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STRATÉGIES & PQR LE SCORE Natalie Rastoin parle avec l’accent p. 4 La newsletter de la Presse Quotidienne Régionale N° 9 Juillet 2005 Communiquer pour faire bouger les choses… Un des meilleurs scores observés en PQR 66 au premier semestre 2005. Annonceur : Total Dispositif PQR 66 : 3 pages quadri Période : 3, 10 et 12 mai 2005 Responsable Annonceur : Claudine Dubanc Maurtot Agence Conseil : CLM Responsable Agence Conseil : David Leclabart Agence Média : Vizeum Responsables Agence Média : Olivier Blum et Jean Christophe Lalevee Méthodologie des tests Impact 66 : Réalisés par IFOP depuis 1991 sur la base de 200 interviewés minimum, représentatifs nationalement, en face à face au domicile Définition du score d’impact : Score Vu ou Lu 72 % “Il s’agissait avant tout d’être utile et de faire coïncider projet d’entreprise et projet social.” A titre d’exemple, rappelons les combats menés pour l’accession à des biens et des services en situation de quasi-monopole, comme la parapharmacie (1984), les carburants (1985), ou encore l’accès à la culture avec le prix du livre (1981), les bijoux ou les voyages (1986 et 1987), la protection de l’environnement (1996)… autant de thèmes qui ont fait l’objet de prises de position fortes et d’actions concrètes dont on peut mesurer les effets. Comment se passe la programmation publicitaire en matière institutionnelle ? Vous “cherchez” le combat de demain ? Ph. S. : Nous sommes en permanence à l’écoute des évolutions de l’univers de la consommation. Nous suivons de près quelques grands thèmes émergents qui sont à la fois au cœur des préoccupations des Français et cohérents avec notre positionnement. Cette démarche d’anticipation nous permet de préparer nos prises de position et, souvent, d’être les initiateurs de véritables débats publics. Les “combats” E. Leclerc ne cessent de jalonner l’image de cette enseigne qui tient une place à part dans le paysage de la grande distribution. Explications sur une politique de communication qui continue de s’imposer en modèle du genre. Dossier: Les Français et la santé p. 3 Les Français consomment plus de médicaments que leurs voisins européens mais ont pourtant le sentiment d'avoir des dépenses raisonnées en matière de santé. Alors, hypocondriaques ou schizophrènes? Le point dans ce neuvième dossier “In Situ marketing”. suite en page 2… PQR 66 : le media des prises de parole citoyennes. Philippe Séligmann Responsable de la communication de l’enseigne E. Leclerc Au nom du consommateur, l’enseigne E. Leclerc prend des positions et lance des débats qui dépassent parfois le cadre attendu d’un discours de distributeur. Quels sont les fondements de cette position institutionnelle ? Philippe Séligmann : L’idée originelle d’Edouard Leclerc, c’était d’œuvrer pour rendre accessibles les produits de première nécessité, dans une période (1949) où les Français vivaient encore sous le régime de pénurie et de spéculation de l’après-guerre. Il s’agissait avant tout d’être utile et de faire coïncider projet d’entreprise et projet social. La participation aux débats de société qui caractérise la démarche de l’enseigne E.Leclerc et la différencie fortement des autres distributeurs se place dans cette perspective. Depuis sa création, les principaux événements qui ont marqué son évolution correspondent à des prises de position souvent innovantes qu’elle a su traduire dans les faits. C’est là toute la force et la crédibilité de son discours dit “institutionnel” que de lier systématiquement la parole à l’acte. Australie 2005

Newsletter Impact n°9

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Page 1: Newsletter Impact n°9

STRATÉGIES & PQRLE SCORE

Natalie Rastoin parle avec l’accent p. 4

La newsletter de la Presse Quotidienne Régionale N° 9Juillet 2005

Communiquer pour faire bouger les choses…

Un des meilleurs scoresobservés en PQR 66

au premier semestre 2005.

■ Annonceur : Total

■ Dispositif PQR 66 :3 pages quadri

■ Période :3, 10 et 12 mai 2005

■ Responsable Annonceur :Claudine Dubanc Maurtot

■ Agence Conseil : CLM

■ Responsable AgenceConseil :David Leclabart

■ Agence Média :Vizeum

■ Responsables Agence Média :Olivier Blum et JeanChristophe Lalevee

Méthodologie des tests Impact 66 :

Réalisés par IFOP depuis 1991 sur la base de

200 interviewés minimum, représentatifs

nationalement, en face à face au domicile

Définition du score d’impact :

Score Vu ou Lu

72%

“Il s’agissait avanttout d’être utile etde faire coïnciderprojet d’entrepriseet projet social.”

A titre d’exemple, rappelons lescombats menés pour l’accession àdes biens et des services en situationde quasi-monopole, comme laparapharmacie (1984), les carburants(1985), ou encore l’accès à la cultureavec le prix du livre (1981), les bijouxou les voyages (1986 et 1987), laprotection de l’environnement(1996)… autant de thèmes qui ontfait l’objet de prises de position forteset d’actions concrètes dont on peutmesurer les effets.

Comment se passe laprogrammationpublicitaire en matièreinstitutionnelle ? Vous“cherchez” le combatde demain ? Ph. S. : Nous sommes en permanenceà l’écoute des évolutions de l’universde la consommation. Nous suivons deprès quelques grands thèmesémergents qui sont à la fois au cœurdes préoccupations des Français etcohérents avec notre positionnement.Cette démarche d’anticipation nouspermet de préparer nos prises deposition et, souvent, d’être lesinitiateurs de véritables débatspublics.

Les “combats” E. Leclerc ne cessent de jalonner l’image de cette enseigne qui tient une place à part dans le paysage de la grande distribution.

Explications sur une politique de communication qui continue de s’imposer en modèle du genre.

Dossier: Les Français et la santé p. 3Les Français consomment plus de médicaments que leurs voisins européens mais ontpourtant le sentiment d'avoir des dépenses raisonnées en matière de santé. Alors,hypocondriaques ou schizophrènes ? Le point dans ce neuvième dossier “In Situ marketing”.

�suite en page 2…

PQR 66 : le media des prises de parole citoyennes.

Philippe Séligmann Responsable de lacommunication de l’enseigneE. Leclerc

Au nom duconsommateur,l’enseigne E. Leclercprend des positions et lance des débats quidépassent parfois lecadre attendu d’undiscours de distributeur.Quels sont lesfondements de cetteposition institutionnelle ?Philippe Séligmann : L’idée originelled’Edouard Leclerc, c’était d’œuvrerpour rendre accessibles les produits depremière nécessité, dans une période(1949) où les Français vivaient encoresous le régime de pénurie et despéculation de l’après-guerre. Il s’agissait avant tout d’être utile et de faire coïncider projet d’entreprise et projet social. La participation

aux débats de société qui caractérise ladémarche de l’enseigne E. Leclerc et ladifférencie fortement des autresdistributeurs se place dans cetteperspective.

Depuis sa création, les principauxévénements qui ont marqué son

évolution correspondent à des prisesde position souvent innovantesqu’elle a su traduire dans les faits.

C’est là toute la force et la crédibilitéde son discours dit “institutionnel”que de lier systématiquement laparole à l’acte.

Australie 2005

Page 2: Newsletter Impact n°9

Les campagnes publicitaires ne jouentalors que le rôle de détonateurs quirendent célèbres nos positions.

La campagne dénonçant laLoi Galland semble un bonexemple de la démarche.Que pouvez-vous nous endire ? Ph. S. : A l’opposé d’un “coup publicitaire”,cette prise de position s’inscriteffectivement en droite ligne de notredémarche.

Dès 1997, Michel-Edouard Leclerc adénoncé les effets pervers de cette loi surle niveau des prix des grandes marques.

Les campagnes de communication qui sesont succédé sur ce thème ont permisd’alerter et de sensibiliser l’opinion publique sur l’impactde cette augmentation des prix sur le pouvoir d’achat. Acette occasion, nous avons proposé un nouveau mode decalcul du pouvoir d’achat de l’INSEE : “le pouvoir d’achateffectif du consommateur”, qui donne une image plusjuste de la réalité économique que vivent lesconsommateurs.

L’enseigne est tout à fait dans son rôle : dénoncer desmesures contraires à l’intérêt des consommateurs etproposer des solutions concrètes pour faire baisser les prixet défendre le pouvoir d’achat.

Photo, dessin au trait, noir & blanc,quadri… rien ne ressemble moins àune annonce E. Leclerc qu’uneannonce E.Leclerc. Pourquoi ? ! Ph. S. : La question de la cohérence du discours se pose enparticulier dans la gestion simultanée de plusieurs niveauxde communication. Institutionnel et promotionnel parexemple. La communication promotionnelle met en avantdes produits banalisés dont le seul élément différenciateurest bien souvent le prix. La forme joue alors un rôleimportant pour clarifier et distinguer l’offre de celle de la

concurrence. Il est donc important de créerdes codes visuels qui facilitent l’émergenceet la reconnaissance des offres de l’enseigne.

“Pour la communication institutionnelle, le fondprime sur la forme, et les codes sont au service de l’idée et du point de vue de l’enseigne, et non l’inverse.”

Quant à nos campagnes “institutionnelles -combat”, la création est là pour défendreune idée : la seule chose qui nous importe,c’est qu’elle sache la faire comprendre etpartager, en respectant le ton quicaractérise nos prises de parole. Nos troisdernières campagnes sur le pouvoir d’achatn’ont aucun point commun en termes dedirection artistique. Pourtant, les post-testsont montré un très bon niveau d’attributionet une très faible confusion avec desenseignes concurrentes : le public a reconnudans ces prises de position des campagnesE. Leclerc, en particulier la dernière quireprenait les codes de mai 68. (Impact Vu-Lu : 71 % ; Attribution : 52 % ; Agrément :57 %. Source IFOP).

�…suite de la page 1

STRATÉGIES & PQR

VERBATEAM

C’est la cohérence dans la durée des différents points devue exprimés qui contribue à la lisibilité dupositionnement de l’enseigne.

Quelle est votre appréhension dumédiaplanning ?Quelle place pourle PQR 66 enparticulier ? Ph. S. : Nos campagnestraitent de thèmes d’actualitéqui concernent l’ensemblede la population. Pour lesvaloriser, nous recherchonsdes contextes qui soientproches du quotidien, quipermettent de donner uncaractère événementiel à lacampagne et une puissancevraiment nationale. C’estpourquoi la presse quoti-dienne est très souventutilisée. De plus elle joueun rôle de relais éditorialprécieux. Enfin, pour menerà bien un combat, rien detel qu’un média qui toucheet réunit d’un bloc toutesnos cibles, sur fondd’actualité, de quotidiennetéet d’implication.

Propos recueillis par VERBAHUIT. Emmanuel de Chevigny ([email protected])

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ça bouge… ça bouge… ça bouge… ça bouge… ça bouge… ■ Le Bien Public lance un hebdomadaire économique en Côte d’Or “Eco Plus 21” L’Echo Républicain (Chartres) passe au tout couleur et augmente sa pagination de 8 pages chaque jour ■ Le Républicain Lorrain lance “Tout1nfo” hebdomadaire d’information gratuit, tiré d’un site de blogs. En un mois, 30 000 visiteurs uniques ont été enregistrés ■ Après les suppléments TV et Féminins, les quotidiens régionaux, à commencer par Sud-Ouest, Ouest France et LRépublicain ■ Ouest France a sorti un hors série “l’Odyssée des temps modernes”, accompagné d’un DVD pour fêter le centenaire de Jules Verne ■ Les DNA lancent “Guide Lecteurs DNA“Retour à Alger” consacré au voyage d’une quarantaine de rapatriés retournés en Algérie pour la première fois depuis 1962 ■ Le Maine Libre a publié un magazine bilingue français/an

VERBATIM

L’enseigne E. Leclerc dit cequ’elle fait et fait ce qu’elle dit.

Vincent Leclabart Président d’Australie

« E. Leclerc est la seuleenseigne de distribution quiconsacre - tous les ans et depuislongtemps - une part conséquentede son budget sur le volet del’institutionnel.»«Il y a une spécificité culturellequi consiste à concevoir lapublicité comme instrument auservice des combats. On utilisecette technique pub comme unmoyen parmi d’autres, avec unegrande liberté.»« On a affaire à des inter-locuteurs décisionnaires, quiinterviennent dès la conception.

Avec un telannonceur qui saitoù il va, l’agencene peut que mieux faire sontravail…»« On est àl’opposé d’unecommun i ca t i ond’establishment. Ils’agit de dire leschoses, de ne pasles interpréter nide les intellec-tualiser, de ne pasfinasser… On nes’enferme pas dansun modèle, il y aabsence totale depréjugés.»« Cette libertécréative se doubled’une vraie exi-gence: nous sommesamenés à aller loinen création, à nous

montrer à la hauteur des com-bats !»« Il n’y a pas de combat sanspédagogie et information : la PQRest un média légitimementsollicité.»« Les positions défendues nesont pas corporatistes. Par lapresse quotidienne, Michel EdouardLeclerc défend les positionsauxquelles il croit, et il veille, audelà de la communication, auxeffets concrets sur la société. Lacampagne Loi Galland en estl’illustration : tout est organisé etdéveloppé pour que les chosesbougent dans les faits.»« Partout en France, la PQR acette richesse unique de rassem-bler l’ensemble des publics visés :acteurs comme bénéficiaires descombats du Mouvement Leclercpour la société.»

Mémoire de combatsPrincipaux combats menés par

l’enseigne depuis 1981

1981 Première grande action contre les monopoles. La culture (campagnes 1986, 1987). Opposition à la loi Lang.« Certes, la culture n’est pas un produit comme les autres, maiselle a un prix pour le lecteur… »

1984 La parapharmacie (campagnes 1986, 1987, 1988,1989) : contre les produits faussement assimilés à desmédicaments… En 1988, la justice donne raison à E. Leclerc : leconsommateur accède à la parapharmacie en dehors du seulcircuit des pharmacies.

1985 L’essence (campagnes 1986, 1988, 1989, 1994).« vendez en dessous du prix officiel » : dénonciation dusystème du prix de l’essence, soumis à une marge élevée etobligatoire… Après 437 procès, la Cour de Justice Européennedonne raison à E. Leclerc en 1985 dans son combat pour lalibéralisation des prix.

1986 L’or (campagnes 1987, 1989, 1990, 1992). Dès 1984,Édouard Leclerc exprimait son désir de se lancer dans lecombat de l’or à prix Leclerc. Trois ans plus tard, le MouvementE. Leclerc démocratise la parure… sans la désacraliser.

1995 L’environnement. La suppression des sacs de caisse(campagnes 1995, 1996, 2001, 2002, 2003, 2004). Une étudede l’IFREMER affirme en 1995 que , sur les 15 milliards de sacsjetables distribués chaque année, près de 120 millions seretrouvent sur le littoral français… En 1995, l’enseigne distribueplus d’un milliard de sacs de caisse jetables. En 1996, elle lanceles sacs consignés, plus grands, solides et réutilisables. En 8ans : 34 000 tonnes d’économie de plastique ; 20 fois moins desacs distribués.

1997 Le pouvoir d’achat et la loi Galland (campagnes2003, 2004 et 2005). Refus des prix imposés par lesfournisseurs, procès contre les refus de vente, combat contre laloi Galland et le développement des marges arrières.

Anne DuchalaisDirecteur délégué. OMD Rouge

« Le rôle des médias est de traduirecette réalité d’un acteur économique etsocial partie prenante dans la vie desgens.»«Dans l’univers de la grandedistribution, E. Leclerc a été précurseursur le niveau institutionnel et image desa communication.»« La politique médias varie ets’adapte au différents types decommunication du Mouvement :l’institutionnel ; la promotion ; laMarque Repère ; Le Manège à Bijoux…Pour cela, on est ouverts à tous lesmédias, y compris le cinéma. »« Il existe toujours un sens entre lescampagnes combats E. Leclerc et lescommunications produit. La présenceen PQR 66 dans les deux cas permet desouligner cette logique pour leslecteurs. »« L’ensemble des 500 adhérents quifont le Mouvement E. Leclerc sontémetteurs des campagnes combats.Rappelons ici que le PQR 66 est lu par75 % des acteurs de la GrandeDistribution… »« L’éditorial PQR est indissociable dela vie politique, sociale et associativeen région. Or, il y a bien sûr unedimension relations presse, lobbying, larecherche d’un effet démultiplicateur etde halo dans ces campagnes E.Leclerc… »

Australie 2004

Alice. 1997

CLM / BBDO 1987

Page 3: Newsletter Impact n°9

IN SITU MARKETING

Champions du monde ! Les Français sont champions du monde deconsommation d’antibiotiques… Championségalement pour le taux de résistance à cesmédicaments. À qui la faute? Selon les médecins,la pression viendrait de la famille, excessivementinquiète et demandeuse de pilules en tout genre.De leur côté, les parents incriminent la crèche,qui exigerait une ordonnance avant de réintégrerl’enfant. Quant à la crèche, elle invoque, elle, lanécessité d’éviter que les tout petits secontaminent les uns les autres. Résultat : 80millions de traitements prescrits chaque annéeet, en dix ans, une consommation multipliée pardeux chez les enfants. Au point que, à eux seuls,les moins de 6 ans représentent un quart de laconsommation totale d’antibiotiques en France !Dans la majorité des cas, ces traitements sontparfaitement inutiles, puisque la plupart desrhumes et autres maux de gorge sont d’originevirale et que les antibiotiques combattent lesmicrobes, pas les virus…

Les pilules du bonheur

Autre phénomène, la France arrive justederrière les Etats-Unis pour la consommation depsychotropes et compte quatre fois plus deboîtes remboursées par la sécurité sociale quechez nos voisins européens. À partir des années80, les pilules du bonheur (Deroxat, Zoloft,Prozac…) ont rencontré un succès retentissant,venant gonfler une consommation déjà forte depsychotropes, et notamment des hypnotiques(Stilnox, Temesta…). Les femmes et (surtout)les personnes âgées sont les personnes quiconsomment le plus de ces psychotropes,sachant que chez les personnes âgées, 20 à30 % des chutes et 10 % des hospitalisationsseraient dues à ces médicaments. Les troisquarts des victimes de la canicule d’Août 2003

avaient pris un psychotrope au cours du moisprécédant leur décès… De fait, les psychotropessont aujourd’hui la deuxième classe demédicaments achetés en France (en millionsd’unités) derrière la classe des antalgiques.

Une fièvre hexagonaleIl n’est pas étonnant que les Français, quiconsomment trois fois plus de médicamentsque les Allemands et les Britanniques,dépensent des fortunes en pilules et potions

n’ayant pas d’effet sensible. La France a en effetinventé une série de maladies qui n’existent pasailleurs. Les symptômes de la crise de foie sontdiagnostiqués en dehors de l’Hexagone commeceux de la migraine ou des excès de table.Toutes les pharmacies françaises offrentcependant un large éventail de remèdes auxnoms exotiques censés calmer le foie surmenédes Français. De même, tous les enfants françaisen bas âge souffrent l’hiver de bronchiolite, unesorte de bronchite du nourrisson qui laisseraitde terribles séquelles et qui correspondrait enAngleterre à une infection des voies respiratoires.Ainsi, une spécialité, la kinésithérapierespiratoire, s’est développée en France pourtraiter cette maladie. Les Français sontégalement convaincus des effets bénéfiques dela thalassothérapie. Sans voir la moindre preuvede son efficacité, les médecins prescrivent lathalassothérapie pour l’arthrite, l’asthme, l’acnéet même la stérilité. Enfin, la prescription depsychotropes ne s’accompagne que troprarement d’une psychothérapie de soutien, d’oùce paradoxe qu’on peut en effet continuer à êtreà la fois le pays qui absorbe le plus depsychotropes (10% de la population…) et celuioù la dépression est mal soignée.

“Tout ce qui est gratuit finitpar être gaspillé”C’est ainsi que s’exprimait l’ancien ministre de laSanté, Jean-François Mattéi, porteur de ladernière réforme de l’assurance-maladie.Confirmation est donnée par une étudeconduite en juillet 2003 par le Credoc pour lecompte de l’INC et l’assurance-maladie : 51 %des Français sont incapables d’estimer lemontant de leurs propres dépenses de santé etceux qui s’y risquent sous-estiment trèsnettement la réalité : le chiffre moyen avancéest de 50 € par mois à rapprocher des 150 €

mensuels calculés par la Caisse Nationaled’Assurance Maladie (CNAM). Autre fait, selonle Parisien, 40 à 50 % des médicamentsprescrits aux personnes âgées dorment dans lesarmoires à pharmacie… sachant que 16 % deces Français les plus âgés consomment 39 % desmédicaments pour une dépense annuellemoyenne de 850 €…

Le gaspillage, c’est les autres!Autre paradoxe dans l’attitude des Français à

l’égard de notre système de santé, selon lebaromètre Santé de l’IFOP, le souci d’équilibrefinancier du système de santé progresse chezles Français : pour 51 % en 2004 (vs. 36 % en2003), “retrouver un équilibre dans lescomptes” est une priorité. Mais ce souci reposesur une connaissance superficielle des enjeuxde maîtrise des dépenses de santé : 44 % desFrançais pensent que les médicamentsconstituent le premier poste de dépense (alorsqu’ils ne représentent en réalité que 15 % desdépenses). Seulement 32 % des Français citentles frais hospitaliers comme premier poste dedépenses, alors qu’ils représentent 52 % desdépenses…

L’appel à la responsabilité de chacun est donclancé, mais le chemin est encore long : selonune étude réalisée par TNS Sofres en mai 2004,86 % des personnes interrogées estiment queles Français consomment trop de médicamentsmais 17 % seulement considèrent quepersonnellement, ils consomment trop demédicaments ! Autrement dit, les gaspillages,ce n’est pas moi, c’est l’autre.

Encore un effort… de communicationLes trois dernières années présententnéanmoins les signes encourageants d’un

changement de mentalité des assurés sociaux comme des professionnels de santé. Premiertemps : l’assurance-maladie lance une campagnesur le thème “les antibiotiques, c’est pasautomatique”. Et ça marche : les Français nesont plus “que” 24 % à penser qu’ils sontefficaces pour soigner les angines, contre 42 %auparavant. Deuxième temps, on multiplietables rondes et entretiens avec médecins etresponsables de crèches. Avec succès là encore,puisque 60 % des praticiens disent que leurattitude a évolué. En témoigne le succès desmédicaments génériques, dont la consommationa pratiquement doublé en 3 ans. En effet, la partde marché (en nombre de boîtes) de la version

générique d’un médicament atteint enmoyenne 60 % contre 35 % au début de l’année2002, soit une économie de 380 millions d’eurosen 2004 dans les comptes de la Caisse Nationaled’Assurance Maladie (CNAM). Enfin, troisièmetemps, on met à disposition des pédiatres et desgénéralistes des tests de détection rapide (àpartir d’un prélèvement dans la gorge dupatient) qui permettent, en quelques minutes,de vérifier si l’angine est d’origine virale ou non.Et donc, de proposer un traitement adapté.Résultat : une baisse nette de 16 % de laconsommation d’antibiotiques entre 2002 et2004. Preuve que les comportements peuventchanger si l’on s’en donne les moyens.

3

’une trentaine de pages s’adressant aux décideurs ■ Le Parisien suit en septembre prochain avec un supplément économique (36 pages quadri) distribué chaque lundi avec le quotidien ■ 50 000 exemplaires sur Metz, accessible sur internet et sur téléphone mobile ■ La République du Centre (Orléans) lance son site web éditorial “larep.com” agrémenté d’un city guide ets DNA lancent “Tout réussir” un magazine mensuel disponible en kiosque, consacré à la maison, au bricolage et au jardinage. Ce même magazine est distribué comme supplément dans l’Est une nouvelle page proposée chaque mois pour annnoncer à ses lecteurs alsaciens les grands événements régionaux du mois à venir ■ Nice Matin a publié un supplément de 12 pageslais à l’occasion des 24h du Mans, dont le quart du public (50 000 personnes) est anglais ■ La Voix du Nord et Nord Eclair préparent leur passage au format tabloïd pour début 2006.

Les enjeux du QuotidienDepuis le début de l’année et à un rythme bimestriel, la PQR réalise un sondage d’opinion dans le corps de sa mesure d’audience (TNS Sofres) auprès de 4 000 personnes, représentatives de la population des 15 ans et plus. Sur la période mars-avril, les Français ont été consultés sur leur rapport à la santé et à la mesure du médecin traitant. On trouve dans ce sondage confirmation du sentiment que les Français ont une consommation personnelle de médicaments raisonnable. On y apprend également que quatre Français sur dix déclarent avoir déjà pris de leur propre initiative un médicament normalement sur prescription… Enfin, huit Français sur dix se déclarent prêts à respecter la réforme de l’assurance maladie puisqu’ils anticipent de recourir systématiquement au médecin traitant avant de consulter un autre médecin.

Résultats disponibles au SPQR ([email protected]).

Les Français et la santé

Le mal Français : hypocondrie ou schizophrénie ?

Les dépenses de santé croissent, en France, à un rythme deux ou trois fois supérieur à la richesse nationale, et portent le déficit del’assurance-maladie au niveau abyssal de 11 milliards d’euros en 2004. Pourtant, les Français, quand on les interroge sur leurs

pratiques personnelles, déclarent avoir une consommation raisonnée de médicaments… un comportement schizophrène?

TOP 10 des médicaments les plus remboursés (M€) et les plus achetés (unités)

Millions Millionsd'euros de boîtes

MOPRAL Anti-ulcéreux 392 DOLIPRANE Antalgique 62,1

TAHOR Anti-choléstérol 298 EFFERALGAN Antalgique 42,8

PLAVIX Cardiovasculaire 257 DAFALGAN Antalgique 29,4

SERETIDE Anti-asthmatique 231 DI ANTALVIC Antalgique 15,3

ELISOR Anti-choléstérol 192 STILNOX Psychotrope 14,8

ZOCOR Anti-choléstérol 174 PROPOFAN Antalgique 14,4

VASTEN Anti-choléstérol 151 LEVOTHYROX Hormone thyroïdienne 14,0

DEROXAT Psychotrope 147 KARDEGIC Cardiovasculaire 13,4

DOLIPRANE Antalgique 124 SPASFON Anti-spasmodique 12,9

Les dépenses de l’Assurance maladie

Hôpitaux, cliniques publiques et privées : 51,5 %

Autres dépenses (examens, transports, etc.) : 6,9 %

Indemnités journalières de maladie : 7,4 %

Médicaments : 15,2 %

Honoraires médicaux (y compris infirmiers) : 18,3 %

Page 4: Newsletter Impact n°9

MÉMO SERVICES MA PQR À MOI

Services & ÉtudesPQR

Mesures d’audience et média marchés

• “SPQR/EUROPQN” 2004 (Ipsos).L’audience du PQR 66

• “SPQR-Cumul 3 ans” 2002/2003/2004. Tous les chiffres d’audienceet les cartographies associées de52 titres et 24 groupes de PQR

Audience Décideurs

• La France des Cadres Actifs 2005(Ipsos)

• Les Décideurs de la GrandeDistribution (Ipsos)

• Les Décideurs des CollectivitésTerritoriales (Ipsos)

Mesures de l’efficacité

• Suivi Impact 66 : base dedonnées compilant plus de250 000 interviews et 2 500post-tests d’impact sur les treizedernières années (IFOP). Baseenrichie chaque année d’unecentaine de tests d’impact (IREP2003 : la Persistance Mémorielle).

• PQR-PRO : post-tests SOFRES sur lacible des décideurs, via laméthode CAWI. Plus de 40 testsréaisés depuis 2003. Réservé auxannonceurs B2B (IREP 2004).

• PQR-SCAN : post-tests et pré-testsd’efficacité sur les ventes réaliséssur les marchés tests d’Angers etLe Mans - Marketing Scan (GFK).Réservé aux annonceurs GrandeConso.

• PQR-TRACK : tests dédiés au suivides campagnes lourdes etconcentrées en PQR (IFOP).

Études Quali

• Proximités : Sociovision. Lesnouveaux vécus de la proximité(IREP 2001).

• La communication textuelle enPQR/texte et conviction-SORGEM(IREP 2000).

www.pqr.org

Toutes les infos sur les Titres, lesétudes, les standards d’impact, lestarifs et les contacts commerciaux...Accès libre.

Contactez directement votrerégie :

• Com>Quotidiens 01 55 38 21 00

• Quotidiens Associés 01 56 52 24 44

Natalie RastoinDirecteur Général d’Ogilvy

« Ma PQR à moi ? … Ce sigle “PQR” est bien pari-sien ! Chez nous, entre Marseille et Cassis, on dit “lejournal”, et c’est La Provence.

C’est une situation beaucoup plus simple que lorsquej’étais petite : entre la Marseillaise, communiste, leMéridional, à droite, et le Provençal, à gauche, il fal-lait vraiment se faire préciser le titre ! Et puis, à magrande surprise, Méridional et Provençal ont fusionné.Et c’est désormais sous le toit de La Provence quecohabitent les commentaires opposés sur le mêmeévénement marseillais …

Donc, c’est Le Journal. Et comme on se lève tôt dansle sud, on a le temps d’aller au café, de le lire et sur-tout de le discuter entre voisins de comptoir.

Ils font plus que le parcourir, ils le “dépiautent”

Et souvent la discussion porte sur tout parce que lesgens font plus que parcourir les titres. Ils le…”dépiautent” : tout y passe, le carnet, les appels d’of-fres, les nouvelles des communes, le changementd’horaires de cars… Et bien sûr, les nouvelles del’OM. L’OM des coups de chaud, des clubs de suppor-ters ; l’OM dont on a l’emploi du temps jour après

jour, parce que c’est la fierté de toute la ville, dubourgeois au pêcheur.

En fait, la Provence reflète la croyance du Provençald’être différent du reste de la France. Parce qu’il faitbeau quand il fait mauvais ailleurs, parce qu’on voit lamer quand tant de gens ne la voient pas, parce quenotre héritage grec et méditerranéen de 3000 ansnous paraît souvent plus important que ce que nousavons partagé avec les Francs plus récemment. Commeje le suppose, dans d’autres régions de France, certainsaiment leur PQR parce qu’elle reflète aussi leur diffé-rence régionale – leurs racines et leurs enjeux.

Fidélité provençale et ouvertureau monde…

Mais se sentir différent, est-ce suffisant ? Puisse monjournal accompagner la montée en puissance poli-tique de la Région. Puisse-t-il relayer voire suscitertoutes les initiatives nécessaires à son dynamismeéconomique. Puisse-t-il intégrer harmonieusementles nouvelles du monde, de la France et de la région– pour que nous n’ayons pas à choisir entre notrefidélité provençale et l’ouverture au monde.

Puisse-t-il continuer son évolution vers un groupemultimédias, avoir les plus beaux suppléments, avoirle meilleur portail d’informations régionales surInternet…

Bref, vivo Prouvenço ! »

STABILODATES

Du 1er au 27 juillet 2005 ➩ 18ème Estivales de Perpignan.

1, 2 et 3 juillet 2005 ➩ 16ème édition desEurockéennes de Belfort.

Du 2 au 7 juillet 2005 ➩ 44ème édition du “Mondial LaMarseillaise à Pétanque” àMarseille.

Du 2 au 24 juillet 2005 ➩ 102ème édition du Tour deFrance.

Du 12 au 17 juillet 2005 ➩ 21ème édition des Francofoliesde la Rochelle.

Du 13 au 14 juillet 2005 ➩ Fêtes Médiévales du GrandFauconnier à Cordes sur Ciel (Tarn).

Du 16 juillet au 14 août 2005 ➩ Festival de la Vallée desGorges du Tarn.

19 juillet 2005 ➩ 4ème édition du FestivalInternational d’ArtPyrotechnique à Saint-Palais-sur-Mer (Charente Maritime).

Du 22 au 24 juillet 2005 ➩ Festival des Vieilles Charruesà Carhaix.

Du 24 au 26 juillet 2005 ➩ Premières Européennes dugoût à Aurillac.

3 dernières semaines dejuillet ➩ 59ème édition du Festivald’Avignon.

Du 3 au 7 août 2005 ➩ Les Fêtes de Bayonne.

Du 5 au 14 août 2005 ➩ 35ème édition du FestivalInterceltique de Lorient.

Du 11 au 16 août 2005 ➩ Feria de Dax.

Du 12 au 14 août 2005 ➩ 19ème édition de la Route duRock à Saint Malo.

Du 27 août au 11 septembre2005 ➩ 17ème Festival International duphotojournalisme “Visa pourl’image” à Perpignan.

Du 29 août au 4 septembre2005 ➩ 58ème Fêtes de la Vigne etFolkloriades Internationales deDijon.

Du 2 au 11 septembre 2005 ➩ 31ème édition du Festival duFilm américain de Deauville.

Du 2 au 12 septembre 2005 ➩ Foire Européenne de Strasbourg.

Du 9 au 11 septembre 2005 ➩ 11ème édition du Festival Torosy Salsa : mariage de la fiestataurine et de le musique latine.

Du 12 septembre au 31décembre 2005 ➩ 8ème Biennale d’ArtContemporain à Lyon.

➩ Durant tout l’été, etjusqu’au 17 septembre, laCathédrale de Rouen serailluminée chaque soir decouleurs inspirées de la célèbresérie de tableaux de ClaudeMonet. ../..

On ne dit pas la PQR, on dit “le journal”

Pour tout contact avec laRédaction d’IMPACT PQR :

01 40 73 85 [email protected]

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Et s’il y avait d’intelligentesoccasions de communiquer ?Quelques rendez-vous…

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