8
L ’Action Universitaire - page 1 l’Action UNIversitaire Le journal de l’Union Nationale Interuniversitaire n° 285 - décembre 2008 - 4 euros Directeur de la publication : Jacques Rougeot Rédacteur en chef : Olivier Vial [email protected] Rédactrice en chef adjointe : Inès Charles-Lavauzelle [email protected] CPPAP 0512 679428 - imprimé par nos soins - dépôt légal quatrième trimestre 2008 - Mensuel UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 34, rue Emile Landrin - 92100 Boulogne - tél : 01.78.16.40.30 - fax. : 01.78.16.40.31 Edito pp.1-2 Lʼextrême-gauche, un piège pour qui ? IUT p.3 Une réussite à sauver Communautarisme et pétrodollars p.4 Prud’homales p.4 La gauche radicale progresse Entretien avec Daniel Lamar p.5 Le directeur de lʼAFIJ nous parle de la si- tuation de lʼemploi des jeunes diplômés et des nouvelles missions de son association. En campagne p.6 LʼUNI Lycée a lancé une pétition contre les blocages et la violence Les grandes dates p.7 24 juin 1984, la manif de la liberté Chroniques p.8 Un livre, un site, un chiffre à découvrir Dans ce numéro L’Action UNIversitaire Tomber dans le piège que l’on a, soi- même, patiemment construit, ce genre de mésaventure est un classique de la littérature enfantine. Hélas, ce triste sort menace, aujourd’hui, une partie de la droite française. Cette dernière a assisté avec gourman- dise au Grand Guignol du congrès des socialistes à Reims. Il est vrai que pour l’occasion, ces derniers ont fait de leur mieux pour nous divertir : tra- hisons, petites phrases assassines, scrutin à re- bondissement, menaces de procès … Tous les ressorts du vaudeville étaient réunis. Si le spectacle offert n’était évidem- ment pas à leur avantage, il était sans doute précipité d’annoncer la mort du Parti socialiste et encore plus celle de la gauche. C’est pourtant ce qui fut fait au lendemain de ce congrès. La cou- verture du Figaro Magazine du 29 no- vembre en est un parfait exemple : l’hebdomadaire titrait « Le PS peut-il se relever ? » . Le caractère interrogatif du titre faisait place au fur et à mesure de la lecture des articles, à un ton beau- coup plus affirmatif. La situation dé- crite paraissait simple. Le PS, victime à la fois de la politique d’ouverture qui l’avait durablement désorganisé et de la montée de l’extrême-gauche qui de- vait petit à petit grignoter son électo- rat, était condamné. Pour asseoir cette analyse – digne de la méthode Coué – dans l’esprit de ses lecteurs, le journal proposait en conclusion de son dossier un article rappelant que l’Histoire avait déjà assisté plusieurs fois à la mort de partis politiques. Il n’en fallait pas beaucoup plus, pour que certains hommes politiques fanfaron- nent et s’interrogent prématurément sur l’après-socialisme. Le danger s’éloi- gnant, on pouvait baisser la garde et ranger aux placards le matériel mili- tant. Pourtant les mauvaises nouvelles ne tardèrent pas à tomber. Dimanche 30 novembre, les élections législatives par- tielles dans la huitième circonscription de la Gironde voient le candidat socia- liste triompher. Avec 54,28 % des voix, le maire socialiste du Teich, M. Deluga remporte le siège de député, détenu jusqu’à présent par l’UMP. Les bouf- fonneries des congrésistes de Reims auxquelles les français avaient pourtant assisté durant toute la semaine précé- L’extrême-gauche, un piège pour qui ? Par Olivier Vial Délégué général de lʼUNI Nous vous prions de nous excuser pour le retard dans l’envoi de vos journaux. “ Si le spectacle offert par le congrès de REIMS n’était évidemment pas à leur avantage, il était sans doute précipité d’annoncer la mort du Parti socialiste, et encore plus celle de la gauche... “

Action universitaire - décembre 2008

  • Upload
    uni

  • View
    460

  • Download
    0

Embed Size (px)

DESCRIPTION

- Edito L’extrême-gauche, un piège pour qui ? par Olivier Vial, délégué général de l’UNI. - IUT, une réussite à sauver - Communautarisme et pétrodollars - Prud’homales, la gauche radicale progresse - Entretien avec Daniel LAMAR, directeur général de l’AFIJ - En campagne L’Uni Lycée a lancé une pétition contre les blocages et la violence. - Les grandes dates 24 juin 1984, la manif de la liberté - Chroniques ...

Citation preview

Page 1: Action universitaire - décembre 2008

L ’Action Universitaire - page 1

l’Action

UNIversitaire Le journal de l’Union Nationale Interuniversitaire

n° 285 - décembre 2008 - 4 euros

Directeur de la publication : Jacques RougeotRédacteur en chef : Olivier Vial

[email protected]

Rédactriceenchefadjointe : InèsCharles-Lavauzelleines.charleslavauzelle@actionuniversitaire.com

CPPAP 0512 679428 - imprimé par nos soins - dépôt légalquatrième trimestre 2008 - MensuelUNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 34, rue Emile Landrin -92100 Boulogne - tél : 01.78.16.40.30 - fax. : 01.78.16.40.31

Edito pp.1-2

Lʼextrême-gauche, un piège pour qui ?

IUT p.3

Une réussite à sauver

Communautarismeet pétrodollars

p.4

Prud’homales p.4

La gauche radicale progresse

Entretien avec DanielLamar p.5

Le directeur de lʼAFIJ nous parle de la si-tuation de lʼemploi des jeunes diplômés etdes nouvelles missions de son association.

En campagne p.6

LʼUNI Lycée a lancé une pétition contre lesblocages et la violence

Les grandes dates p.7

24 juin 1984, la manif de la liberté

Chroniques p.8

Un livre, un site, un chiffre à découvrir

Dans ce numéro

L’Action

UNIversitaire

Tomber dans le piège que l’on a, soi-même, patiemment construit, ce genrede mésaventure est un classique de lalittérature enfantine. Hélas, ce tristesort menace, aujourd’hui, une partiede la droite française.

Cette dernière a assisté avec gourman-dise au Grand Guignol du congrès dessocialistes à Reims. Il est vrai que pourl’occasion, ces derniersont fait de leur mieuxpour nous divertir : tra-hisons, petites phrasesassassines, scrutin à re-bondissement, menacesde procès … Tous lesressorts du vaudevilleétaient réunis.

Si le spectacle offert n’était évidem-ment pas à leur avantage, il était sansdoute précipité d’annoncer la mort duParti socialiste et encore plus celle dela gauche. C’est pourtant ce qui fut faitau lendemain de ce congrès. La cou-verture du Figaro Magazine du 29 no-vembre en est un parfait exemple :l’hebdomadaire titrait « Le PS peut-ilse relever ? » . Le caractère interrogatifdu titre faisait place au fur et à mesurede la lecture des articles, à un ton beau-coup plus affirmatif. La situation dé-crite paraissait simple. Le PS, victime àla fois de la politique d’ouverture qui

l’avait durablement désorganisé et dela montée de l’extrême-gauche qui de-vait petit à petit grignoter son électo-rat, était condamné. Pour asseoir cetteanalyse – digne de la méthode Coué –dans l’esprit de ses lecteurs, le journalproposait en conclusion de son dossierun article rappelant que l’Histoire avaitdéjà assisté plusieurs fois à la mort departis politiques. Il n’en fallait pas

beaucoup plus, pourque certains hommespolitiques fanfaron-nent et s’interrogentprématurément surl’après-socialisme.

Le danger s’éloi-gnant, on pouvaitbaisser la garde et

ranger aux placards le matériel mili-tant.

Pourtant les mauvaises nouvelles netardèrent pas à tomber. Dimanche 30novembre, les élections législatives par-tielles dans la huitième circonscriptionde la Gironde voient le candidat socia-liste triompher. Avec 54,28 % des voix,le maire socialiste du Teich, M. Delugaremporte le siège de député, détenujusqu’à présent par l’UMP. Les bouf-fonneries des congrésistes de Reimsauxquelles les français avaient pourtantassisté durant toute la semaine précé-

L’extrême-gauche, un piègepour qui ?

Par Olivier VialDélégué général de lʼUNI

Nous vous prions de nous excuser pour le retard dans l’envoi de vos journaux.

“ Si le spectacle offert par lecongrès de REIMS n’étaitévidemment pas à leuravantage, il était sans douteprécipité d’annoncer lamort du Parti socialiste, etencore plus celle de lagauche... “

Page 2: Action universitaire - décembre 2008

L’ Action Universitaire - page 2

dent le scrutin n’auront pas détourné unseul électeur de gauche. Au contraire,M. Deluga aura réussi à rassembler ausecond tour l’ensemble de la gauche(Vert, PRG, MDC) et de l’extrême-gauche (PCF, LCR). Cette dernière auramême servie de rabatteuse en ramenantles électeurs les plus radicaux (3,22 %)vers la gauche “traditionnelle”.

Cet exemple suffira-t-il à ouvrir les yeuxde ceux qui à droite se réjouissent de lamontée de l’extrême-gauche, en pensantun peu rapidement qu’elle sera pour lagauche ce que le Front National futpour la droite, un facteur de division.C’est oublier que la popularité d’OlivierBesancenot n’a rien à voir avec l’impo-pularité de Jean-Marie Le Pen.L’instrumentalisation du Front Natio-nal orchestrée par François Miterrandreposait sur une double stratégie quiconsistait dans le même temps à faireprogresser le Front National et à le dia-boliser. Si l’une ou l’autre de ces condi-tions n’avait pas été remplie, le piègen’aurait jamais fonctionné. Or au-jourd’hui qui a peur de Besancenot ? Cedernier n’est pas diabolisé par les mé-dias, il est même courtisé. La montée del’extrême-gauche dans ces conditionsn’a rien d’une bonne nouvelle pournotre camp.

Du côté du Parti socialiste, la réorgani-sation n’aura pas été longue à se mettreen place. Si l’on s’arrête quelques ins-tants sur le casting du nouveau bureaupolitique du Parti, on ne peut être quefrappé par le profil des nouveaux en-trants (cf. encadré). Les caciques duparti ont été remplacés par des militantsplus jeunes et beaucoup plus radicaux.C’est, en effet, la pugnacité et la capa-cité à organiser une opposition frontale,y compris dans la rue, au gouvernementqui semble avoir servi d’unique critèrede sélection. L’expérience et la capacitéà proposer un projet politique cohérentauront une nouvelle fois été passées parpertes et profits.

Sur les cinquante membres du bureaupolitique du PS, on retrouve 6 anciensresponsables de l’UNEF, 5 anciens pa-trons du mouvement des jeunes socia-listes, mouvement qui n’a jamais brillépar son sens de la mesure, une anciennede la LCR, et Bertrand Monthubert,

l’ancien porte-parole de “Sauvons la re-cherche”. En faisant ainsi la part belle àdes agitateurs professionnels, le PS, cor-naqué par Martine Aubry, a choisi la

voie de la contestation radicale et systé-matique. Grâce à ces nouvelles recrues,les socialistes espèrent pouvoir s’impo-ser dans les mouvements sociaux pour

Quelque soit le courant auxquels ces nouveaux gardes rouges se ratta-chent, même si dans leur majorité ils sont proche de Benoît Hamon, ils onten commun une culture de la “rue” et de la contestation. Leur lien avec desorganisations comme lʼUNEF, lʼUNL ou la LMDE est important et risque dʼof-frir au PS de formidables caisses de résonnance au sein des mouvementssociaux.

Harlem DESIR, fondateur de SOS racisme, membre de lʼUnef-ID et candidat auCNESER en 1983, il est chargé de la coordination au sein du secrétariat national duPS.

Pourria AMIRSHAHI, ancien président de lʼUnef-ID (1994-1998), puis de la tris-tement célèbre MNEF (1999), il devient secrétaire thématique aux droits delʼHomme.

Bruno JULLIARD, ancien président de lʼUNEF (2005-2007) et actuel maire-ad-joint de Paris en charge de la jeunesse, il récupère le poste de secrétaire thématiqueà lʼéducation.

Jean-Christophe CAMBADELIS, ancien trotskyste, leader du mouvement étu-diant de 1976, il fonde et dirige lʼUnef-ID de 1980 à 1984. Aujourdʼhui député deParis, il est dans le nouvel organigramme du PS en charge des questions euro-péennes.

Sibeth N’DYE, membre du bureau national de lʼUnef-ID à la fin des années 1990,elle a aussi été membre de la LMDE (nouveau nom de la MNEF), un parcours trèsclassique ! Elle est aujourdʼhui chargée de suivre les questions de la petite enfance.

Christophe BORGEL, ancien militant dʼextrême-gauche, il fut lʼun des princi-paux agitateurs du mouvement étudiant contre le projet DEVAQUET en 1986. En1988, il prend la tête de lʼUnef-ID. Il est chargé des élections au sein du PS.

Laurence ROSSIGNOL, ancienne militante de la Ligue Communiste Révolu-tionnaire (LCR). Elle participe à la création de lʼUnef-ID en 1980 et sera jusquʼen1983 lʼune des animatrices de la tendance la plus radicale du syndicat étudiant. Au-jourdʼhui, elle est en charge des questions dʼenvironnement.

Benoît HAMON a lui aussi fait ses armes contre le projet DEVAQUET en 1986.En 1993, il devient président du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), avant dedevenir le conseiller “jeunesse” de Lionel JOSPIN (au PS) et de Martine AUBRY(au ministère des affaires sociales). Grâce à ses différentes fonctions, il tisse un ré-seau de soutien important parmi les organisations de jeunesse, UNEF, UNL, LMDE.Il assume la fonction de porte-parole du parti.

Régis JUANICO, ami dʼenfance de Benoît HAMON, il lui succédera à la prési-dence du MJS de 1995 à 1997. Elu député de la Loire en 2007, ce proche de Hamonassure la fonction clé de trésorier du parti.

Charlotte BRUN, elle aussi proche de HAMON, a été de 2001 à 2003 présidentedu MJS. Aujourdʼhui conseillère régionale dʼIle-de-France, elle est en charge au seindu secrétariat national des personnes âgées et du handicap.

David LEBON, ancien membre du bureau national de lʼUNEF jusquʼau début desannées 2000. Il succède à Charlotte BRUN au sein du MJS. Après avoir fait la cam-pagne de Martine AUBRY, il devient son directeur de cabinet adjoint.

Razzie HAMADI, président du MJS de 2005 à 2007. Il fut lʼun des opposants lesplus vindicatifs au CPE. Proche de Hamon, il est en charge des services publics.

Les nouveaux gardes rouges du Parti Socialiste

Page 3: Action universitaire - décembre 2008

L’ Action Universitaire - page 3

Alors que l’insertion professionnelle estla première des préoccupations desjeunes diplômés et que le taux d’échecen licence frôle les 52 %, il est plusque jamais nécessaire de défendre etdepromouvoir les filières d’excellence àl’image de nos Instituts Universitairesde Technologie (IUT).

En effet, ces derniers participent acti-vement aux objectifs de réussite etd’insertion professionnelles de leursétudiants, en associant notamment lesentreprises à leur système pédagogique.C’est grâce à cela qu’ils peuvent offrir àleurs jeunes diplômés des débouchésadaptés aux bassins locaux et aux réali-tés du marché de l’emploi. Les chiffresparlent d’eux-mêmes : entre 75 % et80 % des titulaires d’un DUT (di-plôme universitaire de technologie)trouvent un emploi dans les six mois.

Cependant, alors que l’efficacité desIUT n’est plus à prouver, la Confé-rence des Présidents d’Université(CPU), prétextant la mise en place dela loi sur les libertés et les responsabili-tés des universités (LRU), a tenté de lesintégrer de force dans le moule uniqueuniversitaire (budget commun, nomi-nation par le président de l’Université..) L’objectif était de remettre en causel’autonomie financière et pédagogiquedes IUT.

Depuis longtemps, la réussite et l’indé-pendance des IUT suscitent des jalou-sies. Lors de la mise en place de laréforme LMD, déjà, la CPU avaittenté de les faire rentrer dans le rang,souhaitant “intégrer les filières techno-logiques dans l’offre de formation del’université, avec des équipes de forma-tions communes”.

Face à ces attaques répétées, l’UNI alancé une pétition nationale pour ladéfense et la promotion des IUT, de-mandant aux présidents d’université degarantir à minima que le budget parétudiant des IUT en 2009 serait aumoins égal à celui de l’année 2008. Denombreuses motions ont été, par ail-leurs, déposées dans les conseils d’ad-

mi-nistration par les élus de l’UNI pourexiger que “le périmètre de l’autoritéfinancière et humaine des directeursd’IUT” soit maintenu.

Certaines de nos propositions ont per-mis de créer le débat, notamment surl’importance des filières courtes et pro-fessionnelles, mais aussi sur le fait quesoient prises en compte les exigencespédagogiques des formations technolo-giques dans le système de calcul desmoyens attribués par l’Etat à chaqueuniversité.

Avec l’esprit d’opportunisme qui sou-vent les caractérisent, l’UNEF et leSnesup ont essayé de profiter de cettepériode pour se faire passer pour lesdéfenseurs des IUT, alors que jusqu’àprésent ils n’avaient jamais cessé de re-mettre en cause les spécificités du mo-dèle des IUT (sélection à l’entrée, liensfort entre les instituts et le tissu écono-mique local...).

L’objectif pour eux était simple : globa-liser et politiser la contestation (IUT,lycéens, IUFM ...) en jetant de l’huilesur le feu afin de nourrir un mouve-ment de contestation et de construireainsi un véritable front antigouverne-mental.

Grâce au travail des élus UNI, le mi-nistère s’est engagé à garantir pourl’année 2009 les budgets des IUT.L’avenir des instituts est préservé....jusqu’à la prochaine fois.

Education >

IUTune réussite à sauver

AVANCEES DES DISCUSSIONS POUR LES IUTL’UNI vous informe :

Pa r l ’é d u c a t i o n , p o u r l a Na t i o nwww.uni . asso. fr

Nom : .................................................................................. Prénom : .....................................................Adresse:...............................................................................................................................................Code postal : ................................. Ville : .................................................................................................Tél : ............................................. Email : ..............................................................................................Etablissement : ............................................................... filière / année : ..........................................................Désire �� Dire “Stop à la manipulation des syndicats de gauche”� Recevoir de la documentation sur l’UNI� Adhérer à l’UNI : joindre un chèque à l’ordre de l’UNI- lycéens 10 euros - étudiants 20 euros - autres 50 euros -Date et signature :

STOP à la manipulation des syndicats

Restez informés - Rejoignez lʼUNICoupon à retourner à : UNI - 34 rue Emile Landrin, 92100 Boulogne

Les discussions menées depuis le 2 décembre entre la DGES (Direction générale de lʼenseignement supérieur - minis-tère), la CPU (présidents dʼuniversité), lʼADIUT (directeurs dʼIUT) et lʼUNPIUT (présidents dʼIUT) ont porté leurs fruits.LʼUNI, première organisation étudiante dans les IUT, qui a mené campagne depuis le début de la contestation pour enappeler à la responsabilité des présidents dʼuniversité, se félicite, au même titre que tous les partenaires constructifs, desavancées certaines des discussions :� les moyens des IUT ont été reconduits à minima en 2009.� lʼautonomie de gestion financière et des personnels des IUT est maintenue et renforcée.

Alors que des garanties sérieuses ont été données, les syndicats dʼenseignants (FSU) et étudiants (UNEF) de gauchetentent de manipuler les étudiants en cherchant à politiser le mouvement :� Refus de la part de ces syndicats de voter la motion de lʼUNI au Conseil National de lʼEnseignement Supérieur Et dela Recherche (CNESER), en date du 15 décembre, qui exigeait la défense et la promotion des filières technologiques etprofessionnelles, et des motions présentées dans plusieurs universités.� Tentative de récupération du mouvement, par lʼorganisation dʼAG, ou autres appels à manifester, afin de grossir leurscortèges pour contester la politique générale du gouvernement. Rappelons que lʼUNEF a toujours remis en cause ce quifait la réussite des IUT : sélection à lʼentrée, liens très forts avec les entreprises, filières courtes, conseils dʼadministra-tions présidés par des chefs dʼentreprise...LʼUNI, qui restera vigileante afin que les garanties soient respectées par les présidents dʼuniversités, appelle donc les étu-diants à rejoindre le chemin des cours étant donné les avancées sérieuses pour les IUT, et à répondre par la négativeaux appels répétés à poursuivre la contestation.

entretenir l’agitation qui se développerainévitablement avec la crise.

La crise économique actuelle va chan-ger beaucoup de choses dans nos socié-tés, à commencer par les calculspolitiques de certains “stratèges” de ladroite française.

En effet, ceux qui se réjouissaient de lamontée de BESANCENOT et de ladésorganisation de l’aile “sociale démo-crate” du Parti socialiste vont rapide-ment déchanter : en effet, ce quipouvait sembler une bonne nouvelle enpériode électorale ou de calme social vadevenir un sérieux problème avec lacrise économique.

L’extrême-gauche et “les nouveauxgardes rouges” du Parti socialiste vontensemble tenter d’organiser un climatde jacquerie. Tous les sujets, toutes lesréformes, toutes les mauvaises nou-velles seront utilisées opportunémentpour nourrir les inquiétudes des fran-çais. Le climat social peut ainsi rapide-ment se radicaliser.

Si nous ne voulons pas que ce piège sereferme sur notre camp et empêchenotre pays d’engager les réformes dontil a encore besoin, il faut rapidementréagir.

Une nouvelle fois, c’est aux militants derelever le gant que l’extrême-gauchenous a jeté à la figure. Nous ne devonspas laisser prospérer leur campagne dedésinformation, nous devons nous op-poser aux blocages qu’ils tenterontd’imposer.

Dans les périodes difficiles, il faut avanttout s’assurer du soutien de son camp.L’heure doit être à la remobilisation denotre électorat et de nos soutiens.

Une nouvelle fois, l’UNI devra être auxavant-postes.

Page 4: Action universitaire - décembre 2008

L’ Action Universitaire - page 4

700 milliards de dollars. En période decrise, un tel montant suscite bien desconvoitises.

Voilà comment les pro-blèmes commencent,car cette somme corres-pond au volume estimédu marché de la financeislamique. Un marchéqui jusqu’à une périoderécente affichait untaux de croissanceproche des 15 %.

Née dans les années 70, la finance islamiquea pour objet de développer des services ban-caires et des produits financiers compatiblesavec les prescriptions de la Chari’ a. Le ca-ractère islamique d’un produit financier estétabli dès lors que le respect des 5 principesde l’islam financier (interdiction de l’inté-rêt – riba- de l’incertitude ; de la spécula-tion – gharar ou maysir - ; interdictiond’investir dans des secteurs illicites – indus-tries porcines, ventes ou fabrication d’alcool…- ; principe de partage des pertes et desprofits ; principe « d’asset-backing ») a étévérifié par un conseil de la conformité de laChari’ a.

L’essor de ce type de finance est très impor-tant à travers le monde, même s’il reste, au-

jourd’hui encore, très concentré dans leGolfe persique et en Asie du Sud-Est. Cesdernières années, avec la montée du prix du

pétrole, les monarchies duGolfe ont vu leurs liquiditésconsidérablement s’accroî-tre. Ces dernières ont alorsafflué vers les grandes placesfinancières mondiales, sus-citant ainsi un intérêt crois-sant pour ce systèmeéconomique basé sur leCoran et la Sunna.

Les places financières européennes se sontainsi lancées dans la course pour attirer cescapitaux. Après le Royaume-Uni et l’Alle-magne, la France devrait, au cours de l’an-née 2009, accueillir les premières banquesislamiques. Le Parisien du 27 novembre2008 rapporte que ces banques seront diri-gées à la fois par de véritables banquiersmais aussi par des religieux (les oulémas).En s’attaquant au marché français, cesbanques espèrent ramener à elles les 5 mil-lions de musulmans résidant en France, enleur proposant des produits financiers surmesure.

Le communautarisme alimenté par les pé-trodollars a de beaux jours devant lui. Quepèse la tradition républicaine française faceà 700 milliards de dollars ?

Le communautarisme et les pétrodollarsL’exemple grec

Les émeutes qui secouent laGrèce ont donné des idées àtous nos apprentis “révolution-naires”. Entre volonté de récu-pération et espoir d’importerles revendications et la violencegrecque en France, une ving-taine d’associations de gaucheet d’extrême-gauche a appelé àun rassemblement devant l’am-bassade de Grèce à Paris. Parmiles signataires, on retrouve laFSU, l’UNEF, l’UNL, la FIDL,Sud étudiant, ATTAC, CCIPP,la Fondation Copernic, RéSo,les alternatifs, Alternatives li-bertaires, la LCR, le parti deGauche, NPA, JCR, PCF,Jeunes radicaux, Jeunes Verts,MJS ....

Au bout d’une heure, une cen-taine de manifestants a décidéde tenter sa chance et de com-mencer la révolution en “atta-quant les Champs-Elysée”.

Bilan : des dégradations de mo-bilier urbain, des jets de projec-tiles et 6 interpellations. Quantà la révolution, elle a été repor-tée à une date ultérieure.

Les élections prud’homales du 3 décem-bre 2008 ont connu un record d’absten-tion.

En effet, 74,5 % des électeurs ontboudé les urnes. La CGT est la grandegagnante de ce scrutin : elle renforce sapremière place, progresse de près dedeux points et inverse la tendance quivoyait le syndicat baisser régulièrementdepuis 1979.

Quant à l’union syndicale Solidaires(SUD), elle réussit à doubler son score. Ces deux résul-tats sont le signe d’une radicalisation de la base syndi-cale.

Les syndicats dits “modérés”, à l’exception de la CGC,perdent en effet du terrain.

Aux prud’hommes, la gauche radicale progresse

Politique >

Page 5: Action universitaire - décembre 2008

L’ Action Universitaire - page 5

Monsieur Lamar, pouvez-vous nous présenter cequ’est l’AFIJ ?

LʼAFIJ, cʼest lʼAssociation pour Faciliter lʼInsertion profes-sionnelle des Jeunes diplômés, créée il y a maintenant 14ans et qui a un seul objet : assurer lʼinsertion profession-nelle de lʼensemble des étudiants (des universités aux sec-tions de techniciens supérieurs, des écoles, grandes écoles,du paramédical…), des jeunesdiplômés et puis malheureuse-ment aussi celle des jeunes quiont échoué à leur diplôme.Nous sommes aujourdʼhui pré-sents dans cinquante villes universitaires, c'est-à-dire qua-siment dans toute la France.

Dans le cadre de la loi sur les universités, la LRU,quel savoir-faire pouvez-vous apporter en termed’insertion professionnelle ?

Nous travaillons depuis de nombreuses années avec lesuniversités. Nous sommes déjà signataires de 35 conven-tions avec des universités, pour les aider notamment dansla mise en place et la construction des bureaux dʼaide à lʼin-sertion professionnelle des étudiants. On est en discussionà lʼheure actuelle avec la plupart des universités pour leurproposer des solutions “sur-mesure”puisque chaque université est en trainde construire sa propre structure, sa pro-pre organisation en fonction de ses spé-cificités. On aura donc à lʼavenir desrelations différentes, université par uni-versité, avec un souhait que les univer-sités fassent une part aux partenairesextérieurs. Nous souhaitons être le principal ou lʼun desprincipaux partenaires extérieurs des universités sur cettethématique.

Concrètement, que pouvez-vous faire avec l’uni-versité ?

Par exemple, avec lʼuniversité de Lyon I, nous travaillonsplus précisément avec des jeunes décrocheurs (en échecen premier cycle universitaire) et avec des étudiants enMaster 1 qui ne passent pas en Master 2. A Perpignan,nous organisons des « forums emplois ». Avec dʼautres uni-versités, nous sommes en train de travailler sur des projetsde formation de personnels universitaires aux questionsdʼemploi.

Dans l’offre que l’AFIJ propose, il y a des ses-sions de formation à la rédaction de CV et auxprojets professionnels. Les mettez vous à la dis-position des universités ?

Tout à fait. Nous avons, depuis lʼorigine de lʼassociation,proposé des modules allant dʼun module généraliste (com-

ment organiser la recherche de son premier emploi) àtoute une série de modules sur les techniques de re-cherche dʼemplois, sur les méthodes (CV, entretien,valorisation des acquis, lettre de candidature), puisune troisième série de modules sur la connaissance

des opportunités (pour des étudiants qui ne connaissent pasforcément le mode dʼaccès à la fonction publique, les voiespour un travail à lʼétranger). Tout est gratuit pour les étu-diants. Tous ces modules sont proposés aux universités.Ces dernières pourraient alors nous confier des modules quiseraient réalisés dans le cadre dʼunité dʼenseignement don-nant lieu à des ECTS. Cʼest ce qui est en train de seconstruire en particulier dans le cadre du plan licence et surles master I, et II.

Avec la crise actuellement, le marché de l’emploipour les jeunes diplômés est-il touché ?

On a vraiment une rupture qui a été en-registrée à partir du mois dʼoctobre. Onavait une progression des offres dʼem-plois qui tournait entre 40 et 50% surtout le premier semestre 2008. Au troi-sième trimestre, on est descendu à+10%. Pour tout dire, en septembre onétait à 0 et en octobre, en terme deposte, on est passé à une chute de

64% des postes. En novembre on est avec une diminutionde plus de la moitié des postes. Notre échantillon est signi-ficatif ce qui veut dire que sur le marché ouvert de lʼemploi,la situation est très mauvaise.

Questions à

Présent depuis 14 ans aux côtés des étudiants pour les accompagner sur le marché del’emploi, l’AFIJ s’engage aujourd’hui aux côtés des universités pour les aider dans lanouvelle mission que leur a confiée la loi LRU, l’insertion professionnelle. Le directeurde l’AFIJ répond à nos questions.

Insertion professionnelle, crise

Daniel Lamar, directeur général de l’AFIJ

< Tous les services de l’AFIJ sontgratuits pour les étudiants >

< En novembre, on est avec une diminu-tion de plus de la moitié des postes. Notreéchantillon est significatif ce qui veut direque sur le marché ouvert de l’emploi, lasituation est très mauvaise. >

Retrouvez l’intégralité de cet entretien en vidéo sur lesite de l’UNI - rubrique podcast : www.uni.asso.fr

Retrouvez des offres dʼem-ploi ou de stage sur le sitede lʼAFIJ.

http//www.afij.org

Page 6: Action universitaire - décembre 2008

L’ Action Universitaire - page 6

En campagne40 ans de combats envidéos

Pour retracer les 40 ans de notremouvement, une vidéo a été réali-sée. De la manifestation du 30 mai1968 en faveur du général deGaulle au combat contre le com-munisme, en passant par les cam-pagnes présidentielles auxquelles lesmilitants de l’UNI ont souvent prisune part décisive, que de momentsforts à redécouvrir.

>http://www.uni.asso.fr/spip.php?page=convergence

L’UNI rencontre Valérie Pé-cresse

Dans le cadre du plan de relance,700 millions d’euros seront consa-crés à la réhabilitation de locaux(laboratoires, amphithéatres...).Les représentants de l’UNI ont in-sisté auprès de la ministre pourque des mesures en faveur de l’in-sertion professionnelle des étu-diants soient rapidement mises enoeuvre. La création des bureauxd’aide à l’insertion professionelle(BAIP) et la publication de statis-tiques concernant les débouchésdes diplômes de chaque universi-tés doivent être les priorités del’année 2009.

Jean-François Copé ap-porte son soutien aux mili-tants de l’UNI

Dans un court message vidéo, leprésident du groupe UMP à l’As-semblée ,ationale, Jean-FrançoisCopé, assure les militants de l’UNIde son plus “complet soutien” et lesinvite à continuer le combat. A voirsur le site de l’UNI.

>http://www.uni.asso.fr/spip.php?article1367

L’UNI a réuni le week-end du 22 novembre ses cadres militants à Paris pour sa vingt-cin-quième convergence nationale, intitulée “ 40 ans au service de la France “.Ministres et parlementaires tels que Valérie Pécresse, Xavier Darcos, Charles Pasqua, RogerKaroutchi, Bernard Debré, Jérôme Chartier, Gilles Carrez sont intervenus tout au long dela journée.

La journée s’est terminée au Club Med World où les militants ont fêté les 40 ans de leurmouvement comme il se doit.

XXVème convergence, l’UNI fête ses 40 ans

Depuis début décembre, une poignée delycéens, aidés par des étudiants et desprofessionnels de l’agitation, bloquentdes lycées avec une brutalité inconnuejusqu’alors. Ils dégradent systématique-ment les locaux, prennent d’assaut leslycées privés et n’hésitent même plus às’opposer aux forces de l’ordre.

Le syndicat des proviseurs s’est publi-quement inquiété de ces dérives. Lesbloqueurs refusent, selon eux, tout dialogue. Ils sontjuste là pour bloquer.

A Brest, Marseille, Bordeaux ... ces extrémistes ont agressé des proviseurs, dont certainsont été conduits à l’hôpital (le chef d’établissement du lycée Arthur Rimbaud à Garges- les-Gonesse a été blessé à la jambe par des jets de projectiles et d’engins explosifs devant lesgrilles de son lycée).

L’UNI Lycée a lancé, dans ce contexte de rare violence et denette radicalisation du mouvement, une pétition nationalecontre la violence afin de rappeler aux proviseurs qu’ils ontl’obligation d’assurer la protection des biens et des élèves. Ilsdoivent par conséquent prendre toutes les mesures nécessairespour en garantir la sécurité, y compris le recours aux forces del’ordre.

Déjà plus de 4000 signataires ont ainsi marqué leur refus de laisser l’extrême-gauche ly-céenne imposer par la force sa volonté dans leurs lycées.

En brefs >

Page 7: Action universitaire - décembre 2008

L’ Action Universitaire - page 7

C’était écrit dans le programme com-mun, l’école libre devait être mise aupas. La feuille de route tracée par Fran-çois Mitterrand à son ministre de l’édu-cation nationale, AlainSavary, était sans am-biguïté.

Les négociations pou-vaient dès lors com-mencer ; pendant delongs mois le gouver-nement socialiste vaessayer d’endormirles représentants del’école libre et cer-tains hauts digni-taires du clergéfrançais en leur fai-sant espérer une so-lution négociée.

Le pouvoir socialiste espéraitainsi gagner du temps. Mais, celui-ci nejouera pas pour eux, les français étantde plus en plus nombreux à s’opposerau projet Savary.

Au cours du printemps 84, l’UNI militeactivement et fédère autour d’elle tousceux qui refusent un accord négocié etsigné sur le dos de l’école libre parceque « la liberté n’est pas négociable ».

Ce slogan de l’UNI devient rapidementl’étendard de ceux qui se battent pour leretrait pur et simple du projet de loi.

Le 24 juin, les partisans de l’école libre

convergent vers Paris. Les militants del’UNI organisent l’accueil dans les garesparisiennes et emmènent derrières leursbanderoles “la liberté n’est pas négocia-ble” des dizaines de milliers de manifes-

tants vers la place de laBastille. En tout, plus dedeux millions de françaisont foulé le pavé parisien.Le cortège dense et longde plus de 12 kilomètres adéfilé pendant plus dedouze heures.

Ce fut une véritable dé-monstration de force.

Henri Amouroux, dans leFigaro Magazine, écrit :« les gouttes de la mer ont-elles conscience que asso-ciées, soudées,confondues, elles forment

la vague et font la puissance ? » Lesgouttes de la mer, ce sont ces villages etces villes de France qui ont envoyé àParis leur délégation pour les défendreet les représenter, ce sont aussi « cesfilles bronzées couvertes de bijoux pa-pier qui étaient autant de slogans del’UNI ».

En effet, durant cette journée, les mili-tants de l’UNI ont distribué des dizainesde milliers d’autocollants que les mani-festants portaient comme des parures.

Ce jour là, la mode parisienne s’affichaiten rouge et blanc.

24 juin 1984, la manif de la libertéL’UNI 40 ans de ré-sistance (20/11/08)

Dans le numéro de Valeurs actuelles du20 novembre, une double page est en-tièrement consacrée à l’UNI et à sonaction menée depuis 40 ans au servicede la France.

Le CROUS de Versaillesvote contre le transfertde la cité universitaired’Antony

Le conseil d’administration duCROUS de Versailles a rejeté (15 voixcontre, 12 pour) la convention de trans-fert de la gestion du logement étudiantà la communauté d’agglomération desHauts-de-Bièvre (Antony, Bourg-la-Reine, Sceaux ...), vendredi 5 décembre2008. L’UNI regrette le vote du CA duCROUS, qui “heureusement ne remetpas en cause ce projet”.

Plan de relance : l’UNIse félicite

“Jamais autant de moyens n’auront étédonnés à l’enseignement supérieur enFrance” estime l’UNI. L’organisationqui “ félicite le président de la Répu-blique”, estime que “ces annonces prou-vent bien que l’enseignement supérieur,et notamment l’université, sont unepriorité de Nicolas Sarkozy, contraire-ment à ce qu’essaient de faire croire cer-tains syndicats qui vilipendent lapolitique actuelle, en criant sans cesseau manque de moyens”.

Dans la presse1968-2008 : les grandes dates de l’UNI

La banderole de lʼUNI à la une

Page 8: Action universitaire - décembre 2008

L’ Action Universitaire - page 8

LectureFaut-il avoir honte de l’identité nationale ?Le fait même de se poser la question est lesigne d’un grand malaise. Pourtant, riend’étonnant tant sont nombreux les profes-sionnels de la culpabilisation et de la re-pentance qui instrumentalisent l’Histoireà des fins politiques, voire communauta-ristes. Leur objectif est de détruire le sen-timent d’appartenance nationale pour luisubstituer autre chose : l’amour de lacommunauté, ou celui de sa classe so-ciale.

D’autres attaquent l’identité nationale car elle serait un obsta-cle au progrès et à la modernité. “L’identité nationale c’est le passé, tournonsnous vers l’avenir”, cette philosophie de comptoir prospère chez lesadeptes du jeunisme qui croient que chaque génération va réinventer unmonde meilleur en tournant le dos au passé et aux identités héritées decette histoire. Pourtant, comme le rappellait la philosophe Simone Weil,« Il serait vain de se détourner du passé pour ne penser qu’à l’avenir. C’est uneillusion dangereuse de croire qu’il y ait là même une possibilité. L’oppositionentre l’avenir et le passé est absurde. L’avenir ne nous apporte rien, ne nousdonne rien ; c’est nous qui pour le construire devons tout lui donner, il fautposséder, et nous possédons d’autres vies, d’autres sèves, que les trésors hérités dupassé et digérés, assimilés, recrées par nous. De tous les besoins de l’âme hu-maine, il n’y en a pas de plus vital que le passé. L’amour du passé n’a rien àvoir avec une orientation politique réactionnaire.” Simone Weil, l’Enracinement,1949.

C’est en partie de cet amour que naît l’identité nationale. Un bref ou-vrage à lire, même si à l’UNI on connait déjà la réponse.

“Faut-il avoir honte de l’identité nationale ?”, Daniel Lefeuvre et Michel Renard, édi-tions Larousse, collection “A dire vrai” Paris, 2008, 9,90 euros

Un espace pour les militants

L’ensemble des adhérents à jour de cotisation a accèsà un espace réservé sur le site de l’UNI. Plusieursoutils sont à la disposition des militants. Vous trou-verez :

� une synthèse de la presse hebdomadaire,� des argumentaires,� des portfolios,� des tracts types.

Pour vous connecter à cet espace, vous avez besoind’un login et d’un mot de passe. Ces deux élémentsvous sont normalement adressés suite à votre adhé-sion. En cas de problème, n’hésitez pas à nous adres-ser un mail :[email protected]

> http://militant.uni.asso.fr

A découvrirCHRONIQUES

34rueEmile landrin92100BoulogneTel :01.78.16.40.30Fax :01.78.16.40.31

ImpriméparnossoinsCCP3007533YOrléansLaSource

Nom:.......................................................................................................Prénom:..........................................................................................................

Adresse :................................................................................................................................................................................................................................

.....................................................................................................................................................................................................................................................

Codepostal :...............................................Ville :..........................................................................................................................................................

Tel :............................................Profession:.......................................................E-Mail :..........................................................................................�� Désire s’abonner à l’Action Universitaire 38 euros (un an)�� Désire souscrire un abonnement de soutien (à partir de 230 euros) : ............. euros

�� Désire adhérer à l’UNI �� 50 euros �� lycéens : 10 euros �� étudiants : 20 euros�� Désire soutenir financièrement l’UNI et verse : �� 300 euros �� 500 euros �� ............. euros

(Vous pouvez déduire jusqu’à 66 % du montant de vos cotisations ou de vos dons de vos impôts. Ainsi, pour 100 euros de dons, votre effort réel est de 34 euros, et vous pourrez déduire 66 euros de vos impôts.)

Date et signature :

SSOOUUTTEENNEEZZ NNOOTTRREE AACCTTIIOONN,, AABBOONNNNEEZZ--VVOOUUSS

L’Action

UNIversitaire

Aidez-nous à diffuser nos idées et à maintenir notre indépendance et notre liberté de ton.

La réussite au baccalauréat a chuté enmoyenne de 7 à 8 points en 2008 dans les ly-cées qui ont été fortement perturbés ou blo-qués par les mouvements lycéens de la fin2007. C’est ce que relève une étude réaliséedans les lycées de la Seine-et-Marne, de laSeine-Saint-Denis et du Val-de-Marne et pu-bliée par le journal 20 minutes.

7 à 8