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L es élus des parents d'élèves et des professeurs du lycée Victor Duruy, dont le S1 du SNES-FSU, se sont inquiétés dès mars dernier des conditions de la rentrée 2016. Par deux fois, la répartition de la DHG avait été rejetée et, par une motion, nous avions réclamé des moyens supplémentaires. Début juillet, nous avions demandé une audience à M. Cosnard, IA-DASEN, afin d'éviter des effectifs de 35 élèves ou plus en seconde générale&technologique et dans une terminale. L'audience a été repoussée à août. A la rentrée, nos craintes se confirmaient : 35 ou 36 élèves par seconde GT, 35 en terminale ES. Certes en juillet, une modeste rallonge de moyens avait permis de créer un groupe supplémentaire en langue vivante et en sciences, mais les effectifs dans la plupart des matières restaient trop chargés. Nous avons donc décidé d'un rassemblement au lycée le 6 septembre et convié la presse. Une délégation d'élus du CA a rapidement été reçue le 2 septembre par une secrétaire de l'IA afin d'entendre nos revendications : à savoir la création d'une classe de seconde supplémentaire et des heures de dédoublement en terminale ES, au moins en mathématiques et en économie. Hélas, le 6 septembre, les annonces de M. Cosnard étaient très en-deçà de nos attentes : un dédoublement en mathématiques seulement pour les terminales ES (regroupés avec des terminales L, ils atteignent 38 élèves!), et quelques heures de dédoublement en mathématiques, français et peut-être histoire-géo pour les secondes GT. Et ces maigres moyens supplémentaires restent conditionnés au bon vouloir des collègues (encore des heures supplémentaires!) ou au recrtument de personnels contractuels. Globalement, les conditions d'enseignement des secondes GT et de la terminale ES restent déplorables. Les parents d'élèves rassemblés au lycée le 6 septembre ont ainsi pu prendre place dans deux salles qui accueillent leurs enfants : difficultés à suivre ou tout simplement pour voir le tableau, extrème difficulté pour l'enseignant de circuler dans la salle, rajout de tables inadaptées dans une salle de sciences... Une expression s'est répandue : "Qu'ont donc fait nos enfants pour mériter ça?". Il faut dire que la majorité des salles du vénérable lycée Victor Duruy sont inadaptées à des effectifs chargés (place, acoustique, et même normes de sécurité semble-t-il). La classe d'âge concernée a d'ailleurs largement souffert des restrictions de moyens depuis l'école primaire dans le périmètre bagnérais. Les enseignants sont unanimes : la pédagogie différenciée et l'aide individualisée sont nettement compromises avec de tels effectifs. Sans parler de la charge de travail, comment aider les élèves en difficultés dans ces conditions? Le mouvement autour du lycée Victor Duruy se poursuit donc : prise de contact avec les élus locaux, tractage et une nouvelle journée d'action le 15. Non, cette rentrée ne s'est pas bien déroulée en lycée et ses conditions hypothèquent largement les chances de réussite de nos élèves tout en dégradant nos conditions d'exercice. J 'ai eu l'honneur d'assister, vendredi 02 septembre, à l'inauguration de l'internat du lycée Michelet (enfin... de l'internat du lycée de la prétendue cité scolaire de Lannemezan, pour ceux qui y croient encore – lire à ce sujet le bulletin départemental n°45 de décembre 2014), au nom du Snes65, qui y était cordialement invité. Tout le gratin local avait répondu présent à l'appel : sénatrice, député, représentants du conseil départemental, Inspecteur d'Académie, mais aussi et surtout la présidente de la nouvelle région Occitanie, Mme Carole Delga, qui souriante et simple, a amené un peu de féminité dans ce monde extrêmement masculin. Force est de constater que notre république a encore des progrès à faire dans la féminisation de ses représentants et élus. Mais je m'égare... Accompagnés du proviseur du lycée, M.Garcia, et de son adjoint, M. Bardou (encore des hommes...), nous avons visité les nouveaux locaux, où les internes auront la chance de loger dans des chambres de quatre, sans cloison ni douche, bref sans intimité. Puis est arrivé le moment tant attendu des discours : discours du proviseur mais aussi de Mme Delga, qui a procédé officiellement à l'inauguration de l'internat. Discours qui fut l'occasion de rappeler que le système de l'internat a bien évolué puisqu'il n'est désormais plus vécu comme une punition mais comme une chance de mobilité pour les lycéens et étudiants de notre grande et vaste région. Force est de constater qu'avec des internats majoritairement fermés du vendredi au dimanche, la punition est devenue beaucoup plus douce et la mobilité beaucoup plus restreinte. Il faut croire que les économies faites au détriment de l'intérêt des élèves n'empêchent cependant pas la communication de nos élus et responsables sur cette prétendue mobilité.

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Le Lycée Victor Duruy de Bagnères, un cas d'école.

Les effectifs surchargés ne passent pas !

Les élus des parents d'élèves et des professeurs du lycée Victor Duruy, dont le S1 du SNES-FSU, sesont inquiétés dès mars dernier des conditions de la rentrée 2016. Par deux fois, la répartition de la

DHG avait été rejetée et, par une motion, nous avions réclamé des moyens supplémentaires. Début juillet,nous avions demandé une audience à M. Cosnard, IA-DASEN, afin d'éviter des effectifs de 35 élèves ouplus en seconde générale&technologique et dans une terminale. L'audience a été repoussée à août. A larentrée, nos craintes se confirmaient : 35 ou 36 élèves par seconde GT, 35 en terminale ES. Certes en juillet,une modeste rallonge de moyens avait permis de créer un groupe supplémentaire en langue vivante et ensciences, mais les effectifs dans la plupart des matières restaient trop chargés. Nous avons donc décidé d'unrassemblement au lycée le 6 septembre et convié la presse.

Une délégation d'élus du CA a rapidement été reçue le 2 septembre par une secrétaire de l'IA afind'entendre nos revendications : à savoir la création d'une classe de seconde supplémentaire et des heures dedédoublement en terminale ES, au moins en mathématiques et en économie.

Hélas, le 6 septembre, les annonces de M. Cosnard étaient très en-deçà de nos attentes : un dédoublementen mathématiques seulement pour les terminales ES (regroupés avec des terminales L, ils atteignent 38élèves!), et quelques heures de dédoublement en mathématiques, français et peut-être histoire-géo pour lessecondes GT. Et ces maigres moyens supplémentaires restent conditionnés au bon vouloir des collègues(encore des heures supplémentaires!) ou au recrtument de personnels contractuels. Globalement, lesconditions d'enseignement des secondes GT et de la terminale ES restent déplorables.

Les parents d'élèves rassemblés au lycée le 6 septembre ont ainsi pu prendre place dans deux salles quiaccueillent leurs enfants : difficultés à suivre ou tout simplement pour voir le tableau, extrème difficulté pourl'enseignant de circuler dans la salle, rajout de tables inadaptées dans une salle de sciences... Une expressions'est répandue : "Qu'ont donc fait nos enfants pour mériter ça?". Il faut dire que la majorité des salles duvénérable lycée Victor Duruy sont inadaptées à des effectifs chargés (place, acoustique, et même normes desécurité semble-t-il). La classe d'âge concernée a d'ailleurs largement souffert des restrictions de moyensdepuis l'école primaire dans le périmètre bagnérais.

Les enseignants sont unanimes : la pédagogie différenciée et l'aide individualisée sont nettementcompromises avec de tels effectifs. Sans parler de la charge de travail, comment aider les élèves endifficultés dans ces conditions?

Le mouvement autour du lycée Victor Duruy se poursuit donc : prise de contact avec les élus locaux,tractage et une nouvelle journée d'action le 15.

Non, cette rentrée ne s'est pas bien déroulée en lycée et ses conditions hypothèquent largement leschances de réussite de nos élèves tout en dégradant nos conditions d'exercice.

Sébastien Jaffiol, Snes65

Inauguration de l'internat du lycée Michelet de Lannemezan

J'ai eu l'honneur d'assister, vendredi 02 septembre, à l'inauguration de l'internat du lycée Michelet(enfin... de l'internat du lycée de la prétendue cité scolaire de Lannemezan, pour ceux qui y croient

encore – lire à ce sujet le bulletin départemental n°45 de décembre 2014), au nom du Snes65, qui y étaitcordialement invité. Tout le gratin local avait répondu présent à l'appel : sénatrice, député, représentants duconseil départemental, Inspecteur d'Académie, mais aussi et surtout la présidente de la nouvelle régionOccitanie, Mme Carole Delga, qui souriante et simple, a amené un peu de féminité dans ce mondeextrêmement masculin. Force est de constater que notre république a encore des progrès à faire dans laféminisation de ses représentants et élus. Mais je m'égare...

Accompagnés du proviseur du lycée, M.Garcia, et de son adjoint, M. Bardou (encore des hommes...),nous avons visité les nouveaux locaux, où les internes auront la chance de loger dans des chambres dequatre, sans cloison ni douche, bref sans intimité. Puis est arrivé le moment tant attendu des discours :discours du proviseur mais aussi de Mme Delga, qui a procédé officiellement à l'inauguration de l'internat.Discours qui fut l'occasion de rappeler que le système de l'internat a bien évolué puisqu'il n'est désormaisplus vécu comme une punition mais comme une chance de mobilité pour les lycéens et étudiants de notregrande et vaste région. Force est de constater qu'avec des internats majoritairement fermés du vendredi audimanche, la punition est devenue beaucoup plus douce et la mobilité beaucoup plus restreinte. Il faut croireque les économies faites au détriment de l'intérêt des élèves n'empêchent cependant pas la communication denos élus et responsables sur cette prétendue mobilité.

Anne Gibert, Snes65

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Bulletin Infos n°52Bulletin départemental du Snes65École Jules Ferry 7 rue André Breyer 65000 Tarbes 05 62 34 38 24 Portable : 07 86 70 82 89 Courriel : [email protected]

27 septembre 2016

Ce bulletin vous a été envoyé grâce au fichier informatique du SNES 65. Conformément à la loi du 06/01/1978, vous pouvez avoir accès aux informations vous concernant ou les faire effacer en vous adressant au SNES 65.

SNES - 65École J-Ferry 7 Rue A-Breyer

65 000 TARBESTél. 05 62 34 38 24

Courriel:[email protected]

Directeur de la publication:Marc Poulou

CPPAP: n° 0918 S 08025ISSN : n°1956-2179

Imprimé au SiègeTrimestriel - Prix 1,50 €

Bulletin n° 52 - septembre 2016

ÉditorialRentrée sous tension malgré l’auto –satisfecit de notre ministre.

Voici venue la dernière rentrée scolaire du quinquennat de François Hollande.L'heure de tirer un véritable bilan, qui interroge plus que jamais sur le bordpolitique de notre président.... A titre d'exemples divers et variés, on peut relever leCICE (financé par une augmentation l'impôt le plus injuste socialement qui soit, laTVA), la déchéance de nationalité, l'affaire des salariés de Goodyear, et en cetteannée 2016 la loi Travail, passée en force par l'intermédiaire du 49-3. Du côté del'éducation, le bilan n'est pas brillant non plus. Réforme « Châtel » des lycées(pourtant mise en place par un gouvernement de droite, en 2010) entérinée par legouvernement socialiste sans bilan réel, malgré les contestations des collègues faceà la réduction de leurs heures de cours disciplinaires au profit d'un AP qui n'a depersonnalisé que le nom. Réforme des collèges, qui, dans la droite lignée de celledes lycées, diminue les horaires des disciplines au profit de dispositifs qui s'avèrentun non-sens pédagogique mais aussi une véritable usine à gaz dans leur mise enplace, à la rentrée 2016 : services d'enseignement et emplois du temps dégradéspour les collègues, illisibles pour les collégiens, qui sont les premières victimes de

cette casse progressive du service publicd'enseignement. La fin des programmes nationaux(dont les textes de cadrage ne sont pas encore touspubliés) ne signifie rien d'autre que la fin del'Education... Nationale ! Restons positifs, etvoyons le verre à moitié plein puisque du côté denotre rémunération les nouvelles sont bonnes : lafin du gel du point d'indice est en effet à porter aucrédit de notre gouvernement sous le poids de nosmobilisations. Cependant, la revalorisation estprévue en deux fois (0,6% en juillet dernier etautant en février prochain), et ne suffit pas à

compenser la perte du pouvoir d'achat subie depuis 2010, et ce d'autant moins queles cotisations retraites ont augmenté ces dernières années. Mais nous,fonctionnaires, avons le sens du sacrifice : nous acceptons de bon cœur d’être unevariable d'ajustement dans le budget de l'Etat, afin notamment de respecter lesacro-saint objectif de réduction des déficits à moins de 3% du PIB. Objectif qui nesera de toute façon pas respecté à la fin du mandat de Hollande. Quoi qu'il en soit,il reste la fierté d'avoir contribué à l'effort national, au service de la finance. Celadit, c'était sans compter sur la refondation de nos grilles de salaires : en effet, lamise en place du protocole d’accord relatif aux parcours professionnels, auxcarrières et aux rémunérations (PPCR) est imminente. Imminente, mais passuffisamment pour qu'elle ait lieu avant la fin du quinquennat, seulement entre2017 et 2020. D'ici là... La mobilisation continue : la grève du 08 septembre, plusimportante en collège qu'en lycée a permis d'occuper l'espace médiatique et de nepas laisser uniquement la place à la parole ministérielle.

Dans le département, la rentrée s'est bien déroulée paraît-il: les collèges ont vuleur DGH légèrement surdotée afin de mieux faire passer la réforme, sans grandsuccès au regard de la désorganisation qu'elle entraîne. Mais puisqu'il faut biendéshabiller Pierre pour rhabiller Paul, ce sont les lycées qui ont vu leur DGH seréduire. Réduction de moyens parfois très problématique (voir article sur VictorDuruy). Mais puisqu'on vous dit que la rentrée s'est bien passée !

Le secrétariat départementalCatherine Gourbier, Anne Gibert, Sébastien Jaffiol et Sophie Manzato

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Bilan de rentrée dans les établissements du 65

Les conditions de rentrée dans les collèges et les lycées de notre département ont été difficiles, cetteannée encore. La hausse des effectifs globaux dans plusieurs collèges ont eu pour conséquence

logique et directe une augmentation du nombre d'élèves par classe : 29 en moyenne au collège Desaix (27 «seulement » pour le niveau 4ème), 29 en 6ème au collège Jean Jaurès de Maubourguet, ou 28 en 4ème aucollège La Serre de Sarsan à Lourdes. A cela vient s'ajouter la réforme du collège, dont la mise en placeengendre un certain nombre d'aberrations comme des cours de langue organisés en semestre ou lamultiplication du nombre de professeurs intervenant en AP au sein d'une même classe et d'une mêmediscipline. Où sont la cohérence pédagogique et l'intérêt des élèves, mis en avant par notre ministre ? Cerisesur le gâteau, des formations sont encore prévues cette année pour la mise en place de cette réforme,formations placées sur le créneau du mercredi après-midi.

Demeurent également des problèmes persistants de gestion des ressources humaines. A la rentrée, enitalien, aucun professeur n'a été nommé au collège Desaix, et le collègue en poste au lycée ThéophileGautier part en congé formation à la fin du mois sans qu'aucun remplaçant ne soit prévu . La pénurie se faitégalement ressentir en mathématiques, où , à la rentrée, au collège Voltaire le BMP n'avait pas été pourvu.De même,l'absence d'un collègue au lycée Théophile Gautier n'est toujours pas remplacée à ce jour. Enfin,depuis plusieurs années certains postes de lettres classiques restent vacants dans les Hautes-Pyrénées, àl'issue du mouvement intra-académique. C'est encore le cas cette année, avec le poste au collège du Haut-Lavedan . L'enseignement des langues anciennes étant particulièrement mis à mal avec cette réforme ducollège (puisqu'il devient un enseignement de complément, que les collèges ne sont plus obligés deproposer), se pose désormais la question de la pérennité de cet enseignement dans les collèges, notammentruraux.

Anne Gibert, Snes65

Pour contacter le Snes65 ou la section académique

Durant cette année scolaire 2016-2017, une permanence sera assurée tous les mercredis après-midisde 14h à 17h, ainsi que le mardi toute la journée, sur rendez-vous, au local du Snes, 7 rue André Breyer,ancienne école Jules Ferry, à Tarbes. Vous pouvez également nous joindre sur le téléphone portable de lasection départementale, au 07 86 70 82 89.

En ce qui concerne l'avancement de carrière, le passage à la hors-classe ou encore le calcul des retraites,contactez la section académique (S3) au 05 61 34 38 51 ou par email :

Carrières certifiés : [email protected]ères agrégés : [email protected] : [email protected]

Congrès de la FGR/FP

Après la désaffiliation du SE/UNSA en janvier 2016, le congrès national de la FGR/FP se devait d'ouvrirdes perspectives pour l'avenir. De nombreux militants ont adhéré à l'ARFEN, association qui regroupe lesretraités de l'Unsa qui veulent continuer à adhérer à la FGR. C'est le cas dans notre département pour lesmembres de la Commission Exécutive. L'ARFEN a pris sa place dans les instances. Nous restons tousattachés à une FGR pluraliste, unitaire et combative. La FGR a la volonté de lutter, dans l'unité, avec lesautres organisations syndicales de retraités, pour le pouvoir d'achat, la protection sociale, la défense desservices publics et la reconnaissance de la place des 6 millions de retraités dans la société française. Enmême temps, elle doit être porteuse des revendications spécifiques des fonctionnaires retraités et défendre lecode des pensions qui a été mis à mal par les réformes successives.

Les revendications sont articulées autour de 4 thèmes : la place du retraité dans la société qui résulte deson statut d'ancien actif ayant conquis des droits, la fonction publique, la protection sociale (la FGR refusetout démantèlement de la Sécurité Sociale ou sa privatisation progressive), la fiscalité et autres prélèvementsobligatoires (la FGR rejette l'idéologie dominante qui, en prônant la diminution des impôts, creuse la dettetout en réduisant les services publics et la protection sociale).

L'avenir de la FGR se jouera dans sa capacité à se renforcer en accueillant toute organisation syndicale ouà caractère associatif de retraités des trois Fonctions Publiques qui se reconnaîtrait dans ses mandats.

Le SNES étant affilié à la FGR en tant que syndicat, les adhérents retraités du SNES sont appelés às'investir dans la FGR.

Monique Theulé, S1 des retraités

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Les Visiteurs 2 : le retour !

En décembre 2014, nous avions déjà abordé cette question dans ce bulletin … À l’époque, la rectriceavait mis en place une démarche d’accompagnement des EPLE et, pour se faire, avait établi un

protocole de visite d’une équipe d’IPR sur environ deux établissements par département et par an. Ils’agissait d’observer les conditions d’apprentissage des élèves dans et hors la classe. Depuis, cela s’estnotamment traduit par une ligne supplémentaire dans le projet académique (cf Axe 1 S’engager pour laréduction des inégalités scolaires), et où il est maintenant question plus précisément de réduire les écarts derésultats et d’orientation des élèves d’écoles et de collèges comparables.

Les premières impressions n’étaient pas très bonnes … S’agissait-il d’un audit de notre collège ?Pourquoi le chef d’établissement devait-il mettre à disposition des IPR les rapports d’inspection desprofesseurs alors qu’il était question en principe d’observer le travail de l’élève ? Etc.

Cette visite a donc eu lieu, et une synthèse nous a été faite … trois mois après, la veille des vacancesd’été  ! Parmi ces points négatifs, a été noté l’ennui des élèves au collège, la motivation principale decertains étant juste de venir voir leurs camarades. Quant aux points positifs, la mixité sociale et les qualitésdes équipes pédagogiques ont été soulignées. Ce diagnostic a permis notamment de faire ressortir unélément relativement nouveau : les élèves eux-mêmes ont regretté le manque d’implication de leursparents dans le suivi de leur travail.

L’équipe d’inspecteurs a « proposé » deux leviers pour la mise en œuvre de l’accompagnement de notrecollège pour améliorer le travail de l’élève dans et hors la classe :• Réaliser une charte minimale, non négociable et commune à toutes les équipes pédagogiques sur le

travail de l’élève, afin d’améliorer la cohérence dans les exigences de chacun.• Expliciter du mieux possible les consignes données en classe par les professeurs, afin de pouvoir

avancer le travail scolaire de l’élève en dehors des cours durant ses heures de présence au collège. Cecipermettrait entre autres de responsabiliser les élèves et de développer leur autonomie.

Les inspecteurs ont bien précisé qu’ils souhaitaient que chacun se conforme à ces préconisations, etque ce sujet serait de nouveau abordé à l’avenir dans les inspections individuelles (!).

Lors de la rentrée suivante, l’équipe des inspecteurs a participé à l’accueil de nos élèves de 6ème, enprésence de leurs familles, afin de les impliquer davantage dans le suivi de leurs enfants.

En mars 2016, nous avons cette fois eu la visite d’une IG d’allemand, chargée d’assurer le suivi. Elle atout d’abord regretté les deux ans écoulés avant d’avoir pu nous rencontrer, réforme du collège oblige ! Aupassage, elle a signalé les spécificités de notre système éducatif : le pilotage par les chiffres et les inspectionsindividuelles des enseignants. Selon elle, cet accompagnement aurait fait bouger les choses : un trèsfaible taux de redoublements, une bonne orientation des élèves… Elle s’est félicitée des actions concrètesmenées : remise des bulletins en main propre, portes ouvertes, travail avec Vie Scolaire et médiateurs (AED,mairie). Cependant elle a pointé une trop grande prédominance de la matière par rapport à lapédagogie. D’où, la question de la professionnalisation des professeurs de collège ! Et elle a conclu sonintervention par ces mots « Le collège va changer, en s’emparant de la réforme, au-delà des structures. Il fautvoir les côtés positifs ! » et « Il faut plier la réforme aux besoins spécifiques des élèves dans ce collège ».Apparemment, tous les chemins mènent à la réforme !

De nombreuses questions restaient en suspens … et le sont encore ! Entre autres : ces préconisationsdeviendront-elles des injonctions ? Cet accompagnement des EPLE n’est-il pas, après les contrats d’objectifspar exemple, une marque supplémentaire du contrôle de l’autorité académique dans le fonctionnementquotidien de nos établissements ? Etait-il nécessaire de déplacer tant de compétence pour proposer des« solutions » auxquelles nous professionnels n’aurions jamais pensé ? Et d’assurer un «accompagnement » se résumant à des visites espacées de plusieurs années pour finalement venir nousvendre le discours officiel sur une réforme très contestée ?

Bref, beaucoup de bruit pour pas grand-chose…Béatrice Lapeyre, S1 collège Desaix

Action Retraités le 29 septembre

Une nouvelle fois dans l'unité, 9 organisations syndicaleset associations de retraité-es appellent à la mobilisation pourla défense du pouvoir d'achat des retraité-es, pour unevéritable revalorisation des retraites et pensions dès le 1eroctobre 2016, pour le développement et le renforcement deservices publics de qualité.

A Tarbes, à l'appel de CGT, FSU, CFE-CGC, LSR,rassemblement à 10h30 place de la Mairie suivi d'un dépôt demotion à la Préfecture et au Conseil Départemental.