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Les nouveautés de la rentrée
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Les titres k l' ai
Même les chaleurs estivales n'arrivent pas à stopper j'intérêt de la presse pour les
sujets scolaires. Durant cette période où les principaux intéressés récu pèrent sous les cocotiers, les titres consacrés à l'enseignement se doivent d'être accrocheurs. Et ils le sont!
«L/école mérite que l'on s'endette pour elle.» Le Journal de Genève et Gazette de Lausanne du 7 juillet ouvrait le bal, citant les propos du socialiste Jean Jacques Schwab, le nouveau chef de l' Instruction pubHque vaudoise . Des propos qui n'auront pas manqué de faire plaisir à tous ceux qui pensent que la récession risque de provoquer une baisse de la quaHté de l'enseignement. Selon le ministre vaudois, les dépenses pour l' éduca tion et la formation doivent être considérées comme des investissements plutôt que comme des dépenses de fonctionnement. La dette qui en découle doit en conséquence être supportée par ceux qui ont bénéficié de cet enseignement: les contribuables.
Au!re histoire d 'argent, dix jours plus tard, dans le Nouveau Quotidien qui titrait: «Universités, délivrez des diplômes pour avoir des sous». Le très respectable Conseil s uisse de la science propose un nouveau critère de suhventionnement des universités: la rentabilité. Autrement dit, il conviendrait de répartir la manne fédérale - actuellement 450 millions de francs par
R~-S.pl.mbr.1994
an - non seulement en fonction du nombre d'étudiants et des dépenses, mais aussi au prorata des diplômes déHvrés. Si cette proposition vise à empêcher les éternels étudiants de «traîner les pieds», elle risque de constituer un remède
Investissons dons l'éducation.
efficace contre l'échec scolaire! Les plus pessimistes voient déjà planer le spectre du laxisme permettant de diplômer de rentables incompétents.
L'école ne serait-elle qu' une affaire de gros sous? Non! nos journaux évoquent aussi la pédagogie. Début juillet, le NQ annonçait le commencement de «la révolution de
l'école primaire genevoise». Sous ce vocable grandiloquent se cache l'expérience pilote d 'une école qui tente de remplacer les six degrés cloisonnés du primaire par des cycles plu s longs. L'expérience relatée par la journaliste est intéres
sante mais n'a rien de bien révolutionnaire. Il s'agit plutôt d'un retour à ce que pratiquaient par obligation ceux qui ont œuvré dans des classes à degrés multiples, les examens annuels en llloins. Les buts recherchés sont louables: développer l'autonomie des élèves et éviter certains redoublements. Pour y parvenir, il semble que la classe bénéficie de conditions favorables: enseignement assisté par ordinateurs et effectif Hmité à vingt élèves.
Fin juin, le Journal de Genève nous avait annoncé que «les petits Suisses ne sont plus des anges». Entre 14 et 21 ans, ils conlffiettent autant de délits mineurs que . leurs congénères européens et, en matière de consommation de drogue, ils ont même dépas-sé les Hollandais. Pour éviter qu'ils ne deviennent les cham
pions d'Europe, il conviendra de s uivre dans la mesure de nos moyens les conseils de Jean Jacques Schwab. Investissons dans l'éducation et l'instruction afin que le Nouvelliste puisse encore souvent titrer, comme ce fut le cas le 18 août: «Les élèves valaisans sont de bonne qualité».
Paul Velter
E 1
D 3
D T Les titres de l'été P. Veller
o s
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S ENSEIGNEMENT PRIMAIRE D'une année scolaire à l'outre A. Pannaller
g ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
A
E
Nouvelles de l'enseignement secondaire J. Gunlern
10 ECOLE ENFANTINE Un guide actualisé M. Pralong
Des maîtresses-animatrices P. Veller
11 EXPRESSION ÉCRITE Des centres testent pour vous P. Veller
12 Le plon romand est respecté P. Veller
13 MOYENS D'ENSEIGNEMENT Odysseo/ Koleido: l'invitation ou voyage E. NI(olleral
16 EDUCATION MUSICALE Au tour de 10 3' primaire B. Oberholzer
19 MOYENS D'ENSEIGNEMENT Education à l'Europe Y. Des<henaux
20 MOYENS D'ENSEIGNEMENT Mothémotique ou CO H. S(hlld
22 ORM: nouvelle hypostase L Perru(houd
23 INFORMATIQUE Un serveur télématique à l'essai S. Rappaz
L
R
INFORMATIONS OFFICIELLES
2S
26
Bourses et prêts d'honneur Commission (anlanole
Enseignement élargi de la musique B. Oberholzer
Quelle mission pour l'école? S. Sierro
2g IMFO-ENVIRONNEMENT Protection de l'air: le rôle de l'école M. Kuonen
ACTUAL 30 PORTRAIT
Michel Veuthey: quarante ons pour la culture P. Veller
32 CATÉCHÈSE Des aumôneries ou CO D. Udriol
34 LEGURE Los oiseaux d'Europe Guide des plantes sauvages
36 Randonnées dons la forêt
3g NOS COLLÈGUES
TÉS
Albert Boisset: un formateur dons l'âme P. Veller
40 CONCOURS Festival international du livre
42 MORCEAU CHOISI Enseigner n'ost pas apprendre A. Giordon
43 Maison arc-en-ciel Dessins animés pour informer
44 REVUE DE PRESSE Bribes de l'été P. Veller
46 EN RACCOURCI
4g ORDP Exposition Ecole-Musée
R~ -Septembre 1994
E N s E G N
Comme chaque année, à pareille époque, sont parvenus durant l'été, par l'intermé
diaire des inspecteurs, a u Service de]' enseignement primaire et des écoles normales, les documents suivants:
- rapports de fin d'année scolaire élaborés par les enseignants;
- rapports de gestion des commissions scolaires rédigés à l'intention des conseils municipaux avec une copie au Département de l'instruction publique.
De leur côté, les inspecteurs nous ont adressé, selon un plan convenu à l' avance, leurs considérations su r un certain nombre d 'objectifs proposés spécialement à leur attention.
Voilà pour ce qui concerne l'année scolaire écoulée.
Nous avons également reçu, via les inspecteurs d'arrondissement, pour l'année scolaire 1994/1995
- les plans de scolarité,
- les états nominatifs du personnel enseignant,
- les formules spéciales pour les enseignants des ACM,
- les propositions d 'activités com-plémentaires compensatoires pour les titulaires de IP, ZP, 3P,
sans compter les autres documents destinés directement aux inspecteurs.
Notre première réaction, après avoir pris connaissance de ces importants dossiers, consiste à remercier les personnes et institutions qui les ont élaborés, contrôlés,
R~ -Septembre 1994
1iW.M"~ ~.g. ... .s...J.i..i .... :a
E M E N T PR MAIRE
D' ~ année scolaire l'~
transmis afin qu'ils nous parviennent dans les délais. Il s'agit d'un travail considérable dont nous avons conscience et pour lequel nous tenons à exprimer notre reconnaissance.
Ici e t là, des retards se sont produits. Inutile de dire qu'ils alourdissent et compliquent la tâche au moment surtout où l'on s'efforceet le projet Administration 2000 nous y contraint - de ra tionaliser a u maximum les tâches de J'Etat. Espérons que chacun finira par comprendre la nécessité de respecter le temps imparti . Il y va du bon
ord re des choses et d'une nécessaire rigueur à laquelle il faut savoir souscrire.
Ces considérations préliminaires étant faites, nous nous devons de revenir sur ces tâches administratives pour en souligner une fois de plus l'intérêt et la nécessité.
A la fin de chaque année scolaire, il est bon de faire le point, de dégager les aspects positifs ou négatifs de la période écoulée afin d'en tirer des enseignements pour l'avenir. En rédigeant leur rapport de clôture, les enseignants se donnent cette occasion. ils ont aussi la pos-
Les rapports sont riches d'enseignements.
sibilité de faire connaître, aux commissions scolaires d'abord, ensuite aux inspecteurs, enfin au Département leurs impressions, leurs vœux, voire leurs doléances ou leur mécontentement. Ces remarques doivent à chaque ,üveau être étudiées et, dans la mesure du possible, prises en considération.
Pour la première foi s ont été mis sur pied, durant l'année scolaire 1993 / 1994 des stages de formation et de perfectionnement à J'intention des enseignants de première année en quête d'emploi. Les rapports qui nous sont parvenus émanent d es titulaires et de leurs stagiaires. Il s'en dégage une im pression très favorable quant à l'originalité de la mesure et quant à ses effets (voir ci-contre la liste des stagiaires el des titulaires qui les ont reçus dans leur classe).
Les rapports de gestion des commissions scolaires offrent, pour leur part, la possibilité d' une prise de conscience des problèmes scolaires et éducationnels tels qu' ils se présentent dans les communes. Sans prétendre ici en élaborer une synthèse parfaite, nous en relèverons néanmoins les points principaux qu'une lecture attentive nous a fait retenir.
En général, les commissions scolaires sont satisfaites de l'état d'esprit qui règne chez les enseignants d e l' école primaire (notre article se limite à cette catégorie de personnes), de leur conscience professionnelle, de leur disponibilité, de la qualité des contacts qu'ils entretiennent entre eux, avec les élèves, avec les parents ainsi qu'avec les autorités locales et elles se plaisent à le signaler. Il y a cependant des exceptions et celles-ci sont annoncées avec beaucoup de regret.
On constate d'une manière assez généralisée que la mobilité des enseignants, c'est-à-dire leur faculté de passage d'un degré à l'autre de l'école et d'un centre scolaire à l'autre, proposition fortement encouragée par le Département de
Année 1993-1994 Stages de perfectionnement pour jeunes enseignants sans emploi
1er arrdt
2' an'dt
3' arrdt
4' arrdt
Titulaires
Jean-Marie Abbet Michel Beytrison
Sonia Pillet Pierre-E. Crettenand Gérard Chatriand Erika Delaloye Fabienne Lathion Grégoire rrillo Anne-Lise Nicolet
Jacqueline Pannatier Francine Beytrison Roger Pralong Claudine Favre
néant
l'instructi on publique, doit encore se développer. Là où elle devient effective, les commissions scolaires et les enseigna nts eux-mêmes en soulignent les heureux effets.
Les rencontres des maîtres avec les parents font partie désormais du champ d'activité normal des enseignants. Certains d'entre ceuxci hésitent encore cependant à organiser des séances systématiques et se contentent d'entretiens individuels.
On note ici et Là une certaine réticence dans]' accomplissement des tâches administratives, répugnance qui s'est manifestée en particulier lors de l'enquête sur les activités accessoires ordonnée par le Conseil d'Etat.
Des conférences ont été organisées, suivies de réflexion sur le thème de la violence à l'école. En général, celle-ci ne se traduit pas trop souvent par des actes, encore que les enfants ne se ménagent pas toujours. Elle est plus fréquente toutefois sur le plan verbal et certains enseignants n 'y échappent pas.
Ce qui nous a fortement réjouis à la lecture des rapports de gestion des commissions scolaires, c'est le fait que les activités culturelles,
Stagiaires
Philippe Bolilier Rachèle Follonier
Katia Ralla Suzanne Fink Céline Chatriand Sonia Germanier Anne Follonier Barbara Jolliet Gaëlla Joris
Frédérique Evéquoz Francine Pollonier Sonia Maître Catherine Bovier
néant
artistiques, convivia les, les échanges linguistiques et autres, les spectacles et rencon tres d e fin d'année scolaire, les déplacements pour l'observation de certains paysages, de certains phénomènes, les expositions de travaux prennent une juste place d ans le calendrier scolaire. Cette préoccupation liée à l'effort de formation généralisée que l' on décèle provoque, nous semble-t-il, ce «lent - et nécessaireglissement de l'école qui sait instruire vers l'école qui doit éduquer».
Des remarques pertinentes, mais parfois contradictoires, sont faites sur les examens de promotion, sur certaines publications du Département de l'instruction publique jugées luxueuses, sur la propension de notre Service à envoyer trop d' informations et trop de lettres circulaires. TI en sera tenu compte.
Des communes (Savièse, Grimisuat) annoncent la prolongation de l'année scolaire prochaine à 38 semaines effectives sans attendre l'ultime délai qui échoit au début de l'année scolaire 1996/1997. On ne peut que les en féliciter.
De leur côté, les inspecteurs ont rédigé leur rapport de fin d'année en fonction d'objectifs, communs
R~ -Septembre 1994
et particuliers, qui avaient été arrêtés avan t l'ouverture de l' année scolaire et sur lesquels devait porter spécialement leur attention.
Les objectifs communs étaient les suivants:
- expression orale et écrite dans tous les degrés;
- v isites intensives de certains en-seignants soit:
enseignants nouveaux
enseignants candidats aux titres pédagogiques
enseignants ayant changé de degré
enseignants rencontrant des difficultés particulières;
- observation et analyse du phénomène «violence à l'école»;
- enseignement de la deuxième langue.
En ce qui concerne les objectifs particuliers, on peut citer entre autres,
l'organisation du temps d'accueil à l'école enfantine
l'enseignement partagé (enseignement à temps partiel)
des problèmes de coordination verticale et
d'aide éducative
Il va sa ns dire que tous ces ra pports constituent de précieuses bases sur lesquelles il faut construire sans cesse l'avenir de l'école et l'école de l'avenir.
De cet avenir, nous allons précisément nous entretenir lnaintenant, en le décOlnposant en deux phases, ce lle qui concerne l'année scolaire 1994 / 1995 et celle qui est de portée plus lointaine, les distinctions et délimitations absolues ne pouvant d 'ailleurs exister sur ce plan.
Avenir prochain Les plans de scolarité, les états nominatifs du personnel enseignant, titulaires et auxiliaires, les propositions d'activités compensatoires
R~ -Septembre 1994
pour les titulaires de IP, 2P et 3P constituent cette préparation immédiate, indispensable au bon déroulement de l' année scolaire 1994/ 1995.
Activités compensatoires des titulaires de
1 p, 2P, 3P
Celles-ci portent essentiellement sur l' enseignement alterné, dont les commissions scolaires ont dit beaucoup de bien, sur le soutien pédagogique et sur l'aide apportée aux titulaires de classes de 4P, SP et 6P aux effec-
Lutte contre la violence: un des objectifs de l'an dernier.
tifs d'élèves élevés. C'est dans ce sens que doivent se développer encore davantage ces activités complémentaires cOlnpensatoires à l'avenir afin qu'elles acquièrent et conservent toute leur crédibilité.
Ouvertures et suppressions de classes
Au moment où sont écrites ces lignes (27.07.94), la situation se présente de la manière suivante (voir tableau ci-dessous):
La variation des effectifs des élèves par ra ppOft à \' année précédente n'est connue qu'après le moment où toutes les listes nominatives des enfants nous sont envoyées, ce qui est demandé pour la fin de la première semaine de classe. Alors seulement, nous pourrons procéder aux calculs des moyennes et établir les comparaisons qui s'imposent.
Nous remercions les titulaires de classes qui respectent rigoureusement le délai d'envoi des listes nominatives des élèves.
Ouvertures et suppressions de classes: situation au 27 juillet 1994
CLASSES
enfantines prinlaires spéciales Total
ouv. fermées ouv. fermées ouv. ouv. fermées
Vsrd 7 71/2 8 3 2 17 10 '/z
Haut-Vs 1 51/2 31/2 4 - 4 1/z 9 '/z
Total 8 13 ll'lz 7 21'/z 20
L'expression éuite: un sujet d' étude.
On ne saurait cacher ici qu e certains pourparlers avec les communes devant aboutir à la détermination du nombre de classes pour l' année scolaire 1994/ 1995 furent parfois longs et pénibles. Dans certains cas, lo rsque satisfaction n e put être d onnée, tous les moyens de pression furent mis en œuvre à savoir : réclamations des autorités communales, scolaires, des associations d e parents, d 'enseign ants et jusqu 'à des critiques parues dans les colonnes mêmes de ce périodique. Des normes existent, app rouvées par le Conseil d 'Etat et que nous nous efforçons d'appliquer avec le maximum d'équité et non sans connaître les conséquences des décisions qui sont prises. Il n'est pas possible, dans les circonstances actuelles, que l'on réussisse, sans quelque sacrifice, à sauvegarder les finances de l'Etat. Nous remercions les communes, les maîtres et les parents d e comprendre cette si tuation et nous ne pensons pas qu'elle comporte des dommages excessifs si les enseignan ts acceptent l' effort complémenta ire q ui leur est demandé maintenant et depuis quelques années.
Mesures pédagogiques spédales Globalement, les mesures d 'appui pédagogique intégré et de soutien
pédagogique n'ont pas subi de réduction. On s'est efforcé par contre à une répartition plus équilibrée et plus judicieuse de ces moyens sur l'ensemble du canton, ce qui ne se fit pas sans p roblèmes et sans un con cert de p rotestations bien orchestré quand bien même la commune concernée bénéficiait jusque là d ' une situation privilégiée, supérieure aux normes en vigueur.
Moyens d'enseignement Pour ce qui a trait aux moyens d'enseignement, la politique d'austérité continue. Néanmoins quelques ouvrages nouveaux, créés sur le plan romand ont paru et sont à disposition.
Il s'agit de
- moyens d'éducation musicale à l'intention des enseignants de 3P;
- objectifs et suggestions pédagogiques pour les maîtresses d es classes enfantines;
- ouvrages de formation à l'Europe (6P + CO);
- ouvrages «Odyssea» et inventaire sélectif destinés à facili ter l'accueil des enfants migrants.
Ces m oyens ont fait ou feront l'objet de séances de présentation dans le cadre du perfectionnement du corps enseignant.
Signalons encore que de nouveaux moyens d 'enseignement ma th 1P seront m is à l' ép reu ve dans les classes de Sion, Champsec et de StLéonard.
Perfectionnement professionnel Durant l' été, les enseignants ont manifesté un intérêt soutenu pour ce qui concerne leur perfectionnement professionnel et se sont ainsi préparés à leu r activité pédagogique pour l' année scolaire 1994/ 1995.
A Saillon, les maîtresses d es classes enfan tines ont pris connaissance des nouvea ux objectifs de l'éducation préscolaire, tels qu'étudiés sur le plan romand et de suggestions pédagogiques préparées par une comnlission valaisanne.
A Leytron, les enseignants de 3P se sont formés à l' éducation musicale selon le programme et les moyens romands.
A Ardon, l'a ttention des maîtres fu t soll ici tée, dans le domaine de l'enseignem ent de la langue maternelle, sur l'expression écrite.
Les autres cours se sont déroulés selon le programme prévu, axé essentiellement sur les problèmes de psychologie, de pédagogie et de méthodologie, à l'exclusion, il faut le di re, de tout ce qui a trait à la formation générale, culturelle, artistique ainsi qu'à l' ouverture sur les préoccu pations économiques de n otre canton et sur d'autres questions d' intérêt général. C'est la volonté de l' une des deux commissions permanentes du Grand Conseil que nous avons ainsi respectée. Restrictions financières obligent...
Rappelons encore que des cours de perfectionnement se dérouleront tout au lon g de l'année scolaire, mais en deh ors des horaires d 'enseignement.
R~ - Seplembre 1994
« La formation de la jeunesse est une œuvre colossale.»
Nous ne voudrions pas manqu er d'adresser ici un vibrant hommage aux 1008 participants à la session de juin 1994, à ceux qui ont suivi les cours du mois d 'août et à ceux qui participeront aux rencontres organisées durant la prochaine année scolaire, en dehors de l'horalre des classes. Il s'agit là d ' un effort tout à fait remarquable dont nous ne saurions trop lnettre en évidence la constance, la signification et la valeur. A l'heure qu'il est, la critique n'épargne pas les enseignants, comme d ' ailleurs tous les agents de la fonction publique. Si des faiblesses existent, que l'on ne tient pas à cach er, mais qu' il fa ut s'efforcer de corriger, cette volonté quasi to tale d e perfectionnement démontre un état d 'esp rit général très positif ainsi qu'une disponibili té exemplalre.
Les rapports d 'évaluation, que nous avons lus, lnentionnent la bonne organisation des cours d e même que la réponse très satisfaisante qu' ils donnent aux attentes
R~-S.pl.mbr.1994
des enseignants. Nos éloges visent éga lement les profe sseurs et les animateurs de branches de qui dépend, dans la plus large m esure, le succès de l'entreprise.
Stages Comme l'année d ernière, d es stages de formation sont prévus pour les nouveaux enseignants sans emploi, ainsi que des stages linguistiques. Vingt-sept inscr iptions nous sont parvenues,
Voilà pour l'avenir immédiat.
Avenir plus lointain A plus loi ntaine échéance, on peut envisager maintenant, et ce sera en p rincipe pour le début du siècle prochain, la mise en place d ' une formation considérablement modifiée des futurs enseignants de l' école primaire. Les travaux d ' une commission présidée par Jean-Fran çois Lovey ont abouti. Acceptées par le Département de
l' instruction publique, par le Conseil d 'Etat et, en première lecture par le Grand Conseil en juin dernier, les p rop ositions p résentées ont recueilli une adhésion assez encourageante. Mais l'oeuvre n ' est pas définitivement sous toit et il faut encore y travailler de manière intensive.
Avant de clore, nous n e pouvons manquer de rappeler que la formation de la jeunesse est une œu vre colossale qui nécessite la mobilisation de forces nombreuses et différentes. C'est de la qualité, de la parfaite cohésion de celles-ci que dépend le résultat finaL Aussi estce par un appel à l'excellence, à l'unité, à la concertation que n ous voulons terminer, en souhaitant à tous et à chacun une très bonne année scolaire.
DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales
Anselme Pannatier
ENS E G N E MEN T SECONDA R E
En remplacement de M. Roger Sauthier, le Conseil d ' Eta t a nommé M. Marius Dumoulin
en qualité de recteur du LycéeCo llège cantonal de la Planta à Sion .
M. Roger Sauthier n'a pas quitté le Collège puisqu' il reste, après 14 années de direction, professeur dans cet établissement. Lorsqu'en 1980, il a été nommé au poste de recteur, le Collège s'appelait encOre Ste-Marie des Anges et était composé d e 250 élèves réparti s dan s 12 classes . En 1981, cet établissement est d evenu le LycéeCollège de la Planta et on y a introduit la mixité pour les élèves et le type D, langues modernes.
Durant ces années de direction, M. Sauthie.r a réalisé certaines innova tions saluées à leur juste valeur. Su r son initiative, des co urS à option pour les quatrièmes et cinquièmes années ont, par exemple, été introduits . Des semaines économiques, d es voyages culturels de maturité se sont réalisés. Une cafétéria gérée par les élèves a vu le jour et J'année dernière, après 13 an s d 'a ttente, les travaux de transformation et de n1aintenance du Collège ont enfin pu débuter.
A J'heure de son départ, ce gymnase compte 591 élèves répartis dans 26 classes. A la rentrée scolaire, il gardera du temps pour divers engagements sur le plan national et notamment le grau pe «gymnase» de la Conférence suisse des directeurs d e l'instruction publique qu' il préside depuis 6 ans.
Personnalité attachante, appréciée par son corps professoral et ses
lycée-collège de 10 Plonto
Nouveau recleur étu diants, M. Sauthier a su créer un contact très chaleureux dans son établissement. Alliant le sourire à la bonne humeur, il s'est fait respecter de ses proches grâce également à son sérieux et à ses compétences . Nous le remercions d 'avoir mis ses qualités et ses aptitudes au développement et à la direction de ce gymnase et lui souhaitons beaucoup de satisfaction dans ses activités futures.
Son successeur, M. Marius Dumoulin enseigne depuis 1978 au Lycée-Collège de la Planta, où il exerce, parallèlement à son activité d 'enseignant, la fonction de prorecteur depuis 1981.
Né en 1955, M. Dumoulin a obtenu son certificat de maturité pédagogique à J'Ecole normale de Sion. Il a obtenu un diplôme en mathématique en 1979 et un diplôme de maître de gymnase en 1980 à J'Université de Fribourg. Marié et père de trois enfants, il est domicilié à Diolly / Savièse.
Dans sa nouvelle fonction, il aura à terminer les travaux de rénovation et d 'aménagement du Lycée-Collège de la Planta. Sur le plan scolaire, la mise en application de la nouvelle ORM, en collaboration avec le Service d e J' enseignement secondaire et les autres recteurs valaisans, est un nouveau défi.
Par son amabilité et son autorité na turelle, M. Dumoulin a su acquérir la sympathie et le respect de ses collègues et des élèves. Il a donc toutes les compétences et les expériences requises pour succéder à M. Sauthier. Nous lui souhaitons beaucoup de sa tisfactions dans sa nouvelle fonction.
]. Cun/ern Chef du Service cantollaL
de l'enseignement seconda ire
M. Marius DUMOULIN.
R~ -Septembre 1994
E N S E G NEM E N T SECO NDA R E
Maturités et les diplômes de commerce 1994 Dans les 4 collèges valaisans, au Collège Spiritus Sanctus de Brigue, au Lycée-Collège cantonal des Creusets, au Lycée-Collège cantonal de la Planta à Sion ainsi qu'au Collège de l'Abbaye à St-Maurice, 619 étudiants se sont présentés cette année aux examens de matul"ité, ce qui représente une augmentati on de 64 candidats par rapport à l'année passée et de 16 par rapport à 1992. 588 élèves ont obtenu leur Inaturité, ce qui correspond à un taux d'échec de 5 %.
D'après ]' Office fédéral de la statistique, depuis 1970, la proportion des filles dans les écoles préparant à la maturité a passé de 30 % à p rès de 50 % avec d es différences très importantes, soit régionales, soit liées au type de maturité.
Cette année en Va lais, 48 % d es ma tu ristes étaient des fill es. Elles ont été plus nombreuses que les garçons à obtenir leur maturité dans les sections classiques (64 %) et langues modernes (86 %) alors
qu'elles restent peu représentées dans la section scientifique (18 %).
Les 5 écoles supérieures de commerce du Valais (Brigue; Sierre; Sion; Martigny; Monthey) ont délivré cette année 269 diplômes d e commerce (70 % à des filles). Le taux d'échec d'environ 13 % est relativement élevé. Il faut noter une baisse régulière du nombre de candidats au diplôme depuis quelques années (d e 409 en 1990 à 309 en 1994).
Avec optimisme vers l'année scolaire 1994/1995 Pour l'enseignement secondaire du 1er et du 2' d egré, le nombre d'élèves prévus pour cette année scolaire 1994/ 1995 a augmenté de 534, ce qui représente l'ouverture de 17 nouvelles classes.
Dans les cycles d'orientation, 10 nouvelles classes (5 dans le HautValais et 5 dans le Valais romand) ont dû être orga nisées pour un accroissement de 231 élèves. Cette tendance est due en grande partie à la conjoncture actuelle et au marché du travail. Ne trouvant pas de places d'apprentissage ou d'autres débouchés, les jeunes préfèrent suivre une année supplémentaire au cycle d 'orientation .
Dans les gymnases, l' augmentation des effectifs est également importante, puisque 299 élèves réparti s da ns 9 classes vont encore grossir les rangs des établissements déjà surchargés. Cet accroissement provient partiellem ent du
R~- Septembre 1994
fait que les élèves préfèrent rester à l'école au lieu de tenter un apprentissage.
Les écoles supérieures de commerce malgré un e augmentati on d e 34 élèves, comptent 2 classes de moins. Les écoles prép rofessionnelles (EPP) comptent également 2 classes de moins alors qu e les écoles du degré diplôme (EDO), avec un e augmentation de 36 élèves, ont ouvert 2 classes supplémentaires .
Parmi les occupations particulières, nous mentionnons les suivantes.
Le Département de l'instruction publique devra se prononcer cet au tomne sur le nouveau projet d'ordonnance sur la reconnaissance d e certificats d e matu rité (ORM). La mise en place de la nouvelle maturité professionnelle commerciale pour nos écoles supé-
rieures de commerce sera un autre défi important à réaliser .
Au Département d e l'instruction publique, une commission est chargée d'étudier tous les aspects de l'éducation à la santé pour nos jeunes. De plus, J'éducation à l'Europe offri ra une nouvelle ouverture des horizons.
De nombreux échanges effectués entre le Haut-Valais et le Valais romand au cycle d'orientation et surtout au nivea u gymnasial prouvent l'intérêt de nos étudiants pour le bilinguisme. Le Lycée-Collège cantonal des Creusets innove en plus, puisque dès la rentrée, 5 classes du Collège de 1re et 2' années auront une partie des cours d ispensés en langue allemande avec des professeurs bilingues.
J. Cuntern Chef du Service cantonaL
de l'enseignement secondaire
É C o l E
En juin dernier, plus de 220 enseignants et enseignantes de l'école enfantine ont suivi, à SailloTI, une présentation des nouveaux objectifs de l'éducation préscolaire.
Le document valaisan 1994, tient compte des objectifs de 1972, de l'expérience acquise d epuis 1975, des objectifs élaborés en 1986 et res te un guide pédagogique définissant les activités de l' école enfantine mais en y intégrant tous les objectifs romands d'éducation préscolaire 1993. Il précise aussi (comme le guide 1986) ce que l'on peut attendre des élèves à la fin de la 2' enfantine.
Contenu du document Pour mé.moire, le document «L'école enfantine Valais» 1994 comprend 4 chapitres principaux + annexes:
- objectifs généraux et principes didactiques
- objectifs particuliers et exigences pédagogiques (acquisitions fondamentales de fin 2E)
- approche pédagogique: place de l'enfant, projet, interdisciplinarité
- suggestions pédagogiques
+ annexes: jeux EE & bibliographie à jour
Ce guide pédagogique actualisé, vous le d evez à une équipe d'enseigna ntes motivées des 4 arrondissements, Mmes Marcia Antonier, Floriane Lathion, Monique Favre et Isabelle Décaillet qui se sont énormément investies, d ' abord dans leur classe respective, lors
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E N F A N T N E
Objectifs de l'éducation préscolaire, Volais 1994
Un guide actualisé des journées de Saillon, et bien sûr, dans le grau pe de travail mandaté par DlP auqu el la SPVal, par Mmes Rose Copt et Andrée Gauye, et l' ENVR, par Mil, Evelyne H eymoz, ont étroitement collaboré.
Ce document entre en vigueur dès la présente rentrée scolaire 1994-1995.
Des rencontres, par arrondissement, seront encore organisées, selon inscriptions personnelles d éjà
prises en juin 1994, durant la scolarité 94-95. Les dates, heures et lieux seront publiés prochainement dans «Résonances»,
De même, durant le 2e trimestre 1994-1995, les enseignantes et enseignants de IP seront également sensibilisés à ces objectifs.
Michel Pralong Inspecteur
Des maÎtresses animatrices
Les nouveaux objectifs présentés aux maîtresses enfantines cet été ne bouleversent pas Je programme. A leur entrée dans le cycle primaire, les enfants auront le même bagage que par le passé. En gros, il s'agit du programme romand auquel on a ajouté l'approche de la lecture. La nouveauté réside bien plus dans la conception du rôle des maitresses.
Désormais, les projets d'apprentissage doivent, tant que faire se peut, partir des enfants. «Il faut être à ]' écoute des intérêts des élèves. Ce sont eux qui fournissent les projets, les buts à atteindre, les tâches à réaliser», explique Marcia Antoruer une des enseignantes du groupe de travail. «Le rôle des maîtresses change; elles deviennent des animatrices permettant à l'en-
R~ -Septembre 1994
fant de s'affirmer, de développer son autonomie.» Mais attention, les enseignantes veilleront à intégrer les notions du programme aux projets. Et lorsque ce n'est pas possible, elles devront donner des leçons plus traditionnelles. «Lorsque j'ai testé cette méthode l'an dernier, j'ai pu placer toutes mes leçons d'environnement ou d'activités langagières. Par contre, j'ai dû régulièrement donner les cours d'éducation musicale en dehors des projets), confirme Marcia Antonier.
Canevas précis Pour éviter de négliger certains éléments, un plan en quatre phases valable pour tous les projets a été élaboré. A chaque étape - choisir le thème puis les moyens, effectuer les travaux et apprécier le résultat - Je rôle de la maîtresse et des élèves est précisé.
Cette pédagogie centrée sur l'enfant offre des avantages tant psychologiques, que moraux, sociaux et cognitifs. Les écoliers devraient y gagner en autonomie, en confiance en eux, tout en développant persévérance, solidarité et tolérance. <<En apprenant à se documenter, à se poser des questions, ils améliorent également leur capacité de réflexion»), estime Marcia Antonier,
Dernière nouveauté accompagnant ces objectifs de l'école enfantine, les livres de la collection «Agir» dont trois volumes sont désormais disponibles au dépôt du matériel scolaire. Il s'agit de recueils d ' idées, d ' expériences vécues. Ces manuels belges sont propres à favoriser une a pproche du développement de l'enfant.
P. Velter
R~ -Septembre 1994
E XPRESSIO N ÉCRITE
Des centres ~pourvous Une démarche pédagogique concernant l'expression
écrite sera testée cette année dans six centres sco
laires du canton. Tous les degrés primaires sont
concernés par cette expérience pilote placée sous la
responsabilité scientifique d ' un pédagogue gene
vois.
Les moyens d 'enseignement du français sont bien pauvres en lnatière d 'expression écrite . Quant aux programmes, ils définissent quelques gra nds principes mai s restent très vagues quant il s'agi t d e fixer des objectifs précis et les moyens de les atteindre. Forts de ces constatations, les responsables valaisans de 1'enseignement du français ont décidé d e tester des «séquences didactiques» réalisées et utilisées à Genève.
Durant la présente année scolan'e, les enfants d e Vernayaz, Ardon, Plan-Conthey, Grimisuat, CransMontana e t Veyras consacreront deux périodes à ces «séquences didactiques», Cet automne, ils travailleront un type de texte - la narra tion - dans tous les degrés. Au printemps, les l res et 2e découvriront le type injonctif, les 3' et 4', le type expositif alors que les 5' et 6' 5' essaieront au type argumentatif,
Chaque «séquence did actique» comprend un ensemble d' exercices variés et progressifs consacré à un type de texte. Ces activités s'inscrivent en général dans un projet où tous les paramètres de la communication apparaissent clairement:
énondateur, destinataire, but, contenu et genre de texte à choisir.
Les maîtres des centres pilotes ont déjà sui vi un cours durant la session péd agogique. Chacune des périodes sera précédée d'un aprèsmidi durant lequel l'activité sera présentée. Suivant les degrés, le travail en classe s'étalera sur une période de une à trois semaines, Une séance de synthèse réunira les participants un autre mercredi après-m idi. Les responsables tenteront alors d'établir un inventaire des difficultés rencontrées.
L'expérience valaisanne pourrait profi ter à toute la Romandie. Un groupe d'étude français-expression a été chargé par la Commission romande des moyens d'enseignement (COROME) de réaliser d es séquences didactiques-tests. Une production qui devrait déboucher à plus long terme sur la création de moyens romands d'enseignement de l'expression écrite.
P. Vetter
A lire: "Le plan romand est respecté» page suivante.
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E x p R E s s o N É ( R T E
«Le plan romand est
La direction scientifique de l'expérience pilote d'expression écrite a été confiée au Genevois Auguste Pasquier. Responsable du Service du français de l'école primaire genevoise, il est aussi melnbre du groupe d'étude français-expression. Les «séquences didactiques» testées en Valais, c'est un peu son bébé. «Depuis 4 ou 5 ans, elles sont largement utilisées dans les classes genevoises. Nous en produisons chaque année quelquesunes. Ce sont des fascicules polycopiés réalisés avec les moyens du bord» , explique-t-il.
Indi(ations sommaires Le plan d'études romand ne fournit que de sommaires indications telles que «s'exprimer librement» ou «colnposer un texte avec unité thématique». C'est pour pallier ce nlanque que les Genevois se sont lancés dans la production de séquences didactiques. Mais au bout du lac, on est resté fidèle au document de référence: «Nous nous sommes basés sur le plan d'étude romand qui insiste sur le travail par types de textes», confirme Auguste Pasquier. Et le GRAP? <<Le découpage par degrés choisi par le Groupe romand d'aménagement des programmes convient bien pour certaines sous-disciplines comme)' orthographe ou la conjugaison. Mais quand on travaille la langue sous forme de texte, on ne peut pas décomposer par notions et par degrés.»
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Pour Auguste Pasquier, le cheminement proposé par les séquences comporte deux points forts: «Lors de chaque période, on se concentre sur un seul type de tex~
te. En deux ans, un élève peut ainsi travailler six sortes de textes.
Autre élément d'importance, maître et élèves sont placés à chaque fois dans une situation de communication très forle.»
Propos recueillis par P. Velter
Les nouveautés de la rentrée, vues par Bernard Veller.
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DU /JO/NEAU ••• ./ OLJIIIS!
R~ -Septembre 1994
M o y E N s D E N s E G N E M E N T
Odysseo/Koleido
L' ~~M- au voyage C'est par cet appel à l'interrogation sur soi et les autres, c'est par cet éloge aussi à l'être humain capable de relations et d'échanges, capable d'ouverture qu'Albert Jacquard nous invite à la lecture d'Odyssea . Cette publication de la Commission romande des moyens d'enseignement (COROME) est l'aboutissement d'une longue épopée qui puise son origine au cœur n1ême des migrations, SQurces de questionnements, d ' incompréhensions, de craintes aussi. Cet ouvrage, outil de réflexion sur les phénomènes migratoires et leurs conséquences dans les classes, outil de formation à l'accueil et à la scolarisation des enfants migrants, outil d'encouragement, enfin, à pratiquer une éducation intercultureUe s'accompagne d ' un inventaire sélectif des moyens d 'enseignements et des supports didactiques utilisables en classe, Kaléido.
Ils viennent tous deux de paraître et feront l'objet d ' une exposition au Centre de documentation de l'OROP durant le mois d'octobre.
Odyssea, l'instrument de réflexion
Odyssea nous livre en deux parties des pistes de réflexion sur les migrations et leurs conséquences en situation scolaire.
Comprendre les migrations et leurs conséquences: plus facile grâce à «Odyssea». (Photo M. Egg5)
Riu>~ -Septemble 1994
«J'appartiens à l'espèce humaine et la richesse de
cette espèce vient de ce que les hommes ont le pou
voir étrange de se faire cadeau les uns aux autres de
toutes leurs interrogations à propos du monde qui
les entoure et, surtout, à propos d'eux-mêmes.»
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La première partie nous appelle au voyage à travers dix thèmes qui s'attachent à peindre un tableau des migrations et de leurs conséquences culturelles, sociales et humaines dont les couleurs fondamentales ont pour nom: plurilinguisme, société pluriculturelle et éducation interculturelle. A travers ces dix thèmes, brièvement peints, Odyssea nous invite:
.. à comprendre l'origine et la complexité des phénomènes migratoires,
* à nous rappeler que si la Suisse est devenue une terre d'immigration, elle fut à l'origine, elle aussi, un pays d'émigration internationale et de migrations intercantonales,
,. à analyser notre société suisse, plurilingue et plurictùturelle,
"" à prendre conscience de l'interdépendance planétaire,
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CORO Christiane Pen8gaux "
.. à nous interroger sur la place de l'école et le rôle de l'enseignant dans une société tnulticulturelle,
"" à comprendTe les notions d'étranger, de racisme, d'ethnocentrisme, de stéréotypes et de préjugés et à en percevoir les différentes facettes et les conséquences.
La deuxième partie de l'ouvrage propose des agrandissements de certains traits du tableau. Elle s'attache en outre à les analyser en situation scolaire et à suggérer aux enseignants des éléments de réponses leur permettant de faire face aux difficultés quotidiennes rencontrées au cœur même de leur classe.
Les différents chapitres s'organisent autouT de six sujets principaux: école et migration, l'hospitalité scolaire, école et famille, les implicites culturels, langues et cwtures, les savoirs de l'élève.
Chaque chapitre, énoncé sous forme de question, est porteur d'un titre significatif et concret tel que:
>t Un nouvel élève arrive dans Ina classe, pourquoi?
>t D'où vient le nouvel élève?
* Comment l'élève et sa famille sont-ils accueillis en Suisse?
>t Pourquoi et comnlent connaître l'élève et sa famille?
* Je ne comprends pas les comportements et les réactions du nouvel élève, rien n'a l'air évident pour lui, poru-quoi ?
* Comment accueillir la (les) langue(s) de l'élève?
,.. Comment reconnaître les savoirs de J'élève?
>t Comment considérer ses réussites et ses erreurs?
Kaléido-scoop En vente auprès du dépôt scolaire, les deux publications décrites dans le présent article feront l'objet d'une exposition au Centre de documentation de l'ORDP durant tout le mois d'octobre. Au cours de cette exposition, les moyens d'enseignement recensés dans Kaléido seront présentés aux enseignants qui pourront les consulter durant les heures d'ouverture de la bibliothèque (à savoir, tous les après-midi de 13h30 à 18h). Dès la fin de l'exposition, ces documents pourront être empruntés auprès du centre.
R4c~· Septembre 1994
Ouvrir nos portes: pas toujours fadle!
A la fin de chaque chapitre sont proposés:
'" des suggestions d'activités scolaires, destinées aussi bien aux degrés élémentaires que secondaires et exploitables dans différentes branches d'enseignement,
'" des renvois à l'inventaire sélectif, Kaléido,
* des pistes bibliographiques incitant à l'approfondissement d' un thètne ou l'autre.
Kaléido, l'instrument d'application
L'inventaire sélectif des supports didactjques, Kaléido, recense plus de 180 références documentaires favorisant la mise en application d.es réflexions et suggestions exposées dans Odyssea.
Les moyens d'enseignement proposés sont variés et directement utilisables en classe pour l'enseignement du français langue d'accueil et l'éducation interculturelle: livres, cassettes sonores, diapositives, vidéocassettes, jeux,
R~ -Septembre 1994
fiches. Chaque document fait l'objet d'une fiche de présentation détaillée et complète contenue dans un classeur. Pour faciliter l'identification du matériel pédagogique proposé, des indications précises et critiques sont fournies, telles que:
*le type de support,
*les tranches d'âge auxquelles le matériel est directement destiné,
* celles auxquelles l'utilisation de ce matériel pourrait être étendu,
*le niveau du public cible (débutant, moyen, avancé)
*le type de travail envisagé (travail individuel, travail en petit groupe, travail en groupe-classe)
* l'adresse de l'éditeur et le coût indicatif du matériel
"'la description du contenu du ma-tériel
* les objectifs visés.
Les deux publications, Odyssea et Kaléido, se complètent l'une l'autre par une série de renvois qui
orientent l'enseignant de la réflexion vers Ja pratique et vice versa.
Nul doute que ces instruments de travail stimuleront la créativité des enseignants soucieux de J'accueil de nouveaux élèves migrants au sein de leur classe et représenteront pour eux une aide précieuse face aux interrogations qu'ils se posent. Ils auront désormais les moyens d'apprivoiser «ces étranges étrangers» (Jacques Prévert) aux comportements et coutumes parfois si différents des nôtres.
Evelyne Nicol/emt ORDP, Centre de documentation
Références des ouvrages cités:
* PERREGAUX Christiane, Odyssea: accueils et approches intercllltllrelles, COROME, 1994
*MAGNIN HOTTE UER Sylviane [et al.}, Kaléido: inventaire sélectif de supports didactiques, COROME, 1994.
Les nouveautés de la rentrée, vues par Fransois Moret.
IS
É D u ( A T o N
Au tour de la 3~ Cher-e-s collègues de 3e primaire,
Au nom de l'équipe d'animation du cours d'éducation musicale d e Leytron Guin 1994),permettez-moi de vous remercier encore chaleureusement pour votre participation enthousiaste. Cette équipe sera à votre disposition lors des cours mentionnés ci-dessous.
Je vous encourage vivement à vous plonger dès la rentrée dans les moyens romands d'enseignement de la musique. J'ose vous conseiller de bien suivre la
Formation permanente 1994-1995
M u s ( A l E
méthodologie, d'essayer les différents exercices, de faire un petit pas chaque jour si possible. Ainsi, au fil des mois, ces moyens deviendront la meilleure méthode qui soit: la vôtre.
Je vous souhaite, à vous, aux vôtres et à vos élèves une belle année scolaire dans la joie de chanter.
Bernard Oberholzer Animateur cantonnl d'éducation musicale
Possibilités d'animation - remarques sur la série précédente, - lecture de la série suivante, - leçon donnée avec les enfants, - préparation de leçons de 15', - répertoire de chansons, - apprentissage d'une chanson en mouvenlent.
Dates Horaires Lieux
Enseignants de Monthel), Val d'Illiez, Troistorrents, Massongex, St-Maurice, Haut-Lac Animaleurs: Jean-Maurice Delasoie, Europe 13, 1870 Monthey, 025/71.47.80
LU 03.10.94 LU 28.11.94 LU 06.02.95 LU 03.04.95
Stéphane Bianchi, Clavelaire, 1893 Muraz, 025/72.76.83
16h30 Collombey/Corbier 16h30 Monthey / Mabillon 4 16h30 Vou vry 16h30 Choëx
Enseignants du Dislricl d'Entremollt, de Boveruier, Martigny-Combe, Salvan Animaleur: Pascal Luy, Fonlenelle, 1934 Le Châble, 026/36.28.78
MA 20.09.94 17h00 Villette MA 22.11.94 17h00 Orsières MA 21.02.95 17h00 Sembrancher MA 11.04.95 17h00 Liddes
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Accueil
Stéphane Bianchi Jean-Maurice Delasoie Angeline Borgeaud Joseph Perry
Bernadette Maret A nne-Marie Moulin Nicolas Métroz Eric Fellay
R~ -Septembre 1994
Dates Horaires Lieux
Enseignants de Fully, Riddes, Saxon, Chamoson, Ardon Animateurs: Etielwe CarrOll, Ch. de Plaisonce, 1926 Fully, 026/46.19.61
Yvon LuisieJ', instituteur, 1913 Saillon, 026/44.27.04 LU 10.10.94 LU 12.12.94 LU 13.02.95 LU 24.04.95
16h45 Fully/ Saxé 16h45 Saxon 16h45 16h45
Chamoson Ardon
Accueil
Gilles Carron Albert Zufferey Geneviève Carrupt Marie-Claude Gaillard
Enseignanls de Conthel}, Nendaz, Vétroz, Châleauneuf/Siol!, Bmmois, Val d'HéJ·ens, Les Agettes, Veysonnaz Animateurs: MQlllI Charbonnet, le Terry, 1994 Beuson/Nendaz, 027/88.17.18
MA 25.10.94 MA 13.12.94 MA 21.02.95 MA 25.04.95
Pierre-Louis Nanchen, Amandiers 54, 1950 Sion, 027/23.45 .56
17h00 Châteauneuf/Conthey 17h00 Erde 17h00 Basse-Nendaz:La Biolette 17h00 Evolène
Enseignants de Sion/Ville, Champsec, St-Léonard, Savièse, Grimisuat, Ayent Animateurs: Anne-Françoise Andenmatten, Condémines 25, 1950 Sion, 027/23. 19.28
LU 10.10.94 LU 12.12.94 LU 13.02.95
LU 03.04.95
Pascal Lamon, La Fugue, 1978 Lens, 027/43.16.28 17h00 Planta / Sion 17h00 Sacré-Coeur, Sion 17h00 St-Germain/Savièse
17h00 La Bruyère / Sion
Jean-Yves Oreiller Patricia Clivaz Manu Charbonnet Francine Follonier
Jacqueline Pannatier Jean-M. Cordonier Jean-Romain Varane Pierrot Métrail1er Yves Bornet
Enseignants de la Commune de Sierre, de Chippis, Chalais, Grône, Noble et Louable Contrée Animateurs: Pierre-Alain Barras, Roule de Muzot, 3968 Veyras, 027/55.34.17
MA JE MA JE
Pascal Tschopp, La Grange, 3965 Chippis, 027/55.40.84
27.09.94 16h30 24.11.94 16h30 24.0l.95 16h30 23.03.95 16h30
Chanter, si possible tous les jours.
R~ -Septembre 1994
Veyras Jean-Luc Zufferey Chippis Franco de Marchi Flanthey Adrien Nanchen Chalais A ttillo de Marchi
M o y E N s
«L'Europe est 1111 thème majeur de cette fiu de siècle: l'actualité se charge de nOlis le J'appeler chaque jour ... C'est un travail de sensibilisation qui est proposé au travers de ces documents. En privilégiant les attitudes et les valeurs plutôt que les connaissances, la démarche pédagogique retenue vise à développer la tolérance, le respect, la solidarité et le sells des responsabilités chez les élèves. Après la votation du 6 décembre 1992, nous nous réjouissons de voir ici la Suisse romande faire œuvre de pion nier et montrer, ainsi, l'ùnportance qu'elle accorde aux quesUons européennes.»
Ces extraits tirés de l'avant-propos du conse iller d 'Eta t Pierre Cevey, alors président de la Conférence intercantonale des chefs de Départements de l' instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CDlP/ SR+TI), résument bien les objectifs et la concep tion des su pports publiés en décembre 1993 par COROME (Commission romande d es moyens d' enseignement) : «Une dimension européenne à l'école»!. Bref retour en arrière.
Des options claires En 1990, suite à une demande de la CRECE (Commission romande d' éducation civique européenne) un groupe d' étude est mandaté par CO ROME pour définir les grandes lignes de supports «per mettant la forma tion à l'Europe». Très vite, il apparaît que les objectifs d'une «dimension européenne dans l' éducation» peuvent être compris de manière fort différente. Dans un premier temps, afin d 'évi-
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D E N s E G N E M E N T
Education à l'Europe
Des1-NJ~ modernes et ouverts ter tout malentendu, le groupe ti ent à annoncer clairement ce qu' il ne souh aite pas faire: il est précisé qu e ces supports ne seraient pas une propaga nde pour l'Europe, qu' ils ne présenteraient pas les diffé rentes insti tutions européennes et qu ' ils ne constitueraient pas la matière d' une nouvelle discipline.
En effet les objecti fs généraux d éclarés - à savoi.r la prise de conscience d'une ctimension européenne multiple et variée, la formation de citoyens «européens» responsables, J'éducation au respect et à la solidarité .. . - exigent de sortir des sentiers battus - tant au ni vea u de la matière que de la démarche pédagogique - des disciplines dans lesquelles est généralement traitée l'Europe selon les programmes actuels.
Construction des connaissances plutôt que transmission
Pour atteindre les objectifs visés, il est nécessaire de travailler sur les attitudes et, comme un «corpus» de connaissances ne peut pas être défini au départ, la méthodologie
est centrée sur l'élève, sur sa sensibilité, ses intérêts, ses savoirs.
C'est ainsi que la didactique proposée favorise la construction des connaissances par l' élève placé en situation de s' interroger plutôt que la transmission de celles-ci par le maître dans un enseignement
ELEMENTS DECLElICHEURS
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ELEMENTS ReSSOURCES , ''0
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Une démarche qui «part» de l'élève.
R~· Septembre 1994
frontal. Dans ce but, la démarche méthodologique se présente comme suit
- faire d'abord émerger, par un qu esti onnement, une problématique proche de l'apprenant. Ce qu esti onnement sera provoqué par des «éléments déclencheurs» (photos, cartes, tex tes, ca ri catures, questionnaires ... ) touchant le vécu et l'affectif de l'élève;
- approfondir la problématique retenue, à travers des ressources et des références où trouver le plus de réponses possible aux questions apparues, et proposer d ' autres activités explora toires ou complémentaires à la démarche première.
Rôle primordial de l'enseignant-e
Comme on peut le deviner, le succès d' une telle entreprise repose essentiellement sur le «génie pédagogique» de l'enseignant-e. Le choix de l'élément déclencheur en fonction des intérêts et des sensibilités de sa classe, la synthèse des «réactions» et questions des élèves pour construire une problématique com,mune, la sélection des documents ressources - parmi ceux proposés par les auteurs ou ailleurs -répondant aux besoins et a ttentes sont d éterminants. C'est pourquoi les seize sujets traitant les six thèmes retenus sont à considérer comme des exemples, des propositions - ils sont néanmoins tous directement utilisables en cl asse -qu e chaque enseignant-e adaptera au public visé Le fait que tous les documents d estinés aux élèves soient spécialement prévus pour la photocopie facilü e grandement le travai l.
II appartient aussi à l'enseignant-e de choisir dans quelle discipline -plutôt l'histoire et la géographie -et pour quel point du programme ces supports vont être utilisés, même si des propositions en lien
R~· Septembre 1994
direct avec les programmes officiels sont faites par les auteurs pour chacun des sujets.
Une démarche qui fait école en Europe
Présentés à Donaueschingen (Allemagne) dans le cadre d' un séminaire organisé par le Conseil de l' Em op e, les supports COROME ont connu un large écho positif. La clarifi cation des objectifs «européens» - qui ne sont plus confondus avec ceux de la discipline concernée - et la didactique prenant réellement en compte l' élève ont incité les représentants de plu-
sieurs pays européens - une vingtaine - à s' inspirer de la démarclle romande pour l'élaborati on de futurs moyens d' enseignement. Les auteurs suisses sont même sollicités par le Conseil de l'Europe pour adapter un de leur thème - la frontière - en vue d'une diffusion sur tout le continent.
Ivan Deschenaux Collabora leur scientifique au
Service des moyens d'enseignement de l'lRDP
1 Armanios, R. e t Dubuis, F. Une dimension européenne à l'école. Neuchâtel: COROME,1993.
Des éléments déclencheurs qui «parlent» aux élèves (R. Burki in: CH 86, Journal suisse de l'année 86, Eiselé S.A., Prilly, 1987).
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M o y E N s D E N s E G N E M E N T
Mathématique au CO Courant mai 1994, les mercredis après-midi 4 et 11, les enseignants de mathématiques du cycle d'orientation ont été conviés à la présentation des nouveaux ouvrages de mathématique 3e Niveau Il et 3' Niveau 1. Ces deux demijournées, animées respectivement par MM. Marcel Guélat et François Jaquet, mettaient un terme à l'introduction des nouveaux moyens de mathématique du CO.
Nouveaux -1N7~
Pour les collègues des autres branches et des autres degrés d'enseignelnent, voici un bref aperçu de chacun des ouvrages, un exposé des principaux changements et quelques extraits propres à illustrer la conception des différents outils.
Niveau Il: Mathématique 9, manuel + fichier
de l'élève, Berne A part le thème 7 (Equations) qui a subi une refonte totale tout en respectant la conception d'origine, afin de ITÙeux coller aux exigences du programme du CO (1993), le manuel et le fichier correspondent en tout point aux ouvrages ber-
Exemple de problème: droites et angles - Thème 9
horizon
39. Cœur brise
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Roméo vient de quitter l'amour de sa vie . 1/ a abandonné Juliette sur la jetée et rame irrésistiblement vers le large.
A quelle distance du rivage échappera-t-il à son regard déchirant, en disparaissant de son horizon?
Rayon R de la Terre: 6400 km Altitude des yeux pleins de larmes de Juliette: 4 m Altitude des yeux impitoyables de Roméo: , m
nois ge . Ici encore, les rédacteurs, tous enseignants praticiens, ont gardé sans cesse le souci d'offrir un outil de travail performant et attrayant, construit en continuité des ouvrages précédents (7e et 8e) : n1ême conception et même découpage de la matière en treize thèmes.
On retrouvera donc tout au long des ouvrages :
- des points de départ, activités variées destinées à introduire un nouveau chapitre,
- des résumés de connaissances à acquérir,
- des exercices progressifs répartis en deux catégories, le calcul mental et les problèlnes écrits,
- des exercices de récapitulation,
- des jeux, de la logique et du rai-sonnen1el1t et quelques situations mathématiques empruntées à la réalité (Thème 12),
- de nombreuses séries d'exercices permettant de réviser ses connaissances (Thème 13),
- un mémento mathématique.
Ces ouvrages clairs, aérés et précis seront, à n'en pas douter, appréciés à leur juste valeur par les enseignants et leurs élèves.
R4c~ -Seplembre 1994
La parution d'un livre du maître, regroupant les ouvrages 7 à 9 est prévue pour cet automne. Ce derruer vous sera proposé par le canal des directions dès qu'il sera disponible.
Niveau 1:
Manuel Mathématiques 9, Fribourg
Il se situe dans le prolongement direct des ouvrages 7 et 8 par l'accroissen1ent de la con1plexité des matières et par l'utilisation de notions déjà étudiées pour en introduire de nouvelles. Chaque chapitre est ici aussi introduit par une présentation théorique de la matière. Comme les précédents, cet ouvrage reste essentiellement un recueil d'exercices, de difficulté pas toujours croissante.
A nouveau, les enseignants devront obligatoirelnent effectuer un tri sérieux tant le choix et la quantité des exercices proposés sont grands. Il n' est humainement pas pensable de vouloir tous les aborder au cours de l'année scolaire (plus de 770 exercices !).
La formalisation de nouvelles notions ne devrait intervenir qu'au terme d'une phase de découverte à laquelle chaque enseignant devrait accorder un temps largement compté.
Nettement de meilleure qualité d'ensemble que le 8e, maillon faible de la série dont la réadaptation ne saurait tarder, l'ouvrage ge offre quelques recherches intéressantes surtout dans les chapitres Statistiques et Probabilités et Application du plan dans lui-même.
Fichier de l'élève, Mathématique ge année, Neuchâtel
La didactique des mathématiques préconisant une approche des concepts et connaissances au travers d'activités centrées sur l'élève: (situations Ina thématiques, problèn1es ouverts, ateliers), un complément à l'ouvrage fribourgeois était donc indispensable.
Comme pour les précédents fichiers (7e et Se), les thèmes, Activités géométriques - Logique et Raisonnement - Ateliers - Jeux et Stratégies - Probabilités et Statistiques, ont été retenus dans le fichier 9'.
Tiré des fichiers neuchâtelois 8e et ge, un nouveau chapitre, Calculatrice, a été ici rajouté car, en troisième année, l'utilisation de la n1achine à calculer est systématique.
Les exercices proposés dans ce chapitre permettront de bien maÎtriser cet outil tout en développant l'aptitude à la recherche, à la logique et au raisonnement.
Dans un premier temps, les activités de ce fichier ge, par leur richesse, leur originalité et leur difficulté (problèmes consistants, qui exigent un engagement personnel), peuvent apparaître comme très désécurisantes. Si l'on prend le temps et si l'on ose s'y plonger, au début, à quelques reprises durant l'année scolaire, elles ne manqueront pas d'apporter dans notre enseignement, intérêt, motivation, échanges et coopération.
A l'avenir, il serait intéressant d'utiliser les colonnes de Résonances pour par exemple décrire une expérience pédagogique intéressante, montrer des travaux d'élèves, proposer des cheminements possibles dans la résolution d'activités paJ"hculières ... Pensez-y!
Pour tenniner, je n1e permets de vous rappeler que les ouvrages présentés, tant en N T qu'en N Il, ne sont que des moyens d'enseignen1ent. En aucun cas ils ne peuvent prétendre remplacer le programme officiel du cycle d'orientation (1993) avec ses objectifs et ses connaissances à transmettre (fundamentum et prolongements éventuels).
H.Schild Coordinateur de la mathématique
Exemple de problème tiré du nouveau chapitre «Calculatrice»
8. Millésime
Comment afficher le millésime de cette année sur une calculatrice ckmt toute. les touches portant un chiffre sont hors d'usage. l l'exception du ru . al ua minimum d 'opérations ?
Exemple coDteux : avec 1987 [] et 1987 G. on atteint 1987 en 3974 pre.sions de touches !
Il Y a des méthodes nettement plus économiques:
Ton record
Riu>~- Seplembre 1994 21
ORM, ft\tt)~& hypostase Contrairem ent au projet du 1er jumet 92, ce tte nou velle mouture d e réglementa tion d e la reconnaissance des certifica ts d e ma turité cantonaux a été élaborée dans l'ouverture et la transparence. Ce sont les termes m êm es de ses auteu rs, un groupe de travail présidé par le Prof. P.-G. Fonto\1iet et dont le vice-président es t M . Roger Sauthier . Cet aveu éclaire rétrospectivem ent l' épiq ue comba t qui m obilisa les milieux concernés par l'enseignement en 92-93 et qui a débouché sur l'échec que l'on sait.
Moins de notes de maturité
Deux buts d e ce projet de révision semblent contradi ctoires: diminuer le
nombre d e note e t enykhir l'éventail des disciplines. L/astuce qui fait aboutir la démarche est d e penser en terme de domaines.
1re étape. Regrouper les branches en ensembles de branches, appelés domaines d 'études, reprenant ainsi la term inologie du Plan d 'études cadre.
2e étape. Attribuer un nombre de note par d omaine, sans préciser comment les répartir, à savoir:
- domaine des langues = 3 notes
- mathématiques = 1 note
- biologie + chimie + physique = 1 note
- art visuels et! ou musique = 1 note
Le nouveau projet de réglementation des maturités alimente les (onversations dans nos (ollèges.
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Disparition des types de maturité
3t étape. Attrib ue r à chaque domaine des % d e temps d 'enseignement qui sont, à un dixième près, les % minimaux pour tous les types de m aturités actuels, c'est-à-dire le fondement com mun (ou intersection) à tous les types, ca1culés pour les 4 d ernières années avant la maturité. Le calcul donne 32% pour les langues, 25% pour les mathématiques et les sciences exp érimentales, 13% pour les sciences humaines et 5% pour les arts,
A cette étape du processus, la situation est la suivante: 7 notes de maturité et une somme des temps minimaux d'enseignement inférieure à 100 % et, bien sûr, plus de types de maturité.
Sept choix pour une option spécifique
4e étape. Avec le temps d 'enseignement qui res te, le projet peut alors introduire une option di te spécifique à laquelle il attribue 15 % du temps d'enseignement et que l'élève choisit pa rmi sept, à savoir langues anciennes, langues mod ernes, physique et application des mathématiques, biologie et chimie, économie et droit, philosophie et péda. gogie-psych ologie, arts visuels et musique. Cette option spécifique vaut une note.
li reste alors 6 % de temps d'enseignement que les concepteurs du projet attribuent à une seconde option, dite complém entaire, avec à peu près les mêmes choix et valant 1 note, ainsi que 4 % pour un travail personnel.
Comparaison avec le 1 er projet
Situation finale: 9 notes, dont 7 pour toutes les disciplines fondamentales et 2 pour les options. En comparant au
R~-Septembre 1994
projet précédent, on remarque comme principales nouveautés la fixation des volumes respectifs en temps d 'e nseignement avec une option suffisam ment dotée pour qu' elle devienne spécifique de la fo rmation suivie par l'élève ainsi que la disparition du tra vail interdisciplinaire dont la note compte pour la maturité.
Culture générale Il es t bien connu qu'une préparation spécifique axée uniquement sur la matière à présenter à l'examen de matw'ité fédérale offre, selon les statistiques, une perspective ténue d e réussite aux études universitaires. Une authentique culture est nécessaire et pas seuJement pour réussir les études. Cela les concepteurs d e ce proje t l 'on t bien compris; comme ceux du règlement actueL Pa r contl'e, il faudrait se dem ander si l'on favorise son acquisition par le bia is d es mesures réglem entaires proposées; leurs concepteurs l'affi rment et, sans d oute pour le besoin de leur cause, d énigrent le travail accompli actuellement.
C'est malheureux, car à mes yeux la cultUloe générale s' obtient d 'abord en des lieux où souffle l'esprit e t règne l' harmonie; les lieux d 'enseignem en t doivent être privilégiés et leurs acteurs bénéficier d 'espaces de liberté pour les animer. La tendance est m alheureusemen t inverse, les directions sont toujours plus accaparées par le managem ent et les enseignan ts d evront bientôt comptabiliser chaque minute.
Consultation La nécessité d ' un changem ent et l'am élioration que promettent les concepteurs de ce projet semblent posées a priori; ne sont-elles pas que des suppositions? La prudence s'im pose, car u n déséquilibre sacrifierait plu· sieurs volées d 'étudiants. La consulta· tia n des milieux concernés dure juste la saison d 'été, p eut·être pour qu'elle soit moins chaude ! Quelle que soi t l' issue sur le plan suisse, la concerta tion, coutumière avec bonheur sur le plan valaisan, garantit le maintien d 'une formation équilibrée.
Laurent Perruchoud Membre du conseil de rédaction
de Résonances
R~- Septembre 1994
N F o R M A T Q u E
Un~~ télématique à l'essai Dans le cadre de la recherche sur les services pouvant être rendus par un serveur télématique pédagogique, l'DROP met en fonction , d ès cet automne, un accès à son ordinateur dédié à la distribution d' informations, de fichiers de données etc. La plate-forme définitive de ce réseau sera choisie en fonction d es possibilités techniques et financières, et surtout en fonction de l'intérêt manifesté par les enseignants pour ce genre de moyen de communication, d'échange et de «ti'avail de groupe par correspondance».
La banalisation des nouvelles technologies perm et actuellement de mettre en contact des personnes ayant les mêmes objectifs ou les mêmes passions (travaux de recherche ou de création) sans dev oir se d éplacer chaque foi s d ' un bout à l' autre du canton ou d e la Suisse romande.
Le domaine des communications s'enrichit, jour après jour, de nouveaux moyens techniques (répondeur téléphoniqu e, fax, natel pager .. . ) ainsi que d' innombrables sources d' informations et d 'échanges. Le serveur télématique (minitel, vidéotex) fait désormais partie de notre vie de tous les jours et
une liaison de ce type dans chaque centre scolaire ne nous paraît pas du tout utopique dans le contexte actuel.
Il s'agit, dans un prelnier temps, d'établir des critères précis d e fonctionnement de ce serveur télématique: qui peut y accéder? quelles sortes d ' informations peut-on y trouver? les documents mis à disposition doivent-ils être examinés et «filh'é» ou J'enseignant fait-il luim êm e ses choix ?
Les enseignants e t les centres scolaires équipés d 'un ordinateur (PC compatible avec l' environnement Windows ou Macintosh) et d ' un modem, peuvent désormais se brancher sur le serveur de l'ORDP. Il suffit de s' inscrire en envoyant une disquette à l'adresse suivante :
DROP-Informatique, Gravelone 5, 1950 Sion
Renseignements : tél.: 027(604 180
Les informations suivantes sont également nécessaires : nonl, p rénom (ou nom du centre scolaire) adresse complète, numéro de téléphone, type de J'ordinateur et du modem (vitesse) .
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En retour, chacun recevra gratuitement sa disquette avec le programme de communica tion, un fascicule d' informations techniques et de conditions d ' utilisation ainsi qu' un mot de passe.
Les services offerts sont les suivants:
• accès à une bibliothèque de documents pédagogiques, catalogues de logiciels éducatifs, pro-
• 1 ordinateur
grammes libres de droits ou en démo ... avec possibilité de transfert sur son propre ordinateur.
• messagerie (confidentielle)
• support technique par répondeur (nous essayons de résoudre vos éventuels problèmes informatiques)
Le ser veur est branché 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Que faut-il pour se brancher?
Nous remerci ons les maîtres qui nous ont d éjà fait parvenir des documents et nous invitons chaque enseigna nt à participer à l'enrichissement de cette base de données pédagogiques.
Remarq ue: les marques COlllmer
ciales citées plus haut sont la propri été d e leurs fabricants respectifs.
- Macintosh avec système 6
- ou m M / compatible
(2 Mo de mémoire vive)
avec système 7 et suivants
(4 Mo de mémoire vive)
avec Windows
(4 Mo de mémoire vive)
• 1 modem câblé sur votre ordinateur et sur une ligne téléphonique.
• 1 disquette avec le programme de communication.
Un ordinateur, un modem, un téléphone: vous voilà branchés.
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Bourses et prêts J.' k~ Da ns l e b ut d ' informer les élèves, étudiants et apprentis d es déla is fixés et des condi tions requises pour l'obtention d ' une aide financière de l' Etat pour leur fo rmation, la Comnüssion cantonale des bourses et des prê ts d ' honneur porte à la connaissance des intéressés les informations suivantes:
1. Ayants droit
Des subsides sont accordés:
- aux apprentis;
- aux élèves d es écoles se-condaires du 2e d egré et écoles assimilées;
- aux élèves des écoles préparant à l'enseignement;
- aux étudiants des écoles de service social, des écoles administratives, d es écoles préparant aux professions paramédicales, aJ"tistiques, ecclésiastiques et touristiques;
- aux étu diants des écoles techniques et d es écoles techniques supérieures;
- aux étudiants des hautes écoles, y compris le doctorat;
- p our les d euxièmes forma tions, les recyclages, le perfec tionnement professionneL
2. Conditions
Le fi nancement d ' une forma tion incombe en p remier lieu aux paren ts f subsidia irement aux autres responsables légaux et aux requéran ts. Dans la mesure où les possibili tés financières des personnes précitées sont insuffisa ntes, d es subsides sont alloués par l'Etat.
/(~ - Septembre 1994
3. Présentation des demandes
Les demandes de subsides d oivent être adressées sur formulaire ad hoc au Départem ent de l' instruction publique, à l' intention d e la Commission, dans les déJais suivants:
- jusqu'au 25 juill et pour les personnes commençant leu r formation en automne
- jusqu 'au 20 février pour les personnes commençant leur forma tion au printemps.
Les form ulai res peu vent être obtenus
- auprès d es administrations comm unales;
- auprès d es directions des cycles d 'orientation;
- auprès des directions des écoles secondaires du 2e
degré;
- auprès des écoles professionnelles;
- auprès du Département de l'Instruction publique, Section des bourses et des prêts d ' honneur, Planta 3, 1950 Sion.
Le questionna ire dCtment rempli d oit être signé, cas échéant, par le déten teur de la puissance paternelle e t accom pagné, selon les cas, des pièces suivantes:
- une d éclara tion officielle attes tant l' inscription à l' école ou à l'é tablissement fréquenté
- le cont rat d 'apprentissage;
- un plan financier.
Les demandes de renou vellement d e l'a ide se font au m oyen d ' un questionnaire spécia l. Celui-ci est envoyé automatiquement à tous les étudiants, élèvesf et apprentis qui ont bénéficié d ' une aide pOUl' l'année 1993/ 1994
4. Remarque Seules les demandes fOl·mulées de façon complète et précise, contenant toutes les pièces exigées et présentées dans les délais, pourront être prise en considération.
Le Dépa rtement d e l'Instruction p ublique par sa section des Bourses et des Prêts d ' honneur, est à la disposition des personnes intéressées pour tous renseignements.
Commission. cantonale des bourses et des prêts d'ho1111eur
Enseignement élargi de la musique
Ambiance musicale en dosse
7) epuis plu sieu rs années, d e nombreux é1èves d e nos classes
bénéficient de l'enseignement élargi d e la musique à l'école.
Cette démarche pédagogique, encouragée par le Départem ent d e l'instruction publique, consiste à introduire plus de 125 minutes d 'éd ucation musicale (soit environ 25 à 30 minu tes par jour) dans la grille-horaire.
Le temps officiel im parti à l'éduca tion mu sica le étant de 75 minutes, le temps supplémentaire nécessaire doit ê tre pris sur les bran-
ches essentielles (ma ths, français, environnem ent. .. ).
Tous les enseignants pratiquant cette forme d ' éducation pourront vous dire que non seulement les J'ésultats scolaires n'en ont pas souffer t mais que l'ambiance de la classe, le sens social des élèves s'en sont trouvé bonifiés.
Les conditions Sont les suivantes:
1. avoir suivi un cO Li rs de form a tion aux moye"s romands d'enseignement de la musique
et les pra tiquer en classe
2. avoir suivi une autre sem aine de formation (pel'-
cussion, guitare, flûte, danse ... ) ou, alors, avoir une formation pel·sonnelle.
3. avoir l' accord de votre inspecteur scolaire et, le cas échéant, de l'autorité scolaire locale.
4. informer l'animateur cantonal pour l'éducati on musicale
Les enseignants intéressés peu vent se renseigner ou s'inscrire auprès de:
Bernard Oberholzer - ORDP Gravelone 5 - 1950 SION
(027) 6041 50 secrétariat
(027) 60 41 67 bureau
(025) 72 74 02 privé
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G R A N o ( o N s E l
Quelles missions pour i' iuh-
Par une résolution urgente déposée au Grand
Conseil en session de mai 1994, il a été demandé au
chef du Département de l' instruction publique de
pouvoir organiser sur le temps de classe des séances
d'information dans les écoles au sujet de la votation
populaire sur les Jeux Olympiques. A cette occasion,
le chef du DIP a pu développer et préciser le rôle et
la fonction de l'école. Voici le texte de son interven
tion.
La résolution urgente déposée auprès d u Grand Conseil pose des problèmes de fond, auxquels on ne peut répondre simplement par une attitude positive, ou négative, sans trai ter d e manière plus totale la philosophie de l'école, son rôle, sa mission, sa position par rapport à l'économie et aux grands problèmes du moment.
II y a lieu d'affirmer d'abord, ou en tout cas d e rappeler, que l' école n'est pas un instrument dont la société peut se servir selon ses prop res d ésirs, pour aider au triomphe d 'une cause, quelle que soit la valeur de celle-ci. Cette conception utilitariste de la formation tend d 'ailleurs à se propager, et il importe que ceux qui sont placés aux responsabilités empêchent des déviations en tout point préjudiciables.
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L' école a pour objectif fondamental :
- de développer l' intelligence des individus,
- de créer des comportements de nature à favoriser l'intégration des jeunes dans la société.
Si l'on n'affirme pas clairement ce principe, elle cessera d 'être au service des élèves et des étudiants pour se soumettre à la tyrannie des milieux économiques. Ne sommesnous pas déjà engagés partiellement dans cette voie, d'ailleurs?
Les entreprises interviennent auprès des universités, qui interviennent auprès d es gymnases, qui interviennent auprès d es écoles primaires pour obtenir une modification des programmes d' enseignement.
Si nous acceptions la prévalence de ce mécanisme fonctionnel, quelles chances n OliS resterait-il de voir notre société évoluer, inventer, créer? Très peu assurément, puisque nous nous attacherions à susciter des clones et des surgeons plutôt que des individ us originaux et libres.
Former les individus, leur donner les meilleures chances de développer leurs potentialités, corriger les inégalités, p révenir les dangers que la société contemporaine sème sous les pas des adolescents, intégrer les éléments étrangers ou marginaux, éduquer à la santé, tels sont les objectifs essentiels d e l'école en tant qu 'agent responsable du comportement des jeunes.
Ouvrir leur intelligence aux disciplines instrumentales, aux connaissances toujou rs plus étendues, tel est son rôle en tant qu'organe chargé de fa ire acquérir les méthodes et les moyens d'apprentissage.
D' où cette tâche de plus en plus lourde qui pèse sur les épaules des enseignants et qui se traduit en horaires prolongés, en p rogrammes surchargés, en fa tigue physique et nerveuse présente aussi bien chez les maîtres que chez leurs élèves. On ne peut donc pas, de ce seul point de vue, en rajouter sans cesse.
~~ - Seplembre 1994
Certes, sera-t-on tenté de dire, il s'agit ici d'un événement exceptionne1, unique, auqu el l' école ne saurait demeurer indifféren te et qui mérite une information dans les écoles. Peut-être.
Constamment toutefois, les Services de mon Département, et moimême, sommes contraints d'éviter des intrusions de toutes sortes, et qui comportent toutes un aspect positif, mais que l'on se doit de rejeter pour les raisons que je viens de donner.
Se fo ndant sur des bases légales qui sont im pératives, le Chef du Département d e l'instruction publique se doit donc d'être le gardien de l'Ecole, de sa mission, de son rôle, de sa trajectoire tendue vers des objectifs qui sont clairs et dont on ne saurait l'écarter.
Quelles sont ces bases légales, comment les interpréter, comment les appliquer dans le contexte créé par cette résolution? Telles sont les interrogations pour lesquelles des éléments de réponse doivent être donnés. L' article 3 de la loi d u 4 juillet 1962 sur l' instruction publique mérite d ' être rap pelé dans sa formulation de 1962, rep rise et précisée dans la loi de 1986: (voir encadré).
Deux poin ts p rincipaux doivent être relevés ici . D' une part, le caractère de subsidiarité de l' école par rapport à la fa mille et, d 'autre part, le d éveloppement des fac ultés intellectuelles de l'élève do nt est chargée l'école.
On connaît le sens du mot subsidiarité. II implique qu'on laisse à la fa mille le rôle prépondérant, notamment en ce qui concerne le respect d es opinions, de la manière d'être et de penser. Quant aux facultés intellectuelles, l'une d'entre elles pourrait être l' esprit critique que l'on ne saurait brimer par une sorte d'endoctrinement de quelque nature qu' il soit, mais qu' il importe au contraire d 'aiguiser et d 'affiner.
Dans le cas soulevé par la résolution urgente sur les Jeux Olympiques, la question se pose en outre de savoir si l' école doit être un levier de commandes au profit d 'une consultation populaire.
En s'engageant dans cette direction, elle s'écarte de la voie que lui a tracée le législateur et qu'ont vo ulue les parents en lui cédant une part de leurs responsabilités. Qu'adviendrait-il alors si on la sollicitait d emain pour d'autres causes?
Art. 3
Mission générale de l'école
L'école valaisanne a la mission générale de seconder la famille dans l'éducation et l'instruction de la jeunesse.
Information, consultation, participation
A cet effet, elle recherche la collaboration des Eglises reconnues de droit public (appelées ci-après Eglises).
Elle s'efforce de développer le sens moral, les facultés intellectuelles et physiques de l'élève, de le préparer à sa tâche de personne humaine et de chrétien.
Art. 3 bis
Les autorités scolaires maintiennent les relations nécessaires par l'inf ormation, la consultation, la participation, ou par d'autres moyens, avec les parents, les enseignants, leurs associations respectives, ainsi qu'avec les Eglises et les milieux concernés.
L'école peut solliciter des collaborations diverses de la part des milieux religieux, culturels, économiques, politiques et sociaux.
~~ - Seplembre 1994
L'école a pour buts de développer l'intelligence et favoriser l'intégration des individus.
Qu'en est-il de l'information dans les écoles si demain une votation devait porter :
- sur l'armée et la défense du Pays
- sur l'avortement, le sida, la drogue
- ou tout p rochainement sur l'article constitutionnel sur la culture?
Tous ces sujets concernent bien évidemment directement les jeunes et leur avenir.
On constate donc qu'à partir d' une intervention parlementaire, en apparence anodine, c'est un principe fondamental qui est mis en cause, celui de la liberté de l'école par rapport aux forces de pression qui s'exercent sur elle.
En ce sens, il n'est pas acceptable d ' intégrer dans les horaires scolaires des séances qui iraient, en fait, bien au-delà d' une simple information neutre et parfaitem en t désintéressée.
LE CHEF DU DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
Serge Sierro
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N F o E N v R o N
Plan de mesures pour la protection de Il air
Le ~1e.. des écoles Le constat
L'Ordonnance fédérale sur la p rotection de l'air (OPair) ainsi que le décret ca ntonal concernant l' application de la législation fédérale sur la protection de l'en vironnement stipu lent qu' un plan d e mesureS permettant de prévenir, de réduire ou d 'éli miner des i mmissions (contenu de l'air en polluants) doit être arrêté s' il est établi ou à prévoir que des immissions excessives se prod uisen t. Selon les valeurs limites fixées dans l'OPair, notre canton enregistre d es immissions dépassant localement et d urant certaines périodes les normes pour deux des douze polluants avec valeur limite à savoir le dioxyde d'azote (en hiver) et l' ozone (de mars à septembre). Le canton est donc obligé d'élaborer et de réa li ser un plan de mesures afin de réduire les itnnüs~ sia ns excessives de ces d eux polluants.
La démarche Pour l'élabora tion du plan de mesures, le Conseil d 'Etat a choisi une démarche originale, permettant de ga rantir une bo nne concrétisation des intentions arrêtées dans celuici.
La démarche retenue par le Conseil d 'Etat est cell e d ' une concerta tion élargie. Elle prévoit qu' y prennent une part active tous les acteurs, publics et privés, concernés par la protection de l' air.
Dans l' Echo-Bulletin N uméro 28 r- /1993) du DEA / SPE, nous vous avons présenté en détail la démarche p révue ainsi que les structures mises en place. L'Echo-Bulletin N /1994 informe Sur l'état de la situation et la suite des travaux.
Nous réitérons ici notre appel aux enseignants de s'abonner à l'EchoBulletin (voir «Résonances» février 1994).
N E M E N T
Et l'école? Afi n de souli gner l'importance de l'in formation dans le cadre de la lu tte contre la pollution de l' air, le Conseil d' Etat a instauré en février 1993 un groupe de travail «information» (GT-lnfo).
Ce dernier a, entre autres, élaboré un concept qui définit notamment les objectifs d e l'informa tion, le message à faire passer, les groupes-cibles et les moyens d' information.
TI va de soi que pour le GT-Info les écoles représentent un groupecible important dans le concept d ' information sur la protection de l' air. Il a d ' ores et d éjà pris des contacts avec des responsables du DIP afin de voir ce qu' il est possible de faire pour compléter les efforts déjà entrepris à l'heure actuelle. Mis à part son engagement et son comportement personnel, l' enseignant joue sur tout le rôle d ' un m ultiplicateur. Cependant, il ne doit pas se contenter de transmettre simplement le savoir et le savoir fai re mais en lllême temps, il doit adap ter le message au niveau de ses élèves.
L' objectif étant d ' une part une meilleure compréhension des phénom ènes en présence et d'autre par t un e sensibilisation d e nos jeunes d'aujourd'hui, véritable réservoir de citoyens responsables de demain.
Brochure tous ménages Par une vaste campagne d ' information dans la deuxième quinzaine de septembre 1994, le groupe
Les neuf sites valaisans surveillés au moyen du réseau RESIVAL.
R~· Septembre 1994
«In form ation» composé de représentants de milieux publics et p rivés veut sensibiliser les Valaisannes et les Valaisans au problème de la pollution de l'air.
Tous les ménages du canton recevront une brochure montrant combien il est important de se préoccuper de la qualité de l'air valaisan.
Les thènles suivants sont, entre autres, abordés dans cette brochure: ty pes de pollueur, tendances, résultats des mesures, effets sur la sa nté, sur l'agriculture et la fo rêt, importance d'un air propre pour le tourisme, rôle de l'énergie et aperçu des mesures en cours et envisageables.
Cette înform ation est couronnée d' un concours doté de prix magnifiques.
La distribution d e la brochure est soutenu e par diverses mesures d'accompagnement COInrne une conférence de presse, d es annonces, d es articles dans les médias, des élnissions radiophoniques, des T-shirts, une campagne d'affiches, etc.
Elle peut également servir de support d ' enseignement dans les classes dès l'âge de l2 / 13 ans environ. Jusqu'à épuisement d u stock, les enseignants peuvent l'obtenir gratuitement au Service de la p rotection de l'environnenlent, p lace des Cèdres, 1950 Sion.
INFG-AlR Groupe d'inFormation Qualité de ~ air - Valais
R~- Septembre1994
Participez au concours!
Participez et faites participer vos élèves au grand concours doté de nombreux prix extraordinaires, offer ts par des entreprises et orga nisations vala isannes !
Pour que le Valais respire encore mieux:
Une action va laisa nne pour l'amé lioration de la q ua lifé de l'a ir
Voici ce que vous devez faî re:
Lisez a ttentivement la brochure tous ménages. Les explications du concours se trouvent à l'avant-dernière page. Si vous avez procéd é correctement, vous trouverez le mot de la solution. Ecrivez-le, ainsi que vo tre adresse, sur une carte postale affranchie que vous en verrez au plus tard jusqu' au 30 septembre 1994 à l'adresse indiquée.
Et n'oubliez pas: pour avoir une chance de gagner un prix, il faut participer au concours !
Publications sur la qualité de l'air
Voici quelques documents et informations qui pourraient être utiles pour agrémenter vos cours Sur la qualité de l'air:
- «Tout savoir sur la pollution atmosphérique»
- Brochure valaisanne p ubli ée en 1992, 31 pages avec de nombreuses illustra tions; voir à ce sujet notre a rticle dans «Résonances» d'avril 1994; gratuite pour les enseignants.
- «Echo-Bulletin du DEA/SPE»
En fév rier 1994, nous vous avions présenté nos Echo-Bulletins et le rôle qu' ils pourraient jouer pour les enseignants. Nous savons que vous êtes déjà nombreux à le recevoir régulièrement. Si vous ne faites pas encore partie de cette catégorie, pourquoi ne pas nous communiquer simplement votre adresse?
- «Les envahisseurs»
Film vidéo VHS de 8 minutes, produit par le groupe intercantonal INFO-ENV1RONNEMENT, avec dossier pédagogique.
Diffusion et renseignements: ORDP, Gravelone 5, 1959 Sion
Vente et prêt: Film Institut, Erlachstrasse 21, 3000 Berne 9.
- Les deux quotidiens du canton (ainsi que divers autres médias) vous indiquent tous les jours les résultats de trois stations de mesure du réseau RESIV AL.
- Découvrez les pages 721 et 722 du Télétext. Vous aurez la possibili té d e faire des comparaisons au niveau national.
- Les médias publient régulièremen t des articles traitant di vers aspects de la pollution de J'air allant d u niveau cantonal au niveau global.
- Avec l'esprit d' initiative qui est le vôtre, vous allez certainement découvrir vous-même d'autres sources d' information.
Groupe d'information Qualité de l'air-Valais
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p o R T
Michel Veuthey
R A T T e l'Etat. L'an dernier, quelque 270 requêtes ont été déposées sur son bureau pour un budget dépassant le million.
Produit de luxe
Quarante ans pour la
Durant ces années, les mentalités ont cha ngé en Valais. Certes, la culture y est toujours perçue par certains comme un produit de luxe. Mais, selon Michel Veuthey, «aujourd'hui, nombreux sont ceux qui se rendent compte de son importance» .
«J e ne crains pas le vide de la retraite. J'ai tant de projets que j'aimerais mener à bien.» A l'heure de quitter son poste, Michel Veuthey songe déjà à l'avenir. Il envisage de créer un matériel pédagogique, véritable panorama des différentes périodes historiques. Mais il ne devrait pas abandonner la musique pour autant: «Je souhaite rédiger des commentaires pédagogiques à l'usage des chefs de chœurs concernant les pièces que j'ai eu l'occasion de diriger.»
Pas question donc d 'infidélités, ni à l'art, ni à la pédagogie. «Je ne suis pas un créateur mais un interprète et un enseignanb>, précise Michel Veuthey.
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Professeur à l'école normale depuis 1956, conseiller
culturel de l'Etat, Michel Veuthey prend sa retraite.
Mais après une quarantaine d'années consacrées à
l'art et à l'enseignement, il n'abandonnera pas ainsi
ses domaines de prédilection.
L'enseignement, Michel Veuthey le pratique depuis sa sortie de l'université, licence en lettres en poche. n laisse ses premières traces de craie sur un tableau noir en 1953, à l'école de culture générale de Martigny. En 1956, il effectue un remplacement à l'Ecole normale des garçons. Il ne quittera plus cet établissement, y enseignant l'histoire, le Irançais, le chant et l' histoire de l'art. Mais il n'y occupera jamais un poste à plein temps. JI dispensera, selon les périodes, entre trois et di x-huit heures de cours par semaine. «J'ai toujours exercé une autre activité en parallèle. C'est peut-être la raison pour laquelle j'ai gardé autant de plaisir à enseignen>, confie Michel Veuthey.
A ses débuts à l' Ecole normale, il pa rticipe à la création d e l'ODIS, devenan t du même coup le premier rédacteur de l'Ecole valaisanne. Durant cette période, il se rend troi s jo urs par semai ne à PaTis pour y perfectionner ses connaissances musicales. Il est aussi, durant de nombreuses années,
membre de la Commission rOmande de musique sacrée, membre du comité directeur de Pro Helvetia, président de la Commission de 111usique des chanteurs valaisans et v ice-président au niveau suisse. Voilà pour quelques-uns des principaux mandats remplis par Michel Veuthey.
C'est en 1979, qu'il devient le premi",' conseiller culturel de l'Etat du Valais. De trois heures hebdomadaires d e décharge, le poste passe progressivement à vingt heures. Un e augm entation qui se justifie par la multiplication des commissions - plus d'une vingtaine actuellem ent - au sein d esquelles le conseiller culturel représente l'Etat du Valais.
En plus de cela, «Monsieur Culture» doit coordonner les trava ux des six commissions du Conseil de la culture présidé par le Chef du Département de l'ins truction publique. C'est à lui aussi d'analyser les dossiers d es organisa teurs de spectacles, des écoles, des artistes qui demandent une aide financière
R~ -Septembre 1994
A Sion, on ne veut pas de «culture d'Etat». L'initiative doit émaner des particuliers, l'Etat restant en soutien. Le rôle de conseiller culturel est parfois ingrat. Le «sa upoudrage» financier auquel il est contraint laisse les plus exigeants sur leur faim. «Nous essayons de maintenir un équilibre et de montrer nos réalisations . Il est vrai que nous avons toujours J'impress ion de ne pas faire assez», lâche Michel Veuthey. «Mais chaque fois qu'un artiste peut réaliser son œuvre ou qu'une manifestation se déroule grâce à notre coup d e pouce, c'est une intense satisfaction.»
Michel Veuthey déplore le cloisonnement de la riche offre culturelle valaisanne. «Pourquoi ne pas opter pour une publicité commune?», s' interroge-t-il. D'autant plus que les responsables touristiques n'exploitent qu' insuffisamment les ressources culturelles du canton.
Des projets à achever A l'heure du passage de témoin, ( Monsieur Culture» laisse quel~ gues dossiers en suspens. Parmi ces réalisations inachevées, la création d ' une fondation qui permettrait a ux artistes de prendre un congé sabbatique pour se consacrer à leur art. «L'Etat devrait y être associé à des privés. Nous manquons encore de partenaires,
R~ -Septembre 1994
mais ça va se réaliser.» Autre projet: la création d ' une banqu e d e données des manifestations culturelles valaisannes à l'usage de la presse et du public.
Le rejet récent de l'article sur la culture, en faveur duquel Michel Veuthey s'était engagé, ne le laisse pas trop amer: «Les Valaisans l'ont soutenu. C'est rassurant dans l'optique de la présentation de la future loi sur les activités culturelles qui sera discutée prochainelnent.»
Activité musicale récompensée L'activité musicale de Michel Veuthey a toujours été riche. Depuis 1950, il dirige l'ensemble Polyphonia de Vernayaz. Ce long bail ne le
lasse pas: «Je ressors des répétitions rechargé. C'est comme en classei quand on se donne, on ranime son énergie.» Durant des périodes variables, il a aussi remplacé les directeurs de différents ensembles. Il a entre autres pallié l'absence de Michel Corboz à Lausanne.
Lorsqu'on évoque ses meilleurs souvenirs, Michel Veuthey cite immédiatement Nicolas de Flüe, donné dans l'amphithéâtre de Martigny en 1991 . Autre événement marquant: la direction d'un chœur de 12 000 chanteurs lors d'une rencontre des chorales françaises à Paris-Bercy. Et lors de notre entre-
ti en, le ch el se réjouissait déjà de diriger les choristes de la «9' de Beethoven», dans le cadre du festival de Verbier.
Toutes ces activités ne sont pas restées sans écho. En 1993, Michel Veutheya reçu le prix Rünzi. «Ce fut une surprise. J'ai surtout le sentiment d'être au service des autres. Mais il est sympathique de constater que votre travail est reconnu», confie-t-il. Et de rajouter qu' il est dangereux de se contenter de faire . «Est cultivé celui qui vit les choses. La vraie culture est une formation humaine. Elle permet de devenir un être humain complet.»
Propos reclleillis par P. Velter
Prêté mais pas rendu «La peinture du h aut moyenâge». Ce titre vous dit quelque chose? C'est peut-être à vous que Michel Veuthey a prêté cet ouvrage paru aux Editions Skira. Si c'est le casJ vous le recon~
naîtrez facilement: il est dédicacé par de nombreuses signa~
tures et le nom de son propriétaire y li gure. Michel Veu they vous prie d e le déposer à la rédaction de Résonances à l'ORDP. Merci d 'avance.
31
( A T É ( H È s E
Des~~auCO
7)ans la plupart de nos cycles d ' orientation sont organisées des ac
tivités diverses allant dans le sens d ' une aumônerie. EUes permettent aux jeunes de développer r aspect spirituel de leur personnalité. Si l'on prend en compte la soif des élèves à ce nivea u-là , ces moments de vie sont indispensables à leur croissance humaine.
La loi sur le CO confirme l'importance que l'école doit accorder à ce domaine. Elle stipule gue «le CO offre à l'élève la possibilité de répondre à ses besoins spirituels et religieux dans une perspective chrétienne et dans le respect de la liberté de conscience et de croyance». «L'école valaisanne s'efforce de développer le sens moral, les fncultés intellectuelles el physiql/es de l'élève, de le préparer tl sa lâche de perSOline humaine et chrétienne» .
La place d ' une aumônerie dans un CO est par le fait même entiè rement justifiée.
32
Enseignement religieux et aumônerie: une né(essaire
(omplémentarité
Jusqu'à présent, la grille-horaire prévoit un enseignement religieux qui est dispe.nsé dans toutes les classes du CO. Cet enseignement vise à développer les connaissances religieuses et donne des ouvertu res pour approfondir la foi de ceux qui le désirent. Dans la perspective d' une ouverture spirituelle, les paroisses et les aumôneries assument ce rôle en étroite collaboration à l'intention d es élèves catl'lOliques largement majoritaires dans nos classes alors que le cours d 'enseignement reUgieux dispense à tous les connaissances nécessaires à la compréhension de la culture judéochrétienne dont est empreint le monde occidental.
De fort belles expériences d' animation spirituelle sont actuellement vécues d ans le cadre de nos écoles. En ré-
ponse aux nouveaux besoins religieux, les aumôneries sont appelées à se développer et à tenir une place spécifique dans les CO en complémentarité de l'enseignement religieux qui es t lui p révu à la grille-horaire.
E(ho de quelques bonnes expérien(es dans les CO
De belles collabora tions existent entre des enseignants et des directeurs, des prêtres et des élèves qui lancent des initiatives d'animation ou en soutiennent, sans ménager leur temps, pour partager des instants privilégiés et grandir ensemble. L'équipe aumônerie, petit noyau rayonnant d' une école, représente un élément dynamique qui permet aux élèves d' avoir entre eux et avec les ensei gnants un contact auh'e, moins formel.
Chaque équipe fonctionne selon un mode différent adapté aux sensibilités de ses membres et à la r éalité sociale de l'endroit. Parfois,
c'est toute l'école qui se met en route pour prépa.rer un temps fort, parfois, c'est une classe ou un degré; parfois encore un g roupe plus restreint se réunit régulièrement sur le temps de midi ou à la fin de la journée pour discuter, réfléchir ou monter un projet de plus long ue haleine. Voici quelques exemples de ces réalisa tions:
- Animation sur le temps de 111idi: jeux de société, jeux de connaissances, discussions, préparation de panneaux à exposer da ns les couloirs.
- Animation de temps forts, préparation de fêtes: temps de l'avent, temps du carême.
- Le cycle de Grône s'est la issé interpelJer par la question suivante: comment se préparer à bien vivre Noël? En guise de répOn se, élèves et enseigIlants ont passé à l'action en préparant le spectacle des «5ôntons de Paris»
R~ -Septembre 1994
dont Us vous ont donné un avant-goû t dans les colonnes de Résonances.
- Dans le même sens, les classes de première du CO Savièse ont médité sur le sens de la croix et se sont investies dans la préparation du «Procès de Jésus» joué durant la semaine sainte à l'école et à l'église (voir Résonances d'avril) .
- Dans le cadre de l'action Vala is-Roumanie organisée dans les écoles pOUl' Noël 1992, le CO Nendaz se mettait à l'œ uvre en impliquant les maîtres dans toutes les disciplines scolaires (géographie, enseignement religieux, économie familiale .. . ). Cette action s'est concrétisée par une récolte de fonds et de matériel acheminés vers la Roumanie par une équipe local e à laquelle avaient pris part quelques élèves de troisième année tirés a u sa rt. A leur retour, ces délégués ont pu transmettre à leurs camarades et professeurs la
R~ -Septembre 1994
lichesse des échanges réalisés dans ce cadre. Ainsi cette solidarité d e toute une école, d' un village, a été perçue de manière plus personnelle et a permis d e tisser des liens d 'a mitié qui continuent à se développer aujourd ' hui encore entre des Roumains et des Nendards.
- Les cycles de Bagnes et d' Orsières ont utilisé un moyen ori ginal pour se mettre en chemin vers Noël. Chaque jour de l'avent, un message préparé à tour de rôle par une classe était diffusé durant quelques minutes au moyen d ' un haut-parIeur. Le fruit de la réflexion apparaissait sous form e d e panneaux dans les couloirs de l'école. Les élèves se sont montrés heureux d 'avoir pu retrou ver le vrai sens de cette fête souvent étouffé par l'aspect commercial. Une belle célébration de toute l'école mettait un point fin al à ce cheminement.
- Certains CO Ol'ganisent des journées de récollection sur différents thèmes qui touchent les jeunes.
- Un bon nombre de CO offrent à leurs élèves de 2c ou de 3e année la possibilité de vivre 3 ou 4 jours de retraite; si ce m oment est bien vécu par le jeune, il constitue une expérience unique pour sa vi e. Lorsqu' il a découvert un lieu où il se sent bi en car il y est accueilli, l' expérience montre qu'il a imera s'y retrouver de sa propre initiative après sa scolarité obliga toire dans des périodes où il aura besoin d e se ressourcer. Ce temps de ret raite rompt avec le train-train, avec les habitudes, le confort (ni TV ni baladeur) et permet au jeu ne de retrOuver le goût de plaisirs simples: le partage de vie avec les copains, la discussion approfondie, la joie de se sentir accueilli et écouté, d e pouvoir se dire dans un contact personnel.. . Il permet à chacun d e chan-
ger son regard s ur luimême, sur les autres, sur la vie et de découv rir le positit ce qui est bien, ce qui est beau autour de lui.
- Organisation d ' un piquenique le mercredi et prolongation du partage par une réflexion avec invitahan d' un témoin.
- Organisation de weekends à vélo ou en montagne dans un chalet ou sous tente. Par exemple pour mieux connaître la personne handicapée et partager une journée d'amitié avec une communauté «Foi et Lumière» (CO La TuileTie en mai 1991).
- Mise su r pied d 'un ca mp sur des vacances scolaires ex: Bagnes, Sierre.
- En fin d ' année scolaire «mini-retraite >. proposée en alternative aux journées sportives ou culturelles (Sierre).
Ces activités, et bien d'autres encore, encouragées, stimulées ou soutenues par les enseignants, les directeurs, les prêtres contribu ent à donner une âme à un établissement scolaire. Elles sont occasion de croissance pour toute personne qui y participe. Bravo à tous ceux qui se sont lancés dans ces réalisations, merci pour leur engagement, leur enthousiasme et pour le partage de leurs expériences. Continuez à y croire! Ça vaut la JOIE!
Danièle Udriol Coordinatrice
de l'enseignement religieux al/CO
Aumôniers-enseignants: une (ollaboration qui débou(he sur de nombreuses réalisations.
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l E ( T u
les oiseaux d'Europe
Pour ne plus mélanger les plumes
Vous aimez les oiseaux et vous souhai tez donner un nom à ceux qui peuplent votre ciel? C'est désormais chose possible grâce au nouveau guide d'identification des «Oiseaux d'Europe, d'Afrique du Nord e t du Moyen-Orient» publi é ce printemps chez Nathan . Ce li vre riche de qu elque cinq cent cinqu ante pages est l'ad aptatio n frança ise de l'ouvrage de Lars Jonsson, tm auteur fort connu des Of
nithologues.
A vec ce livre, vous pourrez identifier toutes les espèces
Les Editions Oelachaux et Niestlé viennent de publier le «Guide d es plantes sauvages comestibles et toxiques». Cet ouvrage de plus de 400 pages, écrit par François Cou plan et illustré pal" Eva Styner, constitue un aide précieux aussi bien
34
d 'oisea ux présentes dans nos régions. Pou r ce faire, vous disposez de deux instruments principaux: une planche couleur de l'animal et un descriptH. Ce dernier est à la fois concis et précis. De nombreuses indications sur le plumage d u mâle, de la femelle et des jeu nes à différents âges sont accompagnées d'indications SUI
son habitat, sa nourriture, ses habitudes, sa taille ou son chant. Le tout est complété par une carte présentant son aire de répartition. La présence des espèces en Suisse es t mentionnée,
même lorsqu' elle est occasionnel1e.
A vant cet inventaire descriptif, une vingtaine de pages sont consacrées à une présentation générale de l'ordre des Oiseaux. Morphologie, mue, cris et chants, comportement, ali mentation: cette introduction mérite une lecture attentive.
Ce nouveau guide de Nathan d evrait prendre place dans les bibliothèques scolaires. Les enseignants d e divers degrés trouveront dans cet ouv rage un pré-
Guide des plantes sauvages
Végétaux à croquer
pour vos co urs de botanique que pou r votre usage personnel.
Divisé en deux volets, il présente et permet d'abord de reconnaître facilement les deux cents fruits et légumes sauvages comestibles les plus intéressants et les plus courants en Europe. La deuxième partie décrit et permet de déterminer les quatre-vingts espèces toxiques à ne pas toucher.
Toutes les plantes sont groupées par familles bota-
niques. De multiples renseignements sont donnés: noms français et latin, synony mes, description, caractères d'identification, confusions possibles, utilisa tions alimentaires ou toxicité, composition, propriétés médicinales ... Les descriptions précises sont accompagnées, pour chaque espèce, de J'illustration d'a près nature (a u total, soixan tequatre planches couleur).
A la fois guide de terrain et manuel pédagogique d' iden-
R E
lARS JONSSON
Les Oiseaux d'Europe
cieux auxiliaire pour la prépara tion et la réalisation de leurs leçons d 'e nvironnement.
Les Oiseaux d'EI/rope, d'Afrique du Nord et du MoyenOrient, Lars jonssoll , Ed. Natllal1, Paris, 1994_
tification, cet ouvrage permet au lecteur, simple amateur ou botaniste averti de découvrir de nouvelles saveurs pour composer des repas naturels et sains, dans le respect de la nature. Et vous verrez; les «mauvaises herbes» nous réservent des surprises. Un exemple: les prêles que vous pourchassez dans vos vignes et pelouses sont riches en silices et autres sels minéraux; elles sont diurétiques et hémostatiques. On peut les ajou ter aux salades ou les cuire à la vapeur avant de les sau ter à J'huile. Bon appétit!
Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, François COI/plan - Eva Styller, Ed. Delachaux et NiestIé, Paris, 1994.
R~ -Septembre 1994
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R~· Septembre 1994 35
Randonnées dans la forêt
Connaître et aimer
ApprClzdre à connaître et aimer les forê ts: tel est le but de «Ral1données en forêt», tin ouvrage de B. Kremer panl aux Editions Delachaux et Niestlé.
Petit comme un guide m ais riche en illustrations et renseignements, le guide des «Randonnées en forêt>, d evr ait être e n p ossession de tous les am oureux d e la nature.
La première parti e de l' ouvrage présente les forêts sous différents aspects. L'auteur y analyse les ra pports qu'elles ent retiennen t avec l'hom me, leur devenir, leu r rôle en tant qu'écosystème, leu r u tilité. Il y d énit
aussi les sociétés végétales qui peu plent les di fférents types d e fo rêts et cite l' essentiel pour les étudier.
Le res te du gui de es t d ivisé en quatre grands ch apitres, chacun traita nt d ' une saison. La lecture du livre s'effec tue co mme un e promenade. Les sens sont en éveil. Cha pitre après chapitre, l'a ttention du lecteur se porte sur les bruits, sur les couleurs ou sur l'éc1 osion des bourgeons. Quatre pages durant, il se penche sur une fourmilière p uis lève la tête, émerveillé par la flora ison variée des divers arbres. En hiver, il recherchera les traces de la faune, déte rmi-
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Pou r chaqu e ac tivité, l'auteu)" disp ense quelques conseils pra tiques. U n exemple pr is a u hasard: pour le chapitre traitant des galles, il es t suggéré de met tre des noix d e galles dans u n verre et de recen ser les p arasites qui en sortiront. On y propose aussi de trancher les galles p our les examiner au mio'oscope ou de rassembler toutes les espèces de galles d' un même «hôte».
«Randonnées dans la forêb) s.e termine par un glossaire, un index, une bibliogra phie et quelqu es adresses utiles.
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lors d e vos sorties d ' env ironnem ent. Mais il s'avérera surtout très utile lors d e la préparation de ces sorties.
Randonl1ées dalls la forêt, B. Kremer, Ed. Oe/achaux et Niestlé (en collaboration avec le WWn Lnusmlne, 1993.
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Pourquoi? Aider une ieune personne en quête d'une première expérience professionnelle. Bénéficier al d'une a ide pour la condu ite el la maîtri se de sa
classe; b) d' un a ppui précieux pour l'enseignement de la
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im mersion. Remarque: ce stagiai re pourrait officier dans plusieurs cla sses.
Comment? Toute in formation peut-être obtenue a uprès du Burea u de la formation et des écha nges linguistiques, Planto 3 - 1950 Sion. Tél. 027/604130.
Riu>~ -Septembre 1994
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N 0 s (
Albert Boisset
Un~
A quarante- trois ans, Albert Boisset a d éjà accompli un parcours impressionnant
dans le monde du football. Après ses classes chez les juniors, on le trouve à Fully, en 3- ligue. Il passe ensuite à Sion, en juniors inter Al puis en équipe «espoirs). Fraîchement sorti de 1'Ecole nonnale, nommé à Champéry, Albert Boisset a de la peine à concilier sa profession et les déplacements à Sion. En 1972, il d écide donc de rejoindre les rangs du FC Monthey qui évolue alors en ligue nationale B. Il reste fidèle au club chablaisien jusqu'en 1980 hormis une escapade à Aigle durant la saison 75/76. C'est dans ce club qu' il débute sa carrière d 'entraîneur-joueur en 1980. Il demeure à son poste durant quatre saisons.
Toutes les responsabilités En 1984, Albert Boisset revient à Monthey en tant qu'entraîneur des juniors A. Dix ans plus tard, il s'apprête à reprendre les rênes de l'équipe fa nion qui vient d'être reléguée en 1" ligue . Durant cette d écennie consacrée au FC Monthey, ]' enseignant a tout fait ou presque dan s le club. Entraîneur des juniors puis de la 1" équipe, directeur technique, directeur adnùnistratif: difficile de faire mieux.
38
o l l È G u E s
dans l'âme
Le football fait partie de la vie d'Albert Boisset de
puis sa tendre enfance. Joueur, entraîneur, directeur
technique, responsable administratif, formateur: le
parcours de l'instituteur montheysan est complet.
Ses nombreuses activités extra-scolaires contribuent
à garder intacte sa passion pour l'enseignement.
Depuis deux ans, il s'est déchargé de deux jours d'enseignement afin de pouvoir assurer la direction administrative du club: «Le président Si occupe des relations et de la recherche de ]' argent. Tout le reste est pris en charge par le bureau», explique Albert Boisset. Quant à son rôle de directeur technique, il implique de nombreuses missions: recrutement des juniors talentueux de la région, encadrement techniqu e des équipes, formation des entraîneurs, suivi des matches, appui aux entraîneurs. «Je m'occupe un soir par selnaine de chaque équipe, en collaboration avec l' entraîneur. C'est un peu le rôle de l'animateur dans le monde de l'école», poursuit le Montheysan. Depuis qu' il n 'enseigne plus à plein temps, Albert Boisset suit encore une fornlation supplémentaire: celle de d'entraîneuT pour le comité national pour le sport d 'élite.
C'est la voie empruntée par les entraîn eurs nationaux d e toutes les fédérations: «A raison de trois jours par mois, sur deux ans, nous suivons des séminaires sur l'état de la recherche en matière d 'éducation physique. Nous subissons un examen chaque six mois. Ces cours demandent un investissement conséquent, mais ils consti· tuent une ouverture extraordinai· Te)), précise l'enseignant, visiblement passiOlU1é. Et pour compléter son organigramme, depuis quatre ans, il se rend trois senlaines par année à Macolin pour former les entraîneurs de première ligue.
Football et pédagogie sont intimement mêlés tout au long de la carrière d 'Albert Boisset. Mais comment conçoit-il le rôle éducatif de l'entraîneur? «A Monthey, nous sommes intransigeants en matière de respect de l'autre. Nous défendons des valeurs morales et édu-
R~ -Septembre 1994
catives. Il arrive que nous sanc· tionnions des manques de manière très dure.» En tant que responsable des entraîneurs, il voue une attention particulière à la qualité des gens qui s'occupent des 350 juniors du club . Ceux qui sont en poste lui donnent entière sati sfaction : «Ce sont des gens responsables et sérieux. Ils sont bien formés». L'exemple des joueurs de l' équipe fanion est primordial pour les jeunes. A Monthey, tout se passe bien dans ce domaine. Les meilleurs éléments apportent volontiers leur contribution au mouvement juniors. Pour Albert Boisset, «l' image qu' ils donnent est ex· cellente».
Sélection en douceur Basé sur la performance, le football opère une sélection naturelle. L'entraîneur se soucie-tU des moins talentueux? «La sélection s'effectue en douceur. Les plus faibles ne sont cependant pas mis sur la touche. Dans chaque catégorie, nous avons une équipe régionale pour les accueillir. Et comme près de la moitié de nos juniors viennent des clubs des environs, certains y retournent.»
L'école du football du FC Monthey recrute dès l' âge de six ans. Pourtant, Albert Boisset n 'est pas un ad epte de la spécialisation à outrance dès le plus jeune âge. «Le sport souffre de la rigidité de ses structures. Les enfants manquent d 'espaces ouverts. Il faudrait leur donner la possibilité de pratiquer différents sports sous la conduite d'un éd uca teur .))
Même au niveau des adultes, l'entraîneur montheysan est d'avis que la diversification peut apporter un plus: «Par exemple, un footballeur peut améliorer sa vitesse de jeu en pratiquant le basket. La rapidité de ce sport contribue à amélio~ rer l' organisation spatio-tempo~ relIe.)
R~ -Septembre 1994
Exploiter plus que former Albert Boisset vient de reprendre en mains les destinées d e la 1ère équipe montheysanne qui évolue désormais en 1ère ligue. Joueurs confirmés ou jeunes, le travail d e l'entraîneur est sensiblement différent. «Avec les jeunes, tu dois for-
mer, apporter un bagage, des manières de faire. C'est très, très riche. Tandis que l'entraîneur d 'une équipe d' élite doit avant tout tirer parti, exploiter au mieux les qualités de ses hommes.»
L'entraîneur est un homme public. En tant que tel, il doit acceptee les critiques du public et des médias. Comment les élèves perçoivent-il s les jugements portés sur leur enseignant? «II n 'y a presque pas de retour» , a ffirme le Montheysan qui estime que ses élèves sont tout de même un peu plus motivés par le football que ceux de ses collègues.
Moins vite saturé En classe deux jOUTS et demi par semaine, Albert Boisset est un enseignant heureux qui a toujours beaucoup donné à sa pl"Ofession.
1iW .... ~ ..... ~J"U~~IIII ..... ~ Rappelons qu'il a longtemps œ uvré comme animateur d ' environnement. «J'ai un très grand plaisir à retrouver mes élèves. Avec deux activités professionnelles, on est moins vite saturé», explique-t-il. Mais pour cela, il estio1e très iOlporta nt de travailler avec une collègue qui parta ge ses idées et sur
laquelle il puisse compter.
Vue l' intense activité sportive de l'enseignant 111ontheysan, on peut se demander s'il n' a pas raté une vocation de maître d'éducation physique. «Non! Je suis très content de ne pas avoir choisi cette voie. Il aurait été pénible de passer sa journée en salle de gymnastique. Il est beaucoup plus riche de partager son temps entre deux activités différentes. A l'école, je suis généraliste, dans le sport, spécialiste. Et l'aspect administratif de ma seconde profession me permet d'être confronté aux réalités de la vie économique. C'est ce qui manque souvent à l'école, où nous sommes moins remis en question.»
Propos "ecueillis par Paul Velter
Santiago Arolas expose
Notre collègue et peintre Santiago Arolas prèsente ses œuvres à Conthey
Irue de Vétroz2) jusqu'ou 30 septembre.
L'exposition est ouverte tous les jours de 17 h30à 22 h 00. L'occasion est belle
de découvrir le travail de cet artiste, professeur de dessin ou CO Derborence, qui
vient de recevoir 10 médaille d'or de La Renaissance Françoise,
une des plus prestigieuses communautés culturelles de l'Hexagone.
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( o N ( o u R s Festival international du livre Espace Enfants
Manifestations et UJ~~ 7) u 21 au 29 octobre
1994 se d é roulera à Sion le Fes ti val inter
national du livre Espace Enfa nts.
Ce festiva l est o rganisé par la Fondation Espace Enfants de Genève (FEE), l' Institut u niversitaire Kurt Bôsch (IKB) avec la collaboration de la Bibliothèque cantonale d u Valais. li est parrainé par l'UNESCO, la vill e de Sio n et le canton du Valais.
Le fes tival durera une semaine et comprendra diverses manifestations:
Prix international Plus d e 120 livres pour enfa nts venus du monde en-
tie r (et traduits en français ou en anglai s) sont en lice pour ce prix.
Le lauréat sera désigné le 22 octobre prochain, après une journée de d élibéra tions, par un jury inte rnational composé de : pour la France, Geneviève Pa tte, pour l' Allemagne Rolf Zitzlsperger, pOUl" le Togo Kokou Ma them Aithnard, pour le Brésil Régina Yolanda Wer· neck, pour la Chine Jin fian. fan, pour le Japon Hirokuni Su gahara, pour l' Ita lie Ra· sellina Al'chinto, pou r la Suisse Mal'ie·Jea nn e Luye t, pour l'UNESCO John Bennet. Ce jury sera présidé pa r Chris tiane Robert ·Tissot, professeur de psychologie à
l'université de Genève et Fribourg.
Il appartiendra à l'écriva in chin ois Han Suyin, prési· dente de la FEE, de remettre ce Prix d e CHF 10'000.- offert par la v ille d e Sion, le vendredi 28 octobre 1994,
Prix UNESCO
L'UN ESCO offrira un pri x spécial au «livre que ch aque enfant devrait pouvoîr offri r à ses parents») .
Exposition de livres
La Bibliothèque canton ale d u Valais exposera tous les livres reçus dans le cadre du Pr ix. Cette exposition se tiendra à la Grange à l' Evêque à Sion du 21 octobre au 4 novembre.
Livre pour Enfants ouvrÎl·a ce t· te exposition par une co nférence intitulée ~~ Lait:i
sez-les lire) ,
Journée scientifique
Une journée sera consacrée à u n coll oque scienti· fique sur le thème «la communi· cation adultes enfants à travers les livres». Cette manifestation es t ouverte à toute personne intéres-
sée d e près ou de loin à l' éducation des enfants: parents, enseig nants, éducateurs, psychologues, sociologues, logopédistes etc..
A J'issue d e cette journée, Mme And rés Girolami Boulinier, présiden te de l' Associa tion pa ri sienne «Langagc, Icctw·e, orthographe», donnera une confé rence: ~~A pprendre à lire c'est facile».
Activités décentralisées à Sierre et à Martigny
Des manifes ta tions consacrées au Canad a et à la Chj· ne auront lieu à Sierre et à Ma rtig ny: expositions d e livres, projections d e films, confére nce de l' écrivain Han Suyin.
Journée des enfants
Un g rand concours d e réd ac tion d e texte a été lancé dans toutes les classes valaisannes. Le délai d'envoi es t fixé au 28 septembre,
Les textes · maximum l page A4 - sont à en voyer à l'ad resse suivante: lKB, concours enfants, Case postale 76, 1967 Bramois.
(Pour plu s d e renseig nements, voir Résonances, mai 94, p ,32), Un après-mid i sera consacré à la remise du prix, à la projection d ' un film . Tous les enfants seront invités à partager un goûter.
R~· Septembre 1994
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R~ -Septembre 1994 41
M o R ( E A u ( H o s
Enseigner "'" 'ta ~ apprendre On constate que la gra nde
majorité des enseignants ont encore pour idée qu'il suffit de «faire son cours» pour que les élèves apprennent. Us pensent qu' il suffit de «dire», de «montrer», éventuellement pour les pédagogies «nouvelles», de «faire faire», ce qui revient pratiquement au même.
Dans le même temps, les décideurs en matière d e programme envisagent toujours le savoir par morceaux accumu lab les. Ne continuet-on pas à découper avec aplomb les é tudes en cycles, les programmes en disciplines largement dépassées, les disciplines en chapitres, et l'emploi du temps en tranches horaires?
Enfin, troisième principe hérité d u XIXe siècle: quand l'élève ne comprend pas, le ma1tre suppose se faire comprendre en répétant les mêmes éléments pratiquement dans Le même ordre; et si cela ne suffit pas, l'enseignant (et le système éducatif avec lui) envisage toujours de lui faire redoubler la classe.
Pourtant, depuis une vingtaine d'années, les travaux de didactique, confirmés par les études de psychologie génétique et cognitive, montrent que l'ac te d 'apprendre est infiniment plus complexe. Enseigner n ' est pas apprendre: bien au contraire, l 'enseignement peut empêcher de comprendre ou de mémoriser pour toutes sortes de raisons.
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Sur ce plan, les con.clusions des recherches en cours sont irrécusables: l'organisation de la pensée et l'apprentissage d'un savoir procèdent uniquement de l'activité mentale de l 'apprena nt. On ne peut transmettre des connaissances comme on
sonne ne peut le faire à sa place. C'est même un leurre de croire qu' il existe une bonne méthode valable~
pour tous les apprenants et tous les moments. En fait, toute appropriation de savoir procède d'une activité d'élaboration réalisée par
Il faut réduire le nombre d'heures où l'enfant reste passif. transvaserait des contenus d ' un récipient dans un autre, ou comme on transférerait un objet d'un acheteur à un autre.
Mieux encore, nos dernières études montrent que l'apprenant apprend au travers de ce qu'il est et à partir de ce qu' il connaît déjà. Avant tou t enseignement, ce dernier possède une foule de questions, d'idées et de façons de raisonner SUI la société, l'école, les savoirs, l'environnement et l'univers, et tous ces éléments orientent son approche.
L'enseignement n' es t pas quelque chose de simple ou d'évident, car seull'apprenant comprend, apprend, mobilise le savoir, et . .. per-
un apprenant qui confronte les informations nou velles et ses connaissances mobilisées, et qui produit d e nouvelles significations plus aptes à répondre aux interrogations qu' il se pose,
Comment créer au plus vite les conditions d ' un autoapprentissage? En réduisant sûrement le nombre d 'heures où 1'élève reste passif. En revanche, l'école peut favoriser les activités d'investigation, d'élaboration, de production par les élèves eu x-mêmes. Grâce à des lieux de documentation, des multimédias, des ateliers, des travaux de groupe, des exercices de simulation, ou encore par l'approche de situations réelles, les élèves
peuvent gérer nombre d'apprentissages di.rectement. Toutefois, il ne suffit pas d'avoir identifié les causes des dysfonctionnements ou de proposer d e nouveaux programmes pOUI les «fai re passer». Encore fa ut-il élaborer des s tratégies de changement si l'on veut ne pas voir les recommandations rester le ttre morte. Il s'agit d ' abord d ' identifier les obstacles aux changements, de voir à quel ordre ils appartiennent. Les entraves sont nombreuses: avantages acquis, habitudes de vie, gestion administrative, réglementations de tous ordres, images de la classe ou de l'enseignant, etc. Ensuite, il s'agit d e s'employer à rechercher les diverses compensations à même de satisfaire chaque intérêt particulier afin de leur permettre d'accepter les changem ents. Enfin, il s'agit surtout de trouver des leviers. Parmi ces derniers, une véritable formation des enseignants s'avèr e prioritaire. Il faut ajouter que nos décideurs n'ont jamais imaginé que ]a recherche didactique pouvait être utile. Actuellement en Europe, le budget des recherches sur les savoirs représente seulement un pour dix mille du budget total de la recherche!
André Giordan, professeur à l'Université de Gellève
Texte paru dans Libération, publié avec l'aimable autorisation
de son nuteur
R~·Septembre 1994
Maison arc -en-ciel
Dessins ~ pour informer
Pro Ju ventute vient d'éditer une série de dessins animés pour
informer parents et éducateurs. Objectifs: apprendre à respecter l'enfant, le comprendre et reconnaître les compétences des parents en matière de situations quotidiennes telles que jouer, bouger, dormir, manger.
«La maÎson arc-cn-ciel», une série d e quatre dessins animés de six minutes chacun, présente un immeuble habité par des familles de lapins
R~·Septembre 1994
à apparence humaine. D'un film à l'autre, on retrouve la Maison et ses personnages familiers. Les situations variées associent parents et enfants dans une série d 'histoires qui les concernent. Empreints d' humour, de poésie e t de tendresse, ces films sont destinés à animer la discussion entre parents et éducateurs. Us peu vent être regardés en famille.
Le premier, «Jouer, une activité sérieuse», met en valeur le jeu, activité esse ntielle
pour l'enfant. «Donnir n'est pas perdŒ son tem ps» traite des effets d'u n sommeil bien compris. Le troisième, intitulé «Bouger: le mouvement, une nécessité», illustre le besoin vital et constant qu'à J'enfant de bouger.
Quant au dernier, «Manger, histoire de se nourrir, histoire d'amour», montre qu'au fait de manger sont liés d'autres aspects primordiaux: la com munication lors des repas, le plaisir du goût et du toucher.
Ce matériel d ' information original, une création romande, se présente sous la forme de deux cassettes v idéo VHS. Chacune d'entre elles contient d eux films et une brochure développant les thèmes évoqués par l'image.
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Bribes de l'été Sondage à Genève Enseignants fâchés Une «autoévaluation collective de la vie» de quatre collèges genevois a provoqué un tollé. Le Service de la recherche sociologique et quatre directeurs du Cycle entendaient questionner discrètement les maîtres sur leurs collègues et la direction de leurs établissements. La formu lation «délibérément négative» et le fait que certaines questions frisaient la délation ont soulevé l' indignation de certains enseignants. Les maîtres devaient, par exemple, dire leur degré d 'accord (noté de o à 10) avec des affirmations du genre «bea ucoup de gens ne travaillent dans ce collège que pour gagner leur vie».
(Jollmal de Genève 14.06)
Etudier en Europe Les Romonds peu intéressés Les étudiants romands font preuve de peu de mobilité. Ils semblent se désintéresser de l'Europe. Les Alémaniques, tardivement, ratt.ra· pent leur retard. Mais ce tte harmonisation territoria le est davantage provoquée par un d ésintérêt romand que par une soudaine fièvre européenne qui se propage· rait Outre-Sarine. Au total, pour toute la Suisse, ce sont quelque 950 étudiants qui bénéficieront des bourses de mobili té accordées par
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l'Union européen ne qui en escomptait dix fois plus. Au bureau Erasmus Suisse, on estime que ce désintérê t est dû à la modestie des sommes accordées, (Journal de Gel/ève 19.06)
Délinquance juvénile Les Suisses pas meilleurs Les jeunes Suisses de 14 à 21 ans commettent autant de délits mineurs que leurs congénères européens. Tel est le résultat d'une enquête menée depuis trois ans dans six pays européens dont la Suisse. En ce qui concerne les infractions plus graves, les Helvètes restent encore en retrait. En matière de consommation de drogue, notre pays figure parmi le peloton de tête, d eva nt la Hollande, par exemple. (Jou mal de Gwève 30.06)
EPF de Zurich Montrée du doigt
Roland Crottaz, le presl· dent démissionnaire du Conseil des Ecoles polytechniques (EPF) met vivement en cause le conservatisme de l' EPFZ dans la restructuration d es établis· sements fédéraux. Pour Ra· land Crottaz, les responsables de l'EPFZ refusent de se remettre en question alors qu'à Zurich, (bea ucoup de professeu_rs enseignent des techniques qui ne sont pas de niveau universitaire», (Journal de Genève 1.07)
Genève
«Révolution» scolaire Dès la rentrée 95, des éta· bJissements primaires gene· vois remplaceront les six de· grés par des «cycles» plus longs. Un établissement teste d epuis août 93 le d écloisonnement. L'année dernière, les enfants ont travaillé par doubles degrés (1-2 P / 3-4 P / 5-6 Pl; cet automne, on ten te les triples d egrés. Grâce au nouveau système certains élèves ont pu sauter une classe alors que le re· doublement a été évité pour ceux qui ne maîtrisaient mal qu'une seule branche.
(NQ4.07)
Psychomotriciens
Une école ù Genève Les psychomotriciens ro· mands et tessinois auront leur centre de formation. Il sera financé par huit cantons au prorata du leur nombre d 'élèves (8500 francs par an et par élève), Cette nouvelle école pren· dra place au sein de l'lnsti· tut d'études sociales (lES) à Genève. Son originalité: el1e repose sur deux piliers, l' un universitaire pour les cours théoriques, l'autre profes· s ionnel dans le cadre de l'lES.
(Journal de Genève 8.07)
Vaud
L'école: un investissement L'école mérite que l'on s'endette pour elle. Pour Jean-Jacques Sch waab, le nouveau ch ef de l'Instruction publique vaudoise, l'enseignement d evrait être considéré comme un pari sur l'avenir. L' Etat devrait do nc pouvoir emprunter pour assurer l'accomplisse· ment de cette mission.
(Journal de Genève 7. 07)
Université de Genève
Chambardement prévu La Commission du Grand Conseil propose de doter l'Unive rsité d ' un conseil d ' administration. Il veut aussi réduire considérable· ment le pouvoir des doyens e t des professeurs tout en ayant un recteur indépen· dant du Conseil d 'Etat.
(Jou mal de Genève 9.07)
Subventions aux Unis
Payées au diplôme Le Conseil s uisse de la science propose de subventionner les universités suisses en fonction de leur «rentabilité». Au lieu de se baser SUI le montant des dépenses et le nombre d 'étudiants, il propose de tenir compte du nombre de diplômes délivrés par chaque université, Les hautes écoles ont accueiHi fraîchement cette nouveauté: «(Il peut s'en suivre un laxisme crois· sant dans l'attribution des titres», s'inquiète Jean-Marc Barras, secrétaire général adjoint de la Con férence universitaire suisse. (NQ 18.07)
Bilinguisme à Bienne
Un mythe s'effondre La coexis tence entre deux communautés linguistiques est rarement facile. Les médias du monde entier ont en censé le modèle biennois. La réalité est bien pl us sombre, surtout pour les Romands! C'est la conseillère municipale Françoise Steiner qui tire la sonnette d'alarme, elle qui reçoit des dossiers rédigés à 95% en allemand. «Pour la première fois de ma vie, je ne me sens plus Biennoise, mais roman~
de et minoritaire») dédare-t· elle.
(Hebdo 21. 07)
R~ -Septembre 1994
-France loubon recolé La loi Touboll, qui visait à pro téger la langue françai~ se, a été recalée par le Conseil constitutionnel. D'après cette institution, l'Etat peut codifier sa langue officielle mais pas celle de ses citoyens,
(NQ2.08)
Numerus clausus en mèdecine
Les étudiants dénoncent Plusieurs manifestations ont été orga nisées pour protester contre l'introduction éventuelle d'un numerus clausus en médecine. Les Départements de l'ins· truction p ublique de Berne et de Zurich envisagent de limiter l'accès aux études de médecine par tirage au sort ou en fonction de l'âge des
candidats. Les associations estudiantines accusent les deux ca nto ns co ncernés de dramati ser la situation et d'introduire des mesu res sans bases légales. Elles soutiendront tout candidat non admis qui porterait son cas devant le Tribunal fédéral.
(Juumal de Genève 4.08)
Rentrée en Valois
Elèves de qualité Les élèves valaisans sont de bonne qualité, soit au niveau du nombre d e réussites de maturités, soit au niveau des universités et des hautes écoles en général. Le NF qui écri t ces lignes fait un bilan d e l'année écoulée et présente les nouveautés de la rentrée dans le degré secondaire.
(NF 18.08)
Fribourg
Economie d'enseignants L'Etat fribourgeois écono· mise sur l'instruction. La méthode: plus d 'élèves mais moins de professeurs. L'ef· fectif des élèves s'accroît de quelque 800 unités alors que
11 équivalents plein temps ont été supp rimés, sans licenciement. En répartissa nt mieux les élèves - en moyenne un de plus par classe - l'Etat a pu économiser 134 postes supplémentaires.
(Le Matil! 23.08)
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Les Trétaux du Parvis jouent Mohère
De gouche ù droite: Angélique: Dominique Zermott.n; Méphisto: Pierre Allet; Cloudine: Christione Bolleys.
Les Trétaux du Parvis de présentations suivront: sa-St-Maurice donneront ces medi 22 octobre à 20h30 à la prochains jours plusieurs représentations de «George Dandin ou le mari confondu) de Molière. Mise en scène par Michel Moulin, cette pièce sera présentée les 16 et 17 septembre à 20 h 30 et le dimancbe 18 septembre à 19h00 à la salle du Roxy à St-Maurice (réservations: Librairie de la Grand-Rue 025 / 65 14 68). 0' autres re-
salle polyvalente de Vionnaz, dimanche 21 mai 95 à YVOl·ne, vendredi et samedi
26 et 27 mai 95 à 21h00 au P'tit Théâtre de la Vièze à Monthey. Rappelons que plusieurs enseignants font partie des Trétaux du Parvis et figurent dans la distribution de
ce «George Dandin».
Programmes interculturels AFS
On (herche familles L' AFS, la plus grande organisation d'échanges de jeunes, cherche des familles d'accueil. Chaque année quelque 260 jeunes Suisses ont l'occasion de passer une rumée scolaire dans un autre pays. De son côté, la Suisse accueille des étrangers. Pour ce faire, il faut des fa mil1es qui acceptent de recevoir un étudiant. Bien que l'accueil soit bénévole, les frais en rapport avec l'école sont couverts par l'A FS. Les assurances maladie et accidents également. Si vous êtes intéressés - le prochain programme scolaire aura lieu de fin janvier 1995 à mijanvier 1996 - vous pouvez vous adresser au Secrétariat romand de l'AFS, Reposoir 7, 1007 Lausanne. Tél. 021 / 6176740.
Bibliothèque de trava il junior
Tout sur les fourmis Le numéro 391 de la revue BT) (bibliothèque de travail junior) présente, sur dixhuit pages, un excellent dossier sur les fourmis. Richement illustré, ce reportage est rédigé dans un langage
Gare aux poux!
Matériel li disposition
POUI lutter contre les épidémies de poux qui frappent périodiquement, l'Association Santé-Ecole propose du matériel d'information. Un dépliant tout public est disponible en dix langues alors qu'un dos'Sier pédagogique en français est destiné aux élèves de 7 à 8 ans. Les dépliants coûtent 80 fTancs les cent exemplaires de la même langue (ou 50 francs les 50 exemplaires). On peut aussi acheter les bromures permettant de réaliser des photocopies de qualité (prix: 100 francs).
Quant au dossier, il est vendu au prix de 40 francs à l'adresse suivante: Association Santé-Ecole, Case postale, 1000 Lausanne 9.
Prix planète bleue
Assodations romandes primées «Un ballon pour grandpère», un dossier pédagogique qui accompagne un livre pour enfants sur le thème des migrations et de la famille a reçu le Prix planète bleue (6000 francs). Ce m3-
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-tériel a été édité par trois organisations de Suisse romande: la Déclaration de Berne, le Service Ecole de la Communauté de travail e t le Comité suisse pour l'Unicef. Ce prix est décerné par le Forum «Ecole pour un seul monde». Il est destiné à récompenser les moyens d ' enseignement qui abordent des questions touchant au développement, à r environnement et aux droits de t'homme en favorisant une vision globale du monde.
Handicapés mentaux Colloque li Fribourg Les prochaines journées romandes de l' ASA (Association suisse d'aide aux handicapés mentaux) se tiendront les 25 et 26 novembre prochains à l'Université de Fribourg. Elles 'auront pour thème «La personne mentalement handicapée, sa famille et les services). Ce colloque de mise en commun, d'échange et de communication est ouvert à toute personne intéressée par le sujet. Renseignements et inscriptions: Secrétariat de l'ASA, tél. 027 / 22 67 55 (l'aprèsmidi).
Ecrire sur ordinateur
Journées à l'IRDP L'IRDP, en collaboration avec diverses institutions, organise les 2 et 3 décembre 1994, des journées de pra-
tique et d'information consacrée à l'écriture sur l'ordinateur en milieu scolaire. Tous les degrés, de 1'école obligatoire aux premières années du post-obligatoire, sont concernés. Les participants auront l'occasion de réfléchir à la problématique, de prendre connaissance de diverses démarches et de s'initier à quelques outils spécifiques, en particulier LogiTexte, ELMO 2000 et Polygraphe. Renseignements et inscriptions: IRDP. c.P. 54, 2007 Neuchâtel. Tél. 038 / 24 41 91.
co de Monthey
Un beau SPLASH Le CO de Monthey a publié un numéro spécial de son journal SPLASH consacré au palmarès 1994. En plus des photos de chacune des classes et des professeurs déguisés en stroumpfs, le numéro est riche de multiples informations: poèmes, présentation de Miss et Mister «sympa» du CO, témoignages d'anciens élèves, résultats de différents concours, statistiques.. Un grand bravo pour cette sympathique réalisation!
Lulle conlre la pauvreté
Dossier pour enseigner Le Mouvement international A TO Quart Monde publie un dossier de travail SUI
le thème de la pauvreté. Il
se veut être un moyen pou r entrer en dialogue avec les enfants et rechercher avec eux des pistes pour refuser la misère et l' exclusion. Outre l'historique de la Journée mondiale du refus de la misère (17 octobre), il contient divers textes pouvant servir de base de travail avec des élèves plus ou moins jeunes, une fiche pédagogique et une bibliographie. Ce dossier gratuit destiné à la photocopie peut être obtenu auprès du Mouvement A ID Quart Monde, 1733 Treyvaux. Tél. 037 / 33 11 66.
Astronomie 94
bpo à ne pas manquer L'exposition «Ash"oilomie 94» va passer un mois dans deux établissements scolaires valaisans. Du 17 au 29 octobre, elle sera présentée au Centre de formation professiolUlelle. C'est ensuite le Collège de la Planta qui l'accueillera dans ses locaux du 30 octobre au 12 novembre.
Cette exposition consacrée aux objets célestes est assortie de séances de projections dans un planétaTium pouvant recevoir 15 à 20 spectateurs.
«Astronomie 94» a déjà été montrée à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Elle a été réalisée par Chamuse Astronomie+ Planétarium à Vouvry.
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Valeurs éducatives
Colloque à 1 KB L'Insti tu t universitaire Kurt Bosch (IKB), en collaboration avec l' Associa tion su isse des amis du Dr. janusz Korczak et le Département de 1'1nstruction publiq ue d u canton du Valais, orga nise un séminaire ayant pour thème «Avec Korczak: au carrefour des valeurs éducatives» . Cette rencontre se déroulera d u 8 au 12 novembre 1994, da ns les nouveaux locaux de l'IKB à Bramais.
Le débat sur les val ew·s sera le fil conducteur des différents exposés et a teliers proposés, agrém entés d e nombreuses activ ités annexes: exp ositions de peinture, p rojection du film de Wajda «Korczak», rencontre avec des jeunes d es pays d e l'Est. Une conféren ce publique sera donnée par le professeur Bronislaw Geremek d e Varsovie, à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny.
Renseignements et inscriptions: IKB, C.P.76, 1967 Bramais. Tél. 027 / 31 73 83. Fax: 027 / 31 73 84.
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Exposition Ecole-Musée Jusqu'au 23 septembre, une exposition intitulée «Ecole M u sée» est présentée au centre de documentation d e l'ORDP.
Proposée p ar Françoise Haefli ger, cette exp osition présente les différents travaux réalisés par les élèves de sa classe enfantine, au cours de l'ann ée p assée. Ces travaux sont le résultat de l'exploitation p édagogique .qui a pu ê tre fai te suite aux visites des M usées des beaux-arts, d'archéologie et d 'histoire naturelle.
Cet automne, nous vou s présenteron s deux thèmes abordés lors de ces visites: la n umismatique et l' eau, et au printemps prochain celui de l'art.
La visite du Mu sée d 'arch éologie a p ermis au x élèves de découvrir l' origine de la monnaie, les raisons de son invention; ils ont p ar ailleurs approfondi l'évolution des différentes pièces utilisées au cours des siècles ainsi q ue les techniques de fa brication et de conservation d es monnaies . D es photos, dessin s, pièces e t médailles fab riquées p a r les en fants euxmêmes, à partir de CDU
lage de p lâtre et de moulage, vous seron t p résentées.
La visite du M usée d 'histoire naturelle et en particulier celle de l'exp osition intitulée «Eau source de vie» a permis de sensibili ser les élèves aux multiples utilisations d e
l'eau dans la vie qu oti dienne, à sa CO n S0111111a
tion pa r p ersonne ainsi qu' à ses divers processus de transformation. Différents pannea ux présentent sous fo rme de dessins et d e collages, des illus trations concrètes de l'usage quotid ien que l' on p eut faire de l'eau: hygiène corp orelle, toilettes, b ains, dou ches, lessive, vaisselle, n e ttoyages e tc.. D'autres panneaux illustrent le cycle de l'eau et ses multip les tran sformations naturelles : eau courante, nuage, pluie, neige, glace etc ...
Nou s invitons tous les enseignant-e-s, en par ticulier ceux e t celles des classes enfantines e t d es p remières années primaires, à venir découvrir cette exposition riche en s uggestion s p éd agogiqu es et pleine de créati vité.
Evelyne Nicol/erat ORDP,
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«Ecole-Musée»: une exposition riche en suggestions pédagogiques.
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RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.
Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique IOIPI Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDPI G"" lono5, 1950 Sion Téléphone (0271 60 4151.
Direction Jean·Pierre Salamin
Rédaction Poul Vell"
Conseil de rédaction Palrick Abbel, AIS. porenll Rémy Doyer, SPVol Mourice Dirren, OSP Jean-Fron~a i 5 lavey, DlP
Fobio Di Giocomo, AVECO Maurice Nanchen, SMP Lourenl Perruchoud, AV PES
Photographe Jacques Dussex
Données techniques Surface de campasition: 175 x 145 mm. Formol de la revue: 110 x 180 mm. Impression en offset en noir el une feinte vive, phofolilhas fourni es ou frois de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts il la reprodudion,
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