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1 LE BALAFON Février 2013/ Numéro-16 MINI ÉDITO… Le mois de février, bien qu’il soit le plus court de l’année, fut celui de plusieurs activités et le mois de la visite pour la communauté de Banfora. Le dimanche 3, nous recevions le groupe des vocandis viatoriens pour le repas du midi. Après la messe dominicale et une instruction donnée par le frère Jocelyn, ce fut le rassemblement sur la grande terrasse pour déguster un délicieux riz au gras. Soulignons que tous ces vocandis ont un accompagnateur religieux qu’ils doivent rencontrer, en principe, une fois le mois. Le dimanche suivant, le 10, c’était le pèlerinage annuel du diocèse de Banfora au Sanctuaire de Fabedougou. Ce jour-là, les messes en paroisse furent supprimées. Tous les diocésains, accompagnés de leur pasteur, étaient invités à se rendre en pèlerinage, animé par notre évêque, Mgr. Luca Sanou. Les 14-15 et 16 février, nous recevions les membres du conseil de la fondation. Les pères Rainville et Dumont ont fait le déplacement depuis Ouaga. Le dimanche 17, nous vivions une mini-retraite d’entrée en Carême chez les Frères des Écoles chrétiennes, à Toussiana. Enfin, le 25 février, la communauté viatorienne du Burkina accueillait les membres du conseil général pour un séjour de trois semaines. Pour un petit mois, il fut bien chargé. Et on ne vous a pas tout dit! La rédaction.

16 balafon février 2013

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LE BALAFON Février 2013/ Numéro-16

MINI ÉDITO…

Le mois de février, bien qu’il soit le plus court de l’année, fut celui de

plusieurs activités et le mois de la visite pour la communauté de Banfora.

Le dimanche 3, nous recevions le groupe des vocandis viatoriens pour le repas

du midi. Après la messe dominicale et une instruction donnée par le frère

Jocelyn, ce fut le rassemblement sur la grande terrasse pour déguster un

délicieux riz au gras. Soulignons que tous ces vocandis ont un accompagnateur

religieux qu’ils doivent rencontrer, en principe, une fois le mois.

Le dimanche suivant, le 10, c’était le pèlerinage annuel du diocèse de Banfora

au Sanctuaire de Fabedougou. Ce jour-là, les messes en paroisse furent

supprimées. Tous les diocésains, accompagnés de leur pasteur, étaient invités

à se rendre en pèlerinage, animé par notre évêque, Mgr. Luca Sanou.

Les 14-15 et 16 février, nous recevions les membres du conseil de la fondation.

Les pères Rainville et Dumont ont fait le déplacement depuis Ouaga. Le

dimanche 17, nous vivions une mini-retraite d’entrée en Carême chez les

Frères des Écoles chrétiennes, à Toussiana. Enfin, le 25 février, la communauté

viatorienne du Burkina accueillait les membres du conseil général pour un

séjour de trois semaines.

Pour un petit mois, il fut bien chargé. Et on ne vous a pas tout dit!

La rédaction.

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LE GROUPE SCOLAIRE ST-VIATEUR DE OUAGA EN DEUIL…

Un tragique accident est survenu le 29 janvier dernier au portail du GSSV. Lors

d’une bagarre bien orchestrée par des élèves de quelques lycées et écoles

voisines pour faire suspendre les cours à notre école, un de nos élèves, le jeune

Joël Ouédraogo, âgé de 14 ans, en classe de 4ème fut atteint à la tête par une

bouteille de bière.

Joël, après plusieurs heures dans le coma, est décédé d’un traumatisme

crânien à l’hôpital général, à Ouaga. Les funérailles furent célébrées le 31. En

signe de respect à la mémoire de Joël, l’école fut fermée jusqu’au 4 février.

Un nouveau pavillon pour les petits de la maternelle est en fin de réalisation,

pour honorer le souvenir du jeune Joël, et en accord avec ses parents, ce

nouveau pavillon portera son nom :<Bâtiment Joël Ouédraogo>.

Les Viateurs burkinabè n’ont pas manqués de soutenir de leur prière,

sympathie et amitié nos confrères et la direction du GSSV qui ont géré ce triste

événement. Puisse la paix sociale, au niveau du monde scolaire, retrouver son

calme et sa sérénité, d’ici la fin de la présente année.

ON RECOIT LES VOCANDIS…

La communauté locale de Banfora, Viateurs et postulants, ont reçu les

<vocandis viatoriens> ce 3 février dernier. Le comité local de la pastorale des

vocations, dont le responsable est le frère Kingsley Ogudo, (en rouge vif sur la

photo) a proposé une rencontre mensuelle au groupe vocandis pour un exposé

sur différents thèmes bibliques. De plus, une fois par trimestre, les vocandis

sont invités à prendre un repas avec la communauté locale. Nous avons ajouté

du nouveau récemment, en groupe de deux ou trois, ils viendront séjourner, du

samedi p.m. au dimanche midi avec la communauté. Le but est simple :

fraterniser, tout en

approfondissant nos

connaissances mutuelles.

Le frère Gabriel, absent

de la photo,

accompagnait un groupe

de religieuses en paroisse

voisine et Valmont,

également absent, était

derrière le <kodak>!

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Après la photo de famille, ce fut

le repas sur la terrasse. Les

marmites furent laissées vides,

grâce aux bons soins de notre

chef cuisinier, M. Abdoulaye

Compaore. Le mot <vocandis>

rime bien avec <bon appétit>!

ET CE FUT LE PÈLERINAGE DIOCÉSAIN À FABEDOUGOU…

Difficile de ne pas faire un rapprochement avec certaines scènes bibliques. Que

ce soit Jésus près du Lac de Tibériade, la multiplication des pains et poissons,

le sermon sur les béatitudes et bien d’autre encore, la communauté diocésaine

de Banfora cheminait à pieds, vélos, motos, camions vers le Sanctuaire de

Fabedougou pour son pèlerinage annuel.

Chaque année, ce rendez-

vous est bien respecté,

dans la prière, le chant et

le plus grand

recueillement. Depuis les

aînés, hommes et

femmes, jeunes couples,

grands ados, enfants, y

compris le petit dernier,

bien accroché dans le pagne au dos de sa maman, parfois endormis, souvent

émerveillés de tant de visages nouveaux. C’est là, justement que naît et

grandie l’Église burkinabé : sur le dos et les genoux de la maman! Les enfants,

depuis les nourrissons, ont toujours une place privilégiée à nos liturgiques. Et il

est rare que l’agent de sécurité doive intervenir pour un problème

d’indiscipline pendant les célébrations.

Le pèlerinage se termine par

un temps d’adoration au St-

Sacrement dans ce sanctuaire

de verdure, à proximité des

Cascades et des Dômes, hauts

lieux touristiques de Banfora.

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LE CONSEIL DE LA FONDATION À BANFORA…

Pour la première fois depuis septembre dernier, le conseil de la fondation a

tenu sa rencontre de février à Banfora. En plus de la réunion du conseil, les

membres ont rencontré le conseil de direction de l’Établissement Louis

Querbes, le bureau de la paroisse St-Viateur, les responsables de la Ferme St-

Viateur. Les membres de la commission de la pastorale des vocations, profitant

du passage de leur responsable, le père Julien Rainville, a tenu une rencontre

le samedi, 16 février, en après-midi.

Merci au conseil de la fondation de leur visite au pays des Cascades. Au

lendemain de leur départ, le dimanche 17, la communauté locale se rendait en

banlieue de Banfora pour une retraite d’entrée en Carême, à la communauté

des Frères des Écoles chrétiennes, à Toussiana.

LA FILIÈRE ÉLECTRO-TECHNIQUE…

Devant la pénurie de

personnel enseignant, il

arrive parfois qu’on

doive chercher à

l’extérieur certains

professeurs(es) pour

certaines spécialisations.

Pour la présente année,

deux français, Charles et

Laurence, sont

professeurs(es) en électro-technique. En principe, ils seront au Burkina pour

une période de deux ans, après avoir fait, en France, une formation pour le/ou

les pays où ils devaient coopérer.

Charles et Laurence demeurent

dans deux petites villas,

spécialement prévues pour les

coopérants, près de l’enceinte

de l’école. Sur la photo de

droite, on peut penser que

Charles a adopté rapidement le

pagne aux couleurs africaines,

sur le regard admiratif de

Laurence! Jocelyn est ailleurs!

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LE POTAGER DE L’ÉTABLISSEMENT LOUIS QUERBES…

De mois en mois, ce jardin offre à l’œil observateur un paysage

nouveau. Le responsable, Irénée est heureux dans cet espace bien

entretenu et très productif. En plus d’offrir de délicieux légumes

aux gens du quartier et aux Viateurs, le jardin sert de lieu éducatif

pour les petits du primaire, voisins de notre école. Il faut écouter

sœur Michelle poser

les questions, et

surtout entendre les

réponses des petits.

<A quoi servent les

choux? A faire de la salade aux

choux. Et à quoi sert la laitue

devant vous? A faire de la salade aux choux>. Vraiment, ces petits aiment les

choux. <Qu’est-ce que ces légumes? Des aubergines. A quoi servent-elles? Aux

aubergistes!> Et comment on appelle ce légume? Une courgette? Non répond un

petit, c’est un gros concombre>!

Le photographe que j’étais, pour la

circonstance, s’est bien amusé, sans

pour autant apprendre du nouveau

sur les légumes, excepté que les

oignons, en plus d’être bon dans les

salades, aident à pleurer. Que le

maïs est bon, quand sa chevelure

prend une couleur cuivre. Qu’un

petit plan de tomates s’appelle,

bébés tomates.

A voir ces petits dans le champ de maïs, on a

l’impression qu’ils sont en pleine forêt. Sœur

Michelle et ses animatrices ont bien veillé à ce

que tous les petits répondent à l’appel avant de

retourner à leur école,

à 50 mètres de Louis

Querbes. La récolte

des noix d’acajou sera

superbe cette année.

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LE SUPÉRIEUR DE LA FONDATION ET LE CURÉ EN SESSION…

De 18 au 22 février, Jocelyn, supérieur de

la fondation burkinabé, était en réunion à

Mater Christi à Bobo-Dioulasso, avec les

supérieurs(es) majeurs des pays de

l’Afrique de l’Ouest.

Pour sa part, le curé de St-Viateur de

Banfora était au noviciat de Boassa pour

terminer une session sur le crédo, commencée à l’automne. Cette session est

offerte également aux novices des autres communautés de la région de la

capitale.

Bientôt, le noviciat de Boassa aura pour voisin un autre noviciat. La

communauté des Caméliens a acheté le 2ème ermitage du père Michel Allaire,

dans le but d’en faire leur noviciat. Ce père Michel fut le fondateur de son 1er

ermitage où est installé présentement le noviciat des Viateurs. On dit que le

père Michel deviendra bientôt aumônier d’une communauté féminine

contemplative qui s’installera dans la banlieue de la capitale.

LE CONFLIT MALIEN…

Certains de nos lecteurs s’informent sur le conflit malien, pays voisin du

Burkina Faso. Bien que le Burkina ne soit pas en guerre, il demeure que près de

500 militaires sont sur le terrain de guerre au Mali, en compagnie de milliers de

d’autres soldats des pays de l’Afrique de l’Ouest et des troupes françaises.

Un conflit qui devait, en principe, se régler rapidement, semble vouloir s’étirer

dans le temps et l’espace. Car le <jihad islamique> dit vouloir s’en prendre, en

représailles, à tous pays qui s’impliqueront dans ce conflit. Il y a quelques

jours, la radio RFI (Radio française international) annonçait qu’il y aurait une

surveillance accrue dans certaines capitales, dont Bamako, capitale du Mali,

Ouagadougou, capitale du Burkina et Niamey, capitale du Niger, contre

d’éventuelles attaques kamikazes ou de voitures piégées.

Les contrôles routiers sont plus fréquents ainsi que la présence militaire dans la

ville de Ouagadougou. Bien que les français soient particulièrement visés,

l’ambassade du Canada au Burkina demande à ses ressortissants d’éviter les

voyages vers la frontière malienne ainsi que tous rassemblements en fonction

de ce conflit. Ajoutons que le Mali est un pays enclavé, ne donnant pas sur la

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mer. Il est entouré de sept pays frontalier : Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée,

Sénégal, Mauritanie, Algérie et Niger. Pour l’instant, il n’y a pas lieu de

s’inquiéter outre mesure au Faso, mais une certaine prudence s’impose tout de

même. Il est bon d’avoir sur soi son passeport dans nos déplacements.

EN DERNIÈRE HEURE…

Le Balafon vient d’apprendre l’élection du frère Jocelyn Dubeau au bureau

directeur du consortium Mater Christi, organisme qui regroupe tous les

supérieurs(es) majeurs(es) de l’Afrique de l’ouest pour la formation religieuse.

Mater Christi, situé à Bobo, est un centre de formation pour les futurs maîtres

et maîtresses des novices, sous la direction et animation de plusieurs

communautés religieuses de l’Afrique de l’Ouest. Bon mandat au frère Jocelyn.

ET POUR CONCLURE…

L’été est bien installé sur le Burkina. Nous entrons dans la grande période des

grandes chaleurs au pays. Les mois les plus chauds sont de février à juin, alors

que nous arrivera la pluie bienfaisante. La capitale affiche déjà +40 certains

jours. Banfora, situé plus au sud, est une région plus fraîche, si on peut dire,

avec +36.

Pendant ce temps, le Québec se bat avec une saison de neige plus que

généreuse, on parle de 275cm dans le Bas-du-Fleuve, la région de mon

enfance, et des froids de -30, une belle différence de 70 degrés entre le

Burkina/Québec. On nous demande comment on survit à un tel froid? On

répond : comme on survit à une telle chaleur!

Les manguiers, anacardiers, papayers, bananiers sont chargés de fruits. Ces

délicieux fruits sont les déserts quotidiens aux repas. Les pays chauds

procurent tout de même de belles consolations et privilèges. Bonne réception

de ce numéro de février et au plaisir de retrouver en mars prochain nos fidèles

lecteurs et lectrices.

La rédaction

PS : Depuis le 25 février, la compagnie de téléphone (internet) est en grève.

C’est la raison du retard dans l’expédition du Balafon de février. Toutes nos

excuses.