05 JUIL 12 - Trussel · Simenon cherche une maison de campagne, pour fuir de temps à autre la vie parisienne, se poser entre deux reportages. Il louera d'abord La Richardière, flère

18 RUE BARBES92128 MONTROUGE CEDEX - 01 74 31 60 60

05 JUIL 12Hebdomadaire Paris

OJD : 226887

Surface approx. (cm²) : 5046

Page 1/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2

Eléments de recherche : LE LIVRE DE POCHE : éditeur de collections de poches, toutes citations ***DONNER UNIQUEMENT LA PAGE OU LECLIENT EST CITÉ***



OJD : 226887


Page 2/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2


Il aimait la mer, les quais luisants d'humidité du vieux port, maîsaussi les belles demeures de pierre et les canaux InwnËLtx du Marais

L^^^^^^^f-poitevin... Le romancier belge a fait de la régiôWaeLa Rochelle,jusqu'au cœur de la Vendée, une patrie d'adoption qui lui est restéechère malgré les années noires de la Seconde Guerre mondiale.

Rochelle



OJD : 226887


Page 3/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2


Série d'été 2|6SIMENON a LA ROCHELLE

FRANCK FERRANDHistorien, chroniqueurde radio et de télevision

La Rochelleet Simenon :un amour vrai

aEORGES SIMENON a aimé,passionnément, La Rochelleet ses environs - au point de

choisir d'y vivre. Ce ne sont peut-être pas les meilleures annéesde sa vie ; mais ce sont celles quiont le plus imprégné son foisonnantimaginaire. Juste avant la guerreet durant les premiers temps del'Occupation - pendant six annéessombres et ambiguës à souhait -,le prodigieux écrivain se fixeen Charente-Maritime ; on dira« Charente inférieure «jusqu'enseptembre 1941... Introverti lui-même, sensible aux pays flers,empreints d'un protestantismepudique, il s'éprend violemment decet « autre plat pays » qu'est le nordde la vieille province d'Aunis : deLa Rochelle aux confins de la Ven-dée, via les communes de Nieul-sur-Mer, Marsilly, Esnandes... Pays demarais lumineux, coquet et cepen-dant austère, soumis aux vents demer et néanmoins plus paysan quemarin... Pays de pêche au carrelet ;pays de roses trémières, de harquesà fond plat, d'angélique confiteet de galette moelleuse à la fleurd'oranger... Plus de trente romansdu maître auront pour toile de fondces grands ciels iodés et purs - sanscompter d'innombrables notations,éparses dans tout l'œuvre. Simenon

ne se contente pas de parcou-rir et d'habiter les envi-

rons de La Rochelle ;il puise dans ce coin deFrance assez rugueux,presque rogue, uneinfinité de caractèrestrempés dans

une réalité plus forteque la fiction.

PAR SOPHIE LAURANT

PHOTOS GILLES COULON/TENDANCE FLOUE

Franck Ferrandanime Au cœur del'histoire, sur Euro-pe 1 dè 13 h à U rt,du lundi au vendre-di. Absent des ondescet été, il offre savoix pour une chro-nique hebdomadaire(podcast) consacréeà notre série sur

•iwwwPELERJN.info

JUILLET 1927. Une barque de pêches'approche des tours de La Rochelleet accoste place de la chaîne. Uncouple de citadins en descend pourune courte visite. L'homme, la pipe

vissée à la bouche, admire le contraste entre laluminosité de la mer et l'architecture austère duport. Georges Simenon tombe-t-il, ce jour-là, sousle charme de la cité charentaise ? Ou la séductionn'a-t-elle opéré qu'en avril 1932, lorsque cet infa-tigable voyageur rentre lentement du Sud, danssa belle voiture américaine couleur chocolat ? Ils'arrête à La Rochelle, car soudain, lui vient uneidée qu'il lui faut d'urgence coucher sur le papier.Simenon « tombe en écriture » d'une enquête ducommissaire Maigret, le fou ae Bergerac, qu'il rédi-ge, comme d'habitude, en quèlques semaines.Peu importe à quel moment exact a commencé larelation du romancier belge avec cette côte, mais il



OJD : 226887


Page 4/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2


GeorgesSimenonen dates•» 1903 : Naissance à Liège(Belgique), le 12 février.

•» 1919 : Journalisteà La gazette de Liège.

•» 1920 : Premier roman, Aupont des arches, signé GeorgesSim ll utilisera 17 pseudony-mes pour environ 200 titres

•» 1922 : Arrivée à Paris.

•» 1923 : Mariage avec « Tigy »

•» 1930 : Le passagerdu Polarlys, premier roman« dur» ll en écrira 192

•» 1931 : Naissance de sonpremier enfant, Marc PremiersMaigret d'une série de75 aventures, jusqu'en 1972

•» 1932 : Installation prèsde La Rochelle Premièreadaptation au cinéma La nuitdu carrefour, par Jean Renoir

•»1945 : Départ pourles États-Unis.

•» 1950 : Divorce, secondmariage après la naissancede son fils John (1949)

•» 1953 : Naissance de sa filleMane-Jo

•» 1955 : Retour en France

•» 1967 : Premier Maigret avecJean Richard, à la télévision

* 1989 : Mort à Lausanne(Suisse), le 4 septembre.

L'espritde Simenonsouffletoujours àLa Rochelle...Il suffit dese promenersur les pavésau bordde l'eau fa g ),de parcourirles rayonsd'une librairie(en haut à d )ou de passerla porte deLa Guignette,un bistrotresté « dansson jus », pourespérer croiserle commissaireMaigret i

écrira : « La Rochelle est la ville dont j'ai été le plusamoureux. » Sa lumière changeante, ses marées,son port « grand siècle », les hautes fenêtres desmaisons de pierre... évoquent la cité hollandaisedè Delft peinte par Vermeer et la Flandre de sajeunesse. De même, le Marais poitevin, les éten-dues vendéennes, touchent la sensibilité de cethomme du Nord, marque par l'atmosphère descanaux et la mélancolie du « plat pays ».

Un homme d'imprégnationAvec son épouse Régine, qu'il surnomme « Tigy »,Simenon cherche une maison de campagne,pour fuir de temps à autre la vie parisienne, seposer entre deux reportages. Il louera d'abordLa Richardière, flère seigneurerie du village deMarsilly, à 10 km de La Rochelle. Il y joue au« gentleman farmer », s'intéresse aux travauxde la métairie. Il tente aussi d'apprivoiser deuxloups, dans une cage qu'il construit à l'arrière duparc splendide où il aime à se promener.Mais l'homme n'est pas un solitaire. Il se rend

tous les jours à la ville et après un tour au mar-ché couvert, attache son cheval à l'anneau quelui a planté, dans le pavé, le patron de l'élégantCafé de la paix, une brasserie chic où il rencontreses amis notables. Fils d'armateurs, l'un d'euxlui apprend à piloter à Paéro-club local. Avecd'autres, il participe aux soirées du cinéma Olym-pia. Ce qui ne l'empêche pas de discuter avec lespoissonnières ou de suivre les parties de cartesdans l'obscurité des bars à marins. « Simenon estun homme d'imprégnation. Il observe, retientminutieusement, sans en avoir l'air, des lieux, destrognes, des ambiances qu'il restituera parfoisdes années plus tard dans ses ouvrages », préciseDidier Gallet, fondateur du Festival Simenon desSables-d'Olonne. « Au fond, il travaille commele commissaire Maigret, renchérit son biographeMichel Carly. Et s'il aime venir à cheval, c'est pourque son regard puisse plonger à l'intérieur desmaisons : il est une sorte de voyeur littéraire. »Entre un grand périple en Afrique et des séjoursà Porquerolles, dans le Midi, il acquiert, en 1938,



OJD : 226887


Page 5/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2


ime propriété à Nieul-sur-Mer, toujours dans lesenvirons de La Rochelle. Sa réputation d'écri-vain s'étend. Il a créé le personnage de Maigreten 1931 et son succès ne se dément pas. Lesadaptations cinématographiques de ses nouvel-les et romans ont déjà commence.Simenon s'intéresse aux crises de la vie fami-liale. Et décrit comme personne la violencesous-jacente des rapports humains qui peutconduire jusqu'au crime ou au suicide. DansLe testament Donadieu qu'il publie en 1937chez son nouvel éditeur, Gaston Gallimard, ilrelate la dislocation d'un clan d'armateurs deLa Rochelle, provoquée par l'ascension d'unjeune homme sans scrupule qui estime avoirune revanche à prendre. La ville y est dépeintecomme repliée sur elle-même, avec ses hôtelsparticuliers clos sur leur cour, ses rues désertessous la pluie nocturne... Il utilisera à nouveau,en 1949, dans Les fantômes du chapelier, ce décorminéral inquiétant d'enfilades d'arcades où l'onpeut se cacher et réapparaître à Pimproviste.

Le 3 septembre 1939, au Café de la paix, laTSF annonce la déclaration de guerre. Pris audépourvu par le conflit mondial, l'écrivainoffre le champagne « parce que c'est peut-êtrela dernière bouteille qu'on va boire ensemble »,aurait-il dit Avec Tigy et leur bébé Marc, il estcoincé en France. La guerre a d'abord un effetstimulant sur ce citoyen belge qui se met spon-tanément au service de milliers de ses compa-triotes qui affluent, fuyant l'avance allemande.« Trois mois durant, sur le parvis de la gare deLa Rochelle, il ne ménage pas ses efforts pourles recevoir, les soigner et trouver des solutionsd'hébergement. Ses contemporains sont frappéspar son sens de l'organisation, sa disponibilité »,note Jean-Luc Labour, historien local. Beaucoupplus tard, en 196l, le sort incertain de ces réfu-giés lui inspirera Le train.À six kilomètres de la ville, les Allemands construi-sent une gigantesque base sous-marine qui vadevenir la cible des bombardements anglais.Simenon, inquiet, met sa famille à l'abri à Fonte-

L'architectureaustère du port dè

La Rochelle (en bas),la lumière chan-

geante qui baignela ville, la mer

omniprésente, rap-pellent à Simenon

la Flandre de sa jeu-nesse Maîs il aime

aussi à flânerau Café de la paix(ci-contre) ou dans

la halle aux pois-sons du marché

couvert (à d )Les poissonnières

lui mspirererontplusieurs de

ses personnages.

John Simenon1 62 ANS. FILS DU ROMANCIER ET GESTIONNAIREDES DROITS D'AUTEUR DE SON PÈRE

« Les lecteurs de Simenon ont rajeuni! »Lit-on encore beaucoup Si-

menon ?Bien sûr ' Et ses lecteurs ont mêmerajeuni i Selon nos études Ipsos, ilsétaient âgés d'environ 45 ans en 2011,et non plus de 55 ans, comme en2001 . Par ailleurs, nous sommestrès sollicités par des jeunes scénaris-tes ou cinéastes qui veulent adapterSimenon ll y a actuellement quatrefilms en développement aux États-unis et en Grande-Bretagne et deuxtéléfilms en chantier pour FranceTélévisions. Sans compterdeux nouvelles sériesde Maigret

Quelle partie del'œuvre de votrepère voudriez-vousfaire davantageconnaître ?Ses« romans durs»ou « romans crises »,

comme il les appelait ll en affinele style durant ses années charen-taises et vendéennes, leur construc-tion resserrée tient de la tragédieC'est pourquoi je privilégie actuelle-ment les adaptations au théâtre pourles faire découvrir Un grand projet esten cours pour monter Le chat à ParisJe travaille aussi avec la ville, la régionet la province de Liège sur un centred'interprétation, de l'œuvre, dela vie et du monde de mon père,qui pourrait voir le jour en 2016J'aimerais qu'on découvre un thèmeen filigrane de son œuvre, celui

du libre-arbitre décide-t-on de nosactes par nous-mêmes ou sommes-nous pousses par des pulsions ?

Simenon a été trèsinfluence par

la neurobiologie

N'est-il pasétonnant

qu'il ait autant fréquentéles médecins ?N'oublions pas que Simenona commencé comme journalistell voit son métier comme un artisa-nat ancré dans la réalité ll s'est faitmann avant d'écrire sur les marinsS'il a plusieurs amis médecinsou avocats, c'est parce qu'avec eux,il peut disséquer la nature humaineSon écriture s'attache aux éternelsrapports humains et ses atmosphè-res, même basées sur des lieuxprécis, sont intemporelles.C'est pourquoi ses romansne se démodent pas •

RECUEILLI PAR SOPHIE LAURANT I

* www.simenon.co ê

John Simenon raconte la façondont son père, Georges, a vécules années noires de l'Occupation,* www.PELEmN.info -̂ i_



OJD : 226887


Page 6/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2




OJD : 226887


Page 7/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2


nay-le-Comte. La bourgade vendéenne apparaî-tra dans Maigret a peur (1953). Elle y est décritesous un jour très sombre, pétrie de haines ras-sises, de lutte de classes sous-jacente entre unenoblesse décadente et ridicule, des bourgeoisarrogants et le peuple frustré et méprisé.

Une attitude désinvoltePourtant, l'auteur y passe deux années plutôtagréables, locataire heureux du splendide châ-teau de Terre-Neuve. S'il ne peut rejoindre Por-querolles, faute de laissez-passer, il réussit à orga-niser au cinéma de Fontenay, le 30 janvier 1942, lapremière du film tire d'un roman du même nom,écnt avant-guerre : la maison des septjeunesfilles,inspiré, là encore de l'observation d'une famillerochelaise. Les acteurs parisiens débarquent ettout Fontenay découvre sa popularité Des offi-ciers de la Wehrmarcht sont aussi présents. « IIa commis beaucoup d'imprudences, reconnaîtMichel Carry. En étalant son hédonisme en tempsde privation. En faisant jouer ses contacts pourcontinuer d'être publié et adapté au cinéma, enparticulier par la société Continentale, gérée parles nazis. Cette attitude désinvolte attisera suspi-cion et ragots à la Libération. »En novembre 1944, Simenon, qui a déménageplusieurs fois dans les deux dernières annéesde la guerre, réside à l'hôtel des Roches noires,sur le remblai des Sables-d'Olonne où il situera

bientôt Les vacances de Maigret (1948). Il y estassigné à résidence le temps d'une enquête surd'éventuels faits de collaboration. Celle-ci se sol-dera par un non-lieu. Si le romancier a bien publiédans les journaux autorisés par les Allemands,il s'est limité à la fiction. Contrairement à sonfrère Christian, collaborateur belge notoire, iln'a jamais soutenu politiquement l'Occupation.Il s'en est seulement accommodéAujourd'hui, c'est davantage son attitude enversles juifs qui interpelle. En 1921, Simenon, toutjeune journaliste de 18 ans, est l'auteur d'unesérie d'articles virulents reprenant tous les sté-réotypes antisémites de son époque. Michel Carryestime cependant que les années rochelaises etvendéennes, à partir de 1932, marquent un chan-gement de regard : « Au moment où il abandonneles romans populaires et leurs clichés littérairespour devenir le Simenon accompli - celui deMaigret et des romans dits « durs », c'est-à-diredramatiques -, ses personnages juifs deviennentcomplexes et suscitent l'empathie »Égocentrique, jouisseur, indifférent au sort dumonde et pourtant.. observateur hors pair desrapports sociaux, fin scrutateur de l'âme humai-ne : l'homme Simenon cultive les paradoxes. ÀLa Rochelle, à Fontenay-le-Comte comme auxSables-d'Olonne, le temps du Festival Simenonannuel, on veut surtout se souvenir de l'œuvreintense de ce Balzac du XXe siècle. »

Le vieux La Rochelle,un décor minéral

d'arcades oùdisparaître à la nuit

tombée (ci-contre)

Aux Sables-d'Olonne,un bistrot peutprendre le nomd'une enquête

du commissaireMaigret et sembler

en être tout droitsorti (La guinguetteà deux sous, en bas,

dont les proprié-taires, Catherine

et Dominique,participent chaque

année au festivalSimenon)

e secret de Maigret par Franck Ferrand,Le mystère de la pipe"T" orsqu'il paraît, en 1931,jLJsous la signature du jeu-

ne Georges Simenon,le commissaire JulesMaigret n'a encore

ni l'épaisseur humaineni la fine psychologie quile rendront célèbre dansle monde entier Sa pre-mière enquête - intitu-lée Pietr-le-Letton - estmême semée d'erreursetde bizarreries Aupoint, raconte MatthieuFrachon, que le nou-veau patron de la Policejudiciaire de l'époque,le commissaire XavierGuichard, se soit senti

obligé d'intervenir « Monsieur Sime-non, lance-t-il au jeune auteur au coursd'un cocktail organisé par l'éditeur,votre commissaire est totalementinvraisemblable il fait des enquêtes enprovince, s'affranchit de la procédurefait des filatures comme un inspecteurdébutant Vous confondez la Sûretégénérale et la PJ ' Je vous propose depasser nous voir et de faire un petitstage chez nous ' » Et voilà commentl'ancien reporter belge, devenu le plusparisien des romanciers, passe des jour-nées intenses au 36 quai des OrfèvresSimenon observe, note, rédige de cour-tes incises Son commissaire s'mspire-ra, sur le fond, de Marcel Guillaume, lepatron de la « Cnm » - la brigade crimi-nelle « Lin Maigret en chair et en os,

écrira-t-il plus tard, tellement têtu qu'ils'est obstiné à fumer la cigarette sanscomprendre qu'il me gâchait mon per-sonnage Maîs par contre, sa façon devous regarder au milieu du front com-me si vous étiez transparent Sa façonde vous écouter avec l'air de penser àautre chose ( ) Que pouvait faire monMaigret à mo: 7 Regarder l'autre etl'imiter » Sur la forme - du goût pourla blanquette à la forte corpulence - le« Jules Maigret » de Simenon ressem-blera plus encore à un autre pilier du36 Georges Massu, le secrétaire deMarcel Guillaume Un maître de l'inter-rogatoire qui considère la confrontationavec le suspect comme un duelUn maître qui fume la pipe et porte lechapeau mou Nous y sommes «



OJD : 226887


Page 8/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2




OJD : 226887


Page 9/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2


VisiterLes offices de tou-risme connaissentles lieux à ne pasmanquer :•» www.larochelle-tourisme.com ;www.tourisme-sud-vendee.com

À lire* Simenon,la biographie dePierre Assouline,Éd. Folio ; 11,50 €.* Georges Simenon,de la Vendée auxquatre coms dumonde, un albumillustré, Éd Somogy,280 p.; 35,50€.* Maigret enVendée, qui réunitMaigret a peuret Les vacancesde Maigret, Éd. Livrede Poche ; 8,60 é.•» Simenonet les secretsde La Rochelle,de Michel Carly, Éd.Omnibus, 13,90 €.•* Les éditionsOmnibus ont repu-blié Tout Maigret en10 volumes et ToutSimenon en 27 volu-mes. Rens. : www.toutsimenon.com

Un festivalChaque mois dejuin depuis 1994,conférences, projec-tions de films etfêtes populaires réu-nissent spécialistesde la criminalité, dela littérature et ducinéma aux Sables-d'Olonne. Thème del'édition 2013 : « Lafemme dans l'œu-vre de Simenon.»•» Rens. : www.festival-sîmenon-sablesolonne.com

s pas de^^NSimenon

•A >,

ILE D

La halle aux poissons de La Rochelle :

Au cœur de la vieilleville, dans l'élégantmarché couvert destyle XIXe, une alléeentière est dédiée auxpoissonniers. Simenon ^venait souvent y flâner,car il aimait l'ambian-

ce des halles, le langage imagé des marchandes.Plusieurs vendeuses de poissons apparaissentdans ses ouvrages, en particulier, Mme Popineaudans Les vacances de Maigret et Titi ne dans Le filsCardinaud. Elles sont inspirées d'une truculentepoissonnière rencontrée à Fontenay-le-Comte.

LU ÎAKE.S-

L A I U < H E . L C Ef

Sous les arcades de La RochelleDe la rue Réaumur où réside la famille d'armateurs du TestamentDonadieu (1937) et le fils du préfet dans Le fils (1957), jusqu'à la rue del'Escale qui apparaît dans Le voyageur de la Toussaint (1941), en passantsous les arcades de la rue du Minage, théâtre des Fantômes du chape-lier (1949), tout le centre de La Rochelle résonne des échos de l'œuvrede Simenon. Ces belles demeures de pierres, construites par les arma-teurs et riches commerçants entre le XVe et le XIXe siècles, ont peuchangé depuis les années 1930, lorsque Georges Simenon les arpentait.

ZOO M



OJD : 226887


Page 10/10

POCHE1379292300501/XVR/OTO/2


Le remblaides Sables-d'OlonneLe front de mer de la station bal-néaire est surnommé le « remblai »Maigret l'arpente dans Les vacancesde Maigret (1948).Tout près, l'égliseNotre-Dame-du-Bon-Secours joue unrôle important dans Le fils Cardmaud(1942) Maîs c'est dans un estaminetdu quartier de la Foire aux Chats

„, que l'on retrouve l'ambiance d'après-jf guerre Ses propriétaires, Dominique- et Catherine, participent activement

au Festival Simenon !

•» 69 rue Daniel-Fricaud,85100 Les Sables-d'Olonne

\

f-fom.oe

Le bar à marinsA priori, la Guignette n'a rien àvoir avec Simenon. Et pourtant..Cette cave à vin-bistrot est sansdoute le lieu qui se rapprochele plus de ce qu'étaient les barsà marins du port, à l'époque où leromancier les hantait Trois tabou-rets autour d'un tonneau, un télé-phone à cadran, un comptoir enbois, des casiers à bouteilles .Tout est resté « dans son jus »,comme disent les historiens '•» La cave de la Guignette, 8 rueSaint-Nicolas, 17000 La Rochelle.Tél. : OS 46 41 OS 75

tim

Le châteaude Terre-Neuve,à Fontenay-le-Comte« Simenon m'a faitsauter su r sesgenoux et Marc,son fils, a été monpremier ami »,plaisante l'actuelcomte Henri duFontenioux ll a6 mois lorsque les Simenon louentune partie du château à son père,entre 1941 et 1943.Simenon laisse-ra, dans la famille, le souvenir d'un« bourreau de travail, buveur debière et grand amateur de fem-mes » Au centre-ville,on peutadmirer l'hôtel particulier du 9 ruedu Pont-aux-chèvres, où Simenonfait vivre la famille de Courçondans Maigret a peur (1953)•» Du 1er mai au 30 septembrewww.château-terreneuve com

QUIZGEORaESSIMENON•»1. Qui a été le secondéditeur de Georges Simenon ?

A Gaston GallimardB FayardC Les Presses de la Cité

•» 2, Où Simenon s'est-il instal-le durant les deux premièresannées d'Occupation ?

Aa MarsillyB à Fontenay-le-ComteC aux Sables-d'Olonne

•» 3. Dans quel romanSimenon décrit-il un tueur ensérie qui sévit à La Rochelle ?

A Le testament DonadieuB Le voyageur de la ToussaintC Les fantômes du chapelier

+ 4 Quel est le nomdu commissaire qui a inspiréSimenon pour le personnagede Maigret ?

A Marcel GuillaumeB Robert de CourçonC Xavier Guichard

•» s. Quel est le nom dela poissonnière qui apparaîtdans Les vacances de Maigret ~>ATitmeB Madame BellamyC Madame Popmeau

Répons**:

»-f îa -x fv»

Pour prolongerce dossier Simenonet La Rochelle, Bruno

Fumât interviewera, sur RCP,Sophie Laurant, journalisteà Pè/er/n, jeudi 5 juillet,dans Les matinales, à 8 h 44.Rediffusion dans L'échappée belle enété, entre 16 h 30 et 18 h A écouteraussi, en direct ou en podcast,sur www ref fr ou votre smartphone

La Richardière à MarsillyCette majestueuse gentilhommière était, en 1489, propriétéde ('évêché de Mallezais Elle appartient, depuis vingt-six ans, à Jane Anne, qui veut « donner du sens à ce lieupatrimonial ». Elle y organise des stages de danse, des expo-sitions d'art et y accueille des artistes en résidence. Sonmagnifique parc a été redessiné depuis l'époque où GeorgesSimenon et sa famille y résidaient, entre 1932 et 1934

i^_ —3B*| + Ouvert les mercredis de I4h30 à 18 heures•KL aflËK www larichardiere-marsilly.com

*>ID KM

Documents

05 JUIL 12 - Trussel · Simenon cherche une maison de campagne, pour fuir de temps à autre la vie parisienne, se poser entre deux reportages. Il louera d'abord La Richardière, flère