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LOI MACRONL'AVEU DE FAIBLESSEPAR LE PASSAGE EN FORCE

Jeudi 19 février 2015 - N° 2086 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 19 février 2015

ACTUALITÉ

Espaces MarxRendez-vous de février

• Lundi 23 février, 19h, Bistrot politique d’Espaces Marx : « Face à la haine et au fascisme, la marche du peuple pour l’espoir », Bistrot des bouchons à Talence

LGV

Place aux alternatives !Sur l’initiative de l’élue communiste Claude Mellier, la commission Infrastructures de Bordeaux-Métropole a reçu les porteurs des études alternatives à la ligne à grande vitesse au Sud de Bordeaux.Réunissant experts, élus locaux et responsables associatifs, le collectif pour une alternative à la LGV démontre que la rénovation des lignes existantes entre Bordeaux et Toulouse offre une solution efficace qui maintient la desserte des gares TER entre ces deux villes. Le différentiel calculé est éloquent puisqu’il s’agirait d’une économie de 6 milliards d’euros pour un trajet rallongé de… 6 minutes par rapport aux scénarios jusqu’ici privilégiés de la LGV.L’actualité récente a montré que les grands projets d’aménagement gagnent toujours à une confrontation citoyenne approfondie.Le groupe des élus communistes se félicite de cette audition enfin acceptée par Alain Juppé, en espérant que le débat permettra de faire évoluer la position des collectivités locales concernées.

GAZ - ELECTRICITÉ

Des biens communs qui doivent rester publics

LGV

Libourne et Angoulême resteraient à quai ?

Lors du conseil de Bordeaux-Mé-tropole (ex CUB) du 13 février, le groupe des élus communistes a ré-affirmé que la fourniture d’énergie doit rester publique pour mieux répondre aux besoins des usagers.Intervenant sur le rachat des actions de Regaz, détenues par la ville de Bordeaux, par l’établissement métropolitain, Jean-Claude Feu-gas, élu de Lormont, a qualifié «d’ubuesque» cette situation, ne doutant pas qu’Alain Juppé, maire de Bordeaux «se réjouisse de cette manne inattendue» mais que le même élu, président de Bordeaux-Métropole, «ait quelques soucis à la vue de l’addition présentée».Pour le groupe communiste, cette situation est une «des innombrables incongruités qui se trouvent dans la loi MAPTAM» dont les conseils municipaux «découvrent les consé-quences réelles au fur et à mesure de

sa mise en œuvre». L’occasion pour le groupe de redire que «ce bouleversement institution-nel a été décidé par le gouvernement et la représentation nationale sans prendre le temps d’écouter ce que le pays avait à dire». Contre la vente de Gaz de Bor-deauxPour la création d’une société publique locale 100 % publiqueJean-Claude Feugas souligne que «la commission de régulation de l’énergie (CRE), a fait une recom-mandation, qui n’exige donc pas d’être exécutée» et que la loi «n’oblige pas la vente de la totalité des actions, mais des 2/3».Faire ce choix «aurait permis d’une part de faire des économies et d’autre part d’autoriser les communes à gar-der un œil sur la gestion de la société d’économie mixte (SEM)».

Et l’élu exprime clairement l’opposi-tion de son groupe à toute vente de gaz de Bordeaux, rappelant que «la création d’une société publique locale (SPL) 100% publique est toujours d’actualité».Il indique également qu’au-delà de la vigilance nécessaire des élus et des salariés quant aux velléités sur le devenir de Gaz de Bordeaux «la pré-sidente du conseil d’administration de Regaz, Mme Calmels, doit tenir un langage de vérité aux salariés de cette entreprise».Enfin, le groupe conclut sur son «désaccord avec la mise en concur-rence de l’énergie, cadre légal dans lequel veulent nous enfermer les directives européennes» et a contrario réaffirme sa «volonté de défendre l’énergie comme un service public avec un opérateur à 100% public, seul garant de soli-darité et d’égalité sur le territoire».

La SNCF revient sur ses promesses de maintenir les dessertes des gares locales sur la LGV Paris-Bordeaux-Toulouse. Charentais et Girondins bloquent le solde de leur contribution. En conseil communautaire de l’ag-glomération du Libournais (CALI), le gel de la subvention allouée à la LGV a été voté, ou plus exactement les 500 000 € prévus d’être versés en 2015 (2,5 millions d’euros déjà affectés). Cette subvention était liée à la pro-messe de l’Etat et de la SNCF que Libourne garde 10 trajets par jour en TGV vers Paris, ainsi que ses voisines Angoulême et Poitiers notamment. De même en Charentes, le Départe-ment, le Grand Cognac et le Grand Angoulême ont bloqué le solde de

leur participation financière à la LGV, soit plus de 10 millions d’eu-ros : «Nos territoires valent plus que les profits de la SNCF et de Vinci.»La SNCF revient sur cette promesse, ramenant à 3 les arrêts, prétextant des coûts exorbitants et… la perte de temps pour les «2 heures» promises.Pour Sébastien Laborde, adjoint communiste à Saint-Denis de Pile et élu à la CALI, candidat Front de Gauche sur le canton de Coutras, «ce qui est exorbitant, c’est le coût de construction des LGV dont seul le groupe Vinci sort gagnant». Il souligne que «le fait que le nombre de voyageurs stagne sur les lignes LGV impose de poser la question des alternatives à la LGV et plus glo-balement des modes de transports et des choix économiques de la SNCF».

Pour lui, il est indispensable de garder un véritable maillage territorial, de réviser à la baisse les tarifs TGV, de développer les TER et trains inter-cité pour apporter de vraies réponses aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux.Pendant ce temps là, Macron fait voter la mise en concurrence train-bus mettant en péril le réseau de petites gares partout sur le territoire.Rappelons que les élus Front de GaucheG/PCF à la Région, la CUB et au Conseil général, ont toujours refusé que l’argent public des collec-tivités territoriales serve à financer en partie ce projet qui ne répond pas aux besoins du plus grand nombre et provoquerait de graves dégâts environnementaux sur certains territoires.

DISCRIMINATION SYNDICALE

Etre entendus maintenant !

L’ensemble des salariés retraités CGT de Dassault Aviation (Mérignac, Martignas, Cazaux) discriminés demande que la procédure engagée pour la remise à niveau des coefficients et le rattrapage des retraites ainsi que les pertes de salaires accumulées durant cette période arrive enfin à son terme. 34 salariés de Dassault-Aviation à Mérignac, militants de la CGT pour défendre les droits des salariés, aujourd’hui retraités, estimant avoir été discriminés dans leur avancée de carrière, salaires, et par conséquent sur leurs retraites, ont engagé il y a 10 ans une action devant les Prud’hommes. La société Dassault multipliant les recours, le dossier a été bloqué et il faudrait que chacun des 34 discriminés verse 600 euros pour relancer une procédure. Neuf syndiqués de Dassault Aviation avaient eu gain de cause en 2009 et reçu 520 000 € de compensation.François Garofalo, secrétaire adjoint de la CGT, précise que la relance de procédure s’est compliquée du fait d’une part du décès d’une partie des retraités en question, mais leurs veuves et ayants droit ont été lésés, d’autre part parce que ces retraités victimes de discrimination ne peuvent pas tous verser les 600€ nécessaires.Une première action s’est traduite par la signature d’une motion, adressée à l’avocat de Dassault et sa direction générale ainsi qu’un courrier au président de la République et au premier ministre pour en appeler à leur soutien. Les retraités ont tenu une conférence de presse le 11 février et envoyé des courriers à Alain Rousset pour la Région, Alain Anziani, maire de Mérignac et sénateur, et Marie Récalde, députée, qui ont été transmis au ministre du Travail.Claude Mellier, conseillère municipale communiste de Mérignac, leur a apporté son soutien. Les signataires de la motion demandent qu’une solution négociée soient conclue entre retraités discriminés, Dassault et direction Dassault et le syndicat CGT des retraités Dassault aviation et appellent à la solidarité.

CANTON SUD MÉDOC

Les bureaux de Poste des 5 com-munes dépendant de Blanquefort (Margaux, Arsac, Ludon-Médoc, Macau, Parempuyre) subissent depuis le 2 février une fermeture arbitraire le lundi après décision unilatérale de La Poste qui n’a consulté ni ses salariés, ni les élus de ces communes.

Le Front de gauche et ses candidats ne veulent pas voir disparaître les services publics des territoires. La Poste doit rester un service public au service de tous et partout.

Une pétition est à la disposition de la population pour mettre tous ensemble en échec ces procédures injustes et non justifiées.

RENDEZ-VOUS devant La Poste

de Macau

Samedi 21 février de 9h à 12h

pour signer la pétition citoyenne

et garder La Poste ouverte le lundi

CANTON PORTES DU MÉDOC

Les attaques perpétrées à l’encontre du service public (agents terri-toriaux, cheminots, gaziers élec-triciens, postiers....) concernent tous les bureaux de Poste du canton «Portes du Médoc» : fer-més le lundi depuis début février à Ludon et Parempuyre après Le Pian, il y a trois ans ; Le Vigean Grand Caillou, quartier populaire d’Eysines fermé par intermittence,

Blanquefort…

Les candidats du «Front de Gauche» fidèles à «L’Humain d’abord» sou-tiennent l’ensemble des services publics de nos territoires et sont totalement solidaires de l’action des personnels. Ils soutiennent l’action du maire de Ludon Médoc et de son conseil municipal afin de préserver ce service de proximité nécessaire à l’équilibre et au bien vivre de nos territoires, en lien avec les besoins des populations.

Ils proposent la signature d’une pétition

RENDEZ-VOUS devant la Poste de Parempuyre

Samedi 21 février de 9h à 12h

SERVICE PUBLIC DE LA POSTE

Pour tous et partout

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Les Nouvelles 19 février 2015 • 3

EditorialACTUALITÉ

Quelle France, quelle République voulons-nous ?

L’actualité déboussole nos concitoyens.

Entre l’onde de choc des attaques terroristes de janvier à Paris, et encore le week-end dernier au Danemark, et les guerres dans le monde… l’annonce du chiffre record du chômage… la progression de la pauvreté… la loi Macron qui est une démolition en règle du droit des salariés…

Puis la victoire de Syriza en Grèce, le chantage de la BCE et des chefs d’Etats qui déclarent, par la voix d’Angela Merkel, que « une démo-cratie doit être conforme à la loi du marché », faisant fi du principe démocratique que chaque peuple a de pouvoir choisir librement son destin…

En même temps, les CICE et pacte de res-ponsabilité, l’évasion fiscale ou l’octroi de dividendes toujours en hausse, ce sont plus de 180 milliards qui bénéficient aux plus riches.

Tous ces événements sont relayés par les médias, sans pluralisme, allant toujours dans le sens des politiques libérales, rabâchant qu’il n’y a pas d’alternative.

Dans ce contexte qui nourrit l’abstention, les élections départementales sont un enjeu majeur pour notre peuple. Nous nous devons de faire la démonstration qu’une autre politique est possible.

La question du département et de cette élec-tion, c’est aussi de savoir dans quelle société, dans quelle République nous voulons vivre.

Si on veut une société de l’égalité, de l’accès du service public de proximité et de qualité, la solidarité sociale comme territoriale, une société du bien vivre ensemble, une société qui construise un avenir pour les jeunes, alors là, le département, avec la commune, est un outil territorial indispensable.

Un département qui laisse la place à l’inter-vention citoyenne et ayant plus de moyens budgétaires, grâce à une fiscalité nouvelle et juste qui arrête de frapper les plus faibles et mette notamment à contribution les actifs financiers des grandes entreprises.

Ces élections sont aussi un test politique sur l’utilisation de la dépense publique. Les départements, ce sont 72 milliards d’euros pour répondre aux besoins populaires et pour la modernisation des territoires.

A nous de rassembler, car le rapport de force qui sortira des urnes sera décisif pour l’avenir d’une dépense publique porteuse de progrès, contre les politiques d’austérité voulues par le gouvernement Hollande/Valls, mais aussi par la droite et l’extrême droite.

Cela ne pourra se faire sans l’apport militant de chaque commu-niste au plus près des citoyens.

Josette Mas Membre du Comité exécutif du PCF 33

LOI MACRON

Passage en forceSans majorité libérale, Valls utilise l’article 49-3

Manuel Valls a annoncé devant l ’Assemblée nationale qu’il engageait sa responsabilité sur le projet de loi Macron, considéré comme adopté en première lecture si une motion de censure ne renverse pas le gouvernement

Faute de majorité dans son propre camp, le gouvernement s’apprête à commettre un véritable coup de force pour faire passer la loi Ma-cron. Manuel Valls, a expliqué qu’il faisait ainsi jouer l’article 49-3 de la Constitution, car il ne voulait pas prendre «le risque d’un rejet» de ce texte, sur lequel la majorité était «incertaine».

Le président de l’Assemblée natio-nale Claude Bartolone (PS) a ensuite suspendu le débat dans l’attente du dépôt d’une motion de censure de l’UMP. M. Valls a expliqué avoir été autorisé par le Conseil des ministres (réuni en urgence sous la présidence de François Hollande à 14h30) à engager la responsabilité de son gouvernement sur ce texte dont les dispositions sont, selon lui, «essentielles pour relancer la croissance» et «lever un certain nombre de blocages dans notre économie».

La loi ne passe pas

Le groupe socialiste compte 288 députés, l’UMP 198, l’UDI 30, les écologistes et radicaux de gauche 18 chacun, le Front de gauche et ses alliés d’outremer 15,

et neuf députés ne sont inscrits à aucun groupe.

La tension était montée d’un cran en fin de matinée lorsque Manuel Valls avait affirmé devant le groupe PS : «A ce stade, la loi ne passe pas.» Si certains respon-sables socialistes s’attendaient à un vote serré, personne ne doutait que le texte serait in fine adopté.

Mais cet optimisme avait été douché en début de matinée par les déclarations de frondeurs, comme Christian Paul, selon lequel «plusieurs dizaines de députés PS» n’allaient pas voter la loi. Selon un autre frondeur, Mathieu Hanotin, «de 25 à 30 députés PS» s’apprêtaient à voter contre et d’autres à s’abstenir, principalement à cause de l’exten-sion du travail dominical.

En outre, la grande majorité des députés écologistes devaient voter contre, de même que les députés Front de gauche opposés à un texte «archaïque et rétrograde».

A droite, «97 à 98%» des dépu-tés UMP devaient voter contre, selon M. Jacob. En revanche, une courte majorité des députés UDI devaient soit s’abstenir, soit voter pour.

Si la droite, UMP en tête, a concentré l’essentiel de ses at-taques sur la réforme des pro-fessions réglementées du droit, dont les notaires, la gauche s’est divisée principalement autour de

l’extension du travail dominical, décriée comme une «régression» sociale par Martine Aubry, des nouvelles règles de licenciements collectifs ou de la réforme des prud’hommes.

La création, par décret, de «zones touristiques internationales» où les commerces pourront être ouverts en soirée jusque minuit et tous les dimanche, a aussi irrité la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

Sans bouleverser les volets phares du texte, le gouvernement avait accepté des modifications souvent souhaitées par le rapporteur géné-ral Richard Ferrand (PS) ou les rapporteurs thématiques, comme sur le mécanisme d’encadrement des tarifs des notaires, la réforme du permis de conduire ou la liberté laissée aux élus d’autoriser l’ouverture des commerces jusque 12 dimanches par an.

Un véritable front du refus à l’Assemblée

André Chassaigne, président du groupe Gauche Républicaine et Citoyenne (GDR) avait prévenu le matin même que « des voix sont venues de tous les camps de la gauche pour exprimer leur refus du parti pris libéral. C’est encourageant. C’est la première fois que des députés socialistes, en particulier, s’expriment avec autant de détermination. Un véritable front du refus s’est des-siné avec des convergences qui n’avaient jamais, depuis 2012, été aussi loin à l’Assemblée. On verra le résultat du vote, mais un vent s’est levé et devrait s’amplifier.»

Article 49-3 et motion de cen-sure

Cette procédure autorita ire n’avait plus été utilisée depuis 2006 avec Dominique de Vil-lepin pour le Contrat première embauche (CPE). Il ne peut être utilisé que sur un projet de loi budgétaire, ou, une fois par an seulement, sur un autre texte comme la loi Macron.

La motion de censure déposée par les groupes UMP-UDI devait être mise au vote jeudi 19 au soir.

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CANTONS DE BORDEAUX

Une partie des 132 candidats-tes du Front de Gauche en Gironde.

Evelyne Cervantès, titulaire, em-ployée, syndicaliste : « J’habite le nouveau quartier des Bassins à flot. Je milite pour que son aménagement développe aussi les activités portuaires et les services publics ! Une Cité-dortoir, non merci ! »

Vincent Maurin, titulaire, Direc-teur d’école, ex-conseiller munici-pal à Bordeaux : « Les trois collèges

publics du canton sont désormais classés en Réseau d’Éducation Prioritaire. Combattre l’exclusion et la relégation impose de gagner les moyens de la réussite de tous ! »

Marie-Laure Cardinal, rempla-çante, aide-soignante : « L’aide à la personne est un secteur d’activité essentiel. Il n’a pas la reconnaissance qu’ il mérite. Plus d’emplois, mieux

rémunérés, devient une exigence ! »

Rasit Salman, remplaçant, maçon : « Français d’origine kurde, je ne peux m’engager ici en politique sans une pensée forte pour mes amis qui luttent contre l’obscurantisme, pour la liberté, les droits des femmes et la démocratie, à Kobané et ailleurs ! »

Servane Crussière, titulaire, em-ployée, syndicaliste à la CAF : « Le projet de métropolisation nous parle d’un million d’habitants et de nouveaux quartiers d’affaires à deux heures de Paris.

Nous, nous préférons réaffirmer le be-soin de services publics de proximité et d’agents formés et dotés de compétences acquises par de longues expériences de terrain. Le département travaille en lien étroit avec la Sécurité sociale pour les personnes âgées, le handicap, l’ insertion, l’accompagnement des jeunes dans un parcours de formation professionnelle, pour le RSA, etc. Le département c’est donc un gage de lien social, de création d’emplois et de mixité de la population. »

Adrien Rayssac, titulaire, étu-diant : « Au niveau départemental comme au niveau national et européen, il est temps d’en finir avec l’austérité. Il est urgent de relancer les crédits inves-tissements et l’aide aux communes pour créer des emplois locaux. Il est temps de libérer les investissements publics pour permettre la transition écologique en créant les infrastructures et les équipe-ments d’avenir. »

Françoise Thimonier, rempla-çante, artiste du spectacle vivant : « La culture n’est pas un supplément, ni une variable d’ajustement. Défendre la culture au sein du Département c’est défendre ce à quoi elle est rattachée : le développement de l’esprit critique, le lien social, l’ économie directe ou indirecte qu’elle génère sur un canton.

La culture est un remède à l’austérité. Elle nous fait rire, pleurer, pester et échanger.

Elle nous fait nous sentir vivants et parfois elle peut même nous rendre heureux ! »

Vincent Bordas, remplaçant, Atta-ché territorial : « Quand ils parlent de Bordeaux, certains n’ont que l’attrac-tivité à la bouche. Or le centre-ville c’est avant tout le lieu où grandissent nos enfants et où nous voulons les voir s’ épanouir. Voilà pourquoi le département doit affirmer son action solidaire, en développant avec la mairie les structures d’accueil publiques pour la petite enfance, et en agissant pour le maintien des moyens des collèges et écoles de Bordeaux. »

Pour les candidats bordelais, il faut « utiliser cette élection départementale pour permettre au peuple qui souffre de peser sur les choix». À l’instar de la Grèce et de l’Espagne où la gauche bouscule les idées et se fait entendre «nous sommes là pour proposer une alternative à la politique libérale». « Nous voulons permettre à la gauche d’être sur ses deux pieds. Nous sommes la gauche qui est contre la finance, celle qui ne votera pas la loi Macron et nous devrons montrer qu’elle est forte.»

Bordeaux 4

Bordeaux 1

AGENTS TERRITORIAUX EN LUTTE

Pour le service public !Usagers et agents des services publics territoriaux sont confrontés de plus en plus concrètement aux effets des coupes opérées dans les budgets publics locaux. Ces coupes découlent à la fois des choix gouvernementaux voulus par le patronat et des décisions des exécutifs locaux.

En ce début février, de fortes mobilisations ont lieu dans plu-sieurs collectivités territoriales face aux conséquences des politiques d’austérité. Ces luttes sont aussi marquées par le soutien que de nombreux usagers manifestent aux agents grévistes, compte tenu de la convergence d’intérêt à défendre l’emploi public pour un service de qualité.

• À Saint-Etienne, avec la CGT, de nombreux agents se sont mis en grève pour mettre en échec la volonté municipale de supprimer près d’une centaine d’emplois. L’action collective a conduit l’exécutif à appliquer un moratoire sur les fins de contrat.

• À Bourges, alors que la ville entend ne pas renouveler des dizaines de contrats, plusieurs centaines d’agents ont entamé une grève reconductible à l’appel de la CGT et de FO.

• À Argenteuil, les personnels sont en action reconductible et unitaire, avec leurs syndicats CGT CFDT et FSU, là aussi, contre un plan municipal de non-renouvellement de contrats.

• À Strasbourg, après une grève le 20 janvier, les travailleurs sociaux sont de nouveau en action, eux aussi sur la question des effectifs.

• Au Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Puy-de-Dôme, les pompiers étaient en grève suite à l’annonce du gel des embauches. Une réponse leur étant promise après les élections départementales, les pompiers ont quitté la réunion et décidé un préavis de grève.

• À Saint-Ouen, avec la CGT, les agents étaient en action le 12 février suite au licenciement illégal d’un agent précaire.

La Fédération CGT des Services publics apporte son sou-tien aux luttes des agents territoriaux en cours et à venir qui nourrissent le rapport de force, tant au plan local que national. Elles s’inscrivent dans la préparation de la journée d’action interprofessionnelle décidée par la CGT pour le début du printemps, construite avec d’autres organisations syndicales.

Par l’action collective, usagers et agents peuvent battre en brèche l’austérité et retrouver la voie du progrès social.

MUNICIPAUX BORDEAUX/CUB

Pour une métropole efficace et solidaireÀ lire sur le blog :

cgtcub.canalblog.com

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Les Nouvelles 19 février 2015 • 5

LE 22 MARS, JE VOTE CONTRE L’AUSTÉRITÉ !

BAZAS Vendredi 20 février, 20h30, salle Bonnac

Bordeaux Canton 2 Mercredi 18 février, Mardi 24 février Mardi 3 mars, 19h, Athénée municipal, Bx St Christoly

Canton 4 Vendredi 6 mars, Meeting  Jeudi 19 mars, 18h, salle Pierre Tachou (44 rue Joseph Brunet) Bx Bacalan

Canton 5 Mardi 17 février, 18h30, bar le Bistroquet (173, crs de l’Yser) Bx sud Jeudi 5 mars, 20h, Maison Cantonale (20 Rue de Châ-teauneuf) Bx Bastide Jeudi 19 mars, salle Son Tay

Cenon Vendredi 6 mars, 19h, à Cenon, Maison des asso-ciations (rue du 8 mai 1945) Vendredi 13 mars, 19h à Floirac, Centre Social du Haut Floirac (1 rue Voltaire) Vendredi 20 mars à Bouliac

GRADIGNAN Vendredi 6 mars, 19h salle St Gery

PESSAC Lundi 23 février, 19h salle municipale de Saige 1

RENCONTRES PUBLIQUES

Eliane Garbiso, titulaire (PCF), retraitée : « Je m’engage pour être auprès des gens, les aider à lutter contre cette politique d’austérité que l’on veut nous imposer. Oui il est possible de vivre mieux ensemble dans la tolérance et le respect de l’autre. Notre ennemi c’est le monde de la grande finance et non notre voisin ! Oui je crois à un monde meilleur où chaque être humain avec ses différences aura toute sa place. »

Sébastien Laborde, titulaire (PCF), enseignant, adjoint à la mairie de Sain-Denis de Pile, vice-président de la Cali en charge de l’action sociale : « Il y a besoin lors de cette élection de combler le fossé qui existe entre les aspirations populaires à vivre mieux, et les politiques d’austérité qui nous sont imposées. Il y a besoin de donner une autre image de la politique, besoin de mettre en œuvre des politiques pour la satisfaction des besoins du quotidien. »

Marie-Laurence Arnaud, rem-plaçante (PG), documentaliste / élue municipale à Guîtres : « Élue locale d’opposition, je siège au conseil de municipal de Guîtres sous l’ étiquette du Parti de Gauche. Ce canton, je le connais, j’y suis née. Mon père Daniel Arnaud a été premier adjoint à Sablons durant de nombreuses années. Au repli sur soi, à la résignation, je préfère la voie de la résistance, de l’émancipation. Soutenir et relancer sur notre territoire une dynamique de développement équilibré, soucieuse de l’environne-ment, permettant à nos anciens d’y poursuivre une retraite sereine et aux jeunes de pouvoir y construire leur vie. Telle est mon ambition sous l’ éti-quette du Front de gauche, au nom de “l’humain d’abord”. »

Ghislain Lanau, remplaçant, directeur de l’école maternelle de Guîtres, militant politique et syndical : « Je suis confronté

quotidiennement aux difficultés des familles, à la fermeture des services publics de proximité, à la faiblesse de l’offre de santé, au recul des espaces de parole, au sentiment d’abandon et de solitude face à des pouvoirs de plus en plus éloignés de nos préoccupations. Mais ce territoire, c’est aussi la volonté énergique au quotidien des acteurs locaux, le courage et l’espoir des citoyens qui permettent le vivre ensemble, comme l’a montré la mobilisation pour la défense du réseau de réussite scolaire. Les relais politiques locaux ne voulaient pas remettre en question les choix austéritaires du gouvernement. C’est la raison pour laquelle je m’engage aujourd’hui dans cette campagne où j’entends porter l’aspiration à vivre et travailler en milieu rural. Je veux participer à l’ élaboration collective, avec les citoyens, d’une politique alter-native ambitieuse qui mette l’humain au cœur de son projet. »

Patrick Aubisse, titulaire (PCF), retraité : « Depuis longtemps engagé sur le terrain syndical, politique, associatif, je ne peux que constater les dégâts et le ravage d’une politique économique qui privilégie les intérêts du monde de la finance au détriment des besoins humains qui font notre vie quotidienne. Ma volonté est simple : défendre toujours plus et mieux le monde du travail dans sa diversité et rassembler toutes celles et ceux qui aspirent et souhaitent une politique économique, sociale, environnemen-tale au service de l’Humain. Il n’y a aucune fatalité à subir ces politiques d’austérité qui génèrent toujours plus de souffrances pour un nombre toujours plus grand de femmes et d’hommes. Notre territoire libournais n’est pas épargné. Oui, tous ensemble, nous pouvons retrouver le chemin de l’espoir et construire une société de l’Humain où il fera bon vivre. »

Maryse Montangon, titulaire (PCF), technicienne de laboratoire CHU Bordeaux : « Originaire et habitante d’Izon, je suis engagée politiquement au PCF où je m’occupe des questions de santé. Comment allons-nous vivre tous ensemble ? Sur quels registres de valeurs allons-nous travailler en commun pour répondre aux besoins et au bien-être de la popu-lation ? Les réponses à ces questions, je ne les conçois pas sans vous, les citoyens, à tous les niveaux du territoire, du local au national. Mon combat contre l’austérité, pour une société solidaire et de partage, j’ai envie de le mener avec vous, dans mon canton de Libourne en co-construisant ensemble des réponses à vos besoins et en vous assurant du contrôle de ces réponses. »

Alain Mathieu, remplaçant, privé d’emploi : « Natif du territoire de Belfort, issu d’une famille ouvrière, j’ai grandi dans ces grandes cités ouvrières où il faisait bon vivre, où la mixité sociale, ethnique, culturelle et économique se conjuguait avec le savoir vivre ensemble et le respect des valeurs républicaines. La dégradation dra-matique de l’ économie a entraîné une dégradation sociale et laissé apparaître

les conséquences d’une politique désas-treuse de l’aménagement du territoire et de la ville par nos (ir)responssables politiques. Le repli communautaire, dans les lieux malheureusement deve-nus des ghettos, est aujourd’ hui le terreau qui amène aux dramatiques événements du mois de janvier 2015. Le département de la Gironde n’est pas épargné par ce phénomène. Le chômage, les difficultés économiques nécessitent une véritable alternative politique, un plan d’urgence pour le logement et contre la spéculation immobilière, de promouvoir la coopé-ration et la relocalisation économique. La République pour de vrai. La laïcité, pilier de la République est la condition du vivre ensemble; La planification écologique et le partage des richesses sont inéluctables. Le problème n’est pas l’ étranger mais le financier ! »

Marie-Christine Dedieu, rempla-çante (MRC), retraitée, ancienne syndicaliste, ex élue de Libourne / MRC : « Née dans le Lot, je vis à Libourne. J’ai exercé la profession d’ infirmière dans divers hôpitaux pu-blics, dont celui de Libourne, pendant de nombreuses années, notamment aux urgences. Il est indispensable de se pencher sur les problèmes liés au grand âge et au handicap.

Il faut : maintenir et développer les aides à la personne âgée ou handicapée afin de permettre à celle-ci de rester le plus longtemps possible dans son envi-ronnement ; lutter contre la disparition des services publics en milieu rural pour ne pas précariser davantage les personnes âgées ; conserver la dignité de l’Homme en augmentant les foyers pour personnes dans l’errance, trouver des solutions correctes et adaptées pour l’accueil des travailleurs saisonniers, re-connaitre la souffrance et la solitude des aidants Alzheimer, développer les lieux d’écoute, de partage et d’accueil…

Ne laissons pas de citoyens sur le côté et ensemble avançons sur le chemin de la dignité et de la fraternité ! Le conseil départemental doit rester un outil au service des plus démunis. »

Les cantons de Guîtres, Coutras et Lussac ont été fusionnés. Les candidats du Front de gauche, dans ce nou-veau canton, défendent l’idée « que la politique peut être différente, que l’action publique peut servir d’autres intérêts que ceux du grand patronat et des marchés financiers et qu’on peut débarrasser la politique de cette succession d’affaires dans laquelle certains sont empêtrés. »Ils se sont adressés, le 10 février dernier, aux patrons des enseignes Leclerc et Super U de Coutras et St Seurin, aux Pdg de Smurfit, d’Alkan packaging, de la cartonnerie d’Abzac, pour savoir quelle somme du crédit impôt compétitivité emploi (CICE), financé en partie par la baisse des dotations aux collectivités, leur entreprise a perçue et ce qu’ils comptent faire de cet argent. « L’utilisation des aides publiques doit aller à l’emploi, aux conditions de travail, à l’amélioration de la chaîne de production dans le respect des besoins sociaux et environnementaux. »

CANTON NORD LIBOURNAIS

Coutras

CANTON LIBOURNAIS-FRONSADAIS

Libourne

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6 • Les Nouvelles 19 février 2015

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

ALTERNATIVE À L’AUSTÉRITÉ

Solidarité et soutien des peuplesATTENTATS AU DANEMARK

Le PCF condamne ces actes odieuxEn Grèce

Pour la troisième fois depuis la victoire de Syriza, des milliers de ci-toyens se sont de nouveau rassemblés et ont convergé place Syntagma, sous les fenêtres de la Vouli, le Parlement grec, à la veille d’une nouvelle session de l’Eurogroupe, la réunion des ministres des Finances de l’Union

européenne qui examinait les pro-positions grecques portées par Yanis Varoufakis. De toutes conditions, de toutes générations et même de tendances politiques diverses, ils étaient là pour dire non à l’insupportable fardeau de la dette, non à l’austérité : «Pas un seul pas en arrière !»

En EuropeEt plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées à l’appel d’organi-sations politiques de gauche, mais aussi d’organisations sociales et syn-dicales, à Paris comme dans d’autres grandes villes d’Europe.

Des militants du PCF de Paris ont déployé cette banderole place de la République lors de la manifestation parisienne qui a réuni près de 5 000 personnes.Une retraitée, contrainte de travailler pour subsister, explique sa présence : « Je tenais à soutenir le peuple grec mais aussi à dénoncer l’austérité qui conduit ce pays et l’Europe à la catastrophe. Alexis Tsipras se bat avec son peuple. En France aussi, nous avons besoin de lutter. Si on laissait faire Hollande, il nous baisserait nos salaires ». Pascal aussi est en colère contre « ces dirigeants de la troïka (BCE, Com-mission européenne et FMI) qui ne sont pas élus et qui veulent mettre au pas les Grecs ». Pour un «changement de modèle»De nombreux militants associatifs et politiques de la gauche, dont Clémentine Autain, Pierre Laurent,

Jean-Luc Mélenchon, se sont asso-ciés à la semaine de mobilisations en Europe, à l’appel du Parti de la gauche européenne (PGE) et de collectifs unitaires comme «Avec les Grecs en France». Manifestations à Athènes, bien sûr, mais également à Berlin, Vienne, Madrid, Lisbonne, Bruxelles ou en-core à Rome, où plus de 20 000 per-sonnes ont défilé. « Il y a eu plus de 55 manifestations. Le peuple de la gauche italienne était présent avec la CGIL, le plus grand syndicat. Il y avait même des représentants d’une minorité du Parti démocratique. Il s’agit d’une question de solidarité mais aussi de soutien à un change-ment de modèle », témoigne Anna Camposampiero, du Parti de la refondation communiste. Et c’est bien ce qui effraie en «haut lieu», comme le traduisent des propos de Pierre Moscovici : « Il y a un nou-veau gouvernement et, c’est naturel,

il veut apporter des changements politiques et répondre à un certain nombre d’inégalités ou de situations sociales qu’il ressent. De l’autre côté, il y a des engagements qui ont été pris, non pas par le précédent gou-vernement, mais par l’État grec », a osé le commissaire européen aux Affaires économiques et financières. Des propos qui tranchent aussi avec l’appel de 50 députés et europarle-mentaires socialistes qui estiment que « la place de la France est aux côtés de la Grèce » et pour Pierre Laurent, président du PGE, « des propos qui font fi du vote du peuple grec ». Et il ajoute : « Contrairement à cet ultima-tum, la Commission européenne doit négocier avec le gouvernement grec. C’est lui qui est légitime. »Une nouvelle mobilisation est envisa-gée pour le 28 février, date à laquelle devrait entrer en vigueur le nouveau plan d’austérité convenu avec Sama-ras, l’ancien chef de l’exécutif grec.

La capitale danoise a subi une double attaque le 14 février, fai-sant 2 morts et 6 blessés par un individu, semble-t-il isolé, abattu le lendemain par la police.

Le PCF condamne ces actes odieux qui visaient le caricaturiste suédois Lars Vilks, qui participait à un débat sur l’islamisme, et une synagogue de Copenhague. L’auteur de ce crime, dont les motivations ne sont pas encore connues, a agi vraisemblable-ment en écho aux tueries de janvier à Paris. Comme les Danois, nous sommes bouleversés et en colère.Le PCF appelle au calme et à la rai-son, à la solidarité et à la fraternité. Le renforcement des libertés, des droits et de l’égalité dans nos sociétés, dans nos pays, est le meilleur garant contre le climat de terreur que des réseaux sectaires cherchent à instaurer en Europe comme ils ont réussi à le faire au Proche et Moyen-Orient, ou en Afrique de l’ouest.La lutte contre l’obscurantisme et les

réseaux sectaires n’est pas, comme l’a souligné le premier ministre, Helle Thorning-Schmidt, «une bataille entre l’Islam et l’Occident, ce n’est pas une bataille entre musulmans et non-musulmans.»C’est d’abord une lutte contre les réseaux criminels et mafieux dont il faut démanteler aussi bien les filières de recrutement que de financement et d’armements. C’est ensuite la lutte contre un mouvement sectaire qui se nourrit des errements et des erreurs des politiques extérieures de pays comme la France, engagée dans une coalition militaire sous comman-dement américain qui porte depuis des décennies la responsabilité de la déstabilisation au Proche et Moyen-Orient.Les soutiens de ces réseaux sont connus, certains États complaisants, alliés ou membres de l’OTAN, ont favorisé et continuent de favoriser leur développement. La France et l’Europe doivent mettre un terme à cette hypocrisie.

« Je rêve d’une banque qui aide la Grèce. »

Diaporama sur :

http://www.humanite.fr/diaporamas/monde/le-rwanda-20-ans-apres-le-geno-cide

RWANDA

Plus de vingt ans après, les journalistes désinformentRien n’arrête le travail de sape des négationnistes. La chaîne du ser-vice public France 2, le 31 janvier 2015, à Télé matin, n’a pas eu honte de travestir outrageusement la vérité, en cautionnant la parole du directeur de la rédaction de Paris Match : «94 : le génocide des Hutu par les Tutsi.»Dans cette émission, Daniel Théve-not de France 2 interroge le directeur de la rédaction de Paris Match à pro-pos d’une photo montrant le retour au Rwanda des populations, qui, en 1994, avaient fui sous la contrainte : - Autre choc : 94, le génocide des Hutu par les Tutsi. Pourquoi avez-vous choisi cette photo ? - En 94 se passe cet incroyable événement sous les yeux de la com-munauté internationale : le génocide

«rwandais» où la communauté hutu va être entièrement massacrée.Marcel Kabanda, président d’Ibuka France, horrifié que des journalistes puissent outrager la mémoire des Tutsi victimes,«en les transformant en persécuteurs et bourreaux de ceux qui les ont pourchassés et de ceux qui les ont tués», a montré que «la rédaction de Paris Match a utilisé un cliché de 1996 pour représenter un génocide commis, deux ans plus tôt, par les Hutu». Depuis 1945, on a mis hors la loi l’idéologie nazie. Quand donc mettra-t-on hors la loi «Le nazisme tropical» l’ethnisme raciste du Hutu Power, qui, d’avril à juillet 1994 au Rwanda, a exterminé plus d’un million de Tutsi ?

Adélaïde Mukantabanaprésidente de l’association Cauri

Le photographe Joël Lumien, a traversé le Rwanda, 20 ans après le drame. Les images qu’il nous livre, montrent un pays meurtri, mais plein de vie.

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Les Nouvelles 19 février 2015 • 7

PCFSECTION LANDES GIRONDINES

Repas annuelDimanche 8 mars, 12h, salle des associations (route de

Casteljaloux) à GrignolsAdultes : 10€ // Enfants -12 ans : 5€

Inscriptions Francis Poujardieu : 06 70 80 82 50

AGENDA

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscriptionélections départementales

Ils ont donné un total de 794€M. LAFITTE Jacques, VillenaveM. DENGUILHEM Michel, Ste EulalieM. NICOLEAU Yves, BordeauxMme HYPOUSTEGUY Marie-Claude, LibourneMme TEXIER Christine, BèglesM. ERNANDEZ Maxime, BèglesM. DUPOUY Jean-Marie, BèglesM. ALVAREZ Armand, PessacMme QUERBES Françoise, BèglesM. DUPUY Michel, Bègles

M. MONRIBOT Pierre, BèglesMme BORDAS Françoise, BèglesMme MARCHAL Evelyne, BèglesM. BUISSON Jean-Pierre, TalenceM. MICHEL-CASTAIGNET Bernard, BèglesM. ERCOLANI Philippe, FlaujaguesM. BORDAS Pierre, BèglesM. LAPEBIE René, SallesM. PEDEBOSCQ Henri, CenonM. PIGNOL Pierre, Bordeaux

50 000 € à collecter

Près de 20 000 € ont été recueillis.Poursuivons l’effort !

EN CHANTIER

Plus d’audace rassembleuse

SIX MOIS DANS TOUTE LA FRANCE

Retrouver le chemin de la force collective

«Quelle France voulons-nous ?» Lors du dernier Conseil national du PCF, des points majeurs sont venus en débat : L’école, la laïcité et l’antiracisme. Les alternatives. L’austérité ça ne marche pas. Rassembler sur des solidarités concrètes.La question de l’école, de la trans-mission des savoirs, de la création, de la culture. Cet enjeu est venu sur le devant de la scène, mais certains visent l’école, accusée de tous les maux de la société et fustigent l’école de certains territoires, les plus popu-laires. C’est l’école de la réussite pour tous que les communistes avec le Front de Gauche défendent, celle de l’émancipation humaine, disposant de moyens, et ils entendent travailler et rassembler beaucoup de monde sur cet enjeu. La laïcité. C’est un champ à investir, à réinvestir. Le terme de laïcité est dévoyé et il y a besoin de reconstruire du commun sur cet enjeu. Le PCF édite un petit livret, support pour permettre le débat. La lutte contre le racisme. Il faut mettre du monde, autour de la table

et dans l’action, sur cette question. Ceux qui vivent le racisme doivent devenir acteurs de cette lutte. Le racisme divise. Soyons persuadés qu’il y a d’énormes énergies à réunir dans cette lutte.Les alternatives à construireLe Conseil national a consacré un point très important de ses travaux à la victoire de Syriza. Comment en France, en Europe, aider à la réussite de Syriza ? Il y a beaucoup d’intox sur la question de la dette. Il faut expliquer comment est composée celle de la Grèce, quelles solutions peuvent être apportées pour la résor-ber. Mais cette question dépasse la Grèce, elle concerne toute l’Union européenne. L’idée d’une conférence européenne sur la dette est en train de se construire. Forum pour d’autres alternatives en Europe. Il aura lieu à Paris les 30 et 31 mai, dix ans après la victoire du «non au traité européen». Plusieurs étapes vont marquer la préparation de cette initiative, des pétitions pour exiger un moratoire des dettes des collectivités locales, des initiatives contre les banques, avec des argu-

ments très concrets pour montrer comment dégager des fonds pour les services publics et la solidarité.Dans cette période, des événements font bouger les lignes : le sursaut citoyen après les attentats de janvier, la victoire de Syriza, les résistances à la politique très austéritaire du gouvernement. Ça bouge dans les têtes, dans les comportements, les actes politiques. Etre à la hauteur. Pour cela, il y a un effort à produire, en étant plus audacieux pour rassembler, faire en sorte que le débat populaire, citoyen se développe, apporte des réponses. De nombreuses forces vérifient que l’austérité, ça ne marche pas, mais les citoyens, ces forces sont divisés. Le chantier est donc ouvert pour travailler sur des propositions rassembleuses à partir des préoccu-pations populaires. « Les chantiers de l’espoir », peuvent être un moment de cette conver-gence, ils peuvent donner un signal de ce rassemblement en construction, à condition que les initiatives soient tournées sur l’action, sur les soucis des gens, sur des solidarités concrètes.

Après les rencontres en Provence-Alpes-Côte d’Azur en janvier, Pierre Laurent était en Normandie du 11 au 13 février, dans le cadre de ses visites dans les treize futures grande régions. « Si j’ai décidé de faire ces rencontres pendant six mois, c’est parce que je ne supporte plus l’hypocrisie média-tique et la désinvolture des ministres. Nous sommes très loin, en France, d’avoir le grand débat démocratique que nos citoyens méritent. Je sens leur très grande colère devant le sentiment de ne plus être traités comme des citoyens à part entière par le gouvernement ».Le secrétaire national du PCF sil-lonne une France où se confirme un désespoir et une urgence sociale qui touchent toutes les strates de la société : éducation, santé, travail, vivre-ensemble, culture, environne-ment, pouvoir d’achat, démocratie… Mais les Français rencontrés ap-pellent très majoritairement à « une reconquête du pouvoir public » et à la fin d’une « technocratie aveugle », ce qui indique qu’ils veulent toujours le changement de politique dont ils ont besoin.Maintenir et développer les poli-tiques de solidarité…« Tout le monde fait état du besoin de maintenir et de développer les services publics et les politiques de solidarité. Les départements, c’est 72 milliards d’euros de dépenses au service des citoyens qui seront abandonnés au profit des appétits pri-vés », mesure Pierre Laurent devant

un auditoire très inquiet au sujet de l’éloignement de la démocratie pro-grammé par la réforme territoriale. Des retraités aussi, dont les pensions diminuent, et qui se retrouvent de plus en plus en situation de précarité. Une syndicaliste CFDT dénonce la privatisation galopante des services de l’assistance à domicile qui déshu-manise les rapports entre salariés et personnes âgées.Le sentiment que «la vie des gens va vers une désorganisation» se retrouve sur un marché, où Marine Le Pen est passée il y a peu. « Il faut se battre, argumenter pour que le désespoir créé par le gouvernement ne vienne par nourrir le Front national » disent les candidats PCF et Front de gauche en campagne pour les élections départementales. En Seine-Maritime, un accord départemental inédit a été passé entre le Front de gauche et EELV. «Pas un accord tactique» pour David Cormand, secrétaire national adjoint d’EELV. «Les crises environnemen-tales sont liées aux crises sociales et le PCF parle du coût du capital sur l’humain, mais aussi sur l’environne-ment», «nous avons une convergence de luttes et de buts». … et qu’un mouvement populaire et citoyen prenne de l’ampleurLors d’une rencontre publique, Pierre Laurent souligne que «l’on vérifie tous les jours sur le terrain que les forces disponibles contre l’austérité et pour l’alternative vont bien au-delà des chapelles, qu’il faut mener un travail de convergences, faire preuve

d’un grand esprit d’ouverture et d’unité pour cristalliser un chemin commun à tous les progressistes». Le PCF a une responsabilité parti-culière dans ce travail et le secrétaire national alerte : «Si nous ne le faisons pas avec toute la volonté et toute l’audace possible, il se peut que personne ne le fasse» alors qu’il faut «qu’un mouvement populaire et citoyen prenne de l’ampleur au-delà du travail politique et militant nécessaire». Les raisons de se mobiliser sont nombreuses, comme pour l’école, qui « est un des éléments clés de la République et de l’égalité, la porte d’entrée vers la culture, la connais-sance, l’émancipation ». « Le discours du gouvernement, qui affaiblit de fait l’école avec des diminutions de moyens, est totalement injuste. »La lutte, même précaire dans certains cas, peut déboucher sur des victoires. Ainsi les dockers du port du Havre sont parvenus, malgré des menaces récurrentes sur les ports français, à obtenir tous ensemble travail égal et salaire égal. Et ils observent avec espoir Syriza qui a bloqué la priva-tisation du port du Pirée, en Grèce. « Qui aurait pu dire, il y a 3 ans, qu’Alexis Tsipras allait l’emporter à Athènes ? Il faut reconstruire l’espoir. Il faut que les gens retrouvent le chemin de leur force collective, que le monde du travail retrouve le sens de son unité. Nous sommes des mil-lions. Nous sommes de loin les plus nombreux. Si nous nous en rendons compte, beaucoup de choses peuvent changer », insiste Pierre Laurent.

« Que vivent les idéaux de la République » : c’est possible ?Après les attentats contre Charlie et le supermarché Hyper Casher, la ville de Grigny où vivait l’un des terroristes a été montrée du doigt par les médias et par des responsables politiques. Fin janvier, le maire communiste Philippe Rio, a proposé à ses habitants un projet de manifeste à remettre à François Hollande : « La République pour tous ». Douze pages qui dressent un diagnostic social et territorial accablant, mais qui avance également des propositions pour « réparer les effets des politiques d’austérité et de chômage, d’aménagement du territoire». Un mois après, où en est ce projet ? Qu’en pensent les habitants de Grigny et qu’en attendent-ils ?Ces questions sont également posées à d’autres villes populaires. Comment les élus de ces villes agissent-ils face à une situation qui se dégrade avec un État qui se désengage ?

Commandes dernier délai : mardi 24 février à 13h, auprès de vos kiosques habituels ou à la Fédération du PCF 33 : 05 56 91 45 06 ou par mail : [email protected]

VENTE SPÉCIALE

3€

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8 • Les Nouvelles 19 février 2015

CULTURE & SOLIDARITÉ

ANNONCES LÉGALES

Par acte SSP du 11/02/2015 il a été consti-tué une SAS à capital variable ayant les caractéristiques suivantes :Dénomination : BURDIGALA FINANCESiège social : 34 Avenue Léon Blum, Résidence Nouveau Longchamps – 33110 Le BouscatObjet social : Prestations de conseil et d’assistance en optimisation de la gestion financièreCapital social minimum : 1 200 €Capital social initial : 1 200 € divisé en quatre vingt (80) actions de quinze (15) eurosCapital social maximum : 12 000 €Durée : 99 ans à compter de son immatri-culation au RCSPrésident : M. Moncomble Nicolas demeu-rant 34 avenue Léon Blum, Résidence Nouveau Longchamps 33110 Le BouscatAdmissions aux assemblées et droit de vote : chaque actionnaire est convoqué aux assemblées. Chaque action donne droit à une voix.Clause d’agrément : Toutes les cessions d’actions, y compris entre associés, sont soumises à l’agrément des actionnaires.Immatriculation au RCS de Bordeaux

Pour avis,Le Président

Etude de Me Etienne RISPALNotaire

84390 SAULTSuivant AGE en date du 18/07/2014, enregistré à SIE PARIS 9ème OUEST le 09/12/2014, Bord n° 2014/1515, case N° 4, déposée au rang des minutes de Me Etienne RISPAL, notaire à SAULT, le 24/12/2014, les associés de la société ELISA, SCI au capital de 2 000 €, ayant son siège social à PARIS (10ème) 3 Passage Brady, immatriculée au RCS DE PARIS sous le n° 489981167, ont décidé de trans-férer le siège social de :Paris (75010) 3 Passage Bradyà146 rue de Belleville à Bordeaux (33000), à compter du 18/07/2014.Les statuts sont été modifiés en consé-quence La Société fera l’objet d’une nouvelle immatriculation au RCS de BORDEAUX

Pour avis,

Etude de Me Etienne RISPALNotaire

84390 SAULTSuivant AGE en date du 18/07/2014, enregistré à SIE PARIS 9ème OUEST le 09/12/2014, Bord n° 2014/1515, case N° 7, déposée au rang des minutes de Me Etienne RISPAL, notaire à SAULT, le 24/12/2014, les associés de la société CATRAL, SCI au capital de 2 000 €, ayant son siège social à PARIS (10ème) 3 Passage Brady, immatriculée au RCS DE PARIS sous le n° 489779454, ont décidé de transférer le siège social de :Paris (75010) 3 Passage Bradyà146 rue de Belleville à Bordeaux (33000), à compter du 18/07/2014.Les statuts sont été modifiés en consé-quence La Société fera l’objet d’une nouvelle immatriculation au RCS de BORDEAUX

Pour avis,

Etude de Me Etienne RISPALNotaire

84390 SAULTSuivant AGE en date du 18/07/2014, enregistré à SIE PARIS 9ème OUEST le 09/12/2014, Bord n° 2014/1515, case N° 2, déposée au rang des minutes de Me Etienne RISPAL, notaire à SAULT, le 24/12/2014, les associés de la société PAULO, SCI au capital de 2 000 €, ayant son siège social à PARIS (10ème) 3 Pas-sage Brady, immatriculée au RCS DE PARIS sous le n° 493327779, ont décidé de transférer le siège social de :Paris (75010) 3 Passage Bradyà146 rue de Belleville à Bordeaux (33000), à compter du 18/07/2014.Les statuts sont été modifiés en consé-quence La Société fera l’objet d’une nouvelle immatriculation au RCS de BORDEAUX

Pour avis,

AVIS DE CONSTITUTION

TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

« Infidèle » Je ne me ferai plus avoir, j’exigerai la qualité. À vingt ans, j’étais souple, ouverte à toutes les concessions et autres sacrifices. J’ai pris le premier regard, la première caresse comme une source d’infinis bonheurs. Je rêve de famille, de travail honnête et du père-Noël pour mes petits. J’envisage des crédits et j’investis sérieusement sur cet avenir sans faille. Et la vie va comme pour tous, à la même vitesse, avec mes joies et mes peines. Et mes désillusions un bon matin. Avec ces questions, ces ressentis d’amertume, ces doutes qui s’installent et nous pourrissent.

Toute cette vie de construction qu’il faut main-tenant recommencer. J’avais tout misé sur cet idéal, pourtant socialement construit et imposé. La mise et le pari furent de mode à une époque, révolue semble-t-il. Je ne suis pas plus naïve, ni plus égoïste que mes aïeux, j’ai été éduquée aux mêmes rêves. Et pourtant il me faut bâtir et rebâtir, vivre et revivre, donner et me donner à nouveau.

Je laisse le temps de la réflexion. D’abord le ques-tionnement sur les causes de cet écroulement, de l’effondrement de mon château, de mes respon-sabilités partagées ou refusées. Comment mon amour inconditionnel a disparu au profit, au mieux, du désamour, au pire de la haine bilieuse et stérile. Comment sur nos promesses d’adolescents nous avons laissé s’installer ce climat d’intolérance res-pective, de perte de confiance.

Alors je fais comme je peux ce deuil imprévu, interdit. J’essaye de dépasser plus ou moins bien ce cap, ce pic, ce roc. Et je me raccroche à la vie, aux copains, à ceux qui seront toujours là. Ce chemin est parsemé d’embûches, les prédateurs sont là, les opportunistes attendent et je découvre un autre monde. Un monde que je vais construire, que je m’impose et il n’y aura plus de compromis.

Je décide de celui qui me donnera ce que j’exige dorénavant. J’élabore des stratégies de marke-ting, un listing absolument non négociable, des critères notés noir sur blanc. Je le veux grand, beau, fort. Je le veux grand comme ce roc, ce dieu taillé dans un chêne millénaire. Je le veux qui bravera les éléments qui se déchaîneront contre moi. Il pensera comme moi. Deux cerveaux dans un. Je veux qu’il brille bien plus que pour moi, qu’il illumine la planète de son intelligence, de sa culture, de son énergie. Qu’il me porte et m’emporte à travers ce monde plein de couleurs. Je m’inscris  : «  rencontres.amoureuses.com  ». Et je l’astreins, je l’étudie, je le jette. Je découvre l’art de la rencontre à distance, le temps s’arrête, j’interromps, je reprends, j’arrête et vais et viens. Plein de promesses, beaucoup de restaurants. Et toujours pas ce grand, beau, fort. La lumière aurait-elle disparu pour toujours ? Je me re-concentre sur les essentiels, sur ce qui est nécessaire à ma survie. Faut-il préférer d’être mal accompagnée ou libre et définitivement seule ?

Je devais être saoûle, ou bien complètement ailleurs quand j’ai accepté son invitation. J’ai été hypnotisée par sa photo, sa déclamation, j’en ai oublié de lire son profil. Trop tard. J’ai eu beau me convaincre de lâcher la partie, de le laisser à ses angoisses, je ne l’ai plus quitté. Il fume, il boit et ne vote pas. Il jure, il se plaint et ses parents espèrent enfin un bon parti pour reprendre l’affaire. Alors je découvre l’alter et décide que fi des conditions inébranlables, des préjugés de classes et vive celui qui me tient au chaud dans ses bras !

CHRONIQUE

par Jeanne R.M.CULTURE

Le plan de licenciement qui ne dit pas son nom

EXPOSITION PUCEART

Les insoumises : Flora, Tina, Olympe et les autres…Du 3 au 16 mars, à l’Espace Saint-Rémi à Bordeaux. Vernissage Jeudi 5 mars, 18h30.

Une « cartocrise » culturelle recense les festivals, les structures et les associations culturelles supprimés depuis les municipales de 2014. Un grand plan de licenciement passé quasi inaperçu ! Cette carte interactive est « malheureusement toujours en construction », précise son auteure d’Emeline Jersol.Cette médiatrice culturelle au Centre national des Arts de la Rue, ajoute qu’elle « espère provoquer une prise

de conscience collective et une remise en question des politiques sur la place de la culture dans la société, qui n’est pas qu’un espace de loisir, mais aussi de réflexion. » Cette infographie recensant la sup-pression ou l’annulation des festivals, structures ou associations culturelles a été mise en ligne sur la plate-forme libre OpenStreetMap. Intitulée «Culture française, tu te meurs», elle localise pour l’instant 71

lieux de culture musicale, théâtrale, cinématographique... qui ont été supprimés, annulés ou fermés depuis les dernières élections municipales.

Parmi les festivals supprimés, on compte par exemple celui du film de Vendôme, la Biennale d’art contem-porain de Bourges, le festival du film asiatique de Deauville ou le forum du Blanc Mesnil qui a vu sa convention avec la mairie suspendue.

Cette exposition est la cinquième organisée et animée par Pucéart (pour un commerce éthique de l’art) avec le Collectif Mémoire. Après «Mexique 1968», après «les Moustaches de Zapata», après «Haïti. Les Villes imaginaires», après, «Le rêve de Neruda et la mémoire de l’Unité populaire», cette année est consacrée aux femmes et à l’insou-mission. Au-delà d’un pays ou d’un événe-ment, mais avec toujours la volonté de tisser des liens et des ponts avec l’Amérique dite latine et la Caraïbe,

trois femmes ont été choisies, au fil des siècles. Trois insoumises que rien ne prépa-rait aux combats qu’elles ont menés et qui, au-delà de leur cas personnel, se sont finalement engagées pour les autres et ont payé cher leur volonté de faire reconnaître leurs choix de femme : Olympe de Gouges, née à Montauban, révolutionnaire, opposée à l’esclavage, pressentie, puis rejetée, pour entrer au Panthéon ; Flora Tristan, enterrée au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux, grand-mère de Paul Gauguin, liée au Pérou au point de devenir l’héroïne d’un livre de Mario Vargas Llosa ; Tina Modotti, née en Italie, morte au Mexique, fantastique photographe à l’étrange destin.Autour de l’exposition dont le vernis-sage aura lieu le jeudi 5 mars, avec de la musique, d’autres expositions, des lectures et des rencontres littéraires* qui engagent la Maison du Pérou, La Machine à Lire, l’Institut Cervantès, la Librairie Olympique, le Marché de la poésie, la Médiathèque Flora Tristan…

Voir la carte sur :

http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/cartocrise-culture-francaise-tu-te-meurs_26647#6/50.702/2.000

Programme sur :

http://puceart.free.fr