1

Quelles préconisations pour renforcer l’engagement, la participation et le « pouvoir d’agir » des jeunes des quartiers urbains défavorisés ? (Exemple de Marseille)

2

Reformulation : quelle place et quelle part aux jeunes dans un monde largement occupé, dirigé et pensé par des vieux ?

3

Jeunes des quartiers: une jeunesse spécifique ? Le poids de la stigmatisation.

Les jeunes sont :- Dangereux- Drogués- Incultes

- Paresseux- Dépolitisés

- Consommateurs- Égoïstes

- Etc.

4

Une expérience commune de la jeunesse en France : le déni

« le sentiment de ne pas être considéré, de compter moins, d’être moins… »

5

Le sentiment d’un « plafond de verre » pour la jeunesse des quartiers populaires

6

Deux approches possibles :- Les dispositifs : réduire l’écart / norme focalisé sur les

d’incapacités individuelles et collectives (les problèmes)- Approche développement : focalisée sur la distribution inégale

du pouvoir social, économique et politique (les ressources)

7

Synthèse des constats

Focalisation sur les jeunes en difficulté /oubli de la diversité de la jeunesse

Une insuffisante prise en compte des filles

Le territoire comme « lieu de fixation », limitant l’horizon des possibles

Existence d’un « effet couloir »

« Absence ou insuffisance de capital social et culturel »

Les 16-25 ans, un public un peu « oublié » par les politiques publiques

Multiplicité, cloisonnement et illisibilité des dispositifs en direction des jeunesAbsence de chef de file Le poids des représentations

stigmatisantes et des médias

Une école « élitiste »,Une insertion professionnelle difficile

Pratiques des jeunes :

-Des jeunes consuméristes

-Présence de la drogue

-Le fait religieux

- L’espace virtuel

8

Une invitation à interroger les cadres de référence de l’action publique, les types d’intervention en direction des jeunes, les pratiques et postures professionnelles

9

« Passer de la « réparation » à la « reconnaissance »

Révéler la jeunesse plutôt que la (re)construire

=- 4 principes transversaux

- 3 orientations

Changeons de lunettes… Sortons de nos zones de confort

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Les préconisations :

Quatre principes transversaux :

1. Penser la continuité entre les âges et agir dès le plus jeune âge pour

favoriser la citoyenneté active des adultes en devenir.

2. Intégrer une approche de genre en s’attachant à penser la place des

filles (et des garçons)

3. Renforcer la place faite aux démarches collectives dans le cadre des

actions soutenues ou mises en œuvre par les pouvoirs publics.

4. Les familles et la communauté adulte font partie des solutions

Orientation n°1 :Changeons de lunettes = Passer de la « réparation » à la « reconnaissance », un nouveau référentiel d’action publique en direction de la jeunesse.

– Construire collectivement les bases d’un référentiel d’action publique

en faveur de la participation et de l’empowerment des jeunes.

par

– La mise en place d’un séminaire permanent « Agir ensemble pour et

avec la jeunesse» favorisant le décloisonnement des acteurs et

l’intelligence collective

– Faire évoluer les pratiques professionnelles dans une meilleure prise en

compte des enjeux de la participation et de l’empowerment des jeunes

(Formation / qualification/ nouveau diplôme).

– S’inscrire dans le mouvement des villes éducatrices (et aussi PEDT)

11

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Orientation n°2 :Identifier la jeunesse comme une priorité stratégique transversale au sein du contrat de ville

– Inscrire un volet jeunesse dans le contrat de ville dans une logique

d’accompagnement à l’autonomie, à la socialisation et à la reconnaissance des

jeunes : «Révéler et valoriser la jeunesse » plutôt que la (re)construire

– Elaborer un « focus jeunesse » dans l’élaboration du diagnostic et du projet de

territoire : «quelles situations de la jeunesse et quelle place aux jeunes dans le

territoire ? »

– Prendre en compte la dimension jeunesse dans la création des conseils de

citoyens

– Saisir l’opportunité des services civiques pour favoriser la mobilisation et la

participation des jeunes dans la construction de contrat de ville et dans la

relation à la jeunesse

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Orientation n°3 :Agir en faveur d’une citoyenneté juvénile, politique et sociale

– Faciliter la création d’espaces de participation des jeunes

– Organiser un « parlement libre des jeunes » d’ici deux ans, à l’échelle

métropolitaine

– Faciliter la citoyenneté active des jeunes à travers un soutien aux initiatives et

à l’empowerment (une citoyenneté par l’action)

– Favoriser les franchissements de frontières et agir pour la mobilité

(géographique, sociale…) des jeunes.

– Faciliter l’expression individuelle et collective à travers la production de

contenus médiatiques (web TV; web radios)

– Faciliter l’éducation à la citoyenneté à tout âge