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Soixante-quatorzième année. — N" 12S 'ÙÎNO centimes le Numéro Vendredi 4 Juin 1915

ABONNEMENT

Un an l? f

Six - n j i s 9 f

Trois .nois 4.50

I N S E R T I O N S

Annoncés, U Ugn« O.Í¿5

RéclameSj — .••.et* .« 0 .30

Faits divers, — 0,5C'

dournaimPolitique] Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires <fi? d'Avisl^Divers p a r a i s s a n t n o u s L E h J O U R S ^ L E D I M A N C H E l E X C E P T É

loonnement est renouvelé d'otnce »1, 'tipiTallOD. les 1 n,o> ne son t pas refusés.—La quittanceest présentée il'abonnésans dérangement pf lui.

TELEPHONE • -OK m E m : 4. PLAGE DD M4RCHE-IV0IR. SAIIMDK 1 Lêi aboBB«m№ti (t le* miartioBf dslveat itr*

payés d'»«*nopr

L'ECHO SAUMÜRQIS publie

chaque jour toutes les dépêches

officielles de la matinée.

Les Télégrammes MERHREuI 2 juio, soir

Dans le secteur au nord d'Arras

Le combat a continué toute la nuit. Dans le Labyrinthe, au sud-est de Neu -ville, nous avons enlevé plusieurs tran-chées et Fait de nouveaux prisonniers.

Le nombre total des prisonniers faits depuis lundi soir, snr ce front, dépasse 450.

A Neuville Nous ávons conquis nn groupe de

maisons, où nous nous sommes main-tenus, malgré plusieurs contre-attaques.

Dans les autres parties du secteur, notamment à Lnrette, combats d'artillerie.

Sur le reste du front Rien à sigoaler si ce n'est un bombar-

dement deux fois répétés de Reims, et plus particulièrement de la cathédrale.

* * *

JEUDI 3 ju n, matin

En Belgique Les troupes britanniques ont enlevé à

la baïonnette le château de Hcoge, près de Zonnebeckc.

Au sud-est de Neuville-Saint-Vaast

Les Allemands ont contre-attaqué dans le Labyrinthe Nous les avons repoussés et nous avons réalisé de nouveaux pro-grès en faisant des prisonniers.

I l est intéressant de noter qu'entre le 9 mai et le 1 " juin, la division qui a pris Carency, Abiain-Saint-Nazaire, le monlin de Malon et la sucrerie de Souchez, a fait 3.100 prisonniers, dont 64 officiers, et enterré 2 600 cadavres allemands. Nous avons pt rJu en blessés, tués ou disparus 3.200 hommes dont les denx tiers sont des blessés légers.

En Champagne Les Allemands ont tenté une attaque

de nuit prés de Beauséjour. Ils ont été . aussitôt rejetés dans leurs tranchées.

Aux lisières du bois Le Prêtre

Nous avons repoussé deux violentes attaqués ennemies.

L E C O M M U N I Q U É R U S S E Dans la région de Cbavli, nous nous

sommes emparés du dernier village for-lenient organisé par l'ennsaji.

Sur la rive gauche de la Vi.^tule, l'en-nemi a employé abondacnment les gaz asphyxiants contre nos positions de la Bzoura. N.ous avons repoussé toutes ces attaques.

En Galicie, l'ennemi a prononcé une série d'attaques contre le frotit ouest et nord-ouest de Przemysl. I l léassit à s'approcher à 200 pas de quelques-uns des secteurs. I l entra mêone momentané-ment dans le fortin l " ? d ' i i i nous l'avons rejeté avec des pertes immenses, Nuus avons capturé 23 ofliciers et 600 soldats.

Sur le front au-delà du Dniester les combats continuent. Sur la rivière Sivit-Zî nous avons fait eu trois jours 10 422 el 238 officiers prisonniers.

C O M M U N I Q U É BELGE

Nous .signalons un bombarJemeni in-termitte'jt sur divers points de nos lignes, principalement à Ramicapelle, Pervyse et à la tète du pont de Dixmude.

Nouvelles Diverses Une sérieuse.mutinerie aurait éclaté

parmi les troupes turques. Plusieurs officiers allemands auraient

été tués. Le mouvement aurait été maîtrisé et

43 officiers turcs conduits enchaînés à Constantinople.

» * *

Les batteries d'Ostende ont été détruites par nos avions.

* *

Les batteries serbes ont, le 25 mai, dispersé un bataillon autrichien au nord-est de Koupinow et anéanti uo détache-ment de cavalerie, Uo détachement d'in-fanterie autrichienne fol repoussé le même jour près de Dobra,

•k *

Le gouvernement Canadien a décidé d'organiser nne réserve de milice de 250.000 hommes qui seront exercés (t organisés pour le cas d'éventualités im-prévues.

• * •

L'heure des nations balkaniques ap-proche ; les négociations russo roumaines seraient en bonne voie.

L'opinion publique attend avec calme et confiance, espérant que les vœux dn pays seront réalisés prochainement; mais M. Brat'aoo, le chef du gouverne-ment, voudrait obtenir certaines garanties avant toute intervention.

i S

de Terre M. Delbrück s'écriait triompha-

lement l'autre jour,au Reichstag : — Les pommes de terre ne

manqueront pas 1 II n'y a pas lieu de restreindre l'élevage du cochon I

Des grondements de joie lui ré-pondirent. Le plus terrible des cauchemars qui pèsent sur l'Al-lemagne s'éclàircissait: on ne jeû-nerait pas !

Mais alors, les évaluations fai-tes antérieurement avec un soin si anxieux étaient donc fausses ? Ne faisons pas aux statisticiens de l'Empire l'injure de le croire. Elles étaient exactes, seulement la situation s'est améliorée. Il est arrivé des pommes de terre en grand nombre. D'où ? Qui sait ? Peut-être les gnomes du chanoine Schmidt sont-ils sortis des caver-nes,chacun son petit sac de pom-mes de terre à la main...

D'où ? De France, peut-être... M. Jacques Dhur s'est étonné

de la quantité formidable de cé-réales, légumes secs et pommes de terre qui passent de France en Suisse. Par exemple, plus de 100 wagons à charge moyenne de 12 à 15 tonnes passent quotidienne-ment notre frontière en transit sur Genève. Des quantités non moins colossales passent par la gare de Pontarlier.

Nous nous étions engagés à fournir au gouvernement fédéral, en cas de guerre, 300.000 tonnes de céréales par an, afin que la Suisse, sans porte sur la mer, et tributaire pour les céréales, de pays en guerre ou bloqués, fût ravitaillée. Mais c'est elle seule, la Suisse amie, que nous enten-dons ravitailler.

Pour éviter la contrebande, toutes les marchandises, sous le pavillon officiel, sont admises au Commissariat central des guer-res, qui amoncelle les céréales dans les entrepots de Morges.

«. . .A cette gare, pendant le temps que j'y suis demeuré, écrit M. Jacques Dhur, les locomotives qui avaient amené les trains de 27 wagons dont j'ai parlé ne les avaient pas plus tot rangés sur une voie de garage qu'elles al-laient s'atteler à d'autres convois

tout préparés. Et les nouveaux wagons pris en remorque étaient là depuis quelques jours, dans le même état qu'à leur arrivée. Mais on avait écrit à la craie sur leurs parois ou sur leurs bâches qui

- les recouvraient le nom de la sta-tion suisse vers laquelle ilsde-Aaientètre dirigés.

» J'ai remarqué que, presque toujours, revenait le nom de sta-tions de la Suisse allemande. Et j'ai encore dans le regard cette inscription blanche à tout bout de wagon : Augst, via Bienne, OUen, Pratteln. Et Augt est une station toute proche de Râle, cette porte audacieusement ouverte, toute grande, sur l'Allemagne.

» Dans cette ville frontière, en effet, se trouve, outre la gare du

. réseau de la Confédération suisse, et reliée avec elle par rails, une gare allemande avec personnel exclusivement allemand.

» C'est par là qu'en ces derniers jours — si mes renseignements sont exacts, et ils le sont, — 280 wagons de riz, à.chargement cha-cun, de 12, 13, IS ou 20 tonnes, sont allés ravitailler la population boche. Oui, 280 wagons, c'est-à-dire, à raison de 15 tonnes en moyenne par wagon, 4.200 tonnes, soit 4 millions 200.000 kilos de riz I... »

De cette contrebande, le gou-vernement fédéral ne sait rien, bien entendu. La surveillance de la douane suisse aux gares fron-tières est, paraît-il, illusoire.

Un de nos officiers supérieurs en mission à la frontière du Jura, s'écriait :

— Avec toutes les pommes de terre dites « de semence » qui sont passées par Pontarlier, il y a de quoi nourrir la Suisse en-tière pendant plus d'un an I

Or, le 15 mai, on manifestait à Rerne contre la rareté et la cherté des pommes de terre.

Du côté de l'Italie, encore, l'Allemagne pouvait se ravitailler assez largement. Gela lui devient plus malaisé.

Certes, nous n'avons pas compté sur la famine allemande pour vaincre notre féroce enne-mie, pas plus que sur la disette de munitions. Une lettre adressée d'Allemagne à une revue spéciale de New-York montre (non sans van tardise peut-être) avec quelle ingéniosité ils remplacent les matières premières devenues rares.

C'est par le génie patient puis par l'initiative hardie de nos chefs militaires, c'est par l'hé-roïsme infatigable de nos soldats que nous achèverons de vaincre. Mais enfin puisque le blocus est un de nos moyens secondaires, il faut le maintenir le plus étroi-tement possible, et la campagne de Jacques Dhur mérite d'être encouragée.

George MALET.

INFORMATIONS U a » é n é r a l A l l e m a n a

f a i t pr iMonnier

Une patrouille russe a lait prisonnier le général allemand Priiwuz, comman-dant la ville de Libau.

Le générai parcourait la Courlande en automobile avec plusieurs prisonniers et une escorte considérable quand il lut rencontre p j r les Russes.

La plupart das ¡soldats de l'escorte turent tués et le resta fait prisonniers et envoyés à Mitau.

Le général allemand est légèrement blessé à la tête.

Lia D é m o r a l ieaitlon den trou|iesi H l l emandes

Les notes du capitaine allemand Sie-vert montrent le désarroi de 1 état-major allemand et la grande démoralisation des troupes.

L'officier allemand note que ses hom-mes sont épuisés et qu'ils ne tienuenl que sous la meuaco daus des tranciiées insuffisantes, bouleversées par l 'arl i l lene française dont les effets sont, dit-il indes-criptibles.

Il ajoute :

« Quand nous étions dans le ravin de Souchtiz, nous ne croyions pas qu'i l pût avo r de siiuaiion pire que celle où njus étions alors. Ici nous voyons que c'est possiDle. Non seulement nous som-mes exposés au feu de face ei de ilanc, mais sur le versant de Notre-Dame-de-Loretie on nous tire encore dans le dos \

» I l n'y a pas de liaison droite. » Les Français ont réussi à passer là

où il y avait un vide de 600 mètres jus-qu'aux troupes voisines.

» El dire que nous somones engagés dans celle fournaise après avoir vécu 12 jours dans le ravin de Souchez 1 t>

E x p l o s i o n ( l 'nn dépôt d e monIt lonM a l lemandeM

La bataille autour d'Ypres se poursuit toujours el le canon ne cesse de gronder. Les combats ont lieu ati hameau Het H'ioge, à la chaussée d'Ypres vers Menio, à l'Ecluse, à Steenstraete et vers Thou-rout. Par suite de la prise de St-Julien, le village de Poelcapelle est actuellement

I derrière le front. i Uo dépôt de maQilions a fait explosion

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à ce village ; il. y eut 100 tués et 75 bles-sés allemands.

Et taudis que des aviateurs alliés fout de nombreux raids au-dessus de Bruges, obligeaût les Allemands à déménager leurs dépôts de benzine, qu'ils cachent actuellement dans des maisons particu-lières, la garde de la frontière a dû être renforcée par suite des trop nombreuses déiertions allemandes depuis l'interven-tion italienne.

B l o c n « d e l a côte d e l 'ABle-BISDenre

La légation britannique communique à la presse que le 2 ju io, à partir de midi, uo blocus de la côte de l'Asie-Mineure entre les Dardanelles et les dé-troits de Samos sera établi (y compris le golfe de Smyrnej.

C h r o n i q u e Saumur

Cotes de la Loire Juin 2 3 4 5

Tours Г 7 2 Г 5 5 Г 4 5 Г 3 0 Saumur...- 2.38 2.45 2.45

La Journée Franugalse

La souscription ouverte par le Comité de Bienfaisance des Réfugiés Be'ges de Saumur el des environs, entre les 217 réfugiés belges de Saumur, Bagneux, St Florent, les Tiiff<^anx, Si-Lambert, Yarrains, Chacé et St-Cyr-en-Bourg, au profit delà Journée Française dn Secours National, a produit la jolie somme de 103 fr. 10. C'est une nouvelle et tou-chante manifestation de la fraternité franco'belge. Un cordial merci à nos

chers amis et alliés.

* *

A BAGNEOX La < Journée Française dn Secours

National » a produit dans la: commune la somme de 101 francs.

Tous nos remerciements aux habitants qui, après avoir témoigné à nos blessés et à nos prisonniers leur solidarité géné-reuse, ont fait preuve à nouveau d'une égale générosité pour soulager les mi-sères de nos populations françaises.

Merci aussi aux aimables vendeuses et quêteuses Mesdemoiselles Devannes sœurs. Marchandise sœurs, Gaildrat, Pierre, Leroux, Belluet, qui ont apporté leur dévoué concours et contribué dans une large mesure au succès de cette journée.

Obsèques Les obsèques du maréchal-des-logis

Benoist Pierre-Marie, décédé à l'hôpital mixte le 31 mai ont eu lien anjonrd'hni, à 9 heures du matin.

Ajournés Tous les Ajournés de Saumur faisant

partie des classes 1915-1914 et 1913, ainsi que les hommes maintenus lors du dernier conseil, doivent se présenter à la gendarmerie pour y retirer leur certi-ficat d'ajournement.

688e Sect ion d e « PréToy<inta d e l ' A v e n i r

Dimanche prochain, 6 ju in, on recevra les cotisations à la Mairie de Sanmur, salle de la Justice de Paix, de midi 1(2 à 2 heures.

L'indemnité aux Convalescents

Une question posée par un député vient de fournir à M. le Ministre de la Guerre l'occasion de rappeler qu'en vertu du décret du 1 " janvier, complété par es instructions des8 février et le 'mars :

1» L'indemnité prévue est due anx militaires bénéficiant d'une permission ou d'un congé de convalescence, quelle qu'en soit la durée, el ea particulier aux bénéficiaires de la permission de sept ours accordée à la sortie des: hôpitaux

dans la zone de l'intérieur ; 2° Que cette indemnité ne peut être

accordée que si les blessures ou les maladies qui ont m' t ivé le congé ont été contractées en stivice commandé au cours des opérations de guerre ;

3" Qufr l'indemnité représentative de vivres n'est pas allouée lorsque le mi l i -taire eo permission est entretenu pen-dant la durée-de; sa convalescence dans UQ'établissement: militaire'(dépôt ou for-mation sanitaiFie de diverses catégories), ou dans un éiab(lssemetQt privé subven-tionné dans ce but par le département de la guerre.

Ce dernier point a été précisé par une circulaire au « Journal Officiel ».

Co l l è ge d e a e a n f » « F i l l e s d e S a o m à r

Une tombola est organisée, .par le Col-de Jeunes Filles, au profit des victi-

mes de la guerre : Ùn tiers pour l'Œuvre du Secours Na-

tional ; Un tiers pour' l'Œuvre du Comité de

Sefioui^ deliAmondissement de Sàamar ; Un tiers: pour l'Œiivrefde; la; Chambre

da Commerce de Saumun (Invalides, de la guerre).

Lepr ix du,billet est de 0 f r . 251. Le tirage.aura l iea le dimanche 4 ju i l -

let 1915. Mme l'Econome des Collèges délivre

dès billets dans son bureau aa Collège de Garçons.

P o a r l e » v i i l o n l t e a r *

M. Fernand David, ministre de L'Agri-culture, informe les viticulteurs et les raffibenrs de soufre que, sur l ' interven-tion'de son collègue des Affaires étran-gères, le gouvernemeotiitalien a consenti à lever en>favenr de notre paysda prohi-bit ion de isortie du soufra de Sicile;

I l rappelle à cette occasion aux vit icul teurs qu'ils trouveront en Angleterre toot le sulfate de cuivre qui pourra leur être nécessaire, à condition de ne past différer leurs commandes.

Sous 3ette réserve, les vignerons n'ont donc p;lus à craindre de manquer des produits nécessaires à la défense de leurs vignes contre les maladies cryptogam œiquesi

N4>S' « Poilus » en Alsace

Nous recevons la lettre suivante :

« Monsienr le Directeur, » Mobilisé à Tours, j 'ai pu assister à

la représentation du Cosmo Pàthé, où i" était donné 1«! Nos Poilus en-Alsace », film que j 'ai retenu pour Saumur, malgré son prix exceptionnel de location.

» Ce film sera donné à Saumur jeudi, samedi et dimanche.

» J'ai été témoin que différentes ^er sonnes ont reconnu, dans le film, dos membres de leur famille;

» Cela n'a rien de surprenant, étant donné que les opérateurs procèdent sur le front ; i l pourrait donc se faire que bien.des Saumurois, comae les Tuuran>-geaux, reconnaissent sur l'écran certains de leurs parents.

» Vous n'hésiterez pas à engager vos ecteurs à aller, au Cinéma dtr Marcfaé-

Couvert, voir ce qui se passe sur le front. L'importance de ce film qui a 700 mètres laissera voir des Sanmurois que l'appa-reil a pris au passage. Les parents et amis seront heureux de les voir sur l'écran, en attendant l'heureux jour du retour fi;nal après la victoire.

» En vous remerciant, veuillez agréer. Monsieur le Directeur, mes sentiments dévoués.

» E . LASNIER. » P.-S. — Dei cartes postales des princi-

paux tableaux de ce film seront mis en vente dans la salle au p r i s de dix centimes.

Absence illégale La gendarmerie de Saumur a arrêté

le nommé Adrien Douet, 31 ans, soldat au 266e d'infanterie à Tours, qui avait quitte son corps le 29 mai. I l voulait, disait-il, aller voir sa famille à Chacé avant de. repartir au front. I l a été con-duit à Tours.

Pour Fontevrault Les gendarmes de Sanmur conduiront

à Tours, jeudi, cinq détenus dé la maison centrale de Fontevrault.

P e r t e » et T r o u v a i l l e » Réclamer chez M. Chemineau , 14,

route^deRoueov un porte^monnaie bien contenant.une petite somme, qu'i l atrou-fé.

— Remettre à Mme Mauny, café de la Ville, une petite montre argent perdue route de Saumur aux Rosiers. Récom-pense.

— Remettre à M. Benrois, rne dn Pe-tit-Préi contre récompense, nne paire lunettes qu' i l a perdue.

— Une couronne communiante a été trouvée; La réclamer H , rue Coorcou-ronQe. aur premier étage.

—Ràî lamer café Rétif,rue Bonnemère, aa parapluie laissé dans la salle du café.

EtaÉ^GivU de Smimtw oÊcÈm

Le 2. ju in . — Jean-Baptiste-Théophile Breton, époux Bourgei, propriétaire, 71 ans, rue de l'Hôtel-Dieu, * .

B i M i o g p r a p H i e

VEHS LA REVANCHE PAR JEHAN DES MAUGES

Dans une émouvante préface, M. G. de la Guillonnière nous dit le but et la hante signification de ce livre « La Revanche ».

I l rappelle la scène inonbliablë et tra-gique du le' mars 1871', à l'Assemblée nationale de Bordeaux ; lès 28'déi)Tités d'Alsace et de Lorraine, salués par TAS semblée, et l 'un'd'eux, M- Keller, mon-tant à lat tribune, avant qu'ils ne quit-tassent; la salle pour lire la fière Déclara-tion affirmant la confiance dans l'avenir des Alsaciens-Lorrains séparés en ce mo-ment de la Patrie commune.

Quarante-quatre ans après,^ lelO.août 1914, la France tressaillait énapprenan que nos soldats étaient, rentrés dans la Haute Alsace.

« Et maintenant, écrit M. de la Gbil-lOnnière, qu'aux prix d'efforts réitérés nous-restons fixés à ce sol béni, don bientôt'il ne sera plus une parcelle qui ne soit rattachée à la Mère-Pàtrie; neas ne saurions .manquer d'adresser un hom-mage detrespeot et de reconnaissance-à ceux qui , en 1870 sementrèreotisi br i i -lants sur les;champs de.bataille, si con-fiants en dépit des revers.

» Moinsbeareux,noS:ainés mirent cour-

ant à défendre le sol envahi la même ardeur que leurs descendants mettent aujourd'hui à le reconquérir. Le sang versé par les uns et par les autres est¡on sang qui rachète. Désormais les tombes se confondent ; pieusement entretenues pendant un demi-siècle, les anciennes, restées comme les témoins de nos invin-cibles espoirs, ont pour soeurs jumelles, celles qu'ont creusées de tous récents combats. Toutes:demeurent à jamais le symbole des mêmes pensées, des mêmes prières, des mêmes sacrifices.

» Lorsque pour la première fois, sur la terre d'Alsace, un prêtre-soldat, bctté, éperonné sous son aube d'une blanchenr éclatante, célébra, en plein air, le Saint-Sacrifice de la messe, i l bénit, d'un même geste, devant le régiment groupé autour du drapeau, les vaincus d'autre-fois, les vainqueurs d'aujourd'hui. Puis, la messe terminée, comme le jour se le-vait, tes petits carillons de l'Alsace tintè-rent l'Angelus. Ses camarades et lui s'élancèrent à cheval. Ils allaient conti-nuer la conquête. »

« Vers la Revanche ! » quel titre eût été plus beau et eut résonné plus fière-ment au cœur des Français l Les « his-toires » simples et émouvantes que nous conte Jehan des Manges sont de l'his-toire vécue, l'histoire écrite avec le sang des fils de France en 1914 et en 1915.

Les « Pauvres vieux » d'Alsace voient leur rêve réalisé : la France, après 44 ans vient à eux ; en août, un escadron passe devant la porte de leur petite mai-son, ventre à terre. Au premier rang ce cavalier superbe, c'est Fritz, leur en-fant, qui pour se battre a pu franchir la frontière.

—Freda, dit^le père^ même s'il meurt, remercions Dieu I S'il tombe, vois-tu, ce sera toujours à la française.

— Tous les trois ; le châtelain, l'ou-vrier socialiste naguère antimilitariste, le curé, se retrouvent à la gare et fraterni-sent, la main dans la main, la nuit de la mobilisation: » sons la clarté pure des étoiles, c'est ainsi qu' i ls sont partis tons les trois pour la frontière. »

Avec la Lettre de lAumônier,ûons re-vivons les heures tragiques de Gnebeviller avec Je Crois en Dieu, Prêtres de France, Sœur Julie, au Noviciat, Ceux qui Com-munient, Leur Revanche, les miracles: de la foi, dans cette guerre où elle sus-cite tant de gestes sublimes.

Une Lorraine, Son Panache, le pana-che dn saint-cyrien Alain de Fayolle, La Dragonne Blanche, les Dolmans Bleus, Officiers et soldats, La Prise de Quesnoy, Reste la France, La Croix des Braves, l Heure de la Charité, disent les actes d'héroïsme, choisis entre mille, de nos officiers et soldats. I l en est un que l'Anjou a pieusement et fièrement dé j i recueilli en ses fastes- de guerre : « Je maintiendray I » Celui qui contresigne de son sang la noble devise, mourut, on s'en souvient pour un autre. Le régiment avait reçu l'ordre d'envoyer des renforts

. à U frontière. Le nom d'un instituteur, père de famille, est prononcé. Quelqu'un dit : I l a cinq enfants, s'il meurt là-bas, c'est la misère :

Une voix^ répond : < Je pars à sa place I » « C'est le sergent Hervé de X .., qui

s'offre à l'échange. »

Le 8 septembre, i l tombait f ice à l'en -nemi, frappé d'une balle au front.

La douleur atroce des siens accepta sans murmure le snblime sacrifice.

Et n'est-ce pas de ces sacrifices que sont faits le rachat et « La Revanche ?».

Le livre de Jehan des Mauges, iliunré par R. de la Nezière, nons renseigne I l l'enseignera aux jeunes générations sorties du creuset sanglant où, suivant le mot de Montaigne « du four à recuire l'âme » l'âme virile et croyante de la France éternelle.

Léon PHILOUZE,

M É T Ë O R O L O ^ OBSEBVATIOKS DE I . DAV^ OPTICiEd

Baromètre Thermoin»t„ flier foir, i 5 fa. au-de<ivu Ce matin, i 8 h. tu-deeeut igg Midi, 766 «/ш au-deMu» 24« Température minima delà nuit : au-detsiu 14> Hatiaee, 1 Baisce, » т/ш

BOURSE DE PARliS Rente Ërançaise 3 0/0 3 1/2 amortissable Banque de France Crédit foncier de France Crédit Lyonnais Société Générale Est Paris-Lyon-Méditerranée Midi (actioni Nord (action) Orléans (action) Ouest (action) Métropolitain Wagons-Lits Briansk Sosnovice Denain-Anzin Rio-TInto Canal de Suez VUle de Paris 1865

_ 1912 Communales 1879 Foncièresil896 Gomraunadès'ieôl'

BHMIIK COOgj

72-50 , 9125 4.580 ,

720 , 1.050 » » »

825 ,, (action) 1 .07Î »

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743 ,, 444 »

339 »

1.562 4.400

527 223 75

37t , 326 »

Salle des Fêtes du Hirché^Couvert ((Place Saint-Pierre)

PROGIUHHE YISi JEUDI 3 Juin, à 2 h. et à 8 h. ifi SAMEDI 5 Juin, à 8 heures //5

DIHANCHE 6 Juin, matinée à 3k / / l et Soirée à 8 heures / / 2 .

Le Cinéma' Sauniurois « Pathé Frères »

(Direction E. Lasnier) donnera SES REPRÉSENTATIONS,

dont une partie de la Rwcette sera afifriC-téa anx Etablissements Mili-taires hospitaliers deSaumnr .

Le Programme comprendra : DE» tré»r intére»M(ntei Guerre 1914-1915 — Nos «POILUS»

en Alsace. « PATHÉ JOURNAL », donnant les der-

nières actualités. Le Cilvaire d'une Princesse (scène dra-

matique). Les Ruines de Louksor et de Karoak

(H?.ute Egypte). Le Secret^de Bi ave-Cœur (scène drama-

tique).

Les DoUx Mégères. Etc., etc.

Papeterie P. GODET 16, Rue d'Orléms

Ecusson du Sacré-Cœur Ce petit écusson aux couleurs na,

tionales est le mode de propagande le plus pratique et le moins couteux On le colle partout sur ks enveloppes de lettres, cartes de visites les bandei' ie journaux ks paquets. les<cahim de classe, les livres de lectures En un mot, partout pour attirer les bénédic tions du Ciel, le Sacré Cœur l'a for mellementpromis Les Catholiques se feront un devoir de propager cet écussonPORTE BONHEUR

On trouve m écussons prêts à être collés à Saumur, Papeterie Panï GODET, rue d'Orléans

PROPRIÉTAIRE-GÉRÍANT : P. GOlîET.

Sáumur, Impf de P . GODET.

Vu par nous Maire de Saumur, pour légalisation de la signature do Gérant] ^ÔJel de Ville de Süumur, le W3, LI MAIM;

Li MAHI; Certifié per l'imprimeur soussigné


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