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Progiciel de gestion d'archives mixtes : enjeux, apports et critères de sélection d'une solution

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TABLE DES MATIERES

A propos de cet ouvrage .........................................................................................................3

1. Projet d’archivage mixte : définitions, constats et enjeux ................................................4

2. Mise en œuvre d’un projet d’archivage mixte ...............................................................10

3. 5 points clés pour choisir votre progiciel d’archivage mixte ...........................................12

4. Fonctionnalités d’un progiciel d’archivage mixte ...........................................................16

5. En cas d’externalisation .................................................................................................21

6. Cas pratique : vente d’un actif ou d’une société dans le secteur immobilier ..................22

7. Conclusion .....................................................................................................................24

8. Les contributeurs...........................................................................................................25

9. Glossaire .......................................................................................................................26

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A PROPOS DE CET OUVRAGE

Ce livre blanc s’adresse à tous les responsables de projet Archives au sein des entreprises, qu’ils

soient issus des métiers de l’archivistique (archivistes, records managers,…), du monde de

l’informatique (DSI, assistance à maîtrise d’ouvrage…), de celui de la qualité ou de l’audit interne.

Il n’a pas vocation d’être un guide méthodologique sur la conduite d’un projet d’archivage mais

un outil pratique pour aider les décideurs et responsables de projets lors du choix d’un

progiciel de gestion des archives. Il souligne principalement l’intérêt de choisir une solution

d’archives mixtes, papier et électronique.

Du point de vue de l’éditeur de logiciel, nous constatons en effet une nouvelle dynamique de

projets innovants ayant pour objectif commun de disposer d’un accès aux archives unique et sûr,

quel que soit leur format, papier ou électronique. Dans ce contexte, il nous a paru utile de définir

l’archivage mixte et de présenter les caractéristiques des nouveaux outils logiciels permettant

sa gestion. Ce document se nourrit des retours d’expériences sur les premiers projets

d’envergure de gestion d’archives mixtes ainsi que des nombreux échanges autour de projets

émergents.

Nous illustrerons l’intérêt d’un progiciel de gestion d’archives mixtes au travers d’un cas pratique

dans le secteur de l’immobilier, au moment de fusions-acquisitions de sociétés, en particulier lors

du montage des « data room ».

Ont collaboré à sa rédaction les consultants experts de la société EVER TEAM, éditeur de logiciels

de gestion de contenu et du Bureau van Dijk Ingénieurs Conseils, bureau d’ingénierie et de

conseil spécialisé dans la gestion de l’information documentaire, couvrant l’ensemble du cycle de

vie du document. Nous espérons que ce livre blanc constituera pour vous un moyen simple et

pragmatique d’appréhender l’intérêt et la valeur pour toute entreprise de disposer d’un progiciel

de gestion d’archives mixtes.

Bonne lecture

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1. PROJET D’ARCHIVAGE MIXTE : DEFINITIONS, CONSTATS

ET ENJEUX

DEFINITIONS

La définition des archives et du records management intègre désormais pleinement l’ensemble du

cycle de vie du document. Entrent dans le périmètre de la gestion des archives : les archives

papier, les documents nativement électroniques, et les documents électroniques issus d’un

processus de dématérialisation (principalement par numérisation des documents papier).

C’est dans ce cadre que se place l’archivage mixte, qui prend en charge, organise et assure la

conservation et la destruction de l’ensemble des supports d’information produits par

l’organisation.

« Champ de l’organisation et de la gestion en charge d’un contrôle efficace et systématique de

la création, de la réception, de la conservation, de l’utilisation et du sort final des documents

d’archives, y compris des méthodes de fixation et de préservation de la preuve et de

l’information liées à la forme des documents. »

Définition du Records Management, Norme ISO 15489-1, 2002

« Les archives sont l'ensemble des documents, quels que soient leur date, leur lieu de

conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique ou

morale et par tout service ou organisme public ou privé dans l'exercice de leur activité. »

Livre II du Code du Patrimoine, article 211-1.

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CONSTATS

A l’origine, le périmètre des archives était limité à la notion d’original sur support papier. Le tri

était alors fortement guidé par les tableaux de gestion. La notion de conservation à des fins

réglementaires est une des missions majeures des services d’archives. Il s’agit en effet de

restituer la preuve pour faire valoir en cas de litige durant toute la vie du document.

Durant la dernière décennie, l’évolution des pratiques archivistiques et notamment du Records

Management a permis d’élargir ce périmètre et de prendre en compte les documents dès leur

création, quel que soit leur support.

Durant cette période, le rôle et l’importance des services d’archives se sont considérablement

accrus notamment en propageant les pratiques archivistiques sur l’ensemble du corpus

informationnel de l’entreprise. Cette évolution de pratiques et d’organisation des archives

nécessite pour pouvoir se concrétiser de disposer d’outil performant et adapté capable de

relever les nouveaux défis inhérents à cette gestion globale des archives. Une littérature

abondante existe d’ores et déjà sur l’évolution des pratiques archivistiques et le records

management. En complément de ces sujets, le présent document a pour ambition de se

consacrer à la présentation des nouveaux outils de gestion d’archives.

Graph.1 : Cadre du projet d’archivage mixte

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La France, un marché mature

LA LEGISLATION FRANÇAISE

Le législateur a précisé ces éléments via la promulgation de la loi du 13 mars 2000 modifiant le

Code civil pour accepter les documents numériques

comme preuve valable devant les juridictions, mais

aussi en reconnaissant comme archives l’ensemble

des supports, électroniques ou papier.

Néanmoins, deux conditions sont nécessaires pour

que le document électronique soit admis comme

preuve : il faut pouvoir connaître son origine, il doit

être établi et conservé dans des conditions de nature

à conserver son intégrité, sa traçabilité, sa pérennité

et son authenticité. Ceci est un des enjeux majeurs

des systèmes d’archivage électronique. Le respect de

ces exigences peut par exemple nécessiter de

transformer des fichiers disponibles dans un format

propriétaire vers un format normalisé et adapté à l’archivage de longue durée lorsque c’est

nécessaire.

Les enjeux de l’archivage mixte sont donc de prendre en compte et de rationaliser les flux de

documents électroniques et papier afin d’identifier l’exemplaire original et d’écarter les

doublons. Cela permet également de réduire les volumétries conservées et finalement de

fortement limiter la dilution de l’information.

La mise en œuvre d’un système d’archivage mixte répond donc à des besoins fonctionnels, mais

aussi organisationnels et techniques.

Ce changement vient surtout de l’évolution du positionnement de la fonction archives au sein

d’une organisation, puisqu’elle occupe désormais une place structurante au sein de l’entreprise.

Les enjeux de l’archivage

mixte sont de prendre en

compte et de rationaliser les

flux de documents

électroniques et papier afin

d’identifier l’exemplaire

original et d’écarter les

doublons.

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LA NORMALISATION FRANÇAISE

En France, une série de normes permet de préciser le cadre et les spécifications à mettre en

œuvre lors de la mise en place d’un système d’archivage. Mais comme pour les progiciels

d’archivage d’ancienne génération (« non mixtes »), l’archivage normatif se décline autour de

normes NF distinctes.

Tableau 1 : Les principales normes françaises

Archivage papier : AFNOR NF Z43-350

Prestations d'archivage et de gestion externalisée de documents. Service et mise en œuvre des prestations

Archivage électronique : AFNOR NF Z42-013 : 2009

Spécifications relatives à la conception et à l'exploitation de systèmes informatiques en vue d'assurer la conservation et l'intégrité des documents stockés dans ces systèmes

Coffre-fort numérique : AFNOR NF Z42-020

Spécifications fonctionnelles d’un Composant Coffre-Fort Numérique destiné à la conservation d’informations numériques dans des conditions de nature à en garantir leur intégrité dans le temps

La première norme (NF Z43-350) traite exclusivement des archives papier alors que la seconde

norme (NF Z42-013) traite des archives électroniques. L’opportunité de regrouper les deux

travaux s’est présentée en 2012, avec les besoins de révision de la norme papier. Finalement, le

Comité d’Orientation Stratégique des Normes Française (COS ICN 22) n’a pas retenu cette

possibilité et laisse chaque norme vivre dans des commissions de normalisation différentes

(CN171 pour la norme NF Z42-013 et CG46 pour la norme NF Z43-350).

C’est sans nul doute la dernière fois que ces deux normes vivent l’une à côté de l’autre et non

dans un même document. La prochaine révision devrait être l’occasion de voir ces deux

référentiels se rapprocher.

LA CERTIFICATION

Chaque norme (NF Z43-350 et NF Z42-013) possède une marque NF Service permettant de

certifier un système de gestion des Archives. La marque NF 342 est délivrée pour les prestations

d’archivage sur support papier, alors que la marque NF 461 est délivrée pour les Systèmes

d’Archivage Electronique. Les entreprises qui souhaitent faire certifier leur processus de

numérisation de documents afin de passer du papier au numérique pourront également faire

appel à la certification NF 461.

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Normes internationales et standards de référence

La transposition de la norme NF 42-013 en norme internationale ISO/FDIS 14641-1 a été validée

en janvier 2013. La Marque NF 342 permettra également de certifier des entreprises mettant en

œuvre un SAE basé sur la norme ISO 14641-1.

Il existe de nombreuses normes et standards internationaux (DoD 5015.02-STD aux Etats-Unis,

ISO 15489…) qui ne sont volontairement traités que sommairement dans ce livre blanc. Ces

standards internationaux permettent, en règle générale, d’étendre la portée d’application d’une

norme nationale ou d’en compléter son champ d’application. Chacun d’entre eux a également un

impact sur la mise en place d’un progiciel de gestion d’archives mixtes.

Graph. 2 : Principaux standards et normes nationaux ou internationaux

ENJEUX DE LA GOUVERNANCE DE L’INFORMATION

Au delà de la bonne gestion de l’information et de sa conservation rationalisée, les projets

d’archivage mixte visent également le partage, la protection des savoirs dans l’entreprise, qui

convergent vers la valorisation du patrimoine de l’organisation.

Ces projets apportent une réponse aux attentes des nombreux collaborateurs qui déplorent la

perte d’informations due à la rapidité des échanges et à la forte mobilité au sein des entreprises.

On note donc que si du point de vue de la gouvernance de l’information, l’objectif est de

sécuriser la gestion et la conservation de documents à valeur probatoire, l’objectif pour les

collaborateurs est de faciliter la recherche d’informations, quel que soit le support, en disposant

d’un guichet unique d’accès aux archives.

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Ce type d’approche permet à l’ensemble des

collaborateurs de trouver la bonne information

au bon moment dans sa dernière version

validée, mais offre aussi une nouvelle approche

stratégique.

La centralisation des données papier et

électroniques dans un outil unique, au sein d’un

référentiel archives unifié, offre aux dirigeants

la possibilité de favoriser la capitalisation du

patrimoine intellectuel de l’organisation.

En complément de l’archivage mixte, le data mining permet de relier et de croiser ces données

afin de créer un gisement de connaissances, répondant alors au besoin de partage et de

capitalisation du savoir.

Pour répondre à ces enjeux, le choix d’une solution adaptée devient déterminant et conditionne

en grande partie la réussite du projet, tout comme la définition d’une stratégie de mise en œuvre

efficace et la constitution d’une équipe pluridisciplinaire adaptée.

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2. MISE EN ŒUVRE D’UN PROJET D’ARCHIVAGE MIXTE

La mise en œuvre d’une gestion unifiée des archives est un projet fédérateur pour l’entreprise

impliquant directement ou indirectement des acteurs aux compétences variées. Cet aspect

constitue un véritable changement au regard des projets de gestion d’archives physiques

généralement centrés sur les acteurs (archivistes) chargés de leur gestion.

De nombreux aspects sont à considérer, dont les principaux concernent la stratégie de mise en

œuvre et la mise en place d’une équipe projet adaptée.

DEFINITION D’UNE STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE EFFICACE

L’archivage mixte doit nécessairement débuter par la définition d’une offre de services et d’une

politique d’archivage. Ces documents, à portée stratégique, se doivent d’être validés et soutenus

au plus haut niveau de l’organisation.

Les outils de gestion qui encadreront la pratique de l’archivage mixte (référentiel documentaire)

sont donc plus complexes à construire car ils couvrent un périmètre bien plus large que les

traditionnels tableaux de gestion, qui apparaissent aujourd’hui insuffisants à la fonction archive

dans une perspective de Records Management.

Les outils informatiques sont désormais fortement impliqués et impactés par les projets

d’archivage mixte en mesure de supporter les recommandations construites à partir du

référentiel.

La réflexion initiée à ce stade du projet par les archivistes est structurante pour l’entreprise. Au

vu de sa transversalité, il est nécessaire d’impliquer au plus tôt la direction des systèmes

d’information et la direction de la qualité dans la démarche.

Les recommandations et la diffusion des bonnes pratiques de gestion documentaire et

archivistique restent cependant garantes de la bonne gestion de l’information.

La mise en œuvre d’une politique d’archivage et du système qui en découle permet de limiter la

responsabilité de l’entreprise et de ses dirigeants dans le cadre d’une analyse de risques propre à

chaque domaine d’activité.

Couplées à la politique d’archivage et au référentiel, les consignes de tri sont aussi garantes de la

maîtrise de l’information afin d’éviter le phénomène de dilution de l’information constaté -

presque – unanimement par les organisations.

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MISE EN PLACE D’UNE EQUIPE PROJET ADAPTEE

Il n’y a pas de règle universelle sur ce point. Néanmoins, notre expérience des projets de gestion

d’archives mixtes nous permet de constater un bon équilibre de l’équipe projet avec le dispositif

suivant :

Comme évoqué dans le point précédent, il est déterminant que le projet de mise en

œuvre fasse l’objet d’un sponsoring clair et reconnu de la part de la Direction. Il est

également important que celle-ci soit directement impliquée dans le suivi du projet.

Pour les projets d’archivage mixte, l’archiviste (ou Records Manager) constitue un acteur

clé. Néanmoins, il est important de nommer en parallèle un Chef de projet en appui

dont la fonction est de :

- Coordonner les différents partenaires : les départements métiers, l’informatique

interne, les prestataires externes, le service Archives

- Prioriser les étapes successives : gestion administrative du projet, suivi des

jalons…

- Faciliter les prises de décisions

Lors de la mise en œuvre d’un projet de gestion d’archives mixtes, de nombreux sujets

variés sont abordés (archivistiques, juridiques, informatiques, organisationnels…). Le

rôle du chef de projet, au-delà de l’aspect organisationnel (planning, risques,

coordination etc.), est de faciliter la communication entre les acteurs d’horizons divers.

Il est important de mobiliser, dans le groupe projet, l’expertise nécessaire au bon

déroulement de celui-ci. En fonction de la complexité du projet, les profils pourront

varier. Néanmoins, nous retrouvons systématiquement deux acteurs complémentaires et

indispensables :

- Le Records Manager : Garant de l’adéquation de la solution sur le périmètre

organisationnel et fonctionnel, le Records Manager est l’acteur principal d’un projet

de gestion d’archives mixtes. Le chef de projet et l’expert technique assurent un rôle

d’appui sur les sujets connexes (Architecture système,…).

- L’expert technique : Représentant du département informatique, il est

l’interlocuteur technique de référence durant le projet et coordonne les aspects liés

à la préparation de l’environnement technique (installation, architecture, support de

stockage,…).

Enfin, dans le cas de projets d’archivage à valeur probatoire, un troisième profil est

impliqué : le responsable « Compliance » et/ou contrôle interne.

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3. 5 POINTS CLES POUR CHOISIR VOTRE PROGICIEL

D’ARCHIVAGE MIXTE

POINT CLE N°1 : UNE SOLUTION « PROGICIEL »

Insistons tout d’abord sur l’importance de disposer d’une solution « progiciel ».

En complément de la définition Wikipédia, il conviendrait d’exclure de la définition de progiciel

toutes solutions composées uniquement d’un assemblage de briques techniques, car à l’instar

d’une solution développée en spécifique, ces solutions ne disposent pas des caractéristiques

indiquées ci-après propres aux progiciels, à savoir :

Garantir l’autonomie des entreprises en proposant :

- Un environnement d’administration complet,

- Une cohérence complète du système (règles de gestion),

- Une prise en compte native des aspects métiers.

Assurer la pérennité de la solution mise en œuvre :

- Impacts/risques faibles lors de migrations,

- Réversibilité des données, documents, paramétrages,

- Prise en compte dans le cadre de la maintenance et de la roadmap produit des

évolutions métiers.

Définition d’un progiciel

« Un progiciel, contraction de produit et logiciel, est un logiciel applicatif, libre ou exclusif, « prêt-à-

porter », standardisé et générique, prévu pour répondre à des besoins ordinaires. Ce terme s'oppose aux

« logiciels sur mesure » développés en interne par une entreprise et conçus pour répondre à des besoins

spécifiques. »

Source : Wikipédia

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POINT CLE N°2 : UN SYSTEME EVOLUTIF

S’il est déterminant de disposer d’une solution « progiciel », il convient de s’assurer de la

« paramétrabilité » de l’outil à tous les niveaux et notamment au niveau du référentiel

documentaire d’archivage.

Prenons en effet le référentiel documentaire,

véritable colonne vertébrale du système d’archivage.

A ce titre, l’outil doit s’adapter aux règles de

l’entreprise et non l’inverse. Par exemple, lorsque

l’entreprise souhaite que les règles de gestion de ses

documents soient fonction des pays dans lesquels

elle est implantée, ce critère doit pouvoir être pris en

charge simplement. A contrario, pour une entreprise de taille moyenne qui aura peu de besoin

spécifique, le système doit pouvoir proposer des fonctionnalités simplifiées de gestion des durées

de conservation (cycle de vie).

Le référentiel documentaire de l’entreprise évolue rapidement et constamment (nouvelles

normes, nouvelles réglementations, réorganisations fréquentes …). Les modifications induites

dans le progiciel de gestion d’archives mixtes doivent pouvoir être mise en œuvre rapidement et

simplement.

En résumé, quel que soit le projet, souplesse et facilité de paramétrage doivent faire partie des

critères de choix d’un progiciel de gestion d’archives mixtes.

POINT CLE N°3 : UNE PLATEFORME UNIQUE POUR GERER LES ARCHIVES PAPIER,

ELECTRONIQUES OU HYBRIDES

Lors d’un projet d’archivage mixte, la capacité de l’outil informatique retenu à gérer

indifféremment tous les supports d’archives,

papier ou électroniques, est déterminante.

Le logiciel de gestion d’archives mixtes, comme

le référentiel documentaire, doit pouvoir

prendre en charge tous les documents quels que

soient leur support, leur format et leur

provenance (GED, Bureautique, E-mail,

applications métiers…). Il doit permettre de

traiter uniformément les archives papier et

électroniques en utilisant les mêmes règles de

gestion.

Définition d’un document hybride Un document « hybride » permet un changement de statut, à la fois numérique et papier, toujours intègre et fiable dans ses informations.

Source : FNTC

L’outil doit s’adapter aux

règles de l’entreprise et non

l’inverse.

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Dans ce cadre, une attention particulière doit être portée sur la capacité de la solution à assurer

une gestion aisée et cohérente des archives hybrides (document archive à la fois au format

physique et électronique).

En voici une illustration simple. Dès lors que l’original d’un contrat est un exemplaire papier, il est

obligatoire de le conserver sous cette forme. S’il s’agit d’un document très utilisé par différents

collaborateurs dans l’entreprise, c’est bien entendu sa copie électronique qui sera consultée,

diffusée, partagée...

Ponctuellement (cession, renouvellement du contrat…), il sera pourtant nécessaire d’avoir la

certitude que l’original papier existe, qu’il est strictement identique à la copie diffusée auprès

des tiers extérieur à l’entreprise et que cet original est disponible rapidement si un de ces tiers

en fait la demande.

A l’échelle de l’entreprise, est-il aisé de parvenir à cette certitude si on n’a pas couplé la gestion

des documents électroniques avec celle du papier et ce depuis la création de l’original papier et

de son double électronique ?

Les dossiers sont naturellement composés d’originaux papier (contrats, avenants, courriers …) et

d’originaux électroniques (e-mails, facture clients transmise électroniquement, fichier client issu

d’une application de gestion …). Fort de ce constat réaliste, il est évident que si deux systèmes

d’archivage subsistent, il sera nécessaire de mener deux recherches parallèles.

Plusieurs inconvénients peuvent apparaître rapidement dans le cadre d’une approche « non

mixte » qui gère deux référentiels de manière séparée (papier et électronique). Ces deux

systèmes peuvent manquer de cohérence entre eux en termes de droits d’accès, de délais de

conservation, etc. et plus globalement de sécurité de l’information alors que les documents ont

la même valeur.

Enfin, fonction principale du point de vue de l’utilisateur final : le logiciel d’archivage mixte

permet de fédérer la recherche. Le collaborateur ne se préoccupe pas du format lors de sa

recherche d’informations.

Le choix d’un logiciel de gestion d’archives mixtes s’impose comme étant à la fois le plus efficace

(gain de temps au moment des recherches) et le plus structurant dans la logique du projet

d’archivage.

POINT CLE N°4 : UN PROGICIEL ORIENTE METIER

S’il est nécessaire techniquement, le logiciel d’archivage mixte doit avant tout être orienté métier

et répondre aux exigences propres à la gestion des archives.

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Prenons une nouvelle fois l’exemple du référentiel de

gestion. Ce référentiel est la colonne vertébrale

structurante et indispensable de l’application et

concrétise la mise en application de la politique

d’archivage de l’entreprise. Il définit toutes les règles de

gestion des archives de l’entreprise : cycle de vie, durée

de conservation, confidentialité, communication…

Le logiciel d’archives mixtes doit proposer un module de

gestion de ce référentiel extrêmement souple

permettant de s’adapter simplement aux règles internes

de l’entreprise, aux spécificités métiers, aux spécificités

géographiques et à l’organisation de l’entreprise.

Rappelons ici que la capacité de l’entreprise à définir ce référentiel documentaire est un pré

requis à la mise en œuvre d’un système d’archivage performant. Les responsables de projet

devront établir pour chacune des entités de l’entreprise : quels sont les documents engageant,

quels sont ceux que l’on conserve au titre de la connaissance, combien de temps les conserver, où

sont les originaux, quel est leur format, où et comment souhaite-t-on les conserver… ? Dans le cas

précis des archives mixtes, les droits d’accès aux documents doivent être identiques quel que soit

le format (sauf à protéger le papier évidemment). Il est en effet inutile de limiter l’accès à un

document papier, de mettre en place des procédures de dérogation en faisant des demandes

auprès du service Archives par exemple si la copie électronique du même document est

disponible librement sur le réseau informatique de l’entreprise, et vice-versa.

On peut évoquer également le sort final du document. La suppression de l’exemplaire

électronique n’implique pas nécessairement la suppression de l’original papier et vice-versa. On

peut néanmoins recommander que la destruction de l’un ou de l’autre des supports soit tracée et

que cette information soit accessible lors de la consultation de l’exemplaire restant.

Cette gestion parallèle des deux formats, propre au métier des archives, vise à garantir un niveau

de sécurité identique des documents quel que soit leur support.

POINT CLE N°5 : GARANTIR LA VALEUR PROBATOIRE DES DOCUMENTS

Si nécessaire, le système d’archivage doit également proposer les fonctionnalités nécessaires (voir

chapitre suivant) pour garantir un archivage probant en cas de contentieux et par conséquent

garantir la sécurité et l’intégrité dans le temps des documents archivés quel que soit leur support.

Le logiciel d’archives

mixtes doit parfaitement

intégrer le référentiel de

gestion documentaire de

l’entreprise.

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4. FONCTIONNALITES D’UN PROGICIEL D’ARCHIVAGE MIXTE

Ce chapitre présente les fonctionnalités d’un logiciel d’archivage mixte. Certaines d’entre elles

sont liées aux spécificités de gestion des supports papier ou électroniques. Mais la majeure partie

est commune à l’ensemble des archives (référentiels, description et recherches des documents

dans le système). Nous présentons donc ces fonctionnalités sous forme d’un tableau. Celui-ci peut

servir de « check List » lors du choix d’une solution d’archivage mixte.

Fonctionnalités Communes à l’ensemble des archives,

Fonctionnalités propres à l’archivage Physique,

Fonctionnalités propres à l’archivage Electronique.

En complément, le tableau ci-après, précisera, le cas échéant, les fonctionnalités particulièrement

attendues dans le cadre d’un système d’archivage à Valeur Probatoire.

Tableau de synthèse des fonctionnalités d’un progiciel d’archivage mixte

Dépôt manuel

d’archives

Saisie de nouvelles entrées via un formulaire vierge ou via un formulaire pré-rempli (copier-coller, auto complétion, liste déroulante …)

Paramétrage simple des différents formulaires de description

Création et enrichissement de listes d’autorité et de thesaurus

Plateforme de numérisation des archives papier

o Mire scanner, contrôle, récupération logs.

Dépôt facilité des documents papier scannés depuis un copier multifonction

Association de fichiers (drag & drop, interface web)

Dépôt d’archives électroniques à partir du poste de travail ou des outils de production

Dépôt d’e-mail facilité à partir du client de messagerie

Import de masse

d’archives

Outil d’import de masse générique à partir d’un sas d’import adapté à la prise en charge :

- De flux de données et inventaires d’archives

- De flux de fichiers (avec ou sans métadonnées)

- De sources variées (file system, messagerie, ECM, GED, …)

Import automatique de fichiers d’inventaire papier et état de stocks (au format Excel ou XML par exemple).

Import de masse d’e-mail (scrutation de BALs)

P E VP C

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Préparation des

archives

Conversion de formats (mise en conformité) (par exemple PDF/A)

Extraction/enrichissement de métadonnées (extraction de propriétés de fichier par exemple)

Contrôle des

archives à l’entrée

(avant prise en

charge)

Conformité avec le référentiel d’archivage (gestion du cycle de vie)

Contrôle de cohérence (doublons,…)

Contrôle de la provenance (empreinte, signature,…)

Contrôles techniques (formats acceptés, contrôle d'intégrité,...)

Gestion des

versements

Suivi des versements en temps réel

- Pour les flux électroniques : supervision des imports

- Pour le flux papier : contrôle des versements

Circuit de validation et de prise en charge

Référentiel

d’archivage mixte

unifié

Définition du cycle de vie par typologie de documents (référentiel documentaire d’archivage) avec principalement les critères suivants :

- Famille de document,

- Typologie de document,

- Durée de conservation,

- DUA,

- Sort final,

- Point de départ de la durée,

- Support

Définition d’un référentiel d’archivage en lien avec l’organisation en place en fonction :

- De la couverture géographique : internationale, nationale…

- De la structure juridique : holding, société,…

- Des activités ou domaines couvertes.

- Des réglementations à respecter…

Le référentiel d’archivage est multi dimensionnel et peut être organisé ou réorganisé en s’appuyant sur les critères définissant l’organisation en place (point précédent).

Le référentiel d’archivage doit proposer des fonctionnalités de propagations descendantes (central vers local). Cette fonction est importante afin de maintenir la cohérence du référentiel (exemple : référentiel d’archivage Groupe appliqué au niveau des sociétés rattachées).

Le référentiel d’archivage doit proposer des droits et habilitations sur les niveaux suivants :

- Référentiel d’archivage,

- Sous ensemble du référentiel,

- Famille ou Typologie d’archives,

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- Un critère d’une typologie d’archives

Définition des règles de communication et d'accès

Définition des formats acceptés par typologie de documents

Définition des types de conversions à réaliser par typologie de documents

Recherche :

Guichet unique

d’accès aux

archives

Moteur de recherche simple

Recherche sur le contenu des documents archivés (full text) ainsi que sur les métadonnées associées

Mode de recherche avancée / à facettes

Gestion des droits d’accès en fonction des types de documents, des services producteurs…

Gestion de la confidentialité

Accès à l’archive électronique en direct

Accès à l’archive au travers d’une demande de communication de l’archive papier

Classement Classement multiple avec un stockage unique de l’archive

Gestion de droits sur les plans de classement

Recherche sur les plans de classement

Gestion des

communications et

des consultations

Gestion des lecteurs

Gestion des demandes et des sorties : mode de restitution (sortie provisoire de dossiers/boîtes, copie de dossier, sortie définitive, gel des prêts)

Gestion des relances

Export, restitution Export des listes de résultats de recherche

Sortie définitive d’archives (export avec suppression des archives)

Export des archives électroniques au format natif

Export des archives électroniques au format consultable

Publication dans un format normalisé (forme et fond)

Editions,

Impressions

Etiquettes

Bordereaux de versement

Bordereaux d’élimination

Bordereaux d’externalisation

Fantômes et fiche suiveuse

Edition des documents et des listes de résultats

Attestation, journaux lisibles (audit)

Traçabilité et

Statistiques

Traçabilité des actions suivantes (non exhaustif) : - Evènements applicatifs majeurs (démarrage/arrêt de

l’application, connexion à l’application, tentative de connexion,…)

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- Dépôts et Imports (versements), - Traitement de préparation d’archives - Action de prise en charge par le progiciel d’archivage - Actions clés liées au processus d’éliminations, - Action de gel ou de dégel, - Actions clés liées au processus de communication - Action de mise à jour du référentiel d’archivage

(modification de la durée de conservation,…) - Action de dépôt sur le support de stockage. - Action de génération des journaux

Interface d’accès et de lecture des traces de la majeure partie des actions dans le système d’archivage

Archivage quotidien des journaux (cycle de vie et des évènements)

Horodatage

Outils statistiques (dépôts / versements / consultation / restitutions / communications…)

Gestion des

espaces magasins

(physique)

et

Gestion des

supports de

stockage

(électronique)

Description des magasins (Salle / Bâtiment / Epi / Travée / Tablette)

Gestion multi-sites

Localisation des boîtes d’archives

Codes barres / Tracker Filaire / Tracker Wi-fi

Vision en temps réel des magasins

Gestion du récolement (espaces occupés et libres, cotes manquantes,...)

Définition des espaces de stockage électronique de manière arborescente et explicite (du site jusqu’au support de stockage),

Règles de répartition automatique des archives sur les supports en fonction des métadonnées techniques et/ou métiers des archives

Gestion de tout type de support de stockage (WORM Logique, WORM Physique ou réinscriptible)

Génération d’une attestation électronique

Si valeur probatoire :

- Sur support WORM : Connecteur vers les principaux fournisseurs de système de stockage WORM logique

- Sur support réinscriptible : Mécanismes cryptographiques portés par le progiciel (coffre-fort)

- Sur données externalisées : disposer d’une fonction de vérification de la disponibilité des ressources externes

Gestion de

l’externalisation

Gestion des tiers archiveurs

Gestion des demandes de restitution/consultation

Gestion des enlèvements

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Gestion de

l’élimination

Constitution de la proposition d’élimination

Traitement des propositions d’élimination et prolongation

Fonction de contrôle du processus d’élimination :

- Gel - Prolongation - Passage en archives définitives - Espace de conservation des archives éliminées

Gestion des

utilisateurs et des

droits d’accès

Description des acteurs (utilisateurs, services versants, services producteurs, gestionnaires)

Organisation des acteurs (hiérarchisation, historisation, ajout d'agents référents)

Connexion annuaire d’entreprise

Association des droits au référentiel documentaire

Réversibilité Mécanisme d’export des documents archivés et des informations associées (métadonnées, informations de traçabilité)

Ou

Mécanisme permettant d’atteindre les données archivées sans utiliser le logiciel de gestion

Driver CDMI ou Web services pour atteindre les documents archivés

Conservation et

pérennité des

données (respect

des normes et

standards)

Outils de migration des archives numériques vers des formats pérennes (PDF A/1, OpenDocument,...)

Coffre-fort électronique (contrôles d'intégrité, système de durcissement des moyens cryptographiques, journalisation de l'ensemble des événements),

Module d’audit du SAE conforme aux exigences de la marque NF461 si le SAE doit être certifié.

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5. EN CAS D’EXTERNALISATION

L’entreprise est souvent contrainte d’externaliser la gestion de ses archives :

Dans le cas du papier, pour des raisons évidentes

de place et de coût de stockage.

Dans le cas des archives électroniques, pour les

mêmes raisons de coût de stockage mais

également pour confier à un tiers la

responsabilité de la pérennité et de l’intégrité de

ses documents dans le temps, voire même pour

garantir la valeur probatoire des archives.

Mais externaliser la gestion de ses archives ne signifie

pas en confier la maîtrise à des prestataires. Comme toutes relations commerciales, la relation

avec le prestataire d’archivage évolue dans le temps et peut parfois changer dans un sens ou dans

un autre.

Trop souvent, les entreprises confient à leurs prestataires non seulement la gestion de leurs

archives mais également les outils qui les décrivent et les inventorient. Lorsque l’entreprise

souhaite changer de prestataire, on assiste parfois à des situations complexes, l’entreprise ne

connaissant pas elle-même les volumes et les contenus devant lui être restitués.

Par conséquent même lorsque

l’entreprise a recours à des prestataires,

il est souhaitable qu’elle conserve en

interne les outils de description et

d’inventaire de ses archives qu’elles

soient papier ou électroniques.

L’autre raison principale de faire ce

choix stratégique reste le besoin de

l’utilisateur final d’accéder à un Guichet

unique d’accès aux archives. L’outil

interne de consultation des archives peut

en effet être le moyen de rassembler

l’accès à une information éparse et

externalisée auprès de différents

prestataires.

Externaliser la gestion de ses

archives ne signifie pas en

confier la maîtrise à des

prestataires.

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6. Cas pratique : vente d’un actif ou d’une société dans le

secteur immobilier

Le constat est courant : les entreprises évoluent rapidement et connaissent fréquemment des

mutations structurelles importantes. Les opérations de fusion-acquisition tendent à se généraliser

dans l’ensemble des secteurs d’activités et dans toutes les entreprises : PME et grands comptes.

Rares sont aujourd’hui les collaborateurs de l’entreprise qui n’ont jamais vécu le rachat de leur

entreprise ou les réorganisations dues aux opérations de croissance. Or, ces situations sont

toujours un moment clé pour les gestionnaires d’archives.

En premier lieu, on peut évoquer la capacité de l’entreprise à organiser rapidement une data

room.

En tout état de cause, la data room permettra de

déterminer, en cas de litige post-cession, ce que

l’acquéreur connaissait de la situation de la

société/l’actif au moment où il l’a acquise.

Le concept de data room mêle étroitement archives

physiques et électroniques. La data room sous

forme électronique se généralise. Les acquéreurs

potentiels ont accès à des plateformes sécurisées de

mises à disposition des documents. Néanmoins, les

règles de consultation doivent être équivalentes à

ce qu’elles étaient au temps de la data room papier (interdiction de sortir ou de reproduire des

documents hors de la data room, mise à disposition pendant un temps prédéfini pour des

personnes identifiées et habilitées…).

Définition d’une Data room

« Dans le cadre d’une opération de fusion-acquisition, la data room désigne le lieu où

l’ensemble des documents juridiques, fiscaux, comptables et économiques d’une société est

mis à la disposition des acquéreurs potentiels et de leurs conseillers pour réaliser l’audit

d’acquisition (ou « due diligence »), en vue d’évaluer la situation réelle de cette société et la

valeur de ses actifs. »

Livre II du Code du Patrimoine, article 211-1.

La data room sous forme

électronique se généralise.

Néanmoins, les règles de

consultation doivent être

équivalentes à ce qu’elles étaient

au temps de la data room papier.

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Si l’électronique vient automatiser ces règles de gestion et facilite le partage d’informations entre

les différents acteurs (acquéreurs potentiels, leurs conseils, conseils du vendeur, notaires …), les

documents présentés correspondent dans la majorité des cas à une réalité papier. La valeur de la

data room, et donc la liquidité de l’actif ou de la société concernée par la vente, peut être mise en

cause si les documents électroniques ne correspondent pas aux orignaux papier. On comprend la

nécessité de coordonner très en amont l’archivage papier et l’archivage électronique à minima

pour les types de documents qui entrent dans la constitution des data room. Cette procédure et

l’outil de gestion qui l’accompagne permettent de gagner un temps considérable lors du montage

des data rooms et de garantir la liquidité de l’actif ou de la société. N’oublions pas que certains

deals peuvent échouer, ou les prix de vente être considérablement abaissés, faute d’une

documentation juridique suffisante.

Du côté de l’acquéreur, le moment de l’achat est également stratégique. Après avoir obtenu les

copies électroniques de tous les documents nécessaires à la reprise de l’activité d’une société ou

à la gestion d’un actif, le vendeur remet à l’acquéreur les originaux papier. Les responsables

pointent, inventorient, répartissent les documents entre les différents services. A cet instant, la

procédure d’archivage mixte et l’import des données dans un logiciel adapté garantissent la

bonne gestion dans le temps de la société ou de l’actif concerné.

En somme, on comprend aisément que, dans ce contexte, la capacité d’une organisation à

produire ses archives électroniques pendant la phase d’audit et les originaux papier associés au

moment de la cession effective s’avère stratégique, voire vitale et permet à elle seule de dégager

un ROI justifiant de mener un projet d’archivage puis d’acquérir un progiciel de gestion d’archives

mixtes.

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7. CONCLUSION

Vous l’aurez compris, l’objet de ce livre blanc est d’aborder l’archivage mixte sous l’angle

« progiciel ». L’alignement des pratiques de gestion des archives physiques et électroniques est

aujourd’hui une réalité et se concrétise par la mise en place de progiciels innovants ayant

vocation à gérer ces deux ensembles.

Ces progiciels s’inscrivent résolument dans la transversalité et bénéficient à toute l’entreprise, en

permettant :

Aux archivistes d’entrer de plein pied dans le Records Management en s’appropriant la

définition du cycle de vie des documents quelles que soient leurs origines ou leurs

valeurs.

A la DSI de s’approprier une solution efficace de désengorgement des applications en

production.

Aux métiers de disposer d’un accès rapide et sûr à l’information archivée.

A la direction générale de sécuriser le capital informationnel de l’entreprise par une

gouvernance de l’information claire et cohérente.

Les projets sur ces thématiques se multiplient, s’inscrivent dans la durée et confirment leurs

pertinences.

A l’orée du « Content Analytics » et d’une vision globalisante de l’information, les fonds

d’archives mixtes constituent des corpus d’information de choix, sources de valeurs et dont le

champ d’exploitation reste plus que jamais ouvert.

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8. LES CONTRIBUTEURS

Chloé TOLEDANO Consultante projet archivage chez EVER TEAM. Elle a passé 9 ans au sein du groupe Unibail-Rodamco en tant que Responsable Archives. Experte en gestion des archives.

Noureddine LAMRIRI

Responsable Consulting chez EVER TEAM.

Expert en gestion de contenu.

Svetlana JUIN Directrice générale représentant le Bureau van Dijk Ingénieurs Conseils. Experte en gestion de l’information documentaire.

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9. GLOSSAIRE

Archives : les archives sont l'ensemble des documents, quels que soient leur date, leur lieu

de conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique

ou morale et par tout service ou organisme public ou privé dans l'exercice de leur activité.

Bordereau de versement : Relevé détaillé énumérant des documents et des dossiers remis à

un service d’archives par un service versant.

Référentiel documentaire : État des documents produits par une entreprise, reflétant son

organisation et servant à gérer ses archives. Il fixe pour chaque type de documents son cycle

de vie : les délais de conservation, les droits de communication, le traitement final, les

opérations de tri éventuelles, les opérations de préservation en fonction de son support …

Communication : Ensemble des actions et des moyens mis en œuvre par les services d’archi-

ves pour assurer l’accès aux documents.

Data mining : Ou exploration de données. Ensemble de méthodes et de techniques qui

permet d'extraire des informations à partir d'une grande masse de données. Son utilisation

permet par exemple d'établir des corrélations entre ces données et de définir des

comportements-type de clients.

Data room : Dans le cadre d’une opération de fusion-acquisition, la data room désigne le lieu

où l’ensemble des documents juridiques, fiscaux, comptables et économiques d’une société

sont mis à la disposition des acquéreurs potentiels et de leurs conseillers pour réaliser l’audit

d’acquisition (ou « due diligence »), en vue d’évaluer la situation réelle de cette société et la

valeur de ses actifs.

Elimination : Procédure qui consiste à détruire des documents dont la conservation n’est

plus justifiée. C’est l’une des trois possibilités du traitement final des documents proposées

dans un référentiel documentaire (avec la conservation définitive et le tri).

Magasin : Local d’un bâtiment d’archives destiné à la conservation des documents.

Migration : Action de transférer des documents d’un système à un autre en préservant leur

authenticité, leur intégrité, leur fiabilité et leur exploitabilité.

Plan de classement : Système qui fixe l’organisation des archives en usage dans les bureaux.

Récolement : Opération consistant à dresser la liste topographique des articles conservés dans un service d’archives. C’est aussi l’opération destinée à vérifier périodiquement l’inté-gralité des fonds d’archives.

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Records Management : Champ de l’organisation et de la gestion en charge d’un contrôle efficace et systématique de la création, de la réception, de la conservation, de l’utilisation et du sort final des documents d’archives, y compris des méthodes de fixation et de préservation de la preuve et de l’information liées à la forme des documents.

TAP : Tiers Archiveur Papier (ou Physique).

TAE : Tiers Archiveur Electronique.

Versement : Opération matérielle et intellectuelle par laquelle la responsabilité de la conser-vation d’archives passe d’un service versant à un service d’archives. Ce terme désigne aussi, par extension, les documents ainsi transférés en une seule fois.