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Entraide… entre pairs No 9 - Juin 2010

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

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Entraire entre pairs

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Entraide… entre pairs

No 9 - Juin 2010

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsMaude Barras, AVECOFlorian Chappot, AVEPJean-François Dorsaz, CDTEADaphnée Constantin Raposo, SPValStéphane Vaucher, AVPESZoe Moody, HEP-VS

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Les abonnements (pourles tarifs, cf. impressum)peuvent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (cen-tralisation des fichiers), il est impératifque tous les abonnements et les chan-gements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par télé-phone, avec indication du degré d’en-seignement (enfantin, primaire, CO,secondaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

Pour consulter les archives deRésonanceswww.vs.ch/sft > Résonances, mensuelde l’Ecole valaisanne

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( Résonances - Juin 2010 1

Prétendre que le monde est complexe n’est pasnouveau. Il suffit de suivre l’actualité liée auxproblèmes financiers de la Grèce pour s’enconvaincre. Leurs effets débordent largement lecadre financier et économique. Ils déclenchent desmouvements sociaux préoccupants et des retombéespolitiques majeures à l’échelle européenne.

Une telle situation démontre que le fonctionnementde la société résulte de la combinaison de trèsnombreux paramètres qu’il est difficile d’isoler etd’interpréter. Il devient de plus en plus compliqué defaire face à un monde complexe, cette grandemachine dont nous sommes les rouages.

Ce constat nécessite une réaction au niveau de toutela société, particulièrement par le biais de laformation des jeunes. Il importe de leur donner lesoutils leur permettant de développer librement leurpropre vision du monde basée sur une manièred’appréhender les situations, de les comprendre afind’acquérir un regard critique. Cela fait partie dubagage intellectuel indispensable.

Faire face à un tel problème n’est pas simple.Pourtant des «outils» existent. L’école – à tous lesdegrés – peut les mettre en œuvre sans difficulté endéveloppant l’approche interdisciplinaire tout enrestant dans le cadre des programmes officiels. Denombreuses démarches vont déjà dans ce sens, maiselles restent trop ponctuelles. Il est important d’allerplus loin en les renforçant le plus possible.

Même si l’interdisciplinarité fait l’objet de grandesdiscussions, particulièrement en ce qui concerne sadéfinition (ce n’est pas de la pluridisciplinarité!) et samise en œuvre, on peut retenir de manière simplifiéequ’il s’agit d’une manière de penser et d’agir baséesur la prise en compte simultanée des démarches etdes apports spécifiques de chaque discipline. Celapeut paraître difficile à concrétiser. Pourtant, ce n’estpas le cas et cela en vaut la peine.

Des adaptations sont évidemment nécessaires. Ils’agit d’aborder les problèmes de manière plusglobale, de pratiquer un enseignement faisantappel simultanément à plusieurs savoirs,d’évaluer les travaux d’une autre manière, desortir du cadre traditionnel centré avant tout surune formation structurée par discipline. Il importeégalement de savoir que l’interdisciplinarité nevise en aucun cas à laisser de côté un enseigne -ment par branche. Bien au contraire. L’élève abesoin de solides connaissances propres à chaquediscipline afin de pouvoir les utiliser au mieux etles valoriser dans l’étude d’une problématique.

En ce qui concerne la concrétisation de cettedémarche, de nombreux thèmes peuvent êtretraités. Un sujet abordé dans le cadre d’unthème tel que celui de la 3e

correction du Rhône faitappel à des connaissancesémanant de branchestelles que la géographie,l’économie, l’histoire etl’environnement naturel etbâti, … Au niveaupédagogique, la mise ensituation des jeunes vial’enseignement par projetsconstitue l’une desapproches possibles.

Malgré sa complexité et lesdifficultés à surmonter,l’interdisciplinarité constitueun passage obligé de laformation scolaire. Il estessentiel de la diffuser très largement en soutenant(coaching, par exemple) les enseignants pour lesinciter à faire les premiers pas.

Stéphane Dayer,délégué Ecole-Economie

Pour en savoir plus…

• Frédéric Darbellay, Le défi de l’inter- et transdisciplinarité,Presses universitaires, 2008.

• Les 16 engagements du canton du Valais en matière dedéveloppement durable.

• www.ecole-economie.ch

Chaque mois, la rédaction invite une autorité, unacteur ou un partenaire de l’Ecole valaisanne à s’ex-primer via un édito-carte blanche.

Faire face à un monde complexe

Faire face à un monde complexe

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2 Résonances - Juin 2010 )

Sommaire

4-10

Sommaire Faire face à un monde complexe S. Dayer 1

Les 25 ans de la médiation scolaire - N. Revaz 43Examens cantonaux de français 2011 - SE 44HarmoS, plusieurs enjeux pour la scolarité obligatoire - SE 46Tableau de bord des principaux dossiers scolaires - SE 47Les dossiers de Résonances 48

Enquête 11 Comprendre le comportement des jeunes sur internet - Fréquence Ecoles/Résonances

CPVAL 12 Changement de primauté, où en est-on? - P. Vernier

Education musicale 14 Education musicale au CO: projets 2009-2010 - C.-E. Clavien

Mathématiques 16 Cahiers de calcul et mémorisation (5) - H. Aymon et M.-H. Sauthier

Formation tertiaire 18 Découvrir les arts visuels à l’ECAV - A. Antille

Sciences 20 Sciences: au défi de passionner les jeunes - A. Bardou

Médiathèque Valais 22 Succès pour le concours «Les mots sans chaînes» - Médiathèque ValaisLa musique au service des mots - C.-E. Clavien

Recherche 24 Nouvelles publications - IRDP

Agenda Ecole-Culture 25 Des idées de sorties ou de rencontres… - Service de culture

Semaine des médias 26 Les Unes de deux classes valaisannes primées - SG-CIIP / C. Georges

Rencontre 27 Romain Roduit et les métiers techniques dans les écoles - N. Revaz

Concours 29 Les frappadingues de Résonances - RésonancesEnergie: concours de création de court métrage - HEVS / R. Roduit

BEL 30 Echanges Valais-Wallis au CO, une aventure qui progresse - N. Revaz

ICT 31 News ICT - S. Rappaz

Revue de presse 32 D’un numéro à l’autre - Résonances

Livres 34 La sélection du mois - Résonances

Education physique 36 Sport: A la croisée des chemins - G. Schroeter

Ecole-Nature 38 Des arbres sous surveillance - A. Monnet

Mémento pédagogique 39 A vos agendas - Résonances

Echo 40 Rencontre entre enseignants HEP-VS et chef du DECS - N. Revaz

Apprendre à entreprendre 42 Remise du prix Sommet Junior 2010 - N. Revaz

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Ce mini-dossier lance un début de

réflexion sur les nouvelles formes de

tutorat, sur l’entraide et sur la

médiation entre pairs. Pas de quoi

faire ne serait-ce qu’un petit tour du

sujet. Juste de quoi dire que les

élèves peuvent être un appui pour

leurs pairs. Une aide différente de

celle des enseignants, mais une aide

précieuse également.

Bonne lecture et bel été à toutes et

à tous.

Entraide... entre pairsEntraide... entre pairs

4 Tendances actuelles des pratiques tutoralesS.-C. Audibert

6 Regards sur l’entraide et la médiationN. Revaz

8 La médiation par les pairsI. Naprous

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Tant dans les établissements d’enseignement qu’en mi-lieux professionnels, la pratique tutorale s’étend et sediversifie rapidement. Instaurée au XVIIIe siècle par Bellet Lancaster dans un contexte d’enseignement de masseet de manque d’enseignants, la formule tutorale est au-jourd’hui préconisée comme support d’interventiondans une multiplicité de contextes. Du cadre unique dela transmission des savoirs, elle est devenue un médiadans les situations difficiles rencontrées par des publicsscolaires diversifiés (élèves primo-arrivants, besoins édu-catifs particuliers, soutien scolaire, aide à l’orientationprofessionnelle…). A l’université, la pratique tutoraleest adaptée aux besoins spécifiques des disciplines (for-mation des maîtres, médecine…) et mise à dispositiondes nouveaux inscrits selon des modalités singulières(tutorat à distance, centre d’écriture…). A la rencontredes mondes scolaire et professionnel, elle apparaîtcomme support des stages que les élèves effectuent enentreprise. Peu à peu, la pratique tutorale tend en ou-tre à s’imposer dans l’entreprise comme vecteur de com-pétences pour l’intégration des nouveaux personnels.Ainsi, si le tutorat cède la place aux pratiques tutorales,cela ne se fait-il pas au prix d’un manque de repères etde savoir-faire pour les nouveaux tuteurs?

Pratiques tutorales et enseignement: des diversifications rapidesLes élèves primo-arrivants, issus de l’immigration oude milieux défavorisés furent les premiers à bénéficierde cette formule dans les années soixante aux Etats-Unis (BAUDRIT, 2002). Progressivement, les élèves scolai-rement faibles, porteurs de handicaps divers et enfin àbesoins particuliers (dyslexiques, dysgraphiques, dys-praxiques, à haut potentiel intellectuel…) sont identi-fiés comme susceptibles de bénéficier du tutorat (BAU-DRIT, 2010). Ainsi le système scolaire britannique l’uti-lise afin de combattre le décrochage et l’absentéismescolaires (BLAYA, 2003).

En principe basé sur le volontariat, le fonctionnementdes pratiques tutorales est plus ou moins souple et laquestion de la formation du tuteur se pose parfois(BAUDRIT, 1999). Selon les cultures, leur usage ne va pasde soi. Ainsi, plébiscité dans les pays anglophones, letutorat entre pairs existe peu en France où les tuteurssont de prime abord des adultes au statut institution-nel reconnu. La réforme du lycée effective dès la ren-

trée 2010 constitue un exemple. Elle institue, en classede seconde, un tutorat adulte/élève sur la base du vo-lontariat dès la classe de seconde (MEN, 2010, p.7). Ils’agit pour l’enseignant, le documentaliste ou leconseiller d’éducation volontaire, de suivre un petitgroupe d’élèves de la seconde à la terminale. Le butde ce tutorat est de conseiller et de guider l’élève dansses choix d’orientation (ibid. pp.18, 23, 27) et de l’ai-der dans son parcours de formation et d’orientation(ibid., p. 32). Le tutorat ainsi institué ne répond plus àdes nécessités scolaires internes. Il ne s’agit pas là defaciliter l’acquisition de connaissances mais d’aiderl’élève à poser les premiers jalons de ce qui pourraitêtre appréhendé comme l’élaboration d’un premierplan de carrière professionnelle. Ainsi, les personnelsengagés dans ce tutorat sont censés connaître et maî-triser les rouages des différents milieux professionnelsauxquels les élèves pourraient aspirer. Mais est-ce bienle cas lorsqu’il s’agit de personnel entré dans l’ensei-gnement par concours dès sa sortie de scolarité?

Ici se pose la validité de la méthode tutorale appliquéeà la recherche d’emploi par des personnes formées àl’enseignement. Le transfert de cette méthode péda-gogique est-il possible, dans ce cadre, hors formationet information préalable?

Le développement du tutorat à distancedans les études supérieuresLes universités anglophones furent les premières à ins-tituer diverses formes de pratiques tutorales (BAUDRIT,2000). En dehors d’un quelconque cadre institution-nel, certaines universités françaises ont mis des pra-tiques tutorales dès la fin des années 1990 notammenten médecine pour les premières années d’études, sousla forme de colles/corrections.

Depuis plusieurs années, le tutorat à distance s’étendpour des étudiants déjà engagés dans une activitéprofessionnelle et éloignés de leurs universités. La ma-

4 Résonances - Juin 2010 )

Tendances actuelles des pratiques tutorales

Tendances actuelles des pratiques tutorales

S.-C. Audibert

«Le tutorat entre pairs est plébiscitédans les pays anglophones, maisexiste peu en France.»

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jorité des universités euro-péennes offre un service detutorat à distance, voire desuivi des cours in Absentia.La démocratisation desmoyens d’information eten particulier d’Internet esten grande partie à l’originede ce développement. Larapidité de circulation desinformations et la couver-ture géographique quasi-totale offrent une ergono-mie jamais égalée par l’en-seignement. Cependant, làencore se pose la questionde la formation ou de l’in-formation des tuteurs, et de la nécessité de leur four-nir des supports de travail adaptés à leur fonction et àses modalités pratiques.

Le tutorat comme dispositif d’accompagnement en milieu professionnelQue ce soit dans sa mise en place, son organisation ouson application, le tutorat ne s’improvise pas. Les dé-voiements apparaissent dès les premiers stages que lesélèves entre 16 et 25 ans effectuent en milieu profes-sionnel. Alors que leur accompagnement doit être as-suré par un tuteur adulte qualifié interne à l’entreprise,pour une (stage d’observation professionnelle en classede troisième) ou plusieurs semaines (stages baccalau-réats professionnels, BTS…), comment expliquer le dé-calage avec la réalité du terrain? L’absence de forma-tion et d’information des adultes susceptibles de tuto-rer un jeune ne semble pas être la seule cause. La réalitédu recrutement des adultes expérimentés en milieu pro-fessionnel est une autre réalité souvent passée sous si-lence (BOUGUERBA, 2007). Ainsi, le tutorat comme mé-thode d’aide à l’insertion professionnelle reste, enFrance, sur la voie de l’expérimentation. Cependant, desoutils pratiques commencent à apparaître dans le butd’aider les tuteurs à assumer leur rôle auprès des jeunesen formation (BOUGUERBA, 2008).

Les orientations actuelles passent par l’innovationL’extension des champs d’application des pratiques tu-torales entraîne des besoins en formation et informa-tion des tuteurs et des adaptations structurelles. DesGuides du tuteur paraissent dans divers pays (France,Canada…) en fonction des catégories et positionne-ments professionnels (formation initiale des inspec-teurs, adjoints de sécurité, tuteurs et curateur de jus-tice…). Ils sont un support ponctuel à des besoins deprocédures, conseils, démarches à suivre mais éva-cuent la dimension de compétences dans la fonction.

( Résonances - Juin 2010 5

Sophie-Christine AudibertDocteur en Sciences de l’EducationLACES – ERCEF – DEFP(l’a

uteu

re

Comme pour l’enseignement supérieur, une solutionpourrait venir de l’usage des moyens de communica-tion et en particulier d’Internet car des sites, tel t@d(www.tutoratadistance.fr/tad), se développent. Ilsprocurent conseils et supports bibliographiques, etpermettent des échanges entre tuteurs débutants etconfirmés. Dans ce contexte, il y a fort à parier que lespratiques tutorales conservent leur dimension socialeet que l’innovation viendra des tuteurs eux-mêmes etde leurs facultés relationnelles.

Bibliographie

Baudrit A., 1999, Tuteur: une place, des fonctions, un métier?Paris: puf, Éducation et Formation. 163 p. isbn 2-13-049742-X.

Baudrit A., 2000, Le tutorat dans les universités anglo-saxonnes: des idées pour les universités francophones? Paris:L’Harmattan. 192 p., isbn 2738494978.

Baudrit A., 2002, Le tutorat - Richesses d’une méthode péda-gogique. Bruxelles: De Boeck Université, Pratiques Pédago-giques. 168 p., isbn 978-2-8041-5598-8.

Baudrit A., 2010. Le tutorat: une solution pour les élèves àrisque? Bruxelles: De Boeck. Pratiques pédagogiques. 128 p.,isbn 978-2-8041-3320-7.

Blaya C., 2003. Constructions sociales des absentéismes et desdécrochages scolaires en France et en Angleterre. Ministèrede l’Education Nationale – dpd.

Bouguerba A., 2007. Recrutements et discrimination positive.Paris: Hermes – Lavoisier. Finance – Gestion – Management.276 p. isbn 2-7462-1648-5.

Bouguerba A., 2008. La fonction tuteurs en entreprises. Paris:Hermes – Lavoisier. Business, économie et société. 220 p., isbn2-7462-2043-1.

Ministère de l’Education Nationale, 2010. Le nouveau Lycée.

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Christian Mudry, enseignant en classe d’observation à Sion etconseiller multimédia

«Dans ma classe, en matière d’ap-prentissage entre pairs, j’utilise entreautres le permis informatique. Uneidée qui ne vient pas de moi, puisqueje l’ai empruntée à Georges Jacque-mettaz. Comme celle-ci m’avait sem-blé intéressante, je l’ai reprise pourque les élèves qui savent faire desphotos, ouvrir le logiciel de retou-ches, les redimensionner… puissenttransmettre leurs compétences àd’autres.

Personnellement, je trouve que l’écoledevrait laisser davantage de place à ce type d’acquisi-tion, sachant que l’apprentissage entre pairs est parti-culièrement efficace. Avec mes élèves, je le mets enplace régulièrement, en alternant vingt minutes d’ate-lier et dix minutes de “rien” et, au cours de ce tempsinter-ateliers, cette transmission de connaissances en-tre élèves est privilégiée.

Pendant ce temps du “rien”, les élèves peuvent lire,utiliser un logiciel ou passer un permis. C’est relative-ment simple à gérer en classe d’observation, cepen-dant les programmes n’intègrent hélas pas de manière

systématique cette dimension, pour-tant essentielle à mes yeux.

Même si je n’ai pas de preuve for-melle, je suis persuadé que lorsquela collaboration d’apprentissage alieu entre pairs, la résonance estplus grande.

Un enfant qui est bon en ortho-graphe peut aider un autre qui ades difficultés, pour autant que l’onôte la compétition entre les deux. Ilne s’agit bien sûr pas de demanderaux élèves de se transformer en en-seignants, de leur confier une mis-sion, mais de les inviter à partagerleur savoir en donnant ou en accep-tant un coup de main. L’élève caïd,en position d’aider un plus petit,

face auquel il ne ressent pas le besoin de se mesurer,deviendra le guide le plus attentionné qui soit, car ladifférence induit l’apprentissage. Comme pour les au-tres types de soutien, il faut évidemment que celareste ponctuel et mesuré.»

Propos recueillis par Nadia Revaz

La médiation par les pairs en ValaisEn Valais, la médiation par les pairs a d’abord débutéau Lycée-Collège de la Planta à Sion, avant de s’im-planter au CO de St-Guérin à Sion. Aujourd’hui, elleest encore présente dans ce dernier et s’est étendueaux CO de Vouvry et de Collombey. Ainsi que le sou-ligne Jean-François Dorsaz, ancien responsable de laformation des médiateurs et responsable du centre ré-gional du CDTEA à Sierre, «il n’est pas rare de voir dejeunes élèves perturbateurs devenir de très bons mé-diateurs, mais il ne s’agit nullement de leur faire en-dosser une mission».

Alain Grandjean, directeur du CO du Collège de la Tui-lerie à St-Maurice, pense que la médiation par les pairspeut être une piste de prévention intéressante, touten estimant que c’est beaucoup d’investissement pourun rendement immédiat somme toute assez peu con -cluant, les élèves formés quittant rapidement l’école.

6 Résonances - Juin 2010 )

Regard sur l’entraideentre pairs

Regard sur l’entraideentre pairs

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Dans la classe de Christian

Mudry, les élèves s'entraident

pour passer le permis à point.

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

«Le bénéfice de ce type de démarcheest surtout pour l’élève», ajoute-t-il.Un avis en partie partagé par Jean-François Guillaume, directeur du COde St-Guérin, pour qui l’approche estsurtout judicieuse dans l’optique decréer une culture de la médiation ausein des classes. Il explique que leconcept initial a progressivementévolué et qu’aujourd’hui des actionsde sensibilisation à la médiation sontlancées chaque année auprès desélèves de 1re année, de façon à éta-blir un climat favorable en classe,sans pour autant donner un rôletrop lourd à porter pour des jeunesde cet âge. Il ajoute que si le CO deSt-Guérin s’est lancé dans cette aven-ture, c’est grâce à l’énergie conju-guée de trois femmes, à savoir Chan-tal Chabbey, à l’époque où elle était directrice del’école, Madeleine Nanchen-Seppey et Danièle Tisson-nier, lorsqu’elles étaient toutes deux médiatrices sco-laires et que cette dernière était aussi adjointe à la di-rection. «Le pari n’est jamais gagné d’avance, mais

c’est une tentative intéressante parmi d’autres pourcréer une ambiance scolaire agréable», commente-t-il,précisant encore que le directeur ne peut instaurer cetype de prévention, sans l’appui des médiateurs sco-laires et des enseignants.

( Résonances - Juin 2010 7

Le secteur documentation pédagogique de la Média-thèque Valais - Saint-Maurice propose quelques sug-gestions de lecture en lien avec le dossier pour allerplus loin. Tous les documents mentionnés sont biensûr disponibles à la Médiathèque Valais - Saint-Mau-rice (cf. cotes indiquées) et pour certains à Sion égale-ment.

BAUDRIT A., Le tutorat: richesses d’une méthode pé-dagogique, Bruxelles, De Boeck, 2007. Cote: 371.311BAUD

FINKELSZTEIN D., Le monitorat: s’entraider pour réus-sir, Paris, Hachette Education, 1994. Cote: 159.955ASTI

PINGEON, D., En découdre avec la violence: la média-tion scolaire par les pairs, Genève, IES Ed., 2007. Cote:37.06(494) PING

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

La bibliographie de laDocumentation pédagogique Aides entre élèves

«Les programmes d’aide entre élèves augmententl’efficacité du programme complet d’orientation et decounseling en élargissant les services. Les pairsreçoivent une formation et prennent part à desactivités sur l’aide individualisée, savoir conduire ungroupe, animer une discussion, faire du tutorat etbien d’autres activités. Les pairs sont sélectionnés et reçoivent uneformation axée sur la communication et l’aide. Lespairs peuvent alors offrir des services tels que: • leadership/groupe d’enseignement mutuel • tutorat dans les matières scolaires • accueil des nouveaux élèves • médiation entre pairs et aide à la résolution de

conflits • services communautaires et de bénévoles • alerter les conseillers d’orientation en cas de

problèmes sérieux • aider les élèves à risque • aider les élèves ayant des besoins spéciaux • formateurs des pairs, et • coordonnateurs d’information sur les carrières. Les conseillers d’orientation fournissent enpermanence aux pairs une aide et leur indiquent lamarche à suivre.»www.edu.gov.mb.ca/m12/enfdiff/orientation/aide.html

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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Les violences dans les établissements scolaires fontl’objet de faits divers surmédiatisés. Pourtant, la plu-part ne sont pas constituées d’actes de délinquancegraves mais plutôt de petites violences quotidienneset d’incivilités, des «micro-violences».

L’institution scolaire, lieu de transmission du savoir,peut être pensée comme un meilleur espace de sociali-sation. Dans cet esprit, j’ai proposé au collège AnneFrank à Paris (420 élèves de 11 à 15 ans) inscrit dans unRéseau de Réussite Scolaire1, d’ouvrir et d’animer à larentrée 2004, un atelier hebdomadaire de médiationpar les pairs, avec la participation d’élèves intéressés.Il a reçu l’aval des chefs d’établissement successifs.

L’année suivante, la directrice de l’école de la rue Saint-Bernard (244 élèves) qui fait partie du même réseau etenvoie ses élèves au collège, a adopté la démarche enouvrant un atelier puis une permanence médiation,animée par les élèves du collège formés à la médiation.

Mon expérience et ma pratique de la médiation au collège Il arrive que des élèves demandent aux adultes, en quiils ont confiance, d’intervenir pour gérer des conflits quiles dépassent et créent une souffrance relationnelle. Lesrelais mis en place avec le chef d’établissement, laconseillère principale d’éducation, responsable de la viescolaire, l’infirmière, dans le cadre de l’accompagne-ment scolaire, conduisent ces élèves à la médiation.

L’atelier médiation est ouvert à tous les élèves (18 à 20participants) sur le temps périscolaire, de la 6e (11 ans)à la 3e (14 ans).

Quels sont les objectifs pédagogiques?

Il s’agit d’apprendre à se connaître, à connaître l’autreet à communiquer, de prendre conscience de la néces-sité des règles, afin d’intégrer le rapport à la Loi, d’ap-prendre à prévenir et gérer les conflits en s’appropriantles pratiques de la médiation, de contribuer ainsi à unevéritable éducation à la citoyenneté et au Développe-ment durable par l’acquisition de compétences sociales.

Comment se déroulent les séquences?

Le cycle de formation comprend une vingtaine de sé-quences hebdomadaires à l’issue desquelles les jeunesparticipants acquièrent les bases de la médiation (ap-ports théoriques, mises en situation et analyse de pra-tique).

Les premières séquences sont consacrées aux règlesdu groupe et aux représentations du conflit par lesélèves. Puis est proposé le jeu de l’île: des équipes met-tent en situation la survie après un naufrage. Il faudraélire un chef, répartir des rôles, rédiger une charte, gé-rer des conflits, organiser la vie quotidienne… A la finde cette phase, c’est le temps de l’analyse: que sepasse-t-il dans un conflit: les émotions à l’œuvre? Lesbesoins non satisfaits, les valeurs blessées?

Enfin est abordée la médiation proprement dite: son ca-drage, ses phases et ses techniques, le rôle du média-teur, la résolution du conflit «gagnant-gagnant», pardes simulations.

8 Résonances - Juin 2010 )

La médiation par les pairsLa médiation par les pairsI. Naprous

La médiation est un processus coopératif qui facilitela résolution non violente d’un conflit ou le prévientpar l’intermédiaire d’un tiers appelé médiateur. Lemédiateur aide les médiés à communiquer, à recher-cher une issue constructive au désaccord.La médiation «par les pairs» en milieu scolaire si-gnifie que les médiateurs sont des élèves du mêmeâge ou à peine plus âgés, formés à la médiation. Lesélèves-médiateurs vont alors proposer leur aide lorsde disputes ou de bagarres.

«La médiation par les pairs: uneexpérience originale de socialisationet d’apprentissages.»

Jeux de rôles: médiateurs et médiés à l’atelier

médiation.

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

La médiation à l’école élémentaire

L’école Saint-Bernard accueille des élèves en difficultésde socialisation et d’apprentissages. Sa directrice, avecson équipe, cherche des solutions pour améliorer leclimat. Elle s’est intéressée à la médiation par les pairs,en cohérence avec le projet «Vivre ensemble». J’aidonc proposé la création d’une permanence hebdo-madaire: en cas de conflit entre élèves, une médiationest demandée par la directrice, les enseignants, lesanimateurs, la référente-médiation ou les élèves eux-mêmes. Tous les enfants sont concernés, du Cours pré-paratoire (7 ans) au Cours moyen 2 (10 ans).

Comment se déroule une séance de médiation?

Deux ou trois apprentis-médiateurs effectuent la mé-diation selon les procédures apprises. Pendant la mé-diation, la médiatrice-formatrice supervise et aide lesjeunes médiateurs quand la discussion tourne en rond.

La résolution d’un conflit nécessite une ou deuxséances. L’accord trouvé par les médiés consiste en unengagement écrit à ne plus se bagarrer, ne plus insulter,ne plus jouer à desjeux dangereux.

Les médiateurs si-gnent à leur tour.Parfois ils deman-dent à revoir lesmédiés pour s’as-surer que l’engagementest durable.

Quel bilan –évaluation?

Le bilan quantitatif

Depuis 2004, environ 90élèves de collège ont fréquenté l’atelier etles permanences médiation. Chaque année,15 élèves apprentis-médiateurs assurent despermanences médiation à l’école de la rueSaint-Bernard. 80 élèves de l’école ont été reçus en per-manence pour être aidés dans la solution à leurs conflits.

Le bilan qualitatif

La médiation contribue à l’amélioration du climat ducollège, à une meilleure intégration dans l’école, unchangement de regard du jeune vis-à-vis de l’adulte,enfin un progrès sensible pour les élèves en difficultésdans les résultats des apprentissages.

A l’école primaire, pour la directrice, «depuis qu’ilexiste dans l’établissement un espace de médiation,

l’ambiance est plus sereine, la cour de récréation pluscalme. Les enfants apaisés sont plus réceptifs enclasse». Une véritable «culture de la médiation» s’estinstallée.

A l’école primaire, les enseignants se sont impliqués,même ceux qui étaient réticents au début, et ont faitle relais de l’information auprès des élèves et des pa-rents. La permanence est devenue une évidence pourtous.

Particulièrement les parents élus au conseil d’école etau conseil d’administration du collège se sententconcernés par la médiation. La médiation, selon eux, achangé les relations de leur enfant à l’école et à l’exté-rieur, et même parfois entre des parents et des en-fants.

Parmi les élèves médiés de l’école élémentaire, voiciquelques réflexions: La médiation, on parle, on s’ex-

prime. Ça sert à rien de frapper. Ceux qui sonten conflit, ils se parlent entre eux et réussis-sent à se réconcilier. Je dois revenir à la mé-diation pour apprendre au lieu de m’énerver

trop vite.

Havane, une média-trice du collège: La mé-diation permet de gé-rer les émotions et detrouver une solutiond’entente (accord ga-

gnant-gagnant),d’éviter la violen -ce physique.

Janar, ancien élè -ve de St-Bernard,élève de 5e, mé-diateur: J’ai faitdes médiations àSt-Bernard pourretrouver mon

éco le d’avant. Vivre l’engagement est un nouveaupoint de vue sur la vie.

La médiatrice cons tate que sur 37 résolutions deconflits à l’école primaire l’année passée, seulementtrois élèves ont dû revenir en médiation. Effet positifaussi sur les collégiens médiateurs, qui acquièrent des

( Résonances - Juin 2010 9

Numéro de septembreLes grands dossiers de la rentrée

+ interviews croiséesDélai rédactionnel: 5 août 2010

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

habiletés d’écoute, de communication, peu ensei-gnées ou valorisées par l’école. De même sur les collé-giens qui ont eu une médiation, à la demande de laprincipale, de la conseillère principale d’éducation encharge de la vie scolaire, de l’infirmière ou de quel -ques enseignants.

Mais la médiation a ses limites: l’indifférence des en-seignants du second degré pour développer la média-tion, le faible écho donné par l’Institution, même sielle en reconnaît l’intérêt. En ce qui concerne lesélèves médiateurs, la difficulté est le regard des au-tres, et donc la légitimité que leurs pairs leur accor-dent pour intervenir dans leurs conflits.

Conclusion La médiation n’est pas simplement un outil de gestionde la conflictualité mais un véritable processus pouraméliorer la qualité de l’environnement éducatif quinécessiterait une institutionnalisation.

Bibliographie

Contre violence et mal-être: la médiation par les élèves DiazBabeth; Liatard Brigitte. Paris: Nathan, 1999.

La Médiation par les élèves Bonafé-Schmitt Jean-Pierre ParisESF, 2000.

Devenir son propre médiateur Timmermans-Delwart JoëlleParis: Chronique sociale, 2004.

Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) - Intro-duction à la communication non-violente B. Rosenberg Mar-shall Paris: éditions La Découverte, 2005.

Diverses approches de la médiation en milieu scolaire site deJacques Nimier (www:pedagopsy.eu)

Génération Médiateurs (www.gemediat.org)

Non violence Actualités (Centre de ressources) (www.nonvio-lence-actualite.org)

Le site de la Communication non violente (http://nvc-europe.org/SPIP)

Sites médiatiques: compte rendu de l’expérimentation de lamédiation par les pairs

La médiation par les pairs: jeunes et acteurs de paix (PaxChristi Wallonie-Bruxelles) (www.paxchristiwb.be/files/files/la-mediation-par-les-pairs.pdf)

Notes

1 La politique de l’Education prioritaire en France intervientpour les écoles et collèges où l’échec scolaire est le plus im-portant. Elle vise à corriger les effets des inégalités socialeset économiques. L’éducation prioritaire se structure en ré-seaux de réussite scolaire ou réseaux «Ambition réussite».

2 IFOMENE (Institut de formation à la médiation et à la né-gociation) en partenariat avec le Barreau de Paris et l’AME(Association des médiateurs européens).

10 Résonances - Juin 2010 )

Ida Naprous, professeur d’Histoire-géographie-Education civique, a suivi une formationuniversitaire2 à la médiation. Parallèlement, ellea ouvert un atelier médiation par les pairs pourque des élèves de collège et d’une écoleélémentaire à Paris s’approprient des pratiquescitoyennes.www.educationprioritaire.education.fr/dossiers/mediation/presentation.html

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Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

L’association lyonnaise FréquenceEcoles (association spécialisée dansl’éducation aux médias) a réaliséune étude intitulée «Comprendrele comportement des enfants etadolescents sur Internet pour lesprotéger des dangers». Elle a ré-cemment publié le rapport com-plet et une synthèse intitulée «Lesjeunes et Internet, de quoi avons-nous peur?»

Avant de s’intéresser aux pratiquesdes enfants et des adolescents, Elo-die Kredens et Barbara Fontar sesont d’abord intéressées aux repré-sentations d’Internet que se forgent

les adolescents et leurs parents.Cette première étape leur a permispar la suite de mesurer l’ampleur dudécalage entre les usages adoptéset les représentations façonnées.

Elles ont ensuite exploré les fonda-tions et les bases de la pratiqued’Internet chez les enfants et lesadolescents en cherchant à savoirdans quels contextes ils se rendentsur Internet et comment ils s’ap-proprient l’outil. Elles ont égale-ment analysé leurs habitudes deconnexion et de navigation et lesdispositifs d’encadrement paren-taux et scolaires.

( Résonances - Juin 2010 11

Enfin, Elodie Kredens et BarbaraFontar se sont tournées vers lesusages des jeunes afin de cons truireun panorama détaillé de leurs pra-tiques et de découvrir leurs activitésde prédilection pour aborder, infine, la question des risques et despréjudices.

Extrait de la conclusion«Au final, cette étude nous aurapermis d’explorer l’ensemble desliens que les jeunes tissent avec In-ternet: les attaches symboliquesqu’ils se façonnent à travers des re-présentations plutôt positives maiségalement les attaches fonction-nelles qu’ils ancrent au fur et à me-sure du déploiement de leurs pra-tiques. Certains discours alarmistestrouveront certainement de quoise rasséréner avec cette enquête.La plupart du temps, les jeunesprofitent des aspects les plus béné-fiques du web même s’ils sont àl’évidence très exposés aussi auxrisques. Nous estimons qu’il est im-portant de poursuivre les actionsde prévention mais nous invitonsaujourd’hui l’ensemble des acteursà mettre l’accent sur l’acquisitionde compétences plus poussées.Pour que les jeunes se préserventefficacement, encore faut-il qu’ilsconnaissent vraiment l’outil, sespossibilités et ses limites. Il faudraitdésormais proposer des mises en si-tuation par l’analyse de cas con -crets plutôt que de privilégier lesdiscours. A côté des dangers excep-tionnels, il nous semble opportunde sensibiliser les jeunes à des dan-gers, certes moins fâcheux sur uneéchelle de gravité mais beaucoupplus fréquents.»

http://frequence-ecoles.net

Comprendre le comportement des jeunes sur internet

Comprendre le comportement des jeunes sur internet

(E n q u ê t e

Spectacle tout public dès 5 ans dethéâtre d’objets et de marion-nettes, librement inspiré du contedes frères Grimm, «Le loup et lessept chevreaux».

Création et jeu: José-Manuel Ruizet Danièle ChevroletMusique: Françoise Albelda

«Dans l’appartement d’un immeuble de quartier HLM, vivent, avec leur mère,sept adorables et insouciants petits biquets.A la fenêtre de l’appartement en face de l’immeuble de nos sept adorables etinsouciants biquets, une paire d’yeux jaunes et inquiétants guettent et obser-vent.Or, ce jour-là, maman biquet part faire descourses en laissant seuls ses sept adorableset insouciants bambins…»

Un conte traditionnel revisité en «thriller»moderne et comique qui ne manquera pasde divertir petits et grands!Avec le soutien d’Etincelles de culture (www.vs.ch/ecole-culture), ce spectacleest à 600 francs par représentation, pour les écoles publiques du canton.Pour plus d’infos: [email protected] - 079 283 03 87.

Spectacle «Gare au loup!»Spectacle «Gare au loup!»

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

La LIEP (Loi sur les institutions éta-tiques de prévoyance) prévoit à sonarticle 39 que le passage du systèmede la primauté des prestations à ce-lui de la primauté des cotisationsdoit être réalisé au plus tard au 1er

janvier 2012 pour CPVAL. Autantdire que l’échéance est toute procheet que d’ici là des travaux impor-tants d’analyse, de discussion etd’information devront être entre-pris. A cet effet, le Conseil d’Etat ainstitué un Comité de Pilotage de12 membres (5 chefs de service del’Etat du Valais, 4 membres du co-mité de CPVAL, 2 membres de la di-rection de CPVAL et 1 représentantde la FMEF), chargé de conduire et

de coordonner les travaux de ce pas-sage. La présidence de ce comité estassumée par la présidente de CPVALMme Helga Koppenburg Emery.

Bref rappel de la différenceentre les deux systèmes:Primauté de prestations: Le mon-tant des prestations est déterminéen pourcent du dernier salaire as-suré et dépend de la durée d’assu-rance. Exemple pour la rente de re-traite: 1,5% du salaire assuré parannée d’assurance, maximum 60%pour 40 années d’assurance. Les co-tisations doivent être fixées – etadaptées – de telle sorte qu’elles at-

12 Résonances - Juin 2010 )

teignent cet objectif, compte tenude l’intérêt technique de 4,5%. Leurniveau est fixé d’une manière col-lective et globale.

Primauté de cotisations: Les coti-sations de retraite reposent sur unmodèle de croissance des salaires as-surés et d’un intérêt projeté, afind’atteindre un objectif visé. Ellespeuvent être constantes ou échelon-nées selon l’âge de l’assuré. Le mon-tant des prestations de retraite dé-pend des cotisations et de l’intérêtcrédités, ainsi que du taux de con -version capital/rente. L’intérêt estfixé d’année en année selon l’objec-tif visé et les possibilités financières.

Changement de primauté, où en est-on?

Changement de primauté, où en est-on?

Patrice Vernier

( C P V A L

Appel d’offres actuaire CoPil / Direction CPVAL 15.02.2010

Présélection actuaire Commission CoPil mi-mars 2010

Attribution du mandat actuaire CoPil 31.03.2010

Etude selon mandat Actuaire 30 juin 2010

Présentation et discussion de l’étude CoPil / Comité CPVAL 30.09.2010

Choix plan et financement - Recommandation, discussion CoPil / Partenaires sociaux 31.10.2010

Rapport final plan et financement + avant-projet de loi destiné au Conseil CoPil 15.11.2010d’Etat

Décision du CE sur la procédure de consultation CE 24.11.2010

Procédure de consultation Public 01.12.2010 – 15.01.2011

Adoption par le CE du projet de loi et du message et transmission des CE 17.02.2011 oudocuments au Grand Conseil 24.02.2011

Dernier délai pour le dépôt du rapport de la 1re commission parlementaire Commission parlementaire 31.03.201

1re lecture au GC GC 10.05.2011 - 13.05.2011

Dernier délai pour le dépôt du rapport de la 2e commission parlementaire Commission parlementaire 31.07.2011

2e lecture GC GC Début/mi-sept. 2011

Publication de la loi 2e partie septembre 2011

Délai référendaire Public 2e partie décembre 2011

Adoption et publication de l’arrêté d’entrée en vigueur CE 2e partie décembre 2011

Entrée en vigueur 1er janvier 2012

Calendrier prévu et retenu

Tâche Qui Délai

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Où en sommes-nous aujourd’hui?

Choix de l’actuaire

La société Swisscanto PrévoyanceSA a été retenue comme actuairepour le mandat du changementde primauté. Sa grande expérienceen matière de passage de la pri-mauté des prestations à celle des co-tisations, en gestion de caisses pu-bliques et dans le financement enrépartition partielle lui a permisd’obtenir le mandat. La directionCPVAL a pu lui remettre début avriltoutes les informations et fichiersnécessaires concernant l’effectif desactifs et des pensionnés de CPVALpour que les analyses puissent com-mencer au plus vite. Les tâches quilui seront confiées sont les suivantes:

Proposer pour chaque catégoried’assurés une échelle des bonifi-cations de vieillesse, en tenantcompte des hypothèses retenuespar la caisse.Comparer individuellement desprestations de retraite projetéespour les quelque 10’000 assurésactifs.Proposer des dispositions transi-toires.Déterminer les avantages et dés-avantages d’un financement as-

suré par des cotisations échelon-nées ou nivelées.Proposer des modèles pour l’as-surance des prestations risqueset déterminer le niveau de coti-sation correspondant.Déterminer la cotisation globalepour un modèle de capitalisa-tion à 100%, respectivement à80% compte tenu de l’évolutiondémographique attendue pourCPVAL.Réaliser une enquête auprèsd’au tres caisses publiques en pri-mauté des cotisations.

Hypothèses retenues

Celles-ci ont une importance consi-dérable puisque les travaux de l’ac-tuaire devront se baser sur ellespour l’établissement du futur plande prévoyance. L’objectif d’attein-dre à l’âge terme une rente devieillesse correspondant à 60% dusalaire assuré a été retenu. D’au-

( Résonances - Juin 2010 13

tres hypothèses liées à l’évolu-tion des salaires, à l’inflation, àl’accroissement des effectifs,aux probabilités de décès etd’invalidité, aux départs à laretraite ont également étécommuniquées. Les hypothè -ses con cernant les taux d’inté-

rêt crédités en fin d’année se sontbasées sur une rentabilité annuellemoyenne de 3,5 à 4%. Quant autaux de conversion, fondamentalpour les calculs de rente à la re-traite, il dépendra des bases tech-niques utilisées par CPVAL. Nousreviendrons ultérieurement surcette problématique.

Comme vous pouvez vous en dou-ter, le travail est considérable et né-cessitera beaucoup de discussion etd’échange. A l’heure actuelle, il estencore bien trop tôt pour se pro-noncer sur les conséquences posi-tives ou négatives du nouveau sys-tème de primauté. Même si l’on en-tend déjà beaucoup de proposalarmistes concernant cette pri-mauté de cotisation, la plupart sontinfondés. Il faut se méfier des «on-dit». Nous ne manquerons pas devous tenir régulièrement informéssur l’évolution de ces travaux, soitvia Résonances, soit via le site inter-net de CPVAL www.cpval.ch.

Pour commémorer le 400e anniversairede la naissance de Gaspard Stockalper,une bande dessinée a été créée et distri-buée dans les établissements scolairespar le Service de l’Enseignement. L’animation en histoire-géographie pro-posera à la rentrée 2010-2011, des sé-quences élaborées sur la base des objec-tifs du futur PER (SHS):

en Primaire: un travail sur les traces deStockalper et la vie quotidienne àcette époque,en 2CO: un travail sur la pertinencedes sources utilisées par l’auteur et surle pouvoir en Valais.

Ces séquences seront un moyen d’exploiter et de promouvoir cet outil attrac-tif d’histoire cantonale qui complète les séquences d’Histoire pour le CO.

BD : Stockalper, roi du Simplon BD : Stockalper, roi du Simplon E n r a c c o u r c i

Les clefs de l’école

Dossier surl’enseignementprimaire genevois

Dans l’édition d’avril 2010 du magazine d’information duDépartement de l’instructionpublique, de la culture et du sport, il est notamment question de l’harmonisation du nouvel horaire de l’écoleprimaire, en lien avecl’introduction du Plan d’étudesromand. Tous les articles sonttéléchargeables souswww.geneve.ch/dip/ecole.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Voici un bilan concernant les diffé-rents projets liés au cours d’édu-cation musicale et réalisés durantcette année scolaire écoulée.

Filière musique des COrégionaux de Sion et Chœurdu CO des CollinesQu’est-ce qui peut réunir des stylesde musique pour le moins diffé-rents comme musique classique,musique pop (musique du groupeABBA), musique baroque, musiqueklezmer1, musique de la Renais-sance et musique celtique? La ré-ponse se trouve dans le projet missur pied par nos collègues StéphaneKarlen et Jean-Charles Pitteloud,responsables de la Filière musiquedes CO régionaux de Sion, et Na-thalie Bovat Rey, responsable duChœur du CO des Collines. Ce pro-jet musical et multimédia a consistéen un échange coloré entre élèvesmusiciens et élèves choristes, le 27

avril dernier. Pour que cette ren-contre puisse être harmonieuse,Daniela Numico, responsable del’atelier de musique de chambre decette filière, a réalisé tousles arrangements mu-sicaux nécessaires.

Les élèves de 1re an-née des CO de St-Gué-rin et des Collines ontpu assister à ces con -certs didactiques. Afin depouvoir mettre en lien lesdivers concerts ou spectaclesdécouverts durant l’année sco-laire avec le cours d’éducation mu-sicale, il nous semble importantd’assurer un suivi pédagogique,avant, durant et après ces projets.En ce sens (et pour donner du sensaux activités en classe), les élèvesont été préparés dans le cadre deleurs cours de musique: présenta-tion de la filière et des écoles de mu-sique partenaires (Conservatoire-

14 Résonances - Juin 2010 )

Schola-EJMA) – découverte des dif-férents instruments et styles demusique – exploitation des chantsprésentés. Ensuite, et comme pourtoutes manifestations artistiques, ilserait intéressant de réaliser un bi-lan d’après concert avec les élèves.

Qu’est-ce que les élèves ont ap-précié ou moins apprécié? (et

surtout pour quelles raisons?)Quelles sont les émotions

et les sentiments ressentisà l’écoute de tel style outel instrument? Qu’est-ce que les élèves ont dé-couvert? Ce bilan peutse faire sous forme orale

ou sous forme écrite (àconsigner dans le dossier ou cahierde l’élève, par exemple).

Orchestre du Conservatoire«O Fortuna, velut luna, statu varia-bilis, semper crescis, aut descres-cis»2. Eh oui, tous les élèves du COd’Hérens ont chanté en latin! Cechœur de 160 élèves a été accom-pagné par l’Orchestre du Conserva-toire le 22 avril dernier dans le trèscélèbre «O Fortuna», tiré de la can-tate Carmina Burana (Carl Orff).C’était une première pour tousces élèves, mais également un faitexceptionnel pour l’Orchestre duCon servatoire, puisqu’il se rendaitpour la première fois dans ce CO.L’idée de ces projets de concerts di-dactiques étant que l’orchestreparte à la rencontre des jeunes,dans leur école.

Concernant l’idée du chef, RichardMétrailler, elle était de faire chanterles élèves du CO, en guise de feud’artifice final du concert. Notre col-lègue Christian Vuignier avait pré-paré ses élèves au mieux et, même si

Education musicale au CO:projets 2009-2010

Education musicale au CO:projets 2009-2010

Claude-Eric Clavien

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

L’Orchestre du Conservatoire et le Chœur des Collèges lors du concert

pour les élèves du CO de Grône. (Photo: Olivier Vocat)

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

le temps de préparation àce projet fut trop court, ils’agissait avant tout d’unesensibilisation des élèvesaux sonorités et au réper-toire de l’orchestre sympho -ni que. Cette expérience futréitérée le lendemain pourles élèves du CO de Grône enl’église de Chippis.

Les élèves des CO de Marti-gny et de Monthey ont éga-lement assisté au programmede musique française, donnépar ce même orchestre, en au-tomne 2009.

Quatuor Marquis de Saxe«Sax and the City»: tel était le titredu spectacle musicopédagorigolodonné par les musiciens du Qua-tuor Marquis de Saxe. Musique vir-tuose, présentation humoristiquede la famille des saxophones, dé-couverte des différents styles demusique joués par cet instrumentet présentation multimédia ontponctué ce spectacle. Ce théâtre enmusique qui transcrit la vie d’uneclasse avec 3 élèves «types», le Yo,le Zen et le V.I.P sous l’enseigne-ment du professeur Welter a étéprésenté aux CO de Saint-Guérin(Sion), Orsières, Montana, Marti-

gny et de Monthey. Ce furent detrès bons moments passés en leurcompagnie.

Fête cantonale de chant 201060 élèves des chœurs des CO deMonthey, St-Maurice, Nendaz etdes Collines (Sion) ont participé,avec plusieurs chœurs de jeunes,à la Fête cantonale de chant quis’est déroulée à fin avril à Fully. Despremiers retours nous confirmentla qualité de la prestation de cesensembles. Félicitations et merci àtous les acteurs et en particulier à

( Résonances - Juin 2010 15

notre collègue Bernard Mé-trailler, responsable de ceprojet pour les chœurs de CO.Nous aurons l’occasion de re-venir sur cette manifestationlors d’un prochain article.

Concerts et spectacles dans les COA noter encore qu’une dou-zaine de CO ont réalisé et/ou participé à divers projetsmusicaux (concerts, spec-tacles...) avec leur chœuret/ou groupes instrumen-taux, dans leur centre sco-laire respectif, durant cetteannée 2009-2010.

Je profite ici, en guise de conclu-sion, de remercier tous les acteursqui ont participé, de près ou deloin, au succès de tous ces diffé-rents projets, et en particulier tousnos collègues d’éducation musi-cale, pour leur motivation: qu’ils ensoient vivement remerciés. Bonnepause estivale à toutes et à tous.

Notes

1 Musique des Juifs ashkénazes.

2 O Fortune, comme la lune, attitude va-riable, toujours tu croîs, ou tu décroîs.

Les musiciens du Quatuor Marquis de Saxe.

(Source Photo: Quatuor Marquis de Saxe)

Le centre spécialisé en matière d’échanges est à votre servicePour faciliter le travail des enseignantes et enseignants y participant, le cen-tre ch Echange de jeunes offre une palette de services gratuits et un largesoutien en matière d’organisation pour la mise sur pied d’activitésd’échange:

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Tous les services proposés peuvent être consultés sur le site internet du cen-tre ch Echange de jeunes www.echanges.ch.

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Enjeux pédagogiques

Bulletin sur la professionenseignante

La Haute Ecole pédagogique de Berne, Jura et Neuchâtel (HEP BEJUNE) publierégulièrement depuis 2005 un bulletin intitulé Enjeuxpédagogiques. Le 14e numéroest consacré à l’image de laprofession enseignante vue del’intérieur et de l’extérieur.www.hep-bejune.ch/institution/publications/rectorat/bulletins

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Ce cinquième article permet declore le chapitre consacré à la mé-morisation, telle qu’envisagée dansles nouveaux cahiers de calcul.

Alain Lieury (1997) nous rappelle àquel point il est important de secréer une assise solide, constituéed’un certain nombre d’élémentsmémorisés, quel que soit le do-maine d’apprentissage:

On pourrait comparer lecerveau à une bibliothèquedont les potentialités sontl’espace des rayonnages: lamémoire, ce sont les livresque l’on choisit pour ali-menter ces rayons. Sans lamémorisation des connais-sances, le cerveau serait unsuperbe espace documen-taire, mais vide… (p.145)

Pour compléter ce «rayonna -ge» consacré au calcul, il fautajouter le livre sur les complé-ments d’un nombre à un au-tre. Ceux-ci relèvent tantôt dela catégorie «à mémoriser» ettantôt de la catégorie «à re-construire rapidement».

Tout ce qui a été proposé dans lesarticles précédents concernant lesconditions de mémorisation, lesformes de travail utilisées pour mé-moriser, la construction des appren-tissages, les systèmes, les fonctionset les processus en jeu s’appliqueégalement ici.

Une différence est tout de même àsouligner à propos des bilans deconnaissance qui permettent decerner les progrès réalisés par lesélèves. Pour les répertoires, ces bi-lans sont à construire pas à pas avec

les élèves, et ils sont présentés sousforme de tableaux (cf. Résonances,février 2010, «Cahiers de calcul etmémorisation (1)», Bilan personnel- figure 5). Pour les compléments,ce sont plutôt des exercices qui,après avoir été complétés, peuventconstituer des références de l’en-semble des paires de nombres à as-socier (cf. tableau ci-contre).

L’apprentissage sous forme de jeuest privilégié pour entraîner cesconnaissances dans les différentsdegrés. Ces petits jeux, dont la miseen œuvre est rapide, et les règlessimples, donnent lieu à l’exécutionde nombreux calculs en peu detemps. La plupart de ces jeux se réa-lisant à deux, chacun peut bénéfi-cier des connaissances de son parte-naire. Le contrôle des résultats est àla charge des élèves, la majorité desjeux ayant été conçus pour éviteraux maîtres d’avoir à gérer des avisdivergents: une face comporte la ré-ponse à la question de l’autre face.

16 Résonances - Juin 2010 )

Les mises en commun, organiséestout au long de l’apprentissage deces compléments, représentent unlevier, dont l’enseignant disposepour accéder aux processus d’ap-prentissage des élèves. Il est intéres-sant pour ceux-ci de reconnaître etde verbaliser les progrès réalisés etd’expliciter, si possible, pourquoi ces

progrès ont eu lieu. Cette mise àplat de la maîtrise progressivede l’apprentissage peut favori-ser le sentiment de réussite: lenombre de paires à mémoriserdiminuant régulièrement, lebut se rapproche.

Pour les jeunes élèves, il fautconsidérer que la mémorisa-tion de ces «faits arithmé-tiques» (cf. Résonances, mars2010, «Cahiers de calcul etmémorisation (2)») se dou-ble de l’apprentissage deméthodes de mémorisation«volontaire». Des recher -ches ont montré que pourdes élèves de 6-7 ans, il n’ya quasiment pas de diffé-rence dans le résultat de lamémorisation entre des si-

tuations «d’apprentissage incident»,pour lesquelles il est demandé deregarder ou d’écouter, et des situa-tions «d’apprentissage intention-nel», pour lesquelles il est demandéd’apprendre. Dans chacune de cessituations, les enfants mémorisentla même proportion d’éléments.A partir de 8-9 ans, les résultats dif-fèrent selon les situations. Lieury(1997) parle de «métamémoire1»,dont le développement est corréléavec une prise de conscience de lanécessité d’entreprendre un effortmnésique, de se mettre en projetd’apprendre, permettant ainsi unemeilleure utilisation des ressources

Cahiers de calcul et mémorisation (5)

Cahiers de calcul et mémorisation (5)

(Mathématiques

Ainsi que l’explique Alain Lieury,

«on pourrait comparer le cerveau

à une bibliothèque.»

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

cognitives. C’est un des élémentsqui expliquent que la mémoire aug-mente avec l’âge des élèves.

Pour conclure, il faut rappeler quetoutes ces connaissances que l’élèvea mémorisées représentent un outilutile lorsqu’il s’agira de construiredes procédures personnelles de cal-cul dans le chapitre du «calcul réflé-chi». La reprise de certaines de cesconnaissances favorise l’établisse-ment d’un lien entre ces résultatsconnus et leur intérêt pour la réso-lution d’autres calculs dont on neconnaît pas le résultat par cœur.

Exemple en 5P, p.25: pour l’objectif «ajouter (avec échan -ge) ou retrancher (sans échange) unnombre de 2 chiffres à un nombrede 3 chiffres», le premier exerciceproposé se rapporte aux complé-ments à 100. Cette connaissancepeut représenter une aide pourtrouver la réponse à «634 + 66». Eneffet, si on maîtrise la connaissancedes compléments à 100, on peut ap-pliquer la procédure suivante:

34 + 66 = 100600 + 100 = 700.Ce n’est évidemment pas un pas-sage obligé, mais on voit bien icil’intérêt de réactualiser cette con -naissance des compléments à 100.

La faculté de créer des liens entreles différentes connaissances ga-rantit un apprentissage fiable.

Dans la revue Les cahiers pédago-giques, Hélène Trocmé-Fabre (2009),

( Résonances - Juin 2010 17

chercheure en sciences humaines,nous livre une définition intéres-sante de ce qu’est apprendre: «Lameilleure définition de ce qu’est ap-prendre pour le moment, me sem-ble être: «Learning is embeddingthe new in the familiar». NDLR:qu’on peut traduire par: «Incorpo-rer le nouveau à ce qu’on sait déjà».

Hedwige AymonMarie-Hélène Sauthier

Animation mathématique

1P exercice B, p. 20 Les compléments à 10 apparaissent tous, lorsque les nombres qui manquent sont notés.

2P exercice A, p. 28 Les compléments à 20 apparaissent tous, lorsque les paires de nombres sont constituées.

3P exercice A, p. 18 Les compléments à 10 et à 20 se retrouvent tous, lorsque les différentes sommes sont complétées.

exercice B, p. 19 Le jeu permet d’entraîner les différents compléments à 50 et à 100 pour les multiples de 10. Pour lebilan de connaissances, il peut être utile de demander à l’élève de noter les compléments, sur un ca-hier, au fur et à mesure de la progression de l’apprentissage.

4P exercice B, p. 12 Le jeu permet d’entraîner tous les compléments à 50 et à 100 pour les multiples de 5. Pour le bilande connaissances, il peut être utile de demander à l’élève de séparer les cartes en deux piles: unepile pour les compléments déjà mémorisés et une pile pour ceux qu’il faut encore exercer.

5P exercice A, p. 7 On retrouve tous les compléments à 50 et à 100. Pour le bilan de connaissances, il peut être utile dedemander à l’élève de séparer les cartes en deux piles: une pile pour les compléments déjà mémori-sés et une pile pour ceux qu’il faut encore exercer.

exercice A, p. 8 On retrouve tous les compléments à 1000 pour les multiples de 10. Pour le bilan de connaissances, ilpeut être utile de demander à l’élève de séparer les cartes en deux piles.

6P exercice B, p. 5 On retrouve des compléments à 50 et à 100. Il peut être utile de réaliser d’autres exercices du mêmetype, de manière à vérifier la connaissance de l’ensemble de ces compléments.

exercice A, p. 6 Le jeu permet l’apprentissage des compléments à 10’000 pour les multiples de 500. L’exercice B, dela même page, peut servir de bilan, puisque l’élève y note les compléments qu’il doit encore exercer.

exercice C, p. 7 Le jeu permet l’apprentissage des compléments à 1000 pour les multiples de 10. L’exercice B, de lamême page, peut servir de bilan comme pour la page 6.

Les compléments

Bibliographie

Butlen, D. (2007). Le calcul mental entre sens et technique. Besançon: Presse Univer-sitaire de Franche-Comté.

Lieury, A. (1997). Mémoire et réussite scolaire. Paris: Dunod.

Lafortune, L., Jacob, S., Hébert, D. (2000). Pour guider la métacognition. Sainte-Foy:Presses de l’Université du Québec, collection Education Intervention.

Trocmé-Fabre, H. (2009). Vous avez dit, vous avez pensé… «mémoriser»? Les cahierspédagogiques, 474, 16-18.

Note1 «La métamémoire concerne 1) les con naissances qu’a le sujet sur la mémoire en gé-

néral et sur sa mémoire en particulier et 2) les processus de contrôle et d’autorégu-lation de la mémoire.»

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

A côté de l’enseignement dis-pensé à des étudiants du ter-tiaire, la filière Haute Ecoled’art de l’Ecole cantonale d’artdu Valais organise des cours etdes stages pour le grand pu-blic. Parmi les amateurs d’artqu’elle invite régulièrementdans ses murs, les enseignantset les élèves valaisans figurenten bonne place. A témoin cesdeux ateliers qui leur sont réser-vés: le premier concerne plusspécifiquement le degré secon-daire II; le second est accessibleaux élèves du primaire et du se-condaire.

Initiation à la gravureDepuis une dizaine d’années, l’ate-lier Multiples-Editions de l’ECAVaccueille régulièrement des classesdu secondaire II (collèges de laPlanta, des Creusets, de l’Abbaye,école de commerce de Sion) pourune initiation aux techniques d’im-pression. Programmé sur trois àquatre après-midi, ce cours permetaux étudiants de se familiariseravec le monde de l’estampe, en

particulier avec les techniques de lagravure à l’eau-forte, du lino et dela sérigraphie couleurs.

Responsable de l’atelier, FrançoisLocher explique: «Pour beaucoup

18 Résonances - Juin 2010 )

d’étudiants habitués aux langageset aux codes des nouvelles techno-logies de l’image, le monde del’estampe constitue un territoireétranger, exotique. Je leur pro-pose donc d’avancer par étapes etde se livrer à un double appren-tissage: celui de l’œil qui apprendà voir, à distinguer les nuancesde style et de technique, et puiscelui de la main qui expérimentepar elle-même, qui essaie.»

Des œuvres réalisées dans l’ate-lier sont présentées et analy-sées, ainsi qu’une documenta-tion iconographique retraçantles grandes étapes de l’évolu-tion des techniques d’impres-sion.

Vient ensuite le temps destravaux pratiques. Chaqueétudiant est invité à parcou-

rir toutes les étapes qui conduisentà la création d’un multiple: obser-vation d’un sujet, dessin, prépara-tion du support de gravure, réalisa-tion d’une estampe imprimée enplusieurs exemplaires, sans oublierles phases préalables de rechercheet de tâtonnements. Une fois leprocessus achevé, l’ensemble destravaux est accroché et discuté engroupe, ce qui permet à l’ensei-gnant d’entrouvrir un autre espacede découverte, celui de l’expogra-phie.

«Les réactions des étudiants sonttrès positives, note François Locher.Ils apprécient en particulier de setrouver dans l’atmosphère particu-lière d’un atelier d’art et de pou-voir conduire un processus de créa-tion jusqu’à son terme, du premiertrait de crayon jusqu’au tirage à lamain d’une estampe.»

Atelier ME et UP - présentationMultiples-Editions regroupe dans un seul espace de 250 m2 des ateliers de sé-rigraphie, de lithographie, de relief (bois, lino) et d’eau-forte. Cet Atelier pro-pose aux étudiants, aux enseignants, aux artistes et aux amateurs d’art diffé-rentes activités et services liés au domaine de l’impression et de l’édition d’art. Responsable: François Locher

Active à l’intérieur et à l’extérieur de l’école, l’Unité de production vidéo UPtravaille dans les domaines du film d’animation et de la vidéo HD. Elle colla-bore à des projets de recherche et à des projets d’artistes, organise des coursde formation et fournit différents services (commandes, mandats).Responsable: Samuel Dématraz

Information et contact: tél. 027 456 55 11 - [email protected]

Chaque étudiant est invité à parcourir

toutes les étapes qui conduisent

à la création d’un multiple.

Découvrir les arts visuelsà l’ECAV

Découvrir les arts visuelsà l’ECAV

(F o r m a t i o n

t e r t i a i r e

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Initiation au film d’animation

Composer un récitet le transposer dansle langage des ima -ges animées, tel estle thème de l’atelierStop-motion proposépar l’Unité de produc-tion vidéo de l’ECAV.

D’une manière simpleet ludique, le procédéde l’animation permetde donner vie à des ob-jets du quotidien et,par le biais du mouve-ment, de raconter deshistoires qui s’éloignentpeu à peu de la réalitéobservée. Cette pratique demandede se familiariser avec la techniquede l’animation digitale, de laisserlibre cours à son imagination, d’or-ganiser enfin l’intrigue choisie surla trame d’une narration visuelle.

Un après-midi d’initiation permetaux élèves, réunis par groupes detrois, de produire chacun un petitfilm d’une durée de 20 secondes(200 images). Avec plus de temps(quelques après-midi), les réalisa-trices et réalisateurs en herbe peu-vent s’essayer à la production d’unfilm d’une durée d’une minute.Chaque étape du processus del’animation image par image estalors expérimentée séparément:

l’écriture d’un scénario (histoire-dessin-storyboard), la création d’undécor adapté à l’histoire, la prisede vue, le montage à l’aide des ou-tils informatiques appropriés, lacréation d’une bande-son origi-nale.

A côté de la réalisation de leur filmprincipal, les participants ont lapossibilité de travailler de manièreautonome grâce à la mise en placed’une deuxième structure de prisede vue. Tous les essais sont compi-lés et soigneusement conservés. Auterme de l’atelier, chaque élève re-çoit un DVD contenant l’ensembledes films et des expérimentationsindividuelles.

( Résonances - Juin 2010 19

Sous sa forme brève oulongue, cet atelier aété proposé dans dif-férents lieux (écolesprimaires, ateliers va-cances de l’ASLEC, Sis-mics Festival, ZermattFestival). A chaquefois, il a suscité un vifintérêt auprès desenfants et des ado-lescents. Pour l’unde ses concepteurset responsables, Sa-muel Dématraz, «laraison principale decet engouementtient à la simpli-ci té technique du

procédé, à la possibilité de parvenirrapidement à un résultat et de le vi-sionner. Lorsque la durée de l’atelierest plus longue, les participants trou-vent de nouvelles motivations: déve-lopper le travail de scénarisation, ar-ticuler l’image et le son, rechercherun style ou un langage propre».

Alain Antille, responsable Formation continue

Un après-midi d’initiation permet aux élèves,

réunis par groupes de 3, de produire chacun un petit film

d’une durée de 20 secondes.

Autres ateliers proposés par l’ECAV Initiation à la reliurePrésentation des procédés simples de la reliure (brochage, emboîtage, lami-nage, rognage) et réalisation de maquettes et d’objets permettant de réunirdes documents tels que photos, cartes postales, dessins, peintures, etc.

Initiation à la vidéoPrésentation et expérimentation des bases techniques de la vidéo digitale etdes différentes étapes qui entrent dans la composition d’un film: écriture d’unscénario, prise de vue, prise de son, tournage et montage sur ordinateur.

Initiation à la création sonorePrésentation des nouvelles techniques de création sonore et sensibilisation àune utilisation active par la pratique de l’écoute, de la prise de son, du traite-ment digital et analogique du son et des techniques de mixage.

E n r a c c o u r c iRibambelle et virus lecture

Halte estivale à la MédiathèqueLes bibliothèques ambulantesd’AROLE circulent en Valaisdepuis 5 ans, pour la Ribambelle,et depuis 3 ans, pour les virus.Elles rencontrent le mêmesuccès dans toutes les classes oùelles font escale. Elles resterontcet été à la Documentationpédagogique de la MédiathèqueValais - Saint-Maurice, où lesenseignants pourront les con -sulter et s’inscrire pour un prêt.Pour plus d’infos:[email protected]

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Rencontre 2010de la Faculté des sciences de

l’Université de Genève.

Science et Vie Junior, C’est pas sor-cier ou E=M6 ont du succès. Et pour-tant, les études scientifiques n’atti-rent plus les jeunes étudiants, com -me le montrent les chiffres publiésen Suisse et dans de nombreux pays.Ceci est défavorable pour la compé-titivité de la recher che et de l’indus-trie nationale.

L’Université de Genève a organisé le21 avril 2010 sa rencontre de la Fa-culté des sciences avec pour objectifde «s’interroger sur les manièresd’initier les enfants et les adoles-cents au questionnement, à l’expé-rimentation, à la réflexion et auxcon naissances scientifiques»1. Desinitiatives comme La main à la pâteen France, Explore-it en Suisse, INI-Sciences au Québec sont des exem-ples de moyens pour répondre à cetambitieux défi. Le chimiste françaisHervé Thys est lui à l’origine desAteliers expérimentaux du goût enFrance, qui constituaient le cœur dela rencontre d’avril 2010 à Genève.Un compte rendu des interventionsde cette journée est présenté ci-après.

La gastronomiemoléculaire

Cette discipline scientifique ex-plore les mécanismes qui appa-raissent lors des transformationsculinaires, à l’intersection de lascience des aliments et de la phy-sico-chimie.

Hervé Thys2 a présenté avec beau-coup de saveur ce que cette sciencepouvait apporter à l’enseignementscientifique, en montrant qu’avecde l’eau et un œuf, le programmede physique-chimie pouvait êtreparcouru dans presque tout son en-semble… Reprenant Aristophane(450-385 av. J.-C.) qui disait «ensei-gner, ce n’est pas remplir des cru -ches mais allumer des brasiers», ilpart de «questions étincelles» surdes aliments connus pour attirer lesélèves aux sciences. Autour de la ta-ble de cuisine, avec des instrumentsfamiliers, il crée la discussion, susci-tant la verbalisation des élèves,créant ainsi une intelligence et unemémoire collective de la classe.

Ainsi s’il faut trouver le vrai œufparmi des moulages apparaît l’iner-tie quand on fait tourner l’œuf surlui-même, s’il faut savoir où est lejaune dans l’œuf (le savez-vous?) sediscutent les notions d’opacité et

20 Résonances - Juin 2010 )

translucidité, l’aérodynamisme en-tre en jeu lors du concours de lan-cer d’œufs, les arcs-boutants sontdécouverts quand nous échouons àcasser un œuf en le pressant… etl’œuf n’est pas encore cassé! Nousentrerons alors dans les questionschimiques, voire culturelles: Pour-quoi le jaune est orange et le blancest jaune?

Afin de donner les meilleurs instru-ments aux enseignants scientifiqueset cuisiniers, Hervé Thys a créé lesAteliers expérimentaux du goûtpour le primaire ainsi que les Ate-liers Science et Cuisine pour lesecondaire. Plus d’une trentaine demanipulations sur les œufs, le lait,le thé et bien d’autres sont présen-tées dans ces documents3.

Le professeur Marc Heyraud4 aensuite distingué la gastronomiemoléculaire de la cuisine molécu-laire, technique sophistiquée deproduction de mets, pour préciserquels atouts la première peut pré-senter dans l’enseignement: tout le

Sciences: au défide passionner les jeunes

Sciences: au défide passionner les jeunes

(S c i e n c e s

Pour le goût… morceaux choisis de la dégustation du 21 avril 2010«Si je fais une expérience, je dois avoir une raison de la faire; ce n’est pas uneraison de chimie, mais une raison de valeurs.»«Toutes les notions de physique-chimie se retrouvent dans la cuisine commedans la fabrication des bougies. Mais on a plus envie de bouffer que de fabri-quer des bougies.»

Hervé Thys

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

monde mange, existence d’un lienaffectif (ah les spaghettis de mamaman!) et opération culturellehumaine par excellence. Donctout le monde est concerné,ce qui n’est pas le cas de lamasse volumique, de l’exis-tence des protons ou de lacombustion du méthane.

Les enseignants (et lescuisiniers!) intéressés parcette discipline peuventse former lors d’un coursde l’Université de Neuchâ-tel5: 7 journées à Neuchâ-tel et 2 journées à Paris.

Karine Ryffel6 a suivi cecours à Neuchâtel et l’appliqueactuellement au niveau secon-daire 2. Après avoir présenté quel -ques activités, elle a résumé lesavantages et les inconvénients dela gastronomie moléculaire dansl’enseignement. Les élèves connais-sent le matériel et les processus dela cuisine, ils sont mieux impliquésgrâce au lien affectif avec cette dis-cipline, ils montrent plus d’autono-mie et le matériel est bon marchéet facile à obtenir. Par contre elles’est heurtée à une illusion de sim-plicité, à beaucoup de facteurs ex-ternes intervenant dans les réac-tions étudiées, au manque de tempset de protocoles clé en main.

Autres projetsL’attirance pour les sciences pou-vant ne pas passer uniquement parla cuisine, d’autres intervenantsont présenté des projets répondantau défi posé:

Fabrice Riblet, le professeur Nim-bus de la TSR, a entraîné le publicdans ses Jardins expérimentaux7,association franco-suisse qui pro-pose des ateliers, des spectacles,des documents pédagogiques, …,pour promouvoir la culture dessciences.

Philippe Jenni8 a souligné l’impor-tance de la formation didactiquedes enseignants de sciences, qui doi-

vent maîtriser les concepts essen-tiels, mais surtout être à l’aise dansles démarches pour aller du connu àl’inconnu. Il propose d’aborder lesconcepts par des questions qui susci-tent un problème réel chez lesélèves (les «questions-étincelles»d’Hervé Thys) avant de revenir auxconcepts scientifiques précis: parexemple, dans l’étude des leviers àl’école primaire, demander com-ment soulever la maîtresse, explorerles pistes des élèves, avant de reve-nir aux documents présentés dans laséquence.

Christian Colongo9 a terminécette après-midi par la présenta-tion d’un projet en développementau secondaire I et II à Genève: per-mettre la rencontre entre les élèveset les gens qui «font des sciences».Des scientifiques viennent parlerd’eux dans les classes et les diffé-rents promoteurs des sciences à Ge-nève (DIP; CERN; université, muséed’histoire des sciences) collaborentdans leurs projets. Il est à noter quela HEVS propose en Valais l’actionUn ingénieur dans la classe10 quiprête des kits ROBOLAB et qui per-met d‘organiser la visite d’un ingé-nieur dans les classes.

( Résonances - Juin 2010 21

Pour le dessert…

Le défi posé par la Faculté dessciences de Genève est ambi-

tieux. De multiples approchespeuvent permettre de ren-dre les sciences attirantes etde donner à notre disci-pline sa véritable identité.Il ne tient qu’à nous, en-seignantes et enseignants,de suivre la piste qui nousparaît la plus alléchante!

Adeline BardouAnimatrice pédagogique

pour les sciences au CO

Notes

1 Programme de la rencontre 2010 dela Faculté des sciences, Université deGenève.

2 Directeur du groupe de gastronomiemoléculaire à l’INRA/AgroParisTechentre autres…

3 Document pédagogique: http://sites.google.com/site/travauxdeherve-this/applications-pedagogiques/pre-mier-degre/les-nouveaux-ateliers-ex-perimentaux-du-goutAteliers expérimentaux du goût: http://sites.google.com/site/travauxdeher-vethis/applications-pedagogiques/premier-degre/les-nouveaux-ateliers-experimentaux-du-gout/les-fiches-des-nouveaux-ateliers-experimen-taux-du-goutAteliers Science et Cuisine: http://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_80293/ateliers-science-cuisine

4 Professeur à l’Institut de chimie del’Université de Neuchâtel et à l’Ecoled’Ingénieurs de l’Arc jurassien

5 Voir http://www2.unine.ch/webdav/site/foco/shared/documents/FlyerA-vril09-def.pdf

6 Enseignante de biologie et chimie auGymnase Beaulieu à Lausanne

7 http://www.jardin-experimental.com/

8 Formateur au secteur de l’environne-ment du CeFEP (Centre de Formationcontinue de l’Enseignement Primaire)à Genève.

9 Enseignant au CO des Coudriers et aucollège Voltaire, co-président du grou - pe de physique du CO Genève.

10 http://electricite-mecanique.hevs.ch/Robolab.106690.690.htm

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

«Impressionnant… émou-vant… beaucoup de profon-deur… de très belles choses,vraiment!» Les cinq jurés duconcours de slam poésie «Lesmots sans chaînes», organisépar la Médiathèque Valais surl’année scolaire 2009-2010,n’ont pas caché leur plaisir le5 mai dernier lors de la finalecantonale qui s’est dérouléeau Théâtre du Martolet à St-Maurice. Alors que les 34poètes sélectionnés pour cettedernière étape défilaient sur lagrande scène, le jury notait laqualité du texte, celle de la mu-sique, et la prestation scéniquede chaque participant, pour unenote maximale de 30 points. Etles meilleurs ont véritablementflirté avec l’excellence!

Dans les rangs du jury, des con -naisseurs: Michel Beytrison, ad-joint au Service de l’enseigne-ment, Vincent Barras, professeurd’histoire de la médecine, artiste,fondateur d’un festival de poésiesonore à Genève, Philippe Morand,directeur du théâtre L’Alambic, co-médien et metteur en scène, XavierMoillen, violoniste, compositeur etmembre du Conseil de la culture, etDelphine Debons, responsable de

la médiation culturelle de la Mé-diathèque Valais et chargée duprojet.

22 Résonances - Juin 2010 )

Anorexie, divorce, suicide, emprisonnementde Max Göldi…Au total, douze élèves ont étécouronnés, quatre dans chaqueannée scolaire (1re, 2e et 3e annéede cycle d’orientation). Mais au-delà du classement, c’est vérita-blement la qualité des textes deces finalistes qui a touché lejury et le public présent. Abor-dant l’anorexie, l’adoption, ledivorce, le suicide, la maladie,l’emprisonnement de MaxGöldi en Libye, le manqued’inspiration ou encore le pre-mier amour – et le premierchagrin d’amour – les élèvesont tous fait preuve de beau-coup de talent, tant dans lefond que dans la forme, à telpoint qu’au moment de quit-ter la salle, plusieurs regret-taient déjà de ne pas dispo-ser d’une version écrite destextes déclamés. Un dvd dela finale cantonale en re-vanche est en préparation.Il devrait être disponible àla fin juin.

Objectifs pédagogiques atteintsDelphine Debons, responsable duprojet, salue pour sa part l’engoue-ment rencontré par le concours, etla réussite des objectifs pédago-giques. «Une centaine de classes detout le Valais romand ont participé,c’est bien davantage que nos esti-mations les plus optimistes. Et lesretours des enseignants sont trèsencourageants. Les adolescents onteu du plaisir à aborder la poésiesous cet angle, certains se sont ré-vélés dans cet exercice, d’autres y

Succès pour le concours «Les mots sans chaînes»

Succès pour le concours «Les mots sans chaînes»

(M é d i a t h è q u e

V a l a i s

Le concours de slam poésie organisé par

la Médiathèque Valais a séduit une

centaine de classes dans les CO valaisans.

Les meilleurs poètes ont été désignés

lors de la finale cantonale le 5 mai dernier

au Théâtre du Martolet à St-Maurice.

© Nouvelliste/Hofmann

E n r a c c o u r c i

Prochain concours Environnement+Jeunesse: la forêt

Pour sa 13e édition, les classes sont invitées à explorer la forêt sous toutesses facettes. Les travaux peuvent être menés entre septembre 2010 et avril2011. Remise des prix en juin 2011. Les informations détaillées seronttransmises via les directeurs ou commissions scolaires. Christian Keim vousrenseignera volontiers sur ce concours dans lequel se sont illustréesplusieurs classes valaisannes ([email protected]).

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

tionnés pour le concours, au Ser-vice multimédia de la HEP, aux di-recteurs et aux enseignants des cy-cles d’orientation pour leur en-thousiasme, et aux élèves, pourleur superbe énergie, ajoute Del-phine Debons. Certains nous ontmême demandé quand aurait lieula 2e édition!» Afin de dresser unbilan complet de l’aventure, unquestionnaire de satisfaction seratransmis prochainement aux ensei-gnants qui ont participé.

Médiathèque Valais

ont trouvé un espace pour évoquerdes sujets qui les préoccupaient.»Familiariser les élèves avec la poé-sie et avec la prise de parole en pu-blic tout en leur offrant un outild’intégration culturelle et sociale:les objectifs pédagogiques sont at-teints.

Les remerciements de la Média-thèque vont ainsi «au Départe-ment de l’éducation, de la cultureet du sport (DECS), qui a soutenu leconcours, aux membres du groupede travail, qui ont travaillé depuis

( Résonances - Juin 2010 23

le premier jour pour concevoir dessupports pédagogiques pertinentset pour offrir les meilleures con-ditions de réussite au projet, auprogramme Etincelles de culture(www.vs.ch/ecole-culture) qui a misà disposition des enseignants uneliste d’artistes spécialement sélec-

Dans cet art oratoire, quelques règles sont à respecter en ce qui concerne l’as-pect musical: «L’utilisation d’instruments, de musiques ou de déguisementsest prohibée». A la base, le slam se déclame sans musique; cependant, plu-sieurs poètes n’hésitent plus à mélanger slam et musique.

Durant ce concours, les élèves ont donc pu slamer, s’ils le désiraient, avec unfond musical. Les élèves pouvaient choisir entre une bande sonore d’unechanson existante, ou une bande son mise à disposition par le concours - com-posée par Joël Perruchoud du CO de Collombey – ou encore une musiquecomposée par eux-mêmes. A noter que seules les musiques composées par lesélèves pouvaient recevoir le prix de la meilleure musique. Il s’agissait là d’undes objectifs du concours: encourager les élèves à composer et enregistrer leurpropre musique et ainsi développer leur sens créatif.

Notre collègue Claude Buri, avec l’appui de collègues d’informatique, a parti-culièrement développé cet aspect au CO de Vouvry: en effet, tous les élèves dece CO ont pu composer une bande sonore. Ce projet s’inscrit donc dans les dif-férents concepts cantonaux et répond aux objectifs du PER en ce qui concernel’intégration des ICT et en ce qui concerne l’interdisciplinarité.

Quelques élèves, lauréats de ce concours pour la musique, et encadrés dansleur activité de composition par Alain Wirthner du CO des Collines, ont inter-prété leur création et ont rencontré un vif succès dans le cadre de l’Assembléegénérale de l’AVECO qui réunissait les enseignants du secondaire I et les re-présentants du Service de l’enseignement.

Un des objectifs de ce concours était également de faire découvrir ce moyend’expression aux élèves des CO. Pour ce faire, Yannick Délitroz, référant musi-cal pour ce concours, a réalisé des supports pédagogiques grâce auxquels tousles élèves des CO ont pu découvrir, en ce début d’année scolaire, les caractéris-tiques de ce style, avec, entre autres, des slams de Grand Corps Malade.

Claude-Eric Clavien

La musique au service des mots

La musique au service des mots

Résultats et informations Sur le blog du concours:

http://slamvs.wordpress.com

E n r a c c o u r c iJeunesse débat

Nouvelle fiche en ligne

Une nouvelle fiche argumentaireest disponible sur le thème dusport lié au Mondial de footballqui aura lieu en juin prochain enAfrique du Sud:www.globaleducation.ch/globaleducation_fr/pages/AN/AN_LnDs.php

Sciences humaines

L’analogie, moteur de la pensée

Outre un passionnant dossierconsacré à l’analogie, àl’imagination et aux métaphorescomme moteur de la pensée enpolitique, en pédagogie et auquotidien, le numéro de mai deSciences humaines s’interrogesur le chantier de l’Europe.www.scienceshumaines.com

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Réformer l’évaluationscolaire: mission impossible?L’ouvrage présente un bilan detrente années de réformes dessystèmes d’évaluation scolaire enSuisse romande. Les différentescontributions sont regroupées endeux parties.

Dans la première partie, après unregard historicocritique des inno-vations, une analyse détaillée deleur mise en œuvre dans les can-tons de Berne, Genève et Vaud, quiont engagé les changements lesplus ambitieux, est développée.Elle se termine par une mise enperspective des nouveaux chantiersde réformes scolaires entrepris auniveau suisse.

La deuxième partie porte, de ma-nière plus ciblée, sur quatre aspectsmajeurs de changements de pra-tiques: l’évaluation des compéten -ces, les épreuves externes, les rela-tions famille-école et le dossierd’évaluation.

Enfin, une synthèse des contribu-tions et une discussion concluentl’ouvrage. Les problématiques pré-sentes et futures, liées aux réfor -mes de l’évaluation scolaire, ainsique la place de l’expertise pédago-gique, sont mises en débat.

Ce bilan des innovations engagéesen Suisse romande trouvera échodans de nombreux autres pays tra-versés par les mêmes mouvementsde réforme de l’évaluation scolaire.

Patricia Gilliéron & Ladislas Ntama-kiliro (éds). (2010). Réformer l’éva-luation scolaire: mission impossi-ble? Berne: Lang. ISBN 978-3-0343-0397-2 - CHF 58.- (+ frais de port).

Trois langues à l’écoleprimaire en Suisse romande:un nouvel état des lieuxEn Suisse, le domaine de l’ensei-gnement des langues étrangères àl’école obligatoire est en profondemutation. Les cantons suisses ontdécidé, en 2004, de mettre en œu-vre une politique des langues har-monisée – mais non pas tout à faituniforme –, prévoyant, entre au-tres, l’introduction de deux languesétrangères dès l’école primaire.

Dans le domaine des langues étran-gères et de la langue de scolarisa-tion, d’autres tendances se déve-loppent depuis quelques années,et il n’est pas facile d’avoir une vued’ensemble sur l’apprentissage etl’enseignement des langues à l’éco -le. Cinq ans après une premièrepublication concernant l’introduc-

24 Résonances - Juin 2010 )

tion de l’anglais dans les écoles ro-mandes (Elmiger, 2005; cf. aussi El-miger, 2006), ce nouvel état deslieux cherche à insérer la questionde l’introduction plus précoce del’anglais – toujours d’actualité –dans un contexte élargi, en tenantcompte aussi bien des expériencesfaites dans d’autres parties de laSuisse, que des résultats de re-cherches récentes (notamment duPNR 56: Diversité des langues etcompétences linguistiques), desinstruments politiques en voie deconcrétisation (cf. HarmoS) etdes nouvelles tendances dans ledomaine de la didactique deslangues (didactique intégrée,didactique du plurilinguisme).

La présente publication vise certesen premier lieu l’anglais, dont l’in-troduction implique encore un cer-tain nombre d’enjeux théoriques,politiques et pratiques, mais ellesouhaite aussi éclairer l’ensembledu domaine des langues à l’école,selon le postulat de base qu’il n’estpas souhaitable de considérer demanière isolée une seule langueprésente dans le curriculum sco-laire. Elle est destinée à celles etceux qui doivent prendre part à lamise en place de la nouvelle poli-tique des langues, au niveau poli-tique, institutionnel, scientifiqueou scolaire. Elle entend égalementcontribuer à la discussion et à laclarification de certains conceptsthéoriques dans un esprit critique,mais constructif (en espérant qu’ilsportent les meilleurs fruits possi-bles dans la pratique!).

Daniel Elmiger. (2010). Trois languesà l’école primaire: un nouvel étatdes lieux. Neuchâtel: IRDP (Docu-ment de travail 10.1002) - CHF 10.–(+ frais de port) Version pdf: http://publications.irdp.relation.ch/ftp/1273238730101002.pdf

Nouvelles publicationsNouvelles publicationsIRDP

(R e c h e r c h e

Plus d’infos: www.irdp.ch

Pour commander:[email protected]

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Pour des idées de sorties ou de rencontres culturelles avecvos élèves: www.vs.ch/ecole-culture > Agenda.

ARTS VISUELS, PHOTO

Jusqu’au 1er novembre 2010Château de St-Maurice

Exposition Carnets de voyageshier et aujourd’huiJean Augagneur, Oscar Baillif,François Birbaum, Cosey,Eugène Delacroix, MauriceDenis, Derib, JacquesFerrandez, Yves Giroud, JulienLe Blant, Emmanuel Lepage etGildas Chasseboeuf, AndréPaul Perret, Raymond Renefer,Rodolphe Töpffer ainsi queZep sont les voyageurs del’exposition présentée auChâteau de St-Maurice. Undossier pédagogiquetéléchargeable est prévu pourfaciliter la tâche desaccompagnants.http://expochateau.ch

SCIENCES

2-3-4-5 septembre 2010

Expo l’abeille en fêteLes sociétés d’apicultured’Entremont et de Martignyorganisent les 2-3-4-5septembre prochains unegrande fête dédiée à l’abeilleau CERM, à Martigny.

Au programme de cettemanifestation: expositiondidactique sur l’abeille et lesproduits de la ruche, pollen,miel, gelée royale, cire,

propolis - le travail del’apiculteur - l’apicultured’hier et d’aujourd’hui -extraction du miel en direct- première d’un film surles produits de la ruche(par Jean-BaptisteMoulin) - l’élevage desreines (d’abeilles!) - concours -dégustation - visite d’un rucher -conférences sur l’apithérapie et la pollinisation- et plus encore…!www.labeilleenfete.ch

Jusqu’au 31 octobre 2010

La prédation à la Maison de la Nature - SionLa nouvelle exposition présentée à la Maison de la Nature deMontorge décline le thème de la prédation sous toutes sesformes. Dans un espace aménagé en jeu de l’oie géant, lesvisiteurs, devenus des pions chats ou souris, cheminent en jouantles astuces des prédateurs et de leurs proies. Pour compléter lavisite, une exposition de Jean Chevallier, peintre animalier, estprésentée dans l’espace central.www.maisondelanature.ch

( Résonances - Juin 2010 25

Jusqu’au 19 décembre 2010

Espace des InventionsSerrures, ceintures de sécurité,roulements à billes… recèlentdes trésors d’ingéniosité. La nouvelle exposition del’Espace des Inventions àLausanne est une invitation àdévisser le couvercle, à ouvrirla boîte, à soulever le capotavec une curiosité gourmandepour découvrir avec délecta -tion les combines futées et les astuces techniques géniales que cachent cesobjets quotidiens. Dossierpédagogique à télécharger.www.espacedesinventions.ch

Jusqu’en octobre 2010

Jardin Flore-AlpeEn 2010, les rosacées sont enfête à Flore-Alpe. C’est l’unedes familles botaniques lesplus riches du monde végétal.Une visite guidée du jardin encompagnie de l’animatricepermet d’initier les élèves aumonde exceptionnel de labotanique et d’en approfondircertains aspects. Un guidepédagogique est à dispositiondes enseignants pour préparerla visite.

A Champex, du 19 juin au 3octobre, le jardin accueilleégalement les sculptures del’artiste vaudois EtienneKrähenbühl, lauréat du PrixSandoz 2009. Gratuité pour les classesvalaisannes.www.flore-alpe.ch

Des idées de sortiesou de rencontres…

Des idées de sortiesou de rencontres…

Service de la culture

( A genda

Ecole-Culture

LANGUE – LITTERATURE

Dès le 15 septembre 2010

Pour tout l’or des motsMots cœurs, mots cris, mots depasse, exquis mots, pépites d’or...Les alchimistes de Semaines de lalecture invitent chacun àdécouvrir, s’émerveiller, compter,jouer, bref à investir dans la valeur, la richesse, la beauté, lepouvoir, l’art des mots.Après Le Jardin de l’orthographe, la Médiathèque Valais St-Maurice présente la nouvelle exposition interactive deSemaines de la lecture dès le 15 septembre 2010. Cette fois, lamétaphore est «marchande». En effet, pour peu que l’on yréfléchisse, on constate que, comme la monnaie, les motss’échangent et s’empruntent; ils rapportent; leur cours fluctue.Dans un décor de banque avec ses guichets de l’emprunt, duprêt, du change, du capital, avec sa salle des coffres,l’exposition Pour tout l’or des mots mise sur les mots, valeurd’échange essentielle entre les humains et démontre lanécessité d’avoir des mots pour dire, se comprendre, travailler,lire, vivre ensemble.Visite commentée pour les enseignants (sur inscription) etvernissage: mercredi 15 septembre 2010.En cas d’intérêt, contacter: [email protected]

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Une quinzaine de classes de toutela Suisse romande figurent au pal-marès des concours organisés pen-dant la 7e Semaine des médias àl’école (15-19 mars 2010). Septantecontributions avaient été envoyéesau concours de UNES.

Neuf propositions ont été soumisesau con cours de PHOTOBLOGS, missur pied pour la première fois. Leslauréats ont été récompensés le 5mai à Neuchâtel. Pour rappel, plusde 500 classes romandes avaient prispart à cette Semaine des médias.

Du primaire au secondaire II, ils onttravaillé comme de vrais journa-listes: les élèves avaient pour con -signe de réaliser en une journée laUNE d’un quotidien fictif. A leur dis-position, des dépêches de l’Agencetélégraphique suisse et des photosde l’agence Keystone. Mais il était

con seillé aux clas -ses d’apporter leurtouche personnel -le, avec si possibledes informationset des illustrationsinédites.

Le jury composéde profession-nels des médiaset de l’éduca-tion a exa miné

16 Unes réalisées dansles degrés 1 à 6, 35 émanant desdegrés 7 à 9, et 19 du post-obliga-toire.

Ces UNES proposées peuvent êtreconsultées sous: www.e-media.ch/dyn/1635.htm

26 Résonances - Juin 2010 )

Le jury a constaté une légère dimi-nution des contributions (par rap-port à 2009), mais une progressiondans la qualité des travaux.

Le PHOTOBLOG à usage pédagogiqueLa 7e Semaine des médias avaitpour thème «Dégâts d’image(s)…».C’était l’occasion d’entamer une ré-flexion sur la diffusion et l’utilisa-tion des images, tant par les médiastraditionnels que par les parti-culiers. Neuf contributions ont dé-montré que le blog centré surl’image peut avoir des applicationspédagogiques innovantes. Mise envaleur de travail scolaire, concoursd’énigmes, transfiguration de laréalité quotidienne par la légendeou le trucage photographique, prisede recul par rapport à la vie scolaire:les travaux primés sont de nature àinspirer d’autres enseignants.

Les photoblogs sont à découvrirsous: http://www.e-media.ch/dyn/4777.htm

Les Unes de deux classesvalaisannes primées

Les Unes de deux classesvalaisannes primées

SG-CIIP / Christian Georges

(S e m a i n e

d e s m é d i a s

E n r a c c o u r c iaddiction info suisse

L’ISPA a un nouveau nom

Début mai 2010, l’Institut suisse deprévention de l’alcoolisme et autrestoxicomanies (ISPA) change de nom,pour se présenter sous une nouvelleidentité: addiction info suisse. Cettenouvelle dénomination reflètel’élargissement de la mission del’ISPA. Au fil des années, celle-cis’est ouverte à toute la complexitéthématique des addictions. A l’occasion du changement de nom, le siteInternet se voit doté d’une nouvelle adresse. www.addiction-info.ch

Palmarès valaisanCONCOURS DE UNESDegrés 1-6 2e prix : Info Léo Classe de 5e et 6e années de l’Ecolede Saint-Léonard (VS) Enseignant: Frédéric Clivaz

Degrés du post-obligatoire2e prix: 3’Dition Elèves de l’Ecole de culture géné-rale «St-Joseph» à Monthey (VS) Enseignant: Eric Morisod

Leurs UNES sont en pages de cou-verture de ce numéro de Réso-nances.

UNES valaisannes primées.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Romain Roduit est responsa-ble au sein de la HES-SO Valaisde la promotion des métierstechniques et de la vulgarisa-tion scientifique dans l’ensei-gnement obligatoire. Il tra-vaille également en qualité deconcepteur et directeur tech-nique auprès de l’Espace des in-ventions à Lausanne (www.es-pace-des-inventions.ch). Autantdire que pour lui le partage dusavoir est essentiel: il aime ame-ner la petite flamme de curiositépour les sciences techniques au-près des élèves, même si tous nedeviendront bien évidemment pasdes ingénieur-e-s.

Romain Roduit, commençonspar votre parcours, qu’est-ce quivous a motivé à devenir ingé-nieur?Il n’y a pas d’événement précis. Jen’étais pas non plus dans une fa-mille d’ingénieurs. Seule chose,aussi loin que je me souvienne, j’ai-mais démonter les objets pour voirce qu’il y avait dedans. J’avais doncl’attitude de tout scientifique, à sa-voir la curiosité pour le monde quinous entoure.

L’école a-t-elle contribué à vousdonner cette passion scienti-fique et technique?Pas vraiment, car je n’ai pas de sou-venir d’activité spécialement tech-nique à l’école. Par contre, j’avais vi-sité avec mes parents des exposi-tions et des musées de vulgarisationscientifique et cela m’avait marqué.

Une fois ingénieur, qu’est-ce quivous a donné l’envie de trans-mettre la curiosité pour la tech-nique et le savoir scientifiqueaux enfants et adolescents ou

tout au moins de leur faire con -naître ces domaines?Pendant mes études, je me suisrendu compte que pour moi le sa-voir sans partage ne servait à rien.J’avais l’impression que j’apprenaisbeaucoup de choses, mais que cesconnaissances restaient confinées

( Résonances - Juin 2010 27

dans un petit cercle d’initiés.Fort heureusement, en rentrantle week-end, j’avais des amisqui exerçaient d’autres profes-sions et cela me permettait deme rendre compte que ce quime passionnait la semaineavait une autre valeur le week-end. C’est comme lorsque jevisite une exposition d’art,même si je n’y connais rien, sije ressens chez l’artiste l’enviede communiquer avec l’autre,je suis plus intéressé. A la finde mes études, j’ai travaillépendant deux ans à l’EPFL,

j’étais un peu le Monsieur Bricolodu labo et j’organisais les visites, cequi m’a permis ensuite de travaillerà l’Espace des inventions à Lau-sanne. Je me sens meilleur commu-nicateur que chercheur, donc cetteorientation me correspondait bien.C’était idéal pour faire passer laflamme et mon engagement à laHES-SO Valais va dans le même sens.

IN[génie]EUR: actions de promotion des métier s de l’ingénieuret de vulgarisation scientifique

Atelier HES-SO Valais, espace avec des ateliers sur des thèmes scientifiquespour les élèves de fin du primaire ou du COCaravane Hélios qui parcourt les CO valaisans avec des ateliers itinérants etludiquesVisite de l’Ecole d’ingénieur (HES-SO Valais) suivie d’un atelier (testeur depile par exemple)Projet Un-e Ingénieur-e dans la classe qui permet la rencontre entre des élèvesdu primaire ou du CO et des ingénieurs et du prêt de matériel de robotiquehttp://electricite-mecanique.hevs.ch > DSI sciences de l’ingénieur

S’ajoutent à cette offre des activités ponctuelles, liées à des événements parti-culiers, comme le concours de robots organisé pendant les journées portes ou-vertes à l’Ecole des métiers à la mi-novembre ou le concours de court-métragesur le thème de l’énergie (cf. encadré p. 29).

Pour plus d’infos: [email protected]

Romain Roduit aime amener la petite

flamme de curiosité pour les sciences

techniques auprès des élèves

Romain Roduit et les métiers techniques dans les écoles

Romain Roduit et les métiers techniques dans les écoles

(R e n c o n t r e

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Votre démarche vise à un éveilscientifique…Absolument. Dans les ateliers, monrôle est d’essayer de répondre auxquestions posées par les enfants oules adolescents. Les activités propo-sées intéressent bien évidemmentceux qui aiment la science et la tech-nique, mais pour les autres, le butest de leur donner une fois l’occa-sion de démonter un petit moteurpour en connaître le fonctionne-ment par exemple. Souvent les fillessont moins motivées au départ, maisà la fin elles sont quand même ra-vies de l’avoir fait et y voient unevraie valeur ajoutée. C’est commeplanter une fleur, c’est une activité àfaire au moins une fois dans sa vie.

L’intérêt pour les élèves, c’estde pouvoir mettre la main à lapâte…Oui et pour cela il faut des outilsafin que les élèves puissent bricolerautour de la science, ce que nousproposons.

Qu’est-ce que les élèves en re-tiennent?Le but des ateliers et/ou des ren-contres est que les élèves appren-nent de manière ludique et c’est leplus souvent le cas. Etre ingénieur,c’est s’amuser au travail et il mesemble important de montrer cetaspect aux élèves, d’autant que leValais manque d’ingénieurs.

Comment définiriez-vous votrerôle?Pour les écoles, mon rôle est priori-tairement de mettre à disposition

du matériel, comme dans le cadred’Un Ingénieur dans la classe ou dela Caravane Hélios qui sillonne lesCO valaisans afin d’offrir une ap-proche ludique et expérimentaleautour du thème du soleil. Je suisaussi là pour apporter du soutienafin que les enseignants osent ex-périmenter les sciences à l’école. Enaucun cas je ne me substitue à l’en-seignant, cependant je peux être làen tant qu’ingénieur et vulgarisa-teur du savoir scientifique. Lorsqueje vais dans une classe, c’est pouraider l’enseignant à démarrer unatelier et répondre aux questionsdes élèves, notamment sur le mé-tier d’ingénieur. J’apprécie toutparticulièrement les activités com-binant éveils scientifique et artis-tique, comme cela est régulière-ment le cas dans le cadre des expo-sitions à la Ferme-Asile à Sion.

La plupart des activités propo-sées concernent la fin du pri-maire et le CO, mais des atelierssont-ils envisageables avec desélèves plus jeunes?Il arrive que des enseignants de 3-4Pme contactent et ce sont en généraldes rencontres assez magiques. Per-sonnellement, j’aurais tendance àlancer des activités scientifiquesbien plus tôt dans la scolarité, carles jeunes élèves sont très réceptifs.Cependant, pour que les élèvespuissent développer leurs propresthéories, c’est idéal de commenceren 5-6P.

28 Résonances - Juin 2010 )

Etes-vous aussi impliqué dansla formation des enseignants?Oui, en particulier lors de la Se-maine Education et Technique, or-ganisée annuellement dans le cadrede la formation initiale des ensei-gnants à la Haute Ecole pédago-gique valaisanne. Lors de la der-nière édition, j’ai animé des atelierset donné une conférence sur l’atti-tude scientifique. J’ai le sentimentque les futurs enseignants appré-cient ces journées et intégrerontplus volontiers la technique dansleur enseignement.

Pensez-vous que l’école obliga-toire devrait faire plus et autre-ment en matière d’enseigne-ment des sciences?Je suis plutôt admiratif de tout cequi s’y fait, convaincu que l’auto-nomie laissée à chaque enseignantd’organiser ou non des rencontresavec des scientifiques en classe oude partir avec sa classe pour visiterun musée est une excellente chose.Dans l’idéal, ce serait bien de mêlerdavantage les sciences avec les artsvisuels, l’histoire ou d’autres disci-plines encore, mais peut-être fau-drait-il mieux intégrer cette inter-disciplinarité dans les documentsaccompagnant les projets et sur-tout anticiper pour que les ensei-gnants des autres branches puis-sent, s’ils le souhaitent, adapterleur programme.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Explore-it Explore-it, initiative des HautesEcoles pédagogiques du Nord-Ouest de la Suisse et du canton duValais soutenue par la FondationMercator, propose des petitesboîtes thématiques visant à ame-ner les élèves dès la 4P à explorer,à inventer et plus encore pourceux qui veulent élargir le champthématique. www.explore-it.ch

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Résonances lancepour l’année sco-laire 2010-2011 sonconcours de produc-tions d’élèves, ver-sion humour.

Quoi:l’humour à l’école

Comment: Blague oudessin humoristique ou3 à 5 cases

Qui: enfantine et primairesecondaire Isecondaire II général et profes-sionnel

Quand:5 septembre 20105 octobre 2010 5 novembre 2010

5 décembre 2010 5 février 2011 5 mars 2011 5 avril 2011 5 mai 2011

Où: Envoi par courrier DECS/SFTRésonancesRue de Conthey 19

( Résonances - Juin 2010 29

Case postale 4781950 SionEnvoi par mail:[email protected]

Chaque productiondoit être accompa-gnée des coordon-nées du réalisateurou de l’enseignant.

Une présélection se -ra effectuée cha quemois et la «meilleu -

re» bla gue, le «meilleur» dessin oule «meilleur» strip sera publié dansRésonances.

Dernier délai pour participer auconcours: 5 mai 2011

Remise des prix du Jury:fin mai 2011

Renseignements: [email protected]

E nergie: concours de création de court métrageE nergie: concours de création de court métrageLe FIFEL (Festival International du Film sur l’Energie) inviteles élèves valaisans à participer à un concours de créationde court métrage sur le thèmede l’énergie.

Chaque classe, de la 5e primaireet à la fin du secondaire II, peutprésenter un film de sa créa-tion sur ce thème.

Ce sujet peut être abordé demanière sérieuse, drôle, scien-tifique ou décalée. La formeest également libre: film d’ani-mation, reportage ou clip vi-

déo; les élèves pourront choisir le moyen qui leur semblele mieux adapté au message qu’ils désirent transmettre.

Les films primés seront projetéslors de la cérémonie officiellede remise des prix du FIFEL aucinéma Pathé Flon à Lausannele 1er avril 2011.

Le règlement ainsi que de plusamples informations seront dis-ponibles en septembre 2010.

Contact:[email protected]

Les frappadingues de Résonances

Les frappadingues de Résonances

(C o n c o u r s

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Valais-Wallis en est à sadeuxième année d’exis-tence1. Cet échange pro-posé aux CO des deuxparties du canton a déjàpris de l’ampleur par rap-port à l’année dernière.Pour rappel, ce projet avaitété décidé par ClaudeRoch, chef du Départementde l’éducation, de la cultureet du sport, et approuvé parle Conseil d’Etat. SandraSchneider, adjointe au Bu-reau des échanges linguis-tiques (BEL) et organisatricede l’échange, qui a eu lieucette année du samedi audimanche suivant, se dit trèssatisfaite des bons échos desécoles ayant participé à cettenouvelle édition, d’autantqu’elles sont, à une exceptionprès, partantes pour renouve-ler l’expérience l’année scolaireprochaine et que d’autres COs’y intéressent.

Pas de différence entre le Haut-Valais et le Valais romandRencontre avec quelques élèvesdu CO d’Ayent et de l’OS de SaasGrund, après une course d’orienta-tion et une halte au marché à Sion.

Fait marquant par rapport aux in-terviews effectuées précédemmentà l’occasion d’échanges linguisti -ques à l’intérieur du canton, tousles élèves ne voient pas de diffé-rence marquante au niveau cultu-rel entre les habitants du Valais ro-

30 Résonances - Juin 2010 )

mand et du Haut-Valais. Mêmeen insistant, ils répondent,pres que agacés: «Les élèvessont partout les mêmes» ou «ily a peut-être des différencesau niveau des goûts musicaux,à cause de la langue, mais pasautrement.» Par contre, ilsperçoivent des nuances dansle fonctionnement scolaire.Les francophones s’étonnentde constater que dans l’écolefréquentée dans le Haut-Va-lais, leurs camarades pou-vaient écouter de la musiquependant certains cours. Lesprofs leur ont de plus sem-blé moins sévères. Peut-être une différence cultu-relle puisque d’autres clas -ses font le même cons-tat. Côté haut-valaisan,les échos mentionnentsurtout la différence detaille des cycles d’orien-tation. Linguistiquement,force est de constaterque les élèves du Haut-

Valais parlent encore et toujoursnettement mieux le français. Pourles francophones, les élèves relè-vent la rapidité d’élocution commeobstacle à la compréhension, sansforcément évoquer la probléma-tique du dialecte. «Je comprenaisquelques phrases seulement», sou-

Echanges Valais-Wallis au CO, une aventure qui progresse

Echanges Valais-Wallis au CO, une aventure qui progresse

Nadia Revaz

( B E L

Classes impliquées dans le projet Valais-Wallis en 2009-2010

Tous les élèves, qu’ils aient ou non effectué

l’échange pour des motifs divers,

qu’ils aillent en classe dans le Haut-Valais

ou le Valais romand, ont appris les bases

du partage culturel.

CO Vouvry: 6 classes de 7e

CO Martigny: 6 classes de 7e et 3 de 8e

CO Ayent: 2 classes de 7e

CO Montana: 2 classes de 7e

OS Münster: 1 classe de 7e

OS Fiesch: 2 classes de 7e

OS Naters: 2 classes de 7e

OS Raron: 2 classes de 7e

OS Sankt Niklaus: 2 classes de 7e

OS Brig: 1 classe de 7e

OS Saas-Grund: 2 classes de 7e

OS Zermatt: 1 classe de 7e

OS Gampel: 3 classes de 7e et 3 classes de 8e

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

ligne une élève, pas déçue pour au-tant de son séjour à Saas Grund.

Suzanne Pittet et Emilie Berthou-zoz, toutes deux enseignantes auCO d’Ayent, estiment qu’un teléchange est vraiment enrichissantet formateur pour les élèves, plussur le plan humain et culturel quelinguistique. Elles soulignent que lasemaine d’échange a été préparéevia des correspondances de mails,de SMS, d’envois de cartes et unerencontre organisée pour les pa-rents par le BEL. Ce travail prépara-toire est à leurs yeux indispensablepour que les correspondants se sen-tent rapidement à l’aise. Et commele dit Suzanne Pittet: «Ce projet Va-lais-Wallis est la première marchepour inciter les élèves à participer àdes échanges linguistiques indivi-duels ensuite.» Avec un échange declasse de courte durée, s’immergerdans une autre école et une autrefamille est moins difficile, même sipour certains le «Heimweh» étaitnéanmoins présent, en alternanceavec des moments de joie.

Note

1 Résonances avait relaté le démarragedu projet Valais-Wallis dans son édi-tion de mars 2009.

Quelques informations sur la for-mation et sur deux nouveaux outilsICT.

ISM Gestion de classesL’annonce vous est parvenue par lecanal de Résonances du mois denovembre 2009: «ISM gestion declasses» entre en fonction dès larentrée 2010-2011.

L’utilisation de cet outil est simplemais, au besoin, une aide à son ma-niement est prévue dans le coursICT No 7.06 «Courriel, Educanet2,ISM».

Quels cours ICT choisir?Concernant le choix des cours ICTpour atteindre les compétences né-cessaires, certaines questions re-viennent régulièrement et nousrappelons donc ce qui suit.

Il n’y a pas de cours obligatoires.

La catégorie 1, cours de base tech-niques, correspond aux questionstechniques du questionnaire et auxcompétences demandées en tech-nique des ICT.

La catégorie 3, cours/ateliers en in-tégration des ICT présente descours méthodologiques et didac-tiques correspondant à la 2e partiedu questionnaire et aux compé-tences en intégration des ICT dansson enseignement.

Les deux autres catégories, coursd’usage et cours pour aller plusloin, servent à compléter l’offrepour des besoins spécifiques.

( Résonances - Juin 2010 31

Exemple: un enseignant souhaitefaire une expérience d’intégrationdans sa classe (cours 7.52) mais nesait pas comment créer un blog, unsite, intégrer du son dans un logi-ciel de présentation... il va trouverla solution dans la catégorie 2 oudans la 4.

Nous rappelons qu’une aide person-nalisée concernant cette formationest toujours possible en envoyantun message à [email protected].

Inscriptions FCELe cap des 3000 inscriptions (tousdegrés d’enseignement confondus)est largement dépassé: ce sont es-sentiellement les cours techniquesde base qui ont été sollicités maisles enseignant-e-s de certaines com-munes prévoient le démarrage d’ex-périences en intégration pédago-gique des ICT dès la rentrée 2010.

Site d’animation ICTLe nouveau site d’animation ICT estné. Il est atteignable à l’adresse:ict.hepvs.ch Bonne visite.

Cours techniques ICTNous rappelons également que lesinscriptions aux cours de base tech-niques seront prises en comptejusqu’à fin décembre 2010.

News ICTNews ICTSerge Rappaz

( I C T

Coordonnées du BELLe Bureau des échanges linguis-tiques propose des échanges in-dividuels et de classes à l’inté-rieur du canton ou de la Suisse,mais aussi avec plusieurs pays.

Pour plus d’infos: Corinne Barras (responsable)Sandra Schneider (adjointe)Evelyne Thiévent (secrétaire)

Coordonnées du bureau: av. de la Gare 44, 1950 Sion027 606 41 [email protected]

Adresse postale: BEL, Planta 1, CP 478, 1951 Sionwww.vs.ch/bel

www.ict.hepvs.ch

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

EducationL’horaire continuprofite aux petitsLes enfants qui fréquententune école à horaire continuacquièrent de meilleurescompétences linguistiques etnouent plus facilement desliens que les autres élèves.Fréquenter une telle écolepermet également de mieuxgérer le quotidien, selon uneétude bernoise. Les écolierspeuvent mieux lire etcomprendre des mots et sontplus rapides. Dans la viequotidienne, ils peuvent parexemple nouer leurs lacetsseuls et savent mieux se servird’un couteau ou d’une four -chette. La fréquentation de cetype de structure permet ausside compenser le cas échéantl’absence de soutien parental.La Liberté (23.03)

Histoire suisseQuelle place luiréserver?Les jeunes connaissent malHenri Guisan. Commentenseigner l’Histoire suisse?Quel rôle pour les «héros de lanation»? Les manuels scolairesévoluent au gré des rechercheshistoriques. Beaucoupd’historiens se plaignent dupeu de place qui est réservée àl’Histoire. Avec pour consé -quence, un appauvrissementdes connaissances. Les profsseraient-ils réticents à aborderl’Histoire suisse en classe, alorsque le grand public dévore lesouvrages de vulgarisation? Laréponse est oui pour lapériode 1939-1945. Avant dedécortiquer un texte ou defaire de l’histoire sociale. Ilfaut d’abord enseigner lesfaits. Guisan fait tout demême partie de notre culturecommune.24 Heures (24-25.04)

Cycle d’orientation de BulleEnseignants et élèves s’y sentent bienUne étude montre que le climat au Cycle d’orientation (CO) deBulle est tout à fait plaisant. C’est en tout cas ce qu’affirme lamajorité des 900 personnes (dont 800 élèves) interrogées dans lecadre d’une enquête réalisée le printemps passé. L’enquête arévélé un premier point positif: les élèves se sentent en sécuritédans le périmètre de l’école. Sentiment qui s’amenuise par contre àl’extérieur, aux arrêts de bus ou sur le chemin de la gare. Autre forcemise en lumière par les 190 questions du questionnaire d’évaluation(QES): les bonnes relations qu’entretiennent les enseignants avecleur direction. Les problèmes, évidemment, existent aussi: le climatrelationnel entre les élèves au premier chef et indiscipline en classe. La Liberté (24.04)

EnseignantsLa pénurie menaceL’école obligatoire va manquer de professeurs. La Suisse aléma nique s’en plaint déjà. Les Romands s’y préparent. Le salutréside dans une formation valorisée. Un ensemble de causes risquede vider les pupitres des classes dans une dizaine d’années. Unegénération vieillissante se rapproche de la retraite (35% des ensei-gnants suisses affichent plus de 50 ans, Zurich frôle les 40%, autourdu Léman on approche 30%). L’explosion du temps partiel multipliela demande de collaborateurs. La désaffection indique en outre unecertaine perte de prestige et de force d’attraction de la profes sion,dont l’image se fane. Finalement, le processus d’harmo nisation del’école suisse représente une inconnue de taille sur les besoinsfuturs en personnel des différents systèmes scolaires cantonaux.Le Temps (26.04)

OrthographeL’Université doit-elle se mettre à la dictée?Face au niveau de français catastrophique des étudiants en France,les cours élémentaires sont remis au goût du jour. Le problèmeest-il le même chez nous? Pas vraiment, selon le vice-recteur del’Université de Genève, Yves Flückiger. «Environ 35% de nosétudiants sont étrangers, dont une partie n’est pas francophone.D’autre part, la sélection est très forte en Suisse: ici, seuls 20% desélèves décrochent la maturité, alors qu’en France, la majorité desélèves obtient le baccalauréat.» Et pourtant, Christine Chappuis,professeur de droit à l’UNIGE, en a ras-le-bol de corriger descopies tout juste lisibles. «Nos étudiants francophones écriventsouvent plus mal que nos étudiants allophones, obligés de prêterdavantage attention aux mots qu’ils utilisent.»Tribune de Genève (27.04)

Langue ancienneInutile le latin?De temps à autre s’élève la voix des pourfendeurs de l’enseigne -ment du latin dans nos écoles. A quoi bon étudier une langue dontl’utilité n’est pas évidente? A vrai dire, le parler des Romains n’est

32 Résonances - Juin 2010 )

mort que pour ceux qui levouent aux gémonies. C’est untruisme de dire que le latinpermet d’étoffer la culturegénérale. Il offre surtout lapossibilité de structurer laréflexion, de faciliter lapratique de l’orthographe,d’éviter des erreurs de syntaxe,et favorise même l’acquisitionde termes scientifiques ettechniques. Il génère un profità long terme, qui ne manquerapas de vivifier nombre desavoirs. Bien des langueseuropéennes sont nées dulatin, qui contribue aujourd’huiencore à leur compréhension.On ne peut que regretter quese déchaînent contre leshumanités gréco-latinescertains politiciens et desurprenants pédagogues, dontle seul objectif semble être dedétruire des valeurs et desréférences qu’ils jugentdésuètes.24 Heures (28.04)

iPadBientôt à l’école?Aux Etats-Unis, le gouverneurArnold Schwarzenegger veutdoter chaque petit Californiend’une tablette magique. L’idéeest simple. Elle consiste àremplacer les manuels papierpar leur version numérique.Moins lourde, moins encom -brante et surtout plus efficaceparce qu’enrichie d’images, devidéos, de liens internetconstamment remis à jour. Tropcher? Une «liseuse» bonmarché serait vite amortie,quand on connaît le prix decertains livres d’école et desbons dictionnaires. Bon pour ledos des écoliers, le passage à latablette le serait indubitable -ment, quand on sait le poidsde leurs sacs et de leursserviettes. Voilà pourquoi laSuisse qui se targue d’être lepays de la formation, devrait

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

sans retard tenter desexpériences pilotes, tester cenouvel outil pédagogique dansles classes. L’Hebdo (29.04)

Ecole 2010: Sauverl’école

Des profs et desparents en colèreLa réforme de l’écolevaudoise, ils n’enveulent pas. Ils, cesont les onzemembres ducomité d’initiative«Ecole 2010: Sauverl’école» dont le textea réuni plus de 15’000signatures. Et sur lequelles Vaudois devraient voterl’an prochain. Représentantdes parents et des enseignants,certains d’entre eux sontopposés depuis plus de 20 ansaux directions que prend uneécole vaudoise qui ne cesse dechercher son chemin. Lesinitiants veulent notammentdes «programmes annuelsprécis», un retour des notespour les classes primaires, unepréparation solide aux métierset un retour aux «pédagogiesde référence».Le Temps (29.04)

Personnes à hautpotentiel

Les enfants précoces,des adultes surdoués ?«Précoces», «surdoués», «HP»(à haut potentiel): on ne saitcomment désigner exactementles personnes dotées d’un «QI»plus élevé que la normale.Elles-mêmes récusent cestermes dans lesquels elles nese reconnaissent pas vraiment:«Ce mot de surdoué ne nousva pas, parce que nous avonstoujours le sentiment d’être endeçà de ce que nous voudrionsêtre», explique d’embléel’écrivain Norbert Merjagnan,41 ans, qui a appris l’andernier qu’il faisait partie decette catégorie. On pourraitdire, en somme, que lespersonnes HP – quicontrairement à une idéereçue le sont depuis l’enfance

et le restent sans jamais parvenir à se fondre totalement dans lamasse – ont besoin, pour vivre mieux, d’évoluer dans une sociététolérante, sous peine d’édifier de puissantes défenses.la-croix.com (30.04)

Jeunes patoisants jurassiensLa piste de l’intergénérations est lancéeLancé l’an passé pour redonner le goût du patois aux jeunesJurassiens, «Djasans» présente sa seconde saison sur le thème des

rencontres intergénérations. A l’époque, les enseignantsavaient l’ordre d’interdire le parler du patois à l’école.

Il est vrai que certains bambins y débarquaient sansconnaître une bribe de français. La formule«Djasans» repose sur un site internet(www.djasans.ch). Cette seconde formule se veutinteractive. La classe intéressée apprend unechanson, un sketch, écoute un conte ou unehistoire en patois à l’école et va la déclamer auprèsde personnes plus âgées maniant le patois. Cesderniers, de leur côté, vont apporter leur

contribution en racontant leurs propres histoires ouchansons. Le tout sera enregistré car il s’agit d’un

matériel unique à sauvegarder. Cela dit, le site patois surla toile s’enrichit chaque jour de nouvelles pages. Le Quotidien Jurassien (30.04)

EtudeParler romandUn chercheur de l’Université de Lausanne redore l’aura dufrançais local. Les Suisses s’entendent sur un langage commun,qu’ils jugent tout aussi chic que celui de leurs voisins. Le linguistea soumis 45 mots suisses courants à une centaine de cobayes poursavoir s’ils privilégient la version romande ou française, etpourquoi. En clair, utilisent-ils witz ou blague, pelle à poussière ouramassoire? Bilan: les Romands s’entendent sur un «bien parler»régional, qu’ils estiment tout aussi correct que le français, voireplus précis et plus agréable. En rupture avec des théories quiprévalaient jusqu’ici, il semble donc qu’une norme romande sedégage, parallèlement à la norme française. Le cas à part:

( Résonances - Juin 2010 33

huitante. Pas de consensusromand pour ce chiffre. Engénéral, il n’est pas jugéincorrect, mais une partie del’échantillon ne partage pascet avis. C’est le cas de tous lesGenevois, et de certainsVaudois et Fribourgeois.24 Heures (30.04)

JeunesseOffre parascolaireLa Ville de Lausanne étoffeson offre parascolaire enproposant aux parents unforfait de prise en charge sur45 semaines par année, dontsept en camp de vacances.Baptisé forfait APEMS/vacances, ce nouveau packparascolaire propose une priseen charge des 6-11 ans. Le prixvarie en fonction du salairedes parents. Quarante-cinqforfaits seront disponibles.24 heures (1.05)

Le chemin de l’écoleEtude nationaleDe plus en plus de parentsconduisent leurs enfants àl’école en voiture. Cettetendance est confirmée parune étude nationale réaliséepar des chercheurs bâlois.Jusqu’ici, on ignorait combiend’élèves sont conduits à l’écoleet si leur part augmente,comme souvent prétendu.Dans les années 1994, 2000 et2005, un total de 4244 enfantsâgés de 6 à 14 ans – ou leursparents – ont indiqué quelmoyen de transport ils utilisentpour se rendre à l’école. Laplupart y vont à pied ou à vélo.En onze ans, la part de ces«pendulaires actifs» acependant diminué de 78,4% à71,4% tandis que lepourcentage des enfants quieffectuent au moins un allerou retour en voiture a passé de9,9% à 13,8%. Cette évolutionn’est pas due aux cheminsd’école plus longs. Près de 70%des élèves habitent à moins de1,6 kilomètre de leur école. Deplus, le vélo ne semble plusavoir la cote auprès desécoliers en Suisse.Le Quotidien Jurassien (3.05)

L’école au SénégalEn vue de promouvoir l'égalité des chances et le droit à lascolarité pour les filles et les garçons, le Forum des éduca-trices africaines (Fawe), en partenariat avec Enda-Graf,vient de mettre sur pied un nouvel outil pédagogique dé-nommé Tuseme, un mot tiré du Swahili qui veut dire Expri-mons-nous sans gêne. En ce début du XXIe siècle, alors queles technologies modernes se développent et se répandentvite, que plusieurs sociétés sont déjà arrivées à garantirl'éducation de qualité pour tous, au Sénégal, près de lamoitié des enfants, particulièrement les filles, n'ont pas en-core accès à l'école. Et, parmi ceux qui ont la chance d'y al-ler, plusieurs sont précocement déscolarisés. Ainsi, la majo-rité des jeunes filles et garçons sont analphabètes. Durantcinq jours, les quinze formateurs en provenance des régionsde Dakar, Saint-Louis, Mbour et Fatick vont s'imprégner dunouveau programme intégrateur qui met l'épanouissementdes jeunes au centre du dispositif.Walfadjri (28.04)

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Les 100 livres les plus drôles

Une belle invitation à lire deslivres drôles. Des textes pourpetits (Le Petit Nicolas de René Goscinny) et grands(Bouvard et Pécuchet deFlaubert). Evidemment ce quifait rire les uns ne déride pasles autres, alors à chacun sonchoix parmi les 100 titresproposés.

Hubert Prolongeau. Les 100livres les plus drôles. Paris:Librio, 2010.

Horrible géographie

Savez-vous ce qu’il se passequand un volcan se met encolère? Comment sauver sapeau dans le désert grâce àune grenouille? Horriblegéographie propose un tourdu monde, pas de ceux quifont éviter les dangers de laplanète. Le voyage embarque

le lecteur des continents à la dérive à l’incroyable Afrique enpassant par le sale temps sur la planète. Ce guide regorged’horribles informations véridiques, ce qui en fait le guide indispensable pour continuer à vivre sur notre «horrible» planète.

Anita Ganeri (illustrations Mike Philipps). Horrible Géographie.Editions le Pommier, 2009. (lectorat cible: 8-14 ans).

Anthologie des textes clésen pédagogie

Ce livre de DanielleAlexandre, agrégée de lettresmodernes, permet de puiserdes idées parmi les auteurs lesplus réputés en pédagogie (deJean-Pierre Astolfi à PhilippePerrenoud en passant parAndré Peretti ou FrançoisMuller). Les extraits sélectionnéssont classés par mots-clés(apprentissage, erreur, difficultés et échec scolaires, objectifspédagogiques, compétences, différenciation, aides aux élèves,évaluation, pédagogie, relation pédagogique, autorité,mobilisation des élèves, métier d’enseignant) et éclairéssystématiquement de commentaires.

Danielle Alexandre. Anthologie des textes clés en pédagogie. Des idées pour enseigner. Paris: ESF, 2010.

Football, histoire d’une passion

Un livre bien évidemment enlien avec la Coupe du monde2010. Reste que cet album estidéal pour en savoir plus sur lemonde du football, côté jeu.Et le site des éditions propose100 liens internet sur ce sport.

Football, histoire d’une passion.Paris: Gallimard, 2010.

Que faire de notre temps?

«Partout des personnes travaillent pour elles-mêmes et pour lesautres. Et quand tu y réfléchis bien, personne ne peut rien fairetout seul. Bien sûr tu peux réaliser un dessin tout seul. Mais qui afabriqué le pinceau? Et le papier? Comment arrive le carnet dedessin dans le magasin? Et qui a construit le magasin?» Ce livreest une invitation pour permettre aux enfants de réfléchir auxdifférentes activités humaines.

Dieter Böge (textes) et Bernd Mölck-Tassel (illustrations). Quefaire de notre temps? Genève: La joie de lire, 2010 (dès 7 ans).

34 Résonances - Juin 2010 )

L’agenda del’apprenti comédien

L’agenda de l’apprenticomédien invite à ladécouverte de 365 citations,réflexions et propositionsd’activités autour du théâtre.Un livre qui s’adresse auxélèves, mais que lesensei gnants peuventemprunter.

Daniel Sanzey (textes), VincentOdin (illustrations). L’agendade l’apprenti comédien. Paris:La Martinière, 2010. Préfacede Susie Morgenstern.

Les Hauts de Fully

Il y a vingt-deux ans, en 1988,paraissait le livre sur lesFollatères, premier ouvrage du Département destransports, de l’équipement et de l’environnement, dans la collection «Les richesses de la nature en Valais».Cette publication

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

de la nouvelle collectionITERAMA, consacrée auxHauts de Fully, s’inscrit dans lacontinuité et invite à ladécouverte de notre territoireet de trésors qui méritentd’être partagés.

Sabine et Charly Rey Carron.Les Hauts de Fully. Treizerandonnées dans la régionChavalard/Dent-de-Morcles.Sierre: Monographic, 2010.

Des poissons dans la tête

Angeline a huit ans, trois ansd’avance à l’école et despoissons plein la tête... Quandses camarades la traitent demonstre ou de bébé, elletrouve refuge au milieu desimmenses aquariums duMusée océanographique. Amoins qu’elle ne se consoleavec un bon livre d’aventureset un grand verre d’eausalée... Angeline aimerait êtreune petite fille comme lesautres. Or elle vit dans unmonde à elle, extravagant etfabuleux. Jusqu’au jour où ellesympathise avec Barry, legarçon le plus drôle qu’elle ait

jamais rencontré. II lui présente la merveilleuse Miss Terbone.Deux amis d’un coup. Angeline n’aurait même pas osé en rêver!

Louis Sachar. Des poissons dans la tête. Paris: Bayard jeunesse,2010 (dès 9 ans). Ce livre a reçu le prix enfantaisie pour lemeilleur roman 2010.

Gérer les conflitsau collègeet au lycée

Gérer les conflits au collège etau lycée est le sixième ouvragede la collection Master Class, laboîte à outils des enseignants.Découpé en 22 fichessynthétiques et écrit par unenseignant de terrain, cetouvrage s’adresse auxenseignants du second degré,ainsi qu’à tous ceux qui souhaitent le devenir.

Laurent Le Bars. Gérer les conflits au collège et aulycée. Paris: Eyrolles, 2010.

Mes parents sont marteaux

Au retour de l’école, un petitgarçon écoute ahuri sesparents raconter leur journée:l’histoire d’un poulet et d’ungendarme arrêtant unecoccinelle devient une fablemêlant insectes et volatilesjusqu’à ce que le t(h)on monteet qu’un poisson fasse son apparition sur la scène. Bizarre… Priseau pied de la lettre, la langue peut jouer des tours!

Philippe Besnier. Lynda Corazza. Mes parents sont marteaux.Rouergue, 2009.Ce livre a reçu le prix enfantaisie pour le meilleur album 2010.

Des valeurs pour grandir

Des Valeurs Pour Grandir présente 15 valeurs individuellesconsidérées comme essentielles pour cultiver et exercer lesqualités naturelles des enfants âgés de 6 à 14 ans tout au long deleur développement, à cette étape de la vie où les jeunes

( Résonances - Juin 2010 35

apprennent à prendre leurspropres décisions. Ce livres’adresse à tous leséducateurs, dans le cadrescolaire, périscolaire etfamilial, qui pourronts’appuyer sur des valeursincontournables pour formerl’adulte que l’enfantdeviendra et mettre en placeson identité physique etmentale. Connaissance de soi,sensibilité, optimisme,discipline, esprit critique,initiative... Voici unéchantillon des qualités queDes Valeurs Pour Grandirpropose de développer.

Des Valeurs Pour Grandir. Paris: Oskar éditions, 2010.

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

E n r a c c o u r c iRéseau Scérén-CNDP

Catalogue des ressources numériqueséducativesCe catalogue propose aux enseignants de consultergratuitement des ressources numériques éducatives enlien avec des thèmes très divers.www.caren.cndp.fr

Philosophie magazine

Comment pensent les enfants?

C’est à cette question que tente de répondre le numéro38 de Philosophie magazine. Le dossier aborde lathématique sous divers angles: étapes pour devenirgrand, ateliers philo…http://www.philomag.com/fiche-dossiers.php?id=78

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Nous en avions déjà parlé lors d’unprécédent article (Résonances, no-vembre 2008) la future votation desdeux Chambres fédérales va déter-miner le cadre de fonctionnementde l’EP pour ces prochaines décen-nies. Les enjeux sont simples: va-t-on poser un cadre fermé et restric-tif pour l’école et contraindre lescantons à appliquer une loi fédé-rale? Va-t-on privilégier l’élève et lemouvement? ou au contraire va-t-on respecter l’autonomie des can-tons dans le domaine de l’enseigne-ment et leur permettre d’adapter lenombre d’heures à leurs structureset aux besoins des plans d’étude?

Ma première impression serait dedire qu’un fort courant défendant

la santé et le bien-être des enfantss’est consolidé ces dernières annéeset que la logique veut que l’onmette en place des mesures quipermettent à l’enfant de trouverl’équilibre nécessaire dans une so-ciété de plus en plus sédentaire. Deplus, les professionnels de la santéont mis en place de nombreux pro-grammes de prévention, une multi-tude de projets, de sites internet,d’associations ont infiltré le réseauscolaire en présentant des offresvariées dans ce domaine. Il seraitdonc contradictoire pour nos auto-rités d’un côté de permettre voirede financer ces multiples activitéstout en rabotant en même tempsle cadre de base de l’activité phy-sique des enfants.

36 Résonances - Juin 2010 )

Vu du côté des autorités canto-nales, il est clair qu’une contraintefédérale n’est jamais la bienvenueet que la précédente loi, contrai-gnante au niveau des trois heuresde pratique hebdomadaire, a blo-qué de nombreuses tentations derestreindre les heures d’EP. Maisalors que de nombreuses exigencessupplémentaires pointent leur nez(langue 2, …) Où va-t-on prendreces heures? Comment concilier l’in-conciliable?

Misons quand même sur la sagesseet la cohérence de nos autoritéspour préserver la santé et le bien-être de nos enfants.

Gérard Schroeter

Sport: à la croisée des cheminsSport: à la croisée des chemins(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Edito

La loi sur l’encouragement dessports: La Commission propose auParlement de constitutionnaliserl’obligatoire pour l’enseignementde sport dans la loi fédérale.

C’est avec une grandesatisfaction qu’on peutinformer que le 15 avril2010 la commissionCSEC du Conseil natio-nal a proposé au Parle-ment contrairement àl’intention du Conseilfédéral et du CDIP, de garder lescompétences concernant le nom-bre d’heures minimum de l’ensei-gnement de sport à toutes lesécoles en souveraineté de la fédé-ration!

La Commission propose même deconstitutionnaliser l’obligatoirepour un nombre minimum de troisleçons au niveau de la loi (jusqu’à

Loi sur le sport

présent au niveau de l’ordon-nance)! Non seulement le Conseilfédéral mais aussi le CDIP fédé-ral ont voulu remettre les com-pétences aux cantons (et pas à la

fédération) concernantla fixation du nombred’heures minimum del’enseignement de sportaux écoles.

L’ASEP a eu l’occasionlors de la séance le 4 fé-vrier 2010 de représen-

ter verbalement son point de vue.Ces efforts des derniers mois ontété de grande importance. Puis -qu’avec cette décision du CSEC (pasde report des compétences vers lescantons) une diminution de l’ensei-gnement de sport peut être empê-chée.

Message de l’Association suissed’éducation physique à l’école

E n r a c c o u r c iCahiers pédagogiques

Dossier sur le vivreensemble en classeComment mobiliser la classe, par exemple autour de projets,engager les élèves dans lacoopération plutôt que lacompétition? Comment biendémarrer l’année, utiliser aumieux les heures de vie de classe, travailler en équipe pourréguler les incidents, sortir desituations difficiles? Pour ne pas subir, ni même seulement«tenir la classe», des idées et des pistes pour «faire la classe»,en faire un lieu d’apprentissageet de vie pour les élèves et leurs enseignants. Un dossier à découvrir dansl’édition de mai des Cahierspédagogiques.www.cahiers-pedagogiques.com

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

( Résonances - Juin 2010 37

Va-t-on privilégier l’élève et le mouvement?

HEP – éducation physique

[email protected]

[email protected]@hepvs.ch

La Confédération doit fixer le nom-bre minimum de leçons de sport àl’école et ne pas descendre au-des-sous de trois par semaine durant lascolarité obligatoire. Une commis-sion du National a modifié en cesens le projet de loi sur l’encoura-gement du sport du Conseil fédé-ral.

Ce point a donné lieu à des discus-sions intenses, a précisé vendredi àla presse le président de la Commis-sion de l’éducation Lieni Flüglistal-ler (UDC/AG). Auditionnés par laCommission, les cantons auraientvoulu conserver la compétence defixer le nombre de périodes hebdo-madaires de sport.

«Une solide majorité» de la Com-mission en a décidé autrement. Leplénum du National devrait suivre,mais il n’est pas certain qu’il en irade même au Conseil des Etats, a es-timé le conseiller national Jean-François Steiert (PS/FR).

Les dispositions pénales contre ledopage sont par ailleurs renfor-cées. Les sanctions pourraient allerjusqu’à cinq ans de prison dans lescas les plus graves, comme le traficpar métier ou la remise de subs-tances à des enfants et des adoles-cents.

Les fédérations sportives continue-raient en revanche de punir lessportifs qui ont recours aux subs-tances illicites. Leurs interdictionsde concourir durant au moins deux

Activité physique - Au moins trois leçons de sport à l’école obligatoire

Lutte contre le dopage

ans sont plus sévères que le codepénal, a relevé M. Steiert.

Un accent est par ailleurs mis sur lalutte contre les abus sexuels. LaCommission a introduit une petiteprécision: l’Office fédéral du sport(OFSPO) sera tenu de consulter lesdonnées personnelles du casier ju-diciaire relatives aux condamna-tions ou enquêtes pénales en courspour examiner la réputation d’uncadre Jeunesse et sport.

Autre petite retouche: la majoritéde la Commission propose d’exigerune stratégie de développementdurable pour l’octroi d’un soutienfédéral à l’organisation de mani-festations sportives internatio-nales. Elle fait confiance au sens dela proportionnalité de l’OFSPO, aexpliqué M. Steiert.

ATS, 16.04.2010

Pour le reste, la Commission a trèslargement souscrit aux proposi-tions du Conseil fédéral et adoptéà l’unanimité le projet de loi. Letexte veut combattre le manqued’activité physique et l’obésitécroissante en faisant bouger les

jeunes en priorité. Les enfants de-vraient pouvoir participer dès 5 ansaux programmes de Jeunesse +Sport.

Conférence de presse CSEC-N,16.04.2010

E n r a c c o u r c iLa classe maternelle

Autour d’un conte, «Le vilain petit canard»Le numéro de mai est couvertpar deux gros dossiers. Lepremier présente le célèbreconte d’Andersen: Le vilain petitcanard. La revue propose diffé -rentes éditions du conte, ainsiles élèves pourront comparerplusieurs histoires proposées.Cette activité aboutira à laréalisation d’un petit livret dontles pages reprendront lesépisodes les plus marquants del’histoire et que les enfantspourront raconter à leur façon.Le deuxième dossier montrecomment aborder la question du«poids» par rapport aux objets.Là encore, un travail de compa -raison pourra être effectué.www.laclasse.fr

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Le Centre de Recherche sur les Eco-systèmes d’Altitude (CREA), basé àChamonix a lancé en 2004 le pro-gramme Phénoclim, un program mescientifique et pédagogique qui in-vite le public et les écoles à mesurerl’impact du changement clima-tique sur la végétation dans lesAlpes. Eric Blanc, enseignant desixième année à Ayent, suit ceprogramme depuis cinq ans avecses classes. Il contribue à cetteétude au long cours en observantavec ses élèves des arbres situés àproximité de l’école.

Lorsqu’il s’engage dans le projetPhénoclim, Eric Blanc y voit princi-palement une occasion d’aborderdifféremment et concrètement lesnotions à acquérir en sciences natu-relles (structure et germination desplantes, adaptation au milieu, re-production, etc.). Il décide alorsd’instaurer une visite d’observationhebdomadaire sur le terrain par pe-tits groupes d’élèves. Ceux-ci choi-sissent trois individus parmi trois es-pèces d’arbre (ici: mélèze, noisetieret épicéa). Ils se documentent surces essences et communiquent le ré-sultat de leur recherche à leurs ca-marades. Ils relèvent durant l’annéetrois moments importants du déve-loppement des arbres sélectionnés:la date d’apparition des premiersbourgeons et leur feuillaison, la flo-raison et l’entrée en dormance au-tomnale. Egalement chargés des’occuper d’une station de tempéra-ture, ils en changent régulièrementla carte mémoire enregistrant lesvariations de température depuis lesol jusqu’à deux mètres de haut. Cesdonnées sont ensuite traduites, àl’aide d’un logiciel graphique, encourbes de température. Les élèvespeuvent alors comparer leurs obser-vations sur l’évolution de la végéta-tion et le changement de tempéra-ture. Les données ainsi récoltées

sont ensuite transmises au CREA viaInternet. Elles renseignent les cher-cheurs sur la façon dont les espècesréagissent à long terme aux varia-tions climatiques.

Affûter le regard sur la natureAprès cinq ans d’expérience, EricBlanc se passionne toujours autantpour ce projet qui permet, selonlui, d’aborder la problématique duchangement climatique de façonnon culpabilisante et en contri-buant de façon concrète à sa com-préhension. Son impact va bien au-delà de la simple acquisition deconnaissances. Suivre l’évolution dela végétation permet de travaillerle regard des enfants sur la nature,un regard qu’avaient développé lesanciens et qui s’est perdu dans l’ac-célération du tourbillon de nos acti-vités quotidiennes. Un regard quiexige de prendre du temps, letemps de s’attarder pour observer.Au final, entraîner ce regard se ré-

38 Résonances - Juin 2010 )

vèle être un objectif qui supplantetous les autres et devient pour l’en-seignant le sens même d’une vérita-ble éducation à l’environnementéveillant et entretenant la curiositéde l’élève sur ce qui l’entoure.

Susciter des vocationsLes élèves tirent aussi une grandefierté de contribuer par leurs obser-vations à alimenter une recherchescientifique reconnue. Ils prennenttoute la mesure de la difficultéd’élaborer une hypothèse et de lavalider, saisissent l’utilité de la ri-gueur d’une méthode de travailtout comme la relativité d’une re-cherche et développent ainsi leursens critique. La rencontre enclasse avec l’un des scientifiquesdu CREA est une plus-value quimotive les élèves voire mêmesuscite des vocations.

Collaborer avec d’autres écoles

Eric Blanc serait prêt à partagercette expérience avec d’autres éco -les. Les efforts importants d’infor-mation et de vulgarisation entre-pris par le CREA facilitent l’entréedans le projet qui s’intègre parfai-tement dans les objectifs d’appren-tissage de sciences. L’approche etles outils pédagogiques mis à dis-position sont transposables en de-hors de l’arc alpin. Tout enseignantsouhaitant intégrer la démarche etpartager ces informations avec laclasse d’Ayent peut contacter EricBlanc ([email protected]).

Anne MonnetFondation suisse d’Education

pour l’Environnement

Note

1 Article paru dans l’Educateur.

Des arbres sous surveillance1Des arbres sous surveillance1

(E c o l e - n a t u r e

La rigueur d’une méthode de travail.

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

( Résonances - Juin 2010 39

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Lu-me 5-7 juillet 2010Congrès sur l’éveil aux languesPour son troisièmecongrès, organisé àLausanne, l’AssociationEdilic a choisi de mettrel’accent sur la formationdes enseignants et sur lespratiques de classe.Travaillant à la promotionet à la diffusion descourants d’Eveil auxlangues, elle a toutefoissouhaité profiter de cetteoccasion pour élargir laperspective et s’ouvrir àd’autres approchesplurielles, telles quel’intercompréhensionentre langues voisines, ladidactique intégrée deslangues apprises ou lesapproches interculturellesmettant la langue au cœurde leurs préoccupations.www.hepl.ch/index.php?id=1198

Lu-ve 5-9 juillet 2010Droits de l’enfant:5e Université d’étéL’université d’été autourdes droits de l’enfant auralieu du 5 au 9 juillet 2010,à l’Institut UniversitaireKurt Bösch (IUKB) à Sionsur le thème «Droits del’enfant et médias». Cetteformation francophones’adresse à desprofessionnels travaillantdans un domaine en lienavec l’enfance et lajeunesse (travailleurssociaux, éducateurs,psychologues, juristes,enseignants…), auxprofessionnels des médias(presse écrite, audio-visuelle, etc.) et à desétudiants en fin deformation (université ouhaute école), intéresséspar les droits de l’enfant

et/ou les médias etdésirant suivre uneintroduction générale etpratique.www.iukb.ch/uniete

Sa-di 10-11 juillet 2010Symposium santé etdéveloppement durableComment lier promotionde la santé etdéveloppement durable àl’école? Le réseau suisse(RSES), le réseau européen(SHE) et le réseauinternational (ISHN) desécoles en santé organisentun symposiuminternational à Genèvepour y répondre.

Les organisateurs de cesymposium – issus dumilieu de la promotionsanté dans les écoles (RES,é+s) mais aussi del’éducation audéveloppement (FED) etde l’éducation àl’environnement (FEE) –veulent proposer desapproches concrètes et desthèmes afin de pouvoiratteindre ce but. De plus,cette recherche de syner -gies permettra d’articulerles différentes demandesadressées à l’école.www.health-equity-sustainability-schools.org

Me 25 août 2010Colloque CTIE sur les TICLes TIC développent-ellesl’école ou serait-ce lecontraire? Le 25 août 2010aura lieu, à Berne, le 12e

colloque du Centre suissedes technologies del’information dansl’enseignement (CTIE). Desexperts examineront lerapport entre technologiesde l’information et de lacommunication (TIC) etdéveloppement de l’école. www.colloque.ctie.ch

Ve-sa 10-11 sept. 2010 à LausanneForum EDDDe l’école au campus:former en vue dudéveloppement durable.Grand forum EDDorganisé avec plusieurspartenaires du systèmeéducatif (CIIP, UNIL, HES,HEP, EPFL, FEE, FED).Réservez les dates!www.globaleducation.ch

Lu-je 13-16 sept. 2010AREF 2010 GenèveLe but des rencontresAREF, qui ont lieu tous lestrois ans, est de faire lepoint sur les travaux lesplus récents en éducationet en formation au sein dela francophonie, devaloriser la production derecherches et la formationà la recherche, tout encontribuant à sastructuration. www.unige.ch/aref2010/actualites/Depliant_AREF2010_fr.pdf

Je-ve 25-26 nove. 2010à MontreuxCongrès suisse de l’échangeLe congrès abordera lathématique de l’échangescolaire en Suisse, sousl’angle des regards sur lapratique et lesperspectives pour lapromotion.www.echange.ch

Phénoclim c’est :

L’union de deux mots: phé-nologie, l’observation saison-nière de l’activité des planteset des animaux, et climat.

Un programme collaboratifde recherche scientifique quiassocie étroitement le travaildes chercheurs avec les obser-vations de terrain réaliséespar des particuliers (un réseaude 147 sites, répartis sur lemassif alpin) en vue de créerune base de données clima-tiques et phénologiques, véri-table observatoire interactifdu changement climatiquedans les Alpes. Conçu pourpouvoir être réalisé par leplus grand nombre, la partici-pation à ce programme nenécessite aucune compétencepréalable.

Thématique abordée:phénologie des planteschangement climatique

Objectifs pédagogiques: développer l’esprit scientifi -que et le sens de l’observa-tion en s’inscrivant dans uneétude à grande échelle enlien avec des scientifiquesutiliser les TIC comme moyend’investigation, de communi-cation et d’interaction avecdes scientifiques

Prolongements: Un dossier téléchargeable trèscomplet accompagne la démar -che d’observation et proposedes activités pédagogiques com-plémentaires et transdiscipli-naires.

InformationsCREA - Floriane [email protected] www.crea.hautesavoie.net/phenoclimTél. +33(0)4 50 53 45 16

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Jean-Paul Mabillard, Alain Metry,Marie-Claire Tabin et Jörg Ruffiner,tous quatre professeurs/chargésd’enseignement à la Haute Ecolepédagogique valaisanne, ont sou-haité donner un écho dans Réso-nances suite à l’échange qu’ils ontrécemment eu – en compagnie desenseignants de la HEP-VS – avec lechef du Département de l’éduca-tion, de la culture et du sport pourévoquer le fonctionnement del’Ecole ainsi que les attentes duDECS qui en fixe les objectifs et lesmissions prioritaires. Une discus-sion qui allait aussi dans le prolon-gement de la rencontre organiséeil y a quelques mois entre ClaudeRoch et les étudiants de l’Ecole.

Pour la présente interview, Jean-Paul Mabillard, Alain Metry, Marie-Claire Tabin et Jörg Ruffiner ontpréféré donner une réponse àl’unisson, en tant que membres dugroupe ayant préparé la rencontreavec le chef du Département. Cettediscussion s’était articulée autourde 5 préoccupations, à savoir:

le positionnement de la HEP-VSdans le contexte de la formationen Suisse et en Suisse romandeen particulier,la place et le rôle de la recherchede la HEP-VS,le renouvellement de la recon-naissance de la formation ini-tiale primaire au niveau suisse,

la démarche de reconnaissancede la formation professionnellesecondaire au niveau suisse,l’évaluation de la qualité de laformation dispensée par la HEP-VS.

Quelles étaient les visées decette rencontre avec le chef duDECS?L’Ecole va avoir dix ans et l’objectifprincipal était d’échanger avec lechef du Département autour dufonctionnement de la HEP pourvoir si nos représentations étaientou non proches des siennes et pourconnaître ses attentes en matièrede politique de l’éducation en Va-lais. C’était également l’occasiond’aborder en sa présence des pistesde développement pour l’Ecole. Deplus, comme pour les autres institu-tions du tertiaire, il nous semblaitlégitime de renforcer les liens di-rects avec le chef du DECS. L’idéede cette rencontre était en germedepuis longtemps, cependant il estévident que l’éditorial paru dansRésonances en février et le débatorganisé à Canal 9 ont servi de dé-clencheurs. En initiant cette dé-marche, il y avait un réel besoin declarification.

Qu’est-il principalement ressortide votre entretien avec ClaudeRoch à propos de la formationinitiale de base des enseignants

40 Résonances - Juin 2010 )

des classes enfantines et pri-maires?Ce que nous avons trouvé particu-lièrement intéressant, c’est d’avoirl’occasion d’entendre le constat glo-balement positif de M. Roch sur laformation de base des enseignantsvalaisans. Cet écho direct est trèsmotivant pour nous et démontreque nous pouvons être confiants ence qui concerne le renouvellementde la reconnaissance de la forma-tion initiale de base. De notre côté,nous avons pu le rassurer sur la va-riété des conceptions de l’enseigne-ment présentes au sein de l’Ecole etlui exposer certaines différences cul-turelles dans la manière d’enseignerentre Haut-Valais et Valais romand,tout en insistant sur la richesse dustage effectué dans l’autre partielinguistique. La discussion a égale-ment permis de souligner l’impor-tance du rôle joué par les praticiens-formateurs, qui ne pratiquent deloin pas un enseignement uniformeet apportent des éclairages pédago-giques différents aux étudiants. Etpour la formation professionnellepour le secondaire I et II, M. Roch abien compris que les critiques pa-rues dans la presse étaient isolées,d’autant que pour procéder à uneévaluation, il faut attendre qu’uncycle complet ait été effectué.

Sur le plan de la recherche,qu’est-ce qui a été évoqué?Là, le chef du Département a émisune série de critiques concernant lemanque de visibilité de notre tra-vail. Nous avons ressenti ses remar -ques comme un avertissement etcela va nous obliger à revoir notremanière de communiquer à proposdes résultats issus des recher chesde la HEP-VS, menées principale-ment en lien avec le bilinguisme et

Rencontre entre enseignants HEP-VS et chef du DECS

Rencontre entre enseignants HEP-VS et chef du DECS

( E c h o

Jean-Paul Mabillard et Jörg Ruffiner, tous deux délégués par les enseignants,font le lien entre les enseignants et la direction de la HEP-VS. Jean-Paul Mabil-lard et Alain Metry sont représentants de l’Ecole à l’Association de l’enseigne-ment professionnel supérieur (AEPS). Marie-Claire Tabin, l’une des initiatricesde cette entrevue suite aux multiples résonances médiatiques concernant laHaute Ecole pédagogique valaisanne, a été intégrée au groupe de travail quia préparé cette rencontre.

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

le e-learning. Son propos était éga-lement un encouragement, car il ai-merait que l’Ecole soit davantageleader dans ces domaines, avec desrecherches professionnalisantes eten phase avec le terrain valaisan.Nous en avons profité pour lui pré-ciser combien il était important quela HEP puisse aussi parfois s’impli-quer dans des recherches intercan-tonales, n’ayant pas forcément unimpact cantonal direct, mais intéres-santes sur le plan du réseau inter-cantonal et indispensables selon lesdirectives de la CDIP. Il a entendunos arguments, tout en insistant surla nécessité du réseau entre les di-verses communautés partenaires del’Ecole. M. Roch estime par ailleursnécessaire l’engagement de profes-seurs avec des missions de recher-che plus spécifiques, de façon àaméliorer la coordination des objetsd’études. Tout en comprenant notrebesoin de temps pour effectuer desrecherches de qualité, il a attiré no-tre attention sur le fait que le poli-tique, pour piloter le système, doitpouvoir disposer de résultats inter-médiaires, ce que nous avons ten-dance à oublier dans la démarchede recherche. Malgré cela, nous luiavons expliqué que ce n’était paspossible dans tous les cas.

Vous avez aussi abordé la ques-tion de l’animation et de la for-mation continue…Pour ce qui est de la formationcontinue, il nous a rappelé, en ci-tant le Plan d’études romand (PER)et l’enseignement des langues, queles plans d’action étaient fixés par leDECS, tout en insistant sur le rôle cléjoué par les inspecteurs dans leurélaboration. Tant pour la formationcontinue que pour l’animation, ilest d’avis qu’une clarification desstructures est nécessaire, de façon àrenforcer la coordination.

Quel a été le message du chefdu Département à propos de lasituation de la HEP-VS dans lepaysage suisse?Comme nous, il constate, entre au-tres avec PIRACEF (Programme In-tercantonal Romand en Activités

Créatrices et Economie Familiale),que l’Ecole fonctionne déjà en ré-seau avec la Romandie et est trèsconfiant pour son positionnementau niveau suisse tout en étant uneécole cantonale. Il nous a fait partde son regret lié au fait que laHEP-VS ne soit pasmieux placée sur leplan suisse en ma-tière d’enseigne-ment spécialisé, sa-chant que c’est l’undes points forts del’Ecole valaisanne.Pour notre part, nouslui avons signalé quenous devons parfoisdéplorer l’égoïsmecantonal lors de lamise en œuvre de pro-jets concertés sur leplan stratégique. Il y asouvent un écart entrela volonté du politiqueet celle sur le terrain.

Quelles sont les pré-cisions obtenues con -cernant le mandatd’évaluation de la qua-lité conduit par le WPZCPS (Centre suisse deformation continue desprofesseurs de l’ensei-gnement secondaire)?En demandant au WPZ CPSde procéder à un processuspermanent d’évaluation dela qualité de la HEP, M. Rochnous a dit vouloir une séried’informations complémen-taires à celles fournies parle groupe qualité interne àla HEP. Les critères retenusportent sur les compétencesdes enseignants, le ressentides étudiants à l’interne à pro-pos de la formation, l’intégra-tion des nouveaux enseignantsdans leur première année d’ensei-gnement ainsi que l’appréciation etla visibilité de la recherche.

Venons-en à votre perceptionplus personnelle du fonctionne-ment de la HEP-VS. Quelles sontses plus grandes forces?

( Résonances - Juin 2010 41

Il y en a assurément un certain nom-bre, mais la plus frappante, c’est laprogression sur dix ans de la forma-tion initiale des enseignants desclasses enfantines et du primaire.C’est désormais une formation so-

lide, avec l’alternance la plusforte au niveau des HEP en-tre formation théorique etsur le terrain, avec une an-née dans un autre bain lin-guistique et avec une for-mation de praticiens-for-mateurs qui répond bien àl’ancrage dans le terrainde l’Ecole valaisanne. Lecertificat de praticien-for-mateur (CAS) est unebelle réussite de l’Ecole.Après dix ans de fonc-tionnement, force est deconstater le riche déve-loppement de l’Ecole auniveau des domainesd’activités et sa rapiditéde réaction face auxdemandes émanant duDépartement, mais ondoit évidemment seposer la question, au-delà de ce constatd’un examen de pas-sage réussi, des pistesde développementpossibles, tout en te-nant compte du pro-blème de ressourceset du risque d’épui-sement profession-nel avec l’ajout detâches supplémen-taires. Le recentra -ge des missions dechacun serait assu-rément utile pourréduire ce risque.

Si vous deviezmentionner un

point central pour l’améliora-tion de la HEP-VS, quel serait-il?A l’évidence, nous devons travaillerpour une meilleure communicationet une plus grande visibilité del’Ecole.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Jean-Paul Mabillard,

Marie-Claire Tabin,

Jörg Ruffiner

et Alain Metry.

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Depuis trois ans, le prixSommet Junior récom-pense chaque année lemeilleur produit ou ser-vice développé dans le ca-dre d’Apprendre à entre-prendre. Cette démarcheimplantée dans un certainnombre de classes au se-condaire II permet aux étu-diants de maturité com-merciale et technique ainsiqu’aux apprentis de créerune entreprise réelle avecleur classe. Ainsi que le relève Sté-phane Dayer, délégué Ecole-Econo-mie à l’Etat du Valais, ce projet, quise déroule sur une année scolaire,vise à développer l’esprit d’entre-prise des jeunes, à leur permettred’acquérir des connaissances sco-laires, à mettre en pratique l’inter-

disciplinarité et à les sensibiliser audéveloppement durable.

Lors de la manifestation, organiséele 19 mai à l’aula de la HES-SO Valaisà Sierre par l’UBS, chaque groupeavait cinq minutes pour convaincrele jury que son produit pouvait

42 Résonances - Juin 2010 )

cons tituer la base d’une fu-ture entreprise. Autant direque les présentations étaientvariées: jeux de rôle, vidéos,spots publicitaires… La voixdu jury (60 points répartisentre la présentation et leprojet, en particulier soninnovation) devait s’ajou-ter à la premiè re évalua-tion faite via les SMS dupublic (20 points), suite àla présentation des divers

produits dans le Nouvelliste, et lesnotes (30 points) attribuées par lescoachs ayant suivi les projets.

Le chèque, d’une valeur de 2000francs, est revenu à la classe deBrigue qui a développé le projetSnayl. Phone Drive, imaginé parl’ECCG de Sion, a atteint la deuxiè -me marche du podium, avec à la cléune récompense de 1000 francs.Quant à Floraison du Valais, le coupde cœur du Jury, il est arrivé en 3e

position, décrochant ainsi 500 francs.Toutes les classes ont reçu des en-trées pour des séances de cinémaopen air, car toutes méritaient unerécompense pour l’originalité desproduits présentés ainsi que l’en-thousiasme et la volonté de bienfaire. Claude Roch, chef du Départe-ment de l’éducation, de la culture etdu sport, a exprimé son admirationpour le travail réalisé par ces jeunes.Pierre-Alain Grichting, directeur ré-gional d’UBS Valais, a également fé-licité cette jeunesse innovante. Deplus, Stéphane Dayer a souligné queles enseignants de toutes les classesméritaient un coup de chapeau.

Pour en savoir plus sur la démarcheet les produits présentés dans le ca-dre du Prix Sommet Junior: www.ecole-economie.ch.

Remise du prix Sommet Junior 2010

Remise du prix Sommet Junior 2010

(App ren dre à

ent r e p r e ndre

Douze produits développés dans le cadre d’Apprendre à Entreprendre

PRODUITS MALINS Pas plus sûr que C-sûr - Centre de formation profession-nelle de Sion Classe MPCPHONE DRIVE Le kit main libre pour deux-roues - ECCG Sion Classe MC 21 PRISMEAUDIO Le meuble sono qu’il vous faut - Ecole professionnelle deMartigny Apprentis ébénistes EBE 34INONE Multifonctionnel, individuel et customisé - OMS Sankt Ursula Brigue2 HMS-KBMEDEM Un autre méli-mélo, une autre solution - ECCG Martigny Classe 2 MPCBLUE AGE Une autre utilisation des jeans - ECCG Saint-Joseph, MontheyClasse 2AFLORAISON DU VALAIS Un souffle d’authenticité et d’originalité! - Centrede formation professionnelle de Sion Classe MPTVIBRATI0N Rangez votre son! - ECCG Sion Classe MC 22PROJET SNAYL Un méli-mélo de câbles qui tape sur les nerfs! Qui ne con naîtpas ça? - OMS Sankt Ursula Brigue 2 KBM A PROTECT SOCCER Pour des jambes plus libres - OMS Sankt Ursula, Brigue 2KBMPERFO’SPEED Prenez deux trous d’avance! - ECCG Saint-Joseph, MontheyClasse 2BONE CUT Découper les légumes en un geste! - ECCG Sierre Classe 2DM4b

Le prix Sommet Junior récompense le meilleur

projet Apprendre à Entreprendre.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Les 25 ans de la médiation scolaire

Les 25 ans de la médiation scolaire

2010 marque les 25 ans de la mé-diation scolaire en Valais. Pour fê-ter cet événement dignement, unesérie de conféren ces, sous le pa-tronage de M. le con seiller d’EtatClaude Roch, chef du DECS, a étéorganisée à Sierre, dans les locauxde l’Hôtel de Ville, le 19 mai.

Walter Schnyder, président de laCommission cantonale de la média-tion scolaire, a profité de cet anni-versaire pour lancer l’idée que cetemps d’arrêt sur la médiationpuisse servir pour faire certes unbilan, mais aussi pour réfléchir àun concept renouvelé de la média-tion à l’école. Jean-François Dor-saz, ancien responsable de la for-mation des médiateurs et respon-sable du centre régional du CDTEAà Sierre, a rappelé les difficultés ini-tiales et la nécessité d’aller vers uneculture de la médiation en renfor-çant les compétences de l’école, sa-chant que dans un établissementscolaire où il fait bon vivre, lesélèves apprennent mieux. Ensuiteles témoignages de Marina Studer,ancienne médiatrice scolaire du COde St. Niklaus, d’Alain Grandjean,directeur du CO du Collège de laTuilerie à St-Maurice, et de Marcel

( Résonances - Juin 2010 43

dant, puisque force est de consta-ter que cette culture de la média-tion peine à se généraliser. JeanZermatten, directeur de l’Institutinternational des droits de l’enfantà Sion, a pour sa part montré lesliens avec la médiation pénale et aterminé son intervention en se de-mandant si la médiation scolaire nedevait pas franchir un pas de plus,en faisant aussi partie de l’écoleprimaire. Les propos des uns et desautres ont permis de voir le cheminparcouru depuis 1985, avec l’accep-tation politique de la générali-sation des médiateurs scolaires.C’était aussi l’occasion de revenirsur les principes fondateurs arrêtéslors de l’université d’été en 1998à Jongny, temps fort réunissantdes médiateurs des cantons ro-mands et du Tessin, des directeursd’école, des travailleurs sociaux,des infirmières scolaires, des pa-rents et des théoriciens de l’école

(Philippe Perrenoud, Didier Pin-geon…). Le rôle du médiateur s’estconsidérablement élargi, puisqu’audépart sa tâche était essentielle-ment liée à la prévention de ladrogue.

Claude Roch, invité à clore cette fêted’anniversaire, a adressé un mes-sage aux pionniers de la médiationscolaire en Valais, remerciant égale-ment toutes les personnes ayant re-pris le flambeau. «La médiation estune priorité à poursuivre», tel a étéson message conclusif.

Résonances, via une interview deWalter Schnyder à paraître enseptembre, reviendra assurémentsur l’historique et le futur de lamédiation. A suivre donc…

Carte blanche, votre rubriqueVous pouvez participer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, larubrique carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves et/ou ceux

des étudiants de la HEP-Vs. Vous êtes égalementinvité-e à faire part de vos suggestions de tousordres. N’hésitez pas à clavarder pour envoyerun message à la rédaction, indiquer une adresseinternet ou un projet que vous aimeriez faire par-tager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel([email protected]), vous pouvez aussi télé-phoner au 027 606 41 59 ou au 079 429 07 01.

Blumenthal, inspecteur scolaire àViège (ndlr: M. Marcel Blumenthal,nommé adjoint au Service de l’en-seignement, remplacera M. FranzWeissen, qui fait valoir ses droits àla retraite), ont ponctué la séance.«Je confirme que la culture de lamédiation est un modèle d’ave-nir», a lancé Alain Grandjean, pourqui il faut néanmoins n’avoir decesse de rappeler, avec un messageclair, que c’est un outil fort et ai-

Walter Schnyder.

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

PrimairePour 2011: l’examen portera surune des séquences obligatoires tra-vaillées en 3-4P ou en 5-6P.

Les thèmes appartenant à la rubri -que Narrer sont proposés commedes thèmes à travailler plutôt en 3Pet 5P.

Nous rappelons les principes arrêtéset communiqués aux enseignantsconcernant la répartition des sé-quences didactiques de français:

A la fin de la scolarité obliga-toire, les élèves devront avoirabordé à 3 ou 4 reprises au moinschacune des 5 rubriques à traversdes genres de textes différents.Aussi, chaque année scolaire,tous les degrés travaillent 2-3 ou4 rubriques qui sont des passagesobligatoires pour les élèves.

La planification proposée visenotamment à:

• favoriser la coordination verti-cale;

• assurer une continuité pour lesélèves, notamment pour ceuxqui changeraient d’établisse-ment au cours de leur scolarité.

Des échanges et des collabora-tions à l’intérieur des cycles (1P-2P / 3P-4P / 5P-6P) restent natu-rellement toujours possibles.

Les genres de textes travaillés dansles degrés précédents devraientêtre repris sans entrer dans la dé-marche séquentielle complète, maisen rappelant aux élèves les buts etles constats abordés dans les sé-quences didactiques.

A cet effet, un document de syn-thèse sera à disposition des ensei-gnants. Ce document est disponi-ble sur le site du Service de l’ensei-gnement:www.vs.ch/enseignement > infor-mations scolaires > examens canto-naux finaux

L’animation de français se tient à ladisposition des enseignant-e-s quisouhaiteraient davantage d’infor-mations.

44 Résonances - Juin 2010 )

Cycle d’orientationFrançais 1 / Langue écrite

L’épreuve Français 1 de langueécrite 2011 portera sur les ob-jectifs spécifiques du ProgrammeProvisoire 2003 qui font l’objetd’un apprentissage (°l ) et d’unemobilisation en situation (l).

Elle sera composée de 3 parties,dont chacune vaudra le ¼ de lanote globale de l’examen canto-nal 2011, et totalisera 60 points.

Partie 1Expression écrite (90 minutes, 20 points)

L’épreuve portera sur l’un et/oul’autre des rubriques et genresde texte annoncés ci-dessous.

Partie 2Compréhension de l’écrit(50 minutes, 20 points)

L’épreuve portera sur l’un et/oul’autre des types et genres detexte annoncés ci-contre.

Partie 3Structuration (25 minutes, 20 points)

10 autres points de structurationseront en principe répartis dansles Partie 1 / Expression écrite(5 points) et Partie 2 / Compré-hension de l’écrit (5 points).

Examens cantonauxde français 2011

Examens cantonauxde français 2011

Degré 6PExpression écrite 6P

Thèmes retenus pour l’expression

Argumenter: la lettre au cour-rier des lecteursNarrer: le conte du pourquoi etdu comment

Degré 4PExpression écrite 2011

Thèmes retenus pour l’expression

Narrer: le conte merveilleuxArgumenter: la réponse au cour-rier des lecteurs

2CO narrer la scène de roman policier la lettre narrative

3CO narrer le récit fantastiqueargumenter la lettre argumentative

Partie 1: EE Rubriques Genres de texte

Fran

çais

1

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

Français 2 /Langue orale

Expression orale (20 points)

L’épreuve Français 2 de langueorale 2011 portera sur les objec-tifs spécifiques du ProgrammeProvisoire 2003 qui font l’objetd’un apprentissage (°l ) et d’unemobilisation en situation (l).

Elle totalisera 20 points et vau-dra le ¼ de la note globale del’examen cantonal 2011.

Elle portera sur les types et gen -res de texte annoncés ci-contre.

Remarque: Des informations plus précises sur le contenu et le déroulementdes épreuves de Langue orale suivront.

( Résonances - Juin 2010 45

2CO narratif le récit de voyagela scène de roman policier

3CO narratif la nouvelledescriptif le portrait (physique et psychologique)

Partie 2: CE Types de texte Genres de texte

Fran

çais

1

2CO descriptif la lecture expressive + la lectured’image (sur le thème de la science-fiction)

3CO explicatif la lecture expressive + le compte rendu de lecture

EO Types de texte Genres de texte

Fran

çais

2

Confectionner des figurinesbibliques et les utiliser

Confectionner des figurinesbibliques et les utiliser

Six soirées (16 h 30 à 19 h 30) durant l’automne 2010:Mercredi 15 sept.- 29 sept.- 27 oct.- 10 nov.- 24 nov.- 1er déc.Avec Monique Gaspoz, animatrice pour l’enseignement religieux

Objectifs:réaliser et habiller 4 à 5 figurines, au choix des participant-e-s avec le maté-riel et la méthode Doris Egli,prendre connaissance d’éléments culturels, géographiques, historiques, etd’éléments du judaïs me de l’Ancien et du Nouveau Testament, afin demieux mettre en situation les personnages par rapport aux textes bibliques,expérimenter des manières d’utiliser ces personnages pour illustrer et ani-mer des scènes bibliques, plus particulièrement les textes faisant partie desprogrammes d’enseignement religieux de l’école enfantine à 4P,rechercher les utilisations possibles de ces personnages pour l’animation dela catéchèse et de célébrations auprès des enfants.

Destinataires: Enseignant-e-s et intervenant-e-s des EglisesNombre de participant-e-s limité à 12 personnes.

Matériel à apporterMatériel de couture, de quoi écrire, petit couteau de cuisine, colle en bâton etcolle blanche, restes de tissus coton ou lin uni ou rayé.

Frais à la charge des participant-e-sFrais d’inscription: Fr. 100.- (6 soirées de 3 heures) A payer lorsFrais de matériel: environ Fr. 43.- par personnage réalisé. du 1er cours.

Inscription jusqu’au 28 mai 2010:Service diocésain de la catéchèse, ch. de la Sitterie 2, 1950 SionTél. 027 327 44 02 – [email protected]

}

E n r a c c o u r c iDegré primaire > secondaire I

Master pouraméliorer laperméabilité au seinde la profession

Il est prévu que les enseignanteset enseignants primaires aient la possibilité d’acquérir undiplôme d’enseignement pour le degré secondaire I dans lecadre d’une formation masterreconnue à l’échelon national. La CDIP entend mettre en placela réglementation nécessaire en se basant sur l’accordintercantonal concernant lareconnaissance des diplômes defin d’études. Le Comité de la CDIP a décidé,lors de sa séance du 6 mai 2010,de lancer la procédured’audition concernant le projetde réglementation pour cetteformation. La procédure d’audition quis’adresse aux départementscantonaux de l’instructionpublique et aux associationsfaîtières d’enseignantes etenseignants (LCH et SER)prendra fin le 9 août 2010.www.edk.ch/dyn/21301.php

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

46 Résonances - Juin 2010 )

HarmoS, plusieurs enjeuxpour la scolarité obligatoire

HarmoS, plusieurs enjeuxpour la scolarité obligatoire

PROJETS DESCRIPTIFS OBJECTIFS ACTIONS PRIORITAIRES 2010-2011

L2 etAnglais

PER/DLP /Grilleshoraires

Moyensdidactiques

Cycle primaire 1 (et autrescycles)

Journéeà horairecontinu

EvaluationTransitionscycles

FORDIF

Dévelop-pement etassurancequalité

• Introduction de la L3(2013) dès la 5Pactuelle et mise àniveau en L2

• Nouveau Pland’études romand etincidences sur lesgrilles horaires

• Introduction denouvelles ressources

• EE obligatoire

• Soutenir l’ouver turede structuresd’accueil –coordination avec leService cantonal dela jeunesse

• Standards nationaux- épreuves romandes- examens valaisans

• Livret scolaire

• Formation romandedes directeursd’instituts deformation

• Mise en place d’unsystème qualité

• Former le PE• Définir les ressources

didactiques• Assurer la phase de mise à

l’épreuve et de transition

• Introduire le Plan d’études• Former le PE• Modifier les grilles

horaires

• Définir les besoins et offrirles ressources

• Assurer les ressources PE,bâtiments scolaires etressources didactiques

• Donner un cadre auxéventuelles requêtes descommunes

• Définir les fonctions destests et coordonner lesdifférents typesd’évaluation

• Introduire un nouveaulivret scolaire

• Généraliser les directions• Adapter les bases légales • Assurer les ressources

• Mettre en place lesindicateurs pour uneévaluation du système etla coordination desdifférents modules

• Coordonner avec lesnouvelles grilles horaires

• Evaluer les coûts • Définir le cahier des charges

de la HEP

• Planifier la formation PE• Evaluer des ressources• Proposer de nouvelles grilles

horaires

• Poursuivre les dossiers encours: français, allemand,maths, anglais, sciences,…

• Reprendre le rapport Cycleprimaire 1

• Modifier les bases légales• Evaluer les coûts • Evaluer les besoins en locaux• Planifier l’introduction pour

2011

• Actualiser les directives • Evaluer les coûts

(subventions)• Actualiser les Normes

relatives aux constructionsscolaires

• Confirmer les différentesfonctions et anticiper laplanification de toutes lesépreuves

• Modifier le livret scolaire

• Consolider le cahier descharges

• Evaluer les coûts• Tirer les enseignements des

consultations (statut, traite -ment, resp scol CDIP, …)

• Valoriser les expériences desautres cantons

• Rechercher les informationsauprès des partenaires CIIP-CDIP

• Information aux partenairesassociatifs – cahier descharges pour la HEP etautres instituts deformation – GT stratégiqueet opérationnels constitués

• Planifier la formation du PEet coordonner avecl’introduction des moyenset des fils rouges

• Poursuite des travaux surles plans romand et valaisan

• Introduction progressivedès 2011

• Information aux Autoritéslocales dès septembre 2010– modifications des baseslégales

• Revisiter les bases légalesactuelles (subventions desétudes, des repas, deslocaux utiles)

• Poursuite des travaux surles plans romand et valaisan

• Sur la base de laconsultation CDIP(décembre 2009), poursuitedes travaux en coordinationavec la CIIP

• Selon le rapport déposé,proposition de concept juin2010

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

( Résonances - Juin 2010 47

Tableau de bord des principaux dossiers scolaires

Tableau de bord des principaux dossiers scolaires

STATUT/TRAITEMENT • Consultation et analyse des projets de lois • Décision du Grand Conseil (lois)• Réécriture des textes de loi • Écriture des ordonnances• Décision du Conseil d’Etat (lois) • Décision du Conseil d’Etat (ordonnances)

GRILLES HORAIRES • Analyse et modification au regard du PER • Adoption des grilles horaires par le Conseil d’Etat• Organisation école enfantine et cycle 1 • Directives «journée à horaire continu»

FORMATION L2-L3 • Définition des conditions de formation • Mise en œuvre de la formation L2-L3 pour tout• Engagement des formateurs le canton

PLAN D’ÉTUDES ROMAND • Adoption par le CIIP du PER • Formation des formateurs• Concept de formation • Ecriture des fils rouges (plans de cheminement)

• Information à tous les enseignants

CYCLE D’ORIENTATION • Adoption des lois par le Grand Conseil • Adoption des ordonnances par le Conseil d’Etat• Ecriture des ordonnances • Information à tous les partenaires• Adapation des formulaires et autres liés

au passages 6P-CO-secondaire II• Adoption des modalités de redoublement

ou autre pour la dernière volée de l’ancien CO

• Réorganisation des examens cantonaux

MOYENS D’ENSEIGNEMENT • Évaluation des besoins (CIIP et DECS) • Constitution des groupes de travail• Expérimentation des moyens • Adoption de nouveaux moyens

• Information aux enseignants concernés

ÉVALUATION • Définition d’un concept • Modification du livret scolaire• Définition des éléments gérés par • Information aux enseignants concernés

l’intermédiaire d’ISM • Mise en œuvre d’ISM pour le primaire VS romand• Création du programme ISM pour le primaire

Haut-Vs et CO pour tout le canton

2009/2010 2010/2011

Ces deux pages visent à donner uneimage synthétique des grands chan-tiers de l’Ecole valaisanne.

Résonances fera régulièrement lepoint sous forme de tableau debord et reprendra certaines infor-mations, en lien avec HarmoS et lesgrands dossiers scolaires, dans uneversion plus détaillée dans chacunede ses éditions.

A suivre donc au cours de l’annéescolaire 2010-2011.

La troupe ALLEGRIA (Chœur des Enseignants) vous présente son spectacle enchansons le vendredi 11 juin 2010 à 20 h 15 au Collège des Creusets de Sion.

Avec en 2e partie: Caroline Desbiens – chanteuse québécoise – invitée du Fes-tival International de Pully-Lavaux.

Billets en vente à COOP City Sion (1er étage):Adultes Fr. 20.- / Etudiants-écoliers Fr. 15.-

Spectacle du Chœurdes Enseignants

Spectacle du Chœurdes Enseignants

Réservation au 079 706 04 42

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2010

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E n r a c c o u r c i

Les dossiersLes dossiers ««Le langage est aux postes de com-mande de l’imagination.»

Gaston Bachelard

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Point sur la recherche

Evaluation des moyensmathématiquesLe point sur la recherche, bulletin d’information del’Institut de recherche, propose un numéro surl’évaluation des moyens romands de mathématiques7-8-9 suite à l’enquête auprès des enseignants.http://publications.irdp.relation.ch/ftp/1273483210point_rechercher_2010.pdf

Art et découverte

L’académied’étéL’Ecole cantonaled’art du Valais(ECAV), enpartenariat avecl’Institut Economie et Tourisme (IET),propose sa désormaistraditionnelleacadémie d’été qui se déroule à Sierre et dansd’autres régions du Valais du 5 juillet au 19septembre. Pour découvrir ce programme Art &découverte, une seule adresse: www.academie-ete.ch.

Bateaux solaires

Croisière éducativeLes Aquarels du Léman vous offrent un outilexceptionnel pour vos courses d’école, mais aussipour donner un cours d’écologie, de géographie, desciences naturelles... De quoi sensibiliser les enfants àl’écologie, pour leur apprendre les responsabilitéspour l’avenir!www.lesaquarelsduleman.ch

Veille scientifique et technologique

Dossier sur la violence à l’écoleLa publication mensuelle de la veille scientifique ettechnologique de l’Institut national de recherchepédagogique divulgue les travaux récents en matièrede violence à l’école. Le dossier est décliné enversions essentielle et intégrale.www.inrp.fr/vst

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N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalitéN° 9 juin Briser les idées reçues sur l’école

N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la

penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)N° 7 avril Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (2/2)N° 8 mai L’humour à l’école

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Entraide… entre pairs

No 9 - Juin 2010