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30 Revue H.T .E. N° 126 - Juin 2003 Compte tenu de la rareté et de la vulnérabilité des ressources hydrauliques, il a été rendu nécessaire une planification intégrée et une gestion rationnelle des ressources en eau. Le Maroc a tracé ses orientations stratégiques en liant son développement économique et social à la maîtrise et à la mise en valeur de richesses hydrauliques et ce, en optant pour le développement de l'irrigation, dont l'objectif vise à sécuriser la production agricole vis-à-vis des aléas climatiques. Le choix stratégique de faire de l’agriculture irriguée la locomotive de développement de l’économie national a été à plus d’un titre un choix judicieux qui a permis d’atténuer les effets néfastes des cycles de sécheresse. Cet essor que connaît l’agriculture irriguée marocaine devra néanmoins faire face à un des grands défis de ce siècle qui est la rareté de la ressource en eau. C’est dans ce cadre que s’inscrit le programme d’aménagement du péri-mètre du Loukkos, dont la superficie actuellement irriguée s’élève à 26.400 ha environ. Le système d’aspersion, mis en place, a montré ses limites aussi bien au niveau du coût de fonctionnement (facture d’énergie élevée,….) qu’au niveau de l’exploitation des installations. Afin d'assure r un service d’ eau adéqu at dans les secteurs irrigués, un programme d’amélioration de la grande irrigation (PAGI II) a été entrepris. Ce programme vise la réhabilitation du système et l’introduction de méthodes modernes de gestion, ainsi que l’amélioration de l’application de l’eau à la parcelle par des techniques appropriées de maîtrise de l’eau. Situation géographique Le périmètre du Loukkos, qui couvre une superficie de 2.560 Km 2 , est situé au Nord-Ouest du Maroc entre les régions du Tangérois et du Gharb et se trouve au milieu de l'axe Rabat-Tanger. Il est limité à l'Ouest par l'Océan Atlantique et déborde du quadrilatère formé par les villes de Larache et Ksar El Kebir et les centres autonomes de Moulay Bousselham et Lalla Mimouna. Climat : La région bénéficie d'un climat méditerranéen caractérisé par l'alternance d'une saison humide et fraîche de Novembre à Avril et d'une saison sèche très accusée et chaude de Mai à Octobre. La pluviométrie moyenne annuelle est d'environ 700 mm concentrée pour sa quasi-totalité entre le 15 Octobre et le 15 Avril. Ressources en terre : Les sols aptes à l'irrigation sont caractérisés en majeure partie par 2 types extrêmes: des sols alluviaux plus ou moins lourds dans les plaines et des sols sablonneux, de faible capacité de rétention et pauvres chimiquement, sur les plate aux (R'MEL et DRADER). Les sols faisant l'objet d'aménagement en sec et situés dans les collines, sont aussi très variés. On y rencontre des sols noirs rendzniformes et des sols tirsifiés sur marne argileuse et argilo-calcaire. Ressources en eau : - Eaux superficielles provenant du Bassin du Loukkos (516 Mm 3 ), du Bassin de Drader (6Mm 3 ) et de transfert à partir du bassin de Sebou (88Mm 3 ), soit un volume mobilisable de 610 Mm 3 ; - Eaux Souterraines: Le volume mobilisable à partir de 3 nappes Drader-Soueir-Skhar, R'mel de LARACHE et du bassin du bas Loukkos est de 91Mm 3 . Aménagements hydro-agricoles : Les infrastructures hydro-agricoles sont constituées par : * Le barrage OUED EL MAKHAZINE, édifié sur l'Oued Loukkos mis en service en 1979 constitue la pièce maîtresse de l'aménagement. Il a une capacité nominale de 773 Mm 3 permettant : - La régularisation des eaux pour l'irrigation ; - La contribution à la protection de la plaine de Loukkos et la ville de Ksar El Kébir contre les inondations ; - La production de l'énergie électrique ; - L'alimentation en eau de KSAR EL KEBIR, LARACHE et les centres avoisinants. * Le barrage de garde, construit sur l'Oued Loukkos à l'aval d'Oued El Makhazine, mis en service en 1980, permet : - La protection contre l'invasion marine ; - La garantie d'un plan d'eau suffisant pour le pompage des eaux d'irrigation; - L'amélioration de la gestion des ressources en eau. * Les infrastructures d'adduction de la STI du Gharb garantissant la dotation en eau du Loukkos Sud qui sera transférée au moyen de la SPN et du canal Nord haut service du Gharb. * L'infrastructure mise en place pour assurer l’irrigation du périmètre est constituée par les installations suivantes: - Stations de pompage : 48 unités de 66.520 KV A dont : - 06 S P de rel evage - 14 SP de mise e n press ion - 25 S P sur fo rages - 03 Stations d'exhaure - Canaux d'adduction : 40 Km - Conduites enterrées : 590 Km - Canaux autoportés : 67 Km - Réseaux d'assainissement : 390 Km - Réseaux de routes et pistes: 710 Km - Bornes d'irrigation : 2.310 unités - Réservoirs surélevés : 15 unités Ces infrastructures hydro-agricoles desservent quelques 26.400 Ha irrigués répartis par secteur comme suit (voir tableau 1) PROJET D’ECONOMIE D’EAU DANS LE PERIMETRE DU LOUKKOS ORMVA DU LOUKKOS INTRODUCTION I- PRESENT A TION DE LA ZONE D'ACTION DE L'OFFICE

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30 Revue H.T.E. N° 126 - Juin 2003

Compte tenu de la rareté et de lavulnérabilité des ressourceshydrauliques, il a été rendu nécessaireune planification intégrée et une gestionrationnelle des ressources en eau.

Le Maroc a tracé ses orientationsstratégiques en liant son développementéconomique et social à la maîtrise et à lamise en valeur de richesseshydrauliques et ce, en optant pour ledéveloppement de l'irrigation, dont

l'objectif vise à sécuriser la productionagricole vis-à-vis des aléas climatiques.

Le choix stratégique de faire del’agriculture irriguée la locomotive dedéveloppement de l’économie nationala été à plus d’un titre un choix judicieuxqui a permis d’atténuer les effetsnéfastes des cycles de sécheresse. Cetessor que connaît l’agriculture irriguéemarocaine devra néanmoins faire face àun des grands défis de ce siècle qui estla rareté de la ressource en eau.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le

programme d’aménagement du péri-mètredu Loukkos, dont la superficie actuellementirriguée s’élève à 26.400 ha environ.

Le système d’aspersion, mis en place, amontré ses limites aussi bien au niveaudu coût de fonctionnement (factured’énergie élevée,….) qu’au niveau del’exploitation des installations.

Afin d'assurer un service d’ eau adéquatdans les secteurs irrigués, un programmed’amélioration de la grande irrigation(PAGI II) a été entrepris. Ce programme

vise la réhabilitation du système etl’introduction de méthodes modernes degestion, ainsi que l’amélioration del’application de l’eau à la parcelle par destechniques appropriées de maîtrise del’eau.

Situation géographique

Le périmètre du Loukkos, qui couvreune superficie de 2.560 Km2, est situé

au Nord-Ouest du Maroc entre lesrégions du Tangérois et du Gharb et setrouve au milieu de l'axe Rabat-Tanger.Il est limité à l'Ouest par l'OcéanAtlantique et déborde du quadrilatèreformé par les villes de Larache et KsarEl Kebir et les centres autonomes deMoulay Bousselham et Lalla Mimouna.

Climat :

La région bénéficie d'un climatméditerranéen caractérisé parl'alternance d'une saison humide etfraîche de Novembre à Avril et d'une

saison sèche très accusée et chaude deMai à Octobre. La pluviométriemoyenne annuelle est d'environ 700 mmconcentrée pour sa quasi-totalité entre le15 Octobre et le 15 Avril.

Ressources en terre :

Les sols aptes à l'irrigation sontcaractérisés en majeure partie par 2types extrêmes: des sols alluviaux plusou moins lourds dans les plaines et dessols sablonneux, de faible capacité derétention et pauvres chimiquement, sur

les plateaux (R'MEL et DRADER). Lessols faisant l'objet d'aménagement ensec et situés dans les collines, sont aussitrès variés. On y rencontre des sols noirsrendzniformes et des sols tirsifiés surmarne argileuse et argilo-calcaire.

Ressources en eau :

- Eaux superficielles provenant duBassin du Loukkos (516 Mm3), duBassin de Drader (6Mm3) et detransfert à partir du bassin de Sebou(88Mm3), soit un volume mobilisablede 610 Mm3;

- Eaux Souterraines: Le volumemobilisable à partir de 3 nappesDrader-Soueir-Skhar, R'mel deLARACHE et du bassin du basLoukkos est de 91Mm3.

Aménagements hydro-agricoles :

Les infrastructures hydro-agricoles sontconstituées par :

* Le barrage OUED EL MAKHAZINE,édifié sur l'Oued Loukkos mis enservice en 1979 constitue la piècemaîtresse de l'aménagement. Il a une

capacité nominale de 773 Mm3

permettant :- La régularisation des eaux pour

l'irrigation ;- La contribution à la protection de

la plaine de Loukkos et la ville deKsar El Kébir contre lesinondations ;

- La production de l'énergieélectrique ;

- L'alimentation en eau de KSAR ELKEBIR, LARACHE et les centresavoisinants.

* Le barrage de garde, construit sur

l'Oued Loukkos à l'aval d'Oued ElMakhazine, mis en service en 1980,permet :

- La protection contre l'invasionmarine ;

- La garantie d'un plan d'eausuffisant pour le pompage deseaux d'irrigation;

- L'amélioration de la gestion desressources en eau.

* Les infrastructures d'adduction de laSTI du Gharb garantissant la dotationen eau du Loukkos Sud qui seratransférée au moyen de la SPN et ducanal Nord haut service du Gharb.

* L'infrastructure mise en place pourassurer l’irrigation du périmètre estconstituée par les installationssuivantes:

- Stations de pompage : 48 unités de66.520 KVA dont :

- 06 SP de relevage

- 14 SP de mise en pression

- 25 SP sur forages

- 03 Stations d'exhaure

- Canaux d'adduction : 40 Km- Conduites enterrées : 590 Km- Canaux autoportés : 67 Km- Réseaux d'assainissement : 390

Km- Réseaux de routes et pistes: 710

Km- Bornes d'irrigation : 2.310 unités- Réservoirs surélevés : 15 unités

Ces infrastructures hydro-agricolesdesservent quelques 26.400 Ha irriguésrépartis par secteur comme suit (voirtableau 1)

PROJET D’ECONOMIE D’EAU DANS LE PERIMETRE DU LOUKKOS

ORMVA DU LOUKKOS

INTRODUCTION

I- PRESENTATION DE LA ZONED'ACTION DE L'OFFICE

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Pratiques et dysfonctionnementsconstates :

• Une utilisation incontrôlée et abusive

des eaux d’irrigation ayant conduit àune surconsommation,

• Une remontée de la nappe phréatique,• Une insuffisance de débit et de

pression chez les usagers situés en find’antenne

• Une dégradation prématurée deséquipements hydromécaniques etélectromécaniques dûe à unfonctionnement des stations depompage et des réseaux d’une façondiscontinue (tours d’eau);

• Une forte consommation énergétique ;

Ceci étant, pour mobiliser l’eaud’irrigation depuis l’Oued Loukkosapprovisionné à son tour à partir de laretenue du barrage Oued El Makhazine jusqu’aux secteurs R’ Mel et Drader -premiers secteurs équipés du périmètredu Loukkos- un pompage à travers troisétapes totalisant parfois 186 m d’HMTest inévitable.

Il est donc évident que de parl’augmentation importante qu’a connuele prix d’énergie au fil des années, lesdépenses d’énergie (60 Mdh/an), loind’être d’ailleurs couvertes par la taxe depompage facturée aux agriculteurs,commencent à peser lourd sur le budgetd’exploitation de l’ORMVA duLoukkos.

Actions engagées pour améliorer lesperformances du secteur :

Afin de faire face aux contraintes ainsiénumérées, et outre les mesurescirconstancielles prises au niveau local,l’Office a entrepris un train d’actions

d’amélioration dans le cadre duprogramme d’amélioration de la grandeirrigation (PAGI-2):

❑Réhabilitation des équipements:

En matière de réhabilitation deséquipements hydro-agricoles, lesprincipales actions réalisées sont :

Réhabilitation des stations de pompage Renouvellement des bornes d’irrigation La réhabilitation du canal 70 sur 2.5

km endommagés afin d’en améliorerle rendement de transport.

La réhabilitation de plusieurs équi-pements et ouvrages hydro-mécaniques des réseaux d’irrigation.

La construction d’un seuil sur OuedLoukkos pour l’amélioration del’alimentation en eau de la station de

pompage K1 ;❑ Amélioration de l’application del’eau à la parcelle :

Les opérations inscrites dans ce cadre,ont été réalisées dans le cadre du PAGI-2, et dans le cadre du projet decoopération technique avecl’Organisation des Nations Unies pourl’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

Les travaux réalisés comportent lescomposantes suivantes :

• Le renouvellement des bornes et le

changement de la trame d’irrigation ;• L’installation des compteurs d’eau

d’irrigation ;• L’acquisition des bancs d’essai des

bornes ;• L’individualisation des bornes

d’irrigation ;• Le renouvellement du MMI par les

agriculteurs ;• L’enterrement des antennes principales

du MMI par les agriculteurs.

❑ Projet TCP avec la FAO

Les investigations entreprises dans le

cadre du projet de coopération avec laFAO, ont porté essentiellement sur lapromotion des techniques d'irrigationmodernes en l'occurrence l'irrigationlocalisée, en tant que technique

efficiente et fort économisatrice en eau.Quatre thèmes ont été ciblés :

✓ Amélioration des techniques d’irri-gation par aspersion;

✓ Tests et démonstrations de techniquesalternatives d’irrigation à la parcelle,en l’occurrence le localisé;

✓ Gestion participative de l'irrigation etpartenariat avec les agriculteurs.

Résultats obtenus de l’ensemble desactions :

❑ Incidence de la réhabilitation sur leservice de l’eau :

Afin d’apprécier l’impact de l’ensembledes interventions effectuées parl’ORMVAL au niveau des secteursirrigués, il y a lieu de se référer au sous-seteur “A” du secteur R’Mel choisicomme zone pilote. Ce sous secteur abénéficié d’un programme relativementcomplet de réhabilitation etd’encadrement intensif et de suivi.

❑ Performances de la station depompage SPA :

Sur le plan énergétique les opérations de

réhabilitation et en particulier lerenouvellement des bornes d’irrigationet la remise en état des équipementsélectromécaniques et hydromécaniquesde la station de pompage se sonttraduites par une amélioration nette desperformances de cette station.

❑ Impact sur le comportement desusagers :

Pour ce qui est de la conduite desirrigations et du respect deséquipements, une amélioration notable aété enregistrée.

Pour ce qui est du projet de coopérationtechnique avec la FAO, les résultatsobtenus ont été probants :

a) Irrigation par aspersion :

Plusieurs essais ont été menés chez desagriculteurs pilotes pour apprécier lesperformances de l’aspersion améliorée.Les cultures qui ont fait l’objet des essaissont l’arachide et la pomme de terre. Lesrésultats obtenus ont montré une économied’eau de 10 à 20%, et une augmentationdes rendements de 15 à 30%.

31 Revue H.T.E. N° 126 - Juin 2003

II. SITUATION DU SECTEURIRRIGUE

Secteur Mise en eau Superficie (Ha) Type d'irrig.

Drader 1978 1.614 AspersionR'Mel 1980 14.065 Aspersion

Plaine de Ksar 1990 1.740 Aspersion

Basses Collines 1990 1.960 Aspersion

Plaine Rive Droite (D1& D3) 1998 1.793 Gravitaire

Plaine Rive Droite (D2& D4) 1997 5.221 Aspersion

Tableau 1 :  superficies irriguées du périmètre

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b) Irrigation localisée :

Divers essais des techniques d’irrigationlocalisée ont été menés chez desagriculteurs et au niveau de la stationexpérimentale. Les techniques testéessont les goûteurs 2 l /h, 4 l/h et la gaine.Les cultures concernées par lesditsessais sont la pomme de terre, le fraisieret le piment. Les résultats des essais ontmontré une économie d’eau de 50 %, etune augmentation du rendement de100% (pomme de terre) par rapport àl’aspersion telle qu’elle est pratiquéeactuellement. De ce fait, les agriculteursont manifesté un grand intérêt pour cettetechnique.

Les analyses effectuées révèlent uneprise de conscience de la part desagriculteurs, notamment ceux qui sonten irrigation localisée, des avantagestechniques et économiques dessystèmes d’irrigation proposés. Au delàdes économies d’eau, l’irrigationlocalisée offre également la possibilitéde pratiquer de manière efficace etéconome la fertilisation des cultures etle traitement phytosanitaire.

Les résultats enregistrés dans le cadredu projet ont créé un contexte favorableà l’adoption massive des techniquesproposées. Et, déjà un nombre nonnégligeable d’agriculteurs non touchéspar le projet se sont équipés sur leurpropre initiative de systèmesd’irrigation localisée; d’autrescherchent à connaître le prix du matérielexistant sur le marché.

En effet, l’enquête réalisée a permis dedégager que le nombre des exploitationséquipées en irrigation localisée est passéde 2 exploitations en 1987 à 178exploitations en 1999. Cette évolution a

été plus accentuée juste après l’arrivéedu projet avec un passage de 95exploitations en 1998 à 178exploitations en 1999. Actuellement lasuperficie de l’irrigation localisée est de

l’ordre de 5000 ha.Objectifs en termes de superficies:

Le programme d’extension envisagé parl’Office prend en considération :

- L’évolution de l’irrigation localisée surdifférentes cultures durant les cinqdernières années.

- L’importance des superficies irriguées

en localisé par culture par rapport à lasuperficie totale de la culture.- L’extension des cultures à haute valeur

ajoutée et l’introduction de nouvellescultures (asperge,…..).

- L’engagement de la sucrerie pour unprogramme d’équipement en goutte àgoutte des plantations de canne àsucre dans le R’Mel.

Le programme prévisionnel durant lescinq prochaines années se présentecomme dans le tableau 2

La superficie globale équipée en

système d’irrigation goutte à goutteatteindra environ 12400 ha à l’horizon2005/06. Soit 46 % de la superficieirriguée.

Mesures à prendre:

a- Renforcer tous les opérateurs desfilières techniques;

b- Moderniser la fourniture et l’utilisation del’eau :

• Réhabilitation et adaptation desréseaux (flexibilité, décentralisa-tion,

autonomie de gestion, etc.…) ;• Fiabilité du service de l’eau :• Appui aux irrigants pour l’accès aux

équipements et à leur utilisationoptimale (formation sur les

équipements, information, encadre-ment) ;

• Promotion de modalités partenariales(contrat de fourniture d’eau,

c- Appuyer la dynamique d’ap-propriationpar des mesures complémentaires etd’accompagnement (crédits,subventions,…) .

Le financement pour le programmed’équipement des plantations de canne àsucre sera assuré par la sucrerie. Pour lereste du programme, 7000 ha,l’intervention de la CNCA et autres

banques est nécessaire.

La mise en place des techniquesd’économie de l’eau en irrigationconnaît une extension rapide dans larégion du Loukkos.

L’existence d’une politique nationale enmatière d’eau, un important soutienpolitique en matière d’octroi dessubventions, une prise de conscience deplus en plus forte de l’intérêt depréserver les ressources devenues rares,le savoir faire, le partenariat actif entre

les divers intervenants, se sont traduitspar des résultats concrets. Cependantdes efforts restent à déployer, pour uneadhésion massive des usagers de l’eau àce programme. En effet, l’économie del’eau exige des actions de longuehaleine afin de modifier les attitudes etle comportement des opérateurs enversl’eau. Il s’agit surtout, dans le court et lemoyen terme, de chercher à engager leprocessus d’une façon sûre et durable.

Cette orientation suppose le renforce-ment des actions entreprises:

* Amélioration significative del’irrigation par aspersion en réduisantl’écartement et la pluviométrie desasperseurs. En effet la technique del’aspersion occupe encore une placeimportante et peut générer uneéconomie d’ eau de grande envergure;

* Extension soutenue de l’irrigationlocalisée;

* Poursuite des programmes demaintenance, de réhabilitation et demodernisation des secteurs irrigués;

* Facilités d’accès aux crédits, aux

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III- PROGRAMMED'EXTENSION DES

TECHNIQUES MODERNES

CONCLUSIONS

Culture Situation Situation

2000/01 1é A 2é A 3é A 4é A 5é A Total Après 5 ans

Fraise 1600 - - - - - - 1600

Pomme de terre 200 300 300 400 250 300 1550 1750

Melon - pastèque 550 150 300 250 250 300 1250 1800

Niora 250 200 300 350 200 250 1300 1550

Tomate– Poivron 170 300 300 200 200 350 1350 1520

Canne à sucre 70 400 400 400 400 400 2000 2070

Divers 530 150 400 400 200 400 1550 2080

Totaux 3370 1500 2000 2000 1500 2000 9000 12.370

Programme Prévisionnel

Tableau 2 :  programme prévisionnel d’extension de l’irrigation localisée

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subventions et à la prime à

l’investissement aux agriculteurs par

la révision des procédures ;

* Formation du personnel ;* Elaboration des références technico-

économiques plus fiables sur les

équipements d’irrigation, les cultures

irriguées et leurs modes de conduite;

* Poursuite des actions de sensibilisation

des agriculteurs sur l’importance del’économie de l’eau, grâce à des

programmes de vulgarisation adaptés;

* Implication des AUEA et autres

partenaires dans les opérations

d’économie d’eau;

* Amélioration du recouvrement d’eaud’irrigation par les différentes

mesures coercitives.

33 Revue H.T.E. N° 126 - Juin 2003

740 1005

1847

2897

3357

4495

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

5000

1996/97 1997/98 1998/99 1999/00 2000/01 2001/01

Evolution des superficies en irrigation localisée dans la zone Tarifaire Rmel-Drader

Compagnes agricoles

   S  u  p   é  r   f   i  c   i  e

  e  n    h

  a