Voici une « Une » Voici une « Une »

du journal Le Courrier du Centre du journal Le Courrier du Centre

du 11 juillet 1940du 11 juillet 1940.

Une : Totalité de la première page d’un journal. On dit aussi la Couverture ou la couv’. Mot apparu vers 1890 .

Cette animation livre une méthode d’analyse de « une » : vocabulaire technique, informations, etc.

Détail de cette Une

On voit très distinctement la manchette, le titre, le chapeau, les différents articles, et quelques photos. Deux articles ont été censurés, les deux articles signés ; les éditoriaux, 3 fois pour l’un, 1 fois pour l’autre. La presse n’est plus libre, particulièrement depuis le début des combats de la guerre.

Découvrir la méthode

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Manchette : partie de la Une où sont indiqués le nom, le numéro, la date de parution, le prix…du journal. Mot apparu vers 1901.

Il s’agit du Courrier du Centre du 11 juillet 1940. Son prix est de 50 centimes. Ce journal paraît depuis 88 ans, soit depuis 1852. Il est publié à Limoges, au 15, rue Turgot. (rue qui part du champ de foire et descend en sens unique vers le grand théâtre.)

Ecrit en gros et en gras, en dessous de la manchette, il permet de comprendre tout de suite de quoi parle le journal ou l’article. Mot apparu au XIIème.

Le titre est « Le destin de la France est entre les mains du maréchal Pétain. » Président du Conseil ( 1er ministre) depuis le 16 juin 1940, il obtient les pleins pouvoirs, lors d’un vote à une très grande majorité, à Vichy. Il a les pleins pouvoirs constitutionnels, dont celui de promulguer un ou plusieurs actes additionnels à la nouvelle Constitution.

Texte court qui donne les principales informations qui seront développées ensuite dans l’article. Partie qui chapeaute l’article. Mot apparu vers 1753 dans son acception.

le chapeau est « L’Assemblée nationale lui a donné par 569 voix contre 80 tous pouvoirs pour promulguer la nouvelle Constitution. La Nation sera appelée à ratifier le texte. En une séance privée tenue hier matin sénateurs et députés préparent l’assemblée »

Editorial : Article signé par le rédacteur en chef ou un rédacteur en charge d’un secteur. Il est signé, et exprime le point de vue personnel de son auteur. Il est en cela différent du factuel simple des articles. On dit aussi l’édito. Mot apparu vers 1852.

Exergue : Ce qui présente, explique. Mise en valeur, qui peut se lire tout seul, écrite plus gros que le ou les articles. . Mot apparu vers1636.

Article : Texte précédé d’un titre, écrit par un rédacteur, un journaliste. Il forme un tout distinct. Quand il est très court, on appelle cela une brève.

Il y a 10 articles distincts, dont 5 brèves. Toutes sont en bas de page, à droite et quatre concernent la politique étrangère. Dont Les 3 états baltes qui sont sur le point d’être intégrées à l’URSS. L’Angleterre qui suspend toute exportation vers l’Afrique du Nord. La réception de l’ambassadeur américain par Ph. Pétain. L’Angleterre qui s’est emparée de 2 paquebots français.

Article : Texte précédé d’un titre, écrit par un rédacteur, un journaliste. Il forme un tout distinct. Quand il est très court, on appelle cela une brève.

Il y a 10 articles distincts, dont 5 brèves. Toutes sont en bas de page, à droite et quatre concernent la politique étrangère. Dont Les 3 états baltes qui sont sur le point d’être intégrées à l’URSS. L’Angleterre qui suspend toute exportation vers l’Afrique du Nord. La réception de l’ambassadeur américain par Ph. Pétain. L’Angleterre qui s’est emparée de 2 paquebots français.

Légende : Texte court souvent en italique, en dessous de la photo, qui l’explique, lui en donne le sens. Mot apparu fin XVI ème dans son acception.

Il y a 4 légendes pour 7 photos. Une concerne 4 photos réunies ensemble, représentant l’hommage rendu à Limoges aux troupes de la division de fer de Nancy.

Crédit photo : Il donne le nom du photographe, ou de l’agence qui a réalisé la photo, et à qui le journal a acheté la photo.

Cinq photos sont des photos prises à Limoges par les journalistes du Courrier du Centre. Les deux autres sont simplement référencées « L.I., n°947 » et «  L.I., 946 ».

Elles ont été prises à Limoges, entre la place des Carmes et le carrefour Tourny, le mercredi 10 juillet 1940, la veille de la parution de ce numéro. On voit le monument aux morts de 14-18 square de la poste[1] ( place Stalingrad actuelle) .

Cette numérotation semble être en continu, puisque dans les numéros du 18 juillet 1940, on trouve « L.I. 998 » et « L.I. 1 001 » alors que deux jours avant le 11 juillet on trouvait « L.I., n°942 »1 Le monument aux morts de 14-18 a été transféré après guerre, du square de la poste jusqu’à la place Jourdan.