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i ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES COMMERCIALES affiliée à l'Université de Montréal UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN SYSTÈME D'INFORMATION EN CONTEXTE DE PME par Louis Raymond diplômé de l'Université de Montréal et étudiant au programme de doctorat à l'École des Hautes Études Commerciales r r I I Thèse présentée à l'École des Hautes Études Commerciales en vue de l'obtention du grade de DOCTEUR EN ADMINISTRATION (Ph.D) Novembre 1984

UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

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Page 1: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

i

ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES COMMERCIALES

affiliée à l'Université de Montréal

UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS

D'UN SYSTÈME D'INFORMATION EN CONTEXTE DE PME

par

Louis Raymond

diplômé de l'Université de Montréal

et

étudiant au programme de doctorat à l'École

des Hautes Études Commerciales

r

r

I

I

Thèse présentée à l'École des Hautes Études Commerciales

en vue de l'obtention du grade de

DOCTEUR EN ADMINISTRATION (Ph.D)

Novembre 1984

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REMERCIEMENTS

La réalisation de cette recherche n'aurait pas été possible sans l'appui de

certaines personnes que je voudrais présentement remercier.

Ma directrice de thèse, le professeur Nadia Magnenat-Thalmann de l'École

des Hautes Études Commerciales, m'a fait bénéficier de son appui et de ses

conseils tout au long du projet. Il en est de même pour les autres membres de mon

comité de thèse, le professeur Hugh Howson de l'Université McGill et le professeur

Lin Gingras de l'Université Laval. Que tous veuillent bien accepter l'expression de

mes remerciements les plus sincères.

Je tiens à remercier également monsieur Paul Laurin, doyen du décanat des

études avancées et de la recherche à l'Université du Québec à Trois-Rivières pour

l'appui financier qui m'a été accordé pour la phase de cueillette des données de

cette étude.

Mes remerciements s'adressent finalement à mon épouse Lisette et à mon fils

Philippe, qui ont continuellement été mon inspiration durant ce cheminement.

Page 3: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

II

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS

TABLE DES MATIÈRES ii

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX vi

RÉSUMÉ viii

INTRODUCTION 1

I. Objectifs de la recherche 1 II. Énoncé du problème 2

III. Apport de la recherche 6 IV. Étapes de la recherche 8

CHAPITRE I: CONTEXTE THÉORIQUE ET EMPIRIQUE 10

I. Cadre conceptuel de la recherche sur le succès des systèmes d'information 10

A. Modèle de Chervany, Dickson et Kozar 11 B. Modèle d'Ein-Dor et Segev 14 C. Modèle de Zmud 18 D. Modèle de Lucas 21 E. Cadre conceptuel global 25

II. Spécificité de la PME 27

A. Spécificité organisationnelle 29 B. Spécificité décisionnelle 32 C. Spécificité psycho-sociologique 34 D. Spécificité de la fonction SI 35

III. Variables de recherche 38

A. Variables indépendantes 40 B. Variables dépendantes 49

IV. Hypothèses 55

Page 4: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

iii

CHAPITRE II: MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE EMPIRIQUE 58

I. Méthode de recherche 58

A. Procédure d'échantillonnage et cueillette des données 58 B. Mesure de la satisfaction d'un utilisateur 64

1. Pré-test de la mesure de satisfaction 65 2. Mesure de satisfaction dans la présente étude 74

II. Méthode d'analyse des données 77

CHAPITRE III: ANALYSE DES RÉSULTATS 79

I. Résultats descriptifs 79

A. Profil organisationnel de l'utilisation de l'ordinateur 79 B. Profil individuel de l'utilisateur 81

II. Résultats relatifs aux hypothèses de recherche 87

A. Association de l'expérience informatique aux autres caractéristiques organisationnelles (H1.1 - H1.4) 87

B. Association des caractéristiques organisationnelles à la satisfaction (H2 - H6) 89

1. Expérience informatique de la firme 89 2. Développement, exploitation et nature

des applications 92 3. Localisation de la firme 94

C. Association des caractéristiques individuelles à la satisfaction (H7 - H10) 94

1. Éducation et expérience de l'utilisateur 96 2. Mode d'accès de l'utilisateur 97 3. Niveau d'utilisation 97

III. Résultats relatifs aux composantes de la satisfaction de l'utilisateur 99

A. Association des variables organisationnelles aux composantes de la satisfaction 100

B. Association des variables individuelles aux com-posantes de la satisfaction 103

IV. Commentaires des utilisateurs 105

Page 5: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

iv

CONCLUSION 107

I. Implications de la recherche 109 II. Limites de la recherche 1 1 1

III. Suggestions pour recherches futures 112

BIBLIOGRAPHIE 114

ANNEXES 123

Annexe A

123 Annexe B

136

Annexe C

138 Annexe D

149

Page 6: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

LISTE DES FIGURES

I. Impact des différences individuelles sur le succès d'un SI (Zmud, 1979) 19

II. Modèle du succès de l'implantation d'un SI (adapté de Lucas, 1978) 22

III. Cadre conceptuel global des facteurs de succès d'un SI 26

IV. Caractérisation typique de la spécificité de la PME en regard des SI 30

V. Modèle initial de recherche sur le succès d'un SI en contexte de PME 39

VI. Modèle de mesure du succès (post-implantation) d'un SI (O'Brien, 1977) 51

Page 7: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

LISTE DES TABLEAUX

I. Variables indépendantes et dépendantes influençant la conception d'un SI (Chervany, Dickson et Kozar, 1972) 12

II. Variables de contexte organisationnel influençant le succès d'un SI (Ein-Dor et Segev, 1978) 15

III. Étapes de la croissance informatique (adapté de Nolan, 1979) 37

IV. Critères d'opérationalisation des variables indépendantes 41

V. Comparaison de services informatiques internes et externes (Lucas, 1981) 44

VI. Composantes de la satisfaction d'un utilisateur de SI 54

VII. Nombre de réponses à l'envoi du questionnaire par courrier 60

VIII. Représentativité des firmes ayant répondu au questionnaire 61

IX. Caractéristiques individuelles des deux groupes de répondants 63

X. Items composant l'instrument de mesure de la satisfaction 66

XI. Coefficients de fiabilité (alpha de Cronbach) du pré-test 68

XII. Corrélations inter-échelles du pré-test (test, n = 27) 69

XIII. Corrélations test-retest du pré-test (n = 25) 70

XIV. Corrélations des items avec la mesure de satisfaction 73

XV. Fiabilité validité et pouvoir discriminant de l'instrument de mesure de la satisfaction (n = 414) 74

vi

Page 8: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

XVI. Corrélations des items avec les composantes principales (n = 414) 76

XVII. Répartition des caractéristiques d'utilisation de l'ordinateur 80

XVIII. Taux de présence des applications de l'informatique 82

XIX. Répartition des caractéristiques des utilisateurs (n = 414) 83

XX. Statistiques descriptives des variables dépendantes (n = 414) 85

XXI. Caractéristiques additionnelles des utilisateurs (n 414) 86

XXII. Corrélations de l'expérience informatique de la firme avec les autres caractéristiques d'uti- lisation de l'ordinateur 88

XXIII. Corrélations des caractéristiques d'utilisation de l'ordinateur avec la satisfaction 90

XXIV. Corrélations partielles de l'expérience informatique de la firme avec la satisfaction, avec contrôle des autres caractéristiques d'utilisation de l'ordinateur 91

XXV. Corrélation des caractéristiques de l'utilisateur avec la satisfaction 95

XXVI. Corrélations des caractéristiques organisationnelles et individuelles avec le niveau d'utilisation, sans et avec contrôle de la satisfaction 98

XXVII. Corrélations des caractéristiques d'utilisation de l'ordinateur avec les composantes de la satisfaction 101

XXVIII. Corrélations des caractéristiques de l'utilisateur avec les composantes de la satisfaction 104

Page 9: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

RÉSUMÉ

Très peu de chercheurs ont abordé la question de l'implantation des systèmes

d'information dans le contexte spécifique de la petite entreprise. Or, cette lacune

ne peut plus être justifiée tant sur le plan pratique que sur le plan théorique. D'une

part, l'avènement des micros-ordinateurs permet maintenant même aux plus petites

firmes de s'informatiser. D'autre part, la recherche en systèmes d'information a

toujours considéré que le contexte organisationnel est un facteur important pour le

succès d'un système; cela pourrait donc impliquer que les conclusions de recherches

effectuées dans un environnement de grande entreprise ne puissent pas être

nécessairement généralisables à la PME parce que le contexte organisationnel de la

PME est fondamentalement différent de celui de la grande entreprise.

L'objectif de la recherche est d'identifier et d'expliquer certains facteurs

organisationnels et individuels potentiellement reliés au succès d'un système

d'information implanté dans une PME. Spécifiquement, les facteurs étudiés sont

des caractéristiques organisationnelles de l'utilisation de l'ordinateur et des carac-

téristiques démographiques et contextuelles de l'utilisateur. Dans cette recherche,

le succès d'un système est défini par la satisfaction de l'utilisateur.

Pour atteindre l'objectif de la recherche, une étude empirique fut effectuée

auprès d'utilisateurs de systèmes informatisés, soit les contrôleurs de 414 PME

manufacturières québécoises; les données furent recueillies au moyen d'un

Page 10: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

ix

questionnaire envoyé par courrier. L'analyse de ces données a permis de confirmer

la majorité des hypothèses de recherche. Plus précisément, il fut trouvé que:

1 0 les utilisateurs sont plus satisfaits dans les firmes qui développent à l'interne

une plus grande part de leurs applications, qui exploitent à l'interne leurs

applications, et qui exploitent un plus grand nombre d'applications adminis-

tratives;

20 les utilisateurs sont plus satisfaits lorsqu'ils ont une plus grande expérience de

leur tâche et qu'ils accèdent au système en mode dialogué;

30 les utilisateurs ont un plus haut niveau d'utilisation lorsqu'ils sont plus

satisfaits;

40 les firmes qui ont une plus longue expérience de l'informatique développent à

l'interne une plus grande part de leurs applications, exploitent un plus grand

nombre d'applications administratives et sont situées dans des régions plus

développées.

L'apport le plus important de cette recherche se situe au niveau de la

validation empirique de l'importance du contexte organisationnel pour le succès des

systèmes d'information, et en particulier au niveau des caractéristiques organisa-

tionnelles d'utilisation de l'ordinateur dans la PME.

Page 11: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

INTRODUCTION

I. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Le domaine des systèmes d'information en tant que discipline académique est

très jeune et encore en pleine évolution (Davis, 1983). Or, depuis ses débuts il y a

une quinzaine d'années, un des axes majeurs de recherche de cette discipline a été

l'étude des facteurs associés au succès ou à l'insuccès de l'implantation d'un

système d'information dans une organisation. Plusieurs auteurs dont Chervany,

Dickson et Kozar (1972), Ein-Dor et Segev (1978), Lucas (1973) et Mason et Mitroff

(1973) ont proposé des modèles de recherche en systèmes d'information basés

explicitement ou implicitement sur la relation entre divers facteurs individuels,

organisationnels et techniques, et le succès d'un système.

Ces propositions de recherche ont conduit à des investigations empiriques

telles que les "Minnesota experiments" (Dickson, Senn et Chervany, 1977) et les

études de Lucas (1978), visant à confirmer des hypothèses spécifiques quant à

l'impact de certaines variables sur des mesures représentatives du succès d'un

système d'information telles que la satisfaction de l'utilisateur, son niveau d'utilisa-

tion du système ou sa performance décisionnelle. Outre l'élaboration et la

vérification d'une théorie descriptive des systèmes d'information organisationnels,

ces études visent ultimement un objectif de nature prescriptive, soit l'amélioration

de l'efficacité et de l'efficience des systèmes d'information en tant que soutien des

activités et fonctions de gestion d'une organisation (Ives, Hamilton et Davis, 1980).

Page 12: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

2

Au départ, notre étude s'inscrit donc dans le courant de recherche décrit

précédemment. Notre objectif est en effet de décrire et d'expliquer les relations

qui existent entre différents facteurs organisationnels et individuels, et le succès

d'un système d'information (SI), et ce, spécifiquement dans un contexte de petite et

moyenne entreprise (PME). Parmi l'ensemble des facteurs possibles, ceux que nous

avons choisis d'étudier empiriquement sont les caractéristiques organisationnelles

de l'utilisation de l'ordinateur dans la PME d'une part, et les caractéristiques

démographiques et contextuelles des gestionnaires de PME qui utilisent un système

d'information d'autre part. Nous emploierons la satisfaction de l'utilisateur comme

mesure primordiale de succès.

IL ÉNONCÉ DU PROBLÈME

L'absence d'intérêt des chercheurs en sciences économiques et administra-

tives pour les organisations de petite et moyenne dimensions est un phénomène qui

a été constaté antérieurement par McGuire (1976), et ce, alors que ces organisa-

tions constituent une très forte majorité numérique de tous les systèmes organisa-

tionnels. Par exemple, le Small Business Administration des États-Unis estime que

97% des firmes américaines sont des PME, contribuant 43% du produit national

brut.

Or, cette situation, sous-tendue par une vision simpliste de la petite

entreprise en tant que "modèle réduit" de la grande entreprise, est maintenant en

voie de disparition sous l'impact d'un ensemble de recherches qui étudient, au

contraire, la PME en tant qu'entité fondamentalement distincte, présentant par le

fait même des caractéristiques et un comportement différents mais tout aussi

Page 13: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

3

intéressants que la grande entreprise. Paulson et Stump (1979) ont d'ailleurs

développé l'argument que la simplicité organisationnelle de la PME devrait être

exploitée par les sciences administratives, comme l'est la simplicité structurelle

par les sciences physiques, pour son utilité théorique et empirique. Des exemples

d'études théoriques ou empiriques basées sur ce que l'on pourrait qualifier de

"spécificité de la PME" se retrouvent dans des disciplines telles que l'économique

(Julien et Lafrance, 1983), la théorie de l'organisation (Blau, Heydebrand et

Stauffer, 1966), les sciences du comportement (Harrell, 1970) et le management

(Gasse, 1979).

Ceci étant dit, on doit constater que très peu de chercheurs ont abordé la

question de l'implantation des systèmes d'information dans le contexte spécifique

de la petite entreprise. Quelques études ont cependant utilisé la taille d'une

entreprise comme variable discriminante pour identifier des différences organisa-

tionnelles entre petites et grandes entreprises au niveau des systèmes d'informa-

tion. C'est ainsi qu'Eln-Dor et Segev (1982) ont trouvé que le degré de

centralisation du service de l'informatique d'une firme, et le niveau hiérarchique du

directeur de ce service, étaient inversement reliés à la taille de la firme.

DeLone (1981) a étudié la relation entre la taille d'une entreprise manufactu-

rière et diverses caractéristiques de son utilisation de l'ordinateur telles que le

niveau relatif des dépenses en matériel et en logiciel, la nécessité de recourir à de

l'expertise externe et la maturité informatique de la firme. Les résultats qu'il a

obtenus sont que les moins grandes firmes dépensent relativement plus sur le

matériel, dépendent plus de services externes de programmation, et sont informati-

sées depuis moins longtemps. Turner (1982) a trouvé que les moins grandes banques

Page 14: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

4

tendent à obtenir leurs services informatiques de sources externes plutôt qu'à

investir dans la création de ressources internes, qu'elles gardent leurs applications

moins longtemps en opération, et qu'elles facturent moins souvent l'utilisation

interne de services informatiques.

Raymond et Magnenat-Thalmann (1982) ont cependant examiné expressément

la question du succès des systèmes d'information dans la PME. Le principal

résultat de leur étude exploratoire fut l'absence de différences significatives entre

PME manufacturières informatisées et non-informatisées, en ce qui a trait à

l'importance relative accordée par les dirigeants à leurs divers problèmes de

gestion, et à la satisfaction informationnelle associée à ces problèmes.

Cette absence relative de la recherche en systèmes d'information de l'univers

• de la PME doit être comblée pour deux raisons. Premièrement, la "révolution

micro-électrique" qui a conduit au développement de la mini et de la micro-

informatique (Forester, 1980), permet maintenant à toute entreprise, si petites

soient sa taille et ses ressources financières et humaines, d'implanter un système

d'information organisationnel. Cela est d'ailleurs confirmé par le foisonnement

d'applications de l'informatique à la gestion des PME que l'on retrouve dans la

littérature professionnelle (voir, par exemple, Hooper et Page, 1981; Hayen, 1982).

Or, cette littérature, même si elle n'est pas représentative d'une véritable

démarche scientifique, peut nous indiquer certaines tendances ou nous laisser

entrevoir certains problèmes. L'importance actuelle de la pénétration de l'infor-

matique motive donc la nécessité d'élaborer des cadres normatifs appropriés aux

systèmes d'information dans le contexte spécifique de la PME. Cette élaboration

normative ne peut cependant se réaliser que si elle est précédée et fondée sur une

théorie descriptive basée sur des recherches empiriques.

Page 15: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

5

La seconde raison qui motive l'étude de l'univers de la PME est plus

spécifique au domaine des systèmes d'information en soi. Dans leurs cadres

conceptuels de recherche, des auteurs tels que Lucas (1973), et Mason et Mitroff

(1973), ont postulé l'importance des facteurs de contexte organisationnel comme

déterminant du succès d'un système d'information. En particulier, Ein-Dor et

Segev (1978) ont proposé une série d'hypothèses, basées sur une revue exhaustive de

la littérature, reliant la taille ainsi que d'autres variables organisationnelles

(structure, ressources, climat organisationnel, etc.) au succès d'un système d'infor-

mation. L'importance présumée du contexte organisationnel pourrait impliquer que

les conclusions de recherches effectuées dans un environnement de grande entre-

prise puissent ne pas être nécessairement généralisables à la PME, étant donné que

le contexte organisationnel de la PME est fondamentalement différent de celui de

la grande entreprise.

Étant donné la justification globale qui précède, nous sommes maintenant en

mesure d'énoncer la première question de recherche à laquelle notre étude tente de

répondre, soit:

Quelles sont les caractéristiques organisationnelles de l'uti-lisation de l'ordinateur qui sont reliées au succès d'un système d'information implanté dans une PME?

Le choix de cette classe de variables est motivé par le désir de renforcer et

de prolonger les travaux de DeLone (1981), d'Ein-Dor et Segev (1982) et de Turner

(1982) mentionnés précédemment, en incluant la question fondamentale de l'impact

de ces variables sur le succès d'un système d'information. Nous désirons aussi être

en mesure d'évaluer et de comparer nos résultats avec ceux de Cheney et Dickson

Page 16: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

6

(1982), de Lucas (1978) et de Schewe (1976), obtenus dans un contexte de grande

entreprise, et qui suggèrent le même type de relation. Notre seconde question de

recherche est la suivante:

Quelles sont les caractéristiques démographiques et contex-tuelles de l'utilisateur qui sont reliées au succès d'un système d'information implanté dans une PME?

L'inclusion de cette seconde classe de variables dans notre étude est basée

sur le fait que l'évolution actuelle de la recherche en systèmes d'information tend à

démontrer la pertinence de la satisfaction de l'utilisateur en tant que mesure

représentative .du succès d'un système (Hamilton et Chervany, 1981). Or, des

recherches antérieures (Lucas, 1978; Maish, 1979; Werner, 1974) ont démontré que

des variables telles que l'âge, le niveau d'éducation, le niveau hiérarchique et

l'expérience de l'utilisateur peuvent influencer les attitudes de ce dernier envers un

système d'information. De plus, contrairement à la classe de variables de notre

première question, ce second groupe de variables est essentiellement incontrôlable,

à court ou à moyen terme, du point de vue du succès d'un système. Nous désirons

donc évaluer l'importance relative des variables démographiques et contextuelles

par rapport aux variables organisationnelles pour ce qui est de leur relation avec la

satisfaction de l'utilisateur.

III. APPORT DE LA RECHERCHE

Étant donné les fondements théoriques et empiriques de la présente recher-

che, un apport important découle du choix d'un contexte organisationnel alternatif

à celui de la grande entreprise pour l'étude des facteurs de succès d'un

Page 17: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

7

système d'information, soit le contexte de la PME. Ce choix initial a amené

l'auteur à étudier spécifiquement le contexte organisationnel de l'utilisation de

l'ordinateur; or, toute la question de l'impact du contexte organisationnel sur le

succès des systèmes d'information n'a été que très peu étudiée empiriquement,

même dans un contexte de grande entreprise. À ce niveau en effet, seule l'étude

de Cheney et Dickson (1982) peut se comparer à la présente étude relativement à

la première question de recherche. Pour ce qui est de la seconde question de

recherche, la présente étude permettra d'identifier l'impact que les différences

individuelles entre gestionnaires de PME peuvent avoir sur leurs attitudes envers un

système d'information, tout en renforçant la validité des résultats des travaux

antérieurs.

Sur le plan méthodologique, il fut possible d'échantillonner un grand nombre

d'organisations, soit 414 PME manufacturières réparties dans la province de

Québec. Par comparaison, les autres chercheurs (Cheney et Dickson, 1982;

DeLone, 1981; Ein-Dor et Segev, 1982; Lucas, 1973; Schewe, 1976; Turner, 1982;

Whisler, 1970) qui ont étudié empiriquement des variables de contexte organisa-

tionnel n'ont échantillonné qu'un nombre restreint de firmes. En outre, le succès

d'un système d'information fut évalué en terme de l'ensemble des applications, soit

le SI organisationnel (Ives, Hamilton et Davis, 1980), alors que la plupart des

recherches antérieures ont mesuré le succès en terme d'une seule application (e.g.

King et Rodriguez, 1978). Ce niveau élevé de comparabilité entre organisations est

dû à l'emploi d'un instrument de mesure du succès d'un SI organisationnel; cet

instrument, développé et validé systématiquement à partir des résultats empiriques

et méthodologiques antérieurs par Bailey et Pearson (1983), permet de mesurer et

d'analyser la satisfaction d'un utilisateur.

Page 18: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

8

La disponibilité de cet outil est d'autant plus importante que notre choix de la

satisfaction comme mesure représentative du succès d'un système d'information

(par rapport au niveau d'utilisation ou à la performance décisionnelle) est confirmé

par l'évolution des résultats de la littérature empirique (Oison et Ives, 1981; Zmud,

1979) et méthodologique (Ives, Oison et Baroudi, 1983). Or, la recherche

empirique, particulièrement celle qui traite des attitudes et perceptions des

utilisateurs de systèmes d'information, a souvent été caractérisée par le peu, sinon

l'absence, d'explications fournies par les chercheurs concernant la fiabilité et la

validité de leurs instruments de mesure (Grove et Savich, 1979), ce qui tend à

limiter la portée des résultats de telles recherches. Par exemple, Lucas (1975b),

pour expliquer les résultats plutôt décevants d'une de ses études, admet que: "In a

field study it is difficult to obtain good measures for operationalized variables...".

De même, Maish (1979) qui compare ses résultats à ceux de Lucas (1973), admet

que la fiabilité et la validité de son instrument de mesure n'ont pas été testées.

Enfin, certains des résultats des "Minnesota experiments" ont été carrément

contestés par la démonstration de la non-validité de l'instrument de mesure

(Chervany et Dickson, 1978; Zmud, 1978).

IV. ÉTAPES DE LA RECHERCHE

Nous pouvons maintenant décrire les différentes étapes franchies par notre

recherche pour l'atteinte de ses objectifs. Le premier chapitre du présent

document a pour but de décrire le contexte théorique et empirique qui sous-tend

notre étude. Cette revue de la littérature débute par l'examen et la synthèse des

principaux cadres conceptuels relatifs au succès des systèmes d'information. Nous

décrivons par la suite les différents aspects de la spécificité de la PME, et nous

Page 19: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

9

établissons la relation entre cette spécificité et le domaine des systèmes d'infor-

mation. Le relevé des études empiriques pertinentes à cette relation nous permet

alors de présenter notre propre modèle de recherche, ainsi que les hypothèses

spécifiques qui en découlent; ces hypothèses relient différents facteurs organisa-

tionnels et individuels au succès d'un système d'information. Nous terminons ce

chapitre en synthétisant la problématique de l'évaluation du succès d'un système

d'information et en examinant plus spécifiquement la satisfaction comme mesure

représentative de ce succès.

Le chapitre II décrit l'enquête réalisée auprès d'utilisateurs de systèmes

d'information, répartis dans 414 PME de la province de Québec, dans le but de

tester les hypothèses de recherche décrites au chapitre précédent. Les divers

aspects de l'étude sont examinés sur le plan méthodologique, soit la procédure

d'échantillonnage, la cueillette des données au moyen d'un questionnaire et la

mesure des variables. Les questions de représentativité de l'échantillon, de biais de

non-réponse ainsi que de fiabilité et validité de l'instrument de mesure sont

abordées; les résultats pertinents à ces questions sont présentés et analysés.

Finalement, nous justifions la méthode d'analyse des résultats qui sera employée au

chapitre suivant.

Nous passons au chapitre III à l'analyse des résultats de l'étude empirique

relativement aux hypothèses de recherche, et ce, sur un plan descriptif et

comparatif; nous présentons aussi certains résultats additionnels pertinents à la

recherche. Nous dégageons enfin nos conclusions quant à ces résultats et à leur

implication pour l'implantation de systèmes informatisés dans la PME, et, après

avoir décrit les limites de notre recherche, nous suggérons certains sujets perti-

nents de recherches futures dans ce domaine.

Page 20: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

CHAPITRE I

CONTEXTE THÉORIQUE ET EMPIRIQUE

I. CADRE CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE SUR LE SUCCÈS DES SYSTÈMES D'INFORMATION

Plusieurs facteurs ont été reliés au succès d'un système d'information dans

une organisation. Une énumération représentative mais non exhaustive des

facteurs qui ont été étudiés empiriquement inclut les facteurs de contexte

organisationnel et environnemental (Cheney et Dickson, 1982), les caractéristiques

individuelles et interpersonnelles des utilisateurs et des concepteurs (Gingras et

McLean, 1982), les caractéristiques de la tâche de l'utilisateur (Schroeder et

Benbasat, 1975), les caractéristiques de l'interface homme-machine (Lusk et

Kersnick, 1979) ainsi que les politiques et méthodologies de conception et d'exploi-

tation des systèmes d'information (Powers et Dickson, 1973).

Or, plusieurs chercheurs ont formulé des modèles ou des cadres conceptuels

de recherche qui relient implicitement ou explicitement une ou plusieurs classes de

variables indépendantes énumérées ci-haut, à la classe de variables dépendantes

permettant d'évaluer le succès d'un système d'information (Chervany, Dickson et

Kozar, 1972; Ein-Dor et Segev, 1978; Gorry et Scott Morton, 1971; Ives, Hamilton

et Davis, 1980; Jenkins, 1977; Lucas, 1978; Mason et Mitroff, 1973; Mock, 1973;

Nolan et Wetherbe, 1980; Zmud, 1979). Les modèles que nous allons examiner

Page 21: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

11

spécifiquement sont ceux qui ont généré ou ont , synthétisé des ensembles d'études

empiriques touchant aux deux classes de variables faisant l'objet de notre recher-

che, soit les caractéristiques organisationnelles de l'utilisation de l'ordinateur et les

différences individuelles entre utilisateurs. Ces études ainsi que les cadres

conceptuels qui les sous-tendent forment le contexte théorique et empirique de

notre recherche.

A. Modèle de Chervany, Dickson et Kozar

Chervany, Dickson et Kozar (1972) ont été les premiers à proposer un cadre

de recherche systématique et opérationnel sur le succès des systèmes d'informa-

tion. Selon ces derniers:

II... managers are deluged with numbers (data), but little managerial information is provided with existing systems. Little is really known about the relationship between the effectiveness of managerial decisions and the information used to make them. Precisely, no one knows what the content of the information system should be, the form in which the information should be presented to the decision maker, the media through which information should be presented, or what the time availability of the information should be".

Ces problèmes ne peuvent être résolus que si l'on étudie les systèmes

d'information face à la prise de décision. Les auteurs ont donc tenté d'isoler les

variables-clés qui déterminent l'efficacité d'un système d'information. Leur

modèle, présenté au tableau I, identifie les variables indépendantes qui affectent la

qualité de la décision et les variables dépendantes qui mesurent la qualité de la

décision.

Page 22: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

12

TABLEAU I

Variables indépendantes et dépendantes influençant

la conception d'un SI

(Chervany, Dickson et Kozar, 1972)

Variables indépendantes Variables dépendantes

Le preneur de L'environnement Les caractéristi- L'efficacité décision de la décision ques du SI de la

décision

1. Attributs 1. Fonction 1. Format 1. Qualité acquis - finance - contenu - coût indirectement - production - forme - profit - aptitudes - marketing - média de - temps - attitudes - personnel présentation - etc.

- R. & D. - etc.

2. Attributs 2. Niveau 2. Disponibilité acquis - stratégique temporelle directement - tactique - formation - opérationnel - expérience

3. Environnement 3. Aides à la - stabilité décision - compétitivité - urgence

Page 23: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

13

Ce modèle a donc conduit à une série de recherches, connues sous le nom de

"Minnesota experiments" (Dickson, Senn et Chervany, 1977), dont l'objectif fonda-

mental était d'examiner l'impact de différentes caractéristiques de l'interface

homme-machine d'un SI sur la prise de décision, et ce, tout en contrôlant certaines

caractéristiques personnelles du décideur. Par exemple, Senn et Dickson (1974) ont

étudié l'impact du contenu de l'information (rapports détaillés vs rapports som-

maires) et du médium de présentation de l'information (imprimante vs écran

cathodique) sur la qualité de la prise de décision d'agents d'achat utilisant un

système d'approvisionnements simulé; il est intéressant de noter ici que la variable

individuelle contrôlée était la taille de l'organisation d'où provenait le sujet (petite

vs grande entreprise) et que cette variable n'a eu aucun effet significatif sur les

mesures de performances décisionnelles.

• Parmi les conclusions tirées par Dickson, Senn et Chervany (1977) de cette

série d'expériences, celles qui nous concernent plus particulièrement sont les

suivantes:

1) Des systèmes ayant des attributs complexes ou "non familiers" peuvent

produire un faible niveau de confiance et de satisfaction de l'utilisateur

même si les résultats opérationnels sont améliorés. Ces attitudes représen-

tent une barrière potentielle au succès de l'implantation, barrière que la

formation peut ne pas être capable de surmonter.

2) Les gestionnaires aiment à utiliser des systèmes interactifs et leur utilisation

augmente généralement le niveau d'acceptation des systèmes d'information.

Page 24: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

14

3) Les concepteurs de systèmes d'information devraient être sensibles aux

différences individuelles des usagers. Malheureusement, les attributs perti-

nents varient selon le type de problème décisionnel et de système d'informa-

tion.

À partir de ces conclusions, Dickson, Senn et Chervany (1977) ont identifié

certains efforts de recherche nécessaires et prometteurs. Dans notre propre

perspective de recherche, les affirmations suivantes sont particulièrement perti-

nentes:

"In order to generalize these results, additional decision environments need to be studied... Beyond this, however, we suggest that field research be conducted to verify the experimental research findings in the crucible of real systems design".

B. Modèle d'Ein-Dor et Segev

Partant d'une revue exhaustive de la littérature scientifique et profession-

nelle, Ein-Dor et Segev (1978) ont voulu approfondir l'aspect "contexte organisa-

tionnel" du modèle de Mason et Mitroff (1973) en identifiant les variables

pertinentes de la façon la plus complète possible, et en énonçant une série

d'hypothèses qui relient ces variables directement ou indirectement au succès d'un

système d'information. La liste de ces variables et de leurs mesures possibles

apparaît au tableau II. Ce schème conceptuel incorpore les différents aspects du

contexte organisationnel en fonction de leur niveau de contrôlabilité et, par

conséquent, de la possibilité de modifier le contexte organisationnel conjointement

Page 25: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

Taille du budget; liquidité.

Niveau de formalisation des systèmes; niveau de quantification; disponibi-lité de données pertinentes à la prise de décision.

Attitudes envers les SI; perceptions des SI; attentes vis-à-vis les SI.

Partiellement contrôlables - ressources

- maturité

- climat psychologique

15

TABLEAU II

Variables de contexte organisationel influençant

le succès d'un SI

(Ein-Dor et Segev, 1978)

Variables Mesures opérationnelles

Incontrôlables - taille

- structure

- horizon temporel

- situation extra-organisationnelle

Chiffre d'affaires annuel; nombre d'employés; actifs; part de marché.

Nombre d'unités de production-vente; nombre de centres de profits; nombre de groupes; nombre de divisions.

Horizon de planification; durée moyen-ne du processus de décision stratégi-que; taux de changement technologique dans l'industrie.

Disponibilité de main-d'oeuvre spécia-lisée; disponibilité de matériel et de logiciel; disponibilité de techniques décisionnelles.

Totalement contrôlables - gestionnaire responsable Identification avec un domaine fonc-

des SI tionnel spécifique.

- comité directeur des SI

Existence; niveau organisationnel.

Page 26: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

16

avec le développement d'un système d'information. Selon ces auteurs, le niveau

d'utilisation d'un SI est le critère primordial de son succès.'

Parmi les hypothèses émises par Ein-Dor et Segev (1978) à partir de leur

modèle et de la littérature, celles qui suivent sont particulièrement importantes

pour notre recherche:

1) La probabilité de succès d'un SI est moins forte dans une organisation de plus

petite taille.

2) L'échec d'un SI en raison de problèmes d'horizon temporel est plus probable

dans une organisation de plus petite taille.

3) L'échec d'un SI en raison de problèmes de ressources intra et extra-

organisationnelles est plus probable dans une organisation de plus petite

taille.

4) Une organisation de plus petite taille tend à avoir un niveau de maturité

moins élevé, ce qui diminue la probabilité de succès d'un SI.

1. Les auteurs précisent leur notion de succès d'un SI de la façon suivante:

"A clear distinction should be made between the success of an MIS "project" defined as completion on time and within budget, and the success of the MIS which is the end product of the project. A project may be successful and yet result in a unused and therefore unsuccessful system. A project may be plagued by cost overruns and schedule slippages and still result in a widely used system".

Page 27: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

17

Ces auteurs ont donc été les premiers à proposer un schème théorique à

l'intérieur duquel pouvaient être discutées les questions de contexte environne-

mental d'un SI. Les propositions de recherche qui découlent de ce schème

suggèrent, entre autres, que la taille d'une organisation est l'une des variables

critiques reliées au succès d'un système d'information, étant donné que les petites

organisations diffèrent totalement des grandes sur la plupart des aspects du

contexte organisationnel inclus dans le modèle tels que l'horizon temporel, la

maturité ainsi que la disponibilité de ressources intra et extra-organisationnelles.

Dans un exemple de recherche découlant de ce modèle, Ein-Dor et Segev

(1982) ont étudié la relation entre la taille d'une organisation et d'autres variables

de contexte organisationnel (structure, horizon temporel, climat psychologique

envers les SI), ainsi que la relation entre la taille d'une organisation et les

caractéristiques structurelles des SI (niveau de centralisation, niveau d'intégration,

localisation et niveau hiérarchique du service de l'informatique). Ils ont trouvé une

association relativement consistante entre la taille de l'organisation, sa structure,

et les caractéristiques structurelles des SI, et ce, pour des organisations matures

ayant du succès avec leurs systèmes.

Notons en terminant que ce modèle inclut surtout des variables de l'environ-

nement organisationnel global d'un SI, l'environnement plus spécifique et immédiat

étant constitué d'éléments directement reliés au processus de développement et

d'exploitation des systèmes tels que le niveau de sophistication technique et

administrative du service de l'informatique, la compétence du personnel informati-

que ainsi que les politiques et méthodologies de développement et d'exploitation

utilisées. Malgré cette lacune, le modèle d'Ein-Dor et Segev est capital puisqu'il

Page 28: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

18

postule de façon systématique l'existence de différences entre petites et grandes

entreprises, à partir de l'impact du contexte organisationnel sur le succès des

systèmes d'information.

C. Modèle de Zmud

Les facteurs individuels qui influencent le développement et l'utilisation d'un

système d'information sont sans contredit ceux qui ont généré le plus de recherches

empiriques sur le succès des SI. Or, Zmud (1979) a tenté de synthétiser cette

recherche en un modèle qui décrit la façon dont les différences entre individus sur

le plan cognitif, perceptif, démographique et contextuel peuvent affecter non

seulement le succès d'un système mais aussi le comportement et les attitudes d'un

individu envers un SI. Ce modèle est présenté à la figure I.

Les différences individuelles y sont regroupées en trois classes, soit le style

cognitif, la personnalité et les variables démographiques et contextuelles. Le style

cognitif représente un mode dominant de perception et de traitement de l'informa-

tion observé chez un individu. Par exemple, la dimension "systématique-

heuristique" de ce concept indique qu'un individu utilise des modèles abstraits et

des processus systématiques de cognition, ou qu'il préfère une approche basée sur

l'expérience, le bon sens et le pragmatisme (Huysmans, 1970). La personnalité

correspond aux structures affectives et cognitives adoptées par les individus pour

s'adapter aux événements, aux gens et aux situations. Des variables telles que le

dogmatisme, la propension au risque et le niveau d'anxiété d'un utilisateur peuvent

affecter le succès d'un SI (Bariff et Lusk, 1977). Les variables démographiques et

contextuelles couvrent un ensemble de caractéristiques personnelles telles que

l'âge, le sexe, l'éducation, l'expérience, le niveau hiérarchique et la situation.

Page 29: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

Satisfaction - Utilisation

' - Performance

- Style cognitif - Personnalité - Var. démographiques

et contextuelles

Succès d'un SI

Différences Individuelles

Implication a priori

Attitudes de l'utilisateur

Implication a posteriori

Caractéristiques d'un SI

Comportement cognitif

19

FIGURE I

Impact des différences individuelles

sur le succès d'un SI

(Zmud, 1979)

Ces différences individuelles peuvent donc affecter directement le succès

d'un SI, au niveau de la satisfaction, de l'utilisation ou de la performance

décisionnelle de l'utilisateur, ou indirectement par le biais du comportement

cognitif et des attitudes de l'utilisateur. Le comportement cognitif réfère au

traitement de l'information par l'être humain, soit comment cette information est

perçue, mémorisée et utilisée au niveau de la cognition humaine (Newell et Simon,

1972). Les limites humaines sur le plan du traitement de l'information deviennent

alors des éléments critiques du processus d'aide à la décision par des systèmes

informatisés. Les caractéristiques d'un SI, telles que le contenu et la qualité de

Page 30: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

20

l'information fournie, le type d'aides à la décision disponibles et la qualité de

l'interface homme-machine doivent donc être élaborées par les concepteurs en

tenant compte de ces limites cognitives des utilisateurs (Benbasat et Taylor, 1982).

Les utilisateurs possèdent diverses attitudes vis-à-vis du rôle des systèmes

d'information dans l'organisation, i.e. leurs perceptions des possibilités et de la

nécessité d'un SI, leurs perceptions du personnel informatique, leur attitude face au

changement organisationnel et leur attitude face à l'implication de l'utilisateur

dans la conception et l'implantation d'un SI (Guthrie, 1974; Schewe, 1976; Schultz

et Slevin, 1975). Or, les différences individuelles peuvent influencer ces attitudes;

à leur tour, ces dernières influencent ou sont influencées par le succès d'un SI.

C'est ainsi que Lucas (1978) a trouvé que les individus plus âgés avaient des

attitudes moins positives envers les SI; de même, Robey (1978) a démontré que le

niveau d'utilisation d'un système est relié au niveau de support de la haute direction

tel que perçu par les utilisateurs.

Certaines des conclusions de Zmud (1979) quant à l'impact des différences

individuelles nous concernent particulièrement. En regard de l'ajout de variables

de contexte organisationnel, Zmud (1979) indique que:

"Finally, it is becoming increasingly realized that cognitive behaviors are dependent on contextual, i.e. task and envi-ronmental factors as well as individual differences. In order for the results of research studies to be interpretable and generalizable, experimental designs for individual difference research must incorporate relevant contextual variables. To neglect to do so will result in ambiguous, inconsistent, and, possibly, meaningless findings."

Page 31: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

21

Sur la nécessité de renforcer la recherche sur les différences individuelles,

l'auteur ajoute que:

"...very few studies have examined the influence of indivi-dual differences upon user attitudes toward MIS...much remains unknown regarding the specific relationships involved and the relative importance of individual diffe-rences when contrasted with contextual factors."

Finalement, sur le plan méthodologique, Zmud (1979) note que:

"A related concern is that many of the studies reported where flot conducted in a MIS context; and, many of the MIS-based studies were of a laboratory nature and/or utilized students as subjects. The replication of these studies in "real" MIS environments would be beneficial."

D. Modèle de Lucas

Lucas (1978) a élaboré un modèle relativement compréhensif des systèmes

d'information dans les organisations, et ce, à partir d'une série d'études empiriques

(e.g. Lucas, 1973; Lucas, 1975 a, b). La figure II dégage les principales propositions

du modèle concernant le succès de l'implantation d'un SI dans une organisation.

Page 32: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

FIGURE H

Modèle du succès de l'implantation d'un SI

(adapté de Lucas, 1978)

Qualité du SI

(1) (2)

Soutien de la direction

22

Attitudes et perceptions (satisfaction)

(3)

Facteurs de situation individuelle et

organisationnelle

(4)

Succès du SI (utilisation)

Page 33: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

23

1) La qualité technique d'un SI influence les attitudes des utilisateurs de ce

système. Par "qualité technique", on entend ici des critères orientés vers

l'utilisateur tels que la facilité d'utilisation, l'intelligibilité des sorties, le

temps de réponse, etc., plutôt que des critères d'efficience ou d'élégance

technique (e.g. la portabilité des programmes). Un SI qui répond technique-

ment à de tels critères de qualité influence de façon favorable les attitudes

de l'utilisateur envers le système.

2) Le soutien accordé à un SI par la direction de l'organisation influence les

attitudes des utilisateurs envers le système. Par "direction", on entend ici les

gestionnaires qui supervisent les utilisateurs primaires du système (qui

peuvent eux-mêmes être des gestionnaires). Les actions de la direction

visant à encourager la participation à la conception du système, et l'utilisa-

tion du système, influencent de façon favorable les attitudes des utilisateurs

envers le système.

3) Les attitudes des utilisateurs d'un SI influencent le succès du système. Étant

donné qu'une attitude est censée posséder une composante conative, c'est-à-

dire orientée sur l'action (Triandis, 1971), la présence d'attitudes spécifiques

favorables nous permet de prédire un comportement favorable des utilisa-

teurs envers le système (par exemple un haut niveau d'utilisation).

4) Des facteurs démographiques et de situation spécifiques aux utilisateurs et à

l'organisation influencent le succès du système. Les caractéristiques person-

nelles des utilisateurs telles que l'âge, le niveau d'éducation, l'expérience ou

le niveau hiérarchique peuvent affecter la façon dont les utilisateurs se

Page 34: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

24

comportent envers le système d'information, et donc le succès du SI. Par

exemple, un jeune cadre frais émoulu de l'université pourrait faire une plus

grande utilisation d'outils analytiques fournis par un système d'information

qu'un gestionnaire plus âgé qui, quant à lui, se fierait plus à son intuition et

son expérience. De même, certains facteurs de situation reliés à l'environne-

ment organisationnel, tels que les politiques d'exploitation du service de

l'informatique, devraient influencer le succès du SI.

Ce modèle est donc fondé sur l'importance des questions de comportement

organisationnel dans un contexte technologique et structurel. Il est orienté

sur une évaluation "post-implantation" du système d'information (King et

Rodriguez, 1978) et omet de ce fait les facteurs de nature prescriptive reliés

à l'efficacité du processus de développement 2 (e.g. l'utilisation contr8lée de

normes de documentation). Notons aussi que certaines autres études empiri-

ques n'ont pu confirmer les résultats de Lucas. Par exemple, Schewe (1976)

n'a trouvé aucune relation significative entre les attitudes des utilisateurs

d'un SI et leur niveau d'utilisation.

Dans notre perspective de recherche, l'intérêt de ce modèle réside dans le

fait qu'il intègre à la fois des variables individuelles et organisationnelles.

L'auteur admet cependant que les implications causales du modèle sont

encore spéculatives. D'après lui:

2. Plusieurs de ces facteurs ont été étudiés par Powers et Dickson (1973), Houle (1979) et Cerullo (1980).

Page 35: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

25

"More research is needed to examine the way in which attitudes relate to implementation success and to determine which attitude components are most crucial."

"Finally, a greater understanding of the importance and effect of situational and personal variables is needed."

E) Cadre conceptuel global

L'examen de ces différents modèles ou cadres conceptuels de recherche nous

a permis d'identifier la plupart des facteurs qui sont censés affecter le succès d'un

système d'information. Or, il est évident qu'il existe des recoupements sur

plusieurs points, et ce, au niveau des classes de variables incluses dans les modèles,

des variables incluses dans chaque classe et des relations entre ces variables ° Dans

le but de dégager une vision plus synthétique de la question, nous présentons à la

figure III un cadre conceptuel global conçu à partir des modèles que nous venons

d'examiner. L'objectif primordial d'un tel cadre conceptuel est la clarté et la

compréhension plutôt que l'exhaustivité.

Nous avons regroupé les facteurs de succès en trois classes majeures, soit les

facteurs individuels qui caractérisent les utilisateurs et les concepteurs d'un SI, les

facteurs organisationnels qui caractérisent le contexte dans lequel le SI est conçu

et utilisé, ainsi que les facteurs techniques qui caractérisent le SI lui-même.

Chacune de ces classes regroupe les principales sous-classes de variables qui,

d'après la littérature théorique et empirique, peuvent affecter le succès d'un

système. De plus, certains des facteurs individuels et organisationnels peuvent

être reliés entre eux et peuvent aussi être reliés aux facteurs techniques.

Page 36: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

FIGURE M

Cadre conceptuel global

des facteurs de succès d'un SI

26

L'UTILISATEUR

L'ORGANISATION

7NCEPTEUR D'INFORMATION LA FONCTION SI

. Style cognitif

. Personnalité

. Démographiques

. Contextuels

. Implication

. Attitudes

• Qualité de l'information

Qualité de l'interface

• Disponibilité et type d'aides à la décision

. Environnement

• Taille, structure, maturité

• Ressources pour les SI

• Politiques et métho-des de développement et d'exploitation des SI

Facteurs -4

individuels

Facteurs

techniques

Succès d'un SI

Facteurs

organisationnels

. Satisfaction

. Utilisation

. Performance

Page 37: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

27

Comme il a déjà été mentionné, nous traitons ici du succès d'un système une

fois qu'il a été implanté, et non pas du succès d'un projet de développement de SI.

C'est pourquoi les mesures de succès sont toutes reliées à l'utilisateur d'un SI, soit

son niveau de satisfaction, son niveau d'utilisation et sa performance décisionnelle.

On notera aussi que le cadre conceptuel indique que ces variables de succès

peuvent être reliées entre elles, comme nous le verrons à la fin du présent chapitre

lorsque nous traiterons de l'évaluation du succès d'un système d'information.

II. SPÉCIFICITÉ DE LA PME

Ayant établi les bases conceptuelles relatives aux facteurs de succès d'un

système d'information dans une organisation, nous pouvons maintenant déterminer

en quoi le fait que cette organisation soit une PME plutôt qu'une grande entreprise

peut avoir de l'importance. En nous restreignant au contexte de la petite

entreprise, nous avons postulé qu'on ne peut extrapoler directement les résultats

obtenus en contexte de grande entreprise, étant donné la "spécificité" de la PME.

Il est alors essentiel d'identifier ce qui constitue cette spécificité, outre les seules

différences de taille, e.g. le nombre d'employés, le chiffre d'affaires ou la part de

marché.

Or, c'est justement la petite taille des PME qui leur crée, au contraire, des

problèmes particuliers que ne rencontrent pas les grandes entreprises, et qui

nécessitent donc des approches administratives différentes (Tibbits, 1979). Par

exemple, les forces environnementales telles que la taxation, les taux d'intérêt, la

réglementation et la syndicalisation ont un impact beaucoup plus grand sur les

petites entreprises (Edmunds, 1979). De plus, ces firmes ont tendance à être

Page 38: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

28

concentrées dans des secteurs très fragmentés (e.g. commerce de détail) o la

compétition est intense et basée en grande partie sur le prix, avec les conséquences

négatives que cela entraîne sur le plan des revenus. Enfin, le salaire d'un

propriétaire-dirigeant de PME accapare une part beaucoup plus grande des profits

de la firme (Welsh et White, 1981).

Il résulte de ces diverses conditions une "pauvreté" en ressources humaines et

financières qui se manifeste sous forme de divers problèmes tels que le finance-

ment inadéquat, le manque de personnel-cadre, le manque de formation des

employés, les systèmes d'information et de gestion inadéquats (Dandridge et

Sewall, 1978; Desjardins, 1975). Ces limites font qu'une PME, plus souvent

qu'autrement, ne peut survivre à une erreur majeure de ses dirigeants. Il est

important de mentionner cependant que les PME possèdent aussi des avantages

particuliers tels que la rapidité d'implantation des décisions, la proximité des

marchés et la capacité de s'adapter et de se réorienter à court terme (Julien et

Lafrance, 1983). Dans le même ordre d'idées, Peterson (1978) a introduit la notion

d'anti-économie d'échelle associée au processus de contrôle et d'information dans

les grandes firmes. Crozier (1970) parle du "blocage" de l'information associée aux

grandes organisations, blocage qui amplifie leur inertie face à des sociétés qui

deviennent plus diversifiées et plus complexes. Ainsi, certains préconisent

l'extension de la PME au détriment de la grande entreprise de façon à revenir à un

autre dynamisme basé sur l'entrepreneurship et l'innovation (Schumacher, 1973).

En fin de compte, comme l'ont dit Welsh et White (1981), "a small business is flot a

little big business".

Page 39: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

29

Suite à cette caractérisation globale de la spécificité de la PME, nous devons

en préciser les divers aspects touchant au succès des systèmes d'information. La

figure IV est une représentation schématique de la spécificité de la PME en regard

des SI sur le plan organisationnel, décisionnel, psycho-sociologique et fonctionnel;

cette caractérisation est basée sur les valeurs typiques des variables de contexte

organisationnel, soit les variables du modèle d'Ein-Dor et Segev (1978) cité

précédemment.

A. Spécificité organisationnelle

La première contribution à une théorie descriptive des petites organisations

fut celle de Blau, Heydebrand et Stauffer (1966). En examinant les relations entre

diverses variables organisationnelles telles que la division du travail, la hiérarchie

administrative, l'appareil administratif et le niveau de professionnalisation, Blau et

ses collègues ont voulu exploiter la simplicité structurelle de ces organisations pour

connaître les effets réciproques de ces variables et identifier jusqu'à quel point les

petites organisations sont moins "compliquées" que les grandes. Pour Chandler

(1969), le facteur limitatif à la croissance d'une PME est "l'expertise entrepre-

neuriale". La fonction entrepreneuriale, non fractionnée dans une petite firme, ne

peut amplifier cette expertise (formation, consultants) indéfiniment. En effet, les

limites de croissance sont atteintes lorsque l'entrepreneur ne peut assimiler les

connaissances additionnelles requises, ou lorsque l'information qui lui provient est

biaisée, erronée ou confuse (McGuire, 1976).

Mintzberg (1979) a qualifié la "structure simple" des PME de la façon

suivante:

Page 40: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

30

FIGURE IV

Caractérisation typique de la spécificité de la PME

en regard des SI

PETITE 4

ORGANISATION

GRANDE

Spécificité organisationnelle

Petite 4 Centralisée 4 Insuffisantes

Taille Structure

Ressources

Grande Décentralisée Suffisantes

Incontrôlable 4- Situation extra-organisationnelle Contrôlable

Spécificité décisionnelle

Court terme 4 Faible 4

Horizon temporel

Long terme b Élevée

Maturité organisationnelle

Spécificité psycho-sociologique

Peu déterminé par 4---- Climat psychologique --+ Très déterminé par l'expérience antérieure l'expérience antérieure

Spécificité de la fonction SI

Fonction comptable 4---- Responsable des SI —+ Fonction indépendante Non existant 4 Comité directeur des SI 0 Existant Initiation, contagion 4- Étape de croissance des SI --> Contrôle, maturité

Page 41: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

31

"The Simple Structure is characterized, above ail, by what it is flot - elaborated. Typically, it has little or no techno-structure, few support staf fers, a loose division of labor, minimal differentiation among its units, and a small mana-gerial hierarchy. Little of its behavior is formalized, and it makes minimal use of planning, training, and the liaison devices. It is, above ail, organic."

Les manifestations de cette spécificité organisationnelle de la PME qui

peuvent avoir un effet au niveau des SI sont typiquement la centralisation de la

structure, l'insuffisance des ressources et le fait que la situation extra-organisa-

tionnelle soit incontrôlable. D'une part, le fait qu'une PME soit centralisée peut

constituer un avantage sur le plan de l'implantation des systèmes d'information. Il

existe en effet des problèmes majeurs au développement d'un SI pour des firmes

décentralisés; ces problèmes sont reliés à la complexité du contrôle requis par de

telles organisations, aux questions d'intégration et de communication entre des

systèmes développés par différentes divisions, ainsi qu'au niveau de sophistication

de la technologie requise telle que réseaux de communication, traitement distribué

et bases de données distribuées (Lorin, 1979).

D'autre part, les problèmes financiers de la PME font qu'elles allouent

généralement une moins grande part de leur budget à la fonction SI (DeLone, 1981);

il en résulte une insuffisance des ressources humaines et matérielles qui, à son

tour, nuit au succès du développement et de l'implantation des systèmes. De plus,

étant donné qu'une PME doit aller chercher une plus grande part de ressources pour

les SI à l'externe plutôt que de les développer à l'interne (Turner, 1982), la présence

ou non de telles ressources dans l'environnement de la firme peut être détermi-

nante pour le succès d'un SI. Cette dépendance envers la situation extra-

organisationnelle peut se manifester, par exemple, pour une PME située dans une

Page 42: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

32

région rurale, par la non-disponibilité de main d'oeuvre spécialisée et de support

adéquat pour le matériel et le logiciel (Gallupe, 1982).

B. Spécificité décisionnelle

Des recherches empiriques ont démontré que le processus de planification, de

contrôle et de prise de décision dans la PME est fondamentalement différent de

celui qui existe dans la grande entreprise (Gasse, 1979). La conclusion majeure de

ces recherches est que la gestion de la petite firme opère selon une logique

réactive d'adaptation à l'environnement par opposition à une logique prédictive de

contrôle de l'environnement pour la grande firme. Pour Mintzberg (1973), la

stratégie d'une PME est en fait une extension de la personnalité du propriétaire-

dirigeant pouvant opérer selon un mode qui est "entrepreneurial" ou "adaptif", par

opposition au mode "planificateur" qui prévaut dans la grande entreprise. Dans le

premier mode, on parlera de "management de l'innovation" (Burns et Stalker, 1961);

dans le second mode, le management se préoccupe de "diagnostic organisationnel"

(Christensen, 1979) par opposition à la "planification stratégique" pour le troisième

mode (Ackoff, 1970).

Dans une étude empirique sur la prise de décision des responsables de PME,

Rice et Hamilton (1979) ont montré que le modèle néo-rationnel du processus

décisionnel (Simon, 1960), axé sur l'acquisition et le traitement d'informations, est

inapproprié dans ce contexte. Les gestionnaires indiquèrent que la majorité de

leurs décisions résultaient de "l'expérience", de "l'intuition", ou étaient effectuées

"au juger". Tibbits (1979) confirme ce point de vue:

Page 43: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

33

"Decisions are often taken after less detailed analysis than would occur in large firms. The implication is that managers must be able to quickly identify which decisions are most pressing, and which involve substantial risk."

Ces différences entre petites et grandes entreprises sur le plan décisionnel

impliquent conséquemment des types spécifiques d'aides à la fonction de gestion

qui diffèrent de par leur nature, leurs conditions d'applicabilité, et de par le succès

de leur mise en oeuvre dans la firme. Dans ce domaine, l'emploi de techniques et

de pratiques administratives telles que la budgétisation, la coopération entre

firmes, l'emploi de consultants et la formation, a été étudié en contexte de petite

entreprise (Deeks, 1976; Robinson, 1979; Schermerhorn, 1980).

Au niveau des SI, l'influence de la spécificité décisionelle de la PME se fait

sentir à travers l'horizon temporel et la maturité de l'organisation. D'une part, les

petites firmes sont généralement forcées d'adopter un cycle décisionnel à plus

court terme que les grandes firmes. Or, le cycle de développement d'un système

d'information est relativement long, cela étant dû non seulement à la complexité

inhérente d'un tel projet mais surtout à la difficulté pour les concepteurs de bien

identifier les besoins informationnels et la nature du processus décisionnel des

gestionnaires. Ce déphasage entre le cycle décisionnel de la PME et le cycle de

développement d'un SI implique qu'il est plus difficile d'implanter un système avec

succès lorsqu'on est très contraint sur le plan temporel (West, 1975). D'autre part,

le processus de décision et de contrôle est généralement beaucoup moins formalisé

et quantifié dans une PME; de plus, les données appropriées à l'analyse de la

décision n'y sont souvent pas disponibles. Étant donné que le développement d'un SI

nécessite la systématisation de processus décisionnels, les concepteurs doivent

Page 44: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

34

opérer un changement organisationnel important au niveau de la PME, changement

qui va souvent à l'encontre des modes de gestion existants, et qui peut donc être

difficile à réaliser (West, 1975).

C. Spécificité psycho-sociologique

Dans un contexte d'analyse socio-culturelle et psychologique, des différences

individuelles ont aussi été trouvées entre gestionnaires de petites et de grandes

firmes. Toulouse (1979) a démontré qu'un propriétaire-dirigeant d'une PME se

distingue en général d'un cadre supérieur d'une grande entreprise. Par exemple, le

premier est caractérisé par une plus forte propension au risque, une idéologie plus

individualiste, et une orientation sur le développement plutôt que le fonctionne-

ment de l'entreprise. Harrel (1970, 1971) a confirmé de telles différences sur le

plan psychologique au moyen de tests psychométriques.

Kets de Vries (1977) souligne que l'environnement de travail d'une entreprise

est complètement dépendant et dominé par l'entrepreneur. Selon cet auteur:

"The enterprise is run in a very autocratic, directive way whereby ail the decision-making processes centre around the entrepreneur. We are also faced with an individual who refuses to delegate..."

C'est donc dans ce contexte de différences psychologiques (caractéristiques

des gestionnaires) et sociologiques (caractéristiques de l'environnement de travail)

que peuvent se créer des différences entre petites et grandes entreprises au niveau

des attitudes, des perceptions et des attentes envers les SI. Or, les attentes et les

Page 45: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

35

idées préconçues sont déterminantes dans la formation du climat psychologique

avant l'implantation d'un SI dans l'organisation (Schewe, 1976). Ce climat est aussi

affecté par l'expérience d'un SI qu'en ont les utilisateurs, une fois qu'il a été

implanté (Robey, 1978). Une expérience antérieure positive devrait donc contri-

buer à améliorer les attitudes des utilisateurs envers les SI en général, et ainsi

augmenter le niveau de réussite de l'implantation d'un nouveau système. De

mauvaises expériences ou des rapports négatifs provenant d'autres organisations

auraient évidemment l'effet contraire (Schultz et Slevin, 1975).

Il est cependant difficile de prédire l'effet que la spécificité psycho-

sociologique de la PME peut avoir sur les attentes et les attitudes envers les SI,

étant donné la nature contingencielle du climat psychologique tel que nous venons

de le décrire; Ein-Dor et Segev (1982) n'ont d'ailleurs pu trouver de relation

significative entre la taille d'une firme et son climat psychologique en regard des

systèmes d'information. Une chose est certaine, c'est que ce climat est beaucoup

moins déterminé par l'expérience antérieure avec les systèmes informatisés pour ce

qui est de la PME, étant donné son utilisation beaucoup plus récente de tels

systèmes comparativement aux grandes entreprises (DeLone, 1981).

D. Spécificité de la fonction SI

Les caractéristiques organisationnelles et techniques de la fonction SI

(service de l'informatique) peuvent avoir un effet sur le système d'information. Par

exemple, la localisation de la fonction SI et le niveau de soutien que la haute

direction accorde à cette fonction peuvent affecter le processus d'implantation

Page 46: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

36

(Bean, Neal, Radnor et Tansik, 1975)3. Lucas (1973) a examiné l'effet de

l'existence d'un comité directeur des SI. Cheney et Dickson (1982) ont étudié la

relation entre le niveau d'expertise administrative et technique du département des

SI et le niveau de succès des projets de systèmes informatisés développés par ce

département.

Or, il est évident que ce qu'on appelle la "maturité informatique" d'une PME,

soit les caractéristiques de sa fonction SI, est généralement beaucoup moins élevée

que pour une grande entreprise. Le modèle bien connu des étapes de la croissance

informatique, de Gibson et Nolan (1974) et de Nolan (1979), décrit assez bien ces

caractéristiques de la PME, même si on a contesté la validité de ce modèle à

certains égards (Drury, 1983). Le tableau III résume les caractéristiques princi-

pales de chaque étape; on pourrait donc croire que, de façon générale, la PME se

situe dans l'une des deux premières étapes de croissance informatique, soit

l'initiation et la contagion, tandis que la grande entreprise a atteint l'une des

quatre étapes suivantes, soit le contrôle, l'intégration, la gestion des données et la

maturité.

Plus spécifiquement, des chercheurs tels que DeLone (1981), Ein-Dor et Segev

(1982), et Turner (1982) ont trouvé une relation significative entre la taille d'une

firme et certaines caractéristiques de maturité informatique telles que l'organisa-

tion des SI et le portefeuille d'applications. C'est ainsi que, de façon générale, on

3. L'étude menée par ces auteurs portait en réalité sur l'implantation d'un modèle de recherche opérationnelle plutôt que d'un système d'information, mais on peut établir des parallèles entre ces deux domaines (Lucas, 1978).

Page 47: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

37

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Page 48: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

38

peut supposer que les PME n'ont pas de comité directeur des SI, subordonnent la

fonction SI à la fonction comptable et ont un responsable des SI de niveau

hiérarchique plus élevé. La petite entreprise aurait aussi plus recours aux services

informatiques externes, sa technologie informatique serait moins sophistiquée et

son portefeuille d'applications serait plus orienté sur l'efficience opérationnelle que

sur l'efficacité décisionnelle (Raymond et Magnenat-Thalmann, 1982). Or, ces

caractéristiques organisationnelles et techniques de la fonction SI dans la PME sont

censées la désavantager par rapport à la grande firme pour ce qui est du succès des

SI (Ein-Dor et Segev, 1978).

III. VARIABLES DE RECHERCHE

Maintenant que nous avons confronté la spécificité de la PME au contexte

théorique et empirique de la recherche sur le succès des systèmes d'information,

nous pouvons formuler nos propres hypothèses de recherche. Notre modèle initial

de recherche4 est représenté à la figure V; par ce biais, nous proposons d'étudier

l'influence de deux classes de variables, soit les caractéristiques organisationnelles

et techniques de l'utilisation de l'informatique et les caractéristiques démographi-

ques et contextuelles de l'utilisateur, sur le succès d'un système d'information. Tel

qu'indiqué, ce succès est identifié directement à la satisfaction de l'utilisateur, et

indirectement au niveau d'utilisation du SI par ce dernier.

4. On remarquera que ce modèle s'insère dans le cadre conceptuel global des facteurs de succès d'un SI, décrit précédemment (figure III).

Page 49: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

39

FIGURE V

Modèle initial de recherche sur le succès d'un SI

en contexte de PME

Caractéristiques organisationnelles de l'utilisation de l'ordinateur

Hl EXPÉRIENCE INFORMATIQUE

DE LA FIRME

TYPE DE DÉVELOPPEMENT

TYPE D'EXPLOITATION

PORTEFEUILLE D'APPLICATIONS

LOCALISATION DE LA FIRME

Succès d'un SI

SATISFACTION HIO

DE L'UTILISATEUR

SON NIVEAU D'UTILISA-TION DU SI

Caractéristiques démographiques et contextuelles de l'utilisateur

NIVEAU D'ÉDUCATION

EXPÉRIENCE DE LA TACHE

MODE D'ACCÈS AU SI

113 H4

H3 H6

H9

H8

H7

Page 50: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

40

A. Variables indépendantes

Nous devons maintenant décrire plus précisément la nature des variables

indépendantes et de leur impact présumé sur le succès d'un SI. Le tableau IV

résume les critères d'opérationalisation de chaque variable.

Expérience informatique de la firme

Dans le cadre d'une étude réalisée par Powers et Dickson (1973), des

professionnels de systèmes dans de grandes entreprises ont indiqué qu'ils perce-

vaient l'expérience informatique de leur organisation comme étant un facteur de

succès d'un projet de SI. Ces auteurs n'ont cependant pas vérifié empiriquement si

cette perception était fondée dans la réalité. Il est plausible, en effet, de croire

que les firmes qui utilisent l'informatique depuis plus longtemps devraient avoir

résolu plus de difficultés associées à l'implantation et à l'exploitation d'un système.

Dans la PME en particulier, les problèmes de démarrage et de rodage, associés à

l'introduction à l'informatique dans la firme (West, 1975), devraient avoir été

surmontés par les firmes plus expérimentées. Sur le plan empirique, DeLone (1981)

a trouvé que l'expérience informatique d'une firme était directement reliée à sa

taille, et qu'une firme plus expérimentée avait moins recours à des services

externes de programmation et allouait une plus petite part de ses dépenses

informatiques à l'achat de matériel. Ceci nous suggère que l'expérience informati-

que peut aussi être indirectement reliée au succès d'un SI par le biais des autres

variables organisationnelles et techniques de l'utilisation de l'informatique. En

nous inspirant des considérations de Nolan (1979) sur la croissance de l'informatique

dans l'organisation (tableau III), il nous semble logique de croire en effet, que plus

Page 51: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

41

TABLEAU IV

Critères d'opérationalisation des variables indépendantes

VARIABLES OPÉRATIONALISATION VALEURS POSSIBLES

EXPÉRIENCE Nombre d'années depuis l'in- INFORMATIQUE troduction de l'informatique

dans la firme

TYPE DE Pourcentage des applications DÉVELOPPEMENT ayant été développées par le

propre personnel de la firme

0,0 - 1,0

TYPE Site du traitement informatique 1: Bureau de service D'EXPLOITATION (par ordre de niveau d'autonomie) 2: Compagnie-mère

3: Interne

PORTEFEUILLE Nombre d'applications adminis- D'APPLICATIONS tratives (vs applications

transactionnelles, i.e. comptes-clients, comptes-fournisseurs, paye et facturation)

09 19 2,•••, n

LOCALISATION DE Région administrative du Québec 1: Autres LA FIRME (par ordre de niveau d'indus- 2: Mauricie

trialisation) 3: Québec 4: Montréal

NIVEAU Nombre d'années de scolarité 11: Secondaire ou D'ÉDUCATION moins

13: Cegep ou l'équi-valent

16: Baccalauréat 18: Maîtrise 22: Doctorat

EXPÉRIENCE DE Nombre d'années au poste ac- LA TÂCHE tuel

0, 1, 2,•••, n

MODE D'ACCÈS Utilisation d'un terminal pour 0: Rapports imprimés AU SI interroger le SI (vs rapports seulement

imprimés) 1: Terminal inter- actif

Page 52: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

42

une firme est expérimentée à ce niveau, plus elle est en mesure de développer et

d'exploiter elle-même ses applications informatisées, et d'implanter un plus grand

nombre d'applications de gestion. Il est aussi probable que les PME situées dans des

régions plus éloignées de grands centres urbains aient été informatisées plus

tardivement en général que les autres.

Type de développement

Deux choix s'offrent à une PME lorsqu'elle a décidé d'implanter une applica-

tion informatisée, soit, d'une part de faire développer le logiciel par son propre

personnel informatique, ou d'autre part de se procurer un progiciel standard ou fait

sur mesure auprès d'un fournisseur ou d'un bureau de service. Dans une étude de

PME manufacturières informatisées, Raymond et Magnenat-Thalmann (1982) ont

trouvé que seulement 30% de ces firmes possédaient un service interne de

développement de logiciel. Or, la littérature normative traitant des systèmes

d'information nous indique que l'avantage principal dans l'acquisition d'un progiciel

est son coût et sa durée de développement moindres. Par contre, le fournisseur ou

le bureau de service doit s'assurer que le progiciel a un niveau de généralité

suffisamment élevé pour qu'il puisse être utilisé par plusieurs firmes, ce qui le rend

plus complexe et souvent moins efficient sur le plan de l'exploitation qu'une

application faite pour une seule utilisation. De plus, les usagers peuvent réagir plus

défavorablement lorsque l'implantation d'un nouveau système est effectuée par des

tiers (Lucas, 1981). Étant donné l'importance de la satisfaction des besoins

informationnels spécifiques des utilisateurs et de la participation de l'utilisateur au

développement d'un système il est intéressant de noter que les deux problèmes

principaux cités par les PME dans l'étude de DeLone (1981) aient été "des

Page 53: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

43

programmes inadéquats" et "un service déficient de la part des bureaux de service",

alors que ces problèmes n'ont pas été cités par les grandes entreprises.

Type d'exploitation

Parallèlement au type de développement, une PME peut exploiter l'informati-

que de façon interne ou externe. À l'interne, la firme possède son propre

ordinateur (acheté ou loué) sur les lieux et son propre personnel d'exploitation

tandis qu'à l'externe, l'exploitation s'effectue à distance sur l'ordinateur d'un bureau

de service ou de la compagnie-mère (dans le cas d'une filiale). C'est ainsi que 25%

des PME informatisées échantillonées par Raymond et Magnenat-Thalmann (1982)

avaient recours à l'ordinateur d'un bureau de service pour exploiter leurs applica-

tions. À nouveau, la littérature normative nous indique qu'il y a des avantages et

des désavantages pour chaque type d'exploitation; ceux-ci sont résumés au tableau

V. Or, du point de vue de la satisfaction de l'utilisateur, le fait que l'exploitation

interne permette un contrôle beaucoup plus grand sur les opérations informatiques,

et en particulier sur les priorités des travaux, semble déterminant à cet égard.

Cela devrait être encore plus vrai dans le cas des PME qui, individuellement, ont

peu de pouvoir vis-à-vis leur bureau de service ou leur fournisseur, et qui se

plaignent de services déficients.

Portefeuille d'applications

Dans leur étude empirique, Cheney et Dickson (1982) ont utilisé le modèle de

Gibson et Nolan (1974), cité précédemment, pour déterminer le niveau de sophisti-

cation organisationnelle d'une firme sur le plan de l'utilisation de l'informatique.

Page 54: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

44

TABLEAU V

Comparaison de services informatiques internes et externes

(Lucas, 1981)

EXPLOITATION EXPLOITATION INTERNE EXTERNE

MANAGEMENT Doit gérer un service de l'informatique

Arrangement con-tractuel; seule res-ponsabilité: prépa-ration des données

CONTRÔLE

SÉCURITÉ

Potentiellement élevé

Responsabilité propre, don-nées demeurent internes

Limité (contrat, refus de paiement, influence)

Données dans les mains d'une autre organisation (mena-ces)

PRIORITÉS Déterminées par les employés de l'organisation

RESSOURCES Doivent accomoder une charge maximale; coût fixes élevés

CAPACITÉ Limitée aux besoins

RECOUVREMENT Limité par les ressources internes

Déterminées par la direction d'une autre organisation

Coûts variables; on ne paie que pour ce qu'on utilise effec-tivement

Plus puissante que celle qui pourrait être justifiée par les clients

Habituellement dis-ponible à cause d'une capacité supérieure

Page 55: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

45

Or, une des principales mesures de ce niveau est associée au nombre et à la nature

des applications informatisées implantées par l'entreprise. En effet, des applica-

tions telles que les comptes-clients, les comptes-fournisseurs, la paye et la

facturation sont essentiellement de nature transactionnelle, i.e. leur objectif

principal est d'accroître l'efficience des opérations. Par contre, des applications

telles que l'analyse des ventes, le grand livre et les états financiers, et le prix de

revient sont plutôt de nature administrative, i.e. leur objectif principal est

d'accroître l'efficacité décisionnelle des gestionnaires. De plus, des applications

telles que la gestion des stocks, la gestion des commandes et le contrôle de la

production, qui ont à la fois des objectifs transactionnels et administratifs,

requièrent généralement un plus haut niveau de sophistication technique que les

applications transactionnelles de base (DeLone, 1981).

De fait, Raymond et Magnenat-Thalmann (1982) ont confirmé que ce sont

effectivement les applications transactionnelles de base, toutes reliées à la

comptabilité financière, qui sont implantées en premier dans la PME alors que des

applications plus avancées et plus diversifiées sur le plan décisionnel et fonctionnel

telles que le prix de revient et la gestion des stocks sont beaucoup moins

répandues. On peut donc croire qu'un gestionnaire de PME sera plus satisfait d'un

SI organisationnel qui l'aide à résoudre un plus grand nombre de problèmes

décisionnels.

Localisation de la firme

Gallupe (1982) a trouvé que les firmes situées dans des régions éloignées de

grands centres urbains avaient des problèmes plus graves, reliés au personnel

Page 56: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

46

informatique et au support du fournisseur ou du bureau de service. En terme du

modèle d'Ein-Dor et Segev (1978), la situation extra-organisationnelle de ces

firmes, c'est-à-dire la disponibilité de ressources humaines et techniques externes à

l'organisation, devrait être moins favorable que celle des firmes localisées dans de

grandes régions urbaines. Or, cela devrait être d'autant plus le cas de la PME

québécoise qu'une plus grande proportion de ces firmes sont situées en dehors de la

principale région industrielle, soit celle de Montréal. Le bureau de la Statistique

du Québec (1983) rapporte qu'en 1978, le nombre d'établissements du secteur de la

PME manufacturière québécoise était de 6 127, dont 4 300 (70%) dans la région de

Montréal, 756 dans la région de Québec, 467 dans la Mauricie/Bois-Francs et 604

dans les autres régions.

Dans une étude d'implantation d'un modèle de recherche opérationnelle,

Lucas (1979) a démontré qu'il existait des différences régionales significatives au

niveau des diverses attitudes des utilisateurs en regard du modèle et de leur niveau

d'utilisation du modèle. On peut donc penser qu'une situation extra-organisation-

nelle plus défavorable pour les SI dans les régions moins développées résultera en

des usagers moins satisfaits dans ces régions.

Niveau d'éducation

Il est plausible de croire qu'un gestionnaire possédant une formation universi-

taire relativement récente sera plus familier avec l'informatique et avec les

techniques décisionnelles plus formelles associées à l'implantation d'un SI. Un tel

individu serait en principe moins réticent à utiliser un SI, mais il serait en

meilleure position pour juger plus critiquement l'efficacité d'un système. Les

Page 57: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

47

résultats empiriques à cet égard ont été peu concluants, même si une étude a

trouvé que des utilisateurs ayant plus de scolarité étaient moins satisfaits d'un SI

(Lucas, 1978), tandis qu'une autre a obtenu le résultat que des individus plus

éduqués tendaient à plus utiliser un SI (Lucas, 1975a). Un gestionnaire de PME qui

possède un plus haut niveau d'éducation serait donc moins satisfait parce que ses

attentes vis-à-vis d'un SI sont à la fois plus précises et plus élevées. Notons

cependant que d'autres facteurs associés tels que l'âge et l'expérience informatique

de l'utilisateur peuvent intervenir (Vasarhelyi, 1977).

Expérience de la tâche

L'expérience d'un gestionnaire, ainsi que les facteurs qui lui sont reliés tels

que l'âge, le niveau hiérarchique et la connaissance de la tâche, conditionnent son

traitement de l'information et sa prise de décision (Taylor et Dunnette, 1974). Les

besoins informationnels d'un individu reflètent sa vision particulière d'un problème

décisionnel, et donc sont déterminés en grande partie par son expérience. Taylor

(1975) a trouvé que des décideurs plus expérimentés dans leur tâche évaluaient

mieux l'information disponible, et que des décideurs plus âgés requéraient plus

d'information avant de prendre une décision lorsque l'effet de l'expérience de la

tâche était contrôlé.

Effectivement, on s'attend qu'un gestionnaire plus expérimenté pourra mieux

définir ses besoins informationnels et donc mieux percevoir les bénéfices provenant

d'un SI. Werner (1974) a d'ailleurs trouvé que des utilisateurs qui avaient une plus

grande connaisssance de leur tâche tendaient à plus utiliser un SI. En outre,

d'autres caractéristiques de l'utilisateur telles que son ancienneté organisationnelle

Page 58: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

48

et son niveau hiérarchique peuvent entrer en ligne de compte à ce niveau (Maish,

1979).

Mode d'accès au SI

Une des conclusions majeures des expériences en laboratoire effectuées à

l'Université du Minnesota (Dickson, Senn et Chervany, 1977) a été que "les

gestionnaires aiment utiliser des systèmes interactifs et que l'utilisation de tels

systèmes améliore le niveau d'acceptation des SI en général". Cette conclusion

nous semble cependant trop ambitieuse par rapport aux résultats qui ont été

présentés dans cet ensemble de recherches. En effet, seules trois des études ont

comparé l'impact de sorties interactives sur écran par rapport à des rapports

imprimés en mode lot. Kozar (1972: voir Dickson, Senn et Chervany, 1977) n'a

trouvé qu'une seule différence significative entre deux groupes d'étudiants gradués,

soit que les étudiants utilisant des sorties interactives prenaient plus de temps à

prendre une décision que ceux qui utilisaient des rapports imprimés. Senn et

Dickson (1974) ont obtenu des résultats identiques à ceux de Kozar, i.e. ils n'ont pu

trouver de différences entre deux groupes d'acheteurs sur le plan de la performance

décisionnelle et de la confiance qu'ils avaient en leurs décisions. Seuls Wynne et

Dickson (1975) ont trouvé que l'utilisation d'un système interactif d'aide à la

décision améliorait la performance attendue de gestionnaires et leurs perceptions

de l'utilité d'un tel système, par rapport à ceux qui ne l'utilisaient pas.

Globalement, ces résultats ne nous semblent donc pas suffisants pour affirmer

qu'un utilisateur préfère toujours interroger un SI au moyen d'un terminal interactif

plutôt que de recevoir des rapports imprimés.

Page 59: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

49

Les études sur le terrain ont d'ailleurs été peu concluantes. Schewe (1976) n'a

pu trouver de différences entre utilisateurs en mode dialogué et en mode lot sur le

plan des attitudes envers un SI. Lucas (1973) a trouvé que des utilisateurs en mode

interactif avaient une meilleure perception de la qualité des entrées-sorties d'un

système d'information. Suite à cela, il serait quand même plausible de croire que

les gestionnaires de PME auront des attitudes et un comportement plus favorables

envers un SI qu'ils interrogent interactivement, étant donné la plus grande

accessibilité, les sorties plus concises et pertinentes et le temps de réponse plus

rapide associés au mode dialogué.

B. Variables dépendantes

Satisfaction: mesure primordiale du succès d'un SI.

L'évaluation de l'efficacité 5 d'un SI est un problème complexe dû à la

multidimensionalité du concept, à la présence d'aspects qualitatifs et quantitatifs,

et à l'existence de différents points de vue selon que l'évaluation est faite par les

utilisateurs, les concepteurs, les gestionnaires ou les vérificateurs (Hamilton et

Chervany, 1981). Nous retrouvons dans la littérature empirique trois types de

mesure du succès d'un SI, soit:

5. Nous employons ce terme comme synonyme de "succès", soit dans quelle mesure le SI fait-il ce qu'il doit faire (effectiveness), i.e. améliorer la performance du décideur et de l'organisation. L'efficience (efficiency) du SI, soit dans quelle mesure le SI fait-il bien ce qu'il fait, est évaluée par des critères économiques et techniques tels que la minimisation des ressources (mémoire, temps d'ordinateur, productivité des programmeurs) ainsi que la portabilité et la lisibilité des programmes, etc.

Page 60: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

50

1) La satisfaction de l'utilisateur (Cheney et Dickson, 1982; Edstrom, 1977;

Gallagher, 1974; Guthrie, 1974; Houle, 1979; Maish, 1979; Powers et Dickson,

1973).

2) Le niveau d'utilisation du système (King et Rodriguez, 1978; Lucas, 1975 a, b;

Schewe, 1976).

3) La performance décisionnelle (les "Minnesota experiments": voir Dickson,

Senn et Chervany, 1977; Lusk et Kersnick, 1975; Taylor, 1975).

Cependant, Hamilton et Chervany (1981) notent que:

"User satisfaction with the MIS, as the link between objecti-ves concerning information provided by the system and objectives concerning improved organizational processes, integrates the user's many criteria and provides the most useful assesments of system effectiveness."

De plus, selon O'Brien (1977), une approche basée sur le jugement "subjectif"

de l'utilisateur est préférable à une approche basée sur des mesures "objectives"

d'utilisation et de performance. En effet, des problèmes tels que l'effet à

retardement de l'utilisation sur la performance (apprentissage), la difficulté de

spécifier des mesures acceptables de performance et la nécessité de contrôler les

facteurs, autres que l'utilisation, qui affectent la performance, rendent la seconde

approche beaucoup moins attrayante sur le plan pratique et méthodologique. La

figure VI représente le lien entre les types de mesures dans les deux approches.

Finalement, les recherches récentes tendent à démontrer que la satisfaction

de l'utilisateur est une attitude multidimensionnelle (Ives, Oison et Baroudi, 1983;

Page 61: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

FIGURE VI

Modèle de mesure du succès (post-implantation) d'un SI

(O'Brien, 1977)

Évaluation (Gallagher, 1974) "subjective" [

Évaluation (Lucas, 1975b) "objective"

HSatisfaction Niveau d'utilisation 4,

Performance individuelle 4

Performance organisationnelle

1

51

délai (apprentissage)

facteurs autres que le SI

Bailey et Pearson, 1983), i.e. qu'elle est composée de différents facteurs reliés au

produit d'un système d'information (qualité de l'information et de l'interface

homme-machine) et aux services de support du système (formation, procédures de

conception et d'entretien, personnel informatique).

Dans une perspective d'aide à la prise de décision, les critères de qualité

technique d'un SI qui sont pertinents pour l'utilisateur peuvent se diviser en trois

catégories: la qualité de l'information fournie, la qualité de l'interface homme-

machine qui permet à l'utilisateur d'accéder à cette information, et la nature des

outils d'aide à la décision disponibles (Zmud, 1979). En effet, l'information ne

réduit l'incertitude dans la prise de décision que dans la mesure où elle est

Page 62: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

52

suffisamment exacte, à temps, précise, fiable, à jour, complète et pertinente

(Schewe et Wiek, 1977). De plus, l'accessibilité et la facilité d'utilisation du

système est tout aussi importante pour l'utilisateur (Dickson, Senn et Chervany,

1977). Le temps de réponse, les facteurs ergonomiques, les modes d'interrogation

et le format des sorties sont des exemples de facteurs d'interface reliés au succès

d'un SI. Enfin, la nature, l'envergure et le format des outils décisionnels que le

système met à la disponibilité de l'utilisateur (e.g. modèles analytiques vs modèles

probabilistes, prévision vs simulation) ont été reliés à la performance décisionnelle

(Benbasat et Schroeder, 1977).

Depuis une dizaine d'années, les chercheurs en systèmes d'information et en

recherche opérationnelle ont puisé dans le vaste corpus de recherche sur les

attitudes individuelles (Fishbein, 1967), et ce, dans le but de mieux expliquer le

succès (ou l'insuccès) de l'implantation des modèles ou des systèmes et, par

conséquent, d'être en mesure de formuler de meilleures stratégies d'implantation

(Schultz et Slevin, 1975). En effet, ce corpus de recherche nous indique que le

comportement humain est affecté par des attitudes, que ces attitudes peuvent être

mesurées et qu'elles peuvent être changées. Cerullo (1980) a d'ailleurs confirmé

que les praticiens en systèmes d'information considèrent les attitudes des utilisa-

teurs comme le facteur de succès le plus important. Notons cependant que

plusieurs recherches qui ont tenté d'établir une relation directe de type cause-effet

entre des attitudes et un comportement (e.g. le niveau d'utilisation d'un SI) ont été

peu concluantes (e.g. Schewe, 1976), étant donné qu'il semble que la relation

attitude-comportement soit beaucoup plus complexe (Grove et Savich, 1979).

Parmi les attitudes et les perceptions des utilisateurs qui ont été le plus

souvent reliées au succès d'un système d'information, nous trouvons d'abord le

Page 63: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

53

sentiment de participation de l'utilisateur au développement du système. Plusieurs

chercheurs ont trouvé une association positive entre la participation et la satisfac-

tion informationnelle de l'utilisateur (Edstrom, 1977; Igersheim, 1976; Swanson,

1974). Par contre, King et Rodriguez (1978), Maish (1979) et Swanson (1974) n'ont

trouvé aucune association entre la participation et le niveau d'utilisation. De plus,

Oison et Ives (1981) ont démontré que la notion de participation est plus complexe

que ne l'indique la recherche réalisée jusqu'à ce jour. Ils ont trouvé, entre autres,

que le niveau de participation d'un utilisateur était relié à sa perception du

personnel informatique, alors que Lucas (1973) n'avait pu trouver une telle relation.

Les autres attitudes et perceptions des utilisateurs qui ont été le plus souvent

reliées au succès d'un SI (au niveau d'utilisation) concernent l'implication de la

haute direction (Cerrullo, 1980; Lucas, 1975a; Maish, 1979; Powers et Dickson,

1973; Robey et Zeller, 1978), la formation reçue par les utilisateurs (Lucas, 1975a;

Powers et Dickson, 1973; Schultz et Slevin, 1975), la compétence du personnel

technique (Lucas, 1973; Schultz et Slevin, 1975), le niveau de compréhension du

système (Lucas, 1975a; Schultz et Slevin, 1975) et, dans le cas de la PME, la qualité

du support technique offert par le fournisseur ou le bureau de service (DeLone,

1981). Le tableau VI énumère les différentes attitudes et perceptions de

l'utilisateur qui composent notre définition instrumentale de la satisfaction.

Niveau d'utilisation

Plusieurs auteurs ont trouvé une association positive entre la satisfaction de

l'utilisateur et son niveau d'utilisation d'un système d'information (Barrett,

Page 64: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

54

TABLEAU VI

Composantes de la satisfaction d'un utilisateur de SI

Perceptions de la qualité de l'information

- opportunité de l'information produite par le SI - fiabilité Il Il Il

pertinence Il Il tl

actualité Il Il Il

véracité 1, tt tl

- précision It Il Il - exhaustivité Il Il tt

Perceptions de la qualité de l'interface homme-machine

- temps de réponse et de retour du SI - facilité d'utilisation du SI

Perceptions de la qualité des services et du personnel informatique

réponses aux demandes de modification du SI temps requis pour développer de nouvelles applications du SI

- soutien du fournisseur pour le matériel et le logiciel - formation informatique reliée au SI - relations avec le personnel informatique - attitudes du personnel informatique - communications avec le personnel informatique - compétence technique du personnel informatique

Attitudes de l'utilisateur

- participation au SI - compréhension du SI - soutien de la haute direction pour le SI

Page 65: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

55

Thornton et Cabe, 1968; Maish, 1979; Swanson, 1974). Par contre, Cheney et

Dickson (1982) ainsi que Schewe (1976) n'ont pu trouver une telle association. Cela

pourrait s'expliquer par le fait que dans certains contextes organisationnels, un

gestionnaire pourrait utiliser un système qu'il considère insatisfaisant parce que

cela vaut mieux que rien, parce qu'il a reçu un mandat de ses supérieurs ou pour des

motifs politiques ou d'auto-justification. Cependant, nous ne croyons pas que ces

facteurs devraient jouer dans un contexte de PME, étant donné le faible niveau de

maturité organisationnelle. Notons que, comme Cheney et Dickson (1982) et Lucas

(1975a), et contrairement aux autres chercheurs qui ont utilisé une mesure

objective d'utilisation (e.g. le nombre d'interrogations au SI pour une période

donnée), nous mesurons la fréquence, perçue par l'utilisateur, de son utilisation du

système. De plus, tel que postulé par notre modèle de recherche (figure V), les

variables indépendantes ne sont pas reliées directement au niveau d'utilisation mais

seulement par le biais de la satisfaction.

IV. HYPOTHÈSES

Notre premier objectif de recherche est donc d'évaluer l'impact de certaines

caractéristiques organisationnelles et techniques de l'utilisation de l'informatique

sur la satisfaction de l'utilisateur d'un SI. Spécifiquement nos hypothèses sont les

suivantes:

Hl L'expérience informatique de la firme est reliée aux autres caractéristiques

de l'utilisation de l'informatique, une plus grande expérience étant associée à

une plus grande part de développement interne (H1.1), un type d'exploitation

Page 66: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

56

interne (H1.2), un portefeuille contenant plus d'applications administratives

(H1.3) et une localisation dans une région plus industrialisée (H1.4).

H2 La satisfaction de l'utilisateur est directement reliée à l'expérience informa-

tique de la firme.

H3 La satisfaction de l'utilisateur est reliée au type de développement des

applications informatisées, l'utilisateur étant plus satisfait lorsqu'une plus

grande part de ces applications sont développées par la firme elle-même.

H4 La satisfaction de l'utilisateur est reliée au type d'exploitation des applica-

tions informatisées, l'utilisateur étant plus satisfait lorsque ces applications

sont exploitées localement par la firme elle-même.

H5 La satisfaction de l'utilisateur est reliée au portefeuille d'applications infor-

matisées, l'utilisateur étant plus satisfait lorsque ce portefeuille contient plus

d'applications administratives.

H6 La satisfaction de l'utilisateur est reliée à la localisation de la firme,

l'utilisateur étant plus satisfait lorsque la firme est localisée dans une région

plus industrialisée.

Reliées à notre second objectif concernant l'impact des caractéristiques

démographiques et contextuelles de l'utilisateur, nos hypothèses sont les suivantes:

Page 67: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

57

H7 La satisfaction de l'utilisateur est inversement reliée à son niveau d'éduca-

tion.

H8 La satisfaction de l'utilisateur est directement reliée à son expérience de sa

tâche.

H9 La satisfaction de l'utilisateur est reliée à son mode d'accès au SI, l'utilisa-

teur étant plus satisfait lorsque son accès est en mode dialogué.

Le choix de ces variables parmi d'autres possibles (e.g. le niveau hiérarchique,

l'âge, le sexe, l'ancienneté organisationnelle ou l'expérience informatique de

l'utilisateur) est basé sur notre préférence de n'émettre que des hypothèses qui

soient totalement spécifiques sur la nature de la relation présumée, et suffisam-

ment défendables a priori du point de vue théorique.

Finalement, la dernière hypothèse, qui implique que seule la satisfaction de

l'utilisateur est directement reliée à son niveau d'utilisation du système, est la

suivante:

HIO Le niveau d'utilisation d'un SI est directement relié à la satisfaction de

l'utilisateur.

Page 68: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

CHAPITRE II

MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE EMPIRIQUE

I. MÉTHODE DE RECHERCHE

La méthode utilisée pour valider le modèle de recherche a consisté en une

étude sur le terrain réalisée au moyen d'un questionnaire. Vu l'importance

accordée au contexte organisationnel, cette approche est celle qui permet d'échan-

tillonner le plus grand nombre d'organisations, et qui s'accorde le mieux avec la

nature descriptive du modèle de recherche.

A. Procédure d'échantillonnage et cueillette des données

Dans le cadre de cette étude, une PME est une entreprise dont l'effectif est

compris entre 20 et 250 employés. Bien qu'il existe d'autres critères typologiques

tels que les actifs ou le chiffre d'affaires, le critère du nombre d'employés est celui

qui est le plus couramment utilisé par les gouvernements et par les chercheurs

(DeLone, 1981; Desjardins, 1977). En particulier, dans le secteur manufacturier

nord-américain, la limite entre la moyenne et la grande entreprise se situe entre

200 et 250 employés (Desjardins, 1977). Les très petites firmes furent exclues de

l'échantillonnage par mesure d'économie, étant donné leur très grand nombre

associé au fait qu'un faible pourcentage de ces firmes soient informatisées

(Kobinger, 1982).

Page 69: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

59

À l'aide du répertoire du Centre de Recherche Industrielle du Québec qui

inclut le nom, l'adresse postale et le nombre d'employés de toutes les entreprises

manufacturières québécoises, il fut déterminé que 3 699 de ces entreprises

correspondaient au critère typologique précédemment défini, et constituaient donc

la population-cible de la recherche. Outre sa commodité aux fins d'échantillon-

nage, le secteur manufacturier fut choisi parce qu'il offre potentiellement la plus

vaste gamme d'utilisations fonctionnelles et décisionnelles des SI dans l'entreprise.

Un questionnaire accompagné d'une lettre de présentation et d'une enveloppe

de retour pré-adressée et pré-affranchie fut alors posté aux soins du contrôleur de

ces 3699 firmes. Étant donné que Raymond et Magnenat-Thalmann (1982) ont

confirmé dans une étude exploratoire que la plupart des applications actuellement

implantées dans ces PME sont de nature comptable et financière, le contrôleur

devrait être en général un utilisateur important d'un SI. Il est important de

mentionner, cependant, que nous ne savions pas au départ si une firme était

informatisée ou non; le destinataire devait donc cocher un endroit approprié sur la

page frontispice du questionnaire et le retourner non rempli dans le cas où la firme

ne bénéficiait d'aucun apport informatique. La lettre de présentation et le

questionnaire sont présentés à l'annexe A.

Suite à ce premier envoi postal, 1 399 questionnaires nous furent retournés

dont 426 provenant de firmes informatisées, 682 provenant de firmes non-

informatisées et 291 pièces de courrier retournées non livrées par Postes-Canada

en raison de la fermeture de l'entreprise 6, soit un taux de retour de 38%. En raison

6. Nous avons confirmé la fermeture de ces 291 entreprises en vérifiant leur absence dans le Répertoire Industriel du Québec (Fabricants) de Scott's, llième Édition, 1982-1983.

Page 70: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

60

de l'existence possible d'un biais de non-réponse (Assael et Keon, 1982), un second

envoi postal fut effectué deux mois après le premier, auprès de 300 contrôleurs

choisis aléatoirement parmi les 2 300 qui n'avaient pas répondu. La seule

différence entre le contenu du premier et du second envoi consistait en la présence

d'une lettre de rappel à la place de la lettre de présentation initiale; cette

technique est souvent employée lors d'enquêtes par courrier (Linsky, 1975). La

lettre de rappel est présentée à l'annexe B. Suite à ce second envoi postal à 300

firmes, 188 (39%) questionnaires nous furent retournés dont 38 provenant de firmes

informatisées, et 80 provenant de firmes non-informatisées. Le tableau VII

présente les résultats des deux envois postaux.

TABLEAU VII

Nombre de réponses à l'envoi du questionnaire par courrier

ENVOI POSTAL

Firmes informatisées

Firmes non-informatisées

Firmes fermées

TOTAL (% de retour)

INITIAL (N = 3699)

RAPPEL (N= 300)

TOTAL (N . 3 699)

426

682

291

1 399 (38%)

38

80

0

118 (39%)

464

762

291

1 517 (41%)

Page 71: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

61

Étant donné que la taille (nombre d'employés) de chacune des entreprises de

la population-cible est connue, il est possible d'évaluer la représentativité du

groupe des firmes ayant répondu au questionnaire par rapport à l'ensemble de la

population. Le tableau VIII nous permet de comparer les distributions respectives

de la taille des firmes en question.

TABLEAU VIII

Représentativité des firmes ayant répondu au questionnaire

Population Réponses Firmes Firmes non (N = 3 699) (n = 1 226) informatisées informatisées

( (n 1 = 464) n2 = 762)

# d'empl. % des firmes

1 - 19 1,5 % 3,9 % 20 - 49 54,3 % 53,2 % 34,4 % 64,7 % 50 - 99 25,7 % 24,3 % 26,9 % 22,8 %

100 - 250 20,0 % 18,4 % 28,0 % 12,5 % 251 - 900 2,6 % 6,8 %

X2 = 1,5 d.l. = 2 P > 0,5

Page 72: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

62

L'examen de ce tableau permet d'abord de remarquer qu'on a globalement une

excellente représentativité au niveau de la taille des firmes, comme l'indique la

valeur faible du khi-carré. On peut voir cependant que le groupe des firmes

informatisées comporte proportionnellement moins de "petites" entreprises (i.e.

dont le nombre d'employés est inférieur à 50) que la population alors que le groupe

des non-informatisées en comporte plus. Cela est consistant avec ce qui a été

énoncé précédemment, soit que les plus petites entreprises tendaient à être moins

informatisées.

Les résultats de l'étude seront donc basés sur les réponses provenant de

414 firmes informatisées; les réponses de 50 firmes informatisées ne furent pas

retenues parce que ces firmes ne satisfaisaient plus au critère typologique, 32

ayant rapporté qu'elles avaient un effectif supérieur à 250 employés, et 18 ayant

rapporté un effectif inférieur à 20 employés. Notons aussi que la fonction occupée

par les 414 répondants pouvaient être celle de vice-président aux finances, de chef-

comptable ou de comptable lorsque le titre de contrôleur n'existait pas en tant que

tel dans l'entreprise.

Pour obtenir des indications concernant la possibilité d'un biais de non-

réponse, on peut comparer les réponses obtenues à l'envoi postal initial avec celles

obtenues à l'envoi de rappel. Le tableau IX nous indique qu'il n'y a pas de

différences significatives entre les caractéristiques individuelles du premier groupe

de répondants et celle du second groupe, les membres du second groupe étant

originalement des non-répondants. Ces caractéristiques individuelles incluent les

différentes variables reliées à nos hypothèses de recherche ainsi que certaines

variables additionnelles telle que l'âge, l'ancienneté organisationnelle, l'expérience

Page 73: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

63

des SI et le niveau hiérarchique du répondant. Cela porte à croire que le

phénomène de non-réponse est plutôt relié au dédain des gestionnaires de PME pour

tout ce qui concerne la paperasserie (Béliveau, d'Amboise et Brent Ritchie, 1977),

et non aux caractéristiques de l'échantillon ou à la nature de la question de

recherche sous étude.

TABLEAU IX

Caractéristiques individuelles

des deux groupes de répondants

Initial Rappel (n = 426) (n = 38)

Variable métrique Moy. Moy. t * (bicaudal)

NIVEAU D'ÉDUCATION ( d'an.) 14,5 14,9 1,06 0,29 EXPÉRIENCE DE LA TÂCHE ( d'an.) 5,4 5,0 -0,49 0,63 ÂGE ( d'an.) 34,6 35,2 0,40 0,69 ANCIENNETÉ

ORGANISATIONNELLE ( d'an.) 7,4 8,3 0,75 0,45 EXPÉRIENCE DES SI ( d'an.) 5,6 5,8 0,22 0,83 SATISFACTION (1 - 7) 5,7 5,7 0,31 0,76 NIVEAU D'UTILISATION (1 - 7) 6,1 6,3 1,28 0,20

Variable ordinale Méd. Méd. U**

MODE D'ACCÈS (0,1) 1 1 7590 0,61 NIVEAU HIÉRARCHIQUE (1,2,3,4) 2 2 6918 0,38

* Le test t est employé pour vérifier l'hypothèse qu'il n'existe pas de différence significative entre les moyennes des deux groupes.

** Le test U de Mann-Whitney est employé pour vérifier l'hypothèse que les deux groupes proviennent de la même population (Siegel, 1956).

Page 74: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

64

Enfin, notons que le questionnaire a été conçu spécifiquement pour qu'un

utilisateur de SI puisse y répondre sans supervision. Utilisant le format du

questionnaire développé par Pearson (1977), il est sous forme de livret (15 cm x

21 cm) et contient les instructions appropriées. Des commentaires étaient

sollicités à la fin du questionnaire; 92 utilisateurs, soit 20% de ceux qui ont rempli

le questionnaire, se sont effectivement prévalus de cette option.

B. Mesure de la satisfaction d'un utilisateur

Le problème principal de mesure de notre recherche concerne la satisfaction

de l'utilisateur puisqu'il s'agit d'attitudes et de perceptions et non de données

factuelles. Ives, Oison et Baroudi (1983) ont analysé les différents outils qui ont

été développés pour mesurer la satisfaction. Ils ont conclu que l'instrument de

Pearson (1977), utilisant la technique du différentiel sémantique avec échelles à

7 points, était le meilleur en fonction des critères suivants:

1) Le choix des items doit découler d'études empiriques plutôt que de spécula-

tions conceptuelles.

2) Les tentatives antérieures de validation de la mesure doivent démontrer un

niveau acceptable de support empirique.

3) La mesure doit être globale, i.e. examiner le SI tant sur le plan du produit

(qualité de l'information) que sur le plan des services connexes (e.g. la

formation).

Page 75: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

65

4) La mesure doit inclure un nombre suffisant d'indicateurs afin que l'on soit en

mesure d'examiner les raisons de la satisfaction (ou de l'insatisfaction) de

l'utilisateur.

Ces auteurs ont repris et étendu le travail de validation de Pearson (1977); il

en a résulté une version améliorée de l'instrument (34 items au lieu de 39) ainsi

qu'une version abrégée (13 items). Le tableau X indique les items qui forment la

version abrégée et ceux que nous avons retenus pour notre propre mesure. Ives,

Oison et Baroudi (1983) indiquent en effet qu'une approche intéressante consiste à

utiliser la version abrégée, augmentée d'items qui ont un intérêt spécifique pour le

chercheur ou qui sont pertinents à un contexte spécifique. Notre instrument inclut

donc les 13 items de la version abrégée (pour avoir une mesure globale valide)

auquel on a rajouté 7 autres items de l'instrument original, correspondant à des

attitudes et perceptions dont nous avons précédemment justifié l'importance sur le

plan théorique et empirique. Les items qui n'ont pas été retenus sont pour la

plupart peu applicables dans un contexte de PME (e.g. "méthode de facturation

interne des services") ou moins importants du point de vue de la présente recherche

(e.g. "niveau d'intégration de la base de données").

1. Pré-test de la mesure de satisfaction

Étant donné que l'instrument de mesure choisi résulte de la traduction 7 et de

l'adaptation de l'instrument développé par Pearson (1977) et validé par Ives, Oison

7. Cette traduction fut effectuée par un traducteur professionnel, expérimenté dans le domaine des systèmes d'information.

Page 76: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

66

TABLEAU X

Items composant l'instrument de mesure

de la satisfaction

( )

indique que l'item fut choisi pour la version abrégée (Ives, Oison et Baroudi, 1983)

numéro de l'item dans la version originale de Pearson (1977)

(1) * 1. Relationship with the EDP staff (2) * 2. Processing of requests for changes to existing systems (6) 3. Timeliness of output information (9) 4. Vendor support of hardware and software

(14) * 5. Degree of EDP training provided to users (15) * 6. Users' understanding of systems (16) * 7. Users' feelings of participation (17) 8. Currency (up-to-dateness) of output information (18) * 9. Attitude of the EDP staff (19) * 10. Reliability of output information (20) 11. Top management involvement in EDP activities (22) 12. Response / turnaround time (24) 13. Convenience of access (to utilize the computer capability) (25) * 14. Relevancy of output information (to intended function) (28) * 15. Accuracy of output information (29) * 16. Precision of output information (30) * 17. Communication with the EDP staff (32) * 18. Time required for new systems development (36) * 19. Completeness of the output information (37) 20. Technical competence of the EDP staff

Page 77: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

67

et Baroudi (1983), nous avons cru bon d'effectuer un pré-test afin de confirmer la

fiabilité et la validité de notre instrument. Notre échantillon pour ce pré-test

était constitué de 27 cadres et professionnels d'une université québécoise, chacun

utilisant au moins une application informatisée du système d'information organisa-

tionnel. Ce test s'est déroulé en trois étapes:

1) Rencontres individuelles de l'auteur avec 5 utilisateurs pour vérifier qu'il

n'existait aucune ambigutté ou incompréhension en regard des instructions de

réponse au questionnaire, et en regard des items composant la mesure de

satisfaction.

2) Un test d'une version à quatre (4) échelles de mesure par item (l'annexe C

inclut la lettre de présentation et le questionnaire).

3) Un retest n'utilisant que deux (2) échelles de mesure par item (l'annexe D

inclut la lettre de présentation et le questionnaire).

Il fut alors possible de comparer les résultats avec ceux d'Ives, Oison et

Baroudi (1983).

Fiabilité de l'instrument

La fiabilité d'un instrument de mesure concerne la stabilité de la mesure sous

une variété de conditions. Elle est en général de deux types: la quantité d'erreur

dans la mesure et la fiabilité test-retest. Notons que ni Pearson (1977), ni Ives,

Oison et Baroudi (1983) n'ont évalué la fiabilité test-retest de l'instrument. La

Page 78: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

68

quantité d'erreur dans la mesure est déterminée par le test de l'alpha de Cronbach

(Kerlinger, 1973), appliqué aux scores inter-échelles et à la mesure globale. Les

résultats obtenus pour ce premier type de fiabilité apparaissent au tableau XI; ils

confirment ceux d'Ives, Oison et Baroudi (1983).

TABLEAU XI

Coefficients de fiabilité

(alpha de Cronbach) du pré-test

Item

Version 4 échelles

Ives et al.

/ item

Raymond

(test, n = 27)

Version 2

Ives et al.

échelles / item

Raymond

(retest, n = 25) (n = 103) (n = 103)

1 ,90 ,86 ,94 ,83 2 ,85 ,83 ,90 ,87 3 ,93 ,83 ,94 ,85 4 ,91 ,91 ,93 ,97 5 ,97 ,87 ,97 ,89 6 ,93 ,89 ,92 ,87 7 ,96 ,85 ,92 ,88 8 ,95 ,89 ,95 ,91 9 ,92 ,97 ,88 ,89

10 ,96 ,93 ,95 ,96 11 ,92 ,90 ,88 ,83 12 ,94 ,90 ,96 ,97 13 ,96 ,88 ,97 ,97 14 ,94 ,95 ,95 ,93 15 ,96 ,92 ,95 ,91 16 ,95 ,97 ,94 ,95 17 ,94 ,84 ,90 ,70 18 ,91 ,90 ,90 ,94 19 ,93 ,97 ,96 ,95 20 ,96 ,93 ,97 ,80

1-20* ,97 ,92 ,90 21** ,90 ,94

* Mesure de la satisfaction (moyenne arithmétique des items 1 à 20) ** Mesure du niveau perçu d'utilisation

Page 79: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

69

Nous avons pensé qu'il serait avantageux de pouvoir faciliter la tâche du

répondant en réduisant le nombre d'échelles par item, si la fiabilité de l'instrument

n'en était pas affectée. Donc, suite aux résultats du test de la version originale,

nous avons procédé comme Ives, Oison et Baroudi (1983) en éliminant deux échelles

pour chaque item, les échelles étant éliminées sur la base de leur plus faible

corrélation avec les échelles restantes. Les corrélations ainsi que les échelles

éliminées sont présentées au tableau XII.

TABLEAU XII

Corrélations inter-échelles du pré-test

(test, n = 27)

Item r(1,2) r(1,3) r(1,4) r(2,3) r(2,4) r(3,4) Échelles

éliminées

1 ,66 ,59 ,61 ,76 ,57 ,62 1,4 2 ,52 ,58 ,65 ,54 ,40 ,63 2,3 3 ,75 ,54 ,61 ,45 ,55 ,55 3,4 4 ,63 ,79 ,85 ,81 ,60 ,84 2,3 5 ,82 ,51 ,59 ,49 ,56 ,91 3,4 6 ,81 ,68 ,68 ,74 ,54 ,61 3,4 7 ,86 ,59 ,42 ,68 ,36 ,56 3,4 8 ,66 ,73 ,74 ,76 ,62 ,56 1,4 9 ,78 ,55 ,69 ,73 ,80 ,72 1,3

10 ,90 ,82 ,67 ,82 ,66 ,82 3,4 11 ,82 ,81 ,49 ,78 ,59 ,73 3,4 12 ,67 ,47 ,76 ,80 ,87 ,65 1,3 13 ,84 ,65 ,46 ,75 ,59 ,73 3,4 14 ,91 ,85 ,84 ,75 ,86 ,76 3,4 15 ,82 ,74 ,65 ,78 ,69 ,87 3,4 16 ,89 ,95 ,94 ,81 ,85 ,93 2,4 17 ,48 ,59 ,50 ,46 ,61 ,79 1,2 18 ,48 ,78 ,65 ,65 ,66 ,88 1,2 19 ,87 ,85 ,88 ,92 ,90 ,94 1,2 20 ,80 ,88 ,66 ,78 ,60 ,86 2,4 21 ,83 ,76 ,73 ,91 ,48 ,48 1,4

Page 80: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

70

Nous avons donc utilisé la version à deux échelles ainsi obtenue pour le

retest. Les résultats des corrélations entre les scores du test et du retest sont

présentés au tableau XIII.

TABLEAU XIII

Corrélations test-retest du pré-test

(n = 25)*

Item r (test-retest)

1 ,504

2 ,580

3 ,518

4 ,327

5 ,393

6 ,348

7 ,639

8 ,470

9 ,166 (ns)

10 ,597

11 ,223 (ns)

12 ,424

13 ,422

14 ,749

15 ,463

16 ,099 (ns)

17 ,422

18 ,709

19 ,308 (ns)

20 ,608

1-20 ,680

21 ,557

* Deux des 27 répondants du test n'ont pas répondu au retest. (ns) Corrélation non significative (p >0,05)

Page 81: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

71

On peut voir que seuls les items 9, 11, 16 et 19 ont une corrélation test-retest

non significative; plus important cependant est le fait que la corrélation au niveau

de la mesure globale est très fortement significative. L'instrument semble donc

posséder une stabilité temporelle suffisante.

Validité du contenu de l'instrument

La validité du contenu d'un instrument réfère à la représentativité des items

qui le composent. Selon Kerlinger (1973), il s'agit surtout d'une question de

jugement, à savoir, la façon dont les items ont été choisis. Nous pouvons donc

référer directement à Pearson (1977), ainsi qu'à Ives, Oison et Baroudi (1983) sur ce

point; la méthodologie utilisée par ces auteurs pour développer la liste complète et

abrégée des items de satisfaction, et les résultats de leurs analyses suggèrent en

effet que l'instrument inclut tous les aspects importants de la satisfaction d'un

utilisateur.

Validité prédictive de l'instrument

Un instrument possède de la validité prédictive en autant qu'il produit des

résultats similaires à d'autres instruments qui mesurent le même construit, soit la

satisfaction dans le cas présent. À cette fin, un item supplémentaire (no. 22) fut

rajouté au questionnaire; cet item, qui mesure de façon unidimensionnelle la

satisfaction générale de l'utilisateur, devrait donc être corrélé avec la mesure de

satisfaction employée dans cette étude, qui est calculée en prenant la moyenne

arithmétique des items 1 à 20. Il en a résulté des coefficients de corrélation de

0,69 (test, n = 27) et de 0,77 (retest, n = 25) respectivement, confirmant à nouveau

Page 82: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

72

les résultats d'Ives, Oison et Baroudi (1983). Notons cependant qu'il aurait été

préférable que les utilisateurs répondent à l'item 22 de façon plus indépendante,

i.e. à un autre moment que dans le cadre du questionnaire.

Validité du construit de la satisfaction

La validité du construit d'une mesure est démontrée en validant la théorie qui

sous-tend l'instrument. Cette validité sera renforcée dans la mesure où nos

résultats confirment ceux de Pearson (1977) ainsi que ceux de Ives, Oison et

Baroudi (1983). Kerlinger (1973) indique qu'une façon de démontrer la validité d'un

construit est de corréler chaque item avec le score global; notons que le score

global dans ce cas est un score global modifié, i.e. auquel on a retiré l'effet de

l'item en question dans le calcul de la moyenne. Les résultats comparatifs sont

présentés au tableau XIV.

En supposant que le score global est valide, ces résultats appuient la validité

du construit de la satisfaction tel que mesuré par l'instrument employé dans cette

étude.

Page 83: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

73

TABLEAU XP/

Corrélations entre chaque item et la mesure de la satisfaction

Item

Version 4

Ives et al.

échelles/item

Raymond (test, n = 27)

Version 2

Ives et al.

échelles/item

Raymond (retest, n = 25) (n =TOI) (n =TO)

1 ,65 ,63 ,63 ,40 2 ,69 ,54 ,66 ,63 3 ,68 ,74 ,71 9 58 4 ,73 ,69 ,69 ,48 5 ,61 ,43 ,56 ,41 6 ,62 ,31 ,58 ,55 7 ,77 ,69 ,79 ,51 8 ,76 ,66 ,74 ,57 9 ,74 ,62 ,73 ,26

10 ,80 ,55 ,80 ,66 11 ,62 ,41 ,62 ,45 12 ,77 ,52 ,72 ,53 13 ,59 ,48 ,55 ,59 14 ,72 ,68 ,68 ,61 15 ,72 ,79 ,69 ,60 16 ,69 ,48 ,69 ,59 17 ,83 ,65 ,78 ,41 18 ,68 ,6• ,67 ,62 19 ,74 ,61 ,74 ,64 20 ,48 ,54 ,71 ,56

22* ,69 ,77

* Item de satisfaction générale

Page 84: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

74

2. Mesure de satisfaction dans la présente étude

Tels que présentés au tableau XV, les résultats de la présente étude

confirment le pré-test au niveau des coefficients de fiabilité (alpha de Cronbach)

et de validité (corrélation entre un item et le score global), et ce, pour les 20 items

qui composent la mesure de satisfaction des 414 utilisateurs.

TABLEAU XV

Fiabilité, validité et pouvoir discriminant

de l'instrument de mesure de la satisfaction (n = 414)

Item Coefficient de fiabilité

(alpha de Cronbach)

Coefficient de validité

( r de Pearson)

Écart*

Éch. 2 Éch. 1

1 ,88 ,56 3,34 3,76 2 ,81 ,56 3,10 2,98 3 ,89 ,66 3,57 2,69 4 ,84 ,45 3,31 3,25 5 ,91 ,47 3,18 3,24 6 ,87 ,54 3,12 2,97 7 ,88 ,60 3,91 3,25 8 ,87 ,66 3,39 3,59 9 ,90 ,57 3,38 3,60

10 ,90 ,59 3,54 3,90 11 ,88 ,42 3,66 3,61 12 9 95 ,57 3,55 3,13 13 ,96 ,56 3,71 3,54 14 ,89 ,64 3,34 3,38 15 ,90 ,50 3,66 3,53 16 ,90 ,59 3,51 3,24 17 ,86 ,66 3,28 2,76 18 ,95 ,60 3,07 3,17 19 ,92 ,67 3,03 3,00 20 ,88 ,58 3,11 2,68

1-20 ,91

21 ,86 3,75 3,89 22 ,75

* Entre les moyennes des scores du groupe des satisfaits (score > 4) et du groupe des insatisfaits (score < 4)

Page 85: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

75

De plus, comme indication additionnelle de la validité du contenu, les scores

furent examinés dans le but de déterminer si l'instrument pouvait discriminer entre

les utilisateurs satisfaits et insatisfaits. Pour chacune des 40 échelles 8 (2 échelles

par item), les scores furent séparés en deux groupes identifiant les individus qui

avaient répondu négativement (score inférieur à 4) ou positivement (score supérieur

à 4). Les moyennes des scores furent alors calculées pour chacun des 80 groupes,

et les différences entre ces moyennes examinées. Comme on peut le voir au

tableau XV, les différences entre les moyennes furent supérieures à 3 intervalles

pour 35 paires d'adjectifs sur 40, la différence minimale étant de 2,68, ce qui

confirme les résultats de Pearson (1977) quant à l'existence d'un pouvoir discrimi-

nant suffisant.

Finalement, étant donné la taille beaucoup plus grande de l'échantillon par

rapport au pré-test, une analyse en composantes principales avec rotation varimax

(Kerlinger, 1973) fut effectuée dans le but de compléter les résultats de validité du

construit de la satisfaction. Le tableau XVI contient les corrélations des items

avec les 4 composantes principales extraites par l'analyse (matrice des saturations);

seuls les items ayant une saturation supérieure ou égale à 0,50 sont retenus.

8. Échelle à 7 intervalles (1 = très négatif, 2, 3, 4, 5, 6, 7 = très positif).

Page 86: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

76

TABLEAU XVI

Corrélations des items avec les composantes principales

(n = 414)

Item Composante 1 Composante 2 Composante 3 Composante 4

1 2 3

,65 ,50

,70

6 ,51 7 ,61 8 ,55 9 ,66

10 ,56 13 ,55 14 ,55 15 ,80 16 ,80 17 ,52 18 ,65

La première composante comprend les items reliés à la qualité de l'informa-

tion produite par le SI (fiabilité, pertinence, véracité, précision). La seconde

composante est centrée sur la relation de l'utilisateur avec le système (compréhen-

sion, participation, facilité d'utilisation). La troisième composante correspond à la

dimension temporelle des produits et services du SI (demandes de modification,

opportunité de l'information, temps requis pour nouvelles applications). Enfin, la

quatrième composante inclut les items reliés au personnel informatique (relations,

attitude, communications). Il semble donc exister une structure logique des items,

Page 87: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

77

confirmant l'aspect multidimensionnel de la satisfaction et indiquant que la

définition instrumentale de ce construit est valide.

II. MÉTHODE D'ANALYSE DES DONNÉES

Notre objectif spécifique étant de tester des hypothèses reliant chacune une

variable indépendante à une variable dépendante, le calcul d'un indice d'association

qui permet de déterminer non seulement l'existence d'une relation de dépendance

mais aussi le degré de cette relation est donc approprié dans ce cas (Green et Tull,

1978).

Le coefficient de corrélation r de Pearson est employé lorsque les deux

variables sont métriques tandis qu'on utilise couramment le tau de Kendall lorsque

les deux variables sont ordinales, ou que l'une est ordinale et l'autre est métrique

(Siegel, 1956). Mentionnons aussi qu'une variable dichotomique peut être traitée

comme une variable ordinale parce qu'elle n'a que deux catégories, même s'il n'y a

pas d'ordre inhérent entre les carégories (Nie et al., 1975).

Cependant, le r de Pearson est une statistique paramétrique, contrairement au

tau de Kendall; en principe, lorsque l'on utilise une statistique paramétrique, on

présume que l'échantillon provient d'une population dont la distribution est gaus-

sienne, et que les variances sont homogènes de groupe en groupe lorsque l'on

effectue une analyse de variance. Mais, d'après Kerlinger (1973):

"The evidence to date is that the importance of normality and homogeneity is overrated,..."

Page 88: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

78

En se référant au tableau IV, on peut voir que la majorité des variables

indépendantes ont des échelles métriques, à l'exception de "type d'exploitation",

"localisation de la firme" et "mode d'accès au SI" dont les échelles sont ordinales;

quant aux variables dépendantes, leurs instruments de mesure sont tous deux

métriques. On ne concluera donc à une relation de dépendance entre deux

variables que si le coefficient de corrélation approprié (r ou tau) est significatif, en

prenant 0,05 comme seuil de probabilité.

Page 89: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

CHAPITRE III

ANALYSE DES RÉSULTATS

I. RÉSULTATS DESCRIPTIFS

Avant d'examiner les résultats concernant les hypothèses de recherche, nous

décrivons d'abord le profil des 414 organisations et individus sur lesquels ces

résultats sont basés.

A. Profil organisationnel de l'utilisation de l'ordinateur

Le tableau XVII présente la répartition des firmes échantillonnées, selon leurs

caractéristiques d'utilisation de l'ordinateur, la taille médiane de ces PME

informatisées étant de 75 employés. Ces firmes utilisent l'informatique depuis 6

ans en moyenne; 49% ont plus de 4 années d'expérience avec l'informatique tandis

que 27% en ont 2 ou moins.

Ces firmes développent elles-mêmes en moyenne 29% de leurs applications

informatisées; notons cependant que 57% des firmes échantillonnées n'ont fait

développer aucune application par leur propre personnel. Environ les trois-quarts

(73,6%) des PME exploitent l'informatique à l'interne, c'est-à-dire qu'elles ont un

ordinateur sur les lieux tandis que les autres effectuent leurs travaux informatiques

sur l'ordinateur d'un bureau de service (13%), ou sur l'ordinateur de la compagnie-

mère (13%).

Page 90: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

80

TABLEAU XVII

Répartition des caractéristiques d'utilisation de l'ordinateur

Variable Groupe IP de firmes(%) Satisfaction moy. du groupe

EXPÉRIENCE INFORMATIQUE 0- 2 ans 109 (27,0%) 5,73 DE LA FIRME ( # d'années) 3- 4 ans 97 (24,1%) 5,63

5- 7 ans 101 (25,1%) . 5,59 8-30 ans 96 (23,8%) 5,60

TYPE DE DÉVELOPPEMENT 0% 227 (57,0%) 5,57 (% des applications développées 1- 75% 85 (21,4%) 5,69 par le propre personnel de la firme)

76-100% 86 (21,6%) 5,75

TYPE D'EXPLOITATION 1: Bureau de service 55 (13,3%) 5,.50 (site du traitement informatique) 2: Compagnie-mère 54 (13,1%) 5,49

3: Traitement interne . 303 (73,6%) 5,69

PORTEFEUILLE D'APPLICATIONS 0- 2 Ill (26,9%) 5,50 (# d'applications administratives) 3- 4 101 (24,4%) 5,63

5- 6 92 (22,3%) 5,70 7-15 109 (26,4%) 5,74

LOCALISATION DE LA FIRME 1: autres régions 59 (14,3%) 5,65 (région administrative) 2: Mauricie/Bois-Francs 45 (10,9%) 5,69

3: Québec 73 (17,6%) 5,66 4: Montréal 237 (57,2%) 5,61

Page 91: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

81

La moitié de ces firmes exploitent au moins cinq applications'

administratives, c'est-à-dire des applications autres que les applications

transactionnelles courantes que sont les comptes-clients, les comptes-fournisseurs,

la facturation et la paye. Ces dernières applications sont effectivement celles qui

ont le plus fort taux de présence, comme le démontre le tableau XVIII, hormi

l'application "grand livre/états-financiers" qui occupe la troisième position avec un

taux de présence de 77,0%, inférieur à celui de "comptes-clients" (85,5%) et

"comptes-fournisseurs" (79,7%), mais supérieur à celui de "facturation" (72,4%) et

"paye" (70,9%). À part ces applications, seules deux autres sont présentes dans au

moins la moitié des firmes échantillonnées, soit "analyse des ventes" (69,5%) et

"gestion des stocks" (55,2%).

Pour ce qui est de la localisation de ces firmes, 57% proviennent de la région

administrative 06 (Montréal); viennent ensuite les régions 03 (Québec) et 04

(Mauricie/Bois-Francs) avec respectivement 18% et 11% des firmes. Parmi les

autres régions, seule la région 10 (Nouveau-Québec) n'est pas représentée dans le

14% qui reste.

B. Profil individuel de l'utilisateur

Le profil individuel des 414 utilisateurs est présenté au tableau XIX. La

moitié des individus possèdent au moins un baccalauréat tandis que 18% possèdent

au moins une maîtrise et 10% n'ont effectué que des études secondaires ou moins.

Ces utilisateurs occupent leur poste actuel depuis 6 ans en moyenne, l'expérience

médiane étant de 4,5 années. Pour ce qui est de l'accès au système d'information,

61% des utilisateurs interrogent le SI à partir d'un terminal (accès en mode

Page 92: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

I

TABLEAU XVIII

Taux de présence des applications de l'informatique

Application Taux de présence

* Comptes-clients * Comptes-fournisseurs 79,7%

Grand livre / états financiers 77,0% * Facturation 72,4% * Paye 70,9%

Analyse des ventes 69,5% Gestion des stocks 55,2% Gestion des commandes 47,9% Prix de revient 41,4% Budgétisation 34,9% Gestion des achats 31,5% Prévision des ventes 31,2% Contrôle de production 29,5% Horaires de production 17,4% Traitement de textes 14,5% Gestion du personnel 14,5% Autres (surtout production) 5,6%

* Applications transactionnelles (vs applications administratives)

82

Page 93: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

83

TABLEAU XDC

Répartition des caractéristiques des utilisateurs

(n = 414)

Variable Groupe # d'utilisateurs (%) Satisfaction moy. du groupe

NIVEAU D'ÉDUCATION 11: Second. ou moins 44 (10,9%) 5,72 (# d'années de scolarité) 13: Cégep ou l'équivalent 159 (39,3%) 5,67

16: Baccalauréat 176 (43,6%) 5,62 18: Maitrise ou plus 25 ( 6,2%) 5,44

EXPÉRIENCE DE LA TÂCHE 0- 2 ans 106 (26,2%) 5,50 ( 0 d'années au poste actuel) 3- 4 ans 101 (24,9%) 5,58

5- 7 ans 91 (22,5%) 5,72 8-35 ans 107 (26,4%) 5,76

MODE D'ACCÈS AU SI 0: Rapports imprimés 159 (39,2%) 5,52 (mode lot ou mode dialogué) 1: Terminal interactif 247 (60,8%) 5,73

SATISFACTION 2,7 - 2,9 1 ( 0,2%) 2,7 (1 = très faible, 7 = très forte) 3,0 - 3,9 12 ( 2,9%) 3,6

4,0 - 4,9 53 (12,8%) 4,5 5,0 - 5,9 178 (43,0%) 5,5 6,0 - 6,9 170 (41,1%) 6,3

UTILISATION 1,0 - 1,9 4 ( 1,0%) 5,08 (1 = très faible, 7 = très forte) 2,0 - 2,9 4 ( 1,0%) 4,83

3,0 - 3,9 6 ( 1,5%) 5,18 4,0 - 4,9 25 ( 5,9%) 5,09 5,0 - 5,9 72 (17,4%) 5,43 6,0 - 6,9 133 (32,1%) 5,56 7,0 170 (41,1%) 5,91

Page 94: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

84

dialogué) tandis que 39% ne font qu'utiliser des rapports imprimés (accès en mode

lot).

Au niveau des variables dépendantes, on peut voir que l'on a affaire à des

utilisateurs qui sont généralement satisfaits de leur système d'information et qui

ont aussi un haut niveau d'utilisation. Afin d'avoir une meilleure idée de la nature

de cette satisfaction, on présente au tableau XX les statistiques descriptives de

chacune des 20 composantes de la satisfaction, par ordre de grandeur de leur score

échantillonnai moyen. Les utilisateurs sont surtout satisfaits de la qualité du SI sur

le plan de la véracité (6,28), de la précision (6,16) et de la pertinence (6,08) de

l'information produite; ils sont aussi satisfaits sur le plan de l'attitude du personnel

(6,17). Par contre, les utilisateurs sont moins satisfaits du temps requis pour

développer de nouvelles applications (4,66), des réponses aux demandes de modifi-

cation (4,84), et de la formation informatique qui leur est fournie (4,91); c'est aussi

au niveau de ces trois derniers items que l'on retrouve la plus grande variabilité

entre les réponses, telle qu'indiquée par les écarts-types.

Enfin le tableau XXI qui suit complète ce profil de l'utilisateur en présentant

la répartition des utilisateurs selon certaines caractéristiques individuelles

additionnelles, soit l'âge, l'ancienneté organisationnelle, le niveau hiérarchique et

l'expérience des systèmes d'information.

Les moyennes de l'âge, de l'ancienneté organisationnelle et de l'expérience

des SI sont respectivement de 34, 8 et 5 années. Environ les deux tiers (64,4%) des

utilisateurs sont situés au second niveau hiérarchique de l'organisation.

Page 95: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

85

TABLEAU XX

Statistiques descriptives des variables dépendantes

(n = 414)

Variable Moy. L-t. Méd. Min. Max.

SATISFACTION DE L'UTILISATEUR (1-7) 5,68 0,74 5,80 2,70 6,90

Véracité de l'information produite 6,28 0,86 6,39 1;50 7,00 Attitude du personnel informatique 6,18 0,94 6,24 2,00 7,00 Relations avec le personnel informatique 6,17 0,95 6,27 1,00 7,00 Précision de l'informatique produite 6,16 0,95 6,21 1,50 7,00

Pertinence de l'information produite 6,08 0,96 6,16 1,50 7,00

Soutien de la haute direction 5,97 1,26 6,24 1,00 7,00

Fiabilité de l'information produite 5,95 1,08 6,09 1,00 7,00 Communications avec le personnel informatique 5,85 1,00 5,99 1,00 7,00 Participation de l'utilisateur au système 5,84 1,24 6,10 1,00 7,00 Actualité de l'information produite 5,79 1,16 5,98 1,00 7,00 Facilité d'accès au système 5,75 1,39 6,06 1,00 7,00

Opportunité de l'information produite 5,69 1,09 5,90 2,00 7,00 Soutien du fournisseur ou du bureau de service 5,67 1,22 5,94 1,00 7,00

- Compétence technique du personnel informatique 5,50 1,08 5,76 1,00 7,00 - Compréhension du système par l'utilisateur 5,50 1,26 5,86 1,00 7,00 - Temps de réponse et/ou de retour 5,45 1,41 5,83 1,00 7,00

Exhaustivité de l'information produite 5,39 1,18 5,78 1,00 7,00 Formation informatique fournie 4,91 1,56 5,23 1,00 7,00 Réponses aux demandes de modification 4,84 1,57 5,20 1,00 7,00 Temps requis pour de nouvelles applications 4,66 1,57 4,98 1,00 7,00

NIVEAU D'UTILISATION (1-7) 6,10 1,09 6,29 1,00 7,00

Page 96: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

86

TABLEAU XXI

Caractéristiques additionnelles des utilisateurs

(n = 414)

Variable Valeurs d'utilisateurs (%)

ÂGE (*d'années) 20-29 124 (30,9%)

30-39 183 (45,7%) 40-49 68 (16,9%) 50-62 26 ( 6,5%)

ANCIENNETÉ ORGANISATIONNELLE 0- 2 96 (24,2%) (# d'années avec la firme 3- 5 102 (25,8%) actuelle) 6-10 109 (27,5%)

11-40 89 (22,5%)

NIVEAU HIÉRARCHIQUE 1 33 ( 8,4%) (1 = Président - directeur - 2 253 (64,4%) général) 3 98 (24,9%)

4 9 ( 2,3%)

EXPÉRIENCE DES SI 0- 2 121 (30,3%) (# d'années d'expérience en 3- 4 105 (26,3%) tant qu'utilisateur d'un SI) 5- 8 90 (22,6%)

9-25 83 (20,8%)

Page 97: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

87

II. RÉSULTATS RELATIFS AUX HYPOTHÉSES DE RECHERCHE

À ce stade, on se rappellera que l'objectif de l'étude est de valider un modèle

de recherche (figure V) qui associe certaines caractéristiques organisationnelles de

l'utilisation de l'ordinateur et certaines caractéristiques individuelles de l'utilisa-

teur, au succès d'un système d'information en contexte de PME. Ce modèle postule

aussi l'existence d'une association entre l'expérience informatique de la firme et les

autres caractéristiques organisationnelles.

A. Association de l'expérience informatique aux autres caractéristiques organi-

sationnelles (H1.1 - H1.4)

La première hypothèse de recherche était que les firmes qui ont une plus

longue expérience informatique tendent à faire développer une plus grande part de

leurs applications par leur propre personnel, à exploiter leur SI à l'interne, à

exploiter un plus grand nombre d'applications administratives, et à provenir de

régions plus développées. Les coefficients de corrélation correspondant à cette

hypothèse sont présentés au tableau XXII; ces résultats confirment trois des quatre

sous-hypothèses. Comme prévu, les firmes qui utilisent l'informatique depuis plus

longtemps développent elles-mêmes une plus grande proportion de leurs applica-

tions, exploitent un plus grand nombre d'applications administratives et proviennent

de région plus développées économiquement. Cela confirme le processus de

maturation informatique que nous avons décrit précédemment, soit que la période

d'initiation d'applications opérationnelles est suivi d'une période de prolifération

d'applications administratives. De plus, les applications administratives sont

généralement plus spécifiques aux besoins informationnels particuliers de chaque

Page 98: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

88

firme (gestion des stocks, prix de revient), comparativement aux applications

opérationnelles qui sont plus standardisées (comptes-clients, paye); une firme qui

est rendu à ce stade sentira donc plus la nécessité de développer elle-même ces

applications que de recourir à des progiciels. On peut voir aussi que la pénétration

de l'informatique dans la PME s'est faite d'abord au niveau des régions plus

développées (Montréal, Québec).

TABLEAU XXII

Corrélations de l'expérience informatique de la firme

avec les autres caractéristiques d'utilisation de l'ordinateur

Variable organisationnelle tau (hypothèse) r(n) (n)

TYPE DE DÉVELOPPEMENT ,306 (H1.1) (391)

,001

TYPE D'EXPLOITATION -,075 (H1.2) (402)

,035

PORTEFEUILLE D'APPLICATIONS ,260 (H1.3) (402)

,001

LOCALISATION DE LA FIRME ,110 (H1.4) (403)

,003

Association

Les firmes plus ex-périmentées font développer une plus grande part de leurs applications par leur propre personnel

Non confirmée, signe opposé à l'association postulée

Les firmes plus ex-périmentées exploi-tent un plus grand nombre d'applica-tions administra-tives

Les firmes plus ex-périmentées se re-trouvent dans les régions plus déve-loppées

Page 99: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

89

Nous avions prédit, en outre, que les firmes plus expérimentées auraient plus

tendance à exploiter leur système à l'interne, c'est-à-dire à posséder leur propre

ordinateur; or, cela n'a pu être confirmé. Il se peut que la chute vertigineuse des

coûts du matériel informatique au cours des trois ou quatre dernières années ait

poussé une majorité de PME qui se sont informatisées durant cette période à

acquérir leur propre micro-ordinateur plutôt que de recourir au traitement à façon.

B. Association des caractéristiques organisationnelles à la satisfaction

(H2 - H6)

Le tableau XXIII présente les coefficients de corrélation qui associent les

caractéristiques organisationnelles de l'utilisation de l'ordinateur à la satisfaction

de l'utilisateur. L'examen initial de ce tableau confirme l'importance de trois de

ces caractéristiques sur cinq.

1. Expérience informatique de la firme

Il avait été prédit qu'une plus grande expérience informatique de la firme

aurait un impact direct sur la satisfaction de l'utilisateur, ce qui n'a pu être

confirmé. Cependant, étant donné que l'expérience informatique est corrélée avec

les autres variables organisationnelles qui, elles, sauf pour la localisation de la

firme, sont associées à la satisfaction, il se peut qu'une relation significative entre

l'expérience informatique et la satisfaction soit cachée par la présence intermé-

diaire des autres variables, comme suit:

Expérience I> Satisfaction informatique

Autres var. organisationnelles

Page 100: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

TABLEAU XXIII

Corrélations des caractéristiques d'utilisation

de l'ordinateur avec la satisfaction

90

Variable organisationnelle tau (hypothèse) r(n) (n)

EXPÉRIENCE INFORMATIQUE -,065 DE LA FIRME (403) (H2) ,098

TYPE DE DÉVELOPPEMENT ,097 (H3) (401)

,026

TYPE D'EXPLOITATION ,107 (H4) (412)

,004

PORTEFEUILLE D'APPLICATIONS ,129 (H5) (413)

,004

LOCALISATION DE LA FIRME -,019 (H6) (414)

,307

Association

Non significative

Les utilisateurs sont plus satisfaits dans les firmes qui font développer une plus grande part de leurs applications par leur propre personnel

Les utilisateurs sont plus satisfaits dans les firmes qui ex-ploitent leur SI à l'interne (vs bureau de service ou com-pagnie-mère)

Les utilisateurs sont plus satisfaits dans les firmes qui ex-ploitent un plus grand nombre d'ap-plications adminis-tratives

Non significative

Page 101: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

91

Des coefficients de corrélation partielle, contrôlant l'effet intermédiaire des

autres variables organisationnelles du modèle, ont donc été calculés. Les résultats

du tableau XXIV présentent les valeurs de ces coefficients, obtenues en contrôlant

séparément chacune des variables intermédiaires, et en les contrôlant toutes

simultanément.

TABLEAU XXIV

Corrélations partielles de l'expérience informatique

de la firme avec la satisfaction, avec contrôle

des autres caractéristiques d'utilisation de l'ordinateur

Variable(s) organisationnelle(s) contrôlée(s) (n)

Association

TYPE DE DÉVELOPPEMENT -,125 Non confirmée,

(346) signe opposé à

,010 l'association postu- lée

TYPE D'EXPLOITATION -,081 Non significative (346) ,066

PORTEFEUILLE D'APPLICATIONS -,129 Non confirmée,

(346) signe opposé à

,008 l'association postu- lée

LOCALISATION DE LA FIRME -,084 (346) ,060

TYPE DE DÉVELOPPEMENT -,143 Non confirmée, TYPE D'EXPLOITATION (343) signe opposé à PORTEFEUILLE D'APPLICATIONS ,004 l'association LOCALISATION DE LA FIRME postulée

Non significative

Page 102: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

92

Or, ces résultats semblent indiquer que, contrairement à notre hypothèse, les

utilisateurs sont plus satisfaits dans les firmes ayant une moins longue expérience

de l'informatique, lorsque l'on tient compte des autres caractéristiques d'utilisation

de l'ordinateur. Cela signifierait possiblement que la pratique des systèmes

d'information s'est effectivement améliorée au cours des dernières années, cette

amélioration se faisant plus ressentir chez les firmes dont l'informatisation est plus

récente.

2. Développement, exploitation et nature des applications

Revenant au tableau XXIII, on peut voir une corrélation significative entre le

type d'exploitation et la satisfaction, ce qui tend à confirmer l'hypothèse que

l'utilisateur est plus satisfait lorsque la firme fait développer une plus grande part

de ses applications par son propre personnel. Les besoins informationnels spécifi-

ques d'une PME sembleraient être mieux comblés par du logiciel conçu par la firme

elle-même que par des progiciels de provenance externe. En effet, ces progiciels

qui, pour la plupart, sont d'origine nord-américaine anglophone, doivent souvent

être modifiés et adaptés pour les rendre conformes aux pratiques commerciales,

comptables et législatives spécifiques à la PME québécoise (Kobinger, 1982); il

s'ensuit des problèmes sur le plan de l'efficience opérationnelle, de l'entretien et du

support technique, et de la documentation. De plus, les réponses aux demandes de

correction ou de modification d'une application sont plus promptes lorsque l'appli-

cation a été développée par le propre personnel de l'entreprise.

Certains commentaires fournis par les utilisateurs sont indicatifs à ce niveau:

Page 103: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

93

"Je trouve cela plus long en allant à l'extérieur pour un programme."

"Nous faisons affaire avec une firme de Québec qui nous a vendu le mini-ordinateur et qui nous fait la programmation. Nous sommes d'ailleurs très insatisfaits de cette firme."

"Les programmes ont été achetés d'un fournisseur et les opérateurs de l'ordinateur dépendent de ce fournisseur en cas de problèmes, ce que je trouve déplorable. La solution serait d'engager un analyste/programmeur ou former un opérateur existant en vue d'une plus grande compréhension des programmes, malgré que pour l'instant, cette compré-hension accrue n'est pas essentielle. Dans cette situation, la modification et le développement du système informatique par notre entreprise sont impossibles; à moins d'acheter de nouveaux programmes et/ou un nouvel ordinateur."

Similairement, l'hypothèse selon laquelle un utilisateur est plus satisfait

lorsque la firme exploite son SI de façon interne tend à être confirmée par les

résultats. Un meilleur temps de retour/réponse, une plus grande flexibilité

opérationnelle et un accès plus immédiat et mieux contrôlé sont les facteurs

importants à ce niveau.

Comme prévu, les gestionnaires de PME indiquent qu'ils sont plus satisfaits

lorsque leur SI comprend un plus grand nombre d'applications administratives. Le

SI s'adressent à une plus grande variété de problèmes de gestion, la qualité du

système global sur le plan de l'exhaustivité de l'information produite est ici

déterminante.

On peut citer à nouveau des commentaires indicatifs de ces résultats:

"Le problème majeur avec notre système est la programma-tion de nos inventaires et de notre production. Il y a déjà deux ans que nous avons notre système d'ordinateur mais notre firme de service à la programmation n'a pu encore

Page 104: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

94

résoudre notre problème. Nous n'avons aucun problème avec la comptabilité en général, comme par exemple la paie, la facturation et le grand livre".

"Je suis PDG d'une PME. Je me suis acheté un micro-ordinateur Osborne pour me faciliter certaines tâches à mon travail et faire plaisir à mon fils de 17 ans aux études (CEGEP). Mon fils a programmé sur le BASIC une façon de faire les soumissions qui ne prend que 30 minutes à une heure alors que pour moi dans le passé, cela m'accaparait 4 à 5 heures par jour. N'est-ce pas fantastique? D'autre parf depuis, nous avons développé le traitement de textes et les graphiques qui sont primordiaux dans mon métier d'impri-meur. je suis tout simplement emballé par l'efficacite et l'exactitude."

3. Localisation de la firme

Les résultats ne permettent pas de confirmer l'hypothèse selon laquelle le

niveau de développement de la région dans laquelle est située une firme affecte la

satisfaction de l'utilisateur. En particulier, il ne semble pas y avoir de différences

significatives entre les régions plus et moins développées quant à l'attitude des

utilisateurs vis-à-vis de la compétence du personnel informatique et du support

provenant des fournisseurs ou des bureaux de service.

C. Association des caractéristiques individuelles à la satisfaction

(H7 - H10)

Le tableau XXV présente les coefficients de corrélation qui associent les

caractéristiques individuelles de l'utilisateur à la satisfaction, incluant le niveau

d'utilisation. Un premier examen de ce tableau nous indique que trois des quatre

variables ont une importance significative relativement à la satisfaction de

l'utilisateur.

Page 105: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

95

TABLEAU XXV

Corrélations des caractéristiques de l'utilisateur

avec la satisfaction

Variables individuelle (hypothèse) (n)

tau (n)

NIVEAU D'ÉDUCATION - 1 060 (H7) (404)

,113

EXPÉRIENCE DE LA TÂCHE ,089 (H8) (405)

,036

MODE D'ACCÈS ,124 (H9) (406)

,002

NIVEAU D'UTILISATION ,351 (H10) (414)

,001

Association

Non significative

Les utilisateurs ayant une plus grande expé-rience de leur tâche sont plus satisfaits de leur SI

Les utilisateurs qui accèdent leur SI en mode dialogué sont plus satisfaits que ceux qui l'accèdent en mode lot

Les utilisateurs plus satisfaits utilisent plus leur SI

Page 106: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

96

1. Éducation et expérience de l'utilisateur

Le degré d'association prévu entre le niveau d'éducation et la satisfaction n'a

pu être trouvé, même si la direction de cette association est celle qui avait été

prévue; en effet, les individus moins éduqués sont effectivement plus satisfaits de

leur SI, mais pas assez pour que cela soit statistiquement significatif. Ces

résultats se comparent aux résultats inconcluants des études de Lucas (1975a, 1978)

et de Vasarhelyi (1977) concernant l'impact du niveau d'éducation, et qui , indiquent

qu'il est difficile de prédire a priori l'effet de cette variable sur le succès d'un SI.

L'expérience de l'utilisateur dans sa fonction est directement reliée à sa

satisfaction informationnelle. Cela confirmerait notre hypothèse selon laquelle

une plus grande connaissance expériencielle de sa tâche favorise chez l'utilisateur

une attitude moins critique envers le SI, étant donné que ce dernier est moins

dépendant du système pour résoudre ses problèmes et donc plus sélectif dans son

utilisation du système. Un utilisateur plus expérimenté devrait aussi avoir mieux

connu la situation qui a précédé l'informatisation et qui a été améliorée par celle-

ci; cet utilisateur apprécierait donc plus l'impact bénéfique de l'informatisation

pour des problèmes tels que la préparation des états financiers9 ou la gestion des

comptes-clients.

9. Raymond et Magnenat-Thalmann (1982) ont trouvé que les dirigeants de PME manufacturières québécoises considèrent que la préparation des états financiers est le problème où l'aide de l'informatique leur est la plus importante; ces auteurs ont aussi démontré que c'est à ce niveau que l'on trouve la plus grande différence de satisfaction informationnelle entre dirigeants de PME informatisées et non-informatisées.

Page 107: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

97

2. Mode d'accès de l'utilisateur

L'hypothèse selon laquelle les utilisateurs qui interrogent interactivement

leurs SI sont plus satisfaits que ceux qui ne recoivent que des rapports imprimés est

confirmée par les résultats. C'est d'ailleurs aux items "facilité d'utilisation",

l'actualité de l'information" et "opportunité de l'information", parmi les 20 qui

composent la mesure de satisfaction informationnelle, que l'on retrouve la plus

grande différence entre utilisateurs en mode dialogué et utilisateurs en mode lot;

ainsi, les utilisateurs perçoivent bien les avantages du mode dialogué par rapport au

mode lot sur le plan de la qualité de l'information produite et de l'interface

homme-machine.

3. Niveau d'utilisation

Notre dernière hypothèse concernait l'influence de la satisfaction de l'utilisa-

teur sur son niveau d'utilisation. Effectivement, un usager plus satisfait a tendance

à plus utiliser un système d'information. Ce résultat confirme donc en contexte de

PME ce qui a été trouvé par d'autres chercheurs dans un contexte de •grande

entreprise (Lucas, 1978; Vasarhelyi, 1977). Il est aussi intéressant de noter qu'à une

exception près, les caractéristiques organisationnelles et individuelles n'ont d'effet

que sur la satisfaction de l'utilisateur et non sur son niveau d'utilisation.

Le tableau XXVI présente les coefficients de corrélation directe (sans

contrôle de la satisfaction) et partielle (avec contrôle de la satisfaction) des

variables organisationnelles et individuelles avec le niveau d'utilisation. Il est

possible en effet qu'une corrélation directe significative ne soit due qu'à l'effet

Page 108: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

TABLEAU XXVI

Corrélations des caractéristiques organisationnelles et individuelles

avec le niveau d'utilisation, sans et avec contr8le de la satisfaction

direct partiel

Variable indépendante r tau r tau Association (n) (n) (n) (n) P P I) *

EXPÉRIENCE INFORMATIQUE ,026 ,061 Non significative DE LA FIRME (403) (318)

,303 ,139

TYPE DE DÉVELOPPEMENT 9050 ,048 Non significative (401) (318) ,158 ,198

TYPE D'EXPLOITATION ,101 ,072 Peu significative (412) (318) avec contrôle de ,010 la satisfaction

PORTEFEUILLE D'APPLICATIONS ,159 ,152 Plus d'applica- (413) (318) tions administra- ,001 ,003 tives impliquent

une plus grande utilisation

LOCALISATION DE LA FIRME -,004 ,002 Non significative (414) (318) ,465

NIVEAU D'ÉDUCATION -,027 -,021 Non significative (404) (318) ,293 ,357

EXPÉRIENCE DE LA TÂCHE -,042 -,013 Non significative (405) (318) ,201 ,406

MODE D'ACCÈS ,072 ,036 Non significative (406) (318) ,055

Le tau partiel de Kendall ne peut être calculé qu'avec une seule variable de contrôle; de plus, étant donné que la distribution en est inconnue, on ne peut évaluer le seuil de signification statistique (Siegel, 1956).

Page 109: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

99

intermédiaire de la satisfaction. Dans le cas où l'on ne contrôle pas cette variable,

seulement deux des huit variables indépendantes sont significativement reliées au

niveau d'utilisation, soit le type d'exploitation et le portefeuille d'applications. Et,

lorsque l'effet de la satisfaction est contrôlé, seule la relation avec le portefeuille

d'applications demeure significative; cela indique qu'un gestionnaire de PME qui

dispose d'une gamme d'applications administratives plus étendue sera un plus gros

utilisateur d'un système d'information, étant donné que ce système s'adresse à un

plus grand nombre de problèmes de gestion.

III. RÉSULTATS RELATIFS AUX COMPOSANTES DE LA SATISFACTION DE

L'UTILISATEUR

Nous avons vu au chapitre I que la mesure primordiale du succès d'un système

d'information, soit la satisfaction de l'utilisateur, est un construit qui regroupe

quatre composantes majeures: les perceptions de l'utilisateur envers la qualité de

l'information, envers la qualité de l'interface homme-machine, envers la qualité des

services et du personnel informatiques et les attitudes de l'utilisateur face au

système (tableau VI). Or, dans le but de préciser la nature des relations décrites

par les hypothèses de recherche, nous pouvons examiner l'impact des variables

organisationnelles et individuelles non seulement sur la satisfaction de l'utilisateur,

prise globalement, mais aussi sur chacune des composantes de cette satisfaction. 1 0

10. La mesure d'une composante de la satisfaction de l'utilisateur est obtenue en calculant la moyenne arithmétique des items qui la définissent. Le tableau VI indique les items inclus dans chacune des quatre composantes.

Page 110: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

100

Comme nous l'avons vu précédemment, un des objectifs de l'instrument de mesure

choisi est en effet de pouvoir analyser la nature de la satisfaction de l'utilisateur.

A. Association des variables organisationnelles aux composantes de la

satisfaction

- Le tableau XXVII présente les coefficients de corrélation qui associent les

caractéristiques organisationnelles d'utilisation de l'ordinateur à chacune des

composantes de la satisfaction de l'utilisateur. Les corrélations encadrées indi-

quent, pour chaque variable indépendante, les composantes qui lui sont significati-

vement associées, qualifiant ainsi les résultats de la section précédente relatifs aux

hypothèses de recherche. On peut noter au départ que les deux variables n'ayant

pas d'effet sur la satisfaction globale, soit l'expérience informatique et la localisa-

tion de la firme, n'ont également aucune relation significative avec les

composantes de cette satisfaction; cela infirme d'autant plus les deux hypothèses

de recherche relatives à ces variables.

Pour ce qui est du type de développement, on a vu qu'un utilisateur était plus

satisfait lorsqu'une plus grande part des applications était développée par le propre

personnel de la firme. Or, il semble que cette plus grande satisfaction soit

essentiellement due à une meilleure qualité de l'information produite. Cela

confirmerait que les besoins informationnels spécifiques d'une PME sont mieux

comblés lorsqu'elle possède son propre personnel de développement, i.e. l'informa-

tion produite est plus pertinente, plus complète, plus précise et plus opportune,

comparativement aux progiciels provenant d'un fournisseur ou d'un bureau de

service.

Page 111: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

101

TABLEAU XXVII

Corrélations des caractéristiques d'utilisation de l'ordinateur

avec les composantes de la satisfaction

Variable organisationnelle Composantes de la satisfaction

tau (n) (n)

Qualité de l'information

Qualité de l'interface

Qualité des services

Attitudes

EXPÉRIENCE INFORMATIQUE DE LA FIRME

-,036 (403) ,235

-,075 (403) ,066

-,054 (403) ,138

-,075 (403) ,067

TYPE DE DÉVELOPPEMENT ,109 ,064 ,091 ,042 1(4C11) (401) (401) (401)

,015 ,100 ,035 ,203

TYPE D'EXPLOITATION ,079 1_175 ,072 ,096 (412) W11) (412) (412) ,024 ,001 ,035 ,009

PORTEFEUILLE D'APPLICATIONS ,099 413)

1 139 1 113 t0:4_914) 413.1 413)

,022 ,002 ,011 ,031

LOCALISATION DE LA FIRME -,027 -,002 -,029 ,014 (414) (414) (414) (414) ,239 ,480 ,225 ,360

Page 112: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

102

On a aussi trouvé qu'un utilisateur était plus satisfait lorsque l'exploitation du

SI était effectuée à l'interne avec un ordinateur sur les lieux plutôt que d'avoir

recours à l'ordinateur de la compagnie-mère ou d'un bureau de service. Cette

satisfaction supérieure est due dans ce cas à une plus grande qualité de l'interface

homme-machine. Les utilisateurs perçoivent donc que les temps de réponse et de

retour du SI sont plus courts, et que l'accès au SI est plus facile, lorsque

l'exploitation du système est sous le contrôle interne de la firme. Cela tend à

confirmer que les plaintes des petites firmes envers le traitement externe,

concernant le manque de service et l'inadéquation du logiciel (DeLone, 1981), se

manifestent surtout au point de contact entre l'utilisateur et le système.

L'hypothèse selon laquelle un utilisateur est plus satisfait d'un SI comprenant

un plus grand nombre d'applications administratives est reconfirmée par le fait que

la relation est significative pour chacune des composantes de la satisfaction.

Cependant, comme pour le type d'exploitation, la composante la plus importante

est la qualité de l'interface homme-machine; cela pourrait être dû au fait que les

utilisateurs qui disposent d'un plus grand nombre d'applications administratives ont

plus tendance à accéder au SI en mode dialogué (terminal interactif)I I, les

applications plus transactionnelles étant exploitées typiquement en mode lot

(rapports imprimés). La qualité de l'information est aussi significative parce qu'un

SI qui comprend plus d'applications devrait fournir une information plus exhaustive

et plus pertinente aux multiples fonctions d'un gestionnaire de PME. Enfin, il

11. Le coefficient de corrélation de Kendall (tau) entre "portefeuille d'applications" et "mode d'accès" est égal à ,365 (n = 405, p = ,001).

Page 113: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

103

semble que l'utilisateur a de meilleures attitudes envers le système et une

meilleure perception des services et du personnel informatiques lorsque la firme

exploite un SI de plus grande envergure, indiquant possiblement un effet d'appren-

tissage à mesure que l'on implante de nouvelles applications.

B. Association des variables individuelles aux composantes de la satisfaction

Le tableau XXVIII contient les coefficients de corrélation qui relient les

caractéristiques individuelles de l'utilisateur aux composantes de sa satisfaction

envers un système d'information. Comme pour le tableau précédent, les corréla-

tions significatives ont été encadrées. Une première observation de ces résultats

nous permet de vérifier que le niveau d'éducation n'affecte significativement

aucune des composantes de la satisfaction; l'hypothèse de recherche relative à

cette caractéristique de l'utilisateur ne peut donc en aucun cas être confirmée.

Pour ce qui est de l'expérience de la tâche, on a trouvé qu'un utilisateur plus

expérimenté avait tendance à être plus satisfait. Or, la composante de la

satisfaction qui entre surtout en ligne de compte ici est la perception de la qualité

des services et du personnel informatiques. Il semble qu'un utilisateur plus

expérimenté, étant aussi en général plus âgé et plus ancien dans la firmeI 2 , se

montre moins critique du personnel et des services informatiques relativement à

des problèmes courants tels que les pannes de matériel ou les erreurs de logiciel, le

non-respect des échéanciers de développement ou de modification d'applications, et

12. Les coefficients de corrélation de Pearson (r) entre "expérience de la tâche" et "âge", et entre "expérience de la tâche" et "ancienneté organisationnelle" sont respectivement égaux à ,500 et ,546 (n = 399, p = ,001).

Page 114: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

104

TABLEAU XXVIII

Corrélations des caractéristiques de l'utilisateur

avec les composantes de la satisfaction

Variable individuelle Composantes de la satisfaction

r tatj

(n) (n) Qualité de l'information

Qualité de l'interface

Qualité des services

Attitudes

NIVEAU D'ÉDUCATION -,075 -,056 -,047 ,003 (404) (404) (404) (404) ,066 ,132 ,171 ,477

EXPÉRIENCE DE LA TÂCHE ,058 ,076 1092 ,064 (405) (405) eirl5) (405) ,122 ,063 ,032 ,099

MODE D'ACCÈS -1-4T ,050 -1-1-4- 203 (406) (406) (406) (406) ,001 ,001 ,115 ,004

NIVEAU D'UTILISATION 2793 L305 (410 iffl) (414) ,001 ,001 ,001 ,001

Page 115: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

105

le manque de formation et de documentation. Cela indiquerait qu'un utilisateur

plus expérimenté est possiblement moins dépendant d'un système d'information,

puisqu'il est moins sensible à ces problèmes.

Le mode d'accès est un facteur important de satisfaction, l'utilisateur plus

satisfait étant celui qui accède au SI en mode dialogué par opposition à celui qui ne

dispose que de rapports imprimés. Dans ce cas, l'utilisateur considère évidemment

que c'est la qualité supérieure de l'interface homme-machine qui est la plus

importante, le mode dialogué facilitant l'accès au système tout en réduisant les

temps d'attente. On voit aussi que la qualité de l'information produite par le SI est

importante, surtout au niveau d'une plus grande opportunité, d'une plus grande

actualité et d'une plus grande pertinence associées à un système interactif.

Enfin, on a vu qu'un utilisateur plus satisfait avait nettement tendance à

avoir un plus haut niveau d'utilisation; or, il en est de même quant à l'effet

individuel de chaque composante de la satisfaction. On notera cependant que

l'effet le plus prononcé sur l'utilisation est dO aux attitudes de l'utilisateur envers

le SI; ainsi, un gestionnaire qui a un plus fort sentiment d'implication dans le

système, de compréhension du système et d'encouragement de la part de la haute

direction devrait effectivement être un plus gros utilisateur du SI. Cela confirme

l'importance de ces attitudes pour le succès de l'implantation d'un système

d'information dans une PME.

IV. COMMENTAIRES DES UTILISATEURS

En guise de conclusion à ce chapitre, mentionnons que les commentaires

Page 116: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

106

rédigés par les utilisateurs dans l'espace prévu à cet effet à la fin du questionnaire,

expriment généralement la satisfaction ou l'insatisfaction de ces derniers. Cer-

tains autres commentaires apportent des précisions sur l'état du développement et

de l'exploitation des systèmes informatisés dans la firme. À la lecture de ces

commentaires , on s'aperçoit que la préoccupation majeure des utilisateurs est

reliée au phénomène de dépendance envers un fournisseur, un bureau de service ou

une compagnie-mère en ce qui concerne l'informatique. Cette plus grande

dépendance de la PME caractérise son contexte organisationnel en ce qui a trait

aux systèmes d'information, et ainsi, affecte le développement et l'implantation de

ces systèmes. Globalement, les résultats de cette recherche indiquent effective-

ment qu'une plus grande maturité de la petite entreprise au niveau de son

utilisation de l'ordinateur devrait contribuer au succès des systèmes d'information

dans ce type d'organisation.

Page 117: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

CONCLUSION

Cette recherche a tenté d'identifier différents facteurs organisationnels et

individuels pouvant être reliés au succès d'un système d'information en contexte de

PME. À cette fin, une étude empirique fut effectuée auprès d'utilisateurs de

systèmes informatisés répartis dans 414 firmes.

Après avoir justifié la recherche principalement sur la base de la spécificité

du contexte organisationnel de la PME, une revue de la littérature nous a permis

d'identifier et de synthétiser les principaux cadres conceptuels de recherche sur le

succès des systèmes d'information. Confrontant cette théorie à un examen plus

approfondi de la spécificité de la PME, et aux résultats empiriques indiquant la

présence de différences entre petites et grandes entreprises au niveau des SI, nous

avons dégagé des hypothèses de recherche reliant deux classes de variables au

succès d'un SI, soit des variables organisationnelles reliées à l'utilisation de

l'ordinateur par une firme, et des variables individuelles reliées aux caractéristi-

ques personnelles et à la situation d'un utilisateur. Nous avons aussi justifié sur une

base méthodologique et empirique notre emploi de la satisfaction comme mesure

du succès d'un système d'information.

Un questionnaire envoyé par le courrier à 3 699 contrôleurs de PME a été

utilisé pour recueillir les données; les résultats méthodologiques furent jugés

satisfaisants sur le plan de la représentativité de l'échantillon, et de la fiabilité et

de la validité de l'instrument de mesure. Il fut décidé d'analyser les résultats à

Page 118: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

108

partir de deux mesures d'association, soit le coefficient de corrélation r de Pearson

et le coefficient de corrélation tau de Kendall.

L'analyse des résultats nous a permis de ne pas rejeter la majorité de nos

hypothèses. Les conclusions empiriques principales sont les suivantes:

1) Les firmes qui ont une plus longue expérience de l'informatique développent à

l'interne une plus grande part de leurs applications, exploitent un plus grand

nombre d'applications administratives, et sont situées dans des régions plus

développées.

2) Les utilisateurs sont plus satisfaits dans les firmes qui développent à l'interne

une plus grande part de leurs applications.

3) Les utilisateurs sont plus satisfaits dans les firmes qui exploitent à l'interne

leurs applications.

4) Les utilisateurs sont plus satisfaits dans les firmes qui exploitent un plus

grand nombre d'applications administratives.

5) Les utilisateurs qui ont une plus longue expérience de leur tâche sont plus

satisfaits.

6) Les utilisateurs qui accèdent au système en mode dialogué sont plus satis-

faits.

7) Les utilisateurs plus satisfaits ont un plus haut niveau d'utilisation.

Page 119: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

109

Nous avons aussi présenté des résultats additionnels qui précisent la nature de

ces conclusions en fonction des divers composantes de la satisfaction de l'utilisa-

teur.

I. IMPLICATIONS DE LA RECHERCHE

L'implication primordiale de cette recherche pro-vient du fait qu'elle ait été

effectuée dans un contexte de PME alors que la quasi-totalité des recherches

antérieures ne se sont préoccupées que de grandes entreprises ayant une expérience

établie des SI. L'importance de mieux connaître les facteurs spécifiques de succès

d'un systèmes d'information dans ce contexte est confirmée par Louks (1980) qui,

dans une enquête pour l'International Council for Small Business-Canada cite

Itappropriate accounting, control and information systems for small and medium-sized businesses"

comme étant le domaine de recherche le plus prioritaire au niveau du management

de la PME au Canada. De même, un rapport conjoint CFDMAS-ASAC (1980) cite

"conception and Implementation of information systems in accounting in small and medium-sized manufacturing firms"

comme étant un thème important de recherche en management pour les années 80.

Or, les résultats de la présente étude sont un premier pas vers une théorie

descriptive de l'implantation des systèmes d'information dans la PME. Ces

résultats indiquent que l'on peut accroître le niveau de succès d'un système

Page 120: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

110

d'information dans une petite entreprise en élevant son niveau de sophistication sur

le plan du nombre et du type d'applications disponibles, et en permettant à

l'entreprise et aux utilisateurs d'être plus autonomes sur le plan du développement,

de l'exploitation et de l'utilisation des applications. Ainsi, il découle de notre

recherche que la pratique des systèmes d'information doit créer un environnement

approprié dans lequel:

10 une PME est capable d'exploiter elle-même son SI avec le minimum de

contraintes financières, techniques et de main-d'oeuvre,

2 ° une PME est capable de développer elle-même ses applications informatisées,

ou du moins les applications administratives plus spécifiques à chaque

entreprise, à partir d'outils tels que les générateurs de logiciel, qui tiennent

compte des contraintes au niveau du personnel de développement,

3 ° les progiciels offerts par les fournisseurs et les bureaux de service à une PME

sont plus flexibles, plus variés, mieux supportés, et adaptés à la langue de

travail de l'entreprise,

4 ° les services de consultation, de formation et d'exploitation offerts par les

fournisseurs et les bureaux de service à une PME sont mieux adaptés au

contexte spécifique d'une telle entreprise et atteignent un niveau de qualité

aussi élevé que pour une grande entreprise,

5 ° un gestionnaire de PME est capable d'utiliser le SI de façon autonome et

interactive, et même de développer_dans certains cas ses propres applications

Page 121: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

111

administratives par le biais d'outils tels que les systèmes interactifs de

planification financière.

Une amélioration de la pratique dans ce sens ne peut en effet qu'augmenter

les chances de succès des systèmes d'information en contexte de PME puisque le

processus de développement et d'exploitation sera mieux adapté à ce contexte

spécifique.

Sur le plan théorique, la validation de notre modèle descriptif confirme

l'importance du contexte organisationnel de l'utilisation de l'ordinateur en tant que

facteur de succès d'un système d'information, alors que la recherche jusqu'à ce jour

s'est surtout concentrée sur les facteurs individuels reliés à la psychologie de

l'utilisateur et sur les facteurs techniques reliés à l'interface homme-machine. Il

en résulte que toute méthodologie de nature normative quant au développement et

à l'exploitation des systèmes d'information doit tenir compte de l'ensemble de ces

facteurs, incluant le contexte organisationnel, ce qui devrait nécessairement

amener certaines différences entre PME et grandes entreprises à ce niveau.

II. LIMITES DE LA RECHERCHE

Sur le plan conceptuel, notre recherche comporte deux limites principales.

D'une part, tous les facteurs organisationnels et techniques de l'utilisation de

l'ordinateur dans la firme n'ont pas été inclus dans notre modèle de recherche.

Dans le but de limiter le nombre et la complexité des relations à analyser, et de ne

pas rallonger le temps de réponse au questionnaire de façon indue, nous avons dû

omettre certaines variables qui d'après la littérature, peuvent jouer un rôle

Page 122: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

112

important (e.g. le pourcentage du chiffre d'affaires alloué au système); il en est de

même pour les facteurs individuels (e.g. le style cognitif). D'autre part, une

seconde limite concerne l'emploi de la satisfaction de l'utilisateur et de son niveau

subjectif d'utilisation comme seules mesures du succès d'un SI. Il existe en effet

d'autres variables de succès qui sont reliées à l'efficacité (qualité des décisions) et

à l'efficience (ressources employées) d'un système; il n'est pas évident en effet

qu'une plus grande satisfaction et une plus grande utilisation conduisent nécessaire-

ment à des meilleures performances décisionnelles et à une meilleure performance

organisationnelle qui, en théorie, sont les variables les plus pertinentes au succès

d'un système d'information organisationnel. Il est cependant beaucoup plus difficile

d'obtenir empiriquement une mesure fiable et valide de ces dernières variables,

étant donné l'impossibilité d'isoler adéquatement l'effet du SI des autres facteurs

qui peuvent affecter la performance.

Sur le plan méthodologique, une limite de notre recherche se situe au niveau

de la validité externe. En effet, l'échantillonnage fut réalisé dans un seul secteur

d'entreprise, soit le secteur manufacturier, et avec un seul type fonctionnel

d'utilisateur, soit des gestionnaires financiers. Cela peut limiter l'applicabilité de

nos conclusions à tous les utilisateurs de toutes les PME. En particulier, un

contr8leur aurait tendance à être plus satisfait, étant donné la présence d'un plus

grand nombre d'applications de nature comptable et une plus grande participation

au processus d'implantation. Notons aussi que lés coefficients de corrélation,

quoique statistiquement significatifs, ont généralement des valeurs faibles qui

n'appuient donc que partiellement les associations postulées par la recherche.

Enfin la méthode de cueillette des données choisie, soit un gestionnaire par

courrier, implique possiblement un biais échantillonnai et une incertitude de la

mesure qui peuvent affecter la validité interne des résultats.

Page 123: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

113

III. SUGGESTIONS POUR RECHERCHES FUTURES

Notre modèle de recherche étant en réalité une première ébauche, il y aurait

lieu de le raffiner en y incluant des variables plus spécifiquement reliées au

processus de conception et d'implantation d'un système d'information dans une

petite entreprise, telles que le mode d'acquisition du matériel et du logiciel, les

ressources financières et humaines allouées, le rendement du système informati-

que, la nature et la position organisationnelle de la fonction informatique,

l'expérience et la formation du personnel informatique ainsi que les méthodes et

techniques employées pour développer et exploiter le SI (analyse des besoins,

langage de programmation, documentation, formation, etc.). Sur le plan des

facteurs individuels, on pourrait aussi inclure des variables de comportement

cognitif telles que le style décisionnel afin de découvrir s'il existe des styles

dominants parmi les gestionnaires de PME et si l'interface homme-machine des

systèmes actuels convient à ces styles.

Une autre avenue de recherche nécessaire est l'élaboration et la vérification

de méthodes et techniques de gestion de l'informatique spécifiquement conçues

pour la petite entreprise, incluant entre autres la sélection du matériel et du

logiciel, l'évaluation de l'efficacité et de l'efficience d'un système existant, ainsi

que la formation des utilisateurs et du personnel informatique. Finalement, il y

aurait lieu de vérifier les conditions d'applicabilité à la PME des concepts

émergents en systèmes d'information tels que les systèmes interactifs d'aide à la

décision, les applications développées par les utilisateurs et la bureautique; une

approche de type recherche-action semblerait indiquée dans ce cas.

Page 124: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

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ANNEXE A

Lettre de présentation, enveloppe de retour et

questionnaire envoyés par la poste aux contrôleurs

de 3 699 PME manufacturières québécoises

Page 134: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

Le 15 avril 1983.

Madame, Monsieur,

Je suis professeur au Département d'administration et d'économique de l'Université du Québec à Trois-Rivières. J'ai entrepris une recherche visant à identifier et mesurer les facteurs de succès (et d'insuccès) des systèmes informatiques implantés dans la petite et moyenne entre-prise (P.M.E.) québécoise. L'atteinte de cet objectif permettra d'améliorer l'efficacité de ces systèmes et d'en accroître les béné-fices pour les gestionnaires qui les utilisent.

Or, en tant qu'utilisateur d'un système informatique, vous pourriez contribuer grandement à ce projet de recherche en répondant au ques-tionnaire ci-joint. Cependant, si votre firme ne dispose d'aucun apport informatique, veuillez nous retourner le questionnaire non rempli dans l'enveloppe de retour fournie à cet effet.

Le but de ce questionnaire est de connaître votre opinion. Pour ce genre de questionnaire, votre première impression est souvent la meilleure; vous devriez donc répondre assez rapidement aux questions. Certains renseignements de nature factuelle vous sont aussi demandés. Normalement, 15 minutes devraient vous suffire pour remplir ce ques-tionnaire; vous conviendrez que cela n'est pas très long en regard des bénéfices qui résulteront d'une meilleure connaissance de l'impact de l'informatique dans la P.M.E.

Je tiens à vous préciser que vos réponses seront traitées de façon strictement confidentielle. Il va de soi que dans la publication de tout résultat de cette recherche, l'anonymat sera respecté.

En terminant, je tiens à vous remercier de votre précieuse collabora-tion qui est essentielle à la réalisation de mon projet de recherche.

Louis Raymond Professeur (systèmes d'information) Département d'administration et d'économique Université du Québec à Trois-Rivières

124

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Page 135: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

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125

Page 136: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

126

********************************************************

QUESTIONNAIRE

A L'INTENTION DE L'UTILISATEUR D'UN gYSTEME INFORMATIQUE

********************************************************

—S.V.P. VEUILLEZ NE PAS ECRIRE VOTRE NOM SUR LE QUESTIONNAIRE; VOS REPONSES SERONT CUMULEES ET SOUMISES A UNE ANALYSE STATISTIQUE.

—PERSONNE N'AURA ACCES AUX REPONSES QUE VOUS DONNEREZ; LEUR CARACTERE CONFIDENTIEL SERA SAUVEGARDE.

—IL EST IMPORTANT DE REFONDRE A TOUTES LES QUESTIONS.

N.B. L'utilisation d'un système informatique inclut: l'accès à un ordinateur local, l'accès à un ordinateur à distance, l'accès à un ordinateur d'un bureau de service et/ou l'utilisation de rapports produits par un ordinateur. Si votre firme ne dispose d'aucun apport informatique, veuillez cocher le carré qui suit et nous retourner le questionnaire non rempli dans l'enveloppe de retour fournie à cet effet.

Page 137: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

127

Le but de cette étude est de connattre votre opinion à l'égard des produits et services informatiques mis à votre disposition dans votre fonction actuelle.

Dans les pages suivantes, vous ttouverez divers facteurs reliés aux différents aspects du soutien informationnel que vous recevez, en tant qu'utilisateur d'un système informatique. Vous devez évaluer chaque facteur à l'aide des 2 échelles qui le suivent.

Les positions d'une échelle sont définies de la façon suivante:

adjectif A: : : : : : : : : adjectif B (positif) (1)(2)(3)(4)(5)(6)(7) (négatif)

(1) très A

(2) assez A

(3) plutôt A

(5) plut8t B

(6) assez B

(7) très B

(4) ni A ni B; tout autant A que B; ne s'applique pas

L'exemple suivant illustre l'évaluation d'un facteur ainsi que la signification de cette évaluation:

Mes vacances aux Bahamas ont été:

divertissantes : : X: : : : ennuyantes

économiques : X: : : : : : : dispendieuses -

Selon les réponses de cette personne, ses vacances ont été assez divertissantes et très économiques.

Page 138: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

128

INSTRUCTIONS

1. Inscrivez un X dans la position de l'échelle qui correspond à votre évaluation du facteur en question.

2. Faites—le pour les 2 échelles de chaque facteur, sans en omettre aucune.

• 3. N'inscrivez qu'une seule position par échelle. FAITES CECI, PAS CELA

4. Inscrivez le X dans l'espace prévu et non à cheval sur deux espaces.

5. Répondez rapidement, en vous fiant à votre première impression.

REPONDEZ SELON VOS PROPRES OPINIONS SEULEMENT.

6. Veuillez répondre aussi aux questions d'information générale qui se trouvent à la fin du questionnaire. Vous pouvez exprimez tout commentaire personnel sur la dernière page du questionnaire.

Merci beaucoup de votre collaboration. Veuillez nous retourner le questionnaire, une fois rempli, dans l'enveloppe de retour fournie à cet effet.

Page 139: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

129

1 Relations avec le personnel informatique*

bonnes

coopératives

. mauvaises

. . . . non coopératives • • •

2 Réponses aux demandes de modification du système informatique

rapides lentes

flexibles . rigides

---- ----- ----------- ------------- ----- ---------- 3 Opportunité (disponibilité au bon moment) de l'information

produite par le système informatique

opportune —

inopportune

raisonnable

déraisonnable

----------- -- 4 Soutien du fournisseur ou du bureau de service pour le matériel

et le logiciel

compétent . . . . . . . incompétent

suffisant insuffisant

5 Formation informatique fournie à l'utilisateur - - - - - — - - - - - - - —

complète

incomplète

suffisante

insuffisante

* personnel informatique: employés de votre firme, du fournisseur, et/ou du bureau de service, chargés de concevoir, d'implanter, de modifier et d'exploiter le système informatique

Page 140: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

130

6 Compréhension du système informatique par l'utilisateur ■■ ■■■■■■■ ..... ■

grande : : : : : faible _

suffisante : : : : insuffisante

7 Participation de l'utilisateur au système informatique

positive négative

encouragée • .

. repoussée

8 Actualité (le fait d'être à jour) de l'information produite par le système informatique

------------------ ...... -------- ------------------------------

opportune inopportune

suffisante insuffisante

9 Attitude du personnel informatique

coopérative

. . . . . belligérente . -

positive négative

10 Fiabilité de l'information produite par le système informatique

constante • • irrégulière

élevée • • . • • • • faible

Page 141: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

131

bon : mauvais

incommode commode

11 Soutien de la haute direction pour le système informatique

fort faible

constant : ::::: : : irrégulier

M•MOMI

12 Temps de réponse (à un terminal) et/ou temps de retour (pour l'obtention d'un rapport imprimé) du système informatique

raisonnable . . . . . . . . déraisonnable

13 Facilité d'accès (pour utiliser le système informatique)

bonne : : : mauvaise

14 Pertinence de l'information produite par le système informatique (par rapport à la fonction prévue)

utile : : : : : inutile

pertinente non pertinente

15 Véracité de l'information produite par le système informatique

vraie fausse

élevée faible

Page 142: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

suffisante insuffisante •-•-• -• -• -•--*

raisonnable • • • • déraisonnable

13 2

16 Précision de l'information produite par le système informatique

élevée faible

17 Communications avec le personnel informatique

précises vagues

significatives non significatives

18 Temps requis pour développer de nouvelles applications du système informatique

acceptable inacceptable

19 Exhaustivité de l'information produite par le système informatique

suffisante . . . . . . . . insuffisante - -

adéquate inadéquate

20 Compétence technique du personnel informatique

à jour • • désuète

supérieure inférieure

Page 143: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

133

21 Mon niveau d'utilisation du système informatique est:

fréquent • • • • • . . rare ...goum» •■•••■■ •••••■■ ■•■■ ■•••■•

régulier sporadique

22 Ma satisfaction globale envers le système informatique est:

élevée . . . . . . . . faible —

INFORMATIONS GENERALES SUR L'UTILISATEUR

1 Age

2 Niveau de scolarité. Ecole secondaire ou moins Maîtrise Cegep ou l'équivalent Etude après la maîtrise

(doctorat non complété) Baccalauréat

Doctorat Etudes après le bacc. (maîtrise non complétée)

3 Fonction occupée actuellement :

4 Spécialisation.

— Administration générale Finance, comptabilité — — — Production Marketing, ventes, publicité

Autre (précisez)

5 Niveau actuel dans la firme : (niveau 1 : président—directeur—général, niveau 2 : employés dont le supérieur est de niveau 1, niveau 3 et ainsi

: de

employés suite)

dont le supérieur est de niveau 2,

6 Nombre d'années dans la fonction actuelle : 7 Nombre d'années avec la firme actuelle 8 Nombre d'années d'expérience en gestion :

9 Nombre d'années d'expérience en tant qu'utilisateur de systèmes informatiques :

10 Cochez parmi les énoncés suivants tous ceux qui s'appliquent à votre utilisation du système informatique.

J'utilise des rapports imprimés produits par le système - J

'utilise un terminal pour interroger le système - J

'utilise des sorties graphiques produites par le système

1111••••• ■11■M

.mlem

Page 144: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

134

INFORMATIONS GENERALES SUR LA FIRME

1 Nombre d'employés :

2 Type d'entreprise. Manufacturière Commerciale (gros)

■■• •■••■• Service Commerciale (détail)

3 Région 01

- 03 - 05

07 — 09

administrative. Bas St-Laurent, Gaspésie Québec Cantons de l'Est Outaouais C8 te-Nord

02 Saguenay, Lac St-Jean - 04 Mauricie, 'Bois-Francs ■1■111MD

06 Montréal - 08 Nord-Ouest

10 Nouveau-Québec

INFORMATIONS SUR LES CARACTERISTIQUES DU SYSTEME INFORMATIQUE (Si cela est nécessaire, vous pouvez consulter d'autres personnes pour obtenir ces renseignements)

4 Nombre d'années d'utilisation de l'informatique par votre firme :

5 Cochez les types de traitement informatique effectués par votre firme. Traitement interne (ordinateur sur lei lieux, acheté ou loué) Traitement externe (ordinateur d'un bureau de service) Traitement central (ordinateur de la compagnie-mère)

6 Si votre firme emploie son propre personnel informatique, indiquez le nombre d'analystes en informatique le nombre de programmeurs d'ordinateur le nombre d'opérateurs d'ordinateur le nombre d'opérateurs d'entrée des données :

••••■

employés par votre firme.

7 Cochez les applications informatiques qu'exploite actuellement votre firme.

Paye - Comptes-fournisseurs - Grand livre - Gestion des stocks

Prévisions des ventes Gestion du personnel Gestion des commandes

- Traitement de textes — Autres (précisez)

-

■■••••■•

Comptes-clients Facturation Analyse des ventes Prix de revient Budgétisation Gestion des achats Horaires de production Contrale de production

8 Parmi ces applications, combien ont-été développées par votre propre personnel informatique (par opposition aux applications provenant d'un fournisseur ou d'un bureau de service)?

9 Quel est le titre de l'employé de votre firme qui est du système informatique?

10 Quel est le titre du supérieur de cet employé?

responsable

Page 145: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

135

COftMENTAIRES

Ce numéro permet d'analyser les résultats par comparaison des caractéristiques démographiques.

Page 146: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

ANNEXE B

Lettre de rappel envoyée à 300 contrôleurs

de PME manufacturières québécoises (choisis

aléatoirement parmi les 2 300 qui n'ont

pas répondu au premier envoi postal)

Page 147: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

Le 15 juin 1983.

Madame, Monsieur,

Il y a deux mois, je vous ai fait parvenir un questionnaire relatif à l'utilisation de l'informatique dans votre firme. Or, n'ayant pas obtenu de réponse de votre part, la présente a pour but de réitérer mon appel à votre collaboration. Cette collaboration, en effet, est essentielle à la réalisation de mon projet de recherche visant à mieux connaître les facteurs de succès (ou d'insuccès) des systèmes informa-tiques implantés dans la P.M.E. québécoise.

Notez d'abord que si votre firme n'utilise pas l'informatique, vous n'avez qu'à retourner le questionnaire non rempli dans l'enveloppe de retour fournie à cet effet. Si, par contre, vous disposez d'un apport informatique, il vous suffira d'environ 15 minutes pour répondre au questionnaire. J'ose donc espérer que vous accepterez de m'apporter votre aide, étant donné les bénéfices qui résulteront d'une meilleure connaissance de l'impact de l'informatique dans la P.M.E.

Veuillez accepter, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments les plus distingués.

Louis Raymond Professeur (systèmes d'information) Département d'administration et d'économique Université du Québec à Trois-Rivières

137

LR/cb

Page 148: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

ANNEXE C

Lettre de présentation et questionnaire envoyés

à 32 cadres, et professionnels d'une université

québécoise: 'Pré-test de l'instrument de mesure

de la satisfaction informationnelle (test, 4 échelles par item)

Page 149: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

Le 11 février 1983.

Madame, Monsieur,

J'ai entrepris récemment un projet de recherche qui porte sur les facteurs de succès d'un système d'information informatisé. Il va sans dire qu'on ne peut parler du succès d'un système informatique sans tenir compte des utilisateurs.

C'est à ce titre que je sollicite votre aide en vous demandant de répondre au questionnaire ci-joint. Le but de ce questionnaire est de connaître votre opinion. Pour ce genre de questionnaire, votre première impression est souvent la meilleure; vous devriez donc répondre assez rapidement aux questions. Normalement, 10 minutes devraient vous suffire pour remplir le questionnaire. Il est impor-tant que vous répondiez à toutes les questions. De plus, il vous est loisible d'exprimer vos commentaires personnels à la fin du questionnaire.

Je tiens à vous préciser que vos réponses seront traitées de façon strictement confidentielle et que, par conséquent, aucun employé ou administrateur de l'organisation pour laquelle vous travaillez ne verra vos réponses. Il va de soi que dans la publication de tout résultat de cette recherche, l'anonymat sera respecté.

En terminant, je tiens à vous remercier de votre précieuse collabo-ration, qui est essentielle à la réalisation de mon projet de recherche.

Louis Raymond Professeur (systèmes d'information) Département d'administration et d'économique Université du Québec à Trois-Rivières

139

Page 150: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

140

**** ********** ***** ********** ***** ********** ***** *******

QUESTIONNAIRE

A L'INTENTION DE L'UTILISATEUR D'UN SYSTEME INFORMATIQUE

********************************************************

-S.V.P. VEUILLEZ NE PAS ECRIRE VOTRE NOM SUR LE QUESTIONNAIRE; VOS REPONSES SERONT CUMULEES ET SOUMISES A UNE ANALYSE STATISTIQUE.

-PERSONNE N'AURA ACCES AUX REPONSES QUE VOUS DONNEREZ; LEUR CARACTERE CONFIDENTIEL SERA SAUVEGARDE.

IL EST IMPORTANT DE REPONDRE A TOUTES LES QUESTIONS.

Page 151: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

141

Le but de cette étude est de connaltre votre opinion à l'égard des produits et services informatiques mis à votre disposition dans votre fonction actuelle.

Dans les pages suivantes, vous trouverez divers facteurs reliés aux différents aspects du soutien informationnel que vous recevez, en tant qu'utilisateur d'un système informatique. Vous devez évaluer chaque facteur à l'aide des 4 échelles qui le suivent.

Les positions d'une échelle sont définies de la façon suivante:

adjectif A • • • • • • • • • adjectif B

( 1 )( 2 )(i( 4 )(5)(i7 )( 7 )

(1) très A

(5) plutôt B

(2) assez A

(6) assez B

(3) plutôt A

(7) très B

(4) ni A ni B; tout autant A que B; ne s'applique pas

L'exemple suivant illustre l'évaluation d'un facteur ainsi que la signification de cette évaluation:

Mes vacances aux Bahamas ont été:

calmes : : : : X: mouvementées

bénéfiques : : X: : _: : : : non bénéfiques _

amusantes •

. • . : X: • . : ennuyantes

longues • . :• X . : : : courtes — —__ —_ —__ —_

Selon les réponses de cette personne, ses vacances ont été très mouvementées, assez bénéfiques, ni amusantes ni ennuyantes, et plutôt courtes.

Page 152: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

142

INSTRUCTIONS

1. Inscrivez un X dans la position de l'échelle qui correspond à votre évaluation du facteur en question.

2. Faites—le pour les 4 échelles de chaque facteur, sans en omettre aucune.

3. N'inscrivez qu'une seule position par échelle. FAITES CECI, PAS CELA

4. Inscrivez le X dans l'espace prévu et non à cheval : X: X : sur deux espaces.

5. Répondez rapidement, en vous fiant à votre première impression.

REPONDEZ SELON VOS PROPRES OPINIONS SEULEMENT.

Merci beaucoup de votre collaboration. Veuillez nous retourner le questionnaire, une fois rempli, par courrier interne.

Page 153: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

143 1 Relations avec le personnel informatique

cordiales • . • . • . • . • . : • . • . tendues

bonnes . . : . . : • : mauvaises

coopératives • • --• . . . . . . . . non coopératives -- --• --• --• --• • --

franches : : : : trompeuses

2 Réponses aux demandes de modification du système informatique

rapides* • : • • . • • lentes

-- . --

opportunes : : : : : inopportunes

simples : : complexes

flexibles -- —__— -- —_ --

: : . • . .rigides

3 Opportunité (disponibilité au bon moment) de l'information produite par le système informatique

opportune • : : • : : • : inopportune — _

raisonnable : : : : déraisonnable

constante • : : • : : • : irrégulière

à temps : • : en retard

4 Utilité perçue (coûts vs bénéfices) du système informatique

grande : : : faible

suffisante : : : insuffisante

positive . : . : . : : négative

utile : : : : inutile

* personnel informatique: employés du Service de l'Informatique chargés de concevoir, d'implanter, de modifier et d'exploiter le système informatique

Page 154: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

5 Formation informatique fournie à l'utilisateur

complète : : : : incomplète --

suffisante • . • • • insuffisante . . • . • . . •

de haut niveau : : : : : de faible niveau

supérieure : : : : inférieure

6 Compréhension du système informatique par l'utilisateur

grande . •

. . . • • • • faible . . . .

-- —_ —_ —_ -- --

suffisante • • • • • • • •• • • : insuffisante

-- —_ •

complète : : : : : incomplète

facile : : . : difficile

—_ -- —_ --• -- --

7 Participation de l'utilisateur au système informatique

positive

encouragée

suffisante

motivée

• • • • • • . • • • • • • • • • négative

repoussée

insuffisante

non motivée

: : : :

: :

: : :

: • • • • • • • • • • ■■• ■■ ■■ W■ ■■ ■■ ■■

8 Actualité (le fait d'être à jour) de l'information produite par le système informatique

bonne • : • : : ,. : : mauvaise _ —•— _ •— _

opportune • • • inopportune • • • • • . —• • • • • — — —. — —.

suffisante • : • • : • : : insuffisante •■■ ■■ ■■ wi■ ...m■ marem ■■

raisonnable : : : : : déraisonnable

Page 155: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

9 Attitude du personnel informatique 145

axée sur • : : : : axée sur

l'utilisateur

lui-même

coopérative • • • • • • • • • • • • • • belligérente • -- —_ -- —_ —_ --

aimable • : . • : .: • . désagréable —

positive . : . . : : . : négative

10 Fiabilité de l'information produite par le système informatique

constante • • • . : : : : irrégulière

élevée • • . • : • : : faible

supérieure : : : : inférieure

suffisante • • • • •____. • : • • . • • • . insuffisante

11 Soutien de la haute direction pour le système informatique

fort • : • • • . • . • . : faible

constant • • • • • • • • • • • • • • • irrégulier • -- -- —_ -._ —_ -- --

bon mauvais

significatif : : : : non significatif

12 Temps de réponse (à un terminal) et temps de retour (pour l'obtention d'un rapport imprimé) du système informatique

rapide : : : : lent

bon : : : : mauvais

constant : : : : : irrégulier

raisonnable •: : • : • : déraisonnable

Page 156: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

13 Facilité d'accès (pour utiliser le système informatique)

commode : • • • • • incommode•

bonne • • • • • • • •

. . . . . . . . mauvaise

facile. • . • •

. . . • • • : : difficile

efficace : : : : : : : : inefficace

146

14 Pertinence de l'information produite par le système informatique (par rapport à la fonction prévue)

utile . • . • . • . . • . : • inutile

pertinente : : : : : : non pertinente

claire • . • . : : • : : floue

bonne : : • ▪ : mauvaise

15 Véracité de l'information produite par le système informatique

vraie : : : : : : fausse

élevée : : : : : • . : : faible -- -- -- -- --

constante : : : : : : irrégulière

suffisante • •• : • • • • • • • • • : insuffisante ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ ■■

16 Précision de

suffisante

constante

élevée

certaine

l'information

• • • • • . • • . •

produite

• . • • • .

par le système informatique

insuffisante

irrégulière

faible

incertaine

: :

: : : : : :

: : -- • -- : —_ : • —_ —_ : __ :

Page 157: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

147

17 Communications avec le personnel informatique

cordiales : : : : : tendues

productives : : : : : : destructives

précises • . • . • . • . • . • . • . • . vagues

significatives : . : : . : : non significatives

18 Temps requis pour développer de nouvelles applications du système informatique

court : . . : • : : • long — —_

garanti : : : : : : non garanti

raisonnable : : . déraisonnable -- : : : : • —_

acceptable : • : : • : : • inacceptable

19 Exhaustivité de l'information produite par le système informatique

complète : • : : • : : • incomplète -- -- -- -- -- —_ —_

constante : : : : irrégulière

suffisante : : : : : insuffisante

adéquate : • : : • : : • inadéquate —_ —_ —_ -- --

20 Compétence technique du personnel informatique

à jour : • : : • : : • désuète -- —_ —

suffisante : : : : : insuffisante

supérieure : • : : • : : • inférieure -- —_ —_

élevée : • : : • : faible _— ■■ ■■ ■■ ■■

Page 158: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

148

21 Mon niveau d'utilisation du système informatique est:

élevé • . : : : : : : faible • --*

fréquent . : : • : : • : rare

régulier • • • • • • • • sporadique • • • • • • • • -- -- —_ --

important • • . . • • • • • • • • • • • . non important _ — — — — ...—

22 Ma satisfaction globale envers le système informatique est:

élevée • • • faible • • • •

COMMENTAIRES:

Page 159: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

ANNEXE D

Lettre de présentation et questionnaire envoyés

aux 27 cadres et professionnels d'une université

québécoise qui ont répondu au questionnaire précédent:

Pré-test de l'instrument de mesure

de la satisfaction informationnelle (retest, 2 échelles par item)

Page 160: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

Le 11 mars 1983.

Madame, Monsieur,

Je tiens d'abord à vous remercier pour la collaboration que vous avez apportée en répondant au questionnaire que je vous ai fait parvenir le mois dernier. La présente a aussi pour but de faire appel une dernière fois à cette collaboration en vous demandant de répondre à la version abrégée du même questionnaire, ce qui devrait ne prendre normalement que 5 minutes de votre temps. Comme pour la fois précédente, répondez rapidement en vous fiant à votre première impression.

J'ose espérer que vous ne serez pas trop importuné(e) par cette nouvelle requête et je vous remercie à nouveau de votre précieuse collaboration, qui est essentielle à la réalisation de mon projet de recherche.

Louis Raymond Professeur (systèmes d'information) Département d'administration et d'économique Université du Québec à Trois-Rivières

150

Page 161: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

********************************************************

QUESTIONNAIRE

A L'INTENTION DE L'UTILISATEUR D'UN SYSTEME INFORMATIQUE

********************************************************

151

-S.V.P. VEUILLEZ NE PAS ECRIRE VOTRE NOM SUR LE QUESTIONNAIRE; VOS REPONSES SERONT CUMULEES ET SOUMISES A UNE ANALYSE STATISTIQUE.

-PERSONNE N'AURA ACCES AUX REPONSES QUE VOUS DONNEREZ; LEUR CARACTERE CONFIDENTIEL SERA SAUVEGARDE.

-IL EST IMPORTANT DE REPONDRE A TOUTES LES QUESTIONS.

Page 162: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

152 Le but de cette étude est de connaitre votre opinion à l'égard

des produits et services informatiques mis à votre disposition dans votre fonction actuelle.

Dans les pages suivantes, vous trouverez divers facteurs reliés aux différents aspects du soutien informationnel que vous recevez, en tant qu'utilisateur d'un système informatique. Vous devez évaluer chaque facteur à l'aide des 2 échelles qui le suivent.

Les positions d'une échelle sont définies de la façon suivante:

adjectif A : : : : adjectif B (positif) (TT(170-5-(4-5- ( -5-T( -6-7(7Y (négatif)

(1) très A

(5) plutôt B

(2) assez A

(6) assez B

(3) plutôt A

(7) très B

(4) ni A ni B; tout autant A que B; ne s'applique pas

L'exemple suivant illustre l'évaluation d'un facteur ainsi que la signification de cette évaluation:

Mes vacances aux Bahamas ont été:

divertissantes : X: : : : ennuyantes

économiques : X: : dispendieuses

Selon les réponses de cette personne, ses vacances ont été assez divertissantes et très économiques.

Page 163: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

153

INSTRUCTIONS

1. Inscrivez un X dans la position de l'échelle qui correspond à votre évaluation du facteur en question.

2. Faites—le pour les 2 échelles de chaque facteur, sans en omettre aucune.

3. N'inscrivez qu'une seule position par échelle. --------------- FAITES CECI, PAS CELA

4. Inscrivez le X dans l'espace prévu et non à cheval sur deux espaces.

5. Répondez rapidement, en vous fiant à votre première impression.

REPONDEZ SELON VOS PROPRES OPINIONS SEULEMENT.

Merci beaucoup de votre collaboration. Veuillez nous retourner le questionnaire, une fois rempli, par courrier interne.

Page 164: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

1 Relations avec le personnel informatique*

bonnes : : : : mauvaises 154

coopératives non coopératives

2 Réponses aux demandes de modification du système informatique

rapides : : : : : lentes

flexibles

rigides

3 Opportunité (disponibilité au bon moment) de l'information produite par le système informatique

opportune : : : : •

inopportune

raisonnable

déraisonnable

4 Utilité perçue (coûts vs bénéfices) du système informatique

grande faible

utile : inutile

5 Formation informatique fournie à l'utilisateur

complète

incomplète

suffisante ■■ ■■ ■■ ■■

insuffisante

6 Compréhension du système informatique par l'utilisateur

grande

faible

suffisante

insuffisante

* personnel informatique: employés du Service de l'Informatique chargés de concevoir, d'implanter, de modifier et d'exploiter

_

Page 165: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

7 Participation de l'utilisateur au système informatique 155

positive négative

encouragée repoussée

8 Actualité (le fait d'être à jour) de l'information produite par le système informatique

opportune : inopportune

suffisante insuffisante

9 Attitude du personnel informatique

coopérative : : belligérente

positive négative

10 Fiabilité de l'information produite par le système informatique

constante • • • • irrégulière

élevée faible

11 Soutien de la haute direction pour le système informatique

fort : : • • • • : faible

constant : irrégulier

12 Temps de réponse (à un terminal) et temps de retour (pour l'obtention d'un rapport imprimé) du système informatique

bon mauvais

raisonnable : déraisonnable

Page 166: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

13 Facilité d'accès (pour utiliser le système informatique) 156

commode incommode

bonne : : mauvaise

14 Pertinence de l'information produite par le système informatique (par rapport à la fonction prévue)

• utile

inutile ■■ ■■ ■■ .■■■

pertinente : : : : : non pertinente

15 Véracité de l'information produite par le système informatique

vraie • • • • • • fausse

élevée : : : : faible

16 Précision de l'information produite par le système informatique

suffisante

insuffisante

élevée •

faible

17 Communications avec le personnel informatique

précises • •■•■••■ ■•••••• vagues

significatives ■■ ■■ ■■ ■■ •■■ ■■ ■■

non significatives

18 Temps requis pour développer de nouvelles applications du système informatique

raisonnable : : : : : déraisonnable

...•••■•••• +.•••■•••

acceptable :

inacceptable

Page 167: UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DE SUCCÈS D'UN …

19 Exhaustivité de l'information produite par le système informatique 157

suffisante

insuffisante

adéquate

inadéquate

20 Compétence technique du personnel informatique

à jour • • désuète ■■•

supérieure ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ ■■

inférieure

21 Mon niveau d'utilisation du système informatique est:

fréquent

régulier

-■mom. • ■■ • ■■• • ■■ •

• • • • . . . • . . . .

.

rare

sporadique

22 Ma satisfaction globale envers le système informatique est:

élevée • faible

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