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ARCANES CILESTES QUI liOMT DANS L'ÊCRITURE SAINTE OU LA PAROLE DU SEIGNEUR DÉVOILÉS: Id Geux qui "0"& .hualll la Genèlle, AVIC LES MERVEILLES Illl ONT iTR VUES DANS LE MONDK DKS ESPRITS ET DANS LE CIEL DE S ANGKS OUVRAGE D'EMMANUEL SWEDENBORG EN LATIN DB 4749 A 4756. ,.MDUIT PAR J. r. E. 102 BOYS DES Gll'AYS. TOME HUITIÈME. GENÈSE. CHAPITRES XXXVI -- XL , N'" 6-695 à 5190. SAINT-AMAND (CUER). A la librairie de LA NOUVELLE JÉRUSALEM, chez PORTE, libraire. PARIS. Cl 1 1f1. 1II1NOT, rue Guénégaud, 7. ,lez 1 TREUTTEL cl WURTZ, libraires, ruc tle Lille. 47' 1855.

Em-Swedenborg-Arcanes-Celestes-TomeHuitieme-Genese-XXXVI-XL-Numeros-4635-5190-LeBoysDesGuays-1853

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Tome 8... ... ...

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  • 1. ARCANES CILESTES QUI liOMT DANSL'CRITURE SAINTE OU LA PAROLE DU SEIGNEUR DVOILS: Id Geux qui "0"& .hualll la Genlle,AVICLES MERVEILLES Illl ONT iTR VUES DANS LE MONDK DKS ESPRITS ET DANS LE CIEL DE S ANGKSOUVRAGED'EMMANUEL SWEDENBORG PUBLI~ EN LATIN DB 4749A 4756.,.MDUIT PAR J. r.E. 102 BOYS DES Gll'AYS. TOME HUITIME. GENSE.CHAPITRES XXXVI -- XL , N'" 6-695 5190. SAINT-AMAND(CUER).Ala librairie de LA NOUVELLE JRUSALEM, chez PORTE, libraire.PARIS. Cl1 1f1. 1II1NOT, rue Gungaud, 7. ,lez 1 TREUTTEL cl WURTZ, libraires, ruc tle Lille. 47' 1855.

2. rTJ S (3 "7 ...; r.tl q...l0 S '"ri' ..... ,..0 l-l': ::e'" a r;:...'""" '-'" ;;,;; c.: 635 5190.SAINT-AMAND (CHER).A.Ja librairie de LA NOUVELLE JRUSALEM, chezPORTE, libraire. PARIS. "1(nI. ~1Il'iOT, rue Gungaud. ... ez < 1 TREUTTEL cl WURTZ, 1Jbnurcs, ruc e Lille, 17'1853. 4. AIAl'TIllEU, VI. 33.Cherchez premirement le royaume de Dieu et sajuslice, et toutes chosesvous seronl donnes par surcrolt. 5. LIVRE DE I~i GENSE.CHAPITRE TRENTE-SIXIME. ~635. Commc, dans (lC qui a t plac cn tte des Chapitres de la Gense, il a t expliqu jusqu'ici ce qu le Seigneur avait pr dit dans ~latthieu, Cllap. ~XIV, sur le Dernier temps de l'glise; et que dans le mme vangliste ces prdictions sont continues dans le Chap. XXV, il m'est aussi permis de les ex.pliquer dans leur ordre quant au sens interne; les voici dans le sens de la lettre; Alors semblable deviendra le Royaume des cieux dix vierges, ICqui, prenant leurs lampes sortirent la renc. TRENTE-SIXIMf~. ~ pourquoi les mmes choses sont dites d'elles en ces termes: Elles vinrent aussi en disant; Seigneur! Seigneur, oiJvre-nous! mais Lui, rpondant, dit : En vrit, je vous dis: Je ne vous connais point. Or, pendant qu'elles (en) allaient aclzeter, le Fianc v'int, signifie l'application faite contre-temps. Et celles qui taient ln'tes entrrent avec Lui aux noces, signifie que ceux qui taient dans le bien et pal' suite dans le Vl'ai furent reus dans ie ciel; le Ciel est assimil des noces d'aprs le mariage cleste, qui est le mal'iage du bien ct du vrai, et le Seigneur est assimil . un Fi'ctnc, parce qu'alors ils sont conjoints Lui, c'est de l que l'glise est appele la Fianc0. Et la pOlte fut ferme, signifie que les autres ne peuvent point entrer. Mais ensu;te viennent aus. les autres vierges, disant: Seigneu,'! Seigneur! ouvre-nous, signifie qu'ils veulent entrer d'aprs la foi seule sans la charit, et d'aprs les uvres dans lesquelles, il Y a, non pas la vie du Seigneur, mais la vie de soi-mme. Mais Lui, rpondant, dit: En vl'it,je vous dis: Je ne vous connais point, signifie le rejet; danslesens in terne, ne point tre connu, c'est ne point tre dans quelque charit l'gard du prochain, et ne point tre par la charit dans la con jonction avec le Seigneur; ceux qui ne sont pas dans la conjonc tion sont dits ne pas tre connus. Veillez donc, lJarce que vous 'Ile savez ni Le jour ni l' heure o Le Fils de l'homme doit venir, signifiel'tude de la vie selon les prceptes de la foi, ce qui est veiller; letemps de l'acceptation, qui est inconnu ['homme, et l'lltat, sontsignifis par vous ne savez ni le jour ni l'heure olt le Fils de l'homme doit venir", Celui qui est dans le bien, c'est--dire, quifait selon les prceptes, est appel prudent, mais celui qui.est dansles connaissances du vrai et nc faiL p:lS, est appel insens, le Seigneur le dit mme 'ailleurs dans llallhieu : (; Quiconque' entendu mes paroles et les fait, je Je complrerai 11 un homme lJl'udellt; et quiconque entend mes paroles, mais ne les fait pas, sera conl . par un homme insens. - VU, 24-,26.CHAPfTHExxxvt.,. Et celles~ci,les Nativits rl'l::saii; IlIi, 1;:(10111. 10. {j , ARCANES CLESTES.2, Esa pril ses femmes d'entre les filles de Canaan, Adah tille d'lon Chitlen, et Oholibamah fille d'Anah, fille de Sibon Chie ven. ,3. Et Basemath fille de Jischmal, sur de Nbajolh.4. Et enfanta Adah sa liphaz, et Basemalh enfanta RueL5. Et Oholibarnah enfanta Jusch, et Jalam, et Korach i eeux l fils cl'sa, qui lui naquirent dans la terre de Canaan.6. Et prit sa ses femmes, et ses fils, et ses filles, et toules les mes de sa maison, et:son acquisition, et toute bte sienne, ct tout son achat, les choses qu'il avait acquises dans lalerre de Canaan, et il s'en alla vers une lerre de devant Jacob son frre.7. Parce qu'lait lem acquisilion trop nombreuse, pOUl' qu'ils habilassenl ensemble, et ne pouvait la tene de lems sjours les porter en prsence de lems acquisilions.8. Et habita sa dans la monlagne de Sir ; .:sa, lui dom.9, Et celles-ci, les nativits d'I~sa pre d'dom dans la montagne de Sir.10. Ceux-ci, les noms des fils d'sa : liphaz fils d'Adah pouse d'sa ; Ruel fils de Basemath pouse (l'~:sa.11, Et furent les fils d'liphaz: Thman, Omar, Spho, ct Gatham, et Knaz.12. Et Thimna fut concubine d'liphaz fils d'sa, ct elle en,fanla liphaz Amalek; ceux-l fils d'Adah pouse d'sa.13. Et ceux-ci fils de Ruel: Nachath et Zrach, Schammah etMizzah; ceux-l furent fils de Basemath pouse d'sa.14. Et ceuxci furent fils d'Oholibamah fille d'Anah fille deSibon, pouse d'sa; et elle enfanta ~:sa Jusch, et Jalam,et Korach.15. Ceux-ci ducs des /ils d'sa.; les liIs d'liphaz premier-nd'sa: Duc Thman, duc Omal', duc Spho, duc Rnaz.16. Du Rorach, duc Gatham, duc Amaleck; ceux-l du~ cl'liphaz dans "llerre d'dom; ceux-l fils d'Adah. 17. Et ceux-ci fils de Buel fils d'sa: Duc Nachath, duc Z rach, l!UC Schammah, duc 'l1izzah ; ceux-l ducs de Rnel dans la terre d'~~dom ; ceuxl fils de Baselllath pouse d'sa. 18. Et ceux-ci fils rl'OiJolibamal1 pouse d'sa; Duc Jusch, duc Jalam) duc Korach; ccux-I ducs d'holibamah fille d'Anah, pouse o'saii, 11. GENSE, CHAP. TRENTE-SIXIll'lE. 1 19. Ceuxl fils d'sa, et ceux.l leurs ducs; lui, dom. 20. Ceux-ci fils de Sir le Chorite, habitants de la terre: Lotan j et Schobal, et SilJon, et Anah. 2'1. Et Dischon, et ser, et Dischan; ceux-l ducs du Chorite J fils de Sir, dans la terre d'dom. 22. Et furent les fils de Lotan : Chori et Hmam, et sur de Lotan Thimna. 23. Et ceux-ci fils de Schobal: Alvan, et lIanacIJath, et bal, Schpho ct Onam. 24-. Et ceux-ci fils de SilJon; et Ajah et An;~ll ; cet Anah qui trouva les mulets dans le dsert, quand il paissait l'cs ues de Sibon son pre. 25. Et ceux-ci lils d'Anah : Disclian, ct Oholibarnah fille d'A nah. 26. Et ceux-ci fils de Dischan : Chemdan, el EsehIJan, ct Ji lhran, ct ClIran. 21. Ceux-ci lils d'ser : Bilhan, et Saavan, et Abu. 28. Ceux-ci fils de Dischan : Us cl Aran. 2H. Ceux-ci dllCS du Cholite : Duc Lothan, duc Schobal, duc Si bon, duc Anah. 30. Duc Dischon, duc ser, duc Disclt~ill ; ceux-Hl ducs du Cho rite quant leurs ducs dans la terre de Sir. 31. Et ceux-ci Hois, qU! out rgn dans la tene d'dom, avant qu'un roi rgnt SUI' les fils d'Isral. 32. Et rgna dans dom Bla lils de Bor, et le nom de sa ville DinhaIJah. 33. Et mourut Bla, et rgna en sa place Jobab Ms de Zl'aclt de Bosrah. 34-. Et mourut Jobab, et rgna en sa place Cliuscham, de la terre des Thmanites. 3a. Et mourut Chuscham, et rgna en sa place Hadad fils de Bdad, qui frappa Midian dans le champ de Moab, et le nom de sa ~ille Avith. 36. Et mourut Hadad, et rgna en sa place Samlah, de lfas rkah.1 37. Et mourut Samlah, ct rgna en sa place Schaul de Rcho boCh du neuve. 12. 8 ARCANES CLESTES. 38. Et moumt Schaul, et rgna en sa place Baal-Chanan tilsd'Achbor. 39. Et mourut Baal-Chanan fils d'Achbor, et rgna en sa placeHadar, et le nom de sa ville Pau, et le nom de son pouse, lUhtabel, fille de l'Iatred fille de Mzahab. 40. Et ceux-ci, les noms des ducs d'sa, quant leurs familles,ruant leurs lieux, dans leurs noms: Duc Thimna, duc Alva, ducJtheth. 4-4. Duc Oholibamah, duc lah, duc Pinon.4-2. Duc Knaz, duc Thman. duc llibsar.4-3. Duc lIagdicl, duc Iram. Ceux-l ducs d'dom, quant leurs habitations, dans la terre de leur possession, lui sa, pred'dom. CONTENU. 4-639. Ici, dans le sens interne, il s'agit du Divin Bien Naturel du Seigneur, et tout ordre de ce Bien est dcrit par des Noms; le Divin Bien Naturel du Seigneur est sa. SENS INTERNE.464-0. Vers.. Et celles-ci Les nativits d'sa; lui, dolll.-Celles-ci Les nativits d'sa, signifie les drivations dans le DivinBien Naturel du Seigneur: lui, dom, signifie le Divin Humaindu Seigneur, quant au Naturel et au corporel. i6~'. CeLLes-ci, les nativits d'saii, signifie Les drivations dansLe Divin Bien Nf!tureL du Seigneur: on le voit par la significationdes Nativits, en c.e qu'elles sont les drivations, savoir, du bienet du vrai, Ns 133u, 3263, 3279, 3860, 3868, 4070; et par la reprsentation d'sa, en ce qu'il est le Divin Bien Naturel duSeigneur, Ns 3302, 3322,34.94, 3504, 3576, 3599; il s'agit maintenant de ce Bien dans ce Chapitre; mais comme il est tel, qu'il ne tombe dans l'entendement d'aucun llomme,et qu'il tombe peine dans celui d'un Auge, voil pourquoi ce Bien est dcrit par 13. GENSE, CHAP. TRENTESIXIME. 9 de simples Noms; en eITet, le Divin Bien Naturel du Seigneur, qui est reprsent~ par sa, est ce qui a t Divin dans le Seigneur par la Nativit, cal' le Seigneur a t conu de Jhovah, de l le Divin tre a t en Lui par la nativit, il tait en lui l'me, et pal' consquent l'intime de ~a vic; il a t extrieurement envelopp par les choses que le Seigneur a prises d'une mre; et comme cette enveloppe avait en soi non le bien mais le mal, c'est pour cela qu'il l'a chasse par la propre puissance, surtout par les combats des tentations; et ensuite cet Humain, qu'il a fait nouveau en soi, il l'a conjoint avec le Divin Bien qui tait Lui parla nativit; Jacob a reprsent ce Bien qu'il s'est acquis par la propre puissance, ainsi qu'H a t dit dans les Chapitres prcdents, c'est ce Bien qu'il a conjoint au Divin Bien; et ainsi il a fait Divin tout Humain en Lui. Le Bien, qU'sa reprsente, influait pal' la voie interne, ct par le Bien Rationnel dans le Naturel, immdiatement; mais'le Bien, que Jacob et Israel reprsentent, influait pat,'la voie externe, et le Divin allait au-devant de lui par le Bien llationnel, mais m diatement par le Vrai du Rationnel dans le Naturel; Jischak re prsente ce Bien Hationnel, et Rbeccah cc Vrai; voir ce qui en a dj ~t dit, N0s 3314, 3573, 4563 f. 4642. Lui, dom, signifie le Divin Humain dn Seignem' quant au Naturel et au Corporel: on le v9it par la reprsentation d'dom, en ce qu'il est le Divin Humain du Seigneur quant au Bien Naturel auquel ont t adjoints les doctrinaux du vrai, Ns 3302, 332'2, 4241, ainsi quant au Naturel et au Corporel, car les doctrinaux sont comme un corps pour le vrai, ou, dans un sens spirituel, ils sont les corporels du vrai naturel; de l vient que par dom est reprsent le Divin Humain du Seigneur quant au Naturel et au Corporel; si la doctrine est comme un corps pour le Vrai, c'est parce que la doctrine n'est point en elle-mme le vrai, mais que le vrai est dans la doctrine, comme l'me est dans l corps. Dans ce qui va suivre, il s'agit du Divin Bien Naturel du Seigneur, mais les drivations sont dcrites par des Noms, par la raison dj donne, que les drivations de ce Bien sont au-dessus de l'enten dement de tout homme, et mme de l'ange; car les anges sont finis, et le fini ne saisit point l'Infini; mais nanmoins quand ce Cbapitre est lu, les drivations qui SOllt contenues dans les Noms, 14. 40ARCANES CELESTES. sont reprsentes aux Anges communment pal' l'influx: du DivlII Amour procdant du Seigneur, et l'influx est repr~sent par une flamme cleste qui les affecle du Divi n Bien. Celui qui cl'oit que la Parole n'a point t inspire jusqu'au moindre iota, ou qui croit que la Parole n'a point t inspire de manire que chaque srie reprsente les Divins, et par suite les clestes etles spirituels, etque chaque mot les signifie, ne peut tre que dans cette opinion, que ces Noms ne renfermelt rien de plus que la Gnalogie d'es des cendants d'sa; mais qu'estce qne seraient des Gnalogies relati vement la Parole, et qu'y aurait-il de Divin en elles? Que tous les Noms dans la Parole, signifient des choses, on le voit, Nos 122l, 1264, 1876,1888,4-4-4-2, ct partout ailleurs o il a t eX'Pliqu ge que les Noms ont siguifi..4-6oi3~ Vers. 2, 3, l, 5. sa p,'it ses femmes d'entre les {tLLes de Canaan, Adah fille ll'lon Chitten, et Oholibamah (zMe d'Anah,fille de Sibon Chiven. Et Basemath fille de Jisehmal, sur cie Nbajoth. Et enfanta Adah sa liphaz, et Basemath enfanta Ruel. Et Oholibamah enfanta Jusch, et Jalam ct !(01"ltch. Ceux l fils d'sa, qui lui naquirent dans la ten'e de Canaan. - saiiprit ses femmes d'entre les filles de Canaan, signifie la premire conjonction du Bien Naturel avec l'affection du vrai 31)pal'ent : Adah fille d'lon Chiuen, ct Oholibamah fiLLe d'Allah, fiLLe de Sibon Chiven, signifie la qualit qui pi'ovient de l'Ancienne glise: et Basemath fille cie Jischmal, sur de Nbajoth, signifie la seconde conjonction avec l'affection du vrai d'apr's une souche Divine: et enfanta Adah sa liplzaz, ee Basemath enfantaRuel, signifie les premires driva~ions qui en proviennent; ctOholibamah enfanta Jusch, et Jalam et Korach, signifie une autredrivation: ceuxl fils d'saii, qui lui naquil'ellt dans La telTe deCanaan, signifie d'aprs le bien du Royaume du SeigneUl'.!J,6U. Comme il s'agit ici du Bien qui a t le Divin dans le Seigneur par la nativit, et de la conjonction de ce Bien avec lbVrai et le Bien qu'il s'est acquis Lui-lIme comme Homme n, etaussi ds drivations qui en sont provenues; et comme ces choses,ainsi qu'i1 a t dit, sont telles, qu'elles ne tombent point dansl'entendement, mme dans celui de l'Ange, elles ne peuvent enconsquence tre expliques en dtail ; ct~ en outre, c'est par de 15. GENSE, CHAP. TINTE-SIXIME. 11 simples. Noms que ce Divin est dcrit avec ses dri-vatiQns; or ex pliquel' de simples noms, sans qu'ils soient pl'cds et suivis de quelque seRS historique d'o rsulterait une lumire confirmative, ce seraiL mettre la chose dans le doute, car il y en a peu qUf puis sent croire, de quelque manire qU'ON le lem' monUe, que les noms dans la Parole signi,fjen t des choses; par ces motifs, il est seulement per.mis de transcrire le texte de ce Chapi tl'e, et d'y joindre quelque explicatiQn dans le commun par des choses qui peuvent tre adquates la conception, et qui SOtlt seulement des ombres; car les choses qui sont dans le Divin n'apparaissent jamais qui que ce soit, mais celles qui procdent du Divin apparaissent d'une manire trs-commune selon l'entendement d2.ns lequel elles tombent, ct cela seulement comme des ombres. En outre, il faut qu'on snche que nul homme ne nat dans quelque bien, mais que chacun nait dans le mal, dans le mal intl'ieur d'aprs le pre, et dans le mal extrieur d'aprs la mre, car l'hrditaire de chacun est le mal" mais le Seigneur seul est n dans le Bien et dans le Divin Bien mme, en tant que n du Pre; ce Divin Bien, dans lequel est n le Seigneur, est ce dont il s'agit iei; les drivations de ce bien sont les choses qui ont exist dans l'Humain du Seigneur, quand Bl'a fait Divin, et par lesquelles il l'a glorifi; c'est de l qu'il peut tre ajout quelque explication dans le commun.~64,5. Vers. 6, 7, 8. Et prit sa ses femmes, et ses fils, et ses filles, et toutes les mes de sa maison, et son acquisition, et toute bte sienne, et tout son achat, les choses qu'il avait acquises dans la urre de Canaan, et il s'en alla vers une ten'e de devant Jacob so', frre. Parce qu'tait lew' acquisition tl'Op nombreuse pour qu'ils habitassent ensemble, et ne pouvait la terre de leurs sjours les porter en prsence de leurs acquisitions. Et habita sa clans la montagne de Si,' ; sa, lui dom. - P"t sa ses femmes, et ses fils, e't ses filles, et toutes les mes de sa maison, et son acquisition, et loute ble sienn.e, et tout son achat, les thos~s qu'il avait acquises dans la terre de Canaan, et il' s'en aNa vers une ten'e de clevant Jacob son Fre, signifie toutes les choses du Divin Bien et du Divin Vrai qui en procde, lesquelles nanmoins Lui appartiennent, ct aveclesquelles il y a correspondance dans le Ciel, et par suite le Ciel,s'loignant de Jacob en r:l50n de la reprsentation: l1arce qu'lllit 16. ~2 AHCANES cLf:STES. leur acquisition trop nombl'euse, signifie cause de l'infinit: pour qu'ils habitassent ensemble, signilie les reprsentatifs: ct ne pouvait la terre de leurs sjours les pOl'ter en prsence de leurs ac quisitions, signifie qne toutes ces choses ne peuvent tre dcrites: et habita sa dans la montagne de Sir, signifie le vrai du Bien Naturel: sa, lui dom, signille le Divin Humain du Seigneur. 4646. Vers, 9,10, H, 12, 13, H, Et celles-ci, les nativits d'sa pl'e d'dom dans la montagne de Sir. Ceux-ci, les noms des fils d'saii : liphaz fils d'Adah pouse d'sa; Ruel fils de Basemath poused'sa. Et fm'ent les fil, d'liphaz : Thman, Omar, Spho, et Gatham, et Knaz. Et l'himna {ut concubine d'liphaz fils d'sa,et elle enfanta liphaz Amaleli;'ceux-l fils d'Adah pouse If sa. Et ceux-ci fils de Ruel : iVachath u Zrach, Schammah et 1l1izzah,. ceux-l furent fils de Basemath pouse d'saii. Et ceux-ci {m'ent {ils d'Oholibamah {ille d'Anahfille de Sibon, pouse d'saii ; et elle en{anta saii JUSc/l, elJalam, et f(01'ach. - Celles-ci, les nativits d'sa pre d'dom, signifie les drivations dans le Divin Bien Naturel; pre d'dom, c'est le Divin Bien d'o les autres ont t drivs: dans la mon tagne de Sir, signifie quant aux vrais du Bien: ceux-ci, les noms des fils d'sa, signifie la qualit des drivations: liphaz fils d'Adah pouse cf sa; Ruel fils (le Basemath pouse d'sa, si gnifie les tats de ces drivations d'aprs le mariage du llien ct du Vrai: et furent les fils d'liphaz : Thman, Omar, Spho, eh Galham et Knaz, signifie la premire drivation du Bien: et Thimna fut concubine d'liphaz fils cl' sa, sign ifie les chosc~ qui servent ces drivations: et elle enfanta liphaz Amalek. signifie le sensuel: ceux-l fils d'Adah pouse d'sa, signifie la seconde drivation: et ceux-ci {ils de Ruel: Nachath et Zrach, Schammah et Mizzah; ceux-l furent {ils de Basemath pousc d'sa~ signifie la troisime drivation: et CCltx-ci turent fils d'O Izolibamah fille d'An ah fille de Sibon, pouse d'saii ; et elle en~ {anla sa Jusch, ct Jalam, et KOI'(tCh, signifie la drivation subsquen te. .464.7. Vers, 1 t>,t 6, ~ 7, 18, ,19. Ceux-ci dus des fils d'saii; les fils cl' liplzaz premier-n d'saii; Duc Tlzmall, f)uc Omal', duc Spho, duc Knaz, duc Korach , duc Gatham, duc Amalek; cell,'t:~ 17. GENSE, CHAP. TRENTE-SIXIEME.~;ll ducs d'liliplwz dans la le1TC d' }:;tlom ; CCltxl fils d'Adah. lceux-ci fils de Buel fils cf~a: Duc lYnchath, duc Zrach, ducSchammah, duc lUizzah ; ceux-l ducs de Ruel dans la terre d'dom; ceux-l fil. de Basemalh pouse d'saii. Et ceux-ci fils d'Oholibamah pouse d'sa : Duc Jusch, duc Jalam, duc Korach; 'ceux-l ducs c(Oltolibamalt fille d'Anah, pouse cl'saii. Ceux-lfils d'saii, et ceuxl leurs ducs; lui, dom. - Ceux-ci ducs desfils d'saii, signifie les principaux Vrais du bien: les {ils d'liphaz 7wemier.n d'saii : Duc Thman, duc Omar, duc Spho, ducKnaz, duc Korach, duc Galham, duc Amaleli, signifie la premireclassificrition et la qualit de ces vrais, et aussi quels sont ces vraisdans le Royaume du Seigneur; ceuxl ducs d'liphaz dans laterre d'dom; ceux-l ftls d'Adah, signifie les principaux de la premire classe: et cux-ci {ils de Buel fils d'saii: Duc Nachath,duc Zl'ach, duc Schammah, duc Mizzah, signifie la seconde classe,dia qualit de ces vrais, de mme que dans le Ciel: ceux-l ducsde Buel dans La te1'1'e d'dom, signifie la seconde classification:cellx-/ fils de Basemath pouse d'saii, signifie d'aprs le mariage du Bien et du Vrai : et ceuxc~ fils d' Oholibamah poused'sa, signifie les principaux de la troisime classification: ducJusch, duc Jalam, duc Korach, signifie la qualit de ces vrais,par suite dans le royamedu Seigneur: ceuxl ducs dOlwlibamahfille d'Anah, pouse d'saii, signifie les principaux d'aprs la COlljonction du Bien et du Vrai; ces douze Ducs sont comme les douzeTribus, selon la disposition par le Bien : ceux-l fils d'sltii, etceux-l leurs ducs, signifie que ces principaux proviennent desvrais du bien: lui, dom, signifie dans le Divin Humain du Sei gneur.4.64.8. Vers. 20 28. Ceux-ci ftls de Sil' le Chorite, habitants dela terre: LOlan, et ScllObal, el Sibon, et Anah. Et Dischon, et ~er,et Dischan; ceux-l ducs du Chorite, fils de S1', dans la terred'dom. Et furent/es fils de Lotan : Chori et Ilmam, et sur deLolan Thimna. Et ceux-ci /ils de Schohal : Alvan et blanachath ,et Hbal, Schpho et Onam. Et ceux-ci {ils de Sibon; et Ajah etAnah; cet Anah qui trouva les mulels dans le dsert, quand il paissait les nes de Sibon son p~)re. Et ceux-ci fils d'Anah: Dischan,et Oholibamah fille d'Anah. Et ceux-ci fils de Dischrl1l: Chemrlan 18. H ARCANES CLESTES..el Eschba.n , cl Jilhran, cl Cflmn. Ceuxci {iLs d'se1' : BiLhan, et SaaVlln, el Akan. Ceux-ci fiLs de Dischan, Us el Aran.-Ceux ci fiLs de Sil' LcChorite, ltabitalltS"fLe la len'e, signifie les vrais qui on proviennent en o,'d,'e: LOfan, el Schobal, el Sibon, et Anah, el Dischon, et Se'l', l3t Dischan, signifie la ql,lalit de ces vl'ais: ceux L ducs du Cho'rile, fiLs de Sir, signifie les pdnctpaux vrais du bienqui proviennent des pr-cdents: dans La tel'1'e d'dom, signifie -aM le Divin Humain du SeigneUl' : et {urenl Les fiLs de Lolan : Chori el l1man, et sur de Lothan Thimna, signifie la seconoe classe des vrais: et ceux-ci fils cLe SchobaL: Alvan, et Manachalh, et bal, Schpho et Onam, signifie la tl'oisime classe et la qualit: el ceux-ci fils cLe Sibou; et Ajah et Anah, signifie la.t1'oisimeclasse, et la qualit: cet Anah qui trOltVa Les mulels dans le dse'rt ,signifie les vrais p,'ovenant des scienlifiques : quand il paissailLes nes de Sibon son pre, signilie quand il tait dans les scientiliqucs: ct ceux-ci fiLs d'Anah; Dischan et OhoLibamah fille d'Analt, signifie la troisime classe, et la qualit :el ceux-ci fiLs de Dischan : Chemdan ct Eschban, et .Jithmn, et Chran, signifie la quatrime classe, ct la qualit: ceux-ci .fiLs cf ser: BiLhan,et Saavcm, et Akan, signifie la quatrime classe , O:t la qualit: ceux ci fiLs de Dischan; Us et Aran, signifie la cinquime classe, et la qualit,~64-9. Vers. 29, 30. Ceux-ci Ducs du Chorite ; Duc LOlhan, ducSchobal, duc Sibon, duc Anah, cb.tc Dischon, duc Ji;SC1', duc Dis .chan; ceux-L ducs du Chorile quan~ Lew's ducs daus La ter1'e de Si1'.-Ceux-ci ducs du Chm'ite, signifie les principaux d'aprs les . suivants: duc Lothan, duc Sc/wbaL, duc Sibon, duc Anah,ducDischon, duc ser,. dur: Dischan, signifie leur qualit: ceux-Lducs du Cho1'ite quant leU1's ducs dans La.le1're de Si1', signifie lesl)l'incipaux dans les successifs.4650. ,Vers. 31 39. Et ceux-ci Rois, qui ont 1'gn dans iaterre d'Edom, avanl qu'un roi rgnt SU1' les fils d' IS1'al, El r.9na dans dom BLa fils de Bor; et Le nom .de sa ville Pinhabah. Et mourut BLa, ell'gna en s~ pLace JobabfiLs de Zl'ach deBosrah. Et mourut Jobab, ct 1'gna en sa pLace C/msham, de Laterre des Thmaniles. Et mourut Cltuscham, et 1'gna en sa pLacelIadad fils de Bdad, qui frappa Midian dans le champ de Moab, 19. GENSE, CHAP, TRENTE-SIXIME. 15 et le nOIll de sa ville Avith. El mourut [ladcu/, el rgna en sa place Sam/ait de Masrkah. Et mOltl'ttl S(tm/ah, Cl l'gno en sa place Schaul d'! Rchoboth du fleuve, Et 11lOuru/Sc/uwl, ct l'gna en sa 11loce BaalCltanan fil,~ d'Achb01', Et mOU1'l!t Baal-Chanan fils d'Ackbor, ct rgna en sa place fladm', et le nom de sa ville Pau, t et le nom de son poule, Mhtabel, fille de Matred fille de Mzahab. -Et ceux-ci Rois, qui ont rgn dans la tel're dom, signifie les vrais principaux dans le Divin Humain du Seigneur: avant qu'un roi rgnl sm' les fils (f IS1'al, signifie lorsque le vrai spirituel in trieur naturel n'lait pas encore produit: cl rgna dalls dom Bla fils de Bor, signifie le premier vrai, et le nom de sa villeDinlutbah, signifie la doctrine qui en provient: et mOUrul Bla, ct rgna en sa place Jobab fils de Z1"l!ch de Bosmlt. signifie le vrai qui en driva comme de son essentiel, ct sa qualit: ct molt ntt Jobab, ct l'gna en sa place Chusclzam, signifie le vrai qui en l'iva: de la terre des Thmanitcs, signifie d'oil il provenait: et 1l1O/mtl Chuscltam, et rgna en sa lJlace IIadad fils de Bdad, si gnifie le vrai qui en driva: qui frappa Midian dans le champ de Moab, signifie la pUl'ification du l'aux: elle nom de sa ville Avilit, signifie les doctrinaux qui en l)I'Ovenaient : ct mOUl'ut Hadad, et ,'gna en sa place Samlah de lIfasrkah, signifie le vrai qui en d riva, ct la qualit: et mourut Samlah, et rgna en sa 11lace Sclzaul, signifie le vrai qui en driva: de Rchobotlt du fleuve, signifie la qualit: ct mourut Schaul, el rgna. en sa place BaalCltanan {ils d'Achb01', signifie le vrai qui en driva, el la qualit: et mourut BaalChanan, fils d'Aclzbor, et rgna en sa place IIadar, signifie le vrai qui en driva: et le nom de sa ville Pau., signifie la doc trine: elle nom de son pouse, lI1hlabel, fille de Matred fille de Mzahab, signifie son bien. 4651. Vers. 4.0, H, 4.2, 43. Et ceux-ci, les noms des ducs ({'J!:sa, quanl leurs familles, quant leurs lieux, dans leurs noms: Duc Thimna, duc A/vah, duc,Jlhelh. Ouc Oholibamah, duc lah, duc Pinon. Duc Knaz, duc Thman, duc Mibsa1', Duc Magdiel, duc Iram : Ceux-l ducs d'dom, quant leurs habilations, dans la tel'l'e de leur possession, lui sa, pre d']J.'doTll. - Ceux-ci, les noms ds ducs d' ll'sa, quant leurs familles, quant lew's lieux, dam leu,'s noms, signifie les doctrinaux du bien qui pl'oviennent 20. ~6ARCANES CLESTES. des vrais, leur origine, lelir tat et leur qualit: Duc Thimna, duc Alva", duc J/he/h, duc Oholibamah, duc lalt, dur.: Pinon, dul.: Knaz, duc Thmall, duc 1I1ibsar, duc Jl1agdiel, duc /ram, signifie la qualit de ces doctl'naux: ceux-l ducs d' l~dom, signifie les principaux doctrinaux: qU{wt leurs habitations, dans la terre de le UT possession, signifie quant aux vrais et aux biens: lui sa, pre d'ltdom, signifie le Divin Bien Naturcl du Seigneur dans le Divin Humain du Seigneur.CONTINUATION SUR LA CORRESPONDANCE AVEC LE TRSGRANDHOllIIIE OU AVEC LE CIEL; ICI, SUR LA CORRESPONDANCE DEL'OUlE OU DES OREILLES AVEC CE TRs-GRAND HOMME.i652. Quelle correspondance il y a entre l'Ame et le Corps, ou entre les choses appartenant l'esprit qui est au dedans de l'homme" ct les choses appartenant au corps qui sont hors de lui, on peut le voir clairement d'aprs la Correspondance, l'Influx et la Com munication de la pense et de l'aperception qui appartiennent l'esprit, avec le langage et l'oue qui appartiennent au corps: la pense de l'homm~ qui parle n'est autre chose que le lan gage de son esprit, et l'aperception du langage n'est autre chose" que l'audition de son esprit; la pense, quand l'homme parle, ne lui semble pas, il est vrai, comme un langage, parce qu:elle se con joint avec le langage du corps, et qu'elle est en lui; et l'apercep tion, quand l'homme entend, ne lui scmble que comme une audi tion dans l'oreille; de l vient que la plupart de ceux qui n'ont pas rflchi ne savent autre chose sinon que tout sens est dans les 01'gane6 qui appartiennent au corps, ct qu'ainsi quand ces organestombent en dcomposition par la mort, rien du sens ne l'este, tandis qu'alors cependant l'homme, c'est--dir"c, son esprit, vientdanssa vic sensitive mme (ipsissima.) Que cc soit l'esprit qui pade etqui entend, c'est ce dont j'ai pu m'assurel' manifestement pal' mesentretiens avec les esprits; leur langage communiqu mon esprittombait dans mon langa{.';e intrieur, et de l dans les organes cor respondants, et il s'y terminait en un effort, que j'ai quelquefois clairement peru: par suite leur langage tait entendu par moi 21. GENSE, CHAP. TRENTE-SJXlltl. 11 ,rUlW manil'c aussi sonore que le langage de l'homme: parfois, quand les esprits conversaient avec moi au milieu d'une runion d'hommes, comme leur langage tait entendu d'une manire si sonore, qllClques-uns d'eux s'imagin:licnt qu'ils taient entendus aussi par les hommes qui laientl prsents; mais je leur rpon dais qu'il n'en tait pas ainsi, parce que leur langage influait dans mon oreille pal' le chemin intel'l1e, et que le langage humain entre pal' le chemin externe. Par l on voit clairement de quelle manire l'Esprit a pari avec les Prophtes, non comme l'homme avec J'homme, mais comme un esprit avec un homme, savoir, dans l'homme, Zach. 1. 9, 13. II. 2, 7.1V. '1, 4,5. V. 5, 10. VI. 4., et ailleurs. Mais je sais que ces choses ne peuvent tre saisies par ceux qui ne croient pas que l'homme est un esprit et que le corps lui sert pour les usages clans le monde; ceux qui se SOt)l confirms dans ceLLe opinion ne veulent mme entendre parler d'aucune Correspondance; et s'ils en entendent parler, comme ils sont dans le ngatif, ils rejettent; bien plus, ils s'attristent mme de ce que quelque chose est enlev au corps,4653, Les Esprits qui correspondent l'Oue, ou qui consti tllen.! la province de l'Oreille, sont ceux qui sont dans l'Obissance simple, savoir, ccux qui ne raisonnent pas si telle chose est de telle manire, mais qui croient que telle chose est de telle manire, parce que cela est dit pal' d'autres; de l ils peuvent tre appels des Ollissances: si ces esprits sont tels, c'est parce qu'il en est de l'Oue par rapport au langage, comme du passif pal' rapport l'ac tif, ainsi comme de celui qui entend parler et acquiesce pal' rap port celui qui parle; de l aussi dans le langage ordinaire coutel' quelqu'un, c'est tre obissant; et couter la voix, c'est obil' ; cn effet, les intrieurs du langage de l'homme, quant la plus grande part.ie, ont tir leur origine de la Correspondance, par la raisonque l'esprit cie l'homme est parmi les esprits qui sont dans l'autre'l'ie, et que c'est l qu'il pense; l'homme ignore absolument cela,et l'homme corporel ne veut pas mme le savoir, Il ya plusieurs diffrences d'esprits qui correspondent l'Oreille,c'est--dire, aux fonctions et aux offices de l'oreille; il Y en a qui ont un rapport avec chacun de ses petits organes, savoil', les uns avec l'oreille externe, d'autres avec la membrane qui est appelevm.2 22. ~8ARCANES CLESTES. tympan de J'oreille, avec les membranes intrieUl'cs qui S'Ont nom~ mes fentres, d'autres avec le marteau, l'trier, l'enclume, les cylindres, le limaon; et il y en a qui ont un l'apport avec des parties plus intrieures encore, mme avec ces parties substanties qui sont plus proches de l'esprit, et qhi enfin sont dans l'esprit, et en dernier lieu ils sont intimement conjoints avec les esprits qui appartiennent la vue interne, d'avec lesquels ils sont distingus en ce qu'ils n'ont pas le mme discernement, mais comme patients ils sont du mme avis qu'eux.. 4-654. Il y avait chez moi des esprits qui influaient trsforle ment dans la pense, quand il s'agissait de choses qni concer naient la Providence, surtout quand je pensais que cc quej'atten dais et dsirais n'arrivait pas; les Anges me dirent que c'taient des esprits qui, lorsqu'ils vivaient dans le corps, et priaient au su jet d'une chose sans l'avoir ensuite obtenue, s'en indignaient, ct s'induisaient par cela mme douter de la Providence, mais qui cependant, lorsqu'ils taient hors de cet tat, exeraient la pit conformment ce que d'autres disaient; qu'ainsi ils laient dans l'obissance simple. Il me fut dit que de tels esprits appartiennent la province de l'Oreille extel'lle ou de l'Auricule; c'est aussi lqu'ils m'apparurent quand ils conversrent avec moi. i605. J'ai en outre trs-souven t remarqu des esprits fort prsautour de l'oreille, et aussi presqu'en dedans de l'oreille; si je les remarquais en dedans, c'est parce que cela apparat ainsi; dans l'autre vic, c'est l'tat qui fait l'apparence;. tous ceuxl taientsimples et obissants. 4.656. Il Yavait un Esprit qui me parlait l'Auricule gauche,vers la partie de del'l'ire o sont les muscles lvateurs de l'auricule; il me disait qu'il avait t envoy vers moi pour dire qu'il nerflchissait nullement sur les paroles que les autres prononcent,pourvu qu'il les saisit dans ses oreilles: quand il parlait, il'lanaitdes mots comme pal' ructation, il me dit aussi que c'tait sa ma nire de parler; de l il me fut donn de savoir que les intrieursn'taient pas dans son langage, qu'ainsi il y avait peu de vie, et quede lil provenait une telle ructation; il m'a t dit que de tels es prits, qui font peu d'attention au sens de la chose, sOJ)t ceux qui appartiennent il la partie cartilagineuse et osseuse de l'Oreille externe. 23. GENSE, CHAP. TRENTESIXI~JE. f94657. II ya des Esprits qui m'ont quelquefois parl, mais enmarmottant, et cela trs-prs de l'oreille gauche, comme s'ilseussent voulu PUI'IOf dans l'oreille afin que personne n'entendt;mais il me fut donn de leur dire que cela n'est pas convenabledans l'autre vie, carcela manifeste qu'ils taient chuchoteurs, etquepar suite ils sont encore imbus de la manie de chuchoter; que plusieurs d'entre eux sont tels,qu'ils observent les vices et les tl'aversdes autres, et en parlent leurs compagnons sans que personneentende, ou bien l'oreille en prsence de ceux dont ils s'occupent; qu'ils voient et interprtent tout en mauvaise pm't, ctse p,'frent aux autres; et que par cette raison ils ne peuvent enaucune manire tre admis dans la compagnie des bons esprits qui sont tels, qu'ils ne cachent point leurs penses. Il m'a t dit quenanmoins dan:; l'autre vie un tel langage est entendu d'une ma nire plus sonore que le langage ouvert. i658. Aux intrieurs de l'Oreille appartiennent ceux qui ont une vue de l'Oue intrieure, et obissent aux choses que son esprit y dicte, et profrent avc conformit les choses qu'il a dictes; il m'a aussi t montr quels ils sont: Je percevais mie sorte de son, qui pntrait d'en bas le long du ct gauche jusqu' l'oreille gauche; je remarquai que c'taient des E:,prits qui faisaient ainsi des efforts pour s'lever, mais je ne pouvais savoir quels ils taient; or, quan suprme, il est le Seigneur quant au Divin Spirituel, N 3969: que le Seigneur soit reprsent par Joseph, cela est connu dans l'glise, car lorsqu'on dit le cleste Joseph, un autre n'est pas entendu; mais quelle chose du Seigneur est reprsente par Joseph, c'est ce qui n'est pas connu de mme, car c'est le Divin Spirituel 35. GENSE, CIIAP. TRENTE-SEPTIME.31 qui procde de son Divin Humain; le Divin Spirituel qui procde uu Divin Humain du Seigneur est le Divin Vrai, qui d'aprs Lui est dans le Ciel et dans l'glise; le Spirituel dans son essence n'est pas autre chose. Le Divin Spirituel ou le Divin Vrai est aussi ce qui est appel la Royaut du Seigneur, et qui aussi est signifi pal' le Cill'ist ou le l'Iessie, voir N0s 20,15 f, 3009, 3670; et parce qu'il en est ainsi, Joseph a t tabli comme un Roi en gypte, et cela a eu lieu, 3fin qu'alors il reprsentt les choses qui 3ppartiennent la Royaut du Seigneur.4670. Fils de dia;-sept ans, signifie son tat: on le voit pal' les annes des ges de ceux qui sont nomms dans la Parole, en ce qu'elles signifient pareillement des choses et des tats, comme lesautres nombres. Que tous les nombres dans la Parole signifient deschoses et des tats, voir Ns 575,647, 648, 1988, 2075, 2252,3252, 4264, 4495; et aussi les annes Nos /l87, 488, 493, 893; ilsemble, il.est vrai, que les nombres des annes ou les annes desges ne signifient rien autre chose, et cela, p3l'ce qu'il parat yavoir en eux. plus d'historique que dans les autres nombres, maistoujours est-il qu'il:; enveloppent aussi des choses et des tats,comme on le voit d'aprs ce qui a t expliqu ail Chap. V. de laGense, et d'aprs ce qui a t dit cie rge d'Abraham, Gen. Chap. XVII. 1, et Chap. XXV. 7, et de l'ge de Jischak, Gen. Chap. XXXV. 28; et en outre en ce qu'il n'y a jamais dans la Pa role aucun historique qui n't.-1nveloppe un cleste, dans lequel aussi il se change, quand, de la pense de l'homme qui lit, il passe jus qu'aux. anges qui sont chez lui, et que par les anges il passe au ciel, o d'aprs chaque historique de 13 Parole se fait le sens spirituel. Quant ce que signifie l'cige cie Joseph, dix-sept ans, on peut le voir par la signification de ce nombre ailleurs, savoir, que c'est le commencement, ici le commeneement de la reprsentation par Joseph; que ce soit un commencement et quelque chose de nou veau, on le voit 1:0s 755, 853; et en outre ce nombre enveloppe dans le commun, et comme en facult, toutes les choses qui sont reprsentes par Joseph, car sept signifie le saint, et dix les restes' (reliqui); on voit aussi que, dans la Parole, sept ajoute la saintet, 1:0 88-1, que dix dsigne les restes, N0s 576, 1906, 2~81, et que chez le Seigneur les restes ont t Divins et ses propres, par les quels il a uni l'Essence Humaine il l'Essence Divinc, No -IJ06. 36. 3~ARCA.NES CLESTES. 467i. Pais:;ait avec se. {l'res le troupeau, signifie qu'il tait l'a l'mi ceux qui taient dans [CL roi, Lesquels enseignaienl: on le voit lnr la signification de patre Le troupellu, cn ce que c'est ensei gner, speialement, d'aprs les doctrinaux, ceux qui sont dans l'glise; que celui qui pat le troupeau, on le verger, soit celui qui enseigne, on le voit Ns 34,3,3772, 3795; ici il est signifi qu'il tait parmi ceux qui enseignaient, parce qu'il est dit qu'il paissait avec ses frres; car ses frres, dans ce Chapitre, repl'sentent l' glise qui se dtourne de la charit pour aller vcrs la foi, et enfin vers la foi spare, et ainsi vers les faux, comme on le verra dans la suile.4.672. El il wit, lui, jeune garon, signifie cl' abord: on le roit par la signification du je/me garon, lorsqu'il se dit de la nouvelle Jtglise, en ce que c'est d'abord ou son premier tat; en effet, il en est de l'glise comme d'un enfant, comme d'un jeune garon, comme d'un homme adulte, et enfin comme d'un vieillard, car elle parcourt ses ~es comme l'homme; l'glise est mme dans le con~ mun comme un homme, et elle est aussi appele homme. Dans l' glise qui, par son ge est dite jeune garon, et qui est telle qu'elle se dtourne promptement, le Seigneur d'abord est aussi prsent, et avec ceux qui enseignent ct qui apprennent, mais dans la suite il est loign par eux, ce qui mme est reprsent par Joseph, en ce qu'il fut pal' ses frres jet dans une fosse et vendu. Telle est toule l!~glise qui commence par la foi, mais il en est autrement de l'ltglise qui commence par la charit; celle qui commmence par la foi n'a aucun autre rgulateur que l'entendement, et l'entendement n'cn a point d'autre que ce qni constitue l'hrditaire de l'homme, sa voir, l'amour de soi et l'amour du monde; ces deux amoul's pel'- suadent l'entendement de chercher d'aprs la Parole des choses qui confirment, et d'interprter celles qui ne confirment point; il n est autrement de l' (~glise qui commence pal' la charit, elle a po LI l' rgulateur le bien, et dans le bien le Seigneur; car entre le Sei ~neUi' et la foi intervient le hien qui appartient la charit ct il l'amour; sans lntervention de ce bien il n'y a point de communi cation spiritnelle, l'influx ne s'opre pas sans intermdiaire; si le mal est la place du bien, il chasse le Seigneur, et ilrejelle oa pervertit toutes les choses qui appartiennent au Seignctll', par COlI 37. GENSE, CHAP. TRENTESEPTIME. 33 iquent toutes celles qui appartiennent la foi, car la foi procde du Seigneur pal'le bien.4673. Avec les fiLs de Bilhalt et avec Les fiLs de ZiLpah, femmes de son pre, signifie qu'iL avait t ,'ejet par eux; on le voit par la signification des fiLs Bi/hait et des fils de Zilpah. en ce qu'ilssont les affections extrieures ou infrieures du vrai qui servent demoyens, Ns 3849, 3931, ainsi ces mots ( avec Les fils de BiLhah el-avec les fiLs de ZiLpah, signifient' que le Divin Vrai, qui est Joseph,a t rejet vers les infrieurs qui sont respectivement des servitudes. Le Divin Vrai est dit rejet vers les infrieurs, lorsque la foi est place avant la charit, ou lorsque dans les curs elle devient l'antcdent, et que la charit est place aprs et devient dans les curs le consquent; en effet, tout Divin Vrai vientdu Divin Bien, il en procde; si cela n'a pas lieu de mme .chez l'homme, il n'estpoint dans le Seigneur; ce Divin Vrai est le saint mme de l'es ,prit, qui procde du Seigneur, et qui est appel Paraclet et esprit -de vrit, - Jean, XIV, 16,17.4,674,. Et rapportait Jo.leplt leur nuu.tvais renom Leur pre, signifie que par Lui iL apparaissait quels iLs taient; on le voit par la reprsentation de Joseph, en ce qu'il est le Divin Spirituel, ou le Divin Vrai qui procde du Seigneur, Nos 4286, 1.675; parla signi fication du pre, en ce qu'il est le bien, Ns 3703, 3704, ici le bien de l'Ancienne glise, laquelle est reprsente par Jacob, comme on le verra la fin de ce Chapitre; et par la signification du mau vais renom, en ce que ce sont les dfauts et les vices appartenant ceux qui sont signifis par les frres de Joseph, lesquels, ainsi qu'il a t dit ci-dessus, N 4,671, sont ceux de l'glise qui se dtournent du bien et du vrai; de l on voit clairement ce qui est signifi par ces paroles dans le sens interne le plus proche, savoir, que les dfauts et les vices signifis par les frres de Joseph taient mis en vidence ou apparaissaient par le Divin Vrai, en les regardant par l bien de l'glise Ancienne, ou, ce qui est la mme chose, qu'il apparaissait par lui quels ils taient. Voici comment ces choses se passent: Les maux et les faux de l'glise, c'est--dire, de ceux qui sont dans l'glise, ne se manifestent pas ceux qui y sont; en effet, les faux ne sont point remarqus par les faux, ni les maux par les maux, car les principes du faux cOU'l'ent entirement de leur VIII. 3 38. ;~~ARCANES CJ~LESTES_ ombre les vrais, eL la vie du mal les teint; tous dell!{, savoir, les principes du faux et la vie du mal, font que les faux paraissent comm( vrais et les vrais comme faux, et que le mal parat comme bien et le bien comme mal; qu1ilen soit ainsi, de nombreuses exp riences le prouvent; mais l'glise, ou ceux qui sont dans l'glise, appar.aissent tout autrement dans. le Ciel, car dans le Ciel il yale Div.in Vrai procdant du Seigneu~, et le Divin Vrai yest la Lumire; dans cette Lumire on apparat tel qu'on est; en effet, cbaque homme, quant son me ou son esprit, est dans une socit ou anglique ou diabolique, sa pense est l, mais son langage et ses actions sont parmi les hommes dans leurs compagnies: quant il la mall.ive dont en outre les cboses se passent, savoir, en ce que ceux qui sont dans ?glise a,pparaissent par le Divin Vrai, ou dans la Divine Lumire, tels qu'ils sont, on peut le voir par ceci: Avant que les mauvais esprits, qui sonli rcemment venus.du monde, se prcipitent eux-mmes dans l'enfer, ils conoivent plus que les autres l'espoir d'tre reus dans le Ciel, croyant que cela consiste sel'ilement dans une rception, et que chacun, quel qu'il soit, peut par grce tre admis dans le Cicl; mais parfois il leur est dit que le Seigneur ne refuse le Ciel: 1t personne, el qu'eux sont susceptiblesd'tre admis s'ils peuvent y tre, et mme quelquesuns d'eux sont ~lev;s. jusque dans les premires socits qui sont l'entre duCiel; mais ds qu'ils y arrivent, ils commencent il tre dans l'an .goisse et presque suffoqus,. la! vie de lenr pense et de leur volonttant dans la souffrance, la vie de la pense pal' suite des principesdu faux, et la vie de la volont par suite de la vie du mal. dans lemonde; et quand ils s'y considrent dans la lumire, ils se voientCO_1me des diables, les uns comme des cadaNTes" les autres. commedes monstres, aussi s'lancent-ils prcipitamment horsl de cette socit, et passent-ils de la lumire qui est l dans une sorte de nuage infernal, O' ils reprennent leur prcdente respiration, et o d'aprs leur phantaisie ils se voient comme des esprits non mau vais; ils savent ainsi quels ils sont: maintenant,donc on voit com ment il est entendu que par lui, savoir, par le Divin Vrai, ils appa raissent tels qu'ils sont.,i675. Et lsrnl aimait Joseph plus que tous ses fil-~, signifie laconjonction du Divin Spi7'itltel duRaliollncl avec le Divin Spirituel 39. GENSE, CHAP. TRENTE-SEPTIME. '35 du Naturel; on le voit par la reprsentation de Jacob comme Isral, en ce qu'il est le Divin Spirituel du naturel , ou le clestedu spirituel d'aprs le naturel, Ns 4286, Mi98; par la reprsenta tion de Joseph, en ce qu'il est le Divin Spil'ituel du Rationnel ou lecleste du spirituel d'aprs le Rationnel, Nos 4286, Mi92; et par lasignificatioR d'aime1', en ce que c'est tre conjoint, car l'amour est la conjonction spirituelle; de l il est vident que ces mots Isral aimait Joseph, )' signifient la conjonction du Divin Spirituel du Rationnel avec le Divin Spirituel du Naturel; comme ici il s'agit de cette conjonction, Jacob n'y est point appel Jacob, comme dans .les vers . 1 et 2, ci-dessus, mais il est nomm Isral; on peut mme conclure de ce changement de nom qu'il y a un arcane contenu ici dans le sen~ interne. lVIais ce qu'il en est de cette conjonction, savoir, de la conjnction du Divin Spirituel du Rationnel avec le Divin Sp.irituel du Naturel, c'est ce qui ne peut pas encore tre expliqu, parce qu'il n'en est pas question dans ce Chapitre, maisil en est parl dans les Chapitres suivants, o cet arcane seraex.pliqu en tant qu'il peut l'tre; ici il est seulement remarquer que le Spirituel se dit et'du Rationnel et du Naturel, car le Spiri tuel est le Divin Vrai qui procde du Seigneur; quand ce :Divin brille dans le Rationnel ou dans l;homme Interne, il est appel le .Spirituel du Rationnel, et quand par suite il brille dans le Naturel ou dans l'homme Externe, il est appel le Spirituel du Naturel.4676. Parce que fils de sa vieilleise, lui, signifie sa vie en lui: on le voit par la signification de la vieillesse, en ce qu'elle ~st l'action de dpouiller l'tat prcdent et de revtir un tat nouveau, etaussi en ce qu'elie est le nouveau de la vie, Nos 3492, 4620: eneffet, dans le sens interne, la "eillesse ne signifie point la vieillesse, parce que l'homme interne, ou l'esprit de l'homme, ne sait pasce que c'est que la vieillesse, mais mesure que le corps oul'homme externe vieillit, l'homme interne passe dans le nouveaude la vie; l'esprit de l'homme se perfectionne par rge~ tandis queson corporel dcroit; et encore davantage dans l'autre vic; l, ceux qui sont dans le ciel, sont continuellement conduits par le Sei gne,ur dans une vie plus parfaite, et enfin jusque dans, la fleur de la jeunesse; il en est aussi de mme de ceux qui sont morts dans une bonne vieillesse; par l on peut voir que dans le sens interne 40. 36ARCANES CLESTES. la vieillesse signilie la vie. Quant ce qui est entendu par sa vie l( en lui, Il cela a t expliqu ci-dessus, N0 i667. Il a t dit que l'Esprit de l'homme, ou l'homme interne, ne sait pas ce que c'est que la vieillesse, ct cependant il a t dit auparavant que c'est lui qui pense dans le corps, et aussi que c'est par lui que le corps la vie; que cette pense de l'esprit de l'homme ne puisse tre commu nique au corps, et qu'ainsi l'homme ne sache pas qu'jl vit aprs la mort, cela vient de ce que, tant que son esprit demeure dans le corps, il ne peut penser autrement que d'aprs les principes dont son bomme naturel s'est imbu, et quand on a pOUl' principe et pour persuasion que le corps seul vit, et que quand il meurt le tout de l'homme meurt aussi, alors l'influx de cette vrit n'est pas reu; mais nanmoins l'influx sc manifeste par cela que la plupart s'in quitent de la spulture et des loges aprs la mort, et quelques uns, de la rputation qu'ils auront alors, aussi se font-ils mme lever des monuments magnifiques, afin que leur mmoil'e ne p risse point; c'est en de tels soucis que se cbange l'influx du ciel SUI' la vie permanente chez ceux qui, autrement, ne croient rien sur cette vie; car, sans cet influx, ils mpriseraient absolument tout ce qui tiendrait leur mmoire apl's la mort.4677. Et il lui fit ll/ie tunique de diverses couleurs, signifie les ap parences du vrai, d'apl's lesquel/ es le spirituel du natw'el est conI! U et distingu: on le voit par la signification de la Tunique, en ce qu'elle est le vrai du naturel, ainsi qu'il va tre expliqu; et par la signification des divel'ses couleurs, en ce qu'elles sont les appa rences du vrai, d'aprs lesquelles le spirituel du naturel est connu et distingu: que ce soit l ce qui est signifi par ft de diverses cou leurs, ) c'est ce que personne ne peul'savoir, moins qu'on ne sache que dans l'autre vic il apparat des couleurs comme dans le monde, et mme des couleurs qui sUl'passent de beaucoup en beaut et en varit celles du monde, ct moins qu'on ne sache d'o proviennent ces couleurs; les couleurs qui existent dans l'antre vie sont pro duites pal' la bigarrure de la lumire qui y brille, et sont, pour ainsi dire, les modifications de l'intelligence et de la sagesse, car la Lumire, qui y apparat, vient du Divin Vrai procdant du Sei gneur, ou, c'est le Divin Spirituel qui procde de Lui, ou, ce qui estla mme chose, c'est la Divine Intelligence et la Divine Sagesse; 41. GENSE, CHAP. THENTE-SEPTIME.37 celles-ci apparaissent comme Lumire devant les yeux des Anges et des Esprits; par l on voit ce qui est si~nifi par les Couleurs qui proviennent de cette lumire, c'est--dire que ce sont les qua lils du vrai, par consquent les apparences du vrai, et qu'elles sont manifestes par les affections du bien et du vrai; sur les couleurs dans l'autre vie; voir N0s 1042, '1043, '1053, 1624, 3993, 4530. Quant la Tunique; il a dj t dit, N 3301, qu'elle eslle Vrai du Naturel; mais cela n'y ayant pas t montr, il m'est permis de le confirmer ici par d'autres passages de la Parole: Comme les Rois, dans l'glise Juive, reprsentaient le Seigneur quant au Divin Spi.rituel ou au Divin Vrai, Ns 2015, 2069, 3009, 3670, leurs fillesetaient en consquence vtues de luniques de diverses couleurs lcar les filles signifiaient les affections du bien et du vrai, et parsuite celles de l'glise, Nos ~362, 3963; il en est pnrl dans le Livre II de Samuel; Thamar fille de David avait sur elle une Tu nique de diller,~es couleurs, parce que les filles du Roi vierges' taient vtues de tels habillements. ,,- XIII. 18. - Et commeles grands prtl'es reprsentaient le Seigneur quant au Divin Cleste ou au Divin Bien, c'est pour cela qu'Aharoo tait vtu d'habillements qui reprsentaient le Divin Vrai procdant du DivinBien du Seigneur, car le Divin Bien est dans le Seigneur, mais leDivin Vrai procde du Seigneur, c'tait ce Vrai qui tait reprsentpar les v.tements; de mme que, quand le Seigneur fut transfigurdevant Pierre, Jacques et Jean, le Divin Bien apparut comme leSoleil, et le Divin, VI ai se manifesta par les vtements qui apparaissaient comme la lumire, -lfallh. XVll. 2; - quant aux vtements dont Aharon et ses,fils taient couverts,. il en est parleainsi, dans Mose: POUl' Allal'on lu feras une l'unique de fin lin, ( un Turban de fin lin, el un Baudrier tu feras, ouvrage de bro C( deur; et pour les fils d'Aharon tu feras des Tuniques, et tu leur" feras des baudriers, et des tial'es lu leur fel'as pour gloire eL pour honneur. - Exod. XXVIII. 39,4-0 ; - chacun de cesvtements sign ifiait des choses qui appartiennent au Divin Vrai procdant du Divin Bien du Seigneur, la tunique de fin lin le Divinspirituel spcialement; pareillement ailleurs dans le Mme: Tu . prendras les vtements, et tu l'cvtims Aharon de la Tuniqlte, etu du manteau d'phod, et de l'phod, etdu Pectoral, et tu le cein, 42. 38 ARCANES CLESTES. dras de la Ceinture d'phod; ensuite ses fils tu feras approcHer y et tules revtiras de Tuniques. -Exod, XXIX, 5, S.XL. 14.; quand il sera question de ce passage, il sera dit, "d'aprs la Divine Misricorde du Seigneur ce que chaque chose signifie; que les v tements en gnral soient les vrais, on le voit, N0s 297, 1073,. 2576, 4,54,5. Les Prophtes aussi taient vtus de tuniques, mais de tuniques de poil, parce que les Prophtes reprsentaient le Sei gneUl' quant aux vrais de la doctrine, et comme ces vrais appar tiennent au Naturel ou l'homme Externe, leurs tuniques taient de poil, car le poil signifie le naturel, voir No 3301. Que la Tu nique signifie le Divin Vrai qui procde du Seigneur, on le voit encore plus clairement par les passages o la tunique est nomme dans le Nouveau Testament, comme dans Jean: Les soldats prirent ses vtements, et ils firent quatre parts, chaque soldat une part, et la Tunique; or la Tunique tait sans couture, depuis le haut tissue pm' tout; ils se dirent donc entre eux; Ne la divi sons poin t, afin que ft accomplie l'criture qui dit: Ils se sont " partag mes vtements, et sur ma Tunique ils ont jet le sort. ) XIX. 23, 24,; -celui qui lit ces choses s'imagine qu'elles n'enve loppent pas plus d'arcane, si ce n'est que les vtements ont t di viss entre les soldats, et que le sort a t jet SUl' la tunique, lorsque cependant chaque chose a t reprsentativeet significative de Divins, savoir, tant en ce que les vtements ont t diviss enquatl'e parties, qu'en ce que la tunique n'a point t divise, maisque le sort a t jet sul' elle, surtout en ce que la Tunique taitsans couture et depuis le haut tissue par tout; en effet, la Tuniquesignifiait le Divin Vrai du Seigneur, lequel vrai, parce qu'il estunique et procde du Bien, tait reprsent par la Tunique, en cequ'elle tait sans couture et depuis le haut tissue par tou t; la mmechose tait signifie par la Tunique d'Aharon,. qui avait t tissueou tait un ouvr:)ge de tisserand, comme on le voit clairement danslfose: Ils firent les tuniques de {in lin, ouvrage de tisserand, pour Aharon et pour ses fils, - Exod. XXXIX. 27; - et il tait aussireprsent que le Seigneur n'a pas souffert que le Divin Vrai ftdivis par parties, comme il tait arriv aux vrais infrieurs de l'glise de la part des Juifs. Comme le Divin Vrai est Unique, savoir,en ce qu'il procde du Divin Bien, il avait aussi t ordonn aux 43. GENSE, CHAP. TREiNTE-SEPTiME. 39douze disciples, lorsqu'ils furent envoys pour pl'cbel' l'vangiledu Roya'l!1n1e, de ne point avoir deux tuniques ; il en est parl ainsidans Luc: Jsus envoya les douze disctples prcher le -royaume ( de Dieu, et il leur dit: Ne prenez rien pour le chemin, ni ( btons, ni sac, ni pain, ni aq,ent, et chacun deux Tun1ques" n'ayez point. J - IX.. '2, 3; - dans Marc: Il leur commanda ( de ne rien prendre pOUl' le chemin, except un bton seulement,.point de sac, point de pain, point de cuivre dans la ceintUl'e, mais des sandales chausses, et de ne pas revtit deux Tu f< niques. J -VI. 8, g: - et dans Mathieu: (Ne vous pourvoyez (1 point d'or, ni d'argent, ,ni de cuivre dans vos ceintures, ni d'un sac pour le chemin, ni de deux Tuniques, ni de chaussures, ni de btons. - X. 9, 10; - toutes les choses dans ces passages sontl'eprsentatives des clestes et des spirituels du Royaume du Seigneur, pour la prdication duqucl les disciples avaient t envoys;ils ne devaient prendre ni or, ni argent, ni cuivre, ni sac) ni painavec eux, parce que ces choses signifiaient les biens et les vl'ais quiprocdent du Seigneur Seul; savoir, l'or le bien, Nos H 3, 1551,1552; l'argent le vrai procdant de ce bien, Nos 1'551, 2954. ; lecuivre (ou l'airain) le bien naturel, Ns 4.25, 1551; le pain le biende l'amour ou le bien celeste, Ns 276, 680, 'Z165, 2177, 3"-78,3735, 4.'2-11, 4'217; mais la Tunique ct la chaussure signifiaient les vrais dont ils dcvaient tre revtus; et le bton la puissance du vrai par le bien; que le bton soit celle puissance, on le voit, Nos 4,013, 1015; et que la chaussure soit le Naturel infime, on lcvoit, N 1748, l quant au Vrai; la Tunique est le vl'ai intrieur na turel; comme ces choses doivent tre simples (unica) ct non doubles, il leur tait dfendu d'avoir deux btons, deux paires de chaus sures et deux: tuniques: ces arcanes sont dans ce commandement tlu 'Seigneur, et ne peuvent tre sus que d'aprs le sens interne. Toutes et chacune des choses que le Seigneur a prononces,taient les reprsentatifs de's Divins, par consquent des clesteset des spirituels de son Royaume, et ainsi adquates la con ception des hommes et en mme temps l'entendemetlVdes esprits et des anges; c'est pourquoi ce que le Seigneur 'a prononc a rempli et remplit tout le ciel; de l on voit aussi combien il est vantageux et 1!,pol'lant de connatre le sens interne de la Parole; 44. 4.0ARCANES CLESTES, sans ce sens interne chacun aussi d'aprs la Parole peut con,firmer tout dogme qui lui plat, et comme la Parole parait telle ceux qui sont dans le mal, ils la tournent en ridicule, et croient qu'elle n'est rien moins que Divine.4.678. Vers. 4. 11. Et virent ses frres que l' aimait leur pre plus que tous ses frres, et ils le ha1'ent, et ils ne pouvaient lui par ler en paix, Et songea Joseph un songe, et il (le) dclara ses {rf'es, et ils le harent encore davantage. Et il leur dit ;' coutez, je VOltS prie, ce songe que j'ai song. Et voici, nous, liant de.! gerbes dansle milieu du champ; et voici, se leva ma gerbe, et mme elle se tint debout; et voici, l'environnrent vos gef'bes, et elles se prosternrent devant ma gefbe. Et lui dirent us frres : Rgnant f'gneras-lu SUf' nous? Dominant domineras-tu SUf' nous? Et ils ajoutrent encore leur haine contre lui cause de ses songes, et cause de ses pafoles. Et il sOllgea encore un aut're songe, et il le f'acontait sesfrres, et il dit ; Voici, j'ai song un songe encore; et voici, le soleil et la lune, et onze toiles se prosternant devant moi, Et il (le) raconta son pre, et ses frres,. et le f'primanda son pre, et il luidit: Qu'est-ce que ce sOlZge que tlt as song? venant viendrons-nousmoi et ta mre, et tes frres, nous prosterner devant toi terre? Etl'enviaient ses frres, ft son pre gardait (cette) parole. - Virent ses frres, signifie les choses qui appartiennent la foi; et, dans le sens le plus proche, les descendants de Jacob: que l'aimait leur pre plus que tous ses {f'res, signifie qu'i] tait conjoint avec le Divin Naturel; dans le sens le plus proche, avec l'Ancienne glise, qui est le pre; et ils le harent, et ils ne pouvaient lui parler en paix, signifie le mpris et l'loignement: Et songea Joseph un songe, signifie la prdication sur le Seigneur: et il (le) dclara ses (rres, signifie devant ceux qui sont de la foi spare: et ils le harent encore davantage, signifie un mpris et un loignement encore plus grands' et il leur dit; coutez, je vous prie, te songe que fai song, signifie le contenu de la prdication: et voici, nous, liant des gerbes dans le milieu du champ, signifie ceux qui en seignent d'aprs la doctrine: et voici, se leva ma gerbe, et mme elle se tint debout, signifie le doctrinal sur le Divin Humain du Sei gneur: et voici, l'environnrent vos gerbes, signifie ceux qui taient dans la foi: et elles se prosternrent devant ma gerbe, signifie l'a 45. GENSE, CHAP. TRENTE-SEPTI~lE..4 doration: et lui dirent ses {l'res, signifie ceux qui sont de la foi spare: Rgnant rgneras-tu sur nous? Dominant, domineras-tu sur nous? signifie si, quant aux intellectuels et aux xolontaires, ils seraient soumis: et iLs ajoutrent enC01'e leur haine contre lui cause de ses songes, et cause de ses paroles, signifie un mpris et un loignement encore plus grands, cause de la prdication du vrai: et il songea encore un autre songe, signifie de nouveau une prdication: et il Le mconta ses {rrp.s, et il dit, signifie devant ceux qui sont de la foi spare: voici, j'ai song un songe encore, signifie le contenu: et voici, le soleil et la lune, signifie le bien naturel et le vrai naturel: et onze toiles, signifie les connaissances du bien et du vrai: se prosternant devant moi, signifie l'adoration: et il (le) raconta son pre, et ses {l'res, signifie qu'il fut donn de le savoir: et le rprimanda son pre, et il Lui dit: Qu'est-ce que ce songe que tu as song, signifie l'indignation; le pre ici est la re- ligion J nive d'aprs l'Ancien ne : venant viendrons-nous moi et 'a mre, et tes {l'res, nous prosterner devant lOi terre? signifie est- ce que l'glise doit adorer? : et/'enviaient ses {l'res, signifie leur loignement: et son pre gardait (cette) parole, signifie que la v- rit demeurait dans lem' religiosit,4679. Virent ses {l'res, signifie les choses qui appartiennent la foi; et, dans le sens le plus proche, les descendants de J'acob : cela est vident par la signification de voir, en ce que c'est apercevoir et comprendre, Nos 2150,2325, 2807, 3764, 3863; ct par la re- prsentation des {l'res de Joseph, en ce qu'ils sont les choses qui appartiennent la foi; en effet, dans ce Chapitre, Joseph repr- sente le Divin Spirituel ou le Divin VI'ai du Seigneur, et ses frre5 reprsentent l'glise qui se dtoume de la charit vers la foi, ensuite vers la foi spare d'avec la charit, et enfin vers les faux, veil' ci-dessus, Nos 4665, 4671; c'est de l que les frres de Joseph signifient ici les choses qui appartiennent la foi; et comme telle a t la postrit de Jacob, c'est elle qui est signifie dans le seNS le plus proche.i680~Que l'aimait leur pre pLus que tous ses {l'res, signifie qu'il tait conjoint avecle Divin NatureL; dans Le sens le plus proche, avec /'Ancienne glise, qui est le pre: on le voit d'aprs ce qui vient d'tre expliqu, N0 4675, o sont des paroles semblables. Si 46. 42 AnCANES CltLE5TES,dans le sells le plus proche, il est signifi qu'il tait conjoint avecl'Ancienne glise, etsi c'est cette glise qui, dans oe sens, estentenue par le pre, c'est parce que dans le sens le plus proche,ainsi qu'il vient d'tre dit, N 4.679, les frres de. Joseph signifientles descendants d Jacob, par consquent l'glise qui tait reprsente chez eux:; il a dj t dit quelquefois comment ces chosesse passent, mais cause de la srie des choses qui suivent, ceta vatre rcapitul ici en peu de mots: L'Ancienne glise qui fut instaure par le Seigneur aprs le dluge, tait une ~~glise prsentative; elle tait telle,que tous ses externes du culte, en gnralet en particulier, reprsentaient -les Clestes eLles Spirifuels quiappartiennent au Royaume du SeigneUl', et dans le sens suprmeles Divins mmes du Seigneur; mais ses internes du culte se rfraient tous, en gnral et en particuliel', la 'Charit : cetteglise tait rpandue dans une grande partie de l'Asie, etl."dansun grand nombre de Royaumes, et quoiqu~on ne ft .pas.'accordquant aux: doctrinaux de la foi, l'glise cependant tait une, parce que tous, en tout lieu, ils faisaient la charit'essentiel derJtglise;ceux: qui, dans ces lemps-l, sparaient la foi d'avec la charit, et faisaient la foi l'essentiel de l'glise, taient appelsCllam : mais cette glise, pal' laps de temps, tOUl'na enidltric, et da,ns l' gypte, Babylone et ailleurs, en magie; car ils commencrent adorer les externes sans les internes, et ainsi comme 'ils s'loi gnrent de la charil, le Ciel aussi s'loigna d'eux, et sa place il vint de l'enfer des esprits qui les conduisaient. Quand cette glise eut t dsole, ber en commena une nouvelle, qui fut appele gliseHbraque; celle-ci tait en Syrie et en Msopotamie, .et aussi parmi quelques nations dansla terre de Canaan; mais celte glise diffrait de l'Ancienne, en ce qu'eUe plaait l'essentiel du culte externe dans les sacrifices; la vrit, .elle reconnaissait que la charit tait l'interne du culte, mais non du fond du cur comme l'glise Ancienne; toutefois cette glise devint aussi idoltrique. Enfin il plut au Seigneur d'instaurer un nouveau de l'glise chez les descendants d'Abraham par Jacob, et d'introduire chez cette nation les extemes du culte de l'Ancienne glise; mais cette na tion rut telle, qu'elle ne pouvait recevoir aucun interne de l'glise, parceq'ue leurs curs taient entirement contre la.charit; c'esl 47. GENSE, CHAP. TRENTE-SEPTiME..3 pourquoi il fut seulement institu chez elle un reprsentatif d'glise: de l vient donc que les fils de Jacob ou les frl'es de Joseph, dans le sens le p~us proche, signifient une tele glise, et que Jacobleur pre signifid'glise ancienne; et mme plusieurs foig ailleurs dans la Parole, surtout dans la Parole prophtique, 'par Ja-eobest entendue l'glise Ancienne; et aussi parfois cette glise, sayoir,l'Ancienne est appele pre et mre, pre quant son bien, et mrequaIlt son vrai; d'aprs cela, on voit maintenant que ces paroles l'aimait leur pre plus que tous ses 'frres J, signifient que leDivin vrai du Seigneur tait conjoint avec l'Ancienne glise., 4681. Et ils le hai'rem, el ils ne pouvaient lui parler en paix,signifie le mpris et l'loignement, savoir, le mpris pour le DivinVrai qui est reprsent par Joseph, et l'loignement d'avec ce vrai:on le voit par la signification de har, en ce que c'est mpriser ; eneffet, la haine dans le sens interne ne signifie pas la haine telequ'ele est chez les hommes qui hassent, car la signification de cemot s'adoucit mesure qu'il monte dans le ciel, parce que dansle ciel on ne sait pas ce que c'est que la haine, c'est donc le mprisqui est signifi; et par la signification de ne pouvoir lui parler en paix, en ce que c'est avoir de l'loignement; en effet parler en paix, c'est vouloir du bien quelqu'un, car par la paix les Anciens entendaient dans le sens suprme le Seigneur LuiMme, (Ians le sens interne son Royaume et la vie dans son Royaume ou le salut, et dans le sens externe le salut dans le monde ou la sant; le con traire de cela, c'est ne pouvoir lui parler en paix, c'est--dire, ne pas vouloir du bien quelqu'un, ainsi s'loigner ici du DivinVrai. 4-682. Et songea Joseph un songe, signifie la prdication sur le Seigneur: on le voit par la signification de songe,' un songe, en ce que c'est prcher; et comme le songe concerne Joseph, c'estpr cher sur le Divin Humain du Seigneur; si le songe ici signifie la prdication, c'est parce que les deux songes de Joseph contiennent sommairement toutes les choses qui ont t prvues et pourvues relativement Joseph, ou, dans le sens interne, toutes celles qui l'ont t relativement au Divin Vrai au dedans d'une glise telle que celle que les frres de Joseph reprsentent, ou teUe que celle qui commence par la foi; et en outre les Divins Vrais se manifes- 48. uARCANES CLI~STES. taient anciennement ou par langage, ou par visions, ou par songes, et d'aprs ces vrais il y avait des prdications; de l vient que, dans la Parole, par les Prophtes auxquels le vrai Divin tait ma nifest ou par langage, ou par visions, ou par songes, sont signifis ceux qui enseignent les vrais, et dans le sens abstrait, les vrais de la doctrine, N 2534,; pareillement donc par voir des visions et songer des songes, comme dans Jol: l( Je rpandrai mon esprit sur toute chair, et prophtiseront vos fils et vos filles, vos vieil lards des songes songeront, vos jeunes gcns des visions ven'ont :l( mme sur les serviteurs et les servantes en ces joursl je rpan ( drai mon esprit. - Ill, 1, 2; ~ rpandre l'esprit sur eux, c'est les instruire des vrais; prophtiser, c'cst enseigner et prcher les vrais, de mme aussi songer des songes; les vieillards sont les sages, les jeunes gens sont les intelligents, les serviteurs sont les savants. Dans Jrmie: Ainsi a dit Jbovah Sbaoth : Ne faites " point attention aux paroles des p,'ophtes qui vous prophtisent; ( vains ils vous rendent, ceux-l; vision de leur cur ils pl'OnotlCent non d'aprs la bouche de Jbovah. J'ai entendu ce qu'ont dit lesII. pl'opMtes qui ont prophtis en mon nom le mensonge, en disant:Il J'ai song: f ai song! Que le prophte, avec qui est le songe, ra( conte le songe;mais que celui, avec qui est ma Parole, prononce ma parole en vrit. Me voici contre ceux qui prophtisent des songes de mensollge,parole de Jhovah; ils lesracontent, et sduisent mon ( peuple par leurs mensonges. Il ~ XXIII. 16, 25,28, 32; - pro phtiser est aussi ici enseigner et prcher, mais d'aprs des songes de mensonge, qui sont les choses d'aprs lesquelles ils prchent; pareillement ailleurs, comme Jrm. XXIX. 8,9. Zachar. X. 2. Dans Mose: ( S'il s'lve au milieu de toi un prophte ou un( songeur de sOllge, qui t'ait donn un signe ou un prodige, et qu'arrive le signe ou le pl'Odige, dont il t'a parl, en disant: Allons aprs d'autres dieux que tu n'as pas connus, et servons les; tu n'obiras point aux paroles de ce prophte Ou ce songeul' l( de songe: et ce prophte, ou ce songeur de songe, sera tu, parce qu'il a prononc la rvolte contre Jhovah votre Dieu. Il ..,. Deutr, XIII, 2, 3, 4" 6; - le prophte et le songeur de songe signifient l'un et l'autre celui qui enseigne et qui prche, et dansce passage celui qui enseigne et qui prche les faux. 49. GENSE, CHAP. TRENTE-SEPTIME. 45 4683. Et il le dc/al''' ses {l'res, signifie devant ceux qui sont de la foi spare: on le voit par la reprsentation des frres de Joseph, en ce qu'ils sont l'glise qui s'est dtourne de la charit vers la foi, ou, dans le sens abstrait, les choses qui appartiennent la foi, Ns 4665, 467', 4679; ici, ceux qui sont de la foi spare d'avec la charit, parce qu'il est dit ensuite qu'ils le harent encore davantage, cc qui signifie un mpris et un loignement encore plus grands. Voici, en effet comment les choses se passent dans celte glise: D'abord, quand elle commence, on y prche la charit; mais seulement d'aprs le doctrinal, ainsi d'aprs le scientifique, et non d'apl's la charit ellemme, ainsi non par l'affection ou le cur; par succession de temps, mesure que la charit et l'a/rec tion s'oblitrent dans le cur, on prche la foi; et enfin quand il n'y a plus aucune charit, on pl'che la foi seule, et on la dit salvi Hque sans les uvres; alors aussi les uvres ne sont plus appeles uvres de la charit, mais uvres de la foi, et on les nomme fruits de la foi; il est vrai que l'on conjoint ainsi, mais seulement d'aprs la doctrine et non d'aprs la vie; et comme on ne place rien du salut dans la vie de la foi ou dans le bien, et qu'on place tout dansla foi, et que cependant d'aprs la Parole, et aussi d'aprs l'enteodement, on sait d'une manire manifeste que la doctrine n'est riensans la vie, ou que la foi n'est rien sans les fruits, on place le salvifique de la foi dans la confiance, en sorte que de cette manireon s'loigne aUSSl des fruits, sans savoir que toute confiance tireson tre de la fin (but) de la vie, et que la confiance relle ne peutexister que dans le bien, mais qu'une confiance btarde et faussepeut aussi exister dans le mal: et pour sparer encore plus la foid'avec la charit, on persuade mme que la confiance d'un seulmoment, ftce au dernier instant de la vie, suffit pour sauver,quelle qu'ait t la vie passe antricurement, quoiqu'on sacheque la vic de l'homme le suit aprs la mort, et que chacun serajug selon les uvres de sa vie: d'aprs le peu qui vient d'tre dit,on peut voir quelle est la foi spare d'avec la charit, par cons quent quelle est l'glise qui fait la foi, et non la vie de la foi, son essentiel. Dans la suite, d'aprs la Divine Misricorde du Seigneur, il sera parl des faux qui dcoulent de l comme de leur source, 468t Et il le harent encore davantage, signifie un mpris et un 50. 46 ARCANES CLESTES.loignement encore plus grands: on le voit par ce qui vient d'tredit, N ~681" o sont des paroles semblables. 4-685. Et il lem' dit: colttez,je vous prie, ce songe quej ai song,signifie le contenu de la prdication: on le voit par la significaHonde songer un songe, en ce que c'est la pndication, N0 4682; ici lecontenu de la prdication, parce qu'il va maintenant tre rapPOl'tquel songe il a eu. 4686. Et voici, nous, liant des gerbes dans le 'nilieu du champ,signi{w ceux qui enseignent d'ap1:es la doct1'ine : on le voit pal'la signifieation de la ger,be, en ce qu'elle est la doctl'ine, et en ce que parsuite lier des gerbes, c'est enseigner d'aprs la doctrine, ainsi q,u'j)va tre montl' ; et par la, signification, du champ, en ce qu'il estl'glise, Ns 2971, 3766, 4UO, ~~43; le milieu du champ est, l'in trieur dans l'glise, par cOQsquent ceux qui sont dans la foi, de quelque charit; car, dans le sens int~rne, le milieu est ce qui est intrieur et ce qui est intime, Ns 1074, 2940,2973 ;: en effet, dans toute glise il y ena qui sont dans sonlmilieu ou qui sont intimes, et ce sont ceux qui sont daos la charit, ici ceux. qui son~ dans la foi de quelque charit; cbez eu1. le Seigneur est prsent, pa,rce que le Seigneur est dans la charit, ct par la charit dans la foi, N 4672 : que ce soient eux qui sont si~nifis, c'est aussi ce qu'on voit clairement par la suite, en ce que la gerbe de Joseph. se leya et que les autres gerbes l'environnrent; car la gerbe de Joseph signifie la doctrine fonde sur le Divin Vrai du Seigneur. Si la gerbe ~st la doctrine, c'est parce que le cbarQP est l'(~glise, commeil vient d'tre dit, et q,ue le grain 8l,lr pied dans le champ est le vrai dans l'glise, ainsi la gerbe dans laquelle se: trouve le grain est la doctrine dans laquelle est le vrai: les gerbes' t Divin: tous ccux qui ont t de l' Ancienne l~glise, et qui n'ont point spar la charit d'avec la foi, ont cru que le Dieu de l'univers tait Homme Divin, ct qu'il tait Lui-Mme le Divin l~tre; c'est de l aussi qu'ils Le nommaien l Jhovah; ils tenaient cette connaissance des Trs-Anciens, Claussi de cc qu'il avait apparu comme Homme plusieurs de leurs 57. GENSE, 'CHAP. TRE~TESEPTlf:ME. 53 frres; ils savaient encore que tous les rites ct tous les externes de leur glise Le reprsentaient: mais ceux qui ont t de la foi s pare n'ont pas pu cfoil'e cela, parce qu'ils n'ont pas pu com prendre comment l'Humain pouvait tre Divin, ni que l'amour Di vin oprait cela, Car tout cc qu'ils ne comprenaien t pas par quelqtle ide tire des sensuels externes du corps, ils le rputaient comme rien; la foi spare d'avec la charit a cela avec elle, car elle ferme chez euxTinterne de la perception, parce qu'il n'existe aucun in. tenndiaire par lequel il y ait inOux. L'glise Juive, qui a succd, a cru, il est vrai, que ;16hovah tait Homme ct aussi Dieu, p.arcc qu'il avait apparu li Mose et aux Prophtes comme IJOmme, aussi nommaient-ils Jhovah tout Ange qui apparaissait; mais nan moins ils n'ont point eu de Lui d'autre ide que celle que les gen tils avaient de leurs dieux, auxquels les Juifs prfraient Jhovah Dieu, parce qu'il pouvait faire des miraclrs, No 4299, ne sachant pas que Jho'ah tait le Seigneur dans la Parole, Ns 292,), 3035 ; ct que c'tait le Divin Humain du Seigneur que tous leurs rites reprsentaient; sur le :Messie ou le Christ ils ne pensaient autre chose, sinon que ce serait un Lrs-grand Prophte, plus grand que Mose, et un trs-grand Hoi, plus grand que David, qui les intro duirait dans la terre de Canaan par des miracles tonnants; quant 11 son Royaume cleste, ils n'ont voulu en entendre dire rien i et cela, parce qu'ils ne saisissaient que les cllOses mondaines, car ils daient spars d'avec la charit. L'glise Chrtienne, il est vrai, adore l'Humain du Seignem comme Divin dans le culLe externe. sul'lout dans b SainteCne, parce que le Seigneur a dit que le Pain y tait son Corps, et que le Yin y tait son Sang; mais dans la doctrine les Chrtiens ne font pas Divin SOli Humain, cal' ils distinguent entre la nature Di vine ct la naLure humaine; cela vien t aussi de cc que l'glise s'est dtourne de la charitcrs la foi, et enfin vers la foi spare; et comme ils ne reconnaissent point l'Humain du Seigneur pOU' Divin, un grand nOllll.ll'e d'enLre eux se scandalisent ct nient le Seigneur dans leut' cur, No !j.689, lorsque cependant il est certain que le Divi n Humain du Seigneur est le Divin Existant qui procde du Divin tre, ainsi qu'il a t dit ci .. dessus, No 4687, et que le Seigneur Lui-Mme est le Divinl;;lrc, car le J)ivin.l~tl'c ct le divin Existant sont un, comme le Seigneur 58. Bi ARCANES CLESTES. aussi l'enseigne clairement dans Jean: Jsus dit il Philippe: De puis si longtemps je suis avec vous, et tu ne ~ras pas connu! Cl Celui qui M'a vu, a vu le Pre; ne crois-tu pas que ~Ioi (je suis) c dans le Pre, et que le Pre (esl) en Moi? croyez-Moi, que Moi (jeluis) dans le Pre, et que le Pre (est) en Moi. ) - XIV. 9,40,H, - et aussi ailleurs; en effet, le Divin Existant est le Divinmme procdant du Divin l~lre, et en image il est Homme, parce .que le Ciel, dont il est le tout, reprsente le Trs-Grand Homme,ainsi qu'il a t dit N 4-687, et montr la fin des Chapitl'es, o ils'agit dela Correspondance de tout ce qui est chcz J'homme avecle Trs-Grand Homme. A la vrit, le Seigneur est n comme unautre homme, et il a eu d'une mre l'humain infirme, mais le Seigneur a entirement chass cet humain, au point qu'il n'tait plus lefils de l'brie, et en Soi-Mme il a fait Divin l'Humain, ce qui est entendu par cela qu'il a t glorifi; et il amontr aussi Pierre, il Jacques et Jean qu'il tait Divin Homme, quand il s'est transfigur.4693. Et il songea encm'e un aUlre songe, signifie de nouveau une prdication: on le voit par la signification du songe, en ce que c'cst une prdication, N 4682. 4694. Et il le 7'aconla ses frres, et il dit, signifie devant ceux qui sont de la foi spare: on le voit par la reprsentation des {l'res de Joseph, en ce qu'ils sont ceux qui sont de la foi spare, N~&665,4671, 4679, 4690.4695. Voici, j'ai song un songe enCOI'e, signifie le 'contenu, sa voir, de la prdication: on le voil d'aprs ce qui a t dit ci-dessus, N 4685.&696. Et voici, le soleil et la lune, signifie le bien natllrel et le vrai naturel: on le voit par la signification du soleil, en ce qu'il est le bien cleste, Nos 4529, 4530,2'120,24-95, 2H'I, 3636,364-3, 4060 ; et par la signification de la lune, en ce qu'elle est le bien spirituel ou le vrai, Ns 4529, 4530, 2495 : le soleil dans le sens suprme signifie le Seigneur, parce que le Seigneur apparat comme Soleil ceux qui, dans le ciel, sont dans l'amour cleste; et la Lune, dans le sens suprme, signifie aussi le Seigneur, parce qu'Il apparat comme Lune ceux qui, dans le ciel, sont dans l'amour spirituel; et mme le;tout de la lumire dans le ciel procde de l; en consquence, la Lumire qui provient du Soleil y est. le 59. GENSE, CIUP. nNTE-SEPTIME. 55 celeste de l'amour ou le bien, ('t la Lumire qui provient de la Lune y est le spirituel de l'amour ou le vrai; ici donc le Soleil est le biennaturel et la Lune est le vrai naturel, parce qu'ils se disent de Jacob et de Lah, comme on le voit par le Vers. 10, o Jacob dit: Venant viendrons-nous moi et ta mre, et tes frres, nous pros( terner devant toi terre? cai' Jacob reprsente le bien naturel,et Lah le "Tai naturel, ainsi qu'il a dj t trs-som-ent montr, Le Divin qui vient du Seigneur est, dans le sens suprme, le Divin .en Lui; . mais dans le sens respectif, c'est le Divin qui procdede Lui; le Divin bien qui procde de Lui est ce qu'on nommele cleste, et le Divin vrai qui procde de Lui cst ce qu'onnomme le spirituel; quand le Rationnelles reoit, c'est le bien et levrai du rationnel qui sont signifis, mais quand le naturelles reoit ,c'est le bien et l vrai du natUl'el qui sont signifis; ici c'est le bienet le vl'ai du naturel, parce qu'ils se disent de Jacob et de Lah.q697. Et onze toiles, signifie les connaissallces dit bien et du t'mi: on le voit pal' la signification des toiles, en ce qu'elles sont les eonnaissances du bien et du vrai; si les toiles dans la Parole signifient ces connaissances, c'est parce qu'elles sont de petits lu minaires qui brillent pendant la nuit, et lancent alors d'eux-mme5 dans notre atmosphre des tincelles de lumire, de mme que les connaissances donnent les clloses qui appartiennent ail bien et au vrai: que les toiles signifient ccs connaissances, c'est ce qu'on peut voir par un grand nombre dc passages dans la Parole, comme dans Jrmie: Ainsi a dit Jhovah, qui donne le soleil pour Lu " mire de jour, les statuts de la lune et des toiles pour lumire de Cl nuit, qui agite la mer en sorlc que bruissent ses flots. ))- XX'XI.35; -l, il s'agit de la nouvelle glise, donner le soleil pour lu mire de jour, c'est le bien de l'amour et de la charit, et donner les statuts de la lune et des etoiles pOUl' lumire de I)uit, c'est le vrai et les connaissances: pareillement dans David: Jhovah qui a fait des Luminaires 9"ands, le soleil pour dominer dans Le jour, la lune et les toiles POILI' dominer (lans la nuit. ) - Ps, CXXXVI. 7, 8, 9; - celui qui ne connat point le sens intel'lle dc la Parole, doit croire qu'ici par le soleil il est entendu Ir. soleil du monde, et pat' la lune et les toiles, la lune et les toiles, mais il ne sort de l aucun sens ni spirituel ni cleste, lorsque cependant la Parole c.~t 60. l>GAHCANES C~:LESTES. clclite ans chaque chosc; de l aussi il csl vident que cc soul les biens de l'amour et de la charit, etlcs vrais de la foi, avec leursconnaissances, qui sont signifis.ll en est de mme des expressionsqui sont dans le Premier Chapitre de la Gense, o il s'agit de lanOlvelle cration de l'liomme cleste: " Dieu dit; Soit des Lumi o naires dans l'tendue des cieux, pour distinguer eutre le jour et" entre la nuit; et ils seront pour signes, et pour temps rgls etIl pour jours et annes; et ils seront pour Lmninail'es dans l'len due des cieux, pour donner lumire sur la terre, et il fut fait ainsi;& et fit Dieu les deux grands Luminaires, le Luminaire grand pour ~ dominer le jour, et le Luminaire moinc17'e pour dominel' la nuit,"et les toiles; et les plaa Dieu dans l'tendue des cieux pourIl donner lumire Sllr la terre, et pOUl' dominer dans le jour et dans Il la nu!t, ct pOUl' distinguer entl'e la lumire et entre les tnbres. - Vers. H, 15, 16,17, '18, -voil' Nos 30 il 38. Dalls Mattliieu; Aussitt aprs l'affliction de ces jours, le Soleil sem obscurci, ctc< la lune ne donnera point sa luel/l', elles toiles tomberont du ciel, Il ct les puissances des cieux seron t branles. -XXiV. 29; que, dans ce passage, le soleil et la lune signifient l'amour et lacllaril ou le bien et le vrai, el les toiles les connaissances, on l~voit, N .1060; et comme l il s'agit du dernier jour ou .du demier e.tat de l'glise, par le soleil qui sera obscurci ct par la lune qui ne donnera point sa lueur, il est signifi qu'alors le bien de l'amour et de la charit pl'ira, et pal' les toiles qui tomberont du ciel ilest,signift que les connaissances du bien et du vrai priront aussi; que ce soit l ce qui est signifi, on le voit pal' les prophtiques de la Parole, o il est parl du dernier temps de l'glise entermes semblables, comme dans sae: Voici, le jour de Jhovah" viendra, cruel, pour mettre la terre en dvastation, et ses pcheurs il dtruira de dessus elle, cal' les toiles des cicux et leurs con.,. "stellations De luiront point de leU!' lumire, obscurci sel'a le u soleil ri son level', et la lune ne {era poinll'esplendi1' sa lumire. Il - XlII. 9, 10. - Dans Jol: Proche est te jour de Jhovah; le (1 soleil et la lune ont t noircis, et les toiles ont retir leur splen" dent'. -IV. H, ~ 5. - Dans zchiel: Je couvrirai, quand (( je t'aul'::ti teint, les cieux, et je lIoil'cirai leurs toiles; le soleil (l d'une nue je couvrimi, ct [a lune ne {el'a point luire sa luellr; 61. . GENSE, CILP. nU::NTI::-SEPTIME. " tous les luminaires de IUllLih'e dans le ciel je noircir'ai 51SUI' toi, et u je mellrai es tnbres sllr ta terre. - XXXII. 7,8. - Et dansJe:J n : " Le quatrime Ange sonna de la trompette, et fut frappe lIt t'roisime partie du soleil, et la tl'oisime partie de la lune, et la" troisime purtie des toiles, de sorte que {!tt obscurcie leur troi sime partie, ct que le jOUl' ne luisait point de sa troisime partie,Il et la [lllit pareillement. l) -Apoc. VllI, 12. - Que les toilessoient les connaissances du bien et du vrai, c'est ce qu'on voit enoutre par ces passages; dans Danid: De l'une des cornes du" bouc des chvres sortit une seule corne mdiocre, et elle gi'anditIl beaucoup vers le midi, ct vers le levant, et vers la splendeur, et(lelle gl'anditjusqu' l'anne des cieux, et jeta il terre (ulle, T)(trtie)" de l'anne et des toiles, et les foula. D - VIII. 9, ,10 : - et dans Jean: Le grand Dr:Jgon ayec sa queue enti':lna la troisime "pa.l,tie des toiles du ciel, et les jeta sur la terre. - poco XII.4 ; - Cju'ici il ne soit pas entendu des toiles, cela est vident;ans Daniel et dans Jean, il s'agit de l'tat de l'glise dans les derniers temps. Pareillement ans David: (( Jhovah compte le nombre des toiles, toutes pal' noms il les :lppele. ll-Ps.CXLVll.3. - Dans le l>Ime: Il Louez Jhovah, soleil et lune; louez-Le,CI (vous) toutes, toiles de lumire. - Ps. CXLVIII. 3. - Dans Jean: Un signe grand fut vu dans le ciel: Une femme enveloppe u soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tte une couronne de tlouze toiles. ) - Apoc. XII. 1. - Comme les toiles signi fient les connaissances du bien et du vl'ai, elles signifient les doc trinaux de l'glise, car ceux-ci sont les connaissances; le Doc trinal de la foi spare d'avec la charit dans les derniers temps est dcrit ainsi par une toile ans Je:Jll: li Le troisime Ange Il sonna de la trompette, et il tomba du ciel une toile g,'ande, al' ente comme une lampe, et elle tomba sur'la troisime partie des Il fleuves, et SUl' les sources des eaux: le nom de l'toile est dit l'ab.sinthe, et beaucoup d'hommes moururent pal' les caux, parce qu'amres elles taient devenues. - Apoc. V11I. '10, ,1 { ; -les caux qui par cette toile taient devenues amres sont les vl'ais, ct les fieuves et les sources des eaux sont pal' suite l'intelligence et la sagesse d'apl's la Parole; que les eaux soient les vrais, on le voit, Ns 210:2,30:>8, 3i'24 ; et tes fleuves l'intelligence, N 305,' ; ct les sources la sagesse d'apl's la Parole, N0s 2702, 3~24, 62. :'>8ARCAN l ne sont-ils pas des l'ois? Il qu'Aschul' soit leraisonnement, ct que les princes qui sont des rois soient les principaux faux que l'on croit tre les vrais mmes, c'est ce qu'on ne peut voil' ni par suite croire, tant que le mental est tenu dans lesens historique e la lettre, et 11 plUS' fOl'te raison si l'on nie qu'il y ait ans la ParoleD:vine quelque chose tIe plus saint et de plus universel que ce qui sc prsente dans la lettre, lorsque cependant da ns le sens inlerne il n'estentendu dans la Parole par Aschur rien autre chose quc la raison et le raisonnement, et par les rois rien autre chose qlle les nais mmes, et pm'les princes, quc les choses 208. 3'04. ARCANES CLESTES. pl'illcipl~s du vrai; on ignore mme dans le dei ce que c'est qu'Aschur, et les anges rejettent loin d'eux. aussi l'ide de roi et de p~'ince, et quand ils l'aperoivent chez ['homme, ils la t:'ans portent SUI' le Seigneur, et ils peroivent ce qui procde du Sei gneur et appartient au ~eigneur dans le ciel, savoir, le Divin Vrai procdant de son Divin Bien. Dans le Mme: Aschur tombera ( pal' l'pe non d'un homme (viri), et l'pee non de l'homme (hominis) le dvorera; mme son l'ocher cause de la frayeur il passera, et seront consterns cause de l'tendard ses prin u ces. ) - XXXI. 8, 9; - l aussi il s'agit de l'gypte, qui est le scientifique perverti de l'glise; le raisonnement pal' les scien tifiques sur les vrais Divins, d'o rsultent la perversion et la fal sification,'est Aschur; s vrais pervertis et falsifis sont les princes; l'pe, pal' laquelle Aschur tombera, est le faux qui combat et devaste le vrai, Ns 2799, U99. Dans le Mme: POUl' vous seraf( a force de Pharaon en honte, et la confiance en l'ombre deu l'gypte en ignominie; parce qu'ont t dans Zoan ses pl'ince.~.-XXX. 3, 4. - Dans Zoan ses princes, ce sont les vl'ais falsilis,ainsi ses faux, comme cidessus. Dans le Mme: Le plican ct 1( le canard la possderont, et la chouette et le corbeau y habite l'ont; et il tendra SUl' elle la ligne du vide et le niveau du va gue; ses nobles n'y seront point, royaume on l'appellera, et tous ses princes ne seront 1'ien. - XXXI V.1 'l, 12; -le plican,le canard, la chouette et le corbeilU, sont les genres du faux, quiexistent quand les vrais Divins,qui sont dans la Parole sont r duits rien; la dsolation et la vastation du vrai sont signi[1('es par la Hgne du vide et le niveau du vague, et les faux, qui sont pour eux les principaux vrais, sont signifis par les princes. Dans le Mme: Profanes je rendrai les princes de saintet. et je met trai en anathme Jacob, et Isral en opprobre. - XLIII. 28; ~ rendl'e profanes les princes de saintet, ce sont les saints vrais; l'extirpation du vrai de l'glise externe et de l'glise interne est signifie par ;nettre en anathme Jacob, et Isral en opprobre: que Jacob soit l'~~glise externe, et ISI'al l'glise interne, on le voit N 4-286. Dans Jrmie: ( Alors entreront par les portes de cette ville Rois et Princes, s'asseyant sur le trne de David, montant" sur le char ct Sllr les'chevaux, eux et leurs princes. t - XVII. 209. GENSE, CIHP. TRENTE-NEUVIME.305 21>; - celui qui entend ici la Parole dans le sens historique, n8 peut savoir que, dans ce passage, se trouve cach quelque chose de plus lev et de plus s::int que l'entre des l'ois et des princes par les portes de la ville dans un char et sur des chevaux, et il en in fre que cela signifie la dure du royaume; mais celui qui connat ce qui est signifi dans le sens interne par la ville, pal' les rois, les princes, le trne de David, el par montel' dans un char et sur des chevaux, y voit des choses plus leves eL pins saintes; car la ville ou Jrusalem signifie le Royaume spirituel du Seigneur, Nos 2117, 365i; les rois, les Divins vrais, comme ci-dessus; les pr inces, les principales choses du vrai; le trne de David, le Ciel du Seigneur, ND 1888; monter dans un char r.t sur des chevaux, l'intellectuel spirituel de l'glise, Nos 2760, 2761, 3217. Dans le Mme: pe! contre les Chaldens, et contre les habitants de Babel, et contre ses princes, et contre ses sages. pe! contre les menteurs. pe!.. contre ses chevaux et contre ses chars. Il - L. 35, 36, 37; l'pe, c'est le vrai qui combat contre le faux, et c'est le faux qui combat contre le vrai et qui le dvaste, Nos 2799, 4-4.99; les Chaldens, ce sont ceux qui profanent les vrais, et les habitants deBbel ceux qui profanent le bien, Ns 1182, 1283, 1295, 130i,1307, 1308,1321, '1322, 1326, 1327 f. ; les princes, ce son t les fauxqui sont pour eux les principaux vrais; les chevaux sont l'intellectuel de l'glise, et les chars ses doctrinaux, dont la dvastationest signifie par l'pe contre les chevaux et contre les chars. Dansle Mme: Comment le Seigneur couvre-t-i1 d'une nue dans sa colre la fille de Sion? Le Seigneur a englouti, il n'a point f pargn tous les habitacles de Jacob; il a dtruit dans son em" portement les remparts de la fille de Jel1udah, il les a abattus u terre, il il profan le royaume ct