et des visiteurs ainsi que l’écoute du

consommateur.

10. exiger qu’une information honnête, équilibrée et

actualisée, plus objective que bien- pensante, soit fournie aux

candidats-voyageurs, aussi bien sur les lieux de destination que dans le

pays d’origine.

11. intervenir sur des missions spécifiques, évaluer les « produits »

touristiques et les prestations, les rapports sociaux

équitables, détecter les situations critiques et les offres

suspectes. rester vigilant sur les nouveaux labels, leurres, faux

logos et certifications auto-décernées à coups de qualificatifs

« respectueux », « durable », « éthique », « bio ».

12. encourager et mettre à l’honneur la production et la diffusion

d’œuvres de tous genres pour une meilleure éducation à la co-responsabi-

lité, à l’environnement et aux cultures.

13. mettre en valeur, par l’attribution de distinctions, les améliora-

tions significatives, les actions concrètes pertinentes, les initiatives exem-

plaires et innovantes des acteurs engagés dans le développement de leur

pays ou du pays visité.

14. Charte de référence, le charte de l’OÏteC constitue un cadre de

réflexion et d’actions, un outil essentiel pour tenter de dessiner d’autres

réponses utiles en terme de pertinence, de qualité et

d’évaluation du tourisme de demain. La Charte et ses objectifs

s’inscrivent dans le dialogue et la durée, au service de l’homme

et de la paix.

Contact : [email protected]

www.tourismobs.com

« s’il n’y a pas de solutions, créez les forces en marche

et les solutions suvront » saint exupéry

l’œil de l’oitec

15

difficile de ne pas tomber sous le charme de lagrèce, malgré les perturbations économiques etfinancières sans précédent. elle nous invite sanscesse à de nouvelles échappées et nous laisse cesentiment délicieux de cultiver toujous la beauté,l’ivresse des sens et l’hospitalité, dans un éternelbalancement entre une mémoire toujours vive et l’amour du présent.

aTHèNEs s’EsT rEFaIT uNE BEauTÉOubliez les poncifs qui avaient souillé la réputation

d’Athènes ! Un héritage olympique flamboyant, de nouvelles

lignes de métro et de tramway, une vaste zone piétonne per-

mettant d’aller d’un site archéologique à l’autre, des hôtels

flambant neufs, des musées nationaux restaurés, un air assaini,

Athènes n’a rien à envier aux autres capitales européennes.

« Ici, dès que tu donnes un coup de pioche, tu tombes sur

des Antiquités », me rappelle Vangelis, un chef de chantier.

Rendons hommage aux architectes et aux équipes d'archéo-

logues de haut niveau qui ont su freiner les bulldozers, ont

obligé à prendre des précautions, se sont battus pied à pied

pour défendre le patrimoine.

Athéna, la belle endormie, s’est réveillée. Très réussie, la

réunification des sites antiques forme désormais, au cœur de la

cité, un magnifique parcours piéton d’initiation à l’Histoire de

l’Antiquité grecque, dans un immense parc archéologique, le

plus grand d’Europe.

Là où, naguère, des milliers de voiture polluaient cette

zone, on flâne paisiblement, sur des kilomètres le long des pins

et des oliviers, de site en site, du grand temple de Zeus au

grand théâtre de Dionysos, de l’Arche d’Hadrien à la colline de

l’Acropole avec ses prestigieux monuments, de la colline aux

muses de Philoppapos à l’Agora, du Thisseion aux sépultures

du Keramikos et au nouveau musée de l’Acropole où l’attracti-

vité rivalise avec la rigueur scientifique.

Qui dit mieux ? D’autant que les monuments du rocher

sacré, tout de marbre blond, ont été restaurés, les bas-reliefs

nettoyés au laser, les colonnes du Parthénon et des Propylées

démontées et remontées, fortifiées par des barres de titane

qui ont remplacé les joints oxydés des restaurations anciennes.

Le rêve proclamé de Mélina Mercouri est devenu réalité. On

reste ébloui par la civilisation grecque, par la richesse et la

beauté des chefs d’œuvre d’art. On les revisite sous un angle

tout différent et on découvre des merveilles méconnues. J’en

reviens, chaque fois, dans un état olympien.

gréce - dossier spécial

16

Cap sur la GrèCE

Un grand reportage de jean-marc mailhol

CHALEUREUSE GRÈCE AUX MULTIPLES VISAGES

COups DE CœurIl serait dommage de ne goûter qu'aux sites antiques,

pourtant incontournables. Réservez un peu d'énergie pour

Kolonaki, coeur de toutes les élégances, des galeries d’art et

des scènes d’avant-garde, pour les ambiances de Plaka où

subsiste l’esprit athénien, de Thissia et Psyrri, où les nuits

s'éternisent jusqu'au petit matin, de Monastiraki et son

marché aux puces où vous testerez votre capacité à négocier,

sans oublier les Halles aux senteurs impérissables, l’animation

orientale des bords de la place Omonia, l’ambiance jeune et

estudiantine d'Exarhia qui, aux alentours du fameux Musée

national, vit au rythme des bars rock ou des "rébétika" pour le

blues à la grecque.

Athènes « komboloï » ( l’art de tromper le temps ou le

stress ), Athènes « ouzeria » ( clubs d’intellectuels ), Athènes

lascive ( ah, la danse « tsifteli » ! ), Athènes bon enfant, excen-

trique, tumultueuse, branchée, secrète, poétique, théâtrale,

gourmande, Athènes le Pirée, microcosme des affaires et des

armateurs pour qui « il vaut mieux un entreprise en vie avec un

pavillon étranger qu’une faillite avec un drapeau grec ».

lE MÉlaNGE DEs GENrEsAux tavernes touristiques, préférez les tavernes grecques à

l'atmosphère décontractée comme le "Barba-Yannis", Q.G. des

étudiants, ou les populaires "ouzeri" où vous choisirez près du

fourneau les plats traditionnels ou la fameuse "pitta mykonia-

tiki", tarte aux fromages, à l'oignon et à l'aneth. La tradition

veut que l'on pioche dans les plats des uns et des autres. Ah,

le pouvoir des "skaltsounios", hors d'œuvres épicés de plantes

aromatiques grecques ! Sous le signe d'Aphrodite et de

Dionysos, elles exaltent encore et toujours les joies de la chair

et de la bonne chère...

Sur de simples paroles, des mélodies simples jaillissent du

bouzouki et du baglama :

Quand tu viens boire dans la taverne,

Tu restes assis sans mot dire,

De temps à autre tu soupires

Du plus profond de ton coeur.

Dis-moi, raconte-moi

Pour que je partage ta peine

Sans doute as-tu été aimé

Ou peut-être trahi,

Viens, assieds-toi près de nous,

Que nous faisions tous ensemble la fête !

Une des séductions d'Athènes réside dans le mélange

constant des genres. Malgré la multiplication des « fastfouda-

dika », les traditionnels « souvlaki » ( brochettes d’agneau ), pris

sur le pouce, les « ketfedès » ( boulettes de viande hachée aux

herbes aromatiques ), le « pastitsio », la « moussaka » et la

« khoriariki salata » n’ont rien perdu de leur popularité et des

saveurs de la Grèce. Dans les irrésistibles "zacharoplastio"

( pâtisseries ), lorgnez aussi sur les voluptueux "baklavas"

(feuilletés aux noix et miel), "kadaïfi" (feuilletés à base

d’amandes et de noisettes concassées, arrosés de sirop) ou

"pastelis" (nougat au miel et au sésame), avant de vous rendre

à une séance de cinéma en plein air ou à une représentation de

théâtre antique toujours vivant, à l’Odéon d’Hérode Atticus et

demain aux spectacles d’Epidaure, de Dodone et de Philippès,

comme il y a deux mille ans !

lE plaIsIr D’ ÊTrE ENsEMBlELes Grecs investissent beaucoup dans les rapports affec-

tifs. Les rencontres sont divines et bruyantes. Tout vole, tout

danse. Et coule la vie... et coule le vin ! Ici, un buveur d'eau ne

sera jamais un poète ! Et quand la fête atteindra les sommets,

dans l'euphorie générale, on brisera le spleen, les verres et les

assiettes, pour ne pas faillir au « spassimo », à la tradition qui

se perd. La Grèce vaudrait d'être vécue ne serait-ce qu'en

raison de la merveilleuse alchimie de l'amitié, la "paréa", le

plaisir d'être ensemble, en famille et avec des amis fidèles,

pour qui le phrasé gestuel, souvent imperceptible, fait partie

intégrante de la conversation. N'est-ce pas Aristote qui disait

déjà : " C'est ravir au monde le soleil que d'ôter l'amitié de la

vie" ? Comme dans "Le banquet de Platon", le partage reste

synonyme d'hospitalité et d'amitié. Il réenchante le monde et

éternise nos rêves.

dossier spécial

17

lOIN DEs MONDaNITÉsAu lendemain d'une nuit festive, vous apprécierez de vous

plonger dans les eaux limpides de la Mer Égée où les plages

toutes proches vous attendent. Piquer ici une tête, n’est ce pas

espérer rencontrer la divine Aphrodite, unique et plurielle, née

de l’écume de la mer, et partager avec elle un peu de son

corps, de son amour, de sa grâce, de son énergie et de sa

beauté ? Dans l’inconscient collectif comme dans nos pan-

théons intimes, Aphrodite est toujours parmi nous !

A moins que vous préfériez larguer les amarres vers les

îles, de la plus mercantile à la plus tranquille, à l'écart du

tumulte du monde, à Hydra, par exemple, sur la côte est du

Péloponèse, où la circulation des voitures est totalement

interdite. C'est à dos d'âne que vous circulerez si vous n'êtes

pas bon marcheur !

Nous avons tous une île grecque au fond du coeur ! Aller

d’île en île n’est pas toujours évident car elles ne se trouvent

pas toute sur l’itinéraire d’un même navire, mais, au port du

Pirée, vous trouverez toujours votre bonheur. A chacun ses

"Jeux" et ses "je" ! A chacun ses embruns ! A chacun son

voyage-roi ! A chacun ses haltes fécondes ! Les vers

d’Odysseas Elytis, le plus grand poète grec contemporain, prix

Nobel, qui continue son œuvre à l’écart des mondanités, ne me

quittent plus : « Le voyageur que la moitié des gens nomme un

Lointain est fatalement, pour l’autre, un Prochain ». C’est dans

le poème « Le Petit Marin ».

lEs sECrETs Du rÉGIME CrÉTOIsSuffirait-il de séjourner en Crète régulièrement pour rester

en forme olympique ou avoir une meilleure espérance de vie ?

Pour battre le score du village de Fourmi, au-dessus

d’Elounda, qui compte cinq centenaires pour 262 habitants ?

Mes amis crétois, les docteurs Antonia et Neoklis, médecins

nutritionnistes, membres de « l’Archestratos », n'en doutent

pas. Ils ont observé les habitudes alimentaires hypocaloriques

de leurs clients et constaté, chez les autochtones comme chez

les touristes résidents de longue durée, une baisse de mortalité

liée à l'ensemble du régime, à la marche mais aussi à la

philosophie paysanne, rythmée autant par les aubes

laborieuses que par les siestes crapuleuses. Tout ça se mérite,

lentement, lentement, « siga, siga ! ».

Peu de viande, des escargots aux herbes sauvages, des

céréales, du miel, des légumes verts, salades et tomates

assaisonnées à l'huile d'olive, un peu de féta, du poisson et

des crustacés, quelques fruits, quelques noix, le tout arrosé

d'un peu de "Retsinato", vin à l'aromatique résine de pin, et

vous voilà assuré de devenir vieux sans problème de santé :

moins de maladies cardio-vasculaires, diminution de la

prévalence de certains cancers.

Le secret serait dans la richesse des micronutriments anti-

oxydants et dans le rapport parfait entre les apports respectifs

en acides gras saturés et insaturés, entre mono-insaturés et

poly-insaturés, bref dans le génie de l'équilibre grec et non des

fast-food, hélas de plus en plus présents dans l’île ! Faites

aussi provision de dictame (dictamo), la plante miracle de

l’amour ou « lèvre d’Aphrodite », souveraine pour réveiller le

septième ciel, en essayant de la cueillir sur les pentes les plus

inaccessibles, sans tomber dans les précipices !

sur lEs TraCEs Du MINOTaurELes dieux de l'Olympe ont bien pourvu la Crète qui

remporte à juste titre les suffrages des voyageurs, même si le

béton a un peu trop dévoré le littoral. Rien ne vaut les chemins

de traverse pour ouvrir vraiment le code de l'hospitalité, la

philoxénia ( l'amour des étrangers ) et l'intimité de la Crète

authentique, hospitalière, sauvage, avec ses bergers

dossier spécial

18

montagnards et ses milliers de fleurs qui font de l'île l'herbier

gourmand de la Grèce.

Moments bibliques. Il faut savoir se perdre, humer les

bouffées de thym, d'origan et de sauge, partager la traite des

brebis, la soupe au bouc, l’agneau au four à manger avec une

cuillère, les toilettes rustiques, vibrer aux sérénades

accompagnées par la lyre, le luth et le kabiolo :

J'irai cueillir le daphné et le myrte

Sur le mont Psiloriti

Pour couronner les marins

Qui ont couronné la Crète

(Matinada)

L'Histoire nous rattrape et pas n'importe laquelle ! Celle de

ces Crétois qui réussirent à faire de leur grande île la base d'un

empire fondé sur la mer. La thalassocratie avant la thalassothé-

rapie ! Mille ans avant les Phéniciens, ils furent les grands

navigateurs et commerçants de la Méditerranée. Leurs navires

allaient chercher le cuivre à Chypre, l'ivoire en Egypte et le bois

de cèdre au Liban pour la flotte des pharaons.

Ce pêcheur aux cheveux crépus et au teint basané sait-il

que ses lointains aïeux étaient des guerriers arabes venus de

Lybie ? Ce boulanger aux pupilles de lapi-lazuli n’est-il pas un

descendant des envahisseurs doriens ? Cette danseuse, au

regard d’aigle et au profil de Néfertiti, connaît-elle ses origines

pharaoniques ? Qu’importe, ils sont Crétois et fiers de l’être.

« Je ne crains rien, je n’espère rien, je suis libre. », dit l’épitaphe

gravée sur la tombe de l’écrivain Nikos Kazantzakis.

A Héraklion, en visitant le somptueux palais de Knossos,

mère incontournable de la civilisation occidentale, on regrette

que le roi-prêtre de la Crète, Minos, pourtant fils de Zeus et

d'Europe, n'ait pas prévu un autre labyrinthe pour y enfermer

les foules de touristes d'aujourd'hui !

Au prestigieux musée archéologique où l’essentiel s’impose

avec intelligence, vous respirerez l’Antique à plein cerveau.

Sous les commentaires de Catarina, passionnée et diplômée

d’histoire de l’art et d’archéologie, douée d’une force

irradiante, le parcours devient délectation. Une véritable

passion pour toutes les manifestations de l’esprit l’habite.

Peut-être une future ministre de la Culture…

uNE DrOGuE DOuCELa mythologie est une drogue douce, sans risque ! On reste

confondu par la légende du fameux labyrinthe. L'épouse de

Minos, reine de la Crète, la belle Pasiphaé, était tombée

follement amoureuse d'un très beau taureau blanc promis à

Poséidon. Une passion si torride que le taureau s'unit à elle. De

cette union naquit un monstre, à corps humain et tête animale,

le Minotaure. Effrayé par la crainte du scandale, Minos fit

construire par Dédale, son architecte, un labyrinthe d'où

l'on ne saurait sortir, pour y enfermer son épouse et son

abominable rejeton.

Il entre alors en guerre contre les Athéniens qui lui fournis-

sent à bon compte des proies humaines, jeunes gens et jeunes

filles, destinées à nourrir le Minotaure. Comment en finir avec

ce drame ? C'est Ariane, la demi-soeur du Minotaure, qui

l'aidera, en lui confiant un fil pour sortir du Labyrinthe, le

fameux fil d'Ariane... Malgré nous, nous sommes les acteurs

éternels de la mythologie grecque ! Les mythes ne sont-ils pas

des allégories ?

Peu d'îles méditerranéennes offrent autant de facettes que

la Crète : la culture n'est jamais loin des plages...

lEs rIVaGEs DE la lIBErTÉChamps de poivrons et éoliennes, cyprès géants, oliviers

vigoureux, orangers luxuriants, raisins gorgés de sucre,

cultures maraîchères intensives, villages blancs et bleus

dossier spécial

19

accrochés aux rochers, criques sauvages enserrant une mer

d'azur, petits ports discrets, montagnes coupées de gorges

profondes et peuplées de vénérables monastères où les

moines sont toujours prêts à vous offrir le verre d'eau et le

loukoum traditionnel.

Nous conseillons Héraklion aux familles adeptes du "tout

compris" et aux jeunes, aux latins lovers qui recherchent non

seulement la Vénus de Milo et d'ailleurs dans les discothèques

et les bars branchés, mais aussi les superbes collections de la

civilisation minoenne contemporaine des pharaons d'Egypte,

clés indispensables pour saisir le raffinement extraordinaire des

premiers habitants de la Grèce antique. C’est ici que tout a

commencé, il y a 4000 ans, alors que toute l’Europe vivait en-

core dans une civilisation protohistorique ! Les Crétois n'ont-ils

pas trouvé un joli surnom aux Don Juan grecs et aux vacan-

ciers dragueurs ? Les "kamakia", du nom de ce harpon qui sert

à la pêche aux poulpes !

Les ports byzantins et vénitiens de Réthymnon ou La

Canée, concentrés d'Orient et d'Occident, feront le bonheur

des fans d'architecture et de patrimoine, qui aiment combiner

vieilles pierres, plages et art de vivre ! A Réthymnon, au n° 58

de la rue Souliou, n'oubliez pas de faire provision d'herbes aro-

matiques ou méridionales dans la tisanerie la plus ancienne et

la mieux achalandée d'Europe ! Elounda, avec ses hôtels dis-

crets nichés derrière les bougainvilliers et les hibiscus, séduira

les amoureux de la nature, des plages de sable blanc et de la

cité engloutie d'Oulous où les ruines des temples grecs invitent

à la plongée dans des eaux d'émeraude ! Agios Nikolaos fera

le bonheur des fans de terrasses de café où il faut être vu,

comme à Saint Trop', à l'heure apaisante de l'ouzo et des

amuse-gueule !

lE BarNuM EsTIVal« Le barnum de l’été ne nous concerne guère. Chaque

année, j’ai un peu plus de mal à supporter l’invasion des tou-

ristes », reconnaît le patron d’une taverne qui apprécie malgré

tout « une source de revenus incontestable et nécessaire ».

Préférez-vous des vacances plus secrètes, au nord-est de

l'île, au creux d'une baie abritée, dans une Crète miniature où

le sacré rejoint le païen ? De petits hôtels rares ou de gîtes de

caractère vous gratifient de ce concentré de terre fabuleuse

dans des cadres fleuris, grandioses et sauvages au petit goût

salé de bout du monde où la vie se chuchote avec les villa-

geois, ô combien chaleureux, tout en écoutant un joueur de

« lyra ». Ils vous initieront à la riche faune et flore méditéran-

néenne, au retour de vos évasions sous-marines sur les sites

de plongée de Kamini, Kololytha ou de Birds Island.

Et si le paradis était dans le doux farniente de la côte sud,

nourrie par la mer de Libye qui jalouse la mer Égée, dans la

baie de Plakias, sur les traces d'Ulysse, entre fières montagnes

et mer vert émeraude ? Des hymnes à la vie simple, au milieu

d’une nature où chacun a sa place, pour puiser la sérénité du

corps et de l’âme, à conseiller seulement aux amis, comme

l’idyllique plage d’Ambelos, en contrebas du modeste village

de Xérokambos…. Moments bibliquest

au Cœur DEs CYClaDEsDepuis "Le Grand Bleu", le succès des Cyclades, où les

nuits de "meltem" attisent les sens, n'en finit pas. 56 îles qui

méritent toutes un détour ! Quel choix de balades à découvrir

en ferry ou caïques, puis en scooter, à vélo ou à pied ! Le tiercé

gagnant de la douceur de vivre ne se dément pas : Mykonos

l'exubérante, Paros, la paisible et Santorin, l'envoûtante.

On va d'abord à Mykonos dont la capitale est interdite aux

voitures, pour bronzer, faire la fête débridée et frémir devant la

montée des prix. Si les plages de Panormos, de Psirou et Platis

séduisent les familles, Paradise Beach et Super Paradise

Beach attirent une clientèle jeune et branchée, avec ses

bastions "gays". Les amateurs de tranquillité ne seront pas à la

fête mais il reste encore quelques criques désertes et de bien

romantiques couchers de soleil à découvrir…

Délos, sa voisine, rivalise avec Delphes et Athènes. L'île

natale d'Apollon vous enchantera pour son petit port de pêche,

ses paysans à dos d'âne chargés de fruits, de légumes et de

fleurs, ses sites archéologiques, les sanctuaires d'Apollon et de

Dionysos, l'oiseau-phallus, le Propylée de l'Agora des Italiens,

le lac Sacré, la Terrasse des Lions et l'éclectisme des plages.

Depuis l’Antiquité, les îles des Cyclades sont ainsi

nommées en raison du cercle ( kyklos ) qu’elles forment autour

de l’île sacrée de Délos.

la MaGIE INTaCTELes îles de Kytnos et Sérifos, Amorgos et Tinos, encore peu

visitées, pétries de gestes millénaires et d’hospitalité, Milos et

dossier spécial

20

Folegandros, Paros et Antiparos n'ont pas encore succombé

au tourisme de masse pour qui Périclès est trop souvent

l'inventeur de l'alcool de menthe. La Crète comme vous ne

l’avez jamais vue. J'aime m'y reposer des excès de Mykonos.

"L’île au marbre blanc" réserve bien d'agréables moments :

la vallée des dizaines de millions de papillons, le funboard à

Golden Beach, l'église byzantine de Panaghia ( Vème siècle ) à

Parikia, les célèbres carrières d'où fut extrait le marbre de la

"Vénus de Milo" et de tant d'autres chefs-d'oeuvre, les caïques

multicolores et les tavernes conviviales du petit port de

Naoussa où j'ai savouré d'excellents mezzés, les meilleurs

poulets grillés sur charbon, des soupes à la rascasse

délicatement citronnées, les plus divins spaghettis à la

langouste et poulpes au vin.

A Santorin, la Pompéi des Cyclades, vous pénétrerez dans

un vrai lagon aux falaises de lave et de pierre ponce, témoins

spectaculaires d'une éruption volcanique qui réchauffe encore

les eaux profondes et crée une faune exceptionnelle. Ce serait,

selon certains historiens, l'emplacement de la légendaire île

engloutie, la mythique Atlantide, qui n'a pas encore livré ses

secrets. J'aime attendre mes amis à la terrasse de l'Edelweiss,

les admirer dans une partie de "tavli", déguster un "visanto"

face à la rade exceptionnelle, l'un des plus grandioses panora-

mas, où mouillent les plus beaux paquebots du monde,

partager avec eux ce sentiment de crainte grandiose

qu’éveillent les fumerolles de l’île en sursis, sentir palpiter la vie

comme un défi à la « Caldera » menaçante.

uN DOuX CHEMIN DE CrOIXLa descente des 600 marches qui relient au coeur de la ville

est vertigineuse, la remontée, un doux chemin de croix vers le

nid d'aigle. Des mulets offrent une aide providentielle, à moins

que vous ne préfériez le téléphérique.

Dans les ruelles de Thira, vous flânerez comme les chats

vagabonds, vous succomberez sans doute à la tentation des

bijoux en or, détaxés, qui savent rivaliser d'ingéniosité dans

des décors de création ou de copie, avant de retourner à

l'authenticité et à la magie intacte du village d'Oia et de ses

couchers de soleil d'une magnificence chaque fois renouvelée,

comme ceux des îlots préservés d'Agios Sortis et Panamos,

sans doute les plus belles. Pour atteindre ces îles paradi-

siaques, rien ne vaut les lignes irrégulières "à fonds perdus",

comme on les surnomme ici, car elles ne sont pas rentables,

mais ne cessent d'ensorceler, la griserie du vent dans les

cheveux et la chanson sur les lèvres :

"Sur le rivage secret et blanc

Comme une colombe

Nous avons soif à midi

Les dieux ne sont qu'à moitié endormis"

lE « KaFENEION » DE la CONVIVIalITÉ

"Puis-je vous offrir un café ?". J'adore poser la question

autant qu'on me la pose. Galathée n'a pas refusé d'entrer dans

l'un de ces bastions masculins, tout en disant : "Il faut que les

femmes prennent le pouvoir dans les cafés et pas seulement le

8 janvier, la journée de la femme !" Ce jour là, elles occupent

les rues et les "kafeneion" d'où elles chassent les hommes

bouclés à la maison pour vaquer aux tâches ménagères. "La

gynécocratie ne dure hélas qu'un jour !" ajoute Galathée.

La tasse de café joue un rôle très important dans la vie

sociale grecque. Offrir le café, le boire ensemble, est à la fois

un geste de cordialité et un prétexte à la conversation, à

l'extériorisation du sentiment. Les hommes le boivent dans les

nombreux "kafeneion" du coin, les femmes à la maison avec

leurs voisines. Les employés de bureau le commandent au café

du quartier. On rencontre couramment le cafetier ou des

garçons de café portant un plateau à rebord, encombré de ces

tasses minuscules dans lesquelles il est traditionnellement

servi, toujours accompagné d'un grand verre d'eau.

Moulu en poudre très fine, torréfié à coeur, bouilli avec plus

ou moins de sucre, il est très proche du café turc. L'écume, le

crémeux "kaïmaki", doit bouillir deux ou trois fois. Evitez

cependant de dire café "turc" et demandez simplement

"ena helleniko parakalo !".

Le marc de café a aussi sa fonction. Sans doute inspirée

par les pythies de l'antiquité, prophétesses rendant des oracles

au nom d'Apollon à Delphes, Nana, comme presque toutes les

femmes grecques, prétend lire mon avenir dans les formes

cabalistiques laissées au fond de la tasse. A bas le Nescafé

devenu à la mode !

CITOYEN COMME uN pOpEMais quel est donc ce couple au pas pressé qui aime tant

rire et discuter ? C'est le pope (papa) et son épouse la

"papadia". Vêtu d'une longue soutane noire et d'une coiffe

dossier spécial

21

ronde à fond plat, il ne se rase pas la barbe et porte des

cheveux longs noués par un ruban. Il joue un rôle d'autant plus

important dans la vie sociale qu'il est le plus souvent marié.

Non seulement, il célèbre les offices religieux, tient le

registre d'état civil, mais participe à tous les événements

culturels, en donnant sa bénédiction aussi bien pour la

construction d'une maison que pour l'inauguration d'une école,

une manifestation sportive ou la récolte des olives. Le père

Georges m’assure que, pour la plupart des Grecs, « croire en

Dieu n’a rien de contraignant et est aussi naturel que manger

et boire ». Personnage attachant, à la vocation d'assistante

sociale, il s'intéresse activement aux problèmes de ses

compatriotes qu'il rencontre souvent au café.

"Depuis l'effondrement du bloc soviétique, nous devenons

le pont idéal pour faire des affaires non seulement en

Méditerranée mais avec les Balkans et l'ancienne Europe de

l'Est", m'assure-t-il, avec cet air de noblesse et de légèreté qui

vient nuancer la faconde grecque. La Grèce vit encore dans le

"logos", dans le discours, dans la civilisation et le pouvoir

du verbe…

Si vous êtes reçu dans une famille, vous apprécierez le soin

particulier avec lequel la maîtresse de maison veille sur les

icônes familiales éclairées en permanence, au fond d'une

petite niche, par une veilleuse de lampe à l'huile d'olive à

mèche flottante. Chez mes amis Costas et Françoise, les

couleurs des icônes sont traditionnellement colorées au

jaune d'oeuf.

lE MIraClE GrECC'est extraordinaire que les Grecs aient réussi à maintenir

les signes de leur alphabet emprunté au phénicien, ainsi que

leur langue, en dépit des vicissitudes de l'occupation étrangère

et des assauts de civilisations dominatrices.

On se doit de maîtriser l'alphabet grec ! Ne serait-ce que

pour déchiffrer les panneaux indicateurs, les enseignes des

magasins, mais surtout en pensant qu'aucun Occidental ne

serait ce qu'il est si, voici vingt-cinq siècles, la Grèce n’avait

pas inventé la citoyenneté participative, la démocratie, le sport,

le serment d’Hippocrate, si les bergers, les commerçants, les

marins, les poètes, savants et philosophes de l'Hellade

n'avaient pas conçu un certain art de vivre, de penser et de

raisonner, bref notre civilisation.

Le grec moderne est une dérivation simplifiée du grec an-

cien qui n'a cessé, au fil des siècles, de produire des mots.

Reconnaissons qu'il suffit de prononcer un mot clef pour qu'un

torrent d'images jaillisse. Le vocabulaire offre une inspiration

intarissable dont les vecteurs de l'ultramodernité eux-mêmes

ne peuvent se passer, de la microélectronique à la technopôle

et aux nanotechnologies, secteur clé pour l'avenir... La

"katharevousa" (langue épurée), utilisée par l'intelligentsia et

soutenue par les "conservateurs", fut la langue officielle

jusqu'en 1976. Elle a été remplacée par la "demotiki" ( de

"demos", peuple ), la langue courante et populaire, reconnue

maintenant comme langue littéraire. Le gouvernement a aboli

récemment les "accents" et les "esprits" qui, depuis deux mille

ans, étaient les bêtes noires des écoliers... et les nôtres. La

"demotiki" utilise des mots presque intraduisibles qui reflètent

bien le caractère grec généreux qui n’a pas été entamé par les

vicissitudes de l’Histoire.

NOus parlONs TOus GrEC !Parmi ces mots clés, il y a, par exemple, le "kefi" ( la bonne

humeur, l'ambiance conviviale, la gaieté, l'animation, l'envie de

profiter de la vie ), le "philotimio" ( le sens du devoir, l'honnê-

teté, la dignité, l'honneur, l'amour-propre sous toutes ses

formes ) et le magnifique "O Xenos", un seul mot pour signifier

l'hôte et l'étranger ! Malgré le développement du tourisme, la

"philoxenia" est restée une vertu plus sincère que formaliste !

Aimer la Grèce, avec ses ombres, ses lumières, ses

ambiances uniques, ses rencontres chaleureuses et divines,

est aisé. Nous sommes tous les petits-enfants d'Aphrodite !

Nous parlons tous grec ! Air, Eros, théâtre et poésie sont des

mots grecs. Vous aussi parlez grec, sans le savoir, quand vous

faites de la politique, de la polémique, quand vous achetez des

carottes, des dattes, des amandes, du basilic, du persil, des

huîtres ou quand vous levez la « jambe » et bombez le « torse »

en sortant de la « clinique » sans maladie « nosocomiale » !

La Grèce invite encore et toujours à de nouvelles

échappées linguistiques, touristiques ou philosophiques. Les

spiritualités laïques, certains modes de vie, le stoïcisme,

l’anti-résignation, le refus des dogmes et des fausses valeurs,

le relativisme et l’épicurisme que nous ont légués les

philosophes de l’Antiquité nous éclairent plus que jamais et

restent source de sagesse, de liberté et de bonheur sur la route

des voyages et le chemin de la vie.

Jean-Marc Mailhol

INFOS PRATIQUES :

www.culture.gr

www.gnto.gr

www.grece.infotourisme.com

www.zeus.ekt.gr/parthenonfrieze

www.la-grece.com

www.athenguide.com

www.iles-grecques.com

www.gtp.gr

www.amb-grece.fr

dossier spécial

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photos scoop par ralph el-Kahi

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photos scoop

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photos scoop

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liban - photos scoop par g. Kahy

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LIBAN

photos scoop

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photos scoop

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montréal - événements

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Montréal Ville d’art et de culture en Amérique du nord

SALON INTERNATIONALdU dESIgN d’INTéRIEURdE MONTRéAL

SIDIM 2011la CrÉaTIVITÉ aCCEssIBlE À TOus !

Pour sa 23e édition, le SIDIM (Salon International du Design

d’Intérieur de Montréal) se veut plus que jamais Le rendez-vous

incontournable de la créativité. Provoquant chaque année le

plus grand rassemblement au Canada des professionnels du

design de toutes les disciplines et de toutes les origines, c’est

l’occasion unique pour les entreprises et les particuliers de

s’adresser directement à des experts, de découvrir les

nouveautés et de s’inspirer des nouvelles tendances du design

international. Les 26, 27 et 28 mai 2011, à la Place

Bonaventure, plus de 20 000 visiteurs ont rencontré quelques

300 exposants !

la GraNDE CÉlÉBraTION Du DEsIGNParce que le design est une affaire de rencontres et

d’échanges, le SIDIM a multiplié cette année les activités en tous

genres pour que chaque visiteur puisse faire du design le moyen

privilégié d’améliorer son environnement quotidien.

Des consultations design ont eu lieu autant pour les gens d’af-

faires que pour les particuliers (ceux-ci ont rencontré les designers

vedettes de l’émission « Des Idées de Grandeur ») à l’occasion

des nombreuses activités de

réseautage, comme les fa-

meux Rendez-vous du design,

le 5 à 7 géant du vendredi, et

les animations organisées par

Bière Boris les midis et les fins

de journée.

Avec le Show de Chaises,

qui a invité cette année des

animateurs et animatrices de télévision bien connus, des co-

médiens et comédiennes à succès et des chefs reconnus à

transformer une simple chaise en bois en objet unique !

Mentionnons, par exemple, la présence de Geneviève Borne,

Gildor Roy, Marie-Lise Pilote, Pascale Montpetit, Sophie Ca-

dieux et Christian Bégin. D’ailleurs, en participant à la grande

tombola du Show de Chaises, les visiteurs auront la chance de

gagner l’une de ces 15 chaises, en plus d’encourager le déve-

loppement de la nouvelle génération de designers et l’excel-

lence en matière de design. Tous les fonds amassés lors de ce

tombola seront remis à la Fondation FERDIE ( Fonds d’Études

et de Recherches en Design d’Intérieur de l’Est ).

ENTrE VIsITEurs ET laurÉaTsLors du Corteo Designo, la remise des Prix d’excellence ont

pris cette année la forme d’une folle farandole animée par

Christopher Hall suivi par les danseurs de Gumboots de l’école

de percussions Samajam.

Les visiteurs ont pu découvrir dans « L’allée LAMCOM » les

lauréats des quatre dernières années des GRANDS PRIX DU

DESIGN ( anciennement PRIX INTÉRIEURS FERDIE );

Lors de la présentation de la 5e édition du Prix Sico Relève

d’Excellence, permettant aux finissants en design ou en

décoration de se faire valoir et de se faire connaître par la

qualité de leurs réalisations.

événements design

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lEs EspaCEs THÉMaTIQuEslE DEsIGN EN uN ClIN D’œIl !

Le design, ce sont des objets et des espaces qui

améliorent notre quotidien, mais c’est aussi une façon nouvelle

d’utiliser les matériaux d’hier et de penser notre environnement

de demain. Pour rendre compte de cette réalité, le SIDIM a fait

voyager les invités à travers des espaces thématiques qui ont

illustré clairement certains aspects majeurs du design

d’aujourd’hui :

- La transversalité des disciplines, avec la disparition

progressive des frontières

entre arts, design et métiers

d’art (Série Limitée et La

Galerie).

- Les grandes tendances

du design, qu’ils s’agisse de

développement durable

( Québec Éco-Design et

Bâtir Vert ), de l’utilisation

croissante de la lumière come matériel architectural ( Espace

Lumière ), de l’avènement de l’Outdooring, avec un tout nouvel

espace thématique (Côté Cour, Côté Jardin), ou de nos

environnements de travail, de plus en plus fluides et modulables

(État de Sièges).

la TrIBuNE DEs DEsIGNErs : uN BOl D’aIr DE CrÉaTIVITÉ

Vitrine de la créativité québécoise depuis 1990, la Tribune

des Designers s’enrichit cette année de créations hors Québec.

À côté des incontournables comme Alto Design ou les Porce-

laines Bousquet, les jeunes lauréats de l’an dernier étaient

aussi présents avec des créations inédites, à l’instar de la

collection colorée de presse-agrumes de A.J ou de la

événements

31

table-bureau d’éveil qui est venue compléter la collection des

meubles éco-design en carton de Toytoy.

lE NOuVEau CONCEpT D’ÉTaT DEsIèGEs : lE CHOIX DEs DEsIGNErs

ET DEs arCHITECTEsPour la troisième année, le SIDIM aprésenté dans État de

Sièges, un espace clé en main et animé, des sièges pour les

marchés du bureau et du contrat. Cette année, ce sont les

sièges les plus aimés des designers et des architectes que les

visiteurs ont été invités à essayer. En effet, 20 personnalités du

milieu du design ont voté pour leurs sièges de bureau et de

commerce fabriquées au Canada et hors Canada, divisées

dans 20 catégories. Au total, 40 sièges seront exposés.

rEsEau-DEsIGNLes visiteurs n’ont pas manqué sous aucun prétexte le

lancement officiel de la toute première plateforme interactive

québécoise entièrement consacrée au design :

RESEAU-DESIGN un répertoire complet des ressources

disponibles en design.

l’ INTErNaTIONal EN VIsITE À MONTrÉal !Le Carrefour International, entièrement dédié au design

venu des quatre coins du monde, a regroupé des pays d’Amé-

rique et d’outre mer tels que l’Italie, l’Allemagne, l’Afrique, les

Pays-Bas, la Suisse, les Philippines et Haïti. Cette année, la

France était fièrement représentée avec la mission économique

d’UBIFRANCE. D’autre part, le SIDIM fut honoré par la visite de

trois figures importantes du design international :

- Cheick Diallo, le designer éclectique et président de

l’Association des Designers Africains qui a participé à faire de

l’artisanat traditionnel africain une expression créative qui a

séduit le monde entier.

- Kenneth Cobonpue, originaire des Philippines, est devenu

en quelques années une icône du design écologique internatio-

nal, avec des meubles qui marient avec élégance exotisme et

modernité.

- Cédric Ragot, un jeune créateur français dans la lignée de

Philippe Starck qui était en vedette avec les produits de la

collection Qui est Paul ?.

Soulignons que Montréal fut à l’honneur au pavillon

événement s

32

desvilles UNESCO de design pour célébrer le 5e anniversaire

de sa nomination par l’organisme international.

QuaND lE MÉTIEr D’arT sE FaIT DEsIGNCette année, il a fallu

surveiller plusieurs exposants

de l’espace Série Limitée

dont le potentiel a déjà fait

parler d’eux. On pense

notamment à Ardente, une

jeune entreprise qui fait du

bois un matériau sculptural

pour réinventer des objets

quotidiens ( une corbeille, un

porte-parapluie, un plateau de

service… ), Foutu Tissu, un

duo créatif qui redonne une

seconde vie aux meubles les

plus classiques en les habil-

lant de motifs géométriques

sérigraphiés, et Narcislight,

qui fait de l’origami un mode

d’éclairage.

événements

33

100 % CONDOla première édition d’un

événement 100 % consacré à l'information sur la copropriété

Le première édition du salon

100% CONDO s'est tenu le 6 et 7 mai

à la Place Bonaventure, uniquement

consacré à la copropriété dans la

région de Montréal. Dans une

atmosphère conviviale, les visiteurs

ont pu se renseigner sur toutes les

façettes de la copropriété en

explorant les villages thématiques qui

rassemblèrent de nombreux

exposants. Les visiteurs ont de même

bénéficié de consultations professionnelles gratuites dans les

domaines juridique, bancaire, de l'assurance, de l'expertise,

évaluation, transaction, agencement, décoration et ont assisté

à 40 conférences et ateliers sur des thèmes riches et variés

autour de la copropriété.

Marc Hervieux, ténor talentueux, passionné d'immobilier et

de rénovation, ainsi que porte-parole de l'événement a déclaré:

«Je suis heureux d'être le porte-parole de cette première

édition de l’événement 100% CONDO, la copropriété est un

mode de vie de plus en plus populaire au Québec, qui permet

comme ce fut le cas pour un membre de ma famille d’accéder

à la propriété. Le fonctionnement et les règles étant loin d’être

connus de tous, les nombreuses conférences données lors de

100% CONDO furent l‘occasion rêvée d'accéder à de

l'information utile.

INVITÉE D’HONNEur DE 100%CONDOInvitée d'honneur de 100% CONDO, l'architecte d'intérieur

Rosanna Cotunni qui a présenté un projet d'aménagement

d'espace de vie en condo incluant du mobilier haut de gamme

de chez Maison Corbeil et Ligne

Roset et un magnifique plancher

composé des tuiles de céramique

de Ramacieri Soligo.

la COprOprIÉTÉ,C’EsT QuOI?

«La copropriété telle qu'on la

connaît a 40 ans au Québec et est

encore bien peu connue.

Beaucoup l'associent

exclusivement aux grandes tours à

condos, alors que celles-ci ne représentent que 20 % du

marché » a expliqué Sylvie Rovida. Près de 80% des

copropriétés sont des petites constructions de 20 portes et

moins. Fait méconnu, toutes les copropriétés sont régies par le

même code civil, peu importe leur taille.

Les études de marché démontrent que tout le monde

semble savoir ce qu'est la copropriété, sans véritablement être

conscient de ce que c'est et ce que cela implique. Pour un

marché en pleine effervescence il s'agit d'autant de futurs

nouveaux copropriétaires qui ont besoin d’information sur le

fonctionnement de leur cadre de vie en copropriété, ainsi que

de connaître leurs droits et aussi leurs devoirs. 100 % CONDO

offre à ces personnes une source d'information.

À prOpOs DE 100 % CONDO

100% CONDO est la pre-

mière édition d’un événement

indépendant exclusivement

sur le condo et la copropriété

en géneral. Sa mission est de

donner l'information utile au

bon moment et ce, via son

salon ou via son site Internet.

www,centpourcentcondo.com

Contact : 514-845-1188

événement s copropriété

34

Sylvie Rovida

www.centpourcentcondo.com

35

Rosanna Cotunni, l’invitée d'honneurau Salon 100%, présente son projet d'aménagement d'espace de vie encondo avec du mobilier haut degamme de chez Maison Corbeil etLigne Roset et du magnifique planchercomposé des tuiles de céramique siggné Ramacieri Soligo

montréal - développement

36

DEsTINaTION TOurIsTIQuE plus VErTELa ministre du Tourisme, madame Nicole Ménard, le

ministre des Affaires municipales, des Régions et de

l’Occupation du territoire, monsieur Laurent Lessard, et le

président-directeur général de Tourisme Montréal, l’honorable

Charles Lapointe, ont annoncé une aide financière de

100 000 $ sur une période de deux ans pour la mise en œuvre

du plan d’action du tourisme vert de Montréal.

Amorcée il y a deux ans, cette offensive vise à faire de

Montréal une destination touristique de plus en plus verte et

ainsi se positionner auprès des touristes grâce à une série

d’actions qui seront réalisées au courant des deux prochaines

années.

« Ce projet permettra de mobiliser et d’outiller le milieu

touristique montréalais pour mener des actions concrètes afin

de participer au virage vert de l’industrie. Dans cette optique,

le gouvernement du Québec est heureux de s’associer à cette

initiative qui contribuera notamment au rayonnement et à la

reconnaissance internationale de la métropole en matière de

développement durable », a déclaré le ministre Laurent Lessard.

QuÉBEC, TOurIsME DuraBlE« Il est essentiel que l’industrie touristique prenne le virage

du tourisme durable pour faire du Québec un leader à ce

chapitre à l’échelle internationale. Ce plan d’action aura une

incidence positive indéniable sur les visiteurs quant à leur

perception de Montréal, ce qui ne manquera pas de rendre

notre métropole encore plus séduisante et attirante à leurs

yeux. C’est pourquoi Tourisme Montréal et ses membres

peuvent compter sur le soutien du ministère du Tourisme dans

la réalisation de leur projet », a ajouté la ministre Ménard.

Cette contribution financière permettra à Tourisme

Montréal de réaliser les actions suivantes :

le gouvernement du québec a

annoncé au début du printemps

sa participation au virage vert de

l’industrie touristique montréalaise

scoop

37

Faire de Montréal une villeau tourisme durable

* Soutien du secteur des

congrès afin de favoriser la tenue

d’événements ayant une signature

environnementale aussi exemplaire

que possible ;

* Communication aux

intervenants touristiques montréalais

des meilleures pratiques écologiques

implantées par les entreprises d’ici

et d’ailleurs ;

* Création d’une plateforme

informative afin d’offrir aux touristes un répertoire de sociétés

privilégiant les bonnes pratiques environnementales ;

* Concertation avec les autres organisations

montréalaises ayant un plan d’action vert, notamment dans

l’optique potentielle de mettre en œuvre un projet collectif de

compensation environnementale pour l’industrie touristique

de la métropole;

* Embauche d’un éco-conseiller qui sera chargé du

déploiement élargi du plan d’action vert. Cette ressource agira

comme consultant ou accompagnateur auprès des

intervenants touristiques montréalais afin de les guider dans

l’adoption de meilleures pratiques éco-responsables dans la

gestion de leurs activités.

sENsIBIlIsaTION DEs INTErVENaNTsTourisme Montréal offrira aussi à tous les intervenants du

secteur une série de formations adaptées aux réalités locales

de l’industrie afin de les sensibiliser aux diverses questions

environnementales auxquelles ils sont confrontés et de les

aider à trouver des solutions vertes pour y pallier.

« Nous sommes fort heureux de pouvoir poursuivre la dé-

marche verte entreprise par Tourisme Montréal et de pouvoir

agir concrètement auprès des intervenants montréalais et en

collaboration avec eux. Déjà la réponse enthousiaste de notre

personnel et des gens de l’industrie témoigne sans l’ombre

d’un doute leur volonté de positionner Montréal comme un

leader des bonnes pratiques environnementales et d’en faire

une destination verte reconnue partout dans le monde », de

dire l’honorable Charles Lapointe, président-directeur général

de Tourisme Montréal.

L’aide financière accordée se répartit comme suit : 50 000 $

proviennent du ministère du Tourisme et 50 000 $ du Fonds de

développement de la métropole du ministère des Affaires

municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire.

sOurCEs :Julie Boivin

Attachée de presse

Cabinet de la ministre du Tourisme

Tél. : 418 528-8063

gabriela Quiroz

Attachée de presse

Cabinet de la ministre du Tourisme

Tél. : 418 528-8063

Pierre Bellerose

Vice-président

Recherche et développement du produit Tourisme Montréal

Tél. : 514 844-2404

développement

38

arOMaTHÉrapIE ET BIEN ÊTrE DaNs lE luBErON

Dans le Vaucluse, non loin de la petite ville d’Apt, lieu

magique chargé d’histoire et paradis des randonneurs, en

pleine nature au sein du Parc National du Luberon, classé au

patrimoine de l’UNESCO comme réserve de biosphère,

« le hameau des Agnels » appelle tout un chacun à se ressour-

cer, à se recenter, à se retrouver. Des paysages et des champs

de lavande à perte de vue. C’est dans cet envronnement

privilégié qu’est installé l’IPAL, l’Institut d’Aromathérapie et de

bien-être, avec sa fameuse distillerie bio, une histoire de

biodiversité, de parfums, de couleurs, de lumière et d’amour,

une passion transmise de génération en génération.

L’Institut propose des ateliers et des stages de formations

sur l’aromatologie et l’aromathérapie ; certaines formations

sont dispensées sur deux à trois jours pour professionnels et

particuliers intéressés, d’autres, sur une, deux ou trois heures,

pour petits groupes désireux de s’initier aux bienfaits des

huiles essentielles.

Ces ateliers sont accessibles à tous. Ils revêtent un

caractère tout à fait pratique, tel que la création de bougies, de

savons, d’huiles de massage, de parfums naturels ou de

cosmètiques, tous à base d’huiles essentielles. Ils peuvent

aussi aborder des thèmes tels que la gestion du stress par les

huiles essentielles ou la confection d’une trousse aromatique

familiale.

En saison, ces demi-journées comprennent une visite com-

mentée de la fameuse distillerie de lavande bio. Selon les sai-

sons, vous visiterez les champs de lavande, de romarin et de

thym, vous pourrez même vous relaxer dans une piscine à

l’eau florale de lavande. Tous les délices de la Provence vous

attendent dans le Luberon. Pourquoi vous priveriez-vous de

cette initiation à l’alchimie des sens, de cette escale rare au ha-

meau des Angels, terre de douceurs et de créativité, de bien-

être et d’harmonie retrouvée ?

J.M. M.

Sur R.V. pour petits groupes constitués de 6 personnes.

Tous les mercredis en juillet et août, de 9h30 à 12h.

Tarif ateliers demi-journée : 33 € par personne

Institut Provençal d’Aromatologie et de Bien-être en Luberon

84400 APT

E-mail : [email protected]

www.ipal-formation.com

www.parcduluberon.com

www.provenceguide.comMaui, Hawaii 

france - santé

39

initiation aUX hUiles essentielles aU cœUr de la provence !

Les huiles essentielles et l'aromathérapie sont àla mode. Tout le monde en parle. Mais si tout lemonde sait qu’elles recèlent d'extraordinairespropriétés pour la santé, la beauté et le bien-être,bien peu de personnes savent en réalité comment les utiliser, à quelles fins et dansquelles proportions. Quant à savoir commentelles fonctionnent et interagissent avec l'organisme, la plupart d'entre nous l'ignore. En un mot, l'aromathérapie, bien que chargée denombreuses valeurs positives et de propriétésmédicinales, reste une pratique assezméconnue. Invitation.

I never wanted to go to Hawaii, but I warmed to the idea

after I won – yes, I said ‘won’ – a five-night stay at the Wailea

Marriott on the island of Maui. This was not one of those, “you

have been selected to receive” deals or a “all you need to do is

talk to our friendly salesman about a time share” pitches. It

was a real, “pick from the hat” drawing at a legitimate

gathering. But, even with the offer of a free stay, I was still not

convinced that Hawaii offered anything for me.

What finally convinced me was a travel brochure which

described, in glowing detail, a place called the “Seven Sacred

Pools,” a not-to-be-missed site on Maui. The photos of these

wonderful isolated pools fed by towering waterfalls sold

me in an instant.

Could it be that this is where I would find the true meaning

of life? Would the winning of a trip be the start of a karmic

journey to the “sacred pools” to find inner peace?

I decided to find out. What followed was a series of

delightful surprises.

My first surprise came when I arrived at the hotel. The

Wailea Marriott is a wonderful resort located in a prime section

of Maui. Nestled along the ocean on Maui’s southwestern

coastline (the so-called ‘dry side’ of the island), this 22-acre,

500-plus room resort underwent a $25 million renovation just a

couple of years ago. The manicured lawn was like a wide green

carpet leading to the white-sand beach that was just off our

balcony. I could have spent the entire vacation just staring out

at the unbelievable clear morning sky and magnificent sunsets

that paraded by each day.

The room itself was big, comfortable,

and well-insulated so I wasn’t disturbed by

noises from other guests, an important

consideration when you come back

exhausted from a long day of playing or from

seeking inner peace.

With several restaurants, shops, a fitness center, tennis

courts, three award-winning golf courses, one of which is home

to the Champions Skins Game, and special programs for kids,

I was tempted to never leave the resort. But, as I soon learned,

there is a lot to see in Maui.

Exploring the island, I soon found that Maui, the second

largest Hawaiian island, has much to offer (my next surprise).

Within its 728-square miles are 120 miles of spectacular

hawaii - travel life

40

Maui, HawaiiSeven Sacred Pools

Words and Cover Photo by Jim Thompson

coastline, a mountain that reaches more than 10,000-feet into

the air, and the highest concentration of luxury hotels in all of

the Hawaiian islands.

From the Ioa needle, which Mark Twain described as the

“Yosemite of the Pacific” and lush rain forests to the three-mile

deep, other-worldly Haleakala crater and the winding highway

to Hana, Maui offers lots of surprises.

IaO NEEDlEThe first day I visited the “Iao

Needle,” a 2,250-foot mountain that

towers above the Iao Valley in the

island’s central plain. In geological

terms, the ‘needle’ is actually a

basaltic core that remained after

water eroded away the weaker

stones that surround it over millions

of years. Framed by dramatic

waterfalls and lush forests, the

needle stands in quiet

testament to the volcanic origin of

the islands.

Below are streams and pools

feed by waters that collect high in

the surrounding mountains. I spent most of the day hiking

through the lush forests, stopping occasionally to wade or

swim in the cool waters of the crystal clear streams.

The Iao Valley has long been the heart of the island. For

hundreds of years, Hawaiian chiefs were laid to rest in secret

burial sites along the walls of this serene valley. In 1790, it was

the site of a critical battle that consolidated the rule of King

Kamehameha I over all of the

Hawaiian islands.

‘If this spot, which I had never

heard of before, was this nice what

must the “sacred pools” be like?’

I mused. All that stood in the way of

me slipping my toe into the sacred

waters of the pools was the drive

along the Hana Highway which I

planned for the next day.

I was getting pretty excited.

HIGHwaY TO HaNaRoute 360, which runs along the

coast on the north side of the island

and leads to Hana, has more twists

and turns than a hula dancer.

travel life

41

It’s only about 60 miles long, but with more than 500 turns, the

trip takes nearly three hours without stops – yet, another

surprise for me. But, there is so much to see along the

way – waterfalls, spectacular ocean vistas, and wonderful

mountain scenery – that I wanted to stop every few minutes.

As a result, the drive from the hotel in Wailea to the seven

sacred pools took more than four hours.

The road to Hana is a magnificent journey. Cool spray from

waterfalls that dot the highway, the smell of ginger flowers

mixed with the exotic scent of mango and guava, and soaring

rock cliffs that plunge into the sea offer a delight for the senses.

This was truly the right prelude to my pilgrimage to the “Seven

Sacred Pools.”

One of my stops was at a private arboretum and botanical

garden, appropriately named, ‘The Garden of Eden.’ The entry

fee of $7 to visit this 26-acre park is well worth it. Within its

confines are a eucalyptus grove, brilliant tropical flowers,

bamboo jungles, and a view of the ocean and mountains that

was featured in the opening scene of the film ‘Jurassic Park.’

Back on the road as I crossed bridge after bridge through

the misty jungle on the way to the “pools,” waterfalls seemed

to be everywhere. This side of the island (the so-called ‘wet

side) is so moist that a network of 75-miles of tunnels and

ditches provides water for the sugar cane fields that carpet the

central plains while nourishing the endless variety of vegetation

along the way.

It was late afternoon when I finally arrived at the pools

where I was to begin my spiritual journey to find the meaning of

life. My next surprise was to find that the entrance to this

hallowed place is a very unspiritual, unromantic, and unlikely,

ranger station at Haleakala National Park at Kipahulu.

Not only was it packed with people, but it looked nothing at all

like the sacred spot I had envisioned. After finally finding a

place to park, I began the 15 minute to walk to the pools over

an easily navigated trail.

sEVEN saCrED FOOlsAt last I had arrived. I took a deep breath and drank in the

scene. But, wait! Was this really the “Seven Sacred Pools”

I had dreamed about and which lured me to the islands, or just

some cruel, ‘good news, bad news’ joke? It was certainly a

shocking surprise.

The good news was that the pools themselves are

spectacular. Feed from the Pipiwai stream several miles away,

the pools step down the

side of the mountain

through a series

of waterfalls.

The bad news was

that there were so many

people that you could

hardly find a space to sit.

There is nothing wrong

with people, but I was

hoping for some sort of

spiritual experience at a

‘sacred’ and, presuma-

bly, isolated location. This was hardly better than a visit to the

public pool on a hot summer day in the city!

Compounding my disillusionment was that there are

actually many more pools than the sacred seven. I was even

more shocked when I learned the area, which is actually named

the Ohe’o Gulch Pools, was given the moniker of ‘The Seven

Sacred Pools’ by a PR man at the Hotel Hana in about 1947 in

a stunt to get more visitors to the area and to the hotel.

It obviously worked!

travel life

42

On most days, thousands of people visit the site. Talk about

shattering my dreams and hopes for eternal enlightenment!

Sure, it’s worth seeing, but, unless you get there very early in

the morning, forget about any sacred or transcendental

transformation. About all you will see are bodies.

sO MuCH FOr ENlIGHTENMENTI had hoped to get to the Haleakala Crater the next

morning to watch the sunrise, something I was told is a “not to

be missed experience” and another journey on the road to

“spiritual enlightenment”

But, by this time I had my fill of finding the meaning of life.

Besides, pre-dawn comes awfully early (hey, that’s before

dawn!) and I was, after all, on vacation.

It was late morning when I finally arrived and got my next

surprise. I was told to allow plenty of time for the drive since

the road raises from sea level to the summit at Puu Ulaula

(Red Hill) over 10,000-feet above. Although the road has a lot

of turns and often runs precariously close to the edge of the

mountain, it was a fairly easy drive that only took about

an hour. After driving the road to Hana, this road was

no problem at all.

According to Hawaiian myth, the god Maui captured the

sun and slowed its movement across the sky to give the

people a longer day, thus giving Haleakala its name which

translates as “House of the Sun.” When it’s not foggy, the view

from here is truly special. It’s easy to see why people are willing

to get up at 3:00 in the morning and fight lines of traffic to

see the sunrise. More adventurous types can also get a van

ride to the top to see the sunset and then ride a bicycle

down to mountain.

MauI MarsThe crater itself is like a visit to Mars where a stark

landscape streaked with yellow, red, gray, and black trace the

course of lava, ash, and cinder flows. This other-worldly

location at the summit is also cold and I was glad I had a

jacket to break the wind.

Besides the wonderful views of the ocean and the island,

I stopped to admire the rare Silversword plant that grows

only in the alpine areas of the Hawaiian islands. I also saw

endangered Nene geese and an abundance of other

unusual wildlife. I must admit that I was briefly tempted to take

home a few of the unusual rocks that are scattered over the

landscape. But, I changed my mind after visiting the ranger

station where you can see boxes of lava rocks returned by

unhappy visitors who claimed they had nothing but bad luck

after their little treasure hunts in the area of the crater.

It wasn’t until the final day that I finally took time to relax on

the beach. I’d seen just about all the beaches on the island, but

none compared to the small stretch of white sand just outside

my hotel room. As I soaked up the warm sunshine that filtered

through the palm trees, a strange calm came over me. I wasn’t

hungry because I had plenty of words to eat.

I had learned many things. I learned that there is much

more to Maui than the beaches. I learned that, despite what

I thought before my visit, the beach is the real reason to visit

Maui. I also learned that enlightenment is not to be found

at the “Seven Sacred Pools.”

I never did find the meaning of life, but I walked away

with a new appreciation for the beauty and serenity of Maui.

As I boarded the plane, I knew I would return.

EXpErIENCE HawaI‘I’s DIVErsITY aTYEar-rOuND FEsTIVals & EVENTs

Music, Entertainment, Culture, and Cuisine Showcased for

Visitors and Residents to Enjoy.

Discover the Hawaiian Islands rich culture and diversity at

one of the many festivals and events occurring throughout the

year. Hawaii’s festivals and events provide visitors and locals

with an opportunity to embrace the multi-cultural heritage.

Please view a complete listing of Hawaii’s festivals and events

at www.gohawaii.com/event.

travel life

43

44

Jbail (Byblos) is a true microcosm of the civilizations that have populated Lebanon overthe centuries. Believed to be one of the oldestcontinuously inhabited cities in the world, themodern port city of Jbail (Byblos) is built uponmultiple layers of ruins, dating back to as earlyas the Stone Age and extending to the more recent Ottoman days. A visit to Jbail (Byblos) is a chance to walk through the annals of Lebanese history and experience firsthand thediverse cultures that have made this area a mosaic of civilizations. Jbail (Byblos) is not simply a picturesque seaside town, but has ahistory that has been closely tied to the Mediterranean for millennia.

44

ByBLosANcIeNt crossroAdsof the MedIterrANeAN

Words and Photos by The Ministry of Tourism

lebanon - world’s old cities

Jbail (Byblos) is not simply

a picturesque seaside town,

but has a history that has

been closely tied to the

Mediterranean for millennia.

Historians believe that the site of Jbail (Byblos) dates back

at least 7,000 years (beginning around 5,000-4,000 B.C.), when

a small Neolithic fishing community settled along the shore of

the Mediterranean. From that period onward, new settlers

brought new ways of life and new customs, leaving a variety of

artifacts and the remnants of houses and buildings that trace

the city's ancient history. Today's visitors can see the remains

of several Stone Age huts with crushed limestone floors, the

foundations of Chalcolithic houses (4,500-3,500 B.C.), the

vestiges of an Early Bronze Age residence, and the remains of

ancient defensive ramparts and temples.

By around 3,000 B.C., Jbail (Byblos) was inhabited by

Canaanites, or Phoenicians, and became the first Phoenician

city to trade actively with the Egyptian Old Kingdom.

Jbail (Byblos) developed into the most important commercial

world’s old cities

46

center in the eastern Mediterranean, trading cedar wood,

olive oil, and wine for gold, alabaster, papyrus, and other goods

from the Egyptian pharaohs. In the royal necropolis at Jbail

(Byblos) can be found the nine underground tombs of the

Jbail (Byblos) kings.

Perhaps the Phoenicians' most impressive contribution to

the world is the development of the first alphabetic phonetic

script, the precursor of the modern-day alphabet. It is believed

that scholars of Jbail (Byblos) developed the Phoenician

alphabet. The oldest evidence of the Phoenician alphabet

discovered to date is the inscription on the sarcophagus of

King Ahiram of Jbail (Byblos)

(10th century B.C.), which is

now on display at the National

Museum in Beirut.

Following the conquest

by Alexander the Great,

Jbail (Byblos) fell under

Greek rule and adopted the

Greek language and culture. The

Greeks gave the city its name of Jbail

(Byblos), which means “papyrus” or

“paper.” The city was an important center

for trading papyrus, on which many

religious texts, public documents,

private letters, astronomical, and

mathematical texts were written.

In the first century B.C., the Romans

took Jbail (Byblos), and constructed

large temples, baths, and other

buildings. Artifacts of the Roman era

include the remains of a Roman theater

(218 A.D.), columns lining the ancient

colonnaded street, and a Roman

nympheum (a monumental public

fountain). Roman rule in Jbail (Byblos)

was followed by Byzantine rule

(399-636 A.D.) and then Arab rule

(636-1104 A.D.).There are few

archaeological remains of

these periods.

In 1104, Jbail (Byblos) was conquered by the Crusaders,

who used the large Roman stones and columns to construct

their own castle and a moat. This castle was later reused and

renovated by the Mamlukes (13th-16th centuries A.D.) and the

Ottomans (16th-20th centuries A.D.). Today, the 12th century

Crusader castle towers over the Jbail (Byblos) ruins, and

climbing to the top of the castle is an excellent vantage point

for taking in a panoramic view of the ruins and the

Mediterranean Sea.

Before Jbail (Byblos) was excavated in the late-19th and

early-20th centuries, these layers of ruins were buried in earth,

forming a mound nearly 12 meters high, and covered with

houses and

gardens. Over the

last century,

historians have

excavated the site,

digging through

each layer of stone

and earth to uncover a

unique period of history in

this port city.

Modern visitors to Jbail

(Byblos) can undertake their own

historical excavation here,

exploring the layers of ruins and

artifacts to unearth the ancient

civilizations of Lebanon.

ByBLos todAy

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reproduction, même partielle par quelque

procédé que ce soit, des textes ou des

illustrations, sont reservés pour tous pays.

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