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développement durable éclairage public gestion centralisée logiciel base de données fibre fibre transmission optimisation accueil téléphonique mobilier urbain graffiti dématérialisation communication consommation > L’utilisation des TIC est au cœur du fonc- tionnement et des processus de moderni- sation des services publics dans nombre de collectivités territoriales qui ont de plus en plus besoin d’outils de pilotage et d’aide à la décision dans un contexte éco- nomique, social et même législatif mou- vant – et ici je fais notamment allusion à la réforme territoriale en cours qui va géné- rer autant de problèmes nouveaux qu’elle pourra en résoudre. Pour prendre l’exemple de la ville de Dun- kerque, plusieurs systèmes informatisés ont été mis en place pour optimiser sa gestion interne, raccourcir les circuits de décision et travailler dans un environnement plus transversal. Le premier, le plus ancien, est constitué par la base documentaire de la direction géné- rale, qui regroupe en un lieu unique tous les courriers entrants et sortants, mais aussi les notes des services, les études, les cour- riers, études, délibérations, décisions, etc. Sur chaque sujet, un dossier complet peut ainsi être rapidement constitué en cas de besoin, retraçant l’historique des décisions prises, éclairant les positions respectives, permettant au bout du compte une analyse de fond avant toute décision. L’intérêt est aussi bien sûr de pouvoir croiser des infor- mations diverses en activant les outils de recherche et de produire ainsi des informa- tions nouvelles en fonction des priorités du moment. Enfin, la prise en compte et le trai- tement des demandes des citoyens aussi bien que des services et des élus sont bien sûr accélérés par ce système. La seule dif- ficulté, avouons-le, est que l’actualisation quotidienne de cette base documentaire constitue un véritable travail de Sisyphe, un challenge quotidien auquel il faut accepter de consacrer chaque jour du temps pour en gagner ensuite. Un autre outil décisionnel plus récent mais particulièrement important est le Système d’information géographique (SIG). L’objec- tif est bien sûr de décloisonner les infor- mations dont sont détenteurs les services qui ont une tendance naturelle à fonction- ner en silos alors que la logique de l’ac- tion publique et celle du citoyen est celle de la transversalité. La ville de Dunkerque généralise aujourd’hui cette approche pour préparer ses décisions les plus quo- tidiennes, de l’organisation des manifesta- p L’avis de l’expert Gestion interne de la collectivité Robert Serna, directeur général des services, ville de Dunkerque, vice-président national du Syndicat national des directeurs généraux de collectivités territoriales “Pour passer du champ de la gestion interne à une nouvelle offre de service public.” police mutualisation

Tome 6 : Gestion interne de la collectivité

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Intitulé « liberté, égalité, connectés », préfacé par Nicolas Sarkozy, cet ouvrage présente 53 initiatives numériques portées par les territoires de France métropolitaine et d’outre-mer, menées dans tous les domaines de l’action publique locale : développement économique, gestion interne de la collectivité, santé et social, services rendus au public, tourisme, culture et éducation. Ce nouveau tome propose cette année un traitement éditorial renouvelé, donnant largement la parole aux élus, experts, « grands témoins », dans le cadre d’interviews, de tribunes... Autant de points de vue qui mettent en perspective les stratégies des politiques locales numériques, au regard des enjeux et besoins spécifiques à chaque territoire.

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développement durable

éclairage public

gestion centralisée

logiciel

base de données fibre

fibre

transmissionoptimisation

accueil téléphonique

mobilier urbain

graffiti

dématérialisation

communication

consommation

>L’utilisation des TIC est au cœur du fonc-tionnement et des processus de moderni-sation des services publics dans nombre de collectivités territoriales qui ont de plus en plus besoin d’outils de pilotage et d’aide à la décision dans un contexte éco-nomique, social et même législatif mou-vant – et ici je fais notamment allusion à la réforme territoriale en cours qui va géné-rer autant de problèmes nouveaux qu’elle pourra en résoudre.

Pour prendre l’exemple de la ville de Dun-kerque, plusieurs systèmes informatisés ont été mis en place pour optimiser sa gestion interne, raccourcir les circuits de décision et travailler dans un environnement plus transversal.Le premier, le plus ancien, est constitué par la base documentaire de la direction géné-rale, qui regroupe en un lieu unique tous les courriers entrants et sortants, mais aussi les notes des services, les études, les cour-riers, études, délibérations, décisions, etc.

Sur chaque sujet, un dossier complet peut ainsi être rapidement constitué en cas de besoin, retraçant l’historique des décisions prises, éclairant les positions respectives, permettant au bout du compte une analyse de fond avant toute décision. L’intérêt est aussi bien sûr de pouvoir croiser des infor-mations diverses en activant les outils de recherche et de produire ainsi des informa-tions nouvelles en fonction des priorités du moment. Enfin, la prise en compte et le trai-tement des demandes des citoyens aussi bien que des services et des élus sont bien sûr accélérés par ce système. La seule dif-ficulté, avouons-le, est que l’actualisation quotidienne de cette base documentaire constitue un véritable travail de Sisyphe, un challenge quotidien auquel il faut accepter de consacrer chaque jour du temps pour en gagner ensuite.Un autre outil décisionnel plus récent mais particulièrement important est le Système d’information géographique (SIG). L’objec-tif est bien sûr de décloisonner les infor-mations dont sont détenteurs les services qui ont une tendance naturelle à fonction-ner en silos alors que la logique de l’ac-tion publique et celle du citoyen est celle de la transversalité. La ville de Dunkerque généralise aujourd’hui cette approche pour préparer ses décisions les plus quo-tidiennes, de l’organisation des manifesta-

p L’avis de l’expert

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ité Robert Serna, directeur général des services, ville de Dunkerque, vice-président national du Syndicat national des directeurs généraux de collectivités territoriales

“Pour passer du champ de la gestion interne à une nouvelle offre de service public.”

police

mutualisation

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tions à la prise des arrêtés de circulation, mais aussi les plus importantes comme la gestion des risques majeurs dans une des agglomérations industrialisées de France. Les approches possibles sont multiples. Nous essayons aujourd’hui par exemple de corréler l’état de la voirie et le taux d’accidentologie pour mieux planifier nos travaux. Nous dressons une cartographie du patrimoine communal pour mieux ana-lyser les consommations d’énergie dans la perspective de travaux de modernisation ou de choix de restructuration. Dans tous les cas, le SIG permet de développer une vision prospective irremplaçable.Autre préoccupation : les collectivités sont de plus en plus confrontées à la nécessité d’opérer des choix. Comme vous le savez, les ressources publiques deviennent en effet plus rares alors que les objectifs des élus et les besoins du développement écono-mique et social local ne diminuent pas. Pour faire plus et mieux, il s’agit donc d’évaluer et d’organiser l’action publique plus intelli-gemment. Et là encore, les TIC se révèlent particulièrement performantes. La ville de Dunkerque est aujourd’hui en train de mettre en place un outil de pilotage de gestion en interconnectant les fichiers Ressources hu-maines, Patrimoine et Finances. L’objectif est de mieux évaluer les coûts globaux et en même temps de se doter d’indicateurs qui permettront d’éclairer les choix des élus et de mieux servir les citoyens.Enfin il ne faut pas oublier l’intérêt de sys-tèmes du type intranet. Nous avons ainsi développé une démarche, intitulée “DIM” (Dunkerque info mairie), visant à améliorer la qualité d’accueil, en utilisant les TIC. Concrètement, plus de 800 fiches ont été élaborées par les services pour pouvoir

p Au sommaire >Interview50 Jean-Paul Alduy, président

de la Communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée, sénateur des Pyrénées-Orientales

Initiatives52 Hag’net Communauté de

communes de La Hague54 Moins de papier, plus de réactivité

Croissy-sur-Seine56 La technologie au service

du nettoyage Grenoble58 Vidéoprotection grâce

à la géolocalisation CAVAM

60 Intracité Fort-de-France

62 Nice, ville durable intelligente Nice Côte d’Azur

64 La mairie plus à l’écoute La Ferté-Bernard

66 D’eau juste ce qu’il faut Cholet

68 Géolocalisation Communauté du bassin de vie de l’Île-Rousse

Infographie70 Une solution d’optimisation

des services collectifs

Sur parolesdelus.com retrouvez aussi :p Transports régulés avec les TIC p La performance par la téléphonie sur IPp Déplacer les montagnes grâce

à la visioconférence p Fibre optique pour communauté numérique p Mieux collaborer à distance p Hag’net ou comment faire circuler

l’information sur son territoire

…et d’autres sujets

répondre de façon homogène et approfon-die à toutes les questions des usagers. Le système est en ligne, il est constamment mis à jour par les services et les citoyens l’utilisent d’autant plus que nous dévelop-pons les téléprocédures.On voit d’ailleurs ainsi comment les TIC qui sont d’abord tournées vers l’amélioration de la productivité interne peuvent très vite trou-ver une utilisation citoyenne. À Dunkerque, le SIG a débouché sur une cartographie in-teractive, qui s’adresse aux touristes mais aussi aux Dunkerquois avec la localisation et la visite virtuelle des bâtiments remar-quables, l’implantation des services muni-cipaux, des plans historiques, l’organisation des manifestations, les itinéraires de rem-placement tenant compte des arrêtés mu-

Gestion interne de la collectivité

p Dunkerque en bref

Premier port maritime français de la Mer du Nord, pre-mière plateforme énergétique d’Europe, Dunkerque, cœur d’une agglomération de 210 000 habitants, conjugue tra-dition industrielle et portuaire avec “développement du-rable” pour lequel elle a obtenu un premier prix européen. Siège de l’Université multipolaire du Littoral Côte d’Opale qui compte plus de 11 000 étudiants, Dunkerque accueille aussi chaque année des milliers de touristes sur les 15 ki-lomètres de plage de sable fin des “Dunes de Flandres”, où il fait bon flâner. Dunkerque, c’est une tradition festive, à l’image de son Carnaval à nul autre pareil. Dunkerque, c’est enfin et surtout la chaleur et l’énergie des hommes qui permettent aux projets de devenir réalité. p www.ville-dunkerque.fr

nicipaux de circulation ou d’interdiction de stationner, les itinéraires protégés cyclables ou pour les personnes handicapées. Et le projet bénéficie du soutien des fonds Feder car l’Europe est particulièrement sensible aux usages sociaux des TIC et soucieuse de contribuer à l’émergence de nouveaux services numériques.Du dedans au dehors, il n’y a donc qu’un pas à faire. Et le développement des TIC passe ainsi facilement du champ de la ges-tion interne à une nouvelle offre de service public. L’amélioration de l’image de la ville, de l’efficacité interne des services et de la qualité des prestations apportées aux ci-toyens procède d’un même mouvement, d’une même démarche d’utilisation intelli-gente des TIC. p

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p Paroles d’élus Dans le cadre de sa compétence en matière de déve-loppement économique, la Commu-nauté d’agglomération Perpignan

Méditerranée, que vous présidez, a développé une offre très haut débit sur fibre optique. Pou-vez-vous nous expliquer ce choix en nous en rappelant les principaux objectifs ?p Jean-Paul Alduy Il s’agit de faire bénéficier les entreprises de Perpignan Méditerranée d’une solution très haut débit complète à des tarifs particulièrement compétitifs. Opération-nelle depuis février 2010, cette initiative consti-tue un indéniable facteur de compétitivité favo-risant le développement de nouvelles activités. L’architecture technique et l’offre sont particu-lièrement innovantes et favorables aux entre-prises qui bénéficient de tarifs négociés de 35 à 70 % inférieurs aux offres standard. L’abou-tissement de Perpignan Méditerranée THD est l’un des événements les plus importants des dix dernières années sur le territoire pour hisser Perpignan Méditerranée au niveau des grandes métropoles françaises, européennes et de leurs centres d’affaires. Cette ouverture sur l’avenir est un service à valeur ajoutée de l’agglomé-ration pour la compétitivité de nos entreprises. C’est un atout pour l’attractivité de notre terri-toire pour les entreprises et pour le développe-ment de celles qui y sont déjà installées.Nous avons mis en place un guichet unique pour qu’elles disposent d’un seul interlocuteur pour toutes les demandes. Nous avons égale-ment lancé une campagne de communication, par courriel bien sûr, qui renvoie à un site web où les professionnels disposent de toutes les informations. Perpignan Méditerranée vit plei-nement à l’heure du web 2.0 ! L’avenir est à la fibre optique, qui permet des connexions jusqu’à 1 000 fois plus puissantes. C’est pour-quoi, en complémentarité de cette offre de service, Perpignan Méditerranée continue à investir dans la réalisation de “fourreaux fibre optique” dans ses parcs d’activités.p Paroles d’élus Vous avez fait appel à l’archi-tecte Dominique Perrault, auteur du site Fran-çois-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France, pour le nouvel hôtel d’agglomération et ériger ainsi un “signal urbain” face à la gare

TGV. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce bâtiment cubique à la lumineuse façade de verre ?p Jean-Paul Alduy Ce nouvel hôtel d’agglomé-ration est un bâtiment structurant le nouveau pôle gare TGV “Centre du Monde” qui demain va placer Gérone à 20 minutes et Barcelone à 45 minutes. Il se veut résolument moderne et transparent, incarnant ainsi les priorités de Perpignan Méditerranée : l’essor économique et transfrontalier, ainsi que le développement durable et la transparence démocratique.La conception du bâtiment renvoie au déve-loppement durable, enjeu incontournable et opportunité nouvelle pour notre territoire. Per-pignan Méditerranée et la ville de Perpignan se sont ainsi engagées, à travers la convention Grenelle 2015 signée avec l’État, à bâtir un territoire à énergie positive à l’horizon 2015. L’hôtel d’agglo a donc été conçu dans cette même dynamique et les 400 m² de panneaux photovoltaïques installés en toiture couvrent 75 % des besoins énergétiques du bâtiment.L’hôtel d’agglo est le centre du réseau très haut débit à partir duquel nous avons conçu notre offre THD pour les entreprises. Sa construction s’est accompagnée de la mise en place d’un équipement en fibre optique apte à délivrer des débits dont les professionnels ont besoin. En partenariat avec Orange, six offres complètes et compétitives ont ainsi pu être réalisées pour les entreprises, nouvel atout pour l’attractivité de notre territoire !p Paroles d’élus Au-delà de ces deux réalisa-tions, quelles sont les ambitions de Perpignan Méditerranée en matière de nouvelles techno-logies ? Quelle part leur accordez-vous dans votre politique d’aménagement du territoire ?p Jean-Paul Alduy Notre ambition est de chan-

ger d’échelle, de rejoindre le club des agglomé-rations capables de capter et de développer l’économie de la connaissance. Partout le taux de croissance et la diversité de l’économie sont les plus forts dans les espaces transfrontaliers et les échanges à grande vitesse, qui vont se développer demain vers Gérone et Barcelone, doivent devenir un atout essentiel à la diversifi-cation et au dynamisme de l’économie locale.La concentration de l’emploi hautement qualifié est proportionnelle à la présence d’infrastruc-tures à très haut débit. Or ces infrastructures sont trop souvent proposées à des tarifs pro-hibitifs, notamment pour les jeunes entreprises. Nous voulons structurer la filière TIC sur notre territoire afin de créer de la valeur ajoutée et de l’emploi hautement qualifié, attirer des entre-prises innovantes et soutenir leur dynamique de développement.De plus, l’économie numérique est une véritable locomotive de la croissance, des emplois et du pouvoir d’achat de demain : 50 % de la crois-sance européenne est tirée à ce jour par les TIC* ! Parmi les 500 entreprises européennes les plus créatrices d’emplois, 150 sont issues de ce secteur. Le très haut débit est et sera demain le plus important vecteur permettant le développement de nouveaux services comme les réseaux sociaux, l’assistance à domicile, le télétravail, les échanges d’images, la télépré-sence, etc. C’est pourquoi nous allons conti-nuer à développer le réseau fibre optique sur le territoire de Perpignan Méditerranée, avec pour objectif de labelliser “ZA THD” toutes les zones d’activités économiques de Perpignan Méditerranée.

* Source : bureau d’études TACTIS, 2007.

Le lancement d’un réseau à très haut débit et la construction d’un hôtel d’agglomération dans le respect du développement durable, autant de chantiers qui révèlent la logique de compétitivité et d’attractivité développée sur le long terme par Perpignan Méditerranée. Véritable plaque tournante des échanges nord-sud, au cœur de l’Euro-Région sud, cette Communauté d’agglomération investit sur le long terme en faveur du développement économique, de la création d’entreprises et contribue ainsi, grâce entre autres à ses échanges avec la Catalogne, à l’essor de ce premier espace économique européen. Jean-Paul Alduy, son président, revient sur ses enjeux.

“Avec sa solution très haut débit, Perpignan Méditerranée vit pleinement à l’heure du web 2.0 et se hisse au niveau des grandes métropoles françaises et européennes et de leurs centres d’affaires.”Jean-Paul Alduy, président de la Communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée, sénateur des Pyrénées-Orientales

Perpignan Méditerranée Communauté d’agglomération(Pyrénées-Orientales)

p Le très haut débit à Perpignan MéditerranéePerpignan Méditerranée THD est une solution complète et performante qui propose le Très haut débit (THD) aux entreprises installées dans la communauté d’agglomération, avec des débits symétriques de 2 à 20 Mo. Immédiatement disponible, posée, livrée, paramétrée, elle inclut une sécurité totale et des outils de travail collaboratifs.p Transport combinéPrès de 40 millions d’euros ont été investis par les collectivités, l’État et l’Europe dans la plateforme de transport combiné rail/route de Perpignan Saint-Charles pour doubler la capacité de traitement du site et conserver l’avance technologique qui pérennise l’activité des professionnels du secteur.p TecnosudLa plateforme consacrée aux énergies renouvelables (EnR) de Perpignan Méditerranée, Tecnosud, pôle d’excellence qui comprend des éléments de toute la filière, de la recherche à l’entreprise en passant par l’innovation et la R&D, accueille depuis 2009 PolyEnR, la première école d’ingénieurs spécialisés en EnR d’Europe.p IdentitéJean-Paul Alduy, président de la Communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée, sénateur des Pyrénées-Orientalesp ContactFabrice Urville Tél. : 04 68 08 60 74Courriel f.urville@ perpignan-mediterranee.orgwww.perpignanme diterranee.comwww.perpignanme diterranee-THD.com

Capter les entreprises innovantes ‘‘‘‘

p Interview

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p ProjetLa Communauté de communes de la Hague (19 communes) s’est dotée en 2007 d’un in-tranet/extranet, Hag’net, pour accélérer, dyna-miser les échanges entre ses services et les communes et gagner en efficacité. Cette mise à disposition à tout moment des informations procure à tous un réel gain de temps, tout en créant des flux qui servent l’intérêt général et favorisent le dialogue entre l’ensemble des ser-vices publics. Par cette politique de communi-cation, globale et cohérente, l’intercommunalité prouve sa capacité à dépasser les clivages et assied sa légitimité.

Hag’net ou comment faire circuler l’information sur son territoire

Le développement du numérique a bouleversé nos habitudes

de travail en facilitant l’accès aux informations et aux services. Aujourd’hui, si un territoire veut exister, il doit construire le réseau et partager les ressources et ses connaissances.”

Michel Canoville,président de la Communauté

de communes de la Hague

p ContactGrégoire MartinTél. : 02 33 01 53 33Courriel : [email protected]

p EnjeuxAyant intégré 90 % des compétences des com-munes, la Communauté de communes avait besoin de faire partager la même information par les différents acteurs du territoire (mairies, centres techniques, cuisine centrale et ses 14 restaurants scolaires, cyberbase, 17 écoles, centre intercommunal d’action sociale ou Trésor public). Grâce au partage du SIG, des bases de données, de l’organigramme et des annuaires, des agendas, des procédures et des formulaires en ligne, des textes de référence et des actua-lités…, le partage des données et le travail en réseau progressent.

p Bilan et perspectivesLes communes de la communauté se sont approprié Hag’net : le module de suivi des de-mandes d’intervention rencontre, par exemple, un réel succès. Les élus et les services, qui se sentent plus impliqués, disposent d’infor-mations mises en commun 24 heures sur 24 et travaillent dans la transversalité sur un site sécurisé. Cette réussite repose sur le dialogue entre les partenaires, le leadership accepté de l’intercommunalité, les compétences en interne et la mise à jour des informations.

p Mise en œuvreHag’net, outil simple et convivial, conçu sur la base des demandes formulées par les agents, est issu de la mise en place en juin 2002 d’un intranet sur le réseau interne. Suite à un excel-lent accueil, une extension à un Extranet vers de nouveaux partenaires, dont l’Éducation na-tionale et le Trésor public, a été engagée en 2007. C’est le webmaster, chef de projet, qui l’a développé en interne et sur fonds propres, sachant résoudre les contraintes techniques. Sa mise en place a été accompagnée de for-mations et de démonstrations aux élus et aux services.

Communauté de communes de La Hague(Manche)‘‘

Hag’net, un intranet/extranet pour dynamiser les échanges au sein de l’intercommunalité et qui légitime la structure.

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p ContactIsabelle Vo ThanhCourriel : [email protected]

Croissy- sur-Seine(Yvelines)

p ProjetTous équipés d’un ordinateur portable avec ac-cès au serveur de la commune, les élus reçoi-vent, depuis mars 2010, les convocations et les documents du conseil municipal par Internet. Fini les quatre à cinq ramettes de papier et les milliers de photocopies ! Même les feuilles de paye, les demandes d’achats en interne, les marchés publics ainsi que les délibérations, arrêtés et décisions sont dématérialisés par un dispositif perfectionné de télétransmission, garantissant la sécurisation du transport des documents lors des échanges électroniques.

p Mise en œuvreFaisant suite à la dématérialisation des inscrip-tions scolaires, des facturations municipales et des échanges avec la sous-préfecture, le projet de dématérialisation du conseil a été confié à CD FAst, filiale de la Caisse des Dé-pôts. L’investissement de 6 000 € (ordinateurs, paramétrage et installation du logiciel), les frais de fonctionnement annuels de 1 500 € (rede-vance pour l’utilisation de la plateforme d’envoi des convocations) ainsi que la formation des agents (800 €) sont intégralement supportés par la commune.

p EnjeuxDepuis 2001, la ville de Croissy a fait de l’environnement une de ses préoccupations majeures autour de trois axes : confort des usagers, valorisation du patrimoine culturel et diminution des dépenses énergivores. Au cœur de cette démarche écoresponsable, la dématérialisation du conseil municipal réduit non seulement les émissions de papier et de CO2 (en évitant le transport des documents à la sous-préfecture), mais développe également la réactivité des élus.

Moins de papier, plus de réactivité

p Bilan et perspectivesPlus réactifs, plus motivés aussi, les élus et les agents concernés s’adaptent avec enthou-siasme aux nouvelles méthodes de travail in-duites par la dématérialisation. La réduction de consommation de papier est d’ores et déjà fla-grante (2 000 à 3 000 feuilles par convocation), ainsi que le gain de temps pour l’appariteur et l’assistante de direction. La démarche doit être généralisée désormais pour l’envoi des convo-cations aux commissions. Enfin, le démarrage d’une première phase d’intranet complètera lo-giquement l’engagement innovant de la mairie de Croissy.

La dématérialisation du conseil municipal s’inscrit dans une

double démarche de simplification et d’optimisation des coûts de gestion de la collectivité dans le respect du développement durable.”

Jean-Roger Davin, maire de Croissy-sur-Seine

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ProjetLe service “Shoot & Proof” mis en place par la ville de Grenoble contribue à lutter contre le fléau des tags via une logistique qui sert à établir l’historique des opérations de nettoyage effectuées par les services municipaux ou par des sociétés sous-traitantes. En centralisant les informations (et les images), la solution “Shoot & Proof” fournit à l’ensemble des intervenants le suivi informatisé des prestations effectuées. Outre ces avantages logistiques, cette solution apporte aussi la preuve que les opérations de nettoyage ont été réalisées.

La technologie au service du nettoyage de l’espace public

La ville travaille dans un objectif de netteté de l’espace public

(propreté horizontale des sols et propreté verticale). Face à ce fléau des tags, nous avons besoin d’outils modernes afin de constituer un historique des dégradations et les traiter de façon réactive.”

Michel Destot, maire de Grenoble, député de l’Isère, président de l’Association des maires

de grandes villes de France

p ContactGérard MeyerTél. : 04 76 87 44 45Courriel : [email protected]

p EnjeuxAdopter la solution “Shoot & Proof” a répondu aux trois principales attentes de la ville. Tout d’abord, elle fournit la preuve du nettoyage des sites : des photos sont prises avant, puis après l’intervention. Elle aide aussi à suivre l’avancée des interventions par le rapatriement des pho-tos prises par les agents dans une base de données consultable en temps réel. Enfin, elle facilite le suivi des interventions et l’établisse-ment des bilans annuels. Utilisée de manière nomade via un smartphone, l’application a in-cité les agents de la collectivité à automatiser des tâches quotidiennes.

p Mise en œuvreJusqu’en décembre 2007, la gestion des graffitis était entièrement assurée par la mu-nicipalité. Désireuse de sous-traiter une partie du nettoyage, un appel d’offres a été lancé. L’entreprise choisie, spécialisée dans la certi-fication de fichiers multimédias, a été force de proposition sur l’application “Shoot & Proof”. Le montant de ce projet, initié entre la collec-tivité et la société sous-traitante, s’élève pour la ville à 19 734 €.

p Bilan et perspectivesL’entretien des espaces collectifs à Grenoble suppose plus de 11 000 interventions par an. Application nomade, la solution “Shoot & Proof” s’intègre parfaitement dans le processus interne de la collectivité. Les agents se sont fa-cilement approprié l’outil. À terme, l’application devrait optimiser les temps de traitement, être reliée à d’autre outils et faciliter l’analyse sta-tistique. La ville envisage, en effet, de déployer cette solution pour d’autres métiers ayant be-soin de prouver un fait (constat de démarrage ou de fin de chantier par exemple).

Grenoble(Isère)‘‘

La preuve par l’image au service de l’efficacité du nettoyage de la ville.

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p ContactDominique PoeyTél. : 01 34 05 20 24Courriel : [email protected]

Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (CAVAM)(Val d’Oise)

p ProjetLa Communauté d’agglomération de la val-lée de Montmorency (CAVAM) a développé un important service de sécurité qui constitue en nombre d’agents la police intercommunale la plus importante de France. Déjà titulaire de moyens mutualisés pour les véhicules, la formation, les uniformes, radio et logiciel de cartographie de la délinquance, la CAVAM a souhaité apporter, en partenariat avec Orange, une nouvelle brique technologique au projet de vidéosurveillance via un service de géolocali-sation mobile affecté au déploiement des huit polices municipales du territoire.

p Mise en œuvreAprès consultation d’usage et formation des personnels, la géolocalisation a démarré en mars 2010. Côté process, le système a été étudié par les chefs de police afin de corres-pondre le mieux possible à leur cahier des charges ainsi qu’à leurs méthodes de travail respectives. La solution technique retenue a été validée par la Police Nationale. Dernière étape : une campagne de communication vers la population et les partenaires. L’investisse-ment en matériel et logiciels a nécessité un crédit de 118 000 €/HT. Le budget de fonction-nement pour les forfaits de communication et la maintenance est estimé à 33 000 €/HT par an.

p EnjeuxCe projet répond à deux objectifs : permettre la géolocalisation des policiers (90 agents avec 30 véhicules dont 6 motos) afin d’assurer leur sécurité mais aussi faciliter leur déploiement en temps réel sur le territoire. Ainsi, les chefs de police peuvent déployer leurs effectifs en fonction des faits constatés. La géolocalisation optimise l’adéquation entre les moyens et les besoins sur le terrain : comme l’ensemble des véhicules et des policiers disposent d’une ba-lise de géolocalisation, les effectifs sont repérés sur une carte et peuvent immédiatement être mobilisés de manière rationnelle.

Renforcer la vidéoprotection grâce à la géolocalisation

p Bilan et perspectivesLe bilan s’avère positif avec une efficacité ac-crue sur le terrain et l’amélioration de la sécu-risation du personnel. La phase de formation va associer l’ensemble des personnels pour qu’ils s’approprient l’outil afin d’être opération-nels dans les plus brefs délais. Grâce à cette solution, il sera désormais possible de désigner automatiquement les effectifs opérationnels au plus près des faits constatés. À terme, il est envisagé de créer une brigade de nuit, les ef-fectifs disponibles étant géolocalisés à la salle de commandement de la Police Nationale.

La sécurité reste l’une des priorités fortes des élus. Compte

tenu de la vidéoprotection, de la cartographie dans le temps et dans l’espace des faits délictueux, du transfert des polices municipales à l’intercommunalité, il était nécessaire de se doter d’outils performants et modernes.”

Luc Strehaiano, maire de Soisy-sous-Montmorency, président de la CAVAM, conseiller général du Val d’Oise

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p ContactRaymond Saint-Louis-AugustinTél. : 05 96 59 60 00Courriel : [email protected]

Fort-de-France(Martinique)

p ProjetEn choisissant la solution Intracité, Fort-de-France souhaite connecter ses services ad-ministratifs, éparpillés sur tout le territoire de la ville, avec plus de 60 écoles et 10 crèches municipales. Intracité fait entrer la ville dans les nouvelles technologies de l’information. Ce projet doit résoudre les difficultés liées aux an-ciennes liaisons, trop coûteuses, et ouvrir l’ac-cès à la Toile aux écoles, jusqu’à présent mal desservies par Internet. Le dispositif propose une centralisation des ressources en mutua-lisant le filtrage URL pour améliorer la naviga-tion Internet, les antivirus ou encore l’usage des messageries.

p Mise en œuvreÀ l’occasion du renouvellement du marché des télécommunications en 2006, la ville de Fort-de-France a choisi le dispositif Intracité, dont l’installation a commencé en 2008 et s’est achevée fin 2009. L’investissement comprend une mise en service de 57 800 € et un coût de fonctionnement de 214 980 €, financés sur fonds propres.

p EnjeuxIntracité offre un accès Internet sur tout le ter-ritoire en toute sécurité et favorise le partage des données via l’intranet. Pour la collectivité, il s’agit d’améliorer les accès réseaux, de garantir le haut débit dans les écoles et de disposer d’infrastructures en mesure de supporter des projets futurs. De plus, le réseau Intracité avec la dématérialisation contribue à la politique de développement durable de la ville.

Intracité relie les services pour une plus grande efficacité

p Bilan et perspectivesLes utilisateurs observent une nette amélio-ration de la circulation des informations dans les services et un gain de temps. Intracité a favorisé la mise en place rapide d’un outil de gestion des crèches au regard de la nouvelle réglementation de Prestation de service unique (PSU). Malgré des retards dans le déploiement, la ville a mis fin aux coupures de liaison qui existaient à certains points du réseau. À l’avenir, Fort-de-France devrait encore augmenter les débits et lancer de nouveaux services, tels que la visiophonie.

En développant le partage de l’information en temps réel entre ses

différents sites, la ville entend améliorer son offre de services à la population. Le réseau Intracité, avec notamment la dématérialisation, participe également de notre engagement en matière de développement durable.”

Raymond Saint-Louis-Augustin, maire de Fort-de-France

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p ProjetL’expérimentation de “candélabres communi-quants” à Cagnes-sur-Mer – une première en France – est l’un des éléments qui doit doter la collectivité d’un tableau de bord nouvelle génération : non seulement la puissance et la consommation de ces 79 candélabres sont pi-lotées à distance, mais même éteints ces der-niers alimentent des caméras, des bornes Wifi et des mini-capteurs environnementaux, qui relèvent les niveaux de CO2, d’ozone, de bruit et de qualité de l’eau de pluie. Les informations sont transmises en direct sur Internet grâce une connexion au réseau GPRS d’Orange et à un portail web.

Nice, vers une ville durable intelligente

Il nous faut bâtir des cités durables résolument tournées

vers ses habitants. Devenir le territoire vert de la Méditerranée, offrir un “mieux vivre pour tous”. Ces nouvelles technologies nous permettent d’inventer de nouvelles villes respectueuses de l’environnement.”

Christian Estrosi, maire de Nice, président de Nice Côte d’Azur,

ministre chargé de l’Industrie

p ContactVéronique PaquisTél. : 04 97 13 42 71Courriel : [email protected]

p EnjeuxAu travers de cette expérimentation innovante, Nice Côte d’Azur évalue le concept de “ville durable et intelligente” et se dote d’une vision globale sur différentes problématiques envi-ronnementales (qualité de l’air, niveau du bruit) et sur l’économie des ressources (gestion de l’éclairage public, de l’eau). Outre son position-nement comme précurseur au niveau national, ce projet concourt à la concrétisation d’un ob-servatoire de l’écologie urbaine pour faire en-trer Nice Côte d’Azur dans le club des villes d’Europe dotées d’un tel outil. Cette démarche Éco-Cité s’inscrit dans le double objectif de préservation du site et de son cadre de vie.

p Mise en œuvreEn 2007 et 2008, Orange Labs et Cagnes-sur-Mer ont mené en phase 1 une expérimentation sur la supervision environnementale à laquelle a succédé une phase 2 avec l’ajout de 70 can-délabres pilotés et supervisés à distance. Une phase 3, prévue en 2011, a fait l’objet d’un dépôt de dossier de subventions au titre de l’appel à projets PACA Labs (région PACA/Eu-rope), dossier qui a d’ores et déjà reçu un avis favorable. Sur le plan financier, la Communauté urbaine investit dans les équipements, Orange Labs mettant en place les services logiciels et le réseau de communication.

p Bilan et perspectivesCe dispositif innovant a déjà réduit de 20 à 30 % les coûts énergétiques d’éclairage de Cagnes-sur-Mer et en conséquence les émis-sions de gaz à effet de serre. En termes d’inno-vation, il conjugue les dimensions sociale, créa-tive, technique, logicielle et organisationnelle via le développement de services spécifiques de monitoring environnemental. Ces systèmes seront intégrés à l’opération d’intérêt national “Éco vallée” visant à créer une vitrine française en matière de développement durable.

Communauté urbaine Nice Côte d’Azur(Alpes-Maritimes)‘‘

Une vitrine française de la future cité du développement durable.

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p ContactJean-Luc PohuTél. : 02 43 60 72 72Courriel : [email protected]/

La Ferté-Bernard(Sarthe)

p ProjetAfin de renforcer le lien avec ses administrés, le maire a souhaité simplifier la communication externe. Par le passé, un agent d’accueil devait répondre et transférer des centaines d’appels par semaine au bon service, tout en assurant l’accueil du public. Plusieurs centaines d’appels se perdaient. La mise en place d’un guichet vocal, baptisé Marianne, conserve le principe du point d’entrée unique mais redistribue au-tomatiquement et sans perte tous les appels vers les différents services. Pour les Fertois, le projet n’entraîne ni changement de numéro de la mairie ni surcoût pour joindre les services.

p Mise en œuvreDans le cadre de ses engagements, le maire, élu en 2008, a souhaité une nouvelle organi-sation des accueils de la mairie. La solution @llo Mairie de France Télécom Orange, bap-tisée Marianne à La Ferté-Bernard, constitue un véritable accueil virtuel pour les appelants. Hébergé chez le prestataire, avec une hotline fonctionnant 24 heures sur 24, le guichet vocal, en service depuis janvier 2009, a été déployé en neuf semaines.

p EnjeuxLe guichet vocal unique a été choisi après un audit ayant démontré la perte de 1 000 appels téléphoniques par semaine sur le standard de la mairie. Cette solution facilite les liens avec les administrés, les appelants externes et internes, tout en améliorant les accueils physiques de la mairie et de chaque service municipal. La ges-tion des appels est simplifiée et fédère tous les services quelle que soit leur situation géogra-phique. Pour la commune, il s’agit de montrer une image moderne de proximité et d’efficacité puisque le bon interlocuteur est trouvé instan-tanément.

La mairie plus à l’écoute

p Bilan et perspectivesLe guichet virtuel a nécessité certains réglages, mais les acteurs de la mairie sont aujourd’hui satisfaits du service. Le succès du projet repose principalement sur l’implication de l’équipe mu-nicipale qui a construit, en amont, un cahier des charges précis en matière d’accueil et de communication. À noter que la refonte des accueils télépho-niques et physiques a été l’occasion d’ajouter un élévateur pour personnes à mobilité réduite et des portes automatisées pour rejoindre le nouvel accueil.

Avec Marianne, la gestion des appels sur @llo Mairie

automatiquement redistribués vers les différents services, est simplifiée. L’équipe municipale répond à ses engagements en améliorant le lien avec la population par un meilleur service, une meilleure écoute et une meilleure disponibilité.”

Jean-Carles Grelier, maire de La Ferté-Bernard,

conseiller régional des Pays de la Loire.

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p Contact Dominique RoncerayTél. : 02 72 77 21 10Courriel : [email protected]

Cholet(Maine-et-Loire)

p ProjetConsciente des excès de consommation d’eau dans l’arrosage des espaces verts (qui repré-sente la moitié de ce poste de dépenses des services municipaux), la direction Paysage et Cadre de vie de Cholet s’est engagée dans un chantier de gestion centralisée à distance via Internet. Les déplacements sur site pour pro-grammer l’arrosage ont été supprimés et les fuites ou anomalies sont immédiatement iden-tifiées. Grâce à cette modulation de l’arrosage en fonction des données transmises par une station météo, Cholet réalise un gain financier et conforte son engagement environnemental.

p Mise en œuvreLes interdictions d’arrosage lors de la cani-cule de 2003 et de la sécheresse de 2005 avaient déjà suscité une réflexion des services techniques de la ville. Les engagements de la municipalité pour participer à la préservation de la ressource en eau et positionner la ville en modèle de management environnemental ont fait le reste. Il était indispensable d’inter-venir pour diminuer la consommation des 547 hectares d’espaces verts (en commençant par les terrains de sport, les plus gros consomma-teurs). Le système est fondé sur la restitution à la plante et au sol des exactes quantités qu’ils ont transpirées et évaporées la veille.

p EnjeuxLe logiciel enregistre la valeur de l’évapotrans-piration et la teneur en eau du sol. Il commande via GPRS le temps d’arrosage des réseaux en-terrés, avec mise à jour des cycles, contrôle des réseaux et surveillance du programma-teur, en procédant automatiquement à l’arrêt de l’arrosage en cas de pluie. Le système (un investissement de 250 000 € amortis en huit ans) a fait l’objet d’une étude interne puis d’un appel d’offres et d’une installation sur quatre ans (2007-2010). Une demande d’aide euro-péenne est en cours.

D’eau juste ce qu’il faut

p Bilan et perspectivesGrâce à cette gestion différenciée, 31 hectares d’espaces verts sont arrosés au lieu de 507 précédemment. La ville a ainsi réalisé 25 % d’économies sur l’arrosage en 2009. L’équipe de maintenance est satisfaite, reconnaissant quelques difficultés pour calculer le besoin réel en eau pour les massifs de fleurs. Se félicitant de ce choix, la ville souhaite à terme équiper tous ses sites, d’autant que ce système peut accueillir un nombre illimité d’électrovannes.

La ville de Cholet applique scrupuleusement sa

démarche de développement durable dans tous les secteurs d’activité. Elle sait utiliser les technologies nouvelles dans une démarche de performance au service du territoire.”

Roselyne Durand,adjointe au maire de Cholet, déléguée

à l’aménagement du territoire

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p ProjetChaque véhicule de ramassage d’ordures mé-nagères et de tri sélectif de la Communauté de communes du bassin de vie de L’Île-Rousse (CCBVIR) a été équipé d’un dispositif de géo-localisation (boîtier GSM couplé à un GPS). La connaissance en temps réel du positionne-ment des différents véhicules rend plus réactif le pilotage de la flotte en calibrant l’intervention en fonction des besoins. De quoi optimiser la gestion de ce service, en particulier pendant les périodes estivales lorsque le nombre de ré-sidents quadruple.

Optimiser la collecte de trigrâce à la géolocalisation

La géolocalisation est un outil de gestion moderne et performant

qui a permis à la CCBVIR d’optimiser ses tournées de collecte des déchets et par là même de réaliser des économies substantielles.”

Hyacinthe Mattei, président de la CCBVIR p Contact

Hyacinthe MatteiTél. : 04 95 46 31 34Courriel : [email protected]://cc.bassin-ilerousse.fr

p EnjeuxL’optimisation de la collecte des déchets grâce à la géolocalisation (88 tonnes d’emballage, 226 tonnes de verre et 106 tonnes de journaux pa-pier récupérées en 2008) s’exprime à travers les avantages suivants. Sur le plan logistique, un gain de temps et de réactivité sur l’ensemble des process a été très vite constaté. La loca-lisation immédiate d’un véhicule grâce à de la cartographie améliore aussi la sécurité des personnels associés aux véhicules. D’éventuels problèmes de non-collecte sur certaines zones peuvent être résolus en temps réel. Enfin, des allers-retours coûteux en carburant sont égale-ment évités.

p Bilan et perspectivesUn bilan ne sera possible qu’après la saison estivale 2010, mais d’ores et déjà on peut constater que l’adaptation du fonctionnement des services répond au besoin d’une gestion délicate des flux de population en période es-tivale. Grâce à la géolocalisation, le fonction-nement des tournées de collecte de tri a été amélioré, avec la possibilité d’intervenir quasi-instantanément en cas de problème.

p Mise en œuvreLa phase de réflexion a commencé dès l’au-tomne 2009 par une étude du fonctionnement des usages en vigueur dans la collecte des dé-chets. Une contractualisation est intervenue en décembre 2009 avec une mise en service opé-rationnelle en février 2010. Les responsables des services techniques et administratifs de la Communauté de communes ont piloté cette offre, en collaboration avec leur interlocuteur au sein de France Télécom Orange. L’investisse-ment est de 31 € HT par véhicule et par mois, soit 2 600 € par an.

Communauté du bassin de vie de l’Île-Rousse(Haute Corse)

La géolocalisation de la flotte de collecte des ordures ménagères pour parer aux flux de population.

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Aujourd’hui, il existe des solutions performantes, clés en main, pour gérer et localiser les flottes de véhicules en collectivité : boîtiers communicants, antennes, logiciel de géolocalisation, application de gestion de la flotte et surtout GPS avec écran tactile amovible. Avec la fonction de géolocalisation de Fleet Performance, la solution proposée par France Télécom Orange, il est possible à tout moment et en temps réel de connaître la position et les déplacements d’un véhicule ou d’une flotte de véhicules, d’identifier ceux qui sont les plus proches d’un site, de gérer différentes alertes ou de définir des points d’intérêt sur une cartographie web. Et de disposer ainsi d’un aperçu immédiat et convivial de l’activité.

Une solution d’optimisation des services collectifs

La géolocalisation est un outil de gestion moderne et performant

qui a permis à la CCBVIR d’optimiser ses tournées de collecte des déchets et par là même de réaliser des économies substantielles.”

Hyacinthe Mattei, président de la Communauté du bassin

de vie de l’île Rousse (Haute-Corse)

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